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DROIT CONSTITUTIONNEL
Il y a 4 grands principes :
La forme unitaire de l’état : une République indivisible (ART 1 de la Constit 1958)
Fondement sur la séparation des pouvoirs (Montesquieu)
La protection des droits fondamentaux de la personne (DDHC ou Charte de
l’environnement)
Une souveraineté qui appartient au peuple qui l’exerce par la voie de ses
représentants
Histoire :
- Un fond de crises coloniale : bombardement de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie le 8
février 1958
- Chute du gouvernement Félix Gaillard le 14 avril 1958 (nomination de Pierre Pflimlin
le 9 mai 1958 : peine à former un nouveau gouv)
- Les évènements
2 commentaires :
- Ça ressemble à un coup d’état organisé et encadré par la Constit (vu l’analyse des
faits)
- La 4e rép est morte d’elle-même car n’a pas su se réformer et se réviser (paradowe :
c’est la 4e Rép qui donne naissance à la 5e Rép normalement une Rép meurt et on
en fait une nouvelle
Discours de Bailleux :
Il rejette le régime parlementaire
Le président = patron // 1er ministre = collaborateur
4 points :
- Restauration de l’autorité de l’État : sa capacité à faire appliquer les politiques
décidées
- Un chef d’état fort : élu légitimement par un collège élargi, c’est un arbitre des conflits
entre les pouvoirs, un garant de l’indépendance nationale, une autorité en cas de
crise ou circonstances exceptionnelles, il est l’élément fort de l’exécutif, il nomme le
1er ministre
- Réaffirmation d’un parlement bicaméral mais inégalitaire (chambre de décision et
réflexion) MAIS il donne un rôle prépondérant à l’Ass nationale
- Un encadrement du rôle des partis politiques : il les considère comme responsables
du dévoiement de la 4e Rép (il oppose les intérêts partisans à l’intérêt général que le
président incarne)
On retrouve ces idées dans le texte de la 5e Rép
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La mise en œuvre des idées : l’apport de Michel Debré (juriste en accord avec CDG)
Il a un rôle d’opérationnaliser les idées DONC quand on parle à l’architecte de la 5e Rép il faut
aussi le nommer
Il veut rationnaliser le régime mis en place par la Constit : réaliser des mécanismes qui
empêchent les blocages (texte à visée pragmatique avec perception opérationnelle qui évite
les considérations théoriques mais répond à une nécessité)
Introduction
Les faits
Ch. De Gaulle vas s’adjoindre un juriste qui deviendra son ministre de la Justice en la
personne de Michel Debré, un technicien du droit
M. Debré : sur la même ligne de pensée et d’action que Ch. De Gaulle mais possède
une perception opérationnelle de ce que doit être la Constitution
Va transformer les principes généraux voulus par Ch. de Gaulle en principes
opérationnels
o Parlera de « monarque républicain » en parlant du chef de l’État
o Souhaitera également « rationaliser » la Constitution
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Double caractéristique :
1. Permanence de ces principes
2. Permettent des combinaisons multiples en termes de choix constitutionnels
2. Le projet de loi arrêté en Conseil des ministres, après avis du Conseil d’État, est
soumis au référendum. La loi constitutionnelle portant révision de la Constitution est
promulguée par le Président de la République dans les huit jours de son adoption.
Caractéristiques et commentaires
Introduction
Constitution 1958 s’est révélée une particulière souplesse et s’est adaptée en plus de
60 ans à toutes les formes d’exercice du pouvoir
o Elle a fait preuve d’une extrême longévité
o Elle a survécu à toutes les formes exercice du pouvoir
Texte constitutionnel a lui-même évolué à de nombreuses reprises (24 fois)
Capacité d’évolution et de respiration de la Constitution représente des explications
clé de la longévité de la Ve République
1. La souveraineté
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Principe de souveraineté signifie que « son titulaire bénéficie d’un pouvoir qui
l’emporte sur tous les autres »
Souveraineté en droit signifie une liberté de choisir, de prendre des décisions sans
être soumis à un pouvoir supérieur ou une autorité supérieure pouvant l’en
empêcher
Peut concerner différents champs ou branches du droit : souveraineté étatique,
souveraineté populaire...
Constitution de 1958 fait appel à cette notion de souveraineté à plusieurs reprises
dans le texte :
Article 3 : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants
et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en
attribuer l'exercice
Souvent évoquée dans les décisions du Conseil constitutionnel qui protège conditions
essentielles d’exercice de la souveraineté »
Vise les services régaliens essentiels de l’État : la justice, la police, l’armée, la
monnaie, le contrôle des frontières...
En pratique : ce principe a connu des aménagements
o Tendance s’est renforcée avec le développement de la construction
européenne
o Participation de la France à certaines organisations internationales
o Principe républicain fondamental dont l’interprétation s’est assouplie au fil
des nécessités (politiques nationales et internationales)
2. La démocratie
3. L’égalité
Principe d’égalité peut être détecté à plusieurs reprises dans le texte constitutionnel
Pendant de la liberté et de la fraternité, l’égalité semble davantage mise en avant
Raisons historiques : Constitution proclame l’égalité de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de race ou de religion
Dispositions à relier avec le Préambule de la Constitution de 1946 faisant « référence
aux droits économiques et sociaux »
Semble jouir une place particulière même si dans sa mise en œuvre, elle souffre de
nombreuses difficultés en termes d’aboutissement !
4. La laïcité
Signifie que l’État reste neutre par rapport aux croyances (Art. 1 - La République est
laïque, elle respecte toutes les croyances)
Constitution française estime que la religion est une affaire privée. L’État n’en
reconnait aucune mais il les protège toutes !
Principe est un trait caractéristique de la Constitution de 1958 qui a intégré la laïcité
en tant que principe constitutionnel (mais le principe est ancré dans le système
juridique depuis la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’État)
La France fait de la laïcité un principe républicain ce que nombre d’autres
constitutions républicaines ne font pas
Principe éprouvé lorsque certaines personnes ont ostensiblement porté des signes
distinctifs religieux dans l’espace public
Les institutions constitutionnelles ont admis des limitations au port ostentatoire
d’insignes religieux au nom du principe de laïcité
6. L’indivisibilité de la République
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L’indivisibilité du territoire
Idée simple : partout sur le territoire français, les règles de droit sont les mêmes
Affirmation globalement exacte si l’on considère nombre de lois et mêmes de
règlements mais le principe a subi des entorses et aménagements
Principe de décentralisation (2003) : repose sur l’idée d’une règle adaptée aux
territoires et donc d’une possible différence d’application dans la règle de droit
Existence et reconnaissance de territoires français ultra-marins (l’outre-mer) : ont
toujours bénéficié d’un régime dérogatoire justifié par sa situation spécifique
7. La décentralisation
1. Le pouvoir exécutif
2. Le pouvoir législatif
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3. L’autorité judiciaire
a. L’initiative
b. La procédure
Comporte deux voies d’adoption définitive : une phase commune (la phase
d’élaboration et de discussion puis d’adoption par les deux chambres du Parlement)
et une phase spécifique (d’adoption définitive)
o Phase commune : quelle que soit l’origine du texte et son contenu, la phase
initiale d’adoption d’une révision constitutionnelle commence par une
discussion et une adoption du texte en termes identiques par chacune des
deux chambres (A.N et Sénat)
Si un pouvoir fort venait à être élu disposant à lui seul d’une majorité de ce type,
n’importe quelle révision pourrait être envisagée tout en respectant la procédure de
révision (v. la situation en Hongrie par exemple)
Système français souple mais pas exempt de dangers
Analyse
- La ratification d’un traité qui aurait des incidences sur le fonctionnement des
institutions sans être contraire à la Constitution,
Commentaires
Le Référendum de 1969
Analyse et commentaire
Présenter les grandes lignes de la vie politique française à travers ses différentes
étapes et ses incidences sur l’évolution de la Constitution de la Vème République
1. La disparition de la Communauté
Prévue initialement dans le Titre 13 de la Constitution (tous les articles abrogés SAUF
articles 76 et 77)
Faisait de la France un État composé (on pourrait dire de type « fédéral ») avec les
anciens territoires colonisés devenus indépendants
Dédié à répondre à cette attente d’une décolonisation douce
Cessera d’exister en 1961 mais ne disparaitra de la Constitution qu’avec la révision de
1995
Révision constitutionnelle de 2008 ajoutera en revanche un titre 14 consacrée à la
francophonie (ART 87 : défense de la langue française) et aux accords d’association
(ART 88 : accords avec d’autres États pour faire développer leurs civilisations)
Le Fait majoritaire
Déf : l’existence de majorités stables qui ont permis dans tous les cas de figure de
gouverner.
Constitution de 1958 : une des hantises de ses créateurs reposait sur la division et les
querelles partisanes des partis politiques et des représentants élus
Élément qui va favoriser la stabilité du régime constitutionnel : mode de scrutin qui
ne figure même pas dans la Constitution
Élections en France vont être dominées par le mode de scrutin majoritaire
uninominal à deux tours
Phénomène s’est amplifié à partir de 1962 et le changement du mode de suffrage
pour l’élection du Président de la République
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Pourquoi le fait majoritaire est apparu et a perduré (sous différentes formes) sous la Vème
République ?
Le mode de scrutin n’est pas l’unique raison : s’est doublé d’une bipolarisation de la
vie politique française (Droite/Gauche) par le jeu des partis politiques et des
alliances pré- électorales. Ce sont ensuite les électeurs qui décident quelle majorité
ils veulent envoyer à l’Assemblée nationale
Les partis politiques : ont su jouer leur rôle de fédérateurs d’idées et de programme
mais également su s’intégrer dans le jeu des institutions de la Vème République et se
positionner sur l’échiquier politique
La Constitution de 1958 ainsi que les révisions constitutionnelles successives n’ont
pas entravé ce fait majoritaire et ont au contraire permis l’adaptation des institutions
aux nouvelles configurations politiques
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L’évolution (Rappel)
Toujours été sous la 5e République élu au suffrage universel mais le mode de suffrage
a évolué
Aujourd’hui élu au suffrage universel direct
Système initial prévoyait un collège de grands électeurs d’à peu près 80.000
personnes (utilisé une seule fois en 1958)
Raisons :
Rejet d’une élection faite par les parlementaires (comme sous les 3 e et 4e Rép) :
A. La période électorale
B. Les candidatures
3. Le mode de scrutin
Scrutin uninominal à 2 tours : seuls les deux candidats arrivés en tête du premier tour
participent au second tour de l’élection
A lieu deux semaines après le 1er tour
Mécanisme : permet de conférer au vainqueur de l’élection une majorité absolue
des suffrages
Renforce la légitimité de l’élu en absence de la prise en compte du vote blanc ou nul
– véritable débat actuel
Si l’un des deux candidats décède dans l’intervalle entre les deux tours, l’élection doit
être entièrement reconduite
C. La campagne électorale
La campagne radio-télévisée
Les sondages
D. Les résultats
Principe : est déclarée « élue « la personne qui remporte la majorité absolue des
suffrages exprimés
Conseil constitutionnel :
o Proclame les résultats de l’élection présidentielle
o Examine les contestations (contentieux) qui pourraient en découler.
Les recours peuvent être formulés par un candidat, un électeur ou un préfet
Il se ressaisit (médiatiquement) entre les deux tours et fût élu avec 55,20 % des voix
er
B. L’élection présidentielle de 1 et 15 juin 1969
Tournant majeur dans la mesure où pour la première fois sous la Vème République se
produit une alternance.
La gauche arrive au pouvoir.
F. Mitterrand est élu président de la République contre le président sortant Valery
Giscard d’Estaing avec 51,75% des voix.
C’est un changement politique plus que constitutionnel mais avec cette élection
présidentielle la Vème République montre son adaptabilité.
L’élection tient à la fois à la stratégie d’union voulue par le candidat socialiste et au
mauvais report des voix des gaullistes sur le président sortant.
Les élections législatives confirmeront le scrutin présidentiel.
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Le représentant du FN, J-M Le Pen est en baisse (10,44 %) et le centre fait un score
honorable avec F. Bayrou (18, 57 %)
N. Sarkozy est élu au second tour avec 53,06% des voix. La participation a été forte
Autre élection atypique mais qui se déroule dans un cadre davantage connu : le
président sortant se représente et doit faire face à une opposition sur la droite et la
gauche de l’échiquier politique
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Le mécanisme des primaires est en fort déclin (EELV maintient une primaire ouverte,
les autres optent pour un choix interne au parti)
Le président de la République sortant arrive en tête avec 27,85% des suffrages
exprimés alors que les deuxième (Marine Le Pen 23,15%) et troisième (J-L.
Mélenchon 21,95%) sont très proches. Les autres candidats sont largement distancés
(partis traditionnels PS, LR ou le journaliste E. Zemmour)
Emmanuel Macron est réélu avec 58,55% contre Marine Le Pen avec 41,45% des
suffrages exprimés. L’abstention est plus forte sans être exceptionnelle (28,01%)
C’est la première fois qu’un président sortant est réélu depuis la réduction du
mandat à 5 ans
La difficulté viendra cependant des élections législatives consécutives de juin 2022
qui ne confieront qu’une majorité relative au Président
A. L’exercice du mandat
1. La durée du mandat
2. La suppléance
3. L’organisation de la présidence
B. la responsabilité du président
Un symbole et un paradoxe :
Article 67
IMMUNITÉ DE FOND :
Alinéa 1 : Le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette
qualité
Quelques exemples :
IMMUNITÉ DE FORME :
Alinéa 2 : Il ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité
administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action,
d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite. Tout délai de prescription ou de
forclusion est suspendu.
Exemples :
ATTENTION : le président peut engager une action en justice en tant que citoyen ordinaire
3 cas de figure :
o Lorsque le Président soumet un texte à référendum
o Lorsque le Président dissout l’Assemblée nationale à la recherche d’une
majorité
o Lorsque le Président à l’échéance de son mandat se soumet à la réélection
Article 68
Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs
manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée
par le Parlement constitué en Haute Cour. (= assemblée parlementaire et non juridiction)
En France, seuls deux chefs d’État ont été jugés selon des procédures différentes pour des
actes commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Introduction :
3 idées :
Le président de la République exerce des fonctions qui sont fixées par la Constitution :
article 5 de la Constitution définit la conception de la fonction présidentielle sous la
Vème République
Pour exercer ces fonctions, il dispose de pouvoirs (moyens) qui lui permettent
d’assumer les missions qui lui ont été confiées en relation avec 1) le gouvernement
(seconde tête de l’exécutif) 2) Le Parlement 3) dans une certaine mesure avec le
pouvoir juridictionnel
Comme souvent, la pratique de la Constitution donne cependant lieu à une lecture et
à un fonctionnement différent de ce qui avait été initialement prévu
1. La fonction présidentielle
L’article 5 de la Constitution
a. Le Président Gardien
Texte : Le Président de la République veille au respect de la Constitution
Le président se voit attribuer le rôle de gardien de la Constitution :
b. Le Président arbitre
Texte : Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics
ainsi que la continuité de l'État
Arbitrer : faire des choix, modérer, départager
Fonction d’arbitrage du Président de la République : présente dans de nombreux
articles de la Constitution : révision de la Constitution (art.89); pouvoir de nomination
er
du 1 ministre (art.8, al.1) mise en œuvre de l’article 16,pouvoir de dissolution de
l’Assemblée nationale, garantie de l’indépendance du pouvoir juridictionnel
Fonction doit être reliée au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de
continuité de l’État
c. Le président Garant
1. Protecteur du territoire
2. Garant de la parole donnée par la France et à la France
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Mise en œuvre : article 16 sur les pouvoirs en temps de crise grave, chef des armées et
de l’emploi de la force nucléaire.
S’étend à toute atteinte contre le territoire (crise grave) : État d’urgence en novembre
2015 : prise de décision et protection
Représentation de l’État dans les crises graves
Structure fondamentale de la fonction n’a pas été remise en cause par les titulaires de
la fonction (variations reposent davantage sur la personnalité et de la conception que le
Président de la République se fait de son rôle)
Évolution de la fonction tient également à l’évolution du rapport des électeurs au
Président ainsi qu’à son style
Situations de cohabitation ont en revanche davantage affectées la nature du régime
politique (présidentiel, parlementaire) qu’elles n’ont remis en cause l’édifice
constitutionnelle et la fonction présidentielle
Pas une étude psychologique mais davantage une lecture personnalisée de la fonction
présidentielle : a oscillé entre un présidentialisme fort avec l’idée d’un chef à la tête de
l’État et un rôle davantage de guide qui définit et oriente les directions mais laisse
l’exécution aux autres organes de l’État (à commencer par le gouvernement)
ère
1 situation : la primauté présidentielle assumée : Ch. de Gaulle ; G. Pompidou ; F.
Mitterrand (1), N. Sarkozy, E. Macron (1)
ème
2 situation : la primauté présidentielle désirée : V. Giscard d’Estaing ; F. Mitterrand
(2) ; E. Macron (2)
ème
3 situation : la primauté présidentielle mesurée : J. Chirac, F. Hollande
Situation imprévue dans le texte de la Constitution de 1958 mais qui s’est produite à 3
reprises : 1986, 1993 (F. Mitterrand) 1997 (J. Chirac)
Transformation du fonctionnement du régime : d’un régime présidentiel à un régime
parlementaire
er
Des rapports évolutifs entre le Président et le Parlement via le 1 ministre
Une fonction présidentielle préservée dans ses attributions constitutionnelles mais
politiquement diminuée
Un président de la République « représentant de l’opposition » ?
Les risques réduits de cohabitation après l’alignement du mandat présidentiel sur le
mandat des membres de l’Assemblée nationale (sauf en cas de dissolution de celle-ci)
Texte : Les actes du Président de la République autres que ceux prévus aux articles 8 (1er
alinéa), 11, 12, 16, 18, 54, 56 et 61 sont contresignés par le Premier ministre et, le cas
échéant, par les ministres responsables
o Pouvoirs propres : articles 8 (1er alinéa), 11, 12, 16, 18, 54, 56 et 61
o Pouvoirs partagés : tous les autres...
1. Nombreuses et détaillées
2. En contradiction avec l’irresponsabilité du chef de l’État
3. Définissent un véritable « rôle du Chef de l’État »
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Ces pouvoirs sont parfois accompagnés d’un avis préalable mais le Président de la
République n’est pas lié par cet avis
Visés à l’article 19 de façon négative : tous ceux qui ne sont pas visés expressément
ET
Conseil constitutionnel :
Pratique de l’article 16
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o Mis en œuvre une seule fois en avril 1961 (du 23 avril au 30 septembre) durant
la crise algérienne : 26 décisions prises
o Contrôle juridictionnel des actes pris sur le fondement de l’article 16 : actes
règlementaires (qui relèvent normalement de l’exécutif) Conseil d’État 2 mars
1962 Rubin de Servens ; actes pris dans le domaine législatif (Question
prioritaire de constitutionnalité – n’existait pas en 1961
D. Les référendums
La signature des décrets et des ordonnances (actes pris après autorisation du parlement
dans le domaine législatif) : en période de concordance des majorités (suprématie
présidentielle) en période de cohabitation (risque de divergence et de refus de
signature)
La nomination des hauts fonctionnaires, des membres des autorités administratives
indépendantes et des « établissements publics » : postes à discrétion et postes
techniques
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Le droit de message (art. 18) : double voie : communication d’un texte lu aux
Assemblées ; convocation du Congrès (Ass. Nat. + Sénat) pour intervenir devant les
er
parlementaires : court-circuite le 1 ministre et le gouvernement (révision 2008)
La demande de deuxième délibération de la loi (article 10) : pouvoir propre ; utilisé
lorsque le texte a été invalidé par le Conseil constitutionnel
La réunion du Congrès (référendum)
L’ouverture et la clôture de sessions extraordinaires du Parlement
Leçon 5 : Le gouvernement
Introduction
Deuxième tête de l’exécutif : le Gouvernement (Premier ministre et équipe
gouvernementale)
Moins dominant que le Président de la République mais conserve un rôle important
malgré la prééminence présidentielle (hormis en période de cohabitation)
Rôle de décision ou rôle d’exécution ?
4 questions d’inégal volume :
o Formation et fin des fonctions du gouvernement
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er
Pouvoir propre du Président (article 8 al.1 ) – rappel
Président : Pouvoir discrétionnaire dans les textes de nommer qui il veut (pas
nécessairement un parlementaire)
Pouvoir de choisir une personne représentative qui sache se faire accepter par le
Président et la majorité parlementaire (pas toujours le cas)
Choix plus réduit et même contraint en période de cohabitation (choix de la personne
qui est la plus représentative de la majorité parlementaire)
Liberté de choix dans les textes mais plus circonscrite politiquement
Question : d’où le Premier ministre tire-t-il sa légitimité ? : du Président de la
République ? Ou de la majorité parlementaire ? Ou des deux
B. Les incompatibilités
l’ancien ministre peut retrouver son siège sans passer par une réélection
préalable
La responsabilité pénale des membres du gouvernement pour des actes commis en dehors de
leurs fonctions
La responsabilité pénale des membres du gouvernement pour des actes commis dans leurs
fonctions : La Cour de justice de la République
3. Le fonctionnement du Gouvernement
A. Le Conseil des ministres
Article 21 de la Constitution
Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense
nationale. Il assure l'exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l'article 13, il exerce
le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.
Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils et
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Pas vraiment de domaine réservé (opposé à domaine ordinaire) hormis les pouvoirs
propres de l’article 19
Chaque Président a défini les limites de ses propres domaines
Le contenu de l’article 20 redevient opérationnel en période de cohabitation
Remettre le texte en accord avec la réalité ? Réviser les articles 5 et 20 de la
Constitution...
Solution tentante qui aurait pu être remise en cause dans le cadre de la révision
constitutionnelle de 2008.
Solution néanmoins dangereuse si se reproduit une nouvelle période de cohabitation
Subsistance de la distorsion entre le texte et la réalité
de la politique de la nation
République, Parlement est considéré comme un organe qui subit plus qu’il ne décide
1. L’organisation du Parlement
Assemblée nationale (chambre basse) et Sénat (chambre haute)
Caractéristiques générales
Parlementarisme français : bicaméral et inégalitaire
Assemblée nationale dispose de davantage de pouvoirs que le Sénat
Sénat bénéficie de protections spécifiques :
o Pas de dissolution
o Peut Bloquer une révision constitutionnelle
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territoriales
1. La suppléance
ministérielle)
Ne doit cependant pas conduire à des excès : limite imposée pour certaines
professions
des parlementaires)
4. L’indemnité parlementaire
Tradition parlementaire française : faire juger par les Assemblées elles-mêmes les
contestations relatives aux élections (vérification automatique de tous les mandats) :
souveraineté nationale et séparation des pouvoirs
Rupture Vème République : Conseil constitutionnel juge des réclamations
électorales sur requête (10 jours pour déposer une demande d’annulation par électeur
ou candidat)
Candidat continue de siéger jusqu’à la décision du conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel peut annuler ou réformer les résultats de l’élection
Procédure contradictoire
Publication d’un rapport sur le contentieux après chaque élection, contenant
législature
de 30 %
A. Les candidatures
Conditions requises pour être candidat à l’Assemblée nationale : Être électeur (18
ans)
premier tour
B. Le scrutin
o Pourêtreéluausecondtour:obtenirlamajoritérelative.Seulslescandidatsayant
obtenu 12,5 % des voix des électeurs inscrits au premier tour peuvent se
présenter
ou second tour
France)
de séance
déterminé
élection)
Sénat)
Assemblées siègent 3 jours par semaine : mardi, mercredi, jeudi (séances de nuit)
Quorum : uniquement sur demande et lorsqu’est exigé la majorité absolue du
nombre
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Chaque assemblée fixe son ordre du jour suivant les principes suivants :
1. Ordre du jour prioritaire : deux semaines sur quatre (par mois) : projets de loi
(+ projets urgents : LF, LFSS, Etats de crise, déclaration de guerre),
3. Un jour par mois est réservé à un ordre du jour fixé par les groupes
parlementaires minoritaires
gouvernement
Les débats
Principes de vote : main levée, assis-debout, vote électronique, vote public à la tribune