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La souveraineté : BODIN : « La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République ».
Juridiquement un régime parlementaire, c’est un régime qui comprend une responsabilité gouvernementale et un droit de
dissolution. Le chef de l’État ne peut être responsable politiquement.
La IIIe République est proclamée en 1870 : à la suite de la chute de l’Empire, Napoléon III se rend suite à sa défaite
contre la Prusse.
La IIIe République sera ensuite proclamée mais la situation sera délicate étant donné que l’Assemblée est composée en
majorité des royalistes.
En France, il y a eu entre 14 et 17 constitutions. La plus importante est celle de la IIIe car c’est elle a permis l’existence
des IVe et Ve Républiques. C’est le régime le plus long, le plus réel, qui a inspiré les constitutions suivantes. Elle est le
premier exemple du compris dilatoire dans les constitutions françaises.
A) CONTEXTE HISTORIQUE
Un gouvernement provisoire était mis en place afin d’instaurer la IIIe République qui sera proclamée le 4 septembre 1870
à Paris après une émeute au palais de bourbon. Le Gouvernement sera fondé le lendemain avec le compromis dilatoire.
En février 1871, une Assemblée nationale est élue, majoritairement monarchiste (les républicains étaient pour la
continuité de la guerre alors que les monarchistes étaient contre, comme le peuple => majorité monarchiste). Mais une
nouvelle monarchie ne peut s’instaurer car les monarchistes ne savent pas quel roi doit régner. Ainsi, va émerger un
« compromis dilatoire » c’est-à-dire un acte prit pour gagner du temps dans l’attente de la réalisation d’un objectif.
La IIIe République n’est pas conçu pour durer dans le temps.
Toujours en 1871, le chef de l’exécutif qui avait été désigné, Adolf Tiers, sera destitué car il était républicain, par la loi
de Broglie de mars 1873 qui limite l’action du Président. Ainsi, il est remplacé par Mac Mahon qui prendra la fonction
de Président de la République pour 7 ans avec la loi du 20 novembre 1873.
La nouvelle élection de l’Assemblée constituante se fait en 1876 et est républicaine. L’un de ses membres, Henry Wallon,
va prendre un amendement qui sera voté par l’Assemblée Nationale instaurant l’élection du Président à la majorité
absolue des suffrages par le Parlement (Sénat + Chambre des députés). On appellera cet acte l’Amendement Wallon.
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1. L’organisation du régime
Assemblée Nationale
(Parlement aujd)
Elle est composée de députés élus au SUD. Institution monarchiste : les monarchistes y
ont placé les institutions monarchistes
BICAMÉRISME Elle possède diverses compétences : essentielles.
- Vote le budget : est prioritaire en loi des
INÉGALITAIRE*
finances. Il détient la plupart des prérogatives
- Vote et débat les lois. législatives :
- Juge à la cour de justice de la république.
- Juge le Président en cas de Haute
trahison, mais aussi les ministres.
- Vote et débat des lois
- Donne son accord à la dissolution de l’AN
* : Le Sénat dispose de compétences plus nombreuses que la Chambre des députés, étant détenu par les monarchistes.
En 1876, la chambre des députés était majoritairement républicaine et le sénat monarchiste. En 1876, le Sénat s’est
arroger le pouvoir de renverser le gvt, et le parlement devient républicain.
En 1877, le président du conseil, Jules Simon, tient des propos envers l’Église et est révoqué par Mac Mahon. Ce dernier
veut imposer la monarchie et nomme De Broglie, monarchiste, en président du conseil. Ainsi, le sénat va être pour la
dissolution de la chambre des députés, qui est réélu avec une énorme majorité républicaine. Mac Mahon veut re
dissoudre mais le sénat refuse. Le sénat est renouvelé et devient républicain, de ce fait, Mac Mahon s’en va.
En 1879, Jules Grévy est élu est fait passer un message à la chambre des députés : il dira que même si le pouvoir de
dissolution existe, il ne l’utilisera plus. Ainsi, jusqu’en 1940, il n’y aura aucun dissolution, c’est le parlementarisme
absolu : le sénat est roi. Grévy va considérer que c’est une atteinte à la démocratie.
Le sénat et la chambre des députés sont à l’origine de l’élection de Grévy.
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Cette crise abouti à une souveraineté parlementaire totale, c’est le seul pôle de légitimité et le Président perd toute son
influence. Le président du conseil a tous les pouvoirs et éclipse le-dit Président.
On va avoir une coutume constitutionnelle auquel ses camardes vont se conformer. Ces prérogatives doivent donner un
avis conforme pour dissoudre l’assemblée nationale, étant républicain il n’est pas souvent conforme.
Selon Schmitt, le compromis dilatoire n’est pas un texte constitutionnel. En 1875, on a des textes mais pas vraiment de
constitution. On sait qu’en 1879 on sera dans un régime parlementaire moniste.
Responsabilité du chef de l’État : il a dit qu’il avait autant de légitimité que le parlement qui a répliquer en refusant
ministère sur ministère, le chef de l’État a démissionné et s’est excusé.
La responsabilité est aussi collective qu’individuel. Plus de 100 gouvernements sont tombés en 70 ans.
On a une instabilité du ministère mais aussi une instabilité des ministres. Ainsi, on ne peut mettre en place une politique
de long terme. La cause de l’instabilité ministérielle peut être dû au gvt, un ministre peut très vite tomber.
De ce fait, ce sont les bureaucrates qui vont s’occuper des mairies des villes.
Elle va tenter de remédier à cette situation sans y parvenir, on n’arrive pas à trouver de compromis pour revenir
combattre les dysfonctionnements de la IIIe République.
Le parlementarisme absolu est une déséquilibre du pouvoir, le Parlement détient tout les pouvoirs. Mais ce
parlementarisme absolu est la conséquence du culte de la loi.
Loi formelle : acte émanant du Parlement selon la procédure législative fixée par la Constitution (définition organique).
Loi matérielle : la définition matérielle implique qu’elle soit définie par son contenu, ainsi, une loi est abstraite,
obligatoire, coercitive et impersonnelle.
Sous la IIIe, la loi formelle prime, on a une vision légicentriste « la loi est l’expression de la volonté générale »
ROUSSEAU. Si le peuple est souverain, la loi est supérieure à tout, peut porter sur tout, et tout ce que dit le peuple par
l’intermédiaire de ses représentants est une loi.
La loi est supérieure aux règlements d’une part, par la hiérarchie des normes, et d’autre part parce que la loi est plus
légitime étant adoptée par le Parlement (élu par le peuple), qu’un règlement qui est adopté par le Gouvernement.
On considère que la loi doit pouvoir abroger tous les règlements et qu’ils doivent être conformes à toutes les lois. On parle
d’un « principe de légalité ».
Le parlement fait de la micro législation et délègue ce dont il doit s’occuper : il vote des lois « cadres » où il dit au gvt de
légiférer dans des actes législatifs dans tel ou tel domaine.
Parlementarisme absolu : la loi se mêle de tout, la loi est l’expression de la volonté générale.
La loi étant l’expression de la volonté générale et le peuple étant souverain, on ne peut contrôler un pouvoir souverain.
Donc on ne peut contrôler la loi. Le risque est d’avoir une loi qui vient porter atteinte au régime lui-même, à la
République.
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Le parlement n’a pas de limite, il n’est pas contrôler et n’a pas de concurrent, il est organiquement illimité et est
matériellement limité.
La transition constitutionnelle désigne la période du passage d’une constitution à une autre. C’est jamais prévu par le
texte lui-même car la Constitution est un régime prévu pour durer dans le temps. On prévoit la révision mais pas la
transition. Il s’agit d’un pouvoir de fait.
De 1940 à 1946, la disparition de la IIIe République à la naissance de la IVe République, il n’y avait pas de régime
politique. On était dans une période de transition constitutionnelle.
On peut avoir, pendant une transition, une procédure de révision. Kelsen parle de ce thème et qualifie les révisions qui
débouchent sur une transition constitutionnelle de « révolution juridique ».
I. LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
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Révision Transition
Fondement La Constitution du 3 juin 1958 (art.89 sous la Ve Rép) Pas de fondement juridique
révision constitutionnelle.
Limites
Normes méta-constitutionnelles : règle dans la
doctrine naturaliste qui existerait et qui s’imposerait
aussi aux constituants originaires c-à-d que la C° est la
norme suprême mais pourtant il existe des règles que
même le constituant doit respecter. C’est une norme
s’imposant aussi au pouvoir constituant originel (tel que
la DDHC). Ces normes pourraient permettre de garantir
la non-violation de certaines règles constitutionnelles.
(Certains auteurs considèrent que ça existe, les
positivistes, d’autres non).
Technique de la double révision : technique de contournement des procédures formelles de révision. Ça consiste à
procéder à une révision de forme qui va consister, tout en respectant la procédure de révision, à la simplifier. Mais le
contenu consiste à modifier les règles de procédure de révision. Puis, une fois la procédure révisée, on a une révision de la
constitution. (cf Turquie)
A. CONTEXTE
La fraude à la Constitution désigne le détournement du sens d’un article de la Constitution pour l’utiliser dans un autre
but que ce pourquoi il a été prévu.
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- Sous la IVe, le régime est tombé dans un parlementarisme absolu durant la guerre d’Algérie. Contexte exceptionnel qui
nécessite l’appel du général De Gaulle.
B. PROCÉDÉ
1940 1958
Article 8 : Article 90 :
1. Engagement de
procédure de Les auteurs considèrent qu’on a respecté
révision l’engagement de la procédure de révision.
Formelle : prévoit une délégation totale des Formelle : transfert des pouvoirs, ratification
2. Loi pré- pouvoirs de l’Assemblée nationale au du peuple.
constitutionnelle Gouvernement. Cet article prévoit également la Matérielle : Séparation des pouvoirs, garantie
ratification populaire.
des libertés fondamentales, responsabilité du
Matérielle : garantie le droit au travail, la famille gvt.
et la patrie.
C. CONTENU
En 1940, s’en suit le régime de Vichy, c’est un régime dictatorial. C’est la rupture avec le régime républicain et sera
déclaré illégal par le décret de 1944 rétablissant la légalité républicaine.
Supra-constitutionnalité : c’est une théorie que l’on pense que des principes juridiques sont au-dessus de la
Constitution, on parle de droit naturel, c’est au-dessus de tout les textes de loi.
I. LA NOTION DE RÉFÉRENDUM
Le référendum est une procédure de consultation par laquelle les gouvernants appellent le peuple à se prononcer sur la
notion d’un texte (législatif) ou sur la réponse d’une question spécifique. C’est une façon d’associer le peuple à l’exercice
du pouvoir.
Il est prévu à l’article 11 de la Constitution, mais peut être aussi prévu par la loi ou même par la coutume (RU). Mais ça
peut également ne pas être prévu (EUA, ALL).
L’art.11 permet au Président de mettre en jeu sa propre légitimité en engageant sa propre responsabilité par une question
de confiance auprès du peuple (De Gaulle).
Mais elle implique des risques :
- La question de confiance peut amener à une dérive qu’on appel les plébiscites.
- Second risque, que les gouvernants l’instrumentalise en utilisant le peuple comme excuse : Brexit, cessation de l’Écosse,
adhésion de la Turquie à l’UE.
Référendum
Initiative
initiative partagée : 2 pouvoirs qui vont avoir une initiative ensemble. Ils doivent coopérer
ensemble.
Référendum de
la Ve Article Ampleur Initiative Objet
République
III. LA PRATIQUE
On va avoir des révisions de l’art.11 ayant pour but de dynamiser le référendum, de faire participer le peuple à
l’élaboration de la norme.
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2008 :
- 1ère reforme : on va élargir les questions qui vont être soumises au référendum. Mais ça n’ajoute rien de rajouter
« environnementale » car toutes les questions sont politiques, économiques et sociétales. On peut considérer que ce
n’est que cosmétiques.
- 2e réforme : on va ajouter une nouvelle initiative au référendum : la possibilité d’avoir un référendum initié par le
parlement et le peuple ensemble.
Mais ça n’a pas marché car les conditions de réalisation sont trop strictes : 1/10 du corps électoral, il faut l’aval du
parlement, mais surtout les textes d’application ne sont arrivé qu’en 2013. Cette mesure n’arrive pas à atteindre
l’objectif de réforme assignée.
On en a jamais eu.
On va avoir une apparence de modernisation du référendum à travers la révision de 1995 et celle de 2008.
Les lois référendaires, si elles sont votées par référendum, ne sont pas contrôlées.
Le Premier ministre a une responsabilité politique devant l’AN et est nommé par le Président.
La Constitution ne tranche pas le fait qu’il y ait un chef de l’Etat supérieur à un chef de Gouvernement.
Pour trancher, on peut faire appel à la pratique constitutionnelle (coutume). On va alors se demander quel est l’esprit de
la Constitution (SDP).
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La répartition établit par la Constitution va varier selon les situations, notamment à la Cohabitation. Certains auteurs
parlent de « géométrie variable » en faisant référence à sa capacité de s’adapter. La Constitution est plus stable vue
qu’elle s’adapte dans le temps.
L’esprit de la Constitution est de mettre en place un exécutif bicéphale avec une prédominance du Président. On ne veut
plus de parlementarisme absolu, alors on créait un Président capable d’avoir une forte importance politique. C’est ce qui
irrigue toute la Constitution.
Suite à la révision de 1962 on va avoir un gouvernant qui va détenir toute la légitimité de la population : élu au SUD.
Le Président de la République
- Art.8 : Nomme le PM -> pouvoir de révocation du PM jusqu’en 1966 (le PM donne une lettre de
démission au Pdt lors de sa nomination mandaté et non-signé)
- Art 11 : Référendum
(pouvoir conditionné - Art.18 : Droit de message* au Parlement + révision de 2008 qui lui permet de prendre la parole
selon Clapié) devant le Parlement réuni en Congrès.
Tous les ans aux USA le Pdt prend la parole devant le Congrès mais ça n’engage pas sa responsabilité pcq régime
présidentiel donc pas de responsabilité devant le Parlement. (à voir)
B. LES POUVOIRS DU PM
Durant une période de cohabitation le Premier ministre va s’effacer au profit du Pdt et le Président va s’accaparer des
pouvoirs du PM : le Pdt dispose du pouvoir de nommer et révoquer le PM.
Le document 1 parle de l’esprit de la C° tel que De Gaulle le voyait et décrit la domination que peut avoir le Pdt sur son
PM. Il dit que le PM n’est qu’un « exécutant », il est là pour protéger le Pdt.
Pour éviter que le président soit totalement éclipsé, on a mise à jour la théorie du domaine réservé. Le président n’a
jamais été effacé au point de faire perdre au président ses pouvoirs.
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II. LE POUVOIR EXÉCUTIF EN PÉRIODE DE COHABITATION
Le PM est responsable devant le Parlement, donc le Président est obligé de nommer un PM dont la couleur politique
satisfera la majorité parlementaire sinon Question de confiance sans fin.
Le Pdt va devoir abandonner un de ses pouvoirs propres qui est la nomination et la révocation du PM.
On est dans un régime parlementaire présidentialiste donc, même si dans une période de cohabitation la président va
abandonner de son importance politique, le président ne perdra jamais toute son importance politique comme c’était le
cas sous la IIIe et IV Rép.
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