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CM4 

: LA FLEXIBILITE POLITIQUE DE LA
CONSTITUTION
I. La Présidence Fondatrice du Général de Gaulle
Du 21 décembre 1958 au 28 avril 1969 = DG est le seul qui met en avant sa responsabilité devant le peuple et qui l’applique au
point de démissionner en 1969. Après 1969, on assiste à une dissociation entre autorité et responsabilité. Pour révolutionnaires
français, diff entre république et monarchie c’est la responsabilité du chef de l’état  binôme autorité/irresponsabilité est
historiquement monarchique

A. La période algérienne
Dès 1959, PR s’affirme comme le rouage central, il n’y a pas à attendre 1962  affirme son autorité sur registre des pouvoirs
partagés et la confirme par l’exercice des pouvoirs propres

I. L’exercice des pouvoirs partagés II. L’exercice des pouvoirs propres

1. La soumission du gouvernement :
 Mémoires d’espoir (1970) : le PM ne peut être que le mien, conçu
comme un chef d’Etat-major, applique volonté PR a) L’utilisation de l’article 16
Utilisation art 16 mobilisée à la suite du
 9 janvier 1959 : formation du 1er gouv de la Veme, DG a « convoqué le
putsch des généraux qui se déroule du 22 au
Premier Ministre pour former le gouvernement » = attitude de
25 avril 1961. Pouvoirs exceptionnels resté
subordination
en vigueur 5 mois du 24 avril au 29
 De Gaulle révoque Debré en 1962, désaccord sur question algérienne,
septembre 1961 alors que le putsch est maté
remplacé par Pompidou
en 48h = vision militaire de la constitution
 Pierre Viansson-Ponté tient la chronique du Conseil des Ministres 
« chez les muets »

Concept du Président de l’AN Chaban-Delmas, formulé en novembre 1959


aux assises de l’UNR=
 Il existe 2 secteurs : présidentiel « domaine réservé » = Algérie, b) Le recours à l’article 11
communauté, affaires étrangères, défense + secteur ouvert où l’action « Le coup d’état permanent » 1964,
gouvernementale serait plus présente  accroit compétences PR Mitterrand
Pour court-circuiter le parlement, s’adresse
2. L’effacement du président : direct au peuple, l’utilise à 2 reprises avant
Se traduit de 2 manières avant 1962 : 1962 :
1. Question algérienne réglée par voie d’ordonnances (art38) = habilitent  8 janvier 1961 = sur
le Général de Gaulle a légiféré dans un domaine qui échappe au l’autodétermination de l’Algérie, 75,2%
gouvernement de oui
2. Mars 1960 : refus du général de signer le décret convoquant le  8 avril 1962 = sur l’approbation des
Parlement en session extraordinaire sur le thème de la question accords d’Évian, 90,7% de voix
agricole, bien que conditions de majorité absolue prévue par art 29 favorables
remplie

B. L’impact du « sacre » de 1962

1. Le problème juridique 2. L’enjeu politique


Constitutionnelle de 1962

4 octobre 1962 = motion de censure contre le gouvernement


Pompidou, seule motion à avoir réuni la majorité absolue et à
Choix de l’article 11 = interprétation
I. La révision

réussir à renverser le gouv


extensive de l’expression 9 octobre 1962 = dissolution de l’Assemblée Nationale
« organisation des pouvoirs publics » 28 octobre 1962 = référendum avec 62,25% de oui
Article 89 strictement consacré à la 18 et 25 novembre 1962 = législatives se soldent par un raz de
révision constitutionnelle, nécessite marée gaulliste, avènement fait majoritaire
une intervention du Parlement  Georges Vedel : l’équivoque constitutionnelle  même si le
II. La conférence
Pourquoi de presse du du 20
31 janvier
1962 ?
1964
sept 1962 =
Allocution
non pas pour lui mais
III. Le référendum du 27 avril 1969
PR dispose de pouvoirs hypertrophiques, ill a besoin pour
gouverner d’une majorité parlementaire le soutenant sans
pour ses successeurs, après attentat quoi l’exercice de ses pouvoirs sera contrarié = élément
du Petit Clamart par l’OAS le 22 politique qui intervient, modifie et complète le texte
 aout
« L’autorité 1962 partisan
indivisible Algérie
de l’Etat est Fr Élection de décembre 1965 :
juridique affronte vision
(contraire Mitterrand au 2nd tour et
de Montesquieu) obtient 55% des
importance
confiée tout entière au Président par suffrages avec 15% de d’abstention,
la concordancerecul de la majorité gaulliste aux élections
le peuple qui l’a élu » La législatives de 1967
Constitution c’est « un esprit, des  Mai 1968 = soulèvement étudiant qui part de Nanterre, blocage
institutions, une pratique » institutionnel, grève générale
 Séance de la flagellation le 3 mars  30 mai 1968 : CDG Dissout à nouveau l’AN
1766 : Louis XV devant Parlement  Élections législatives en juin 1968 : très large majorité de soutien à
de Paris, expression de son autorité de Gaulle
sur le Parlement qui voulait Référendum du 27 avril 1969 avec l’article 11 sur :
`

II. Le divorce entre autorité et responsabilité

A. Le déclin de la responsabilité

I. La disparition du référendum – question de II. l’hypothèse d’élections


confiance législatives défavorables

Fait majoritaire = apparu lors des élections législatives de 1962, un Le président devrait-il démissionner si élections
président aussi fort soit-il a besoin d’une majorité de soutien au législatives défavorables ?
Parlement
 VGE, discours à Verdun-sur-le-Doux en
Les successeurs de CDG plus prudents quant à la mise en œuvre de 1978 = élabore théorie de la cohabitation
leur responsabilité : et dit qu’il ne démissionnera pas si les
 Pompidou lorsqu’il utilise l’article 11 à propos de la révision en électeurs choisissent Parti Socialiste
1972 sur l’élargissement de la Communauté EU précise qu’il ne  Élections législatives défavorables à la
met pas en jeu sa responsabilité suite de la dissolution de Chirac en 1997,
 VGE de même et Mitterrand précise ne pas engager sa défait mais Chirac reste en place
responsabilité
 Chirac = 2005 le référendum sur le traité relatif à la constitution
européenne s’est soldé par résultat négatif, Chirac reste mais PM
Jean-Pierre Raffarin part

Vision initiale de 1958 :


Art68  le PR n’est responsable de ses actes qu’en cas de haute trahison, peut être mis en
cause par les 2 assemblées à la majorité absolue (jugée par la haute cour de justice
composée des 2 chambres), ça ne s’est jamais exercé, définition floue de ce qu’est un
« crime de haute trahison »

En 2002, Commission présidée par Pierre Avril (membre du Conseil supérieur de la


III. Ce que prévoit la Magistrature) = formule propositions sur le statut pénal du chef de l’état.  Révision de
2007  loi organique du 29 novembre 2015
constitution : la Article 68 abrogé et remplacé par 2 nouveaux articles 67 et 68 :
révision  ART67 : le PR, pendant la durée de son mandat, ne peut faire l’objet d’une
constitutionnelle de poursuite pénale (Jacques Chirac inculpé à la fin de son 2eme mandat sur sa
2007 gestion de la mairie de Paris, emplois fictifs)  plutôt pénal
 ART68 : Le PR ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs
manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, pour être destitué a
majorité des 2/3 de la Haute Cour ou de l’Assemblée Nationale  plutôt
politique
B. La permanence de l’autorité

Poids du fait majoritaire = concordance entre majorité présidentielle et majorité


I. La réalité la plus parlementaire
fréquente : le Depuis 2000, concordance chronologique avec alignement des mandats, les législatives
confirment le vote de la présidentielle
présidentialisme

II. L’exception : la cohabitation

1. Cohabitation 1 : 86 à 88 Mitterrand (Président) Chirac (PM)


2. Cohabitation 2 : 93 à 95 Mitterrand (Président) Balladur (PM)
3. Cohabitation 3 : 1997 à 2002 Chirac (Président) Jospin (PM)

Une nouvelle lecture de la constitution : En 1986, lorsqu’on interroge Mitterrand sur ce qui va se passer, il répond « Je ne
connais qu’une réponse, la seule raisonnable : la Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution ». = retour à la
lettre

Le PM exerce de façon plus nette son rôle de chef de gouvernement


PR demeure important :
- Défense/Affaires Étrangères : Mitterrand est toujours là dans les rencontres avec les chefs d’État.
- Refus de signer à 3 reprises des ordonnances. Oblige le Premier Ministre à passer par la procédure législative
ordinaire.
- Large utilisation de la parole : la présence du Président dans les médias a tendance à marginaliser le Premier
Ministre.

Retour aux articles :

Article 9 : « le Président de la République préside le Conseil des Ministres. »


- Article 20 : « le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. »
- Article 21 : « Le Premier Ministre dirige l’action du gouvernement ».

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