Fondamentaux du Droit – DCG1

CM par Madame Belinda WALTZ-TERACOL

TD par Madame Aurélie WOLF

Séance 2 : METHODOLOGIE

Cette fiche a été élaborée notamment à partir des sources suivantes : Tous droits réservés aux auteurs
J-F. BOCQUILLON, M. MARIAGE, Fondamentaux du Droit, Manuel et Corrigés, éd. DUNOD, 2021- 2022.
C. CARTE-BOCQUILLON, L. KILIÇ, Fondamentaux du Droit, Manuel et Applications, éd. VUIBERT, 2021-2022

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 DROIT Connaître les institutions de la France et
Fiche n°2 Comprendre l’organisation juridictionnelle
française
Les institutions de la France :
Les institutions de la France sont définies par la Constitution de 1958.
Les institutions peuvent être classées entre quatre catégories :

Les Les collectivités L’Administration Les autorités

principales
institutions étatiques
-Président de la république
-Premier ministre et le
Gouvernement
-Parlement
-Conseil constitutionnel et
autres institutions
indépendantes (Le Conseil
d’Etat, Le Conseil économique,
social et environnemental, Les
autorités administratives
indépendantes).
territoriales juridictionnelles
Les collectivités C’est l’ensemble des La distinction entre
territoriales sont des personnes morales les deux Ordres
personnes morales de (État, collectivités (ordre judiciaire et
droit public distinctes territoriales, adminsitratif)
de l’État et bénéficient à établissements
ce titre d’une publics…) et Conseil supérieur de
autonomie juridique et physiques la magistrature
patrimoniale. (fonctionnaires,
Elles sont aussi contractuels…) qui Défenseur des droits
désignées sous le nom accomplissent ces
de "collectivités activités. En France, Tribunal des conflits
locales". l’administration est
En font partie à ce jour rattachée au Juridictions
les communes, les pouvoir exécutif et politiques
départements et les lui est subordonnée. -Haute Cour de
régions (sauf justice
exceptions). -Cour de justice de la
République

Les institutions sont basées sur le principe de la séparation de pouvoirs :

Pouvoir législatif Pouvoir exécutif Pouvoir judiciaire

Etudie, discute, modifie Détermine les Interprète les lois votées
et vote les lois. politiques qui guident par le pouvoir législatif.
l’action de l’Etat.

Exerce un contrôle sur Administre l’Etat en Décide si un citoyen ou un

l’action du pouvoir conformité avec les groupe a agi ou non en
exécutif. lois votées par le conformité avec la loi
pouvoir législatif.

PARLEMENT GOUVERNEMENT TRIBUNAUX

P.S : N’hésitez pas à vous référer à l’annexe de la fiche méthode n°2 qui évoque des rappels sur les
institutions et la séparation des pouvoirs

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 DROIT
Fiche n°2 - Fiche de rappel
Annexe

Rappel 1 : sur les pouvoirs et institutions françaises

Pouvoir exécutif
 Président de la République, chef de l'État
Statut crée depuis 1848. Election au suffrage universel direct.
Mandat d’une durée de 5 ans, renouvelable une fois consécutivement.
Premier président de la république de la France : Louis-Napoléon Bonaparte
Président de la république actuel : Emmanuel MACRON depuis 2017 = 25ème président.
Le président de la République réside au Palais de l’Elysée à Paris.
Le président de la République française exerce la plus haute fonction du pouvoir exécutif de la République française.
Sous la Ve République, la France est officiellement une république constitutionnelle parlementaire à influence présidentielle.
En réalité, cela signifie que le pouvoir exécutif est partagé entre le président et son Premier ministre et que ce dernier reste
responsable de sa politique devant l'Assemblée nationale. On parle ainsi de régime semi-présidentiel.

 Premier ministre, chef de gouvernement

Le Premier ministre est le chef du gouvernement français sous la Cinquième République.
Statut crée depuis 1958. Nommé par le président de la république, le Premier ministre est habituellement issu d'un parti
politique appartenant à la majorité de l'Assemblée nationale. Il peut, par conséquent, ainsi que son gouvernement, être du
même mouvement politique que le président, ou appartenir à son opposition, ce qui met dans ce cas le pouvoir exécutif en
situation de cohabitation.
La durée de son mandat suit celle du président de la République ou lorsque ce dernier décide d’un remaniement.
Premier premier ministre : Michel Debré
Premier ministre actuel : Elisabeth Borne (2ème femme à cette fonction)
Le premier ministre réside au Palais de Matignon à Paris.

 Ministres, Ministre délégués et secrétaires d’Etat

Un ministre est un agent du pouvoir gouvernemental qui est à la tête d'un ministère ou d'un département ministériel, tel
que les finances, la défense ou la santé. Il dirige les départements ministériels qui sont sous ses ordres, représente l'État
pour ce qui concerne son ministère (ou département ministériel) et représente son administration au sein du
gouvernement. Il agit généralement sous la direction du Premier ministre. Il est généralement responsable devant le pouvoir
législatif de la bonne exécution des services qu'il dirige.
Un ministre délégué est un ministre dans un gouvernement en charge souvent d'un domaine ou d'un dossier précis au sein
d'un ministère et souvent sous l'autorité d'un ministre.
Un secrétaire d'État est, dans plusieurs États, un membre du gouvernement ou un fonctionnaire.
Le gouvernement actuel est composé de 41 membres :
-1 Premier ministre
-16 ministres
-15 ministres délégués
-9 secrétaires d'Etat
Exemples :
Bruno Le Maire (Économie, Finances et Souveraineté industrielle et numérique)
Gérald Darmanin (Intérieur et Outre-mer)
Catherine Colonna (Europe et Affaires étrangères)
Éric Dupond-Moretti (Justice)
Sébastien Lecornu (Armées)
Olivier Dussopt (Travail, Plein emploi et Insertion)
Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche)
Marc Fesneau (Agriculture et Souveraineté alimentaire)
Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires)
Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique)
Rima Abdul Malak (Culture)
Stanislas Guerini (Transformation et Fonction publiques)
Amélie Oudéa-Castéra (Sport et Jeux olympiques et paralympiques) ;

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Pouvoir législatif
Congrès du Parlement comprenant :
Le Congrès du Parlement est, en France, la réunion des deux chambres du Parlement, l'Assemblée nationale (chambre basse)
et le Sénat (chambre haute). Ces réunions ont pour objet le vote d'une révision de la Constitution ou de l'autorisation de
l'adhésion d'un État à l'Union européenne, lorsque le référendum n'est pas utilisé. Elle permet aussi l'audition d'une
déclaration du président de la République, dans ce cas il n'y a aucun vote.
Lorsque se tient un Congrès, les deux chambres quittent Paris (respectivement le Palais Bourbon et le Palais du
Luxembourg) et se réunissent au Château de Versailles, dans la Salle du Congrès. Le Congrès s’est réuni dix-neuf fois depuis
1958, dont seize fois pour adopter une révision de la Constitution et trois fois pour une déclaration du président de la
république. L'élection du président de la République au suffrage universel (1962) et l'instauration du quinquennat (2000)
sont les deux révisions adoptées par référendum.

 Assemblée nationale : composée de députés

L’Assemblée nationale (AN) forme, avec le Sénat, le Parlement de la Cinquième République française.
Son rôle principal est de débattre, d’amender et de voter les lois.
De plus, cette institution a, contrairement au Sénat, le pouvoir de renverser le gouvernement, ce qui implique que celui-ci
ne devrait pas être en désaccord avec elle.
Elle siège au palais Bourbon à Paris. Depuis 1986, l’Assemblée compte 577 membres appelés députés, élus au suffrage
universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour une durée de cinq ans.
Un député ou une députée en France est donc un élu qui siège à la chambre basse du Parlement, dans le cadre des élections
législatives qui se déroulent dans 555 circonscriptions en métropole et 22 circonscriptions outre-mer.
Le député qui représente Villefontaine, qui appartient à la 10ème circonscription de l’Isère est la députée Marjolaine
Meynier-Millefert.
Depuis le 28/06/2022, début de la XVIe législature, le groupe majoritaire est le groupe La République en marche et Mme
Yaël BRAUN-PIVET est le présidente de l'Assemblée nationale.

 Sénat : composé de sénateurs

Le Sénat constitue la chambre haute du Parlement français selon le système du bicamérisme et détient le pouvoir législatif
avec l'Assemblée nationale. En vertu de l'article 24 de la Constitution de la Ve République, il est le représentant des
collectivités territoriales. Il siège au palais du Luxembourg.
Le Sénat, qui compte 348 sénateurs depuis le renouvellement de 2011, a subi plusieurs réformes de son mode d'élection.
Depuis l'adoption de la loi no 2003-697 du 30 juillet 2003, le mandat des sénateurs est de six ans, et le renouvellement
s'effectue par moitié, tous les trois ans depuis 2011. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, par 150 000
grands électeurs. Le scrutin est soit proportionnel (52 %), soit uninominal à deux tours (48 %) au niveau départemental.
Un sénateur (ou sénatrice au féminin) en France est l'élu qui siège au Sénat. Il est élu au scrutin universel indirect, et son
travail consiste notamment à exercer le pouvoir législatif.
La chambre haute a été dominée par la droite et le centre du début de la Ve République jusqu’à aujourd’hui, la gauche n’ayant
détenu la majorité qu’entre 2011 et 2014. Depuis cette dernière date, le groupe majoritaire est le groupe Les Républicains
et Gérard Larcher est le président du Sénat

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Autorité juridictionnelle
 Conseil constitutionnel = autorité de contrôle
Le Conseil constitutionnel est une institution française créée par la Constitution de la Cinquième République du 4 octobre
1958. Il veille à la régularité des élections nationales et référendums. Il se prononce sur la conformité à la Constitution des
lois et de certains règlements dont il est saisi. Il intervient également dans certaines circonstances de la vie parlementaire
et publique.
Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres nommés par le président de la République et les présidents des
chambres parlementaires.
Les anciens présidents de la République sont également membres de droit du Conseil constitutionnel mais certains ont
choisi de ne pas siéger.
Le président actuel est Laurent Fabius.
 Conseil supérieur de la magistrature
En France, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a pour rôle de garantir l’indépendance des magistrats de l’ordre
judiciaire par rapport au pouvoir exécutif.
Il est composé de magistrats élus par leurs pairs et de personnalités extérieures nommées. Le Conseil propose ou donne un
avis sur les nominations des magistrats. Le président de la République peut passer outre l’avis du Conseil dans le seul cas
des magistrats du parquet. Le Conseil statue également en matière disciplinaire.

 Défenseur des droits

En France, le Défenseur des droits est une autorité constitutionnelle indépendante, créée par la révision constitutionnelle
du 23 juillet 2008 et instituée par la loi organique du 29 mars 2011. Nommé par le président de la République pour un
mandat de six ans, le Défenseur des droits est chargé de défendre les droits des citoyens non seulement face aux
administrations mais dispose également de prérogatives particulières en matière de promotion des droits de l'enfant, de
lutte contre les discriminations, du respect de la déontologie des activités de sécurité.
Son administration prend la forme d’une autorité administrative dont l'indépendance est garantie par la Constitution.
Le premier titulaire est Dominique Baudis, décédé en fonction le 10 avril 2014. La titulaire actuelle est Claire HEDON en
poste depuis juillet 2020.

 Tribunal des conflits

En France, le tribunal des conflits est une juridiction unique créée au niveau national chargée de trancher les conflits
d'attribution et de décision entre les deux ordres de juridiction, judiciaire et administratif. Il s'agit soit de décider qui peut
juger : le juge administratif (tribunal administratif, Conseil d’État) ou le juge judiciaire (tribunal d'instance, Conseil de
prud'hommes) soit de décider quelle décision appliquer en cas de conflit de décision.
Ce tribunal est dit paritaire car il est composé du même nombre de conseillers d'État que de conseillers à la Cour de
cassation. Le tribunal des conflits siège au Palais-Royal.

 Cour de cassation

 Cour d'appel

 Juridictions civiles
▪ Tribunal d'instance
▪ Tribunal de grande instance
▪ Tribunal de commerce
▪ Conseil de prud'hommes
▪ Tribunal des affaires de Sécurité sociale
▪ Tribunal paritaire des baux ruraux

 Juridictions pénales
▪ Tribunal de police
▪ Tribunal correctionnel
▪ Cour d’assises
▪ Cour d'assises d'appel

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  Juridictions administratives
▪ Tribunal administratif
▪ Cour administrative d'appel
▪ Conseil d'État
 Juridictions politiques
▪ Haute Cour de justice
▪ Cour de justice de la République

Collectivités territoriales
 Conseil régional
 Conseil départemental
 Conseil municipal
Administrations territoriales
 Préfecture de région
o Sous-préfecture de région
 Préfecture de département
 Préfecture de police
o Sous-préfecture de département

Autres
 Conseil économique, social et environnemental
 Cour des comptes
 Institut de France
 Banque de France
 Caisse des dépôts et consignations
 Comité consultatif national d'éthique
 Commission nationale de l'informatique et des libertés
 Conseil supérieur de l'audiovisuel
 Pôle emploi

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Rappel 2 : sur la séparation des pouvoirs

Élaborée par Locke et Montesquieu, la théorie de la séparation des pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions
de l’État, afin de limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus liés à l’exercice de missions souveraines. Si cette théorie est
souvent invoquée dans les régimes démocratiques, elle a été plus ou moins rigoureusement mise en pratique. La France a,
pour sa part, développé sa propre conception de la séparation des pouvoirs, fondée sur la limitation des attributions de
l’autorité judiciaire à l’égard de la puissance publique.

 La théorie classique
La théorie classique de la séparation des pouvoirs distingue trois fonctions principales au sein des différents régimes
politiques :
– la fonction d’édiction des règles générales constitue la fonction législative ;
– la fonction d’exécution de ces règles relève de la fonction exécutive ;
– la fonction de règlement des litiges constitue la fonction juridictionnelle.
La théorie de séparation des pouvoirs plaide pour que chacune d’entre elles soit exercée par des organes distincts,
indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur fonctionnement. Chacun de ces organes
devient ainsi l’un des trois pouvoirs : le pouvoir législatif est exercé par des assemblées représentatives, le pouvoir exécutif
est détenu par le chef de l’État et par les membres du Gouvernement, le pouvoir judiciaire, enfin, revient aux juridictions.

 La séparation des pouvoirs et la protection des droits de l’homme

L’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 se réfère également à cette théorie en
disposant que "Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée,
n’a point de Constitution". La séparation des pouvoirs apparaît ainsi comme le corollaire indispensable de la protection des
droits naturels de l’homme.

 De la séparation stricte à la collaboration des pouvoirs

Aussi de nombreux régimes privilégient-ils le principe de la collaboration des différents pouvoirs à celui de leur stricte
séparation : la distinction entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire demeure, mais ces différents pouvoirs disposent de
moyens d’action les uns à l’égard des autres. La faculté pour le chef de l’État de dissoudre l’une des chambres composant le
Parlement, la possibilité pour le pouvoir législatif de renverser le Gouvernement, la soumission des magistrats du parquet
à l’autorité hiérarchique du Gouvernement en sont autant d’exemples.

 La conception française de la séparation des pouvoirs

En outre, la théorie de la séparation des pouvoirs a pris, en France, une signification particulière, que le Conseil
constitutionnel a qualifiée, dans une décision du 23 janvier 1987, de "conception française de la séparation des pouvoirs".
Celle-ci se distingue de la théorie classique, puisqu’elle trouve son origine dans les lois des 16 et 24 août 1790 et le décret
du 16 fructidor an III qui interdisent aux tribunaux de l’ordre judiciaire de connaître des litiges intéressant l’administration.
Par ces textes, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ont été soustraits au contrôle des juridictions judiciaires, au motif
que celles-ci ne disposaient pas d’une légitimité suffisante pour juger des actes émanant d’autorités procédant du suffrage
universel et agissant au nom de l’intérêt général. L’institution d’une juridiction administrative à compter de l’an VIII (1799)
devait partiellement modifier cette situation : depuis cette date, les actes de l’administration ont pu être contestés, mais
devant une juridiction distincte de l’autorité judiciaire.
La "conception française de la séparation des pouvoirs" est donc aujourd’hui associée à l’existence d’une dualité de
juridictions dans notre système institutionnel.

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N Constitutionn
saisissent
el
Gouvernement Garant de l’Etat
Président de la de droit Juge de la
-Premier ministre constitutionnalité
nomm 9 membres
république (ou chef du gouvernement)
désignés pour 9
(ou chef de l’Etat) e -Ministres
POUVOIR -Ministres délégués ans
élu pour 5 ans depuis
2002 au Palais de EXECUTIF -Secrétaires d’Etat
l’Elysée LOIS

Saisit par l’intermédiaire des autorités

« s’imposent à
tous »
Consultation par Référendum

Adopte, modifie par référendum sur l’initiative du président de la

édicte
REGLEMEN
Assemblée Congrès Sénat TS
Réunion des deux chambres du 348 sénateurs élus pour
présidentielles

judiciaires
Nationale Parlement
6 ans renouvelable par
577 députés élus pour 5 tiers au Palais du
Elections

ans au Palais Bourbon Navette Luxembourg

CONS
parlementaire
EIL
PARLEME D’ETAT
Election
NT indirecte
Grands électeurs
-Conseillers régionaux (régions) Collectivités
désignent saisisse
législatives

-Conseillers généraux (départements) territoriales nt

Elections

saisit
-Délégués des conseils municipaux
(communes)
élit les assemblées

république
délibérantes
Corps électoral : Ensemble des citoyens électeurs
CAD hommes et femmes majeurs (de plus de 18 ans depuis 1974)
Souveraineté nationale : élection au suffrage universel direct
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SCHEMA POUVOIRS ET INSTITUTIONS DE LA Vème REPUBLIQUE

FRANCAISE
 DROIT
Fiche n°3
Savoir qualifier juridiquement

Présentation
Qualifier juridiquement consiste à traduire en langage juridique des faits sociaux, économiques ou
professionnels. La qualification juridique peut porter sur :
-des événements
-des acteurs
-les prétentions de chaque acteur
-la question soulevée par la situation présentée
Le jour du baccalauréat, on vous demandera de qualifier l’un de ses éléments ou plusieurs, voire les quatre à la
fois.
Il est donc primordial de bien lire la question pour y adapter sa réponse.
La qualification juridique est la première étape de l’argumentation juridique, qui permet de trouver une solution
juridique à un problème juridique. Il est donc nécessaire de bien comprendre son fonctionnement puisque vous
serez amenés à réaliser cet exercice régulièrement au cours de votre formation.
Pourquoi utilise-t-on une qualification juridique ?
La règle de droit est générale, c'est-à-dire que le droit s'applique à des personnes placées dans la même situation
juridique. Pour pouvoir déterminer si une personne appartient aux catégories visées par la règle de droit, il est
donc nécessaire de qualifier juridiquement la situation de la personne, où la personne elle-même,…
Démarche
Etape 1 : Il peut vous être demandé de qualifier juridiquement :
-les parties/acteurs : ce sont les parties qui ne sont pas d’accord, et qui ont qualité ou intérêt à défendre leurs droits subjectifs.
-la relation juridique : c’est le lien juridique qui lie les parties dans la situation.
-les faits/la situation : ce sont les faits qui se sont produits et qui constituent la situation.
-les dommages
-le contrat
Lors de la rédaction de la qualification juridique, vous devez réunir la qualification des acteurs et des événements
et de rédiger pour que le lecteur/correcteur puisse comprendre la situation.
Ce texte doit être suffisamment détaillé pour permettre de maîtriser tous les éléments juridiques de la situation
relatée.
Il est impossible de répertorier toutes les qualifications juridiques applicables. Elles sont très nombreuses et
parfois spécifiques à une règle de droit. Bien souvent, il suffit de repérer le vocabulaire juridique utilisé dans la
règle de droit qui figure en annexe pour déterminer le vocabulaire à adopter.
L’acquisition du vocabulaire juridique spécifique à chaque thème est donc primordiale.
 Exemples de qualification juridique applicable à la relation juridique
Vous devez identifier la relation juridique qui lie les acteurs de la mise en situation. De manière générale, il y a :
- Soit une relation contractuelle car les acteurs ont signés un contrat (à vous de dénommer le contrat)
- Soit émane d’un fait juridique par exemple un dommage subi qui implique une responsabilité
SITUATION QUALIFICATION
Relation où une personne a des obligations envers une autre. Contrat / Relation contractuelle
Relation de travail subordonnée entre deux personnes. Contrat de travail
Relation contractuelle entre un consommateur et un professionnel. Contrat de consommation
Relation contractuelle entre un vendeur et un acheteur. Contrat de vente
Relation contractuelle entre un preneur et un bailleur sur un appartement. Contrat de bail d'habitation
Relation contractuelle entre un souscripteur et une compagnie d'assurance. Contrat d'assurance
Relation contractuelle entre le transporteur et le client (transporté) Contrat de transport
Éléments subis par une personne qui lui cause un préjudice. Relation lié à un dommage
Relation entre l’employeur et son salarié dans l’exécution de son travail. Lien de subordination

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  Exemples de qualification juridique applicable aux acteurs
Vous devez identifier les acteurs dans la mise en situation proposée.
SITUATION QUALIFICATION
Un être humain. Une personne physique
Un groupement humain qui existe de par la loi (ex : une société anonyme). Une personne morale
Une personne dans une relation de travail subordonnée vis-à-vis d'un employeur. Un salarié
Une personne dans une relation de travail vis-à-vis d'un salarié. Un employeur
Un particulier qui achète un produit ou un service. Un consommateur
Une personne dont la profession est de vendre des biens et services. Un professionnel
Une personne qui possède quelque chose. Un propriétaire
Une personne qui loue quelque chose. Un locataire
Une personne qui habite à côté d'une autre personne. Un voisin
Une personne qui est unie à une ou plusieurs autres par une communauté d'intérêt Un associé
Une ou plusieurs personnes qui gèrent une SARL Un gérant
Une personne qui saisit le juge. Le demandeur
Une personne qui est assignée en justice. Le défendeur
Une personne qui subit un dommage. Une victime
Une personne qui cause un dommage. L'auteur du dommage
Une personne qui commet un délit. L’auteur d’un délit
Une personne qui a observé un événement et peut être sollicité par le juge. Un témoin
Une personne qui est locataire d'un appartement. Un preneur
Une personne qui loue un appartement à un locataire. Un bailleur
Une personne qui souhaite s'assurer ou assurer un de ses biens. Un souscripteur
Une personne qui assure une autre personne. Une compagnie d'assurance
Une personne qui doit une somme d'argent ou quelque chose.
Un débiteur
Une personne qui a des obligations.
Une personne qui possède une créance ou quelque chose.
Un créancier
Une personne qui a des droits.
Une personne qui conduit un véhicule. Un automobiliste
Remarque : un acteur peut recevoir plusieurs qualifications (ex : Carrefour est une personne morale, un professionnel un
employeur…).

 Exemples de qualification juridique applicable aux faits/situation ;

Vous devez identifier les faits dans la mise en situation proposée.
SITUATION
M X souffre de désagréments.
M X a récupéré son manteau brulé à plusieurs endroits.
M X doit supporter de longues heures de répétitions très
bruyantes parfois jusqu’à tard dans la nuit.
Après discussion avec son mari, elle décide de revenir sur
son achat.
M X a demandé à plusieurs reprises à son voisin. En vain.
M X a fait constater ce trouble par un huissier.
M X souhaite obtenir réparation.
Le chauffeur a freiné brutalement, entraînant la chute et la
blessure de Mme Y.
Y veut que la société d’autobus lui rembourse les frais qui
ont été entraînés par cet accident
Des messages anonymes et répétés teintés de menaces
physiques et d’insultes racistes, et demande de versement
de 100€
Elle devient taciturne, agressive et s’effondre en larmes
QUALIFICATION
M X subit un préjudice.
Le manteau de M X a subi un dommage.
Les faits supportés par M X semblent entraîner des troubles anormaux
du voisinage.
Elle décide d’exercer son droit de rétractation.
Le voisin de M X fait preuve de mauvaise foi.
M X prouve par l’écrit d’un officier ministériel.
M X obtient la cessation du trouble et des dommages-intérêts.
Le chauffeur a réalisé une faute contractuelle.
Il y a mise en cause de la responsabilité civile contractuelle du
transporteur.
De violences psychologiques et morales accentuées par du harcèlement
moral et doublées de chantage
Entraînant une altération de sa santé mentale
Erreur sur la chose, vice de consentement
Nullité du contrat, atteinte au droit à l’image, à la vie privée
Patrimoine, droits patrimoniaux, extrapatrimoniaux,…

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 13/38

 Etape 2 : Il peut vous être demandé de qualifier juridiquement les prétentions de chaque partie
Chaque personne impliquée peut formuler une ou plusieurs demandes qu’il convient d’étayer, à l’aide d’une règle ou de la
jurisprudence, et des faits appuyés par des preuves.
Vous devez dans cette étape indiquer en terme juridique ce que veulent les parties qui sont en désaccord.
Exemple :
Mr X a déposé son manteau au pressing et il en ressort brulé.
Prétention de MrX : Obtenir réparation pour le préjudice subi.

Etape 3 : Il peut vous être demandé de qualifier juridiquement le problème de droit

Savoir qualifier juridiquement le problème qui se pose ou formuler le problème juridique est souvent la seconde question le jour du
baccalauréat.
Il convient d’identifier la question qui se pose du pont de vue du demandeur, en utilisant une formulation aussi générale que possible.
Il peut y avoir des questions imbriquées en cascade : il faut établir l’ordre logique ou chronologie.
Au niveau de la forme, votre formulation doit être posée sous forme d’une question avec un point d’interrogation.
Toute formulation non interrogative ne pourra être comptabilisée le jour du bac.
Votre question doit être formulé de manière générale CAD vous devez utiliser la qualification juridique propre à une catégorie d’acteur.
Exemple :
Mr X a déposé son manteau au pressing et il en ressort brulé. Formulez le problème de droit ?
Un client peut-il obtenir réparation pour le préjudice subi ?
Mr X peut-il obtenir réparation pour les brûlures sur son manteau ?

Exemple de qualification juridique :

Cas pratique
Mallaury éleveuse de moutons a l’habitude, chaque été, de laisser son troupeau ainsi que ceux de deux autres
agriculteurs dans les alpages. Pour protéger leurs troupeaux des loups, les trois éleveurs sont toujours accompagnés
de leurs trois chiens de protection. Ce jour-là un randonneur est mordu par le chien de Mallaury ; il porte plainte pour
blessures involontaires et engage sa responsabilité ; il réclame une somme de dédommagement de 1 000 €

Cas pratique Cas pratique

en langage courant
Mallaury éleveuse de moutons a appartiennent les acteurs concernés
l’habitude, chaque été, de laisser son
troupeau ainsi que ceux de deux autres
agriculteurs dans les alpages.
Pour protéger leurs troupeaux des loups,
les trois éleveurs sont toujours
accompagnés de leurs trois chiens de
protection. Ce jour-là un randonneur est
mordu par le chien de Mallaury ; il porte
plainte pour blessures involontaires et
engage sa responsabilité ; il réclame une
somme de dédommagement de 1 000 €.
en langage juridique
1-J’identifie d’abord les catégories juridiques auxquelles
Mallaury, personne physique, gardienne de la chose
(propriétaire de l’animal) et responsable du fait de son animal
Le randonneur : personne physique, victime
J’identifie la relation juridique :
Relation entre une victime et le responsable du dommage
2 - je rattache ensuite les faits à une catégorie juridique de
référence
Dommage corporel, préjudice
Dommages et intérêts, réparation
Responsabilité civile du fait des animaux

3. je rédige enfin l’ensemble de la réponse en langage juridique (en utilisant les termes de la
colonne N° 2)
Un randonneur, personne physique est victime d’un dommage corporel suite à la morsure du chien d’une
éleveuse de moutons, personne physique et gardienne de l’animal. Le randonneur engage la responsabilité
civile de Mallaury et demande réparation du préjudice subi par le versement de dommages et intérêts.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 14/38

 DROIT Argumenter pour résoudre un problème
Fiche n°4 juridique : le syllogisme
Généralités
Argumenter en droit consiste à conduire un raisonnement selon un syllogisme.
Réaliser un syllogisme juridique se déroule en trois temps :
-la majeure : déterminer la règle juridique applicable
-la mineure : l’appliquer à la situation CAD la constatation des faits et leur qualification juridique
-la conclusion : formuler une solution juridiquement fondée CAD appliquer la règle de droit citée dans la majeure.
Pour arriver à effectuer des syllogismes, il faut :
-s’entraîner à délimiter les cas d’application de la règle de droit et éliminer des situations dans lesquelles la règles
n’est pas applicable
-apprendre à transformer des situations du langage courant en langage juridique=savoir qualifier juridiquement
-Dans un arrêt : s’entraîner à analyser les arguments des parties CAD ce que revendiquent les parties pour que
la règle de droit leur soit appliqué.

Qu’est-ce qu’un syllogisme ?

Le syllogisme est « un raisonnement qui contient trois propositions (la majeure, ma mineure, et la conclusion) et
tel que la conclusion est déduite de la majeure par l’intermédiaire de la mineure » d’après Petit Larousse.
Majeure : Tous les hommes sont Attention aux faux syllogismes !!!!!
mortels Par exemple :
Mineure : Or les Grecs sont des Tous les habitants du Nord de la France sont blonds.
hommes Or, Marcel habite Lille
Conclusion : Donc, les Grecs sont Donc, Marcel est blond
mortels. Ce syllogisme est faux dans la mesure où il repose sur une
proposition majeure totalement fausse !
Qu’est-ce qu’un syllogisme juridique ?
Le principe : pour résoudre un litige, on utilise toujours le syllogisme suivant :
La règle de droit est………….., or les faits sont………….. en conséquence la conclusion est…………
MAJEURE MINEURE SOLUTION /CONCLUSION
Selon Or Donc
D’après
En vertu de
Conformément à
Aux termes de
Disposer (la loi)
Stipuler (le contrat)
Il résulte des dispositions
de …
Définir
Prévoir
Garantir
Interdire
Punir
Soumettre
locution + nom
nom + verbe
(la loi x, l’article x du code z, le contrat y,
le traité x, la clause x du contrat z, les
principes fondamentaux de la
République, la Directive x …)

Majeure : Les sociétés sont dotées de la personnalité juridique à compter du jour de leur immatriculation au registre du commerce et des
sociétés.
Mineure : Or, la SARL Joli a été immatriculée au registre du commerce et des sociétés le 12 juin 2018.
Conclusion : Donc, la SARL Joli est dotée de la personnalité juridique depuis le 12 juin 2018.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 15/38

 DROIT
Fiche n°5
Exploiter et résoudre un cas pratique
 Objectif
L’exercice qui consiste à résoudre un cas pratique permet d’apprécier l’aptitude à appliquer des règles de droit
à des situations concrètes. Résoudre un cas pratique consiste à répondre à une ou plusieurs questions posées sur
une situation donnée, en utilisant l’argumentation juridique appropriée.
 Première étape : Lire et comprendre le sujet
La première étape est la lecture attentive et complète du sujet. Il peut être utile de lire le document en entier
deux ou trois fois.
La lecture se fait le stylo à la main afin de sélectionner les faits importants et éliminer ainsi ceux qui sont sans
intérêt.
Pour bien s’imprégner de la situation, il faut savoir dans quel ordre se sont déroulés les faits. Aussi il peut être
nécessaire de retracer schématiquement la chronologie des faits.
Enfin, il faut distinguer le type de cas pratique. Il en existe deux sortes :
-Les cas pratiques contentieux (CAD il y a un litige à trancher). Il s’agit alors de vérifier, comme le ferait un juge
si les prétentions des uns et des autres sont fondées en droit. (ex : Monsieur Untel n’a pas été livré du fauteuil
qu’il a acheté. Peut-il exiger le remboursement du meuble ?).
-Les cas pratiques d’action (CAD il y a un choix à opérer). Il s’agit alors d’opter, comme le ferait un avocat ou un
conseiller juridique, pour le comportement le plus adapté compte tenu du droit. (ex : Madame Lambda veut créer
son entreprise. Quelle forme juridique lui conseillez-vous ?
 Deuxième étape : Mener un raisonnement juridique rigoureux
La bonne résolution d’un cas pratique tient au fait de mener un raisonnement juridique rigoureux, pour lequel il
faut suivre différentes étapes :
1) Qualification juridique des faits
C’est pourquoi la première étape de la lecture est primordiale. Il faut lire avec attention le contexte et les faits qui
sont à l’origine du problème présenté. Il faut alors traduire ces faits en termes juridiques. La qualification
juridique des faits est une étape importante dans un cas pratique.
En effet, qualifier les faits permet en effet de rattacher la problématique concrète à un cadre juridique abstrait.
En d’autres termes, avant de pouvoir donner des réponses juridiques aux questions qui se posent, il faut savoir
de quoi il est question en droit. Cela consiste à donner aux faits concernés la traduction juridique adaptée
permettant l’application de la règle de droit.
2) Identifier le(s) problème(s) juridique(s)
La détermination des parties et des éléments du problème les concernant doit aboutir à la formulation du
problème juridique. Le problème doit être présenté de façon générale, au-delà du cas spécifique, sous forme
d’une question.
Les questions posées dans l’énoncé du sujet indiquent souvent les problèmes juridiques à résoudre, mais pas
toujours !
3) Enoncer les règles de droit applicables
Il s’agit de retrouver la règle de droit qui s’applique à la situation, à l’aide de vos connaissances et/ou des
annexes qui vous sont fournies. Il faudra donc expliquer les grandes lignes du droit positif, qui permettront
d’apporter une réponse au questionnement juridique identifié dans l’étape précédente.
Attention, dans certains cas, plusieurs règles de droit peuvent être applicables, il faudra choisir la règle la
mieux adaptée à la situation.
4) Résoudre le cas en utilisant le raisonnement juridique
Les étapes précédentes ont permis de passer des « faits » au « droit ». Il s’agit maintenant d’appliquer le
« droit » aux « faits » pour proposer un ou des solutions à la ou les questions qui ont été posées.
Pour cela, la réponse devra comporter 4 éléments qui composent le raisonnement juridique :
-résumer les faits en les qualifiant
-énoncer la règle juridique
-appliquer la règle aux faits en vérifiant si les conditions sont remplies
-conclure en répondant à la question posée par le sujet : Pour propose la solution, on peut commencer par le
formule classique : « Dans le cas d’espèce… » ou « Dans le cas étudié… »

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 16/38

 Fiche méthodologique 6 :
Lire, Comprendre et Analyser un Arrêt de la Cour de cassation
 Rappel et généralités :
La Cour de cassation est la juridiction suprême en droit français. Elle a pour rôle principal de vérifier la bonne
application du droit par les tribunaux du 1er degré et les cours d'appel, c’est-à-dire qu’elle juge en droit et non en
fait.
Elle est saisie par un « demandeur au pourvoir » qui est mécontent de la décision de la juridiction précédente :
tribunal ou cour d’appel. Donc dans les décisions qu'elle rend, elle précise ainsi comment le droit doit être
appliqué, voire comment la loi doit être interprétée : la Cour de cassation est donc à l'origine de nombreux cas
de jurisprudence, c’est-à-dire faire autorité pour résoudre ce problème de droit dans les litiges à venir.

 Lecture d’un arrêt

Pour analyser un arrêt, le plus important est de savoir le LIRE. Il va donc falloir comprendre sa structure pour
pouvoir l’analyser, d’autant plus qu’un arrêt de la Cour de cassation est rédigé en termes spécifiques, en une seule
phrase, ce qui rend sa compréhension souvent difficile.
Pour cela, il va être important de :

5) Souligner les mots qui indiquent l’articulation de la phrase

Ex : « Vu » : introduit la règle retenue pour résoudre la question
« Attendu que… et que… » marque un des arguments (il peut s’agir aussi des faits). Ils forment des
paragraphes ayant chacun un rôle particulier.
« Par ces motifs » annonce la décision prise par la Cour

6) Surligner de couleurs différentes chaque partie de la décision

En général, les arrêts de Cassation ont une structure semblable :
- la règle (elle peut se trouver au début de l'arrêt, ou lors de la présentation des raisonnements)
- les moyens de droit évoqués par les parties et les textes de droit concernés par l'affaire
- les faits relatifs à l'affaire jugée
- la procédure antérieure
-les arguments du pourvoi
-le raisonnement de la cour d'appel ou du tribunal saisi avant elle
- le raisonnement de la Cour de cassation
- sa décision

3) Identifier le type de l’arrêt

La Cour de cassation peut émettre :
-un arrêt de rejet : Cela signifie que la Cour de cassation n’admet pas les arguments du demandeur au pourvoi
-un arrêt de cassation : Cela signifie que la Cour de cassation accueille le pourvoi, et censure la décision rendue
précédemment.

 Structure d’un arrêt

(voir au verso)

 Piège à éviter
-Paraphraser la décision
-Mal sélectionner les faits
-Confondre faits et arguments juridiques
-Formuler le problème juridique en termes de fait et non de droit
-Mal interpréter le raisonnement de la Cour

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 17/38

Cour de cassation
Chambre civile 1
Audience publique du jeudi 15 décembre 2011
N° de pourvoi: 10-27641
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Besançon, 22 septembre
2010), qu'ayant confié à l'association Automobile club
jurassien une mission de contrôle technique de son
véhicule, Mme X... a fait une chute dans la fosse (…)
Références de l’arrêt Cour de cassation
Elles permettent de retrouver l’arrêt et de savoir qu’elle juridiction
a rendu la décision Chambre civile 2
Audience publique du vendredi 20 janvier 2012
Cet « attendu » précise les faits de l’espèce. N° de pourvoi: 10-27127
La Cour de cassation développe les arguments du demandeur du pourvoi avant
de les rejeter. Sur le moyen unique :
Un « moyen », en droit, est un argument juridique. Un ou plusieurs moyens
peuvent être invoqués par le demandeur à l’appui de son pourvoi.
Sur l’arrêt de gauche (rejet), il y a deux moyens.
Sur l’arrêt de droite (casse), il y a un moyen unique. Vu les articles 510 du code civil. (…)
Un moyen peut être subdivisé en « branches »(ce n’est pas la cas ici).

Sur le premier moyen :
Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt attaqué de la
débouter de ses demandes, alors, selon le moyen, que les
professionnels recevant du public dans les locaux ont, vis-à-
vis de leurs clients, une obligation contractuelle de sécurité ;
(…)
Mais attendu qu'abstraction faite (…) la cour d'appel, qui a
constaté que la chute de Mme X... était survenue dans des
Exposé du 1er moyen
« Mais attendu » : cette expression n’est présente que dans les arrêts de rejet
« Vu » Il s’agit du « visa » qui n’est présent que dans les arrêts de cassation. La
Cour vise les règles de droit sur lesquelles elle fonde sa décision
Motivation de la décision de la Cour de cassation. La Cour de cassation développe
là les arguments juridiques qui justifient sa décision. Cette partie est essentielle
pour bien comprendre l’arrêt.
Deuxième « moyen » du pourvoi
Attendu que l'affiliation à un régime spécial d'assurance
vieillesse des commerçants ne dépend pas de la capacité
d'exercer le commerce de l'assuré, (…)
Attendu, selon le jugement attaqué, rendu en dernier
ressort, que M. X... a été, le 27 mars 1992, placé sous
curatelle renforcée, (…)

locaux séparés de ceux affectés à l'accueil du public par une
paroi vitrée, (…) a, par ces seuls motifs, légalement justifié
sa décision ; que le moyen n'est pas fondé ;
Sur le second moyen :
Attendu que Mme X... fait encore grief à l'arrêt de la
débouter de ses demandes, alors, selon le moyen, que la
cour d'appel a elle-même constaté que les peintures
signalant la présence de la fosse n'étaient pas visibles ; (…)
Mais attendu que l'obligation contractuelle de sécurité à
laquelle était tenue l'association envers ses clients étant
exclusive de toute responsabilité délictuelle, le moyen est
inopérant ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Exposé du second moyen Attendu que pour accueillir l'opposition de l'UDAF (…) le
jugement, (…) retient qu'il avait été privé de sa capacité
Parfois un « attendu » formule, comme ici, un principe d’interprétation de la
règle visée plus haut. C’est alors l’ »attendu » le plus important pour comprendre
commerciale depuis 1992, de sorte que la caisse était mal
l’arrêt. fondée (…)
Motivation de la décision de la Cour de cassation concernant le deuxième moyen
Qu'en statuant ainsi, le tribunal, qui n'a pas tiré les
conséquences légales de ses propres constatations, a violé
Cet « attendu » précise les faits de l’espèce
les textes susvisés ;
Motivation de la décision de la juridiction précédente.
PAR CES MOTIFS :
Motivation de la décision de la Cour de cassation
CASSE ET ANNULE,
Dispositif :
Indique clairement quelle est la décision de la Cour de cassation. Seule cette
partie de l’arrêt a « l(autorité de la chose jugée ».
« CASSE », La Cour de cassation développe la motivation de la décision de la
juridiction précédente avant de la censurer.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 18/38

  Analyse d’un arrêt
Cet exercice peut être réalisé de différentes manières. La méthode traditionnelle consiste à réaliser une fiche d’arrêt.
Vous trouverez ci-après une méthodologie pour la fiche d’arrêt dont vous devez respecter scrupuleusement l’ordre !!!
Etapes de la fiche Explications Conseils et observations
d’arrêt
1 Travail préalable Lire attentivement la décision de justice Recherchez la structure de l’arrêt. Elle a
(Jugement =décision d'un tribunal) toujours du sens. (voir fiche p1)
(Arrêt = décision d'une cour d'Appel ou de Cassation)

2 Les faits Résumez en 4 à 5 lignes maximum et qualifiez les événements à l’origine Rappelez les faits chronologiquement et
du litige. surtout qualifiez-les, c’est le plus important.
Il s’agit de relater les éléments essentiels (ceux qui sont utiles à la
compréhension du problème juridique).

3 La procédure Il s’agit de décrire les étapes antérieures à la décision étudiée (dans la Repérez les expressions :
mesure où cela est possible). « arrêt infirmatif » ou « confirmatif », ou
Il faut citer chaque étape chronologiquement en relevant la juridiction encore « pour rejeter » « pour accueillir sa
concernée, son niveau et son mode d'accès (appel ou pourvoi). demande »…

Exemple : Le demandeur c’est celui qui initie la

1er degré : nom du tribunal procédure et qui a la charge de la preuve de
Demandeur : nom ce qu'il invoque.
Défendeur : nom
Décision et motifs : qui a gain de cause ? Pourquoi ? Le défendeur c'est celui qui va se défendre
contre les assertions du demandeur.
2nd degré : cour d’appel
Appelant : nom
Intimé : nom Nota : L’ « arrêt attaqué » est celui de la
Décision et motifs : qui a gain de cause ? Pourquoi ? juridiction précédente.

Cassation : Cour de cassation

Rappel :
Si première instance : Tribunal ( T.I.= instance ou T.G.I = grande instance
voire aussi T.C. = commerce ou encore C.P.= Conseil des prud'hommes)
Si Appel : Cour d'appel = juge en faits et en droit.
Si Pourvoi : Cour de Cassation = juge en droit seulement, vérifie la bonne
application de la loi par la Cour d'appel, ce n'est pas un troisième niveau
de Juridiction!
Donc les parties au litige décident ou non de faire appel ou un pourvoi
s'ils sont mécontents de la décision prise par la juridiction concernée.
4 Les parties Il s’agit d’indiquer les parties telles qu’elles sont devant la juridiction « Cass. 15 mai 2014 : X c/Y » signifie que la
dont vous étudiez la décision. décision a été rendue le 15 mai 2014 par la
L’idéal est d’indiquer également leurs prétentions (c’est-à-dire ce Cour de cassation et opposait X, le
qu’elles veulent obtenir) et leurs arguments (les moyens juridiques sur demandeur, et Y, le défendeur.
lesquels elles s’appuient pour obtenir gain de cause en séparant bien
celle du demandeur et celle du défendeur). Les prétentions des parties sont rarement
Exemple : explicites, elles se déduisent de l’arrêt.
Demandeur (en cassation) / Appelant (en appel) :
Nom et éventuellement qualité Les « moyens » sont parfois décomposés en
Prétention(s) plusieurs « branches ». Ils sont alors
Argument(s) explicites. Ils peuvent également n’être que
sous-entendus !
Défendeur (en cassation) / Intimé (en appel) :
Nom et éventuellement qualité
Prétention(s)
Argument(s)
5 Le(s) problème(s) Cette étape est sans doute la plus difficile, mais aussi la plus Il peut être judicieux de réaliser cette en
de droit importante. Il s’agit d’indiquer la question juridique soulevée par le dernier, une fois la décision bien comprise.
litige et à laquelle répond le tribunal ou la cour. Elle dépend de ce qui Partez d’ailleurs de la fin : des motifs
est contesté et des arguments qui fondent la contestation. figurant juste avant le dispositif.

Parfois plusieurs questions se posent, en particulier lorsque plusieurs
« moyens » sont soulevés.
Favorisez les formulations interrogatives,
générales et impersonnelles (par exemple :
ne citez pas le nom des parties, mais leur
qualité juridique). Un juriste qui ne connaît
rien au fait de l’espèce doit pouvoir
répondre.

Ne vous contentez donc pas de dire que le

problème juridique est l’application de tel
ou tel texte.
6 La solution et ses Il s’agit d’indiquer la décision rendue par les magistrats et, surtout, ce La décision apparaît tout en bas, dans le
motifs qui l’explique. « dispositif » : Par ces motifs :…
Les motifs sont donc énoncés auparavant.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 19/38

 Exemple : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 11 décembre 2001
La Cour de cassation précise sur quel moyen de droit elle
va se prononcer, et les fondements juridiques de sa
décision.
La Cour de cassation rappelle les faits.
La Cour de cassation énonce le raisonnement de la cour
d'appel ainsi que la décision de cette dernière.
La Cour de cassation formule la règle de droit de façon
générale.
La Cour de cassation applique la règle de droit à la situation
juridique, et présente son raisonnement en concluant sur
l'application du droit par la cour d'appel.
La Cour de cassation présente sa décision.
Vocabulaire :
- attendu que : étant donné que
- les textes susvisés : les textes mentionnés ci-dessus
- par ces motifs : pour ces raisons
- ledit arrêt : l'arrêt mentionné précédemment
TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4
Sur le moyen unique, pris en sa seconde branche :
Vu les articles L. 120-2 et L. 122-35 du Code du travail ;
Attendu que M. R., salarié de la société Bianchi depuis le 1er septembre
1969 en qualité de tourneur P3, a été licencié le 4 juin 1993 pour faute
grave, son employeur lui reprochant la détention de canettes de bière
à l'intérieur de son armoire personnelle et une consommation d'alcool
à l'intérieur de l'entreprise, contrairement à une note de service ;
Attendu que pour dire que le licenciement repose sur une faute grave,
la cour d'appel retient qu'il résulte des attestations produites que trois
cannettes de bière ont été trouvées dans l'armoire personnelle du
salarié ;
Attendu, cependant, que l'employeur ne peut apporter aux libertés
individuelles et collectives des salariés de restrictions que si elles sont
justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au
but recherché ; que spécialement l'employeur ne peut procéder à
l'ouverture de l'armoire individuelle d'un salarié que dans les cas et
aux conditions prévues par le règlement intérieur et en présence de
l'intéressé ou celui-ci prévenu ;
Qu'en statuant comme elle l'a fait, alors que la fouille, effectuée hors la
présence de l'intéressé, n'était justifiée par aucun risque ou événement
particulier, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu'il soit besoin de statuer sur la première
branche du moyen :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 20
février 1998, entre les parties, par la cour d'appel de Douai ; remet, en
conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient
avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour
d'appel d'Amiens ; […]
20/38
 Arrêt de cassation Arrêt de rejet
Indication de la juridiction
Arrêt n° X du Y ... N qui a rendu la décision Arrêt n° X du Y Indication de la juridiction qui a
... N rendu la décision

Sur le moyen Sur le moyen

unique…. unique…
Mais sur le Arguments du pourvoi Mais sur le Arguments du pourvoi
moyen….. moyen

La Cour; Visa (texte de loi La Cour ; Faits, procédure,

Vu l'article ... appliqué) Attendu que, dispositif et motifs
selon

de la loi. .. l'arrêt attaqué ... de l'arrêt d'appel

Attaqué
Faits (tels que dans la
Attendu que, selon l'arrêt décision de la cour d'appel) Alors que ... Arguments, au
attaque ... demandeur

Attendu que- pour

accueillir la demande
... Décision antérieure
- pour débouter ...

Qu'en statuant Motifs, raisonnement et Mais attendu Motifs,

ainsi/faisant ainsi décision de la Cour de que ... raisonnements de la
application, cassation qui casse et Cour de cassation
alors que ... annule ou renvoie vers une Par ces motifs :
la Cour d'appel a violé le juridiction du même degré Rejette le
texte susvisé. que la juridiction d’origine pourvoi formé
- casse et annule ... , contre l’arrêt de la
- renvoie ... cour d’appel Par
ces motifs :
- rejette le pourvoi
formé contre l’arrêt
de
la cour d’appel

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 21/38

 DROIT
Fiche n°7
Analyser/ Rédiger un contrat

Objectif
Il s’agit d’analyser une situation juridique au travers d’un document juridique : le contrat.
Cela permet de vérifier que vous êtes capable de :
-de rattacher un contrat à une situation juridique
-d’identifier les obligations prévues et les effets particuliers de certaines clauses contractuelles
-d’exercer son esprit critique et d’apprécier la validité du contrat en général, voire de ses clauses spécifiques
-éventuellement, de faire le rapprochement entre le contenu du contrat proposé et les renseignements fournis
par d’autres sources documentaires

Rappel :
Pour rappel, les contrats sont la source essentielle des obligations.
Savoir analyser un contrat, c’est se repérer dans ses clauses, déterminer la nature des obligations et leurs
conséquences. Le contrat est donc essentiel dans votre vie de tous les jours : vous serez plus éclairé dans
la lecture du contrat d’achat de votre téléphone portable, de votre contrat de bail, de votre contrat
d’assurance,…
Et vous pourrez signer en connaissance de cause…

Démarche à adopter :
Pour arriver à analyser un contrat et à répondre aux questions posées, vous devez adopter la démarche
suivante, qui comporte 4 étapes :

1) Etape 1 : Lire le contrat

Vous devez lire entièrement le contrat : le titre et l’ensemble des clauses.
Le contrat peut être composé de deux parties : les conditions générales et les conditions particulières,
chacune comprenant différentes clauses.
Cette première démarche permet de repérer s’il s’agit d’un contrat type proposé dans des relations juridiques
répandues ou récurrentes (contrat de transport, contrat d’ouverture de compte en banque, contrat
d’assurance automobile,…) ou si le document correspond à une situation spécifique et unique.
Une lecture active du contrat consiste à repérer les points clés en le surlignant et en l’annotant pour faciliter
l’exploitation ultérieure.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 22/38

 2) Etape 2 : Analyser le contrat
Cette étape consiste à exploiter les informations repérées. Cette analyse peut se faire à l’aide d’une grille.
Les questions à se poser
De quel type de contrat s’agit-il ?
Quelle est la qualification juridique de
ce contrat ? Comment le nomme-t-on ?
Cela va vous permettre de déterminer
le droit applicable, de savoir à quelle
branche du droit le contrat appartient.
Est-ce un contrat écrit ou oral ?
S’il est écrit, a-t-il-été réalisé sous
seing privé ou par acte authentique ?
Est-ce des documents commerciaux
échangés par les parties ?
Est-ce un contrat électronique ?
Quel est l’objet du contrat ?
Est-ce un bien ? un service ?
Est-il licite ?
Quelles sont les parties au contrat ?
Les conditions de validité de la
formation du contrat sont-elles
remplies ?
Y a-t-il des conditions de validité
spécifique ?
Quelles sont les clauses générales du
contrat ?
Quelles sont les obligations des
parties ?
Sont-elles réciproques ?
Quand le contrat a-t-il été formé et
quand prend-il fin ?
Quelles sont les conséquences du non-
respect des obligations ?
Y a-t-il des clauses particulières ?
TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4
Comment y répondre ?
Sélectionner les mots qui permettent de qualifier
juridiquement le contrat :
Location, transport, vente, salaire, loyer, travail, de prêt, de
donation,…
Droit civil, droit du travail, droit de la consommation,…
En cas de litige, la forme adoptée peut avoir des
conséquences importantes sur le plan de la preuve (cf :
thème sur la preuve).
C’est l’opération juridique que veulent réaliser les parties.
Ex : louer un appartement, acheter/vendre un smartphone,…
Recherchez le nom des parties et leur qualité :
Employeur, vendeur, expéditeur, acheteur, salarié,
créancier, débiteur, bailleur, locataire, loueur, preneur,
assureur, assuré,…
Capacité à contracter : on vérifie qu’il s’agit d’un majeur non
frappé d’incapacité
Consentement non vicié : offre et acceptation (sans violence,
sans dol, sans erreur).
Contenu licite et certain
Exemple :
-les exigences légales (les mentions impératives dans les
contrats de travail atypiques)
-la présence de formulaires à joindre impérativement
-la signature des parties,…
Repérer le lien contractuel :
« Il a été convenu ce qui suit… »
Les parties s’engagent à donner, faire ou ne pas faire
quelques chose.
Si oui, c’est un contrat synallagmatique
Identifiez le moment où le contrat a été formé, sa durée :
Entrée en vigueur à la signature ?
A une date précise ?
Pour un an ? Pour une durée indéterminée ?
Examiner la mention éventuelle des sanctions du non-
respect du contrat, rédigée dans le but d’éviter le recours à
la justice
Exemple :
Le non-paiement du loyer pendant deux mois suivi d’une
mise en demeure de paiement entraîne la résiliation du
contrat
Délai de rétractation
Clause de non-concurrence
Clause de mobilité
Clause résolutoire
Clause de dédit-formation
Clause de garantie
Clause de réserve de propriété,…
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 3) Caractériser le contrat
Afin de comprendre un contrat, vous devez répondre aux questions suivantes :
Comment caractériser le contrat ? Quelle est la nature juridique du contrat.
Cela vous permettra de savoir « l’impact » du contrat. Vous pouvez vous aider du schéma suivant :

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 24/38

 4) Rédiger la ou les réponse(s) aux question(s) posé(es) dans le sujet
Cette rédaction doit permettre de répondre de façon précise aux questions du sujet.
Il ne s’agit pas de développer un plan type, qui serait éloigné du problème juridique et des réponses
attendues.
On n’attend pas ici un exposé exhaustif des notions rattachées au contrat étudié et à son contexte. Au
contraire, les réponses appréciées sont celles qui montrent que vous avez su appliquer vos connaissances
générales à l’étude d’un cas particulier.

Pour chaque question, vous devez :

-se remémorer les règles juridiques connues ou les retrouver dans la documentation fournie parfois en
annexe du contrat
-établir le lien entre le cas posé et ces règles
-appliquer les règles retrouvées au problème posé par la question
En cas de litige entre les parties : pensez à déterminer le tribunal compétent et son lieu.

Il se peut que dans l’une des questions posées le jour de l’examen, on vous demande de rédiger un contrat,
en en tous cas certaines clauses.
Pour cela, vous devez identifier la volonté des parties et rechercher commet un écrit peut leur apporter une
sécurité juridique.
Dans tous les cas, vos clauses sont rédigées avec des phrases courtes, au présent de l’indicatif.
Vous pouvez adopter la démarche suivante :
-Privilégiez un questionnement du type QQQOQCP (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?).
-Le contrat envisagé est-il possible au regard de la loi ? (Vérifiez la capacité des parties, la licéité, le
consentement,…).
-Le contrat envisagé est-il un contrat nommé ? (vente, location,prêt,…). Vous devez alors vous reporter aux
mentions obligatoires dans le Code civil.
-Le contrat n’est pas défini par le Code civil, vous devez alors recenser les clauses importantes qui
permettront à chaque partie de connaître ses obligations et leurs conditions de réalisation.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 25/38

 DROIT
Fiche n°10
Analyser la responsabilité

 Objectif
Le droit de la responsabilité est éclaté entre de nombreux régimes.
L’analyse de la responsabilité est une affaire complexe avant tout parce que le droit de la responsabilité est
complexe : régime général, régimes spéciaux, exonérations,…On peut facilement se perdre !
Lorsque que vous avez une mise en situation, vous devez procéder en quatre étapes :

 Première étape : Qualifier juridiquement les faits

L’exercice de qualification juridique est un prérequis de 1ère et il doit devenir un automatisme quand vous passez
à l’écrit.
Dans un cas de responsabilité, quatre éléments doivent apparaitre :
• Les acteurs (ou plus communément appelés les parties) : victime, auteur des faits à l’origine du dommage
• Les relations contractuelles éventuelles entre les acteurs ou leur absence
• Les dommages eux-mêmes
• Les indemnisations déjà perçues

 Deuxième étape : Analyser la situation

L’analyse proprement dite permet de déterminer la nature de la responsabilité : « délictuelle ou contractuelle »,
et le ou les régime(s) juridique(s) applicable(s).
Le schéma ci-dessous peut vous aider :

 Troisième étape : Analyser la responsabilité

L’analyse se poursuit en recherchant si les conditions de la responsabilité propres à chaque régime de
responsabilité sont vérifiées dans les faits qui nous sont soumis. De ce point de vue, l’analyse des dommages
peut donc être isolée, car elle n’est pas spécifique à un régime de responsabilité en particulier.

 Quatrième étape : Conclure

La conclusion est l’occasion de préciser la ou les actions envisageables par la victime et celles qui lui sont plus
favorables.

Pour vous aider à trouver le régime de responsabilité applicable, vous pouvez vous aider du schéma situé en
page 2.

TD UE1 DROIT -SEANCES 2+4 26/38

 Existe-t-il un dommage au sens Pas de responsabilité
juridique du terme ? NON

OUI

Un tiers est-il en cause dans la NON Pas de responsabilité envers soi-même

survenance du dommage ? indemnisation possible au titre de la
garantie des accidents de la vie

OUI

Les dommages ont-ils été causés : Loi du 5 juillet 1985 (loi Badinter) sur
-par un accident ?
OUI l’indemnisation des victimes d’un
-par un accident de la circulation ? accident de la circulation
-impliquant un véhicule terrestre à
moteur ?

NON

Les dommages ont-ils été causés par Article 1342-5 et suivants du Code civil
un produit défectueux ? OUI sur la responsabilité du fait des
produits défectueux

NON

S’agit-il
d’un Accident du travail
Les dommages sont-ils survenus à OUI contrat de OUI Article L.411-1 et
l’occasion de l’exécution d’un contrat ? travail ? suivants du Code
de la Sécurité
sociale (dommage-
NON NON corporels)

Responsabilité extracontractuelle Responsabilité contractuelle

Application des dispositions
contractuelles
Responsabilité objective Responsabilité subjective
Les dommages ont-ils été causés : Faute, imprudence ?
-par un préposé ? Responsabilité du fait personnel
-par un enfant mineur ?
-du fait d’autrui ?
-du fait d’une chose ?
-du fait d’un animal ?
-du fait de la ruine d’un bâtiment (ou un
défaut d’entretien) ?
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Dans chacun des cas : analyse des conditions et des moyens d’exonération
 APPLICATIONS

Exercice 1 : Qualifiez juridiquement les mises en situation suivante

Mise en situation n°1 :

Saphia a été embauchée comme assistante dans la SARL Dupont et son copain Thibault a acheté une télévision à la
FNAC.

Mise en situation n°2 :

Messieurs Richard et Robert ont créé une entreprise de type SARL. Celle-ci est née officiellement le 10 juillet 2007.

Mise en situation n°3 :

Madame Nguyen a pris un local pour son activité professionnelle.

Mise en situation n°4 :

Jules est embauché par la SARL Belle Iloise, restaurant de plage, comme cuisinier pour l’été.

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Mise en situation n°5 :
Medhi a blessé au visage Natacha en shootant dans un ballon. Cette dernière lui demande de l’indemniser.

Mise en situation n°6 :

Monsieur Barian a acheté une cafetière Nespresso dans une grande surface spécialisée Confolanger la semaine
dernière. Celle-ci ne fonctionne pas.

Mise en situation n°7 :

Eléonore a acheté une friteuse chez Proménage, un magasin d’électroménager. La friteuse ne fonctionne pas.
L’acheteur souhaite faire jouer la garantie prévue dans le contrat.

Mise en situation n°8 :

M. Pernaud habite un appartement, qui lui appartient, au rez-de-chaussée d’une maison. Comme celle-ci est assez mal
insonorisée, M. Pernaud souffre des désagréments que lui cause le propriétaire du dessus, M. Cappa, qui fait
énormément de bruit, en exerçant sa profession de professeur de chant dans son appartement. Outre le va et vient de
la part de ses élèves, M. Pernaud doit supporter de longues heures de répétition très … sonores (!), parfois jusque tard
dans la nuit.

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Mise en situation n°9:
Une personnalité publique connue du monde politique décède, suite à une longue maladie. Un journaliste peu
scrupuleux et qui travaille dans un groupe de presse souhaite faire la Une. Connu par certains membres de la famille,
il ne rencontre aucune difficulté pour s’introduire dans la chambre mortuaire, en cachant son appareil dans la poche.
Lorsque le magazine paraît, deux jours avant la date habituelle, les photos font l’événement.
1 500 000 exemplaires ont été tirés, la vente est historique. La famille n’ayant jamais donné son accord pour cette
diffusion fait condamner le magazine, pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée. Le magazine, quant à lui, fait
valoir la liberté d'expression et le droit à l'information.

Mise en situation n°10 :

Mme Martre a acheté à un représentant de commerce une machine à café dont elle attend la livraison. Après discussion
avec son mari, elle décide de revenir sur son achat.
M. Martre, artisan, lui a expliqué que les affaires vont mal et qu’il va falloir attendre des jours meilleurs. Il estime qu’il
serait opportun que lui-même parvienne à annuler l’achat opéré à crédit hier d’une nouvelle machine.

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Exercice 2 : Effectuez les syllogismes suivants
Vous avez des articles de loi à votre disposition dans les annexes.

Mise en situation n1 :
En se promenant dans une rue, un passant est mordu par un chien non tenu en laisse. Qui est responsable ?

Majeure

Mineure

Conclusion

Mise en situation n°2 :

Une célèbre actrice passe ses vacances sur un yacht privé. Depuis un hélicoptère, des photographes prennent des photos de
la star dénudée bronzant sur le yacht. Ces clichés sont publiés dans la presse à scandale. L’actrice vous demande conseil. Elle
estime avoir subi un préjudice.

Majeure

Mineure

Conclusion

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Mise en situation n°3 :
Sophie est associée dans la SNC Artemis. Laura, l’autre associée de la société a acheté pour 500 000€ de matériels. Elle a mis
le compte de la SNC a découvert et est parti s’installée aux Bahamas. Le comptable indique à Sophie qu’elle doit rembourser
les 500 000€ car il n’arrive plus à contacter Laura. Qu’en pensez-vous ?

Majeure

Mineure

Conclusion

Mise en situation n°4 :

Quatre amis Jérémy, Leïla, Anaïs et Christophe viennent de créer une entreprise de peinture en bâtiment spécialisée dans la
décoration de façade. Il s’agit d’une SARL dont le siège social est situé à Aix-en-Provence.
Lors de la création de la société, Jérémy et Leïla apportent 2500 euros chacun en espèces. Christophe met à la disposition de
la société 3000 euros de matériel. Anaïs, qui apporte 2000 euros en espèce est nommée gérante.
Suite à une faute de gestion d’Anaïs, Jérémy et Leïla souhaitent sa révocation. Peuvent-ils la révoquer ?

Majeure

Mineure

Conclusion

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Mise en situation n°4bis:
Anaïs n’a plus confiance en Jérémy et Leïla. Elle a peut être commis une faute mais elle espérait un peu de compassion de
leurs parts. Dans ce contexte, Anaïs souhaite vendre ses parts sociales à son ami d’enfance Luc. A quelles conditions peut-t-
elle céder ses parts ?

Majeure

Mineure

Conclusion

Mise en situation n°5:

Le client d’une discothèque est blessé à l’œil au cours d’une rixe avec les vigiles lors de son expulsion. Il produit un
certificat médical constatant une lésion à l’œil. Les vigiles sont-ils responsables ?

Majeure

Mineure

Conclusion

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Annexes
Extraits du Code civil
Article 9
« Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du
dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autre, propres à empêcher ou
faire cesser une atteinte à la vie privée ; ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en
référé. »
Article 1231-1
« Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à
raison du retard dans l'exécution, sil ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. »
Article 1240
«Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.»
Article 1242
« On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait
des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde. »
Extraits du Code de commerce
Article L-221-1
« Les associés d’une société en nom collectif (SNC) « répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. »
Article L223-1
La SARL est instituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports. La société est
désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être précédée
ou suivie immédiatement des mots »société à responsabilité limitée » ou des initiales « SARL » et de l’énonciation du capital social.
Article L-223-2
Le montant du capital de la société est fixé par les statuts. Il est divisé en parts sociales égales. […]
Article L-223-7
Les parts sociales doivent être souscrites en totalité […]
Article L-223-14
Les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société qu’avec le consentement de la majorité des associés
représentant au moins la majorité des parts sociales.
Article L223-25
Le gérant est révocable par décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Toute clause contraire est
réputée non écrite.

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Exercice 3 : Appliquez la méthodologie du cas pratique

Cas pratique :
L’agence immobilière doit gérer des situations parfois conflictuelles, et notamment celle de Florent et Manon. En effet,
installé depuis plus de 4 ans, le jeune couple occupe un appartement situé au 3 ème étage dans l’immeuble « Les Acacias ». En
ce dimanche 9 novembre, la chaudière pourtant entretenue tombe en panne une nouvelle fois ! Mécontent, Florent téléphone
le lundi matin à l’agence. Alexis le rassure en l’informant de l’intervention rapide d’un réparateur l’après-midi. Il en profite
pour lui rappeler que les loyers de septembre et d’octobre n’ont toujours pas été réglés, et que les voisins continuent de se
plaindre du bruit continuel : des soirées festives et tardives, son chien qui aboie… La conversation est animée, Florent
prétend être au chômage et a des problèmes financiers. Il considère que les voisins exagèrent et qu’il a le droit d’inviter des
amis. Alexis lui rappelle le règlement en vigueur en matière de nuisances sonores et l’informe de la possibilité de résilier le
bail. Florent lui dit qu’il n’a pas le droit de l faire. Alexis pense qu’il est de temps de remédier rapidement à un conflit qui
dégénère…et pourquoi pas de recourir à un juge.

Qualification
juridique

Prétentions de
chacune des parties

Problème(s) de
droit

Moyens de droit de
chacune des parties

Solution

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 TRAVAIL A RENDRE POUR LE MARDI 11 OCTOBRE 2022
A DEPOSER SUR MOODLE OU A M’ENVOYER PAR MAIL (wolf.aurelie@gmail.com en précisant dans l’objet
votre nom prénom, groupe et séance) au plus tard le 10/10 à 20h

Cas pratique :
EVAL est une société anonyme dont l’exercice comptable est clôturé le 31 décembre.
Après de brillantes études au sein d’une école de commerce notoirement connue de la région parisienne et une solide
expérience professionnelle, Sophie Kramer, 35 ans, reprend la succession de son père, Georges, et de son grand père
à la tête d’une importante brasserie, « La Brasserie des Clos », située près de Strasbourg en
Alsace, qui produit depuis de nombreuses années toutes sortes de bières typiques de la région. Elle entend poursuivre
la stratégie d’expansion de l’entreprise à l’étranger en étendant les contacts non plus simplement avec le Luxembourg
tout proche mais aussi avec la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche…
La semaine dernière, elle a rencontré Ludwig Nacht, le PDG d’une grande société allemande, implantée à
Munich qui distribue toutes sortes de bières typées à travers toute la région Sud de l’Allemagne aux centrales d’achat
des hypermarchés, aux grossistes des collectivités, des hôteliers-restaurateurs…
Elle souhaite profiter de la notoriété de son groupe et développer des relations commerciales avec lui pour prospecter
d’autres marchés par la suite.
Ludwig Nacht a été séduit par le savoir-faire de la Brasserie des Clos et la variété de la gamme des produits offerts. Il
s’est engagé à s’approvisionner chaque année chez Sophie à condition que les bières livrées soient d’une qualité
constante.
Les nombreux échanges par mail ont abouti à un projet d’accord (Document 1):

Document1 :
Comme il est de pratique dans ces secteurs d’activités, la vente ne serait définitive qu’après agrément par la société de Ludwig
Nacht des produits vendus.
Ludwig Nacht, acheteur, les goûtera et les agréera à la livraison.
Puis il devra confirmer sa commande dans les 10 jours de la réception de la marchandise et de la dégustation.
Si les produits ne sont pas retournés dans les 3 semaines, ils sont facturés. (…)
Pour tous les litiges, le tribunal de commerce de Strasbourg est compétent pour juger les différends
Le droit français s’applique à la relation contractuelle des parties.

Questions :
1.Indiquer les branches du droit applicables à cette relation.
2. Déterminer les fonctions du droit dans ce type de situation.
3. Expliquer pourquoi Sophie Kramer et Ludwig Nacht ont intérêt à prévoir les droits et obligations de chacun dans un contrat
électronique.

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 TRAVAIL A RENDRE POUR LE LUNDI 24 OCTOBRE 2022
A DEPOSER SUR MOODLE OU A M’ENVOYER PAR MAIL (wolf.aurelie@gmail.com en précisant dans l’objet
votre nom prénom, groupe et séance) au plus tard le 23/10 à 20h

Cas pratique :

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