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Chapitre 2 : L’évolution de la vie politique française de 1945 à nos jours

Après la chute du régime de Vichy, la France doit reconstruire ses institutions. Les différents
gouvernements qui se succèdent après 1945 doivent rallier les Français aux valeurs républicaines
mises entre parenthèses durant la guerre et instaurer un régime politique stable, fédérant
l'ensemble de la population. Ce régime doit permettre à la France de tenir sa place sur la scène
internationale dans un contexte de décolonisation.

Partie I : LA IVème République (1945 à 1958)

I – La mise en place de la IVème République ( 1945 – 1947)


 Comment la France revient-t-elle à la démocratie ?
1- Un nouveau paysage politique

 Depuis 1944, la France est dirigée par un Gouvernement provisoire qui, avec de Gaulle à sa tête, rassemble des représentants de
toutes les forces de la Résistance. Un référendum au sujet des futures institutions de la France est organisé en octobre 1945 : les
Français rejettent à 96% le rétablissement de la IIIe République et élisent une Assemblée constituante chargée de mettre en
place une nouvelle République.

 Le paysage politique s'organise désormais autour de ces trois partis dominants (parti communiste -MRP -la SFIO)

2- La difficile naissance d’une République

 De Gaulle et les partis s'opposent à propos des institutions du nouveau régime


Contre l'Assemblée qui veut imposer un pouvoir législatif puissant, de Gaulle défend la primauté d'un pouvoir exécutif fort,
incarné par le président de la République. De Gaulle démissionne le 2o janvier 1946. Après son départ, le PCF, la SFIO et le
MRP s'associent pour former le gouvernement : on parle alors du tripartisme. Un premier projet de Constitution, est rejeté. Un
second projet Condamné par de Gaulle dans un discours retentissant prononcé à Bayeux, est adopté d'extrême justesse 53% de «
oui », lors du référendum du 13 octobre 1946 : la Iv ème République est née.

 La Constitution de 1946 donne la primauté au pouvoir législatif, dominé par l'Assemblée nationale. Celle-ci,
élue pour 5 ans au scrutin de liste proportionnel, vote seule la loi, alors que la seconde chambre, le Conseil de la
République, n'a qu'un rôle consultatif. Les deux assemblées élisent pour 7 ans un président de la République aux pouvoirs
limités et le gouvernement dirigé par le président du Conseil est investi par l'Assemblée nationale, qui contrôle en
permanence son action. Ces institutions sont très proches du régime parlementaire de la III ème République, pourtant
condamné par une majorité de Français en 1945.

 Pour fonctionner correctement, les nouvelles institutions nécessitent un accord étroit entre les forces du
tripartisme. Or de nombreux désaccords apparaissent lors des élections législatives de novembre 1946. Le président
du Conseil, inaugure la pratique, non prévue par la Constitution, de la « double investiture » : lui-même investi par
l'Assemblée, il soumet aussi à cette dernière la composition de son gouvernement, ce qui accentue encore la dépendance
de l'exécutif par rapport au législatif.

II- Une république très fragilisée (1947 à 1958)


a) A la Recherche d’une majorité
Pour que ce s y s t è m e f o n c t i o n n e , i l f a u t q u ’ à l ' a s s e m b l é e u n e m a j o r i t é s o u t i e n n e l e
g ouvernement. Pour cela sont donc constituées des coalitions.
 Le Tripartisme qui s’était imposé à la Libération, disparaît en 1947 : Le PCF dénonce l'engagement
français dans le camp atlantiste, appuie les grèves menées par la CGT et soutient l’agitati on
anticoloniale. Le président du Conseil Ramadier exclut les ministres communistes du gouvernement
le 5 mai 1947.
 Une nouvelle majorité gouvernementale se constitue : la « troisième force » (MRP, radicaux,
SFIO), autour de valeurs communes : défense des institutions, atlantisme, construction de
l'Europe. Cependant, en 1951, suite à des divergences, la SFIO quitte le gouvernement, qui bascule au
centre-droit. Puis, aux élections législatives de 1956, le front Républicain constitué par les socialistes
et une partie des radicaux conduit Guy Mollet (SFIO) à la présidence du Conseil : le pouvoir glisse vers
le centre-gauche.
 C e p e n d a n t , l ' a b s e nc e de m a j o ri t é p a rl e m en t a i re d u r a b l e p r o v o q u e l a ro t a t i o n accélérée des
gouvernements : 23 gouvernements différents de 1947 à 1958. Parallèlement, l'extrême droite se
développe : en 1956, élection de 56 députés de l’UDCA (Union de la Défense des Commerçants et des
Artisans), parti réactionnaire mené par Pierre Poujade (voir Poujadisme) ;

b) L’épreuve de la décolonisation

 C’est le point noir de la IV e République. Confrontée à deux guerres de décolonisation, elle ne


survit pas à la seconde.

Rappel : à partir de 1952, les problèmes coloniaux s'aggravent. La Tunisie et le Maroc sont agités par des
mouvements indépendantistes. Après la défaite de Diên Biên Phu (1954), Pierre Mendès France
nouvellement nommé président du Conseil met fin à la guerre d'Indochine, accorde l'autonomie au Maroc et
à la Tunisie, mais pas à l’Algérie dont l'insurrection a débuté le 1 e r novembre 1954.
 Le 13 mai 1958, l’avènement de Pierre Pflimlin, MRP, favorable au dialogue avec le FLN,
déclenche un soulèvement des Européens d'Alger. Un comi té de salut publ ic prés idé par le général
Mas su est cons ti tué et réclame le retour au pouvoir du général de Gaulle. C'est la fin de la IV e
République.

 Conclusion
Le bilan de la IV e République comporte néanmoins des aspects positifs -

- La reconstruction économique et la modernisation de la France : Cf. rôle des nationalisations


(transports (Air France), l'énergie (Charbonnage de France, EDF-GDF), l'automobile (Renault)) ; Cf.
également planification (plans définis par l'État fixant les objectifs à atteindre).
- D’impor tants pr ogrès sociaux : s éc uri té s oc i al e (1945), augmentati on de l a durée des congés
payés, etc.
- Construction de l'Europe : CECA (1951), CEE (1957), malgré l ’échec du projet de CED (1954)

Partie I : LA Vème République (1958 à nos jours)

I-LA RÉPUBLIQUE GAULLIENNE (1958-1969)


 De Gaulle, par sa pratique des institutions, façonne les contours de la Ve République.

1- La Ve République : un régime mixte

 La nouvelle Constitution établit un équilibre entre les pouvoirs.


C'est un régime parlementaire bicaméral : la loi est discutée par l'Assemblée nationale et le Sénat. Le pouvoir exécutif est
bicéphale. Le Président, garant des institutions, est élu pour sept ans au suffrage indirect. Il nomme le Premier ministre qui
détermine et conduit la politique du pays. Le Premier ministre et son gouvernement sont responsables devant l'Assemblée qui peut
les renverser par une motion decensure. Le Conseil constitutionnel veille à la constitutionnalité des lois.
 Conformément aux voeux de De Gaulle l'exécutif est renforcé.
Les prérogatives du Président sont élargies : il peut dissoudre l'Assemblée, légiférer par ordonnances et s'adresser
directement aux Français par voie de référendum. Enfin, l'article 16 lui octroie les pleins pouvoirs en cas de menaces sur la
République et la nation. Le Président, chef des armées, garde la haute main sur la défense et la politique étrangère : le domaine
réservé. Le Premier ministre coordonne l'action du gouvernement. Il dispose de l'initiative législative et peut faire passer certaines
lois sans débat ni vote (article 49.3). Dans la pratique, le Premier ministre devient l'exécutant du Président qui peut le
démettre.
 Les pouvoirs du Parlement sont limités .

Le Parlement n'a pas la maîtrise de son ordre du jour, fixé par le gouvernement. La motion de censure qui requiert la majorité
absolue ne constitue plus, comme sous la IVe République, un instrument efficace de contrôle du gouvernement. En effet, le scrutin
majoritaire assureune majorité parlementaire.

2 -De Gaulle renforce la fonction présidentielle


 La première tâche de De Gaulle consiste à régler la question algérienne.
Le 21 décembre 1958, Charles de Gaulle est élu Président. Il se prononce dès 1959 pour l'autodétermination, déclenchant
de très vives réactions chez les partisans de l'Algérie française. La crise culmine avec le putsch des généraux à Alger le 22 avril
1961. En appliquant l'article 16, de Gaulle met un terme à l'insurrection. L'échec du putsch entraîne l'émergence d'un
mouvement clandestin, l'Organisation de l'armée secrète (OAS), qui tente, par l'action terroriste, de s'opposer à
l'indépendance de l'Algérie. Le 17 octobre 1961, 20 000 Algériens défilent à Paris ; la répression est brutale : des dizaines de morts,
des centaines de blessés.

La crise algérienne est l'occasion de réformer les institutions le 22 août 1962 de Gaulle propose l'élection du Président au
suffrage universel direct. Devant l'hostilité de l'Assemblée il la dissout, confirme Pompidou à son poste et fait passer cette
réforme lors du référendum du 28 octobre. La fonction présidentielle gagne en légitimité et de Gaulle l'emporte sur les
partis.

3- De Gaulle, au centre de la vie politique


 Le Président devient une figure centrale de la vie politique.
Il impulse les grandes réformes économiques et sociales et incarne la grandeur de la France à l'étranger. Il établit un lien direct
avec les Français par ses voyages en province et ses fréquentes conférences de presse télévisées. Les référendums lui donnent
l'occasion de vérifier sa popularité et d'asseoir sa légitimité. Ses opposants dénoncent, quant à eux, une dérive monarchique du
régime.

Si de Gaulle se place au-dessus des partis, il s'appuie cependant sur un parti gaulliste puissant.
Le mode de scrutin (scrutin uninominal à deux tours) favorise les grandes formations, au détriment des partis de gauche pour
l'heure divisés, età terme la bipolarisation de la vie politique.

 L'image de De Gaulle s'érode progressivement.


À l'élection présidentielle de 1965, de Gaulle est mis en ballottage face à François Mitterrand. Il l'emporte au second tour. On peut y
voir le début d'une usure du pouvoir qui culmine en mai 1968. Face à une contestation à la fois estudiantine, sociale et politique, il
laisse Pompidou gérer la crise. Soucieux de retrouver la confiance des Français, il leur soumet un référendum sur la réforme du
Sénat et la régionalisation. Avec 53 % de « non », il s'estime désavoué et démissionne le 28 avril 1969. Il meurt le 9
novembre 1970.

II- HÉRITAGE ET TRANSITION (1969-1981)


Comment adapter, à partir de 1969, des institutions qui semblaient avoir été taillées sur mesure pour de
Gaulle ? L'héritage est maintenu, alors que la vie politique se rénove.
1- Georges Pompidou : l'héritier de De Gaulle à l'Élysée
 Georges Pompidou reprend à son compte la pratique des institutions instituée par de Gaulle.
Agrégé de Lettres, Georges Pompidou n'appartient pas au sérail politique. « Dauphin » du général de Gaulle dont il a été
Premier ministre six ans de suite, il est élu Président, le 15 juin 1969. La nomination de Jacques Chaban-Delmas au
poste de Premier ministre marque la volonté du nouveau Président de se situer dans l'héritage du général de Gaulle. Dans la
pratique, le Président Pompidou reste en fait fidèle à la lecture gaullienne des institutions. En 1972 Pompidou finit par demander la
démission de Chaban-Delmas et le remplace par un Premier ministre plus docile : Pierre Messmer.

 I l s'inscrit dans la politique de « grandeur nationale » du général De Gaulle .

Il maintient l'ambition d'une certaine indépendance vis-à-vis des deux Grands et développe la force de frappe nucléaire. La « grandeur
nationale » passe également par une politique industrielle ambitieuse .Le septennat est brutalement interrompue par la mort, le 2
avril 1974, d'un Président.

2- Valéry Giscard d'Estaing : continuité et rajeunissement


 L'élection de Valéry Giscard d'Estaing le 19 mai 1974 marque un tournant .

 Ancien ministre des Finances de Pompidou, membre de la droite modérée, Valéry Giscard d'Estaing est élu à la
présidence face à François Mitterrand. Jeune, dynamique, il mène une campagne à l'américaine et s'affiche comme le candidat
du renouveau.

 Les composantes gaullistes du gouvernement sont néanmoins minoritaires: cinq ministres UDR sur seize. Le
Président Giscard d'Estaing renforce la présidentialisation du régime : il se mêle de tous les dossiers, occupe la scène
médiatique, rend publiques les directives qu'il adresse au gouvernement.

 Les relations entre les deux têtes de l'exécutif se tendent progressivement. Jacques Chirac, considérant qu'il «
ne dispose pas des moyens nécessaires pour assumer efficacement ses fonctions de Premier ministre »,
démissionne en août1976, fait exceptionnel sous la Ve République. Le professeur d'économie, Raymond Barre, prend
sa succession tandis que la crise économique et sociale alimente le mécontentement de l'opinion.

Élu à 48 ans, Valéry Giscard d' Estaing entend rajeunir la fonction présidentielle et prendre acte des évolutions de la
société :
 Il initie des réformes majeures parmi lesquelles l'abaissement de la majorité à 18 ans,
 la légalisation de l'IVG.

3- La rénovation de la vie politique


 Face à la domination des partis de droite, la gauche tente de s'unir.
Les partis de gauche sont parvenus à s'unir autour de la candidature de François Mitterrand en 1965. Par la suite, ils se
désunissent à nouveau. François Mitterrand rénove l'ancienne SFIO et crée le PS lors du Congrès d'Épinay de juin 1971,
qui réunit toutes les tendances socialistes. Il entreprend aussi l'union avec le PCF et les radicaux.
 La droite se divise.
La concurrence est de plus en plus marquée entre le parti gaulliste, rénové par la création du RPR par Jacques Chirac en 1976,
et les modérés, réunis dans le nouveau parti fondé par Giscard d'Estaing en 1978, l'UDF. Cette division explique en partie la
défaite électorale de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1981.

III-ALTERNANCE ET COHABITATIONS (1981-1995)


L'arrivée au pouvoir d'un Président socialiste et les cohabitations montrent la souplesse des
institutions de laVe République.
1- La gauche au pouvoir
 La victoire du socialiste François Mitterrand marque la première alternance depuis le début de
la Ve République.
Élu le 10 mai 1981 François Mitterrand est le premier socialiste élu Président. Il a été plusieurs fois ministres sous la Ive
République, s'est présenté deux fois à l'élection présidentielle en 1965 et 1974, il l'est l'un de ceux qui a le plus critiqué les
institutions gaullistes. L'alternance est confirmée quand, après la dissolution de l'Assemblée par Mitterrand, la gauche obtient
une large victoire électorale en juin. Pour la première fois depuis 1947, quatre ministres communistes entrent dans le
gouvernement formé par Pierre Mauroy.

 La première année de gouvernement socialiste entend inaugurer un « changement ».


Face à la crise, les socialistes optent pour une politique de relance. Le gouvernement lance une grande politique de
décentralisation. L'abolition de la peine de mort reste une des lois emblématiques de cette période. À partir de juin 1982, la
conjoncture économique se détériore et pousse Pierre Mauroy à lutter contre l'inflation par une politique de rigueur poursuivie
par ses successeurs.

2- Des institutions qui s'adaptent

La longévité de sa présidence, il est le seul à avoir mené à terme deux septennats, renforce l'image d'un « monarque républicain
». Il innove en nommant le plus jeune Premier ministre que la République ait connu (Laurent Fabius a 38 ans en 1984) et
la première femme à cette fonction(Édith Cresson en mai 1991).

 Cependant, les deux cohabitations de 1986-1988 et de 1993-1995


redéfinissent le rôle du Président.
En 1986, du fait du mécontentement suscité par la politique de rigueur de Fabius, pour la première fois, la
majorité de droite élue à l'Assemblée ne coïncide pas avec la tendance politique du Président. François
Mitterrand se trouve dans l'obligation de demander à Jacques Chirac, dirigeant du parti qui a obtenu la
majorité, le RPR, de former un gouvernement. La situation se renouvelle en 1993 et il nomme Édouard
Balladur Premier ministre.
La cohabitation introduit une véritable dyarchie dans l'exécutif : le Président se replie sur la politique étrangère
et de défense ; le gouvernement définit et mène la politique intérieure. Le rôle de l'Assemblée est renforcé
puisque le gouvernement ne peut s'appuyer que sur sa majorité parlementaire.

3- Le discrédit du politique

Son second mandat est marqué par une usure de son image, elle-même alimentée par une série de scandales
politico financiers qui font apparaître, pour certains, Mitterrand comme un « chef de clan » et par les révélations sur son passé à
Vichy.
À partir de 1986 le parti de Jean-Marie Le Pen, le Front National, devient une composante incontournable du paysage
politique. Reprenant à son compte les thèmes classiques de l'extrême droite — antiparlementarisme, nationalisme, populisme,
xénophobe — leFront national se nourrit de la crise économique et sociale.

IV- LA Vème République entre crise et renouveau


1-Un pouvoir présidentiel en repli ?
 La victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995 marque une nouvelle alternance, cette fois-
ci en faveur de la droite.
L élection de Jacques Chirac, paraissait s'inscrire dans la tradition gaullienne. Mais, rapidement, sa présidence est
paralysée. Le chômage recommence à augmenter et son Premier ministre, Alain Juppé doit faire face à une grave crise sociale durant
l'hiver 1995.
 Jacques Chirac dissout l'Assemblée, en avril 1997. La victoire de la gauche oblige à une cohabitation d'une durée
inhabituelle de cinq ans. Ce désaveu ternit la fonction présidentielle, d'autant plus affaiblie que Jacques Chirac est mis en
cause dans certains scandales politico-financiers. Par ailleurs, ce résultat montre que les Français apprécient cette dyarchie
de l'exécutif.
 Lionel Jospin, nommé Premier ministre, associe à un PS dominant un PCF en perte de vitesse et de nouvelles
forces de gauche : les Verts et le Mouvement des Citoyens. Sa politique de relance (loi sur les 35 heures, emplois
jeunes...) et la reprise de la croissance lui permettent de garder une popularité élevée jusqu'en 2000, mais la « gauche
plurielle » se fissure avec la démission de certains ministres.
2- La crise de confiance

 Le quinquennat coïncide avec la durée d'une législature, ce qui doit permettre d'éviter les cohabitations.
L'inversion du calendrier électoral qui place l'élection présidentielle avant les législatives réduit ces dernières à une simple
confirmation du choix du Président. Néanmoins, lors du référendum sur le quinquennat, la forte abstention (69,8 %)
montre une désaffection des Français pour lepolitique.
 L'abstention électorale augmente fortement depuis les années 1980. Les partis extrémistes voient leur
audience s'accroître. La crise du politique atteint son paroxysme lors du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril
2002 qui aboutit au face-à-face Chirac/Le Pen. Pour la première fois un candidat d'extrême droite se retrouve au
second tour en devançant le candidat Jospin. ce résultat s'explique par la montée du vote protestataire de
Français qui ne se reconnaissent plus dans les partis traditionnels. Un sursaut républicain donne 80 % des voix à Chirac au
second tour.
 Le nouveau Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, peut s'appuyer sur un parti de droite unifié, l'UMP. Le Président
continue de défendre une certaine idée de l'indépendance française à l'extérieur, notamment par les critiques sévères contre
l'intervention américaine en Irak. On peut néanmoins voir le non au référendum sur l'Europe (mai 2005) comme un rejet
de la politique gouvernementale.

3- Une nouvelle donne ?

 Nicolas Sarkozy est élu le 6 mai 2007. Ses thèmes de campagne ont séduit à la fois l'électorat de la droite
traditionnelle, de l'extrême droite et d'une partie du centre. Les élections législatives de juin 2007 ont assuré au nouveau
Président une large majorité à l'Assemblée. Dès son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir « agir sur tout »,
reléguant parfois aux rôles de figurants les ministres dugouvernement de François Fillon.

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