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Droit Constitutionnel : Thème 1

Thème : La naissance de la Ve République et la mise en place des institutions.

Accroche : “La Ve République était caractérisée par un pouvoir exécutif fort entre les mains de
président et un pouvoir législatif au rôle très encadré.” Edouard Balladur.

Définition : La République est un système politique dans lequel la souveraineté appartient


au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire de
représentants élus. Celle - ci est dite comme étant un régime parlementaire, c'est -à -dire
un régime politique fondé sur une séparation souple des pouvoirs, dans ce régime le
Gouvernement qui incarne le pouvoir exécutif peut être renversé par le Parlement (devant
lequel il est politiquement responsable).

Contexte : La Ve République, qui est la dernière jusqu’ici, à été instaurée


suite au fait que l’on s’est aperçu de l’ instabilité gouvernementale en France et de son
incapacité à gérer la situation algérienne durant la guerre d’Algérie en 1958. Charles de
Gaulle a alors mis en place une Ve République qui permet un exécutif plus fort, une stabilité
gouvernementale et une création d’une justice constitutionnelle.

Problématique : La Ve République est en théorie décrite comme un régime parlementaire


tel que d’autres Républiques avant elle, mais est-ce réellement le cas ?

Plan/Développement :
I / La Ve République décrite comme étant un régime parlementaire
I.A / Les caractéristiques d’un régime parlementaire en théorie
- type de régime le gouvernement : politiquement responsable devant le Parlement il se doit donc de
maintenir la confiance de la majorité parlementaire afin de pouvoir rester en fonction car sans cela il se
devra de démissionner.
- Un gouvernement politiquement cohérent (membre du Parlement étant du même parti politique qui
détient la majorité parlementaire)
- Gouvernement dépend du Parlement ( rôle décisif : il adopte les lois )
- Parlement exerce un contrôle démocratique sur l'exécutif
- L’un ne doit pas exercer de contrôle sur l’autre ( Parlement et Gouvernement)
- pas prédéfinie pour être stable : chef d’Etat peut dissoudre (ex :en cas de crise)
- varier les partis politiques pour les électeurs

I.B / L’application dans les faits de ces caractéristiques dans la Vé République


- La Ve république conserve l'élément (propre à un régime parlementaire) de responsabilité
devant le Parlement, représenté par le premier ministre
- le Parlement donne toujours son accord sur les lois ou en propose, qui après réunion des
membres de celui-ci se voient appliquées ou rejetées.
- Le Parlement contrôle l’action du gouvernement , il peut organiser des débats, mener des
enquêtes parlementaires ou examiner le budget etc.
- l'homogénéité politique dans le Parlement, il se peut que la majorité parlementaire ne soit
pas du même parti politique que celle du Président
- Maintien de la dissolution de l'Assemblée : le peuple peut changer les représentants (ex:
1997 avec Jacques Chirac)
II / Des raisons urgentes du passage à une nouvelle République et la comparaison de
son régime avec un régime parlementaire classique.
II.A/ Les raisons d’un changement de République
- contexte de crise 1958
- répartition fragile des pouvoirs au parlement et gouvernement pendant la IVe République
- Guerre d’Algérie (début 1954, appel du 13 mai 1958 conduisant à de violentes manifs,
gouvernement démissionne, ses capacités sont remises en cause)
- réforme institutionnelle par Charles de Gaulle
- Passage à une nouvelle République grâce à loi du 3 juin 1958 : revoir la procédure de
révision de la Constitution ( article 90 )
- proclamation nouvelle République le 4 octobre 1958 ( président : Charles de Gaulle )

II.B / La comparaison entre un régime parlementaire classique et celui de la Ve


République
- Différences entre régime parlementaire classique et celui des Républiques.
- Premier ministre nommé par Président (c’est le Parlement qui nomme dans un régime
parlementaire classique)
- Exécutif fort au Président
- Parlement contrôle pas l'exécutif en cas de non homogénéité de la majorité parlementaire.
- Président peut dissoudre l'Assemblée (contraire à régime parlementaire classique)
- Pas obligé pour un président de faire parti du parti politique majoritaire au Parlement
Thème II.
Thème 3.

Thème : Le Parlement

Accroche : “ Le comptoir d’un café est le parlement du peuple”, Honoré de Balzac.


(démocratie, convivial entre peuple)

Définition : Constitution : l’encadrement de la procédure législative par la prééminence


du gouvernement (initiative des lois, maitrise de l’ordre du jour, vote bloqué de l’article
44-3 et super vote bloqué de l’article 49 al 3), la discipline parlementaire orchestrée par
l’exécutif, le réduction des temps alloués au contrôle du gouvernement, l’existence d’un «
mandat » conféré au gouvernement par l’article 20 de la Constitution pour « déterminer et
conduire la politique de la Nation » sont autant de traits qui permirent de sortir le pays des
affres du légicentrisme des IIIe et IVe Républiques.

Contexte : Le passage discute de l'évolution vers une présidentialisation accrue du régime


politique français. Certains reconnaissent désormais cette nature présidentielle "cachée". La
perte d'importance du régime parlementaire est soulignée, avec une séparation des pouvoirs
affaiblie. La responsabilité gouvernementale est vidée de sa substance en raison de la
dominance présidentielle. Des discussions récentes évoquent une réforme institutionnelle
visant à renforcer l'orientation présidentielle en supprimant le Premier Ministre,
contrairement à la réforme de 2008 qui visait principalement à corriger des
dysfonctionnements sans rééquilibrage significatif.

Problématique : Que reste-il, alors, de notre Parlement et de notre régime parlementaire


? Ce dernier est-il réduit au rôle de simple chambre d’enregistrement, est-il alors temps de
changer de régime ?

Plan/Développement :
I. La réforme du 23 juillet 2008, une tentative de restauration de la place du Parlement au
sein des institutions de la Vème République parlementaire.
I.A/ Le renforcement de la fonction de contrôle du Gouvernement
- Réforme pour renforcer le contrôle parlementaire sur le gouvernement.
- Introduction d'un référendum d'initiative parlementaire avec des conditions strictes.
- Reconnaissance explicite de la fonction de contrôle du Parlement et d'une mission d'évaluation des
politiques publiques.
- Élargissement du domaine de la loi (article 34) incluant médias, régime électoral hors de France, et
conditions d'exercice des mandats électoraux.
- Action de la loi pour promouvoir l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats et
responsabilités élargie.
- Possibilité pour les assemblées de voter des résolutions, sauf si le Gouvernement estime qu'elles
mettraient en cause sa responsabilité.
- Obligation d'informer le Parlement sur l'intervention des forces armées à l'étranger.
- Autorisation parlementaire requise pour prolonger l'intervention au-delà de quatre mois.
- Ratification systématique par le Parlement des ordonnances de l'article 38.
- Reconnaissance de la possibilité pour le Gouvernement de faire une déclaration suivie d'un débat,
avec vote non engageant.
- Constitutionnalisation des commissions d'enquête.

I.B/ La revalorisation de la fonction de législateur du Parlement


- Restauration de la maîtrise par les assemblées sur l'ordre du jour et le délai d'adoption des textes.
- Opposition possible des conférences des présidents à la procédure accélérée.
- Attribution de la maîtrise de l'ordre du jour à chaque assemblée.
- Inversion de la procédure législative pour permettre la discussion en séance publique sur le texte
élaboré par la commission.
- Majoration du nombre maximum des commissions permanentes.
- Compétence des commissions permanentes pour examiner les projets et propositions de loi.
- Faculté pour les présidents des deux assemblées de réunir une commission mixte paritaire.
- Restriction de l'engagement de la responsabilité du gouvernement sur le vote d'un texte.
- Possibilité d'exercer le droit d'amendement en commission.
- Recevabilité en première lecture de tout amendement lié au texte déposé ou transmis.

II. La réforme du 23 juillet 2008, l’échec de l’affirmation durable du régime parlementaire en


France
II.A/ Le maintien des postulats du parlementarisme rationalisé
- La Vème République, bien que formellement parlementaire, a mis en place des mécanismes de
rationalisation du parlementarisme, souvent qualifiés de semi-présidentiels.
- Les régimes parlementaires voisins maintiennent un rôle fondamental du Parlement dans le contrôle
du gouvernement et la procédure législative.
- Les tentatives de revalorisation du Parlement, notamment la réforme de 2008, n'ont pas abouti à une
véritable redéfinition de son pouvoir.
- Le Parlement subit des limites encadrant son domaine d'action, une immixtion croissante du pouvoir
exécutif dans la procédure législative, et un ralentissement de son activité législative.
- Des critiques se font entendre contre les dérives présidentialistes de la Vème République, mettant en
avant le renforcement constant de l'exécutif et l'affaiblissement persistant du Parlement.

II.B/ L’avenir du régime parlementaire français en question


- Certains parlementaires, comme Pascal Brindeau, préfèrent un régime présidentiel.
- Brindeau propose une loi constitutionnelle en ce sens, mais elle reçoit peu d'attention.
- L'ex-Président François Hollande relance le débat sur le régime présidentiel.
- Brindeau et Hollande critiquent le système actuel, jugé insatisfaisant après la suppression du risque
de cohabitation.
- Ils remettent en question la rationalisation du parlementarisme et le déséquilibre des pouvoirs.
- L'ancien Président suggère un régime présidentiel avec séparation stricte, éliminant le Premier
Ministre.
- Le Président aurait des compétences propres, élu directement, indépendamment du Parlement.
- L'idée est de renforcer l'indépendance des pouvoirs en supprimant les moyens d'action réciproques.
- Bien que cela puisse entraîner des dysfonctionnements, cela affaiblirait les contrepouvoirs de la
Vème République.
Thème 4

Thème : Le conseil Constitutionnel

Accroche : "Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des
choses, le pouvoir arrête le pouvoir." Montesquieu dans sa théorie de séparation des
pouvoirs.

Définition : L’équilibre des pouvoirs : s’entend de l’existence de contre pouvoirs et de


moyens d’action réciproques permettant à l’un d’agir sur l’autre sans que l’un d’eux ne se
retrouve privé de ses prérogatives au profit de l’autre.
La séparation des pouvoirs : fut globalement assurée au cours des différents régimes
successifs que connut la France, l’équilibre, lui, fut moins évident

Contexte :
Les IIIème et IVème Républiques étaient marquées par un légicentrisme et un
parlementarisme absolu, conduisant à une prépondérance de l'Assemblée sur un exécutif
instable et soumis. Face à ces défis, le général de Gaulle plaidait dès 1946 en faveur d'un
exécutif fort et d'un parlementarisme rationalisé. En 1958, la Vème République naissante,
bien que se revendiquant du parlementarisme, introduisit des mesures constitutionnelles
pour rationaliser le système. Au fil du temps, le régime évolua vers une forme semi
-présidentielle, renforçant l'exécutif au détriment du Parlement. Cette rationalisation
suscita des critiques quant au déséquilibre institutionnel, remettant en question le pouvoir
du Parlement dans une démocratie. La réforme constitutionnelle de 2008, censée rétablir
l'équilibre, est perçue comme un échec relatif. Aujourd'hui, la question persiste sur la
pertinence de priver le Parlement de pouvoirs dans le cadre de la Vème République.

Problématique : Est-il souhaitable, dans une démocratie, que le Parlement, émanation


de la volonté nationale, et, a fortiori, dans un régime encore, sinon dans l’esprit, du moins
dans la lettre de la Constitution, parlementaire, soit de la sorte privé de pouvoirs ?

Plan/Développement :
I- Le déséquilibre des pouvoirs : caractéristique de la Vème République
I.A./ L’effacement progressif du caractère parlementaire de la Vème République
- Bicéphalisme dualiste de la IIIème et IVème Républiques avec prépondérance de l'Assemblée
- Cohabitation restaurait le dualisme exécutif, mais était exceptionnelle
- Incompatibilité entre parlementarisme et élection présidentielle directe
- Présidence et Premier Ministre bicéphales mais exécutif devenu moniste
- Tendance de la Vème République à rationaliser le parlementarisme
- Comparaison avec régimes parlementaires voisins où le Parlement conserve un rôle fondamental
- Réforme de 2008 visant à revaloriser le Parlement, mais considérée comme un échec
- Immixtion croissante de l'exécutif dans la procédure législative
- Projets de loi surreprésentés, maîtrise de l'ordre du jour, recours au vote bloqué
- Appel à dénoncer les dérives présidentialistes et l'affaiblissement du Parlement
I.B./ L’affirmation continue du caractère présidentiel du régime
- Orientation présidentialiste dès 1946 malgré choix parlementaire
- Président arbitral devient politicien dès 1962 avec élection au suffrage universel direct
- Lien direct Président-peuple, contrat par programme, fait majoritaire émerge
- Érosion du bicéphalisme, Président détermine, Premier Ministre conduit
- Asymétrie entre pouvoir et responsabilité, Président politiquement irresponsable
- Cohabitation réformée en 2000, renforcement du fait majoritaire
- Nature politique du Président persiste, éclipse des postulats parlementaires
- Rôle résiduel de la cohabitation et échec relatif de la réforme de 2008

II- L’équilibre des pouvoirs : serpent de mer de la Vème République


II.A./ La revalorisation du Parlement : correctif au déséquilibre des pouvoirs
- Relatif déclin du Parlement justifie revalorisation
- Constitution éloigne de démocraties parlementaires européennes
- Parlementarisme rationalisé présente des caractères de mixité
- Sujets actuels remettent en question nature parlementaire du régime français
- Réforme constitutionnelle de 2008 visait à rééquilibrer les pouvoirs
- Ambition de réforme était de corriger certains dysfonctionnements
- Réforme a apporté des correctifs aux déséquilibres entre exécutif et Parlement
- Réforme a introduit des modalités pour améliorer la fonction de contrôle du gouvernement
- Réforme a restauré une certaine maîtrise des assemblées sur l'ordre du jour et les délais
- Réforme a modifié la procédure législative pour restaurer la liberté d'amender et de voter les textes

II.B./ La consécration d’un régime présidentiel : dépassement du déséquilibre des pouvoirs


- Esprit de la Vè République : rationalisation du parlementarisme et renforcement du pouvoir exécutif.
- Choix initial en 1958 : démocratie parlementaire avec des correctifs.
- Tendance présidentialiste renforcée depuis l'élection directe du Président en 1962.
- Réforme du quinquennat en 2000 élimine le risque de cohabitation.
- Débat actuel sur l'opportunité d'entériner constitutionnellement le virage présidentialiste.
- Propositions pour un régime présidentiel strict : suppression du Premier Ministre et absence de
moyens d'action réciproques.
- Question sur la satisfaction du système actuel et le déséquilibre des pouvoirs.
- Affaiblissement des contrepouvoirs de la Vè République serait remis en cause avec un régime à deux
pouvoirs forts et indépendants.

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