Y a-t-il eu dans votre pays d'origine un ou plusieurs referendums ?
Sur quel(s) sujet(s)
portai(en)t- il(s) ? Expliquez... À travers l’histoire de la Roumanie, les autorités ont demandé l’avis de la population plusieurs fois, 15 referendums étant organisés sur des sujets divers jusqu’à présent, dont 7 après la révolution de 1989. Le premier referendum organisé en 1864 a eu comme résultat la définition des pouvoirs du chef de l’état conformément à la Convention de Paris (1858) et simultanément, la population a accepté la transition du système parlementaire unicaméral au celui bicaméral ayant le Sénat et la Chambre basse. En 1866, le deuxième referendum a eu lieu en Roumanie concernant l’élection de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen comme prince souverain, la population votant « pour » dans un pourcentage de 99.97 %. En conséquence, il est devenu dirigeant des principautés moldo- valaques sous le nom de Carol 1er et plus tard, en 1881, le premier roi de la Roumanie. Le referendum de 1938 a eu comme sujet le changement de la Constitution Roumaine, la population agréant l’abrogation de l’ancienne constitution presque à l’unanimité, seulement 0.13 % s’opposent au ce projet royal. Le résultat de ce referendum a prouvé quelques années plus tard qu’un nouveau chapitre dans l’histoire roumain avait été ouvert – la dictature royale. Les deux referendums suivants ont porté sur le thème de la politique pratiqué par le général Antonescu (chef du gouvernement roumain de 1940 à 1944 qui a mobilisé la Roumanie aux côtés de l'Allemagne nazie dans la Seconde Guerre Mondiale). Le premier de ceux deux referendums était plutôt un vote oral, la procédure étant déconsidéré par Antonescu qui avait forcé le roi à abdiquer et à quitter le pays après un coup d’état en proclamant un nouveau régime d’inspiration fasciste. Le sixième référendum a eu lieu 45 ans plus tard, en 1986, quand la population a approuvé le projet de la direction communiste proposant une réduction de 5% sur toutes les dépenses militaires par la République Socialiste de la Roumanie. Cela a été suivi en 1989 par un référendum organisé par le président de la Roumanie de l'époque, Nicolae Ceaușescu, à la fin duquel une clause avait été introduite dans la Constitution roumaine portant sur l’interdiction de contracter des emprunts étrangers. Deux ans plus tard, la nouvelle Constitution post-communiste a été approuvé à la suite d’un referendum effacent la dernière trace officielle de la période communiste. Le referendum de 2003 portait sur le sujet d’une révision constitutionnelle, les plus importants changements ayant pour objectif l'harmonisation de la législation roumaine avec les réglementations de l’EU et celles de l'OTAN. À l’occasion du referendum de 2007, les citoyens avec droit de vote ont été demandé s’ils étaient d’accord ou pas avec la destitution du président à ce moment-là qui était déjà suspendu à cause de violations de la Constitution. Seulement 44,45% se sont présentés pour voter, dont 74,48% ont voté contre la destitution du président. Un autre referendum de 2007 qui n’a pas été validé en raison d’une participation trop réduite s’agissait de la modification du système de vote pour le Parlement. En 2009, la population a été consulté sur l’option d’avoir un Parlement unicaméral et de réduire le nombre de parlementaires. Même si le referendum a été validé et les citoyens ont voté pour ces deux modifications, il n’avait produit aucun changement restant seulement un referendum consultatif. En 2012, un referendum portant encore une fois sur le sujet de la destitution du même président a été catalogué invalide en raison de la non-réunion du quorum. Le dernier référendum de 2018 au sujet d'une révision constitutionnelle controversée a été invalidé pour la même raison. Cet amendement constitutionnel visait à reformuler l'expression « mariage entre époux » par le syntagme « mariage consensuel entre un homme et une femme », en essayant d'imposer la notion de famille traditionnelle.