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CM8 

: LE GOUVERNEMENT

I. La notion de gouvernement

B. La diversité des structures


A. L’émergence de la conception
gouvernementales
moderne

Jusqu’au XVIIIè  gouvernement = régime politique 1.Les hiérarchies


o Montesquieu, de l’Esprit des Lois, 1748  Ministre d’Etat (dignité confiée, titre honorifique)
« gouvernement monarchique »  Ministres de plein exercice
o Art 89 : « la forme républicaine du gouvernement ne  Ministres délégués (ss l’autorité de Ministre)
peut faire l’objet d’une révision »  reprise d’une  Secrétaires d’état
révision de 1884 où gouvernement est synonyme de
régime 2. Les effectifs
 Pompidou III (1966) = 26 ministres
Sens moderne  gouvernement = pouvoir exécutif  Rocard II (1988) = 47 ministres
o Jean-Jacques Rousseau, Contrat Social, 1762, livre  Castex (2021) = 30 ministres, 16 de plein exercice, 14
II, chapitre 4 = le 1er a employé le terme délégués, 12 secrétaires d’état
« gouvernement dans le sens du pouvoir exécutif
o 1791 : dès 1ere constitution, pouvoir exécutif a un 3. Le Conseil des Ministres
pouvoir plus large que la simple execution des lois  L’organe qui donne une existence juridique
o Nuance du sens actuel : le pouvoir exécutif constitutionnelle au gouvernement
bicéphale comporte le gouvernement mais aussi le  La seule formation collégiale avec le Conseil de Défense
Président de la République (présent dans Constitution)
 Composition variable : PR, PM, Ministres de plein
exercice, parfois Ministres délégués + Secrétaires d’État
 Conseil des Ministres au Titre III de la Constitution

II. La constitution de 1958


A. Une émancipation de la tutelle parlementaire
1. L’incompatibilité des 2. La victoire du Parlementarisme rationalisé sur
fonctions de membre du l’instabilité ministérielle
gouvernement avec un mandat
parlementaire ART 49 = les 3 possibilités de mise en jeu de la responsabilité politique du
gouvernement
Sous les IIIeme et IVeme Rep = possibilité  Alinéa 1 : la question de confiance = initiative du PM + « engage »
de cumuler 2 mandats  entre l’obligation et la faculté. Sous la IVème obligation d’investiture
 Possibilité de voter contre un parlementaire, plus le cas sous la Vème. La présentation du gouv
devant l’Assemblée nationale devient systématique dans la pratique
gouvernement auquel ils appartenaient
seulement depuis 1993.
 Une mainmise parlementaire totale, tout  Alinéa 2 : la motion de censure = initiative de l’AN, doit obtenir
était l’’objet de négociation et 289/577 dans le vote 48h après. Pierre Bérégovoy sous Mitterrand à
d’instabilité 286/577
 Alinéa 3 : la question de censure sur le vote d’un texte= « la grosse
Bertha » (Jean Gicquel), si pas de motion de censure voté dans les 24h,
Depuis Vème, Incompatibilité pour Le but
texte adopté par l’AN sans avoir été voté. Michel Rocard utilise 28
B. La subordination au Président de la République
est d’éviter qu’un gouvernement se trouve
malmené par ses propres membres au fois, Manuel Valls 6 fois, au total utilisé 89 fois
Parlement.  Alinéa 4 : PM a la faculté de demander au Sénat l’approbation d’une
 Article 23 : Les fonctions de membre du déclaration (aucune conséquence juridique si vote négatif comme le 13
1. La formation du gouvernement juin 2019 3.
pour
LaÉdouard Philippe  Gouv
responsabilité responsable
politique que devant des
individuelle
Gouvernement sont incompatibles avec
l’AN)
l'exercice de tout mandat parlementaire ministres
Article 8 : « sur proposition du premier ministre, il
nomme les autres membres du gouvernement et met fin à
leurs fonctions » Responsabilité collective et non individuelle des ministres
o Fait majoritaire : PR pouvoir de décision devant le Parlement
o Cohabitation : PM propose mais 2 secteurs du
domaine réservé sur lequel le PR agit MAIS responsabilité individuelle des ministres devant le PR
 De Gaulle à Mitterrand  des techniciens lors d’un désaccord (pratique) :
 Pierre Sudreau = remercié en 1962 car contre la révision
 Depuis Chirac  nomination politique plus que des
2. La présidence du Conseil des Ministres

Article 9 : PR préside le Conseil des Ministres, décide de


ce qui va être discuté, maître de l’ordre du jour et de la
délibération (instance sans vote) = pèse sur les décisions
Art 21.4 : à titre exceptionnel le PM peut suppléer le PR

III. La pratique des institutions


A. La complexité des structures B. La question des
autorités
1. Difficulté de communication entre les Ministères ( de + en + de comités
interministériels) administratives
2. Difficulté de lisibilité des Ministères (car changement de noms très réguliers,
structure gouvernementale variable)
indépendantes
3. La critique des Cabinets Ministériels Loi organique du 20 janvier 2017 =
 Adviennent dès Restauration, se développent sous régime parlementaire, statut général des AAI
confier dossiers sensibles à entourage sur o 19 AAI en France = des
 En 2007, 657 conseillers officiels + 2000 officieux sous Sarkozy structures qui vont rajouter des
 Macron fixe 2 décrets : couches et compliquer la
 18 mai 2017 : chaque ministre peut avoir 10 conseillers, 8 ministres lisibilité de l’act° publique de
délégués, 5 secrétaires d’état  trop réduit, impraticable l’Etat
 11 juillet 2020 : chaque ministre a 15 conseillers, 13 ministres délégués, 8 o + 7 API (des autorités
secrétaires d’état publiques indé) qui ont une
 Ajd, Membre des cabinets ministériels = 570 personnalité morale juridique,
 Pb : font écran entre le ministre et son administration, souvent un directeur de un degré d’autonomie
cabinet qui gère la politique intérieure alors que le ministre gère la supérieure
communication politique + des logiques de court-terme, pas de continuité + Phénomène d’agencificat°: intro de
recrutement arbitraire des cabinets et pratique unilatérale des Ministres sans commissions relevant + de la
aucun contrôle gestion privée que de
l’administration publique

IV. La révision de 2008


Article 25.2 : Elle (une loi organique) fixe également les conditions dans lesquelles
sont élues les personnes appelées à assurer, en cas de vacance du siège, le remplacement
A. Le retour au nouveaux outils du contrôle parlementaire
B. De
des députés ou des sénateurs jusqu'au renouvellement général ou partiel de l'assemblée
à laquelle ils appartenaient ou leur remplacement temporaire en cas d'acceptation par
Parlement des eux de fonctions gouvernementales.
 Plus d’incompatibilité entre fct ministérielle et parlementaire, un membre du
anciens membres gouvdu
Article 24 Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action peut retrouver sa fct
Gouvernement. Il parlementaire
évalue les politiques publiques.
 ajout de la dernière partie, la Cours Récupérerrôle
qqnessentiel
avec experience gouv = atout pr Parlement
du gouvernement
Article 24 Le Parlement vote la loi. des Comptes
 Il Le cntrô le l'action
régime
dans l’évaluation
du Gouvernement.
s’est enraciné,
des politiques
la stabilité apparaît comme garantie
Article 35 Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard
trois jours après le début de l'intervention.
Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement.

Article 50-1 Devant l'une ou l'autre des assemblées, le Gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d'un groupe
parlementaire au sens de l'article 51-1, faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat et peut, s'il le
décide, faire l'objet d'un vote sans engager sa responsabilité.
 16 déclarations devant l’AN et 18 devant le Sénat depuis la révision de 2008

Article 51-2. Pour l'exercice des missions de contrôle et d'évaluation définies au premier alinéa de l'article 24, des commissions
d'enquête peuvent être créées au sein de chaque assemblée pour recueillir, dans les conditions prévues par la loi, des éléments

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