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Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire, rendu public début février, fait

apparaître des résultats économiques encourageants, même si l’institution fait remarquer que
de nombreux efforts doivent être encore consentis par le gouvernement d’Alassane Ouattara.
Voici cinq choses à retenir.

C’est un rapport de 64 pages intitulé : « Aux portes du paradis » et sous-titré « comment la


Côte d’Ivoire peut rattraper son retard technologique ? ». Un document dans lequel la Banque
mondiale « note la performance indéniable de l’économie  ivoirienne » – un taux de
croissance de 7,6% en 2017, « proche de celui observé lors de ces dernières années, et l’un
des plus rapides du continent voire même du monde » -, mais enjoint les autorités du pays à
prendre des « mesures urgentes » pour booster le secteur de l’innovation. Pour la Banque
mondiale, le pays doit « se moderniser et rattraper son retard technologique ».

Sur le plan social, le rapport salue également le fait qu’en 2017 « les autorités sont parvenues
à des accords avec les mutins et les syndicats de la Fonction publique, ce qui a contribué à
apaiser le climat social », note également le rapport, qui souligne cependant que ces gestes ont
eu « des coûts budgétaires [qui] ne sont pas anodins ».

• Une situation budgétaire « maîtrisée »

Source : Banque mondiale

C’est le premier satisfecit que la Banque mondiale adresse aux autorités ivoiriennes : « La
situation budgétaire de l’État reste maîtrisée, même si son déficit a augmenté de 4 % du PIB
en 2016 à 4,5 % en 2017 », indique le rapport.

Une détérioration du déficit public qui a plusieurs causes. En premier lieu, le fait que « le
gouvernement a dû intégrer les dépenses supplémentaires impliquées supplémentaires
accordées pour répondre aux revendications de certains groupes dans l’armée et dans le
secteur public ».
Par ailleurs, « les autorités ont choisi d’absorber la hausse du prix du pétrole ainsi que la
baisse du cours du cacao sur les marchés internationaux en réduisant la fiscalité sur ces
produits plutôt qu’en répercutant ces variations sur les prix à la pompe et les prix aux
producteurs de fèves de cacao ».

Cette mobilisation des fonds publics pour répondre aux demandes sociales a eu un impact :
« Afin de compenser ces nouvelles dépenses, les autorités ont réalisé des économies
budgétaires en cours d’année. Les dépenses d’investissement ont été réduites par rapport au
budget voté. Et les autorités ont aussi réussi à accroître le recouvrement de certains impôts, en
particulier de l’impôt sur les sociétés ».

• Secteur externe : une stabilité « apparente »

Source : Banque mondiale.

En ce qui concerne la situation extérieure du pays, le rapport révèle qu’elle « est restée
approximativement la même en 2017 qu’en 2016, avec un déficit de la balance en compte
courant prévu autour de 1% du PIB. Le déficit de la balance en compte courant a été financé
relativement par une combinaison d’investissements directs étrangers, d’aide et d’emprunts
sur les marchés financiers de la part du secteur public ».

Le rapport souligne que « si tous ces afflux de capitaux étrangers ont augmenté entre 2016 et
2017, la véritable différence a été l’émission d’Euro bonds par le gouvernement qui a permis
à la fois de rééchelonner une partie de la dette existante et d’accroître le niveau des réserves,
après une légère baisse de ces dernières en 2016 ».

Le rapport souligne que cette « apparente stabilité dans le déficit du compte courant masque
plusieurs mouvements qui méritent d’être passés en revue ». En premier lieu, une partie des
produits d’exportation de la Côte d’Ivoire ont vu leur prix monter sur les marchés
internationaux, en particulier le coton (+10%), l’huile de palme (+7%) et l’anacarde (+25%).
Ce qui a permis d’amortir le chic de la baisse des prix du cacao (-27%)
Le Ministère de l'Economie et des Finances assure la mise en œuvre de la politique
du Gouvernement en matière économique, financière et monétaire. A ce titre, et en
liaison avec les départements ministériels intéressés, il a l'initiative et la
responsabilité des actions suivantes :

1 -    En  matière Economique


 Gestion macro-économique ct libéralisation de l'économie ; 
 Suivi et gestion des dimensions économiques de l'intégration ;
 Suivi des relations avec les organismes bilatéraux et multilatéraux de
financement, en liaison avec le ministre «auprès du Premier Ministre, chargé du
Budget et du Portefeuille de J'Etat ; 
 participation au développement de l'action économique extérieure et
promotion des intérêts économiques de la Côte d'Ivoire dans le monde, en liaison
avec les ministres chargés des Affaires étrangères ct du Commerce.

2 - En matière Financière :
  gestion de la liquidation des banques et des établissements financiers, en
liaison avec le ministre auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l'Etat, et gestion de la liquidation des biens immobiliers, en liaison
avec le ministre chargé de la Construction ;
 organisation et contrôle de la comptabilité publique et du trésor ;
 contrôle de la comptabilité en matière de l'ensemble de l'administration;
 Représentation de l'Eta t dans les conseils d'administration des banques ct
établissements financiers, en liaison avec le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé du Budget et du Portefeuille de l’'Etat et les ministres de tutelle technique ;
 représentation de l'Etat dans les assemblées générales constitutives ct
assemblées généra les des banques et établissements financiers ;
 participation à la gestion de la liquidation des établissements publics
nationaux, .des sociétés d'Etat et des sociétés à participation financière publique, en
liaison avec le ministre auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l'Etat, et participation à la gestion de la liquidation des biens
immobiliers, en liaison avec le ministre chargé de la Construction;
 gestion de la dette publique intérieure et extérieure ;
 négociation et signature des accords et conventions à caractère économique
et financier, notamment de ceux concernant tous les concours financiers extérieurs,
les contrats de prêts, les emprunts et les conventions à paiement différé contractés
par l'Etat, les collectivités décentralisées, les établissements publics nationaux et les
sociétés d'Etat, en liaison avec le ministre auprès du Premier Ministre, chargé du
Budget et du Portefeuille de l’Etat ;
 participation à la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat à l’étranger, en
liaison avec : les ministres chargés des Affaires étrangères, de la Construction et du
Budget,

3 - En matière Monétaire
 élaboration et application de la réglementation relative aux organismes publics
et privés intervenant dans les domaines de la monnaie, du crédit, des opérations
boursières, des changes, des assurances et suivi de l'application des règles
d'organisation ct des orientations édictées en ces domaines ;
 suivi des relations avec les institutions d'émission monétaire ; 
 suivi des relations avec les organismes bilatéraux et multilatéraux à caractère
monétaire ;
 représentation et défense des intérêts de l'Eta t de Côte d'Ivoire dans les
structures et organisations à caractère monétaire.

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