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chapitre 3: section 3 = LE CODE CIVIL DE 1804 ET LE LÉGICENTRISME

BONAPARTISTE ( 1799-1815)

Le roi est arrêté. Le 1er jour de sa réunion. On entre en république jusqu’au consulat. On a
un exécutif aux mains des magistrats. République 1793 cependant le cst de l’an I n’est
jamais appliqué. Compte tenu de ces événements, le 10 oct 1793, la convention proclame
l'établissement d’un gouvernement révolutionnaire dirigé par le comité du Salut public et le
comité de sûreté générale. (=émanation de la convention). Ils mettent en place la Terreur.
robespierre arrêté le 27 juillet 1794. Est donc mis en place un nouveau régime, le directoire
par la cst de l’an III de 1795 =cst républicaine, avec magistrats élus. Le nouveau régime
prend le nom de l’exécutif, le directoire. Il y a un retour en force de l’exécutif. (les 5
directeurs). Assemblée affaiblie car elle est divisée en 2 chambres. Cet exécutif est divisé.
Une trop stricte séparation des pouvoirs et on arrive à une paralysie des institutions qui
aboutit au coup d'État du 18 brumaire an 8 ( 9 novembre 1799). Pour certains, le coup d'État
marque la fin de la révolution française. De fait Bonaparte prononce un discours: “Citoyens,
la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie”.
Le Régime républicain va être aboli lorsque Bonaparte va se faire couronner empereur. =
synthèse entre les idées de la Révolution et les idées de la monarchie. Ce qui porte les
idées de la Révolution c’est le projet de Code. Juste après son Coup d’Etat, Bonaparte dit
qu’il veut réaliser un Code Civil et que c’est sa priorité politique: “Ma vraie gloire n’est pas
d’avoir gagné 40 batailles, ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement c’est mon Code
Civil.” = Résultat de la Révolution et idée de l’Ancien Régime = tension entre les 2
principes= ambivalence

I. La prééminence du pouvoir exécutif dans la procédure d’élaboration du Code


Civil
1) le projet des quatres commissaires Portalis, Maleville, Tronchet et Bigot de
Préameneu

L’élaboration du projet n’est pas confiée au pouvoir législatif, dans un régime d'Assemblée
on aurait désigné une commission mais ce n’est pas le cas. Au contraire, Bonaparte décide
de désigner quatre commissaires :

● Portalis (1745-1807) il est avocat au parlement de Provence (pays de droit écrit,


romain) = il est l'auteur du discours préliminaires du projet du Code Civil = discours
fameux qui explique qu’elle est l’esprit rédigé dans le code

● Maleville, originaire d’un pays de droit écrit, le périgord, spécialiste des coutumes du
sud-ouest
● Tronchet, parisien avocat du parlement de Paris, recruté par Bonaparte car il est un
fin connaisseur de la coutume parisienne
● Bigot de Préameneu (1747-1825), il est spécialiste de la coutume de Bretagne

= diversité de l’Ancien droit et son chargé de rédiger un projet dans les 3 mois. Comme il y
avait déjà eu des projets de code civil avortés pendant la Révolution, le travail a avancé
rapidement, mené par Cambacérès ( dit l’homme aux 3 codes)=> ce qui permet de
présenter 21 janvier 1801 un projet de 2509 articles de lois qui sont organisé par :

- un livre préliminaire qui expliquer les principes généraux du droit = l’empreinte philo
du commissaires Portalis
- livre 1er qui porte sur les personnes
- livre 2 sur la propriété et les biens
- livre 3 qui regroupe toutes les autres questions sous le titre : ”Des différentes
manières dont on acquiert la propriété” .

=> tribunal de cassation et aux tribunaux de district pour que les juges donnent leurs avis.
=> une fois ce retour, 2ème grande phase

2) L’établissement du texte définitif par les conseil d’Etat présidé par Bonaparte

Phase la plus longue et la plus importante. Le Conseil d’Etat a été créé par Bonaparte sur le
modèle de l’Ancien Conseil du roi. Il était chargé d’examiner tous les projets de lois. Le
Conseil d’Etat a changé de nombreux points de commissaires par Bonaparte = travail de 3
ans, avec 106 séances, dont 55 présidés par Bonaparte lui-même. Les autres étant présidés
par Cambacérès. = le conseil d’etat va se transformer pour se faire accepter. Bonaparte
étant premier Consul, n’était pas juriste mais dès que les articles concernaient les aspects
techniques et sociaux, il faisait entendre son opinion. Il a pris position en faveur de l’ordre
donc de l'autorité du mari et du père. Mais en même temps il a défendu le divorce. Après
ces 3 années de travail, le texte est rédigé définitivement et c’est au bout de 3 ans qui va
être envoyé

3) L’adoption du code par les Assemblées législatives et sa promulgation le 23 mars


1804
Le projet de code est divisé en 36 projets de lois chacun à un titre du code civil et soumis au
tribunat. Le tribunat peut discuter. Et les projets de lois sont transmis au corps législatif qui a
le droit de voter sans délibérer ( dit le corps de muets). Même si c’était un corps de muets, le
tribunat était encore composé d'idéologies hostiles à Bonaparte. Il a fait une épuration des
opposants, puis le code civil a été promulgué dans son ensemble le 21 mars 1804.
Dorénavant, sont abrogés toutes les sources antérieures du droit (art 7 code civil), les lois
romaines, les ordonnances, les coutumes, les statues, les règlements. Tout est abrogé sauf
les matières non traitées dans le code. Il n’y a pas de procédures d’enregistrement.

II. Le Code Civil, une oeuvre de compromis entre l’Ancien droit et le droit
révolutionnaire
1) La révolution du droit Civil pendant la convention ( An I et II de la République
1792-1793)

Les nouveaux idéaux de la révolution ont eu une influence sur la politique mais aussi sur les
institutions privées (la famille, la propriété …). Le but des révolutionnaires est d’établir des
rapport d’égalité et de fraternité. Les maris et les épouses doivent être sur un pied d’égalité.
Mais également parents/enfants. Le divorce est introduit = institution bénéficiant aux
femmes. Le mariage devient laïque ( se fait dans les mairies). Révolution parents/enfants:
La république supprime les mariages arrangés. Pendant l’Ancien droit, le consentement des
parents était obligatoire. Dorénavant, l’accord des parents n’est pas demandé par le maire. =
le mariage est valable dès lors que les deux jeunes ont échangé un consentement. On fixe
un âge de la majorité. = temps limité à l’autorité paternelle. On abolit les droits de correction
du père contre l’enfant ( si conflit = tribunal). Le père pouvait faire emprisonner l’enfant. Est
établie une égalité de succession entre les enfants nés du mariage et les enfants nés hors
mariage. Avec le droit révolutionnaire ils ne sont plus appelés “bâtard mais naturels”.
=> lois de grandes envergures mais a essayé en même temps de faire un code mais a
échoué par 3 fois

2) Le code civil, entre un droit de la famille réactionnaire et un droit de la propriété


révolutionnaire

Le régime bonapartiste puis les solutions juridiques de son idéologie dans l’Ancien droit
(livre 1: droit des personnes et de la famille). Bonaparte conçoit la famille sur un modèle
patriarcal avec un anti féminisme très marqué. Il croit dans l’inégalité des sexes. La loi
assure qu’elle sera incapable dès lors qu’elle se marie. Elle n’a pas le droit d’être témoin.
Pour ce qui concerne les relations entre les parents et les enfants, le code civil impose un
retour de l’accord parental au mariage des enfants pour ne pas abandonner ce contrat à la
licence des passions. Passer un âge, ils doivent notifier leur projet de mariage par acte
notarié. (acte respectueux.) Si le père refuse il doit lui notifier une 2e fois par un acte.
Cependant, une concession au principe révolutionnaire par le divorce qui est conservé,
même si ses conditions sont encadrées. Le divorce est autorisé pour certaines causes (=
l’adultère= avoir entretenu une concubine dans la maison familiale). Homicide coups et
blessures, ou en cas de sévices graves. (cela doit être prouvé). De la même manière, la
propriété, le code civil se range sur les acquis révolutionnaires. Pendant l’ancien droit, la
majorité des français n’était pas propriétaire. Il y avait un nombre limité. C'était un privilège
de la noblesse. Grand propriétaire= l’Eglise. Tout ce patrimoine a été revendu pour créer de
plus en plus de propriétaires. = droit naturel de l’homme. Pour les hommes de la révolution,
il y a un lien évident entre être libre et propriétaire. Portalis dit que la propriété c’est l’âme
universelle de la législation. L’article 544 du code civil :” La propriété est le droit de jouir et
de disposer des choses de la manière la plus absolue”. Le code veut consacrer l'abolition de
la société féodale. Quand il est arrivé au pouvoir, Bonaparte s’est réconcilié avec le pape.
Bonaparte en 1801 a signé un accord de paix avec le pape = le Concordat.

III. Légicentrisme bonapartiste

Dans le légicentrisme révolutionnaire, la doctrine rousseauiste et que la loi émane du peuple


représenté par l’Assemblée. Ces deux régimes veulent que la société soit réformée par la
loi. Ils considèrent que le seul outil de réformation est la loi et plus précisément dans des
livres. Il va réussir avec le Code Civil de faire une codification réelle qui rompt sur le fond
avec le droit précèdent.
1) Un livre pour transformer l’Homme par la Raison

Bonaparte se réfère explicitement aux religions du livre. Bonaparte est laïque mais emporte
la doctrine religieuse. Pour lui, un livre peut transformer en profondeur la vie des Hommes. Il
y a une dimension sacrée. Comme la dit Mona Ozouf, il s’agit là d'opérer “un transfert de
sacralité”. Cette idée de la transformation se base sur la Raison.Cette idée est que la Raison
remplace Dieu. Le philosophe Egels va exalter le légicentrisme français et la codification et
dans le cours donnés. Il est enseigné que la Révolution française est le combat du droit
rationnel contre la masse des privilèges et Engels dit que toute l’Europe doit accéder à un
degré supérieur de civilisation qui consiste à abandonner tout le droit coutumier et a donné
une conception plus légale du droit. Elle est diffusée à Berlin dans les années 1830. Et Karl
Marx se revendique de cette conception (seule la loi peut transformer l’Homme en
profondeur et peut imposer à tous une égalité stricte). Karl Marx critique le Code civil car il
défend la propriété privée. En revanche, le légicentrisme napoléonien suscite aussi des
critiques (venues d’Allemagne)

2) Le rejet du légicentrisme napoléonien par l’école historique allemande

Le Code Napoléon a servi de repoussoir d’abord parce qu'il a été introduit via les conquêtes
militaires. La critique du code civil permet d’alimenter les résistances nationales qui se
fondent sur le droit propre de chaque peuple (le droit coutumier, qui né dans un territoire) et
le principal foyer de résistance au Code c’est l’Allemagne. Notamment par l'École historique
du droit. (=veut s’opposer à la pensée de Hegel qui oppose l’idée que le droit est forcément).
Pour Savigny, il est impossible de transformer le monde social par le haut, l’Etat. Savigny
prend le contre-pied de la conception légicentriste et régalienne du droit. Selon la conception
légicentriste, le droit vient d’une volonté rationnelle. Savigny réfute l’idée d’un droit organisé
par la raison. Il dit que le système juridique d’un peuple ne peut pas émaner de
raisonnement abstrait et de principes généraux. Le droit né de l'histoire particulière de
chaque peuple qu’il appelle “la conscience des peuples”. Il s’appuie sur des exemples. De
même que le droit romain est strictement en italie, le droit allemand est propre au peuple
allemand et le code civil n’est pas un livre rationnel. Le code civil est purement français qui
vient de l’histoire de France? Les sources du droit doivent être la coutume et la doctrine.
Pour lui, la coutume n’a rien à voir avec le hasard et l’arbitraire. Elle découle de cette
conscience allemande séculaire. Elle est explicitée par la doctrine et grâce aux universitaires
la conscience allemande pourra émerger sous une forme juridique. Ils disent que le droit
n’est pas la loi mais la coutumes interprété par les universitaires

3) La critique de la suprématie de la loi par Maxime Leroi.

=oeuvre qui critique le légicentrisme= Les transformations de la puissance publique: le


syndicats de fonctionnaires
Critique de la loi
Il dit que le droit que l’on trouve dans les codes est totalement dégagé des faits et que c’est
une sorte de métaphysique sans aucune réalité. La doctrine qui explique la loi est elle aussi
totalement étrangère à la réalité vécue au quotidien est son comme des prêtres qui
n’auraient pas de fidèles. Pour le roi la vraie source de droit est la jurisprudence. C'est -à
-dire l'interprétation des tribunaux parce qu’elle est un droit appliqué et un droit concret. Les
syndicats doivent faire la loi. Mais également les fonctionnaires. => droit prolétarien Il sera
développé par le législateur qui sera le syndicat. Il appelle une collaboration d’une part des
syndicats, d’autres part des juges. Il considère que le conseil d’Etat peut être un bon allié
pour faire ce droit prolétarien. Le conseil d'Etat au début du XXe siècle n’a plus aucun
rapport avec les Conseil d’Etat de ses débuts. Il a développé un renouveau qui n’est plus de
conseiller de l'exécutif mais un rôle de tribunal et donc en 1807, le tribunal a créé une
jurisprudence parfois favorable aux ouvriers. Progressivement le légicentriste est remis en
cause au profit de nouvelles sources (la jurisprudence du Conseil d’Etat…)

⇒ Remarque:
- chapitre 1: pluralisme du droit
- chapitre 2: progressivement l'Etat via le roi essaie d’accaparer le formation des
sources du droit en encadrant les coutumes et en multipliant les ordonnances
- Ce mvt continue avec la Révolution où la seule source est la loi. Ce légicentrisme
prend un autre visage mais l’esprit demeure le même. Venue d’Allemagne, vont
apparaître dès critiques. Le droit doit venir du terrain.
- De nos jours, on va valoriser plusieurs sources du droit. La loi n’est plus la reine du
droit. (la jurisprudence du conseil d'Etat et de la cours de cassation, doctrine…

Dans ce chapitre 4, on revient à un pluralisme des sources du droit.

Chapitre 4 : L'affirmation de l’Exécutif et la promotion de


l'Etat de droit (1815 - 1958)
( vers l’Etat de droit contemporain)

A partir de 1815, on a une affirmation de plus en plus nette de l'exécutif. ( dès le Consulat et
l’Empire mais continu après). Les Bourbons revenus au pouvoir vont progressivement tenter
d'effacer les acquis de la Révolution et réhabiliter le pouvoir royal jusqu'à même réhabiliter la
monarchie absolue. C’est la tentative de Charles VI qui conduit à la Révolution de 1830 ( les
Trois Glorieuses ) et après la Révolution est remplacé par la Monarchie de Juillet. ( 1830 -
1848 ) avec comme roi Louis philippe. =révolution de 1848 et un retour à la 2nd République.
On pourrait penser que le pouvoir exécutif va diminuer mais ce n’est pas le cas. cette 2nd
République est courte. L’affirmation de l'exécutif comme source de droit se consolide même
de nos jours.

Depuis la révolution française, les excès de l’Assemblée ( la terreur), les Français se méfient
du pouvoir du parlement. En 1848, est mis en place un suffrage universel. La méfiance
s'accroît car c’est une représentation purement démocratique et qui peut rapidement devenir
extrémiste. Le XIXe siècle se méfie de la démocratie.

Ce chapitre va montrer comment on passe de l'État légal à l'État de droit. L’aboutissement


c’est après la 2nd guerre mondiale. La démocratie a montré qu’elle pouvait instaurer des
dictatures. On se méfie des Assemblées et les Etats Unis décident de mettre en place la
Cour suprême. Le Conseil constitutionnel peut s’opposer. pv des juges > pv Assemblée =>
Etat de Droit = l’Etat doit obéir au droit. Il est soumis à des textes de droit supérieur.
SECTION 1: L'affirmation de l'exécutif tant en République qu’en
monarchie

= le règlement est une norme juridique de portée générale et impersonnelle édictée par
l’organe exécutif.
Certains auteurs parlent de législation réglementaire. Le gouvernement constitue une
hantise pour le règlement. Il présente des qualités pratiques. D’abord pendant les premières
républiques il a été reconnu partiellement puis par la 2nde république entièrement.

I. La hantise des républicains pour le règlement

Les Républicains revendiquent l’héritage de Jean !jacques rousseau et en même temps


tirent de m’histoire qui ont montré le retour du pouvoirs personnel sous napoléon,
monarchies de la révolution et le second empire.

1) L’influence de la pensée de Rousseau

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