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Cl de Term. EMC. Le modèle démocratique dans le monde.

Axe 2 : repenser et faire vivre la


démocratie à l’échelle mondiale.

Niels, Martin, Victor, Paul, Quentin, Alexandre et Raphaël

⮚ Activité 2 : enquêter et rendre la justice aux victimes de la guerre en Ukraine

Phase 1 : Présentez la situation militaire depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février
2022 et expliquez quelles sont les règles du droit international qui ont été violées.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une « opération
militaire spéciale » contre l'Ukraine ; des attaques de missiles et des bombardements contre
plusieurs villes de ce pays, notamment dans la ville de Kherson ou de Kharkiv ont été déclenchées.
Après plusieurs mois de tensions, l'invasion de l’Ukraine a apporté une diversité de problèmes à
l'échelle mondiale. Il y a eu , de la part de l’ONU et de nombreux pays contre l’armée de Putin,
des dénonciations des crimes de guerre que l'armée russe ai pu commettre. Putin a utilisé des
bombes à sous-munitions pourtant interdites mondialement depuis 2010. Une enquête a été
développée par Bruxelles, qui estime que 6000 crimes de guerre auraient déjà été commis.
Beaucoup d'attaques sur les civiles tels que des meurtres, des actes de tortures, la déportation
des enfants ainsi que des attaques sur des infrastructures ukrainiennes sont dénoncés par l’ONU,
qu’elle qualifie comme crimes de guerre.

Phase 2 : Lister les différents types de crimes perpétrés pendant ce conflit. Quels acteurs
nationaux ou internationaux ont décidé d’enquêter sur ces crimes et ces violations du droit
international ?
Pendant la guerre en Ukraine, divers types de crimes et de violations du droit international ont été
signalés. Parmi celles- ci figurent des atteintes aux droits de l'homme, y compris des crimes de
guerre, des violations des lois humanitaires internationales ainsi que des actes de violence contre
les civils. Selon les rapports sur le seul mois d' avril 2022 plus de 400 corps de civils ont été
découverts à Bucha, une ville située dans la banlieue de Kiev. En septembre, se sont plus de 450
corps, de civils pour la plupart, qui ont été découverts dans des fosses communes à Izium, dans la
région de Kharkiv. Enfin, au mois de Mars, les forces russes ont effectué une frappe aérienne sur
un théâtre de Marioupol qui servait de refuge aux enfants, tuant ainsi plus d’une trentaine de
personnes. Pour enquêter sur ces crimes et violations du droit international, plusieurs acteurs
nationaux et internationaux ont pris des mesures radicales. Des organisations internationales
telles que l'ONU (Organisation des Nations Unies), l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe) ainsi que la Cour Pénale Internationale (CPI) expriment leurs intérêts
pour enquêter sur les allégations des crimes de guerre, ainsi que de violations des droits de
l'homme en Ukraine.

Phase 3 : Quels acteurs du conflit font déjà l’objet de poursuites judiciaires ?


La Russie fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires. En effet, des enquêtes ont été lancées
par la CPI sur les crimes de guerre commis par les forces russes lors de l'invasion de l'Ukraine en
2022. Ces enquêtes visent à établir la responsabilité individuelle de chacun des membres des
forces armées russes. On peut aussi compter l’Ukraine. En effet, les forces ukrainiennes sont
également soumises à des enquêtes pour déterminer si des crimes de guerre ont été commis de
leur côté. La justice internationale vise à garantir l'impartialité des investigations, quelle que soit la
partie impliquée. Certains Acteurs non-étatiques font eux aussi l’objet de poursuites judiciaires.
En effet, outre les États, des groupes paramilitaires et des acteurs non-étatiques impliqués dans le
conflit font l'objet d'attention judiciaire, notamment vis-à- vis du groupe Wagner. La CPI examine
donc les allégations de crimes graves commis par ces groupes ou de la part des Etats.

Phase 4 : Pourquoi l’Ukraine a-t-elle décidé dès le début du conflit de faire de cette agression un
enjeu de justice internationale ?
l’Ukraine a décidé de faire de cette agression un enjeu de justice internationale car elle cherchait à
avoir un soutien de la part des pays de l’OTAN. En effet, si l’OTAN reconnaissait la russie comme
coupable d'envahir l'ukraine, ne respectant aucune des règles du droit internationale, notamment
celui de la souveraineté des etats, l’Ukraine aurait donc pu bénéficier de l’aide de ses pays et de
gagner un soutien diplomatique et politique de la part des puissances de l’OTAN, ce qui aurait pu
lui permettre de d’utiliser des tribunaux internationale, en mettant la lumière sur l’atrocité et
l'inhumanité des crimes opérés par la Russie. De plus, en médiatisant le conflit à l'échelle
internationale, l'Ukraine pouvait exercer une pression politique et diplomatique sur la Russie, ce qui
lui aurait permis de compter sur le soutien des autres puissances et de sensibiliser l’opinion
publique sur la situation.
Phase 5 : Présenter quels sont les lauréats du Prix Nobel de la paix en 2022. Pourquoi sont-ils
réprimés dans leur pays ?
Le prix Nobel de la paix de 2022 a été attribué à l’ONG russe Memorial, au Centre pour les libertés
civiles ukrainien et à l’opposant biélorusse Ales Bialiatski. Ses trois représentants, ukrainiens,
Russe et biélorusses sont réprimés par leurs pays car tous portent le même désir de liberté pour le
peuple et la reconnaissance des droits universels à chaque citoyen, qui dans ses pays laisse
porter à confusion. Militant Bielorusse, Ales Bialiatski a été incarcéré pour son travail à la tête de
Viasna, la principale organisation de défense des droits humains en Biélorussie. De son côté,
L’ONG russe Memorial, créée en 1987 a elle aussi était condamnée et opprimée par le régime
communiste, notamment pour ses travaux sur la défense des droits humains en Russie. Enfin, Le
Centre pour les libertés civiles, ONG ukrainienne, créée en 2007, a elle aussi subi de nombreuses
attaques de la part de certains réfractaires.

● Ales Bialiatski, militant politique biélorusse toujours incarcéré

Initiateur du mouvement démocratique qui a émergé en Biélorussie au milieu des années


1980, Ales Bialiatski, âgé de 60 ans, est un militant politique incarcéré depuis juillet 2021, connu
pour son travail à la tête de Viasna, la principale organisation de défense des droits humains dans
le pays. Le militant avait été arrêté pour « évasion fiscale », affaire perçue comme une vengeance
du président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994 et qui muselle toute forme de
critique à coups d’arrestation ou de matraque, depuis le vaste mouvement de contestation post-
électoral de l’été 2020, qui a fait trembler son régime. Pendant des semaines, des dizaines de
milliers de Biélorusses étaient descendus dans la rue pour protester contre la réélection pour un
sixième mandat du chef de l’Etat. A leur côté, Viasna recensait les arrestations, les accusations de
torture en prison et les blessés.

Ales Bialiatski avait déjà été incarcéré pour des motifs fiscaux pendant près de trois ans, de 2011
à 2014. Son arrestation était intervenue quelques mois après une élection présidentielle qui avait
également donné lieu à des manifestations d’opposition sévèrement réprimées. Après avoir maté
les manifestations de l’été et de l’automne 2020, le régime biélorusse s’en est pris aux médias et
organisations jugées critiques, incarcéré pour divers motifs leurs dirigeants ou de simples
militants. Viasna et Ales Bialiatski n’ont pas fait exception. « La répression brutale de Viasna n’est
qu’une partie de la purge de la société civile décidée par le président Alexandre Loukachenko »,
notait alors l’ONG Human Rights Watch. Fondée en 1996 lors de manifestations prodémocratie
massives en Biélorussie, Viasna a commencé son travail en apportant une aide aux personnes
incarcérées et à leurs proches. Son travail s’est ensuite étendu à la défense des droits humains
en général.

● Mémorial, la conscience de la Russie bannie par Poutine

Fondée en 1989, l'emblématique ONG russe Memorial a fait la lumière pendant trois
décennies sur les purges staliniennes, puis les répressions dans la Russie contemporaine du
président Vladimir Poutine, avant d’en être elle-même victime. L’hiver dernier, la justice russe
avait prononcé la dissolution de Memorial pour des violations d’une loi controversée sur les «
agents de l’étranger », une décision qui avait choqué en Occident comme en Russie et suscité
une avalanche de condamnations. La dissolution de ce pilier de la société civile russe, symbole de
la démocratisation des années 1990 après l’effondrement de l’URSS, avait précédé de quelques
semaines l’offensive en Ukraine. Depuis, le Kremlin a encore accentué la répression des voix
dénonçant sa campagne militaire, à coups de milliers d’amendes et de lourdes peines de prison.
Des crimes staliniens aux exactions en Tchétchénie, l’organisation, créée par des dissidents
soviétiques, dont le prix Nobel de la paix Andreï Sakharov, faisait autorité par ses enquêtes
rigoureuses, notamment sur les exactions de paramilitaires russes en Syrie. Parallèlement,
Memorial dressait la liste des prisonniers politiques, leur fournissait une assistance, comme aux
migrants et aux minorités sexuelles.

C’est surtout pour son travail en Tchétchénie, république russe du Caucase qui a été le théâtre de
deux guerres, que l’ONG s’était fait connaître en Occident, où elle jouissait d’un grand prestige,
ayant reçu le prix Sakharov du Parlement européen en 2009. En 2009, la responsable de l’ONG
en Tchétchénie, Natalia Estemirova, avait été enlevée en plein jour et exécutée d’une balle dans
la tête à Grozny. Mis en cause dans cet assassinat, l’autoritaire dirigeant tchétchène, Ramzan
Kadyrov, qui aujourd’hui est l’un des soutiens les plus zélés de la guerre d’invasion russe menée
en Ukraine, avait en retour traité les membres de Memorial d’« ennemis du peuple ». Début avril,
un mois après le début de l’attaque contre l’Ukraine, Oleg Orlov, l’un des dirigeants historiques de
Mémorial, avait avoué à l’Agence France-Presse n’avoir pas « vécu de période plus sombre dans
sa vie. « Ce qui se passe maintenant n’est pas comparable à ce qui a pu se passer avant (…). Un
pays qui avait quitté le système totalitaire y retourne », avait asséné celui qui avait commencé à
militer dans les années 1980, en diffusant des tracts contre la guerre soviétique en Afghanistan.

● Le Centre pour les libertés civiles ukrainien


Le Centre pour les libertés civiles a été fondé en 2007, à Kiev, dans le but de faire
progresser les droits de l’homme et la démocratie en Ukraine. « Le centre a pris position pour
renforcer la société civile ukrainienne et faire pression sur les autorités afin de faire de l’Ukraine
une démocratie à part entière », a rappelé le comité Nobel. Après l’invasion russe lancée le 24
février, l’ONG s’est engagée dans des efforts pour identifier et documenter les crimes de guerre
russes contre la population civile ukrainienne. En collaboration avec des partenaires
internationaux, le centre joue un rôle de pionnier en vue de tenir les coupables responsables de
leurs crimes. « Lorsque nous avons appris la nouvelle, nous avons été stupéfaits », a, pour sa
part, déclaré à Kiev à quelques journalistes Anna Trouchova, chargée de communication de
l’ONG. « Nous considérons ce prix comme une reconnaissance respectable de notre activité », a-
t-elle ajouté dans les locaux de la capitale ukrainienne. Depuis l’invasion, « nous documentons les
crimes de guerre des militaires russes en Ukraine dans tout le pays . Une autre activité importante
est le retour des Ukrainiens kidnappés chez eux », a précisé Mme Trouchova.

Phase 6: Bilan, réflexion personnelle :

A votre avis peut-on affirmer qu’avec le conflit en Ukraine la justice internationale est
affaiblie ou au contraire renforcée ?

Je pense qu'avec le conflit en Ukraine la justice internationale est affaiblie. Voici quelques points
illustrants mon point de vue.
Tout d'abord, on observe un conflit prolongé et une impuissance de la justice internationale. Le
conflit en Ukraine, en particulier dans les régions de l'est du pays, a persisté pendant plusieurs
années. L'incapacité de la communauté internationale à résoudre le conflit rapidement peut être
perçue comme une limitation de l'efficacité de la justice internationale.
On peut également constater une obstruction à l'enquête et à la justice. En effet, des rapports
font état d'obstacles à la coopération et à l'enquête dans les zones de conflit en Ukraine. Lorsqu'il
y a des interférences dans la collecte de preuves ou des entraves à l'accès des enquêteurs
internationaux, cela peut affaiblir les mécanismes de justice internationale.
Puis, on peut songer au non-respect des décisions et des normes internationales. Certains
acteurs impliqués dans le conflit pourraient être accusés de ne pas respecter les normes du droit
international. Si cela se produit sans répercussions significatives, cela pourrait être interprété
comme un affaiblissement de la crédibilité de la justice internationale.
La Lenteur des procédures et le manque de sanctions immédiates est aussi à mentionner. Les
processus judiciaires internationaux peuvent être lents. Le fait que des violations du droit
international puissent se produire sans que des sanctions immédiates soient imposées peut être
perçu comme un signe d'affaiblissement de la justice internationale.
Enfin, la division au sein du Conseil de sécurité de l'ONU est un problème. Le Conseil de
sécurité de l'ONU a été divisé sur certaines questions liées au conflit en Ukraine, notamment en
raison des veto russes. Cette division peut entraver l'adoption de mesures internationales
efficaces pour résoudre le conflit.
Pour aboutir à une solution/ accord de paix doit-on selon vous négocier avec le président
russe ou uniquement s’en remettre à la justice internationale ?
Suite aux points faibles que j'ai évoqués précédemment, je pense que pour aboutir à une solution/
accord de paix on doit négocier avec le président russe.
Le président russe est un acteur clé dans le conflit en Ukraine. Engager des négociations avec
lui permettrait d'aborder directement les causes profondes du conflit et d'influencer les décisions
stratégiques. De plus, les négociations bilatérales peuvent être plus rapides et plus flexibles que
les processus impliquant plusieurs parties ou la justice internationale.
La négociation directe avec le président russe offre également la possibilité de trouver des
compromis spécifiques qui répondent aux préoccupations et aux intérêts de toutes les parties
impliquées, notamment les intérêts nationaux de leur pays. Cela peut faciliter un accord de paix
plus adapté à la réalité du terrain. La possibilité de discuter et de négocier des concessions
mutuelles est très importante.
Pour conclure, pour moi, il est plus intéressant de négocier directement avec le président russe
directement. Surtout suite aux faiblesses rencontrées avec la justice internationale..

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