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REPUBLIQUE TOGOLAISE
2024
Table des matières
Préambule
Chapitre I Le Parlement
Section 1 Désignation
Section 2 Attributions
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Titre V Révision de la Constitution
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Préambule
Le peuple togolais proclame cette Constitution pour :
Maintenir l'État de droit fondé sur un système de pluralisme politique, les principes de
la démocratie et la protection des droits de l'homme tels que définis par la Charte des
Nations Unies du 26 juin 1945, la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10
décembre 1948, les Pactes internationaux du 16 décembre 1966, la Charte africaine des
droits de l'homme et des peuples du 18 juin 1981, et l'Acte constitutif de l'Union
africaine du 11 juillet 2000.
Instaurer une démocratie moderne fondée sur les droits et libertés fondamentaux des
citoyens, l'équité et l'harmonie sociales, ainsi que la participation ouverte de tous les
citoyens à la vie de la nation.
Les droits et devoirs fondamentaux des individus et des citoyens sont proclamés dans
une déclaration solennelle annexée à la présente Constitution. La Déclaration solennelle
a toute sa valeur constitutionnelle.
Article 1er
La République Togolaise est un Etat de droit, laïc, démocratique et social, ancrée dans
la promotion de la justice sociale, du progrès et de l'inclusion de tous ses citoyens.
Elle est une et indivisible.
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Article 2
La République togolaise assure l'égalité devant la loi à tous ses citoyens sans
discrimination ni distinction d'origine, de race, d'ethnie, de sexe, de statut social ou de
religion.
Elle respecte toutes les opinions politiques, philosophiques et religieuses.
Article 3
Article 4
La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par voie de
referendum.
Aucune section du peuple, aucun corps de l'État ni aucun individu ne peut s'en attribuer
l'exercice.
Le gouvernement de la République est civil. Les Forces armées ont pour mission de
garantir la souveraineté et l’indépendance du Togo et de défendre son intégrité
territoriale et son ordre constitutionnel.
Article 5
Le suffrage est universel, égal et secret. Il peut être direct ou indirect. Sont électeurs
dans les conditions fixées par la loi, tous les nationaux togolais des deux sexes, âgés de
dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques.
Article 6
Sur proposition du Président du Conseil pendant la durée des sessions ou sur proposition
de l’Assemblée nationale statuant à la majorité absolue de ses membres, le Président de
la République soumet au referendum tout projet de loi entrant dans le champ de l’article
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19 à l’exception des lois de finances, des lois d’amnistie et des garanties fondamentales
accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques.
Un referendum portant sur objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à
l’initiative de cinq cent mille électeurs représentant plus de la moitié des préfectures.
L’initiative prend la forme d’une proposition de loi. Elle ne peut avoir pour objet
l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an. Elle est
transmise à la Cour constitutionnelle qui apprécie sa régularité.
Lorsque la proposition de loi n’est pas adoptée par le peuple togolais, aucune nouvelle
proposition de referendum portant sur le même sujet ne peut être présentée avant
l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date du scrutin.
Article 7
Ils se forment et exercent leur activité librement dans le respect des principes de la
souveraineté et de la démocratie.
Chapitre I
Le Parlement
Article 8
Les membres de l'Assemblée nationale portent le titre de député et ceux du Sénat portent
le titre de sénateur.
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Article 9
L’Assemblée nationale est élue au suffrage universel, direct et secret pour six ans.
L’élection de la nouvelle chambre a lieu dans les trente jours précédant l’expiration de
la durée de la précédente. L’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième
mardi qui suit la proclamation officielle des résultats.
Tant que la nouvelle chambre n’est pas réunie les pouvoirs de la chambre précédente
sont prorogés.
Une loi électorale règle le régime des élections qui ne peut être modifié moins de six
mois avant les nouvelles élections.
Article 10
Le mandat de député est incompatible avec les fonctions de membre des forces armées
ou de sécurité publique. Tout membre desdites forces qui désire être candidat à la
députation doit donner au préalable sa démission du corps auquel il appartient.
Une loi organique fixe le nombre des députés, leurs indemnités, les conditions
d’inéligibilité et les conditions dans lesquelles il est pourvu aux sièges vacants.
Article 11
Elle est composée pour deux tiers de ses membres de personnalités élues par les
représentants des collectivités territoriales et pour un tiers de ses membres de
personnalités nommées par le Président de la République sur proposition du Président
du conseil.
Sauf renonciation, tout ancien Président de la République est sénateur de droit et à vie.
Une loi organique fixe le nombre de sénateurs, leurs indemnités, les conditions
d’inéligibilité ou de désignation, le régime des incompatibilités et les conditions dans
lesquelles il est pourvu aux sièges vacants.
Article 12
Chaque membre du Parlement représente la Nation et remplit ses fonctions sans mandat
impératif.
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Les députés et les sénateurs affiliés à un groupe parlementaire ne peuvent rejoindre un
autre groupe parlementaire en cours de mandat. Tout parlementaire qui change
d’affiliation politique au cours de son mandat est réputé démissionnaire.
Article 13
Les Chambres peuvent être convoquées en session extraordinaire par leur président sur
un ordre du jour déterminé à la demande du Président du Conseil ou de la majorité des
membres composant l’Assemblée nationale ou le Sénat.
Article 14
Chacune des deux Chambres élit parmi ses membres son Président et son Bureau dans
les conditions prévues par le règlement intérieur de chacune des assemblées.
Lorsque le Parlement se réunit en séance conjointe, son Président et son Bureau sont
ceux de l’Assemblée nationale. La réunion en séance conjointe prend le nom de
Congrès.
Article 15
Chacune des deux Chambres adopte son règlement à la majorité absolue de ses
membres.
Les séances sont publiques. Toutefois, chaque Chambre peut se réunir en comité secret
à la demande du Président du Conseil ou d’un tiers de ses membres.
Les chambres ne peuvent siéger et délibérer sans la présence en leur sein d’un tiers de
leurs membres.
Les membres du gouvernement ont le droit d’assister aux séances. Ils doivent être
entendus chaque fois qu’ils en font la demande.
Article 16
Durant leur mandat, les députés et les sénateurs sont irresponsables et inviolables dans
les conditions fixées par la Constitution.
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Ils ne peuvent être en aucun temps poursuivis, recherchés, arrêtés, détenus ou jugés à
l’occasion des opinions ou votes émis par eux dans l’exercice de leur fonction.
Nul député, nul sénateur ne peut être arrêté ni poursuivi pour crimes et délits si ce n’est
avec l’autorisation préalable de l’assemblée à laquelle il appartient sauf en cas de crime
ou délit flagrant ou de condamnation définitive. Il en est alors référé sans délai à
l’assemblée.
L’assemblée intéressée est réunie de plein droit pour des séances supplémentaires pour
permettre l’application de l’alinéa ci-dessus.
Article 17
Une loi organique fixe le nombre des membres de chaque assemblée, leur indemnité,
les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités.
Elle fixe également les conditions dans lesquelles sont élues les personnes appelées à
assurer, en cas de vacance du siège, le remplacement des députés ou des sénateurs
jusqu’au renouvellement de l’assemblée à laquelle ils appartenaient
Article 18
Article 19
L'Assemblée nationale contrôle seule l'action du La loi fixe les règles concernant :
- Les droits politiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour
l’exercice des libertés publiques ;
- Le régime électoral de l’Assemblée nationale, du Sénat, des assemblées locales ;
- L’organisation des collectivités territoriales, leurs compétences et leurs ressources ;
- Les garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires civils et militaires ;
- La nationalité, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les
successions et les libéralités ;
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- La procédure de constat des coutumes et leur mise en harmonie avec les principes
fondamentaux de la Constitution ;
- La détermination des crimes et des délits et les peines qui les sanctionnent ; la
procédure pénale ; la procédure civile ; l’amnistie ; l’organisation judiciaire ; le statut
des magistrats ; le régime pénitentiaire ;
- La fiscalité ; l’émission de la monnaie nationale ;
- La propriété, les droits réels, les obligations civiles et commerciales ;
- Les nationalisations d’entreprise et les privatisations des entreprises publiques ; la
propriété et la domanialité publiques ;
- L’organisation de la Défense nationale ; l’état de siège et l’état d’urgence ;
- L’enseignement ;
- Les conditions de travail et de la protection sociale ;
- La santé ;
- La protection de l’environnement ; la conservation des ressources naturelles ; la
création, l’extension et le déclassement des parcs nationaux, des réserves de faunes
et des forêts classées.
- Le transport et les communications.
Article 20
Article 21
La prorogation au-delà de trois mois de l’état de siège ou de l’état d’urgence est soumis
à l’autorisation de l’Assemblée nationale.
Une loi organique détermine les conditions de mise en œuvre de l’état de siège et de
l’état d’urgence.
Article 22
Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère
réglementaire.
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Article 23
Ces ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis de la Cour
constitutionnelle.
Elles entrent en vigueur dès leur publication, mais deviennent caduques si le projet de
loi de ratification n'est pas déposé́ devant l'Assemblée nationale avant la date fixée par
la loi d'habilitation.
A l'expiration du délai défini dans la loi d'habilitation, ces ordonnances ne peuvent plus
être modifiées que par la loi en ce qui concerne leurs dispositions qui relèvent du
domaine législatif.
Article 24
Article 25
Article 26
Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas
recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des
ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique.
Article 27
Les projets de lois et propositions de lois formulées par les membres de l’Assemblée
nationale sont déposées sur le Bureau de celle-ci. Les propositions de lois formulées par
les membres du Sénat sont déposées sur le Bureau du Sénat et transmises sans débat au
bureau de l’Assemblée nationale qui les envoie pour examen à la commission
parlementaire compétente. Les commissions parlementaires sont au nombre de quatre :
Défense et Affaires étrangères ; Éducation, Affaires sociales, Santé et Environnement ;
Économie et Finances ; Lois et Administration générale.
Article 28
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parlementaire compétente. Tout projet ou proposition de lois doit être voté article par
article.
Article 29
Article 30
Les projets de loi sont inscrits prioritairement à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale
un mois après leur adoption en Conseil des ministres.
Article 31
Tout projet ou proposition de loi peut être retiré de la discussion tant qu’il n’a pas été
définitivement adopté.
Article 32
Le projet de loi de finances est débattu et voté d’abord par l’Assemblée nationale puis,
transmis au Sénat dans les conditions prévues par une loi organique.
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Les dispositions du projet peuvent être mises en vigueur par ordonnance si le Parlement
ne s'est pas prononcé dans un délai de quarante-cinq jours suivant le dépôt du projet et
que l'année budgétaire vient à expirer. Dans ce cas, le Gouvernement demande la
convocation d'une session extraordinaire, pour la ratification.
Si le projet de loi de finances n'a pu être déposé́ en temps utile pour être voté et
promulgué avant le début de l'exercice, le président du Conseil demande, d'urgence,
d’abord à l'Assemblée nationale puis au Sénat l'autorisation de reprendre le budget de
l'année précédente par douzièmes provisoires.
Article 33
Des lois organiques sont adoptées pour compléter la Constitution quand celle-ci le
prévoit. La procédure législative ordinaire leur est applicable sous réserves des
dispositions spéciales prévues par la Constitution.
Faute d’accord entre les deux assemblées, le texte ne peut être adopté par l’Assemblée
Nationale en dernière lecture qu’à la majorité absolue de ses membres.
Elles ne peuvent être promulguées qu’après avoir été jugées conformes à la Constitution
par la Cour constitutionnelle.
Article 34
Les lois sont promulguées par le Président de la République dans un délai d’un mois
après leur adoption.
Article 35
Les lois sont publiées immédiatement après leur promulgation et entrent en vigueur le
quinzième jour qui suit leur publication.
Article 36
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Chapitre II
Le Président de la République
Article 37
Le Président de la République est élu sans débat par le Parlement en séance conjointe
de ses membres.
L’élection du Président de la République a lieu au scrutin secret à la majorité absolue.
Après le troisième tour de scrutin, est élue la personne qui réunit sur son nom le plus
grand nombre de voix.
Article 38
Est éligible tout citoyen jouissant des droits civils et politiques et âgé de quarante ans
révolus.
Article 39
Le Président de la République est élu pour sept ans. Il n’est rééligible qu’une fois.
Si l’Assemblée nationale est dissoute ou s’il reste moins de trois mois à la fin de la
législature, l’élection a lieu dans les quinze jours qui suivent l’installation de la nouvelle
législature. Les pouvoirs du Président en fonction sont prorogés jusqu’à l’élection du
nouveau Président.
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Article 40
Article 41
Article 42
Article 43
Article 44
Article 45
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Article 46
Dans les conditions prévues par la loi organique, le Président de la République peut
accorder la grâce dans les cas individuels et commuer les peines.
Article 47
Il ne peut exercer cette faculté au cours des six derniers mois de son mandat.
Les élections générales ont lieu dans les soixante jours qui suivent la dissolution.
Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections.
Article 48
Aucun acte du Président de la République n’est valable s’il n’est contresigné par le
Président du Conseil.
Article 49
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Article 50
Les instances et procédures auxquelles il est ainsi fait obstacle peuvent être reprises ou
engagées contre lui à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la cessation des
fonctions.
Chapitre III
Le Gouvernement
Section 1. Désignation
Article 51
Article 52
Le Président du Conseil est élu sans débat par l’Assemblée nationale à la majorité de
ses membres.
Le candidat élu est nommé par décret du Président de la République dans les vingt-
quatre heures suivant l’élection.
Le Président du Conseil une fois nommé choisit ses ministres qui sont nommés par
décret du Président de la République.
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Section 2. Attributions
Article 54
Article 55
Les actes du Président du Conseil sont contresignés par les ministres chargés de leur
exécution.
Article 56
Une loi organique fixe les conditions dans lesquelles il est pourvu au remplacement des
titulaires de tels mandats, fonctions ou emplois.
Article 57
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demande et nommer l’élu. Quarante-huit heures doivent s’écouler entre le dépôt de la
motion et l’élection.
Article 58
Les membres du Gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans
l’exercice des fonctions qualifiés crimes et délits.
Ils sont jugés par la Cour de justice de la République qui comprend quinze juges : douze
parlementaires élus en nombre égal par l’Assemblée nationale et le Sénat et trois
magistrats du siège à la Cour de cassation dont l’un préside la Cour de justice de la
République.
Les plaintes à l’encontre des membres du Gouvernement sont déposés auprès d’une
commission des requêtes qui transmet s’il y a lieu au procureur général de la Cour de
cassation aux fins de saisine de la Cour de justice de la République.
Chapitre IV
La Justice
Article 59
La justice est indépendante. Elle est rendue sur le territoire de la République au nom du
peuple togolais.
Article 60
Les juridictions ordinaires tranchent les litiges de nature civile, pénale, commerciale et
administrative. Elles exercent une plénitude de compétences, sous réserve de celles
accordées à la Cour constitutionnelle.
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Article 61
Les magistrats du siège sont nommés par le Président de la République sur proposition
du Conseil supérieur de la magistrature. Les magistrats du parquet sont nommés par le
Président de la République sur proposition du garde des Sceaux après avis du Conseil
supérieur de la magistrature.
Article 62
Les magistrats du siège auprès de la Cour de cassation, des Cours d’appel et des
Tribunaux de première instance sont inamovibles.
Article 63
Les fonctions de magistrat sont incompatibles avec toutes autres fonctions salariées.
Une loi organique fixe le statut des magistrats et leur rémunération conformément aux
exigences d’indépendance et d’impartialité.
Article 64
Les audiences des juridictions ordinaires sont publiques. Toutefois, elles peuvent être
tenues à huis-clos dans l’intérêt de l’ordre public sur décision de la juridiction. Les
jugements et arrêts sont motivés.
Article 65
Les jugements et arrêts lui sont déférées dans les conditions prévues par la Constitution
et les lois.
- La chambre civile
- La chambre commerciale
- La chambre criminelle
- La chambre administrative
La chambre civile est compétente pour trancher les litiges de nature civile comprenant
le droit des personnes et de la famille, la propriété mobilière, immobilière et
intellectuelle, la procédure civile, le droit de la construction, le droit de la copropriété,
le droit des baux, le droit du travail.
La chambre commerciale est compétente pour trancher les litiges en matière de banque,
de bourse, de concurrence, de fonds de commerce, de transport de marchandises, de
procédure collective, de propriété industrielle (brevets, marques).
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La chambre criminelle tranche les litiges en matière de crimes, de délits, de
contraventions, de procédure pénale, d’exécution des peines.
La chambre administrative tranche les litiges mettant en cause l’État, les collectivités
territoriales, l’Administration publique, les fonctionnaires publics, les services publics
et les administrés, le contentieux des élections locales.
Le ministère public près de chaque chambre est assuré par le Parquet général de la Cour
de cassation composé du procureur général et des avocats généraux.
La Cour de cassation est juge du droit et ne statue pas au fond sauf dans les cas
expressément prévus par la Loi.
Article 66
Article 67
Article 68
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Article 69
TITRE V
La Cour constitutionnelle
Article 70
La Cour constitutionnelle est composée de neuf membres nommés pour un tiers par le
Président du Conseil, pour un tiers par le Parlement réuni en séance conjointe, en dehors
de ses membres et pour un tiers par le Conseil supérieur de la magistrature.
Les juges de la Cour constitutionnelle sont choisis parmi les magistrats, même en
retraite, les professeurs titulaires des facultés de droit et les avocats comptant quinze
ans d’exercice de leur activité professionnelle.
Les juges de la Cour constitutionnelle sont nommés pour neuf ans. Leur mandat n’est
pas renouvelable.
Article 72
Les lois organiques avant leur application, les Règlements des assemblées avant leur
mise en application sont soumis à la Cour constitutionnelle qui se prononce sur leur
conformité à la Constitution.
Les lois avant leur promulgation peuvent être déférées à la Cour constitutionnelle par
le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale, le Président du
Sénat ou par 20 députés ou 20 sénateurs.
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Article 73
Lorsqu’à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu’une
disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, la
Cour constitutionnelle peut en être saisie sur renvoi de la Cour de cassation.
Article 74
Article 75
Chapitre VI
La Cour des comptes
Article 76
La Cour des comptes est une institution financière indépendante placée sous l’autorité
d’un Premier président.
Elle exerce une mission de contrôle des comptes publics de l’État, des collectivités
territoriales et des entreprises publiques. Elle assure à ce titre la vérification sur pièces
et sur place de la régularité des recettes et des dépenses inscrites dans les comptabilités
publiques.
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Elle assiste le Parlement et le Gouvernement dans l’élaboration et le contrôle de
l’exécution des lois budgétaires.
Elle peut être consultée sur toutes les questions relatives aux finances publiques.
Elle a le droit de réaliser des audits dans toutes les administrations publiques.
Elle rédige des rapports sur l’état des finances publiques et sur l’efficacité des politiques
publiques. Un tel rapport est adressé à l’Assemblée nationale dans le mois qui suit
l’ouverture de la session parlementaire ordinaire.
Article 77
Les membres de la Cour des comptes ont la qualité de magistrat. Ils sont inamovibles.
Ils ne peuvent exercer un mandat électif, un emploi public ou tout autre activité
professionnelle ainsi que toute fonction de représentation nationale.
Article 78
Chapitre VII
Les autorités indépendantes
Article 79
Elle veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion par
les éditeurs de presse écrite et de service audiovisuel.
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Elle assure par son contrôle que les plateformes en ligne et les réseaux sociaux mettent
en œuvre de façon transparente et équilibrée leurs obligations de signalement ou de
modération.
Article 80
Il peut être consulté par le Gouvernement et le Parlement sur tout problème de caractère
économique, social ou environnemental. Tout plan ou tout projet de loi de
programmation à caractère économique social ou environnemental lui est soumis pour
avis.
Article 81
Article 82
Le protecteur du citoyen veille au respect des droits et libertés par les administrations
de l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics, ainsi que par tout
organisme investi d’une mission de service public.
Il protège les individus contre toutes les formes d’abus de l’administration publique.
Le protecteur du citoyen est nommé par décret pris en Conseil des ministres.
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La composition, l’organisation et le fonctionnement des services du Protecteur du
citoyen sont fixés par une loi organique.
Article 83
La Haute autorité pour la transparence dans la vie publique reçoit et publie les
déclarations de situation patrimoniale et les déclarations d’intérêts des responsables
publics suivants :
- Le Président de la République ;
- Le Président du Conseil ;
- Les membres du Gouvernement ;
- Les présidents et membres du bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat ;
- Les députés et les Sénateurs ;
- Les membres des cabinets ministériels ;
- Les présidents et membres des bureaux de la Haute autorité de régulation de la
communication écrite, audiovisuelle et numérique, du Conseil économique,
social et environnemental ;
- Le Protecteur du citoyen ;
- Les directeurs des administrations centrales ;
- Les directeurs et comptables des établissements et des entreprises publiques.
La Haute autorité pour la transparence dans la vie publique peut également être
consultée par eux sur des questions de déontologie et de conflits d’intérêt relatifs à
l’exercice de leur fonction.
Article 84
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Elle assure un rôle de conseil et de proposition auprès du Gouvernement et du Parlement
dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect
des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés
publiques.
TITRE III
LES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET LA CHEFFERIE
TRADITIONNELLE
Article 85
Les régions et les communes s’administrent librement par des conseils élus au suffrage
universel dans les conditions prévues par la Constitution et les lois.
Article 86
Article 87
Article 88
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TITRE IV
DES TRAITES ET ACCORDS INTERNATIONAUX
Article 89
Article 90
Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l'organisation
internationale, ceux qui engagent les finances de l'État, ceux qui modifient des
dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l'état des personnes, ceux qui
comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou
approuvés qu'en vertu d'une loi.
Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n'est valable sans le
consentement des populations intéressées.
Article 91
Article 92
Les traités et les accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication,
une autorité supérieure à celle des lois, même postérieures, sous réserve, pour chaque
accord ou traité de son application par l’autre partie.
La réserve de réciprocité ne vaut pas pour les traités internationaux de protection des
droits de l’homme et des libertés fondamentales.
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TITRE V
LA REVISION DE LA CONSTITUTION
Article 93
Il est adopté à la majorité des deux tiers des sièges. Il est procédé dans les trois mois à
une seconde lecture par l’Assemblée nationale à moins que le Sénat, saisi par
l’Assemblée nationale n’ait adopté le même texte à la majorité absolue de ses membres.
Le texte de la révision est promulgué dans les quinze jours par le Président de la
République.
Article 94
TITRE Vi
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 95
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Article 96
Article 97
Le Président de la République est élu selon les modalités définies par l’article 37.
Article 98
Article 99
Toutes les lois, tous les décrets et arrêtés en vigueur demeurent dans le droit positif tant
qu’il n’en a pas été disposé autrement.
Article 100
La présente Constitution est promulguée dans les quinze jours qui suivent son adoption
par referendum
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DÉCLARATION SOLENNELLE DES DROITS ET DEVOIRS
FONDAMENTAUX ANNEXEE JOINTE A LA CONSTITUTION
Article 1er
La dignité de la personne humaine est intangible. Elle constitue le fondement des droits
inaliénables et imprescriptibles de l’Homme que les pouvoirs publics ont l’obligation
de respecter et de protéger.
Article 2
Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. Nul ne peut être soumis à la
torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Les individus sont égaux devant la loi ; ils ne peuvent faire l’objet d’aucune
discrimination en raison de leur sexe, de leurs origines de leur race, de leur ethnie, de
leur langue, de leur religion, de leurs opinions ou de n’importe quelle autre condition
ou circonstance personnelle ou sociale.
Article 4
Article 5
La libre communication des pensées est garantie par la loi ; chacun peut donc s’exprimer
et diffuser librement son opinion par la parole, par l’écrit, par l’image et de s’informer
sans entraves aux sources accessibles au public. La liberté de la presse et la liberté
d’informer par la radio, la télévision, le cinéma et par voie numérique sont garanties.
Ces droits trouvent leurs limites dans le respect des droits reconnus dans la présente
Déclaration et en particulier dans le droit à l’honneur, à l’intimité de la vie privée, dans
le droit à l’image et à la protection de la jeunesse et de l’enfance.
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Article 6
Nul ne peut être privé de sa liberté sauf dans les cas déterminés par la loi et selon les
formes qu’elle a prescrites.
La garde à vue ne peut durer que le temps strictement nécessaire. La personne gardée à
vue est remise en liberté ou à la disposition de l’autorité judiciaire dans un délai
maximum de soixante-douze heures.
Nul ne peut être détenu s’il n’a été condamné préalablement par un tribunal indépendant
et impartial. La loi détermine les conditions dans lesquelles la détention provisoire peut
être ordonnée par l’autorité judiciaire ainsi que sa durée maximale.
Article 7
Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité
n’a pas été établie.
La personne a le droit d’être informée des charges retenues contre elle et d’être assistée
d’un défenseur.
Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont
été commis
Article 8
Article 9
Les citoyens ont le droit de se réunir pacifiquement et sans armes, sans déclaration ni
autorisation préalable.
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Les autorités sont informées à l'avance des réunions et des manifestations qui se
tiendront dans les lieux de circulation publique ou d'activité économique. Ils ne peuvent
être interdits qu'en cas de risque de trouble à l'ordre public susceptible de mettre en
danger les personnes et/ou d'entraîner la destruction de biens.
Article 10
Elles sont inscrites sur un registre aux seuls effets de leur publicité.
Les associations qui poursuivent des fins ou utilisent des moyens constituant un délit
sont illégales.
Les associations ne peuvent être dissoutes ou leurs activités suspendues qu’en vertu
d’une décision judiciaire motivée.
Article 11
Ils peuvent entrer et sortir librement du Togo dans les conditions fixées par la loi.
Article 12
Article 13
Nul ne peut être privé de sa propriété si ce n’est lorsque la nécessité publique l’exige.
Les modalités de l’expropriation sont prévues par une loi qui fixe le mode et la mesure
de l’indemnisation. Elle est déterminée en faisant équitablement la part des intérêts de
la collectivité et ceux des parties intéressées.
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Article 14
La nationalité est attribuée de droit aux enfants nés de père ou de mère togolais. Elle ne
peut pas être retirée.
Les autres modes d'acquisition de la nationalité togolaise sont fixées par la loi.
Aucun citoyen togolais ne peut être extradé à l'étranger. Une règlementation dérogatoire
peut-être prise par la loi pour l’extradition à une Cour internationale lorsque les
principes de l’État de droit sont garantis.
Article 15
Les formes du mariage, l'âge et la capacité requis pour se marier, les droits et devoirs
des conjoints, les causes de la séparation et leurs effets sont réglés par la loi.
L'entretien et l'éducation des enfants sont un droit des parents et une obligation qui leur
échoit en priorité. Ils sont soutenus par l'État dans cette tâche.
Les enfants ont droit à la même protection familiale et sociale, qu'ils soient nés dans le
mariage ou hors mariage.
Article 16
L’école est obligatoire pour les enfants des deux sexes jusqu’à l’âge de quinze ans.
Article 17
L’État reconnaît à chacun le droit à la protection de la santé et le droit de jouir d’un
environnement sain. Il œuvre à le promouvoir.
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Article 18
Article 19
Le droit de grève est reconnu aux travailleurs pour la défense de leurs intérêts. La loi
règlemente l’exercice de ce droit. Elle établit les garanties nécessaires pour assurer le
maintien des services publics essentiels.
Les travailleurs peuvent constituer des syndicats ou adhérer aux syndicats de leur choix.
Nul ne peut être tenu de s’affilier à un syndicat. La loi détermine les conditions dans
lesquelles les membres des Forces armées et de la police peuvent jouir de la liberté
syndicale.
Article 20
L’État reconnaît aux citoyens et aux collectivités territoriales le droit à une redistribution
équitable des richesses nationales.
Article 21
Article 22
Les citoyens ont le devoir sacré de respecter la Constitution ainsi que les lois et les
règlements de la République.
Article 23
La loi détermine les obligations militaires des Togolais et régit avec les garanties
pertinentes l’objection de conscience ainsi que les autres causes d’exemption du service
militaire obligatoire.
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Article 24
Article 25
Les citoyens veillent au respect des droits et libertés des autres citoyens et à la
sauvegarde de l’ordre public.
Ils œuvrent à la promotion de la tolérance et du dialogue dans leurs rapports avec autrui.
La loi punit ceux qui commettent des actes et ceux qui provoquent à la discrimination,
à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à
raison de leur origine, ou de leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie,
une nation, une race ou une religion.
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