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Pendant très longtemps, le droit constitutionnel a eu pour objet principal l’étude des institutions
et de leur pratique.
Pour cette raison, ce droit fut souvent considéré comme « la partie du droit public interne qui a
trait à l’organisation politique de l’État » ou comme « l’ensemble des institutions grâce auxquelles
le pouvoir s’établit, s’exerce ou se transmet dans l’État ». Autrement dit, le droit constitutionnel
est appréhendé essentiellement sous l’angle des institutions, c’est-à-dire comme un droit
institutionnel.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le droit constitutionnel, tel qu’il apparaît dans les manuels
de droit et tel qu’il est enseigné dans les universités, se présente comme une discipline juridique
dont la structure est très liée à celle de la Constitution et du régime constitutionnel en vigueur,
c’est-à-dire de la IIIème République.
Puis, après 1945, le droit constitutionnel s’est politisé, on parle de droit constitutionnel « politiste
». Ainsi, après la Seconde Guerre mondiale, le contenu du droit constitutionnel évolue sous
l’influence de la science politique. En particulier, il est soutenu que, si l’on peut étudier les
régimes politiques en ne les abordant que du point de vue du droit, on ne peut les comprendre
sans philosophie politique, sans interprétation de l’histoire des idées politiques,
sans science politique, à laquelle le modèle anglo-saxon réserve une place d’honneur.
Le droit constitutionnel contemporain. De nos jours, le droit constitutionnel ne peut plus être
enseigné comme il l’était au XIXème siècle et au début du XXème siècle. Dès lors, les définitions
données précédemment ne
correspondent plus tout à fait à la réalité du droit constitutionnel qui présente, en réalité, un triple
objet :
– Le droit constitutionnel institutionnel : le droit constitutionnel régit les relations entre les
pouvoirs publics. En fait, il règle les relations entre les pouvoirs constitués, c’est-à-dire entre le
pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Il s’intéresse, aussi, à la dévolution du pouvoir, à son
exercice ainsi qu’à sa transmission.
– Le droit constitutionnel des libertés : le droit constitutionnel régit les relations entre les
individus et la puissance publique, en conférant à ceux-là un certain nombre de droits et libertés
fondamentaux.
– Le droit constitutionnel normatif : la création et le régime des normes juridiques forment le
troisième objet du droit constitutionnel. En effet, la Constitution se présente comme une « norme
de production des normes », ce qui signifie que les compétences normatives puisent leurs
sources dans la Constitution, qui va consacrer leur existence et leurs principales règles
d’édiction.
Par suite, le droit constitutionnel peut, aujourd’hui, être défini comme l’ensemble des règles
juridiques qui déterminent les relations entre les pouvoirs publics, les droits et libertés
fondamentaux ainsi que la création et le régime des normes juridiques.
Le Cours complet de droit constitutionnel est divisé en plusieurs fiches (histoire, institutions,
constitution, état, démocratie…)
Histoire de la IVème et Vème
Cours de droit constitutionnel (histoire, institutions…) –
République – L’État : Éléments constitutifs, caractère, origine, forme – La
Constitution : définition, élaboration, révision – Le régime démocratique – Les
grands systèmes politiques contemporains – Président de la République : statut,
élection, pouvoirs, rôle La révision de la Constitution – Démocratie, élections,
scrutin et référendum – Président de la République et gouvernement sous la
Vème République – Le parlement : organisation et dissolution – Le Conseil
Constitutionnel : composition, organisation, rôle
La IV e République
L’histoire de la IV e République
Pendant l’occupation, De Gaule assurait d’organiser un referendum pour que les français
décident de leurs institutions donc le 21 octobre 1945, il y a un double referendum :
– l’assemblée élue le même jour devait être constituante (voté oui).
Cette question est fondamentale puisqu’il y a possibilité de décider d’une nouvelle constitution. Il
n’y a jamais de continuité juridique d’un régime à l’autre en France. La France est le seul pays
vainqueur à avoir changé de constitution après la seconde guerre mondiale ce qui est un
caractère original du droit constitutionnel français (tradition de discontinuité et des régimes
courts).
-étés vous d’accord pour que les pouvoirs publics soient réglés par le gouvernement provisoire
(non)
La France est ainsi le seul pays à avoir refusé une constitution élaborée par l’assemblée.
Adoptée fin septembre par la 2e assemblée constitutionnelle de 440 contre 106. Ensuite soumis
à un referendum populaire: 35 % d’inscrits l’ont accepté, 34 rejetés et plus de 30% blanc.
Ce texte plus long que 1875 avec un préambule de philosophie politique et sociale des
constituants et une 100 aine d’art définissant les pouvoirs publics.
La constitution institue un régime parlementaire avec exception que le parlement est bicaméral
et exécutif en 2 branches mais restitution d’une petite part de pouvoir au président.
C’est celui d’un régime parlementaire, contient des éléments traditionnels inscrits dans une
constitution rigide révisée en 1954.
Le parlement
Corps électoral est toujours concerné par la structure du parlement. La gauche avait annoncé le
monocamérisme mais avec l’échec ont fait un bicaméral. L’essentiel de la philosophie d’avril est
maintenue avec l’assemblée nationale.
Article 13 : assemblée nationale seule vote la loi donc le conseil de la république ne peut émettre
que des propositions. La 2e chambre n’a pas de pouvoir véritable. L’assemblée nationale est
élue pour 5 ans, ne peut déléguer ce droit. En 1954 : révision pour redonner compétence
législative au conseil de la république.
Le parlement tient la 1ere place. Il se compose de :
L’assemblée nationale : élue au suffrage universel direct et le mode de scrutin est la
représentation proportionnelle dans le cadre départemental. A la plénitude du pouvoir législatif et
du pouvoir de contrôle.
Le conseil de la république : élu au suffrage indirect par un collège de notables. Élu pour 6 ans,
sont renouvelés par moitié. Le conseil est une assemblée parlementaire ayant des pouvoirs
limités. Les constituants ont en fait voulu faire une chambre de réflexion. Le conseil ne peut
mettre en cause la responsabilité politique du gouvernement mais dispose d’un pouvoir législatif
limité, d’abord de simple avis puis après 1954 de décision mais sous réserve du pouvoir du
dernier mot appartenant à l’assemblée nationale sur sa propre initiative.
La dissolution de l’assemblée
Il ne s’agit plus d’éviter l’instabilité gouvernementale mais de se prémunir contre les abus
éventuels et toujours redoutés de l’exécutif (dissolution du 25 juin 1877)
La dissolution ne peut être prononcée au cours des 18 ers mois de la législature et elle ne peut
l’être ensuite que, si, au cours d’une même période de 18 mois , 2 crises gouvernementales sont
survenues dans les conditions prévues par la constitution , c’est à dire à la suite d’un vote d’une
motion de censure ou du rejet d’une question de confiance posée par le gouvernement.
Le Cours complet de droit constitutionnel est divisé en plusieurs fiches (histoire, institutions,
constitution, état, démocratie…)
Inspiration de la constitution
Volonté de restauration de l’État par le renforcement des organes
exécutifs : De Gaulle veut mettre en place un système institutionnel tel que l’autorité de l’État
soit affirmée à l’intérieur et son indépendance maintenue à l’extérieur. Il faut tenir compte de la
volonté des constituants de rétablir l’équilibre des pouvoirs législatifs et exécutif en relevant ce
dernier de sa condition diminuée sous la IV e République.
Rôle garant du président : le président devient le détenteur initial du pouvoir exécutif
comme le parlement peut l’être du pouvoir législatif. Ceci explique que des pouvoirs importants
lui soient conféré tel que possibilité de dialogue direct avec les électeurs. Par ceci, il y a rupture
totale avec les principes les plus constants de notre droit constitutionnel depuis 1877.
Héritage de la IV e République : double référence dans le préambule (1946 et
déclaration de 1789).
Les constituants s’inspirent des institutions de la quatrième.
Le régime souhaité par les constituants : régime parlementaire
L’adoption de la constitution
Un avant projet est adopté en juillet après la soumission à des conseils de cabinet. Le texte de
l’avant projet rectifié par le gouvernement après son examen par le comité est soumis au conseil
d’État qui prononce à cette occasion un important discours. Les observations du conseil d’état
donnent lieu à une dernière mise au point du projet dont le texte est définitivement arrêté en
conseil des ministres.
La campagne référendaire est terne car la population a le sentiment que les jeux sont faits.
Presque tous les partis veulent le oui sauf le parti communiste. Seuls 15% des inscrits n’ont pas
votés et est adopté comme une condamnation de la IV e et confiance au général De Gaulle.
Plan du cours
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PARTIE I : Les principes fondamentaux du droit
constitutionnel :
L’objet du droit constitutionnel : l’organisation politique de toute collectivité humaine
constituée en Etat.
L’écart entre la théorie et la réalité est ici plus large qu’ailleurs et ce qui compte n’est pas tant de
savoir comment un peuple devrait être gouverné à en croire sa Constitution, mais comment il
l’est.
C’est un droit qui n’est pas assez sous contrôle. Le bulletin de vote et les juges constitutionnel ne
suffisent pas. C’est un «droit de la lettre». C’est donc un droit politique ou encore un droit de la
politique.
Définition: C’est un droit instrumental qui met à la disposition des acteurs du jeu politique un
arsenal de règles et de procédures dans lequel chacun puise les instruments (ou les armes)
aptes à renforcer sa position, à «marquer des points», si possible à faire triompher ses idées et
sa politique.
Détournement possible des outils ex : le référendum plébiscite…La lettre du texte l’emporte sur
son esprit. Le détournement de procédure n’est pas sanctionné en droit constitutionnel.
Les progrès de l’Etat de droit doivent faire du respect de l’esprit et des finalités du texte
constitutionnel une exigence morale dont le suffrage universel sera la sanction.
I / Eléments constitutifs :
Analyse classique (Max Weber) : Un pouvoir de contrainte qui permet d’assurer la pérennité de
l’organisation politique et juridique d’une population rassemblée sur un territoire.
1° un pouvoir de contrainte :
L’Etat a le pouvoir de fixer des règles de comportement et d’en imposer le respect. L’idée d'État
est liée à celle de droit = Le pouvoir normatif et Le monopole de la force de L’Etat. Un État qui
laisse se développer des pouvoirs de contrainte privés, qui lui échappent, abdique = anarchie =
désagrégation (exemple : Liban en 1972, Zaïre et Congo en 1997).
Théorie objective : la race, la langue, la religion, une culture, une mémoire et une histoire
commune. (Fichte)
Théorie volontariste : la libre décision d’individus choisissant de s’associer pour un destin
collectif. (Renan)
Renan parlait de «vouloir-vivre collectif», c'est-à-dire une volonté de vivre ensemble, enraciné
dans une histoire et des souvenirs communs. Beaucoup d’auteurs font un mélange des deux
théories. Malraux parlait quant à lui de «la communauté des rêves».
En fait, le peuple est un concept sociologique, la nation un concept politique, l’Etat un concept
juridique.
Dérives du nationalisme…
Aujourd’hui souvent l’Etat précède la Nation dans des zones où les peuples ont été séparés par
des événements (Guerres mondiales, colonisation…). Ces peuples séparés retrouveront-ils leur
unité ? Il s’agît là d’un des facteurs de déstabilisation les plus aigus de la société internationale
(Palestine, Afrique, Kurdes, Tamouls, Tibétains, Tchétchènes…). En France et G-B : Etat et
Nation nés en même temps = coïncidence Etat/Nation (Hauriou).
Crise de l’Etat-Nation, d’où l’idée de structures super ou inter étatiques comme l’Union
européenne par exemple…
C’est une collectivité organisée. La personnalité de l’Etat ne se confond pas avec la personne de
ses dirigeants. Le pouvoir est attaché à la fonction et non à la personne de son titulaire. On obéit
à la règle et non à la personne de celui qui l’a édictée. Le patrimoine des gouvernants est distinct
du patrimoine de l’Etat (idée romaine).
Le pouvoir de l’Etat est non subordonné (aspect interne) = son pouvoir est originaire et
illimité. Auteurs allemands : la compétence de ses compétences…Il a le monopole de la
contrainte.
Souveraineté absolue contre Etat de droit = Etat soumis au droit mais comment ? Droit naturel ?
Patere legem quem fecisti (autolimitation) ?deux écoles : droit naturel contre positivisme
juridique.
Le pouvoir de l’Etat est indépendant (aspect externe) mais les traités peuvent venir limiter sa
souveraineté (ONU, UE) : pacta sunt servanda.
Section 3 : La Constitution :
Tous les Etats du monde ont une Constitution.
Un Etat qui accepte d’être limité par le droit et de le respecter par opposition à l'État de fait ou de
police. Cf. Article 16 DDHC. Mais cela ne suffit pas, il faut une démocratie et examiner le
contenu du droit, ses objectifs, ses moyens etc…
Ensemble de règles juridiques organisant la vie politique et sociale ainsi que le pouvoir et
s’imposant à lui.
Définition : La Constitution est l’acte solennel soumettant le pouvoir étatique à des règles limitant
sa liberté pour le choix des gouvernants, l’organisation et le fonctionnement des institutions, ainsi
que dans ses relations avec les citoyens.
I / La notion de Constitution
1° Les origines
Grande-Bretagne : pas d’organisation du pouvoir dans son intégralité ; que des règles
particulières.
Premières Constitution inscrites : Cités grecques entre le VII et le VI av JC puis Rome.
Constitutions nationales modernes : USA : 1787 ; Pologne et France : 1791 ; Puis révolutions de
1830 et 1848 ont accéléré le mouvement, puis 1958 (décolonisation) et 1989…
USA et France ont innové fin XVIII en ce sens que leurs Constitutions ont vocation à régler
entièrement le statut des institutions. Elles sont volontaristes, abstraites et générales.
2° Typologie
Coutume constitutionnelle : praeter legem (complète et comble les vides du texte principal) mais
risques de violations de la constitution par habitude (contra legem)…n’existe pas en droit
français. Critères coutumes : répétition ; constante ; clarté ; consensus.
La pratique :
Royer-Collard écrivait en 1820 : «les Constitutions ne sont pas des tentes dressées pour le
sommeil; les gouvernements sont placés sous la loi universelle de la création et sont condamnés
au travail».
– Principe :
Il y a dans tous les pays, sous tous les régimes, un décalage, fruit d’usages et de pratiques,
entre la Constitution officielle et la mise en œuvre quotidienne, concrète de cette même
Constitution.
Anatole FRANCE : «Nous ne dépendons point des Constitutions, ni des chartes, mais de
l’instinct et des mœurs.»
Charles de Gaulle : «Une Constitution, c’est un esprit, des institutions et une pratique».
(Conférence de presse 1964)
– déclarations des droits ou préambule ou les deux (DDHC 1789…). Question de la valeur
juridique de ces déclarations des droits. Il faut regarder leur place dans le texte constitutionnel, la
nature propre et la forme de leur énoncé, enfin, l’existence d’organismes juridictionnels habilités
à imposer leur respect.
– Les principes d’organisation économique, sociale : en général des objectifs juridiquement peu
contraignants
– Règles d’organisation et procédures de fonctionnement des institutions : noyau dur
contraignant.
– Dispositions diverses (drapeau, hymne…)
pouvoir constituant originaire / pouvoir constituant dérivé (prévu par le texte précédent par ex).
– L’élaboration non démocratique : la charte octroyée = monarchie limitée (Louis XVIII 1814 par
ex)
– L’élaboration mixte : la charte négociée : pacte entre le monarque et les représentants de la
Nation. (Exemple en France : la charte de 1830 et un peu la Constitution de 58).
– L’élaboration démocratique : l’assemblée constituante (exclusive ou non) ; L’approbation
populaire ; La consultation populaire.
2° Révision :
– Constitution souple (simple loi suffit) ou rigide (procédure spéciale ; méfiance envers le
législateur)
– L’initiative : gouvernementale ; parlementaire ; populaire
– La procédure : concilier sécurité et efficacité, désigner l’organe compétent, définir les formes
de la procédure, poser des limites
3° Abrogation :
4° sanction des violations de la constitution :
– sanction politique : soit laissée à l’initiative du citoyen (droit de résistance dont le fondement
n’est pas juridique mais est venu justifier la révolution à posteriori), soit la sanction est organisée
(impeachment, Haute cour de justice…). Mais manque d’efficacité de tous ces systèmes. Dès
lors, cette inadéquation de la sanction politique fait tout l’intérêt de la sanction juridique.
– La sanction juridique : le contrôle de constitutionnalité : peut être a priori ou a posteriori ;
peut être par voie d’exception (USA), par voie d’action (France) ou on combine les deux
(beaucoup de pays d’Europe). Il faut définir l’étendue du droit de la saisine et la signification du
contrôle. En France, le conseil constitutionnel a vraiment pris son rôle à partir de la décision du
16 Juillet 1971 (liberté d’association), entérinée par un élargissement de la saisine par la loi
constitutionnelle du 29 Octobre 1974. Attention au caractère politique du contrôle de
constitutionnalité. (composition, «le gouvernement des juges»).En France : le bloc de
constitutionnalité (Louis Favoreu)
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constitution, état, démocratie…)
Ces entités sont privées de la souveraineté externe et ont des limites à leurs compétences.
L’Etat fédéral réalise en quelque sorte une forme particulière de décentralisation.
– États fédérés plus autonomes que les collectivités décentralisées habituelles
– Principe de participation au pouvoir central
– Compétences directes sur l’individu
1° Origine :
1787 : USA
Le but est de bénéficier des avantages d’un Etat unique (simplification, coordination, efface les
frontières et favorise le marché intérieur) en conservant à chacune de ses composantes son
identité.
L’acte fondateur d’un Etat fédéral reste la Constitution qui organise l’Etat et répartit les
compétences entre l’Union et les fédérés.
2° Organisation :
Chaque Etat fédéré a sa propre constitution et organise ses pouvoirs publics dans le respect de
la constitution fédérale.
Au niveau de l’Union : Un parlement composé de deux chambres (une représente la population
globale, l’autre les Etats).
Définitions :
W. Churchill : «La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres».
Lincoln : «La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple».
Nietzsche : «La démocratie, c’est la revanche des esclaves».
I / Genèse :
– L’antiquité : Athènes : SOLON, 600 av JC. La plèbe à Rome Ve av JC. Penseurs : Hérodote,
Platon, Aristote.
– L’Europe Occidentale : Les communes il y article 9 siècles ; France : 1302, Philippe le Bel :
premiers Egx avec les trois ordres en même temps (pour lutter contre le pape). Ils ne siègeront
véritablement ensemble qu’en 1789. Angleterre : premier parlement en 1265. 1649 le parlement
gagne contre Charles 1er et arrive la république de Cromwell…1689 : « Bill of Rights ».
– Révolutions XVIII et XIXe : Philosophie du XVIII (lumières : Montesquieu, Diderot, Rousseau,
d’Alembert, les Encyclopédistes, Paine, Bentham…), écrivains engagés (Lamartine,
Châteaubriand, Constant, Hugo…), disparition de l’ancien régime. Révolution US (1776) et FR et
Europe (1789) (1830) (1848) (1871 : la commune).
II / La démocratie libérale :
– Principes : primauté de l’individu (philo grecque et christianisme), égalité par naissance en
droits, méfiance à l’égard de l’Etat, liberté naturelle, liberté politique et libertés individuelles
(article 4 DDHC). Le pluralisme…
Transformation et déformation contemporaines de la démocratie libérale : Renouvellement des
libertés : intervention de l’Etat, droits des groupes, droits économiques et sociaux. Permanence
des oligarchies (technocratie, bureaucratie).
A : Le titulaire de la souveraineté
Juridiquement légitime, un pouvoir peut être politiquement illégitime. Et la réciproque est vraie.
Un pouvoir illégal n’est pas toujours un pouvoir illégitime. Sur quelles bases fonder la légitimité ?
Ces théories donnent au pouvoir une origine divine. Diverses conceptions : droit divin surnaturel
; droit divin providentiel ; droit divin populaire.
A3 DDHC 1789 : «Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul
corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément».
La souveraineté appartient à la Nation personnifiée par l’Etat. Elle est alors une et inaliénable et
s’exerce par l’intermédiaire de représentants. Elle reste compatible avec la monarchie.
= «électorat-fonction» au nom de la Nation. Justifie le suffrage restreint.
= ROUSSEAU et le Contrat social. : «Supposons que l’Etat soit composé de dix mille citoyens.
Chaque membre de l’Etat n’a pour sa part que la dix millième partie de l’autorité souveraine».
Contradiction avec sa théorie : si chaque citoyen est souverain, comment peut-il être soumis à la
volonté des autres citoyens sans son consentement ?
Théorie favorisant la démocratie directe mais qui risque d’instaurer une dictature de la majorité
qui décide seule de la volonté générale sans s’occuper des minorités (déclaration de droits
absentes pour les protéger).
Définition : Système idéal qui répond le mieux à l’aspiration populaire, dans lequel les gouvernés
sont eux-mêmes gouvernants. Le peuple se gouverne lui-même par la participation de tous les
citoyens.
Mais problèmes matériels pour son application.
A fonctionné à Athènes et encore dans trois cantons Suisses : simulacre de démocratie où se
cache le pouvoir des fonctionnaires élus qui ont pour eux la continuité et la compétence.
Elle reste une aspiration profonde des citoyens ; et le développement des médias et des
nouveaux moyens de communication lève en partie les obstacles matériels.
La démocratie représentative :
Le mandat représentatif :
L’investiture donnée à l ‘élu est générale. Il n’y a pas de contrat entre les électeurs et l’élu. Une
sanction : politique : la non réélection. «Il n’est pas élu par la circonscription mais dans la
circonscription qui est une nécessité technique».
VICTOR HUGO : «Nous, les représentants du reste de la France nous sommes transitoires ; eux
seuls sont nécessaires. La France peut se passer de nous, pas d’eux. A nous elle peut donner
des successeurs, à eux, non». (1962 Evian, élus algériens virés…). Mais combien de députés
sont prêts à sacrifier l’intérêt de leurs électeurs à l’intérêt général ?
Dans ce système, les électeurs donnent des instructions à l’élu. La révolution devait consacrer le
passage au mandat représentatif. Il est né le 8 Juillet 1789.
Le problème : ce que l’élu gagne en indépendance à l’égard de ses électeurs, il le perd en
dépendance envers son parti.
ROUSSEAU : «Si donc le peuple promet simplement d’obéir à l’élu, il perd sa qualité de peuple,
il n’est plus souverain». Ici, la souveraineté du peuple apparaît comme incompatible avec la
représentation.
Le système représentatif serait alors anti-démocratique et introduirait la souveraineté
parlementaire.
ROUSSEAU : «Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort, il ne l’est que durant l
‘élection des membres du parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien».
C’est ainsi que fut faussé le jeu des institutions de la III et de la IVe Républiques.
Enfin, ce système permettrait la confiscation du pouvoir par une minorité. L’élection sert juste à
légitimer des gouvernants issus de la bourgeoisie et non pas à les désigner dans le peuple.
La démocratie semi-directe :
Les représentants partagent ici une partie du pouvoir avec le peuple = système mixte dont la
dominante reste représentative.
Le veto populaire :
Le peuple a le droit, et le moyen, de s’opposer à la mise en vigueur d’une loi votée par le
parlement.
L’initiative populaire :
Les citoyens obligent le parlement à légiférer.
Le référendum :
– Les pays les plus réticents à l’utiliser : Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Scandinavie,
Etats marxistes.
– Les pays d’utilisation courante : La Suisse : effets pervers de la fréquence élevée des
consultations : abstention élevée d’où une participation minimum parfois requise dans certains
pays (Pologne, Italie) mais là aussi problème : l’abstention est alors encouragée par les
adversaires…
Aux USA usage courant dans les Etats mais pas au niveau national. En Italie.
Le référendum en France :
La tradition française est hostile au référendum, elle semble se méfier du peuple. Pratiqué
pendant la Révolution et les Empires, il disparut ensuite pour réapparaître au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale. Hostilité qui s’expliquait par l’attachement au régime représentatif,
par les souvenirs des plébiscites napoléoniens, par les partis politiques qui sont relégués au
second plan en général lors des référendum, par une procédure du «tout ou rien» pas très
pertinente. La démocratie requiert plus de nuances.
Tout de même 21 référendums depuis 1791. Surtout constituants.
Article 11 : trois hypothèses… = n’importe quel projet de loi ne peut être soumis au référendum.
Une loi référendaire n’est pas hiérarchiquement supérieure à une loi ordinaire, elle peut être
modifiée par les chambres. L’initiative du référendum législatif appartient au Président de la
République sur proposition du gouvernement ou des deux chambres conjointes.
La relative réticence française est due notamment au libellé de l’Article 11 qui est très restrictif.
De plus, les électeurs, et surtout les partis, ont tendance à prendre position, moins sur la
question posée, que sur leur soutien au gouvernement et au Chef de l’Etat. Le référendum
devient profondément risqué pour l’exécutif. En effet, aux « nons » à la question posée
s’additionnent les « nons » au pouvoir qui la pose. Il faut réfléchir à deux fois avant de consulter
le peuple.
Péguy : « … des Hommes ont vécu sans nombre, héroïquement, saintement, des Hommes ont
souffert, des Hommes sont morts, tout un peuple a vécu pour que le dernier des imbéciles ait le
droit d’accomplir cette formalité truquée. Ce fut un terrible, un laborieux, un redoutable
enfantement. Ce ne fut pas toujours du dernier grotesque…Ces élections sont dérisoires. Mais il
y a une élection». (Notre jeunesse Pléiade T1 517).
Le droit de suffrage :
Il a fallu attendre la guerre de 1914 pour que le suffrage universel devienne le droit commun des
sociétés occidentales.
Avant : le suffrage restreint : le suffrage censitaire (XVIII ; XIX) L’encyclopédie proclamait
d’ailleurs : «c’est la propriété qui fait le citoyen». Les classes bourgeoises en ont
incontestablement profité. Il a fallu attendre 1848 pour y mettre fin.
Le suffrage capacitaire : sélection fondée sur l’instruction
Le suffrage universel n’est pourtant jamais entièrement universel : tout le monde n’est pas inscrit,
il faut avoir 18 ans… Et pendant longtemps, le suffrage a été appelé universel alors que les
femmes ne pouvaient pas voter : Elles-mêmes acceptaient sans trop de révolte cette situation :
Madame de Staël écrivait au XIX : «On a raison d’exclure les femmes des affaires politiques et
civiles ; rien n’est plus opposé à leur vocation naturelle que tout ce qui leur donnerait des
rapports de rivalités avec les hommes et la gloire elle-même ne saurait être pour une femme
qu’un deuil éclatant du bonheur».
La France fut en 1944 (avec l’Italie en 1945) le dernier grand État du monde à l’accepter.
L’origine raciale et la nationalité : l’exclusion des étrangers est partiellement remise en cause
aujourd’hui : Maastricht : «citoyenneté européenne» : élections municipales…
Le passé judiciaire : depuis 94 : seule une décision de justice peut priver du droit de vote.
En bonne logique démocratique, «one man, one vote» : un homme, une voix. Dans la pratique,
ce principe peut être détourné : inégalités juridiques (vote multiple ou plural), inégalités de fait
(taille des circonscriptions qui sont redessinées régulièrement pour favoriser le pouvoir en place :
«Gerrymandering».
L’organisation du scrutin :
Les candidatures :
En principe, la candidature est libre, mais en pratique une série de limitations font que tout le
monde ne peut pas être candidat : inéligibilités, incompatibilités et candidatures multiples
interdites en France depuis 1889 (affaire boulanger).
La campagne électorale :
Le déroulement du scrutin :
Contre l’abstentionnisme, plusieurs pays ont institué le vote obligatoire (Belgique, Italie,
Pays-Bas, Australie, Brésil).
Le secret est la garantie de la liberté du vote. Mais Montesquieu par exemple était favorable au
vote public (utopie). Vote secret constitutionnalisé en l’an III. Il faut éviter les pressions et les
fraudes.
Depuis 1958, le conseil constitutionnel est compétent pour vérifier les pouvoirs des
parlementaires.
Le choix d’un système électoral n’est pas neutre, il s’agit d’un choix politique.
Dans le scrutin direct, l’élu est désigné sans intermédiaire par les électeurs. Dans le scrutin
indirect, l’élu est désigné par des électeurs qui ont eux-mêmes été élus pour procéder à son
élection, le suffrage reste universel.
Le scrutin indirect favorise en général les candidats modérés, les notables. Le but est de
dégager une élite. Mais cela ne confère pas autant d’autorité. D’où le choix du général de Gaulle
en 62. Les sénateurs : indirect.
Le scrutin uninominal est celui dans lequel on ne vote que pour un seul candidat : chaque
bulletin ne porte qu’un nom. Dans le scrutin de liste, l’électeur vote pour plusieurs candidats, sur
son bulletin figurent plusieurs noms. Le choix dépend techniquement à la fois du nombre de
personnes qu’on veut élire et de l’étendue de la circonscription de base. Le scrutin nominal tient
au lien personnel. Dans le scrutin de liste, on vote pour des idées, le scrutin uninominal entraîne
des affrontements de personnes parfois déplaisantes, Edouard Herriot sous la III parlait de
«scrutin de gladiateur».
De plus, l’élu devient l’ambassadeur de sa circonscription. Que devient le principe d’une
représentation de la nation dans son ensemble ? Aristide Briand dénonçait ces «mares
stagnantes».
Le choix entre les deux scrutin est la décision majeure d’organisation du système
électoral. Nul ne conteste que le scrutin majoritaire soit injuste. En effet, les voix des candidats
battus sont perdues. Mais il est simplificateur, favorise le bipartisme et le «vote utile». Son mérite
essentiel serait donc de faciliter l ‘apparition d’une majorité au sein du parlement, ou d’une
assemblée locale, et de donner ensuite une assise solide à l’exécutif : le pays peut être
gouverné pendant une législature de façon stable, et le pouvoir dispose du temps nécessaire à
la mise en œuvre d’une politique. C’est surtout vrai pour le scrutin majoritaire à un tour, c’est plus
nuancé avec deux tours.
La rp donne une photographie plus fidèle. Mais ce n’est pas conforme à la notion de volonté
nationale dans son ensemble. La rp restreint la liberté de l’élu, proche du mandat impératif. La
RP rend également difficile la cohésion et la stabilité gouvernementales.
En pratique, dans aucun pays d’Europe occidentale le système électoral n’a été autant modifié
qu’en France. La G-B applique les mêmes règles depuis toujours, la Belgique depuis 1899,
l'Allemagne depuis 1949. La RP n’a été utilisée que trois fois en France : Sous la III de 1919 à
1927 puis sous la IV. Retour au majoritaire avec de Gaulle de 58 jusqu’à 81 puis retour de la RP
en 85 pour les députés, loi abrogée en 86.
Les assemblées :
Le parlement français compte plus d’élus que le Congrès US pour une population cinq fois
moindre.
Les formes du bicaméralisme :
Le bicaméralisme n’est pas lié à un type de régime politique. Il y a donc DES bicaméralisme.
Le bicaméralisme aristocratique
Dans le monde, la démocratisation a été fatale à cette forme de bicaméralisme. Seule subsiste la
chambre des lords en déclin continu depuis le début du XXe.
Le bicaméralisme fédéral
Le but est de concilier l’aspiration des Etats fédérés et la représentation des citoyens.
Le bicaméralisme sociologique :
Le bicaméralisme ne se justifie que si les deux chambres ne sont pas le reflet l’une de l’autre,
sinon il est superflu, on s’efforcera donc de donner à la seconde une base socio différente de la
première. (projet de Gaulle de 69…)
Critiques :
D’abord ennemie, de l’unité, cette forme s’est imposée en France en 1875. Pour certains, c’est
un facteur de complexité. Il suffit pourtant de quelques aménagements techniques pour éviter
tout problème. Le problème est surtout le caractère anti-démocratique de la seconde chambre.
Leur comportement est accusé de conservatisme systématique. Par exemple, le Sénat sous la III
s’est opposé au vote des femmes et à l’impôt sur le revenu du front populaire. D’où la boutade
de Victor Hugo : «Défense de déposer un Sénat le long des Constitutions».
Pourtant, cette seconde chambre joue un rôle intéressant d’organe de réflexion qui doit être plus
stable, plus réfléchie et défendre les valeurs permanentes et les intérêts profonds de la nation.
Elle peut être aussi un rempart contre le despotisme. Le système monocaméral favorise la
souveraineté parlementaire d’où sont issus Napoléon III, Franco et Hitler.
Montesquieu avait compris que «le pouvoir arrête le pouvoir».
Ce n’est qu’au cours du dernier tiers du XIXe siècle et au début du XXe que les couches les plus
nombreuses de la société commencent à participer vraiment au fonctionnement régulier des
institutions et que prend fin le monopole exercé par les classes les plus aisées sur la vie
politique. Cet avènement du peuple est le résultat d’un double phénomène : l’instauration du
suffrage universel, et la formation des partis de masses. Ceux-ci vont obliger la société politique
à prendre désormais en compte les aspirations réelles des citoyens. Désormais, et
contrairement à 1789, le peuple voit dans l’Etat l’instrument privilégié d ‘une action en vue
de corriger les effets de ces lois économiques et des inégalités qui en découlent :
naissance des libertés collectives, des droits-créances.
Mais ce mouvement verra aussi la naissance des système autoritaires et fascistes :
Le Cours complet de droit constitutionnel est divisé en plusieurs fiches (histoire, institutions,
constitution, état, démocratie…)
La constitution de 1958 opère une redistribution des pouvoirs dans trois directions : un
renforcement de l’exécutif dans ses deux branches, la rationalisation du pouvoir législatif et une
tentative de réhabilitation du pouvoir de suffrage. Des contrepoids institutionnels vont enfin se
développer.
Le Président de la République :
Article 5 : «Le Président veille au respect de la constitution. Il assure, par son arbitrage, le
fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.»
G.BURDEAU : la constitution comporte deux pouvoirs : «L’Etat qui s’adosse à la nation des
citoyens (le président), la démocratie qui exprime les exigences du peuple entendu comme
réalité sociologique.» (le parlement)
Michel Debré, discours de 1958 : le président est «la clef de voûte des institutions».
Mais le président n’est pas le chef de l’exécutif, c’est bien le premier ministre (cf infra article 20 et
21). En 1958, c’est donc une conception restrictive de la fonction présidentielle qui prévaut.
Initialement, la durée du mandat était de sept ans ( article 6). Cette durée correspondait en 1958
au profil de la fonction qui était d’assurer la continuité de l’Etat et de veiller sur le devenir de la
nation. Depuis le référendum du 24/09/2000, la durée a été ramenée à 5 ans.
Les pouvoirs propres ne requièrent pas le contreseing du Premier ministre ou des ministres
concernés. Ces pouvoirs sont une innovation majeure de la Ve République. Enumération à
l’article 19. Détail : Nomination du premier ministre et de ses membres (Article 8), le recours au
référendum (article 11…), dissolution de l’Assemblée Nationale (crise, concordance,
convenance) (article 12), pouvoirs exceptionnels (article 16), droit de message (article 18),
nomination de trois membres du Conseil Constitutionnel (article 56), saisine du Conseil
Constitutionnel pour contrôler la constitutionnalité des traités (article 54) ou des lois (article 61).
Les pouvoirs partagés avec le premier ministre et le gouvernement : promulgation des lois
(article 10), signature des ordonnances et des décrets en conseil des ministres (article 13)
(affaire Mitterrand Chirac), la nomination aux emplois civils et militaires de l’Etat (article 13),
l’accréditation des ambassadeurs (article 14), le commandement en chef des armées (article 15),
le droit de grâce (article 17 pouvoir propre en pratique), la négociation et la ratification des traités
(article 52), la présidence du Conseil Supérieur de la Magistrature (article 65).
Le rôle très en retrait de la vie politique que la Constitution avait donné au chef de l’Etat ne
correspondait ni au caractère du général de Gaulle ni à ses aspirations. Les circonstances vont
lui permettre d’en sortir très rapidement et de s’affirmer comme l’acteur principal sur la scène
nationale. Et la réforme du mode d’élection du président en 1962 a consacré cette
transformation.
La Ve va débute par une phase «algérienne» très habilement gérée par de Gaulle. Appelé pour
résoudre ce conflit, l’opinion publique et le parlement s’en remette totalement à lui pour résoudre
le conflit. C’est pendant cette période que naitra le «domaine réservé» (1959, Chaban-Delmas,
congrès) comprenant : la défense, les affaires étrangères.
Le Sénat représente les collectivités territoriales donc est élu par des collèges de grands
électeurs de chaque département est composé de manière à apparaître comme l’émanation des
collectivités locales.
Régime des élections :Élu pour 9 ans, ils sont renouvelés par 1/3.Divisés en 3 sections, l’élection
a lieu dans les 60 jours qui précèdent le début du mandat.
Campagne : très discrète.
Opérations électorales :la liste est établie par le préfet du département 15 j franc avant les
élections par le préfet.
Contentieux électoral :confié au conseil constitutionnel.
Réforme de juillet 2000 Dans les départements qui ont droit à 2 sièges, il n’y a plus de scrutin
majoritaire à 2 tours.
Quand 3 sièges ou plus, l’élection est à la représentation proportionnelle suivant la règle de la
plus forte moyenne.
Les Référendums :
L’article 11 permet au président de soumettre un projet de loi directement aux électeurs avec
obligatoirement pour objet :
L’organisation des pouvoirs publics :organes de l’État, structure, désignation et fonctionnement..
Mais, on ne peut modifier que des lois à valeur ordinaire.
Réformes relatives à la politique économique ou sociale:possible depuis 1995.
L’autorisation de ratifier un traité ayant incidence sur le fonctionnement des institutions
Propositions de référendum :
Le président ne peut agir que sur les propositions émanant conjointement de l’assemblée
nationale et du sénat soit du gouvernement. Jusqu’à présent il n’y a jamais eu de proposition des
assemblées.
Procédure de référendum :
Si sont sur proposition du gouvernement il doit y avoir un débat parlementaire :le débat ne doit
pas donner lieu à un vote
La décision présidentielle :c’est un pouvoir propre (dispensé de contreseing)mais si le
gouvernement ou les assemblées y sont hostiles, il sera difficile pour le président de l’organiser
donc ce pouvoir propre est contestable.
Au préalable, le président doit présenter son projet au conseil constitutionnel qui présentera ses
observations
Promulgation :Pour les lois référendaires, la promulgation a lieu dans les 15 jours qui suivent la
proclamation des résultats de la constitution.
La pratique du référendum comporte des significations différentes pendant la période gaullienne
et après.
Pour De Gaules, c’est un moyen de consulter le pays et éviter de consulter le parlement lorsque
l’accord de ce dernier paraissait douteux . Donc c’est une question de confiance attribuée
directement aux électeurs.
Depuis, le référendum s’est éclipsé.
Le président
Ses pouvoirs propres :
Les compétences sont énumérées par l’article 19 de la constitution. Ceci est une innovation car
sous la III e et IV tous les actes étaient contresignés. Ces pouvoirs sont importants mais
néanmoins exceptionnels :
nomination du premier ministre, faire un référendum, dissolution de l’assemblée, nomination de 3
membres du conseil constitutionnel et saisine de celui- ci.
Conditions de forme :le président doit procéder à des consultations préalables et officielles du
premier ministre, présidents des assemblées et du conseil constitutionnel.
Décision mise en œuvre :pouvoir propre du président échappant à tout contrôle juridictionnel
quel qu’il soit. Le président doit informer la Nation de sa décision.
Pendant l’application de l’article 16, le président dispose de la totalité des pouvoirs exécutifs et
législatifs donc créer des juridictions d’exception .La durée de l’application doit se limiter au
temps nécessaire mais cette décision de fin d’application est laissée à l’appréciation du président
sans contrôle ni sanction .
Les mesures prises restent en vigueur même après l’expiration de la période d’application de
l’article 16.
Responsabilité pénale
Article 68 de la constitution pose l’irresponsabilité du président sous réserve du crime de haute
trahison mais même dans ce cas il y a un privilège de juridiction. Il devra être jugé par la haute
coure de justice où il sera amené par les 2 assemblées ayant statué séparément.
Le président ne peut donc être poursuivi devant les juridictions de droit commun même si le délit
relève de leurs compétences.
Le gouvernement :
Le choix des membres du gouvernement appartient au premier ministre mais le président
interfère . Les membres sont souvent choisis parmi les députés , parfois sénateurs et certains ne
viennent pas du parlement.
Le président met fin (sur proposition du premier ministre) aux fonctions des membres du
gouvernement
La collégialité et la solidarité : signifie que le gouvernement est doté d’une existence propre,
distincte de celle des membres
Selon l’article 20, le gouvernement détermine et conduit la politique nationale en disposant
d’attributions nombreuses et diversifiées. Le gouvernement est là pour aider le premier ministre
dans la mise en œuvre de la politique du président.. Il participe à la prise des décisions
délibérées en conseil des ministres. Le premier ministre et le gouvernement prennent une part
importante dans l’élaboration de la loi ordinaire.
S’agissant des attributions législatives et financières, le premier ministre et le gouvernement
prennent une part extrêmement active à l’élaboration de la loi ordinaire et ont en charge la
préparation de l’exécution des lois de finance.
Selon l’article 22, le gouvernement n’est plus un magistrat qui ne fait que représenter sans
influence mais il y a répartition. Quand le président est majoritaire, le président est le chef réel et
est en état d’évoquer tous les dossiers mais en cohabitation, il redevient ce qu’il était dans les
régimes précédents mais est en mesure d’exercer des pouvoirs pour lui permettre de peser sur
les choix gouvernementaux. Pour les ordonnances, le président s’est reconnu le pouvoir de les
remettre en vigueur mais ne l’a pas fait pour s’opposer à des décrets individuels
(nomination/révocation).
Les pouvoirs partagés entre le président et les membres du gouvernement concernent tous les
actes et décisions qui ne font pas expressément l’objet de pouvoirs propres en vertu de
l’énumération de l’article 19.
Selon l’article 23, les fonctions de membre de gouvernement sont incompatibles avec l’exercice
de tout mandat parlementaire, toute représentation professionnelle à caractère national. Les
ministres ont toujours accès aux assemblées parlementaires mais ils n’y votent pas car sont
remplacés par leurs suppléants.
Le Parlement
Aux termes de l’article 24 de la constitution, le Parlement contient l’assemblée nationale et le
Sénat
L’Assemblée nationale
Est composée de 577 députés élus au SUD pour 5 ans ,se renouvelle intégralement et le
président peut en prononcer la dissolution. Sa prééminence sur le Sénat tient à son caractère
plus démocratique. Seule elle peut remettre en cause la responsabilité politique du
gouvernement et dispose de plus de temps que le Sénat pour examiner et voter un budget.
Le Sénat
Est composée de 321 sénateurs élus au SUI pour 9 ans et se renouvelle par 1/3. Tire une
influence certaine du pouvoir plein .Assure la représentation des collectivités territoriales de la
république et des français établis hors de France.
En fait, le cumul des mandats est techniquement difficile puisque les tâches de gestion
locale sont devenues lourdes. Sur le plan politique, le cumul ressemble à un accaparement que
l’on peut estimer abusif.
Formations du parlement
Les groupes politiques :rôle capital pour le fonctionnement des assemblées et du régime. Ils
rassemblent les parlementaires par affinités politiques (le nb minimum est 20 à l’assemblée
nationale et 15 au sénat).
Les commissions parlementaires :l’article 43 pose comme règle le renvoi des projets et
propositions par priorité à une commission spéciale. Dans les faits, cette règle n’est pas
appliquée . Les commissions permanentes ont, du fait de leur nombre réduit, un effectif
considérable. Les commissions sont essentiellement des organes de préparation du travail
législatif en séance plénière .
Les offices et délégations parlementaires :Chacun des 2 offices est commun au parlement bien
que composé de 2 délégations émanant l’une de l’assemblée nationale et l’autre du sénat. Ils
peuvent être saisis par le bureau de l’une ou de l’autre ou par une commission parlementaire et
peuvent procéder à des enquêtes et faire appel à des experts.
L’assemblée plénière :assemblée nationale ou sénat, c’est la formation normale , la seule
habilitée à prendre des décisions en matière législative ou de contrôle.
La dissolution
La dissolution présidentielle n’entraîne pas la responsabilité du président .
Conception des constituants :préalablement liée à une circonstance dans la V e donc la
dissolution se fait de façon pleinement autonome. Il n’y a pas besoin de conflit entre l’assemblée
nationale et le gouvernement et il n’est pas exclu qu’une dissolution puisse résoudre un conflit
entre assemblée nationale et chef d’État. La décision peut aussi être prise dans le but d’un
combat.
Les 2 pouvoirs président et assemblée ont la même source: le SUD donc l’exercice du droit de
dissolution doit entraîner une responsabilité puisque dans l’hypothèse du combat le président
n’est plus arbitre neutre mais engagé.
L’article 12 interdit la dissolution en cascade pour éviter tous les problèmes: il faut attendre 1 an.
9 oct. 1962 :permet le passage au parlementarisme classique par dissolution au présidentialisme
majoritaire où le chef d’État est chef réel du régime parlementaire. En 1962, DG refusait les
dissolutions pour faire au final élire une majorité favorable entraînant un référendum à succès et
faire en sorte que les législatives aillent dans le même sens.
Différents modes de dissolution :
-dissolutions avec conflit: celles de Mitterrand pour ses élections en 1981 et 88 puisque
l’assemblée nationale n’est pas conforme à son orientation politique. Il a estimé que dissoudre
sans attendre le nouveau gouvernement en contact avec l’assemblée était mieux pour faire
bénéficier les législatives de l’élection présidentielle. Le président dissout pour consulter le pays
et reconstruire une majorité parlementaire ou la renforcer (ce qui marche en général).
-dissolutions stratégiques sont toujours un pari et jusqu’en 1997 ne semblaient pas correspondre
à la V e car DG pensait que ceci devait intervenir uniquement en cas de conflit (donc il le fait en
1968).
En 97, le vrai critère stratégique à l’anglaise est décidé pour raccourcir la durée de la législature
pour éviter un moment défavorable. S’il voulait assurer une chance, il fallait proposer une autre
politique avec un autre premier ministre alors que simplement demander au peuple une nouvelle
majorité n’était pas malin. On compte sur l’effet de surprise de l’opposition qui n’est pas prête à
une élection.
-dissolution rupture c’est à dire offerte à un président pendant une cohabitation : Au lieu du
premier ministre pour faire une élection donc on fait directement la dissolution pour sortir de la
cohabitation. Pendant les 2ères, cohabitation, ceci n’est pas fait par Mitterrand car dure
seulement 2 ans (86-88) et il prépare son élection.
L’actuelle n’a pas été faite à cause de 97 car un 2nd échec l’aurait conduit à démissionner.
En fait, la dissolution est un pouvoir libre mais formellement, le président doit consulter le
premier ministre et les présidents des 2 assemblées. Les élections législatives ont lieu 20 à 40 j
après la dissolution. La nouvelle assemblée se réunit de plein droit sans convocation et la
session extraordinaire de 15j sera déclarée si c’est en dehors de la session ordinaire. La
nouvelle majorité ne peut être dissoute dans l’année de l’élection.
Le conseil constitutionnel
N’avait jamais existé en France : “la loi est l’expression de la volonté générale” donc le président
juge lui-même ses lois. Création de la constitution de 58 rompt avec la mentalité des juristes
français mais sans vouloir pour autant une cour pleine. C’est pour cela, d’ailleurs qu’il s'appelle
conseil et non cour. L’objectif essentiel était d’en faire le gardien des prérogatives
gouvernementales.
Article 34 et 37: fondé le pourvoi normatif gouvernemental situé au même niveau que le pouvoir
législatif .
Composition et organisation
Il comprend les membres nommés: 9 dont 3 par le président en tant que pouvoir propre/3 par le
président de l’assemblée nationale/ 3 par le président du Sénat. Le renouvellement se fait par
1/3 tous les 3 ans. Si un remplaçant a siégé moins de 3 ans il peut être renouvelé pour un
mandat entier ou sinon n’est pas renouvelable. Les membres sont choisis au sein de la classe
politique soumis à des incompatibilités(tout mandat électoral, ne peut être membre du parlement
puisqu’il les juge +les incompatibilités professionnelles des parlementaires. Ils sont inamovibles.
Les membres de droit: anciens présidents à vie soumis aux mêmes incompatibilités ex :84
Giscard est député alors qu’il est membre ce qui est finalement accordé parce qu’il est éligible.
En effet l’inéligibilité des anciens présidents n’est écrite nulle part.
Le président du conseil :Depuis 1658, il y en a eu 7 souvent proches professionnellement ou
personnellement du président. L’actuel est Guénat.
Promulgation
Acte du pouvoir exécutif qui se distingue de la sanction dans les régimes parlementaires
traditionnels où le chef d’État accepte la loi votée. Le président n’a pas le droit de sanction mais
peut selon l’article 10 demander une nouvelle délibération sur la loi ce qui permet de se
débarrasser d’un texte devenu inutile ex: 1985 le conseil constitutionnel censure une partie de loi
sûre la nouvelle Calédonie mais la partie laissée n’a jamais été revotée car ne tenait plus la route
et impose que la loi soit promulguée dans les 15 j après. C’est une compétence liée au chef de
l’exécutif c'est-à-dire doit le faire selon la constitution en opposition à la compétence
discrétionnaire qui décide de le faire ou pas selon son jugement.
Selon DG, l’indicatif présent dans un texte =impératif si le délai est fixé donc dans l’article 10, il
doit le faire.
Publication :
Le projet devient une loi qui prend la date de publication. Cela ne suffit pas pour l’appliquer.
Même quand le parlement doit énoncer toutes les règles, il est exceptionnel qu’un texte de loi
soit applicable par lui-même. Il arrive souvent que des mesures d’application ne soient pas
prises.
Élargissement de la saisine :Les missions du conseil ne sont pas que de voir la conformité à la
constitution mais est la plus importante. Pendant les 20 premières années de la V e, ce contrôle
était réduit par rapport à l’Allemagne fédérale ou l’Italie . Il n’y avait que 4 autorités pouvant le
saisir: le président, premier ministre et les 2 présidents des assemblées.
Ce caractère restrictif faisait obstacle à un contrôle normal donc on doit attendre la réforme de
1974 pour un contrôle normal: 60 députés ou sénateurs peuvent saisir le conseil et la minorité
peut réclamer un contrôle. Cet élargissement de la saisine est plus évidente en raison du
développement ce qui implique des changements quantitatifs: rapprochement du conseil des
autres juridictions et des changements qualitatifs.
Variété des normes : au départ, on contrôle les normes avec la constitution mais faut-il
entendre les 89 art ou l’ordre constitutionnel avec le préambule qui fait référence à la déclaration
de 1789 et le préambule de 1946 et les principes fondamentaux. La déclaration des droits de
1789 amène les principes traditionnels de liberté des individus, la légalité des peines et le droit
de propriété /le préambule de 1946 amène des droits à caractère économique et social
(grève…).
=> Il est difficile de faire mettre à égalité un texte de fin 18e et un autre du 20e.
Les principes du préambule de 1946 étaient d’abord des lois ordinaires donc on ne peut savoir si
ce sont des lois constitutionnelles , seul un critère matériel nous éclaire. La grande flexibilité de
cette notion donne du pouvoir au conseil constitutionnel en s’inspirant de lois anciennes, il peut
découvrir de nouveaux principes pour imposer le respect aux législateurs actuels=> le nouvel
état d’esprit du législateur qui ne fait plus ce qu’il veut.
Le bloc de constitutionnalité s’allonge au fil de la jurisprudence: 1971 libération d’association à
l’occasion des modifications de la loi de 1901 sur les associations avec les seul contrôle
répressif qui devait apporter un contrôle expresse sur les associations mais le conseil dit qu’elle
est intouchable. Le conseil a ajouté les objectifs de valeurs constitutionnelles donc ce ne sont
plus de véritables normes mais ce sont des finalités générales auxquelles on se réfère pour
limiter un droit et le rendre compatible avec une règle constitutionnelle ex : droit de grève mais
devoir du maintien de l’ordre public.
Les lois organiques sont entre celles à valeur constitutionnelle et valeur ordinaire. Le conseil a
refusé de contrôler les normes internationales car cela n’a rien à voir avec le contrôle de
constitutionnalité mais depuis 1975 ceci a changé: le droit international conventionnel est exclu
du bloc depuis Jacques Vabres et le conseil d’Etat définitivement avec Nicolo à l’avis du conseil
constitutionnel. Depuis 1992, le droit communautaire ne peut être considéré comme
complètement extérieur à la constitution et certaines normes seront sûrement incorporées plus
tard.
Variété des techniques: l’article 61 al 2
La jurisprudence:
La hiérarchie des normes existait avant 1958 mais ces principes faisaient que le législateur
ordinaire pouvait toujours faire valoir sa loi sur la constitution. Depuis, la hiérarchie est garantie
et les juridictions ordinaires ont décidé de contrôler si le législateur ordinaire respecte bien les
normes tel que l’exige l’article 55
Équilibre entre pouvoir et garantie des droits fondamentaux :Essentiellement par le fait que
permet sa protection et fixe les règles concernant les rapports entre les institutions. L’essentiel
de sa mission est son devoir de garantir les lois et libertés . La jurisprudence a permis que le
juge constitutionnel deviendrait une sorte de tuteur de toutes les branches du droit mais le
problème est la compatibilité entre règle et principe: le conseil constitutionnel doit essayer de les
concilier. Il doit vérifier si un objectif de valeur constitutionnel n’a pas trop été mis à mal par un
autre et s’assurer de savoir si les garanties équivalentes sont suffisantes.
Article 62 de la constitution : La 1ere phrase fait référence au fait que le conseil contrôle les
règlements d’assemblée qui n’ont pas besoin d’être promulgués et distingue les dispositions
inconstitutionnelles et celles ne pouvant être appliquées . Le principe du 2nd alinéa est absolu
dans l’ordre interne . Il peut être saisi par un particulier s’il dit avoir subi un préjudice . La
juridiction communautaire sera son dernier recours après tous les tribunaux internes. Les juges
européens ne peuvent casser une décision du conseil mais l’Etat français est obligé d’exécuter
les arrêts de la cour.
La dernière phrase concurrence l’autorité des décisions du conseil sur les pouvoirs publics et
autres juridictions : quand le conseil émet des réserves sur la constitution, elles vont s’imposer à
toutes les autorités qui vont l’appliquer.
L’article 62 n’implique pas un système de contrainte mais les juridictions ne vont pas aller contre.
L’extension du rôle du conseil pose la question de savoir s’il y a un gouvernement des juges?
Les gouvernements ont toujours critiqué certaines décisions prises par le juge constitutionnel .
On a pu le comparer à une 3ème chambre étant plus influente que le sénat. Donc, on reproche
au conseil d’instaurer un gouvernement des juges et une principale dérive est l’extension du
bloc. Le législateur doit garder une pleine marge de suprématie et le pouvoir politique doit
toujours garder le dernier mot.
En 1980: exception d’inconstitutionnalité
– La démocratie est liée à l’idée de contrat social (Locke, Rousseau). La volonté des individus
d’abandonner une partie de leur liberté pour la confier à l’Etat constitue la base de l’Etat =
passage d’un état de nature à la société organisée.
– Dans cette société organisée, les individus ont une compensation : on doit les faire participer à
la prise de décision. Ce que Rousseau appelle «l’expression de la volonté générale»
– Cette volonté générale est censée (selon Rousseau) être infaillible et sacrée. Elle s’impose à
tous pour la seule et unique raison que la décision d’une majorité se transmute en une Loi
elle-même infaillible et sacrée.
– Que ce soit avec la souveraineté populaire (démocratie directe) et la souveraineté nationale
(représentants), on voit clairement que le fonctionnement de la société civile repose sur la
majorité.
- Tout d’abord, le suffrage universel ne s’est pas imposé tout de suite : suffrage censitaire ou
suffrage capacitaire par exemple. Il n’a pas été accordé aux femmes tout de suite : en Suisse,
dans les années 70 par ex.
– Ensuite, dans quelle proportion faut-il entendre la majorité ? Problème de l’abstention…
- De plus, quelle réalité ? La manifestation du corps électoral n’est-elle pas biaisée par la
communication politique, les lobbies, les médias…est-ce une majorité éclairée ?
– La démocratie occidentale a su protéger l’individu plus que le groupe : les droits de l’Homme
qui doivent néanmoins être protégés en pratique…
- L'Etat de droit est alors nécessaire : jurisprudence du Conseil Constitutionnel ; de la CEDH ;
L’appartenance à l’UE est conditionnée par la démocratie (critères de Copenhague) et un État
peut être sanctionné.
Au XIXe, la Constitution ne s’intéresse pas aux droits fondamentaux. Depuis le XXe, c’est un
thème majeur.
Définition : Constitution = le statut de l’Etat, il existe plusieurs types de Constitutionnel..Ensuite,
parmi les droits fondamentaux, il faut différencier : en 1789 (1° génération) on limite les droits
pour protéger l’individu, on demande à l’Etat de s’abstenir. 1946 : 2° génération : «les droits à»
on a besoin de l’Etat : santé, bonheur, travail; 3° génération : environnement, maîtrise du progrès
technologique.
Actualité : Certains Etats qui ont une Constitution ont violé ou violent encore les DDH : l’URSS,
la Chine. (ou) La charte des droits fondamentaux de l’UE, élargissement UE : efforts demandés
aux nouveaux pays en la matière….
- Le bloc de constitutionnalité : Ont une valeur constitutionnelle des éléments autres que la
Constitution : DDHC depuis 1971, PFLR (CE)…préambule de 1946…
– Le juge a donc un grand rôle à jouer : il interprète, dégage des principes, complète la
constitution
B Le contrôle de constitutionnalité
- quel type ? A posteriori = exception d’inconstitutionnalité (Allemagne Esp, ,USA par ex) A priori
: contrôle français : efficacité ? Les juges ont dû créer des principes : PFLR 56 CE (annamites de
FR).
Conclusion : La CEDH, le droit communautaire offrent des perspectives élargies pour la garantie
des droits. Ces droits seront-ils supérieurs à la Constitution ?
Le Cours complet de droit constitutionnel est divisé en plusieurs fiches (histoire, institutions,
constitution, état, démocratie…)