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D’une part, on ne peut plus considérer le pouvoir exécutif comme un simple exécutant des lois votées par le
parlement (comme dans définition de Rousseau). La loi ne peut pas tout prévoir. En conséquence le législatif va
disposer d’une certaine autonomie. Surtout étant donné la multiplication des missions de l’État moderne. Ce
pouvoir exécutif devra non seulement prendre en charge une série de mesures de droits mais également prendre
une série de mesures en propre dans le cadre de l’exercice d’une véritable politique gouvernementale. L’action du
pouvoir législatif reste cependant conditionnée par le pouvoir de l’exécutif. L’exécutif peut tout autant que le
législatif représenter la nation : le pouvoir exécutif est représenté par un président élu. Sa légitimité démocratique
est équivalente à celle du parlement qui a aussi été élue au suffrage universel. Dans cette perspective il n’y a plus
de justification à l’insubordination du pouvoir exécutif.
Un exécutif qui pourrait être composé soit d’un ou de plusieurs organes qui peuvent exister concurremment soit
exclusivement l’un de l’autre : le chef de l’État et le gouvernement
Le chef de l’État : ici encore les possibilités sont très variées. Cela peut être un monarque héréditaire. Cela peut
être un président élu au suffrage universel. Le chef de l’État peut également s’incarner dans un organe collégial.
La fonction de chef de l’État peut être détenue par un collège de personne, c’était le cas du consulat pendant la
révolution. Le chef de l’État c’est l’entité qui va exercer la magistrature suprême au sein de l’État.
C’est celui qui va représenter la communauté nationale. Et c’est celui qui dans l’ordre protocolaire viendra en
premier même si matériellement il ne dispose que de très peu de pouvoirs. Cette incarnation de la nation va aussi
avoir pour conséquence qu’il va bénéficier de nombreuses immunités. A côté du chef de l’État il peut y avoir ou
pas ce que l’on va appeler un gouvernement. On peut avoir du gouvernement une approche très large. Par
exemple le gouvernement de la France c’est l’ensemble des institutions du pays. Ou encore, le gouvernement c’est
tout l’exécutif par opposition au législatif. Le gouvernement peut encore se définir comme la partie de l’exécutif
différente du chef de l’État dans un régime dit parlementaire. C’est une caractéristique du régime parlementaire
que le chef de l’État d’une part et un gouvernement d’autre part. Le gouvernement est toujours un organe
collégial au sein duquel les membres vont se partager les ministères. Les gouvernements peuvent avoir des formes
très variés. On trouve un certain nombre de ministères dits régaliens : ministère de l’économie, des relations
internationales, des armées, de l’intérieur… A la tête de cet organe collégiale se trouve un chef de gouvernement :
un premier ministre, un président du conseil, un chancelier… c’est celui qui va assurer l’unité de direction de cet
organe collégial. Il y aura forcément une concurrence qui va s’imposer entre le chef de l’État et du chef du
gouvernement au niveau du partage de la fonction exécutive.
Le gouvernement est celui qui va déterminer et conduire les affaires de la nation. Le tout est de savoir qui du chef
de l’État ou du chef du gouvernement va coordonner l’action gouvernementale. Dans un régime parlementaire, le
gouvernement va être responsable politiquement devant le parlement.
L’exécutif va donc pouvoir prendre deux formes : soit on va parler d’exécutif monocéphale et d’exécutif
bicéphale.
Exécutifs monocéphale : Toutes les fonctions de l’exécutif sont entre les mains d’un seul organe : cela peut être
une seule personne comme un collège. C’est le cas typiquement aux États-Unis (le président incarne à la fois
celui qui représente l’État mais en même temps il dispose de toutes les prérogatives lié à l’ensemble des fonctions
du gouvernement). Ce pouvoir va s’exercer sans responsabilité. L’autre hypothèse de cet exécutif monocéphale
est l’hypothèse d’un exécutif confié aux mains d’un collège : plusieurs personnes sont associées pour gouvernée.
Si l’exécutif est bicéphale, la fonction exécutive est partagée entre deux organes : d’un côté un chef de l’État et de
l’autre un gouvernement. Le point essentiel reste à savoir comment vont se partager les compétences entre le chef
de l’État et le gouvernement. Dans ce modèle bicéphale, on aura des variantes. On peut avoir un modèle que l’on
appel moniste : modèle classique où l’essentiel des compétences sont entre les mains du gouvernement. Le chef
de l’État dans ce cas là ne possède que très peu de compétences. On a aussi des hypothèses où il y a un vrai
partage de compétences exécutives entre le chef de l’État et le gouvernement. Dans ce schéma le chef de l’État
peut imposer sa volonté au gouvernement.
Le parlement a pour première fonction le vote de la loi. La loi c’est donc l’acte édicté par le pouvoir législatif. Le
parlement par principe dispose du pouvoir de consentir à l’impôt. Le budget assuré par la loi de finance va
autoriser l’exécutif à percevoir les recettes et à exécuter les dépenses. La fonction de contrôle : par différents
moyens variables en fonction de la nature du régime et notamment de l’organisation des pouvoirs, le parlement
va exercer un contrôle sur l’exécutif. Le parlement peut participer à la désignation de l’exécutif. Il peut aussi
mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le biais de questions et d’interpellations, de commissions
d’enquêtes, de motion de censure… Dans sa mission de contrôle, le parlement va pouvoir éventuellement
participer à la fonction judiciaire. On pourrait de prime a bord penser que le parlement est l’organe prépondérant
: c’est lui qui fait la loi, c’est lui a en main le budget et c’est lui qui a les instruments de contrôle entre les mains.
C’est aussi lui qui sera en capacité de juger l’exécutif. Il s’avère néanmoins que les parlements quelque soit les
Etats (excepté dictatoriaux), incontestablement les parlements sont en perte d’autorité parce que la fonction
parlementaire s’adapte difficilement à certaines évolution et notamment à la technicité des dispositions à adopter.
L’exécutif est mal équipé pour s’emparer pleinement du traitement de ces dispositions. Le passage devant le
parlement n’est finalement pas si importante que ça dans l’élaboration de la loi. L’origine des textes est souvent à
l’initiative de l’exécutif. Sur cette faiblesse du parlement va se greffer le phénomène majoritaire. Cette majorité va
suivre l’exécutif. L’élaboration de la loi se trouve presque toujours partagé avec l’exécutif. Les moyens de
contrôles ne sont pas si pesants que ça sur l’exécutif. Ces moyens de contrôle ont une efficacité extrêmement
relative. Dès lors que ce pouvoir s’affaiblit dans une certaine mesure, il faut faire en sorte que le parlement
redevienne un véritable pouvoir.
Le pouvoir judiciaire connaît une revalorisation significative.
Notion de censure : initiative qui vient du parlement. Il y a une censure du gouvernement. Le vote pour la
censure va avoir pour conséquence d’entraîner la démission du gouvernement.
- L’exécutif peut avoir l’initiative des lois, il aura accès aux chambres. Il est possible d’être à la fois ministre et
parlementaire. Le régime brin tique est particulier dans la mesure où il n’y a pas de constitution au sens formel.
Les procédures de motion de censure et de question de confiance sont issues de la coutume. En France il y a une
mise en place d’un régime parlementaire rationalisé. Dans la pratique les modèles sont largement pervertis.
Modèle Américain :
Le Congrès
La composition du parlement est bicamérale (2 chambres) résultantes du caractère fédéral de l’Etat. Il y a une
chambre représentante des Etats membres (100 sénateurs âgés d’au moins 40 ans, élus pour 5 ans sachant que ce
sénat renouvelle par tiers tous les deux ans), et une chambre représentant la population. Ces deux chambres
forment le congrès. Bicamérisme égalitaire : une chambre des représentants prioritaire concernant les finances, le
sénat approuve la nomination des hauts-fonctionnaires sur l’élaboration des lois égalitaires. Le vice président du
sénat siège de plus en plus répartir les voies ; La chambre des représentants est élue pour 2 ans au suffrage
universel direct. Un exécutif et un législatif de bords opposés ou partiellement. Les chambres ont un statut très
protecteur. Concernant le vote de la loi, les deux chambres se partagent cette compétence de manière égalitaire. Il
y a un système de navette. IL existe néanmoins ne commission paritaire qui est là pour conduire a bien les
divergences des deux chambres. IL n’y a pas d’interaction entre les pouvoirs, c’est le congrès qui est à l’initiative
des lois. Ce sont les chambres qui votent lois. Via le droit de véto (faculté d’empêcher) l’élaboration de la loi est
complètement dans les mains du législatif. Il faut insister sur le fait que le congrès des EU dispose de
compétences significatives en matière financière, budgétaire et dispose d’une fonction de contrôle peut procéder à
des interrogations, à des enquêtes. Le congrès a une véritable portée législative et ne suit pas forcément les
indications du président. Souvent des débats surviennent entre ces deux derniers.