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Politique étrangère de la France

depuis 1945

Politique
étrangère de la
France depuis
1945

De Gaulle et Adenauer en
1963, à l'origine de la
réconciliation franco-
allemande, un des piliers
de la politique étrangère
de la France.

Date 1945 -
Chronologie des
années 1945 - 1958
9 mai 1950Déclaration
Schuman à
l'origine de
la CECA
20 juillet 1954
Accords de
Genève
mettant fin
à la guerre
d'Indochine
30 août 1954
L'Assemblée
nationale
rejette la
CED
25 mars 1957
Traités de
Rome (CEE
et Euratom)
Chronologie des
années 1958 - 1969
1er juin 1958
De Gaulle
investi
président du
Conseil
17 septembre
Première
1958
rencontre
avec
Adenauer
18 mars 1962
Accords
d'Évian
mettant fin à
la guerre
d'Algérie
17 avril 1962
Échec du
projet d'unio
politique des
Six (plan
Fouchet)
14 janvier De
1963Gaulle me
son veto à
l'adhésion du
Roy.-Uni à la
CEE
27 janvier Établisseme
1964
de relations
diplomatique
avec la Chine
populaire
7 mars 1966
Retrait
français de
l'OTAN
1er septembre
Discours
1966de
Phnom Penh
dénonçant la
politique des
États-Unis e
Asie du Sud-
Est
Chronologie des
années 1969 - 1981
1er décembre
Relance
1969de la
CEE au
sommet des
Six à La Hay
6 octobre 1970
Premier de
cinq sommet
entre Brejnev
et Pompidou
22 janvier Adhésion
1972 du
Danemark, d
l'Irlande et d
Royaume-Un
à la CEE
9 février 1973
Relations
diplomatique
établies avec
la RDA
13 novembre
Premier
1973des
sommets
annuels
France-
Afrique
24 octobreGiscard
1974
d'Estaing
défend l'idée
d'une patrie
palestinienne
9 décembre
Création
1974 du
Conseil
européen
1er août 1975
Signature de
l'Acte final de
la CSCE à
Helsinki
13 mars 1979
Entrée en
vigueur du
SME

Chronologie des
années 1981 - 1995
4 mars 1982
Discours à la
Knesset
Mai 1982 Première
tournée en
Afrique
subsaharien
Août 1983Intervention
militaire au
Tchad
22 septembre
Kohl1984
et
Mitterrand,
main dans la
main à Verdu
Février 1986
Signature de
l'Acte unique
européen
2 mai 1989Arafat reçu à
l'Élysée
Février 1992
Signature du
traité de
Maastricht
Chronologie des
années 1995 - 2007
13 juin 1995
Reprise des
essais
nucléaires
Octobre 2001
Engagement
dans la
guerre
d'Afghanista
aux côtés
des États-
Unis
1er janvier Mise
2002en
circulation d
l'euro (€)
14 février 2003
« Non » à la
guerre en
Irak
29 mai 2005
Abandon de
la
Constitution
européenne
la suite de la
victoire du
non au
référendum
français
Chronologie des
années 2007 - 2017
13 décembre
Signature
2007 du
traité de
Lisbonne
Avril 2009Réintégratio
dans le
commandem
intégré de
l'OTAN
Mai 2010 Accord sur u
plan d'aide à
Grèce et de
stabilisation
l'euro
11 janvier Engagement
2013
militaire au M
31 décembre
Fin 2014
de
l'intervention
militaire en
Afghanistan
14 juillet 2015
Accord de
Vienne sur le
nucléaire ira
12 décembre
Accord
2015de P
sur le climat

La politique étrangère de la France depuis 1945 s'inscrit en


premier lieu dans l'ordre international instauré à la fin de la
Seconde Guerre mondiale. Bien que la France n'ait pas participé
aux conférences de Yalta et de Potsdam, elle est admise au
nombre des vainqueurs : un siège permanent au Conseil de
sécurité de l'ONU naissante lui est attribué, et elle fait partie des
« Quatre puissances[a] » occupantes de l'Allemagne.

Les deux priorités du GPRF puis de la Quatrième République sont


en premier que l'Allemagne ne puisse plus jamais être à l'origine
d'un conflit en Europe et en second de conserver son empire
colonial dans lequel la France voit son principal levier de
puissance.

L'émergence de la guerre froide conduit la diplomatie française à


considérer que l'URSS devient la menace principale en Europe. La
politique de relations équilibrées avec les États-Unis et l'URSS
s'efface au profit d'une politique plus résolument atlantiste. La
France joue un rôle moteur dans la conclusion du traité de
l'Atlantique nord qui lui apporte la garantie de sécurité américaine,
mais elle doit se résoudre à accepter la création de l'Allemagne de
l'Ouest. Dès lors, la dimension européenne s'affirme
progressivement comme une composante essentielle de la
politique étrangère de la France car elle s'avère être le seul cadre
réaliste dans lequel inscrire le devenir de l'Allemagne.

L'échec en Indochine, la guerre en Algérie et l'instabilité


gouvernementale de la Quatrième République minent la crédibilité
internationale de la France. De Gaulle entreprend à partir de 1958
une politique étrangère ambitieuse fondée sur la puissance
économique retrouvée du pays et sur la liberté de décision que lui
donne la possession de l'arme nucléaire. Il s'agit dans le monde
occidental auquel la France appartient de prendre une place qui lui
soit propre en refusant la prépondérance de la logique des blocs
de l'Est et de l'Ouest, et en poursuivant la construction européenne
dans une vision intergouvernementale mais non fédérale.

Mises en place par de Gaulle, les institutions de la Ve République


donnent au président de la République un rôle prééminent dans la
conduite de la politique extérieure de la France. Dans nulle autre
démocratie occidentale le chef de l'État ne possède l'essentiel du
pouvoir exécutif en matière diplomatique et militaire. Sous la Ve
République, le président de la République incarne la politique
étrangère de la France.

Georges Pompidou puis Valéry Giscard d'Estaing vont mener


durant les années 1970 une politique étrangère où la continuité
l'emporte sur le changement, même si le style laisse davantage de
place à la négociation. Ils poursuivent la montée en puissance de
la force de dissuasion nucléaire. Le démantèlement du système
de Bretton Woods et les chocs pétroliers mettent fin aux « Trente
glorieuses » et sont génératrices de tensions au sein du monde
occidental. Pour autant, la France participe activement à la
consolidation des deux piliers du multilatéralisme occidental, les
Communautés européennes élargies à trois nouveaux membres et
l'Alliance atlantique. Le dialogue Est-Ouest n'est jamais interrompu
quoique la détente soit sur le déclin après son apogée en 1975
avec la CSCE, où la France joue un rôle de premier plan. La
spécificité française s'affirme davantage à travers sa politique au
Moyen-Orient en direction des pays arabes et en faveur d'un
règlement global du conflit israélo-palestinien, ainsi que par sa
politique néocoloniale en Afrique, qualifiée de « françafrique » par
ses critiques.

Durant la présidence de François Mitterrand — la plus longue de


l'histoire de la Ve République — les fondamentaux de la politique
extérieure de la France ne sont pas remis en cause, après la
tentative d'instaurer des relations internationales davantage
marquées d'idéaux moraux et socialistes défendus notamment à
Cancún, en particulier avec l'Afrique. Confronté la fin de la guerre
froide et à l'hégémonie américaine incarnée par Reagan,
Mitterrand saisit l'occasion des bouleversements géopolitiques en
Europe pour promouvoir l'approfondissement de la CEE qui
devient l'Union européenne en 1993 après quatre ans de
négociations, dans une vision partagée avec le chancelier
allemand Kohl avec lequel il entretient des liens étroits. Mitterrand
est aussi le président de la Ve République à avoir le plus engagé la
France au Moyen-Orient, en faveur de l'intégrité du Liban et d'une
solution de paix au conflit israélo-arabe passant par la création
d'un État palestinien. Mais la France pèse moins qu'espéré sur le
cours des évènements faute de rallier Washington et Tel-Aviv à
ses vues et paie son activisme par des attentats contre ses
forces au Liban et sur son territoire.
Durant sa présidence, Jacques Chirac manifeste l'indépendance
de décision de la France en reprenant les essais nucléaires et en
s'opposant à la guerre d'Irak. Il accorde une importance
particulière aux politiques russe et arabe de la France, avec pour
résultats les plus visibles l'admission de la Russie au G7 et le
retrait des troupes syriennes du Liban. Mais en 2005 le résultat
négatif du référendum de ratification du traité établissant une
constitution pour l'Europe affaiblit la position de la France en
Europe.

Les acquis les plus durables de la présidence de Nicolas Sarkozy


sont la réintégration de la France dans le commandement de
l'OTAN, symbole fort du retour à des relations apaisées avec les
États-Unis, et la ratification du traité de Lisbonne qui reprend la
plus grande partie des dispositions du projet avorté de
constitution pour l'Europe. Mais la gestion des crises successives
commande pour une bonne part les priorités de la politique
étrangère de Sarkozy puis de François Hollande, qu'il s'agisse de
la crise des relations entre la Russie et l'UE, de la crise financière
mondiale de 2007-2008 et de la crise de la dette dans la zone
euro, ou bien encore de la crise migratoire et du Brexit. Toutefois,
l'accord de Paris sur le climat de 2015 est un grand succès de
Hollande et Fabius.
Politique extérieure de la IVe République

L'État français rétabli par le GPRF

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France est un pays vaincu


et occupé par le Troisième Reich allemand. Le régime de Vichy a
peu d'autorité, sur le plan intérieur comme extérieur. Il bénéficie
toutefois de la reconnaissance des États-Unis qui maintiennent un
ambassadeur jusqu'en 1942. Surtout, il est contesté par le Comité
français de la Libération nationale (CFLN) du général de Gaulle. Le
3 juin 1944, trois jours avant le débarquement en Normandie[1], le
CFLN prend le nom de Gouvernement provisoire de la République
française[2]. Après la libération de Paris, le GPRF s'installe dans la
capitale le 31 août 1944 et gouverne la France jusqu'à l'avènement
de la IVe République fin octobre 1946[3].

Les Alliés ne se précipitent pas pour reconnaître le GPRF en tant


que gouvernement légitime de la France. Cette première bataille
diplomatique aboutit positivement toutefois avec sa
reconnaissance simultanée le 23 octobre 1944 par les Trois
Grands[a]. Mais ce n'est pas suffisant pour de Gaulle qui veut, pour
que le « rang » de la France soit pleinement rétabli, que la France
soit considérée par les Trois Grands comme le quatrième d'entre
eux[4].
Cet objectif sera atteint grâce à la persévérance du général de
Gaulle et au soutien de Churchill, désireux d'avoir la France à ses
côtés face à l'URSS[4],[5] :

La France obtient un des cinq sièges permanents au Conseil de


sécurité de l'ONU dont la Charte est signée le 26 juin 1945 à la
fin de la Conférence de San Francisco où la France est
représentée par Georges Bidault[6] ;
À Yalta, en février 1945, les « Trois Grands »[a] finissent par
accorder à la France une zone d'occupation en Allemagne ;
À Potsdam, en juillet 1945, la France obtient de siéger au
Conseil de contrôle allié, chargé de gérer les affaires de
l’Allemagne (CCA), et au Conseil des ministres des Affaires
étrangères (CMAE), chargé de l’élaboration des traités de paix
avec l’ancien Reich et ses ex-alliés.

Pour autant, la France n'est présente ni à Yalta, ni à Potsdam où se


sont prises les décisions géopolitiques clés pour l'avenir de
l'Europe et du monde ; son retour formel parmi les Grands ne doit
pas cacher qu'en 1945 et pour longtemps ses moyens sont
limités ; la France n'a pas retrouvé tous les attributs d'une grande
puissance, et selon l'expression de René Girault, sa place
retrouvée à côté des Grands est « un habit un peu trop grand pour
elle ». La Chine est en pleine guerre civile, et le Royaume-Uni qui
peut être légitimement fier d'avoir lutté pour la liberté du monde et
qui est encore à la tête du plus grand empire colonial du monde,
s'est épuisé dans l'interminable Seconde Guerre mondiale et va
devoir se résoudre entre 1945 et 1948 à s'appuyer sur les États-
Unis. Lorsque la guerre prend fin, il n'y a en réalité dans le monde
plus que deux très grandes puissances, les États-Unis, d'une
richesse incomparable et présents partout dans le monde, et
l'URSS, laminée par la guerre mais puissamment installée au
centre de l'Eurasie sur un territoire élargi et bénéficiant d'un
prestige immense pour avoir si chèrement vaincu la Wehrmacht
qui légitime l'idéologie communiste dont l'influence peut ainsi plus
facilement se répandre dans le monde[5].

Les fondamentaux de la politique étrangère de la France


après-guerre

De Gaulle et, à sa droite, Georges Bidault au moment de la libération de Paris.

De Gaulle décide des premières grandes orientations jusqu'à son


départ en janvier 1946. Mais la continuité sera assurée par des
hommes comme Georges Bidault jusqu'en 1948[6].

L'Allemagne est le sujet prioritaire de la diplomatie française en


1945 et pour plusieurs années. Il s'agit de faire en sorte qu'elle ne
puisse plus jamais être à l'origine d'un conflit en Europe. Les
leviers mis en avant par la France auprès de ses partenaires
américains, britanniques et russes sont, au-delà de sa
démilitarisation, une forme de démembrement économique et de
morcellement politique de l’Allemagne[4].

Conscient que rien ne peut se décider concernant l'Allemagne


sans les Russes, et ne voulant pas d'un alignement pur et simple
sur les États-Unis, de Gaulle tente d'instaurer une relation
privilégiée avec l'URSS. Le Traité d'alliance entre la France et
l'URSS signé à Moscou le 10 décembre 1944 symbolise le retour
de la France sur la scène diplomatique mais ne se traduira in fine
pas par un soutien de Staline aux demandes françaises relatives à
l'Allemagne.

De Gaulle parti, Bidault entend maintenir la politique d’équilibre


entre l’Est et l’Ouest et poursuivre les mêmes objectifs affichés
concernant le sort de l’Allemagne. Mais les prémices de la guerre
froide sont dès 1946 visibles sur la question allemande au sujet
de laquelle les États-Unis et l'URSS ne parviennent pas à
s'entendre, tandis que les Britanniques alignent leurs positions sur
celles des Américains. L'exclusion des ministres communistes en
mai 1947 donne au gouvernement français de plus grandes
marges de manœuvre pour se rapprocher progressivement des
États-Unis[4]. Entre le printemps 1947 et celui de 1948, la France
opère un revirement complet sur la question allemande provoqué
par l'échec des sessions du Conseil des ministres des Affaires
étrangères (CMAE) des « Quatre puissances[a] » et rendu attractif
par l'engagement des États-Unis en Europe symbolisé par le plan
Marshall, rejeté par les Soviétiques[6].

La conférence de Londres réunit de février à juin 1948 les trois


puissances occidentales et le Benelux. Elle se conclut par
l'instauration d'un gouvernement central fédéral allemand, la
création d'une autorité internationale de contrôle de la Ruhr et le
maintien du statut d'occupation militaire de l'Allemagne[7].
Défendus par Georges Bidault et Robert Schuman, ces accords
sont votés par l'Assemblée nationale le 18 juin 1948 avec une
courte majorité[8],[9].

Le rapprochement avec les États-Unis

Article détaillé : Relations entre les États-Unis et la France.

À l'égard des États-Unis, la France hésite entre d'une part la


fascination, la fidélité et la reconnaissance héritées de La Fayette
et du sacrifice des GIs venus par deux fois à son secours, et
d'autre part le souvenir du temps où la France était l'une des
grandes puissances mondiales et l'amertume découlant de la
politique française menée par Roosevelt, incarnés par de Gaulle.
Ce contexte historique incite dans un sens la France à être l'un des
piliers du monde occidental et dans l'autre à chercher une voie
européenne indépendante tout en affirmant son autonomie
stratégique. La France n'a ni intérêt ni même les moyens d'un choix
radical entre ces deux voies. Aussi, de façon constante depuis
1945, sa politique étrangère emprunte-t-elle aux deux voies à des
degrés divers dans le temps[10].

Durant les années 1945-1949, la France ne peut se passer du


soutien des États-Unis, s'agissant de son relèvement économique
comme de sa sécurité.

Soutien américain au relèvement économique

Articles détaillés : Plan Monnet, Plan Marshall et OECE.

Jean Monnet en 1952.

Initiés par de Gaulle et largement orchestrés par Jean Monnet, en


1946, les accords Blum-Byrnes liquident 2,8 milliards de dollars de
dettes françaises contractées au titre du prêt-bail et octroient de
nouveaux crédits. Les négociations sont rendues difficiles de par
le contexte dans lequel elles s'inscrivent : les Américains
attendent des Français qu'ils acceptent le libre-échange et
adoptent une position plus souple sur l'Allemagne, tandis que les
Français ne veulent rien céder sur l'Allemagne et espèrent
bénéficier d'un prêt et de conditions équivalentes à celles du
Royaume-Uni pour financer le déficit induit par le plan
Monnet[11],[b].

Les États-Unis prennent conscience en 1947 que l'Europe ne se


relèvera pas sans une aide plus importante. Le Royaume-Uni et la
France sont à la manœuvre pour mettre en place le plan Marshall.
Dans un premier temps, elles tentent de convaincre Moscou d'y
participer. Plusieurs jours de conférence à Paris entre Bidault,
Bevin et Molotov n'aboutissent qu'à un refus des Soviétiques le
2 juillet 1947[12]. Dans la foulée, la Conférence de coopération
économique européenne qui réunit les seize pays[c] ayant accepté
l'aide à la reconstruction proposée à l'Europe par Marshall, s'ouvre
à Paris sous l'égide des Britanniques et des Français. Les États-
Unis attendent des Européens qu'ils soient les acteurs solidaires
de leur reconstruction et ne sont pas prêts à fournir une aide
massive sans contrepartie. L'unanimité est loin de régner entre ces
pays sur le degré de coopération voire d'union européenne auquel
parvenir et sur la restauration industrielle de l'Allemagne : le
Royaume-Uni est hostile à toute unification européenne, tandis que
la France appuie l'idée d'une union douanière. Les Européens
parviennent à s'accorder en septembre 1947 sur des réponses et
propositions communes à l'offre d'aide économique américaine.
Sur ces bases, le plan Marshall se met en place en avril 1948 avec
la création de l'OECE[13],[14].
Garantie de sécurité américaine

Articles détaillés : Traité de l'Atlantique nord et Relations entre la


France et l'OTAN.

En 1946 et 1947, la diplomatie de la France repose encore pour


une large part sur l'obsession d'empêcher toute résurgence de la
puissance allemande. Réactivation de l'Entente cordiale, le traité
franco-britannique de Dunkerque de mars 1947 est dirigé contre le
risque d'une résurgence d'une politique allemande militariste et
menaçante[15].

États-Unis, France et Royaume-Uni se partagent les postes de commandement de l'OTAN en 1952.

Mais le danger soviétique se cristallisant alors rapidement, les


deux pays vont s'orienter ensuite vers une alliance plus large, sous
tutelle américaine, qui aboutit à la signature du traité de Bruxelles
en mars 1948, puis à celle du traité de l'Atlantique nord en
avril 1949, dans la négociation duquel la France est un acteur
majeur.

Sur proposition de Bidault, le Conseil des ministres autorise le


19 décembre 1947 l'ouverture de négociations pour la création
d'un « organisme militaire de sécurité » avec le Royaume-Uni, les
États-Unis et le Benelux. Cette décision est prise au motif que la
neutralité de la France n'est plus une option après les menaces
soviétiques sur l'Autriche et la Tchécoslovaquie et les désordres
en France et en Italie[16]. Puis Bidault adresse en mars 1948 une
note à Marshall dans laquelle il souligne la gravité de la situation
en Europe et la nécessité de définir concrètement les moyens à
mettre en œuvre pour assurer la sécurité de la France et de ses
voisins. Marshall répond qu'il partage le point de vue de Bidault
quant à la gravité de la situation en Europe et la nécessité de
définir rapidement les mesures adéquates. Il conditionne toutefois
l'implication des États-Unis dans la défense du continent européen
à la signature du traité de Bruxelles en cours de discussion[17],[18].

Par ailleurs, les États-Unis apportent une aide militaire directe


importante à la France qui contribue à son réarmement et à la
conduite de la guerre d'Indochine[19].

Débuts de la construction européenne

Le monument « Hommage aux Pères fondateurs de l'Europe » devant la maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles par l'artiste russe Zourab Tsereteli, dévoilé le 20 octobre 2012. Les
statues représentent les quatre fondateurs de l'Europe - Alcide De Gasperi, Robert Schuman, Jean Monnet et Konrad Adenauer.

Article détaillé : Histoire de l'Union européenne.


La dimension européenne s'affirme progressivement comme une
composante essentielle de la politique étrangère de la France car
elle s'avère être le seul cadre réaliste dans lequel inscrire le
devenir de l'Allemagne et pour redresser le pays. Les premiers
jalons posés entre 1945 et 1948 sont l'œuvre de Bidault, mais les
étapes décisives sont franchies par Robert Schuman, ministre des
Affaires étrangères de 1948 à fin 1952, et par Jean Monnet[20],[21].

Dès l'immédiat après-guerre de nombreuses voix militent en faveur


de l'intégration européenne pour garantir la paix[22]. Ainsi, dans un
discours prononcé en 1946, W. Churchill appelle à édifier « une
sorte d'États-Unis d'Europe » et se dit convaincu que « le premier
pas vers la création de la famille européenne doit consister à faire
de la France et de l'Allemagne des partenaires »[23]. Et les
Américains incitent concrètement les Européens à s'unir en
exigeant la création de l'OECE[24].

Premiers jalons (1945-1949)

Articles détaillés : Conseil de l'Europe et OECE.

L'année 1948 marque le lancement de la construction européenne


occidentale. Outre la fondation de l'OECE, ont lieu la conférence
des Six à Londres qui traduit la volonté des Occidentaux de faire
appliquer le plan Marshall à la partie ouest de l’Allemagne, de
créer un État ouest-allemand et d’intégrer cet État au bloc
occidental en constitution[25], ainsi que la signature du traité de
coopération et de défense à Bruxelles par la France, le Royaume-
Uni et le Benelux[26].

Le 13 février 1948, Bidault prononce devant l’Assemblée nationale


un discours entièrement consacré au thème européen, qui
constitue la première expression officielle du gouvernement
français en faveur de la construction d’une Europe unie où
s’intégrerait l’Allemagne[27]. Sur le plan inter-européen, le congrès
de La Haye est le véritable coup d'envoi en mai 1948 de la
construction européenne. Trois mois plus tard, Bidault reprend à
son compte l'idée de création d'une assemblée européenne. Pour
la première fois, un gouvernement présente officiellement un
projet tendant à la construction de l’Europe[d],[27]. Sur cette lancée,
le Conseil de l'Europe voit le jour le 5 mai 1949.

Étapes fondatrices de la future Union européenne (1950-1957)

Favorable à une intégration continentale poussée, le


gouvernement français ne se satisfait pas des organisations
européennes actives en 1949, qui ne dépassent guère le niveau de
la coopération intergouvernementale. L'OECE gère l'allocation des
fonds du plan Marshall mais ne parvient pas à promouvoir une
coopération et encore moins une intégration économique
européenne, largement en raison de l'opposition des
Britanniques[28],[29]. De même, les compétences limitées du
Conseil de l'Europe sont très éloignées de l'élan suscité au
congrès de La Haye et des propositions faites par Bidault puis
Schuman[30].

Le 9 mai 1950 par une déclaration prononcée par Robert Schuman


et inspirée par Jean Monnet, la France propose la création d’une
organisation européenne chargée de mettre en commun les
productions françaises et allemandes de charbon et d’acier,
ouverte à d'autres pays européens[31],[32]. Le plan proposé apporte
une réponse à l'impasse dans laquelle la France et l'Europe se
trouvent du fait de la querelle franco-allemande et obtient le
soutien des États-Unis. Cette proposition débouche sur la
signature, le 18 avril 1951 du Traité de Paris, qui institue la
Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier entre six États
européens[33].

Durant l'été 1950, la guerre de Corée exacerbe les craintes sur la


sécurité de l'Europe et relance la volonté américaine de procéder
au réarmement allemand auquel la France demeure hostile. L'idée
naît alors en France de transposer à la défense le schéma en
cours de négociation pour le charbon et l'acier. Le
24 octobre 1950, le gouvernement français « propose la création
pour la défense commune d'une armée européenne rattachée à
des institutions politiques de l'Europe unie »[34]. Malgré leur désir
de constituer au plus vite des unités militaires allemandes, les
Américains acceptent que s'engagent des négociations au sein de
l'Alliance atlantique et entre Européens sur ce qui sera finalement
baptisé la Communauté européenne de défense (CED). Mais en
France même, pourtant le pays initiateur de toute l'affaire, les
gaullistes et les communistes français s'opposent à cette idée de
défense commune, qu'ils voient comme une perte de souveraineté
nationale[34]. Le volet supra-national européen de la CED est vu par
de nombreux hommes politiques français comme un obstacle au
rôle mondial auquel ils aspirent pour la France forte de l'Union
française « qui reste notre principale force et notre principal
espoir » selon les mots de Pierre Mendès-France, alors même que
la guerre en Indochine est en voie d'être perdue et qu'en Algérie
l'insurrection se prépare[35].

Conférence de l'OTAN sur le réarmement de l'Allemagne, le 20 octobre 1954. Avec Pierre Mendès France, Konrad Adenauer, Anthony Eden et John Foster Dulles.

Le débat exacerbé des années 1952 et 1954 autour de la CED


n'est que l'une des facettes des difficultés que la France traverse
dans ses relations internationales. En Europe même, la France se
replie sur elle-même sur le plan économique en suspendant la
libéralisation des échanges avec ses voisins instaurée dans le
cadre de l'OECE. Enfin et surtout, la crainte de l'Allemagne n'a pas
disparu et les relations entre les deux États sont empoisonnées
par la question de la Sarre. Le refus des Britanniques d'entrer dans
tout schéma d'unification européenne comportant une dose de
supranationalité contrarie aussi les plans de ceux qui comptent
avant tout sur l'alliance franco-britannique pour contrôler
l'Allemagne. Enfin, Washington déjà très mécontent des
atermoiements français relatifs à l'OECE et à la CED craint aussi
que le courant neutraliste ne pousse Paris à chercher une entente
avec l'URSS sur l'Allemagne, à un moment où pour les États-Unis il
n'y a plus d'alternative à la consolidation du bloc de l'Ouest face
au bloc de l'Est[35].

Pourtant, après l'échec de la CED le 30 août 1952, un rebond net


de la politique européenne de la France s'opère durant les
dernières années de la Quatrième République. Dans un premier
temps, la France n'a d'autre choix, après avoir rejeté la CED qu'elle
avait pourtant initiée, que d'accepter le réarmement de l'Allemagne
et son entrée dans l'OTAN par la signature des accords de Paris
du 23 octobre 1954. Mais ces accords, immédiatement
condamnés par Moscou, confirment aussi l'ancrage à l'Ouest de la
République fédérale allemande mettant fin à toute velléité
neutraliste française favorable aux Soviétiques, et amorcent le
règlement du problème de la Sarre, le tout ouvrant la porte à un
dialogue plus constructif avec Adenauer[35].
Guy Mollet, président du Conseil de février 1956 à juin 1957.

Dans un second temps, la France finit par endosser l'initiative de


relance de la construction européenne prise par les pays du
Benelux, formalisée par une résolution commune signée par les
ministres des Affaires étrangères des six États membres de la
CECA réunis à Messine du 1er au 3 juin 1955. Les Six décident
d'étudier comment instaurer un marché commun et organiser
l'utilisation pacifique de l'énergie atomique. Sollicité, le Royaume-
Uni se retire rapidement de ce processus. Les négociations entre
les Six vont s'avérer difficiles. Seize mois après la conférence de
Messine, les ministres réunis à Paris les 20 et 21 octobre 1956
échouent à se mettre d'accord : le protectionnisme français, les
craintes allemandes vis-à-vis du marché commun agricole, le
degré de supranationalité des nouvelles institutions, le statut des
colonies françaises et les compétences d'Euratom sont les
principales pierres d'achoppement. Mais l'insurrection de
Budapest et la crise de Suez vont démontrer à nouveau la
nécessité de construire l'Europe. Le 6 novembre 1956, Guy Mollet
et Konrad Adenauer affichent leur volonté politique de trouver un
accord. Dès lors, les négociations reprennent dans un esprit de
compromis et aboutissent le 19 février 1957 lors de le conférence
à Paris des chefs de gouvernement des Six[36]. Les traités
instaurant la CEE et Euratom sont signés à Rome le
25 mars 1957[35],[37],[38]. L'Assemblée nationale française vote la
ratification de ces traités le 9 juillet 1957[39].

Déclin de la puissance française

Article détaillé : Second empire colonial français.

Carte de l'Union française.


Métropole et départements d'outre-mer
Territoires d'outre-mer
Territoires associés
États associés (deviennent indépendants avant 1958)

Après la Seconde Guerre mondiale, la France compte encore


beaucoup sur son empire colonial, le plus vaste au monde après
l'Empire britannique. Dans un contexte général de recul de l'idée
coloniale et d'effondrement des empires devant les nationalismes
indigènes, la France tente de conserver son empire en combinant
concessions et répressions. L'URSS et les États-Unis encouragent
les mouvements indépendantistes, par principe idéologique mais
aussi pour étendre leur influence politique et économique dans de
nouveaux territoires.
La décolonisation française est favorisée par l'importance prise
par les colonies qui ont constitué un réservoir d'hommes et des
bases arrière pour la France libre et les armées alliées lors de la
Seconde Guerre mondiale. La constitution de la IVe République
institue l'Union française, sans réel pouvoir et inapte à empêcher le
délitement progressif de l'empire. Sous la pression des
évènements, la France mène à reculons sa politique de
décolonisation avec les violences et les guerres qui en découlent.
Au Maroc et en Tunisie, l'indépendance vis-à-vis de la France finit
par être obtenue en 1956 après des années de troubles[40]. À
Madagascar, l'insurrection de 1947 dont l'armée française met
plus d'un an à venir à bout, fait des milliers de victimes[41]. En
Afrique occidentale française (AOF) et en Afrique équatoriale
française (AEF), l’égalité et la citoyenneté entre 1945 et 1958
mobilisent la population davantage que l’indépendance politique.
Les réponses apportées coûtent cher à la France : la part des
territoires d’outre-mer dans le budget de la France passe de 5,1 %
en 1949 à 9 % en 1952[42].

Partition de l'Indochine française.


Surtout, les deux guerres coloniales majeures conduites en
Indochine puis en Algérie vont affaiblir la France, sur le plan
politique comme économique, et pour cette dernière être à
l'origine de la chute de la Quatrième République.

Profitant de l'occupation japonaise de l'Indochine, les


communistes et indépendantistes du Việt Minh déclarent en
septembre 1945 l'indépendance du Viet Nam. La guerre
d'Indochine menée à partir de 1946 est d'abord une guerre
coloniale pour laquelle la France ne reçoit pas le soutien de ses
Alliés. La situation change à cause de l'aide accordée par la Chine
communiste à partir de 1949 au Việt Minh et de l'éclatement de la
guerre de Corée en 1950. La guerre draine une part importante des
forces armées françaises qui ne peuvent dans le même temps
aligner en métropole des moyens en nombre suffisant pour
s'inscrire dans les plans de l'OTAN. Devenue le bras armé d'une
guerre contre le communisme, la France bénéficie alors d'une aide
américaine substantielle mais insuffisante pour éviter la défaite.
En 1954, les accords de Genève reconnaissent l'indépendance du
Laos, du Cambodge et le partage temporaire du Viêt Nam.

La guerre d'Algérie prend en 1954 le relai de celle menée en


Indochine. Si la Quatrième République assouplit le régime colonial
dans le Maghreb et reconnaît l'indépendance de la Tunisie et du
Maroc en 1956, elle refuse néanmoins toute sécession de l'Algérie
dont le territoire est découpé en départements d'outre-mer. Les
attentats d'Alger de 1954 ouvrent une période de conflit qui
marquera durablement l'esprit des Français.

Entre ces deux guerres coloniales, la crise de Suez met en


évidence la faiblesse de la France, ainsi que celle du Royaume-
Uni. Les deux pays s'entendent en 1956 pour reprendre le contrôle
du canal de Suez que Nasser a nationalisé. Malgré la demande
des États-Unis que la question soit réglée par la voie
diplomatique, les Français et les Britanniques préparent dans le
plus grand secret leur opération militaire conjointe avec Israël
contre l’Égypte pour reprendre le contrôle du canal de Suez et
surtout maintenir la présence occidentale dans la région. Les
opérations militaires entreprises début novembre 1956 ouvrent
une crise majeure obligeant les deux pays européens à stopper
leurs opérations sous la pression de l'Union soviétique mais
surtout celle des États-Unis ou le président Eisenhower n'accepte
pas d'avoir été trompé par ses deux alliés les plus proches[43]. La
situation au Maghreb et l'affaire de Suez empêchent la France de
mener une politique arabe positive et créent un contexte favorable
au développement des relations entre la France et Israël. Celles-ci
connaissent leur âge d'or entre 1954 et 1959, concrétisé par la
fourniture d'armements français et surtout d'une aide essentielle
au programme nucléaire israélien[44],[45],[e].

Les États-Unis, anticolonialistes par tradition, jouent un rôle


essentiel dans la guerre d'Algérie car ils sont dès 1954 convaincus
que la France ne peut pas la gagner. Ils souhaitent donc que le
gouvernement français négocie avec le FLN pour y mettre fin le
plus rapidement possible, d'autant plus qu'à leurs yeux cette
guerre non seulement ne s'inscrit pas dans leur politique
d'endiguement du communisme mais au contraire compromet la
participation effective de la France à l'OTAN et risque de pousser
l'Afrique du Nord dans les bras de Moscou[46].

A contrario pour la plupart des chefs politiques français, l'Algérie


française est la pierre angulaire d'une politique étrangère
ambitieuse qui vise à inscrire la France dans trois sphères
d'influence interdépendantes[47] :

Le monde libre, structuré par l'Alliance atlantique, dirigé par une


« troïka » Etats-Unis, Grande-Bretagne et France,
l'Europe occidentale, formée initialement des Six de la CEE, avec
au cœur le couple franco-allemand,
l'« Eurafrique », projet d'une fédération franco-africaine, dont la
France devait être à la fois la tête et le coeur et qui constituerait
l'arrière pays économique de l'Europe.

Mais les divisions internes des gouvernements de la Quatrième


République qui se succèdent à un rythme accéléré — cinq chefs de
gouvernement entre juin 1954 et mai 1958 — se traduisent par leur
impuissance à se faire obéir de leurs administrations ou de
l'armée et par une paralysie politique croissante en dépit du
consensus politique large pour conserver l'Algérie à la France,
avec une autonomie interne limitée[47].

L'incapacité de la Quatrième République à régler la question


algérienne et à jouer pleinement au sein de l'Alliance atlantique le
rôle que ses alliés attendent d'elle, amène Washington à envisager
sereinement le retour aux affaires du général de Gaulle pansant
qu'il installerait un régime plus stable et qui saurait d'une manière
ou d'une autre régler la question algérienne[47].

Politique de « grandeur » du général de


Gaulle (1958-1969)

De Gaulle en 1961.

M. Couve de Murville, ministre des Affaires étrangères de 1958 à 1968.

Le 1er juin 1958, le général de Gaulle est investi chef du


gouvernement par l'Assemblée. Les institutions de la Ve
République donnent au président de la République, fonction que
de Gaulle occupe à partir du 8 janvier 1959, un rôle prééminent
dans la conduite de la politique extérieure de la France. Dans nulle
autre démocratie occidentale le chef de l'État ne possède
l'essentiel du pouvoir exécutif en matière diplomatique et militaire.
Sous la Ve République, le président de la République incarne la
politique étrangère de la France[48],[49].

Dès le 13 juin, il esquisse les principes de base de la politique


étrangère qu'il veut mener : « Dans le monde occidental auquel
nous appartenons, sans devoir nous y confiner, prendre une place
qui nous soit propre, mener une action qui soit notre action, en vue
de servir à la fois le pays et la sécurité »[50]. Ces orientations
n'excluent pas une certaine continuité avec l'action des
gouvernements de la IVe République, notamment en matière
européenne et nucléaire. Mais le déploiement d'une nouvelle
politique étrangère ambitieuse suppose de lever l'hypothèque
coloniale et surtout de régler le conflit algérien qui va encore être
au centre de l'agenda jusqu'en 1962[51],[52].

Souveraineté et grandeur de la France adossées à la


dissuasion nucléaire

Article détaillé : Histoire du programme nucléaire militaire de la


France.
De Gaulle hérite d'un programme nucléaire déjà avancé, grâce aux
décisions prises depuis fin 1954[53]. Il met très vite fin aux projets
de coopération nucléaire avec l'Allemagne et l'Italie. En juillet 1958,
il confirme la décision de procéder à un premier essai nucléaire au
début de 1960[54]. Les tergiversations relatives à l'aide que les
États-Unis pourraient apporter au programme nucléaire français
convainquent définitivement de Gaulle que la France doit être
autonome en la matière, même si les coûts et les délais s'en
trouvent accrus. Bien que la force de frappe française ne devienne
opérationnelle qu'en 1964, la politique menée par de Gaulle à
partir de 1958 anticipe sur le fait que la France soit une puissance
atomique[51].

La fin de l'hypothèque coloniale

La guerre d'Algérie hypothèque encore pendant plus de trois ans la


capacité de la France à consacrer tous ses moyens à la politique
étrangère ambitieuse que de Gaulle veut mener. Les accords
d'Évian scellent l'indépendance de l'Algérie que la France reconnaît
officiellement le 3 juillet 1962. Les promesses de coopération
franco-algérienne font long-feu. Toutefois, la France procède
encore à des essais nucléaires dans le Sahara jusqu'en 1966[51].

Dans le même temps, la France finit la décolonisation qui touche


son empire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Afin de
garder une influence sur les territoires dont elle s'est officiellement
retirée, elle établit des relations particulières avec ses anciennes
colonies via l'aide au développement, la structuration de la
francophonie, la signature d'accords bilatéraux de défense et des
réseaux d'influence proches du pouvoir en France et dans les pays
africains. Toutefois, sur le plan institutionnel, la Communauté
française inscrite dans la Constitution de la Cinquième République
pour remplacer l'Union française, devient de facto caduque dès
1960.

L'année 1962 est également décisive en ce que le succès du


référendum sur l'élection du président de la République au
suffrage universel le 28 octobre 1962 combinée au large soutien
intérieur et extérieur dont il jouit pour avoir mis fin au drame
algérien et poursuivi l'enrichissement du pays alors porté par l'élan
des « Trente Glorieuses » lui donnent de grandes marges
d'affirmation de la grandeur retrouvée de la France sur la scène
internationale[51].

Lien transatlantique mis à l'épreuve

Articles détaillés : Relations entre les États-Unis et la France de


1958 à 1969 et Relations entre la France et l'OTAN.

L'indépendance est au cœur de la politique atlantique de la France


qui refuse d'être comme le Royaume-Uni cantonné dans un rôle de
brillant second des États-Unis et qui exclut toute idée de partage
de la force de dissuasion nucléaire française en voie de
constitution, garante ultime de l'existence même du pays[55]. Pour
autant, la France demeure membre du camp occidental au sein
duquel elle veut pouvoir peser davantage sur les décisions prises.
Dans cet objectif, de Gaulle adresse le 17 septembre 1958 un
memorandum à Eisenhower et Macmillan dans lequel il demande
que soit établi un système de concertation politico-militaire entre
les trois puissances occidentales pour la gestion des crises à
l'échelle mondiale, auquel il n'obtient pas de réponse positive[51].
Mais la seconde crise de Berlin initiée par Khrouchtchev en 1958
montre que la France est solidaire de ses alliés occidentaux et de
la RFA. Il en est de même lors de la crise des missiles de Cuba en
1962.

Prenant acte de l'impossibilité d'instaurer une véritable


gouvernance stratégique tripartite, la France remet en cause
progressivement à partir de 1959 sa participation à l'organisation
militaire intégrée de l'Alliance atlantique. De Gaulle constate que
l'hégémonie américaine demeure totale au sein de l'OTAN, y
compris sur la question ultra-sensible des armes nucléaires sur
lesquelles les Américains gardent un contrôle total malgré la mise
en place d'organes de concertation. Le 7 mars 1966, de Gaulle
informe le président américain, Lyndon B. Johnson, du retrait de la
France du commandement intégré de l'OTAN[56],[f].
Rapprochement franco-allemand

Articles détaillés : Relations entre l'Allemagne et la France et


Traité de l'Élysée.

Les craintes que le retour du général de Gaulle au pouvoir suscite


sur le devenir du rapprochement franco-allemand amorcé depuis
1950, sont rapidement dissipées par une première rencontre avec
Adenauer à Colombey le 17 septembre 1958. Entre 1958 et 1963,
les deux dirigeants se rencontrent à quinze reprises. Ce n'est
toutefois qu'après que de Gaulle abandonne sa stratégie tripartite
avec les Anglo-Saxons que les relations vont s'approfondir. La
rencontre de juillet 1960 entre de Gaulle et Adenauer est le point
de départ d'une nouvelle politique européenne qui, sur fond de
montée en puissance de l'Europe des Six, privilégie les relations
avec la RFA[57],[51].

L'entente franco-allemande repose sur de fortes convergences


relatives à l'adoption d'une politique de fermeté à l'égard de l'URSS
dans le contexte de la crise qui aboutit à la construction du mur
de Berlin en août 1961, et à la poursuite de la construction
européenne couplée avec l'instauration de la politique agricole
commune. Toutefois les vues sont davantage divergentes sur
l'union politique européenne et surtout sur le rôle des États-Unis
dans la défense de l'Europe[57].
Le traité de l'Élysée du 22 janvier 1963 scelle l'accord franco-
allemand en instituant des rencontres politiques régulières et en
instaurant une coopération en matière de politique extérieure, de
défense, de culture et d'éducation[58]. Mais sa ratification par le
Bundestag est assortie d'un préambule qui met en avant les
relations de l'Allemagne avec les États-Unis et l'intégration
militaire au sein de l'OTAN ainsi que le souhait que le Royaume-Uni
rejoigne la CEE. Ce préambule irrite profondément de Gaulle car il
est au contraire aux objectifs de sa politique européenne[57],[59].

Poursuite du projet européen, de crises en avancées

Le traité instituant la Communauté économique européenne est


entré en vigueur le 1er janvier 1958. Malgré l'opposition de certains
gaullistes dont Michel Debré, de Gaulle confirme au chancelier
Adenauer en septembre 1958 que la France honorera ses
engagements européens. Grâce au plan Pinay-Rueff
d’assainissement économique et financier, la France applique les
premières mesures prévues par ce traité dans le cadre de l’union
douanière dès le 1er janvier 1959[60].
Walter Hallstein en 1963, pdt. de la Commission de 1958 à 1963, peu favorable à l'entrée du Roy.-Uni dans la CEE, tenant de l'approche communautaire et en désaccord avec la vision d'union
politique soutenue par de Gaulle.

De Gaulle ne croit pas en une Communauté européenne


supranationale. En revanche, comme il veut renforcer l'Europe afin
d'en l'idéal de l'affranchir de la politique des blocs de l'Ouest et de
l'Est, son dessein est de construire une « Europe des États »
légitimée par des référendums populaires, fonctionnant à partir
d'un « concert régulier organisé des gouvernements ». C'est dans
ce cadre intergouvernemental que se prendraient les grandes
orientations politiques, économiques et de défense. Les instances
communautaires existantes lui seraient subordonnées[61].

De Gaulle s’entretient fin 1960 avec l’ensemble de ses partenaires


européens de la question de l’organisation politique de l’Europe.
Ces consultations débouchent en février 1961 sur la création par
les Six d’une commission d’études. Un projet de traité établissant
une Union d'États, dit plan Fouchet, est présenté par la France en
juillet 1961. Réunis à Luxembourg le 17 avril 1962, les ministres
des Affaires étrangères de la CEE constatent leur désaccord sur
le modèle d'union politique, la Belgique et les Pays-Bas ne voulant
pas s'écarter de la logique communautaire dans la construction
européenne et désirant préserver la prééminence de l'Alliance
atlantique dans la défense de l'Europe[52],[61].

Dans le même temps, la question de l'adhésion britannique au


Marché commun, à la suite d'un revirement historique , est à partir
de l'été 1961 un autre sujet de discorde entre les Six. Les
négociations mettent en évidence les obstacles liés aux relations
du Royaume-Uni avec le Commonwealth, notamment au regard de
la politique agricole commune à laquelle Paris est très attaché. De
plus, les accords de Nassau conclus en décembre 1962 entre
Kennedy et Macmillan illustrent aux yeux des Français la
dépendance stratégique du Royaume-Uni vis-à-vis des États-Unis,
contraire à l'idée d'indépendance de la France et de l'Europe à
l'égard des blocs. De Gaulle veut une « Europe européenne », pas
une « Europe atlantique ». Finalement, lors de sa conférence de
presse du 14 janvier 1963[62], il s'oppose à l'entrée des
Britanniques dans la CEE, provoquant de nombreuses réactions
négatives en France et en Europe[52],[63].

La CEE va ensuite être confrontée en 1965 à la « crise de la chaise


vide », la plus grave depuis sa fondation. Le point de départ en est
le financement de la Politique agricole commune (PAC) pour
lequel la Commission Hallstein propose le développement des
ressources propres des Communautés et l'octroi de pouvoirs
budgétaires supplémentaires au Parlement européen et à la
Commission. Dans le même temps, le passage prévu le
1er janvier 1966 à la troisième étape de l'établissement du Marché
commun doit s'accompagner de l'application du vote majoritaire
au Conseil des ministres. De Gaulle s'oppose à ce renforcement
du caractère supranational de la CEE contraire à sa vision d'une
Europe des États. Le 1er juillet 1965, le gouvernement français
rappelle à Paris son représentant permanent à Bruxelles et fait
connaître l'intention de la France de ne plus siéger au Conseil des
ministres jusqu'à ce qu'elle obtienne gain de cause[64],[65]. Après
six mois de blocage, les négociations menées à Luxembourg en
janvier 1966 aboutissent à un compromis qui stipule au sujet de la
procédure de vote que, lorsque des intérêts très importants d’un
État membre sont en jeu, les membres du Conseil s’efforceront
d’arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les
membres du Conseil dans le respect de leurs intérêts mutuels et
de ceux de la Communauté[66].

En 1967, le Royaume-Uni présente une deuxième fois sa


candidature à l'adhésion aux Communautés européennes, en
même temps que le Danemark, l'Irlande et la Norvège. De Gaulle
s'y oppose à nouveau en novembre 1967, toujours pour des
raisons économiques mais surtout en raison des divergences de
vues profondes entre le Royaume-Uni et la France concernant les
relations avec les États-Unis et la défense de l'Europe et des
craintes françaises d'une perte de leadership dans les affaires
européennes[67].

Dépassement des blocs de l'Ouest et de l'Est

Article détaillé : Relations entre la France et la Russie.


À partir de 1964-1965, la France réoriente nettement sa politique
étrangère vers la recherche du dialogue Est-Ouest et vers le tiers-
monde. Le pays a retrouvé sa liberté de manœuvre : la
décolonisation est achevée et sa force de frappe nucléaire est
opérationnelle. Cette réorientation est aussi la conséquence de
l'échec des tentatives de remodelage de la relation transatlantique
et de la Communauté européenne selon les vues françaises[52],[56].

La France intensifie ses relations avec les démocraties populaires


du bloc de l'Est et l'URSS. De Gaulle a un dessein ambitieux : il veut
créer les conditions de la détente, de l'entente et de la coopération
ainsi qu'il l'expose lors d'une conférence de presse tenue le
4 février 1965[68]. Son déplacement en URSS en juin 1966 s'inscrit
dans cette perspective[69]. De Gaulle situe cette ambition dans le
temps long car à court terme il ne s'agit pas d'inscrire la France
dans une politique de neutralité. La France demeure dans la
famille occidentale et soutient pleinement l'Allemagne de l'Ouest.
Dans le même temps, de Gaulle continue de dénoncer la politique
des États-Unis, notamment en Asie du Sud-Est à l'occasion de son
discours de Phnom Penh. La reconnaissance de la Chine
Populaire en 1964, qui ne fait que prendre acte des réalités
géopolitiques, est interprétée à Washington comme un nouveau
défi[52].
Premiers jalons d'une politique arabe

Article détaillé : Relations entre la France et Israël.

La guerre des Six Jours en 1967 crée l'occasion d'une


réorientation de la politique française au Moyen-Orient. En 1959, la
rupture était totale entre le monde arabe et la France qui n'est
présente au Moyen-orient qu'en Israël et au Liban. Bien que la
France interrompe en 1961 l'aide apportée au programme
nucléaire israélien[70], elle demeure son principal fournisseur
d'armements et développe ses relations commerciales avec l'État
hébreu. Ben Gourion et de Gaulle établissent de forts liens
personnels. La fin de la guerre d'Algérie permet de rétablir les liens
diplomatiques avec tous les pays de la région en 1963 et
d'amorcer un rééquilibrage de la politique française. En 1967, face
à la crise qui s'installe entre Israël et ses trois voisins arabes, la
France fait savoir qu'elle condamnerait celui qui prendrait
l'initiative de la guerre et tente sans succès que les Quatre
puissances se concertent pour dénouer cette crise. La France
interrompt ses livraisons d'armes à Israël qui obtient sans peine
que les États-unis prennent le relai. La victoire spectaculaire
d'Israël se traduit par l'annexion de territoires et un nouvel exode
de populations palestiniennes qui rendent pour longtemps
impossible un règlement du conflit israélo-palestinien et inscrivent
le conflit entre Israël et ses voisins arabes dans la logique de
l'affrontement des blocs ce que de Gaulle cherchait à éviter[71],[56].
Pompidou et Giscard d'Estaing : gestion de
l'héritage gaulliste (1969-1981)
Articles détaillés : Présidence de Georges Pompidou, Présidence
de Valéry Giscard d'Estaing et Voyages présidentiels de V.
Giscard d'Estaing.

Georges Pompidou, président de 1969 à 1974.

Valéry Giscard d'Estaing, président de 1974 à 1981

De Gaulle quitte la scène politique le 28 avril 1969 à la suite de


l'échec d'un référendum sur la régionalisation et les institutions.
Ses successeurs, Georges Pompidou puis Valéry Giscard
d'Estaing vont mener une politique étrangère où la continuité
l'emporte sur le changement, même si le style laisse davantage de
place à la négociation[72],[73].
Le premier choc pétrolier en 1973, la crise du dollar et le
démantèlement du système de Bretton Woods entre 1971 et 1973,
les crises du franc et du serpent monétaire européen, la fin des
années de croissance facile, les hauts et les bas des relations
avec l'URSS sont durant les années 1970 sources de tensions au
sein du monde occidental. Pour autant, les deux piliers du
multilatéralisme occidental, les Communautés européennes et
l'Alliance atlantique, se sont renforcés et le dialogue Est-Ouest ne
s'est jamais interrompu[74].

Indépendance nationale et dissuasion nucléaire

Pompidou comme Giscard d'Estaing sont attachés à


l'indépendance nationale et ont pour la France l'ambition qu'elle
demeure une « moyenne puissance » de rayonnement mondial et
dont la sécurité nationale et la protection de ses intérêts vitaux
sont en dernier recours assurées par sa force de dissuasion
nucléaire. Les programmes d'armes et de vecteurs nucléaires sont
menés à bien. En 1974, toutes les composantes de la force de
dissuasion sont opérationnelles[72]. La France considère que la
force nucléaire française contribue à la sécurité de l'Europe[75].

Malgré le refus de la France de signer le traité sur la non-


prolifération des armes nucléaires, le nucléaire n'est plus au début
des années 1970 un sujet de discorde avec les États-Unis. À leur
initiative et dans le plus grand secret, se met en place en mai 1971
une coopération, limitée à certains domaines précis mais sans
contrepartie qui contribue au développement des capacités
nucléaires de la France[72].

Relance du projet européen

Articles détaillés : Élargissement de l'Union européenne et


Politique agricole commune.

La relance du projet européen est l'inflexion la plus marquée de la


politique étrangère française durant les années 1970. Pompidou
estime que la France ne gagne rien à persister dans une attitude
négative sur les grands dossiers européens. Dans la perspective
du sommet des Six à La Haye des 1er et 2 décembre 1969, il lève
l'opposition de principe à l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, et il
fait du triptyque « achèvement, approfondissement et
élargissement » le fer de lance de sa nouvelle politique
européenne. Le sommet de La Haye ouvre la voie à la création
d'une union économique et monétaire ainsi que d'une union
politique, dont la mise en œuvre requerra encore des années de
négociation[72],[76]. Ce sommet aboutit concrètement à un accord
de principe sur le règlement financier de la CEE et sur l'adhésion
du Royaume-Uni et des autres pays membres de l'AELE qui le
souhaiteraient. Le traité d'adhésion du Danemark, de l'Irlande, de
la Norvège et du Royaume-Uni est signé le 22 janvier 1972[g],[77].
Fruit du sommet de la Haye, le rapport Werner préconise
l'établissement de l'Union économique et monétaire (UEM) en trois
phases sur une période de dix ans à compter du 1er janvier 1971,
sur la base duquel un compromis est trouvé entre les Six. Mais le
choc pétrolier de 1973 et les crises financières des deux côtés de
l'Atlantique conduisent à stopper l'UEM[78]. Européen convaincu,
Giscard d'Estaing établit avec le Chancelier Helmut Schmidt, au
pouvoir comme lui depuis mai 1974, une relation étroite sur la
base de laquelle le couple franco-allemand prend l'initiative de
relancer l'UEM en 1978. Le système monétaire européen (SME) et
l'Unité de compte européenne (ECU) voient le jour en 1979[73].

Autre fruit du sommet de La Haye, le rapport Davignon, adopté en


octobre 1970, pose les bases d'une coopération politique
européenne (CPE) informelle. Pompidou demeure hostile à toute
dérive supranationale, aussi la CPE n'est pas intégrée aux
institutions communautaires et demeure strictement
intergouvernementale sous la forme de coopérations à tous les
niveaux entre les ministères des Affaires étrangères[79]. Elle
permet toutefois d'affirmer des positions collectives des États
membres de la CEE sur la scène internationale. La création du
Conseil européen lors du sommet de Paris en décembre 1974[80],
à l'initiative de Giscard d'Estaing, donne un nouvel élan à la CPE et
plus généralement à la construction européenne[72].
Mais les deux débats de fond historiques concernant l'union
politique, l'un étant l'articulation entre l'identité européenne et la
relation transatlantique, et l'autre étant le dosage entre le modèle
intergouvernemental et le modèle communautaire (ou
supranational) dans les prochaines étapes de la construction
européenne, ne font toujours pas consensus et continuent de faire
obstacle à toute autre avancée spectaculaire[72].

Résilience du lien transatlantique et détente

Hauts et bas des relations entre les États-Unis et la France

Sans renoncer aux fondements de la politique étrangère française,


Pompidou comme Giscard d'Estaing s'efforcent d'entretenir des
relations apaisées avec les États-Unis. C'est particulièrement le
cas de 1969 à 1972 entre Pompidou et Richard Nixon. C'est de
nouveau le cas entre Giscard d'Estaing et Gerald Ford de 1974 à
1976. Dans les deux cas, les relations se dégradent durant la
deuxième moitié de leur présidence.

La France souhaite que l'Europe affirme son identité mais refuse


qu'elle soit « dictée » par les États-Unis. C'est pourquoi l'initiative
de Kissinger de faire de 1973 « l'année de l'Europe » et d'établir
une nouvelle charte des relations transatlantiques est perçue
négativement à Paris. Les Neuf affirment leur identité lors du
sommet de Copenhague en décembre 1973[81]. Mais la solidarité
européenne résiste mal à la pression américaine : Paris se
retrouve isolé dans son refus de constituer un cartel de pays
consommateurs de pétrole lors de la conférence de Washington
sur l'énergie en février 1974[72],[82].

Sous une forme plus modérée que de Gaulle, Pompidou défend la


liberté de décision et l'autonomie de destin de la France. Durant
l'été 1973, il cite Giraudoux devant ses ministres : « la destinée de
la France est d'être l'embêteuse du monde ; elle a été créée pour
déjouer dans le monde le complot des rôles établis, des systèmes
éternels »[83].

Le sommet de la Martinique en décembre 1974 permet d'apurer


les contentieux des mois précédents sur l'énergie et surtout sur
les questions de défense. Les États-Unis reconnaissent l'apport
de la France à la sécurité en Europe et poursuivent leur
coopération nucléaire secrète. Dans le même temps, en 1974 et
1975, les accords de coordination des forces armées
conventionnelles entre la France et l'OTAN sont élargis[73].

La France est plongée dans la crise économique et financière par


le premier choc pétrolier et l'abandon de la parité fixe et de
l'étalon-or du dollar qui rendent caducs les accords de Bretton
Woods. Pour mettre fin aux crispations transatlantiques en
résultant, Giscard d'Estaing accepte fin 1975 l'institutionnalisation
du système des changes flottants, dont le détail sera réglé par les
accords de la Jamaïque, mais obtient en contrepartie que soit
instaurée une concertation régulière entre les plus grandes
puissances occidentales, dont la première réunion de ce qui sera
appelé le G7 se tient à Rambouillet en novembre 1975.

Helmut Schmidt, Jimmy Carter, Valéry Giscard d’Estaing et James Callaghan en Guadeloupe.

Les initiatives et hésitations de l'administration Carter, en place


depuis janvier 1977, inquiètent la France mais aussi l'Allemagne.
L'activisme dans le domaine des droits de l'homme, la
renégociation des accords nucléaires Salt II, les revirements sur la
bombe à neutrons, l'absence de prise en compte du déploiement
des missiles SS-20 à l'origine de la crise des euromissiles nuisent
à la crédibilité américaine aux yeux des Européens. Voulant
toujours préserver son indépendance nucléaire, la France ne
participe à aucune instance nucléaire de l'OTAN, mais elle ne peut
pas rester à l'écart de ces sujets qui affectent sa sécurité. La
solution trouvée, qui illustre une fois de plus la résilience du lien
euro-atlantique, est la tenue d'une conférence informelle en
Guadeloupe entre les quatre grandes puissances en janvier 1979,
qui aboutit notamment à une position commune sur la crise des
euromissiles[72],[84].
De la détente au retour de la guerre froide

Les années 1969 à 1975 sont celles de la détente en Europe et


entre les deux Grands. Dans ce contexte favorable, les échanges
franco-soviétiques se développent à la faveur de la bonne entente
qui règne entre Pompidou et Léonid Brejnev[h],[85],[86]. Malgré un
retour progressif de la guerre froide après 1975, Giscard d'Estaing
établit à son tour une relation étroite avec le leader soviétique car
il est convaincu que les échanges économiques peuvent permettre
de dépasser l'antagonisme politique et idéologique entre l'Est et
l'Ouest. La France pour autant demeure membre du camp
occidental et refuse de signer un « traité d'amitié » avec les
Soviétiques dont l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 et sa
théorisation — la doctrine Brejnev — montrent les limites strictes
que Moscou compte imposer à l'ouverture à l'Ouest de l'URSS et
de ses pays satellites d'Europe de l'Est.

L'Ostpolitik menée par la RFA lui assure le premier rôle en Europe


dans la détente avec Moscou. Vigilants sur l'ancrage occidental
de la RFA, Américains et Français s'assurent du respect de leurs
prérogatives sur l'Allemagne, issues de Potsdam, lors de la
négociation de l'accord quadripartite sur le statut de Berlin en
1971[72]. Malgré une certaine prudence vis-à-vis de l'Ostpolitik que
Brandt mène en associant peu ses alliés, Pompidou l'estime
profitable pour la stabilité en Europe et en tire les conséquences
en établissant des relations diplomatiques avec la RDA le
9 février 1973[83].

Le monde occidental demeure solidaire lorsque l'URSS envahit


l'Afghanistan en 1979. La France participe alors à de nombreuses
concertations avec ses alliés dans le cadre de l'Alliance
atlantique, de la CPE ou de réunions spécifiques[72],[87]. La
déclaration commune franco-allemande du 5 février 1980
condamne avec force l'invasion soviétique tout en appelant à la
préservation de la détente en Europe, qui demeure pour Giscard
d'Estaing une des orientations fondamentales de la politique
extérieure de la France[73],[88].

Rejet de l'ordre des blocs et CSCE

La France demeure aussi fidèle à sa politique de rejet de l'ordre


des Blocs de l'Est et de l'Ouest et s'oppose donc à toute initiative
de nature à consacrer le statu quo en Europe. Aussi refuse-t-elle
de participer aux négociations sur la réduction équilibrée des
forces armées de l'OTAN et du Pacte de Varsovie en Europe
(MBFR) qui s'ouvrent en 1973.
Maurice Schumann, ardent promoteur de la détente et de la CSCE.

En revanche, elle se rallie dès 1969 à la proposition soviétique


d'une Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui va
être au centre des relations Est-Ouest jusqu'à sa tenue en 1975 à
Helsinki[72],[89]. La CSCE devient donc la pierre angulaire de la
politique européenne et atlantique française. Pour l'Élysée, cette
conférence doit servir la volonté de la France de demeurer une
puissance qui compte sur l’échiquier européen et mondial, en
étant le moyen d'éviter que le sort de l'Europe ne se décide à
Washington et Moscou, le vecteur central du dialogue franco-
soviétique, un instrument de canalisation de l’Ostpolitik et un
terrain d’expérimentation pour la CPE[90]. La France est en 1970 et
1971 l'un des promoteurs les plus actifs de la CSCE, tout en
posant plusieurs préalables à la tenue de pourparlers
multilatéraux préparatoires (PMP) à sa tenue, au premier rang
desquels l'aboutissement positif des négociations en cours
concernant Berlin et les relations entre la RDA et la RFA. Comme
Brandt, Pompidou croit à la convergence progressive des
systèmes communiste et capitaliste. Pour y parvenir, la
conférence ne doit pas porter exclusivement sur les questions de
sécurité comme les Soviétiques l'avaient conçu (CSE), mais
permettre un vrai développement des échanges de toute nature,
de part et d’autre du rideau de fer, et des contacts entre les
hommes. Maurice Schumann, ministre des Affaires étrangères de
1969 à 1973, et Jacques Andréani sont largement à l'origine de
l'ajout du « C » pour coopération dans le nom de baptême définitif
de cette conférence (CSCE)[90].

Politique au Proche-Orient tournée vers le monde arabe

Bien que la France soutienne l'existence de l'État d'Israël, son


action diplomatique en faveur d'une solution d'ensemble du conflit
israélo-arabe fondée sur la résolution 242 du Conseil de sécurité
et le retour aux frontières d'avant 1967 met à rude épreuve les
relations entre les deux pays. Durant la présidence de Giscard
d'Estaing, la France est aussi l'un des premiers et plus ardents
défenseurs de la cause palestinienne. Pour Paris, les accords de
Camp David entre l'Égypte et Israël laissent entier le problème
palestinien au sujet duquel Giscard d'Estaing évoque dès 1974
l'idée de « patrie » palestinienne[73],[91].

Pompidou puis Giscard d'Estaing développent une véritable


« politique arabe ».Cette politique est aussi rendue possible par
l'importance des liens culturels et humains qui existent entre le
monde arabe et la France. Bénéficiant de la posture adoptée par
de Gaulle lors de la guerre des Six Jours, la France développe ses
positions dans plusieurs pays arabes parmi lesquels notamment
l'Irak, la Libye, les États du Golfe, l'Arabie saoudite et l'Iran[92]. Il
s'agit pour la France de gérer ses intérêts pétroliers et
économiques tout en se présentant comme une alternative à
l'alignement et donc à la dépendance — thème constant du
gaullisme — vis-à-vis de l'un des deux Grands. Le Moyen-Orient
devient un débouché important de l'industrie française de
l'armement. Avec l'Irak, la coopération technologique s'étend au
domaine nucléaire et aboutit à la livraison du réacteur Osirak. Les
considérations relatives au droit de l'homme passent au second
plan dans une région où les régimes démocratiques sont
absents[72],[73].

Relations privilégiées avec les anciennes colonies en


Afrique

Articles détaillés : Françafrique et Francophonie.

Pompidou poursuit la politique africaine de son prédécesseur et


conserve auprès de lui Jacques Foccart, homme-orchestre de
toutes les tractations et gardien vigilant des intérêts français dans
le pré carré africain. L'objectif premier de la France demeure de
conserver une influence prépondérante au service de son rang
dans le monde. Ce néocolonialisme, souvent baptisé
« françafrique », s’appuie sur un système très structuré : les
accords monétaires de la zone franc, une politique de coopération
efficace avec le Fonds d'aide et de coopération[i] (FAC) et la
Caisse centrale de coopération économique (CCCE)[93], des
accords de défense et une forte implantation économique et
commerciale[94],[95]. En échange de son aide au développement et
de sa protection militaire, Paris attend l'allégeance diplomatique
et le maintien de la position dominante des entreprises françaises
en Afrique francophone. Pompidou enrichit cette politique d'un
volet portant sur le développement de la francophonie. Il institue
en 1966 dans ce but le Haut comité pour la défense et l'expansion
de la langue française[96]. Giscard d'Estaing institutionnalise les
sommets France-Afrique à un rythme annuel à partir de 1975. Ces
sommets donnent une image politique davantage égalitaire des
rapports entre la France et l'Afrique francophone dont les
dimensions culturelles et économiques continuent d'être
développées. La France favorise l'accroissement de l'aide
économique de la CEE à l'Afrique avec la signature de la première
convention de Lomé en 1975.

Durant les présidences précédentes, la France emploie sa force


militaire de façon discrète en vertu des accords de défense pour
protéger les autorités en place. À partir de 1977, les interventions
militaires deviennent plus spectaculaires et prennent une ampleur
inégalée. Au Zaïre, lors de la deuxième guerre du Shaba en 1978,
la France intervient pour reprendre le contrôle de Kolwezi sauvant
2 800 otages européens et rétablissant l'autorité de Mobutu dans
cette province. En Afrique subsaharienne, la France intervient en
Mauritanie (opération Lamantin de 1977-1978) contre le front
Polisario et au Tchad (opération Tacaud de 1978-1980) contre les
mouvements rebelles appuyés par la Libye, deux territoires vus
comme des « marches de l'Empire », essentielles à la protection
de la zone d'influence française en Afrique. Aux yeux de l'opinion
publique, la France est devenue le « gendarme de l'Afrique »[97].

Ayant choisi de ne pas reconduire Foccart et de supprimer le


secrétariat général pour les Affaires africaines et malgaches,
Giscard d'Estaing est davantage que ses prédécesseurs en
première ligne dans les relations avec l'Afrique. C'est le cas avec
la République centrafricaine où il apporte son soutien à Bokassa
avant de le faire renverser en 1979. Cet épisode des relations
franco-africaines est à l'origine de l'affaire des diamants qui
empoisonne la fin de son septennat[98],[99].

Mitterrand : fin de la guerre froide et


domination des États-Unis (1981-1995)

François Mitterrand en 1984.

Articles connexes : Premier septennat, Second septennat et


Voyages présidentiels.

Élu le 10 mai 1981, François Mitterrand fait sienne la prééminence


présidentielle en matière de politique étrangère et de politique de
défense durant ses deux septennats. Les deux périodes de
cohabitation, de 1986 à 1988 avec Jacques Chirac et de 1993 à
1995 avec Edouard Balladur tous deux de la droite gaulliste,
obligent à des compromis mais ne remettent pas vraiment en
cause le rôle prédominant du président de la République. Les
raisons en sont l'attachement des gaullistes à la constitution de la
Cinquième république et à sa pratique par de Gaulle d'une part et
d'autre part que Mitterrand reste fidèle aux fondamentaux de la
politique étrangère adoptés par la France depuis 1958, eux-
mêmes pour une part hérités de la Quatrième république :
indépendance nationale appuyée sur la dissuasion nucléaire,
politique étrangère globale active sur tous les continents,
recherche de l'entente avec l'Allemagne et de la détente avec
l'Union soviétique[100],[101].

D'un monde bipolaire à un monde unipolaire

Article connexe : Géopolitique des années 1990.

Fin de la guerre froide

Mitterrand accède à la présidence dans un climat de « nouvelle


guerre froide » en Europe, résultant de la crise des euromissiles,
de la crise en Pologne et de l'intervention soviétique en
Afghanistan. Dans ce contexte, il affiche durant trois ans une
grande fermeté face à l'URSS et rassure ainsi les pays
occidentaux inquiets de la présence de ministres communistes
dans le gouvernement Mauroy. Dès son arrivée à l'Élysée,
Mitterrand réaffirme le soutien de la France à la « double
décision » de l'OTAN dans la crise des euromissiles.

Sommet du G7 en 1984.

Les sommets réguliers avec les dirigeants soviétiques sont


suspendus jusqu'en juin 1984 lorsque Mitterrand rencontre
Tchernenko à Moscou dans une atmosphère encore bien
« froide »[100],[102]. En revanche, la visite en France de Gorbatchev
en octobre 1985 confirme que les relations Est-Ouest s'engagent
sur la voie d'une nouvelle détente[103]. Les rencontres de
Mitterrand avec Reagan puis avec Gorbatchev à quelques jours
d'intervalle en juillet 1986 illustrent le désir de la France d'être un
acteur de la détente Est-Ouest et de soutenir la volonté de
réforme du leader soviétique en laquelle elle croit davantage que
le leader américain[104],[105].

La dislocation de l'URSS fin 1991 signifie la fin du monde bipolaire


qui a dominé les relations internationales depuis 1945[106] et son
remplacement pour la dernière décennie du xxe siècle par un
monde unipolaire très largement dominé par les États-Unis, seule
superpuissance[107]. Dans un tel contexte, la France n'a guère
d'autre choix que de s'aligner sur la position américaine lors de la
crise provoquée par l'invasion du Koweit par l'Irak, au risque de
compromettre sa politique arabe. Après l'échec de ses quelques
tentatives diplomatiques sur les chances desquelles Mitterrand ne
se faisait guère d'illusions, la France participe à la coalition
militaire qui mène la guerre du Golfe début 1991[101].

Difficile installation d'un nouvel ordre européen

À défaut de pouvoir mener une politique mondiale différenciée de


celle des États-Unis, l'allié hégémonique, Mitterrand prend
l'initiative fin 1989 d'une « confédération européenne » qui
rassemblerait tous les pays européens, mais n'inclurait pas les
Américains. Il reprend ainsi la vision d'une « grande Europe » de
l'Atlantique à l'Oural naguère prônée par de Gaulle. Un temps
proche mais concurrent du dessein de Gorbatchev de « maison
commune européenne »[108], le concept de confédération prend vie
lors d'assises qui se tiennent à Prague en juin 1991. Mais elles
seront sans lendemain du fait que les pays de l'Europe centrale et
orientale (les PECO) comptent sur les États-Unis pour assurer leur
sécurité d'une part et interprètent d'autre part la confédération
comme un moyen de retarder indéfiniment leur entrée dans l'Union
européenne dont ils ne mesurent pas toute la
difficulté[109],[110],[111].
Vidéo externe
« Le nationalisme, c'est la guerre ! » Extrait du discours prononcé par F.
Mitterrand devant le Parlement européen. (https://fresques.ina.fr/mitterran
d/fiche-media/Mitter00129/le-nationalisme-c-est-la-guerre.html)  [archive]

Dans son discours, véritable testament politique européen,


prononcé le 17 janvier 1995, Mitterrand affirme : « Le nationalisme,
c'est la guerre ! ». Ces propos se référent aux conflits qui
émaillèrent le xxe siècle mais sont aussi en résonance avec les
guerres civiles qui ravagent l'ex-Yougoslavie depuis 1991 et
aboutissent à la naissance de six nouveaux États[112]. Le maintien
de l'unité yougoslave lui apparaissant rapidement irréaliste,
Mitterrand veut que l'Europe des Douze — en passe de se doter
d'une politique étrangère commune, la PESC — joue les premiers
rôles dans le règlement de la crise, tout en maintenant une
position de neutralité entre les protagonistes. C'est l'occasion
pour la France d'essayer de démontrer que les puissances
européennes peuvent résoudre les crises les concernant
directement sans le secours des États-Unis. Les initiatives
européennes, freinées par des divergences franco-allemandes,
n'aboutissent pas. C'est dans le cadre de l'ONU, par le vote de la
résolution 743[113] le 21 février 1992, que les Français et les
Britanniques parviennent à mettre sur pied la FORPRONU, force
d'interposition entre les belligérants qui n'empêche cependant pas
la situation humanitaire de se dégrader de 1993 à 1995[101].
L'action des forces françaises au sein de la FORPRONU fait l'objet
de critiques sur son absence d'engagement pour maintenir la paix
et la priorité donnée à la protection de ses hommes. L'état d'esprit
neutraliste de Mitterrand évolue progressivement en raison des
exactions serbes en Bosnie et dans le contexte de la cohabitation
avec le gouvernement conduit par Balladur avec Juppé comme
ministre des Affaires étrangères, qui est davantage enclin à vouloir
s'engager militairement contre la Serbie. Mitterrand donne en 1994
son accord pour que des frappes aériennes soient réalisées par
l'OTAN en soutien de l'action de la FORPRONU. Toutefois durant la
campagne électorale présidentielle du printemps 1995, Chirac
critique les « tergiversations de François Mitterrand dans les
conflits yougoslaves »[114],[115].

Sauvegarde de l'indépendance nucléaire et redéfinition de


la politique de défense nationale

Dissuasion et prolifération nucléaires

Mitterrand s'en tient à la doctrine de la dissuasion nucléaire


traditionnelle de la France et refuse de la faire évoluer vers une
doctrine de riposte graduée du type de celle adoptée par les
États-Unis dans laquelle l'emploi d'armes nucléaires dites
« tactiques » est possible. Les missiles Pluton puis Hadès sont
désormais qualifiés d'arme « préstratégique ». Surtout, Mitterrand
réussit à tenir la force nucléaire française hors du champ des
négociations entre Américains et Soviétiques portant sur les
forces nucléaires intermédiaires en Europe qui aboutissent au
traité FNI en 1987[j],[116]. Ainsi, Paris refuse les propositions de
désarmement nucléaire formulées par Gorbatchev en
janvier 1986[117]. La France demeure en cela fidèle à sa tradition
de refus des blocs et de l'hégémonie des deux Grands sur les
affaires du monde[118],[119].

Durant la présidence de Giscard d'Estaing, la France adopte


progressivement une politique de respect de facto des
dispositions du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
auquel elle avait constamment refusé d'adhérer depuis 1968. Le
devenir de l’arsenal nucléaire et des capacités scientifiques et
industrielles en matière nucléaire dans l'ex-Union soviétique
accroissent les craintes françaises d'une prolifération nucléaire
incontrôlée. Mitterrand franchit le pas de la signature du TNP en
1992[120],[121].

Redéfinition de la politique de défense nationale

Le bouleversement géopolitique du début des années 1990 se


traduit par la naissance d'une vingtaine d'États en Europe et
l'émergence de nouvelles menaces (terrorisme, extrémismes
religieux et nationalistes, trafics de drogue) et de nouveaux
risques liés à la mondialisation des échanges et des flux
d'information, selon le Livre blanc sur La Défense paru en
juin 1994. Dans ce contexte, la France fait le choix d'édifier peu à
peu une défense commune européenne avec la PESC, deuxième
pilier du Traité sur l’Union Européenne, et la réactivation de l'UEO
qui devient le cadre européen de coopération institutionnelle en
matière de sécurité et de défense[121],[122]. La France est partie
prenante dans les évolutions des missions de l'Alliance atlantique
et considère qu'elle continue de « constituer le lieu essentiel de la
consultation entre Européens et Nord-Américains, pour les
grandes questions affectant directement la sécurité des Etats
membres ». Pour autant, la France ne revient pas sur la décision
prise en 1966 par de Gaulle de retrait de l'organisation militaire
intégrée[121].

Des Communautés à l'Union européenne

Jacques Delors en 1988, président de la Commission européenne de 1985 à 1995.

Le domaine où la politique étrangère menée par Mitterrand laisse


son empreinte la plus profonde est certainement la construction
européenne. Les avancées décisives des années 1984-1992 sont
le fruit d'une conjonction particulièrement favorable : Mitterrand
est profondément pro-européen, son entente avec Helmut Kohl
permet au couple franco-allemand d'être moteur, et Jacques
Delors — président de la Commission européenne pendant dix ans
depuis début 1985 — possède la capacité d'initiative et le savoir-
faire pour faire émerger les consensus entre les États membres.
Le discours prononcé par Mitterrand au Bundestag le
20 janvier 1983 dans lequel il apporte son plein soutien à la
position de Kohl au regard de la crise des euromissiles à quelques
semaines des élections législatives fédérales en RFA, marque le
début d'une longue amitié politique entre Kohl et Mitterrand et la
relance du partenariat stratégique franco-allemand[100]. Pour
l'historienne Hélène Miard-Delacroix, « avec Jacques Delors à la
Commission européenne, Helmut Kohl et François Mitterrand
forment un trio qui œuvre inlassablement à la construction
européenne »[123].

En décidant le « tournant de la rigueur » et le maintien du franc


dans le SME en mars 1983, Mitterrand remet la France dans le jeu
européen. Le deuxième préalable à la relance européenne est le
règlement de la contribution britannique qui intervient au sommet
des Dix à Fontainebleau en juin 1984[124]. Dès lors, l'élargissement
et l'approfondissement de l'Europe peuvent à nouveau avancer.

L'Espagne et le Portugal, libérés de leurs dictatures respectives,


rejoignent les Communautés européennes le 1er janvier 1986.
Parmi les États de l'AELE , certains choisissent d'approfondir les
relations avec les Communautés européennes, mais d'autres
entrent en négociations d'adhésion qui aboutissent à l'entrée de
l'Autriche, de la Finlande et de la Suède dans l'Union le
1er janvier 1995.

La conférence intergouvernementale (CIG) sur la réforme des


institutions européennes et le Livre blanc sur le marché intérieur
élaboré par la Commission tracent la voie pour l'Acte unique
européen (AUE) qui entre en vigueur le 1er juillet 1987[125].

La chute des régimes communistes en Europe de l'Est et la


politique de dialogue avec l'Ouest menée par Gorbatchev créent
l'opportunité d'un nouveau bond en avant de l'Europe des Douze.
Conséquence inéluctable de ce bouleversement géopolitique,
l'unification allemande que Kohl veut mener tambour battant doit
pour Mitterrand s'accompagner d'un approfondissement de
l'unification européenne pour éviter tout risque de retour à un
paysage politique européen proche de celui des années 1930. Il ne
s'agit pas d'entraver le processus de la réunification allemande,
que la diplomatie française soutient depuis des décennies, mais
de l'encadrer. Le Conseil européen des 8 et 9 décembre 1989 est
décisif : les Douze soutiennent le principe de l'unité allemande et
convoquent une CIG dans l'objectif d'achever l'Union économique
et monétaire (UEM). En juin 1990, ils lancent une deuxième CIG
consacrée celle-ci à l'union politique. Les négociations
aboutissent à la signature le 7 février 1992 du traité de Maastricht
fondateur de l'Union européenne[101].

Politique arabe dans la tourmente

Mitterrand est sans doute le président de la Ve République à avoir


le plus engagé la France au Moyen-Orient, où il a déployé tous les
moyens civils et militaires de la puissance et de l’influence, mais la
France aura finalement moins pesé qu'espéré sur le cours des
évènements[126]. Le Président nouvellement élu porte un jugement
sévère sur la politique arabe passée, qu'il estime trop mercantile
et déséquilibrée aux dépens d'Israël. Les conflits qui continuent
d'enflammer le Moyen-Orient vont le forcer par réalisme à ne
finalement guère s'écarter de la politique qui a cours au moment
de son élection. Il se rend en Israël en mars 1982 pour manifester
son soutien à l'État juif ; il multiplie les déclarations d'amitié mais
en même temps, face à l'enlisement des accords de Camp David,
il rappelle le droit des Palestiniens à disposer d'un État. Ces
propos sont mal accueillis en Israël[100],[127]. En juin 1982, Israël
lance l’opération militaire Paix en Galilée dans le but d’éliminer
l’OLP et de contraindre la Syrie à quitter le Liban en pleine guerre
civile. La France condamne cette opération, se fait le défenseur
des Palestiniens en participant très activement à l'évacuation de
Yasser Arafat et ses 15 000 combattants de Beyrouth Ouest, et
défend l'indépendance du Liban contre les visées syriennes[128].
La France sauve à nouveau Arafat et la direction de l’OLP en les
évacuant le 20 décembre 1983, de la ville de Tripoli assiégée par
l’armée syrienne[126].

Par ailleurs, Mitterrand noue des relations directes avec le roi


Khaled d'Arabie saoudite dès juin 1981 et avec les autres
monarchies du Golfe persique qui demeurent une source
indispensable de l'approvisionnement énergétique de la France.
Ces monarchies voient en l'Irak de Saddam Hussein un rempart
contre la menace que représente à leurs yeux le nouveau régime
islamique en Iran. Ils encouragent donc la France à poursuivre son
soutien militaire à Bagdad dans la guerre qui l'oppose à l'Iran
depuis 1980 et jusqu'en 1988[100].

La politique française suscite l'hostilité de l'Iran, de la Syrie et de


groupes islamiques. La France est frappée en 1983 par l'attentat
du Drakkar contre ses militaires l'obligeant à quitter le Liban, puis
en 1985 et 1986 par des attentats liés à sa politique au Moyen-
Orient sur son sol même, et enfin par des prises d'otage au Liban.
La fin du premier septennat et la cohabitation concomitante avec
Chirac mettent en évidence les faibles marges de manœuvre et
capacités d'action de la France dans la région. La France
contribue à obtenir d'Arafat quelques concessions politiques en
1988 mais le processus de paix dans le conflit israélo-palestinien
demeure bloqué par Washington et Tel Aviv[100],[126].
Durant le second septennat, Mitterrand continue d'encourager
Arafat à faire des concessions[129]. Celui-ci déclare le 2 mai 1989
en visite officielle à Paris que la charte de l'OLP est caduque, sans
que les Israéliens n'acceptent pour autant d'entamer un processus
de paix à la grande déception de la France. La guerre du Golfe et
le soutien apporté à l'Irak par Arafat éloignent encore davantage la
perspective que se noue un dialogue de paix. En juin 1992, la
victoire des travaillistes amène Itzhak Rabin à la tête du
gouvernement israélien. Mitterrand retourne en Israël en
novembre 1992, dix ans après son premier voyage. Il renouvelle
son plaidoyer en faveur d'un État palestinien. Les pourparlers
israélo-palestiniens s'engagent sous l'égide de Washington puis
sous les auspices de la Norvège, donnant naissance aux accords
d'Oslo le 13 septembre 1993, sans que la France ne soit invitée à y
participer officiellement[101],[126],[130].

Pragmatisme et idéalisme en Afrique

La victoire de Mitterrand provoque l'inquiétude des chefs d'État


africains. Le discours aux accents révolutionnaires qu'il prononce
le 20 octobre 1981 dans le contexte de la conférence Nord-Sud de
Cancún ne les rassure pas. Il en est de même de l'ambition de
Jean-Pierre Cot, ministre chargé de la coopération et du
développement, d'élargir l'aide de la France à tous les pays les
moins avancés du Sud et donc de réduire la part réservée au « pré
carré » africain. Mais cette volonté de changement des années
1981-1982 fait rapidement place au retour des pratiques
anciennes : intervention directe du chef de l'État, recours à des
missi dominici et à des réseaux plus ou moins officiels,
multiplicité des acteurs plus ou moins bien coordonnés[k],[131]. Les
trois tournées en Afrique subsaharienne effectuées par Mitterrand
respectivement en mai 1982, octobre 1982 et janvier 1983
témoignent de l'importance accordée par le chef de l'État aux
relations avec le continent africain et de la primauté de l'Élysée
après le renvoi de Jean-Pierre Cot en décembre 1982[132].
Ronald Reagan et Hissène Habré en 1987, président du Tchad de 1982
à 1990.

Idriss Deby en 2012, président du Tchad pendant 30 ans de 1990 à


2021.

La situation au Tchad va forcer la France socialiste à perpétuer


son rôle de protecteur du « pré carré » africain par l'usage de la
force militaire, tant décrié avant 1981, lorsque la diplomatie
s'avère insuffisante. Avec l'aide de la Libye, Goukouni Oueddei
prend le dessus sur Hissène Habré en 1981. En s'appuyant sur la
médiation d'Omar Bongo, la France obtient le départ des troupes
libyennes du territoire tchadien en novembre 1981. Habré en
profite pour mener l'offensive et prendre le pouvoir à N'Djaména en
juin 1982. La France accepte ce changement de régime car, dit
Mitterrand, elle « n'a pas vocation à se mêler des conflits internes
de l'Afrique ». En février 1983, fortement soutenu par la Libye,
Oueddei reprend le contrôle du nord du Tchad. Balançant entre
idéologie tiers-mondiste et réalisme sécuritaire, le gouvernement
français hésite sur la conduite à tenir. Il se résout finalement à
lancer l'opération Manta en août 1983 avec d'importants moyens
militaires terrestres et aériens[133],[134]. L'indécision des combats,
la pression des chefs d'État africains qui demandent à la France
d'honorer ses engagements, et l'engagement des États-Unis
auprès d'Habré, qui pourraient finir par exercer une influence
dominante en Afrique francophone au détriment de la France ont
finalement convaincu Mitterrand d'intervenir directement dans le
conflit en vertu des accords de défense en vigueur face à
l'agression militaire libyenne. Après plusieurs épisodes de cessez-
le-feu et de reprise des combats, la Libye renonce définitivement
en septembre 1987 à mettre la main sur le Tchad[135].
Omar Bongo en 1973, président du Gabon pendant 41 ans, de 1967 à
2009.

Gnassingbe Eyadema en 1983, Président de la République togolaise


pendant 37 ans, de 1967 à 2005.

La fin de la guerre froide fait passer au premier plan les enjeux de


démocratisation et de développement économique et social aux
dépens des questions de sécurité. La France doit réviser son
cadre de référence pour sa politique en Afrique francophone. Le
discours de La Baule prononcé le 20 juin 1990 par Mitterrand dans
le cadre du 16e sommet franco-africain en trace la nouvelle
orientation : « La France liera tout son effort de contribution aux
efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté »,
tempérée toutefois l'année suivante par l'affirmation du soutien à
la « démocratie, bien sûr, mais chacun à son rythme ». Cette
évolution de la politique de la France va se traduire par
l'instauration du multipartisme et une transition démocratique
dans la plupart des pays d'Afrique francophone. Toutefois cette
transition s'accompagne de violences dans plusieurs pays,
obligeant la France à intervenir plus ou moins directement et in
fine à soutenir dans certains cas des régimes peu démocratiques,
comme au Gabon ou au Togo. En réalité, selon les mots de
Mitterrand en novembre 1994 lors du sommet de Biarritz, il n'est
pas question de « brader la politique africaine de la France » qui
continue de défendre son « pré carré » contre les menées des
autres puissances et des organismes multilatéraux comme le FMI
ou la Banque mondiale désireux de dicter leur doctrine à des pays
africains en difficulté économique[136].

En 1994 et 1995, dans le contexte de la fin du second mandat de


Mitterrand, affaibli par la maladie, la « Françafrique » fait plus que
jamais figure de néocolonialisme. Les activités des mercenaires
comme Bob Denard, la corruption et les réseaux à travers l'affaire
Elf font les grands titres des médias et mobilisent l'attention du
grand public[136],[137]. Surtout le génocide des Tutsi au Rwanda,
dans lequel la France a sa part de responsabilité et le chef de
l'État est directement mis en cause pour ne pas avoir pris en
compte les alertes le précédent et avoir tardé à réagir, est devenu
le douloureux symbole d'une politique de défense de la zone
d'influence française au détriment des dimensions humaines et
démocratiques mises en avant par les socialistes aux origines de
la présidence Mitterrand[l],[138],[139].

Chirac : néo-gaullisme dans un monde en


mutation (1995-2007)

Jacques Chirac en 1997.

Article détaillé : Présidence de Jacques Chirac.

Jacques Chirac succède à Mitterrand pour un premier mandat de


sept ans en mai 1995. La constitution ayant été modifiée, il est
réélu en 2002 pour un mandat de cinq ans. Se réclamant du
gaullisme, Chirac mène une politique étrangère marquée par
quelques décisions spectaculaires qui affirment le rang de la
France dans le monde, mais placée aussi sous le signe du
réalisme quant aux moyens limités de la France dans un monde
encore dominé par les États-Unis où commencent à apparaître de
nouvelles puissances étatiques ou non-étatiques capables de les
défier et d'établir de nouvelles règles dans les relations
internationales[140].

D'emblée Chirac marque les esprits avec l'annonce en juin 1995 de


la reprise des essais nucléaires français[141]. Cette décision
suscite une réprobation quasi générale dans le monde. Le dernier
des six essais est effectué en janvier 1996. En signant le traité de
Rarotonga en mars 1996 et le traité d’interdiction complète des
essais nucléaires en septembre 1996, la France s'engage à mettre
un terme définitif à ses essais nucléaires[142].

Signature des accords de Dayton le 14 décembre 1995 à Paris.

Dans la guerre de Bosnie-Herzégovine où la situation humanitaire


est catastrophique au printemps 1995, le nouveau président
affirme son volontarisme. La France prend l'initiative de la
résolution 998 du Conseil de sécurité[143], qui met l'accent sur la
responsabilité de la partie des Serbes de Bosnie, pour renforcer la
FORPRONU et lui permettre ainsi de s'interposer par la force. Ce
sursaut des Européens n'est pas suffisant pour empêcher le
massacre de Srebrenica en juillet 1995 mais il décide les États-
Unis à intervenir en s'appuyant sur l'OTAN et en ne laissant pas
d'autre choix aux Serbes de Bosnie que d'accepter un règlement
de paix. Bill Clinton orchestre les pourparlers de Dayton et en
reçoit tout le crédit, ne laissant qu'un rôle mineur aux Européens
même si l'accord obtenu reprend le schéma qu'ils avaient proposé
et même s'ils sont présents lors de sa signature formelle à Paris
le 14 décembre 1995[140].

Turbulences atlantiques

S'appuyant sur ce succès en Bosnie-Herzégovine, Clinton impose


les thèses américaines concernant l'évolution de l'OTAN. Chirac
souhaite le retour de la France dans la structure de
commandement intégré de l'OTAN, mais doit y renoncer faute de
trouver un compromis acceptable avec les Américains sur un
partage des rôles moins défavorable aux Français et plus
largement aux Européens[140].

Durant la présidence de George W. Bush, les attentats du 11


septembre 2001 ont pour conséquence que les États-Unis
exercent leur puissance de façon plus unilatérale que jamais. La
France, qui se voit comme une puissance moyenne mais à
ambition globale, ne peut accepter un rôle de vassal soumis aux
décisions prises à Washington. La stupeur provoquée par ces
attentats conduit initialement la France et toute la communauté
occidentale à soutenir la riposte américaine en Afghanistan. Paris
contribue au vote de la résolution 1368 à l'ONU qui reconnaît le
droit à la légitime défense des Américains et se montre
totalement solidaire de ses alliés de l'OTAN où pour la première
fois depuis 1949 l'article 5 du traité de l'Atlantique nord est
invoqué[140].
Toutefois, la France se montre circonspecte vis-à-vis du concept
de « guerre contre le terrorisme » développé par l'administration
Bush et s'inquiète des discours menaçants tenus à l'encontre de
l'Irak à partir de début 2002. Le refus de la France en 2003 de
soutenir l'intervention militaire des États-Unis en Irak est resté le
symbole d'une politique française capable de s'opposer à la
politique américaine[144]. Si ce refus marque la pire crise des
relations entre la France et les États-Unis durant la présidence de
J. Chirac, celles-ci sont dans la durée avant tout soumises à la
tendance des États-Unis à profiter de leur « hyper puissance »
pour s'affranchir du multilatéralisme et à imposer leurs vues
partout dans le monde, y compris en Europe[140].

Article connexe : Géopolitique de la Russie.

Poutine, Schröder et Chirac à Saint-Pétersbourg en mai 2003 lors d'un sommet Russie-UE.

Fidèle à la tradition gaulliste de politique d'équilibre entre les


grandes puissances, Chirac s'oppose à la marginalisation de la
Russie, pourtant en situation de crise et bien loin de peser sur
l'échiquier mondial durant les années 1990. Il s'appuie pour ce
faire sur la bonne relation qu'il a nouée avec Boris Eltsine avant la
disparition de l'URSS et sur le soutien que Kohl lui apporte à ce
propos[140],[145]. Chirac obtient des États-Unis la signature de l'Acte
fondateur sur les relations entre l'OTAN et la Russie en mai 1997,
avant que l'OTAN n'engage officiellement l'adhésion des PECO que
la Russie voudrait voir rester dans sa zone d'influence[146]. Le
président français prend l'initiative dès 1996 de proposer d'élargir
le G7 à la Russie qui fait « partie intégrante de l'architecture
européenne de sécurité » et continue d'avoir un poids politique fort
dans certaines parties du monde[147]. Le G7 devient officiellement
le G8 à partir du sommet de Birmingham en 1998[m],[148],[149].

Élargissement et approfondissement de l'Union


européenne

Malgré la tiédeur de son parti, le RPR, vis-à-vis de la construction


européenne, Chirac poursuit résolument les deux grands chantiers
européens en cours, l'élargissement aux pays de l'Europe centrale
et orientale (PECO) et l'achèvement de l'union économique et
monétaire (UEM), auxquels il ajoute celui de « l'Europe
puissance ».

Élargissement aux PECO

Rompant avec les réticences françaises du début des années


1990, il se dit favorable lors de sa visite d'État en Pologne en
septembre 1996 à l'entrée de la Hongrie, de la Pologne et de la
Tchéquie dans l'Union avant l'an 2000. Les Quinze lancent
formellement le processus d'adhésion des PECO lors du Conseil
européen des 12 et 13 décembre 1997[150]. Ce processus aboutit
au cinquième élargissement de l'UE, en deux temps avec l'entrée
de dix nouveaux États membres en 2004, puis de deux en 2007.

Approfondissement stoppé par l'échec de la ratification de la


constitution européenne

L'adoption en juin 1997 du Pacte de stabilité et de croissance, puis


en mai 1998, de la liste des onze États qui remplissent les
conditions pour l'usage de l'euro comme monnaie unique
confirment le passage à la troisième phase de l'UEM à compter du
1er janvier 1999[151]. L'euro (€), monnaie unique de l'UEM, est en
usage sous sa forme scripturale le 1er janvier 1999, puis est mis
en circulation le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire[140].

En revanche, sur le plan de la réforme des institutions préalable à


l'élargissement et de l'approfondissement de l'union politique le
bilan est négatif. Faute d'un tandem franco-allemand fort, les
révisions introduites par le traité d'Amsterdam (1997) et le traité
de Nice (2001) sont minimales. Ce dernier est vu comme un revers
pour la présidence française du second semestre 2000 et montre
l'affaiblissement de l'influence française sur l'avenir de
l'Union[152],[140]. Européen davantage par pragmatisme que par
conviction profonde[153], Chirac rejette l'idée d'une fédération
européenne et reste fidèle au dogme gaulliste de l'Europe des
États-nations[154]. Mais, anticipant sur les limites du traité de Nice
et se plaçant dans une perspective à long terme, il se prononce
27 juin 2000 devant le Bundestag pour une refondation
institutionnelle de l'Europe, qui devrait aboutir à l'adoption d'une
Constitution européenne que les peuples seraient amenés à
ratifier[155]. Après trois ans de travaux, le traité établissant une
constitution pour l'Europe est signé à Rome le 29 octobre 2004. Le
résultat négatif du référendum de ratification en France, joint à
celui des Pays-Bas trois jours plus tard, scelle le sort de ce traité.
Après cet échec, la France n'est plus en position de prendre de
nouvelles initiatives européennes, d'autant plus que Chirac est
affaibli par un accident de santé en septembre 2005 qui pèse sur
la fin de son mandat[140].

« Europe puissance »

Article détaillé : Politique de sécurité et de défense commune.

Si la notion d'Europe puissance émerge durant les présidences de


Giscard d'Estaing et de Mitterrand, elle devient avec Chirac l'un
des axes constants de sa politique étrangère[156],[140]. Fidèle à
l'approche intergouvernementale de la construction européenne,
Chirac pense qu'avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, la France
peut impulser une politique européenne internationale et
sécuritaire en propre, crédibilisée par la puissance économique
incontestable de l'UE et qui ne soit pas systématiquement alignée
sur celle des États-Unis. Durant sa présidence, l'Europe se donne
pas à pas les moyens d'exister en tant que puissance en matière
de politique étrangère et de défense, mais Paris doit bien
admettre que l'Alliance atlantique demeure aux yeux de ses
partenaires européens le pilier de leur sécurité et que l'Europe de
la défense ne peut se développer complètement en dehors de
l'OTAN[157],[140]. En juin 1996, une étape est franchie lors du
Conseil de l'Atlantique nord qui acte l'émergence d'une identité
européenne de sécurité et de défense au sein de l'OTAN[158],[140].
En octobre 1997, le traité d'Amsterdam renforce la PESC[159]. En
décembre 1998, la déclaration commune de Saint-Malo sur la
défense européenne signée par Chirac et Blair, appelant à
l'établissement de moyens militaires autonomes pour l'Union
européenne, est une étape décisive pour la construction de
l'Europe de la défense[160].

Renouveau de la politique arabe

La politique arabe de la France fait partie pour Chirac de l'héritage


gaullien qu'il revendique. Sa bonne connaissance du Moyen-orient
et les relations étroites qu'il a noué depuis longtemps avec
nombre de dirigeants dans la région le convainquent de la
nécessité d'œuvrer à désamorcer l'affrontement qu'il voit se
profiler entre le monde occidental et le monde arabe-musulman.
Chirac est aussi convaincu que l'UE doit y être davantage associée
pour espérer peser dans la région, par exemple par le biais de
l'aide accordée aux Palestiniens. Le discours qu'il prononce au
Caire le 8 avril 1996 est porteur de cette ambition[161]. Ce dessein
se trouve dans la pratique largement contrecarré par l'assassinat
d'Itzhak Rabin en novembre 1995 et par le terrorisme palestinien,
dû au Hamas principalement, qui compromettent le processus de
paix israélo-palestinien et par l'intérêt croissant porté au Moyen-
orient par les États-Unis[140].

Au début de son septennat, en 1995 et 1996, Chirac soutient la


mise en place du partenariat euro-méditerranéen[162] et il effectue
au Maghreb et au Moyen-Orient treize déplacements officiels qui
témoignent de l'intérêt qu'il porte à cette région. Il participe
notamment au sommet anti-terroriste de Charm El Cheikh du
13 mars 1996[163]. Sa première priorité est de soutenir le
processus de paix israélo-palestinien. Pour les États-Unis, la
priorité est la lutte antiterroriste. Pour la France et l'UE dans son
ensemble, il faut lutter contre le terrorisme mais sans prendre de
mesures punitives contre les Palestiniens et en maintenant l'aide
économique aux palestiniens. La France ne pourra rien contre
l'enlisement de plus en plus profond du processus de
paix[n],[164],[165].

En 1995, le Liban est dans un état de paix relative, mais la


présence des troupes syriennes et israéliennes (dans le Sud)
limitent fortement son autonomie[166]. Au Liban, l'allié de toujours
au Proche-orient, la France n'a souvent pas d'autre choix que de
mener son action en coopération avec les États-Unis. En
avril 1996, pour mettre fin à l'opération Raisins de la Colère de
l'armée israélienne contre le Hezbollah au Liban du Sud, la France
et les États-Unis obtiennent un cessez-le-feu dont ils assurent
conjointement la surveillance ; pour obtenir ce résultat, la
diplomatie française a du vaincre les réticences d'Israël et des
États-Unis peu enclins laisser une place à la France[140]. En
septembre 2004, la France et les États-Unis co-rédigent la
résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies qui exige
notamment, à la satisfaction d’Israël, le retrait du Liban des
troupes syriennes et la dissolution des milices libanaises[167],.

En 2003, en pleine guerre d'Irak, les États-Unis formalisent une


politique globale au Moyen-Orient à travers le projet de « Grand
Moyen-Orient » d'inspiration libérale et néo-conservatrice[168]. Lors
du G8 à Sea Island en juin 2004, le projet américain est adopté
sous le nom de Partenariat pour le progrès et un avenir commun
avec le Moyen-Orient élargi et l'Afrique du Nord[169]. La France
cherche par là à se réconcilier avec les États-Unis pour préserver
ses intérêts économiques et politiques qui souffrent du French
bashing qui résulte de son opposition à la guerre en Irak l'année
précédente[170].

Mutations de la politique africaine

Lorsque Chirac s'installe à l'Élysée, il a depuis longtemps obtenu


l'appui des réseaux africains historiques et développé des
relations personnelles avec nombre de chefs d'État africain.
Malgré la maladie, Foccart occupe à l'Élysée de 1995 jusqu'à sa
mort en 1997 un poste de représentant personnel du chef de l'État
auprès de ses homologues africains[171]. Toutefois durant la
cohabitation des années 1997-2002, l'organisation des relations
entre l'État français et l'Afrique subit d'importantes mutations qui
tendent à en éliminer les particularités et à donner davantage de
place aux dimensions panafricaines et européennes. Ainsi le
ministère de la Coopération est intégré au ministère des Affaires
étrangères fin 1998[172]. La CFD devient l'AFD dans le cadre de la
réforme de la politique de coopération ; elle est désignée comme
opérateur principal de l’aide française au développement, sous la
double tutelle du ministère des Affaires étrangères et de celui de
l’Économie et des Finances[173],[174].

Lionel Jospin, Premier ministre des années de cohabitation,


souhaite que la politique africaine soit gouvernée par deux
principes fondamentaux : ni ingérence, ni indifférence. Il s'agit
notamment de mettre fin à l'interventionnisme militaire dans les
pays du pré carré et de continuer à encourager la démocratisation
des régimes. Mais, pour maintenir l'influence économique et
stratégique de la France, la diplomatie française soutient
activement les dirigeants qui ont sa préférence lors des crises qui
secouent la République du Congo, la RDC, Madagascar et surtout
la Côte d'Ivoire[175],[176].
Chirac reprend à son compte le principe que l'aide au
développement soit conditionnée à la démocratisation, instauré
par Mitterrand en 1990. Mais il en atténue la portée : à Brazzaville
en juillet 1996, il déclare que la France doit « repenser dans un
esprit de tolérance son accompagnement de l’Afrique sur le
difficile chemin de la démocratie… qui est un état d’esprit, le fruit
d’un long apprentissage ». En pratique, la France ferme les yeux
sur les agissements des régimes autoritaires avec lesquels elle
entretient des relations privilégiées, au premier rang desquels le
Togo, le Burkina Faso, le Gabon, le Maroc ou la Tunisie[175].

Durant la présidence de Jacques Chirac, l'influence de la France en


Afrique diminue. Forts de leur hégémonie mondiale au lendemain
de la fin de la guerre froide, les États-Unis renforcent leur présence
sur le continent africain, riche en matières premières et en pétrole
et perméable au terrorisme islamique. Dans le même temps,
l'image de la France se dégrade en raison du soutien apporté à
des régimes impopulaires et du durcissement de la politique
migratoire. Par ailleurs, l'aide publique au développement (APD)
s'est réduite : selon les données publiées par l'OCDE, elle
représente 0,64 % de la richesse nationale en 1994, puis baisse
continûment jusqu'en 2000/2001 où elle n'en représente plus que
0,32 %. Dans le même temps, le nombre de coopérants techniques
diminue également[174]. Réélu en 2002 et affranchi de la
cohabitation avec les socialistes, Chirac décide d'inverser la
tendance : l'APD remonte en 2005/2006 à 0,47 %[177],[175].
La crise politico-militaire en Côte d'Ivoire de 2002 à 2007 place la
France au cœur d'une situation dont elle n'est pas directement
responsable mais dont elle devient l'otage, et qui la conduit à être
en première ligne et à renouer avec l'intervention militaire, sans
pour autant vouloir imposer une solution aux protagonistes. La
difficulté de mettre en place un cadre multilatéral de gestion de la
crise et de négociation d'une solution de sortie de crise, couplée à
la posture ambivalente de la France à l'égard du président
Gbagbo, conduisent à ce que la crise s'enlise et donne lieu dans
les moments les plus aigus à de violents affrontements franco-
ivoiriens. La longue crise ivoirienne illustre la difficulté pour la
France de trouver une voie efficace entre les méthodes
expéditives de la « françafrique » de l'époque Foccart et le « ni
ingérence, ni indifférence » de Jospin. Cette crise montre aussi
l'impuissance croissante de la France à imposer ses vues en
Afrique[178],[179],[180].

Sarkozy et Hollande : relations extérieures


dans un monde multipolaire (2007-2017)

Nicolas Sarkozy et François Hollande lors de la passation de pouvoirs, le 15 mai 2012 au palais de l'Élysée.
Articles détaillés : Présidence de Nicolas Sarkozy et Présidence
de François Hollande.

Issu de la famille politique de Chirac, Nicolas Sarkozy est élu à la


présidence de la République en mai 2007. François Hollande, issu
de la famille politique socialiste, lui succède en mai 2012. Les
deux hommes ont été peu préparés à la gestion des affaires
internationales, ont des tempéraments très différents, mais tous
deux s'investissent fortement dans les affaires internationales,
engagent la France hors d'Europe dans des interventions militaires
spectaculaires et demeurent fidèles à la politique de dissuasion
nucléaire française. Sarkozy est sans cesse en première ligne au
risque d'improvisations et d'impairs sur des dossiers auxquels il
s'était peu intéressé avant son élection ; en contrepartie, son
activisme lui vaut des succès qui sont portés à son crédit
personnel[181]. Le style de Hollande, tout en mesure et en rondeur
dans l'expression, est bien différent de celui de son prédécesseur.
Pour autant, sa politique vis-à-vis des États-Unis et de l'Europe est
marquée par une grande continuité avec celle de Sarkozy. Le
quinquennat de Hollande est jalonné de crises en nombre et en
intensité supérieures à celles des précédents, auxquelles il fait
face sans hésiter à engager la force armée avec
pragmatisme[182],[183].
Réponses de la France à la primauté contestée du monde
occidental

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008 fait le


constat que « la mondialisation transforme en profondeur les
fondements mêmes du système international »[184]. La France se
trouve confrontée à l'émergence de nouvelles puissances et de
menaces émanant d’États et de groupes non étatiques
transnationaux qui contestent de plus en plus fortement l'ordre
occidental qui dominait largement le monde depuis la fin de la
guerre froide. Le Munich Security Report 2015 souligne le regain de
la compétition entre les acteurs clés de la géopolitique mondiale
et le refus de nouveaux acteurs comme la Chine ou la Russie de
s'inscrire dans l'ordre mondial instauré depuis la seconde Guerre
mondiale par les États-Unis et leurs alliés[185].

N. Sarkozy et G. W. Bush à Mount Vernon en novembre 2007.

Sarkozy réaffirme avec force l'appartenance de la France à la


« famille occidentale ». Déjà envisagée par Chirac au début de son
septennat, la réintégration de la France dans le commandement
intégré de l'OTAN est annoncée à Washington le
7 novembre 2007[186],[170],[o]. Elle est effective en 2009 malgré
l'opposition socialiste au Parlement. Hollande, après l'avoir
envisagé, ne revient pas sur cette décision. Le rapprochement
avec les États-Unis, voulu par Sarkozy qui rencontre George W.
Bush sept fois entre juin 2007 et novembre 2008[p] ne signifie pas
que leurs positions sont alignées sur tous les sujets mais traduit
une volonté de dialogue systématique. Des désaccords existent
sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN dont la France ne veut pas afin
de ne pas provoquer Poutine, ou sur la crise des subprimes qui
dégénère en crise bancaire et financière mondiale. La relation
qu'entretiennent ensuite Sarkozy puis Hollande avec Barack
Obama, dont le rejet du néo-conservatisme de l'ère Bush convient
mieux aux Européens, est exempte de crises. Mais le refus
d'Obama d'intervenir en Syrie en 2013[187] est vécu par Hollande
comme une erreur et l'illustration du recentrage des États-Unis sur
l'Asie[188].

L'UE centrée sur la gestion des crises intérieures et


extérieures depuis l'adoption du traité de Lisbonne

Nicolas Sarkozy contribue activement à effacer l'échec de la


constitution européenne par l’adoption et la ratification du traité
de Lisbonne qui en reprend la plus grande partie des dispositions,
puis profite de la présidence tournante du Conseil européen par la
France au second semestre 2008 pour lancer plusieurs initiatives
avec un bilan toutefois contrasté. En juillet 2008, l'Union pour la
Méditerranée est fondée pour renforcer le Partenariat euro-
méditerranéen mis en place en 1995 sous le nom de Processus de
Barcelone[189]. Le Pacte européen sur l'immigration et l'asile est
adopté par le Conseil européen en octobre 2008[190], qui ne fonde
toutefois pas une véritable politique commune et laisse aux États
l'essentiel de leur souveraineté en la matière[191]. Enfin, lors du
Conseil de décembre 2008, les 27 États membres parviennent à
un accord politique sur le « Paquet énergie-climat » préparé par la
Commission[192].

Mais dès 2008, la politique européenne des présidents Sarkozy et


Hollande va être centrée avant tout sur la gestion de crises
successives :

La crise des relations entre la Russie et l'UE, qui résulte de


l'intervention militaire russe en Géorgie, du conflit gazier de
2008-2009 entre la Russie et l'Ukraine, des désaccords
persistants avec la Russie sur la politique énergétique et surtout
de la crise ukrainienne de 2013-2014[q] ;
La crise financière mondiale de 2007-2008, née aux États-Unis,
qui engendre une crise économique mondiale qui touche
particulièrement l'UE entre 2008 et 2012 ;
La crise de la dette dans la zone euro, partie de la crise de la
dette publique grecque, qui s'étend en 2010-2011 à d'autres
pays de la zone euro et menace l'existence même de l'euro ;
La crise migratoire, amplifiée par l'afflux de réfugiés de la guerre
civile syrienne, dont le pic est atteint en 2015 avec l'entrée de
plus d'un million de migrants dans l'espace Schengen ;
La crise du Brexit ouverte par la victoire du non au référendum
sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne le
23 juin 2016.

François Hollande à l'institut Jacques Delors.

L'UE et la zone euro résistent finalement aux crises financière et


économique. La ligne de la rigueur budgétaire soutenue par Berlin
l'emporte, amendée de compromis trouvés difficilement par le duo
franco-allemand dont l'entente n'est pas au niveau de celui formé
par Giscard d'Estaing et Schmidt. En mai 2010, les dirigeants
européens viennent à bout des réticences allemandes et finissent
par s'accorder sur un plan d'aide à la Grèce et sur la création du
Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du Mécanisme
européen de stabilité financière (MESF) pour endiguer la crise de
l'euro et de l'économie européenne[193],[194]. Hollande accepte le
pacte budgétaire européen qui entre en vigueur le 1er janvier 2013,
mais obtient qu'il soit accompagné d'un « pacte de croissance »,
d'une promesse d'union bancaire et d'un fonds européen pour les
investissements stratégiques, dans le cadre du « plan
Juncker »[195],[196].
À l'institut Jacques-Delors en octobre 2016, François Hollande
considère que l'UE est touchée par une crise de ses fondements
avec le départ d'un pays, des divisions profondes au sein de
l'Union, des divergences qui se sont accentuées, le retour des
nationalismes, et la montée des populismes[197].

Relations avec la Turquie

Articles détaillés : Relations entre la France et la Turquie et


Relations entre la Turquie et l'Union européenne.

Nicolas Sarkozy est opposé à l'adhésion de la Turquie à l'UE dont


la négociation a formellement débuté en 2005. Après son élection,
il pose ses conditions pour la poursuite de la négociation qui se
poursuit au ralenti[198]. À son tour, François Hollande ne la bloque
pas mais se montre très prudent sur ce sujet. Ankara se heurte
aux fortes réserves de Paris et Berlin à l'entrée d'un pays de 76
millions d'habitants à majorité musulmane, et dont les dirigeants
bloquent le règlement de la partition de Chypre. La guerre civile en
Syrie se traduit par un afflux massif de migrants qui oblige les
Européens à négocier avec les Turcs. Un premier accord sur
l'immigration est signé entre l'UE et la Turquie en décembre 2013,
en vertu duquel celle-ci s'engage à reprendre les migrants qui ont
transité par son territoire et sont entrés illégalement sur le sol
européen[199]. La visite du chef de l'État en Turquie en janvier 2014
est un signal fort pour Ankara de reprise du dialogue avec l'Union
européenne[200].
En novembre 2015, les chefs d'État ou de gouvernement de l'UE
tiennent une réunion avec la Turquie qui permet d'établir de
nouveaux accords sur les migrants et de relancer le processus
d'adhésion. Les reculs constatés en matière d'état de droit faisant
suite à la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie conduisent à
un nouveau gel des négociations d'adhésion[201],[202].

Interventionnisme extérieur

Orientations politiques générales

Article détaillé : Liste des opérations militaires impliquant la


France.
OPEX majeures engagées[203],[204],[205]
Président Nom OPEX Année Effectif

IFOR / SFOR 1995 2 500

Trident / KFOR 1999 5 300

Héraclès / Pamir / Épidote 2001 4 000


J. Chirac
Licorne 2002 4 000

Baliste 2006 1900

Daman / FINUL II 2006 1650

EUFOR Tchad/RCA 2009 1 850


N. Sarkozy
Harmattan 2011 2 400

Serval / Barkhane 2013 3 200

F. Hollande Sangaris 2014 2 000

Chammal / Inherent Resolve 2014 1 000

Les OPEX sont peu nombreuses sous la Quatrième République et


durant la présidence de Charles de Gaulle et de Georges
Pompidou. Leur nombre croît ensuite de 1974 à 1990 : durant
cette période une quarantaine d'opérations sont menées, dont la
moitié dans le pré carré africain où la France entend conserver
son rôle de « protecteur » des jeunes États indépendants. Depuis
la fin de la guerre froide, leur nombre augmente et leur champ
géographique s'est élargi à l'Europe et à l'Asie. François Mitterrand
puis Jacques Chirac ont engagé en moyenne cinq OPEX chaque
année, mobilisant ainsi jusqu'à 14 000 militaires en 2002 et 2006.
Avec Nicolas Sarkozy et François Hollande les OPEX sont
demeurées un des instruments de leur politique étrangère, en
nombre réduit mais dans des crises de haute intensité nécessitant
l'engagement de moyens de guerre conventionnelle comme
l'armée française n'avait pas eu à le faire depuis des décennies.
Les effectifs en OPEX passent de 12 000 militaires en 2007 à
moins de 7 000 en 2016[203]. Cette réduction résulte notamment
de la fin de l'intervention militaire française en Afghanistan[206].

Les OPEX sont pour la France une manière d'affirmer son rang
dans le monde au nom de ses intérêts stratégiques mais aussi de
certaines valeurs et de son statut de membre permanent du
Conseil de sécurité des Nations unies. Alors que l'Allemagne est
de loin la première puissance économique en Europe, la France est
avec le Royaume-Uni le seul pays d'Europe occidentale à pouvoir
mener des opérations d'une certaine envergure[203].

L'interventionnisme extérieur de la France est pour une part motivé


par l'image qu'elle veut projeter d'être une grande nation, patrie des
droits de l'Homme et défenseur des valeurs universelles. Cette
vision, développée depuis le xixe siècle, est devenue partie
intégrante de l'identité de la France. La protection des populations
civiles est ainsi mise en avant comme la principale motivation de
nombreuses OPEX, d'autant plus depuis que la France a été
accusée d'avoir laissé faire le génocide rwandais en 1994. Les
opérations EUFOR au Tchad et en RCA, Sangaris en RCA et dans
une certaine mesure Harmattan en Libye relèvent de cette
logique[203].

Ces interventions sont aussi motivées par la volonté française de


préserver sa sphère d'influence en Afrique et au Moyen-Orient et
d’apparaître comme une puissance politique et militaire sur la
scène internationale, capable de défendre ses intérêts
stratégiques et sa sécurité[207],[208]. La France entend être en
mesure d'intervenir dans des zones où peuvent émerger des
menaces pour sa propre sécurité, comme les conflits régionaux,
les flux de réfugiés, le crime organisé, les urgences humanitaires
ou les violations des droits de l'homme[209],[210].

Enfin, la défense des intérêts économiques français demeure une


motivation forte, bien que peu mise en avant[211], de préserver la
stabilité politique notamment en Afrique où les entreprises
françaises sont toujours très présentes même si leur place dans
l'économie du continent africain a beaucoup baissé depuis les
années 1960[212],[213],[r].

L'interventionnisme extérieur s'inscrit aussi dans le cadre des


relations avec les États-Unis et l'OTAN. Il s'agit de montrer aux
États-Unis que la France dispose a la capacité de gérer des crises
par ses propres moyens et ainsi de rendre plus crédible sa
politique d'indépendance nationale qui ne peut s'appuyer sur la
seule dissuasion nucléaire. Mais ces interventions mettent aussi
en évidence les limites capacitaires des forces armées françaises
qui ne peuvent agir seules dans les crises les plus importantes,
soit qu'elles participent à une coalition internationale, soit qu'elles
bénéficient plus discrètement de l'appui des Américains[207],[208].

Priorité à la lutte contre le terrorisme djihadiste

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008[214]


comme celui de 2013 identifient le terrorisme international comme
l'une des principales menaces sécuritaires auxquelles la France
est confrontée[215]. Les interventions extérieures en Afghanistan
(Opérations Héraclès / Pamir / Épidote), en Irak et en Syrie
(Opération Chammal) ainsi qu'au Sahel (Opération Serval puis
Barkhane) sont l'une des réponses apportées par les présidents
Sarkozy et Hollande aux avancées territoriales de groupes
terroristes islamises comme Daech ou Al-Qaïda au Maghreb
islamique. D'importants moyens militaires sont aussi déployés en
France même (Opération Sentinelle) pour réduire le risque
terroriste sur le sol national.

Le Livre blanc de 2013 précise que la France doit pouvoir intervenir


seule, ou bien dans le cadre de l’Union européenne, d’une alliance
établie telle que l’OTAN ou d'une coalition formée pour la
circonstance[215]. Tout en étant active au Conseil de sécurité et en
s'attachant à ce que les opérations qu'elle conduit ou auxquelles
elle participe soient autorisées par l'ONU, la France considère que
l'ONU n'est pas un cadre de conduite d'opérations intensives de
lutte contre ces groupes terroristes. Il en résulte que de 2007 à
2016 ses effectifs engagés dans les opérations sous
commandement de l'ONU ont fortement diminué[209].

Impossible politique arabe

Chirac affirmait en 1996 que « la politique arabe de la France doit


être une dimension essentielle de sa politique étrangère ». Ce
concept de « politique arabe globale » est largement battu en
brèche dans les années 2000 et 2010. Hubert Védrine, comme
d'autres anciens ministres des Affaires étrangères, doute que cela
soit possible tant les pays du Moyen-Orient sont différents et
divisés[216].

La multiplication des situations de crise consécutives notamment


au « Printemps arabe », au terrorisme islamiste et au programme
nucléaire iranien, réduisent la politique étrangère de la France à
répondre au coup par coup aux situations nouvelles ainsi créées
sans grande stratégie d'ensemble. Du fait des positions tranchées
prises par la France vis-à-vis de la Syrie ou de l'Iran et de ses
interventions militaires, la diplomatie française est moins en
mesure que par le passé d'agir en médiateur dans la résolution
des conflits bien qu'elle puisse encore capitaliser sur la politique
arabe des Présidents de Gaulle et Pompidou puis de son
opposition à la Guerre en Irak en 2003[216],[217]. Cet
affaiblissement du rôle de la France au Moyen-Orient se traduit
notamment par son exclusion de facto des grandes conférences
sur le conflit syrien, dans lequel la diplomatie française s'est
illustrée par son caractère très offensif contre le régime de Damas
sans succès faute du soutien du gouvernement
américain[218],[217],[219].

L'inspiration plus atlantiste de la politique menée par Nicolas


Sarkozy se traduit par la permanence du soutien français à Israël
au nom de la sécurité de l'État juif et à la relégation du conflit
israélo-palestinien au second plan des priorités françaises. Ainsi,
durant la guerre de Gaza début 2009, la France et les Européens
rappellent qu'ils sont « aux côtés d'Israël pour assurer son droit à
la sécurité »[220]. De même, lors de la guerre de Gaza de 2014,
François Hollande assure le gouvernement israélien de sa
« solidarité » et affirme qu’il est « habilité à prendre toutes les
mesures pour protéger sa population »[216].

Pour une part la politique française au Moyen-Orient est guidée


par le soutien à l'installation de régimes démocratiques lorsque
des circonstances favorables se présentent. Dans le contexte du
Printemps arabe qui a pris par surprise les dirigeants occidentaux,
la France modifie radicalement sa politique à l'égard de la Libye et
de la Syrie.
Intervention en Libye

Sommet de Paris pour le soutien au peuple libyen, le 19 mars 2011.

Articles détaillés : Relations entre la France et la Libye et Première


guerre civile libyenne.

Le président libyen, Mouammar Kadhafi, avait été reçu en visite


d'État en France en décembre 2007 pour normaliser les relations
diplomatiques après des années de brouille entre les deux pays en
raison du soutien libyen au terrorisme contre la France et aux
rébellions contre le pouvoir en place au Tchad soutenu par la
France. D'importants contrats avaient été annoncés lors de la
visite dont très peu se sont concrétisés[221]. Mais lorsqu'en
février 2011 le colonel Kadhafi engage son armée contre un
soulèvement populaire, la France et le Royaume-Uni prennent
conjointement l'initiative de l'adoption de la résolution 1973 par le
Conseil de sécurité de l'ONU et de la constitution d'une coalition
militaire dont les frappes aériennes vont aboutir au renversement
du régime Kadhafi et à la mort du dictateur[222],[223]. Par la suite,
analysant les résultats de cette intervention armée, certains
spécialistes du monde arabe se rejoignent pour décrire les
conséquences néfastes de cette intervention avec la destruction
de l'État libyen dont le pouvoir local est assuré par des tribus
régionales[224], les succès de l'islamisme dans la région et la
déstabilisation de la zone sahélo-saharienne[225] entraînant
notamment le coup d'État militaire de 2012 au Mali[226].

Impuissance en Syrie

Articles détaillés : Relations entre la France et la Syrie et Guerre


civile syrienne.

Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, déclare en juin 2011 qu'Assad a perdu sa légitimité à diriger la Syrie.

Territoire de l'Etat islamique en juin 2015


Territoire contrôlé par Daech en Syrie et en Irak
Contrôlé par l'Armée syrienne libre
Contrôlé par le régime syrien de Bachar el-Assad
Contrôlé par le gouvernement irakien
Contrôlé par les Kurdes syriens (YPG)
Contrôlé par les Peshmerga kurdes irakiens

De même qu'avec Kadhafi, Nicolas Sarkozy renoue avec Bachar el-


Assad depuis 2007 avec pour objectifs de stabiliser le Liban et
plus globalement le Proche-orient en évitant que la Syrie ne se
rapproche encore plus de ses soutiens traditionnels, l'Iran et le
Hezbollah libanais. Lorsqu'éclatent au printemps 2011 les
manifestations populaires dont l'ampleur menace l'existence
même du régime syrien qui choisit de les réprimer violemment, la
France prend ses distances avec Assad[227]. La France est
rapidement en pointe dans sa condamnation des exactions
commises par le régime syrien. L’appel à un départ d’Assad
devient le mantra de la politique française, que François Hollande
reprend à son compte[228]. La diplomatie française appuie les
efforts de l’opposition pour se doter d’une structure politique
représentative et soutient les tentatives de médiation des Nations-
Unies qui ne débouchent pas parce que le régime, conformément
au jugement initial français, n’a jamais envisagé la moindre
négociation[228].

la France, aux côtés de ses alliés américains, britanniques et


régionaux, apporte une assistance aux groupes armés
d'opposition à Assad, qui reste limitée de crainte de voir des
armements sophistiqués arriver dans les mains de groupes
djihadistes[228]. Les États-Unis et les Européens demeurent
prudents et toute idée d'intervention est longtemps exclue de peur
que le chaos qui pourrait en résulter en Syrie ne soit défavorable à
la sécurité d'Israël qui demeure la priorité des Occidentaux[229]. En
août 2013, après le massacre de la Ghouta, la France est prête à
intervenir militairement contre le régime syrien, mais elle se
retrouve isolée après la volte-face des Américains et des
Britanniques, et doit y renoncer[230].

La prise de contrôle de larges portions des territoires syrien et


irakien par Daech en 2014 conduit les occidentaux à donner la
priorité à la lutte contre ce groupe islamiste qui revendique aussi
des attentats en France. La France participe à partir de
septembre 2014 à la coalition internationale en Irak et en Syrie
contre l'État islamique. L'intervention militaire de la Russie en Syrie
depuis septembre 2015 a pour effet de consolider le régime syrien
et de marginaliser l'action diplomatique française au profit
d'initiatives d’abord russo-américaines, puis russo-irano-turques,
lorsque les trois pays créent le processus d’Astana[228]. Toutefois,
à la fin du mandat de François Hollande, l'échec de Daech à établir
un État islamique est acquis.

Au printemps 2017, après six années de guerre, Assad est


toujours au pouvoir, mais la Syrie est dévastée. La guerre civile
syrienne a fait au moins 400 000 morts et des millions de
personnes réfugiées ou déplacées[231]. Elle illustre tragiquement
les limites de ce que la France peut faire sur le plan politique ou
militaire dans une crise de cette ampleur. La France et l'Union
européenne ont concentré leurs actions sur le plan humanitaire et
sur la résolution de la crise migratoire en Europe, critique en 2015
et 2016, via notamment la conclusion d'un accord sur
l'immigration entre la Turquie et l'Union européenne[228].
Accord sur le nucléaire iranien

La France est partie prenante dans les négociations sur le


programme nucléaire iranien menées par le P5+1 depuis 2006. Un
accord intérimaire est obtenu en 2013. Vingt mois sont
nécessaires pour parvenir à l'accord final dénommé Plan d’action
global commun (PAGC) signé le 14 juillet 2015. L'accord est avant
tout le résultat de la volonté du président Obama de sortir de
l'impasse, même au prix de concessions à l'Iran. Hollande reprend
la ligne dure adoptée par Sarkozy avec pour effet de ne peser qu'à
la marge sur les points clés de l'accord mais de recueillir le
soutien des pays, au premier rang desquels les États du Golfe, qui
craignent que l'Iran ne finisse par disposer de l'arme nucléaire.
Bien que la France ait été souvent en pointe pour décider de
sanctions contre l'Iran, les relations entre les deux pays se
développent à nouveau rapidement depuis la signature de
l'accord[232].

Place devenant centrale des questions climatiques et


écologiques

François Hollande, Laurent Fabius et Ban Ki-moon durant la COP21.


Si les appréciations relatives au bilan du quinquennat de François
Hollande dans le domaine de l'écologie divergent, un très large
consensus existe pour saluer l'accord de Paris sur le climat de
2015 comme un de ses grands succès. À peine élu, lors du G8 en
mai 2012, Hollande signe une déclaration appelant à contenir le
réchauffement climatique et à assurer la sécurité énergétique
nécessaire à la croissance économique, mais le même texte
promeut la fracturation hydraulique et les forages en mer[233]. Peu
après, la France se porte candidate pour organiser la conférence
des Nations unies sur les changements climatiques en 2015, la
COP21. La qualité de l'organisation de cette conférence et
l'investissement personnel du ministre des Affaires étrangères,
Laurent Fabius, ont été des facteurs déterminants pour trouver un
accord qui n'était pas acquis d'avance, mais qui n'aurait une fois
de plus pas pu être obtenu sans l'engagement des présidents
américain et chinois[234].

Notes
a. Les « Trois Grands » désignent durant la Seconde Guerre
mondiale les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS. Ensuite,
durant la guerre froide, les « Quatre puissances » désignent le
plus souvent les puissances occupantes de l'Allemagne, c'est-
à-dire les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union
soviétique ; l'expression les « Trois puissances occidentales »
désigne les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
b. Ces accords Blum-Byrnes suscitent une polémique en France
du fait qu'ils permettent aux films américains de faire leur
entrée massive dans les salles de cinéma françaises, diffusant
ainsi la culture américaine qui deviendra plus tard la culture
occidentale.
c. Les zones d'occupation en Allemagne des États-Unis, de la
france et du Royaume-Uni sont représentées à cette
conférence.
d. Selon Jean-Baptiste Duroselle, la déclaration Bidault a
constitué un « événement décisif ». Elle se présente comme un
véritable « tournant de l’histoire européenne ou, si l’on préfère,
comme un point de départ », dans la mesure où, « pour la
première fois, un gouvernement présente officiellement un
projet tendant à la construction de l’Europe ».
e. Durant cette période, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS
favorisent leurs relations avec les pays arabes et n'apportent
que très peu de soutien à Israël.
f. Pour forte symboliquement et politiquement que cette
décision soit, la France n'en demeure pas moins partie au traité
de l'Atlantique nord.
g. La Norvège ne ratifiera finalement pas ce traité à la suite des
résultats du référendum sur l'adhésion aux Communautés
européennes où le « non » l'emporte par 53,5 % des votants.
h. Un premier sommet a lieu entre Brejnev et Pompidou à
Moscou du 6 au 13 octobre 1970. Il sera suivi de quatre autres
entre 1971 et 1974.
i. Le Fonds d'aide et de coopération, créé en 1959, est remplacé
en 1999 par le Fonds de solidarité prioritaire (FSP).
j. Mitterrand expose à plusieurs occasions solennellement la
position française à cet égard. Ainsi à Moscou en présence de
Tchernenko, il affirme que « nous n'accepterons pas que les
conditions de notre sécurité soient débattues dans le cadre
d'une négociation où nous ne sommes pas, entre deux pays
étrangers, fussent-ils amis du nôtre (...). Autonome, la force
nucléaire de dissuasion française ne saurait être décomptée
dans un camp et donc dépendre d'un calcul qui nous
contraindrait à soumettre nos choix d'armements à l'accord
d'autres puissances, seraient-elles nos plus proches alliées »
k. Guy Penne, conseiller pour les affaires africaines de 1981 à
1986, s'efforce comme le faisait Jacques Foccart, de
coordonner les acteurs de la politique africaine : ministère des
Relations extérieures, ministère de la Coopération et du
Développement, ministère de la Défense, ministère des
Finances et des Affaires économiques, DGSE, état-major
particulier du président de la République.
l. La reconnaissance officielle de sa responsabilité par la France
date de 2021. E. Macron met en place en 2019 une
Commission française d’historiens sur le rôle de la France au
Rwanda qui rend ses conclusions en mars 2021. Le président
français reconnaît le 27 mai 2021au Mémorial du génocide à
Kigali, les responsabilités de la France dans le génocide des
Tutsi au Rwanda, en 1994.
m. Boris Eltsine, président de la Russie, participe déjà à une partie
des réunions du sommet du G7 +1 à Denver en 1997 avant
d'être officiellement intronisé membre à part entière lors du
sommet suivant à Birmingham en 1998. Toutefois, au G8 de
Birmingham en 1998, la Russie ne participe pas aux réunions
des ministres des Finances et aux discussions des chefs
d'État et de gouvernement sur les questions monétaires et
financières. En revanche, elle participe à celles des ministres
des Affaires étrangères. Ce mode de fonctionnement du
G7/G8 perdure les années suivantes. Le G8 redevient le G7 en
2014 après la crise ukrainienne.
n. Les accords d’Oslo de 1993-1995 marquent un tournant dans
la politique de coopération européenne puisqu’ils permettent
dorénavant à l'UE de s’associer avec l’OLP. Signé en 1997,
l’accord d’association euro-méditerranéen constitue la base
juridique des relations entre l’UE et l’Autorité palestinienne.
L'Europe, via l'UE ou ses États membres individuellement, verse
chaque année plusieurs milliards d'euros au gouvernement
cisjordanien.
o. Pour Bertrand Badie, « le virage de la politique française est
devenu clairement idéologique lorsqu’à l’élection de Sarkozy,
on a commencé à évoquer à Paris, la « famille occidentale » et
les « valeurs de l’Occident », marqueurs classiques du
néoconservatisme, avant de décider le retour de la France
dans le commandement intégré de l'OTAN ».
p. Bush et Sarkozy se rencontrent au G8 de juin 2007, en bilatéral
en novembre 2007, au sommet de l'OTAN en avril 2008, en
bilatéral puis au G8 durant l'été 2008, en bilatéral en
octobre 2008 et au G20 en novembre 2008.
q. La crise ouverte en novembre 2013 par la décision du
gouvernement ukrainien de ne pas signer l'accord
d'association entre l'Ukraine et l'UE débouche sur la crise de
Crimée et la guerre du Donbass.
r. Ainsi, le Niger pèse pour 30 % dans l’approvisionnement des
centrales nucléaires françaises. Areva y possède deux mines
« Arlit » et « Ankokan » ainsi qu’une troisième en construction à
Imanraren. Cette dernière doit devenir la première mine
d’uranium d’Afrique en 2020. Le groupe Total (et naguère Elf),
assure quant à lui 30 % de sa production pétrolière en Afrique.

Sources

Références

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et Isabelle Taudière), D-Day et la bataille de Normandie, éd.
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digithèque MJP de l'université de Perpignan (http://mjp.univ-pe
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socialiste à un autre
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- La difficile entrée en guerre froide (1945-1950)
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vol. 51, no 1,‎1986, p. 75-83
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, lire en ligne (https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_198
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7. « Les recommandations des Six sur l'organisation politique et
économique de l'Allemagne sont publiées dans les capitales
intéressées - Elles avaient été portées à la connaissance de
l'U.R.S.S. », Le Monde,‎8 juin 1948 (lire en ligne (https://www.le
monde.fr/archives/article/1948/06/08/les-recommandations-
des-six-sur-l-organisation-politique-et-economique-de-l-allema
gne-sont-publiees-dans-les-capitales-interessees-elles-avaient-
ete-portees-a-la-connaissance-de-l_3037296_1819218.htm
l)  [archive])
8. « L'Assemblée nationale accepte les recommandations de la
conférence de Londres mais définit six principes qu'elle invite
le gouvernement à faire prévaloir », Le Monde,‎18 juin 1948
(lire en ligne (https://www.lemonde.fr/archives/article/1948/0
6/18/l-assemblee-nationale-accepte-les-recommandations-de-
la-conference-de-londres-mais-definit-six-principes-qu-elle-invit
e-le-gouvernement-a-faire-prevaloir-la-nouvelle-bataille_30372
93_1819218.html)  [archive])
9. « Les six principes complémentaires des accords de
Londres », Le Monde,‎18 juin 1948 (lire en ligne (https://www.l
emonde.fr/archives/article/1948/06/18/l-assemblee-nationale
-accepte-les-recommandations-de-la-conference-de-londres-m
ais-definit-six-principes-qu-elle-invite-le-gouvernement-a-faire-p
revaloir-l-ordre-du-jour_3037319_1819218.html)  [archive])
10. Pierre Mélandri, « La France et les États-Unis », Politique
étrangère, vol. 51, no 1,‎1986
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12. « La conférence des trois ministres se termine par un échec
La France et l'Angleterre n'en poursuivront pas moins en
commun l'œuvre de reconstruction européenne », Le Monde,‎
4 juillet 1947 (lire en ligne (https://www.lemonde.fr/archives/ar
ticle/1947/07/04/la-conference-des-trois-ministres-se-termine
-par-un-echec-la-france-et-l-angleterre-n-en-poursuivront-pas-m
oins-en-commun-l-uvre-de-reconstruction-europeenne_307588
5_1819218.html)  [archive])
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juillet au 22 septembre 1947) » (https://www.cvce.eu/educatio
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p. 67-91.
15. Élisabeth Du Réau, « Les origines et la portée du traité de
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Compléments

Articles connexes

Politique étrangère de la Réunions du Conseil européen


France
Relations bilatérales de la
France
Secrétariat général des
affaires européennes

Liens externes

France diplomatie - Politique étrangère de la France (http://ww


w.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-franc
e/)  [archive].
Fresques INA - Charles de Gaulle - Paroles publiques (https://fre
sques.ina.fr/de-gaulle/)  [archive].
Fresques INA - François Mitterrand - Le verbe en images - Les
relations internationales (https://fresques.ina.fr/mitterrand/parc
ours/0012/les-relations-internationales.html)  [archive].

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