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Charlotte Girard
Maître de Conférences de droit public, HDR
Pyramide de Kelsen
L'autorité constituante et
la constitution
L’autorité constituante est la plus puissante
puisqu’elle a le pouvoir de décider de ce qui
organise tous les autres pouvoirs.
La constitution est la règle de toutes les autres
règles.
C’est la loi fondamentale ou plus généralement la
norme fondamentale.
Le Gouvernement dispose de l'initiative
législative
L'Assemblée nationale peut renverser le
Gouvernement
Le chef de l'État dispose du pouvoir de
dissoudre l'Assemblée nationale
Eléments de rationalisation du
régime parlementaire
Ni un régime présidentiel
En 1958, pas de lien direct avec le peuple
Mais pas de dépendance exclusive non plus à
l'égard des parlementaires
Article 6 (version 1958) extraits
« Le Président de la République est élu pour sept ans
par un collège électoral comprenant les membres du
Parlement, des conseils généraux et des assemblées
des territoires d'Outre-Mer, ainsi que les
représentants élus des conseils municipaux.
Ces représentants sont : (…) »
La pratique consistant à introduire dans les lois des dispositions qui n’ont pas
de caractère législatif suscite des critiques régulières, tant de la part des
présidents des assemblées, du Conseil constitutionnel ou du Conseil d’Etat.
Je souhaite attirer votre attention sur les inconvénients qu’elle présente du
point de vue de la qualité de nos normes juridiques.
En effet, la définition d’un domaine de la loi résulte du souci du Constituant
d’assurer un bon fonctionnement des pouvoirs publics. La méconnaissance
de la ligne de partage ainsi tracée ne peut se faire qu’au détriment de
l’efficacité de l’action gouvernementale, qui doit rester en charge de
déterminer les modalités d’application de la loi.
Circulaire du 19 janvier 2006
relative au respect des articles 34 et 37 de la Constitution (2/2)
Domaine
règlementaire
art. 37
C.C. Art. 41
Compétence normative
d'attribution
Compétence normative
« par défaut »
Art. 61 (version 1958)
Les lois organiques, avant leur promulgation, les
propositions de loi mentionnées à l'article 11 avant
qu'elles ne soient soumises au référendum, et les
règlements des assemblées parlementaires, avant leur
mise en application, doivent être soumis au Conseil
constitutionnel qui se prononce sur leur conformité à la
Constitution.
Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées au Conseil
constitutionnel, avant leur promulgation, par le Président
de la République, le Premier ministre, le président de
l'Assemblée nationale, le président du Sénat.
Art. 48 (version 1958)
L'ordre du jour des assemblées comporte, par
priorité et dans l'ordre que le Gouvernement a
fixé, la discussion des projets de loi déposés
par le Gouvernement et des propositions de loi
acceptées par lui.
Une séance par semaine est réservée par
priorité aux questions des membres du
Parlement et aux réponses du Gouvernement.
Art. 38 (version 1958)
Le Gouvernement peut, pour l'exécution de son programme,
demander au Parlement l'autorisation de prendre par
ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi.
publication
OK Loi
de
ratification
PLT
Le domaine de la loi amputé
par les ordonnances
Domaine
règlementaire
art. 37
Avril 62
De Gaulle renvoie Debré et le remplace par Pompidou
Président Pouvoir de
de la dissolution
Art. 12 Sénat
République
SUD
Art. 24
P E U P L E
Le système institutionnel de la Ve
République après 1962
POUVOIR EXECUTIF POUVOIR LEGISLATIF
Chef de l'Etat Parlement
Premier Ministre
Pouvoir de nomination
art. 8
Président
Gouver- Responsabilité Assemblée
de la Sénat
nement nationale
République Art. 49 et 50
Pouvoir de
dissolution
Art. 12
SUD SUD
art. 6 Art. 24
P E U P L E
Effets de la modification de l’équilibre des pouvoirs sur la
responsabilité du Gouvernement
devant l’Assemblée nationale
Démo...
AVANT...
LA PREUVE...
Plusieurs démissions du Gouvernement demandées par le Chef
de l'Etat, sans que l'Assemblée nationale n'ait pour autant
adopté de motion de censure.
EXEMPLES : Debré en avril 1962, Chaban-Delmas en juillet
1972, Mauroy en juillet 1984, Rocard en mai 1991, Édith
Cresson en avril 1992, Raffarin en mai 2005.
Caractéristique du
fonctionnement de la Ve Rép.
Il existe désormais une responsabilité du Gouvernement
devant le chef de l'Etat.
En conséquence :
1) il ne peut nommer un Premier ministre
dépourvu de majorité parlementaire
2) il doit donc nécessairement le désigner au
sein de la majorité parlementaire
EFFET INATTENDU
Retour à un fonctionnement parlementaire du
régime.
CAR la légitimité issue de l'élection présidentielle est
effacée par la légitimité provenant des élections
législatives
1) Le chef de l'État perd sa fonction de chef de l'exécutif.
2) Le chef du Gouvernement n'est plus responsable devant
le Président de la République.
3) Il ne peut gouverner qu'en s'appuyant sur l'Assemblée
nationale.
RESULTAT
L’Assemblée nationale redevient la
seule et unique source de légitimité
du Gouvernement.
Nuance (1)
Le retour au fonctionnement parlementaire dans
les périodes de cohabitation ne signifie pas que
le rôle des assemblées parlementaires soit plus
important que dans les périodes de
fonctionnement « normal » du régime.
élections référendums
désignation d’individus
Choix de
contenus politiques
(oui/non)
représentation
Règles communes
à tous les scrutins
→ déroulement des campagnes (limitation des
dépenses, limitation de la propagande,
remboursement des frais…)
→ sondages (interdits la veille et le jour du
scrutin)
→ déroulement des scrutins (cf. code électoral,
tenue des bureaux de vote, machines à voter,
déroulement du vote…)
Elections présidentielles
Candidature
Le moment de l’élection :
- 20 jours au moins et 35 jours au plus avant expiration des pouvoirs
du PDT en exercice
- ou après constatation de la vacance ou empêchement définitif
Conditions de l’éligibilité :
- nationalité
- être électeur
- avoir 18 ans minimum
- règle des 500 signatures
- déclaration de patrimoine
- avoir un compte bancaire de campagne
Elections présidentielles
Campagne électorale
La campagne officielle débute 15 jours avant le
vote.
Contrôles spécifiques :
Contrôles financiers, contrôle médiatique
Elections présidentielles
Contrôles
1) Contrôle financier
Depuis 2007, examen des comptes de campagne des candidats par la
Commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques (CNCCFP)
→ Montant plafonné en 2012 à 16,851m€ au 1er tour et 22,509m€ au
2e tour
→ Conditions de remboursement : 5% du plafond de dépenses autorisé
pour les candidats ayant obtenu 5% au moins des suffrages exprimés
lors du premier tour et à 50% de ce plafond pour les autres candidats
Au second tour, 50% du plafond de dépenses
2) Contrôle médiatique
Temps d’antenne contrôlé par le CSA
¼ d’heure par candidat au 1er tour
1h par candidat au 2nd tour
Résultats de l'élection présidentielle 2007
(1er tour)
- Etre électeur
- Jouir de ses droits civiques
- Avoir 18 ans min. (Assemblée nationale)
- Avoir 24 ans min. (Sénat)
- Etre à jour de ses obligations militaires
- N'être dans aucun cas d'incapacité prévu par la loi
Les types de référendums
Référendums nationaux Référendums locaux
Référendums
Référendum constituant d'autodétermination
(art. 89) (art. 53 al 3)
(art. 72-4)
Référendum législatif (art. (art. 73 al 7)
11) (art. 76 NC)
Référendums décisionnels
Référendum d'intérêt locaux
européen (art. 72-1 al 2)
(art. 88-5) (art. 72-1 al 3)
Référendums nationaux
28 septembre 1958 : Projet de Constitution de la Ve République
(Adoption)
8 janvier 1961 :Autodétermination en Algérie (Adoption)
8 avril 1962 : Approbation des « Accords d'Évian » (Adoption)
28 octobre 1962 : Élection du Président de la République au suffrage
universel (Adoption)
27 avril 1969 :Réforme régionale et du Sénat (Rejet)
23 avril 1972 :Admission au sein de la CEE du Royaume-Uni , de l'
Irlande , du Danemark et de la Norvège (Adoption)
3 novembre 1988 : Nouvelle-Calédonie (Adoption)
20 septembre 1992 : Approbation du traité de Maastricht (Adoption)
24 septembre 2000 : Réduction à 5 ans de la durée du mandat du
Président de la République (Adoption)
29 mai 2005 : Ratification du traité constitutionnel européen (Rejet)
Les partis politiques
Fonction : organiser l'expression du suffrage
A partir de 1793 :
Organisation en sections par quartier ou arrondissement : les
sociétés sectionnaires
Fonctions
des clubs, sociétés et sections
- délivrent des certificats de civisme pour
modeler « l’esprit public »
- inspirent les délibérations des assemblées
générales
- contrôlent la vie sectionnaire
- alphabétisent le peuple
Fonctions vues par Robespierre et
ses partisans
→ Veiller à la sauvegarde des droits de la Nation (Robespierre)
→ Discuter les lois et surveiller les fonctionnaires publics (Brissot)
= mission de contrôle populaire direct permanent
Fonctions présidentielle
et gouvernementale
Méthode :
double point de vue
Point de vue statique : description des
organes exerçant le pouvoir exécutif
= lettre de la constitution
PDT PLT
POUVOIRS
PROPRES
DOUBLE RESPONSABILITE
GVT
Parlementarisme moniste
PDT PLT
CONTRESEING
SYSTEMATIQUE
RESPONSABILITE SIMPLE
GVT
Le « rôle » du Chef de l'Etat
Article 5 de la constitution
3 raisons conjoncturelles :
- Un préjugé défavorable lié à l’histoire constitutionnelle
française au cours de laquelle l’interventionnisme du chef de
l’Etat s’est toujours soldé par une crise de régime (1830-
1848 ; 1873-1940)
- la désignation du PDT devait être faite par des instances
métropolitaines et par des instances représentant l’outre-mer
à proportion de leurs poids respectifs. Ce dosage n’était
possible qu’avec un système de désignation indirect
- la désignation directe pouvait avoir pour effet de favoriser le
PCF par rapport à tout autre candidat car le PCF a un
électorat très mobilisable et fidèle
Une désignation par des
notables : un moyen terme ?
Un collège composé de membres du
Parlement, conseillers généraux, délégués
des conseils municipaux
proportionnellement à la démographie de
leur territoire
TOTAL : 81 764 personnes élues au suffrage
universel
Mais
1. article 12
2. érosion de la légitimité présidentielle
ET
La logique de confirmation par des élections
intermédiaires existe aussi au cours d'un
quinquennat et menace potentiellement la
majorité au pouvoir
Effets du quinquennat
...associé à la synchronisation des
élections législatives et présidentielle
1°) Présidentialisation accrue
CAR rapport de force renforcé au profit du
Pdt par rapport au Plt
2°) Recul de la démocratie
CAR limitation des appels au peuple tous
les 5 ans plutôt que tous les 3 ans
Interruption éventuelle
du mandat présidentiel
Article 7 : (...) En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque
cause que ce soit, ou d'empêchement constaté par le Conseil Constitutionnel saisi
par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions
du Président de la République, à l'exception de celles prévues aux articles 11 et 12
ci-dessous, sont provisoirement exercées par le Président du Sénat et, si celui-ci est
à son tour empêché d'exercer ces fonctions, par le Gouvernement.
En cas de vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par le Conseil
Constitutionnel, le scrutin pour l'élection du nouveau président a lieu, sauf cas de
force majeure constaté par le Conseil Constitutionnel, vingt jours au moins et trente-
cinq jours au plus après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère
définitif de l'empêchement.
(...) Il ne peut être fait application ni des articles 49 et 50 ni de l'article 89 de la
Constitution durant la vacance de la Présidence de la République ou durant la
période qui s'écoule entre la déclaration du caractère définitif de l'empêchement du
Président de la République et l'élection de son successeur.
Interruption éventuelle
du mandat présidentiel
Suppléance ponctuelle du Premier
ministre :
Article 21 :
(…)
Il supplée, le cas échéant, le Président de la République
dans la présidence des conseils et comités prévus à
l'article 15.
Il peut, à titre exceptionnel, le suppléer pour la
présidence d'un Conseil des Ministres en vertu d'une
délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé.
Obligations liées au mandat
Incompatibilité de la fonction présidentielle:
- avec tout autre fonction élective
- avec toute occupation professionnelle
CONSEQUENCE : Américanisation du
système de responsabilité
POUR INFO : Constitution américaine
art. 1er s. 2 :
5. La Chambre des représentants choisira son président et les autres membres de son bureau, et
elle détiendra seule le pouvoir de mise en accusation [impeachment] devant le Sénat.
art. 1er s. 3 :
6. Le Sénat aura seul le pouvoir de juger les personnes mises en accusation par la Chambre des
représentants. Lorsqu'ils siégeront à cet effet, les sénateurs prêteront serment ou feront une
déclaration solennelle. En cas de jugement du président des États-Unis, le président de la
Cour suprême présidera. Nul ne pourra être déclaré coupable que par un vote des deux tiers
des membres présents.
7. Les condamnations prononcées en cas d'impeachment ne pourront excéder la destitution et
l'interdiction d'occuper tout poste de confiance ou d'exercer toute fonction honorifique ou
rémunérée des États-Unis ; mais la partie condamnée sera néanmoins responsable et sujette
à accusation, procès, jugement et condamnation suivant le droit commun.
Art. 2 s. 4 :
Le président, le vice-président et tous les fonctionnaires civils des États-Unis seront destitués de
leurs charges sur mise en accusation et condamnation pour trahison, corruption ou autres
crimes et délits majeurs.
Petit problème...
Pas de loi organique pour mettre en œuvre
l'article 68...
CONSEQUENCE :
Le PDT n'est jamais effacé derrière le PM
Attributions traditionnelles
Des pouvoirs qui authentifient ceux d’autres
organes
= principe du contreseing
- nomination du PM (art. 8)
- représentation de la France sur la scène
internationale (art. 14 ; art. 52)
- relations avec le Parlement :
promulgation des lois (art. 10)
signature des décrets de convocation des
sessions extraordinaires et clôture des sessions
(art. 29 et 30)
Attributions traditionnelles
- relations avec le Gouvernement :
présidence du Conseil des ministres (art. 9)
signature des O. et des D. délibérés en CM (art. 13) = pvr
réglem partagé avec le PM
nomination aux emplois civils et militaires (art. 13) = pvr
partagé avec le PM
chef des armées (partagé avec le PM : art. 20 et 21)
1) Personnalisation de la fonction
présidentielle
PDT PM AN sénat
PEUPLE
L'autre administration du Président
- SGP
- Cab
- Conseillers
L’effacement du Parlement
- pas d'initiative parlementaire
- sauf rôle de l'opposition
→ 1974
→ 2008
Le déclin du référendum
DATE OBJET ISSUE PDT PM
28 septembre Constitution OUI René COTY Charles DE GAULLE
1958
8 janvier 1961 Autodétermination Algérie OUI Charles DE GAULLE Michel DEBRE
(11)
8 avril 1962 Accords d'Evian (11) OUI Charles DE GAULLE Michel DEBRE
28 octobre 1962 Election du Président au OUI Charles DE GAULLE Georges POMPIDOU
SUD (11)
27 avril 1969 Réforme du Sénat et NON Charles DE GAULLE Georges POMPIDOU
régionalisation (11)
23 avril 1972 Elargissement de la CEE OUI Georges POMPIDOU Jacques CHABAN-
(11) DELMAS
6 novembre Statut de la Nouvelle OUI François MITTERRAND Michel ROCARD
1988 Calédonie (11)
20 septembre Maastricht (11) OUI François MITTERRAND Pierre BEREGOVOY
1992
24 septembre Quinquennat (89) OUI Jacques CHIRAC Lionel JOSPIN
2000
29 mai 2005 TCE (11) NON Jacques CHIRAC Jean-Pierre
RAFFARIN
La fonction gouvernementale
art. 20 C°
Le Gouvernement détermine et conduit la
politique de la Nation.
Nouvelle procédure
Composition de la CJR
Art. 68-2. - La Cour de justice de la République comprend
quinze juges : douze parlementaires élus, en leur sein et en
nombre égal, par l'Assemblée Nationale et par le Sénat après
chaque renouvellement général ou partiel de ces assemblées
et trois magistrats du siège à la Cour de cassation, dont l'un
préside la Cour de justice de la République.
Faible effectivité
Quelle effectivité ?
3 affaires Woerth (2010-2013-) :
Hippodrome de Chantilly (prise illégale d'intérêt)
Bettencourt (3 volets : abus de faiblesse,
favoritisme, trafic d'influence)
Tapie (favoritisme?)
Affaire Lagarde-Tapie (2011-) : complicité de
détournement de biens publics et complicité de
faux
Développements récents
idée : supprimer le privilège de juridiction des
ministres
Mise en œuvre suggérée : supprimer les CJR et
appliquer le droit commun
Mais aménagements de la procédure d'instruction
par un filtrage des recours abusifs
résultat : Le PJLC reprend exactement la
proposition n°19 du Rapport Jospin (déposé le
14 mars 2013 (abandonné?)
Exposé des motifs
du projet de loi constitutionnelle
(…) modifie le titre X de la Constitution en supprimant le privilège de juridiction dont
bénéficient les membres du Gouvernement. En vertu de ce privilège, ils ne peuvent
être jugés pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions que par la Cour
de justice de la République, juridiction composée essentiellement de parlementaires
où les magistrats sont très minoritaires. De plus, les règles particulières de
compétence et de procédure qui lui sont applicables sont à l’origine d’un éclatement
des procédures juridictionnelles.
Le texte supprime donc cette juridiction d’exception en prévoyant, à l’article 68-1 de la
Constitution, que les ministres seront jugés par les juridictions pénales de droit
commun, y compris pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions. Pour
éviter les mises en causes abusives, la procédure sera aménagée. Les poursuites
devront être autorisées par une commission des requêtes composée de trois
magistrats du siège à la Cour de cassation, deux membres du Conseil d’Etat et deux
magistrats de la Cour des comptes. Le jugement de ces affaires sera confié aux
juridictions de Paris compétentes, qui seront alors composées d’au moins trois juges.
Le statut du Premier Ministre
Fort à l'égard du Gouvernement
Processus de constitutionnalisation de la
liberté d'association par la voie des PFRLR
Le bloc de constitutionnalité est né
1974 : révision de la constitution
ARTICLE 61 al 2
(…)
Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées au
Conseil constitutionnel, avant leur promulgation, par
le Président de la République, le Premier ministre, le
président de l'Assemblée nationale, le président du
Sénat ou soixante députés ou soixante
sénateurs.
(...)
conséquences
Multiplication des saisines par un groupe
parlementaire
Nouveau rôle de gardien du droit
Prémisses de la juridictionnalisation
2008 : QPC
ARTICLE 61-1
Un contrôle a posteriori de la loi est né
Juridictionnalisation accrue
Le législateur n'est plus du tout souverain
Accroissement des difficultés (légitimité)
Composition
Jean-Louis DEBRÉ, nommé par le Président de la République en février 2007
Valéry GISCARD D'ESTAING , membre de droit
Jacques CHIRAC , membre de droit
Nicolas SARKOZY , membre de droit
Renaud DENOIX de SAINT MARC , nommé par le Président du Sénat en février
2007
Guy CANIVET , nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février
2007
Michel CHARASSE , nommé par le Président de la République en février 2010
Hubert HAENEL , nommé par le Président du Sénat en février 2010
Jacques BARROT , nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février
2010
Claire BAZY MALAURIE , nommée par le Président de l'Assemblée nationale en
août 2010
Nicole MAESTRACCI, nommée par le Président de la République en février
2013
Nicole BELLOUBET , nommée par le Président du Sénat en février 2013
Perspective (1) : Suppression des membres de droit
cf. PJLC 14 mars 2013
Extrait de l'exposé des motifs :
« L'article 2 du projet de loi constitutionnelle modifie la composition du
Conseil constitutionnel dans le sens d'un renforcement de sa fonction
juridictionnelle.
Il supprime le deuxième alinéa de l'article 56 de la Constitution qui
prévoit que les anciens présidents de la République font de droit
partie à vie du Conseil constitutionnel. Cette règle est devenue
inadéquate du fait de l'évolution du rôle du Conseil constitutionnel, en
particulier depuis l'introduction de la question prioritaire de
constitutionnalité.
L'article 3 du texte précise que l'abrogation du deuxième alinéa de
l'article 56 de la Constitution reste sans incidence sur la qualité de
membre de droit des anciens présidents de la République siégeant
aujourd'hui au Conseil constitutionnel. »
Perspective (2)
Sous-représentation des femmes
Vers les institutions communautaires
Vers les institutions européennes des droits de
l'Homme
Question préjudicielle et « dialogue des
juges »
Parlement français et UE
Article 88-4
Le Gouvernement soumet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dès leur
transmission au Conseil de l'Union européenne, les projets d'actes
législatifs européens et les autres projets ou propositions d'actes de
l'Union européenne.
Selon des modalités fixées par le règlement de chaque assemblée, des
résolutions européennes peuvent être adoptées, le cas échéant en
dehors des sessions, sur les projets ou propositions mentionnés au
premier alinéa, ainsi que sur tout document émanant d'une institution
de l'Union européenne.
Au sein de chaque assemblée parlementaire est instituée une
commission chargée des affaires européennes.
Parlement français et UE
ARTICLE 88-6
L'Assemblée nationale ou le Sénat peuvent émettre un avis motivé sur la conformité d'un
projet d'acte législatif européen au principe de subsidiarité. L'avis est adressé par le
président de l'assemblée concernée aux présidents du Parlement européen, du
Conseil et de la Commission européenne. Le Gouvernement en est informé.
Chaque assemblée peut former un recours devant la Cour de justice de l'Union
européenne contre un acte législatif européen pour violation du principe de
subsidiarité. Ce recours est transmis à la Cour de justice de l'Union européenne par le
Gouvernement.
À cette fin, des résolutions peuvent être adoptées, le cas échéant en dehors des sessions,
selon des modalités d'initiative et de discussion fixées par le règlement de chaque
assemblée. À la demande de soixante députés ou de soixante sénateurs, le recours
est de droit.
ARTICLE 88-7
Par le vote d'une motion adoptée en termes identiques par l'Assemblée nationale et le
Sénat, le Parlement peut s'opposer à une modification des règles d'adoption d'actes de
l'Union européenne dans les cas prévus, au titre de la révision simplifiée des traités ou
de la coopération judiciaire civile, par le traité sur l'Union européenne et le traité sur le
fonctionnement de l'Union européenne, tels qu'ils résultent du traité signé à Lisbonne
le 13 décembre 2007.
Côté UE
1) CC, 4 avril 2013, M. Jeremy F.
2) CJUE, 30 mai 2013, Jeremy F.
Le droit de l'Union n'empêche pas les États membres de prévoir un
recours suspensif contre une décision d’extension des effets d’un
mandat d’arrêt européen. Il exige toutefois que, lorsque les États
membres choisissent de prévoir un tel recours, la décision
d'extension intervienne dans les délais prévus par le droit de l’Union
en matière de mandat d'arrêt européen
3) CC, 14 juin 2013, Jeremy F.
Côté CEDH
Protocole n°16, 2 octobre 2013 (Entrée en vigueur
prévue le 18 mai 2014)
Article 1
1 Les plus hautes juridictions d’une Haute Partie contractante, telles que
désignées conformément à l’article 10, peuvent adresser à la Cour des
demandes d’avis consultatifs sur des questions de principe relatives à
l’interprétation ou à l’application des droits et libertés définis par la
Convention ou ses protocoles.
2 La juridiction qui procède à la demande ne peut solliciter un avis consultatif
que dans le cadre d’une affaire pendante devant elle.
3 La juridiction qui procède à la demande motive sa demande d’avis et produit
les éléments pertinents du contexte juridique et factuel de l’affaire pendante.
MAIS...
Article 5 : Les avis consultatifs ne sont pas contraignants.
La procédure législative :
l'emprise gouvernementale
« Un Parlement mineur » (Sandrine Mazetier, Vice-
Présidente de l'Assemblée nationale, PS)
« On ne peut pas dire qu'on fait vraiment la loi. J'ai
plutôt tendance à dire qu'on la vote. » (Barbara
Pompili, députée EELV)
« La majorité est une chambre d'enregistrement »
(Damien Abad, député UMP)
À 15 heures
2e SEANCE PUBLIQUE
1. Questions au Gouvernement.
2. Débat sur le contrôle des lieux de privation de liberté (salle Lamartine).
À 21 h 30
3e SEANCE PUBLIQUE
1. Questions au ministre de l'intérieur.
2. Questions au ministre de l'éducation nationale.
Commissions
Fondement constitutionnel : art. 24 al 1 C°