Leçon 6 : L’effondrement de l’URSS et la fin de la guerre froide

Objectifs spécifiques :

A la fin de cette leçon, vous devez être capables de :

• Déterminer les causes de l’effondrement de l’URSS ;

• Décrire les manifestations de l’effondrement de l’URSS ;

• Évaluer les conséquences de l’effondrement de l’URSS.

Introduction
Après l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985, il entreprend les réformes politiques
et économiques. Celles-ci aboutissent à la désagrégation de l’URSS à partir de 1990.
Dès lors, comment analyser l’effondrement de l’URSS ?
Au cours de notre étude, nous analyserons d’abord, les origines, puis, les manifestations,
et enfin, les conséquences de l’effondrement de l’URSS.
I. Les origines de l’effondrement de l’URSS
1. Les causes politiques
L’arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev en 1985 annonce une nouvelle ère de la politique
soviétique, car, l’homme entreprend un certain nombre de réformes politiques. La plus célèbre
est la glasnost ou transparence. Celle-ci consiste à accorder une liberté à la presse, à libérer
les prisonniers politiques et à organiser des élections démocratiques…
En outre, Gorbatchev s’emploie à rénover le parti communiste en y introduisant la
démocratie interne pour obtenir une meilleure sélection des cadres et rajeunir l’appareil
politique du parti. Les premières élections pluralistes sont organisées le 1er décembre 1988
grâce à une réforme constitutionnelle. Ce système s’étend à l’ensemble des pays de l’Est où les
élections démocratiques sont organisées et mettent au pouvoir des non-communistes. Moscou
décide également de ne plus intervenir dans les affaires internes de ces pays, que l’armée
rouge quitte.
2. Les causes économiques
Le poids des dépenses militaires fragilise l’économie soviétique. En effet, la société donne
des signes d’un délabrement inquiétant : alcoolisme, corruption, recul de l'espérance de vie…
Pour mettre un terme à ces difficultés, Gorbatchev met en œuvre, de 1986 à 1988, un
programme de réforme économique, perestroïka ou restructuration. Cette réforme vise à
rendre l’économie soviétique plus efficace. Elle sous-tend l’autonomie financière des
entreprises, la libération du commerce extérieur, l’ouverture du capital étranger des sociétés
mixtes, créations des coopératives dans le commerce et l’artisanat… Les reformes de
Gorbatchev qui sont un compromis entre l’économie planifiée et celle de marché suscitent la
méfiance des acteurs et provoquent la désorganisation de la production.
II. Les manifestations de l’effondrement de l’URSS
Les signes de l'effondrement du communisme se manifestent d’abord en Allemagne où
l’exode massif des Allemands de l’Est vers l’Ouest, et les manifestations de rues soutenues

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par Gorbatchev entrainent la destruction du mur de Berlin en novembre 1989 : c’est la
réunification allemande.
En URSS, les réformes lancées par Gorbatchev désorganisent l’économie et entraine la
pénurie, provoquant ainsi le mécontentement des Soviétiques et le réveil des nationalismes.
Un conflit oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan ; les Républiques Baltes (Estonie, Lettonie,
Lituanie) ainsi que la Géorgie revendiquent leur indépendance ; au Kazakhstan survinrent
des émeutes. L’élection au suffrage universel de Boris Eltsine en 1990 à la présidence de la
République de Russie fait émerger un pouvoir concurrent à celui de Gorbatchev. En août 1991,
ce dernier est l’objet d’une tentative de putsch que fait échouer B. Eltsine. L’union se fissure,
la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et huit autres républiques s’associent en 1991 pour
former la Communauté des Etats Indépendants (CEI). Gorbatchev prend acte de la dislocation
de l’URSS en démissionnant de la présidence.
III. Les conséquences de l’effondrement de l’URSS
La chute du communisme a laissé germer un certain nombre de conflits interethniques.
C’est le cas entre les Ouzbek et les Kirghiz et au sein même de la fédération de Yougoslavie.
En outre, suite à cette chute, le pacte de Varsovie et le Conseil d’Aide Economique Mutuel
(CAEM) n’ont pas survécu. En 1991, le monde prend acte de leur dissolution. Ce fait marque
la fin de la tutelle soviétique sur l’Europe orientale. Le rejet du communisme en Europe de
l’Est entraine l’instauration des régimes démocratiques dans les anciens satellites de l’URSS.
Surtout, la fin du communisme consacre les Etats-Unis comme la seule hyperpuissance :
c’est le nouvel ordre mondial.
Conclusion
L’effondrement de l’URSS est un événement majeur de la fin du XXe siècle (fin d’un
modèle ou d’une construction idéologique). Elle instaure un nouvel ordre international dirigé
par les Etats-Unis.
Peut-on parler d’un nouvel ordre international

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Document 1 : Mikhaïl Gorbatchev définit la perestroïka
Perestroïka, cela signifie surmonter le processus de stagnation, rompre le mécanisme de freinage,
créer des systèmes fiables et efficaces pour accélérer le progrès social et économique et lui donner
un plus grand dynamisme.
Perestroïka signifie aussi initiative de masse. C’est le développement complet de la
démocratie, l’autonomie socialise, l’encouragement de l’initiative et des attitudes créatives, c’est
aussi davantage d’ordre et de discipline, davantage de transparence, la critique et l’autocritique dans
tous les domaines de notre société. C’est le respect le plus absolu de l’individu et la prise en
considération de la dignité de la personne.
Perestroïka, c’est l’intensification systématique de l’économie soviétique, le renoncement à
une économie fondée sur l’injonction et les méthodes administratives, l’encouragement sans réserve
de l’innovation et de l’esprit d’entreprise socialiste […]
Perestroïka, cela signifie le développement prioritaire du domaine social, avec pour objectif de mieux
satisfaire les aspirations du peuple soviétique à de meilleures conditions d’existence et de travail ; à
de meilleurs loisirs, à une meilleure éducation et de meilleurs soins médicaux.

Source : M. Gorbatchev, Perestroïka, Flammarion, trad. Desmond / Bonnefoy, 1987

Document 2 : Caricature de Plantu, Le Monde, janvier 1989

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Document 3 : La disparition du modèle communiste soviétique

Source: Tom Toles, Buffalo News, 199

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