Vous êtes sur la page 1sur 5

Résumé 

I/ Le retour à la paix :

1/La libération :

- Les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944 pour libérer la France.

- De Gaulle impose l’autorité des représentants du GPRF grâce au soutien populaire.

- La libération de Paris le 25 août 1944 conduit à la formation d’un gouvernement d’unité nationale,
facilement reconnu par les Alliés.

- De Gaulle doit faire accepter son autorité par les pouvoirs locaux issus de la Résistance pour mettre
fin à une situation proche de l’anarchie.

- En septembre 1944, des cours spéciales de justice sont créées pour éviter l’épuration spontanée
accompagnant la libération.

- Plus de 38000 condamnations sont prononcées, frappant le régime de Vichy et les collaborateurs
avec des peines d’indignité nationale.

- Les ministres de Vichy sont traduits devant une haute cour de justice.

- Pierre Laval et le maréchal Pétain sont condamnés à mort, mais De Gaulle change leur peine en
détention à vie.

- La guerre contre l’Allemagne nazie se termine le 8 mai 1945 avec la capitulation.

- De Gaulle s’efforce de faire participer la France à la lutte des volontaires des Forces françaises de
l’intérieur (FFI) en les regroupant avec les troupes venant d’Angleterre et d’Afrique du Nord.

- La France est présente lors de la capitulation de l’Allemagne, mais n’est pas invitée aux conférences
des Trois Grands à Yalta en février 1945 et à Potsdam en juillet 1945.

- La défaite a fortement ébranlé la position internationale de la France.

- La volonté de restaurer le rang de la France est une préoccupation primordiale pour le général De
Gaulle et les dirigeants du pays.

- En janvier 1946, le plan de modernisation et d’équipement est créé.

- La nationalisation de l’énergie et d’une partie du secteur bancaire fait partie de la volonté de forger
une France nouvelle et de développer une économie moderne.

- Les mutations de l’économie française dans les décennies suivant la libération sont en partie
influencées par cet état d’esprit.

2/ vers des nouvelles institutions :

- Après la libération, se pose la question des institutions dans l’aspiration à une rénovation.

- Peu de personnes souhaitent le retour au régime de la 3e République.

- En octobre 1945, un référendum est organisé pour consulter les Français sur les institutions.

- À la première question, 96% des suffrages exprimés répondent « oui » à la constitution d’une
assemblée élue.
- Ainsi, les institutions de la 3e République prennent fin.

- La constitution adoptée par l’assemblée doit être soumise au référendum pour approbation du
corps électoral.

- De Gaulle rompt avec la tradition d’une assemblée constituante seule souveraine pour établir de
nouvelles institutions.

- Le « oui » remporte plus de 67% des voix exprimées.

- Les élections du même jour conduisent à une nouvelle configuration politique du pays.

- Les radicaux s’effondrent, la SFIO progresse par rapport à 1936, mais est dépassée par le parti
communiste qui connaît une croissance exceptionnelle grâce à son rôle pendant la guerre et au
prestige de l’URSS.

- Le mouvement républicain populaire (MRP), qui se réclame du général De Gaulle, réalise une percée
en tant que nouvelle formation politique.

- Élu président du gouvernement par la Constituante, forme un gouvernement avec les trois
principaux partis.

- Entre en conflit avec la Constituante qui veut l’exclure de l’élaboration de la Constitution.

- Démissionne le 20 janvier 1946, peut-être dans l’espoir de créer une situation favorable pour faire
triompher ses idées après avoir été rappelé.

- Félix Gouin devient président du gouvernement provisoire.

- La majorité communiste et socialiste adopte un projet de Constitution avec une assemblée unique.

- Le MRP, les radicaux et la droite s’opposent au projet, qui est rejeté lors du référendum de mai 1946.

- La Constituante adopte un projet de compromis avec un conseil de la République pour équilibrer


l’assemblée nationale et participer à l’élection du président.

- De Gaulle intervient dans le débat constitutionnel et expose ses idées dans son discours de Bayeux
en juin 1946.

- De Gaulle souhaite un chef de l’État au-dessus des partis et arbitre au-dessus des disputes
politiques.

- À Épinal en septembre, De Gaulle condamne le projet de Constitution.

- La Constitution est approuvée par 53.5% des suffrages exprimés, mais seulement 36.1% des
électeurs inscrits.

- Le régime naît avec un soutien modeste.

II – La IVème République face à ses adversaires

1. Contre les communistes et le RPF, la Troisième Force :

- Élections de novembre 1946 à l’Assemblée nationale

- Renforcement du Parti communiste au détriment de la SFIO


- Tassement du MRP

- Élection de Vincent Auriol, un socialiste, comme président de la IVème République

- Fin de la longue période provisoire après la Libération.

- Le socialiste Paul Ramadier forme un gouvernement tripartite avec communistes, socialistes et


républicains populaires.

- Les ministres communistes sont renvoyés lorsque le parti s’oppose à la politique salariale du
gouvernement.

- Les communistes espèrent revenir au pouvoir, mais l’entrée dans la guerre froide et la pression de
Moscou les poussent à s’opposer radicalement au régime à l’automne 1947.

- Le Rassemblement du peuple français (RPF), fondé par de Gaulle en avril 1947, manifeste également
une hostilité envers le régime.

- Une majorité de Troisième Force émerge, rassemblant des socialistes et des membres de la droite
modérée, face à une double opposition.

- Les partis de cette majorité sont unis sur des sujets importants tels que la défense du régime,
l’alliance avec l’OTAN contre la menace soviétique et la construction européenne.

- Cependant, ils divergent sur la question de l’éducation (le MRP et les modérés soutiennent les
subventions aux écoles privées) et sur la politique économique (les modérés et les radicaux critiquent
l’interventionnisme économique et les réformes sociales issues de la Libération).

- En conséquence, les gouvernements sont instables, mais la majorité de Troisième Force se


reconstitue après chaque crise.

- Après les élections de juin 1951, où la Troisième Force reste majoritaire, les socialistes quittent la
majorité en raison du vote d’une loi accordant des subventions aux écoles privées.

- Le balancier politique se déplace vers le centre-droit avec l’arrivée d’Antoine Pinay, un indépendant,
à la présidence du Conseil en mars 1952.

- Pinay est attaché à la défense du franc et à la stabilisation des prix, et il parvient à gagner l’écoute de
l’opinion publique.

- Il rallie une partie des élus RPF à sa cause.

- Le Rassemblement du peuple français (RPF), dirigé par de Gaulle, connaît un échec, et de Gaulle
devient de moins en moins présent sur la scène politique.

- De Gaulle s’oppose au traité de la Communauté européenne de défense (CED) qui vise à créer une
armée européenne intégrée, marquant ainsi le début d’une Europe supranationale.

- Le projet de la CED est rejeté en août 1954 par les opposants au réarmement de la République
fédérale (notamment les communistes) et ceux qui s'opposent à la supranationalité.

2/ les problèmes de la décolonisation :

- À partir de 1953, le régime de la IVème République devient de plus en plus impuissant face aux
problèmes de la décolonisation.
- Depuis décembre 1946, la France est engagée dans une guerre en Indochine qui semble sans
solution.

- Dans les protectorats de Tunisie et du Maroc, les mouvements nationalistes intensifient leurs
actions.

- Les gouvernements français successifs sont divisés entre des aspirations libérales et une attitude
ferme, souvent sous la pression des résidents généraux et des colons.

- Le 20 août 1953, le résident général au Maroc fait destituer le sultan Mohamed V.

- La situation en Indochine se détériore.

- En juin 1954, Pierre Mendès France devient président du Conseil.

- Il est proche du général de Gaulle et est un radical.

- Les accords de Genève en juillet 1954 mettent fin aux combats au Vietnam, qui est divisé en deux
États.

- Le Nord-Vietnam est un régime communiste.

- Le Sud-Vietnam est rapidement influencé par les États-Unis.

- À Tunis, Pierre Mendès France proclame « l’autonomie interne » de la Tunisie.

- À partir de novembre 1954, il est confronté au début de la guerre de libération de l’Algérie menée
par le FLN.

- En février 1955, Mendès France est renversé et succède à Antoine Pinay en tant que président du
Conseil réellement populaire de la IVème République.

- Son ministre des Finances, Edgar Faure, lui succède et fait face aux mêmes difficultés.

- Guy Mollet bénéficie du soutien de la droite, dans une sorte d’union nationale, notamment lors de
l’expédition franco-britannique de Suez en novembre 1956 en réponse à la nationalisation du canal
par Nasser.

- Cependant, l’expédition échoue en raison de l’opposition des deux grandes puissances.

- De plus, Guy Mollet réussit à faire approuver le projet qui mène à la signature du traité de Marché
commun à Rome en mars 1957.

- Malgré cela, son gouvernement, qui est le plus long de l’histoire de la IVème République, est
abandonné par la droite en mai 1957 en raison de sa politique financière et sociale.

3/ Vers la fin du régime :

- Après la crise algérienne, plusieurs gouvernements tombent.

- En avril 1958, une crise gouvernementale de quatre semaines se produit, montrant l’impuissance du
régime.

- Le 13 mai, Pierre Pflimlin, un républicain populaire qui est considéré comme ayant des intentions
libérales envers l’Algérie, se présente devant l’Assemblée et une émeute éclate à Alger.

- Les manifestants veulent sauver « l’Algérie française » et installer un nouveau gouvernement à Paris.
Les chefs de l’armée partagent les mêmes sentiments et sortent de leur neutralité traditionnelle.
- Des petits groupes gaullistes exploitent la situation pour permettre le retour au pouvoir du général
de Gaulle.

- Le 15 mai, de Gaulle déclare qu’il est prêt à assumer les pouvoirs de la République, contribuant ainsi
à accélérer la désintégration du régime et devenant un recours face aux activistes en Algérie.

- Le 27 mai, de Gaulle demande à l’armée d’être disciplinée. Il est investi le 1er juin 1958 par 329 voix
contre 224.

Vous aimerez peut-être aussi