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DROIT CONSTITUTIONNEL

Introduction : Qu'est-ce que le droit Constitutionnel ? C'est une branche du droit


public. L'organisation du droit en France est structurée avec l'opposition entre droit
public et droit privé. Le droit public c'est le droit de l’État. Il y existe plusieurs
branches :
-l'étude de la façon dont l’État s'organise (Institutions) = droit Constitutionnel.
-rapport entre l’État et les administrés = droit administratif

Une branche du droit se défini par son objet. L'objet du droit Constitutionnel est la
Constitution.

Que signifie Constitutionnel dans Droit Constitutionnel ?

Le droit Constitutionnel est un droit politique parce que toutes normes juridiques est
un phénomène politique. Le droit Constitutionnel c'est l'étude de l'encadrement
juridique du pouvoir politique. C'est un droit qui est jeune et ancien car le pouvoir a
toujours existé mais l'organisation du pouvoir avec la Constitution est récente. La
première Constitution dans le monde date du XVIII ème siècle au États-Unis. La
première Constitution française date du 3 septembre 1791. La matière droit
Constitutionnel commence à émerger comme objet d'étude à la fin du XIX ème. Le
droit Constitutionnel va se développer car des personnes vont commencer à décrire la
Constitution, ces personnes s'appellent la doctrine. La doctrine ce sont les professeurs
de droit, les personnes qui réfléchissent sur le droit. Adhémar Esmein est l'un des
pères de cette doctrine, puis il y a Léon Duguit, Raymond Carré de Malberg, Georges
Vedel, Guy Carcassonne. La doctrine a installé la matière droit Constitutionnel.
Depuis sa création, on peut considérer que le droit constitutionnel a connu 3 grandes
époques :
-Milieu du XX ème siècle avec la III ème République, c'est une phase institutionnelle
et descriptive.
-1945-1990 : le droit constitutionnel est très influencé par la science politique.
-Fin des années 90-jusqu'à aujourd'hui : phase influencé par le Conseil
Constitutionnel qui est influencé Luis Favoreu. C'est l'étude des décisions du Conseil
Constitutionnel. Elle a eu 3 conséquences sur l'étude du droit constitutionnel : on
ajoute l'étude de l'ensemble des règles juridique, on ajoute l'étude de la liberté des
droits fondamentaux, on a ajouté une dimension juridictionnelle.
Le droit constitutionnel c'est un droit du pouvoir politique.

Que signifie le mot droit dans « Droit Constitutionnel » ?

Le droit est un ensemble de normes qui constitue un mode de régulation sociale. Le


but du droit est d'organiser la vie en société. Les normes sociales et juridiques
possèdent des sanctions. Toute norme s'inscrit dans un phénomène d'appartenance.
Qu'est-ce qu'une norme juridique ?

Juste naturalisme / positivisme juridictionnel


droit positif : le droit au sens propre du mot n'est pas autre chose que l'ensemble des
règles imposées aux Hommes sur un territoire déterminé avec une autorité supérieure
capable de commander avec une puissance de contraire irrésistible. Or précisément
cette autorité dominatrice n'existe que dans l’État. Le droit est quelque chose de
relatif. Le droit n'est pas une valeur. Le jugement de valeur n'a aucune influence sur
le statut juridique de la norme.

PARTIE 1 : THEORIE GENERALE DU DROIT


CONSTITUTIONNEL
TITRE 1 : L’État

L’État est la forme la plus répandue d'organisation du pouvoir. Selon Burbeau,


« l’État c'est le pouvoir institutionnalisé ». Hobbes, Locke, Rousseau représentent
tous des théories contractualistes.

Chapitre 1 : Les éléments constitutifs de l’État

Il existe 3 éléments nécessaires pour un État :


– Il faut une population : la population ce sont les personnes présentes, c'est la
substance humaine de l’État. Cette population forme une nation. Une nation
peut être objective (Allemagne) et subjective (France). Dans la conception
objective, la nation repose sur la langue, le territoire. Dans la conception
subjective, la nation est un vouloir vivre collectif. Il peut exister une nation
sans État (ex : les kurdes). Une même nation peut avoir plusieurs États (ex :
l'Allemagne avec le mur de Berlin). Un État peut recouvrir plusieurs nations
(ex : l'URSS). La nation n'est pas un élément nécessaire à un État.
– Il faut un territoire : c'est la substance géographique de l’État. Le territoire
peut être discontinu. Ce territoire nécessaire pour l'existence de l’État n'est pas
quelque chose de naturel, c'est une construction juridique.
– Il faut une puissance (souveraineté) : cette puissance est un pouvoir de
contrainte car l’État exerce une domination. Cette puissance s'exprime de 2
manières : le pouvoir de produire du droit et le pouvoir de le faire respecter. Il
est seul à détenir ce pouvoir. L’État a le monopole de la contrainte.
Weber :« monopole de la violence physique légitime ». Ce pouvoir de
domination peut prendre le nom de souveraineté. La souveraineté c'est le
pouvoir de commander et de contraindre sans être soit même être ni commandé
et ni contraint. Cette souveraineté a 2 dimensions : interne (au sein de l’État,
l’État ne va pas rencontrer d'obstacles) et externe (l’État dans un point de vue
externe ne va pas être soumis à la volonté d'un autre État). Le souverain est
donc celui qui possède le pouvoir. La nation possède donc le pouvoir. L’État de
droit c'est le fait que l’État agisse par des moyens dans le respect des règles de
droit. L’État choisit librement de respecter les règles qu'il produit lui-même. Il
est donc soumis à lui-même. Le droit est produit par l’État. Pour pouvoir
exercer cette puissance l’État doit s'institutionnaliser. Il doit avoir la
personnalité juridique, qui sert à agir juridiquement. C'est la capacité à être
sujet de droit.

L’État est un pouvoir normatif institutionnalisé, s’exerçant sur une population dans le
cadre d'un territoire, sans être ni commandé ni contraint.

Chapitre 2 : Les formes de l’État

Section 1 : L’État unitaire

Comme État unitaire il existe par exemple la Chine, la France, l'Algérie, la Pologne.
L’État unitaire c'est l’État dans lequel il existe qu'une seule organisation. Il y a 2
tempéraments possibles : la déconcentration et la décentralisation. La France connaît
un double mouvement de déconcentration et de décentralisation. La déconcentration
c'est le fait pour l’État de déplacer son centre de décision du centre vers la périphérie
(ex : la préfecture). La décentralisation c'est l’État qui transfert ses pouvoirs à d'autres
personnes (ex : les collectivités territoriales). L’État reste unitaire malgré la
décentralisation car les compétences que détiennent les collectivités territoriales sont
déterminées par l’État, et les actes des collectivités territoriales ne peuvent pas être
contradictoire au droit national.

Section 2 : L’État fédéral

Une confédération d’États n'est pas un État fédéral. Une confédération d’États est une
sorte d’État qui forme une communauté par un traité signé pour faire partie de la
confédération. L’État fédéral est un État. La confédération est créée par un traité alors
que l’État fédéral est créé par une Constitution. La confédération n'exerce aucune
souveraineté au contraire de l’État fédéral qui est souverain au niveau interne. A
l'intérieur d'un État fédéral il y a des État fédérés. Mais il manque une vraie
souveraineté aux États fédérés car ils sont soumis à l’État fédéral. Il y a donc un seul
véritable État.
Un État fédéral possède 3 principes d'organisation : principe de superposition,
principe d'autonomie, principe de participation. Superposition c'est la finalité même
de l’État fédéral. Il y a dans cette superposition une suprématie du plus gros sur le
plus petit. Le droit de l’État fédéral l'emporte sur le droit de l’État fédéré.
Le principe d'autonomie, il y a une distinction : la compétence de principe à la
compétence d'attribution.
Le principe de participation veut dire que les États fédérés doivent faire partie de la
vie de l’État fédéral en participant au pouvoir législatif, constituant, exécutif.

Section 3 : L’État régional

L'Italie est un État régional. Elle possède des régions spéciales avec la Sicile et la
Sardaigne. Toutes les régions italiennes ont un pouvoir législatif dans le respect de la
Constitution italienne.
L'Espagne a une organisation étatique très différentialiste.

Chapitre 3 : Les fonctions de l’État

L’État possède de nombreuses fonctions. Les fonctions juridiques de l’État sont


immuables. Ces fonctions juridiques sont : législatives (faire la loi), exécutives,
judiciaires.

Section 1 : La fonction législative

Dans les conceptions de l’État moderne, la loi est l'acte de souveraineté par
excellence. La loi est le pouvoir suprême, c'est là que s'exprime cette puissance de
commander. « La loi est l'expression de la volonté générale » Rousseau.
Mais qu'est-ce que c'est la loi ? (Quoi matérielle/qui organique) Il n'existe pas de
définition matérielle de la loi car elle peut porter sur ce qu'elle veut. La loi est le plus
souvent définie selon un critère organique. La loi est un texte qui est voté sous une
certaine forme par un certain organe. La fonction législative est confiée à un organe
spécifique qui est une assemblée parlementaire. Les assemblées parlementaires sont
rarement plus de deux. Lorsqu'il existe deux Chambres (bicamérisme), cela ne sépare
en rien les pouvoirs mais cela permet d'avoir une double représentation. Il y a
toujours une chambre qui a pour but de représenter le peuple, c'est la chambre basse.
La chambre haute représente l'aristocratie ou, le plus souvent, elle représente les États
fédérés ou les collectivités territoriales. Le fait de confier la loi à un organe spécifique
c'est ce qui représente la démocratie représentative. Il est possible, dans certains cas,
que la loi soit votée par référendum. La fonction législative peut être exercée par le
pouvoir exécutif. Le gouvernement peut participer au fait de faire la loi. De manière
théorique il existe deux hypothèse dont laquelle le gouvernement peut faire la loi :
possibilité d'avoir l'initiative de la loi ; pouvoir de s'y opposer (droit de veto).

Section 2 : La fonction exécutive

Le pouvoir exécutif c'est le pouvoir d'exécuter les lois. Ce pouvoir se confond avec la
fonction gouvernementale. Théoriquement cette fonction exécutive, est seconde par
rapport à la fonction législative car l'exécutif est soumis au législatif. Ceux qui sont
en charge de la fonction législative, n'ont pas la même légitimité que ceux qui sont en
charge de la fonction exécutive. La fonction exécutive est soumise à la fonction
législative. Les actes que prend l'exécutif doivent nécessairement respectés la loi. Le
gouvernement ne peut agir que dans le cadre qui lui est offert par la loi. La fonction
exécutive est avant tout la fonction administrative. C'est le premier ministre qui est à
la tête du pouvoir exécutif. Traditionnellement, le gouvernement a une autre fonction
de l’État qui est rattachée à la fonction exécutive, c'est les relations extérieures.
L'exécutif peut être un ou deux. En France il y a deux organes exécutif (Président +
gouvernement). En général il n'y en a qu'un. Par exemple, le Royaume-Uni, il n'y a
qu'un organe exécutif. Un gouvernement est un organe collégial et solidaire placé
sous l'autorité d'un chef de gouvernement qui a une fonction exécutive. La fonction
exécutive est politiquement première.

Section 3 : La fonction judiciaire

La fonction judiciaire n'est pas un pouvoir. On ne parle pas de pouvoir judiciaire mais
d'autorité judiciaire. Le juge n'a pas de pouvoir. « Le juge ne serait que la bouche de
la loi » Montesquieu. Celui qui est en charge de juger doit être indépendant pour
préserver la liberté. Que fait le juge ? Qui est-il ? Le juge doit se borner à appliquer
un syllogisme juridique. Le syllogisme se décompose de trois élément : la majeure (la
loi), la mineure (les faits du litige) et la conclusion. La confrontation de la mineure et
de la majeure permettent d'aboutir à la conclusion. Cette confrontation aboutie a une
solution. Le juge doit se limiter à faire application de la loi et ne doit pas la créer.
Mais une règle de droit est sujette à une interprétation.

Titre 2 : La Constitution
La Constitution c'est l'organisation de l’État. Elle a une double fonction : institutrice
(créer les organes de l’État) et organisationnelle. C'est un instrument de l'organisation
de la séparation des pouvoirs. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est
pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a pas de Constitution » article
16 de la Déclaration de 1789.

Chapitre 1 : Définitions

Section 1 : Constitution formelle et Constitution matérielle

La Constitution au sens matériel se réfère au contenu, ce sont les règles qui ont un
objet constitutionnel. Ce contenu constitutionnel ce sont les règles relatives à la règle
de l’État, aux institutions en charge de voter la loi, à la façon dont s'exerce le pouvoir
exécutif...
La Constitution formelle s'intéresse à la façon dont la Constitution a été adoptée. La
Constitution est une forme juridique édictée de façon particulière. La Constitution est
une norme juridique qui se situe au-dessus de tout et notamment de la loi.

Est-ce que les règles constitutionnelles doivent nécessairement se situer dans une
Constitution ? Les règles qui régissent ne se sont pas nécessairement intégrées à la
Constitution. Par exemple, en Israël il n'y a pas de Constitution formelle. Mais cette
hypothèse présente des difficultés. Puisque les règles constitutionnelles sont des
règles essentielles qui vont être trop facilement modifiables.

Est-ce que une Constitution peut accueillir des dispositions qui ne soient pas
constitutionnelles ? Le Conseil Constitutionnel, le 16 juillet 1971, dit que les
déclarations de droit font parties de la Constitution. A partir de cette décision, la
Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, est pleinement intégrée à la
Constitution. On admet que dans la Constitution il peut y avoir des dispositions qui
portent sur l’intérêt des droits fondamentaux.

Section 2 : Constitution écrite et Constitution non-écrite

Une Constitution formelle est nécessairement écrite, mais est-ce qu'on parle du fait
qu'il y a des règles qui organisent les pouvoirs publiques qui ne sont écrites nulle part
ou bien du fait qu'on parle juste du « nom » de la Constitution ? Pour qu'on
reconnaisse d'être en présence d'une coutume, il faut que trois critères soient remplis :
-il faut qu'il y ait une répétition du comportement
-il faut qu'il y ait une constance dans la répétition
-il faut qu'il y ait une acceptation par les acteurs.
Une coutume constitutionnelle peut se retrouver dans deux configurations : elle peut
être interprétative, elle peut modifier le sens d'un texte. La coutume c'est un fait qui
créer du droit.

Section 3 : Constitution souple et Constitution rigide

Comment peut-on modifier la Constitution ? Dans un modèle de Constitution rigide,


les modalités de changement de la Constitution sont plus contraignantes.
La Constitution souple est la règle constitutionnelle dans laquelle elle peut être
modifiée par des lois.
Qui peut modifier la Constitution ? Et comment ? Le souverain peut modifier la
Constitution, puisque c'est lui qui l'a fait.

Le pouvoir constituant originaire c'est celui, sans le consentement duquel, l’adoption


de la Constitution serait impossible, c'est le souverain. Ce pouvoir est libre de faire ce
qu'il veut. Mais une Constitution est appliquée dans un contexte historique et
politique précis. Mais le souverain peut adopter une Constitution de deux manières :
-le fait de passer par une assemblée constituante (assemblée qui est élue pour adopter
ou préparer le texte d'une nouvelle Constitution).
-écrire une Constitution par des experts qui ont proposé cette Constitution au
référendum.
Il faut que la Constitution prévoit les modalités de sa modification. Le souverain est
le seul compétent pour modifier la Constitution.

Le pouvoir constituant dérivé a une différence fondamentale avec le pouvoir


constituant originaire. L'originaire part d'une page blanche et crée complètement
l'organisation de l’État. Tandis que l’existence du dérivé est prévu dans la
Constitution. Elle prévoit elle-même les modalités de sa révision. Mais la
Constitution peut prévoir des limites à ce pouvoir dérivé : limites de temps, limites
matérielles... Le pouvoir constituant est en réalité toujours souverain.

Chapitre 2 : La Constitution comme norme

Quelle est la place de la Constitution dans cet ensemble de normes ?

Section 1 : La hiérarchie des normes

Kelsen considère qu'une norme juridique est un ensemble de normes. Pour Kelsen,
une norme existe lorsqu'elle est valide. Elle est valide à condition d'avoir été adoptée
selon une certaine forme juridique. En haut, on a la Constitution, puis la loi, ensuite
les actes réglementaires, puis des actes individuels. Toute norme juridique trouve sa
validité dans une autre norme qui lui est supérieure. La validité de la norme qui est
sommet de la hiérarchie (la Constitution) est attirée d'une norme supposée, la norme
fondamentale. Ce qui prévoit comment l'ensemble du système s'organise, c'est la
Constitution car elle est au sommet de la hiérarchie des normes.

Section 2 : La Constitution au sommet de la hiérarchie des normes


A) Le constitutionnalisme

Le constitutionnalisme a pour effet de faire de la Constitution la norme la plus


importante. Pour que la Constitution soit au sommet de la hiérarchie des normes et
pour qu'elle soit respectée il faut qu'il soit prévu des sanctions, il faut prévoir de
contrôler les actes selon la Constitution.
Le constitutionnalisme est l'idée que le droit doit limiter le pouvoir politique. C'est
une sorte d'anti-absolutisme. Il y a deux composantes au constitutionnalisme : le
constitutionnalisme moderne et le constitutionnalisme contemporain.
Le constitutionnalisme moderne apparaît avec la première constitution écrite et
formelle (la constitution des États-Unis de 1787). C'est l'idée qu'il faut que les règles
les plus importantes de l’État soient écrites. C'est la condition indispensable à
l'exercice des libertés individuelles.
Le constitutionnalisme contemporain c'est la suite logique de la première étape, qui
consiste à s'assurer du respect de la Constitution par l'ensemble des règles juridiques
par le système juridique. Contrôle les lois par rapport à la Constitution. C'est un
phénomène étranger à la culture juridique française.
B) La sanction de la hiérarchie : le contrôle de la constitutionnalité des lois
1) Les enjeux théoriques du contrôle de constitutionnalité des lois

Contrôler la constitutionnalité de la loi c'est restreindre la loi. Elle ne peut pas faire ce
qu'elle veut puisqu'elle doit respecter la Constitution. Contrôler la constitutionnalité
de la loi revient à contrôler que la volonté générale dans la Constitution ait été
respectée. La loi n'est l'expression de la volonté générale que dans le respect de la
Constitution. Il est donc légitime, que dès lors que le législateur n'ai pas respecté la
Constitution, qu'il soit censuré. Car si la loi méconnaît la Constitution, cela veut dire
que la loi a méconnu le droit.

2) Les modalités techniques du contrôle de constitutionnalité des lois

Il y a deux distinctions à faire dans ces modalités techniques :


-contrôle par voie d'action : ce n'est pas une procédure normale. C'est le fait de
contrôler la loi par rapport à la Constitution indépendamment de tout procès. Ce
contrôle est le fait de prendre une loi, de la mettre face à son organe compétant, et de
demander si cette loi est compatible avec la Constitution. Il a pour but de s'assurer
que la Constitution soit respectée par loi. Ce sont les organes politiques qui exercent
ce contrôle. Le contrôle par voie d'action qui est exercé par un nombre restreint de
personnes : le premier ministre, les parlementaires.
-contrôle par voie d'exception : c'est à l'occasion d'un procès ordinaire, c'est
prétendre que la loi qui fonde la décision de contester est contraire à la Constitution.
Pour résoudre ce litige le juge va devoir répondre la question : est-ce que la loi est
contraire à la Constitution ? Il deux modes de réponse : le modèle américain, dans
lequel le juge prend lui-même la décision. Second modèle : le juge ne va pas décider
lui-même, mais il va renvoyer la question à un organe spécifique (=modèle français).

La distinction du contrôle par voie d'exception : distinction entre le contrôle a priori


c'est-à-dire que le contrôle s'exerce avant que la loi ne s'applique ou contrôle a
posteriori qui contrôle qui s'exerce une fois que la loi a été appliquée.
Le modèle américain est un contrôle a posteriori, dans lequel le juge a le droit
d'écarter n'importe quelle loi contraire à la Constitution. A ce modèle on oppose le
modèle européen que l'on doit à Kelsen, qui est un contrôle beaucoup plus centralisé,
puisqu'il y a un monopole du contrôle qui est donné à une Cour constitutionnelle.
La France est entre ces deux modèles, puisqu'il y a un organe spécialisé : le Conseil
Constitutionnel. Mais il y a eu quelques éléments de contrôle exercés devant le juge.
Titre 3 : L'organisation du pouvoir

Il y a trois formes possibles de gouvernement : la monarchie (gouvernement d'un


seul), l’oligarchie (gouvernement de quelques uns), la démocratie (gouvernement de
tous).

Chapitre 1 : La démocratie représentative

Dans la démocratie représentative, les représentants expriment la volonté de tous.


L'idée de la démocratie représentative s'est imposée à partir de 1789.

Section 1 : Le principe de la représentation


A) La distinction entre la souveraineté nationale et la souveraineté populaire

Qui est titulaire de la souveraineté ? La France a adhéré à la thèse de la souveraineté


nationale. « La souveraineté nationale appartient au peuple » article 3 de la
Constitution.
La souveraineté populaire est promue par Rousseau, qui considère que le souverain
est le peuple. On exclut donc le principe de représentation, le peuple doit se
gouverner lui-même : démocratie directe, référendum...
La souveraineté nationale considère que le souverain est la nation. Elle suppose donc
le système représentatif, puisque la nation n'existe pas physiquement.

B) Exigence de la représentation

La représentation est l'idée que le représentant veut pour vous. La représentativité est
l'idée que le représentant doit nous ressembler. « Ce n'est pas la volonté du peuple qui
détermine celle de ses représentants, c'est au contraire le peuple qui fait sciène par
avance les volontés des ses représentants » Carré de Malberg.

Section 2 : Les éléments politiques de la représentation

A) L'élection
1) L'élection comme modalité de la représentation

L'élection est considérée comme le mode démocratique de choix, car il permet aux
citoyens de choisir leur représentant. L'élection doit se dérouler au suffrage universel
pour qu'elle soit démocratique. Le suffrage universel c'est le fait qu'il n'y ai pas de
discrimination dans le droit de vote. Le suffrage a était réservé à certains avant qu'il
soit universel. Le suffrage universel arrive en France en 1945. Cependant les mineurs
ne sont pas appelés à voter, puisqu'il ne sont pas pleinement reconnus comme
citoyen. L'élection permet d'exercer à un État sa souveraineté, il permet également un
contrôle de ses élus. Il faut que l'élection soit libre et pluraliste. Le secret du vote est
une condition absolue de l'exigence de liberté du scrutin. Malgré tout, il existe des
moyens de jouer sur les élections :
-jouer sur le découpage des élections électorales : dans le cadre des élections
législatives, il y a en France 577 députés. Les circonscriptions sont découpées de
manière très précise.

2) L'influence des modes de scrutin sur l'élection

La voie de chacun vaut autant. Il existe 2 modes de scrutin : majoritaire et


proportionnel.
Scrutin majoritaire : C'est le scrutin dans le quel celui qui a le plus de voix l'emporte.
C'est un scrutin uninominal, qui suppose l'existence de circonscriptions. Il peut
prendre 2 formes : 1 tour ou 2 tours.
Dans le scrutin uninominal majoritaire à 1 tour, celui qui gagne est celui qui la plus
de voix. Les voix de ceux qui n'ont pas été élus n'ont aucune importance. Ce mode de
scrutin impose le bipartisme.
Dans le scrutin uninominal majoritaire à 2 tours, celui qui gagne est celui qui a fait au
moins 50% des voix au premier tour. Si personne n'obtient 50%, un deuxième tour est
organisé avec tous les candidats qui ont obtenu au moins 12,5% au premier tour. Ce
scrutin permet la bipolarisation. Il a un avantage : il permet une majorité. Il a un
inconvénient : beaucoup de sensibilités ne sont pas du tout représentées. Ce scrutin
assure un lien entre le représentant et le représenté. Puisqu'il vote pour un nom, pas
pour une liste.

Le scrutin proportionnel assure une meilleure représentation de chaque courant. Il


impose un scrutin de listes, parce qu'on va donner des élus à la proportion du résultat.
Ce scrutin n'assure pas de majorité.

B) L'existence des partis politiques

Les partis politiques apparaissent au début du XIX ème aux États-Unis et au


Royaume-Uni. Cette existence est lié à l'existence du suffrage universel. En France,
le premier parti politique est créé en 1901, c'est le parti radical. Les partis politiques
sont l'intermédiaire nécessaire à l'exercice du pouvoir, c'est trait d'union entre le
représentant et le représenté. Ils sont nécessaires à la démocratie. Un parti politique
est une association, dont l'objet principal est de conquérir le pouvoir. Il n'est pas la
représentation d'intérêt. Le plus souvent, ces partis se fondent autour d'une idéologie
commune. On distingue 4 schémas dans un pays d'organisation des partis : le
monopartisme, le bipartisme, le bipolarisme, le multipartisme. L'existence des partis
politiques est nécessaire mais elle peut altérer la démocratie car il est possible que des
partis politiques confisquent le pouvoir. Mais malgré ces réserves, on a pas connu
d'organisation démocratique sans partis politiques.
Chapitre 2 : La séparation des pouvoirs

Article 16 de la Déclaration de 1789 : « Toute société dans laquelle la garantie des


droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de
Constitution ».

Section 1 : Théorie de la séparation des pouvoirs

La séparation des pouvoirs est expliquée par Locke, qui dit qu'il y a des pouvoirs qui
sont hiérarchisés entre eux, le législatif est supérieur à l'exécutif. Montesquieu est la
première figure qui est associé à la séparation des pouvoirs. C'est un libéral, un
théoricien de la modération des pouvoirs, de la non concentration des pouvoirs. Mais
il ne prône pas un cloisonnement des pouvoirs, mais une collaboration des pouvoirs.
La séparation des pouvoirs c'est le système dans lequel les organes spécialisés et
indépendants sont en charge d'une des trois fonctions de l’État et se font équilibrer.

Section 2 : Séparation des pouvoirs et classification des régimes politiques

La séparation des pouvoirs est le critère qui permet de classer les régimes politiques.
La classification est une opération qui consiste à créer des classes, et ensuite à mettre
dans ces classes un objet déterminé en fonction d'un critère. Une distinction n'est
pertinente que si elle se fait en vertu d'un critère qui permet d'opposer les éléments
qui sont classés. Un régime politique est la façon dont les institutions sont organisées
par la Constitution. La séparation des pouvoirs est le critère qui permet de classer les
pouvoirs forts du régime politique. Tous les régimes politiques sont classés en
fonction de ce critère de la séparation des pouvoirs. Il permet une première
distinction entre régime de séparation et de confusion. Dans les régimes de confusion
des pouvoirs, on trouve un régime dans lequel un seul organe effectue le pouvoir
(=dictature).
Au sein des régimes de séparation des pouvoirs, on parle parfois de distinction entre
la séparation souple ou rigide des pouvoirs. Derrière cette distinction, se trouve la
distinction entre régime parlementaire et le régime présidentiel.

A) Le régime parlementaire

Ce régime apparaît au Royaume-Uni au XVIII ème siècle. Le régime parlementaire


est celui dans lequel l'assemblée peut renverser le gouvernement. C'est-à-dire qu'il y a
dans ce régime parlementaire un contrôle du pouvoir législatif sur l'exécutif. Cela
signifie que le gouvernement doit avoir la confiance du pouvoir législatif. Ce régime
impose que le chef de l’État soit distinct du chef de gouvernement. Ce régime est
bicaméral (2 chambres). Le plus souvent, on y trouve un pouvoir de dissolution :
possibilité pour le pouvoir exécutif de mettre fin aux fonctions du pouvoir législatif.
Le fait qu'ils puissent se renverser l'un l'autre fait qu'ils sont toujours l'un sous la
surveillance de l'autre.
Distinction entre régime parlementaire moniste (= celui dans lequel le gouvernement
peut être renversé par l'Assemblée seule) et régime parlementaire dualiste (=la
responsabilité du gouvernement est doublement engagée, d'une part devant
l'Assemblée et d'autre part engagée vers le chef de l’État). La V ème République est
un régime parlementaire.

B) Le régime présidentiel

Dans le régime présidentiel, le gouvernement ne peut pas être renverser par le


parlement, et le parlement ne peut pas renverser le gouvernement. C'est le régime
dans lequel l'exécutif et le législatif ne peuvent pas se renverser mutuellement. Les
pouvoirs sont confiés à des organes spécialisés, distincts. Ces organes n'ont pas de
pouvoir réciproque. Dans un régime présidentiel, la couleur politique du pouvoir
exécutif dépend de l'élection du président.

Régime présidentialiste : régime parlementaire dans lequel le Président a beaucoup de


pouvoirs (ex : France de la V ème République).

Chapitre 3 : Les exemples étrangers

Section 1 : Le régime parlementaire, le modèle britannique

Le Royaume-Uni est une monarchie. Il constitue un modèle du régime parlementaire


car tout en étant une monarchie, il y a une limitation du pouvoir royal. La Magna
Carta, de 1215, prévoit que nul ne peut être emprisonné si il n'a été auparavant jugé.
Cela limite le pouvoir royal en matière pénale. Cette grande charte, limite le pouvoir
du roi en matière fiscale également. En 1679, Habeas Corpus, porte sur la
préservation d'un certain nombre de libertés individuelles. En 1689, le Bill of Rights,
le roi perd sa prérogative royale (faire la loi tout seul). A partir de là, ce n'est plus le
roi qui fait la loi, mais le Parlement. En 1701, le parlement fixe les règles de
succession à la couronne. Le Royaume-Uni est le berceau du libéralisme politique,
qui est le refus de l'arbitraire royal. La reine est tenue de nommer comme premier
ministre le chef du parti qui a gagné les élections. Au Royaume-Uni, les membres du
gouvernement sont obligatoirement des parlementaires.

A) Le Parlement

On parle souvent de souveraineté du Parlement, à propos du régime britannique. Cela


veut dire que le Parlement fait ce qu'il veut, cela est possible car il n'y a aucune
Constitution écrite. La loi demeure la norme juridique suprême.
Le régime britannique est un régime parlementaire bicaméral (2 chambres) avec la
chambre des Lords (aristocratie) et la chambre des Communes (peuple) → élue au
suffrage universel direct, au scrutin uninominal à 1 tour. Ce scrutin permet de dégager
assez facilement une majorité. Il y a 650 élus à la chambre des Communes (chambre
basse). La durée du mandat est de 5 ans. Mais une législature ne va jamais au bout de
son terme pour des raisons de pratique politique. Le chef de gouvernement est le chef
de la majorité parlementaire.
L'attribution principale du parlement est le vote de la loi. La loi est votée par la
chambre des communes mais elle est commandée par le gouvernement. La chambre
des Lords, est en charge un peu du pouvoir législatif, mais elle avait aussi un rôle
juridictionnel très important, jusqu'en 2005, la chambre des lords était la juridiction
suprême. Elle a un pouvoir de veto sur les lois votées par la chambre des communes.
Ce pouvoir d'obstruction est limité. Le fait que la chambre des Lords soit la
juridiction suprême a été supprimé en 2005.

B) Le gouvernement

Le gouvernement est un organe collégiale et solidaire, qui a à sa tête un premier


ministre qui est le chef de l'exécutif. Le premier ministre est choisit par la reine ou le
roi qui n'ont aucun pouvoir discrétionnaire. Le premier ministre nomme ses ministres,
qui sont nécessairement membre du Parlement. Le gouvernement britannique est
composé d'une centaine de membres, avec quelques ministre (10-15) qui forment le
cabinet, des secrétaires d’États, des sous ministres. Le gouvernement a le pouvoir de
déterminer la politique de la nation. Il possède l'autorité sur l'administration. Dans un
régime parlementaire, l'administration est sous l'autorité du gouvernement. Le
premier ministre a le pouvoir de suggérer à la reine d'exercer ses pouvoirs (ex :
dissoudre la chambre des communes).

C) La couronne

La reine ou le roi d'Angleterre n'est plus un acteur politique, cela date du début du
XVIII ème siècle. Cette sortie s'explique par l'irresponsabilité du roi politiquement et
pénalement. Il ne peut être renversé pour des raisons politiques ou pénales. Le
pouvoir implique la responsabilité. Le roi règne mais ne gouverne pas. La reine ou le
roi est la/le chef de l’Église anglicane. La reine ou le roi d'Angleterre accède au trône
par hérédité avec primogéniture avec priorité pour les mâles. Une femme peut
accéder au trône à une condition : qu'elle soit seule dans la fratrie.
La reine nomme le premier ministre, a le pouvoir de dissolution. Ce sont des pouvoirs
formels, puisque la reine ne peut pas refuser une loi qui ne lui convient pas. La reine
voit son premier ministre toutes les semaines, son choix influe donc sur le premier
ministre. La reine a un rôle de représentation diplomatique.

D) Les relations entre les pouvoirs

Responsabilité du gouvernement devant la chambre des communes.

La dissolution de la chambre des communes : prérogative royale. Appartient à la


couronne mais sur demande du premier ministre. C'est au Royaume-Uni qu'on
retrouve l'origine et la justification de la dissolution. La dissolution sert à résoudre
pacifiquement un conflit. C'est le moyen d'anticipé des élections législatives.
Il faut bien comprendre l'influence du modèle britannique. Il y a une influence directe
du régime parlementaire britannique sur les colonies et sur le régime politique indien
qui est parlementaire assimilable au régime britannique. Cette influence se retrouve
aussi dans les pays du Commonwealth. Cette influence se retrouve également dans
les pays d'Europe continentale (ex : Allemagne).

Section 2 : Le régime présidentiel : le modèle américain

Les États-Unis ont le Royaume-Uni en modèle. A partir de 1787, les États-Unis vont
eux-mêmes devenir modèle puisqu'ils vont créer la première Constitution formelle
écrite. Ils représentent un modèle de longévité puisque la Constitution est toujours la
même, même si elle a était modifiée (27 amendements). En 1787, le but, pour les
pères fondateurs, est d'adapter la démocratie à un territoire aussi vaste que celui des
États-Unis. Dans la rédaction de la Constitution des États-Unis, il y a l'idée qu'une
bonne Constitution garantie la liberté des individus et leur bonheur. Les États-Unis
veulent un équilibre des pouvoirs. Dès le début on instaure un Président, parce qu'ils
ne veulent pas qu'une Assemblée possède tous les pouvoirs. Les États-Unis est un
État fédéral.

A) Le Président des États-Unis

Le Président est la figure la plus marquant du régime américain. Dans la Constitution,


le Président n'arrive que dans la seconde position. L'article 2 de la Constitution des
États-Unis : « Le pouvoir exécutif est confié à un Président ». Sa place n'est pas liée à
l'étendue de ses pouvoirs, mais à son élection qui lui donne son autorité.

1) Élection du Président des États-Unis

Le Président est élu au suffrage universel indirect. Le Président est élu simultanément
avec son vice-Président pour une durée de 4 ans, renouvelable une seule fois. Il est
extrêmement rare qu'un Président sortant ne soit pas réélu.
Il y a trois phases à l'élection du Président des États-Unis :
– la désignation par chacun des partis de son candidat : les primaires →
chaque électeur désigne un représentant par État qui choisira ensuite le
représentant du parti pour les présidentielles.
– Le débat
– L'élection

2) Les attributions du Président

Le Président représente l'exécutif à lui tout seul. Mais il est aussi en charge un peu
des deux autres types de pouvoirs. Il dispose du pouvoir réglementaire, il nomme les
fonctionnaires fédéraux, il peut disposer de pouvoirs exceptionnels de crise, il est le
chef de l'armée, il est en charge de mener les relations internationales du pays.
Mais le Président est aussi en charge de la fonction législative. Il l'exerce en
suggérant des projets de loi à un parlementaire, en possédant un pouvoir de veto sur
un texte voté par le Congrès. Mais le veto peut être surmonté → il faut que les 2/3 des
deux chambres contredisent le veto. Il a un pouvoir juridictionnel, avec un droit de
grâce, et avec le pouvoir de nommer les membres de la Cour Suprême.

B) Le Congrès des États-Unis

C'est l'organe, à la base, conçu comme le plus important.

1) La composition du Congrès

C'est un Congrès bicaméral (2 chambres), cela permet d'avoir une chambre qui
représente les États fédérés.
La chambre des représentants (chambre basse) a pour fonction de représenter la
population. Il y a 335 membres, élus dans chaque État avec un scrutin majoritaire
uninominal à 1 tour, cela favorise le bipartisme.
Le Sénat (chambre haute) a pour fonction de représenter les États. Il est composé de
100 sénateurs (2 sénateur par État). Il est élu directement par le citoyen.

2) Les attributions du Congrès

Le Congrès correspond au pouvoir législatif. Il vote la loi, il possède l'initiative de la


loi. Il vote le budget de l’État (chambre des représentants), mais en pratique c'est le
service de la présidence qui l'élabore. Chacun des pouvoirs peut arrêter l'autre. Les
fonctionnaires fédéraux, sont nommés par le président, mais cette nomination doit
être approuvée par le Sénat. Le Sénat doit approuver les traités internationaux signés
par le Président des États-Unis. Le Sénat possède cette faculté d'empêcher. Le
pouvoir de déclarer la guerre est prérogative du Congrès des États-Unis.
La chambre des représentants, peut voter la mise en accusation de toute personne, y
compris le Président, en cas de trahison, corruption et autres crimes et délits. C'est la
procédure impeachment. Si la mise en accusation est votée, la personne accusée est
jugée par le Sénat. La condamnation est votée par le Sénat à la majorité des 2/3. Cette
procédure est une procédure de mise en accusation de type pénale, c'est donc une
responsabilité pénale et non politique.

C) La Cour Suprême des États-Unis

1) La composition de la Cour Suprême

La Cour Suprême est composée de 9 membres dont son président. Ces membres sont
nommés à vie. Les nominations à la Cour Suprême sont activement suivies par le
peuple américain. Une nomination peut changer la face de la Cour Suprême pour 20
ans. C'est une chose longue à changer.
2) Les attributions de la Cour Suprême

La Cour Suprême est le juge des litiges fédéraux, entre États fédérés. Elle a le
pouvoir d’interpréter la Constitution. C'est un pouvoir fort, puisque la Constitution
est constamment interpréter pour répondre aux questions qui se posent sur la société
actuelle et non dans l'esprit de 1787. La Cour Suprême, en 1954, impose l'égalité
raciale.

D) Les relations entre les organes constitutionnels aux États-Unis

Le régime présidentiel américain n'est un régime de séparation stricte des pouvoirs.


Le Président ne peut pas dissoudre le Parlement et inversement. Ils se neutralisent
l'un à l'autre.
PARTIE 2 : CONSTRUIRE LE REGIME PARLEMENTAIRE :
HISTOIRE CONSTITUTIONNELLE DE LA FRANCE 1789-
1958

L'histoire constitutionnelle et politique débute en 1789. Cette période (1789-1958) est


marquée par de grandes instabilités, une quinzaine de constitutions ont été
promulguées en moins de deux siècles. En 1789, le pouvoir passe du roi à la nation,
c'est un point de bascule. C'est à partir de cette date que l'on va avoir une Constitution
écrite. La période 1789-1958 constitue un mouvement lent d'imprégnation
progressive du régime parlementaire.

Chapitre 1 : Le refus initial du régime parlementaire (1789-1814)

En 1788 la situation financière du royaume est catastrophique. Pour répondre à cela,


Louis XVI convoque les États généraux (représente environ 1000 personnes
convoqués à Versailles). Les représentants des États généraux sont des représentants
syndicaux qui représentent leur classe (noblesse, clergé, tiers-état). Le 5 mai 1789,
lorsque les représentants des États généraux se rendent à Versailles, personne ne veut
faire la Révolution. Pourtant, tout va changer et va avoir lieu une véritable révolution
juridique.

Section 1 : La Révolution juridique

La Révolution juridique est le fait que le pouvoir soit passé des mains du roi à celles
de la Nation.

A) La proclamation du tiers-état en Assemblée Nationale

Louis XVI va avoir une attitude qui va mettre le feu aux poudres. La comptabilisation
des voix est la cause de la Révolution française. La question est de savoir si on vote
par tête ou on vote par ordre. Le vote par ordre signifie un vote pour chaque classe de
la société, dans ce cas noblesse et clergé seront majoritaires et le tiers-état sera
minoritaire. Avec le vote par tête le tiers-état sera majoritaire. Mais il y a un refus de
vote par tête. Le tiers-état va contester cette décision. Le 17 juin 1789, le tiers-état se
proclame Assemblée Nationale. Les représentants du tiers-état se signifient comme
souverain donc comme la nation. Cela constitue un coup d’État de la part du tiers-
état. Après, il y a la séance des États généraux le 23 juin. Le roi finit par accepter le
coup d’État du tiers-état le 27 juin. Le transfert de souveraineté est donc acquit. Le 9
juillet l'Assemblée Nationale se constitue comme une Assemblée Constituante.
B) La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789

La DDHC de 1789 possède deux grandes dimensions. D'une part, on trouve les
principes qui sont les conséquences de la Révolution. D'autre part, on trouve la liste
des droits dont doivent bénéficier les individus en opposition aux excès et aux abus
de l'ancien régime. La DDHC est l'affirmation du doit public moderne. ART 1 : Tous
les hommes naissent et demeurent libres et égaux en doit. ART 3 : Le principe de
toute souveraineté réside principalement en la nation. ART 6 : La loi est l'expression
de la volonté générale.
Ce texte est rapidement adopté.

Section 2 : La Constitution de 1791

Cette Constitution est la conséquence direct de la révolution juridique. Elle met deux
ans à être adoptée par une Assemblée Constituante. Elle est adoptée le 3 septembre
1791. Elle a la volonté de rompre avec l'ordre ancien. Elle commence par un
préambule, qui commence par une anaphore « il n'y a plus ».

A) Souveraineté nationale et gouvernement représentatif

La Constitution de 1791 réaffirme le principe de souveraineté nationale à l'article 1


du titre 3. Elle nomme ses représentants, qui sont au nombre de 2 : le corps législatif
et le roi. On ne veut donc pas couper la tête du roi et faire de la France un régime
républicain. Il n'y aura qu'une seule assemblée législative car les révolutionnaires
veulent affirmer et protéger le fait qu'il y ait une souveraineté unique ; lorsqu'il existe
deux chambres, la deuxième chambre a pour fonction de représenter les collectivités
locales ou l'aristocratie, et les révolutionnaires ne veulent pas de cela.
Cette Constitution va disparaître dès le début du mois d'août 1792.

B) Les relations entre l'exécutif et le législatif

On soumet le pouvoir exécutif au pouvoir législatif.


Le roi dispose du pouvoir exécutif, qui est limité car c'est un pouvoir subordonné à la
loi. Il a le pouvoir de nommer les ministres, qui ne forment pas de gouvernement.
Le corps législatif vote la loi et le budget.
La Constitution de 1791, ne sépare pas de manière si rigide les pouvoirs. Le roi
participe à la fonction législative de manière négative car il dispose d'un droit de
veto, il a le pouvoir de défaire la loi. Louis XVI va abusé de ce veto sur des lois
symboliques. Début août 1792 → arrestation du roi. 21 janvier 1793 → exécution de
Louis XVI.
La Constitution de 1791 était quasiment immodifiable. Le 10 août 1792 est la fin de
la Constitution de 1791.
Section 3 : Vie et mort de la 1ère République

Le 10 août 1792 est la chute de la monarchie, donc le début de la République.

A) La Constitution du 24 juin 1793

La Constitution de 1793 n'a jamais été appliquée. Elle est pourtant la première
Constitution Républicaine dans l'histoire de la France. Elle a été adoptée par
référendum. Ses dispositions sont révolutionnaires (ex : suffrage universel).

B) Constitution de la République (directoire)(1795-1799)

Cette Constitution a été rédigée par les créateurs de la Constitution de 1793. Le


pouvoir exécutif y est fort. Il est composé de 5 directeurs qui exercent le pouvoir
exécutif sans aucune prise sur le législatif. Le législatif n'a aucun pouvoir de
révocation du pouvoir exécutif. « Le directoire est un coup d’État permanent ». Un
coup d’État va être perpétré par Bonaparte le 9 novembre 1799. Il va prendre le
pouvoir et fonde un nouveau régime politique qui est le consulat.

C) Le consulat : la fin de la 1ère République

Le consulat se présente comme un régime républicain et l'émergence du consulat


passe par l'adoption d'une nouvelle Constitution. Le 22 février 1800, est promulguée
la Constitution de Bonaparte qui est votée par référendum. Le gouvernement de la
République est confié à l'empereur → l'empereur exerce son pouvoir absolu.

Conclusion du chapitre 1 : Le constitutionnalisme s'apprend dans la douleur. La cause


de l'échec des Constitutions est la même : il n'y pas de moyens de droit pour résoudre
les conflits politiques. A partir de 1814, la régime parlementaire va donc
progressivement s'intégrer en France car il est un moyen de résoudre les conflits entre
exécutif et législatif.

Chapitre 2 : La progression lente vers le régime parlementaire (1814-1870)

Durant cette période, on a 4 régimes qui se succèdent. La restauration (1814-


1830+les cent jours de Napoléon en 1815), la monarchie de juillet (1830-1848), la II
ème République (1848-1852), le Second Empire (1852-1870).
La période 1814-1848 va le plus nous intéresser car elle marque le début de notre ère
politique contemporaine avec le développement du libéralisme politique. C'est à
partir de là que le régime parlementaire va s'imposer progressivement.

Section 1 : La Monarchie selon les chartes

En 1814, avec la fin du premier Empire, succède la restauration monarchique avec le


retour du roi : Louis XVIII, frère de Louis XVI, et de la souveraineté royale. Le but
est de revenir en arrière. Le roi estime bon qu'il y ai une Constitution. Une charte qui
est octroyé par le roi est mise en place. Dans cette charte, le roi détient le pouvoir
exécutif et il possède l'initiative de la loi. Il y a deux chambres : chambre des pairs /
chambre des députés. Le roi est irresponsable, il nomme des ministres qui sont eux
responsables.

En 1830, la monarchie de juillet, avec Louis Philippe d'Orléans, roi des français, qui
octroie une nouvelle charte. La monarchie de juillet est le premier régime
parlementaire.

Section 2 : Les premiers signes d'une pratique parlementaire

A partir de 1817, se crée un véritable gouvernement, prend forme la fonction de chef


de gouvernement.
3 mécanismes institutionnels qui ont abouti que l'assemblée contrôle le
gouvernement :
– les rapports sur les pétitions : selon les dispositions de la charte, des pétitions
pouvaient être présenté par des citoyens devant l'assemblée. Ces pétitions
étaient en réalité l'occasion pour les chambres de discuter de l'action concerné
par la pétition.
– les discussions sur le budget : au cours de l'évolution de ce régime, le principe
de spécialisation budgétaire est apparu.
– l'adresse : réponse de la chambre des députés au discours que le roi fait à
chaque session parlementaire. On appelle ça le discours du trône. Ensuite, la
chambre des députés vote une adresse qui va lui permettre de donner son avis
sur la conduite des affaires par le gouvernement.

En mai 1830, c'est l'adresse des 221 : Charles X a nommé Polignac comme premier
ministre qui est le chef du parti Ultra (conservateurs qui veulent le retour de l'Ancien
Régime). Lorsqu'il y a un conflit, le chef du gouvernement a 2 choix. Il doit se
débarrasser des auteurs du conflit. Si Charles X dissout la chambre des députés, c'est
dans l'espoir d'avoir une majorité qui sera plus proche de ses vues. Dans cette
configuration, Charles X doit favoriser la chambre. Il prend 3 ordonnances dont l'un
suspend une chambre. C'est un coup de force qui ne va pas marcher. Il y aura une
insurrection qui reversa Charles X.

La restauration laisse place à la monarchie de juillet. La charte de 1830 est


parlementaire. La régime de 1830 est un régime parlementaire dualiste car le
gouvernement est responsable devant la chambre des députés. Les ministres
démissionnent lorsque la chambre leur est hostile. La question de confiance est mis
en place : le gouvernement demande à l'assemblée si il a sa confiance.
Section 3 : Le retour avorté de la République

A) La Constitution du 4 novembre 1848 : La II ème République

La Constitution du 4 novembre 1848 est ce qui se rapproche le plus du régime


présidentiel américain. Ce régime est marquant car c'est la première fois qu'en France
un Président de la République est élu au suffrage universel direct : Louis Napoléon
Bonaparte. Il crée un coup d’État le 2 décembre 1951 qui provoque une méfiance
d'une élection au suffrage universel direct.

B) « La démocratie impériale »

Le Second Empire maintien quelques éléments de représentation avec le principe du


suffrage universel direct, l'élection des députés. Le Second Empire s'achève par une
défaite militaire contre la Prusse en 1870.

Chapitre 3 : L'établissement de principes du régime parlementaire (1879-1940)

Section 1 : Les origines de la III ème République

Durant les années 1870, on se demande si il va y avoir une restauration monarchique.


Pendant 5 ans, il n'y aura pas de régime officiel, durant laquelle il y aura une
République de fait qui fonctionnera comme un régime parlementaire. En 1871, on
désigne le chef du pouvoir exécutif de la République française qui est Adolf Thiers.
En 1871, la majorité à la chambre des députés est monarchiste. Adolf Thiers est
responsable devant la chambre des députés. En 1873, Adolf Thiers est jugé
irresponsable devant la chambre des députés. On va donc le remplacer par un
monarchiste : Maréchal de Mac Mahon.

Section 2 : Les lois de 1875

Il ne s'agit pas d'une Constitution au sens formel, mais des lois qui avaient un objet
constitutionnel. Ces lois de 1875, sont le fruit d'un compromis, elles sont au nombre
de 3 :
– Une loi du 24 février 1875 relative au Sénat
– Une loi du 25 février 1875 relative à l'organisation des pouvoirs publics
– Une loi constitutionnelle du 16 juillet 1875 sur les rapports entre pouvoirs
publics

A) L'exécutif

Le chef de l'exécutif est le président de la République qui n'est pas élu au suffrage
universel direct depuis la méfiance de 1848. Il est désigné par l'assemblée nationale.
L'Assemblée Nationale est synonyme de Parlement dont il y a deux chambres : Sénat
+ Chambre des députés. Le PR a l'initiative de la loi, il nomme le chef du
gouvernement (le président du conseil). Le PR est irresponsable.

B) Le législatif

Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres : Sénat + Chambre des députés.
Ces deux chambres sont d'égale importance, mais elles ont un rôle distinct du fait de
leur composition distincte.

C) Relation entre exécutif et législatif

La III ème République a duré plus que les autres car les lois de 1875 prévoyaient des
mécanismes constitutionnels pour résoudre les conflits. Le Président de la République
peut dissoudre la chambre des députés uniquement sur avis conforme du Sénat. Le
gouvernement peut être renversé par le Parlement. La Constitution prévoit les
modalités techniques de l'engagement de la responsabilité politique devant
l'assemblée. Elles sont au nombre de 2 (elles existent toujours) : la motion de censure
et la question de confiance. Elles assurent que le gouvernement a le soutien de la
chambre.

Section 3 : Le dévoiement du régime parlementaire

A) La crise du 16 mai 1877

En 1876, il y a une nouvelle élection de la chambre des députés et la majorité devient


républicaine, mais Mac Mahon est monarchiste, donc il ne nomme pas de premier
ministre républicain mais Jules Simon un monarchiste. Plus tard, Mac Mahon
révoque Jules Simon. Il nomme De Broglie à sa place qui est lui aussi monarchiste.
Le manifeste des 363 selon lequel il réaffirme que le gouvernement doit avoir la
confiance du Parlement mais pas du PR. Mac Mahon dissout donc l'assemblée en
ayant l'accord du Sénat qui est monarchiste. De nouvelles élections interviennent. La
majorité à la chambre est de nouveau une majorité républicaine. Mac Mahon se
soumet et nomme un républicain à la tête du gouvernement. En 1879, le Sénat
devient républicain. Mac Mahon démissionne en 1879, il est remplacé par Jules
Grévy qui est républicain.

B) Un régime d'assemblée

A partir du moment où le Président de la République dit qu'il n'assurerait pas son


pouvoir de dissolution du Parlement, l'Assemblée s'est retrouvé toute puissante. A
partir de 1879, 46 gouvernements ont été mis en place jusqu'en 1914. L'Assemblée
passait son temps à renverser les gouvernements.
Chapitre 4 : L'échec du régime parlementaire rationalisé (1946-1958)

La IV ème République commence en 1946, mais la III ème République meurt le 10


juillet 1940 (dans les faits) mais juridiquement elle meurt le 21 octobre 1945 avec le
référendum qui l'a condamne.

Section 1 : Les origines de la IV ème République

La IV ème République est une réaction au régime de Vichy mais aussi par rapport à la
III ème République qui a été considérée comme la responsable de la défaite de 1940.

A) Quitter Vichy

Lebrun Président charge Pétain de faire un gouvernement le 17 juin 1940. Pétain


demande l'armistice et convoque l'Assemblée Nationale. Le 10 juillet 1940,
l'assemblée nationale donne au maréchal Pétain le pouvoir constituant, il est donc le
souverain. Pétain exerce seul le pouvoir de manière autoritaire. Le régime de Vichy
est donc un régime de confusion des pouvoirs qui n'a pas de Constitution.
On se débarrasse de ce régime en disant qu'il n'a jamais existé. L'ordonnance du 9
août 1944. A partir de 1944, c'est le gouvernement provisoire qui gère le pays. En
octobre 1944, il y a un référendum où on demande aux français si ils veulent un
retour à la III ème République, ils disent majoritaire « non ».

B) L'échec du projet d'avril 1946

Le 5 mai 1946, les français rejette le projet du texte. Cette Constitution prévoyait la
suppression du Sénat.

Section 2 : Le préambule de la Constitution de 1946

La Constitution de la IV ème République est un texte formel et elle est précédée d'un
préambule qui est un des textes les plus importants de notre histoire juridictionnelle.
Le Préambule de 1946 consacre de nouveaux droits de nature différente de ceux de
1789 de la DDHC. Il s'agit de droits sociaux et plus concrets (ex : égalité femme-
homme, droit d'asile, liberté syndicale, droit à l'éducation, droit à la culture).

Section 3 : L'encadrement des relations entre l'exécutif et le législatif

C'est un régime parlementaire avec un gouvernement qui est responsable devant une
Assemblée élue et avec des mécanismes qui ont pour but de discipliner les majorités
parlementaires.

A) L'exécutif

On a un exécutif dualiste avec le Président de la République et un chef de


gouvernement président du conseil des ministres. Dans la Constitution de 1946, le
Président de la République est élu pour 7 ans par la réunion des deux chambres. Il y
aura deux présidents : Vincent Auriol (1947-1954) et René Coty (1954-1958). Celui
qui a le pouvoir c'est le président du conseil qui dispose du pouvoir exécutif, qui a
l'initiative des lois et qui nomme les ministres. Le président de conseil va poser une
question de confiance à l'assemblée. Mais il n'y aura jamais de majorité parlementaire
ce qui va affaiblir le pouvoir du président de conseil.

B) Le législatif

L'assemblée nationale vote la loi seule. Le conseil de la République ne vote pas la loi
et ne peut pas renverser le gouvernement.

C) Les mécanismes de rationalisation

La rationalisation est l'idée que le fait d'écrire dans la Constitution les modalités
techniques par lesquelles le gouvernement peut être renversé permet une stabilité.
→ motion de censure
→ droit de dissolution : 2 fois de suite le gouvernement est renversé, le président peut
dissoudre.

Section 4 : L'inefficacité du régime parlementaire rationalisé

L'inefficacité vient de l'instabilité ministérielle car il n'y a pas de majorité


parlementaire avec une multitude de petits partis politiques. Dès lors qu'un texte est
rejeté, le gouvernement démissionne estimant que la confiance de l'assemblée est
perdue.
Les conditions du droit de dissolution sont trop rigides et le Président de la
République ne pouvait jamais le mettre ne œuvre.
La pratique s'éloigne des textes.

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