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Les institutions de la république de Côte d’Ivoire

1. La présidence de la république

S.E.M. ALASSANE OUATTARA


Le Président de la République est le Chef de l’Etat. Il incarne
l’unité nationale. Il veille au respect de la Constitution. Il assure la
continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale,
de l’intégrité du territoire et du respect des engagements
internationaux. Il est élu pour un mandat de cinq ans
renouvelable une fois cf. art. 54 – 55 de la constitution du 8
nov.2016.

2. La vice-présidence
Elle est instituée par notre constitution. Cf. art. 55 de la constitution du 8 nov.2016.
« Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il
n’est rééligible qu’une fois.

Il choisit un vice-Président de la République, qui est élu en même temps que lui.

Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et


doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité
ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine. »

La vice-présidence n’est pas occupée pour le moment après la démission du


premier vice-président monsieur Daniel Kablan Duncan.

3. La primature
Elle est incarnée par le premier ministre, chef du gouvernement Patrick
Jerôme Achi.

4. L’Assemblée nationale
Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement. Le Parlement est composé de
l’Assemblée nationale et du Sénat. Les députés à l’Assemblée nationale sont élus au
suffrage universel direct pour cinq ans. Le parlement est constitué d’une chambre
unique dite Assemblée Nationale dont les membres, qui portent le titre de députés,
sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct. L’Assemblée Nationale
comprend un bureau, des Commissions Techniques et des Groupes Parlementaires.
5. Le Senat
Le Sénat est la chambre haute du parlement de la Côte d’Ivoire depuis l’adoption de la
constitution de la troisième république en 2016. Le Sénat assure la représentation des
collectivités territoriales et des ivoiriens établis hors de la Côte d’Ivoire. Les Sénateurs sont
élus pour deux tiers, au suffrage universel indirect et un tiers est désigné par le président de
la république parmi les ivoiriens reconnus pour leur expertise et leur compétence avérées
dans les domaines politique, administratif, économique, scientifique, culturel, sportif,
professionnel et social. Le mandat des sénateurs est de cinq ans. L’actuel président du sénat
est monsieur Jeannot Ahoussou Kouadio.

6. Le conseil constitutionnel
C’est la loi Nº 94-438 du 16 Août 1994 qui fixe la composition, l’organisation, les
attributions et le fonctionnement du Conseil Constitutionnel. Composition Le
Conseil Constitutionnel se compose d’un : • Président nommé par le Président de la
République pour une durée de six ans non renouvelable.
Le Conseil constitutionnel est une juridiction constitutionnelle. Il est indépendant et
impartial. Le Conseil constitutionnel est l’organe régulateur du fonctionnement des
pouvoirs publics. Le Conseil constitutionnel est juge de la conformité de la loi au
bloc de constitutionnalité. Le Conseil constitutionnel est juge du contrôle de
l’élection présidentielle et des élections parlementaires.
Le Conseil Constitutionnel statue sur :

 l’éligibilité des candidats à l’élection présidentielle. Le Conseil constitutionnel


arrête et publie la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle
quinze jours avant le premier tour du scrutin, après que la Commission
indépendante chargée des élections a procédé à la vérification des dossiers
des différents candidats et publié la liste provisoire des candidatures ;
 l’éligibilité des candidats aux élections parlementaires. La liste définitive des
candidatures aux élections des députés et des sénateurs est établie et publiée
par la Commission indépendante chargée des élections;
 les contestations relatives à l’élection du Président de la République, des
députés et des sénateurs ;
 la déchéance des députés et des sénateurs.

Le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs de l’élection


présidentielle. Il contrôle la régularité des opérations de référendum et en proclame
les résultats.

7. La cour suprême
La Cour suprême veille à l’application de la loi par les juridictions de l’ordre
judiciaire et de l’ordre administratif. Elle règle les conflits de compétence entre les
juridictions des deux ordres.
La Cour suprême comprend :

la Cour de Cassation ;

le Conseil d’Etat.

Une loi organique détermine la composition, l’organisation et le fonctionnement de


la Cour suprême. RENE FRANCOIS APHING KOUASSI est l’actuel président de la
cour suprême.

8. La cour de cassation
 La Cour de Cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. Elle statue
souverainement sur les recours en cassation contre les décisions rendues en dernier
ressort par les Cours et tribunaux de l’ordre judiciaire. Camara Nanaba Chantal est
la présidente de la cour de cassation.

9. Le conseil d’État
Le Conseil d’État est la plus haute juridiction de l’ordre administratif.
Il statue souverainement sur les décisions rendues en dernier ressort par les
tribunaux administratifs et par les juridictions administratives spécialisées en
matière de contentieux administratif. Le Conseil d’État connaît en premier et en
dernier ressort des recours en annulation des actes des autorités administratives
centrales et des organismes ayant une compétence nationale. Il exerce en outre une
fonction consultative. A ce titre, il peut être sollicité par le Président de la
République, pour avis, sur toute question de nature administrative. Le conseil d’État
est dirigé par monsieur Patrice Yao Kouakou.

10. La cour des comptes


Haute juridiction financière chargée du contrôle des finances publiques, la Cour des
comptes est créée par la Constitution du 1er août 2000. Installée officiellement le 09
janvier 2018, elle est actuellement régie par la loi organique n° 2018-979 du 27
décembre 2018 déterminant ses attributions. Elle a des attributions juridictionnelles,
de contrôle et de consultation. La Cour des comptes contrôle la gestion des
comptes des services de l’État, des Établissements publics nationaux, des
collectivités territoriales, des Autorités administratives indépendantes et de tout
organisme bénéficiant du concours financier de l’État ou d’une autre personne
morale de droit public ainsi que de tout organisme bénéficiant du concours
financier des entreprises publiques et de leurs filiales. KANVALY DIOMANDE dirige
actuellement cette institution.

11. Le médiateur de la république


La Médiation c’est l’action d’intervenir entre deux ou plusieurs personnes, deux ou
plusieurs parties en conflit, pour faciliter un accord. La Médiation est donc un mode
alternatif de règlement des conflits, qui vise à trouver une solution acceptée, voire
négociée par les parties, en conflit.

Il est institué un organe de médiation dénommé « Le Médiateur de la République »,


Autorité administrative indépendante investie d’une mission de service public. Le
Médiateur de la République ne reçoit d’instruction d’aucune autorité.
Le Médiateur de la République est l’intercesseur gracieux entre l’Administration et
les administrés. L’actuel médiateur de la république est ADAMA TOUNGARA.

12. La Grande Chancellerie de L’ordre National


C’est la loi n°60-403 du 10 Décembre 1960, modifiée par la loi n°61-207 du 12 Juin
1961 qui organise l’Ordre national de la République de Côte d’Ivoire.

Organisation et Composition de l’ordre


L’Ordre national de la République de Côte d’Ivoire, distinction honorifique la plus
élevée de l’État, est destiné à récompenser le mérite personnel et les services
rendus à la Nation.
Le président de la République est le chef souverain et le grand maître de l’Ordre. Il
accède de plein droit à la dignité de grand-croix.
Le grand chancelier est nommé par décret du chef de l’État qui le choisit parmi les
grands-croix ou les grands officiers de l’Ordre national.
Les fonctions de grand chancelier sont incompatibles avec celles de membres du
Gouvernement ou avec le mandat de député de l’Assemblée nationale.
Les membres de l’ordre sont nommés à vie. Le chef de l’État procède à toutes les
nominations et promotions après avis du conseil de l’Ordre. Les étrangers peuvent
être membres de l’Ordre. L’actuelle grande chancelière est ma dame HENRIETTE
ROSE DAGRI DIABATE.

13. Le Conseil Économique Social Environnemental Et Culturel (CESEC)


Les missions et attributions du CESEC sont déterminées par la loi n° 2016-688 du 8
Novembre 2016 portant constitution de la République de Côte d’Ivoire (art 163)
Article163: Le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel donne son
avis sur les projets de lois, d’ordonnances ou de décret… Dr AKA AOUELE dirige le
CESEC.
14. La Commission Électorale Indépendante (CEI)
Prévue par la Constitution du 1er août 2000, en son article 32 alinéa 4, la
Commission Électorale Indépendante a été créée par la loi n°2001-634 du 09
octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de
la Commission Électorale Indépendante. Elle organise les élections présidentielle,
sénatoriale, législative, municipale… son président est IBRAHIME COULIBALY
KUIBIERT

15. La Haute Autorité de la bonne gouvernance


Elle est créée par l’Ordonnance N°2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la
prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, telle que
modifiée, complétée par l’ordonnance n°2013-805 du 02 novembre 2013 et ratifiée
par la loi n° 2013-875 du 23 décembre 2013 Article 4. N’GOLO FATOGOMA
COULIBALY Dirige cette institution

16. L’Inspection Générale d’État


L’Inspecteur Général d’État :
Dirige, anime et coordonne les activités de l’IGE ;
Organise les services, prépare et exécute toutes les mesures nécessaires au
fonctionnement de l’IGE ;
Répartit les missions entre les services, procède à la désignation des Inspecteurs
d’Etat devant les accomplir, planifie celles devant faire l’objet de tournées annuelles
Décide en cas de besoin, de recourir aux prestations de services extérieurs et
conclut les contrats y affairant ;
Centralise tous les travaux effectués par les Inspecteur d’Etat, reçoit et analyse les
rapports de missions qu’il appuie d’une note de synthèse ; AHOUA N’DOLI
THEOPHILE dirige l’inspection générale.

17. La Chambre des Rois et Chefs Traditionnels


DESIRE AMON PAUL TANOE la dirige.
Les symboles de la république de Côte d’Ivoire
Ils sont au nombre de cinq. Ce sont le drapeau, l’hymne national, la devise, les
armoiries et le président de la république. Chacun d’eux permet d’identifier la Côte
d’Ivoire.

1. L’Emblème National (le drapeau)

Selon l’article 48, alinéa 1 de la loi n° 2016-886 du 08 novembre 2016 portant


constitution de la République de Côte d’Ivoire, l’Emblème National est le drapeau
tricolore Orange, Blanc, Vert, en bandes verticales et d’égales dimensions.

C’est par la loi n°59-240 du 3 décembre 1959 qu’a été créé l’Emblème National de
la République Le Ministre d’Etat, Jean DELAFOSSE, représentant du gouvernement
lors de la présentation du Drapeau à l’Assemblée Législative, a ainsi défni le sens de
ce symbole : « L’Emblème National doit être le vivant Symbole de la Patrie »

 l’Orange rappelant la couleur de notre terre riche et généreuse, c’est le sens


de notre lutte, le sang d’un peuple jeune dans sa lutte pour notre
émancipation ;
 le Blanc, la paix, mais la paix du droit ;
 le Vert, l’espérance, certes pour d’autres, mais pour nous, la certitude d’un
devenir meilleur».

Le Drapeau est la carte d’identité visuelle de la République. Il doit être magnifié,


honoré et respecté par tous les citoyens.

2. L’Hymne National

L’Hymne National de la Côte d’Ivoire, l’Abidjanaise, a été adopté par la loi n°60-207
du 27 juillet 1960, soit dix (10) jours avant l’accession du pays à l’Indépendance.
La loi n° 2016-886 du 08 novembre 2016 portant constitution de la République de
Côte d’Ivoire reprend celle de 2000 et dispose en son article 48, alinéa 2 que «
l’Hymne de la République est l’Abidjanaise ».

Rédigée par l’Abbé Pierre Marie COTY et composée par l’Abbé Pierre Michel
PANGO, l’Abidjanaise est un chant solennel en l’honneur de notre Patrie. L’analyse
de son contenu a permis de relever que :

 c’est un hymne de la liberté, de l’indépendance, de la souveraineté ;


 Il exalte la grandeur de la Côte d’Ivoire, « Terre d’espérance, pays de
l’hospitalité, de paix et de dignité » ;
 Il exhorte les Ivoiriens à l’union, la solidarité, l’hospitalité et à la paix pour faire
de la Côte d’Ivoire une patrie de la « vraie fraternité » ;
 l’Abidjanaise est un chant fédérateur car chaque citoyen se reconnaît en elle,
s’y attache et la partage avec ses compatriotes. Son évocation suscite ferté,
émotion et frémissement ;
 Il est aussi, un instrument de réconciliation avec soi-même et avec les autres
citoyens ;
 Il nous invite au travail et nous rappelle que notre devoir est d’être un modèle
;

L’Abidjanaise est la carte d’identité sonore de la République.

L’Abidjanaise
Salut ô terre d’espérance,

Pays de l’hospitalité,

Tes légions remplies de vaillance

Ont relevé ta dignité.

Tes fils chère Côte d’Ivoire,

Fiers artisans de ta grandeur

Tous rassemblés pour ta gloire,

Te bâtiront dans le bonheur.

Refrain: Fiers Ivoiriens le pays nous appelle,

Si nous avons dans la paix ramené la liberté,

Notre devoir sera d’être un modèle

De l’espérance promise à l’humanité


En forgeant unis dans la foi nouvelle

La patrie de la vraie fraternité.

3. La Devise de la République
Originellement, la devise est une formule qui accompagne
l’écu des armoiries. Par analogie, elle est conçue comme
une maxime, une petite phrase, un mot qui est gravé sur
un cachet, une médaille. Par extension, on parle de
paroles exprimant une pensée, un sentiment, un mot
d’ordre.

Selon l’article 48, alinéa 3, de la loi n° 2016-886 du 08


novembre 2016 portant constitution de la République de
Côte d’Ivoire, la Devise de la République de Côte d’Ivoire est composée de trois (3)
mots : UNION - DISCIPLINE-TRAVAIL.

Une analyse contextuelle de cette devise a permis de donner les sens suivants aux
mots qui la composent :

 l’UNION traduit la solidarité et la force du peuple ;


 la DISCIPLINE c’est le renforcement de l’union des peuples par le respect des
règles prescrites ;
 le TRAVAIL crée la richesse et libère les peuples de toute dépendance.

Cette devise résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la
construction de la Nation. Aussi, à l’évocation de chacun de ces mots, tout Ivoirien
doit-il se sentir interpellé et réagir en conséquence.

4. Les Armoiries de la République

Les Armoiries sont un ensemble d’emblèmes qui


distinguent une collectivité, une famille. Le plus souvent,
ces armoiries traduisent les fondements de la collectivité
en question. En tant que symboles, elles sont expressives.
Elles signifient ce que la collectivité a de spécifique pour
se distinguer des autres.

Les Armoiries de la République de Côte d’Ivoire sont créées par le décret n°64-237
du 26 juin 1964 modifiant le décret n°60-78 du 8 février 1960.

Ce décret définit en son article 2, les armoiries ainsi qu’il suit :

« Blason de Sinople à tête d’éléphant, l’écu surmonté d’un soleil hissant éclipsé d’or
rayonnant de neuf (09) pièces or. A dextre et à senestre deux arbres or et
l’inscription argent « République de Côte d’Ivoire », sur listel or ».
Ce décret décrit les six (06) éléments composant les Armoiries de la République de
Côte d’Ivoire et définit leurs couleurs institutionnelles :

 l’Éléphant argenté ;
 le Soleil levant doré ;
 les deux (2) Palmiers dorés ;
 le Blason ou Écusson de couleur verte (à la création des Armoiries le 08
février 1960, le blason était bleu) ;
 le Cordon ou listel doré ;
 l’inscription «République de Côte d’Ivoire» argentée.

Les informations recueillies auprès des témoins de l‘époque permettent d’expliquer


les différents éléments et leur agencement.

La tête de l’éléphant représente l’emblème du Parti Démocratique de

Côte d’Ivoire. Les deux palmiers représentent quant à eux, l’emblème du parti
progressiste. À l’indépendance, ces deux partis antagonistes ont accepté de se
mettre ensemble. Cette union est matérialisée par le listel qui relie les deux
emblèmes, pour construire la République de Côte d’Ivoire (inscrit sur le listel)
naissante à travers le soleil levant.

5. Le président de la république

C’est par la loi constitutionnelle du 27 juillet 1960, modifiant la


loi n°59-1 du 26 mars 1959, relative à la dévolution du rang des
pouvoirs et des prérogatives de Chef de l’État au Premier
Ministre et à l’érection de l’Assemblée Législative en Assemblée
Nationale, que le Premier Ministre de

Côte d’Ivoire est déclaré Chef de l’État, Chef de l’Exécutif.

Les dispositions de la loi n° 2016-886 du 08 novembre 2016 portant constitution de


la République de Côte d’Ivoire qui précisent les attributs du Président de la
République font de lui une personnalité centrale dans la conduite des affaires de la
République. Elles lui donnent non seulement de larges pouvoirs au niveau de
l’exécutif mais aussi la possibilité d’intervenir au niveau des autres pouvoirs
(législatif, judiciaire).
L’article 54 de la Constitution ivoirienne précise les attributs du Président de la
République :

 le Président de la République est le Chef de l’État ;


 Il incarne l’unité nationale ;
 Il veille au respect de la Constitution ;
 Il assure la continuité de l’État ;
 Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du
respect des accords internationaux ;

Le Chef de l’État est donc le gardien des Institutions de la République. Il est le


symbole garant de la cohésion nationale et de l’unité nationale et, ce symbole est
représenté par son portrait.

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