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CM6 

: LE PEUPLE

I. Le cadre : démocratie/représentation
2 idées antinomique au XVIIIème siècle qui se sont rejointes dans la deuxième moitié du XIXème
Démocratie représentative = concept qui concilie deux notions auparavant inconciliables

A. La souveraineté
On passe d’une souveraineté royale à nationale depuis 17 juin 1789 => Art 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple
qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »

1. LE TITULAIRE DE LA SOUVERAINETE 2. L’EXERCICE DE LA SOUVERAINETE

Juridiquement  peuple = corps électoral (47 millions d’inscrits Une distinction qui remonte à la Révolution Fr :
sur les listes d’électeurs)  Rousseau en valeur de la démocratie dans Du
contrat social, 1762
Le constituant dans article 3 mêle 2 approches :  Sieyès en valeur de la Représentation dans
 La souveraineté nationale appartient à la Nation, entité Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? 1789
abstraite = ne peut exercer sa souveraineté que par
l’intermédiaire de représentants. Les députés élus de la nation Initialement, la démocratie est directe ou elle n’est pas
entière (pas circonscription), indépendant = mandat (tirage au sort). Avec taille état ++  représentation
représentation (Constitution de 1791) préférée
 La souveraineté populaire = appartient au peuple, une Le seul système possible dans un grand état selon
notion concrète, mandat impératif de députés (électeurs Sieyès = système représentatif
peuvent révoquer leurs élus)
Modalités d’expression du peuple sous la Vème :
Le concept de peuple = unitaire, aucune section du peuple ne peut o Référendum, intervention directe du peuple
prétendre être indépendante o Élections (présidentielles, législatives…)
 Tentative en 1991 par voie législative de reconnaître un
peuple corse Une fois que le peuple s’est exprimé la souveraineté lui
 Rejet par le CC au motif du peuple unitaire échappe, une souveraineté à temps partiel ? Après il
délègue sa souveraineté à un PR et au Parlement
o Suffrage égal = un homme, une voix
o Suffrage secret depuis isoloir apparu en 1913

B. Les modalités d’expression du peuple souverain


1. LE REFERENDUM 2. LES ELECTIONS NATIONALES

2 sortes : Élections présidentielles au SUD (après 1er élection de 1958)


o Un référendum constituant à titre o 1965 = DG (PR) VS Mitterrand 1995 = Chirac (PR) VS Jospin
originaire : République I (1793, 1795), 2 o 1969 = Pompidou (PR) vs Poher 2002 = Chirac (PR) vs JMLP
o 1974 = VGE (PR) VS Mitterrand 2007 = Sarkozy (PR) VS Royal
référendums pour la constitution de 1946, 2012 = Hollande (PR) vs Sarkozy
référendum du 28 septembre 1958 o 1981 = Mitterrand (PR) VS VGE
o 1988 = Mitterrand (PR) VS Chirac 2017 = Macron (PR) vs MLP
o Un référendum à titre dérivé, à
l’occasion de révision de la constitution :
Élections législatives :
Art 89 (1 référendum = le quinquennat 24
septembre 2000) + Art 11 (8 référendum)  mode de scrutin des législatives régit par la loi et non pas par
o Deux autres mesures théoriques : art 88-5 constitut° = scrutin majoritaire à 2 tours
(élargissement éventuel de l’Europe  Exception en 1986 = à la proportionnelle, permet au FN de faire son
nécessite référendum) Art 53 (nulle entrée à l’AN
Élections législatives soit au terme de la législature soit à la suite d’une
II. L’apport de la révision de 2008 : les nouveaux droits en
adjonction du territoire n’est possible sans
consentement des populations) dissolution, 5 sous la Vème :
 9 Octobre 1962 = De Gaulle, contexte de crise
faveur des citoyens  30 Mai 1968 = De Gaulle, contexte de crise
 22
Au départ il y avait 92 articles, 30 seulement sont demeurés mai 198147=ont
inchangés, Mitterrand, au début
été modifiés, desété
15 ont mandats
abrogés, 28 ont été
 14 mai 1988 = Mitterrand, au début des mandats
A. Les modalités de l’initiative citoyenne
 21 avril 1997 = Mitterrand (échec, cohabitation)
`
2. Le droit de pétition auprès du
1. La nouvelle procédure de l’article 11 CESE (art. 69 al.3)

Réforme sur le domaine (1995 et 2008) mais surtout extension de l’objet du Le CESE (233 personnes) =
référendum  Saisi par voie de pétition dans les
Al3 : Un référendum portant sur un objet mentionné au 1er alinéa peut être conditions fixées par une loi
organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement (185), organique
soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales (4,6  Examen de la pétition
millions).  Rend un avis sur la pétition adressé
au PM, P.AN, P.S et mandataires
Procédure créée par 2008 = restrictive et limitée : de la pétition
 L’initiative n’est pas populaire mais parlementaire  Anecdotique politiquement =
 Loi organique du 6 décembre 2013 = signe de la tension entre CESE n’est que consultatif
démocratie et représentation car au fond il y a une crainte du
référendum Loi organique du 29 juin 2010 après
 Délai de 9 mois après approbation du CC pour recueillir signataires réforme de 2008
 Ne peut avoir pour objet l’abrogat° d’une disposit° législative  Présenté par 500 000 signatures
promulguée depuis moins d’un an  Signataires majeures, résidant
 Présentation préliminaire avant l’examen + av vote au CC français ou nationalité française
 Application en 2019 opposition à la privatisation de la société aéroport
de Paris, parlementaires suffisant mais signatures ont plafonné à 1 Loi organique du 15 janvier 2001 :
million  Abaissement à 150 000 signatures
 Signataires à partir de 16 ans
2019 = proposition de révision, qui prévoyait d’abaisser les seuil 1/10 des
parlementaires et 1 million de signatures

B. La protection des droits et des libertés


Lorsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition
législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel
1. La peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'État ou de la Cour de cassation qui se prononce
question dans un délai déterminé. 
Loi organique du 10 décembre 2009  conditions
prioritaire  Procès en cours devant n’importe quelle juridict°, plaignant pas nécessairement Fr
de  Englobe dispositions législatives, même quand ce n’est pas des lois au sens strict +
constitution  Portant atteinte aux droits et libertés (DDHC 1789 + Préambule 1946)
 Le CC pas directement saisi par citoyen mais par Conseil d’Etat (jurdiction suprême de l’ordre des
nalité juridictions administratives) ou Cour de Cassation (juridiction supreme de l’ordre des juridictions
(art. 61-1) administratives)
 un contrôle indirect  crainte du peuple, indirect pour ne pas engorger le CC
 Rapport de 2019 = 70 décisions/an, 800 décisions depuis 2009, quantitativement ++

Le Conseil supérieur de la magistrature peut être saisi par un justiciable dans les conditions fixées par
2. La saisine une loi organique. 
du CSM Loi du 22 juillet 2010 : CSM avec magistrats du siège qui jugent et magistrats du parquet qui instruisent
(art. 65 al. saisie par un justiciable (pour une faute à caractère disciplinaire de la part d’un magistrat) + d’abord une
commission d’admission des requetés , enquête va juger de la recevabilité de la plainte formulé puis saisi
10) CSM
 Rapport de 2019 = 324 plaintes enregistrées, 11 plaintes ont été jugés recevables, 1 plainte a
été renvoyée devant la formation disciplinaire.

3. Le Loi organique du 29 mars 2011 : Défenseur des Droits peut être saisi par tt personne s’estimant lésée
dans le fonctionnement d’un service public
défenseur nommé par le PR pour un mandat de 6 ans non renouvelable, fct incompatible avec Gouv, Parlement,
des droits rend compte de son activité au Parlement et au PR
(art. 71-1) Rapport d’activité 2019 = 103 066 déclarations

II. L’exception : la cohabitation

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