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CM9 

: La loi

INTRODUCTION 1958 réhabilitation de l’exécutif au-delà de la tradition républicaine, tentative de rééquilibrage


de 2008 (la 24e et dernière révision constitutionnelle)
 La fonction législative : partagé entre le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif (qui participe au niveau de l’initiative,
de l’ordre du jour, de la discuss°), le Conseil Constit (intervient par son avis)
 Le pouvoir normatif = la possibilité d’édicter des textes qui ont une force obligatoire
 La hiérarchie normative : l’acte administratif est soumis à un contrôle de légalité par le Conseil d’Etat, règlement
inférieur à la loi, la loi est subordonnée à la Constitution contrôlée par le CC

I. La constitution initiale de 1958


A. L’héritage

1. Le bicamérisme 2. Le mandat représentatif


1791 : 1ere Constitution prévoit Chambre Unique Le mandat impératif = jamais pratiqué en France, l’élu
 Conception révolutionnaire : le pouvoir législatif ne considéré comme désigné par sa circonscript°, est révocable
peut être divisé en plusieurs chambres => légicentrisme par les électeurs, vision défendue par Rousseau dans Contrat
(Rousseau/Bodin) Social
 Si nation/volonté nationale est une, la représentation
doit être unitaire Le mandat représentatif = défendu par Sieyès, l’élu
 Supp privilèges + disparités territoriales donc pas de considéré comme le mandataire de la nation entière, il est
bicamérisme (Lords au Uk Sénat au Us) irrévocable, indépendant, vision unitaire et révolutionnaire
1795 : Constitution de l’an III avec 2 conseils : le Conseil qui nous est resté
des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens Article 25 = incompatibilités qui sont faites pour protéger le
 Malaise républicain : « Conseil » et non « Chambre » député/ sénateur contre influences qui pourraient être
pour ne pas rappeler UK nuisibles (conflits d’intérêt).
 Répartition entre les 2 conseils après le vote des Article 26 = Statut protégé par l’irresponsabilité du député et
électeurs se ait au tirage au sort l’inviolabilité
 Choix de la modération après régime de la Convention Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi,
qui a engendré la Terreur recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions
ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions.
 Diviser le pouvoir législatif pour stabiliser la Rep
Aucun membre du Parlement ne peut faire l'objet, en
1848 : retour à Chambre Unique
matière criminelle ou correctionnelle, d'une arrestation ou
1875 : bicamérisme avec Sénat Républicain
de toute autre mesure privative ou restrictive de liberté
1946 : refus de la Chambre Unique dans 1er Projet, et 27
qu'avec l'autorisation du Bureau de l'assemblée dont il fait
octobre 1946 consacre Assemblée Nationale et Conseil de la
partie.
République (très limité)
1958 : bicamérisme avec enracinement du Sénat

B. La rupture
2. La rétrogradation de la
1. Le cadrage de l’activité parlementaire loi
a) Règlements des assemblées a) Son domaine
Depuis 1958, soumis au contrôle du CC (art 61) Domaine de la loi restreint et
b) Sessions soumise à un contrôle de
Session (= période durant lequel le parlement est réuni), plus laissé au libre arbitre constitutionnalité
des règlements, constitutionnalisés par l’art 28 avec 2 sess° en 1958
Révision du 4 août 1995 : Le Parlement se réunit de plein droit en une session b) Son élaboration
ordinaire qui commence le premier jour ouvrable d'octobre et prend fin le dernier Des interventions massives du
jour ouvrable de juin. pouvoir exécutif dans la loi
II. La pratique des institutions
Art 29 : Le Parlement est réuni en session extraordinaire à la demande du Premier
ministre ou de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale, sur un
Art 48 : priorité au gouv dans l’ordre
du jour
ordre du jour déterminé. Art 42 : discussion porte devant la
c)Commissions 1ere assemblée saisie sur texte porté
Parlement libre de leur création avant 1958 par gouv
A. Le Parlement remis en cause dans la hiérarchie institutionnelle
Article 43 : fixe les commissions au nombre de 6, 8 depuis la révision de 2008 Art 44.3 : vote bloqué
Art 49.3 : adoption sans vote

1. Les facteurs juridiques


2. Les facteurs politiques

a) La hiérarchie des normes a) L’effacement de l’Assemblée Nationale


- La loi n’est plus la norme suprême - Avec l’impossibilité de faire aboutir une mot° de censure,
- inversion par rapport au travail du Comité passage du politique au pénal
Constitutionnel sous la IVème qui considérait - 1967, André Chandernagor (député) : Un Parlement pour quoi
que rien n’était sup à la loi, expression de la faire ? diagnostic de la crise parlementaire en France,
volonté générale l’apparition du fait majoritaire en 1962 a anéanti le Parlement,
b) L’émergence de nouvelles compétences effacement continu même en cohabitation où se trouve sous la
- Niveau supranational : Europe, Jacques domination du PM
Delors dit que 80% de nos normes d’origine - Concurrence des médias = l’image à pris le pas sur la parole,
européenne accélération du temps politique
- Niveau infranational : décentralisation (1982- b) L’affirmation du Sénat
1983), institutions élues avec vraies - un contrepoids politique, action pédagogique, rôle de contrôle
compétences, environ 35 000 communes, avec les enquêtes parlementaires
concurrence à la loi - XIVème législature (2012-2017) = sur 449 lois adoptées, 339
projets gouvernementaux, 110 propositions dont 48 du Sénat et
62 A.N.

B. Le Parlement contesté dans ses modalités de fonctionnement

1. L’inflation législative 2. L’absentéisme


a) La saturation Lois de 2014 = interdit le cumul entre fonctions électives local et
Textes quantitativement de + en + longs mandat national/européen, pour favoriser le présentiel mais en
b) La dilution de la force impérative réalité peu d’impact
Textes juridiquement peu précis et impactant

III. La révision de 2008


A. Les avancées
Article 25.3 = création d’une commission de contrôle du découpage électoral, autorité administrative
indépendante qui se prononce sur texte délimitant les circonscriptions pour l'élection des députés ou
1. Le contrôle modifiant la répartition des sièges de députés ou de sénateurs. Nomination : 6 membres nommés
pour 6 ans dont
du découpage  3 membres magistrats élus par le Conseil d’État, la Cour des Comptes, la Cour de cassation
électoral  3 membres élus par le PR, le P.AN, le P.S

2. Les gains parlementaires

Art 34 étendu = La loi fixe les règles concernant (ajouts)


- Liberté, pluralisme et indépendance des médias.
- Loi de programmation déterminant l’objectif de l’État.
- b)pluriannuelles
Orientations La procédure législative
des finances publiques par lois de programmation.
a) Le Art 34-1 : Les assemblées peuvent voter des résolutions
domaine
Art 39 Alinéa 4 (loiorganique
1. L’initiative du 15permettent
Résolutions avril 2009) :
au Projets de loi
Parlement de ne peuvent
prendre être inscrits
position à l’ordre du jour si si la
sans légiférer
Conférence des présidents de la première assemblée saisie constate que les règles fixées par la loi organique sont
de laméconnues
loi  Sous la IVème législature (2012-2017) 27 résolutions de l’AN et 26 du Sénat
 Études
Artd’impacts
41 : La pour éviter l’inflation législative, vérification de la nécessité du projet par une
administration (qui dépend quand même du gouvernement, objectivité ?)

Alinéa 5 : Dans les conditions prévues par la loi, le président d'une assemblée peut soumettre pour avis au Conseil
d'État, avant son examen en commission, une proposition de loi déposée par l'un des membres de cette assemblée,
sauf si ce dernier s'y oppose.
 Contrôle de qualité ou du contenu d’une proposition de loi à un organe d’état
 De 2009 (loi organique) à 2017, 22 propositions de lois ont été soumis à cette procédure dont 15 de l’AN et
7 du Sénat. = reste marginal

Art 48 : Deux semaines de séance sur quatre sont réservées par priorité, et dans l'ordre que le Gouvernement a
2. L’ordre du jour
fixé=> limites des modifications :

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