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: LA CONSTITUTION DE LA V REPUBLIQUE -

I – INTRODUCTION
La Constitution du 4 octobre 1958 est le texte fondateur de la Ve République. Adoptée par
référendum le 28 septembre 1958 et promulgue par un décret signé du président de la
République, elle organise les pouvoirs publics, définit leur rôle et leurs relations.
Norme suprême du système juridique français, elle a été modifiée à vingt-quatre reprises
depuis sa publication par le pouvoir, soit par le Parlement réuni en congrès, soit directement
par le peuple à travers l’expression du référendum,. La dernière modification est la loi
constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve
République.
Le Préambule de la Constitution revoie à trois autres textes fondamentaux : la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1798, le Préambule de la Constitution de la Ive
République du 27 octobre 1946 et la Charte de l’environnement de 2004 (adoptée par le
Congrès le 28 février 2005).

II – LA CONSTITUTION
1/ DEFINITION

La Constitution du 4 octobre 1958 organise les institutions politiques de la Ve République.

Elle est la loi fondamentale qui définit l’organisation ainsi que le fonctionnement des pouvoirs
publics et garantit les libertés individuelles.

2/ LES ROLES DE LA CONSTITUTION

a/ La Constitution fixe l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics

Elle détermine la forme de l’Etat : La France est une République » (Art.1). « La forme
républicaine du gouvernement ne peut pas faire l’objet d’une révision » (Art 89), ce qui
signifie que l’on ne peut pas revenir à la monarchie. La Constitution définit une organisation
démocratique des pouvoirs publics.
La démocratie est une forme d’organisation politique où l’autorité émane du peuple. La
Constitution rappelle que le peuple est détenteur du pouvoir par l’intermédiaire des
représentants qu’il élit : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses
représentants et par la voie du référendum » (Art. 3). Le suffrage ‘est toujours universel, égale
et secret » (Art. 3).

b/ La Constitution garantit les droits et les libertés des citoyens

Le Préambule de la Constitution de 1958 proclame toutes les libertés accordées aux
citoyens.

Article 1. « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions
électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. ».

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c/ La Constitution organise la séparation des pouvoirs et garantit l’indépendance du pouvoir

judiciaire par rapport l’autorité politique (Art. 64).

Pouvoir exécutif Pouvoir législatif Pouvoir judiciaire

Le gouvernement
Le président de la République
Le Premier ministre
Les ministres
Il dirige le pays. Il est chargé de
l’exécution des lois
Le Parlement Les tribunaux
L’Assemblée nationale Les magistrats des tribunaux de
Le Sénat grande instance, d’instance, de
commerce, de police,
correctionnel, des Cours
d’assises
Il élabore et vote les lois Il sanctionne le non-respect de
Il vote le budget. Il contrôle le la loi
gouvernement

3/ EXTRAIT DU PLAN DE LA CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

Préambule Art. 1
Titre I De la souveraineté Art 2 à 4
Titre II Le président de la Art. 5 à 19
République
Titre III Le gouvernement Art. 20 à 23
Titre IV Le Parlement Art. 24 à 33
Titre V Des rapports entre le Art. 34 à 51
Parlement et le
gouvernement
Titre VI Des traités et accords Art. 52 à 55
internationaux

4/ LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE

Les symboles de la République française sont : le drapeau (bleu, blanc, rouge). La devise
« Liberté, Egalite, Fraternité », Marianne, le coq (surtout utilisé à l’étranger pour évoque la
France, notamment comme emblème sportif), le 14 juillet (fête nationale), la Marseillaise
(hymne national) et le sceau.
Ils sont partiellement repris dans l’Art. 2 de la Constitution : « La langue de la République est
le français, […]. Son principe est : gouvernent du peuple, par le peuple et pour le peuple. »

III – LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL

1/ LA COMPOSITION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres, appelés les « neuf sages ». Il se
renouvelle par tiers tous les trois ans. Les membres sont respectivement nommés par le
président de la République (trois membres) et les présidents de chacune des assemblées du
Parlement (Assemblée nationale et Sénat) qui nomment chacun trois membres. En plus des
neuf membres, les anciens présidents de la République en sont membres de droit à vie.
Le mandat des conseillers est de neuf ans et n’est pas renouvelable. Le président du Conseil
est désigné par le président de la République parmi les membres.

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2/ LES COMPETENCES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

La Constitution étant la norme suprême, toutes les lois, tous les règlements (décrets et arrêtés)
doivent la respecter. Le Conseil constitutionnel contrôle la conformité des lois à la
Constitution. Il est juge de la régularité des élections présidentielles, parlementaires et des
référendums.
Il peut être saisi à l’initiative d’une autorité politique (le président de la République, le
Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale ou du Sénat) ou de soixante députés
ou soixante sénateurs (Art. 61de la Constitution). Depuis juillet 2008, un contrôle du Conseil
constitutionnel est possible par voix d’exception quand les libertés fondamentales sont en jeu
(Art. 61-1).

IV – LE CONSEIL D’ETAT
Composé d’environ 350 membres (hauts fonctionnaires de la justice, des finances et d’autres
administrations), le Conseil d’Etat remplit trois missions : conseiller le gouvernement, juger
les actes des administrations et gérer la juridiction administrative.

1/ LE CONSEILLER DU GOUVERNEMENT

Le Conseil d’Etat examine les projets de loi avant que ceux-ci ne soient soumis au Conseil
des ministres, ainsi que les projets de décret en Conseil d’Etat. Il émet un avis sur la régularité
juridique des textes et peut, par ailleurs, être consulté par le gouvernement sur toute question
ou difficulté d’ordre juridique ou administratif.
Le Conseil d’Etat adresse chaque année au président de la République un rapport public, qui
énonce notamment les réformes d’ordre législatif, règlementaire ou administratif qu’il
propose au gouvernement.

2/ L’ECHELON SUPREME DE LA JURIDICTION ADMINISTRATIVE

Le Conseil d’Etat juge les litiges entre les particuliers et l’Administration. Il est le juge de
cassation des arrêtés des cours administratives d’appel. Il est compétent en appel pour les
contentieux des élections municipales et cantonales, des reconduites à la frontière.

V – LES CONSULTATIONS ELECTORALES

1/ QUI PEUT VOTER ?

Pour être électeur, il faut avoir la nationalité française, être âgé d’au moins 18 ans révolus,
jouir de ses droits civils et politiques (droit de prendre part à la direction des affaires
publiques de son pays), être inscrit sur les listes électorales et avoir participé à la journée
d’appel de préparation à la défense.
Pour les élections municipales et les élections européennes, les ressortissants des pays de
l’Union européenne peuvent aussi voter, à condition d’être inscrits sur des listes électorales
complémentaires.

2/ QUI PEUT ETRE CANDIDAT ?

Partie : Organisation Institutionnelle Page 3

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Pour se présenter à une élection, il faut être soi-même électeur et avoir la nationalité
française. Il faut en outre être âgé d’au moins 18 ans pour les élections municipales,
cantonales, et régionales, 23 ans pour les élections législatives, européennes et l’élection
présidentielle, 30 ans pour les élections sénatoriales. Les modes d’élection sont indiqués dans
le tableau suivant :

Modalités d’élection Principes Exemples

Mode de suffrage : avis exprimés par les personnes qui ont déposé un bulletin de vote
Direct : les électeurs élisent Elections présidentielles,
directement leurs représentants législatives, européennes,
municipales, cantonales, régionales
Suffrage Indirect : les électeurs élisent leurs Elections sénatoriales
universel représentants par l’intermédiaire
des « grands électeurs ». Grands électeurs : les députés, les
conseillers régionaux et généraux,
les délégués des conseils
municipaux
Mode de scrutin : vote émis au moyen de bulletins que l’on dépose dans une urne
Deux tours : Elections présidentielles,
-au premier tour : majorité absolue, sénatoriales.
50% des voix + 1.
Majoritaire -au second tour : majorité relative,
nombre de voix le plus important.
Chaque liste de candidats obtient Elections sénatoriales
Proportionnel un nombre d’élus
proportionnellement aux nombres
de voix recueillies
Majorité et proportionnel Elections municipales (+3500
Mixte habitants)
L’électeur doit choisir un seul Elections présidentielles,
Mixte Uninominal candidat parmi plusieurs. sénatoriales, législatives,
cantonales.
L’électeur choisit une liste parmi Elections municipales, régionales,
Plurinominal de liste celles qui lui sont proposées européennes, sénatoriales
Durée du mandat
Tous les 5 ans Elections présidentielles,
5 ans législatives, européennes.
Tous les 6 ans Elections municipales, régionales
6 ans Renouvellement par moitié tous les Elections sénatoriales et cantonales
3 ans

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