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• La coutume
• Son existence est subordonnée à la réunion de 4
éléments :
• Ensemble d’usages qui ressortissent du domaine juridique.
• Pratique de cet usage répété de longue date.
• Conviction que la pratique considérée à force obligatoire dans
le groupe social concerné
• Transmission exclusivement orale, de génération en
génération.
• Typologie des coutumes
• Les mores gentis:
• les mores civitatis.
• Le droit des peuples conquis
• Le droit vulgaire
Chapitre préliminaire : Les sources du
droit / Sources formelles / La coutume
• L’autorité de la coutume
• Dans l’ancien droit, elle a un caractère obligatoire car unique
source du droit
• A partir du droit classique, la coutume ne bénéficiait plus d’une
force obligatoire que lorsqu’elle assumait un rôle subsidiaire.
• Au Vème Siècle, une constitution impériale décrète que la coutume
peut contenir la loi, la maintenir dans certaines limites.
• Mais les usages locaux des peuples soumis ne pouvaient s’opposer
à la loi romaine.
Chapitre préliminaire : Les sources
du droit / Sources formelles
• La loi
• La loi des 12 Tables est la première grande œuvre
législative romain (451 av. J.-C.).
• Elle prétend seulement préciser les règles devenues incertaines
ou ambiguës.
• Types de lois
• Leges perfectae
• Leges minus quani perfectae
• Leges imperfectae
Chapitre préliminaire : Les
sources du droit / Sources
formelles / La loi
• Status civitatis
• Les citoyens sont ou les descendants de citoyens, ou des personnes qui ont acquis
la cité après leur naissance.
• Condition des citoyens. / Les citoyens ont à la fois
• le conubium, le droit de légitime mariage au moyen duquel ils peuvent fonder une
famille civile
• et le commercium, le droit d’acquérir et de transmettre la propriété civile ainsi que
de devenir créanciers ou débiteurs par tous les modes civils,
• la factio testamenti, droit de figurer dans un testament, comme disposant, comme
bénéficiaire ou comme témoin.
• Ils ont comme droits propres fondamentaux, le droit de servir dans les légions, le
droit de vote (jus suffragii) et l’éligibilité aux magistratures (jus honorum).
Chapitre 1. Le droit de la personne et de la famille /
Le droit de la personne / Conditions pour avoir une
personnalité
• Status civitatis
• Perte de la qualité de citoyen. – La qualité de citoyen se perd :
• 1° par la capitis deminutio maxima, quand un citoyen devient esclave sauf la possibilité du post
liminium pour le mode de droit des gens ;
• 2° par la capitis deminutio media, quand il devient pérégrin ou Latin, sauf aussi pour certaines
circonstances la possibilité d’un post liminium.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille
Section 2. Le droit de la famille
• Le mariage
• Le mariage cum manu / La femme qui se mariait perdait les liens avec
sa famille d’origine et entrait sous la puissance du mari.
• Le mariage sine manu / la femme garda son propre statut sans plus
entrer sous la manus du mari ; elle restait sous l’autorité de son pater
familias ou était indépendante
Chapitre 1. Le droit de la personne et de la
famille / Le droit de la famille / Le mariage
• La famille agnatique
• La structure ferme et serrée autour de la puissance familiale s’est
renforcée. Ne sont parents que ceux qui se trouvent sous la même
puissance paternelle ou s’y trouvaient lorsque le pater familias vivait
encore.
• Les liens du sang seuls ne suffisaient pas à créer cette parenté, cette
dernière se constituant uniquement du côté masculin. C’est ainsi que
la femme entre dans la famille du mari et perd les liens de parenté qui
l’unissaient à sa famille d’origine
• la maison familiale demeure un lieu à l’abri des poursuites judiciaires.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• La puissance paternelle sur les enfants : la patria potestas
• La patria potestas se fonde sur la descendance naturelle et légitime de
l’enfant de son père. Ce dernier doit montrer qu’il l’accepte et le
reconnaît, et ne peut plus ni l’abandonner ni l’exposer.
• La puissance paternelle était illimitée. Toute décision prise concernant
une punition grave de l’enfant obligeait le père à convoquer le conseil
de famille afin que ce dernier donne son accord en tant que tribunal
domestique.
• Le statut de l’enfant était d’une grande faiblesse, tout dépendait du
père qui devait autoriser les actes juridiques accomplis par ses enfants.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• L’adoption
• La famille exige d’être perpétuée de génération en génération. Le père de
famille ne possédant pas de fils né se voit contraint de chercher un successeur,
par les actes de l’adrogatio et de l’adoptio.
• L’adrogatio
• En premier temps, l’adoption s’accomplissait par l’adrogatio, qui exigeait une
décision sous forme de loi.
• Les comices du peuple étaient convoqués par le grand pontife qui demandait au
peuple rassemblé son avis.
• Par cet acte, le pater familias adoptait une personne sui iuris ou soumise à un
autre père et le considérait comme son propre fils.
Chapitre 1. Le droit de la personne et de la famille / Le
droit de la famille / L’adoption
• L’adoption
• Les 12 Tables prévoyaient que le fils de famille donné par trois fois en
service sortait de la patria potestas qui s’éteignait définitivement.
• Les juristes formèrent un nouveau type d’adoption : ils permirent
d’exécuter ces mancipation d’une traite.
• La troisième des mancipations libérait le fils de sa famille et le soumettait
à la nouvelle puissance de l’acquéreur.
• Il fallait en outre recourir à un acte ultérieur par lequel cette puissance
était reconnue comme puissance paternelle. Cet acte se déroulait devant
le magistrat où le père adoptif prétendait que l’enfant reçu était le sien.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• L’émancipation
• L’émancipation se fondait sur les 12 Tables et exigeait qu’on exécutât
les 3 mancipations à la suite pour que la puissance paternelle
s’éteigne.
• Après cela, la voie à l’affranchissement était ouverte. Le fils était sous
la puissance d’un autre, qui ne pouvait pas l’émanciper.
• Ce dernier remancipait le fils à son père, qui pouvait à son tour
l’affranchir.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• Le régime paternel dans la famille romaine
• C’est le père qui se chargeait lui-même de l’éducation de ses fils,
tandis que les filles restaient entre les mains de la mater familias.
• Les enfants étaient élevés dans la tradition propre à leur famille, dans
l’orgueil et les vertus qui régnaient dans ces maisons, on leur inspirait
le respect de la res publica.
• Le jeune homme noble faisait son apprentissage de la vie publique en
se plaçant sous la conduite et l’influence d’une personnalité connue
de la république
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• La tutelle : tutela
• Il faut prévoir un remplaçant pour le pater familias pour ceux qui ont
besoin d’aide et d’assistance.
• La position du pater est reprise par le tuteur qui exerce d’une certaine
manière la puissance paternelle bien que le statut juridique du pupille
soir celui d’une personne sui iuris.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• La nomination du tuteur
• Les 12 Tables prévoient déjà comme tutor legitimus le parent le plus
proche. Mais on ne recourt à cette tutelle légale que dans le cas où le
défunt n’a pas prévu de solution particulière.
• L’activité du tuteur
• L’obligation du tuteur ressemble à une gestion d’affaires dans l’intérêt
du pupille. On considérait l’action de fin de mandat comme une
action de bonne foi. En cas de mauvaise gestion, on utilisait
l’accusatio suspecto tutoris.
Chapitre 1. Le droit de la personne
et de la famille / Le droit de la
famille
• La curatelle : cura
• Elle remonte au 12 Tables qui la prévoyaient pour porter assistance
aux inaptes (malade mental ou prodigue).
• Les rapports entre curateur et assisté sont réglés par la gestion
d’affaires, aucune action spéciale n’étant prévue.
Chapitre 2. Le droit des biens
• Le bien c’est une chose en tant qu’elle fait l’objet d’un droit.
Section 2. La classification des biens
• CLASSIFICATION FONDAMENTALE
• Distinction entre les choses susceptibles d'appropriation privée (res in patrimonio) et celles qui
ne le sont pas (res extra patrimonium).
• Distinction entre les choses soustraites au droit humain, les res divini iuris, c'est-à-dire celles
qui sont consacrées aux dieux (res sacrae), les sépultures (res religiosae), et les choses «
saintes» (res sanctae), parmi lesquelles il cite les portes et les murailles des villes. et Des res
humani iuris, pour des raisons diverses, échappent au commerce privé: biens des collectivités
publiques (res publicae), biens qui ne peuvent être appropriés et qui sont à l'usage de tous,
comme l'air, la mer et ses rivages (res communes), choses non encore appropriées (res nullius)
comme le gibier, ou abandonnées (res derelictae)
• AUTRES CLASSIFICATIONS
• Critère : la nature de la chose : choses corporelles ou incorporelles, choses fongibles ou non
fongibles, choses de genre ou chose individuellement déterminée (species), choses
consomptibles ou non par le premier usage, choses simples ou composées, meubles et
immeubles, etc.
Section 2. La classification des biens
• 1. Res in nostro patrimonio et res nullius.
• D’abord pour le premier terme « res in nostro patrimonio ». Nous
distinguons les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux. Les
droits patrimoniaux sont ceux qui correspondent à une utilité économique
et peuvent être évalués en argent.
• Quant à la seconde expression, « res nullius », il convient de remarquer que
certaines de ces choses qui ne sont à personne peuvent s’y trouver
actuellement et provisoirement, mais non pas de leur nature. Elles ne sont
pas hors du commerce. Leur situation de biens sans maître peut cesser, car
elles sont susceptibles d’appropriation privée.
• 2. choses corporelles et choses incorporelles
• 3. « res mancipi » et « res nec mancipi »
• La propriété des « res mancipi » ne peut être transférée que par un
procédé formaliste, la mancipation ou encore, à la rigueur, par un
autre procédé formaliste, l’« in jure cessio ». La liste de ces « res
mancipi » a été arrêtée une fois pour toutes. Elle comprend la terre,
avec quelques accessoires, les esclaves, les bêtes de somme et trait
(bovins et équidés).
• 4. Les choses de genre, « res in genere » et les corps certains « res in specie »
• 5. Les choses consomptibles et les choses non consomptibles (« res quae (primo)
usu consumuntur et res quae usu non consumuntur »)
• 6. Meubles et immeubles
Section 3. Propriété et possession
• L’extinction du lien.
• Le paiement/ le paiement désigne l’acte qui permet l’exécution d’une prestation
quelconque. En principe, il est effectué par le débiteur au créancier lui-même. Le paiement
doit être intégral. Il doit correspondre à la prestation due (aliud pro alio invito creditori solvi
non potest / on ne peut livrer une chose à la place de la prestation contre l’avis du créancier)
• La remise de dette (abandon volontaire de sa créance par le créancier). Les formes :
l’acceptilatio, les paiements fictifs au moyen de pesée.
• Autres modes d’extinction (proche de la remise de dette) : le pacte de remise de dette
et le contrarius dissensus
La classification des obligations en fonction
de l’objet / La classification principale :
• Le mot latin iurisdictio vient de ius dicere. Le mot ius y est pris dans un sens particulier,
caractéristique du langage juridique romain : le droit (ius) exprime l’état juste d’une situation.
Exercer la juridiction (ius dicere) signifie trouver qui, dans le litige, est juste.
• La fonction spécifique du préteur : l’exercice de la juridiction
• Le dare concernait le iudicium dare : accorder et ouvrir le procès.
• Le dicere, le dire du préteur, comportait la surveillance du procès par ses ordres ;
• et l’addicere exprimait l’attribution du litige ou de l’objet litigieux par le préteur
Les legis actiones
• les legis actiones sont liées à des actes et des formules solennels et stricts que les
pontifes avaient composés.
• Ces actions étaient légales dans le sens que les lois prévoyaient les cas de leur
application.
• Mais elles étaient aussi légales en un sens plus primitif exigeant que tout acte
procédural soit soumis à un formalisme oral et gestuel écrit.
• La période du formalisme strict des legis actiones s’étend jusqu’au IIIème avant J.-
C.
Les legis actiones