PARTIE 2 : L’élaboration de la Constitution de la Vème République
Chapitre 1 : Les étapes de l’élaboration de la Constitution de la Vème République
I. La crise du 13 mai 1958 et ses conséquences Depuis 1954, c’est la guerre d’Algérie (guerre de décolonisation). Elle intéresse fortement la population française car le contingent est appelé. Ainsi, des civils font leur service militaire en Algérie. 15 avril 1958 : le gouvernement Felix Gaillard est renversé par l’AN 8 mai 1958 : Pierre Pflimlin (gaulliste) accepte de former un gouvernement 13 mai 1958 : P. Pflimlin doit se présenter devant l’AN C’est aussi le jour du Putsch de l’armée française à Alger qui installe un comité de salut public pour prendre la tête de l’opération. Le Général Nassu (président de ce comité) adresse un télégramme au président de la République où il exige la création d’un gouvernement de salut public à Paris, qui serait capable de conserver l’Algérie en tant que partie intégrante du territoire. La condition que le comité exige est le retour du général De Gaulle. Toutefois, le Général De Gaulle n’aime pas la IVème République et n’accepte de revenir que si la Constitution change. Néanmoins, Pflimlin devient Président du Conseil 28 mai 1958 : le Président du Conseil Pflimlin démissionne et le Président de la République charge De Gaulle de former un nouveau gouvernement
II. La rédaction du texte et ses sources
1 juin 1958 : De Gaulle présente son gouvernement à l’AN (gouvernement gaulliste et de la IVème Rep) ➢ De Gaulle est investi à la majorité Pour changer la Constitution, l’AN doit adopter 3 textes : - Résolution par laquelle les assemblées se mettent en congé - Loi de pleins pouvoirs permettant au gouvernement de prendre des mesures pendant que l’AN ne siège plus - Loi constitutionnelle modifiant la procédure de révision de la Constitution de 1946 ➢ Loi qui prévoit que la nouvelle Constitution soit écrite par le gouvernement du 6juin 1958 ➢ Procédure avec plusieurs étapes : le gouvernement propose un projet / avis du comité consultatif / avis … / référendum Principes du projet constitutionnel - Seul le suffrage universel est la source du pouvoir = Régime Démocratique - Le régime suit une séparation des pouvoirs - Le gouvernement doit être responsable devant le Parlement = Régime Parlementaire - Une autorité judiciaire indépendante - Organisation des rapports de la République avec les peuples = garantie de la démocratie et d’une certaine idée de la démocratie Jusqu’au 29 juillet 1958 : la nouvelle Constitution est préparée par un comité d’expert (le rédacteur de la Constitution est Michel Debré) Du 1 au 14 août 1958 : projet examiné par le comité consultatif institutionnel > il est adopté par 30 voies vs 7 mais il émet 5 recommandations Du 15 au 26 août : mise au point du texte définitif Le chef du gouvernement est fort : De Gaulle s’oppose au Parlement (régime parlementaire américain) De Bré (principal rédacteur de la Constitution) est un juriste en faveur du régime parlementaire britannique Le Discours de Bayeux est prononcé par De Gaulle le 16 juin 1946 au moment ou le 1er projet de Constitution est rejeté (projet dominé par les partis de gauche). De Gaulle dit ce que « doit être la Constitution » selon lui > il n’est pas écouté pourtant ca devient le reflet de la Constitution de 1958.
III. La ratification et la mise en place de nouvelles institutions
Le texte définitif est adopté par le Conseil des Ministres le 3 octobre 1958 Il est adopté par référendum (à 82% des voix) le 28 septembre 1958 La Constitution de 1958 est officiellement proclamée le 4 octobre 1958
Chapitre 2 : Les caractères généraux de la Constitution
I. La restauration de l’exécutif Pour De Gaulle, le Président de la République doit être un véritable chef, notamment dans une logique de commandement militaire
II. L’affaiblissement du Parlement
Il faut affaiblir le Parlement en le cantonnant : - Limiter les prérogatives du Parlement (=déterminer les champs ou il est compétent) - Mécanismes pour que le Parlement reste dans les limites qui lui sont attribuées ➢ Mettre en place un régime parlementaire rationnalisé : installation d’un régime plus stable
III. Le Conseil Constitutionnel
Institution d’un troisième pouvoir : le Conseil Constitutionnel pour faire en sorte de garder ces limites