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Les cinq erreurs de Gorbatchev

Introduction
- auteur: Andrea Gaziosi, c’est un historien italien, professeur d'histoire à la faculté de sciences
politiques de l'Université de Naples
- personnes importantes évoquées dans l’article:
1. Mikhaïl Gorbatchev : Il était un homme politique soviétique et russe qui fut le dernier
dirigeant de l'Union soviétique de 1985 jusqu'à la dissolution du pays en 1991.
2. Iouri Andropov : ancien chef du KGB et secrétaire général du Parti communiste de l'Union
soviétique (PCUS) de 1982 à 1984.
3. Constantin Tchernenko : Il a brièvement succédé à Andropov en tant que secrétaire général
du PCUS en 1984 jusqu'à sa mort en 1985.
4. Boris Eltsine : Il était un homme politique russe qui est devenu célèbre pour être le premier
président de la Russie après la dissolution de l'Union soviétique.
5. Stanislaw Kania : Il était un homme politique polonais qui a critiqué le socialisme soviétique
et le régime communiste dans son pays dans les années 1980.

Résumé de l’article:

I. Tentatives de réformes et de transition politique en Union soviétique (1980-1985)

- période marquée par un malaise croissant face au déclin de l’Union soviétique et à sa perte
de compétitivité, et une augmentation de la corruption et de l’alcoolisme
- Il y aussi une reconnaissance croissante des limites du socialisme soviétique, parmi les
dirigeants d’Europe de l’Est
- efforts de réforme et de transition politique au début des années 1980, notamment sous les
dirigeants Iouri Andropov et Constanton Tchernenko
- Andropov adopte une approche répressive et moraliste pour répondre aux
dysfonctionnements du système, mais ses efforts sont limités
- Mort d’Andropov en 1984: Tchernenko le sucède avec un leadership immobiliste → accentue
frustrations au sein du front réformateur
- Gorbatchev incarne ce désire de changement et exprime le désir généralisé selon lequel “on
ne peut pas vivre comme ca”
- Gorbatchev est supporté par des dirigeants de l’Europe de l’Est

II. Les premières années de Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l'Union soviétique : entre réformes
audacieuses et contradictions internes (1985-1987)

- Gorbatchev est élu secrétaire général 1985. Il partage les idées de Andropov et cherche à
moderniser le pays
- il y a des contradictions internes au sein du Parti communiste avec les apparatchiks
(membres du parti communiste Russe)
- une seule idée est partagée dans le nouveau Bureau politique: il ne faut pas rompre
totalement avec le passé soviétique pour redémarrer l’économie du pays
- sur le plan extérieur, Gorbatchev adopte une approche audacieuse en cherchant à apaiser
les tensions avec les États-Unis (ce qui lui vaut une grande popularité en Occident)
- sur le plan intérieur, Goirbatchev lance des réformes économiques et sociales: notamment
la prohibition de l’alcool et une campagne moralisatrice (inspirées par Andropov)
- ces mesures sont coûteuses et impopulaires à long terme et il y a une résistance au sein du
bloc militaire et industriel soviétique limitant les progrès
- explosion de la centrale Tchernobyl en 1986 et gestion de la crise qui s’ensuit révèlent
l’inéfficacité du régime
- Gorbatchev initie politique de glasnost (transparence): conduit à une remise en questions du
système et une prise de conscience des échecs des réformes entreprises
- Boris Eltsine: figure clé dans la contestation du leadership de Gorbatchev → il préconise une
rupture radicale avec le passé

III. 1988: Les occasions manquées et les signes de désintégration de l’Union soviétique

- début de désintégration: refus initial de Moscou d’intervenir dans le pogrom anti-améninen de


Sougmaït offre aux républiques baltes et d’autres régions la possibilité de s’émanciper
- plan politique: divisions au sein de Parti avec une enseignante de leningrad qui critique
ouvertement glasnost (politique de Gorbatchev)
- La XIXe conférence du Partie en juin 1988 voit Boris Eltsine attaquer les privilèges du Parti,
tandis que Gorbatchev abolit le secrétariat du Comité cental (sapant le fondement du contrôle
du Parti sur l’État)
- plan économique: réformes timides et conservatrices, la privatisation reste limitée ce qui
reflète une approche prudente de la transformation économique
- ouverture diplomatique de Gorbatchev, notamment avec son discours à l’ONU
- cependant, gestion inefficace du tremblement de terre en Arménie montre les limites du
contrôle de Moscou sur la situation intérieure

IV. 1989: Prisonnier du Parti nationaliste et montée des tensions nationalistes

- élections du Congrès des députés du peuple: Boris Eltsine remmporte une victoire écrasante
à Moscou → souligne son impopularité croisante dans la capitale
- Gorbatchev refuse de se séparer du Parti: tensions nationalistes s’intensifient, avec des
affrontements interethiques (dans le Caucase)
- divisions dans le gouvernement: intervention de l’armée à Tbilissi et représsion des
manfestations à Tian’anmen → beaucoup le voient comme un échec
- premières élections libres en Pologne signent la victoire de Solidarnosc
- ouverture de la frontière hongrois avec l’Autriche affaiblit l’influence de Moscou
- en URSS, premières contestations sociales émergent (grève de smineurs)

V. Montée de tenisons entre Gorbatchev et Eltsine

- fin de 1989: régimes communistes en Europe de l’Est s’effondrent rapidement


- les Occidentaux, partisans de la perestroïka célebrent avec Gorbatchev la fin de la guerre
froide
- 1990: élections pour Soviets locaux: en Russie, Eltsine remporte le vote et réclame la
création d’un poste de président éxecutif de l’État élu au suffrage universel
- c’est maintenant une compétition entre successeurs de l’État fédéral
- 15 mars 1990: Congrès élit Gorbatchev président de l’URSS et autorisent la formation de
partis politiques indépendents
- Eltsine est élu à la présidence du nouveau Soviet suprême de la Russie
- cadres fidèles à l’État-parti expriment leur désaccord
- mai 1990: Eltsine proclame la souveraineté politique de la Russie, et Gorbatchev cherche un
accord avec lui, mais n’y parvient pas
- 1991: l’armée intervient dans les États baltes, mais après des pertes humaines, Gorbatchev
recule
- il perd alors le soutien des démocrates et des conservateurs, et Eltsine gagne en popularité
VI. L’effrondement inévitable de l’URSS
- Républiques baltes boycottent le réferendul (1991) pour le maintien de l’URSS
- Boris Eltsine élu président de la Russie veut un nouveau traité fédéral entre les républiques
- août 1991: coup d’État tenté par les conservateurs: Eltsine prend la tête de l’opposition
- ce putsch échoue mais provoque un regain des déclarations d’indépendance des républiques
- accords de Beloveje entre l’Ukraine et la Russie forcent Gorbatchev a annoncer la fin de
l’URSS
- démission de Gorbatchev le soir de Noël 1991 à la télévision

Conclusion

De la glasnost à la perestroïka, Gorbatchev a tenté de réformer un système politique et


économique sclérosé, mais ses efforts ont contribué à l’effondrement inévitable de l’URSS.
Finalement, l’effondrement de l’URSS est attribué à l’échec du système socialiste sur lequel elle
reposait. Malgré le fait que cet article était plutôt long, il était très bien organisé, le rendant tres
agreable à lire. J’ai pu bien comprendre les conflits et tensions externes mais aussi internes qui ont
mené à la fin de l’Union soviétique, et j’ai apprécié le fait que cet article soit resté impartial, afin
d’avoir des faits objectifs.
J’ai poursuivi ma lecture sur Gorbatchev et son implication dans la chute de l’URSS en lisant cet
article: Mikhaïl Gorbatchev qui soulève des questions importantes et qui va encore plus en
profondeur, en parlant du role de sa femme, Raïssa, par exemple.

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