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I – CADRE

AN :
- élection au scrutin universel direct uninominal à deux tours tous les 5 ans. Scrutin qui
permet la création d’une majorité (fait majoritaire). Incite les petits partis à s’allier au gros
partis et bipolarise le jeu politique. Éviter la division des partis comme sous le IIIe et la IVe
République.
- prohibition du mandat impératif :
- mandat représentatif : une fois les députés élus, il représente la volonté de la nation est
non pas de ses électeurs. Il n’est pas représentatif : ne représente pas une volonté
préexistante mais crée cette volonté nationale.
- sur le plan organique : incompatibilités (impossibilité de cumul de certaines fonctions)

Sénat :
- scrutin indirect, élus par l’ensemble des élus territoriaux. Chambre censée représente les
territoire, donne une voix importante aux communes
- 348 sénateurs élus pour 6ans.
- Renouvelé par tiers tous les 3 ans.
- héritier de la Chambre Haute
- fonction institutionnelle : outil de modération permet d’éviter qu’une assemblée unique ne
domine. Éviter l’instabilité politique d’une assemblée qui pourrait changer de bord
politique. Éviter qu’une assemblée soit capable de bouleverser totalement un système.
- sur le plan organique : incompatibilités (impossibilité de cumul de certaines fonctions).

Bicamérisme inégalitaire : le Sénat et l’AN n’ont pas le même pouvoir législatif. On peut se
passer du Sénat pour adopter une loi (art.45)
Seul cas d’égalité : Révision constitutionnelle (art 89) : adoption dans des termes identiques
par les deux chambre
Incompatibilités parlementaires figure à l’article 25 (renvoie à une loi organique).

Fonction du Parlement :
- participation à la procédure législative
- fonction de contrôle de l’action gouvernementale s’exprimant notamment par la censure
mis aussi commissions d’enquêtes, d’application des lois
- fonction élective (non présente juridiquement)
- fonction pédagogique et informative (peu) le Parlement n’est que très un lien/relais ente
institutions nationale et le peuple. Rapport peu lu et peu communiqué par les médias, les
citoyens et le gouvernement.
- fonction extraordinaire : fonction de Haute cour (art 68) et révision constitutionnelle
(art.89)

COMMENTAIRE

Citrique de la vision classique du système parlementaire français. Spécificité qui ne réside


pas dans les traits du parentisme français (car traits communs) mais spécificité qui est autre  :
parlementarisme négatif.
Plan : réfutation/réponse

I – Refus du cadre constitutionnel comme spécificité du régime parlementaire français.

> Cadre conforme au régime parlementaire sur deux points :

A. Sur le plan textuel

Rationalisation c'est-à-dire fait d’écrire juridiquement les mécanismes parlementaires


relatifs à la responsabilité u gouvernement, compositions de chambres et à la procédure
législative. Rationalisation en faveur du gouvernement conforme à ce qu’on retrouve dans
beaucoup de régimes parlementaires
Ex : motion de censure constructive dans le système allemand qui crée un union
suffisamment importante des chambres permettent eu gouvernement de mettre en œuvre
une procédure législative.

Absence d’une logique de rupture.

B. Sur le plan pratique

Leadership gouvernemental et même de l’exécutif sur la majorité parlementaire qui


soutient l’exécutif (dirige la majorité). Structuration partisane forte (mainmise des partis sur
leurs membres) et jeu des partis polarisé (bipolarisation et apparition d’une majorité).
Permet à des gouvernement de dominer au sein des chambres les majorités parlementaire.
Pas ≠ des autres pays
Ex : cabinet anglais
Ex : cabinet du Chancelier en Allemagne

Vision du régime parlementaire comme un régime où le Parlement est un organe dominant


est fausse mais régime dans lequel le gouvernement dans son fonctionnement dépend du
Parlement. Domination de l’exécutif pas une dérive du système mais aboutissement de
celui-ci.

II – Reconnaissance du parlementarisme négatif comme spécificité du régime parlementaire


français

Parlementarisme négatif : sur le plan organique et fonctionnelle existence d’une distance


inédite entre gouvernement et Parlement.

A. Sur le plan organique

Rupture :
- Art. 23 : incompatibilité des mandats ministériels et parlementaires.
- Absence d’investiture du gouvernement par le Parlement même de manière informelle.
Interprété comme un faculté et non comme une obligation (CDG) donc le PM ne pose pas la
question de confiance au Parlement.
B. Sur le plan fonctionnel

- vote bloqué (art. 44-3) 


- art. 49-3 : engagement de la responsabilité du gouvernement sur un texte

Les parlementaires ne sont pas du tout politiquement associés au processus législatif c'est-à-
dire à la confection des lois. Concrètement, ils ne sont pas consultés dans les stades pré
parlementaire sur les textes. Peu de canaux institutionnelles entre gouvernement et
parlement (communication). Ajouts et commentaires peu pris en compte.

Parlement qui reste donc très passif et peut uniquement être dans un rôle d’opposition
brute.

Parlementarisme négatif : distance qui fait que le Parlement est réduit à la passivité ou
l’opposition.

But : avoir un exécutif stable capable de diriger la majorité parlementaire.


> cadre « classique » : rationalisation au profit de l’exécutif

En pratique : domination du gouvernement. Exécutif qui est la tête pensante et agissante de


la majorité parlementaire. Classique des régimes parlementaires contemporain

Originalité :
- captation : c’est le chef d’Etat qui dirige la politique de la nation (monisme présidentielle au
sein du régime parlementaire).
- parlementarisme négatif : distance sur le plan organique et fonctionnel (faible participation
des parlementaires à la procédure législative) entre gouvernement et parlement
Tous les mécanisme qui raccourcissent le temps parlementaire sont utilisés par le
gouvernement. Passivité des parlementaires. Fusion partielle des pouvoirs, le gouvernement
en profite (fusionne les prérogative à son gouvernement, les associe mais pas les
parlementaires). Soumission des parlementaire vis-à-vis du gouvernement mais pas
réciproque.

Nécessité pour le gouvernement d’être soutenu par la majorité parlementaire dans tous les
régime parlementaire. Mais passivité du Parlement qui décide de ne pas contrer ce que
décide le gouvernement.

Revalorisation du parlement ≠ autonomiser vis-à-vis de l’exécutif. Le but n’est pas de le


rendre le plus autonome possible de l’organe exécutif, maintien de la fusion. Plus grande
interaction avec le gouvernement dans son rôle. Plus grande force de participation.
→ Faire sortir le Parlement de sa passivité

I – Revalorisation textuelle

A. R. de la fonction législative

Revalorisation directe : prérogatives du Parlement


> facultés positives : créer ou initier
- référendum d’initiative partagé
- maitrise de l’ordre du jour
- commission mixte paritaire
- texte délibéré en séance public : avant texte déposé par la gouvernement désormais texte
préparé et modifié en commission. Valorisation du travail des commissions parlementaires
(art. 42)
- création d’un délai incompressible entre dépôt et vote du texte. (art. 42) ; 6 semaines pour
la 1e lecture et 3 pour la 2e
→ Valoriser participation du Parlement dans la procédure législative.

> facultés négatives : détruire ou empêcher


Art 39 : études d’impact. Possibilité de s’opposer à l’inscription d’un projet de loi à l’ordre du
jour si certaines conditions fixées par une loi organique de sont pas remplies (Défaut : étude
d’impact insuffisante ou absente).
Art 45

Revalorisation indirecte : prérogatives des autres organes : limitation de l’usage 49-3 :


oblige à censurer le gouvernement ou laisser passer le texte. initialement aucun limite dans
son utilisation et sa portée.

B. R. de la fonction de contrôle de l’exécutif

Article 13 al. 5 : contrôle direct sur les nominations


Article 51 al. 1 : commissions d’enquête

Réforme qui permet au parlement d’être plus libre dans son commentaire de l’action
gouvernementale :
- commission d’enquête : constitutionnalise les droits de l’opposition
- vote de résolutions spontanées
- 50-1 : déclaration et débat en séance publique

II –

Continuité / permanence du système de gouvernement : captation présidentielle et


parlementarisme négatif. Pas de modifications des comportements. Les nouvelles
prérogatives (de blocage par ex) n’ont pas été utilisées par les parlementaires. Usage de
leurs capacités de statuer favorable à la majorité présidentielle.

- Première concrétisations qui sont souvent définitive.


- Importance des facteurs extratextuels.

Revalorisation inutile : car dans tous les cas captation par le PR des prérogatives des autres
organes.

Solutions ?
> revalorisation organique (changement du mode d’élection) 
- scrutin représentatif / proportionnel qui aurait pour effet de fragmenter le parlement et
donc parlement qui redevient le centre de l’unité politique.
- casse la soumission et filiation entre PR et parlementaires et permet de dissocier la
légitimité parlementaire de la légitimité présidentielle. Donc possibilité pour les
parlementaires de revendiquer une forme d’autonomie.

Il ne suffit pas de donner des prérogatives à un organe, encore faut-il lui donner les moyens
institutionnels et symboliques de s’en servir.

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