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DROIT CONSTITUTIONNEL

Chapitre 5 : l’aménagement du pouvoir


On peut distinguer dans l’État 3 fonctions : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Il s’agira dans un premier temps
d’analyser les 3 fonctions, quels sont ses formes, ses compétences. Dans un deuxième temps on se demandera
quels sont les rapports que peuvent prendre ses différents pouvoirs. Les pouvoirs ont chacun évolués. En
conséquence, les rapports entre les pouvoirs se sont fortement modifiés.

Section 1 : La structure et le rôle des pouvoirs


Note : Il y a une montée en puissance du pouvoir judiciaire de nos jours (exemple : la création du contrôle de
constitutionnalité)

Paragraphe 1 Le pouvoir exécutif.


A. La structure du pouvoir exécutif

D’une part, on ne peut plus considérer le pouvoir exécutif comme un simple exécutant des lois votées par le
parlement (comme dans définition de Rousseau). La loi ne peut pas tout prévoir. En conséquence le législatif va
disposer d’une certaine autonomie. Surtout étant donné la multiplication des missions de l’État moderne. Ce
pouvoir exécutif devra non seulement prendre en charge une série de mesures de droits mais également prendre
une série de mesures en propre dans le cadre de l’exercice d’une véritable politique gouvernementale. L’action du
pouvoir législatif reste cependant conditionnée par le pouvoir de l’exécutif. L’exécutif peut tout autant que le
législatif représenter la nation : le pouvoir exécutif est représenté par un président élu. Sa légitimité démocratique
est équivalente à celle du parlement qui a aussi été élue au suffrage universel. Dans cette perspective il n’y a plus
de justification à l’insubordination du pouvoir exécutif.

Le pouvoir exécutif possède le pouvoir de la synthèse de la conception, de la décision et de l’exécution. C’est le


seul à pouvoir mener ce processus de bout en bout (contrairement au pouvoir législatif ou judiciaire). Quelque
soit la conception choisit de l’exécutif, on constate que ce pouvoir a pu prendre des formes extrêmement variées.

Un exécutif qui pourrait être composé soit d’un ou de plusieurs organes qui peuvent exister concurremment soit
exclusivement l’un de l’autre : le chef de l’État et le gouvernement

Le chef de l’État : ici encore les possibilités sont très variées. Cela peut être un monarque héréditaire. Cela peut
être un président élu au suffrage universel. Le chef de l’État peut également s’incarner dans un organe collégial.
La fonction de chef de l’État peut être détenue par un collège de personne, c’était le cas du consulat pendant la
révolution. Le chef de l’État c’est l’entité qui va exercer la magistrature suprême au sein de l’État.
C’est celui qui va représenter la communauté nationale. Et c’est celui qui dans l’ordre protocolaire viendra en
premier même si matériellement il ne dispose que de très peu de pouvoirs. Cette incarnation de la nation va aussi
avoir pour conséquence qu’il va bénéficier de nombreuses immunités. A côté du chef de l’État il peut y avoir ou
pas ce que l’on va appeler un gouvernement. On peut avoir du gouvernement une approche très large. Par
exemple le gouvernement de la France c’est l’ensemble des institutions du pays. Ou encore, le gouvernement c’est
tout l’exécutif par opposition au législatif. Le gouvernement peut encore se définir comme la partie de l’exécutif
différente du chef de l’État dans un régime dit parlementaire. C’est une caractéristique du régime parlementaire
que le chef de l’État d’une part et un gouvernement d’autre part. Le gouvernement est toujours un organe
collégial au sein duquel les membres vont se partager les ministères. Les gouvernements peuvent avoir des formes
très variés. On trouve un certain nombre de ministères dits régaliens : ministère de l’économie, des relations
internationales, des armées, de l’intérieur… A la tête de cet organe collégiale se trouve un chef de gouvernement :
un premier ministre, un président du conseil, un chancelier… c’est celui qui va assurer l’unité de direction de cet
organe collégial. Il y aura forcément une concurrence qui va s’imposer entre le chef de l’État et du chef du
gouvernement au niveau du partage de la fonction exécutive.

Le gouvernement est celui qui va déterminer et conduire les affaires de la nation. Le tout est de savoir qui du chef
de l’État ou du chef du gouvernement va coordonner l’action gouvernementale. Dans un régime parlementaire, le
gouvernement va être responsable politiquement devant le parlement.

L’exécutif va donc pouvoir prendre deux formes : soit on va parler d’exécutif monocéphale et d’exécutif
bicéphale.

Exécutifs monocéphale : Toutes les fonctions de l’exécutif sont entre les mains d’un seul organe : cela peut être
une seule personne comme un collège. C’est le cas typiquement aux États-Unis (le président incarne à la fois
celui qui représente l’État mais en même temps il dispose de toutes les prérogatives lié à l’ensemble des fonctions
du gouvernement). Ce pouvoir va s’exercer sans responsabilité. L’autre hypothèse de cet exécutif monocéphale
est l’hypothèse d’un exécutif confié aux mains d’un collège : plusieurs personnes sont associées pour gouvernée.

Si l’exécutif est bicéphale, la fonction exécutive est partagée entre deux organes : d’un côté un chef de l’État et de
l’autre un gouvernement. Le point essentiel reste à savoir comment vont se partager les compétences entre le chef
de l’État et le gouvernement. Dans ce modèle bicéphale, on aura des variantes. On peut avoir un modèle que l’on
appel moniste : modèle classique où l’essentiel des compétences sont entre les mains du gouvernement. Le chef
de l’État dans ce cas là ne possède que très peu de compétences. On a aussi des hypothèses où il y a un vrai
partage de compétences exécutives entre le chef de l’État et le gouvernement. Dans ce schéma le chef de l’État
peut imposer sa volonté au gouvernement.

B. Le rôle du pouvoir exécutif.


En principe, ces compétences sont énumérées par la constitution. De la même façon, s’il y a deux identités qui se
partagent ses compétences, la constitution va énumérer le partage de ces compétences. L’exécutif ne se limite pas
à la seule exécution des lois. L’exécutif est aussi celui qui va assurer la fonction administrative. La fonction
administrative dépasse largement la seule exécution des lois. Pour se faire l’exécutif doit maintenir l’ordre public
sans quoi la loi ne peut valablement s’appliquer. Il doit également assurer la direction de l’administration qui est
un pouvoir subordonné au pouvoir exécutif. Celui-ci sert à établir une hiérarchie au niveau des fonctionnaires.
L’exécutif est aussi celui qui va représenter l’État dans les représentations internationales. C’est le chef de l’Etat
qui va représenter l’État dans le cadre des relations internationales. C’est également l’exécutif qui va diriger
l’armée. Le chef de l’État est le chef des armées. Le chef de l’État va également intervenir dans le pouvoir
judiciaire. Il va participer aussi d’une certaine manière dans la branche législative. La loi va se réaliser par
l’intervention du chef de l’État. A travers toutes ses intervention il s’opère une sorte d’afflue des pouvoirs vers
l’exécutif. Le pouvoir qui devrait être originellement dans les mains du parlement s’est largement déplacé vers le
pouvoir exécutif.

Paragraphe 2- Le pouvoir législatif.


A. L’organisation du pouvoir législatif
Le pouvoir législatif va être dévolu à un parlement. La question est de déterminer le nombre de chambres que
composera ce parlement.
Le monocamérisme : le pouvoir législatif est confié à une seule assemblée. L’idée de ce système est de dire que si
l’on confie le pouvoir législatif à plusieurs chambres, cela aura pour effet d’affaiblir le pouvoir législatif. La
procédure sera plus simple avec une seule chambre Pour autant ce n’est pas le système qui est le plus souvent
retenu. Il est généralement présent dans les États de petites tailles.

Le bicamérisme : Le parlement bicaméral est la conséquence nécessaire du fédéralisme. Dans ce système, il y a


aura une égalité interne entre les deux chambres. La chambre qui représente les Etats membres participe sur un
pied d’égalité avec la chambre basse. De manière générale c’est la chambre qui représente la population à qui on
attribue le plus de pouvoir.
Dans les États Unitaires la mise en place d’une deuxième chambre va tempérer les imputions de la chambre
basse. L’idée étant la mise en place d’une chambre qui va contribuer à améliorer le travail législatif.
Le mode de désignation des deux chambres ne repose pas sur les mêmes bases. Ce peut être des chambres qui au
lieu de représenter la population vont représenter certaines catégories sociales ou encore différentes professions.
En France cette deuxième chambre représente les collectivités territoriales. La composition de la chambre dépend
du mode d’élection : suffrage universel direct ou indirect. Si l’on partage le pouvoir législatif en plusieurs
chambres c’est pour le mettre sous la coupe du pouvoir exécutif. On trouve rarement des parlements avec plus de
deux chambres. Quelque soit le nombre de chambres choisit le pouvoir législatif va connaître deux grandes séries
de règles. Il y a une série de règles relatives aux membres de l’assemblée et une série de règle relative au statut de
l’assemblée elle-même.
Concernant les membres, on trouve des conditions d’éligibilité des membres de l’assemblée. Il y a toute une série
de règles liées aux incompatibilités qui porte sur l’incapacité à cumuler le mandat électif avec soit une profession
soit un autre mandat électif. On peut envisager également une série d’incompatibilité entre le statut de
fonctionnaire et le mandat électif. La question des incompatibilités repose sur le fait que les membres de
l’assemblée se doivent d’être les plus indépendants possibles. Les parlementaires vont se préoccuper d’avantage de
leurs catégories socioprofessionnelles. Il y a une très forte majorité d’élu de l’assemblée nationale qui occupaient
une activité de fonctionnaire. On retrouve également toute une série de règle à la suite de la perte du mandat : la
déchéance du mandat soit du fait de la loi soit du fait d’une décision de l’assemblée ; les démissions… On
retrouve également les garanties qui vont être accordés aux parlementaires. Il s’agit d’instaurer des régimes
d’inviolabilités du parlementaire. Concernant l’inviolabilité parlementaire on envisage des arrestations avec
l’autorité du parlement auquel il appartient.
En ce qui concerne les Assemblées, il y a toute une série d’éléments à appréhender. Notamment la durée du
mandat : on ne peut pas envisager un pouvoir législatif si le mandat doit être changé tous les 6 mois. A l’inverse
un mandat trop long est également critiquable. Le régime des réunions : il s’agit de savoir l’assemblée siège en
permanence ou organiser un régime de cessions. La tendance à poser qu’un parlement siège en permanence est
une représentation de son indépendance : le parlement peut siéger quand il veut. La maîtrise du temps de travail
est un poids important à régler. Il s’agit de fixer l’organisation des assemblées et leurs fonctionnements. Il faut
organiser aussi le travail parlementaire : il peut y avoir des votes bloqués, des votes à débat… Le degré
d’indépendance du parlement est également représenté par celui qui a pour rôle de fixer l’ordre du jour.

B. Le rôle des parlements

Le parlement a pour première fonction le vote de la loi. La loi c’est donc l’acte édicté par le pouvoir législatif. Le
parlement par principe dispose du pouvoir de consentir à l’impôt. Le budget assuré par la loi de finance va
autoriser l’exécutif à percevoir les recettes et à exécuter les dépenses. La fonction de contrôle : par différents
moyens variables en fonction de la nature du régime et notamment de l’organisation des pouvoirs, le parlement
va exercer un contrôle sur l’exécutif. Le parlement peut participer à la désignation de l’exécutif. Il peut aussi
mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le biais de questions et d’interpellations, de commissions
d’enquêtes, de motion de censure… Dans sa mission de contrôle, le parlement va pouvoir éventuellement
participer à la fonction judiciaire. On pourrait de prime a bord penser que le parlement est l’organe prépondérant
: c’est lui qui fait la loi, c’est lui a en main le budget et c’est lui qui a les instruments de contrôle entre les mains.
C’est aussi lui qui sera en capacité de juger l’exécutif. Il s’avère néanmoins que les parlements quelque soit les
Etats (excepté dictatoriaux), incontestablement les parlements sont en perte d’autorité parce que la fonction
parlementaire s’adapte difficilement à certaines évolution et notamment à la technicité des dispositions à adopter.
L’exécutif est mal équipé pour s’emparer pleinement du traitement de ces dispositions. Le passage devant le
parlement n’est finalement pas si importante que ça dans l’élaboration de la loi. L’origine des textes est souvent à
l’initiative de l’exécutif. Sur cette faiblesse du parlement va se greffer le phénomène majoritaire. Cette majorité va
suivre l’exécutif. L’élaboration de la loi se trouve presque toujours partagé avec l’exécutif. Les moyens de
contrôles ne sont pas si pesants que ça sur l’exécutif. Ces moyens de contrôle ont une efficacité extrêmement
relative. Dès lors que ce pouvoir s’affaiblit dans une certaine mesure, il faut faire en sorte que le parlement
redevienne un véritable pouvoir.
Le pouvoir judiciaire connaît une revalorisation significative.

Section 2 : les relations entre les pouvoirs


On a définit les fonctions de chacun des pouvoirs. Reste à déterminer quelles seront les relations entre les
pouvoirs. Ces relations vont conditionner la nature du régime qui sera mis en place. Il existe une théorie
dominante : c’est la théorie de la séparation des pouvoirs (Montesquieu). Sa finalité est d’assurer la garantie des
droits et des libertés en partant du principe que le pouvoir arrête le pouvoir. Il s’agit donc que chaque fonction de
l’État soit attribué à des organes différents. C’est le meilleur moyen de garantir les droits et les libertés. Toute
société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assuré ni la séparation des pouvoirs déterminé n’a point de
constitution
Paragraphe 1 - La théorie de la séparation des pouvoirs.

"Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la


disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir."
Montesquieu - 1689-1755 - De l'esprit des lois

A. La présentation classique de la théorie


Cette idée de la séparation des pouvoir naît tout d’abord chez Aristote puis John Locke mais c’est surtout à
Montesquieu que l’on doit cette théorie. Montesquieu nous indique que dans chaque Etat qu’il y a 3 sortes de
pouvoirs. L’apport essentiel de Montesquieu est de dire qu’il faut modérer le pouvoir pour garantir les libertés.
Dans que ces pouvoirs sont séparés la liberté existe. Tout titulaire du pouvoir est tenté d’en abuser et en
conséquence il faut limiter les pouvoirs. Chaque pouvoir limitant les autres pouvoirs. Il s’agit également
d’instaurer un équilibre entre les différents pouvoirs. Le modèle de Montesquieu est une réaction face à la
monarchie absolue. Il faut que ces pouvoirs puissent se concorder les uns les autres. Si les pouvoirs ne s’arrivent
pas à fonctionner dans certaines circonstances, on aboutira à des situations de blocage.

B. Les limites de la théorie face à l’évolution moderne des pouvoirs


Encore aujourd’hui cette théorie de la séparation des pouvoirs a une notoriété incontestable et tous les pays ayant
un régime démocratique pluraliste l’adoptent. On distingue toujours les organes exécutif, législatif et judiciaire.
Ces structures restent dans la plupart des cas les mêmes. Cette théorie qui reste un point de repère de la
démocratie s’est largement détachée de la réalité.
Les régimes pluralistes sont finalement minoritaires. Ils sont bien moins nombreux que ceux qui sont des
dictatures ou autres régimes totalitaires.
Les régimes pluralistes : les mécanismes imposés par la théorie de la séparation des pouvoirs ne fonctionnent plus
au fins de la réalisation des objectifs aux fins desquels ils étaient initialement prévus.
L’équilibre des pouvoirs est largement remis en cause et le phénomène majoritaire fait que le législatif ne
constitue plus un frein à l’exécutif. Ceci du fait de l’émergence des partis politiques. Cette théorie constitue
néanmoins une référence : c’est un point de repère des démocraties.
Une cour constitutionnelle ne censure pas que le pouvoir législatif : la loi émane pour grande partie de l’exécutif.
C’est une façon d’encadrer un des pouvoirs. Le contrôle de constitutionnalité n’a pas de finalité politique mais il
y a tout de même une connotation politique. C’est une façon via le respect de la règle de droit de limiter le
pouvoir en place.

Paragraphe 2- Les régimes qui découlent de la théorie de la séparation des pouvoirs


On va distinguer les régimes de séparation souple des pouvoirs et les régimes de séparation stricte des pouvoirs.
A. La séparation stricte des pouvoirs
Dans ce système on va tendre à réaliser l’équilibre des pouvoirs en cotonnant chaque pouvoir à l’exécution de sa
seule fonction spécifique. Chaque pouvoir exerce la totalité de sa fonction et seulement sa fonction. Il s’agit dans
ce modèle de garantir qu’ils assurent leur fonction pendant toute la durée de leur mandant et cela sans que les
deux autres pouvoirs ne disposent d’un moyen d’action décisif pour contraindre l’autre pouvoir. Chaque pouvoir
est indépendant et juridiquement égal les uns par rapport aux autres. La séparation des pouvoirs pourra être plus
ou moins rigoureuse. Le modèle le plus stricte est le modèle de l’isolement des pouvoirs : il n’y a aucun moyen
d’action d’un pouvoir sur l’autre. Dans le modèle de l’isolement des pouvoirs il y a une totale incompatibilité
entre une fonction de l’exécutif et une fonction parlementaire. Le chef de l’État n’est pas désigné par le
parlement, il peut être soit élu au suffrage universel soit désigné de façon héréditaire. Ce chef de l’État n’a pas
d’accès aux chambres. On est ici nécessairement en présence d’un exécutif monocéphale (il n’y a pas de
responsabilité de l’exécutif envers le parlement) : pas de motion de censure possible. Dans ce modèle l’exécutif
n’a pas l’initiative de la loi ou de droit de véto. C’est un modèle qui a été expérimenté (Constitution française de
1791). Le régime dit présidentiel (toujours en séparation stricte des pouvoirs mais avec quelques
assouplissements). Dans ce modèle, l’exécutif est toujours monocéphale et il est incarné par un président qui sera
élu au suffrage universel. Le chef de l’État peut nommer des ministres et autres collaborateurs de sa seule volonté.
On n’est pas en présence d’un organe collégial. Le chef de l’État ne dispose pas le pouvoir de dissolution de
l’assemblée. Chacun mène le mandat jusqu’à son terme. Cependant ce modèle le président va disposer du droit
de véto et d’un droit de message (il va avoir accès aux chambres et pouvoir exprimer devant les assemblées son
programme et la façon dont il envisage de mener sa politique). De plus il y aura notamment des nominations
pour lesquelles on aura des interventions partagées.

B. La séparation souple des pouvoirs : le régime parlementaire


C’est un modèle qui est apparu en Grande Bretagne. Chaque pouvoir exerce principalement sa fonction mais
dans ce système, l’égalité des pouvoirs réside dans la multiplication des rapports entre eux, la multiplication des
moyens d’actions réciproques et de même force.
Caractéristiques de ce modèle :
- L’exécutif est bicéphale. Il est toujours composé d’un chef de l’État d’une part et d’un gouvernement d’autre
part.
Le chef de l’État peut être soit un monarque soit un chef de l’État élu au suffrage universel directe ou indirecte. Il
est irresponsable politiquement devant le parlement. Le chef de l’État est celui qui incarne la nation, il n’a pas à
avoir sa responsabilité remise en cause politiquement.
On peut en revanche envisager une responsabilité pénale mais relativement limité (à l’hypothèse de haute
trahison). Le chef de l’État dans ce modèle va quand même disposer un certain nombre de compétences. Mais s’il
est compétent pour prendre certaines mesures, il s’agit néanmoins que quelqu’un endosse la responsabilité des
ses actes. Il n’y a pas d’exercice du pouvoir sans responsabilité. En apposant sa signature auprès de celle du chef
de l’État, l’autorité qui a contresigné va endosser la responsabilité des actes du chef de l’État. A côté de ce chef de
l’État il y a un organe collégial solidaire qui est l’organe moteur dans la fonction exécutive et qui est responsable
devant le parlement. Cette responsabilité devant le parlement va se matérialiser par le biais de différentes
techniques procédurales que sont la motion de censure et la question de confiance. Deux procédures qui vont
permettre d’engager la responsabilité du gouvernement. Ces deux procédures peuvent s’organiser de manières
très variables.

Notion de censure : initiative qui vient du parlement. Il y a une censure du gouvernement. Le vote pour la
censure va avoir pour conséquence d’entraîner la démission du gouvernement.

- L’exécutif peut avoir l’initiative des lois, il aura accès aux chambres. Il est possible d’être à la fois ministre et
parlementaire. Le régime brin tique est particulier dans la mesure où il n’y a pas de constitution au sens formel.
Les procédures de motion de censure et de question de confiance sont issues de la coutume. En France il y a une
mise en place d’un régime parlementaire rationalisé. Dans la pratique les modèles sont largement pervertis.

Modèle Américain :

Le Congrès
La composition du parlement est bicamérale (2 chambres) résultantes du caractère fédéral de l’Etat. Il y a une
chambre représentante des Etats membres (100 sénateurs âgés d’au moins 40 ans, élus pour 5 ans sachant que ce
sénat renouvelle par tiers tous les deux ans), et une chambre représentant la population. Ces deux chambres
forment le congrès. Bicamérisme égalitaire : une chambre des représentants prioritaire concernant les finances, le
sénat approuve la nomination des hauts-fonctionnaires sur l’élaboration des lois égalitaires. Le vice président du
sénat siège de plus en plus répartir les voies ; La chambre des représentants est élue pour 2 ans au suffrage
universel direct. Un exécutif et un législatif de bords opposés ou partiellement. Les chambres ont un statut très
protecteur. Concernant le vote de la loi, les deux chambres se partagent cette compétence de manière égalitaire. Il
y a un système de navette. IL existe néanmoins ne commission paritaire qui est là pour conduire a bien les
divergences des deux chambres. IL n’y a pas d’interaction entre les pouvoirs, c’est le congrès qui est à l’initiative
des lois. Ce sont les chambres qui votent lois. Via le droit de véto (faculté d’empêcher) l’élaboration de la loi est
complètement dans les mains du législatif. Il faut insister sur le fait que le congrès des EU dispose de
compétences significatives en matière financière, budgétaire et dispose d’une fonction de contrôle peut procéder à
des interrogations, à des enquêtes. Le congrès a une véritable portée législative et ne suit pas forcément les
indications du président. Souvent des débats surviennent entre ces deux derniers.

C- Le pouvoir judiciaire fédéral

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