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Intro au droit Public Cours 3

Paragraphe 3 : L’organisation Politique


Le terme PV politique c’est un élément de la définition seulement s’il apparait sous une forme
organisée. La souveraineté est nécessaire, c’est la base où se construit le statut du pouvoir de l’Etat.

A. La Notion de souveraineté
C’est une notion à relier à la définition de l’Etat et c’est une notion importante par rapport
aux deux autres fondements que sont la population et le territoire. Il y a une autorité
exclusive appelé autorité exclusive. La souveraineté est liée au territoire. On parle de
souveraineté territoriale. Cette souveraineté territoriale perçoit l’Etat dans ses composantes
géographiques. En interdisant tout intervention extérieure, en droit international on parle
l’interdiction de toute ingérence dans sa sphère de compétence. L’Etat exerce une puissance
exclusive.
En principe cela implique l’application de toute entrave de toute subordination, pas de
soumission aux autres états, sauf s’il y a des limitations librement acceptées. C’est le cas pour
la France dans le cadre de l’union européenne. On peut dire qu’il y a des limitations de
souveraineté par exemple en raison du fait de la politique commune. On utilise en général
une formule qui a été conçue par un juriste allemand Jellinck : « L’Etat dispose de la
compétence de sa compétence », la souveraineté est liée à l’idée d’Etat. Cette notion de
souveraineté est un peu ambigu, car elle s’exerce en dehors et au-dedans du territoire, on
distingue la souveraineté dite extérieure : C’est la souveraineté de l’Etat
La souveraineté intérieure : C’est la souveraineté dans l’ETAT
Cette souveraineté se définit par rapport à d’autres souverains, la souveraineté est liée à la
notion de population. C’est l’Etat qui bénéficie de l’attribut de souverain et l’idée de
souveraineté ne s’attache ni à son titulaire incarné ou représenté, ni à celui qui exerce les
pouvoirs qui en découle.
On dit que l’Etat est souverain car c’est une émanation politique de la population qui lui
donne le pouvoir. Le souverain c’est celui qui va décider de l’ordre juridique applicable à la
communauté humaine située sur le territoire. La souveraineté c’est une notion politique liée
à la nation.
B. Le pouvoir de l’Etat
En effet, toutes les sociétés ont peur du vide politique, ce qui oblige à la reconnaissance d’un
pv organisé. Cela suppose de reconnaître un pouvoir organisé l’Etat est bel et bien conçu
comme une personne morale. Cela suppose l’existence d’organes qui vont exercer le pouvoir
politique. On aura donc des gouvernants et qui vont mettre en œuvre la puissance de l’Etat
en assurant la cohésion et la direction de la société. Ils vont permettre la manifestation de
l’autorité de l’Etat et ses organes vont être dotés de la justification de leur importance. On
retrouve bien une institutionnalisation du pouvoir qui repose non-seulement sur le concept
d’organisation mais qui dépend aussi de l’existence d’un statut juridique de l’Etat. On a un
prévu un statut juridique pour l’Etat. Le statut juridique fait passer au droit en donnant une
justification de son existence. Ce statut fait passer par le biais de la constitution et il faut
ajouter que le pouvoir politique qui est finalement le troisième élément de la définition de
l’Etat est assimilé à la puissance publique. L’Etat au sens de puissance publique a des
caractéristiques juridiques et il est présenté comme une organisation dotée de la
personnalité morale. La définition de l’Etat se prolonge dans une fonction de
commandement, la souveraineté comprend donc le pouvoir d’édicter des règles juridiques
qui vont régir le quotidien. On s’aperçoit que l’état va entretenir avec le droit des relations
qui implique des actions réciproques des deux systèmes l’un sur l’autre.
Les relations de l’Etat et du droit, l’Etat va exercer une influence extrêmement puissante sur
la formation et l’application des règles juridiques.
De l’autre côté à son tour le droit va poser des limites à l’activité de l’Etat :
Paragraphe 1 L’action de l’Etat sur le doit
Il faut savoir que l’Etat exerce sur le droit une double action :
1ère action : L’Etat monopolise la sanction du droit
2ème action : L’Etat centralise les différentes formes et sources du droit
Monopole de la sanction du droit entre les mains de l’Etat, c’est en réalité un des principaux
moyens d’action de l’Etat, c’est la force publique qui applique les sanctions pénales et les
voies d’exécution forcée. Mais en temps normal ces sanctions ne peuvent être appliquées
que par l’intermédiaire d’un Juge.
2ème action : Lorsque l’Etat est organisé le droit ne peut se former que sous son action et son
contrôle. L’Etat centralise la formation du droit, c’est un processus simple, l’Etat subordonne
différentes formes de droit à une forme de droit qui lui est propre, à savoir la loi.
La loi, c’est une règle générale écrite et établit par les pouvoirs publics après délibération et
comportant l’acceptation directe ou indirecte du gouvernement. Le caractère de généralité
peut se comprendre de différentes façons, en effet la loi est générale parce qu’elle s’adresse
à tous, donc on est tous égaux. Mais la loi générale, la loi statut à la fois pour le présent et
l’avenir se qui fonde la stabilité des relations légales. Et puis, la loi ne vise ou ne devrait viser
que des relations sociales d’ordre général.
Dans la procédure d’élaboration de la loi peuvent intervenir :
-Le Parlement
-Le gouvernement (exécutif)
- En cas de référendum le corps électoral
La procédure de référendum peut être utilisé, en dehors de ces cadres, c’est le parlement qui
délibère la loi et qui la vote. Mais le gouvernement intervient dans la préparation de la loi et
dans la délibération. C’est aussi l’exécutif et le président qui promulgue la loi, rend la loi
obligatoire. Et pour portant l’acceptation directe ou non directe des gouvernants. C’est la
participation des représentants de la nation qui fait présumer de l’acceptation des
gouvernés. Cela donne à la loi une situation privilégiée parmi les différentes règles de droit.
Autre forme de droit c’est le règlement, à la différence de la loi, il n’est pas l’objet d’une
acceptation formelle de la part du peuple et de ses représentants. Le règlement c’est une
disposition générale écrite et édictée par une autorité qui a le pouvoir règlementaire et dont
le titre de validité est démanié et considéré comme légitime.
Autre forme de droit : la coutume, il se différencie de la loi et du règlement parce qu’elle
n’est pas écrite, finalement la coutume s’établit en dehors de l’action du pouvoir politique.
Elle va naître de la combinaison de deux éléments : l’usage commun et le sentiment
d’obligation,
Usage commun : répétition de sentence provenant de différents acteurs, des autorités
publiques, des magistrats , voir même des magistrat.
Sentiment d’obligation ; c’est la conscience qui désormais la répétition de la règle appliquée.
Dans le système français, il y a une part de coutume car il y a des textes.
Paragraphe 2 L’autre action c’est la limitation de l’Etat par le droit
L’Etat est limité par le droit, il s’agit d’une limitation consentie et acceptée par l’Etat,
il s’agit d’une autolimitation. Cela pose une question essentielle et importante :
Comment l’Etat ou le pouvoir politique peut-il être soumis au droit puisque c’est lui
qui l’a créé ? L’Etat souverain ne peut pas être soumis à des règles qu’il a lui-même
créé, plusieurs doctrines ont été avancées ;
La théorie du droit naturelle : jus naturalisme il s’oppose au droit positif
Elle considère qu’il y a un droit préexistant, constaté et pas créé. Un droit qui
s’impose à l’Etat où qu’il soit. Le droit naturel peut justifier la désobéissance s’il y a
des lois injustes. Chez Aristote la nature est remplacée par la raison, il est facile ici de
remplacer la nature par Dieu. Il est difficile de cerner le droit naturel, s’il y a un droit
naturel, la souveraineté n’est plus illimitée.
Il existe une autre théorie ; c’est celle de l’autolimitation l’Etat accepte de se limiter ,
respecte la loi que tu as faite. C’est une théorie qui entraine la question des garanties
face à l’Etat. Autrement dit l’autolimitation est-elle éternelle est peut-on dépendre
du seul bon vouloir de l’Etat ? Les réponses ne sont pas strictement juridiques mais
ils sont aussi politiques. L’évolution des sociétés et des Etats conduit vers une
réponse moins arbitraire. C’est une évolution récente et non arbitraire. C’est une
évolution qui correspond à l’Etat de droit. Cela montre que l’Etat lui-même soit
soumis au droit. Ce pouvoir de l’Etat apparait comme un pouvoir de contrainte
organisée. L’Etat possède le monopole de la force organisée où faire respecter ses
décisions mais aussi pour faire respecter les règles que les citoyens ont créées entre
eux ; (Faire respecter les contrats) En effet les particuliers doivent s’adresser à l’Etat,
pas de droit de se faire justice à soi-même. Les règles de droit privé sanctionnent
également. Ce pouvoir de contrainte doit être respecté et pose la question de la
légitimité, autrement dit la volonté du pouvoir soit unie à la confiance des gouvernés.
Cette théorie politique va naître au Moyen-Age et va se développer au 16 ème siècle et
va s’épanouir au 18ème avec la révolution française. Cela se confond avec le règne de
la force. La légitimité c’est une notion abstraite, elle repose sur l’idée de consensus et
de croyance. Si le pouvoir est pensé comme légitime, il est accepté comme ces lois,
elles sont considérées comme légitime et juste.

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