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Démocratie directe

démocratie dans laquelle toutes les personnes prennent les


décisions en groupe, sans l'intermédiaire de représentants

La démocratie directe est une forme de démocratie dans laquelle les citoyens exercent directement le pouvoir, sans l'intermédiaire de représentants
élus.

Landsgemeinde dans le canton de


Glaris, le 7 mai 2006, en Suisse.

La Déclaration au peuple français de


1871 émanant de la Commune de
Paris, définit le projet d'organisation
de la France en une fédération de
communes reposant sur la
démocratie directe.

Initialement et pendant près de 2000 ans équivalente au concept de démocratie dans l'antiquité grecque, à partir du milieu du 19éme siècle la
qualification progressive des régimes représentatifs comme démocraties a conduit à l'usage du qualificatif « direct » pour distinguer techniquement
les pratiques qui se rapprochent de l'expérience du siècle de Périclès de celles des régimes parlementaires. La démocratie athénienne, au
vie siècle av. J.-C., est en effet un des premiers exemples de démocratie directe dans l'antiquité. Tout citoyen athénien avait la possibilité et
potentiellement la chance d'entrer au conseil, voire d'être au moins un jour dans sa vie le président de la Cité[1]. Elle inspira de nombreux penseurs au
cours des siècles, de Jean-Jacques Rousseau à Hannah Arendt en passant par les différents penseurs du mouvement anarchiste. Ce fut notamment
la forme de démocratie mise en place à partir du xiiie siècle en Suisse, dans les communes insurrectionnelles de France en 1870-1871, dans la
Makhnovchtchina d'Ukraine en 1918 ou encore lors de la révolution sociale espagnole de 1936.

Certaines démocraties actuelles, dont la Suisse ou l'État américain du Vermont, ont une forte tradition de démocratie directe mais maintiennent
toujours, en parallèle, un système parlementaire. Depuis la fin du xxe siècle de nombreux pays adoptent certains mécanismes (référendum,
assemblée tirée au sort associée ou non à la possibilité d'un référendum facultatif, initiative populaire) qui relèvent de la démocratie directe ou semi-
directe.
Les modalités d'exercice du pouvoir au sein des théories, des organisations, communautés, cités et pays ayant été rapporté à la démocratie directe
sont relativement variables, mais elles partagent néanmoins un certain nombre de principes et de pratiques, parmi lesquelles l'égalité politique des
citoyens (ou membres) concernant la délibération et les décisions (horizontalité du pouvoir), la révocabilité des mandatés ou des élus éventuels, le
mandat impératif[2], la réunion en assemblée[3], et la prise de décision à la majorité, au consensus[4], ou encore à l'unanimité[5]. La désignation par
tirage au sort, la rotation des mandats ou encore l'impossibilité de les renouveler constituent aussi des pratiques fréquemment associées à la
démocratie directe.

Les théoriciens et les activistes anarchistes, dont ceux appartenant au courant du socialisme libertaire, font aussi partie des défenseurs notables de
la démocratie directe (comme alternative au parlementarisme qu'ils critiquent sévèrement), en l'élargissant, selon le courant concerné au domaine de
la production (autogestion, démocratie économique…).

Histoire de la démocratie directe

Démocratie athénienne

Article détaillé : Démocratie athénienne.

Athènes : dans l'Antiquité, c'est au pied de l'Acropole


et du Parthénon, sur la place de l'agora, que se
tenaient les assemblées de citoyens.

La démocratie désigne étymologiquement le pouvoir (kratos) des citoyens (demos) et fait référence au régime en vigueur à Athènes après les
réformes effectuées par Solon (-594) et Clisthène (-508). Les citoyens (la totalité de la population mâle de père athénien de plus de dix-huit ans, ayant
les moyens de s'armer) délibéraient et votaient les lois au sein de l'Ecclésia. Des indemnités journalières de présence étaient octroyées pour
permettre aux plus pauvres d'assurer leurs fonctions civiques.

Le tirage au sort était utilisé pour désigner des magistrats, ainsi que les membres de la Boulè, un conseil de citoyens représentant les différentes
tribus, et ayant notamment pour charge de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens et de préparer les projets de loi. Les prytanes
étaient les présidents du conseil pour une période de trente-six jours. En somme tout citoyen athénien avait la possibilité et potentiellement la chance
de présider aux différentes assemblées. Avant d'être membres de la Boulè, les candidats qui avaient été tirés au sort subissaient un examen par le
Conseil en charge (dokimasie) avant de pouvoir prêter serment.

Une partie relativement restreinte des juges et magistrats étaient élus, pour des fonctions considérées comme exigeant des compétences
particulières, et pour des mandats généralement limités à une année. Les charges élues étaient plus généreusement rétribuées. L'administration
locale se composait de différentes assemblées (les tribus, les dèmes, les phratries). Chaque tribu possédait un territoire et élisait des magistrats pour
administrer leurs biens. C'était l’équivalent d'un département actuel. Ce territoire était divisé en plusieurs dèmes. Le chef de chaque dème était élu
pour un an par ses concitoyens. Ce chef jouait le rôle de maire. Enfin les phratries étaient un grand regroupement familial dont l'organisation n'était
pas précisée[6].

Les charges électives étaient reconductibles aussi souvent que le peuple le décidait à l'opposé des charges désignées par le sort.

Formes de démocratie directe dans les sociétés tribales


Certains émettent l'hypothèse que de nombreuses tribus d'autrefois aient éventuellement adopté un système de gestion collective des terres et des
conflits sociaux résultant de la vie en communauté. Ce qui rapprocherait ce temps, si tant est qu'il a existé, d'une forme de « démocratie directe ».
[réf. nécessaire] Dans les pays de culture germano-scandinave, le conseil dit du « thing », était l'assemblée des gens libres d'un pays, d'une province ou
d'une subdivision administrative. Il y avait donc une hiérarchie de ces réunions coutumières. Le lieu du thing était souvent celui des rites religieux et
celui du commerce. Les disputes étaient réglées à cette occasion, et les décisions politiques y étaient prises [réf. nécessaire]. Certains idéalistes y ont cru
déceler une première forme de démocratie directe, bien que cela soit totalement anachronique à ce type d'organisation primitive. Bien d'autres tribus
ont fonctionné différemment. [réf. nécessaire]

Moyen Âge
Le Moyen Âge européen voit l'apparition et le renforcement de la féodalité jusqu'à l'apogée de l'absolutisme au xviie siècle. Des formes de démocratie
locale se développent cependant à la même époque, notamment dans les cantons campagnards de Suisse[7]. Il en fut de même, tout au moins à leur
début, dans les républiques marchandes de la Méditerranée et à Novgorod.

Démocratie directe des Cosaques


L'organisation des Cosaques était fondée sur des principes égalitaires et démocratiques : sans seigneurs et préservant pendant près de deux siècles
leur indépendance vis-à-vis des structures étatiques, ils pratiquaient des élections libres et prenaient leurs décisions par plébiscites, au sein
d'assemblées générales (kroug en Russie, rada en Ukraine et chez les zaporogues), qui constituaient l'instance décisionnaire ultime, et devant
laquelle les élus devaient donc rendre compte de leurs actions et décisions[8].

Assemblées populaires des communes médiévales


À partir du xie siècle, le mouvement communal se développe en Europe, notamment en Suisse, en Allemagne, en France et en Italie. Celui-ci consiste
dans l'obtention de chartes communales par les habitants d'une ville, fondées sur serment commun, et visant à garantir certaines libertés aux
bourgeois (habitants de la ville), ainsi qu'une relative autonomie politique et juridique par rapport aux autorités royales et seigneuriales[9]. Elles furent
accordées par les seigneurs ou par le roi moyennant finances, et parfois à l'issue d'insurrections populaires. Ces chartes prévoient des modalités
démocratiques de gestion des communes, dont l'élection annuelle de magistrats par des assemblées communales réunies au sein des églises ou
dans des espaces publics.

En France, si dans la majorité des communes les affaires municipales sont gérées par des échevins (dans le Nord) ou des consuls (dans le Midi), ce
sont les assemblées populaires elles-mêmes qui règlent directement celles-ci dans de nombreuses villes, particulièrement lorsqu'il s'agit d'affaires
jugées importantes, et généralement, les décisions prises par les élus devaient théoriquement obtenir l'assentiment des assemblées. Ainsi, Francis
Dupuis-Déri rapporte, dans son livre Démocratie. Histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France, que « Les "communautés d’habitants", qui
disposaient même d’un statut juridique, ont fonctionné sur le mode de l’autogestion pendant des siècles. Les rois et les nobles se contentaient de
gérer les affaires liées à la guerre ou à leurs domaines privés, d’administrer la justice et de mobiliser leurs sujets par des corvées. Les autorités
monarchiques ou aristocratiques ne s’ingéraient pas dans les affaires de la communauté, qui se réunissait en assemblée pour délibérer au sujet
d’enjeux politiques, communaux, financiers, judiciaires et paroissiaux ».

Certaines chartes (par exemple celle de Sens, 1189, ou celle de Soissons, 1116) prévoient une amende pour les habitants ne se présentant pas à
l'assemblée (généralement annoncée au son des cloches).
Démocratie directe au sein des mouvements
révolutionnaires

Pendant la révolution américaine


En 1841, Guillaume Tell Poussin écrivit que « [l]a commune a été pour les États-Unis le véritable berceau des institutions démocratiques ; elle est
aussi ancienne que les premiers établissements de la Nouvelle-Angleterre »[10]. Jusqu'aujourd'hui, les villes de la Nouvelle-Angleterre sont dirigées par
leurs réunions communales (town meetings), dans lesquelles les habitants votent directement les lois et consacrent les budgets[11].

Pendant la révolution française


La Révolution française fut l'occasion d'une pratique de la démocratie directe à travers le système des sections, d'abord à Paris, puis dans la plupart
des grandes villes du pays. Les sections ou districts parisiens devinrent permanents à partir du 14 juillet 1789, et consistaient en assemblées
populaires et délibératives auxquelles pouvait participer tout citoyens mâles, et qui concentraient le pouvoir législatif et exécutif sur une échelle
locale et municipale[12].

L'idée d'un exercice direct du pouvoir par le peuple fut par ailleurs défendue par les sans-culottes et par ceux qui incarnaient ce mouvement. Ce fut le
cas de Maximilien de Robespierre, qui dans de nombreux discours (celui du 29 juillet 1792 par exemple) fustigeait « l’indépendance absolue où les
représentants se sont mis eux-mêmes à l’égard de la nation ». Ce fut aussi le cas des Enragés, tels Jean-François Varlet et Jacques Roux, qui
dénonçaient le « despotisme sénatorial » qui avait succédé au despotisme de la monarchie.

D'autre part, la Constitution du 6 messidor an I (1793), jamais appliquée, d'inspiration rousseauiste et robespierriste, consacrait l'existence des
assemblées primaires, et leur conférait le droit de rejeter les lois proposées pendant 40 jours, le contrôle des lois par le peuple étant un dispositif
essentiel de la démocratie directe[13].

Commune de Paris (1871)

Article détaillé : Commune de Paris.


Lors de la Commune de Paris furent instaurés différents dispositifs de démocratie directe, tel que le mandat impératif et la révocabilité permanente
des élus. Cette période révolutionnaire influença de nombreux penseurs et mouvements libertaires, et fut l'objet d'éloge de la part de Marx. D'autres
grandes villes françaises comme Lyon, Bordeaux tentèrent la mise en place d'une commune de ce type. La démocratie directe instaura ainsi en 1871,
à Paris, de nombreuses lois parmi lesquelles l'égalité salariale homme-femme, la gratuité scolaire, la gratuité des actes notariaux (voir articles
détaillés).

Soviets de Russie

Articles détaillés : Soviet, Révolution russe, Révolution russe de


1905 et Révolte de Kronstadt.
Conseils ouvriers en Allemagne et en Italie (1918-1920)

Articles détaillés : Révolution allemande de 1918-1919 et Conseil


ouvrier.

Communautés libertaires pendant la révolution espagnole (1936)

Article détaillé : Révolution sociale espagnole de 1936.

Conseils ouvriers pendant la révolution hongroise (1956)

Article détaillé : Insurrection de Budapest.

Mouvement zapatiste au Chiapas (Mexique, depuis 1994)

Articles détaillés : Armée zapatiste de libération nationale et


L'Autre Campagne.
Dans le Sud du Mexique, les territoires du Chiapas contrôlés depuis 1994 par le mouvement zapatiste[14] ont institué des formes de gouvernement se
rapportant à la démocratie directe, et se revendiquent comme une forme d'auto-gouvernement.

Les mandats tendent à être impératifs, rotatifs et de courte durée, la révocabilité des élus est permanente, et de manière générale, le pouvoir s'exerce
de « bas en haut », comme le souligne la formule zapatiste « commander en obéissant », ou encore « le peuple commande, le gouvernement obéit ».
D'autre part, la recherche du consensus y est privilégiée, et les charges politiques ne donnent pas lieu à des rétributions [réf. nécessaire].

Démocraties directes dans le monde

Suisse

Article connexe : Système politique de la Suisse : Démocratie


directe.
La Suisse pratique une forme de démocratie représentative conjointement avec des outils de démocratie directe (votation populaire) : ce système est
appelé démocratie semi-directe.
Au sein d'un système fédéraliste, le peuple élit des représentants aux trois niveaux de pouvoir de l'État, Confédération, canton et commune. Les
citoyens peuvent toutefois influer sur la politique et les décisions de leurs représentants élus en utilisant les initiatives populaires et les référendums.
L'initiative permet de proposer une modification de la Constitution fédérale ou cantonale (dans certains cantons, également des lois ou des
dépenses), tandis que le référendum permet de soumettre une décision prise par les élus au vote du peuple. Les référendums sont dits obligatoires si
l'acte doit être dans tous les cas soumis au peuple (par exemple en cas de modification de la constitution) ou facultatifs s'ils doivent être requis par
le corps électoral. Tant les initiatives que les référendums facultatifs sont déclenchés en rassemblant un certain nombre de signatures de citoyens
disposant du droit de vote dans un certain délai.

Landsgemeinde, vote à mains levées.

La Suisse connaît également la démocratie directe dans sa forme la plus pure : la Landsgemeinde, qui n'existe plus que dans les cantons d’Appenzell
Rhodes-Extérieures et de Glaris. Lors d'une Landsgemeinde, tous les citoyens se rassemblent sur la même place et votent à main levée les lois et
élections de magistrats. Le président du gouvernement ouvre un débat sur une décision politique, et tout électeur peut venir proposer son opinion et
ses critiques. Le compte des voix se fait à la majorité, et en cas de doute, toutes les voix sont comptées une à une.

Kris Kobach affirme que la Suisse a connu des succès en tandem sur les plans social et économique, qui ne sont égalés que par quelques autres
pays. Kobach déclare à la fin de son livre : « Trop souvent, les observateurs considèrent la Suisse comme une bizarrerie parmi les systèmes
politiques. Il est plus approprié de le considérer comme un pionnier. » Enfin, le système politique suisse, y compris ses dispositifs démocratiques
directs dans un contexte de gouvernance à plusieurs niveaux devient de plus en plus intéressante pour les spécialistes de l’intégration de l’Union
européenne.

Liechtenstein

Article connexe : Démocratie directe au Liechtenstein.


Le Liechtenstein est, comme la Suisse, le pays européen où les outils de démocratie directe sont les plus développés[15]. Les initiatives populaires
permettent aux citoyens de récolter un nombre requis de signatures (variable selon que le sujet soit d'ordre législatif ou constitutionnel) en faveur
d'une proposition sur un sujet, contre toute modification législative ou constitutionnelle, ainsi que sur des questions budgétaires[15].

Une fois le nombre de signatures nécessaire récolté dans un délai défini, l'initiative est soumise au Parlement. S'il la refuse, elle est soumise au
référendum[15].

États-Unis
En Nouvelle-Angleterre (c'est-à-dire dans le Connecticut, le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, Rhode Island, et le Vermont), toutes les villes
(towns ou townships) sont autonomes et pratiquent une sorte de gouvernement dénommé New England town meeting. Chaque année, les habitants
de la ville se réunissent pour voter sur toutes les questions du gouvernement. Ils font toutes les lois de la ville et décident le budget de l'année
suivante. Cette forme de gouvernement est la plus démocratique qui existe aux États-Unis, et est directement issue des jours fondateurs des colonies
de la Nouvelle-Angleterre.

Le penseur politique Alexis de Tocqueville a écrit sur cet aspect unique du gouvernement aux États-Unis dans De la démocratie en Amérique (1835) :

« Dans la Nouvelle-Angleterre, où l'éducation et la liberté sont filles de la morale et de la religion ; où la société, déjà
ancienne et depuis longtemps assise, a pu se former des maximes et des habitudes, le peuple, en même temps qu'il
échappe à toutes les supériorités que la richesse et la naissance ont jamais créées parmi les hommes, s'est habitué à
respecter les supériorités intellectuelles et morales, et à s'y soumettre sans déplaisir : aussi voit-on que la démocratie
dans la Nouvelle-Angleterre fait de meilleurs choix que partout ailleurs. »
Au-delà de la Nouvelle-Angleterre, de nombreux États fédérés articulent à la démocratie représentative une composante importante de démocratie
directe. Ainsi, vingt-et-un États permettent au peuple, par le biais de référendums d'initiative populaire, d'édicter des lois ; et dix-huit de changer la
constitution de l'État fédéré en question. Les thématiques de ces référendums sont très variées. Au début du xxe siècle, diverses lois « sociales »
furent ainsi adoptées par le biais de la démocratie directe (par exemple : assurance contre les accidents au travail en 1910 dans l'Oregon ;
l'interdiction du travail des enfants dans l'Arkansas en 1914, la retraite dans l'Arizona en 1914, la limitation de la journée de travail à huit heures dans
le Colorado et l'Oregon en 1912). Au cours du xxe siècle, les référendums concernèrent aussi bien les dépenses publiques et les impôts, les élections
de représentants (par exemple la limitation des mandats des députés), la prohibition de l'alcool, les discriminations positives, ou encore, en Californie,
la protection de l'environnement…

Libye

Article détaillé : Jamahiriya arabe libyenne.


En 1975, Mouammar Kadhafi réorganise l'appareil politique de la Libye selon une politique dite de « révolution populaire ». À partir de 1977, et suivant
les idées de la « troisième théorie universelle », doctrine exposée par Kadhafi dans son Livre vert, l'État libyen est officiellement gouverné selon un
système de démocratie directe, également appelé « démocratie populaire directe », le pouvoir étant théoriquement exercé par « le peuple seul »[16]. Le
mode de gouvernement défini par Kadhafi prévoit que les « masses » s'expriment via des comités populaires locaux ou régionaux, qui envoient
ensuite des délégués au parlement, le Congrès général du peuple[17] ; Kadhafi lui-même, ayant renoncé à tout poste officiel dans l'appareil d'État à
partir de 1979, se contente du titre de « Guide de la révolution ». La forme de gouvernement de la Libye est définie comme une « Jamahiriya »,
néologisme inventé par Kadhafi et traduisible par « État des masses ». Le système libyen de démocratie directe en place de 1977 à 2011 est en réalité
fictif, et masque un régime politique autocratique et dictatorial dirigé par Mouammar Kadhafi et par son entourage[18],[19]. Le régime de Kadhafi est
confronté en 2011 à une insurrection armée, soutenue ensuite par une intervention internationale, et perd progressivement le contrôle du territoire
libyen. Le 23 octobre 2011, après la chute des derniers bastions pro-Kadhafi et l'assassinat de ce dernier, la « libération » de la Libye est proclamée.

Autres expériences de démocraties directes aux xxe et


xxie siècles
Exemples importants et récents de démocratie directe, dans des communautés, collectifs ou mouvements sociaux humanistes et pacifistes.

xxe siècle

Jusqu'en 1906, dans l'Empire russe, des communautés


paysannes locales autonomes appelé Mir.
La création des kibboutz en Israël en 1909, avec comme
principe de base "une complète identification de l'individu à la
société". "La démocratie du kibboutz, n’est donc pas fondée sur
des règles constitutionnelles, mais résulte de la volonté des
membres de s’identifier à lui, se traduisant par une participation
active à l’ensemble de la vie du kibboutz." "L’idéal
d'identification, s’exprime dans les discussions en assemblée
générale, qui sont un des éléments du processus de la
formation des décisions. Les votes et les décisions prises à la
majorité ne sont pas tenus pour suffisant. Après qu’une
décision ait été prise à la majorité, il y a encore place pour de
nouvelles objections et la réouverture des discussions."[20]
Les conseils ouvriers qui apparurent un peu partout en Europe
(Italie, Allemagne, Russie) dans l'immédiat après-guerre.
Diverses expériences au niveau local en Espagne, durant la
guerre civile.
Mai 1968 en France ;
les plenum en Bosnie vers 1968
les assemblées ouvrières de 1969 et le mouvement autonome
des années 1970 en Italie.

xxie siècle

Le 11 novembre 2011 une expérimentation politique intitulée


G1000 consistera à rassembler un millier de citoyens belges
tirés au sort au sein des deux communautés linguistiques du
pays au sein d'un sommet citoyen au cours duquel les
participants pour délibérer sans parti pris sur les grands défis
lancés à notre société et finalement former concrètement les
décisions du sommet au départ d'un groupe plus restreint
toujours tiré au sort[21][Passage à actualiser].
le mouvement des indignés de la Puerta del Sol le 15 mai 2011
(en Espagne en Europe et dans les pays hispaniques),
s'inscrivant dans la continuité temporelle du printemps arabe et
sa volonté de démocratie générale
l'espoir d'expérimenter la démocratie directe s'est ensuite
propagé en septembre 2011 sur le continent nord-américain par
le mouvement Occupy Wall Street qui se propagea dans la
plupart des États américains ainsi que dans de nombreuses
capitales mondiales, sous le nom d'Occupy et dans environ 1
500 villes de 82 pays. Le mouvement fut qualifié de terrorisme
par le FBI[22],[23].
Les connexions entre anonymes, printemps arabe, indignés
(« 15M ») et occupy sont fortes, ainsi qu'avec de nombreux
combats mondiaux. En 2015, la transformation de certains
groupes en unités politiques, comme Podemos, a débouché sur
la prise politique de certaines municipalités espagnoles, dont
Barcelone et Madrid[24],[25].
Créé en mars 2016, le mouvement Nuit Debout veut promouvoir
la démocratie directe, au moyen d'assemblées générales et de
commissions[26].
Créé fin 2015[27] et émergeant lors des législatives en 2016[28]
puis en 2017, le collectif MaVoix, un mouvement de type Civic
tech, propose de « hacker l'Assemblée Nationale »[29] en faisant
élire des députés tirés au sort qui voteront les lois en fonction
des votes de la population issus d'une plateforme numérique de
délibération directe.
À la suite des élections communales belges de 2018, un
collectif de collectifs nommé Kayoux prônant la démocratie
directe dans un système où la fonction d'élus se limite à être
porte-parole d'une assemblée citoyenne permanente se
réunissant une fois par mois[30], obtiendra deux sièges au
conseil communal d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Philosophes et courants de pensée liés à la


démocratie directe

Portrait de Jean-Jacques
Rousseau (1712-1778) par
Quentin de La Tour.

Siècle des Lumières


Au xviiie siècle, l'Europe redécouvre l'idéal démocratique avec Jean-Jacques Rousseau, théoricien de la souveraineté populaire, et les encyclopédistes
qui sont les Lumières. L'auteur Du contrat social (1762) préconise un régime représentatif dans lequel le peuple souverain exerce lui-même le pouvoir
législatif et ne délègue à des magistrats élus que le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Critique envers un système représentatif sans conditions,
il mentionne avec ironie les Anglais se croyant libres alors qu'ils ne l'étaient que le jour des élections, redevenant ensuite esclaves[31]. Il élabora un
Projet de constitution pour la Corse en 1765 et surtout un long texte sur la possibilité d'une réforme républicaine de la Pologne en 1772,
Considérations sur le gouvernement de Pologne (Wikisource).

Certains économistes ou moralistes[32] considèrent comme impossible la mise en place d'un tel système à l'échelle nationale. Certains semblent
penser que les petites organisations telles que les écoles, les entreprises, les associations libres, les coopératives, les groupes d'action politique, les
microsociétés, peuvent plus facilement réaliser la démocratie directe que les gros groupes organisationnels et institutionnels similaires à des États.
D'autres soutiennent qu'avec l'avènement des outils informatiques et des réseaux de communications comme Internet, la démocratie directe est
aujourd'hui accessible y compris à des nations et des fédérations de nations, approche qualifiée de « gouvernement par les idées »[33].
Rousseau a conscience de ces difficultés, comme en témoignent de nombreux passages de Du Contrat social (livre I, chapitre III, livre III, chapitres XI
et XV…). Mais il ne faut pas se tromper sur le sens de la phrase souvent citée de Du Contrat social : « S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait
démocratiquement. Un régime si parfait ne convient à des hommes ». En effet, dans ce passage du chapitre livre III, chapitre IV, Rousseau parle de la
démocratie aux sens très spécifique dans lequel il l'entend : non pas la souveraineté du peuple, mais le gouvernement (pouvoir exécutif) exercé par le
peuple (livre III, chapitre III). Pour Rousseau, le peuple ne peut juger avec droiture que des questions d'intérêt général (« Il n'est pas bon que celui qui
fait les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales, pour la donner aux objects particuliers », livre III,
chapitre IV). Or le pouvoir exécutif (comme le pouvoir judiciaire) traite de questions particulières, dans lesquelles le peuple serait juge et partie. Les
textes sur la Corse et surtout sur la Pologne montrent que pour lui, ce qu'il nomme la « république » (le pouvoir législatif exercé directement par le
peuple) est réalisable, certes au prix de réformes progressive et difficiles, même dans de grands États.

Les régimes modernes, qui se mettent progressivement en place dans le sillage de la Révolution française et de la Constitution américaine de 1787
sont principalement fondés sur la représentation et l'élection. C'est la principale critique qui leur est faite, mise en avant du « peuple », mais
gouvernement d'une nouvelle oligarchie qui se fera « élire ».

En 1792, Maximilien de Robespierre, Jean-François Varlet et le Marquis de Sade. Ce dernier écrit Idée sur le mode de la sanction des Lois et défend
dans une assemblée primaire la démocratie directe.

Ultérieurement d'autres philosophes, tels Proudhon ou Kropotkine, fonderont ou affirmeront le courant politique anarchiste dont une des bases est la
démocratie directe.

Cornelius Castoriadis est l'un des derniers philosophes à avoir consacré une large part de sa réflexion à l'idée de démocratie directe, qu'il défendit
comme composante centrale du « projet d'autonomie » qu'il développa, celui-ci se donnant pour ambition d'établir une autonomie (liberté) aussi bien
collective qu'individuelle. Il était ainsi vivement critique envers les systèmes représentatifs, qu'il considérait non pas comme des démocraties mais
telles des « oligarchies libérales », en ce que, loin de permettre à tous les citoyens d'exercer le pouvoir politique, elles impliquent la constitution d'une
classe de politiciens, qui une fois élus, ne peuvent être révoqués en dehors des élections périodiques.

Anarchistes et conseillistes
Les conseillistes, certains syndicalistes-révolutionnaires et certains anarchistes sont partisans de la démocratie directe pour toutes les décisions.

Pour les conseillistes (appelés aussi communistes de conseils),


la démocratie directe doit prendre la forme de conseils ouvriers.
Pour les anarcho-syndicalistes, l'organisation d'une société
communiste libertaire se fonde sur un partage des décisions
entre deux principales instances fédérées : organisation de la
production via les syndicats ; organisation de la vie quotidienne
via les collectivités ou communes.

Pour la plupart des syndicalistes-révolutionnaires, ce sont les


syndicats qui doivent être les structures de la démocratie
directe.
Certains communistes libertaires ne se reconnaissent pas dans
l'anarcho-syndicalisme et préfèrent des formes de démocratie
directe de type communale (voir Municipalisme libertaire &
Murray Bookchin).
Le choix du vote (élection) et/ou du consensus, est là aussi problématique pour les prises de décisions, parmi toutes ces tendances. A contrario, on
peut qualifier d'autres formes de démocratie comme partielles ou incomplètes.

Instruments de démocratie directe


Si l'on réunit couramment l'ensemble des instruments décrits ici sous l'étiquette « démocratie directe », on emploie également les termes de
démocratie participative ou de démocratie semi-directe qui soulignent que ces mécanismes sont à notre époque généralement combinés à des
éléments de démocratie représentative.

Initiative populaire et pétition

Article détaillé : Initiative populaire.


Très proche de l'idéal d'implication directe du peuple dans les décisions politiques, l'initiative populaire est particulièrement développée en Suisse, en
Californie et dans d'autres États américains. Ce mécanisme permet aux citoyens de proposer des lois qui sont ensuite votées par l'ensemble des
électeurs. Différents mécanismes permettent aussi de s'opposer à une loi par pétition ou de proposer un amendement de la constitution. En Suisse,
les autorités fédérales peuvent en outre proposer un contre-projet et les électeurs peuvent choisir de voter pour l'un ou l'autre des projets ou pour ou
contre les deux projets.

Un autre mécanisme de démocratie directe est le rappel qui se pratique dans certains États américains. Ce rappel (recall) permet à un nombre
suffisant de citoyens de réclamer un référendum pour interrompre le mandat d'un élu ou d'un fonctionnaire. Un exemple particulièrement médiatisé
est le rappel du gouverneur de Californie Gray Davis en 2003. Cette pratique se rapproche de la révocabilité.

Dans tous les cas les partis politiques, les groupes de pression (lobbies) ou les groupes de citoyens jouent un grand rôle dans la formulation des
propositions et la collecte des signatures nécessaires pour déclencher la procédure de référendum, les classes sociales qui ont les moyens de
s'organiser utilisent alors plus volontiers ce mécanisme.

Référendum et plébiscite

Article détaillé : Référendum.


Généralement rattaché à l'idée de démocratie directe, le référendum existe dans de nombreux pays, et permet aux citoyens de se prononcer
directement sur la législation. Ce sont cependant un gouvernement ou une assemblée élue qui conservent en général l'initiative du référendum et la
maîtrise des questions posées ainsi que celle des alternatives proposées aux électeurs. Dans certains pays, la constitution impose le recours au
référendum pour certaines décisions. Ce genre de procédure s'est répandu en Europe de l'Ouest au cours de la seconde moitié du xxe siècle[34].
Assemblées locales et assemblées générales

Article détaillé : Démocratie participative.


Également liées à la démocratie directe, les assemblées sont indispensables pour débattre et prendre des décisions, en particulier au niveau local ou
lors de mouvements sociaux.

De nombreuses régions du monde possèdent des assemblées locales où n'importe quel citoyen peut prendre une large part aux débats et aux
décisions.

L'un des exemples les plus frappants est la Landsgemeinde qui existe depuis le Moyen Âge dans certains cantons suisses et subsiste aujourd'hui à
Glaris et en Appenzell Rhodes-Intérieures. L'ensemble des citoyens sont appelés à se réunir en plein air une fois par an pour élire les magistrats
chargés d'administrer le canton et de voter les lois. À Glaris chacun peut prendre la parole, poser une question ou proposer un amendement. En
Nouvelle-Angleterre, aux États-Unis, un pareil système, le New England town meeting, existe depuis le xviie siècle : chaque année, les habitants de
chaque village se réunissent pour voter sur toutes les questions de leurs gouvernements. Ils font toutes les lois des villages et décident les budgets
de l'année suivante.

Tirage au sort des représentants

Article détaillé : Tirage au sort en politique.


Lorsqu'il est nécessaire de désigner des délégués porteurs d'un mandat impératif ou de nommer des magistrats, le tirage au sort constitue le principe
primordial qui permet l'égalité des citoyens. Montesquieu affirmait ainsi dans De l'esprit des lois, « Le suffrage par le sort est de la nature de la
démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort est une façon d'élire qui n'afflige personne ; il laisse à chaque citoyen une
espérance raisonnable de servir sa patrie ».

Ce système désigné sous le terme de stochocratie, a eu des applications pratiques qui restent limitées [réf. nécessaire]. L'Athènes antique pratiquait le
tirage au sort pour des magistrats et pour les représentants législatifs, via le conseil des 500 membres de la « Boulè ». Seuls les « stratèges » étaient
élus dans l'« Ecclésia ». La formule anglo-saxonne des jurés tirés au sort pour juger en matière criminelle s'est répandue dans de nombreux pays, dont
en France au niveau des cours d'assises.

En Islande, en 2009, à la suite de la crise financière endettant plusieurs banques d'Islande et conduisant ce pays à la banqueroute, un gouvernement
d'union de différents partis progressistes a été élu. Ce gouvernement a mis en place l'élection d'une nouvelle assemblée constituante qui a eu lieu le
27 novembre 2010. Pour cela, 1 000 citoyens islandais ayant entre 18 et 89 ans et n'ayant jamais eu de mandat d'élu national ont été choisis au
hasard dans la population. Parmi ces 1 000 personnes, 522 ont choisi de se présenter et ont eu un temps de télévision égal pour présenter leur
programme. 25 de ces citoyens ont été ensuite élus par l'ensemble de la population pour créer une nouvelle constituante entre février 2011 et l'été de
la même année[35]. Soutenue lors d'un référendum constitutionnel en 2012, la réforme constitutionnelle finie par être suspendue pour une durée
indéterminée à la suite des élections législatives du 27 avril 2013.

Critiques

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Critique durkheimienne
La démocratie directe fut critiquée par Émile Durkheim puisqu'elle nie essentiellement le rôle distinct de l'État par rapport à la société. Toute société
se doit selon lui d'être dirigée par une minorité consciente et réflective de la pensée irréfléchie de la masse. En ce sens, la démocratie est relative au
niveau de conscience qu'a l'État de la société (par la communication qu'il entretient avec elle) et à l'étendue de la diffusion de cette conscience dans
le corps social (les domaines de la société non reconnus ou ignorés par l'État étant par définition « inconscients »). Ainsi, la pensée gouvernementale
ne devrait pas se confondre avec la volonté des gouvernés : l'État n'est pas un résumé de la pensée populaire, mais bien un organe distinct qui
surajoute à cette pensée instinctive une pensée plus méditée. Au même titre que le système nerveux central pour l'organisme vivant, il relève de la
plus haute concentration réflective du corps social et a le devoir de le diriger de manière la plus rationnelle possible (comprendre en ce sens la plus
bénéfique pour l'ensemble).

Si l'État est trop près de la multitude, il sera alors absorbé par elle et il sera impossible qu'elle ne fasse pas la loi. Au contraire, si l'État se détache trop
de la population, la communication sera coupée et l'appareil gouvernemental agira essentiellement en tant qu’oppresseur. Durkheim prône donc la
mise en place de « groupes secondaires » (territoriaux ou corporatifs) qui agiraient en tant qu'intermédiaires entre la population et l'État de manière à
empêcher la multitude d'imposer sa volonté à l'État tout en la protégeant contre l'attitude oppressive de ce dernier. Il s'agirait finalement d’établir le
plus de communication possible entre l'État et la société afin de s'assurer que chacun des groupes qui la compose soient reconnus et représentés.
La démocratie pourrait alors s'exercer de manière directe entre la population et ces groupes, ainsi qu'entre ces groupes et l'État, mais la relation entre
la multitude des individus qui composent la société et l'État serait essentiellement indirecte.

Notes et références

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Périclès (ISBN 978-2-01-005966-7 et 2-01-005966-2), page 57

2. Hugo Domenach, Michel Pigenet, « Nuit debout, les enfants


des sans-culottes », Le Point,‎22 avril 2016 (htt faire la
loip://www.lepoint.fr/politique/nuit-debout-les-enfants-des-sans-culottes-

22-04-2016-2034080_20.php).

3. Brutus Mandal, cité dans Octave Mirbeau, la grève des


électeurs et florilège incivique, (ISBN 978-2-915694-24-6),
considère ainsi la démocratie directe est la pratique du débat
et de la décision collective au sein d'un groupe humain réuni en
assemblée.

4. « Manuel de démocratie directe et de prise de décision par


consensus (http://1libertaire.free.fr/ManuelDemocratieDirecte.
html) [archive] », sur 1libertaire.free.fr (consulté le 21 mai 2023).
5. Ainsi, Robert Paul Wolff, s'appuyant sur une certaine tradition
libérale (de John Rawls notamment mais aussi de John Stuart
Mill) défend le principe d'unanimité pour la démocratie directe
(Unanimous Direct Democracy). Cf. In Defense of Anarchism,
consultable en ligne (http://www.ditext.com/wolff/anarchy.htm
l) [archive])

6. Robert Flacelière, La vie quotidienne en Grèce au siècle de


Périclès (ISBN 978-2-01-005966-7 et 2-01-005966-2), p. 49

7. « Landsgemeinde (https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/01023
9/) [archive] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en
ligne.

8. Mikhaïl W. Ramseier, Cosaques, Ed. Nemo, 2009 (site internet


(http://cosaques.com/Index.html) [archive])

9. Ainsi, le serment prêté au Roi par les habitants d'Aragon


stipulait : « Nous qui sommes autant que vous et qui réunis
valons plus que vous, nous vous choisissons pour seigneur, à
condition que vous respecterez nos lois ; sinon non ». Cité par
Edmond Demolins, dans Le mouvement communal et
municipal au Moyen Âge : essai sur l’origine, le développement
et la chute des libertés publiques en France, 1875. Consultable
en ligne (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74358h/f19.im
age) [archive] sur Gallica.fr
10. Guillaume Tell Poussin, Considérations sur le principe
démocratique qui régit l'Union Américain, Paris, Imprimerie de
Bourgogne et Martinet, 1841. p. 38

11. Cynthia Ghorra-Gobin, Villes et société urbaine aux États-Unis,


Paris, Armand Colin, 2003, (ISBN 2-200-26406-2), p. 20

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Annexes

Bibliographie

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GPI - Gouvernement par les Idées (https://democratie-2-0.githu
b.io/GPI/) [archive]

Articles connexes

Anarchisme Démocratie Démocratie


Antipartisme liquide virtuelle

Autogestion Démocratie locale Du contrat social

Communisme de Démocratie Écologie sociale


conseils athénienne Initiative
Concertation Démocratie populaire
participative Initiative
Conseil ouvrier
Démocratie populaire (Suisse)
Cyberdémocratie
représentative
Décentralisation
Initiative Like et Dislike Stochocratie
populaire fédérale Localisme Vote électronique
Justice Municipalisme
Landsgemeinde libertaire
Liberté Participation

Liens externes

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Britannica (https://www.britannica.com/topic/direct-democra
cy) [archive] · Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-
dhs-dss.ch/textes/f/F048664.php) [archive] · Dizionario di Storia
(https://www.treccani.it/enciclopedia/la-democrazia-diretta_(Di
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w.ne.se/uppslagsverk/encyklopedi/l%C3%A5ng/direkt-demokra
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Notices d'autorité :
BnF (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13188693t)
(données (https://data.bnf.fr/ark:/12148/cb13188693t) ) ·
LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh2003003061) ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4134792-4) ·
Japon (https://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00576990) ·
Israël (http://olduli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_
· Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph119373)

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