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15/09/2020 Théorie du droit administratif 1 sur 136

ANSAY ANNE 2020-2021 ULB

—> Cours que je partage (!!) j’attire votre attention sur le fait que je ne suis pas prof et que ce cours a
été pris en direct lors du cours. Je n’ai pas fait une retranscription a posteriori. Il est donc fort possible
qu’il y a des fautes d’orthographes/ de mot / de concept.
Normalement, il y a en aura pas beaucoup, mais je vous invite a étudier ce cours (que j’ai essayé de
prendre de manière plus « pratique ») avec le syllabus qui est plus théorique.
Je vous invite également a consulter les fiches qui reprennent le cours sous forme de questions (que
normalement vous trouverez avec ce cours).

48 heures

Emmanuel Slautsky
emmanuel.Slautsky@ulb.be

- Pouvoir expliquer et appliquer dans des cas concrets les principaux concepts et les principes de base du
droit public belge.

Mardi : possibilité d’auditoire complet (8h15-9h45) // Lundi (10-15-11h15) auditoire divisé par 2.
Cours enregistrés sur Microsoft Teams.

Syllabus (partiel)

Trois parties:

1. Fondement du droit public belge


2. Organisation et séparation des pouvoirs dans la Belgique fédérale
3. Action administrative

Deux références additionnelles :


P. Goffaux, Dictionnaire de droit administratif, 2e édition, Bruxelles, Bruylant, 2015
M. Uyttendaele, trente leçons de droit constitutionnel, 2e édition, Bruxelles, Bruylant, 2014

Examen écrit en janvier - Questions ouvertes et questions fermées (2h30) - Question de définition/ Et partie
de l’examen organisée sous forme de cas pratique.
Code de droit public (sans annotations) - uniquement les textes (possibilité de surligner)- et renvoi faire un
tiret vers un autre article.
Fondement du droit public belge

Suivre l’actualité Belge - Le soir ULB

Le droit public (définition &actualités)


- tranche du droit qui permet de comprendre la qualité politique
- Crise gouvernementale: Charles Michel annonce sa démission et se rend chez le roi (1er ministre de
2018) - 2018. Qui nomme le premier ministre?

Le gouvernement doit disposer d’une majorité de la confiance des députés.


- Mois de mars : différents parlements ont donné les différents pouvoirs spéciaux au gouvernement pour
qu’il puisse réagir à la crise sanitaire - « des pouvoirs spéciaux pour lutter contre le coronavirus »
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Pouvoirs spéciaux: pouvoir octroyés par le législateur aux pouvoirs exécutifs pour lui permettre d’agir dans
les matières législatives (pouvoir du législateur)
=> Le gouvernement a adopté une série de mesure pour indemniser certains secteurs - l’événementiel / le
secteur culturel = à l’arrêt - donc mesures de soutien adoptées rapidement.

- respect des règles distanciation sociale/ port du masque : «  coronavirus quatre questions autour du
micmac des amendes administratives »
Les amendes administratives: débat quant à leur légalité et les garanties qui les entourent. Les sanctions
administratives.

- Au mois de juillet - « La confusion règne » = les vacanciers en zone rouge - les vacanciers devaient-ils se
faire tester?
La question était flou = qui est compétent en Belgique pour organiser le retour des personnes venus de
l’étranger (autorité fédérale, ou communauté(région wallonne)?) = chaque entité fédérée doit mettre en place
son dispositif pour organiser le retour des étrangers - question de répartition des compétences.

- Les interdictions d’activités= mesures restrictives des droits et libertés des individus. A quelle
condition peut on peut considérer que les restrictions des droits et libertés des individus peuvent être
justifiés?
Ce qui est constitutionnellement admissible concernant les restrictions de droits et libertés des
individus.

- Les commissions parlementaires créent (misent en place) pour évaluer les mesures misent en place par le
gouvernement (ex: les maisons de retraite)- « Eviter les débats parlementaires : « façon puzzle » => Le
contrôle parlementaire de l’action de l’exécutif = il y a plusieurs commissions parlementaires.

- Processus de formation du gouvernement fédéral : deux réformateurs ont été nommés = Lachaert
(Open VLD) et Rousseau (SP.A)

Essai : Le droit public est une matière du droit qui règlementent les règles relatives à l’encadrement de la vie
politique, fédérale et qui permet de définir les limites en ce qui concerne les droits et restrictions de droit et
libertés des individus.

LE DROIT PUBLIC DEFINITION

Droit dont l’objet est de :


- définir le statut des gouvernants
- définir les rapports entre les gouvernant et les citoyens// droit privé: droit qui régit les relations entre les
citoyens

- c’est un droit qui s’applique aux pouvoirs publics.


Les pouvoirs publics sont des autorités qui peuvent imposer leurs décisions aux citoyens de part le
droit public. Donc le droit public inclut une notion de pouvoir.
Ex: si on ne respecte pas un arrêté ministériel = la police peut contrôler et établir un procès verbal - donc
une notion de contrainte sous jacente est présente.
Attention : il y a des règles de droit privé qui s’impose aux pouvoirs publics (ex: responsabilité
extracontractuelle)

Le droit public doit se déterminer par les sources formelles du droit :


Les sources du droit public
- Justel : http://www.ejustice.just.fgov.be/loi/loi.htm (normes législatives/ normes constitutionnelles)
- Reflex: http://reflex.raadvst-consetat.be/reflex
- Juridat: http://jure.juridat.just.fgov.be
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Le droit constitutionnel est une sous branche du droit public qui se focalise sur l’organisation des
pouvoirs de l’état (pouvoir législatif/ pouvoir exécutif/ pouvoir judiciaire)

Le droit administratif est le droit qui s’applique à l’administration, régit l’administration du service public
et qui régit les droits des administrés.

1. LES SOURCES DU DROIT PUBLIC

LA CONSTITUTION

La constitution « source des sources »


- Le pouvoir constituant originaire

Art 33 de la Constitution= tous les pouvoirs émanent de la nation


Tous les pouvoirs qui s’exercent en Belgique, doivent avoir été organisés par la Constitution ou en vertu de
la Constitution par d’autres normes adoptées selon les procédures de la Constitution.
La constitution organise la manière dont le pouvoir est exercé en Belgique :
- Les modalités (limites du pouvoir publique)
- Les autres institutions habilitées à organiser les droits des citoyens.

Il y a deux sens :
• Sens formel : (lorsque l’on parle de constitution au sens formel = on vise le texte qui vise la constitution
- un texte qui évite que les pouvoirs modifient trop facilement les termes). Texte qui est au sommet de la
hiérarchie des normes, dont on ne peut modifier les termes par des règles particulières. La
constitution formelle est rigide. La constitution formelle de la Belgique date de 1831
Lorsque c’est dans le texte = c’est constitutionnel au sens formel

La constitution de 1831 a été adopté par le Congrès de Belgique. La constitution emprunte une partie
des dispositions à la France (Charte 1815)

- Indépendance de la Belgique 1830 - Le 3 novembre 1830, élection au suffrage direct (censitaire


masculin) du Congrès national (30 000 votants);
- Le 18 novembre 1830, le Congrès national proclame l’indépendance du peuple belge;
- Le 7 février 1831, le congrès national adopte la Constitution belge.

Autres ex: art 21 de la Constitution «  le mariage civil devra toujours précédé…  » = cette disposition
s’explique pas le contexte historique de son adoption (pas une disposition « très importante » au niveau de
l’organisation des pouvoirs).
Fondée sur les libertés libérales. Inspiration politiquement libérale (texte fondé entre la bourgeoisie
catholique et bourgeoise libérale de l’époque).
En 1831= pouvoir unitaire qui est créé, dans lesquels les pouvoirs des autorités sont forts.

Les caractéristiques de la Constitution de 1831:


- Stabilité - la Constitution est toujours la même (seulement modifiée 1 fois)
- Constitution qui est le résultat des compromis de l’époque
- Constitution - libéraux (s’émanciper du pouvoir) - catholiques (s’émanciper des pays bas protestants) =
alliance des deux ont permis la révolution belge. Cette alliance est indiquée dans la constitution belge =
Cette alliance garantie les grandes libertés politiques (liberté de presse/ liberté de conscience/ liberté
d’enseignement/ liberté de culte).

L’organe qui a doté la Belgique de sa constitution = Le pouvoir constituant originaire

Def: organe qui dans un état ne dispose pas ou ne dispose plus de constitution et qui lui donne sa première
constitution = doter l’Etat de sa première constitution.
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Attention = il faut consulter la version renumérotée de la constitution = Constitution 1994 (suite au processus
de fédéralisation des pays)

• sens matériel: Ici il ne s’agit pas d’un texte unique, mais qui vise les dispositions qui organisent les
statuts des gouvernements et qui organisent la situation entre les citoyens et les gouvernements. Et
qui permettent de protéger les droits des citoyens.
Les dispositions matérielles se trouvent dans la Constitution formelle du texte.
Cependant, il y a des règles qui ne se trouve pas dans la Constitution formelle, mais qui sont des règles
matérielles = les lois spéciales.
Il y aussi l’inverse, c’est à dire une règle constitutionnellement formelle, mais non matériellement
Constitutionnel = Art 21 de la Constitution formelle de la Belgique (cf.supra).

Ex: la décision du roi est inviolable


Structurant pour l’organisation des pouvoirs publics en Belgique = La décision du roi est inviolable = la
nomination du 1er ministre.
Pour déterminer si ce principe est dans la constitution formelle =
* il faut vérifier si c’est dans le texte de la Constitution = OUI = article 88
L’autre question est de savoir si la disposition fait partie de la Constitution matérielle de la Belgique = OUI=
attrait dont la manière des pouvoirs sont organisés en Belgique.

Ces règles matérielles peuvent se trouver dans :


-La constitution;
-Les lois spéciales;
-La jurisprudence.

Pouvoir constituant originaire = on vise l’organe qui est le premier chargé de définir une Constitution (soit
pas de Constitution/ soit plus de Constitution) - en Belgique = le Congrès national (élu en 1830 pour
élaborer et adopter une nouvelle Constitution)

21/09/2020

2. La notion de pouvoir constituant dérivé

Le pouvoir constituant celui qui a donné la première Constitution.


La Constitution est rigide = le Législateur ne peut pas modifier le texte constitutionnel.

Pourquoi la Constitution doit être modifiée selon des règles spéciales?

(stabilité) = Texte stable qui a vocation a organiser le pouvoir et le respect des droits fondamentaux.

La Constitution créé et défini qui est titulaire du pouvoir législatif au niveau fédéral.

Si le pouvoir Législatif pourrait modifier la Constitution = cela reviendrait à dire que le pouvoir institué
pourrait modifier le texte qui institut en prenant des nouvelles législations.
Il n’y aurait plus de séparation entre le pouvoir constituant et le pouvoir constitué.

La Constitution peut quand même être modifiée = ex : processus de fédéralisation de la Belgique.


S’il n’avait pas été possible de modifier le texte belge = cela aurait poser problème car certaines évolutions
n’auraient pu trouver sa place dans la société belge.

La question de la rigidité de la Constitution est pris entre deux éléments importants :


- (1) stabilité d’assurer les règles de protection des droits fondamentaux des individus
- (2) Il est nécessaire de pouvoir changer le texte si le décalage société - constitution est trop important.
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La procédure de révision de la Constitution doit trouver un équilibre entre les impératifs contradictoire.
Arbitre entre rigidité et souplesse.
Ex: Constitution britannique = il n’y a pas de distinction entre les lois et la Constitution. Donc les règles
fondamentales = ex statut de l’écosse peut être modifier de manière simple
// Etats Unis = très compliqué = il faut l’accord d’un certain nombre d’Etats.
Dans le monde, il y a des choix différents, déposés dans différents Etats. En Belgique la Constitution de 1831
est plutôt « rigide »

Procédure = article 195 de la constitution

I. Déclaration faite collectivement d’ouverture de révision de la constitution (par le pouvoir législatif


fédéral = le roi et la chambre des représentants, le sénat)

Qui est le pouvoir législatif fédéral = Il faut regarder l’article 36


Le pouvoir législatif fédéral s’exerce par le roi, la chambre des représentants, le sénat.
Le roi doit participer à la déclaration d’ouverture= il faut se souvenir que lorsque la Constitution parle du roi
en Belgique (il faut avoir à l’esprit que l’article 106= prévoit qu’aucun acte du roi ne peut avoir d’effet s’il
n’est pas contresigné par un ministre). Tout acte ayant une portée politique doit faire l’objet d’un contreseing
ministériel.

Le ministre ne peut donner son contreseing au roi que s’il a discuté cette décision au sein du gouvernement.
En pratique c’est le gouvernement fédéral qui va prendre la décision d’ouvrir en révision certaines
dispositions de la Constitution.

Avant les dernières élections 2019= il n’y avait de règles concernant les dispositions qui sont modifiables.
Les articles qui sont ouverts en révisions (ceux qui sont communs entre les trois branches du pouvoir
législatif= il faut que le pouvoir législatif accepte que telles dispositions est ouvert en révision).

Le pouvoir législatif doit indiquer les articles qui sont ouverts à révision

Attention ce n’est pas parce qu’il y a une ouverture à révision, que les dispositions vont être
révisées.
Il s’agit juste d’un pouvoir préalable.
Le pouvoir législatif n’indique pas dans quel sens les dispositions doivent être révisés : il dit simplement
« cette disposition est ouverte à révision ». S’il indique dans quel sens = l’avis ne sera pas contraignant pour
les pouvoirs constituants qui naîtraient des élections et qui doivent réviser la disposition.
Ex: révision de la constitution de 2019 = que certaines dispositions qui ont été ouverte à la révision en 2014,
ont été modifiées.

II. Les deux chambres sont dissoutes de plein droit

Ainsi, il faudra des nouvelles élections, car les membres sont élus au suffrage direct.
* de permettre aux citoyens de s’exprimer par rapport aux enjeux constitutionnels que soulève l’ouverture de
révision à la Constitution
* Une tendance a indiqué aux députés qu’il y a un risque de perte de mandat (donc s’il y a une révision - il
faut qu’il prenne en compte les implications que cela imposent).

La déclaration d’ouverture est devenue presque le « mode normal » de fin des législatures.
Donc il y a les élections, les députés sont élus = constitue= les chambres constituantes

III. La révision proprement dite

Après les élections et reconstitution des chambres = les chambres nouvellement constituantes vont être
invités à réviser les articles indiqués.
Elles doivent prendre en compte la procédure législative normale.
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(voir la procédure législative ordinaire).
Ce qui change le caractère rigide de la Constitution = il faut que la moitié des sénateurs soit présents (i) et
que plus de voix positive que négatives soient exprimées (ii)= pouvoir législatif simple

Pour la constitution = différent= il faut une majorité qualifiée (cf: art 195) - il faut que soit présents au moins
2/3 des sénateurs (100 députés) (i), et il faut que les 2/3 (minimum)soit pour et 1/3 contre (reprendre)

IV. La révision proprement dite

Le roi doit marquer son accord sur l’amendement constitutionnel qui a été adopté

ex: déclaration de révision de la constitution 2019 (précède les élections de 2018). Cette déclaration définit
les articles qui ont été ouvert à révision. S’il faut modifier d’autres articles, il faut refaire une déclaration
d’ouverture, reconduire des élections.

Cette rigidité peut modifier les discussions locales (accords politiques impossibles car révision
constitutionnelle impossible).

Attention : En 2012, des dispositions transitoires ont été adoptées (mais illisibles).
13 juin 2010: En 2010, il y a des élections qui sont organisées - a la suite de ses élections = plus longue
période sans gouvernement en Belgique.
Les élections qui sont organisées- mais les partis néerlandophones —> 6e réforme de l’Etat. Mais les
négociateurs se sont heurtés au problème que les modifications des articles n’étaient pas possible car les
articles n’ont pas été ouverts à révision. Donc les discussions politiques étaient bloquées.
(notamment concernant la compétence pour le droit aux allocations familiales - communauté ou région?).
Pour résoudre le problème: article 195 = lui était ouvert à révision.
Les négociateurs se sont dit que s’il était possible de modifier cet article = il est donc possible de prévoir de
modifier d’autres dispositions que celles ouvertes à révision= dans le but de mettre en oeuvre la 6e réforme
de l’état.
Donc on s’est servi du fait que cet article était révisable pour ouvrir d’autres séries d’articles à révision.

Ce précédent a modifier l’article 195 - puisqu’il devient également un enjeu politique.

Avant les dernières élections - il y avait des questions sur l’ouverture ou non à révision de l’article 195 =
enjeu= car si on ouvre à révision = les membres politiques sauraient (…)=refus.
Dans le cadre des négociations actuelles = il y a des accords qui questionnent sur la possibilité d’ouvrir à
révision l’article 195.

22/09/2020
LES SOURCES DU DROIT PRIMAIRE EUROPÉEN

Le traité et le droit international et européen et dérivé

Les règles dépendent d’une culture nationale = donc il s’agit de règles domestiques
Cependant il faut comprendre que désormais, il faut concevoir le droit public belge en prenant en compte sa
dimension internationale.
Les règles qui régissent l’organisation des pouvoirs et la protection des règles = trouvent leurs sources au
niveau internationale ou de l’UE.

Une décision majeure sur la question du droit international/ européen en droit interne = Arrêt de la cour
de cassation du 27 mai 1971.

Le droit européen/ international (effet direct) sont des sources du droit public belge.

• CESDH
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• TFUE / TUE / Charte des droits de l’homme de l’Union Européenne
= les traités sont importants car :
- ils disposent de dispositions qui protègent les droits fondamentaux (dans le champ d’application du droit
européen)
- Egalement les traités ont des dispositions concernant l’indépendance (l’indépendance de la Banque)
- Arrêt 1971 = La cour a indiqué qu’il est possible d’invoquer des traités devant le juge (si
suffisamment précis) pour écarte une loi contraire.
Possible d’évoquer un traité s’il est d’effet direct.

La procédure de conclusion des traités :


Traité: accord conclut entre sujets souverains de droits internationaux
Les Etats se mettent d’accord sur l’objet du traité
La procédure de conclusion des traités :
1. Négociation et signature
2. Assentiment (gouvernement demande l’assentiment au législateur)
3. Ratification (acte de droit international par lequel un état s’engage a respecter les dispositions du
traité- exécutif belge peut ratifier le traité sur le plan international)
4. Publication (pour que le peuple belge connaisse les dispositions du traités)
En Belgique, un traité ne peut avoir un effet dans l’ordre juridique belge, que si un assentiment a été donné
par le pouvoir législatif.
Le traité doit avoir fait l’objet d’une publication
Attention = si le traité concerne une matière communautaire ou régional = se sera au membre de
l’exécutif/ législatif de la région ou de la communauté qui devront donner leur assentiment.

Ex: dans le cas du CETA = le parlement Wallon s’est opposé au CETA. Pour conclure ce traité, les Etats M
devaient marquer leur accord. Pour la Belgique, cela impliqué, en pratique que l’ensemble des entités belges
(régions + état fédéral) donnent leur accord. Cependant une région (walonne) peut paralyser la signature du
traité. Donc cela bloqué le processus de conclusion aussi au niveau européen.

Autorité au regard du droit interne belge = négociation, signature (roi - exécutif)


Assentiment : Législateur

Etat donne une compétence internationale aux régions et communautés depuis les années 1960.
Les communautés ont des compétences (enseignement)= donc dispose des compétences pour conclure des
traités en matière d’enseignement. Ainsi les législateurs des communautés doivent donner leur assentiment
aux traités.

—> L’autorité fédérale a également des compétences (compétence agro alimentaire)- si la Belgique veut
conclure un traité qui dispositions a la fois des conditions qui concerne la sécurité alimentaire (fédéral) et le
bien être animal (région) = le traité doit faire l’objet d’une concertation entre le niveau fédéral et les régions.
Il faudra que les législateurs des régions, état fédéral donne leur assentiment.
Il s’agit de traité dit « mixtes »
Pour que cela soit plus simple, les régions ont conclu un accord de coopération. Les entités se sont
mis d’accord sur la procédure à suivre pour conclure les traités mixtes.
Accord du 8 mars 1994

Attention = spécificité du système belge = peu d’états fédéraux qui ont permis ce modèle de fonctionnement.

Il existe une possibilité de substitution = si jamais les régions bloquent un processus. Mais la procédure est
peu utilisé car cela impliquerait que l’EF entre dans les compétences des régions.
Il y a deux catégories de règles en droit international :
- Le droit primaire européen
= Par ces traités les Etats exercent ensemble des compétences et donc ont créé des institutions.
Les traités contiennent donc des règles matérielles = qui s’appliquent directement au sein des EM =
Liberté circulation
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Contient également des dispositions qui créé des institutions = ces institutions vont créer du droit
européen dérivé.
• Donc ces institutions créent de nouveaux droits = ces règles sont aussi applicable en Belgique.
Donc constituent des sources du droit en Belgique (RGPD)

LES NORMES LEGISLATIVES

Les normes législatives ont pour nom « la loi ».

La Belgique :
- Etat fédéral = loi
- Régions = les régions / communautés adoptent des décrets/ ordonnances
- Communauté

Chaque entité dispose d’un pouvoir exécutif, législatif, judiciaire.


Toutes normes législatives adoptées est une norme législative au sens formel du terme.

Donc un texte normatif qui est adopté par le pouvoir législatif fédéral = loi.
Parmi ces lois/ décrets/ ordonnances = ont fait la différence selon l’objet :
Objet 1. Interdit des comportements (loi sens matériel)
ex: «vous ne pouvez pas tuer votre voisin »= règle de comportement
Objet 2. Interdit pas des comportements (loi formelle, pas matériellement législatif)
ex: lorsque le législateur donne un assentiment à un traité, cette norme n’a pas pour objet de prescrire le
comportement. C’est le traité qui va définir les dispositions qui contrôle le comportement.

• Les normes législatives sont des sources majeures :


.1 Les lois

a. Les lois spéciales


= lois importantes en ce qui concernent l’organisation de l’Etat Belge.
Dans la Constitution Belge = toute une série de disposition qui demande au législateur d’intervenir pour
préciser des principes posé par la constitution (= France= loi organique)
Art 4 de la Constitution : A3 = Des régions linguistiques = les limites des régions linguistiques ne peuvent
être modifiés que par le législateur fédérale (par la loi), mais le législateur ne doit pas intervenir en majorité
ordinaire, mais en majorité qualifiée.
Dans un premier temps: au niveau du parlement fédéral (chambre représentant / sénat sont divisés en groupe
linguistique - pour l’adoption des lois spéciales, il y a des conditions :
Il faut qu’au moins la moitié des membres de chaque groupe linguistique soit présent (donc du coté
francophone/ néerlandophone) (i) + majorité des membres de chaque groupe linguistique vote en faveur des
lois(ii), il faut que le total des vote correspond à 2/3 des votes (iii).

Le but est de protéger les minorités = minorité francophone.


Le constituant à voulu que certaines matières soient réglées d’un comme un accord entre les minorités
francophone et flamande.
Donc ex: cette matière « limite des régions linguistiques »= doit être régler d’un comme un accord par une
loi spéciale.
Les lois spéciales doivent être adoptées selon la condition de majorité (cette exigence va même plus loin que
la procédure pour révision de la constitution).

Attention: à la différence de la révision de la Constitution = il n’y a pas de dissolution automatique des


chambre (donc d’un côté + simple).

Autre exemple: A5
La loi doit être adoptée à la majorité prévue à l’article 4 dernier alinéa.
Donc dés qu’il y a un renvoi à l’article 4= cela implique une loi spéciale.
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Art 39= législateur définit les compétences des régions

Il y a peu d’éléments qui concerne les régions dans la constitution = Art 1/ 2/ 3 - Mais les compétences des
régions, il n’y a pas bcp de chose dans la constitution = car le législateur a renvoyé aux législateurs des
régions d’établir les lois spéciales

LES COMPETENCES DES REGIONS

Loi du fédéralisme belge= loi des communautés et des régions = loi spéciale du 8 aout 1980 (loi de
réforme institutionnelle)
Loi a adopté selon la majorité A4 Alinéa 3 = article 6 identifient quelles sont les compétences des régions.
Il y a différentes spéciales = il faut apprendre à les manier (se trouvent dans le code de droit publique)
Les lois spéciales sont des source importantes du droit public.

b. Les lois ordinaires (revoir) - 45m


Sources importantes

LES ACCORDS DE COOPÉRATION

Ex: Accord de coopération entre l état fédéral est la conclusion pour les traites mixtes.
Histoire: dans le cas de la transformation de la Belgique d’un Etat unitaire à un Etat fédéral. On s’est rendu
compte que dans certaines régions, l’Etat fédéral et les communautés doivent travailler ensemble.
Ex: les communautés sont compétentes pour la médecine préventive = à ce titre, les communautés sont
compétentes dans le cadre de la lutte contre le covid19.
-> pour décider des mesures de quarantaine.
Cependant on s’est rendu compte qu’avoir des règles différentes n’avaient pas bcp de sens. Il fallait un
accord unifié en Belgique sur cette question.
Donc même si, normalement ce type de question peut être réglé de manière distincte; Il est parfois logique
que les communautés se mettent d’accord sur certaines questions = accord de coopération.
Ex: lutte contre le chômage = donc il possible de travailler sur l’éducation(communauté), sécurité sociale
(fédéral)= donc s’il faut développer une compétence en matière de chômage = il est intéressant que les
différentes entités se mettent d’accord.

Parfois, le législateur prévoit que des accords de coopération doivent être conclut = la conclusion d’un
accord est obligatoire

Parfois, article 92 bis = communautés peuvent conclure des accords.

Depuis 2014, les régions peuvent adopter des arrêtés, ou des décrets conjoints. Donc deux communautés ou
deux régions peuvent adopter ensemble des textes législatifs.

LES ARRETES ROYAUX ET DE GOUVERNEMENT

Il s’agit d’actes administratifs adoptés par le roi (arrêtés royaux) par le gouvernement des communautés et
des régions(arrêtés de gouvernement).
Ces arrêtés sont adoptés dans leur sphère de compétence propre.
Donc dans quels cas le roi est compétent / les gouvernements sont compétents? = pour l’instant il faut savoir
que le législateur peuvent adopter des lois dans toutes les matières (? Revoir) // Le roi et le gouvernement
n’ont que des compétences d’attribution.
Donc le roi ne peut agir que si une loi lui indique pouvoir être adoptée dans le domaine donné.

Les actes adoptés par le roi peuvent avoir soit une portée réglementaire, soit une portée individuelle
• Portée règlementaire: l’acte qui a pour objet de pourvoir par des dispositions générales et abstraites, à
l’établissement de normes de conduite pour le présent et l’avenir.
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Ex: pourvoir par les dispositions générales pour l’avenir : si arrêté royal dit « les marchés publics peuvent
être conclu après mise en concurrence  »= les marchés doivent être passé après avoir fait jouer la
concurrence entre les entreprises intéressé
• Portée individuelle: Les décisions individuelles n’ont pour destinataire que le nombre déterminée de
personnes ou de situations qu’elles identifient.

Ces dispositions ont des conséquences:


Les arrêtés royaux ou de gouvernement réglementaire ont une distinction importante :
1. Avant adoption doivent être soumis pour avis préalable à la section législation du Conseil d’état =
Et donc le conseil d’état va se prononcer sur la validité
2. L’exception d’inégalité = l’article 159 de la constitution = une juridiction a qui ont demande
d’appliquer un acte législatif, possible de le faire que si respecte une norme supérieure = Cette situation
ne peut que pour les actes réglementaires. CE peut annuler une acte administratif que si celui-ci a
une portée réglementaire.
3. L’obligation de motivation formelle = ne vaut que pour les décisions individuelles.
L’obligation qui pèse par les pouvoirs publics qui doivent indiquer les motifs de droit et de fait de cette
décision = cette obligation s’impose que lorsqu’il adopte des décisions individuelle
Ex: le droit de la fonction publique est contenu dans des arrêtés royaux ou de Gouvernement. Concernant le
statut des fonctionnaires= dispositions la plus part du temps dans les arrêtés

LES ARRÊTÉS MINISTÉRIELS

Acte adoptés par les ministres:


- le roi à déléguer la compétence
- Le législateur a indiquer à un ministre d’agir dans certaines matières
Les arrêtes peuvent avoir une portée individuelle ou réglementaire
Ex: la décision de mettre la Belgique à l’arrêt, ou les règles qui interdisent les rassemblements de 10
personnes.
Ces règles qui imposent des horaires de magasins = règles adoptés par le ministre de l’intérieur( nom) et
par l’arrêté ministériel (arrêté du 30 juin 2019).
Donc toutes ces règles qui relèvent du droit public (protéger la population, limiter le déplacement)

LES CIRCULAIRES MINISTÉRIELLES

= actes administratifs adoptés par les ministres.


- ces actes n’ont pas de vocation de poser des règles de comportement: de poser des interdictions/ « portée
réglementaire ».
Il y a plusieurs catégories:
a. Les circulaires interprétatives: instruments par lequel un ministre explique une législation a ses
services.
b. Les circulaires directives: une autorité administrative s’est vu confiée par le législateur, le pouvoir de
poser des choix - l’autorité administrative indique la manière dont dans le futur elle va exercer son
pouvoir discrétionnaire
ex: les régions ont un pouvoir de tutelle des communes (donc peut contrôler des décisions adoptées par les
communes) - donc le ministre peut indiquer « quand je contrôle les dispositions fiscales que vous indiquez au
niveau communal », je vais m’opposer dans tel ou tel cas.
ex: l’octroi de 6000 euros aux entreprises qui souffrent de la crise sanitaire. Donc il va indiquer les règles
dans une circulaire directive
Attention : Quand le ministre adopte une directive = il indique à l’avance comment celle-ci va s’appliquer.
Il y a des conditions :
-> la directive ne doit pas être trop individuelle. Il ne peut indiquer «  je réserverai les subventions aux
services du secteur de l’événementielle » car il doit en priorité évaluer les demandes.
-> Mais aussi, le fait d’avoir adopté une directive= le ministre doit en tenir compte. Le ministre sinon va
expliquer pourquoi il se cantonne à la directive qu’il a établit auparavant ou soit l’inverse.
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Donc pour qu’elle soit légale, la directive ne peut éliminer le pouvoir d’appréciation dont dispose le premier
ministre

c. Les circulaires réglementaires (revoir)


Pour être valide :
1. Nouveauté
2. Le ministre dispose de moyen juridique pour obliger les destinataires à respecter la circulaire
3. (…)
Ex: « les circulaires flamandes veulent assimiler les francophones », circulaires qui ont été adoptées par le
ministre flamand.

LES ACTES ADMINISTRATIFS IMPOSÉS PAR LES POUVOIRS LOCAUX

= les communes ont la compétence d’imposer des règlements de police


Ex: commune de Knooke = la plage accès
Les communes l’ont fait en utilisant leurs pouvoirs de polices

LES DÉCISIONS ET LES RÈGLEMENTS ORGANISMES ADMINISTRATIFS AUTONOMES


Le législateur attribue à des organismes qu’ils créent (revoir)

LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT


Principes dégagés par le juge, soit pas une méthode inductive
Ils ont un role important dans le droit administratif belge.

LA COUTUME
= rôle en droit constitutionnel
Certains usages, ou pratiques sont suivis par certains acteurs institutionnels belges avec le sentiments que les
usages ou pratiques sont obligatoires, malgré l’absent d’un document écrit formel
ex: l’obligation pour le gouvernement de démissionner le lendemain des législatives

LA JURISPRUDENCE
Norme dégagée par le juge

Cours du 28/9/2020

Révision de la constitution ne n’hésite pas une majorité linguistique, une majorité francophone de la
chambre des représentants , il faut seulement une majorité des 2/3 des membres.
// pour les lois spéciales.

Traité mixte (instrument de droit international): traité, accord de droit national public conclut par des
pouvoirs internationaux publics = entre états souverains, entre sujets de droit international public, dont
l’objet porte sur des matières qui relèvent à la fois des états fédéral et des communautés.
Pour qu’un traité mixte il faut l’accord des pouvoirs puissants en Belgique- donc il faut une concertation
entre les états fédéras et l’état fédéral.
Ex:le CETA= assentiment de l’état fédéral et de différents états belges.
Il y a aussi un accord de conclusion = comment les traités doivent être concluent.
Attention bien définir : un traité mixte est « … »

Assentiment= une formalité de droit interne - norme législative par lequel le législateur compétent donne
sont accords - cela créé des effets en droit belge.
Donc en droit international, le traité peut rentrer en vigueur au regard du droit national, si le traité
fait l’objet d’une ratification.
Cependant s’il n’y a pas d’assentiment, le traité ne sera pas obligatoire dans l’ordre juridique belge.

Le décret est en droit belge un acte administratif du pouvoir exécutif ?


15/09/2020 Théorie du droit administratif 12 sur 136
= Faux = le décret n’est pas en droit belge un acte administratif
C’est un acte législatif régional, ou communautaire. Donc ce n’est pas un acte du pouvoir exécutif.

La commune de Forest a décidé d'imposer une taxe aux brasseries qui se trouvent sur son territoire. Au
moment où cette décision est adoptée, il n'y a qu'une seule brasserie installée à Forest<. La décision de la
commune de Forest est-elle un règlement ou une décision individuelle?

Même si la mesure qui est adoptée ne s’applique qu’à une brasserie, potentiellement la mesure peut
s’appliquer a un nombre indéfini de destinataire.
Le nombre de destinataire est indéterminé, le règlement peut s’appliquer à un nombre indéfini de situation

L'arrêté royal qui a nommé Monsieur Steven Vanackere directeur de la Banque nationale de Belgique
devait-il être motivé en la forme?

Loi de 29 juillet 1991 de la Constitution prévoit :


Les décisions individuelles - actes administratifs qui doivent être motivées en la forme. Une décision
individuelle par opposition au règlement, est une décision qui s’applique à un nombre défini de cas.
Cette définition s’applique dans le cas présent. Cette décision n’a pas d’effet au delà de la personne
concernée.
Une fois la personne déterminée, la personne est nommée assortie de ces effets.

(exercice/ entrainement = qualifier juridiquement une situation en partant des faits).

2. LA HIERARCHIE DES NORMES


Il y a différentes sources de droit public, il faut dorénavant voir comment celle-ci s’articulent entre elles.
Il est possible qu’une loi contienne des dispositions contraire à la constitution.

Ex: En1960, le législateur Belge avait laissé en vigueur des dispositions législatives qui allaient à l’encontre
des dispositions conclues par la Belgique.
De la même manière la CESDH garantie la liberté des individus, bcp de discrimination et qualité.
Des bourgmestres ont conclu des accords d’interdiction d’accès a leur territoire= un règlement communale
peut être contraire aux disposition du droit de la constitution et international.

Pour qu’il n’y ait pas des incompatibilités on se réfère à la hiérarchie des normes.

Les cinq cas de figure :


1. Le droit international et européen et le droit interne.
2. La Constitution et les autres règles du droit écrit
3. La loi, le décret, l’ordonnance
4. La loi, le décret et l’ordonnance, d’une part et les arrêtes et règlements d’autres part
5. La loi, le décret et l’ordonnance, d’une part et les règles locales d’autres part.

1. LE DROIT INTERNATIONAL EUROPÉEN ET LE DROIT INTERNE

= La Belgique adopte des normes contraires aux engagements internationaux et européens


Belgique, adopté dans les années 60 - des règles en matière fiscale qui étaient incompatibles avec la libre
circulation des marchandises.

= Bourgmestres qui adoptent des règlements communaux incompatibles avec les dispositions de la CESDH.

DEUX QUESTIONS
1.en cas de conflit de normes, le conflit doit être résolu en fonction des normes = manière dont les rapports
hiérarchiques sont résolus.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 13 sur 136
2. L’autre question concerne la manière dont la hiérarchie des normes est assurée (comment en pratique on
va garantir que les actes administratifs disparaissent ou ne soient plus présents dans l’ordre juridique
belge).

1. Manière dont les rapports hiérarchiques sont résolus.

Il faut faire une distinction entre le point de vu du droit international/ droit interne.
L’Etat peut engager sa responsabilité internationale = la Commission Européenne peut introduire une
action en manquement.
Du point de vu du droit international, les dispositions du droit interne ne peuvent pas être invoquées par
un Etat pour justifier des normes internes adoptées.
Arrêt Simmenthal, Costa c/Enel.

Du point de vu interne, conflit entre des normes règlementaires et des dispositions de droit européen.
On considère que la primauté ne vaut que pour les dispositions du droit international/ droit européen qui
ont un effet direct.
L’effet direct on vise le caractère précis d’une norme internationale, norme de droit européen.
La primauté ne s’applique que lorsque les normes sont directs.
Concernant le droit belge = on a considéré que si des normes réglementaires, normes législatifs contiennent
des dispositions contraires au droit inter/euro = il y aura tjrs une primauté des normes d’effets directs du droit
international / européen.

• Plus complexe dans les rapports entre les lois international et les lois = Arrêt Le Ski (27. Mai 1971)
Jusqu’en 1961, on considérait qu’en donnant l’assentiment à un traité, on pensait que le législateur appliquer
en droit belge les dispositions du traité (donc quand le législateur donnait l’assentiment au traité, on
considérait qu’il incorporait en droit interne les dispositions du droit = vision dualiste).
Donc quand on considérait que c’était la loi d’assentiment du traité qui s’appliquait, et non le traité en lui
même. Donc s’il y avait un conflit entre la loi d’assentiment et une autre loi = on résolvait le conflit en droit
interne et non international.
Et donc le conflit entre lois se résout selon des principes: «  une loi plus récente modifie une loi plus
ancienne »
changement = par L’arrêt Le Ski de la cour de cassation (27 mai 1971) = La Cour de cassation a jugé
qu’une conflit entre un traité et une loi, n’était pas un conflit entre la loi d’assentiment et une autre loi.
Donc ce n’était pas un conflit entre 2 lois. Mais pour la C.Cass la loi d’assentiment n’incorpore pas les
dispositions du traité dans l’ordre juridique interne, donc cela signifie qu’une conflit entre un traité et une loi,
n’est pas un conflit entre deux loi, mais entre une loi et les dispositions du traité. (1e mécanisme) Donc
s’il y a conflit entre un traité qui a un effet juridique dans l’ordre juridique interne, le traité doit
prévaloir sur la loi. Et la Cour juge également (2 - mécanisme) que toutes juridictions est tenu d’écarter
l’application d’une loi contraire au traite qui à des effets directs dans l’ordre juridique interne.

La question = conflit entre la Constitution Belge et l’engagement international / européen.


Les traités européens garantissent le droit de vote aux élections communales.
Tous les européens doivent pouvoir voter aux élections locales dans les différents Etats européens.

La Constitution prévoyait que le droit de vote était réservé aux belges.


Donc la Belgique n’a pas modifié sa constitution pour permettre aux européens de voter aux élections
communales.
La Constitution belge, ne permettait pas aux européens de voter aux élections belges.

Comment au point de vu du droit interne cela est appliqué?


Les arguments - priorité à la constitution

- Les organes qui concluent des traités pour la Belgique= le roi, les gouvernements pour les entités fédérés,
les législateurs= Ces pouvoirs n’ont de compétence que part la Constitution.
- C’est la Constitution qui organise les pouvoirs en Belgique (art 33 de la Constitution)= La Constitution
définit qui est législateur, qui est l’exécutif, qui est roi.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 14 sur 136
Or s’il est possible d’admettre que les traités internationaux doivent s’appliquer par préférence aux
dispositions constitutionnelles = problème car on admettrait que les pouvoirs constitués adoptent des normes
qui sont contraire aux textes qui les instituent.
La réponse est la suivante: Oui, mais la Belgique s’engage par convention, par traité = il serait inacceptable
du point de vu du bon fonctionnement de l’UE/ conventions internationales, que celle-ci s’exonère des
engagements qu’elle a souscrit.

Position de la C.cassation
Arrêts :
Cass.9 nov 2004 Vlaams.
La cour de cassation dans des arrêts de 2004 a établit qu’en cas de conflits entre règles internationales et
dispositions constitutionnelles= il y avait primauté du droit international.

Quant au CEtat (composé de deux grande section (section de législation (organise consultatif, section
contentieux)

Section législative du CE: section du conseil E qui doit rendre un avis préalablement à l’adoption de projet
de loi, ordonnance, décret (normes législatifs), normes réglementaires.

Section du contentieux du CE = juridiction qui tranche des recours en annulation contre des actes
administratifs (vérifier)

La position de la section législative


Donc selon la section législation du CEtat est consulté lors d’opposition entre loi national et loi
internationale (projet de loi soumis à l’adoption du CEtat).
Pour la section - attention le traité conclut dispose de dispositions contraire à la Constitution Belge, soit
celle-ci doit être modifiée (cela considère donc que la constitution prime sur le traité), soit il faut indiquer
que certaines dispositions ne seraient pas appliquées - Elle souligne qu’il faut faire une distinction entre le
droit international primaire, et droit international dérivé (donc dispositions créent par les institutions
européennes).

Art 34 de la Constitution = L’exercice de pouvoirs déterminés peut être attribué


Section indique que comme la Belgique peut donner des pouvoirs aux institutions de droit
international/ européen - cette disposition valide d’une point de vu constitutionnel toutes les normes
adoptées par les institutions internationales ou européennes.

29/09/2020

Donc avant de conclure le traité = (1) La Belgique doit faire une réserve (instrument de droit
international, ou un Etat indique aux autres Etats qu’il ne souhaite pas s’engager auprès de tels
termes du traité)/ (2) Soit la Belgique modifie préalablement à la ratification les dispositions de sa
Constitution = selon CE.
Section législation du CE= instance qui rend des avis en amont sur des projets règlementaires.
Section législative indique également que l’article 34 de la Constitution - La section s’appuie sur cette
disposition pour dire 2 choses:

1. Comme son texte l’indique l’article 34 de la Ct, permet au législateur (par traité, par loi), de déléguer
des pouvoirs à des institutions de droit international public;

2. Comme l’article 34 autorise la délégation de pouvoir, cette disposition couvre constitutionnellement les
instruments juridiques adoptés par ses organes internationales = Donc la Constitution accepte pas avance la
manière dont les pouvoirs seront exercés par les institutions (inter)nationales.
- Les traités= la Belgique ne peut pas s’engager dans un traité, si contraire constitution, sauf si modification
constitution
15/09/2020 Théorie du droit administratif 15 sur 136
- SAUF si institutions créent= acte dérivé= ces actes sont immunisés sur la base de l’art 34 de la
Constitution.

La position de la section du contentieux du CE


Cette section compétente pour reconnaitre les recours en annulation contre des actes administratifs
(individuelle, réglementaire) adoptés par des pouvoirs administratifs.

Dans ce cadre la section du contentieux a aussi tranché la question de la hiérarchie entre DI et droit national
= Affaire « Or… », dans cet affaire, le CE reconnaissait un arrêté relatif aux statuts des fonctionnaires.
Cet arrêté ouvrait aux européens une partie de la fonction aux européens (ressortissants non belges). Cela
était possible car le TFUE/TUE protège la libre circulation des travailleurs. La Cour de justice a jugé que la
libre circulation des travailleurs s’étendaient à une partie de la fonction publique des Etats. Donc les Etats ne
peuvent limiter les travailleurs nationaux a accédé à une partie de la fonction publique.
Les Etats doivent accepter que des non nationaux puisse accéder à certains emplois.
Or la Belgique, disposait de l’art 8 de la Constitution « les droits politiques étaient réservé aux belges » +
Art 10 - réserve aux belges l’accès aux emplois publiques.

Donc la section devait décider si elle devait annuler cet arrêté qui était contraire à la Constitution.
Dans cet arrêt la section va reconnaître la primauté du droit international = donc le statut devait écarter les
dispositions de la constitution permettant aux belges l’accès à la fonction publique, pour permettre l’accès
aux travailleurs européens.

Cette position est favorable au droit européen, cependant, à la différence de la C.Cass, la section évoque
l’article 34 de la Constitution, pour justifier son raisonnement et la primauté du droit européen.

La position de la Cour Constitutionnelle Belge (contentieux annulation, contentieux préjudiciel)


La Cour est une instance qui est compétente pour reconnaitre l’annulation d’une norme législative belge.
Elle peut le faire si ces lois/ ordonnances/ décrets sont contraires à la Constitution, ou connaître aux règles
qui établissent la répartition des compétences entre les organes.

La C.Const a eu a connaître de recours en annulation porté a des lois d’assentiments/ traités, il fallait savoir
si ce recours était compatible avec les traités.

Donc la Q= accepte un contrôle des lois d’assentiments?


Cette question était sensible, car si la C.Cons se prononce sur la validation d’une loi d’assentiment, par le
biais d’une question préjudicielle, elle va le faire après que le traité doit en vigueur.
Arrêt 1991-1994= La C.Cons se reconnait compétente pour:
1. Effectuer un contrôle de constitutionnalité des lois d’assentiment à des traités
2. Et pour intégrer dans son contrôle des dispositions du traité.
=> La Cour considère qu’il serait inacceptable que le législateur puisse donné assentiment à des traités
qui dispositions contraire aux dispositions constitutionnelles belges.

Il y a eu une réaction du conseil du législateur spécial (celui qui définit les compétences de la Cour consti) =
risque de se trouver en porte à faux par rapport à ses engagements internationaux = il a modifié la loi spéciale
= la Cour constitutionnelle en contentieux préjudicielle = la Cour ne peut pas (au niveau préjudicielle) la
possibilité de contrôler la constitutionnalité des normes de l’assentiments des traités internationaux.

En pratique = la Cour n’a jamais annulé une loi d’assentiment adoptée pour appliquer des dispositions de
droit international.

Il y a une distinction entre le droit primaire/ droit dérivé:


- Le droit primaire

Ex: Législateur adopte une loi pour transposer une directive européenne.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 16 sur 136
La Belgique doit adopter des ordonnances pour transposer des lois - La C.consti devait elle ou non se rendre
compétente pour annuler une loi qui transpose une directive mais qui dispose de dispositions anti
constitutionnelles.
La C.consti = se reconnaît compétent
Arrêt 2010, CREG= La Cour a jugé que l’article 34 de la Constitution = immunise les lois de
transpositions.
A34 de la Constitution permet de donner des pouvoirs aux institutions européennes - donc la manière dont
les pouvoirs sont exercés, la manière sera aussi couverte sur le plan constitutionnelle.

Donc la question était de savoir si la Cour allaient accepter toutes les dispositions de droit européen, même
si celles-ci sont contraires aux dispositions constitutionnelles?
La C.consti a indiqué en 2016 (décision, 2016) que l’art 34 autorise la Belgique a donner des pouvoirs a des
instances internationales. Mais l’art 34 de la Constitution «  ne peut être conféré un bilan généralisé ni au
législateur lorsqu’il donne son assentiment aux traités…  » = La C.consti indique s’il y a des instruments
européens qui mettent en cause des principes fondamentaux belges, alors dans ce cas, je me donne
compétence pour annuler une loi qui transposerait des dispositions de droit dérivé.
C.Consti n’hésite pas a poser des questions préjudicielles à la Cour de Justice de l’UE= pour que la CJUE
rende une décision qui permet d’éviter le conflit entre le droit européen et droit constitutionnel.

2. LES RAPPORTS ENTRE CONSTITUTION ET AUTRES REGLES DE DROIT

La Constitution est la source des sources (en principe 1.)


Donc sur le plan des principes, il n’y a pas de doute.
Toutes ses normes législatives doivent être conformes, ne peuvent pas être contraires.

(La manière 2.) dont le respect de la hiérarchie est garantie = les dispositifs (différents selon la nature de
l’acte)

- les actes administratifs et les règlements ne doivent pas être contraire à la Constitution

La section législation du CE (avis)


L’ensemble des arrêtés réglementaires doivent être normalement soumis pour avis préalable à la section
législation du conseil d’état. Cette section va rendre un avis à propos de la conformité du projet de règlement
par rapport aux normes supérieurs (donc la Constitution)= contrôle apriori.
Donc la section constitutionnelle rend des avis sur les projets réglementaires des rois/ ministres/
gouvernements.
Cet avis est obligatoire sauf si l’urgence peut être invoqué = lois coordonnées par le CE (lire une ou deux
dispositions) - Titre 2. Compétence de la section législation du CE. A2.A3 définit ces compétences- A3. « 
hors cas d’urgence spécialement motivé, les membres du gouvernement… soumettent à l’avis motivée de la
section de législation… ».
Ces avis ne sont pas contraignants en principe sauf dans le cas de problèmes de répartition des compétences.
Ces avis ont cependant une grande autorité et affaiblisse la solidité de l’arrêté juridique adopté malgré l’avis
prononcé. Car s’il y a ensuite des recours contre cet arrêté, l’avis sera un argument de taille.

Le rôle de la section du contentieux du CE


Recours en annulation contre les actes administratifs d’une autorité administrative.
Art 14 des lois coordonnées = établit la compétence de la section du contentieux pour reconnaître en
annulation des actes administratifs (notamment la violation des formes, ou l’excès de pouvoir d’un acte
administratif, c’est à dire violé des normes supérieurs= constitution). Recours en annulation doit s’exercer
dans les 60 jours.
Dans ce cas il s’agit d’une décision contraignante, fait disparaitre de l’ordre juridique l’administratif.

L’exception d’illégalité
A159 de la Constitution (s’applique a tous les actes administratifs)= les cours et tribunaux n’appliqueront
les règlements arrêtes provinciaux et locaux que si ceux ci ne sont pas contraires aux lois.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 17 sur 136
Ainsi, si une Cour ou un tribunal doit appliquer à un litige, un acte administratif contraire à la Constitution, il
devra écarter l’application de cet acte législatif.
// recours en annulation= Art 159 est un mécanisme mis en oeuvre a titre incident. Cela signifie le l’objet de
l’article 159 concerne la non application d’un règlement, dans le but de permettre l’impossibilité de
sanctionner via ce règlement (=contrôle a titre incident, exercer au cas d’un litige).
A la différence du recours en annulation, si le tribunal de police écarte l’application du port du masque
bruxellois, donc du règlement. Ce règlement ne vas pas disparaitre de l’ordre juridique.
Dans le cas de l’exception d’inégalité = c’est seulement l’application au litige qui est sanctionné, non le
règlement en entier.

- Les normes législatives

1. Tout avant projet de texte décrétale, ordonnancé ou légal portait par un ministre devant le
gouvernement, doit être soumis pour avis préalable à la section de législation du CE (art 3 des lois
coordonnées). Cet article prévoit qu’au «  des cas d’urgence, les ministres, les membres des
gouvernements.. »= Tous ces avants projet doivent être soumis pour avis préalable. Donc la section doit
rendre une avis pour indiqué s’il a un problème de constitutionnalité, dans ce cas il faut modifier la
constitution.
Ces avis ne sont pas contraignants (sauf cas de répartition des compétences)

Le rôle jouait par la Cour.consi

- ctx annulation (peut reconnaître en annulation soulevé par des individus qui ont un intérêt) contre des
ordonnances, projets, décrets.
• Peut annuler si certaines dispositions sont contraires à la constitution (cf : art 1841 de la Constitution), ou
par la violation d’une loi, décret, ordonnance visé à l’article 134 ou violation par une norme législative
des articles 11/24 de la constitution (c’est à dire les articles que la loi détermine).
• Loi 6 janvier 1989 sur la Cour constitutionnelle (loi spéciale) - il y a une partie sur les recours en
annulation - prévoit que la cour constitutionnelle statut par voie d’arrêt … pour cause de violation des
règles de répartition des compétences. Les normes de contrôle sont limités à ceux indiqué dans l’article 1
de la loi spéciale de 1989

- ctx préjudiciel
La Cour constitutionnel peut exercer un contrôle de constitutionnalité des lois. Elle est la seule.
Donc une juridiction ne pourrait dire « je ne vais pas appliquer la loi car contraire à la constitutionnel », ce
que le juge doit faire est de poser une question préjudicielle à la Cour constitutionnelle. Le juge ne peut pas
lui même effectuer ce contrôle.
En principe les juges ne peuvent pas effectuer un contrôle de constitutionnalité des lois = // des Etats Unis.

Le droit garantie des libertés, mais pose également des limites dans le cadre des libertés fondamentales. La
question concerne les limites des libertés. Ces questions sont contentieuses.
Q récurrente dans le débat publique = liberté de religion autorise le port de signes religieux par les
fonctionnaires de l’Etat ou par les élèves?
Est une violation de la liberté de culte, liberté de religion = il s’agit de questions fortement débattues.
La répartition des compétences suppose l’intervention d’autres acteurs que des juristes, donc ces questions
liées à la constitutionnalité doit être résolue par les normes constitutionnelles.
Actualité = Cour constitutionnelle = interruption volontaire de grossesse (toutes les questions sensibles en
Belgique, doivent être tranchées par une Cour de composition spéciale).

Il y a une exception - les ordonnances (normes législative adoptées par la région Bruxelles Capitale) = la loi
spéciale du 2 janvier 1989 relative aux institutions bruxellois prévoit A9= «  Les juridictions ne peuvent
contrôler les ordonnances qu’en ce qui concerne…  ». Cette disposition dit que les cours et tribunaux
ordinaires peuvent écarter l’application d’une ordonnance qui serait contraire à la constitution ou à la loi
spéciale donnée (revoir).

3. CARACTÉRISTIQUE DES LOIS ET ORDONNANCES.


15/09/2020 Théorie du droit administratif 18 sur 136

En Belgique, il a plusieurs entités -


Donc en Belgique, il y a plusieurs pouvoirs (fragmentation du pouvoir législatif)
Le pouvoir est a la fois au législateur fédéral (roi + chambre représentant + sénat) / communautés/ régions
(wallonne, flamande, Brussels)
Donc ces normes législatives émanent de ces pouvoirs - peut être contester devant la cour constitutionnelle.
Donc que faire si les normes se contredisent (décret, ordonnances / lois)
S’il y a un conflit entre deux lois = application d’une norme ultérieure, qui peut revenir sur un norme
antérieure/ ou normale + précise sur une norme + générale.

Que faire s’il y a un conflit entre une loi/ un décret/ une ordonnance ?
Dans le système belge, il n’y a pas d’ordre.
La loi adoptée par le pouvoir fédéral ne prime pas sur la loi adopté sur une communauté ou une région.
Le type de conflit de norme, va se régler au prisme des règles réparatrices de compétences:
Ainsi chaque matière (enseignement, énergie, sécurité etc) - toutes les matières qui forment l’objet d’une
réglementation publique sont répartie de manière exclusive entre l’Etat fédéral, les communautés et les
régions - donc on a partagé les compétences.

Donc la Constitution et le législateur spécial a indiqué : l’Etat fédéral vous êtes compétents pour ça
« … » (article 127 de la Constitution)
L’ULB (enseignement supérieur) dépend de la communauté française. Les communautés sont compétentes
pour financer les théâtre (ex).
Le législateur a lui aussi poursuivit l’oeuvre du constituant (car loi spéciale - loi réforme du 8 aout 1980 -
dans les Art 4 à 6 - a précisé quelles étaient les compétences des communautés et des régions)
- urbanisme et aménagement du territoire etc.
Donc il y a un partage de compétence.
Cela a été réparti entre l’Etat fédéral, les régions et les communautés;
Donc s’il y a des dispositions contradictoires - comment on appréhende le conflit en droit belge = logique
d’exclusivité ?
En cas de conflit = un des niveau de pouvoir est sorti des limites des compétences qui lui sont reconnues
par la constitution ou loi spéciale. Ainsi qui va faire le constat? Quelle est l’institution compétente.

Ainsi = la Cour constitutionnelle (créé dans les années 80 -car Belgique transformait en Etat fédéral, donc
régions + communautés, et donc il fallait une Cour qui soit compétente pour contrôler les pouvoirs).
Ainsi il y a une équivalence de principes entre lois/ décret/ ordonnances (ainsi cela signifie qu’en cas de
conflits, un des niveaux de pouvoirs a excédé sa compétence).
Le conflit de compétence peut être trancher a posteriori ou a priori par la Cour constitutionnelle
(Question préjudicielle ou excés de pouvoir).
L’autre entité est la section législation du conseil d’Etat (= peut paralyser la procédure, et renvoi au
comité de concertation).

(Examen)
Il y a une nuance a apporter au principe = les ordonnances bruxelloise (= normes législatives adoptées par
la région Bruxelles Capitale) - car la loi spéciale relative aux institutions bruxelloise Art 45 prévoit
« en vu de préserver le rôle international, le roi peut… »- cela signifie que l’on a mis en place une forme
de tutelle de la chambre des représentants sur les ordonnances des lois;
- Donc si une ordonnance menace la fonction internationale, ex : matières urbanismes de transports - la
chambre des représentants peut décider d’annuler une ordonnance bruxelloise si menace le rôle de
capitale ou rôle international de Bruxelles.
Donc la chambre des représentants (à la majorité linguistique)- déjà annulé?
Non - il n’y a jamais annulation des ordonnances
- il faut une majorité linguistique dans la chambre des représentants (or la majorité francophone est attaché
à l’autorité bruxelloise). Donc = la norme peut faire l’objet d’une annulation (en théorie), mais en
pratique - la majorité est difficile à obtenir par les francophones à la chambre des représentants.
Un autre exemple = égalité parfaite entre régions
15/09/2020 Théorie du droit administratif 19 sur 136
Tutelle (existe, mais jamais utilisé) - RG adopte des ordonnances - donc exception d’illégalité / exception
d’illégalité, dont deux spécificités de la régions Bruxelles Capitale.

Le principe = en règle, il n’y a pas deux législateurs compétents pour la même chose en Belgique =
Exclusivité des compétence.

4. ARTICULATION DES NORMES LÉGISLATIVES D’UNE PART; ARRÊTÉS ET RÈGLEMENTS


D’AUTRE PART

1. Le principe= lois décrets et ordonnances priment sur les arrêtés et règlements


Les actes admis < dans la hiérarchie des normes
La manière dont les dispositifs sont contrôler : recours annulation devant la section contentieux conseil
état, exception d’illégalité, section législative du conseil d’état

5. ARTICULATION DES NORMES LÉGISLATIVES D’UNE PART; ET LES RÈGLEMENTS ET


DES DÉCISIONS DES COMMUNES ET PROVINCES

Actes adoptés par les communes et provinces = actes administratives


Communauté- régions (entités fédérés sur le même pied que l’EF)
// les communes et provinces ne sont pas des entités fédérales, mais sont des entités subordonnés.
Ainsi, les actes qu’elles adoptent sont de nature administratif; Donc ceux-ci doivent être conformes aux lois,
décrets et ordonnances.
Et ce respect est garantie par la section du contentieux du CE (Art 159 C - exception d’illégalité) - même
chose pour règlement adopté par le roi.

2 différences:
Section législation conseil d’état - ne rend pas d’avis sur les projets communaux, provinciaux (rend un
avis uniquement sur les projets de règlement des gouvernements et des ministres).
D’autre part il y a un contrôle de tutelle sur les actes administratifs des provinces et communes = possibilité
pour les régions.
Pour l’essentiel, les règlements régionaux sont chargés de contrôler la conformité (revoir) aux ordonnances
et décrets et lois.
Donc si une commune adopte une norme contraire au législatif, le gouvernement de la région compétente
peut annuler sous la tutelle ce règlement.
Donc le respect de la légalité des communes et provinces et aussi assuré par la tutelle de la région.

Cas pratique (a recopier) -


1er cas pratique:
cf cours - Compétente enseignement // Compétence logement
- Contester un arrêté de la région wallonne = Quelle Cour est compétente?
Section contentieux CE

- Car la compétence de la Cour Constitutionnel = Que pour les actes législatif ET non pour les arrêtés =
ici actes administratif donc CE donc section contentieux car projet déjà adopté // section législative du
conseil d’etat (X possible pour ULB)
- Exception d’illégalité = pas tribunal de 1er instance de Namur = car l’exception d’illégalité ne
s’applique que de manière incidence= donc litige dans lequel on veut appliquer la norme contestée
Ex: litige entre étudiant et région wallonne = la a titre incident - pourrait invoquer que l’arrêté que vous
voulez appliquer, il est contraire à la constitution donc on ne peut pas l’appliquer.

- Donc dans le cas d’un cas pratique on regarde


1. Quelle est la mesure (législatif ou administratif)
2. Quand elle a été adoptée (quand)
3. Devant quelle juridiction.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 20 sur 136
Réponse :
1. Le fondements

Donc recours en annulation devant la section du contentieux du CE (art 127 de la Constitution) - car il y a
une violation de la répartition des compétences.

2e cas pratique
- loi sociale adoptée en matière de sécurité sociale (donc non en matière culturelle)
- La Cour constitutionnelle est compétente pour trancher entre un conflit entre les compétences de l’Etat
fédéral, et des communautés/ régions.
On pourrait se demander si sur tel ou tel point il n’y a pas une question de répartition des compétences en
matière culturel.
- Il y a une violation de constitution (la cour constitutionnel ne fait pas un contrôle généralisé, mais
seulement selon certaines dispositions de la constitution) - Art 142 - pas dans la liste 142
La loi spéciale - 6 janvier 1989 (dernier alinéa) - pour le contentieux de l’annulation - la loi a prévu que « 
Titre II des belges et de leurs droits »- l’article 23 de la constitution fait parti du titre 2.

Que dit la Constitution?

Parfois la constitution renvoie à la loi spéciale - norme législative - donc Cour Constitutionnelle -
Section législative du conseil d’état (n’est pas une législation).
La section contentieux du CE ne vérifie jamais la constitutionnalité des lois (en Belgique).

3e cas pratique
Section contentieux conseil
Arrête ministériel = acte administratif adopté par un ministre (pouvoir administratif)
Et donc l’instance compétente est celle du contentieux du CE

4e cas pratique
Exemple d’application de l’exception d’illégalité
- quelqu’un va devant le tribunal de police pour contester une amende administrative - a l’occassion du
litige - la personne peut invoquer le texte, le règlement (pas un recours direct envers le règlement), car
celui-ci est contraire au principe de légalité etc ==> cf art 159 de la Constitution.
Dans le cas d’une exception d’illégalité, le CE peut vérifier la régularité des arrêtés avec les dispositions de
la Constitution.

3. L’examen de la notion d’Etat


Le concept d’Etat= concept juridique d’Etat car les pouvoirs publiques exercent le pouvoir de la nation.
Mais les décisions que les gouvernements adoptent en Belgique doit être imputé en Belgique à une personne
physique distincte des gouvernements.
Lorsque le 1M décide par arrêté ministériel - telle ou telle mesure (adopte loi du 15 juillet 2020 relative au
statut du secteur culturel) = il n’agit pas en tant que personne physique.

Ainsi, lorsque les organes constitués de l’Etat (les gouvernements agissent), leurs décisions sont
imputés à une personne juridique distinct d’elles, qui s’appelle l’Etat.

Il y a une différenciation entre les titulaires physiques du pouvoir et l’entité ET la personne morale pour qui
les décisions doivent être adoptées.
Les processus de différenciation ont permis de donner naissance à cette notion d’Etat. Ainsi, les décisions
des gouvernements doivent être imputé à la personne juridique Etat.
Or l’Etat est constitué d’un certains nombres d’éléments :
Un Etat =
1. Une population
2. Un territoire (souveraineté)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 21 sur 136
3. Gouvernement qui exerce une puissance souveraine

LA POPULATION

Un Etat est constitué d’un ensemble d’individu = population qui sont rattachés par un lien particulier =
nationalité.
Donc les belges, la population belge est formée de personne qui ont la nationalité belge.
Ce lien juridique - se dédouble d’un concept sociologique = on parle de national pour désigner les groupes de
personnes qui partagent un sentiment d’appartenance commune et sentiment partagé (vivre ens) et une
volonté de vivre ens dans le futur.

Y a t-il une coïncidence entre l’Etat et la nation?


Il y a des Etats ou la population a un sentiment d’appartenance commun et volonté de vivre ens// Etats ont
plusieurs nations (différents groupes d’individus, font tous parti de la population en cause, mais pour lequel
il n’y a pas de sentiment de vouloir vivre ensemble).

Donc la belgique est-elle un état uni-national pluri-national?


En 1830- il y a un sentiment national belge qui s’est créé et il y a un certain sentiment de vivre ensemble.
Cela s’applique sur une histoire commune.
Il y a un sentiment national belge; Il y a d’autres sentiments nationaux qui s’est établi dans le temps
(population flamande).

Donc la situation de la Belgique, se caractérise pas une certaine juxtaposition :


- Un sentiment national belge qui existe / qui est concurrencé par l’émergence d’autres sentiments nationaux.
Car il y a une nationalité belge, mais il y aussi une nationalité flamande, une national été bruxelloise etc.
Donc il y a un lien entre ces montants en puissants de nationaux concurrents = car cela s’est traduit pas une
modification des institutions de la Belgique.

UN TERRITOIRE

Le territoire d’un Etat est composé d’une partie terrestre - mais aussi d’un espace maritime et aérien
- sur le plan terrestre = on distingue de ceux qui disposent d’un territoire continu/ celui qui dispose d’un
territoire discontinu (état dont les états ne sont pas interrompus par d’autres états, ex: Allemagne -
territoire continu), il n’y a pas d’autres parties de l’All, qui est sur une autre partie du globe).
- La Belgique a un territoire discontinu, car il y a une enclave belge - > la commune de bar le duc.
Le territoire est une donné essentielle du droit public = car définit une norme effective du territoire belge.
Le territoire définit le champs d’application géographique de l’action des pouvoirs publics de la
Belgique.
Les limites belges ne peuvent être modifiées que par une loi selon les article 16 et 167 de la constitution.

-sur le plan aérien


-sur le plan maritime

La Belgique se caractérise par une série de subissions de l’Etat Belge - Les subissions :
Les régions linguistiques
1. Art 4 de la constitution belge = subdivision en régions linguistiques - la Belgique comprend 4 région
linguistiques
1. Langue française
2. Néerlandais
3. Bilingue capitale
4. Allemande
= les limites de régions linguistiques= majorité spéciale - quorum de chaque groupe.
Ces régions ne définissent pas les bases d’une entité politique.
Les pouvoirs linguistiques ne sont pas dotés d’institutions.

Mais elles sont utilisées pour deux choses distinctes


15/09/2020 Théorie du droit administratif 22 sur 136
- A partir de ce concept de région linguistique, on défini la manière dont s’emploie les normes en Belgique
(norme d’enseignement, norme qui définit les aspect des relations entre personnes privées) - donc loi sur
l’emploie des langues en Belgique

- La sphère de compétence territoriale des communautés est défini à partir des régions linguistiques
(communauté française est compétente sur le territoire de la région française, ainsi que pour les
institutions français unilingue francophone à Bruxelles (ex: ULB) qui se trouve sur la région de
Bruxelles Capitale // flamande même chose).
Donc la Constitution - les compétences territoriales des communautés sont définies en lien avec les régions.
Les régions linguistique n’ont pas d’organes propres.

La subdivision en régions = important = car les régions sont une des entités fédérés que connait la Belgique.
Les régions sont au nombre de 3:
La région wallonne
La région flamande
La région bilingue Bruxelles Capitale = Constitué de 19 communes de l’agglomération bruxellois

Le territoire des régions = est défini par la Constitution (art 3)


Art 5 - région wallonne comprend des provinces - brabant wallon, liège etc
Bruxelles n’est pas mentionnée dans cette disposition - le territoire est défini par soustraction.
Ainsi, il y a trois régions - les régions exercent leur compétence sur leur territoire.
La région wallonne exerce ses compétences sur les provinces walonne
Brx capitales - dans les communes
La région flamande - compétence provinces flamandes.

Les communautés
Les communautés sont des entités fédérés que connait la Belgique - dispose d’un pouvoir législatif, exécutif,
et quelques juridictions (mais le pouvoir reste quand même organisé au niveau national).
Les communautés sont au nombre de trois :
- Française;
- Flamande;
- Germanophone.

Le concept qui est utilisé pour définir la sphère de compétence territorial = sphère de régions linguistiques.
Les communautés exerce sur le territoire qui définit les régions linguistiques.
Pour les communautés sphère de communauté— référence- à la région linguistique
Communauté française- région linguistique de langue français + à Bruxelles (seulement vis à vis des
institutions- des universités, des théâtres etc qui en raison soit de leurs activités (enseignement,
matières culturelles), soit en raison de leurs organisations (matières personnelles - organisation, ou
institution uniquement en français). ex= un théâtre qui a un programmation en français, à Bruxelles -
rattacher à la sphère de la compétence territorial de la communauté française).
La région wallonne est compétente sur la région de la Wallonie.
Pour les communautés, cela est plus compliqué - région française + les institutions unilingues
francophones.

La communauté flamande, est compétente sur le territoire linguistique de langue néerlandaise (+ vis à
vis des institution qui se trouve à Bruxelles- soit des activités, soit des organisation (champs
d’enseignement, culturel, ou matières personnalisables).

- La région wallonne exerce des compétences de la communauté française.


- Donc il y a une série de complication que l’on analysera par la suite.

Art 127, Art 129 de la Constitution - matières personnalisables références à l’article 128 - elles ont été
listées dans la loi du 8 aout 1980 (loi organique des communautés et des régions) - ce qui concerne une
partie des soins de santé, aide aux personnes, aide aux familles, médecine préventive.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 23 sur 136
A Bruxelles- compétences soient par la communauté française, soit la communauté néerlandophone, il y a
une série de questions qui ne relèvent pas soit de l’une ou l’autre des communautés.
Donc normalement la médecine préventive relève des compétences des communautés (notamment pour le
suivi des contacts dans le cas de la lutte contre le covid 19).
Si on veut organiser un système de garantie obligatoire - les règles que l’on souhaite adopter
s’appliquent directement aux individus/ aux personnes. Donc ces règles s’appliquent à des individus et
non à des institutions.
Donc à Bruxelles, ni la communauté flamande, ni française sont compétentes, car elles sont
compétentes que vis à vis des institutions et pas vis à vis des personnes qui utilisent ses institutions.
Donc il a fallut déterminer qui est compétent?
1. Pour tous ce qui relève des matières culturel (EF est compétent)
2. Pour tous ce qui relève des matières personnalisante (la commission communautaire commune).
Ainsi, les compétences communautaires qui ne peuvent pas être exercées à Bruxelles, par les communautés,
car ne concernent pas des institutions unilingue française ou néerlandophone - règle par les pouvoirs
évoqués ci dessus.
Donc la commission communautaire est compétente pour tous les éléments liées a la prévention covid19
(car médecine préventive, concerne des individus)

Les provinces
- Bruxelles échappent à la subdivisions en province
-Utilisé pour délimiter les régions walonne,
-Doté également d’exécutif, judiciaire; Cependant elle ne relève pas du pouvoir législatif - mais participe à la
décentralisation en Belgique (pouvoir administratif)

Les communes
-520 communes en Belgique
-Collectivité politique d’institutions
-Participe de la sphère exécutif, administratif, de la décentralisation - mais pas entités fédérés

Les subdivisions électorales


- utilisé pour organiser les votes de la chambre des représentants

Arrondissements judiciaires (revoir)

Cantons (revoir)

LA SOUVERAINETÉ

- volet interne= idée de l’Etat souverain, au fait qu’il y a au sein de l’Etat, un détenteur du pouvoir
souverain (une autorité suprême au sein de l’Etat);
- En Belgique, le titulaire de la souveraineté = la nation
- Au niveau supranational - idée d’indépendance entre les Etats.

L’Etat belge - seul titulaire légitime de recourir à la violence.


Caractéristique de l’organisation Etatique = les citoyens ne peuvent imposer leur volonté par la force, ou
faire justice eux mêmes.

Art 33 - «  la nation est souveraine » - le fait en ayant recours aux institutions.


Ainsi, le législateur légifère au nom de la nation en Belgique.
Cette idée de souveraineté étatique, ne doit pas faire perdre de vu, que les 70 dernières années que les
relations internationales ont pris une ampleur importante. Une partie du pouvoir qui s’exerce en Belgique,
n’est plus exercé par des institutions belge mais par les institutions européennes qui peuvent adopter des lois
qui s’appliquent en Belgique (cela est possible grâce à l’art 34 a la constitution (permet à la Belgique de
transféré des pouvoirs aux institutions internationales, et non des pouvoirs constitués belges).

LES CATÉGORIES D’ETAT


15/09/2020 Théorie du droit administratif 24 sur 136

L’Etat unitaire

Parmi les Etats ont fait également des catégories (on groupe les états en catégorie, selon des traits qu’ils
partagent sur le plan de leur organisation territorial).

les Etats unitaires= Etat dans lequel il existe un seul ordre constitutionnel, un seul pouvoir législatif, un seul
pouvoir judiciaire, exécutif = donc un seul pouvoir sont exercé de manière unitaire par les organes de l’Etat.
- Le législateur légifère pour tous le territoire de l’Etat : notion d’Etat unitaire. Cela n’empêche pas que
certaines décisions soient délégués à d’autres autorités.
- Soit il y aura un pouvoir décentralisé, soit déconcentration.
Cependant les délégations de compétences qui sont délégués à des autorités locales ne remettent pas en cause
l’unité du législatif, exécutif au niveau de l’Etat national.
Ex: La france = Etat unitaire décentralisé (décentralisation au niveau des régions), Le Sénégal, la
belgique jusqu’en 1970

Les Etats fédéraux


Premier Etat= les Etats Unis - colonies britanniques ont obtenu leur indépendance du royaume uni - dans
un premier temps, elles ont fait une confédération d’Etat = mise d’accord pour exercer ensemble certaines
compétences - car trop petite (ne pas résister aux britanniques - il faut s’allier - cette forme d’alliance, pas
suffisante).
Donc ces colonies ont eu pour projet d’intégrer les anciens colonies britanniques des états américains.
Cependant celle-ci voulaient conserver une autonomie, une indépendance.
Il y avait une volonté de maintenir leur existence propre - créer un état fédéral, états fédéraux se
caractérisent par le fait que les unités politiques s’allie. Il y a un nouvel ordre constitutionnel.
Il y a eu un partage de compétence, entre le niveau fédéral et les différents Etats.
Ainsi, au coeur de cet idée de fédéralisme - idée que des collectivités politiques s’imprègnent.
- il y a un pouvoir législatif, exécutif, judiciaire au niveau national, mais aussi au sein des états.

Les états fédéraux, se caractérisent par 2 grands principes:


• Autonomie = les Etats qui composent une confédération, entendent encore conserver leurs
institutions et exercer des compétences à l’abris du niveau national (Les Etats vont tirés directement
de la Constitution de certaines compétences, le niveau central ne pourrait intervenir dans l’exercice
des compétences au niveau fédéré).
Répartition les compétences entre les entités nationaux et l’état fédéral. Il y a une cour suprême qui fait la
« police des compétences »- respect des limites des compétences qui lui sont attribués
- en Belgique = cour constitutionnelle
- Aux états unis= cour suprême
Donc les Etats disposent de compétence propres.

• Principe de participation - vient du contexte du fédéralisme lui même.


- les Etats américains s’unissent dans le cas des Etats unis d’Amérique - et pour cela il adopte une
constitution qui se forme au niveau américain.
Ainsi, la question est de savoir comment modifier la constitution américaine- principe de participation - les
Etats doivent être associés à la modification des règles qui organisent la confédération.
Donc on ne peut pas supprimer de manière drastique les compétences états sans que ceux-ci aient été associé
à leur décision.
Donc l’ensemble des Entités fédérés, doivent être associés à l’élaboration des décisions qui les
concernent.
Institution qui met en oeuvre ce principe de participation :
- Constitution américaine - il y a une implication directe - la chambre haute a vocation a organiser certaines
représentations égalitaires (égalitaire des états qui constituent la confédération - donc au sénat américain
chaque état envoi leurs représentants).

La belgique
Art 1. La belgique est un Etat fédéral qui se compose de communautés + régions
15/09/2020 Théorie du droit administratif 25 sur 136
Particularité - en belgique = le pouvoir judiciaire restent au niveau national.
Le sénat en belgique, représente les entités fédérés, mais ne le fait pas de manière égalitaire.
Historiquement - les Etats fédéraux - processus d’association.
Il existe des cas fédéraux par dissociation = Etats unitaires qui se sont fragmentés, pour se transformer en
Etat fédéral.
Ex de processus de dissociation = Belgique (s’est transformé d’un Etat unitaire en un Etat fédéral)

Les états régionalisés


Forme intermédiaire entre l’Etat fédéral et Etat unitaire.

La confédération d’états

Etat Unis avant qu’il devienne un Etat fédéral (donc entre indépendance et Etat fédéral).
- la confédération = il s’agit d’états indépendants qui exercent ensemble l’exercice de certaines
compétences, sans renoncer à leur pouvoir d’Etat indépendant.
- La confédération = Etats qui décident de s’associer pour établir ensemble des compétences, militaire
(défense, affaires étrangères).
- La confédération a pour sujet - les Etats qui les constituent, donc la prise de décision = unanimité.

La confédération - historiquement = forme transitoire d’organisation.


Ainsi dans le cas américain - la confédération américaine s’est transformé en un Etat fédéral.
La communauté française se fait appeler = fédération Wallonie Bruxelles (officieux).
L’appellation est trompeuse en droit.

Le parti nationaliste flamand = projet politique= transformer la Belgique en un état confédérant. Il y a une
indépendance dans le Chef qui compose la Belgique.

LES CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DU RÉGIME POLITIQUE


Belgique = Etat
Belgique = régime démocratique
« Forme de démocratie représentative »
Le régime belge est « parlementaire »- fondé sur le respect des droits et des libertés.

La Belgique est un Etat démocratique (notion juridique, politique, sociologique).


Il y a bcp de débat sur ce qu’implique la démocratie - comment celle-ci doit être incarné. Deux grandes idées
soutient le concept de démocratie = égalité politique = tous les citoyens sont égaux sur le plan politique.
Il y a également une idée de participation = pouvoir exercé par ceux qui en subissent les conséquences.
Chaque citoyen, est auteur des normes qu’on prétend indiqué.
Participation qui sont au coeur de l’idée de démocratie qui lié à l’idée d’autodétermination
(autodétermination collective= idée que chacun participe à la prise de décision collective).

Il y a différente idée dans la mise en oeuvre de ces égalités -


La démocratie représentative = les citoyens n’exercent pas directement le pouvoir, mais choisi des
représentants qui vont exercer le pouvoir.
Pour que le régime soit démocratique, il faut que les représentants soient élus librement par les citoyens à
l’égard desquels ils vont adopter des décisions.
Donc le moyen nécessaire = il faut des élections libres qui mènent à l’élection au choix des représentants.
Les représentants, les gouvernants, se fait sur la base d’élections organisées de manière libre.
Cela suppose donc aussi un multipartisme.
En Belgique - le vote est organisé dans le respect des principes constitutionnels (qui permet l’éligibilité)
Les conditions d’électorales sont définies à l’article 61 de la constitution. Selon cette article - pour
voter en Belgique, il faut répondre à plusieurs conditions :
Art 61 de la Constitution- les membres d cela chambres des représentants sont élus par les citoyens ..

Pour être lecteur en Belgique :


15/09/2020 Théorie du droit administratif 26 sur 136
- Etre belge (cette condition nationalité vaut pour les élections législatives et régionales - pas pour les
élections locales, communales)
- Avoir 18 ans,
- Etre inscrit dans un registre de la population
- Pas dans des cas d’exclusion prévu par la loi (ex: condamnation pénale - lors de la condamnation
s’est vu privé de ses droits politiques, les personnes incapables juridiquement)
= La Belgique n’a pas toujours eu un suffrage universel (avant, il y avait un suffrage censitaire = donc pour
pouvoir voter il fallait être riche «  somme déterminé d’impôts  »= régime démocratique pas représentatif -
seul les hommes riches pouvaient voter). Mais en 1899- on a reconnu à tous les belges le droit de vote (tous
les hommes belges âgés de 25 ans - vote plural = « tous les hommes au dessus de 25 ans peuvent voter, mais
certains peuvent voter plusieurs fois »). Suffrage universel masculin
Après la deuxième guerre mondiale - difficile de justifié un vote pluralité = donc ouverture du droit de vote à
l’ensemble des hommes âgés de 21 ans.
Ainsi, mise en place d’un système ou chaque homme a le droit a une voix.
Le droit de vote va être reconnu aux femmes après la seconde guerre mondial.

Actualités: Dans l’accord du gouvernement (récent)- proposition de permettre le vote aux élections
européennes aux mineurs de + de 16 ans

Conditions du vote:
- Le vote est obligatoire - si on est dans les conditions pour pouvoir voter - on doit normalement aller
voter.
Ainsi pour les belges, le vote est obligatoire.
Le vote est obligatoire car cela permet d’affaiblir que les voix les plus extrêmes prennent une place
importante.
- Le vote est secret

LE SYSTÈME ÉLECTORAL

Système majoritaire = système dans lequel territoire est divisé en plusieurs circonscriptions électorales.
Chaque circonscription envoie un ou plusieurs candidats au parlement. Mais c’est la même couleur politique
qui gagne l’ensemble des sièges attribués aux circonscriptions.
Ex : Angleterre, la France
Dans le cas britannique = territoire britannique est divisé en circonscription et chacune envoie un député à la
chambre des communes. Et pour élire le député, on regarde la personne, le jour du vote a obtenu le plus de
suffrage. Il faut être arrivé « le premier », c’est la première personne qui est élu.
En France = striction majoritaire= organise en deux tours. En France, 1er tour de l’élection, on garde les
deux premiers - 2e tour = les deux candidats vont s’affronter.
Les avantages :
1. Cela permet de dégager des majorité claire au niveau de l’assemblée.
Car les scrutins de type majoritaire - surreprésenté les mouvements politiques
1er candidat : 30% des voix= partie socialiste 2e candidat = 25% mouvement réformateur 3e candidat= 20%
chrétien démocrate
S’il y a un élu ici = candidat élue / Dans cette circonscription = va envoyé un député socialiste.
Seul le socialiste va a l’assemblée - les autres pourcentages disparaissent.
Car la circonscription envoie un seul élu a l’assemblée.
Dans une deuxième circonscription - c’est un autre candidat qui est envoyé à l’assemblée.
La conséquence = que les parties qui représentent 20% de la population, vont envoyer très peu de député, car
à chaque fois un des parties sera envoyé.
Donc le scrutin majoritaire surreprésenté les parties. Donc « le bi partisme ». Le scrutin majoritaire favorise
l’émergence des grands parties.
Le désavantage = déforme la composition du corps électoral. Car une partie des électeurs vont pas être
représenté au niveau de l’assemblée.
Ainsi, le désavantage = déforme la composition du corps électoral.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 27 sur 136
Le grand avantage= clarifie la situation politique = facilite l’émergence d’une majorité claire au sein de
l’assemblée.

• Système proportionnel
= va comprendre un plus grand nombre de siège, chaque circonscription va toujours envoyer plus
qu’un seul élu. Il y a des circonscription qui vont envoyer 10 élus (10 sièges répartis
proportionnellement entre les différents candidats).
Les socialistes vont avoir 30% des 10 sièges, les réformateurs 2 sièges (car 20% etc).. Cela sera plus fidèle
aux votes qui ont été exprimés.
Le système proportionnel= image plus fidèle des résultats du vote.
Donc image plus fidèle au corps électoral.
Le grand désavantage = fragmentation du paysage politique.
Il n’y aucun parti qui a à lui seul une majorité des sièges au sein de l’assemblée. Donc il y a une
fragmentation du paysage politique = donc il s’agit souvent de gouvernement de coalition.
En Belgique = certain temps avant que les partis politiques se mettent d’accord. Les partis ont des projets
politiques différents.
Donc la fragmentation du pays politique = désavantage = rend plus compliqué la formation de
gouvernement.
Les parties doivent se mettre d’accord, faire un compromis - les campagnes doivent négocier un
gouvernement.

L’objectif= si 10% de la population est socialiste/ 10% écologique = on retrouvera ce niveau de pourcentage
dans le niveau de représentation.
Donc cet objectif a pour but de représenter le pouvoir électoral (+ fragmentation du système politique - car
chaque courant politique trouve sa traduction politique dans les institutions - cela rend parfois plus
compliqué la formation de gouvernement et l’élaboration politique claire. 7 parties politiques pour former un
gouvernement fédéral- donc le gouvernement fédéral reflète un parti politique divergent
Avantage : ensemble du courant qui représente la société d’avoir une représentation politique
Désavantage : diminue la visibilité politique, politique divergente

// Etat unitaire = plus grand pouvoir électoral qui représente la société (+ facile de faire une politique claire,
mais effacement d’une partie du corps électoral).

Donc en belgique - au niveau des élections législatives fédérales.


Il y a un scrutin organisé selon les principes du scrutin proportionnel.
Il y a notamment l’article 62 de la constitution « les projets électoraux sont gérés par la loi »- alinéa 2 -
prévoit pour les élections législatives fédérales un scrutin de type proportionnel.
Par ailleurs, il y a un type de scrutin - foncièrement proportionnelle. Il y a des particularités :
1. l’effet dévolutif de la classe = possibilité pour l’électeur de voter en haut de la liste - ce qui
implicitement revient a valider l’ordre des candidats sur la liste)
2. Seuil électoral de 5% = on ne prend en compte que des parties politiques qui ont obtenu + de 5%
à l’échelle de la région.
La Belgique est une démocratie représentative. Le pouvoir est exercé par des représentants de la
nation élus au suffrage universel direct.
Cette idée de la nation= l’entité représenté par les gouvernants = la nation.
> Donc il s’agit d’un système fondé sur la souveraineté nationale. Cette représentation nationale -
exclut des corollaires = quand on est élu a la chambre des représentants, on est la pour représenter la
nation et non uniquement ses électeurs (art 42). Donc en droit dès qu’on est élu député, on a vocation a
représenter la nation belge. Tout idée de mandat impératif est totalement exclu (un député ne peut pas
s’engager dans les liens d’un mandat impératif, il est la pour représenter toute la nation) = garanti la
liberté de l’expression de ses opinions.

Ce caractère représentatif = les procédés de démographie direct sont interdit - les pouvoirs sont représentés
par les représentants de la nation. Ce sont les représentants (la représentation nationale) qui ont vocation a
faire la loi, réviser la constitution etc. Il ne s’agit pas directement des citoyens au travers de procédure de
15/09/2020 Théorie du droit administratif 28 sur 136
démocratie directe. Donc tous procéder de démocratie directe comme référendum ou consultation populaire
est inconstitutionnelle en Belgique.
Donc au niveau fédéral - int exercice pouvoir legislatif/ constitutant/ réglementaire= pas possible de
fonctionner par referendum.
Seul les représentants désignés conformément à la constitution peuvent exprimer la volonté de la nation
belge.
Il y a également des raisons politiques. La section législative du conseil d’Etat considère que le recours au
referendum est inconstitutionnelle.
Ex: il y a eu une consultation populaire en Belgique = la question royale (précédant traumatisant pour le
monde politique belge). Consultation populaire née en 1950- consultation regardant le comportement de
Léopold 3 au moment de la deuxième guerre mondiale. Le gouvernement belge n’a pas décidé la
capitulation, mais a décidé de quitter la Belgique (d’abord pour la France, ensuite tondre) et de mettre à
disposition des forces alliées, ce qu’il restait des forces belges pour poursuivre d’ailleurs, les combats contre
les troupes nazis.
Donc le gouvernement a demandé à Leopold 3 de quitter la Belgique. Cependant celui-ci a refusé. Donc
Leopold 2- a imposé un refus. Dans un premier temps - désolidarisation du gouvernement, mais sur le fond,
peut être compréhensible. Mais problème, il s’est remarié pendant l’occupation. De plus, Leopold 3 a
accepté de rencontrer Hitler, attitude ambiguë.
A l’issu de la guerre - le roi est emmené dans les allemands dans leur voyage- 1. En Allemagne 2. En suisse;
Donc quand la Belgique, le gouvernement reprend ses prérogatives (roi en exil); Se pose la question de
savoir si (sur le plan constitutionnel- comme étant en impossibilité de régner), va t-il pouvoir reprendre
l’exercice de ses prérogatives.
Donc, ici, c’est tendu, car le gouvernement est très hostile au souverain. En raison de l’attitude de Leopold 3
pendant la 2e guerre mondiale.
Ce qui a été décidé est d’organiser une consultation populaire = Leopold trois reprend l’exercice ou non
Consultation populaire = porte sur une personne.
Donc la réponse a été « oui », 57% des électeurs ont considéré que le roi doit pouvoir revenir en Belgique.
Toutefois - on voit que c’est en Flandres, qu’il y a le plus de vote positif.
Suite au referendum - Leopold 3 revient en Belgique - grande contestation en Wallonie. Les troubles mènent
Leopold 3 a abdiquer.
Le précédent de 1950 - de la fracture au sein de la société belge, des violences qui ont entouré le retour du
roi en Belgique.
Donc cela a lgtmps mené à une réticence, refus de reproduire cette expérience. Cela a contribué à une
réticence des élites institutionnelles belge. Vis à a vis des procédés de démocratie directe; De plus en plus, il
y a une volonté de renouveler la démocratie représentative.

Au niveau régional cela est possible - consultation populaire. Le constituant a donné la possibilité en
2014 de mettre en place des consultations en Belgique (au niveau régional).
Au niveau local (commune, province), il y a la possibilité d’organiser des consultations populaires locales
(ex: région walonne - le code de la démocratie locale et de la décentralisation / syllabus); Ces consultations
populaires, sont des consultations admis par les organes communaux.
Il y a eu déjà entre 1995 et 2018 = 30 consultations populaires en région walonne (ex: consultation relative
des ponts à Tournais)
- revoir 12/10 - 1h15 de cours

LES CARACTÉRISTIQUES DU RÉGIME POLITIQUE DE LA BELGIQUE


Dans l’ensemble des régimes fondé sur la séparation des pouvoirs - les pouvoirs sont partagés entre
différents organes (régime de séparation des pouvoirs), on distingue entre différent régimes politiques la
manière dont ont été organisés la séparation des pouvoirs (régime présidentiel/ régime parlementaire).
Le régime parlementaire = régime dans lequel le gouvernement est responsable devant le parlement.
Le gouvernement doit avoir le soutien d’une majorité des membres de l’assemblée élue.
Régional = chambre des représentants / régions/communauté =

Le chef de l’Etat n’est pas responsable devant l’assemblée mais le gouvernement oui.
Dans les régimes parlementaires classiques - chaque pouvoir dispose d’un pouvoir. L’assemblée peut
renverser le gouvernement s’il retire la confiance.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 29 sur 136
Le CHE peut dissoudre l’assemblé s’il le trouve utile.

En Belgique: On a un chef de l’état qui est « le roi »- et un gouvernement qui est responsable devant
l’assemblée. Mais comme le chef de l’état peut agir qu’avec un contreseing ministériel, il n’y a pas de
volonté propre.

Au niveau des régions, communautés = il n’y a qu’un chef de gouvernement.


L’exécutif est unique.

Ces dernières décennies, ont a voulu formaliser les relations entre le gouvernement l’exécutif et l’assemblée.
On a voulu limiter les conditions dans lesquels l’Assemblée retire sa confiance et les conditions dans lesquels
le gouvernement veut dissoudre l’assemblée.

Récemment, il y a eu une rationalisation du parlementarisme (indiquer comment le droit doit s’exercer),


et en Belgique on a prévu : «  droit de dissolution, de la chambre des représentants, que si la majorité
absolue de ses membres soit 1/2…. » que dans une série de droits limités » - 1993 disposition
Les différents cas possible :
1. Le gouvernement demande la confiance à la chambre des représentant - la chambre refuse la confiance.
Ainsi si le gouvernement demande la confiance et que la chambre refuse la confiance - dans ce cas là, le roi,
à le droit (dans les trois jours chambre représentant ne propose pas un nouveau ministre) de dissoudre la
chambre des représentants. (On ne veut pas que la chambre refuse la confiance sans solution de rechange)
2. La chambre décide de soulever la méfiance, mais ne propose pas de solution
3. Le gouvernement démission, la chambre accepte à la majorité des membres de dissoudre, dans ce cas le
gouvernement peut accepter.

Art 96 A2 - le gouvernement remet sa démission au roi si la chambre des représentants ( la majorité


absolue) accepte une motion de méfiance - et propose une solution de remplacement.
(Etc…)
Dans un régime parlementaire - exécutif et législatif = pied d’égalité.
Normalement examen = caractéristiques des différents formes de ces régimes politiques.

Il existe également des régimes présidentiels - régime fondé sur la séparation des pouvoirs; Mais dans lequel
le gouvernement n’est pas responsable devant l’assemblée;
Ex: les USA.
Ainsi dans le contexte américain, on peut avoir une chambre ds représentants qui a une majorité différente du
bord politique du président.

SECTION 1. L’ETAT BELGE EST UN ÉTAT FÉDÉRAL


$1. L’ETAT BELGE: UN ÉTAT FEDERAL HYBRIDE

ART 1 DE LA CONSTITUTION

L’Etat belge répond à des caractéristiques des états fédéraux :


- communautés et régions compétences propres (pas d’ingérence du niveau fédéral)
- Cour constitutionnel veille à la répartition des compétences
- Sénat au sein duquel se trouve représenté les communautés et régimes belges.
Etat fédéral qui a résulté de la transformation d’un état unitaire à un état fédéral.

Pour comprendre le processus de transformation =

La question linguistique :
- Belgique au 19e siècle est dominé par une élite française (Flamand- perçu comme une langue
populaire)

- Les administrations fonctionnent en Français.


- Ce contexte de « mépris » de classe - des élites francophones vis à vis du flamand.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 30 sur 136
- L’état belge fonctionne en français = création du mouvement flamand (= reconnaissance du flamand dans
le fonctionnement institutionnel de la Belgique).
- Une reconnaissance de la culture et de la langue néerlandais - l’élite francophone méprisait la culture et la
langue flamande.
Le mouvement flamand = avancée au niveau de légalité dans l’utilisation d’une langue;
Les lois publiées en Français doivent être également traduite en néerlandais;
Donc il y a une série d’avancée qui vise a obtenir une égalité dans le traitement des langues.
Il y a aussi des représentations qui se heurte à cela (une majorité francophone- car des fonctionnaires ne
connaissaient pas le néerlandais- donc contre le bilinguisme);
Donc la solution trouvée est de mettre en place une frontière linguistique (fixée dans les années 30- une
partie de la Belgique va fonctionner en néerlandais - art 31 de la constitution « non imposition de parler
une langue » - le législateur peut régler l’emploi des langues).
Ainsi face à une demande de bilinguisme du côté flamand, donc la solution = mettre en place une frontière
linguistique, au sein desquels l’administration fonctionnera dans des langues différentes (années 30).
A cette époque, la frontière linguistique n’est pas fixe.
Cette frontière est réadaptée sur la base de recensement - tous les 10 ans, on demande si les personnes sont
francophones ou flamandes (donc une commune pouvait devenir « bilingue » ou francophone etc).
Après la 2e guerre mondiale (ce qui a été observé, que Bruxelles- région bilingue); s’est francisé. Ainsi, ce
qui a été constaté est qu’autour de Bruxelles, il y avait de plus en plus de commune au sein desquelles la
population francophone augmentée. Donc on passait de la commune francophone à la commune bilingue.
Ainsi l’influence du français autour de Bruxelles s’étendait.
Donc les flamands qui ont « eu peur », le mouvement flamand a une revendication « fixation des frontières
linguistique » - donc grande marche flamande sur Bruxelles.
En 1962 = compromis = arrêter le système de recensement linguistique/ Donc on a fixé la frontière
linguistique dans des lois spéciales (art 4 de la constitution) - on a fixé a 19 communes la limite de
Bruxelles et donc une série de commune sont en Flandres, et il y aurait un système spéciale -
« commune a facilité »- donc les habitants peuvent continuer à communiquer en français.

$2. L’ETAT BELGE : UN ETAT FÉDÉRAL EN ÉVOLUTION

h t t p s : / / w w w. r t b f . b e / a u v i o / d e t a i l _ l e s - o r i g i n e s - d u - f e d e r a l i s m e - j t - d u - 1 7 - f e v r i e r - 2 0 0 5 ?
id=1904390&jwsource=cl

- 1970- première grande réforme (prévu par la constitution) - on va créer 3 communautés.


_ Communauté culturelle française / all/ walonne
+ Les trois régions;
On créé une commission de communauté culturelle.
Dans la pratique, les régions ne sont pas réellement prévues encore.
Seule la communauté culturelle française et flamande sont mises en place, ac des compétences limitées en
matière culturelle - mais il existe quand même des conseils culturels.
Le pouvoir exécutif des communautés culturelles restent confiées au roi.
La réforme de l’Etat n’est pas achevée mais c’est une première étape.

Le processus est en évolution constance - les problèmes ne sont pas entièrement résolus. Chaque réforme de
l’Etat est un compromis entre des idées contradictoires.

- La deuxième grande réforme - 1980


• On confie les compétences additionnels aux communautés françaises et flamandes autre que culturelles;
• Il y a une création d’une cour d’arbitrage.
Les communautés culturelles deviennent la communauté française, flamande et reçoivent des compétences
personnalisables.
On créé également la région française et wallonne (dotées d’institutions propres); La région Bruxelles
capitale n’est pas encore créée.
Les communautés françaises et wallonnes sont dotées d’institutions propres (assemblées - restent des
émanations des chambres législatives).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 31 sur 136
Dès le début, les flamands (prévu par la constitution), la communauté flamande exerce les compétences -
toutes les compétences sont exercées par la communauté flamande. Donc la communauté flamande exerce
également les compétences de la région.

1983- la communauté germanophone est créée. Compétences propres, comme les autres communautés. Pour
la première fois, une entité est élu au suffrage universel direct.

- 3e réforme - 1988-1989 = les communautés vont recevoir une grande compétence supplémentaire =
compétence en matière d’enseignement.
Les compétences des régions augmentent également.
Il y a une création de la région Bruxelles capitale = dotée d’institution propres (un parlement (élu au
suffrage universel direct), un gouvernement).
1989- dispositif de gouvernement.

Il y a une double fracture entre les laïques et catholiques = on confie aux communautés la compétence en
matière d’enseignement. Cependant historiquement, l’enseignement catholique est bcp plus fort en Flandres,
alors que les mouvements laïques sont plus forts au niveau francophone; Donc il y a des discriminations.

Le décret adopté de la communauté française respecte les article 10,11,24 de la constitution.

En 1989, on va demander à la cour d’arbitrage, de vérifier que les communautés respectent les principes de
non discrimination.
Cela est important car la cour d’arbitrage va utiliser les articles 10,11,24 pour étendre de manière
substantiel le contrôle de légalité qu’elle exerce.

- 4e réforme de l’état 1993 - Art 1er de la constitution = la Belgique est un état fédéral. Il y a des
parlements directement élu (d’autres non).
Il y a un transfert de compétences entres les communautés. La communauté française, institution qui peut
financer + volonté de créer des régions. Donc la communauté française va transférer des compétences.

5e réforme

6e réforme

$3. LES CARACTÉRISTIQUES DE BASE DE L’ETAT FÉDÉRAL BELGE

(Manque)

Toutes les compétences, qui n’ont pas été assimilés aux régions/ communautés = relèvent des
compétences l’Etat fédéral (définit par les lois spéciales/ constitution).
Si la constitution ou lois spéciales ne désignent pas les compétences = Etat fédéral est compétent.

Cela va peut être évoluer.


Art 35 prévoit l’inverse du dessus.
« Autorités fédérales - compétente- que dans les matières prévues ».
A2 de l’article 35: «  communautés - régions .. compétente dans les autres matières dans les conditions
prévues par la loi ».
Donc l’article 35 ne peut entrer en vigueur que selon des conditions particulières (qui n’ont pas été encore à
ce jour mis en place).
Une des souhaits des flamands = appliquer cet article.
Cet article est un enjeu institutionnel pour les années a venir; Il y a une volonté du partie flamand -
compétence de l’autorité fédérale soient seulement que les entités fédérés ont décidé selon l’article 35.

Le fédéralisme, se caractérise également par son asymétrie - art 1 de la constitution - Belgique dispose 3
communautés, 3 régions - en réalité les institutions listées n’existent pas toutes avec les mêmes compétences.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 32 sur 136
La région flamande - existe formellement mais elle ne dispose pas d’institutions propres- ces
compétences sont exercées par la communauté flamande (avec des modalités particulières).

• La communauté française est plus faible que la communauté flamande (la communauté flamande =
compétences communautaire + régional).

• Communauté française - pas les compétences de la région française.


• La région de Bruxelles capitale a un statut différent - le fédéralisme belge est asymétrique - au delà d’une
proclamation générale, il y a des compétences différents selon les entités concernées.

Caractère asymétrique - Art 138 et 139 de la constitution.

TITRE 3- UN REGIME FONDE SUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTES


SECTION 1. INTRODUCTION

$1. LE PRINCIPE DE LIBERTÉ


- Le régime belge = est un régime fondé sur le respect des droits et libertés.
Ceux-ci sont garanti par des instruments juridiques :
- La constitution (Titre II)
- La CESDH
Il y a aussi des droits fondamentaux garanti au niveau législatif.

$3. LES TROIS GENERATIONS DES DROITS DE L’HOMME

Concernant la théorie des droits fondamentaux - on distingue dans les droits et libertés qui existent, 3
générations :
1. 1er génération = droits et libertés pour obtenir que l’état s’abstient d’intervenir dans les droits et libertés
(libertés d’association) - suppose que l’état s’abstienne (Titre 2 de la constitution - consacre bcp de droits
fondamentaux de 1er gé)
2. 2e génération = droit économiques sociaux et culturels (consacré dans une série de textes internationaux
(paste onusien) + Art 23
3. 3e génération = droit reconnu à l’humanité (droit à un environnement sain). Les droits qui sont
justifiables.
Lorsque l’Etat de réduire de manière substantielle, le montant des allocations chômages. Il doit justifié la
mesure.

Les droits fondamentaux (193 de la constitution)= titulaires= Belges & étrangers (= impossibilité pour les
étrangers d’accéder à des emplois de la haute fonction publique); Il y a une égalité de principe entre Belge et
étranger.

Les personnes morales = la jp de la CEDH a reconnu que les personne morales peuvent être titulaires
de droits fondamentaux.
Les pouvoirs publics doivent respecter les droits fondamentaux MAIS aussi les citoyens doivent les
respecter entre eux (respect horizontal).

$2. LE RÔLE DE LA LOI ET DU JUGE

La constitution belge - indique que les droits et libertés doivent être protéger par des normes législatives.
Pour les droits et libertés, il faut un encadrement par le législateur; Les limites doivent être imposées
par le législateur.
Le législateur - intervention.
La constitution belge - fait une confiance au législateur - exige que celles-ci sont limités qu’en vertu de la loi.
La CESDH, indique également des barrières pour limiter les droits et libertés (art 8 de la CESDH).
Le droit au respect de la vie privée et familiale; Il ne peut avoir ingérence - que si l’exigence - indiqué par la
loi.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 33 sur 136

Depuis Mars, il y a eu un nombre de limitations de droits et libertés - inédit = mesures drastiques et


inédites depuis la seconde guerre mondiale. Les limitations sont- elles admissibles au regard du texte
(CEDH)?
Comment est ce qu’un juriste va appréhender cette question.
Donc dans chaque cas - les cas sont-ils prévus en vertu de la loi (donc il faut regarder au regarde de la
constitution- s’il y a un fondement légale = loi ou ordonnance).
Ex: les mesures de confinement de distanciation sociale = imposer par les ministres de l’intérieur (il existe
des lois qui autorisent à adopter ce type de limitation).
La deuxième étape est de voir si la différence de limitation - réponde aux exigences, et sont prévus par
des textes prévisibles et accessibles (sur certaines mesures, il y a des débats).
Concernant le caractère proportionné et acceptable (protection du citoyen dont la santé est fragile et
empêcher la saturation des hôpitaux).
Ainsi = est-ce que les différentes mesures adoptées posent également des débats?
En France, le CE a suspendu la prostitution en rue pour motif sanitaire (dans d’autres cas- contraire).

TITRE 2: ORGANISATION ET SÉPARATION DES POUVOIRS


LES DIFFÉRENTES INSTITUTIONS

A. LE PARLEMENT FÉDÉRAL BELGE

Les trois branches du pouvoir législatif fédéral en Belgique :


- la chambre des représentants (seulement chambre des représentants qui participe à l’élaboration des loi-
depuis la 6e réforme = Sénat rôle amoindrit)
- Le sénat
- Le roi
= art 36 de la Constitution.
Le pouvoir s’exerce collectivement = le roi n’est pas seulement le titulaire du pouvoir exécutif, il est une
branche du législatif
Le parlement est bilatéral :
1. Chambre des représentants
2. Sénat
= Historiquement, le rôle de la deuxième chambre était de jouer le contre poids.
Le parlement bilatéral = la chambre basse est une assemblée populaire, assemblée élue, assemblée la plus
démocratique, mais on avait peur des emportements des majorités, emportement populaire = donc on a voulu
(comme d’autres Etats = RU) - création d’une deuxième chambre.
Avant = Sénat - composition très conservatrice (personne plus âgées que ceux qui siègent à la chambre des
représentants). Dorénavant, cette justification n’est plus justifiée. Il y a une évolution dans le fait qu’il y a
une «  chambre aristocratique  »- on l’accepte moins. Donc ce rôle «  aristocratique  » n’est plus «  trop
respecté ».

• 1993- Transformation du Sénat = les chambres hautes - ont vocation a représenté l’aristocratie.
Dans les états fédéraux = donne une voix aux entités fédérés - manière d’incarner les principes de
participation.
Ex: les USA - Sena américain- chambre du congrès: représente de manière égalitaire les Etats
En Belgique, 2014- 6e reforme de l’Etat = sénat se transforme en chambre pour représenter les entités
fédérées en Belgique.
Donc bicaméralisme - chambre des représentants = assemblée élue // Sénat = objectif = représenter les
entités fédérés.

La composition des deux chambres fédérales du gouvernement belge:

-La chambre des représentants :


15/09/2020 Théorie du droit administratif 34 sur 136
Art 63 de la constitution = 150 députés - chambre des représentants du parlement belge est composé de 150
députés.
Qui peut devenir député en Belgique :
Art 64: «  Pour être éligible, il faut être belge et jouir des droits civils et politiques (pas déchu des droits
civils et politiques); Etre âgé de 18 ans; et être domicilié en Belgique » - conditions d’éligibilité

• Comment s’organise l’élection :


- scrutin proportionnel, qui est organisé sur la base de circonscriptions électorales.
= limite fixée par la loi, aligné sur la limite des provinces ($4 art 63).
Le territoire est découpé en circonscriptions électorales - alignées sur les provinces - +1 circonscription
électorale pour Bruxelles (commune a facilité peuvent également voter pour les elections de Bruxelles)
Chaque circonscription correspond à la taille d’une province.
Les députés sont élus au sein de chacune des circonscriptions.
Si vous êtes domiciliés à Bruxelles, vous élisez des députés élus par la circonscription électorale de Bruxelles

Cmb d’élus / circonscription?


-On prend le nombre d’habitant belge sur le territoire (11 millions/ 150 (nombre de députés)) = 73 600
personnes.
En moyenne un siège représente 73 600 belges.
Si une circonscription contient 73 000 habitants = 10 députés (diviseur fédéral)
Si tous les sièges n’ont pas été attribués - on les attribue par ordre décroissant entre les différentes
circonscriptions électorales.

Qui va obtenir les différents sièges associés?


La répartition des siège, se fait selon le système « Dumpt »
Circonscription électorale
Ex: Doit attribué 6 sièges et comprend 550 000 électeurs.
1. Déterminer le chiffre electoral de chaque liste:
Vote - quelles sont les différentes possibilités?
Plusieurs possibilités:
1. Soit en case de tête (liste 3), noircir la case
2. Possibilité de voter pour le candidat n°3/n°5/n°8

Donc la première chose pour répartir les sièges -déterminer le chiffre électoral de chacune des listes.
Donc on comptabilise les votes pour chaque liste.
Donc si on vote pour 3 candidats sur la liste n°3 = on ne donne pas 3 votes à la liste (les 3 choix corresponde
à 1 vote).
Donc on comptabilise le nombre de votes obtenus dans chaque liste- et on additionne les différents votes et
déterminer quel est le chiffre electoral.
Liste A: 210 000 voix
Liste B: 150 000 voix

2. On vérifie le seuil électoral


= seul sont admises les listes ayant obtenu 5% des suffrages exprimés.
Donc on exclut du partage toutes les listes qui ont obtenues moins de 5%
Donc manière de tempérer le caractère strictement proportionnel.
Ex: seuil électoral (25 500 voix) - donc les listes peuvent prétendre obtenir un siège dans les circonscriptions
électorales

3. Calculer les quotients électoraux

On prend le résultat obtenu pour chacune des listes - on divise le chiffre electoral successivement par 1/2/3
Pour la liste A. 210 000/1 // 2 //3
Pour la liste B: 150 000/1 //2 //3
On va classer par ordre croissant des différents quotients électoraux
6 sièges attribués
15/09/2020 Théorie du droit administratif 35 sur 136
On va attribuer les 6 quotients électoraux - sur les 6 sièges - 3 sont attribués à la liste A/ 2 a liste B/ 1 a la
liste C
Proportionnel = 6 sièges sont répartis entre les différentes liste - à concurrence du vote obtenu par chaque
liste.

4. Qui au sein de la liste va être élu?

Savoir comment répartir les sièges attribués à chacune des listes entre les candidats de la liste concerné
Les 3 sièges de la liste A: il faut déterminer le chiffre d’éligibilité
Chiffre electoral / le nombre de siège +1
210 000 / 3 +1 = 52 500
Casse tête 90 000
Julien : 47 000
Noah: 22 000
Sami: 10 000
Eric: 40 000

Résultat obtenu par la liste A= donc qui sera élu?


On réparti les votes émis en case de tête
On fait jouer l’effet dévolutif de la case de tête = joue pour moitié
On divise par 2 les 90 000 votes = 45 000 - on va les attribuer au candidat successivement dans l’ordre qu’il
occupe sur la liste des candidats, pour atteindre le chiffre d’éligibilité
5500 on les donne au candidat n°1 = pour atteindre le chiffre d’éligibilité = 52 500
2e candidat = pour arriver a 52 500 - on prend ce qui reste dans le pot commun 35 000 votes etc.
Les trois sièges vont être attribués au trois premier candidat;
L’effet dévolutif de la case de tête joue un rôle immense.
Car si on prend l’ordre des votes - Noah aurait été classé après Éric.
Donc la place que l’on occupe sur les listes de candidat lors d’une election de la chambre des représentants
est déterminante.
Si on est loin dans la liste, la seule façon d’être élu est de faire un score personnel très important.
Donc la place que l’on occupe dans la liste est déterminante pour le succès. Celui qui détermine votre
place, c’est le parti politique dont vous faites parti.

Le Sénat:
Pas élu directement :
- 60 sénateurs
- 50 des entités fédérés
- 10 des coopérateurs cooptés
15/09/2020 Théorie du droit administratif 36 sur 136

Les sénateurs cooptés= sénateurs, élus, choisis par les sénateurs - par les autres sénateurs
50 sénateurs élus par un parlement de communauté et de régions.
Ils élisent 10 autres sénateurs qui ne doivent pas venir des communautés et régions.

L’organisation du parlement fédéral :


- il y a des subdivisions qui sont prévus pour l’organisation des travaux.

La première subdivision = les groupes linguistiques

* Groupe linguistique
= la chambre des représentants ou sénat sont divisés en sous groupe linguistique «  art 43 de la
constitution »
Les assemblées sont divisés en groupe linguistique :
Comment est déterminé la répartition des députés entre groupe linguistique?
Si vous êtes députés élu dans une circonscription française - vous êtes un membre du groupe linguistique
française / même chose pour communauté flamande - néerlandais/ Membre germanophone - français
Pour la région linguistique bilingue - le critère = langue dans laquelle on a prêté serment.

Pour les sénateurs = les sénateurs qui viennent du parlement de la communauté française - sont
automatiquement membre du groupe linguistique français / etc - membre de la communauté germanophone
échappe à la division linguistique.

A quoi servent les groupes linguistiques?


• Une des fonctions = déterminer les majorités nécessaires pour l’adoption des lois spéciales de l’article 4
de la constitution
A 4 prévoit 3 alinéa =
Prévoit l’existence de 4 régions linguistiques
Commune - région linguistique
Limite des régions linguistiques
• Art 54 de la constitution -«  la procédure dit de la sonnette d’alarme  » - (cf: procédure législative,
d’élaboration des lois »
- Si 3/4 d’un groupe linguistique (français) estime qu’une proposition/ un projet de loi adopté en
commission est de nature a porter atteinte aux relations des communautés - dans ce cas 3/4 des groupes
peuvent voter une procédure législative..
• Art 78 de la constitution $2 : «  s’agissant de certaines lois- le sénat doit prendre la décision
d’intervenir » et les conditions mettent en jeu les majorités linguistiques
• Les lois coordonnées sur le conseil d’état prévoit que : art 72 - prévoit que la section législation donne
un avis motivé.. Dont elle est saisit..  »= les propositions de loi ne passe pas toute devant la section
législation du conseil d’état. Mais le $2 prévoit que l’une des assemblées est tenue de demander l’avis sur
les propositions de loi ou amendements lorsqu’1/3 des membres font la demande + $3 = le président de
l’assemblée doit faire cette demande - lorsque la majorité des membres de l’assemblée linguistique en
font la demande.
• Art 45 de la loi spéciale du 12 janvier 1999 - dans la cas de la tutelle sur les ordonnances de la région
Bruxelles capitale

Donc les groupes linguistiques = subdivisions de la chambre des représentants et sénat = joue un rôle
important dans certaines procédures.

La deuxième subdivisions =
Les groupes politiques = groupes qui réunissent l’ensemble des députés et sénateurs qui viennent du même
parti politique = vont déterminer l’agenda du parlement.
Les partis politiques = jouent un rôle majeur - détermine comment les candidats se présentent + contrôle des
candidats élus - effet dévolutif de la case de tête.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 37 sur 136
Ainsi malgré le rôle important pour le fonctionnement des institutions. Ils n’ont pas cependant de sens
constitutionnel explicite.
Il ont une place juridique : « principe d’association »
La CEDH a déjà soulevé que les partis politiques étaient important - structuration des débats publiques.

La troisième subdivisions :
- Division en commission parlementaire - groupe plus restreint que l’assemblée plénière. Pour faire le
travail de fond - élaboration des textes législatifs + contrôle du gouvernement.
- Divisé par thématique - pour chaque division ministériel : « commission justice » etc

Le statut particulier des députés:


Les députés - ont un statut particulier (attention // des conditions d’éligibilité):
Il a des fonctions que l’ont ne peut exercer/ incompatibilité = vise à protéger l’indépendance du parlement
- Il y a une liste que les sénateurs / parlementaires - métiers ne pouvant être exercer
* Pas sénateur et premier ministre (car le parlement contrôle le gouvernement). La chambre des
représentants contrôle le gouvernement- une même personne ne peut être « contrôleur - et controlée ».
* Un parlementaire ne peut occuper une fonction rémunérée pour le gouvernement (on veut éviter que le
gouvernement achète des députés). Ainsi, un fonctionnaire qui devient un parlementaire doit se mettre en
congés politique - de son poste de fonction.

Les parlementaires sont rémunérés = 7000 e/brut par mois + indemnité forfaitaire pour les frais de leurs
professions.

Les immunités parlementaires = protection accordée aux parlementaires


= pour garantir le bon fonctionnement des assemblées.
Les parlementaires exercent des fonctions nécessaire pour le bon fonctionnement de la démocratie belge.
Donc il faut les « protéger contre les risques » lié à la séparation des pouvoirs contre des pressions pouvant
être exercés par les autres pouvoirs

Art 58 de la constitution: L’article établit l’irresponsabilité parlementaire = impossibilité de condamné sur


le plan pénal/civil pour ce qui concerne les votes et les prises de position, les votes posés par les
parlementaires dans l’exercice de leur fonction.
Liberté absolu pour les parlementaires = éviter que certains parlementaires aient peur de certaine procédure
judiciaire.
Immunité parlementaire qui est absolu.
Cette irresponsabilité étendue, ne vaut que pour les opinions émis dans l’exercice de leurs fonctions (tout ce
qui concerne le travailleur du parlementaire au sens strict - donc ce qui a lieu au parlement) - ne contient pas
les propos tenus lors de meeting ou réunion télévisée.

Inviolabilité personnelle:
Le but est de préserver l’autonomie du parlementaire face au pouvoir judiciaire. Volonté d’éviter les risques
de pression d’un pouvoir sur un autre.
Ex: le ministre de la justice a un pouvoir d’injonction du parquet.

Art 59 de la constitution : « sauf le cas d’un flagrant délit, aucun membre de la chambre peut être.. »
Premier type d’immunité :
1. Impossibilité en dehors de flagrant délit, d’arrêter, de citer, de renvoyer devant une juridiction pénale, un
parlementaire sans avoir obtenu de la chambre l’autorisation.
2. A2: Sauf le cas de flagrant délit, les mesures contraignantes requérant l'intervention d'un juge ne
peuvent être ordonnées à l'égard d'un membre de l'une ou l'autre Chambre, pendant la durée de la
session, en matière répressive, que par le premier président de la cour d'appel sur demande du juge
compétent. Cette décision est communiquée au président de la Chambre concernée.
= sauf que de flagrant délit - si acte contraignant (= acte qui est posé sans le consentement du parlementaire
en question).
Pour d’autres actes contraignants= perquisition, mandat d’amené, écoute téléphonique = pour ces actes,
régime dérogatoire au régime de droit pénal.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 38 sur 136

ICI = premier président de la cour d’appel prenne la décision


Et en cas de perquisitions = en + en cas de perquisition, le président de la chambre dont le parlementaire
fait parti(ou membre désigner) assiste à la saisie effectuée par les forces de police judiciaire.

A4 art 59= pdt la durée de la session… (on ne permet pas aux particuliers puissent enclencher la machine
judiciaire à l’encontre des parlementaires, pdt la durée des sessions) = l’autorisation ne vaut que lorsque le
parlementaire est encore parlementaire, sinon possibilité de poursuivre les mesures pénales normales.
Car le but est de protéger le bon fonctionnement des chambres.

La chambre des représentants ou le sénat, peut décider à la majorité des deux tiers de suspendre les
poursuites, ou de mettre fin à l’arrestation du parlement en question (ex: si arrêter en flagrant délit,
une majorité des deux tiers, peut mettre fin à la mesure préventive).

Ex bernard westphal (député écologiste wallon) = les autorités ont estimé qu’on était en flagrant délit - ils se
sont basés sur l’exception du flagrant délit, pour éviter de devoir demander l’autorisation au parlement
wallon. Cette exception a été contesté par les avocats, qui ont considéré qu’on était pas dans le cas de
l’exception de flagrant délit.

Ex2: Alain Mathot - député socialiste - poursuivi du chef de faux en écriture, d’abus de biens sociaux,
d’escroquerie (donc ce que l’on lui reproche = corruption dans le cas de la passation d’un marché public).
Le parquet et juge d’instruction ont diligenté une enquête contre Alain Mathot, et au moment ou le parquet a
demandé le renvoi devant une juridiction pénale de fond.
Ainsi le parquet à fait une demande de levée d’immunité parlementaire à la chambre des représentants.
D’habitude les assemblées parlementaires acceptent les levées de demande d’immunité -« la seule manière
d’écarter les soupçons qui pèsent sur eux  ». Dans le cas d’Alai Mathot, la chambre a refusé de levée
l’immunité - car les poursuites sont, selon eux, arbitraires et avec une intention de nuire- donc que le dossier
pénal était trop léger - dossier à charge.
Le refus n’a pas empêcher le parquet de continuer de suivre les autres personne en une affaire de fond.
Le procès s’est tenu et a amené à la condamnation des autres personnes impliquées dans l’affaire. Donc des
faits ont été établi qui incrément peut être Alain Mathot.
Désormais, Alain Mathot n’est plus député, et donc que le parquet a indiqué qu’il allait reprendre les
poursuites dorénavant.

B. L’ORGANISATION DU TRAVAIL DU PARLEMENT

1. LA LÉGISLATURE
Les membres de la Chambre des représentants sont élus pour cinq ans.
La Chambre est renouvelée intégralement tous les cinq ans.
Les élections pour la Chambre ont lieu le même jour que les élections pour le Parlement européen.

2. LES SESSIONS

périodes pendant lesquelles les chambres peuvent se réunir (pas les périodes ou les assemblées sont déjà
réunies- les périodes ou les chambres sont « susceptible de se réunir »)
- il y a les sessions ordinaires (parlement quasiment toute l’année) - il n’est pas en session ordinaire si
abrégé par le terme de la législature ou annulation anticipée des chambres
Après que les élections ont eu lieu - le roi est tenu de convoquer des sessions extraordinaires des chambres.
Les sessions extraordinaires durera jusque début octobre.

Les séances
Les séances sont publiques, même si parfois pour des raisons particulières (faits du secret de la défense
nationale), le huit clos peut être demandé (par le président ou à la demande de 10 membres de l’assemblée).

C. LES FONCTIONS DU PARLEMENT FÉDÉRAL BELGE


15/09/2020 Théorie du droit administratif 39 sur 136
les fonctions législatives

La chambre et le sénat sont avec le roi les trois branches du pouvoir législatif

La distinction entre les lois au sens matérielle et au sens formelle.

Toutes les normes qui sont adoptées par le pouvoir législatif fédéral sont des lois au sens formel du terme,
parmi ses lois, certaines posent des règles de comportement (= sens matérielle du terme).

Ex: loi d’assentiment ou loi budgétaire.

L’attentat contre la vie du roi etc…


= loi formelle et matérielle- car elle a pour objet d’indiquer la peine qui sera infligée = interdire de
porter atteinte à la vie à la personne du roi.
Termes généraux et abstraits

Loi Maastricht etc..


= loi au sens formelle du terme - n’a pas but pour elle même de poser des règles de comportement qui devrait
être suivi.

La loi budgétaire de 2018 prévoit que: " Le Budget général des dépenses de l'année budgétaire 2018 est
approuvé conformément aux totaux des programmes figurant dans les budgets par section, annexés à la
présente loi".
= Une loi budgétaire = loi par laquelle le parlement autorise le pouvoir a faire des dépenses publiques.

La loi "anti-discriminations" du 10 mai 2007 prévoit que: "Dans les matières qui relèvent du champ
d'application de la présente loi, toute forme de discrimination est interdite. ".
= loi sens formelle et matérielle = a pour objet d’interdire un comportement qui est de discriminer

La procédure législative= la même procédure que la loi est une portée matérielle ou non.

La première question est de savoir quel est le champ de compétence du législateur fédéral?
- celui-ci est délimité de manière négative
= le législateur compétent - autorité qui est compétent chaque fois que le pouvoir n’a pas été attribué a
quelqu’un d’autre, donc il est compétent par défaut.
Le législateur dispose de la compétence résiduelle.
Par ailleurs, outre la compétence résiduelle (délimitation négative) - ce définit par l’absence d’attribution de
compétence à un tiers.
La mesure qui a été envisagée - a t-elle était confiée à une autre autorité? Si ça n’est pas le cas, le législateur
est compétent.

Le constituant a également prévu, que le législateur serait compétent (de manière expresse); Le législateur
(dans une série de matière), a prévu en termes expresses que le législateur devrait intervenir.
Lorsque le constituant renvoie à l’adoption d’une loi, cela veut dire que le législateur est seul compétent
pour adopter les mesures visées par le constituant donc il doit régler lui même les éléments essentiels.

En pratique, dans la matière pénale, art 12-14 = identification des infractions = les mesures sont confiées au
législateur.
Le législateur doit réguler lui même, les éléments essentiels de la matière pénale (donc ne peut pas le confier
au roi par exemple).
Le législateur doit lui même régler les éléments essentiels de la matière ( la matière fiscale - réservée à la loi
par le constituant).
Donc il y a deux fondements :
1. Le législateur dispose de la compétence résiduaire
2. Lorsque le constituant utilise le terme « loi », ne signifie pas forcément qu’il établit une compétence au
législateur fédéral -
15/09/2020 Théorie du droit administratif 40 sur 136
Mais il faut se référé à la loi du 1980 - Sauf application de l'article 10, le décret règle les matières visées aux
articles 4 à 9, sans préjudice des compétences que la Constitution a réservées à la loi après l'entrée en vigueur
de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles = cela veut dire que dans toutes ses
dispositions avec le terme « loi », on s’est posé la question de savoir si on lit ses questions comme réservant
ses dispositions au législateur fédéral OU sinon législateur régionale, fédérale etc?
Donc quand il y a le mot « loi » = solution =
* avant 1931 - le constituant ne pouvait pas considérer qu’en utilisant le terme loi, il voulait confier une
compétence à l’état fédéral _ AINSI il voulait seulement que le domaine soit régler par le domaine
législatif.
* Après 1980 - si on parle de « loi » = matière = législateur et aussi au législateur fédéral.

Le constituant considère que des matières sensibles sur le plan des droits fondamentaux ou essentielles
pour les institutions - doivent être réglé par lui même/ par le pouvoir législatif, au sein de l’entité
fédéral.
- caractères sensibles de certaines matières.
Intervention du parlementaire garantie :
- Au sein de la chambre des représentants - idée est une délibération dans un contexte de publicité (sous les
regard de la presse et du public)// conseil des ministres (fonctionne au sein du consensus), il n’y a pas la
même délibération publique.
= procédure parlementaire est davantage a prévenir « l’arbitraire » des abus de pouvoirs.
Dans les autres matières (matières résiduaires) ou confié au pouvoir exécutif - on admet que le législateur
délègue d’avantage de matière au roi et à l’exécutif (fonctionnement, rapidité, surcharge des parlementaires)
- art 105 de la constitution.

Procédure de l’élaboration de la loi


- Constituant - reserve matière au législateur -
Art 170 $1 de la constitution
« Aucun impôt au profit de l’Etat ne peut être établi que par une loi »- attention « une loi » avant 1980 - ne
concerne pas les lois au sens fédéral du terme
Après 1980 - législateur fédéral

L’ÉLABORATION DE LA LOI

Trois branches- chacune des branches :


en particulièrement les députés de la
chambre des représentants d’une part,
La procédure d’élaboration de la roi et gouvernement d’autre part -
loi dispose d’un droit d’initiative =
enclencher le procédure de
l’élaboration de la loi.
La procédure est distincte si elle est
Phase préparlementaire Phase parlementaire Phase postparlementaire initiée par un parlementaire ou un
gouvernement.
Projets de lois

Propositions de lois

Le processus initiée par le


gouvernement

—> le processus mis en place par le gouvernement a plus de chance d’aboutir.


Le gouvernement peut s’appuyer sur le soutien d’une majorité des représentants (et donc les députés vont
soutenir des textes présentés par le gouvernement).
Les textes sont également mieux préparés.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 41 sur 136

Le projet de texte élaboré par le gouvernement :


1. Avant projet
2. Projet de loi

// initiative parlementaire = proposition de loi.

Pour le projet de loi:


— La phase pré-parlementaire
Si le gouvernement souhaite prendre une initiative législative, il y a des étapes:
1. Rédaction du texte des avants projets (en pratique n’est pas dirigé par le gouvernement lui même,
rédigé par l’administration, ou par les cabinets ministériels — conseillers qui entourent les ministres,
par des acteurs privés).
Avec soit :
*Avis doivent être pris avant que les projets de loi soient discutés au parlement.
*Une analyse d’impact doit être faite avant que le projet de loi soit analysé par le gouvernement (ex: analyse
en matière d’égalité des genre)
Une fois les avis nécessaires pris =>

2. Le projet de loi est analysé par le conseil des ministres


Si un ministre prépare un avant projet de loi - il doit le soumettre au sein du conseil des ministres.
Car la loi a souvent des conséquences pour plusieurs départements ministériels (doivent pouvoir fournir un
avis)
Ex: avant projet de loi en matière de justice (réformation du code pénal) - avant projet va être porté par des
ministres de la justice.
L’avant projet de loi à également des conséquences pour le ministère de l’intérieur.
Il y a également un impératif politique (Belgique- scrutin proportionnel - donc il est rare qu’un seul parti
politique dispose d’une majorité, au sein de la chambre des représentants); Donc gouvernement de coalition
— la délibération - permet de garantir que l’ensemble des partis politiques représentés au sein des
gouvernements puissent faire valoir leur point de vu.

Lorsque le conseil des ministres se met d’accord —>

3. Avant projet de loi doit être soumis à la section législation du CE:


* Regarder si ensemble des formalités ont bien été adoptées
* Regarder si l’autorité fédéral est compétente
* Regarder si le projets de lois est conforme aux règles supérieures
=> suite à cela, la section législative va rendre un avis sur l’avant projet de loi qui lui ai soumis - avis n’est
pas obligatoire; L’avis ne doit pas être soumis au gouvernement.
Le conseil des ministres prend connaissance de l’avis et adapte le texte de la loi.
Les avis ont une autorité morale importante (car s’il y a un recours devant la C.consti - la C.Consti -
regardera s’il y a eu un avis devant la section législative - et si cela était négatif, la cour en prendra compte)
Un point ou l’avis est contraignant = si la section constate que l’autorité fédérale n’est pas compétente pour
adopter le projet / Car si elle conclut un problème de compétence- le projet de loi est gelé - et donc le projet
de loi va devant le réunion de concertation (= organe politique qui réuni t le premier ministre, ministres
fédéraux, et ministres des communautés et des régions).
Donc si le comité est saisit (règle du consensus= dans les 45 jours doit rendre un avis sur le projet de loi, et
le problème de compétences)
Suite à cela, le gouvernement peut décider de poursuivre l’adoption - mais en pratique si la section constate
qu’il y a un problème de compétence= gouvernement décide d’arrêter la procédure législative à ce stade).

4. Le projet de loi revient sur la table du conseil des ministres


- ministre décide de l’adopter ou non

5. Dépose projet de loi sur la table du roi qui signe + contreseing ministériel
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6. Et ensuite pose le projet de loi sur la table des représentants

La procédure d’élaboration de la
loi

Phase préparlementaire

Élaboration de l’avant- Consultation de la Adoption définitive du


projet et délibération section de législation du projet et dépôt sur le
au sein de l’organe Conseil d’État bureau de l’assemblée
gouvernemental compétente

— La phase parlementaire de l’élaboration de la loi

1. Donc le projet de loi est déposé sur le bureau de la chambre des représentants.
Le projet de loi - premier numéro - on peut le consulter
Les projets de loi sont accompagnés d’un projet des motifs (pour expliquer quelle est la portée du projet de
loi)
- il joint les avis qui ont été pris avant que le projet de loi soit arrêté par le conseil des ministres (avis du
conseil d’état/ texte du projet de loi/ + avis)
Ce premier document parlementaire = très important, car pour interpréter et comprendre la portée d’une loi,
il faut consulter d’abord le document (= projet de loi)

Aparté = les députés peuvent prendre l’initiative du pouvoir législatif = déposer une proposition de loi
devant le bureau de l’assemblée.
Les propositions de loi (avant d’être examiner) doivent fair l’objet d’une prise en considération (= assemblée
décide, à la majorité, qu’elle accepte de discuter de la proposition de loi).
La prise en considération = une étape formelle, la majorité des cas, l’assemblée accepte
Les propositions de loi, ne sont pas toujours soumises à l’avis préalable de la législation du conseil état.
CE va forcément saisit des propositions de loi déposée sur le bureau. Mais peut l’être soit à la demande d’un
ministre, soit par le président de la chambre des représentants (obligé si 1/3 des membres de l’assemblée lui
demande, soit si majorité d’une majorité linguistique demande = rôle procédural- art 2 de les lois
coordonnées sur le CE)
Cette absence d’obligation = utilisé par le gouvernement quand il ne veut pas que le texte soit soumis au CE
= Le gouvernement ne rédige pas un avant projet de loi, mais demande à un député de la majorité de déposé
une proposition de loi (car ici pas d’obligation de passer par le CE)

La proposition de loi s’accompagne de développement (texte dans lequel les députés exposent pourquoi ils
ont déposés ce projet de loi).

2. Lorsque le projet de loi est examiné par le parlement (il est d’abord examiné par une commission
parlement)
Les textes vont être discutés, amendés, retravaillés et voté.
L’essentiel du travail parlementaire va avoir lieu.
L’essentiel = a lieu en commission car il s’agit de plus petits groupes - il y a un véritable travail
parlementaire (projet et commission sont examinés).
Il y a un rapport établit par des députés (quant à la portée et intérêts du texte).

3. Le projet de loi adopté en commission, va également l’être en assemblée plénière (car proportionnel).
Si risque —> portée atteinte aux communautés = art 54 de la constitution (procédure de la sonnette
d’alarme) - Année 80 (loi pour fusionner deux hautes écoles)
Il existe la possibilité de mobiliser la procédure de la sonnette d’alarme.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 43 sur 136
Après qu’une proposition de loi a été adopté en commission (si un groupe linguistique estime a la majorité
des 3/4 que le texte a porté gravement atteinte aux communautés)- les 3/4 peuvent décider de mettre en
oeuvre la procédure 54 de la constitution.
«  sauf pour les budgets ainsi que pour les lois qui requièrent une majorité spéciale, une motion motivée,
signée par les trois quarts au moins des membres d'un des groupes linguistiques et introduite après le dépôt
du rapport et avant le vote final en séance publique, peut déclarer que les dispositions d'un projet ou d'une
proposition de loi qu'elle désigne sont de nature à porter gravement atteinte aux relations entre les
communautés.

Dans ce cas, la procédure parlementaire est suspendue et la motion est déférée au Conseil des ministres qui,
dans les trente jours, donne son avis motivé sur la motion et invite la Chambre saisie à se prononcer soit sur
cet avis, soit sur le projet ou la proposition éventuellement amendés.

Cette procédure ne peut être appliquée qu'une seule fois par les membres d'un groupe linguistique à l'égard
d'un même projet ou d'une même proposition de loi »

4. Débat en séance plénière (amendements peuvent encore être adoptés - existe dans le chef des
parlementaires, et dans le chef des ministres

5. Vote voté (moitié de la chambre des représentants soit présent / + de voix positifs que négatives // lois
spéciales) = le vote conclut la phase parlementaire

Phase — post parlementaire

1. La loi doit être sanctionnée par le roi (acte par lequel le roi marque son accord pour le projet de loi
ou proposition de loi).

La sanction = acte par lequel le roi donne son accord à l’adoption d’une loi = première étape de la phase post
parlementaire (acte que le roi pose comme troisième branche du pouvoir législative).
La sanction - donne la date à laquelle la loi a été adoptée (moyennant contreseing ministériel).
18e siècle, le roi a refusé de sanctionner la loi (le refus - cas exceptionnel et très peu probable, car dans un
régime parlementaire, par définition, le gouvernement s’appuie sur une majorité au sein de la chambre des
représentants, donc un texte législative ne pourra jamais être voté contre l’avis du gouvernement - cela
impliquerait qu’une majorité des députés marquent leur accord sur un texte pour lequel le gouvernement
n’est pas d’accord). Donc si une loi est adopté par le parlement c l’avis du gouvernement = exceptionnel.
Donc peut de chance qu’un ministre accepte de donner son contreseing à un refus du roi.
Il y a eu 2 cas:
* Le parlement fédéral avait adopté une loi, et il y avait ensuite de nouvelles élections (intervenue avant que
la loi soit adoptée), il y avait eu un changement de majorité au sein des chambres.
La nouvelle majorité n’était pas d’accord avec les lois votées.
Donc dans cette hypothèse si le roi avait sanctionné - les nouvelles assemblées auraient abrogées ses deux
lois.
*Loi 1990 - gouvernement martens, dont il y avait le parti socio chrétien opposé à l’avortement = les partis
chrétiens siégeaient - accepté au parlement de choisir sur la question suivante = dépénalisation de
l’avortement.
Donc au sein du parlement une proposition de dépénalisation de l’avortement avait été proposé - proposition
de loi avait reçu le soutien d’une majorité (et cette proposition avait été adoptée); Elle a été envoyé sur le
bureau du roi.
Le gouvernement était prés a donné son contreseing.
Mais le roi Baudouin contre l’avis du gouvernement a écrit au premier ministre, qu’en conscience, il ne
pouvait pas marquer son accord, sur l’adoption d’une loi qui dépénaliserait l’avortement = demande au
premier ministre qui respecte à la fois sa liberté de conscience et ses responsabilités.
Il a fallu demander au chambre de constater l’impossibilité ‘pour raison de conscience’, de régner, le conseil
des ministres a exercer les pouvoirs du roi - et donc le conseil des ministres à sanctionné la loi.

2. Décision adoptée par le roi - il y a la promulgation royal (acte exécutif, non législatif)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 44 sur 136
Acte qui fait l’objet d’un contreseing ministériel ) acte atteste que la loi a été adoptée par le parlement - loi
donne instruction aux autorités publiques de veiller à l’application de la loi.
Roi atteste la régularité de la procédure + donne instruction a ce que la loi adoptée par les chambres soit
appliquée en Belgique

3. Publication au moniteur belge


Etat de droit = citoyen ont connaissance des règles qu’on souhaitent leur appliquer
La loi doit avoir été publiée au moniteur belge - la loi doit être publiée en 2 langues (français/ néerlandais) -
les deux ont force authentique.
Sauf si le législateur prévoit autre chose, la loi devient obligatoire après sa publication au moniteur belge, et
donc les citoyens sont sensés connaître la loi (présomption irréfragable).
Le moniteur - publication sur internet.

Aparté = parmi les différentes lois qui peuvent être adopté - plusieurs cas de figure
1. Chambre des représentants et sénat doivent se mettre d’accord (bicaméralisme stricte). Pour que la loi
puisse être sanctionnée la loi d’être adoptée à la chambre des représentants et sénat (et donc la loi est
adoptée sous la même procédure).
La loi passe par la chambre des représentants + Sénat (texte doit être adopté - navette entre les deux
assemblées jusqu’au moment ou la chambre des représentants et Sénat soient d’accord)
Loi rare= révision de la constitution, loi adoptée à la majorité spéciale (…) = pour savoir si on est dans ce cas
de figure (art 77 et 78 de la Constitution)
2. Avis du sénat consultatif (loi majorité spéciale, loi organisation de l’état, loi relative à l’organisation
conseil d’état et tribunaux)
Loi adoptée par la chambre des représentants, dans un délai de 15 jours, sénat peut demander a examiner le
texte de loi. Sénat dispose d’un délai de 30 jours pour examiner, avant le renvoi; La chambre des
représentants a toujours le dernier mot.

Le rôle du contrôle du gouvernement


Le gouvernement est responsable devant le parlement
Chambre des représentants contrôle le gouvernement

Le contrôle du gouvernement par la chambre de représentants se rationalise auprès de différents mécanismes:


1. La déclaration de gouvernement
Lorsqu’un nouveau gouvernement est constitué par le roi, il doit venir présenter «  sa déclaration de
gouvernement  » à la chambre des représentants, et celle-ci doit débattre et voter de la confiance au
gouvernement.
C’est ce qui s’est passé au parlement européen récemment.

2. Les interpellations (responsabilité d’un ou plusieurs ministres du gouvernement)


Si un député un gouvernement sur un point particulier, l’interpellation se clôture par le vote d’un ordre du
jour qui peut être de droit ordre
* Ordre pur et simple (assemblée renouvelle sa confiance dans les ministres, gouvernement; et clos
l’interpellation déposé par le parlementaire)
* Vote d’un ordre du jour motivé (débat à l’assemblée = assemblée invite le gouvernement a agir dans un
ordre déterminé). L’assemblée indique au gouvernement qu’il doit changé la manière dont sont fait les
choses
* Vote d’un ordre du jour de méfiance (vote de méfiance, invite le gouvernement ou ministre a
démissionner).
Soit le ministre se maintien jusqu’une éventuelle motion de méfiance, soit le gouvernement démissionne
dans son entier.
Depuis 1993- le gouvernement est obligé de démissionné, uniquement si le vote d’une motion de méfiance
s’accompagne d’une proposition d’un nouveau premier ministre.

3. La technique des questions écrites et orales


Les parlementaires peuvent poser une série de questions au membre du gouvernement
15/09/2020 Théorie du droit administratif 45 sur 136
Les ministres doivent répondre aux questions écrites - les ministres n’engagent pas les responsabilités
politiques sur les questions posées par les parlementaires.

4. L’enquête parlementaire
Art 56 de la constitution - les chambres reconnaissent le droit d’enquêter sur l’action gouvernemental.
Le droit d’enquête est mis en place par la chambre des représentants et ont pour mission d’enquêter sur
l’action du gouvernemental.
Les missions d’enquêtes = même pouvoir qu’un juge.
(Reprise) - 1h38 - 26/10/2020

Le contrôler financier du gouvernement


La loi de budget.
De manière annuel, le parlement doit voter la loi de compte - le parlement clôture les comptes de l’état, en
prenant acte des dépenses et recettes perçues ou effectuées par le parlement.

LE POUVOIR EXÉCUTIF

Article 37 de la constitution - le pouvoir exécutif fédéral appartient au roi; En pratique néanmoins, il faut
considérait que le pouvoir exécutif fédéral a deux branches :

1. Le roi
2. Le gouvernement (ac administration)

LE ROI (RÔLE PROTOCOLAIRE) : TITULAIRE OFFICIEL

Les règles qui permettent d’identifier qui est le roi découle de l’article 85 de la constitution
« Le pouvoirs constitutionnels du roi sont … »
Lr roi Phillips a succédé à son père Albert II
Les règles qui régissent l’attribution de la couronne - non modernes, car exclut les enfants hors mariages,
adoptifs.

Par ailleurs l’alinéa 2 Art 85 - sera déchue de ses droits - celui qui s’est marié sans le consentement du roi =
un descendant qui se serait marié sans le consentement du roi - perd son droit à accéder au trône - sauf s’il
est relevé de cette déchéance.
Donc on percevait- l’acte pour un successeur = acte important (on ne veut pas que la couronne aboutisse
dans de mauvaises mains).
Les enfants doivent être légitimes pour accéder au trône. Par ailleurs, le mariage du Léopold 3 pdt la seconde
guerre mondiale (Léopold 3 - restait en Belgique, pour « partager le sort de la population »). Il s’était marié
avec la fille du gouverneur de flandres, en seconde noce = marié sans contreseing ministériel, donc les
enfants ne pouvait pas accéder au trône de Belgique.
Car quand le roi se marie = acte politique - et donc pas mariage légitime.
- quand le roi se marie = acte politique
- Donc les enfants issus du mariage de Leopold III - pas accéder au trône de Belgique, car pas l’objet d’un
contreseing.
- Donc a défaut - ce sont les collatéraux qui succèdent (frères et soeurs)
- Art 86 de la Constitution :
* « A défaut de descendance de S.M. Léopold, Georges, Chrétien, Frédéric de Saxe-Cobourg, le Roi pourra
nommer son successeur, avec l'assentiment des Chambres, émis de la manière prescrite par l'article 87.
S'il n'y a pas eu de nomination faite d'après le mode ci-dessus, le trône sera vacant ».
= scénario théorique.

Pour être roi :


Le roi doit avoir 18 ans accomplit;
Prête le serment prévu art 91 de la Constitution.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 46 sur 136
« Le Roi est majeur à l'âge de dix-huit ans accomplis. Le Roi ne prend possession du trône qu'après avoir
solennellement prêté, dans le sein des Chambres réunies, le serment suivant : "Je jure d'observer la
Constitution et les lois du peuple belge, de maintenir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire ».

Les pouvoirs royaux prennent fin de deux manières :

- roi décède (art 90 de la constitution - « A la mort du Roi, les Chambres s'assemblent sans convocation, au
plus tard le dixième jour après celui du décès. Si les Chambres ont été dissoutes antérieurement, et que la
convocation ait été faite, dans l'acte de dissolution, pour une époque postérieure au dixième jour, les
anciennes Chambres reprennent leurs fonctions, jusqu'à la réunion de celles qui doivent les remplacer.
A dater de la mort du Roi et jusqu'à la prestation du serment de son successeur au trône ou du Régent, les
pouvoirs constitutionnels du Roi sont exercés, au nom du peuple belge, par les ministres réunis en conseil, et
sous leur responsabilité ».
= pdt 10 jours, le successeur ne peut pas prendre fonction tant que le serment n’a pas eu lieu devant les
chambres); Dans l’intervalle conseils des ministres assurent les fonctions

- Roi abdique (1951- abdication royal // Le roi Albert 2 - abdique au profit de son fils Philippe).

Le premier titulaire des prérogatives est le roi.

Dans certains cas, c’est le régent qui assure les pouvoirs :

* Art 92 = quand le successeur est encore minorité - pdt la vacance du trône, minorité du roi; Un régent est
désigné par les chambres qui gouvernent ensemble

* Art 93 = En cas d’impossibilité de régner : «  Si le Roi se trouve dans l'impossibilité de régner, les
ministres, après avoir fait constater cette impossibilité, convoquent immédiatement les Chambres. Il est
pourvu à la tutelle et à la régence par les Chambres réunies ». = cette disposition a été insérer en 1931 -
mémoire en souverain britannique George 3- devenu fou et continue d’occuper son trône// Ou alors
impossibilité de régner sous le règne allemand.
- comme il n’est pas possible de convoquer les chambres pour pourvoir à la régence - ils vont appliquer
l’art 99 (« A dater de la mort du Roi et jusqu'à la prestation du serment de son successeur au trône ou du
Régent, les pouvoirs constitutionnels du Roi sont exercés, au nom du peuple belge, par les ministres
réunis en conseil, et sous leur responsabilité » = période de 10 jours - le conseil des ministres exerce la
prérogative royal = mais en 1940, les ministres constatent l’impossibilité de régner du roi + les chambres
ne peuvent pas pourvoir à la régence; et donc appliquer cet article et exercer eux même les prérogatives
du roi).

* Art 95 = vacance du trône, pas de successeur - régent est désigné en attendant la désignation d’une
nouvelle dynastie royale.

En 1944, les chambres vont se réunir et vont désigner un régent; = prince Charles (va exercer les
responsabilité de Léopold 3, jusque’à son retour en Belgique, + après la consultation populaire).
En 1990 -Le ministre a trouvé l’astuce de constater que conformément à l’article 93 de la Constitution -
impossibilité moral de régner = donc 1990, Roi Baudoin pas «  fou  », mais pas en mesure d’exercer ses
fonctions. Donc comme le conseil des ministres à considéré qu’il était dans l’impossibilité de régner.
Comme cette impossibilité allait durer 24/ Conseil des ministres. A dit qu’on allait pas désigner un régent
pour 24h, donc le conseil des ministres indique que c’est lui qui donnera la sanction a la loi (loi
dépénalisation l’interruption volontaire de grossesse)
Border lines = 1. car le roi pouvait régner, mais ne voulait pas moralement /2. Il fallait désigner un régent.

Il n’est pas possible, pendant une régence, de réviser les pouvoirs de la constitution. Un régent ne peut pas
s’opposer avec une vigueur nécessaire.

Le roi en Belgique jouit d’un statut particulier.


- Le roi est inviolable.
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* Pas des responsabilité pénale : Pénalement : le roi est inviolable (impossibilité d’engager sa responsabilité
pénale, civile = art 88 de la constitution). Ainsi, pénalement, le roi ne peut pas être poursuivis; Il n’est pas
possible d’exercer des poursuites pénales contre le roi.
L’inviolabilité royale = héritage du droit divin des monarchies.

* Pas de responsabilité politique: Les ministres assurément la responsabilité politique de chacun des actes
du roi = importance de la règles du contreseing - le roi, ne peut pas voir sa responsabilité politique engagée
devant les chambres;
Donc comme il n’y a pas de possibilité, il faut toujours qu’un ministre puisse assumer devant l’opinion
publique, les actes opposés par le roi. Que parce que les ministres ont du indiqué leur accord (art 106 de la
constitution: aucun acte du roi n’a d’effet s’il n’a pas fait l’objet d’un contreseing).

* Pas des responsabilité civile : mécanisme de la liste civile = entité qui gère le patrimoine loyal. Les
procédures contre Albert 2 - n’auraient jamais pu être intentées contre Albert 2.

Colloques constitutionnelles - confèrent au roi, possibilité pour le roi de consulter, ou d’être consulté,
d’encourager.
Chaque semaine, le premier ministre a entretien avec le roi, dans le cadre de celui-ci, le premier ministre
discute avec le roi. Le roi peut lui donner des recommandations quant à la politique à prendre; Le ministre
est libre de prendre en compte les avis du roi (magistrature d’influence)

La liste civile = le roi a des ressources matérielles, qui sont organisées dans le cas de la liste civile =
administrateurs choisit librement.

LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL

= se compose d ministres et secrétaires d’états.

Pour devenir ministre:


«Le Roi nomme et révoque ses ministres »
« Le Roi nomme et révoque les secrétaires d'État fédéraux »;
Cependant il y a des conditions :
Art 997 de la Constitution prévoit que seul les belges peuvent être ministres.
Art 998 : « aucun membre de la famille royale ne peut devenir premier ministre ».
Art 999: « Le Conseil des ministres compte quinze membres au plus.

Le Premier Ministre éventuellement excepté, le Conseil des ministres compte autant de ministres d'expression
française que d'expression néerlandaise »

Les secrétaires d’états ne sont pas compris dans le nombre de 15.

Les nominations des ministres doivent faire l’objet d’un contreseing ministériel. Un ministre doit couvrir
l’acte par lequel le roi décide de nommer tel ou tel ministre.
Le roi doit nommer le premier ministre, un gouvernement qui sera susceptible de jouir de la confiance de la
chambre des représentants.
Donc après nomination du roi, un gouvernement doit se présenter devant les chambres - gouvernement doit
être en mesure d’obtenir l’avis de la chambre des représentants.

Le roi n’a pas de manoeuvre concernant la nomination du premier ministre :

1. Le premier ministre a demandé confiance au chambre - refus, et dans les trois jours la chambre propre un
premier ministre (roi doit nommer le premier ministre)
2. Chambre des représentants vote une motion de méfiance constructive - et propose un successeur au
premier ministre= cette personne doit être nommée par le roi.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 48 sur 136
Concernant la procédure de nomination du roi.
En pratique - un gouvernement est démissionnaire; Le roi va jouer un rôle important (procédure de mise en
place d’un nouveau gouvernement).
Typiquement - le roi commence par procéder à des consultations (il reçoit des personnalités politiques
importantes); Egalement des acteurs du monde socio économique.

Si la situation politique n’est pas immédiatement évidente, le roi va nommer quelqu’un qui va jouer le
rôle d’informateur. Cet informateur va poursuivre les discussions avec les différents personnalités
politiques, pour essayer de dire quelles sont les prochaines coalitions.
Si l’informateur arrive a former une coalition intergouvernemental, le roi nommera un formateur (personne
chargé de former le gouvernement).
Il y a des usages politiques - nomination d’un formateur est plus qu’un usage politique (éviter que le roi
s’expose sur le plan politique - il faut qu’il nomme quelqu’un qui pourra assumer lui même d’être en avant
plan).

Le roi nomme des informateurs; pendant ce temps là, le premier ministre démissionnaire assume la
responsabilité politique des actes posés.

Quand un accord de gouvernement a été négocié - le formateur est nommé premier ministre par le
roi. Et ce que va faire le roi = accepter formellement la démission du premier ministre (moyennant
contreseing ministériel du ministre démissionnaire).

Une fois que le gouvernement est nommé et entre en fonction —> doit encore aller devant la chambre
des représentants pour présenté sa déclaration gouvernementale; Et donc la chambre doit donner son
vote de confiance.

Politiquement le choix des ministres est le résultat de négociation entre partis politiques.

Révocation :

• Le roi est compétent pour révoquer les ministres.


En pratique les ministres démissionnent sans qu’il soit besoin pour le roi de les révoquer. Les compétences
des différents membres du gouvernement sont indiqués par arrêtés royaux.

• Il y a également les cas de démission.

• Depuis 1993- rationalisation du parlementarisme

Par ailleurs, la coutume constitutionnelle impose au premier ministre de présenter au roi (donc si prononce la
démission du gouvernement auprès du roi- même si résulte d’un vote de méfiance de la chambre) - le premier
ministre va au palais présenter la démission de son gouvernement.
Il le fait :
1. Le lendemain des élections législatives (1er ministre offre au roi sa démission, pour permettre à celui ci
de nommer un nouveau gouvernement; Même si le gouvernement a remporté les élections; dans ce cas
là, le roi refuse la démission du gouvernement).
2. Lorsqu’un nouveau roi prête serment - le premier ministre doit offrir au roi sa démission/ régent (mais
souvent refus du roi)

=> possibilité - si dissensus face à la majorité = roi peut dissoudre la chambre des représentants

- RESPONSABILITÉ DES MINISTRES & GOUVERNEMENTS


=> ministres sont responsables devant la chambre des représentants
Il y a la responsabilité individuelle des ministres (ministres responsables individuellement devant les
chambres= responsabilité politique).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 49 sur 136
- responsabilité individuel des ministres = les chambres peuvent adopté des motions de méfiance - oblige
le ministre a démissionné
- responsabilité collective du gouvernement devant les chambres ( le gouvernement doit démission
entièrement, si il y a une motion de censure)
En pratique les ministres ne démissionnent pas, que si situation intenable et perdu majorité devant la
chambre des représentants.

Il y a peu de « vraie motion de méfiance adoptée »- plutôt une obligation de confiance implicite qui existe
dans le sens ou les ministres démissionnent quand ils sentent avoir perdu la confiance des représentants.

Ils font également l’objet d’un régime de responsabilité pénale (art 103 de la constitution)- les ministres ne
sont pas des justifiables pénaux ordinaires = ne peuvent être jugé que par la Cour d’appel. Dans certains cas,
il faut que la chambre des représentants donnent son accord.

- LA PROCEDURE DE NOMINATION & LA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT


La fin d’un gouvernement : l’exemple du gouvernement de Charles michel - décembre 2018
La ratification de la Belgique du pacte de Marrakech, la NVA ne voulait pas que la Belgique le ratifie,
alors que Charles Michel a indiqué soutenir cette ratification au nom du gouvernement - motion de
confiance = NVA a indiqué ne plus soutenir le gouvernement michel.
Dans un premier temps, il ne souhaitait pas démissionné - gouvernement en place - et donc si la chambre
voulait qu’il démissionne = voté une motion de méfiance; Plusieurs ont indiqué qu’il devait demander un
vote de confiance (car NVA parti).
Finalement, Charles michel s’est résolu a présenté la démission au roi.
Donc l’épisode - la démission = charles michel présente sa démission au roi - celui ci la suspens
quelques jours et finalement accepté= donc gouvernement démissionné.

Le 26 mai 2019 - vote (attente des élections normalement prévues - entre déc et mai 2019) - le
gouvernement démissionnaire était toujours en place (expédier affaires courantes) - donc la majorité
gouvernementale = a perdu un certain nombre de siège; Mais le gouvernement continue a expédié les
affaires courantes, pdt que ce sont engagés les premières tentatives de former un gouvernement

A partir de là, le roi va nommer toute une série d’informateur - chargé d’une mission royale. SITUATION
compliquée débloqué récemment - car élections = monté de la majorité francophone PTB et flandres Vlams
(2 partis qui n’ont pas vocation a accédé au gouvernement)

Donc on a un grand nombre de sièges au sein de la chambre des représentants - par partis qui n’ont pas
vocation réellement a accéder à des responsabilités.
Parmi les sièges restants - la voie la plus évidente = le + gd parti flamande NVA et + gd parti francophone =
socialiste = s’accordent pour former ensemble un gouvernement fédéral de pleine exercice.
Un gouvernement fédéral ne doit pas avoir (sur le plan juridique) l’appui de chaque membre de chaque
groupe linguistique;
Mais politiquement, plus facile pour le gouvernement de disposer de l’appui de chaque groupe linguistique =
il fallait que tant la NVA et parti socialiste PS soit au gouvernement = mais ils avaient indiqué qu’ils ne
pouvaient pas gouverner l’un avec l’autre car leur programme politique était « inconciliable »
Contexte Politique difficile - car l’absence d’accord va provoquer une crise qui vont durer des mois. Il va y
avoir des missions de préformations, mission par le roi.
Ces personnes vont être nommés jusqu’au mois de mars 2020. Il n’y a pas de majorité jusqu’en mars 2020 -
donc la on se rend compte qu’il ne faut plus un gouvernement en affaires courantes mais un gouvernement de
plein exercice.
Le gouvernement est minoritaire en forme de siège, mais qui bénéficie de l’appui d’une majorité de la
chambre des représentants (car la majorité vote la confiance au gouvernement WILMES, pour lui permettre
de faire face à la crise).
Mais en juin 2020 = les processus de formation du gouvernement vont reprendre (car on a un gouvernement
de plein exercice, mais confiance qu’en raison des circonstances) - donc en pratique, le pays est toujours à la
recherche d’un « vrai gouvernement », qui peut s’appuyer sur une majorité des siège.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 50 sur 136

Été 2020 - le roi Philippe - va nommer les présidents des différents partis politiques (PS/ N-VA). Le
président de la NVA et PS vont parvenir à un accord pour la formation d’un gouvernement - implique une
série de grandes avancées sur le plan économique - mesures sociales économiques très marquées à gauche.
En échange la NVA obtenait une série avancé sur le plan de l’organisation de l’état et une économie plus
grandes concernant les communautés et régions;
Il fallait encore que les libéraux, écologistes = les rejoignent.
Le projet d’accord va être limité par les écologistes et libéraux car ne sont pas d’accords. Et donc les partis
écologiques et libéraux flamands et francophones indiquent qu’ils ne sont pas d’accord avec le projet.

Cela va mettre fin au projet de former un gouvernement réunissant socialistes et NVA, et va poser les bases
du règlement VIVALDI (regroupe socialiste, libéraux, écologistes,). Ce gouvernement «  De croo  » va être
mis en place, demander et obtenir la confiance de la chambre des représentants. Nommé par le roi début
octobre - obtenir confiance le 3 octobre 2020.
La confiance est votée au sein de l’hémicycle du parlement européen (car assez grand)

LE ROI TITULAIRE DU POUVOIR EXECUTIF


- Les prérogatives du roi se traduisent par:
* Adoption des décisions individuelles et arrêtés réglementaires.
= les actes du roi en tant qu’autorité exécutif = actes administratifs
En tant que titulaire du pouvoir exécutif, le roi peut adopter différents actes (ci dessus);
Les différentes sources du pouvoir roi (Le roi ne dispose que de compétences dites d’attribution, donc le roi
ne dispose que des pouvoirs que lui a conféré la constitution belge, ou par le législateur en vertu de la
législation belge) Art 105 de la constitution
: Le Roi n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui attribuent formellement la Constitution et les lois
particulières portées en vertu de la Constitution même.
==> donc pour que le roi puisse intervenir : soit la constitution doit lui donner expressément cette
compétence, soit le législateur (en application) lui a donné la possibilité d’agir.

-Situation du législateur fédéral — le législateur dispose de la compétence résiduaire = le législateur peut


intervenir à chaque fois qu’une prérogative n’a pas été attribuée à une autre autorité.
Pourquoi, a-t-on mis en place un tel système en Belgique : en droit constitutionnel - les pouvoirs sont des
compétences d’attribution - s’explique par la méfiance vis à vis du pouvoir exécutif.

Donc pour identifier les pouvoirs du roi on regarde :


- la constitution:
Pouvoir exécutif, trois cas :
1. Le pouvoir d’exécution des lois (art 108 de la constitution)
2. Le pouvoir réglementaire d’attribution
3. Le pouvoir réglementaire autonome
- Les lois adoptées en vue de l’application de la constitution

LE POUVOIR D’EXÉCUTION DES LOIS (ART 108 DE LA CONSTITUTION)


Selon la constitution l’autorité qui est chargé de mettre en oeuvre les lois, adopter les arrêtés, réglementes
pour exécuter la loi = le roi.
Donc chaque fois que le législateur adopte une loi -art 108 donne au roi la responsabilité d’adopter des
mesures nécessaires pour la mise en oeuvre de la loi.

La cour de cassation a défini le pouvoir de la loi (18 nov 1924) - la cour de cassation a jugé que « mettre
en oeuvre la constitution », article permet au roi de dégagé du principe de la loi et de son économie générale
… »
= Lorsque le législateur adopte une loi, pose une règle générale, il revient au roi d’adopter des mesures qui
vont permettre de mettre en oeuvre en pratique la norme adoptée par le législateur.
Ce pouvoir d’exécution de la loi, ne peut être utilisé que pour mettre en oeuvre des principe s préalablement
établit par le législateur.
Donc le roi ne peut ni étendre la protée d’une loi, ni en modifier les contours, ni en diminuer le sens.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 51 sur 136
Donc ne peut pas — pallier un oubli du législateur
— modifier sur l’application de la loi.
Donc le roi est obligé d’adopter des mesures nécessaires, il est obligé de faire appliquer la loi; Mais il ne peut
pas (au titre de son pouvoir général d’application de la loi), ni modifier la loi, ni la compléter.

Le roi dispose également de compétence d’exécution

LES COMPÉTENCES D’ATTRIBUTION DU ROI (ART 105)


= le législateur peut donner aussi le pouvoir au roi d’adopter des décisions individuelles, qui dépassent, ce
qui relève de l’exécution de la loi.
Il faut que le législateur lui ai attribué le pouvoir de manière expresse.
Art 86 de la loi du 17 juin 2016 - roi fixe les règles d’exécution des marchés publics (ex)

Donc y a t-il des limites aux prérogatives que le législateur peut confier au roi sur la base de l’art 105
de la constitution?
Théorie des matières réservées au constituant par le législateur = suppose que dans les matières réservé au
législateur par le constituant, le législateur doit régler lui même l’essentiel de la matière.
Donc le législateur ne peut pas donner au roi — des aspect essentiels de la matière - le législateur doit
adopter des mesures qui portent sur les éléments essentiels donnés par le constituant.
= donc le législateur ne peut pas déléguer des pouvoirs.
En dehors des matières concernées — possibilité — Cour constitutionnel — pouvoir large; Législateur peut
déterminer l’étendue des pouvoirs.
Les mesures de confinement = adoptées par arrêté ministériel (elles ont été adoptées par arrêté ministériel -
3 lois donnent au ministre de l’intérieur, d’adopter des mesures pour lutter contre les pandémies). Il s’agit de
pouvoir très large qui ont été confié — car cela permet d’adopter des règles de confinement etc. Donc le
ministre de l’intérieur peut limiter des droits fondamentaux.
Le législateur ne peut pas déléguer un tel pouvoir à l’exécutif — lui même devait adopter les mesures
essentiels.
En raison de la théorie des matières réservées, et que les éléments essentiels de la matière fondamental
doivent être réglés par le législateur.

Recours à la pratique des loi cadres = législateur indique juste la matière dans laquelle il peut intervenir.

Une catégorie particulière = les lois dites de pouvoirs spéciaux.


La loi des pouvoirs spéciaux = mars 2020, le législateur fédéral a attribué au roi - le roi a reçu des pouvoirs
spéciaux concernant l’épidémie de 2019.
A l’heure actuelle, les pouvoir spéciaux ont été rétablis aux pouvoirs wallons.

Les lois de pouvoirs spéciaux = variétés de loi qui attribue des pouvoirs au roi, qui dépasse l’exécution de la
loi = permet de compléter des normes du législateur. Adopter des normes, dans des matières normalement
adopté par le législateur.
Pourquoi on permet cela?
= Permettre une prise de décision publique plus rapide, que celle permise au sein du parlement. Il est
opportun que des mesures soient prises plus rapidement que ce que permet le texte législatif.
L’octroi des pouvoirs spéciaux au roi, déroge à la répartition normale des rôles entre l’exécutif et le législatif.

Ainsi, on renverse la perspective — législateur permet au roi de modifier des lois.


Ainsi la section législation du conseil d’état a balisé de manière stricte la possibilité de recourir aux
pouvoirs spéciaux :
1. Des circonstances exceptionnelles justifient que le législateur attribuent des pouvoirs spéciaux (présence
d’une pandémie);
2. Les circonstances exceptionnelles doivent rendre compliquer l’adoption des lois selon la procédure
législative ordinaire (faute de temps)-> justifie le recours à des normes réglementaires plutôt qu’à des
normes législatives
3. Les pouvoirs spéciaux peuvent être adoptées que pour la durée justifiée par les circonstances
exceptionnelles; L’étendue des pouvoirs spéciaux doit être adoptée avec précision.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 52 sur 136
= ce ne sont pas des arrêtés qui sont préparés par un ministre seul - il faut une délibération en conseil des
ministres, il faut un avis préalable de la législation du conseil d’état.
Par ailleurs, des pouvoirs spéciaux - il faut (quand ceux ci sont conférés au roi) que les législateurs les
confirme, en adoptant une loi de confirmation.

Les pouvoirs spéciaux = sous catégorie des pouvoirs d’attribution dont dispose les pouvoirs exécutifs, roi.
Ce qui les distinguent d’autres catégories d’attribution = le roi peut modifier la loi.
Donc on est dans un cas qui dépasse l’art 108- car les principes politiques n’ont pas été préalablement établis
par le législateur. Le roi peut modifier des dispositions qui se trouvent dans des lois; Qui en principe ne
peuvent être modifié que par le législateur lui même.

Dans l’autre cas - normalement peut adopter des mesures qui dépassent la seule exécution de la loi.

Au niveau fédéral - 2 loi de mars 2020 adoptées — permet toutes une série de mesures:
° sécurité sociale
° aides aux entreprises
° fonctionnement de la justice = modification du code judiciaire par ex.

Sur la base des pouvoirs spéciaux — le roi a adopté 50 arrêtés de pouvoirs spéciaux (adaptation du
fonctionnement de la justice.
Les pouvoirs spéciaux ont été donné au loi pour 3 mois — 30 juin 2020.
Le roi a été habilité dans des matières réservées à la loi — doivent être confirmées après 1 an.

Mesures d’urgences = la cour constitutionnel a admis que même dans les matières réservées, le roi peut
recevoir des pouvoirs spéciaux (donc adoptées des lois qui normalement sont réservés au législateur), à la
condition que le législateur confirme après coup, les arrêtés de pouvoir spéciaux adoptées par le roi.

LE POUVOIR RÉGLEMENTAIRE AUTONOME


Il s’agit d’un pouvoir réglementaire autonome = prorogative dont dispose le roi en vertu de la constitution -
pas besoin d’une intervention législative préalable.
Pouvoirs dont dispose le roi en vertu de la constitution, les deux pouvoirs:

1. Le pouvoir d’organisation des services administratifs

Art 107 de la constitution :


Il nomme aux emplois d'administration générale et de relation extérieure, sauf les exceptions établies par les
lois.
= on déduit de cela, le pouvoir du roi d’adopter des règles relatives au statut des fonctionnaires = ensemble
des règles adoptées unilatéralement par l’état (qui définissent les obligations dans leur relation de travail avec
l’état).
Ce type de règle sont adoptées directement par le roi, sur la base d’un pouvoir réglementaire autonome (art
107 de la constitution).
1er pouvoir = pouvoir d’organisation des service.

2. Le pouvoir de police

Pouvoir de police à l’échelle du royaume = vise l’adoption des règles restrictives de privation de liberté -
pour garantir l’ordre publique.
Le roi dispose d’un pouvoir réglementaire autonome pour adopter les règles nécessaires pour protéger l’ordre
public - art 37 de la constitution.
Art 37 - termes généraux — néanmoins on accepte de rattacher ce pouvoir à l’art 37 de la constitution.
Le pouvoir de police n’est exercé qu’à titre subsidiaire (pas déjà exercé par les communes, provinces, ou
ministre de l’intérieur).
Le roi intervient seul — sans la compétence du législateur.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 53 sur 136
Compétences réservées au roi par la constitution.

A côté des ces pouvoirs, la constitution confie au roi, une série de pouvoirs ponctuels - et notamment une
série de pouvoir qui relève de l’administration générale du royaume.
Les pouvoirs particuliers — en trois domaines:
- relations extérieurs, défense
- Relations avec la justice
-
Les pouvoirs du roi, sont en pratique exercé par un ministre, ou ensemble du gouvernement - même si
ensuite elles sont misent en forme par arrêté royal. Car la constitution donne le pouvoir au roi.

A) Les pouvoirs en matière de relations extérieures, défense international


Le roi est chargé des relations internationales, de la négociation de la conclusion es traités;
Mais depuis 1993, le roi n’est plus le seul en charge, car la matière a été en partie communautaire — exécutif
des communautés et régions peuvent développer leurs relations internationales.
Le roi est le chef des armées; Pouvoir que le roi n’exerce plus a titre personnel.
Evolution dans le temps — pdt la première guerre mondiale - Albert 1, commandait les armées encore à
l’époque
Mais depuis la seconde guerre mondiale = rôle protocolaire (art 167 de la constitution)

B) Les relations entre le roi et le pouvoir judiciaire (toujours objet d’un contreseing ministériel)
• 161 constitution = le roi nomme les magistrats.
Néanmoins et en pratique ce pouvoir est contraint. Car depuis une réforme des années 90 - conseil supérieur
de la justice, joue un rôle prédominant dans les nominations des magistrats.

• Le roi dispose du droit de grâce (art 110 de la constitution), le droit est défini : le roi a le droit de remettre
ou réduit des peines prononcés par des juges..// de la notion d’amnistie = l’amnistie supprime une
condamnation encourue de certains faits par les personnes.
Art 40 de la constitution - prévoit que les peines, décisions cours et tribunaux sont exercés au nom du roi =
cela signifie qu’il revient au roi d’apposer la formule exécutoire (formule exécutoire = ordre dans lequel roi,
donne l’ordre aux autorités).

C)
Le roi peut nommer ses agents
Le pouvoir du roi — dissolution de la chambre des représentants (art 46)
Le pouvoir d’adopter des titres de noblesses

L’ADMINISTRATION DU POUVOIR EXECUTIF


Moyens financiers humains, ressources nécessaires pour mettre en œuvre l’action de l’exécutif et assurer le
bon fonctionnement de l’état.

Administration fédéral — il n’y a pas bcp de disposition ds la constitution.

Art 10 de la constitution prévoit l’égal accès des belges aux emplois publics.
Le roi s’appuie sur un grand nombre d’agent pour mettre en oeuvre son pouvoir exécutif.
L’administratif au niveau fédéral comprend 45 000 agents (ensemble qui travaille dans les services centraux).
En plus, il y a tous les fonctionnaires des communautés etc.
Les fonctionnaires travaillent au sein de l’administration. L’administration fait l’objet de subdivision dans
des services publiques fédéraux.
Ces services publics sont de trois types fédéraux:
° verticaux - correspondent aux grands départements de l’Etat (département de fond) SPF intérieur, finance,
justice/ Les services public fédéraux- SPF horizontal, chancellerie, service de budget = viennent en soutien
des autres SPF de l’administration fédérale.
°Les SPF de programmation
°Les SPF horizontaux;
Chaque SPF est dirigé par un ministre — ensuite il y a un organe = comité de direction (à la tête du SPF);
15/09/2020 Théorie du droit administratif 54 sur 136
Les fonctionnaires qui travaillent au sein des SPF sont engagés dans 2 grands types de lien :

1. Les fonctionnaires peuvent être engagés dans le cadre d’un statut administratif (dans le cadre de lien
unilatéraux, réglementaires, entre l’état et eux);
Les fonctionnaires ont été engagé de manière unilatérale par le roi. Les droits et obligations ont été défini par
le roi (forme d’un arrêté royal).
Les droits et les obligations (carrières, sanctions disciplinaires), toutes les règles sont définies unilatéralement
par la voie d’un arrêté royal à porté règlementaire (par l’état).
Les fonctionnaires travaillent dans les liens d’un statut adoptés de manière unilatérale par l’état.

Il y a également les fonctionnaires qui ont signé un contrat de travail avec l’état qui fait l’objet d’un accord
avec les parties conformément à la loi.
Historiquement, il fallait un engagement statutaire (règle au niveau fédéral).
Il y a une présomption que lorsque que l’on travaille pour une personne morale de droit public — statut.
Pourquoi la priorité à l’engagement statutaire = car le statut présente une série d’avantages du point de vue
de la gestion publique (= 1er = l’unilatéralité permet au roi, au besoin, de modifier les conditions de travail
des fonctionnaires), de manière unilatérale si les besoins du service le nécessite. Le roi peut également
réorganiser librement son service et déplacer les fonctionnaires d’un service à un autre.
Par ailleurs, le fait de déterminer quels sont les droits et obligations des agents, permet également de garantir
une légalité entre les agents.
Toutefois on constate que la proportion de agents qui travaillent par un contrat de travail a énormément
augmenté, car il y a une idée qu’il est plus difficile de mettre fin d’un engagement statutaire, que d’un contrat
de travail.
Le roi définit le statut qui s’applique au fonctionnaire (de manière générale).
Les pouvoirs du roi peuvent être délégué à un ministre.

Le ministre dispose d’un pouvoir hiérarchique sur l’ensemble de ses agents.


Le ministre est responsable devant le parlement, mais également pour ce qui se passe au sein des SPF, la
responsabilité est possible, car le ministre à le pouvoir hiérarchique sur l’ensemble des agents de
l’administration.
Le SPF sont organisés de manière pyramidale.
Il y a une logique qui régit l’organisation des services publiques fédéraux en belgique.
Le pouvoir hiérarchique se traduit par 4 prérogatives principales.
Quelles sont les corollaires dont disposent les ministres :
1. Le pouvoir d’organisation du service (lorsque le ministre, directeurs SPF dirigent un service, on a le
pouvoir de prendre les mesures nécessaires dans l’organisation du service).
Pouvoir d’établir un ordre de priorité — nombre de décision ou rapport type suffit par les agents qui travail.

Ensuite il y a trois autres prérogatives= le subordonné dispose d’un pouvoir de décision unilatéral.
Si le subordonné dispose d’un pouvoir hiérarchique :

1. Pouvoir d’injonction/ instruction

= pouvoir pour le supérieur hiérarchique, de dire à son subordonné (avant qu’il adopte une décision dans un
dossier) d’adopter telle ou telle décision dans ce dossier.

2. Pouvoir d’annulation
= le fonctionnaire a déjà adopté une décision (octroyé une subvention), octroyé une autorisation d’exercer
une activité. Le pouvoir d’annulation est encadré - ne peut pas être exécuté dans n’importe quelle condition
(retrait d’acte administratif). Décision administrative qui octroie un avantage à quelqu’un. Cela ne peut être
annulé que si la décision est légale.

3. Pouvoir de substitution a posteriori


Pouvoir pour le supérieur hiérarchique de retire un dossier à tel subordonné (pouvoir de substitution a priori
Pouvoir a posteriori = après décision adoptée (supérieur peut annuler la décision (retrait) et ensuite décidé lui
même au lieu de renvoyer au subordonner);
15/09/2020 Théorie du droit administratif 55 sur 136
(Revoir question — examen —lundi 9 / 1h20)

Le concept des délégations de compétences


- pouvoir d’attribution : législateur confie une mission, un pouvoir, une compétence au roi, qui dépasse les
pouvoirs normalement octroyés au roi en vertu de la constitution.
Législateur peut créer une compétence est la confier au roi dans le cadre du procédé de l’attribution de
compétente.
Confié le pouvoir à un tiers = il peut s’agir d’un roi; d’un ministre (loi 1963/1992/2007) législature a donné
au ministre d l’intérieur pour garantir l’ordre public); Donc sur la base de cette attribution, le ministre a
adopté les décisions depuis mars.
La délégation de compétence= procédé par lequel une autorité qui s’est vue attribué un pouvoir par la
constitution ou législateur, décide de confier l’exercice de ce pouvoir à une autorité tiers.
Ex: roi reçoit un pouvoir du législateur et décide de confier l’exercice du pouvoir à un ministre ou
fonctionnaire.
Ou lorsque le roi confie une partie de son pouvoir d’execution de la loi à un ministre.
Cependant il ya des limites:
- art 33 de la constitution «  pouvoir émane de la nation  ». La constitution a organisé la manière dont le
pouvoir exécutif doit être exercé.
Si le législateur attribue des pouvoirs à des autorités qui ne sont pas le roi, ou si le roi délégué a d’autres
autorités — on pourrait croire qu’il déroge à l’organisation des pouvoirs tel que prévu par la constitution // Si
délégation a un fonctionnaire - aboutit à une situation dans lesquels un pouvoir de décision est exercer par
une personne qui n’est pas responsable devant le parlement.

(Reprendre)

Délégation de compétence= plus accepté si faite envers un ministre (car celui-ci est responsable devant le
parlement).

LES DÉLÉGATIONS DE COMPÉTENCE

= pouvoir dont le législateur a choisi qu’il devait être exercé par le roi ou par un ministre - on admet cette
délégation que si certaines conditions sont réunies = loi autorisé explicitement ou implicitement =
délégation à un tiers.
Autorisation du législateur pour que la délégation puisse intervenir.
• Le texte doit autoriser la délégation de compétence
• Il faut que le pouvoir de décision, ne porte que sur des mesures accessoires, secondaires. L’essentiel de la
compétence ne peut pas être délégué;
• Il faut que cette délégation soit révocable
• Il faut qu’il y a une autorité hiérarchique
• Il faut que l’acte de délégation soit matérialisé dans un texte qui est rendu publique et porté à la
connaissance des personnes à laquelle elle peut être opposée (opposable aux tiers).

Décentralisation = la décentralisation est caractérisée par le fait que des autorités disposent d’un pouvoir de
décision sans être soumis à une contrôle hiérarchique du pouvoir central (peut être exercé parque le
constituant à attribué un pouvoir à l’autorité décentralisé) = ex = commune en Belgique, attribué par le
constitution ou par le législateur (lien d’un contrôle de tutelle);

Déconcentration = il y a un maintien d’un contrôle hiérarchique (fonctionnaire des finances, se voit délégué
le pouvoir d’intervenir dans certains dossiers fiscaux — mais le pouvoir est confié par le biais d’une
délégation du ministre au profit du fonctionnaire).
Pouvoir de décision au fonctionnaire, mais confié par la voie d’une délégation de compétence.

Si une personne se voit délégué une compétence de la part du roi, il ne peut pas subdéléguer sa compétence
(reprendre).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 56 sur 136

—> exercice de révision (wooclap)

Imaginez que le législateur fédéral adopte une loi autorisant la consommation récréative de cannabis, sans
prévoir néanmoins les conditions dans lesquelles un magasin est autorisé à vendre du cannabis à de telles fins
récréatives. Quelle serait, selon vous, l'autorité compétente pour fixer de telles règles?

- Ce n’est pas le ministre de la santé publique = car le ministre de la SP est en charge de la santé publique,
mais selon la constitution
- La seule autorité qui dispose du pouvoir réglementaire = le roi; Sauf si le législateur attribue le pouvoir
réglementaire à un autre ministre.

Il n’y a pas de réponse évidente à la question, la manière de réfléchir est la suivante :


1. Quand on définit les conditions dans lesquels les magasins ..
= cadre de la simple exécution de la loi? Ou mesures qui complètent des dispositions de la loi?
Cette question est important car dans le cas
A - tirer les conséquences de l’économie, de la nature de la loi (arrête 1924 C.cass), même sans attribution , il
y a compétence du roi (art 108 de la constitution).
Ici la loi ne prévoit rien, donc le pouvoir sur lequel peut se poser le roi, le pouvoir il ne peut le tirer que de
l’art 108 de la loi (pouvoir général du roi).
Donc est ce que c’est une conséquence nécessaire du principe établit par le législateur selon lesquels la vente
du cannabis est autorisé;
Donc adoption des mesures qui découlent des principes établis par la loi = Dans ce cas, si c’est le cas, le roi
est compétent.
Si on considère que le fait de déterminer que cela dépasse la mise en oeuvre d’une loi qui autorise la mise en
place du cannabis —> il faudrait une loi et donc la bonne réponse serait le législateur.

La réponse la plus « save » est le législateur - donc on évite les questions complètes et le législateur peut
toujours compléter les dispositions d’une loi.

Imaginez, toujours, que le législateur fédéral adopte une loi autorisant la consommation récréative de
cannabis, et attribue au Roi la compétence de fixer les conditions dans lesquelles un magasin est autorisé à
vendre du cannabis à des fins récréatives. Le Roi pourrait-il, selon vous, confier cette mission à son Ministre
de la Santé Publique, plutôt que de fixer lui-même les règles en question?

Ici on se trouve dan le cas de figure


- attribution de compétence du législateur au roi (pouvoir réglementaire d’attribution), il attribue au roi la
mission.
- Donc la question est de savoir si le roi peut confier cette mission à son ministre de la santé publique.
Vers quelle théorie, il faut regarder?
Quelles seraient les conditions qui entoureraient cette démarche?
Cas de délégation de compétence = le roi se voit attribuer une compétence par le législateur et il souhaite la
déléguer à un tiers.
Donc les règles sont-elles réunies?
Quelles sont les conditions:
1. Le texte qui attribue la compétence autorise explicitement ou implicitement que la compétence soit
délégué à un ministre par le roi
2. Délégation porte sur des mesures accessoires et secondaires par rapport au pouvoir attribué au roi
3. Il faut qu’il y a un texte qui puisse être rendu opposable au tiers intéressé (donc publication au moniteur
belge)

a) La question se pose de savoir si la loi qui confie au roi la règle = interprétation pour déterminer si elle
autorise ou non que le roi délégué ses compétences au ministre de la santé = regarder les travaux
préparatoires de la loi.
S’il n’y a rien prévu explicitement, on raisonne à partir de la masse de travail, pour savoir si le roi doit
déléguer l’exercice à son ministre.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 57 sur 136
b) Le roi délégué t-il qu’une partie accessoire, que l’adoption de mesures de détails?
Ici - la manière dont l’énoncé est formulaire, laisse entendre que le roi laisserait à son ministre l’ensemble de
la mission à son ministre de l’intérieur = peut poser problème au regarde de la théorie de la délégation de
compétence. Car le roi se voit confier une mission par le législateur est souhaite « s’en détacher »
Ex acceptable : mission d’arrêter la liste exacte des magasins autorisés à vendre du magasin / Ou conditions
comment doivent être les présentoirs ou sont vendu le cannabis
Donc ici la délégation ne porte pas sur des mesures qui revêtent un caractère accessoire

Imaginez, à nouveau, que le législateur fédéral adopte une loi autorisant la consommation récréative de
cannabis, et attribue au Président du comité de direction du SPF Santé publique la compétence de définir les
conditions dans lesquelles un magasin est autorisé à vendre du cannabis. Une telle attribution de compétence
serait-elle, selon vous, conforme à la Constitution?

On est dans le cadre d’une attribution de compétence, la difficulté est que l’attribution se fait à un
fonctionnaire et non au roi (art 105 de la constitution).
En règle, une telle attribution de compétence est inconstitutionnelle, car une attribution de compétence, ne
peut faire au profit que de l’autorité désigné par la constitution = le roi.
C’est le cas particulier de celui-ci, le législateur souhaite attribué un pouvoir (pouvoir réglementaire), la
personne est un fonctionnaire= une personne qui n’est pas directement responsable devant la chambre des
représentants = donc problème au niveau de la responsabilité politique.
Donc il y a deux problèmes de constitutionnalité :
1) le pouvoir n’est pas attribué au roi, alors que normalement lui qui se voit attribué une partie du pouvoir
réglementaire;
2) Fonctionnaire pas responsable devant l’assemblée (principe de la responsabilité politique).
Parfois, cela a été accordé, mais il faut que le pouvoir soit restreint, et qu’il apparait dans des manières
techniques, et de portée limitée.
Ici, l’attribution des pouvoirs dépasse cette exception. Réponse: plutôt non.

Imaginez, une dernière fois, que le législateur fédéral adopte une loi autorisant la consommation récréative
de cannabis, et attribue au Ministre fédéral de la Santé publique la compétence de définir les conditions dans
lesquelles un magasin est autorisé à vendre du cannabis. Une telle attribution de compétence serait-elle, selon
vous, conforme à la Constitution?

La réponse n’est pas évidente car:


- il y a un problème de constitutionnalité (la seule autorité qui peut se voir attribué un pouvoir
réglementaire est le roi — article 105 de la constitution).
- La constitution ne dit rien quand à la possibilité pour le législateur d’attribuer un pouvoir réglementaire au
ministre (et les pouvoirs doivent être exercer selon les règles de la constitution — art 33);
Ce qui est possible est que le roi délégué la compétence au premier ministre (compétence attribution).
Néanmoins, on est plus tolérant, même si inconstitutionnel, concernant les pouvoirs d’attribution du
législateur vers un premier ministre, car le ministre est responsable devant la chambre des représentants.
Donc si le législateur le fait vers un ministre, il le fait au profit d’une autorité (ministre= politiquement
responsable).
Principe = Non (art 105 et 33 de la constitution)
En pratique= attribution de compétence interviennent régulièrement.

LE POUVOIR JUDICIAIRE

Les juridictions en Belgique, sont de trois types :


- juridictions qui relèvent du pouvoir judiciaire
- Juridictions qui relèvent du pouvoir administratif
- La Cour constitutionnelle

La notion de pouvoir judiciaire


15/09/2020 Théorie du droit administratif 58 sur 136
= le pouvoir judiciaire est un pouvoir qui n’est pas défini comme tel par la constitution. Mais la constitution
utilise une série d’expression « pouvoir judiciaire »; « cours tribunaux ».

En réalité, il faut distinguer quand on appréhende la notion entre deux sens :


A) la notion peut s’entendre dans un sens organique = on souhaite viser l’ensemble des cours et tribunaux
qui relèvent de l’ordre judiciaire
B) Dans la un sens fonctionnel : activité qui consiste à apporter des contestations sur la base du droit.
L’intérêt de la distinction; appréhension fonctionnel du pouvoir judiciaire = on vise toutes les entités qui sont
amenés a trancher des contestations sur la base du droit.
A ce sens la, la notion comprendre les cours et tribunaux du pouvoir judiciaire, mais également cour
constitutionnel et section contentieux du conseil d’état.

Les juridictions qui relèvent du pouvoir judiciaire - toutes les rentières qui a pour but de régler des conflits ne
relèvent pas de l’ordre judiciaire (ex: juridiction administrative, cour constitutionnel).

La constitution prévoit elle-même l’existence de certaines juridictions:


- Art 147
- Art 150 - prévoit l’existence de la cour d’assise

Pour les autres juridictions, l’art 46 prévoit « qu’il revient au législateur d’établir les différents tribunaux qui
existent », donc la compétence de créer des tribunaux en Belgique = il s’agit d’une compétence qui revient au
législateur.
Donc pour les juridictions qui (la cour de cassation, justice de paix, cour d’assise) ne sont pas prévues par la
constitution, sont de la compétence de création du législateur.
Car, il ne faut pas que le pouvoir exécutif intervienne dans le pouvoir juridique.

Les juridictions qui relèvent de l’ordre judiciaire:


Organisation des tribunaux en Belgique
La structure répond à une logique pyramidale :
1. La cour de cassation (juridiction unique pour toute la Belgique)
Juridiction suprême de la l’ordre judiciaire - le rôle principal est de garantir l’unité jurisprudentielle en
Belgique.
Pour se faire, la cour de cassation est saisit sur la base d’un pouvoir, contre les juridictions inférieures
insusceptible de recours (soit rendue en degré d’appel, soit pas susceptible d’appel).
A l’occasion du pouvoir, la cour de cassation est amené a revoir des aspects de droit du litige qui est soumis.
Donc pouvoir, jury d’assise en matière pénale, la C.cass ne réexamine pas les faits. Elle vérifie si les juges du
fond, on correctement appliqué le droit, dans le litige qu’ils avaient a tranché

Si la cour de cassation casse un jugement d’une juridiction inférieure (donc juridiction pas appliquer
correctement la loi); La C.cass renvoie l’affaire devant un autre juge du fond.

La cour de cassation dispose égale de la compétence de régler les conflits d’attribution (art 158 de la
Constitution : « La Cour de cassation se prononce sur les conflits d'attributions, d'après le mode réglé par la
loi. »)
Le rôle est de définir qui du CE, juridiction de l’ordre judiciaire est compétent pour trancher un certain litige.
Ligne de partage entre les juridictions de l’ordre juridictionnel administratif; les juridictions de l’ordre
judiciaire = tribunal des conflits en France.

Il y a également la Cour d’appel organisé sur la base du « ressort »; il y a cinq ressort:


- Bruxelles
- Mons
(..)
Il y a également 5 cour du travail (qui connait en degré d’appel, les litiges en application du droit du travail,
droit social).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 59 sur 136
Il y a ensuite 11 cour d’assises (qui sont chargées de connaître des affaires pénales, qui peuvent mener à
l’application de crime).
La cour d’assise (150 de la constitution) - la juridiction qui est composé de citoyen tiré au sort (« Le jury est
établi en toutes matières criminelles et pour les délits politiques et de presse, à l'exception des délits de presse
inspirés par le racisme ou la xénophobie. »).

Il y a donc 11 cours d’assises en Belgique, à savoir à Anvers, Arlon, Bruges, Bruxelles, Gand, Liège,
Louvain, Mons, Namur, Nivelles et Tongres (1 par province, 1 pour la région BRXL).

La cour d’assises est compétente pour les infractions les plus graves telles que le meurtre ou la tentative de
meurtre, l’assassinat ou la tentative d’assassinat, la prise d’otages mortelle, les faits de mœurs graves, etc.

Le constituant à fait une exception au principe :


1. Certaines infractions qui donnent lieu a une peine (délit) la compétence de la cour d’assise est établi (=
délits politiques et presses); car en 1801, il s’agit de délit pour lesquels il fallait âtre précautionneux (car
les libéraux voulaient éviter les poursuites pénales pour des ides politiques). Les délits de presse inspiré
par la xénophobie — pas passible d’un jugement d’une cour d’assise.
Il existe des circonstances atténuantes pour faire une opération de correctionnalisation- donc en admettant les
circonstances atténuantes on transforme un crime end élit (donc peine s’applique aux délits); Cela permet de
renvoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel, plutôt que devant la Cour d’assise.

Il y a 13 tribunaux de première instance organisait au niveau de l’arrondissement; Ces 13 tribunaux sont


organisés en section et en chambre.
Les chambres correctionnelles - affaires pénales
Les chambres familles et jeunesse (tribunal de 1er instance)

Il y a 9 tribunaux de l’entreprise; tribunaux du travail:


- Les litiges économiques qui mettent en jeu des entreprises
- Tribunaux travail - relève du droit social.
En appel, les décisions des tribunaux entreprise, tribunaux première instance — vont devant la CA.
Les appels des décisions du tribunal du travail — cour d’appel du travail.

Les juges de paix (187) — pour les litiges de faibles montant (trouble de voisinage, locatif).

Il y a 15 tribunaux de police, qui sont compétents pour des contentieux (= roulage, circulation; aspects
pénaux, et conséquences civiles).
Les appels contre les décisions de justice de paix - devant le tribunal de 1er instance.
Les appels atterrissent devant le tribunal de 1er instance.
Contre les arrêts de la CA des Cour du travail, Cour d’assise, il existe un pourvoi un cassation devant la C.
Cassation.

LE MINISTÈRE PUBLIC
En matière pénale, personnes chargées de mener des poursuites avec les juges.
Il a pour but - amener les affaires devant les juridictions pénales.
Dans les affaires civiles, les ministères publiques, peuvent rendre des avis dans les affaires publiques et
familiales.
En quelque sorte dans les affaires publiques et familiales, le ministère publique doit rendre un avis. Il y a des
rôles distincts:
Pénal = recherche poursuites auteurs d’infraction
Civil : représente la voix de la société, intérêt général.
Le parquet est organisé selon une structure qui réponse à la structure de l’ordre judiciaire.

Par arrondissement judiciaire, il y a un parquet («  ministère public  »). Le parquet, existe 1/ par
arrondissement judiciaire (dirigé par le procureur du roi); Sauf Bruxelles, 1 Bruxelles pour le brabant wallon,
un pour le brabant flamand.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 60 sur 136
(Reprendre - infractions liées au terrorisme etc).

Le business quotidien en matière pénal - plutôt de la compétence du procureur du roi.


Le parquet fédéral est uniquement saisit des infractions les + graves (cf: schéma récapitulatif).

Au sein de l’ordre judiciaire, il y a également un conseil supérieur de la justice.


Ce conseil supérieur est proche du pouvoir judiciaire, est composé pour moitié de magistrats / non magistrat.
Il y a également deux commissions.
Son rôle - est de jouer un rôle dans la nomination, désignation des magistrats + enquête sur
dysfonctionnement judiciaire.

Compétences constitutionnelles

Pour identifier les compétences des tribunaux judiciaires, art 144 et 145 de la constitution.
Ces articles établissent des compétences de principe des cours et tribunaux, pour tout ce qui concerne des
droits subjectifs (compétence de principe).
Ainsi lorsque l’on souhaite faire valoir, un droit reconnu par les règles applicables en Belgique; Un des droits
a été violé par quelqu’un (droit de propriété, droit de jouir du logement). Le droit d’être payé si l’on travaille
pour un employeur — l’autorité qui est compétente pour connaître = les cours et tribunaux de l’ordre du
judiciaire.
= compétence de principe.

Il y a une exception, le législateur peut confier à l’ordre administratif des litiges portant sur certains litiges.
Donc la constitution admet que le législateur créé des juridictions administratives et leur confie la garde de
droit subjectif.
Pour déterminer les litiges qui peuvent être confié, il faut distinguer deux catégories de droit subjectif :
1. Les droits subjectifs civils = en règle le législateur ne peut pas confié des litiges qui portent sur des
droits subjectifs civils a d’autres ordres judiciaires; donc relève des compétences des tribunaux et cours
de l’ordre judiciaire.
2. Mais le législateur peut confier des litiges concernant des droits subjectifs politiques.

Les droits civils qui relèvent de la compétence exclusive des cours et tribunaux = possible de les définir
comme étant « tous les droits reconnus à tous les individus » — assurer biens propres.

// Par droit politique : on vise principalement les droits des citoyens qui traduisent la participation à la
puissance publique; ou rapport entre citoyens et puissance publique dans lequel le citoyen est passif (droit de
vote, droit d’accès à la fonction publique).

Donc les contentieux subjectifs principe = cour et tribunaux ordre judiciaire; sauf attribution pour les
droits politiques par le législateur aux tribunaux et cours administratif.

Depuis la réforme 2014, modification art 144, pour permettre au conseil d’état d’octroyer des dommages et
intérêts à la personne qui a obtenu l’annulation d’un acte administratif, lorsque cet acte lui a causé un
dommage.
Donc avant, si on voulait engager la responsabilité de l’administration car un acte fautif nous a causé un
dommage.
Si l’administration a adopté une décision refusant le bénéfice d’une subvention (avant 2014, il fallait
demander annulation de la décision devant conseil d’état, mais si on voulait être indemnisé — cours et
tribunaux; car le contentieux de l’administration (contentieux fait valoir un droit à indemnisation tiré de
l’article 1382 du code civil).
Le contentieux relative à l’indemnisation des pouvoirs publics= contentieux réglé selon les règles et
principes du code civil (// France - relève du droit public). Donc ici relève du droit privé. Et donc ce
choix de soumettre ce contentieux, aux règles du code civil, posé par l’arrêt de 1920 (revoir)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 61 sur 136
Après 2014, on a permit au Conseil d’Etat, d’octroyer une indemnité au requérant qui a obtenu l’annulation
de la décision (évite d’introduire une procédure en responsabilité); Cette possibilité n’est pas obligatoire =
requérant peut choisir de ne pas la demander au CE.
Mais le requérant peut également, saisir les cour et tribunaux. Mais en début de procédure, il doit choisir, s’il
souhaite être indemnisé par le conseil d’état, soit d’introduire une action en responsabilité contre l’état.
Donc par exception depuis 2014- conseil d’état peut statuer sur les arrêts.

Par ailleurs, le législateur peut aussi créer des juridictions et leurs confier des contentieux qui ne portent pas
sur des droits subjectifs civils.
Il existe des contentieux dit « objectifs », dans un contentieux de type objectif = mettre en cause la validité
d’un acte juridique (que ce soit un acte administratif ou juridiques). Donc sur ces contentieux qui ne visent à
mettre en cause la validité d’un acte administratif — ne tombent pas dans le champ d’application des art 144
et 145 de la constitution.
Il revient au législateur - s’il souhaite mettre en oeuvre un recours objectif — peut créer une juridiction et
confier un contentieux objectif (compétence de reconnaître des recours en annulation contre des actes admis).

La cour de cassation connait des conflits d’attribution — départage la compétence du CE et compétence


des tribunaux et cours de l’ordre judiciaire
Ex: une ordonnance bruxelloise définisse de manière précise, les conditions dans lesquelles une entreprise
peut obtenir une subvention; si l’entreprise introduit une demande de subvention et que le ministre de la
région Bruxelles capitale refuse d’octroyer la subvention = acte administratif donc possibilité de contester le
refus. Ici il s’agit d’un acte administratif
Cependant si les conditions entourant l’ordonnance étaient tellement précises que le ministre n’avait pas de
suffisamment de manoeuvre pour définir les conditions — donc on peut considérer que le refus de l’octroi de
la subvention — on peut voir cette procédure comme mettant en cause la validité du refus (CE); Ou volonté
de faire valoir un doigt subjectif (tribunaux ordre judiciaire)= dans ce cas là, il n’y a pas de compétence
clair = conflit d’attribution; donc la cour de cassation est compétente pour se prononcer.

Compétence constitutionnel de la cour d’assise, de la cour de cassation

Le statut constitutionnel des magistrats


Permet de garantir l’indépendance des magistrats (indépendance de la justice — Etat de droit).
Principe de l’Etat de droit - gouvernant et gouvernés doivent respecter les règles de droit précédemment
adoptés.
Si un magistrat n’applique pas les règles applicables au litige, car les règles ne devraient plus s’appliquer.
Donc si un magistrat est soumis à des pressions politiques, qui ne lui permettent pas d’appliquer la loi de
manière sereine.
Donc l’indépendance des juges est un millier dans un Etat de droit, dans le fonctionnement démocratique.
Les magistrats ont un statut qui permet de garantir l’indépendance.
Cette indépendance, se traduit d’abord par le fait que quand on est magistrat on est nommé à vie.
Le roi ne peut pas révoquer comme il le souhaite les membres du pouvoir judiciaire.
Ils sont protégés, cependant lis peuvent être sanctionné par des juridictions de disciplines de l’ordre
judiciaire lui même.

Pour devenir magistrat:


1. Deux années d’expériences juridiques - passer examen — stage judiciaire de 2 ans
2. Quatre ans — examen d’aptitude professionnelle
3. Vingt ans d’expérience — passer un examen oral d’évaluation — qui permet d’accéder à la magistrature.
Ces conditions sont définies par le conseil supérieur de la justice.
On est nommé a vie, par le conseil d’état, possibilité de recours auprès du conseil d’état.
Il y a aussi au sein de chaque juridiction — magistrat chargé de fonction de management au sein de chaque
juridiction.

Les garanties aux magistrats :


- ils sont inamovibles (ne peuvent pas être déplacés vers une autre juridiction)
- Ils sont irrévocables sauf procédure
15/09/2020 Théorie du droit administratif 62 sur 136
- Leur statut est défini par la loi

Concernant les membres du ministère public


- Là ou l’indépendance des juges est garanti à titre individuel.
Il n’y a pas de pouvoir hiérarchique des différents juges.
Les juges restent indépendant à titre individuel; Les membres du ministère publique agisse comme un corps.
Ils peuvent se substituer, alors que pour les juges impossible - même juge qui connait le même degré de
diffusion.
Unité et indivisibilité du ministère public.
Le ministère public est organisé sur la base d’une logique hiérarchique.
Le ministère public est indépendant dans les recherches individuelles.
Mais le ministre de la justice a un droit d’injonction positive = ne pas empêcher les poursuites judiciaires
faites par le ministère public.
Le ministère public doit respecter les ordres donnés par le supérieur hiérarchique - mais il est libre de
s’exprimer comme il le souhaite « la parole est libre ».

Quelques questions:

• Quelles sont les différentes voies d’accès à la magistrature?


Les magistrats sont nommés par le Roi:
L’accès peut se faire par deux voies :
1. Par le biais d’une expérience professionnels de plusieurs années dans des fonctions judiciaires et
juridiques + réussite d’un examen d’aptitude professionnelle
2. Par la réussite d’un concours d’aptitude professionnelle et d’un stage (judiciaire) de deux ans
Ensuite, reçoit un certificat qui lui permet de postuler à un poste vacant au ministère public ou au siège.
=dans les deux cas, cette nomination doit être précédée d’une présentation motivée des candidats par la
commission de nomination + désignation du Conseil supérieur de la Justice.
3. Magistrature est ouverte (pas plus de 12%) aux avocats ayant vingt ans de pratique ou quinze +5
(fonctions impliquant une bonne connaissance du droit). Examen oral dévaluation (Commission de
nomination+ désignation du conseil supérieur de la justice doit estimer que la candidature est recevable aux
trois quarts des voix et avoir recueilli l’avis du barreau)

• Quel est le rôle du Conseil supérieur de la justice dans la nomination et la désignation des magistrats
professionnels?

Suite à la nomination des magistrats, une présentation motivée des candidats est effectuée par la Commission
de nomination et de désignation du Conseil supérieur de la Justice.
Le rôle du CSJ est d »assurer diverses missions en rapport avec la qualité et l’efficacité du pouvoir judiciaire
(art 151)
Il y a deux commissions au sein de chaque collège unilingue deux commissions :
1. La commission des nominations et désignations; La commission d’avis et d’enquête. La première a pour
but de préparer les examens d’aptitude professionnelle et concours d’admission au stage, de la formation
continue des magistrats; ainsi que de la présentation des candidats à des postes dans la magistrature.

• Citez et définissez deux garanties qui visent à préserver l’indépendance des juges dans l’exercice de
leurs fonctions.
Concernant la magistrature assises, ils bénéficient de plusieurs garanties constitutionnelles de nature à
préserver leur indépendance :
- Art 152 de la Constitution = l’inamovibilité des juges = ils ne peuvent être déplacés que par l’effet d’un
nomination nouvelle et avec leur consentement
- Ils sont nommés à vie et leur discipline est assurée par les tribunaux disciplinaire et tribunaux
disciplinaires d’appel = juridictions sous le contrôle de la Cour de cassation - ils on un statut dit
« d’irrévocabilité »= ainsi les sanctions ne peuvent être prise qu’au sein du pouvoir judiciaire (art 155 de
la Constitution)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 63 sur 136
- Art 155 de la Constitution : le régime d(incompatibilités - interdit le cumul de la fonction de juge avec
celle d’autres fonctions salariées par le gouvernement. Dans le but de séparation des pouvoirs + éviter les
pressions exercées.

LE CONSEIL D’ETAT & LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Le conseil d’état = institution créé sur le modèle français — pour sortir de la seconde guerre mondiale.
1946— création du CE
1948 — mise en place du CE
Art 160 de la constitution: «  Il y a pour toute la Belgique un Conseil d'État, dont la composition, la
compétence et le fonctionnement sont déterminés par la loi. Toutefois, la loi peut attribuer au Roi le pouvoir
de régler la procédure conformément aux principes qu'elle fixe ».

Le Conseil d'État statue par voie d'arrêt en tant que juridiction administrative (i) et donne des avis dans les
cas déterminés par la loi (ii).

Une modification des règles sur l’assemblée générale de la section du contentieux administratif du Conseil
d’État qui entrent en vigueur le même jour que cet alinéa, ne peut être apportée que par une loi adoptée à la
majorité prévue à l’article 4, dernier alinéa ».

« Déterminé par la loi »= A1 de l’article 60 - composition, compétence, fonctionnement = législateur


C’est une compétence réservée au législateur par la constitution (aucune délégation de l’exécutif n’est
possible).
A3 « la loi peut attribuer au roi, le pouvoir de régler la procédure ».

Composition :
Magistrats nommés à vie et indépendants
Historiquement, modèle français = institutions créent par Napoléon; qui était institué au sein de l’exécutif.
Donc s’est détaché juridiquement au fil du temps.
En Belgique, les magistrats bénéficient donc d’un statut équivalent aux magistrats de l’ordre judiciaire;
Mais cela construit l’idée qu’il faut confier des litiges administratifs aux magistrats spécialisés dans la
matière.

Les CE sont 44.


Les conseillers d’états, conseil d’état sont aussi formé d’un auditorat.
L’auditorat = aussi des magistrats (infra: fonctions conseil d’état).

Nomination:
Roi - suite à une double liste présenté par ChR et Sénat

Les fonctions:
Art 160 A2 - CE statut par voie d’arrêt en tant que juridiction, et donne des avis.
Donc il y a un double rôle:
1. A la fois en tant que juridiction;
2. En tant que conseiller des pouvoirs publics.

=> donc double organisation:

1. Section contentieux (fonction juridictionnelle)

2. Section législation (rend des avis sur des projets de textes ministériels, gouvernementaux; sur les projets
de lois, décrets ou ordonnances soumises par les présidents des assemblées);
15/09/2020 Théorie du droit administratif 64 sur 136

Le CE est divisé en chambre :


composé de magistrats répartis dans les sections.
Pour certaines affaires (contentieux, législatifs) CE peut siéger en assemblée générale.
Donc tous les magistrats se regroupent ensemble pour donner leur décision (recours en extrême urgence-
décision couvre feu et fermeture de l’HORECA - décisions ministériels- recours CE — rejeté les deux recours
- au stade de la suspension).

L’auditorat sont des magistrats - il faut réussir le concours.


Les Conseillers d’état - section contentieux admi du CE.
L’auditorat - vient faire un rapport sur les différents recours introduits = premier examen de l’affaire par un
magistrat indépendant = rapport pas contraignant pour le CE.
CE peut rendre un avis contre l’auditeur = mais permet un double examen.

Dans le contexte du contentieux administratifs - auditeur procède à une série de devoirs préalables.
L’administration requière des informations complémentaires aux traitements du dossier.

Section législation:
Auditorat est la pour les avis
Auditorat vont participer au débat.

Le CE est dirigé par un greffe, il fait parfois appelle à des experts externes et s’associent de services
assesseurs (cf: professeurs d’université qui attestent).

La section de législation du CE

La section législation = instance qui est amené à rendre des avis (« aider, conseiller les pouvoirs publics
dans l’exercice de leur fonction normative »).
Tous les arrêtés ministériels, gouvernements a portée réglementaire doivent être soumis à un avis préalable
de la section de législation.
Si ce n’est pas le cas = susceptible de faire une annulation, si un recours est introduit par la section du
contentieux du CE pour « violation substantielle».
Par ailleurs tribunaux — peuvent le faire si pas soumis à la section législative du CE (arrêté etc).

Il est possible de ne pas demander l’avis - s’il y a urgence - Ar 3 des lois coordonnées. L’urgence doit être
spécialement motivée.
Donc dans le préambule, il doit être expliqué pourquoi l’auteur de la norme ne demande pas l’avis. Cela
concerne les normes réglementaires;

• Pour les normes législatives - Art 2 lois coordonnées - « avant projets de loi, doivent être soumis pour
avis préalable, sauf si l’urgence peut être invoquée »

La section législation est consultée pour les règles réparatrices de compétence.

Donc quand la section rend un avis sur projet de texte ou proposition législative - doit regarder si l’auteur de
la norme est respectée (règles réparatrices de compétences)/ vérifie si l’auteur de la norme peut s’appuyer
sur un fondement de loi (si délégation auprès d’un ministre)/ Si la norme respect les normes supérieures.
La section législation va aussi vérifier que les formalités de la norme ait été respectées.

Ex: lorsque l’autorité fédérale agit dans un certain domaine (loi 8 aout 1980 réforme institutionnelle).

Le CE rend des avis = pas contraignants; Alors que si c’est sur un excès de compétence = doit renvoyer « la
patate chaude » au comité de concertation.
Les avis ne sont pas contraignants pour l’auteur de la norme.
Donc possible de prendre des normes sans respecter les avis - mais prudent de justifier (auteur de la norme)
pourquoi il n’est pas d’accord;
15/09/2020 Théorie du droit administratif 65 sur 136
Si CE, C.C, tribunaux judiciaires doit reconnaitre la validité ou non d’une norme = première chose que la
section contentieux va vérifier la justification (donc si ne suit pas « fragilise la sécurité juridique du texte qui
est ainsi adopté).

LA SECTION CONTENTIEUX ADMINISTRATIF DU CE

Les contentieux:
1. Le contentieux de l’annulation = contentieux qui permet à la section du contentieux admi du Ce de
reconnaitre du recours en annulation contre certaines catégories d’actes admi (qui sont adoptés par
certaines autorités administratives).
Compétence = Art 14 des lois coordonnées du CE.
Les différents concepts - définissent la compétence du CE au contentieux de l’annulation.
Donc ce qu’il faut:
1. Un acte administratif existe
2. Acte ait été adopté par une (…)

Par ailleurs le contentieux de l’annulation vise à obtenir l’annulation d’un acte admi =
• annulation possible que si les moyens sont tirés des actes substantielles ou prescrit à peine de nullité;
• Ou si l’acte viole un excès.

Le but est de faire disparaitre avec rétroactif d’un acte administratif = «  procès fait à un acte  » =
objectif.

Le recours en annulation peut être introduit :

1. Par toute personne intéressée privée ou publique;


2. Dans un délai de 60 jours (soit de la publication, notification, prise de connaissance de l’AA contesté).

Ex: arrêté royal réglementaire = publié au moniteur - donc les 60 jours prennent cours à la date de la
publication.

Les autres actes administratifs qui doivent être notifiées (ex: les décisions individuelles qui doivent être
notifiées) - la date de prise de cours du délais = date de publication.

D’autres actes doivent être simplement diffusé, affiché, sans formalités précises - la date est la prise de
connaissance de l’acte incriminé.

Le recours en annulation vise un acte administratif


AA = acte adopté par les autorités administratif - mais doivent être le fruit du pouvoir unilatéral de décision
du pouvoir administratif.

Donc l’acte doit avoir pour porté de modifier l’ordonnancement juridique (= état de droit) soit :
• En créant des droits et obligations à charge de tiers, de manière unilatérale à l’égard des tiers.

Les actes administratifs = sont des actes obligatoires = fruit du pouvoir de décision = on pour vocation de
modifier l’état de droit - unilatéral = pas besoin du consentement des personnes;

Un des grands pouvois de l’administration en Belgique = peuvent adopter des décisions qui s’imposent aux
citoyens.

L’administration (si refuse construction maison sur le terrain) impose la décision. Si le permis est refusé, on
ne peut pas construire.
Même manière - roi- arrêté royal- conditions ouvertures magasins = ceux-ci doivent respecter les règles.
Il faut donc un acte administratif pour saisir le CE.

Le CE ne reconnait de recours en administratif que pour des actes adoptées par des autorités administratives
15/09/2020 Théorie du droit administratif 66 sur 136

Art 14 des lois coordonnées = autorités administratives = fluctuation dans la jp quant à l’interprétation à
donner.
La jurisprudence à été le fruit du CE lui même (compétent ou non pour reconnaitre le recours).

Mais également la C.Cass tranche les pouvoirs d’attribution entre le pouvoir judiciaire et CE; la condition est
l’autorité administrative - donc l’étendue du pouvoir du CE correspond à ce que la constitution prévoit (art
144 et 145 de la constitution)

Il faut faire une distinction entre 2 cas de figures :


1. Les personnes morales de droit public = soit des collectivités territoriales (Etat, communes, provinces,
régions) - sont des personnes morales de droit public
2. Les personnes morales créent par les autorités territoriales (ONSS, CREG etc) = toutes ses
personnes juridiques qui se voient chargé d’une mission de service publique (ex: personnels).
L’obligation de respecter l’égalité entre les personnes qui s’adressent à elle. Continuité du service
publique = il s’agit des personnes morales de droit public.

Les personnes qui ont des missions de services publics = sont des personnes morales de droit public.
En Belgique toues ses personnes sont des autorités administratives qui lorsqu’elles adoptent des actes sont
soumis à la section contentieux du CE.

> Les personnes de droit privées qui répondent aux conditions « de l’arrêt du 14 Fev 1997 » (retrouver
le nom). Le pouvoir de prendre des décisions à l’égard des tiers..
Donc lorsqu’on a affaire à une personne privée peut étrenne autorité admi :
Soit si elle a été créé par une personne public (asbl)
Ou parce que la personne privée à été agréé (objet d’une autorisation) par les pouvoirs publics.
Ex: ULB est reconnu par la communauté française.

Donc si on est une personne privée en charge d’un service publique - fonctionnement déterminée par les
pouvoirs publics (ULB - communauté française encadre le fonctionnement de l’université); qu’on ne fait pas
partie du pouvoir législatif ou judiciaire et qu’on peut prendre des décisions unilatérales à l’égard des tiers
(lie les tiers contre leur volonté)= on est une autorité admi dont les décisions peuvent être contestée devant le
CE dans le cadre du contentieux de l’annulation (les critères sont cumulatifs)
Dans les autres cas= décisions devant les tribunaux devant l’ordre judiciaire;
Ex: délivrer un diplome ou non = car quand l’université délivre un diplome de master en droit = cela ouvre
tout un accès a la profession.
Donc on est une autorité administrative = personne morale de droit public( pas pouvoir législative,
judiciaire); soit si répond à la définition indiqué ci dessus.

Les autres conditions :


Il faut invoquer certaines arguments (seuls certains types d’arguments sont acceptés).
Art 14 lois coordonnées (important à avoir à l’examen)
: § 1er. Si le contentieux n'est pas attribué par la loi à une autre juridiction, la section statue]2 par voie d'arrêts
sur les recours en annulation pour violation des formes soit substantielles, soit prescrites à peine de nullité,
excès ou détournement de pouvoir, formés contre les actes et règlements :
« 1° des diverses autorités administratives;
2° des assemblées législatives ou de leurs organes, en ce compris les médiateurs institués auprès de ces
assemblées, de la Cour des comptes et de la Cour constitutionnelle, du Conseil d'Etat et des juridictions
administratives ainsi que des organes du pouvoir judiciaire et du Conseil supérieur de la Justice, relatifs aux
marchés publics, aux membres de leur personnel, ainsi qu'au recrutement, à la désignation, à la nomination
dans une fonction publique ou aux mesures ayant un caractère disciplinaire.
Les irrégularités visées à l'alinéa 1er ne donnent lieu à une annulation que si elles ont été susceptibles
d'exercer, en l'espèce, une influence sur le sens de la décision prise, ont privé les intéressés d'une garantie ou
ont pour effet d'affecter la compétence de l'auteur de l'acte.
L'article 159 de la Constitution s'applique également aux actes et règlements visés à l'alinéa 1er, 2°] »
15/09/2020 Théorie du droit administratif 67 sur 136
L’autre condition :
Invoquer les normes soient substantielles, prescrites à peine de nullité
= les formes substantielles = formes dont la violation est susceptible à annuler un acte administratif
Forme = quelque chose qui entoure l’élaboration ou l’adoption d’un acte administratif.
Une procédure qu’il faut suivre = consulter la section législation du CE.
Consulter gouvernement, communauté avant d’adopter un arrêté royal.
Tout cela sont des formes. Si pas respecté = annulation que si elles sont substantielles à peine de nullité.
Lorsque le texte qui l’institut prévoit explicitement que si la forme ou procédure n’est pas respecté = l’acte
administratif est nul = donc on dit que la forme est prescrite à peine de nullité.
Ex: art 58 - tous les actes administratifs adoptés en violation de l’emploi des normes en matières
administratifs = actes sont nuls.
«  Sont nuls tous actes et règlements administratifs contraires, quant à la forme ou quant au fond, aux
dispositions des présentes lois coordonnées.
Sans préjudice de l'application de l'article 61, § 4, alinéa 3, la nullité de ces actes ou règlements est
constatée à la requête de toute personne intéressée, soit par l'autorité dont ces actes ou règlements émanent,
soit, selon le cas et l'ordre de leurs compétences respectives, par l'autorité de tutelle, les cours et tribunaux
ou le Conseil d'Etat.
Les actes ou règlements dont la nullité est ainsi constatée en raison d'irrégularités quant à la forme sont
remplacés en forme régulière par l'autorité dont ils émanent : ce remplacement sortit ses effets à la date de
l'acte ou du règlement remplacé.
Ceux dont la nullité est constatée en raison d'irrégularités quant au fond interrompent la prescription ainsi
que les délais de procédure contentieuse et administrative impartis à peine de déchéance.
Le constat de nullité des actes et règlements, visés par le présent article, se prescrit après cinq ans »
La nullité peut être constaté par tout le monde.

Les formes prescrites à peine de nullité = les procédures qui soient:


1° Touchent à l’OP (touche aux fondements essentiels, intérêts essentiels de la collectivité belge - ex: certains
arrêtés royaux doivent être délibéré en conseil des ministres avant d’être adopté - forme touche aux
fondements essentiels de la collectivité publique - car si gouvernement de coalition, certain arrêtés royaux
(important) doivent faire l’objet d’un consensus entre les différents gouvernements).
Si un acte réglementaire, n’est pas adopté en ayant demandé l’avis du CE, est une obligation qui touche à
l’OP, car la section du CE joue un rôle majeur dans la défense des citoyens, et que les règles respectent la
répartition des compétences.
2° Administrés en parti de l’intérêt du citoyen = entendre la personne avant de lui imposer une sanction (=
formalité essentielle).
Donc il relève de son intérêt de pouvoir se défendre avant d’être sanctionné.
L’obligation formelle = raison de fait et de droit qui sous tende et la justifie = cette obligation est instituée
dans l’intérêt des citoyens, car leur permet de comprendre les motifs qui sous entendent la décision
administrative.
Ainsi toutes les formes qui affectent des intérêts des citoyens (= elles sont qualifiées de substantielles).

Les formes dites secondaires ou accessoires = uniquement dans l’intérêt de l’administration (ne concerne pas
l’ordre public).
Les moyens qui évoquent un excès de pouvoir = actes administratifs illégaux (contenu qui viole les
dispositions de rend supérieur dans la hiérarchie des normes).
Le terme «  excès de pouvoir  » vise l’inégalité du contenu, de l’objet de l’acte administratif = acte
administratif d’être contraire à une norme administrative de rend supérieure.

Les troisièmes types de moyens = détournement de pouvoir = l’administration adopte une décision
administrative — dans le but de fuir à quelqu’un ou endommager une personne.
Ex: je suis bourgmestre d’une commune, et j’ordonne (titre de pouvoir de police) l’évacuation de sa maison à
mon adversaire politique, alors qu’il n’y a pas de raison (= détournement de pouvoir); J’utilise mon pouvoir
à des finalités.
L’hypothèse du détournement de pouvoir = est utilisé dans les cas les + graves.

Le contentieux - section administrative du CE.


15/09/2020 Théorie du droit administratif 68 sur 136
= contentieux subjectifs en matière de droit politique (ce type de contentieux échappe aux tribunaux, cour
constitution - art 155 de la constitution).
Donc CE créé des juridictions administratives - cette juridiction administrative rend des arrêts.
Si législateur n’a pas qualifié explicitement une instance de juridiction administrative.
Donc pour déterminer s’il s’agit d’une juridiction administrative - si celle-ci exerce une mission
juridictionnelle.
Si elle prend des décisions contraignantes dont elle a connaître; Si elle adopte la décision sur la base du droit.
S’il s’agit d’une instance indépendante et impartiale.
Si l’instance tranche de manière motivée et obligatoire = les conditions sont respectées= donc une instance
est qualifiée de juridiction administrative.
= contentieux objectifs (validité de l’acte administratif)

Les recours en cassation contre les juridictions administratives - arrêts rendus contre le contentieux étrangère
en matière d’asile.
Le conseil d’état est compétent pour sanctionner les carences administratives (administration est tenue de
statuer) - les lois coordonnées sur le CE permettent aux citoyens de mettre en demeure l’administration de
statuer - après 4 mois si pas de réponse, il y a une décision implicite qui est créé et donc peut fair l’objet
d’une annulation devant le CE.

Depuis 1961- CE peut ordonner la suspension d’un acte administratif.


Si la situation est urgente, et que l’urgence justifie que le CE doit suspendre la décision d’un acte
administrative.

LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Lorsque la Belgique est devenu un EF, on s’est rendu compte qu’il existait des risques de conflit de
compétences = législateur communautaires, fédéral = adoption de normes contradictoires.
Donc s’il n’y a pas une norme supérieure à l’autre, il fallait trouver un mécanisme de résolution des conflits
de compétence.
Donc création 1980 de la CC.
Donc 1989 — étendue des compétences aux article 10/24 — étendue en me^me temps que l’on a
communautaire l’enseignement.
Depuis 2003, les compétences de la cour s’étendent au titre 2 de la constitution, et au respect de la loyauté
fédérale.
Donc au départ— respect des règles du fédéralisme belge.
Elle est devenue une véritable cour constitutionnelle. Car dorénavant la cour est Chargée d’assurer une
protection des droits et libertés des citoyens face au législateur, entités politiques.
La Cour constitutionnelle = veille au fédéralisme.
Cour répond au modèle spécialisé de contrôle de constitutionnalité des lois.
Par opposition au modèle dit « diffus ».
La compétence de connaître des normes législatives est confiée à une instance spécialisé à cette fin et donc la
composition est particulière.

La cour est composée selon une double parité:


1. Néerlandophone 6 juges
2. Francophones 6 juges.
= subdivision linguistique et non régionale.
Moitié = parlementaire
Moitié = haut magistrat.
L’idée est que connaître le contexte politique, comprendre la manière dont le monde politique fonctionne
(nécessaire).
Ainsi, on a souhaité donner cette sensibilité à la Cour.

Les fonctions de la Cour constitutionnelle :


La Cour constitutionnelle voit sa compétence définit à partir d’un double critère
15/09/2020 Théorie du droit administratif 69 sur 136
1. Les normes de références (cour compétente uniquement pour la violation de certaines dispositions (art
142 de la constitution). En combinaison avec la loi spéciale du 6 janvier 1989
Art 1 identifie les normes de référence.
Art 29 - contentieux préjudicielle
Les types de contentieux principaux:
1. Le contentieux d’annulation
2. Le contentieux préjudiciel.
Les normes de contrôles - règles constitutionnelles réparatrices de compétences/ Les règles répartition de
compétence en vertu de la constitution, ou qui se trouvent dans des règles spécifiques.
Toutes les dispositions constitutionnelles adoptées après 1980 préservent cette compétence.
Ex: dispositions constitutionnelles réparatrices de compétences.
Art 127 et suivants - compétences communautaires (dispositions réparatrices de compétences).
Normes non constitutionnelles réparatrice de compétences = les différentes lois (voir syl) — soit loi spéciale,
soit ordinaire adoptée en vertu de la constitution.

Art 30bis = les règles réparatrices de compétences = toutes les obligations procédurales conclues = impose
au législateur de consulter l’avis.
Si ces obligations ne sont pas respectées - la cour constitutionnelle doit sanctionner la norme - pour violation
des normes répartitrices des compétences.
La Cour est compétente pour les disposition du Titre 2 de la constitution (extension de 1989)- purement
formelle = la Cour constitutionnelle a utilisé depuis longtemps les art 10/11 de la constitution pour étendre la
portée des lois.
La cour a considéré que le fait de priver une catégorie de citoyen des bénéfices d’une disposition consti, ou
droits garantis par les dispositions de droit internationale - la C. n’assure pas directement leur respect = mais
s’il n’y a pas assez motifs suffisants pour le faire.La Cour constitutionnel considère qu’il y a aussi une
violation des principes d’égalité et de non discrimination.
La C.Constitutionnelle a pu attraire beaucoup d’autres normes = notamment toutes les dispositions du droit
internationale qui protège les droits et libertés du citoyens.
Donc les normes de contrôle formellement réduites, mais avec en pratique la technique du recours aux
articles 10/11. Le législateur pourrait étendre encore formellement le recours a la cour constitutionnelle.

1er critère : la nature des normes de référence

2eme critère : la nature des normes contrôlées. (Nature au contentieux d’annulation, préjudicielle)
La Cour constitutionnelle = compétente que pour recours en annulation/ question préjudicielle concernant la
conformité des normes législatives, des ordonnances par rapport aux règles répartitrices de compétences.
Elle ne contrôle les normes législatives formelles, matérielles; elle contrôle aussi de connaître de la validité
de norme législative qui ne sont pas matérielles mais purement formelles (norme budgétaire, assentiment aux
traités = elle accepte)
Délais:
Délai ordinaire - 6 mois a compté de la publication au moniteur belge
Délai - assentiment - 60 jours;
Recours en annulation — directement devant la C.Consti - mise à néant avec effet rétroactif d’une norme
législative
Les requérants:
° personnes phys, morale qui justifie d’un intérêt
° conseil des ministres communautés régions (pas justifié d’un intérêt)
°Les présidents des assemblées si 1/3 fait la demande.

• Les questions préjudicielles:


Doivent être posées par une juridiction devant laquelle une norme législative est mise en doute. Les
juridictions ne peuvent pas opérer elle même un contrôle de constitutionnalité des lois.

A côté des contentieux, la C.constitutionnelle = se voit confier des contentieux particuliers:


°Le libellé des consultations populaires que souhaitent organisées les régions (avant que celle-ci soit
effectuée)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 70 sur 136
°La Cour va vérifier qu’une consultation populaire les règles répartitrices de compétences
° Egalement une compétence en matière de contentieux des dépenses électorales effectuées par Législatifs =
sénat.

Les effets des arrêtés:


° Si la cour annule une norme législative - celle-ci disparait de l’ordre juridique avec effet rétroactif. La loi
spéciale sur la cour constitutionnelle, prévoit une série de recours extraordinaire = mettre en Q des décisions
qui ont acquis l’autorité de la force jugée = rendue sur la base de loi.
La Cour consti peut décider que certains effets concernant des normes législatives resteront en place malgré
l’annulation.
° Dans le cadre du contentieux préjudicielle - les arrêts rendus lient uniquement la juridiction qui a posé la
question préjudicielle, et même juridiction qui intervient dans la même affaire.
Cependant lorsque la C.Consti a considéré qu’une norme législative est invalide - ouvre un nouveau délai
contre la norme législative, d’autre part dans d’autres litiges, la juridiction pourra directement ne pas
appliquer et écarter une loi qui a déjà été constaté comme anti constitutionnelle.

LES CARACTÉRISTIQUES DU FÉDÉRALISME

- fragmentation du pouvoir législatif, exécutif, partie du pouvoir judiciaire.


Il y a une répartition des compétences entre l’EF, les communautés, les régions.

Les compétences des communautés et des régions.


Qui est compétent pour la compétence résiduaire :
L’EF est compétent concernant les compétences résiduaires (donc les communautés et les régions ne
peuvent agir que si une compétence leur a été expressément attribuées - constitution, règles attributives de
compétences selon la constitution).
Attention : L'autorité fédérale n'a de compétences que dans les matières que lui attribuent formellement la
Constitution et les lois portées en vertu de la Constitution même.

Les communautés ou les régions, chacune pour ce qui la concerne, sont compétentes pour les autres
«  matières, dans les conditions et selon les modalités fixées par la loi. Cette loi doit être adoptée à la
majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa.

Disposition transitoire

La loi visée à l'alinéa 2 détermine la date à laquelle le présent article entre en vigueur. Cette date ne peut
pas être antérieure à la date d'entrée en vigueur du nouvel article à insérer au titre III de la Constitution,
déterminant les compétences exclusives de l'autorité fédérale.
= solution inverse par l’art 35 - mais il y a la disposition = qui prévoit que la loi spéciale alinéa 2 détermine
l’entrée en vigueur ».

La loi n’a jamais été adoptée, et le titre 3 de la constitution belge n’a jamais été créée pour créée la
liste .

Pour déterminer les compétences:


1. Prendre en compte le critère matériel : quel est le niveau de pouvoir à partir de la nature qui est visée
2. Prendre en compte un critère territorial : les communautés et régions sont chacune compétentes pour un
territoire donné.
3. Parfois critère temporel (on prend en compte quelle était l’autorité compétente à ce moment là.

LES COMPÉTENCES MATÉRIELLES DES RÉGIONS


Si on commence par les régions= il faut prendre comme point de départ la Constitution :
Art 39: « La loi attribue aux organes régionaux qu'elle crée et qui sont composés de mandataires élus, la
compétence de régler les matières qu'elle détermine, à l'exception de celles visées aux articles 30 et 127 à
15/09/2020 Théorie du droit administratif 71 sur 136
129, dans le ressort et selon le mode qu'elle établit. Cette loi doit être adoptée à la majorité prévue à l'article
4, dernier alinéa ».
L’art 39 renvoie au législateur la mission d’adopter, définir quelles sont les compétences des régions en
Belgique. Donc la Constitution ne liste pas les compétences, mais renvoie à une loi spéciale;
Cependant loi spéciale ne peut pas attribuer n’importe qu’elle compétence (cf: art 39);
Les limites:
° compétence de l’emploi des langues. Donc les compétences non possibles - art 30 (emploi des langues - ne
peut être réglé que par la loi)
° Art 127/129 - indique les dispositions permettant de connaître les compétences des communautés.
Les matières communautaires ne peuvent pas être confiées par le législateur spéciale aux régions.
La loi spéciale qui permet le transfère des compétences du 8 aout 1980 (art 6bis, 7 = contiennent liste des
compétences reconnues aux régions).
Historiquement, les régions sont des entités créent à la demande des bruxellois, wallon, francophone- donc la
création de région se traduit également dans le type de compétence qui ont été attribuées aux régions.
Dans les années 1960 - demande walonne- accroitre l’économie.

Donc les régions compétentes pour l’économie (commerce); politique énergie; politique de l’emploi;
politique transport = compétences plutôt économiques.

A côté de cela, il y a eu le transfert de compétence de « sol » = politique agricole, urbanisme

Au fil du temps, d’autres compétences =


° le logement (les baux d’habitation)
° Rénovation rurale
° environnement et politique de l’eau
° Pouvoirs subordonnés (régions qui sont compétentes pour définir le statut des communes et provinces)
° Organisation des pouvoirs locaux
° Tutelle générale sur les pouvoirs locaux
° En matière de bien être des animaux
° En matière de certains aspects sécurité routière et matière scientifique

= il faut aller voir les art 6bis, 8, 7 de la loi spéciale du 8 aout 1980.
L’idée générale = compétence économique, ou compétence liée au sol (caractère territoriale marqué);
environnement; tutelle sur les pouvoirs locaux.

Aparté: il revient au législateur spéciale de déterminer quelle est la liste des compétences dont disposent les
régions. Ainsi, si l’on veut retirer des compétences pour les donner aux régions, il faut une majorité dans
chaque groupe linguistique.
Ainsi, les réformes de l’état doivent toujours être négociée.
Ces dispositions prévoient également toutes une série d’exception aux compétences régionales.
Ex: en matière d’énergie - compétence régional, mais bcp d’exception au profit EF.
Donc région : compétente pour la fourniture d’électricité = ensuite transporté sur des réseaux à haute
tension, avant d’être transporté sur des réseaux d’électricité - ensuite cela est livré aux particuliers.
Le fournisseur d’électricité va conclure des contrats - il va aussi se charger de payer - prendre en charge le
cout du transport et la distribution d’électricité.

En matière d’énergie - EF est compétent pour la production d’énergie nucléaire, et pour les réseaux de
transport à haute tension// Régions compétent pour la distribution d’électricité, ainsi que pour les sources
d’énergie renouvelable.
De la même manière, les régions sont compétentes en matière de transport (pour les bus, pour les tram, pour
les métros, STIB).
Donc compétence importante en matière de transports publics; Mais l’EF reste compétent pour les
transports nationaux (Aéroport, SNCB)
Ex: matière de l’environnement = compétence des régions; mais EF est compétent concernant les normes
des produits (notamment pdts agricoles et nuisibles pour l’environnement);
15/09/2020 Théorie du droit administratif 72 sur 136
Donc ce que l’on constate, il y a un partage des compétences qui est en dentelle, entre l’Etat et les régions.

Ex: vaccination obligatoire, finalement hôpitaux = EF ; // Médecine préventive, maladie infectieuse,


vaccination facultative = compétence des communautés; Donc pour réagir à la pandémie, il faut consulter
EF et communautés- parfois difficile de définir les compétences.

Problème récurrent de la Belgique = parfois difficile de mener de manière cohérente de certaines


politiques publiques;
Ex: lutte contre elle changement climatique.
Projet de loi climat (loi spéciale), le projet était portée par une tranche de la société civile (marche pour le
climat). Une des revendications était l’adoption d’une loi climat - Conseil d’Etat a rendu un avis sur cette
proposition de loi climat - il a rappelé qu’il n’y avait de compétence climatique en tant que telle en Belgique.
Et donc que le CE avait un rôle spéciale a jouer en Belgique.
Compétence des régions = énergie , renouvelable, électricité et mobilité (donc partage de responsabilité entre
régions et EF qui rend impossible de déterminer un niveau de pouvoir pour lutter contre le changement
climatique).

Les sphères de compétence sont exclusives et exercer sur un pied d’égalité.


Donc cela complique, car quand les compétences ne sont pas les mêmes, peut créer un blocage.

• Les compétences régionales sont listées avec une série d’exceptions notamment au profit de l’Etat fédéral -
il y a différents principes qui encadrent la manière dont les régions doivent exercer leurs compétences
(régions qui mettrait en danger la libre circulation en Belgique (biens, services, capitaux)
• et ne peuvent pas menacer l’union économique et monétaire de la Belgique).
Donc limite = les régions doivent respecter que la Belgique est un marché unique au sein duquel la
liberté du commerce, industrie; Union économique et monétaire; libre circulation.
De plus, les régions ne peuvent pas adopter des mesures fiscales qui auraient pour conséquence de rendre
impossible pour des travailleurs dit « étrangers » de venir travailler chez elle.

Les exceptions aux compétences des régions justifiées par le fait que les régions peuvent appliquer leurs
compétences que dans le respect de l’économie politique et monétaire de la Belgique.
Le souhait de construire un marché européen.
-compétence de l’EF:
Ex; passation des marchés publics sont réservés à l’EF. Les régions ne peuvent pas utiliser les marchés
publics comme il le souhaite. C’est l’EF qui est compétent.
L’EF est compétent en matière de politique et concession d’épargne.
Les matières restent des compétences fédérales.
Droit commercial, droit du travail, sécurité sociale, propriété intellectuelle = matière relèvent de la
compétence fédérale.
Donc pour mettre en oeuvre d’une politique économique, les régions ne peuvent pas prévoient que désormais
en Wallonie que tous les conseils d’administration des entreprises doivent être composé de présentateurs —
sinon cela empiéterait sur la libre circulation des sociétés.
Cf: la théorie des matières implicites.

La théorie des pouvoirs implicites:


Art 10 de la loi spéciale du 8 aout 1980 : «Les décrets peuvent porter des dispositions de droit relatives à
des matières pour lesquelles les Parlements ne sont pas compétents, dans la mesure où ces dispositions sont
nécessaires à l'exercice de leur compétence.
» = tempérament au principe d’exclusivité des compétences
Exclusivité des compétences: pour une matière donnée qu’une seule autorité est compétente et tout conflit de
norme est portée par un conflit d’existence de compétence.
Ainsi l’article 10 et la théorie des pouvoirs implicites = vient nuancer le principe d’exclusivité car il permet
à une entité (autorité fédérale, région, communauté) d’empiéter sur le pouvoir d’une autre entité.
Art 10- cour constitutionnel a interprété art 10 - une région peut empiéter sur une compétence de l’EF
pour autant que ce soit nécessaire pour une de ces compétences.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 73 sur 136
La matière en question doit se prêter a une matière différenciée = donc la compétence doit pouvoir se
traiter à un traitement différencié à l’échelle de la Belgique

Ex: le cas des décrets de pouvoir spéciaux adoptés au printemps dernier par la région walonne, pour
permettre au gouvernement wallon d’adopter des mesures pour faire face à la crise 2019- le législateur a
prévu que les arrêtés de pouvoir spéciaux adoptés par le gouvernement wallon ne devrait pas être soumis
de manière systématique à la section législation du CE avant leur adoption.
Compétent pour la section législatif du CE= le pouvoir législatif fédéral.
Car l’article 160 prévoit qu’il y a un CE dont la compétence est déterminée par la loi = renvoi à a loi pour
définir les compétences du CE; Donc art 160 adopté après 1980 - «  dont le terme loi  »= dispositions qui
attribuent une compétence à l’EF.
Donc lorsque la région walonne dit « le gouvernement peut adopter des pouvoirs spéciaux sans devoir passé
par la section.. »= mais modification de « la constitution », «  de la composition du CE » - le législation
wallon se base sur l’art 10- théorie des pouvoirs implicites = il indique que cela est nécessaire à l’exercice
de ses compétences régionales(i), et que la matière est une matière différenciée (ii).
La loi spéciale utilise « décret » - mais la région bruxellois capitale - loi du 12 janvier 1989 - mais celle-ci
renvoie à la loi du 8 aout 1980 - donc la région Bruxelles capitale dispose des mêmes compétences -
d’ailleurs dans l’art 4 de la loi spéciale du 12 janvier 1989 - 1A renvoie à la loi — donc que la région
bruxelloise a les les mêmes compétences que les régions wallonne flamande.

Le schéma général des compétences des régions se complexifient par le caractère asymétrique du
fédéralisme belge.

Art 138 de la constitution a permis le transfert de plusieurs compétences communautaires aux régions.

« Le Parlement de la Communauté française, d'une part, et le Parlement de la Région wallonne et le groupe
linguistique français du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, d'autre part, peuvent décider d'un
commun accord et chacun par décret que le Parlement et le Gouvernement de la Région wallonne dans la
région de langue française et le groupe linguistique français du Parlement de la Région de Bruxelles-
Capitale et son Collège dans la région bilingue de Bruxelles-Capitale exercent, en tout ou en partie, des
compétences de la Communauté française.
Ces décrets sont adoptés à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés au sein du Parlement de la
Communauté française et à la majorité absolue des suffrages exprimés au sein du Parlement de la Région
wallonne et du groupe linguistique français du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, à condition
que la majorité des membres du Parlement ou du groupe linguistique concerné soit présente. Ils peuvent
régler le financement des compétences qu'ils désignent, ainsi que le transfert du personnel, des biens, droits
et obligations qui les concernent. »

Cela veut dire que depuis 1993 certaines compétences communautaires ont été transférées à la région
walonne (territoire wallon a l’exception des compétences germanophones);
Certaines compétences de la communauté française, ont été transféré en vertu de l’art 138 de la constitution
et au groupe linguistique français du parlement de la région Bruxelles capitale.
Le groupe français se réunit comme une assemblée - le nom est «  la commission communautaire
française »- donc pour Bruxelles, les compétences de la communauté française a été conféré à la commission
communautaire française.
Ainsi la région exerce depuis 1993, en plus de ses compétences régionales telles qu’identifiées aux art
6,7,8 de la loi spéciale; des compétences communautaires.

Quelles sont les compétences :

° Matière de l’aide aux personnes (aide à la jeunesse, personnes âgées)


° Politique matière santé
° transport scolaire
° Infrastructure scolaire, sport en plein air
° Allocations familiales
15/09/2020 Théorie du droit administratif 74 sur 136
= le transfert est possible car en 1993 on a intégré Art 138 qui permet le transfert à la COCOM et à la région
walonne.
Alinéa 2 de l’article 138 = matière dont cela est possible.

Quelle est la raison d’être des transferts de compétence:


La raison d’être est les doubles :
- fédéralisme belge est le fruit de revendication contradictoire.
- Du côté néerlandophone - revendication d’autonomie culturelle

= vision de la Belgique comme étant l’opposition de deux groupes linguistiques (francophones,


néerlandophones); Face a cette revendication culturelle et linguistique, on a une revendication régionale. Le
double mouvement régionaliste d’un côté et communauté.

Ainsi du côté flamand, on ne voulait pas que des régions soient créent; dès le départ la communauté
flamande a exercer les compétences de la région flamande (ok par la constitution).

Donc la région flamande n’existe «  que sur papier seulement  » - les compétences sont exercées par les
institutions de la communauté flamande.
Donc pour les flamands « régions n’avaient pas de grands intérêts ».

De la même manière, il n’y a pas un très grand attachement à la communauté française.


La communauté française est plus faible = certaines des compétences qui doivent appartenir à la
communauté française - conféré à la région walonne d’un côté.
Donc les transferts de compétence vers la région communautaire française —

deuxième explication: compétence budgétaire importante = les communautés ne disposent pas, ne sont pas
en mesure de manière effective de mettre en oeuvre un pouvoir fiscal - car les communautés à Bruxelles, ne
sont pas compétentes directement vis à vis des personnes- elles sont compétentes uniquement vis à vis des
institutions. Donc il n’y a pas de possibilité pour les communautés à Bruxelles, de lever un impôt
directement auprès des personnes physiques, auprès des personnes morales.
Or du côté flamand, cela ne pose pas de problème, car la fusion de la région et de la communauté, donc les
compétences communautaires peuvent être financé a partir des ressources régionales;
Donc la communauté flamande peut financer l’ensemble des compétences.
Les compétences peuvent être financé à partir des ressources fiscales de la région flamande.

Les bruxellois ne contribuent pas à l’exercice à Bruxelles, des compétences de la communauté flamande.
Mais cela ne posent pas de problème car la proportion de flamand de flandre dans la communauté flamande
est bcp plus importante.

Du coté francophone, difficile, car 1M de bruxellois francophone, et il y a 3M de wallon; donc il n’est pas
envisageable que la communauté walonne lève un impôt pour financer l’éducation en région walonne et
Bruxelles-capitale;
Donc les communautés ne créée par un impôt fiscal pour financer leur compétence.
Donc les communautés sont financées par des dotations = EF leur reverse chaque année un montant finance
pour leurs permettre d’assumer leurs compétentes.
Cette enveloppe = fixer par une série de paramètre - enveloppe fermée = la communauté française ne peut
pas décider d’accroitre les recettes, donc la seule marge de manoeuvre = transfert de budget d’une de ses
compétences à une autre.
Les transferts de compétence prévu par l’art 138 de la constitution = s’explique par le contexte budgétaire
difficile de la communauté française. Car les transfert ne vont pas se faire à budget constant. Ainsi cela a
pour conséquence que la communauté française exerce moins de compétence, mais avec proportionnellement
plus de moyens; Une manière de refinancer la communauté française.
La région walonne peut augmenter les recettes par l’utilisation de l’impôt.
Elle a plus de marge de manœuvre, d’assurer les compétences communautaires.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 75 sur 136
La première nuance = compétence régionale = certaines compétences de la communauté française à été
transféré a la région communautaire.

Art 135 bis prévoit également qu’une loi spéciale peut attribuer à la région Bruxelles communautaire - les
matières = permis au législateur spéciale de donner à la régie Bruxelles capitale = compétence bi culturelle
d’intérêt régional.
Loi spéciale du 12 janvier 1989.

COMPÉTENCES DES COMMUNAUTÉS


COMPÉTENCES MATÉRIELLES DES COMMUNAUTÉS
- Constitution
- Loi spéciale 8 aout 1980
Art 127 de la constitution : les communautés sont compétences :
° Matières culturelles
° Enseignement (à l’exception de la délimitation du début fin scolaire, régime pensions, délivrance diplome)
° L coopération entre communautés et la coopération internationale (en ce compris conclusion de traité
matière enseignement et culturelle)
° matières personnalisables (coopération internationale) - art 5 de la loi spéciale du 8 aout 1980
° Emploi des langues (dans l’enseignement, dans les matières administratives)
Les compétences de la communauté germanophones :
Art 127 ++ , sont un peu plus limitées.
= ne signifie pas que les communautés seront compétentes la dedans
Ex: Bruxelles - emploi des langues = EF.
Donc la liste doit être lu en gardant à l’esprit les compétences territoriales des communautés

Loi spéciale 8 aout 1980


Art 4 et 5 de
Art 4 = définit quelles sont les matières culturelles (ex: beaux arts; les musées; l’éducation permanente..).
Art 5 = liste des matières personnalisables (politique de la santé - exception au profit de l’EF: pas pour le
financement des hôpitaux, sécurité sociale)
Aides aux personnes (politiques familiales, CPAS; Mais pas sur le revenu).
Donc il y a dans les articles 4/5 des détails, mais également des exceptions au profit de l’EF.
Par ailleurs les communautés sont compétentes depuis 2014, des prestations familiales (allocations
familiales, primes de naissance etc - art 5 de la loi) = mais il faut prendre en compte que si les communautés
sont compétentes pour les prestations familiales, en réalité la compétence a été transféré à la région walonne;
pour Bruxelles c’est la COCOM, il ya des compétences transféré aux régions ou COCOM (art 138).

+ spécialité allemande , transfère entre les entités:


« Sur proposition de leurs Gouvernements respectifs, le Parlement de la Communauté germanophone et le
Parlement de la Région wallonne peuvent, chacun par décret, décider d'un commun accord que le Parlement
et le Gouvernement de la Communauté germanophone exercent, dans la région de langue allemande, en tout
ou en partie, des compétences de la Région wallonne.
Ces compétences sont exercées, selon le cas, par voie de décrets, d'arrêtés ou de règlements »

Les commissions communautaires à Bruxelles — institutions jouent un rôle important :


Les commissions sont les trois commissions communautaires qui existent à Bruxelles.
A Bruxelles les compétences communautaires, impliquent outre les communautés directement, il y a la
commission communautaire française; la commission communautaire flamandes.
Ces deux institutions (leurs assemblées, leurs pouvoirs exécutifs) peuvent siéger ensemble, et lorsqu’ils le
font, on parle «  d’assemblées réunies  » - ces assemblées réunies sont les institutions d’autres entités= la
commission communautaire commune
= dédoublement fonctionnelle de la région Bruxelles capitale.
Ces trois commissions communautaires jouent un rôle dans les matières a Bruxelles.
Les commissions jouent des rôles réglementaires à Bruxelles, disposent de compétences réglementaires,
exécutifs (non de compétences législatives) :
15/09/2020 Théorie du droit administratif 76 sur 136
° Possibilité sous la tutelle de développer des règlements pour favoriser des intérêts néerlandophones,
francophones
° La COCOM et Commission flamande= dans les matières communautaires peuvent jouer le rôle de pouvoirs
organisateurs.
Donc ils peuvent créer ou subventionner un théâtre, des écoles etc.
La COCOF est aussi un pouvoir organisateur d’une école (CIA).
° De plus la communauté française, communauté flamande peuvent déléguer des compétences réglementaires
dans des matières qu’ils considèrent utiles.

La COCOF a elle, un statut particulier, du fait des transferts de compétence législatif qu’à opérer la
communauté française (art 138).
Compétence transféré par décret.
Doc dans les matières transférées, la commission com française va adopte les décrets.
Donc la COCOF dispose de pouvoir législatifs, dans les matières personnalisables, et matières aides aux
personnes.
Il y a une compétence décrétale.
Il s’agit d’une entité fédérée, qui dispose d’une parcelle du pouvoir législatif en Belgique.
Les compétence de la COCOF — la COCOF ne peut être compétente qu’à l’égard des institutions à
Bruxelles.

La COCOM - pouvoir réglementaire, pouvoir organisateur = culturelle, enseignement, personnalisante = qui


ne sont pas unilingue francophone ou unilingue flamand - donc que pour les initiatives bilingues. Ex: théâtre
bilingue peut recevoir e l’argent.
La COCOM = pouvoir législative = adoption ordonnances = pouvoir législatif porte sur les matières bi
personnalisables + prestations familiales (art 128 de la constitution = prévoit à son alinéa 2)

= « § 1er. Les Parlements de la Communauté française et de la Communauté flamande règlent par décret,
chacun en ce qui le concerne, les matières personnalisables, de même qu'en ces matières, la coopération
entre les communautés et la coopération internationale, y compris la conclusion de traités.

Une loi adoptée à la majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa, arrête ces matières personnalisables, ainsi
que les formes de coopération et les modalités de conclusion de traités.

§ 2. Ces décrets ont force de loi respectivement dans la région de langue française et dans la région de
langue néerlandaise, ainsi que, sauf si une loi adoptée à la majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa, en
dispose autrement, à l'égard des institutions établies dans la région bilingue de Bruxelles-Capitale qui, en
raison de leur organisation, doivent être considérées comme appartenant exclusivement à l'une ou à l'autre
communauté »

Donc cette disposition prévoit que les communautés française et flamande sont uniquement compétente pour
les matière unilingue francophone , flamande personnalisables.
Donc qui est compétent pour les matières personnalisables qui sont bilingue - ex: maison de repos qui
fonctionne en plusieurs langues.
Donc une série de scénarios, qui ne relève pas de la compétence de la communauté française ou communauté
flamande.
Donc pour ce qui n’appartient pas aux communautés fran, fla = dans le domaines personnalisables =
Commission communautaire commune qui exerce toute la compétence dans les matières
personnalisables qui ne peut pas être rattaché à l’une ou l’autre communauté = loi spéciale du 12
janvier 1989.
Cette loi prévoit en vertu de l’art 135 de la constitution = loi spéciale désigne les autorités qui exercent
les compétences non dévolues dans les matières personnalisables (art 128 de la constitution - auquel
l’art 135 fait référence).
Donc il s’agit des matières personnalisables.

En ce qui concerne les matières culturelles, enseignements


15/09/2020 Théorie du droit administratif 77 sur 136
Ce n’est pas la COCOM - communautés compétences uniquement pour les matières unilingues. Donc si cela
ne relève pas de l’une ou l’autre des communautés = compétence = EF au titre de sa compétence résiduaire.
Outre que ces compétences principales - La partie la plus complexe est la situation à Bruxelles.

Les communautés disposent de compétence accessoire = sanction pénale / Ex: on construit des maisons sans
modalités d’urbanisme = sanction pénale.
Ex: les communautés peuvent créer des personnes morales de droit public.
La région Bruxelles capitale à créer la STIB pour le transport public à Bruxelles.

LES COMPETENCES TERRITORIALES DES COMMUNAUTES


Lorsque la région walonne exerce des compétences de la communauté française - ne les exercent que sur la
partie de son territoire - les 6 communes de la communauté germanophone.

Communauté flamande - territoire linguistique néerlandaise


CF- Tfrançaise
CG - Tgermanophone.
A Brxl - exercent leur compétences à raison des compétences unilingues etc, sinon COCOM, EF = matière
culturelle et enseignement.

Attention - communauté flamande exerce compétences de la région flamande - uniquement sur le territoire de
la région flamande.

Exercice de révision wooclap :


Le glyphosate est un herbicide particulièrement contesté en raison de ses effets négatifs allégués sur la
santé. Quel serait le législateur compétent pour en interdire l'utilisation par les agriculteurs wallons?

Pour répondre
La région Walonne
- comment réfléchir à une question de ce type là
1. Rappeler que la compétence s’appréhende sur la base de trois critères:
1 Temporelle
2 Matérielle
3.Géographie
Géographique - sur quel territoire on se trouve, quel est le critère de rattachement= ici travailleurs wallons
(travailleurs en Wallonie);
Agriculteurs à cheval sur la terre Wallonie et bâtiments en flandres.
Il n’y a pas de pb de compétences territoriale ici = agriculteurs wallons = compétence de la communauté
walonne (pas compétence de BRXL capitale).

D’autres critères = critère matérielle =


Quelle est la compétence mobilisée?
x communauté française
(Matière culturelles, personnalisables, emploi des langue)
—> donc facile car pas compétente pour question d’agriculture ou utilisation du glyphosate
— question plus délicate entre région walonne ou EF
Car si on regarde la loi spéciale de 1980
Prévoit 2 choses:
- Région compétente en matière d’agriculture
- Mais EF reste compétente pour les normes d’applications des produits
Donc utilisation du glyphosate dans l’agriculture = compétence walonne // Pas condition dans lesquelles le
glyphosate peuvent être utilisé.
(Art 6 de la loi spéciale du 8 aout 1980)

Monsieur, puisque le glyphosate a un effet néfaste sur la santé, pourquoi celui-ci ne relèverait pas de la
compétence de l'État fédéral en vertu de sa compétence en matière de politique de santé ?
15/09/2020 Théorie du droit administratif 78 sur 136

Médecin = compétence des communautés


EF = sécurité sociale, financement des hôpitaux et d’autres compétences
Mais médecine préventive = compétence communautaire
Mais ici on pourrait penser communauté compétence = ici démontrer l’existence de plusieurs compétences
pour traiter une même matière.
Donc EF= norme de produits
Ou région walonne = utilisation du glyphosate par les agriculteurs
Plusieurs types de compétences possibles
Revient à la C.Consti = quel est le type de compétence qui pèse le plus lourd.
Donc il y a un bcp d’exclusivité de compétence qui s’applique-même si plusieurs types de compétence = 1
seul législateur sera compétent.

Donc la cour va regarder quel est le type de compétence le plus lourd.


Quel est le lien le plus fort - ici utilisation de l’agriculture du glyphosate = compétence la plus lourde =
régionale.
Pour autant que la région walonne, n’interdit pas la vente du gly, mais son utilisation = le poids de la région
walonne est plus lourd que la compétence communautaire ou fédérale.
+ Voir 138 = Communauté française (en médecine préventive) a transférer des compétences à la région
walonne.
+ Il faudrait regarder quels sont les éléments = donc sur ce point là, la région walonne peut indiquer utiliser
le glyphosate en matière de médecine préventive = mais néanmoins - le point utilisé est celui de la
politique agricole.

+ Quelle est l'autorité compétente pour définir le programme scolaire minimum devant être respecté dans les
écoles libres subventionnées d’Anvers?

Compétence matérielle = compétence en matière d’enseignement = définir le programme scolaire devant être
suivi dans les écoles = cette question ressort de la compétence en matière d’enseignement
Ici il s’agit d’une compétence eommunautaire
La compétence na pas été transféré
Et compétence territorial = anvers= dans le champ de la communauté flamande

Quelles sont les autorités compétentes pour définir les conditions dans lesquelles des maisons de repos
peuvent ouvrir et accueillir des personnes âgées en Région de Bruxelles-Capitale?

La matière des maisons de repos


- Type de compétence?
= Une compétence qui relève des communautés au titre de leurs compétences pour les matières
personnalisables
En matière ‘aide au personnes
- Art 127 == renvoi au législateur spéciale
- Art 128 == matière personnalisante
Art 5 II
 5° La politique du troisième âge à l'exception de la fixation du montant minimum, des conditions d'octroi et
du financement du revenu légalement garanti aux personnes âgées.
Donc il s’agit d’une matière qui relève de la compétence des communautés.
Donc exclut:
La région de Bruxelles capitale.
On est dans la catégories des compétences communautaires (pas transféré art 135 bis de la constitution).

Plan territorial :
On se trouve a brxl
Donc qui exerce les compétences communautaires, compétences d’aides aux personnes
= donc les communautés à brxl , sont compétentes dans le domaine de l’aide aux personnes, que pour les
institutions qui peuvent être rattaché à l’une ou l’autre des communautés.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 79 sur 136
Donc la communauté fla = que pour les maisons qui fonctionneraient en néerlandais (même chose pour
communauté française).
Donc première réponse= communauté flamande. Donc les maison de repos - sont des institutions qui peuvent
être rattachée exclusivement à la communauté flamande.
Même raisonnement = pour la compétence de la communauté française??? MAIS NON - car matière perso -
a été transféré à la région walonne pour la Wallonie; et la deuxième possibilité pour Bruxelles = la
commission communautaire française.

Qu’est ce qui se passe avec les maisons de repos = pas exclusivement francophone, ou néerlandophone=
La constitution prévoit + loi spéciale de 1989
= la constitution et la loi spéciale de 1989 établissent la compétence de la commission communautaire
commune;
X EF= car EF est compétent uniquement pour les matières qui ne relèvent de l’une ou l’autre des
communautés, mais que pour les matières culturelles.
(Art 138 - regarder les décrets de transferts adoptés)

Quelle est l'autorité compétente pour définir les conditions dans lesquelles des écoles bilingues peuvent être
créées et subventionnées à Bruxelles?

Etat fédéral =
Pourquoi?
Critère matériel :
L’enseignement = une des compétences communautaires
Donc on est ds le champ des compétences communautaires
A BRXL qui est compétent :
- la communauté française;
- La communauté flamande
= n’exercent néanmoins leurs compétences qu’à l’égard des institutions unilingues francophones, flamandes
(donc pas à l’égard des particuliers);
Par ailleurs la communauté française à transféré une partie de ses compétences à la commission
communautaire française.
Mais ici - on est sur une question liée à des institutions qui fonctionnent mais de manière bilingue = donc
exclut la compétence COMF, Commission communautaire française (ne peut pas avoir + de compétence que
de la communauté française - qu’à l’égard d’établissements unilingues francophone) COMFla; Matière
communauté RG BRXL = car pas compétente pour adopté des ordonnances en matières d’enseignement.

Distinction entre les compétences perso et les compétence d’enseignement


Donc matière perso = tout ce qui est à BRXL = relève de la commission communauté commune/ Mais tout
ce qui est en matière culturelle, enseignement, ne peut pas être rattaché aux communautés= reste de la
compétence de l’EF.
ART 127 Suivants (lu en combinaison avec loi 1989 - qui identifie les compétences de la communautaire
commune).

LES INSTITUTIONS DES COMMUNAUTÉS ET DES RÉGIONS

Les institutions des communautés et des régions sont identifiées :


1. Par la constitution;
2. Par les lois spéciales adoptées en vertu de la constitution.
Il faut d’abord se tourner :
- Vers la constitution;
Pour le détails des organisations des institutions :
- Vers la loi spéciale.
Car la constitution - renvoie au législateur la mission d’organiser les communautés et des régions.
Art 39 de la constitution :
«  La loi attribut aux organes régionaux.. ».
15/09/2020 Théorie du droit administratif 80 sur 136
Donc cet article = La loi attribue aux organes régionaux qu'elle crée et qui sont composés de mandataires
élus, la compétence de régler les matières qu'elle détermine, à l'exception de celles visées aux articles 30 et
127 à 129, dans le ressort et selon le mode qu'elle établit. Cette loi doit être adoptée à la majorité prévue à
l'article 4, dernier alinéa.
Donc l’article 39 pose un principe:
- les mandataires de l’assemblée régionale, doit être composé de mandataires élus (pour le reste elle
renvoi à la loi spéciale pour l’organisation).
Donc la constitution = poste principe = les organes des communautés et régions.
Mais renvoi à la loi spéciale = surtout de la loi du 8 aout 1980 - communautés et régions.
On parle de 1983 - communauté germanophone / 1989 relative aux institutions de la région bruxelloise.

Dans une large mesure, loi 1989- 1983= renvoi à la loi spéciale du 8 aout 1980 = concernant le
fonctionnement des entités bruxelloise, germanophone;
Mais ces lois = ont des dispositions particulière (cf: infra).

Pour rappel = les compétences de la CF, sont exercé par la RéFL.


Particularité pour les institutions de la CFl qui exercent les compétences régionales.

Donc en premier temps= compétence de l’EF


Toutefois progressivement la loi spéciale a aussi permis aux communautés et régions, elles mêmes de
modifier certaines des règles, principes, qui s’appliquent à leur organisation constitutionnelle.
Depuis 1993, le législateur spéciale a permis aux communautés régions, de modifier les règles concernant
leurs fonctionnements (ainsi les CM/ RG peuvent compléter les dispositions de la loi spéciale du 8 aout
1980) = question relative à l’élection, fonctionnement des parlements des CM et RG);
Ainsi l’autonomie constitutive de la région BRXL Capitale, est moindre dont l’autonomie dont jouissent la
CM/RG
Donc cette possibilité de modifier certains aspects = se fait à des conditions particulières (plus
particulièrement, requiert l’adoption - de décrets ou d’ordonnances dites spéciales). Car cette autonomie,
peut être mis en oeuvre que moyennent l’adoption de décret qu’à des majorités particulières.
Majorité de présence parmi les parlementaires — concernant CM F,F, RF,
Alors qu’au parlement bruxellois =majorité dans chaque groupe linguistique du parlement de brxl capitale.

Ainsi si on doit résoudre une Q liée au fonctionnement :


- Constitution
- Loi du 8 aout 1980
- Loi 1983/1989
- Mais il faut aussi tenir compte qu’il existe des décrets spéciaux ou ordonnances spéciales, qui ont
complété, ou modifié la loi de 1980.
= volonté de reconnaitre une autonomie - premier pas vers la reconnaissance d’un pouvoir constituant pour
les entités fédérés.
L’autonomie n’est pas balisée - car certaines choses = législateur spéciale = il fallait maintenir une
cohérence au niveau nationale.
Ex bruxellois = équilibre flamand, francophone.

Le premier point à mentionner


Communautés, régions = partout mise en place d’un régime politique = gouvernement, exécutif responsable
devant une assemblée.
A tous les niveaux de pouvoirs on a un régime de type parlementaire.

Ces assemblées sont composées de membre élus - membre élus direct, soit membre élus indirect

LES POUVOIRS

Les assemblées disposent du pouvoir législatif =


- mission de contrôler le gouvernement et donner les moyens financiers;
Et contrôler par le gouvernement des moyens financiers qui lui sont alloués.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 81 sur 136
Dans certains cas = le gouvernement.
On parle de collège réuni = « commission communautaire commune »

Gouvernement = prérogatives à celles similaires aux pouvoirs du roi.


A la différence : prérogative s’exerce dans le champ communautaire;

Concernant le pouvoir législative des communautés; des régions.


Le pouvoir législatif s’exerce de manière conjointe, par le gouvernement, le collège.
Le pouvoir législatif s’exerce collectivement par le gouvernement, par l’exécutif.
Donc la procédure législative au niveau des entités fédérés, et similaire au niveau fédéral.
Les textes sont discutés et adoptés en commission, séance plénière, ils sont ensuite sanctionnés par le
gouvernement.
Il y a un procédure législative qui est similaire dans les communautés, régions que par rapport à celui du
niveau fédéral.

LA COMPOSITION

Concernant la composition des différents parlements

Parlement de la Région Wallonne


- parlement de la région walonne = élu direct (élus tous les 5 ans, il y a 75 élus directs au suffrage universel
qui siège au parlement de la région walonne).

Parlement de la Région Bruxelles capitale


Composition
Tous les 5 ans, il faut choisir de voter soit élire un député francophone, soit un député flamand.
Car il y a la présence de députés francophone: flamande (72/17) - il y a une surreprésentation des flamands
au sein du parlement BRX Capitale

Il n’y a pas de possibilités de dissolution anticipée du gouvernement aux niveaux des entités fédérés.
Les différents textes doivent être adopté à la majorité simplifiée.

La commission communautaire française :


L’assemblée = groupe linguistique français du parlement de la RG BXELLE capitale (72 francophones)
Cette assemblée s’est vu reconnaître une compétence législative grâce au transfert de compétence de la
communauté française (art 138 de la constitution)

La commission communautaire néerlandaise - n’a pas de compétence législative, comme dispose la


commission communautaire française. Dispose seulement d’un pouvoir réglementaire
Pas de transfert de compétence de la communauté flamande.
Lorsque les 72/17 se remettent ensemble et interviennent dans les matières bi personnalisables - forme
l’assemblée réunie de la commission communautaire commune.

Le parlement flamand
est composé de 124 membres - 118 élus directs au sein de la région flamande.
Et il y a 6 députés flamands qui sont élus à Bruxelles par les électeurs bruxellois.
Cela veut dire:
1. Si l’on est électeur a Bruxelles= doit élire parlement Bruxelles= choix = si on vote pour un candidat
flamand sur les liste flamandes; vous pouvez en plus choisir pour les députés aux élections de la
communauté flamande - donc on élit 6 députés pour le parlement de la communauté flamande
2. 112 flamands.

Pour le parlement de la communauté française


Composé d’élus indirects (car il est composé = 94 membres élus, viennent pour 75 du parlement régional
wallon - donc 75 siègent de plein droit au sein du parlement de la communauté française).
75/19 - rapport démographique entre la Wallonie et Bruxelles.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 82 sur 136
Vous élisez pas directement les parlements = mais 75 / 19

Pour le parlement germanophone


Les membres du parlement de la communauté germanophone
- sont élus directement
- Il y a 25 élus direct au parlement de la communauté germanophone.

LE STATUT DES MEMBRES

Comparable aux parlementaires fédéraux


Il y a des séries d’incompatibilités
On ne peut pas être membre d’un communauté et de région et membre du parlement fédéral (sauf les 50
membres qui sièges comme sénateur) = au sénat = 50 des sénateurs issus des parlements et des régions.
On ne peut pas être membre de la RGBXEL capital et membre du parlement flamand.

Dispose d’un régime d’inviolabilité et de d’irresponsabilité pénale = similaire aux parlementaires fédéraux.
Donc toutes les interventions, tout cela est couvert par l’irresponsabilité pénale.
Ne peuvent pas être soumis pénalement pour leur vote, propos = propos au sein des assemblées
+ Les parlementaires= inviolabilité personnelle = ne peuvent pas être renvoyé devant une juridiction pénale,
ou être arrêtée sans l’autorisation pénale du parlement.
+ Garantie liée à la séparation des pouvoirs (en rapport avec les parlementaires fédéraux).
Ex: Affaire wesphael (reprendre 1h30 - 23/11)

LES FONCTIONS DES PARLEMENTS ET COMMUNAUTÉS ET RÉGIONS


- fonction législative
- La fonction constitutive autonome.
= possibilité de mettre en oeuvre leur autonomie
Les assemblée exercent le contrôle politique du gouvernement - le gouvernement est élu par le parlement
(// pas le roi).
Les membres sont élus par leurs assemblées - avec majorité absolue des suffrages - avec particularité pour
Bruxelles.
Les membres sont élus - majorité au sein du groupe linguistique francophone/ au sein du groupe linguistique
néerlandophone.
Le parlement éli le gouvernement; le gouvernement est responsable devant l’assemblée.
Le gouvernement est autorisé a être renversé par assemblée = que si proposition d’un successeur.

(Revoir)

CHAPITRE III : LA CONCERTATION ET LA COOPERATION - LA PREVENTION ET LE


REGLEMENT DES CONFLITS

Ensemble d’entités fédérés- EF= chacun participant dans sa sphère de compétence


- les compétences des // pouvoirs étaient très imbriquées
- certaines questions peuvent être attachées à certains niveaux de pouvoirs
Compétence régional/ communautaire (transférées-)/ ou Fédéral.

Donc série de Q peuvent relever de plusieurs niveaux de pouvoirs.


Souvent pour mener en place une politique publique cohérente, cela suppose l’intervention de différentes
autorités

• Lutte contre le chômage - intervention de beaucoup de niveau de pouvoir


Mesures à prendre au niveau de l’autorité sociale / il y a des mesures au niveau de l’enseignement
(communautaire)/ Au niveau de l’économie (régional)/

• Donc une politique en matière d’emploi a Bruxelles - il y a 4 niveaux de pouvoirs concernés


15/09/2020 Théorie du droit administratif 83 sur 136
1. EF;
2. La communauté Fl;
3. La communauté Fr;
4. La commission communautaire fran;
5. La région bruxelles capitale.

= donc mise en oeuvre de différents niveaux de pouvoirs.

• Réchauffement climatique = mesures à plusieurs niveaux

• Une série fiscale


= emmène de prendre des mesures environnementale
- mesure concernant des énergies renouvelables = compétence régionale
- Dvp du transport = intervention du gestionnaire de réseau ==> Le réseau de transport reste une
compétence fédérale.
La lutte contre le changement climatique = vouloir développer le transport ferroviaire

Il y a des cas, ou les compétences pour mener une politique de lutte = suppose interventions des Etats
fédérés/ EF
Ex: lutte contre la pandémie
- Compétence EF= police et maintien de la salubrité publique à l’échelle du territoire
- Suppose prendre une série de mesures pour l’organisation de l’enseignement= enseignement à distance
- Mesure pour financer les hôpitaux = compétences de l’EF (assurance maladie invalidité)
- Stratégie de quarantenaire et test = médecine préventive = BRX COCOF
- Octroi d’aides aux commerces et entreprises = octroi des aides = compétences régionales en matière
d’économie
- Aide sociale additionnelle aux indépendances = Compétence EF - sécurité sociale

Donc pour lutter contre une pandémie = en Belgique, bcp d’états sont compétents.
Ainsi dans ce contexte d’imbrication propre - il est nécessaire d’avoir des mécanismes qui règles et qui
préviennent de régler les conflits de compétence = éviter que différents législateurs adoptent des mesures
différentes.
Il faut également des lieux, outils, qui permettent d’organiser la coopération entre les différents niveaux de
pouvoirs.

DISPOSITIFS QUI REGLENT LES CONFLITS DE COMPETENCES

1. COMITE DE CONCERTATION
- organe politique
- Double représentation (moitié fla/ fr / moitié entité fédéral/ moitié entité fédérés)
- La communauté francophone participe lorsque des intérêts sont en jeu
- Le comité de concertation fonctionne selon une logique du consensus = décisions sont adoptées pour
autant qu’aucun des membres ne s’y oppose.
- Le comité de concertation = on en parle souvent dans la presse.

Lutte contre la pandémie = éviter que la communauté flamande prenne des mesures différentes, ou
communauté française organise enseignement supérieur d’une certaine manière et que l’EF va ensuite
contre ces mesures = donc pour harmoniser les pouvoirs = il y a des réunions du comité de concertation.
Donc les représentants s’accordent et discutent sur les mesures et la stratégie va être établie.

Le comité de concertation = lieu de dialogue, privilégié, institutionnalisé entre les communautés et l’EF; Le
lieu permet de prévenir les conflits d’intérêts.

• Le comité peut décider de créer des conférences interministérielles = sous comité au sein desquels siègent
des ministre de l’EF, ministres qui ont une compétence spécifique.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 84 sur 136

CONCERTATION ET COOPÉRATION
LA PRÉVENTION ET LE RÈGLEMENT DES CONFLITS DE COMPÉTENCES

La prévention des conflits de compétences

Les conflits de compétences = lorsque deux niveaux de pouvoirs en Belgique prétendent régler une même
question, et la situation doit s’analyser comme étant constitutif d’un excès de compétence.

Le conflit de compétence = juridique


Il y a des mécanismes qui existent pour ne pas justement arriver aux conflits de compétences :
• section législative du conseil d’Etat
- quand rend un avis = vérifie que l’auteur de la norme est restée dans les limites de ses compétences.
- S’il y a un excès de compétence = le comité de concertation est saisi et doit rendre un avis:
- S’il considère qu’il y a un excès de compétence = le comité de concertation demande à l’assemblée
de rendre un avis et cela peut bloquer le comité de concertation.

Le règlement des conflits de compétences (en aval):


Si le conflit de compétence émane de normes législatives
Possibilité soit pour gouvernement communauté / régions/ conseils ministres - d’introduire un recours en
annulation pour excès de compétence
• Ou personne physique justifiant d’un intérêt (6 mois- invoquer une norme réparatrice de compétence).

Si la norme = réglementaire
Possibilité d’introduire un recours en annulation devant la section du contentieux du conseil d’Etat
Ou art 159 de la constitution (actes administratifs) - illégaux en raison d’un excès de compétence =
exception d’illégalité

Les dispositifs qui permettent que les Etats ne prennent pas des décisions qui vont à l’encontre des uns et
des autres:
Pour éviter les conflits d’intérêts
Les séries de cas, par ex (loi spéciale de 1980) oblige un niveau de pouvoir de se concerter avec un autre
niveau de pouvoir.
Ex: informer un autre niveau de pouvoir que telle norme va être adoptée/ Ou demande d’un avis à un autre
niveau de pouvoir avant d’adopter telle norme
Ex: pouvoir d’association d’un niveau de pouvoir à un autre niveau de pouvoir dans l’élaboration de la
décision (même si la seule autorité compétence, qui prendra la décision finale)
Ex: la concertation - décision adoptée dans le respect du point de vu de chacun
Ex: possibilité moyennant l’accord de l’autre du niveau de pouvoir (art 6 $2 de la loi du 8 aout 1980 -
concertation doit avoir lieu pour le planning des autoroutes - voies hydrauliques)

Dans les cas, ou la loi spéciale du 1980 ou autres législations imposent l’avis ou la concertation d’un niveau
de pouvoirs dans l’exercice de ses compétences= si cela n’est pas respecté = cela peut mener soit (ce, norme
réglementaire), soit cc (norme législative).

Les règlements (a postériori)


Si les Etats ne sont pas d’accord avec une décision déjà adoptée.
Dans ce cas là, il y a la possibilité de saisir le comité de concertation d’un conflit d’intérêt
Procédure très formelle.

Ex: si projet d’une proposition d’un texte législatif qui est adopté par l’un des parlements en Belgique, une
autre assemblée peut saisir le comité de concertation d’un conflit d’intérêt = suspend la procédure en cours
devant le premier niveau de pouvoir.
Donc délai de 60 jours, pdt lequel les deux autorités se concertent pour dégager un consensus entre elle.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 85 sur 136
= si pas de consensus (le sénat lieu de siège des communautés, régions), rend un avis qui sera transmis ds
les 30 jours au comité de concertation - comité aura 30 jours pour se mettre d’accord = la procédure peut se
poursuivre devant l’assemblée.
Donc cela peut suspendre la procédure législative pendant 120 jours.
Le dispositif a été mobilisé pour paralyser l’examen du texte au cours du BHV

Le gouvernement peut suspendre pour conflit d’intérêt contre un acte réglementaire = suspend la
procédure = le temps que le comité de concertation rend un avis au consensus.
Le comité de concertation qui est saisi dans de telles hypothèses, peut être saisi et demander un avis à la
section législative du Conseil d’état.

Ex: ordonnance bruxelloise - prise concernant le bruit des avions = gouvernement bruxellois fait appliquer
une ordonnance bruxelloise - limite = sous peine d’amende.
Le gouvernement flamand à introduit une procédure en conflit d’intérêt et donc saisi de concertation du
gouvernement bruxellois = donc a suspendu la norme pendant 60 jours.
Souvent = cela ne va pas résoudre les choses - mais a un impact pour réduire la procédure

Bruxellois = notion conflit d’intérêt contre une réforme de la protection civile = Bruxelles= procédure =
lésée.

Un autre outil qui permet d’articuler les niveau de coopération


= les accords de coopération

Les accords de coopération renvoi à l’idée que dès lors que les compétences sont impliquées, il est utile
que les différents niveaux de pouvoirs collaborent ensemble.
= « un peu le paradoxe belge » - donc pour rencontrer des désirs d’autonomie, on a divisé les compétences
(transformé Belgique d’un Etat unitaire a un Etat fédéral - mais de plus en plus, il faut que les Etats fédérés
se mettent d’accord pour mener une politique ensemble pour que les politiques publiques soient menées de
manière cohérente).
En pratique - l’implication des compétences fait obstacle a ce que chaque niveau de pouvoir puisse décider

Donc l’autre outils = accord de coopération = accord ou contrat par lesquels les différents niveaux de
pouvoir s’accordent sur la manière dont ils vont exercer les différentes compétences (manière dont ils vont
gérer tel ou tel politique ou telle institution
Ex: accord en matière de lutte contre le chômage).
Il y a bcp d’accord
La loi spéciale de 1980 - prévoit d’un accord de coopération est obligatoire.
Dans d’autres cas, art 92 bis, permet sur toute question d’interêt commun, de conclure des accords de
coopération pour s’accorder sur la manière d’exercer des compétences.

Les accords doivent faire l’objet d’un assentiment.


Les accords de coopération doivent réunir parfois entre quelques entités.

Limite = l’autorité fédéral/ communautés etc ne peuvent pas décider de ne plus exercer l’une de leurs
compétences et confier l’exercice à un autre niveau de pouvoir.
(Art 33 de la constitution)

Pour les accords dit obligatoires doivent normalement être assurés par des juridictions d’accord de
coopération (donc pas réellement de garanties juridictionnelles).

Autre outils = décrets, ordonnances conjointes, arrêtes de gouvernement conjoints


Donc les communautés, régions peuvent adopter des décrets qui ont le même contenu = décrets conjoint
Par ex: sur des matières d’intérêts commun - adoption parallèle.

Exercice - wooclap
15/09/2020 Théorie du droit administratif 86 sur 136
Dans le cadre de son autonomie constitutive, la Communauté flamande pourrait décider de supprimer le
principe selon lequel six élus bruxellois doivent siéger en son sein.

Faux - parmi les limites - il y a ce qui concerne la répartition des intérêts des bruxellois, et plus
particulièrement les équilibres entre les niveaux de pouvoirs (communautés) en Belgique- ils sont mis
hors de portée de l’autonomie constitutif.
De même le gouvernement bruxellois ne pourrait pas le faire.

Le Ministre-Président de la Région wallonne, Elio Di Rupo, pourrait-il décider de dissoudre de manière


anticipée le Parlement wallon?

La bonne réponse est non


= car à la différence ce qu’il existe au niveau fédéral
Il n’y a pas de dissolution anticipée des parlements de communauté et de régions; donc les possibilités ne
sont pas prévu par la loi spéciale du 8 aout 1980
Donc pas possible de sortir d’une crise politique.
Historique = au départ, l’organisation des communautés et la mise en place d’Assemblée distinctes des
communautés et régions = parlementaires fédéraux qui siégeaient - donc il y avait une difficulté technique à
permettre une dissolution de l’Assemblée.

Par contraste avec ce qui est le cas pour les décrets régionaux, le Roi sanctionne les ordonnances
bruxelloises.

Faux, le roi ne joue aucun rôle, dans le processus législatif au sein des entités fédérées
- Gouvernement qui sanctionne les ordonnances et les décrets

L'autorité fédérale pourrait confier à la Région de Bruxelles-Capitale, par accord de coopération, la


mission de régler l'organisation d'un enseignement bilingue à Bruxelles.

La bonne réponse est non, car l’Etat fédéral est compétent pour l’organisation d’un enseignement
bilingue à Bruxelles;
Ainsi, le gouvernement fédéral, ne pourrait par le biais d’un accord de coopération abandonner sa
compétence à la région de Bruxelles capitale
Limite= un niveau de pouvoir ne peut pas abandonner son niveau de pouvoir sur la base d’un accord de
coopération.

La Communauté flamande et la Communauté française pourraient confier à la Région de Bruxelles-


Capitale, par accord de coopération, la mission de régler l'organisation d'un enseignement bilingue à
Bruxelles.

La réponse est non,


Car même si la communauté française est compétente pour les écoles francophones etc, reste une
compétence de l’EF; Donc les communautés ne peuvent pas se saisir ensemble d’une compétence fédérale, et
encore moins la confiance.
Les compétences sont indisponibles par accord de coopération.

CHAPITRE IV - LE FINANCEMENT (VOIR SYLLABUS)

LE TITRE III - LA DECENTRALISATION

Les institutions des communautés et régions - manière dont les niveaux de pouvoir interagissait les uns
avec les autres

- La décentralisation, depuis 1831- une des grandes caractéristiques = existence des communes et des
provinces.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 87 sur 136
- Les communes et les provinces, ne sont pas de la même nature que les communautés et les régions.
Néanmoins elles ont des responsabilités importantes.
= Il faut les prendre en compte pour comprendre le fonctionnement institutionnel de la Belgique.

Donc l’organisation de la décentralisation en Belgique :

• Notion de décentralisation= renvoi à l’idée selon laquelle au sein de l’Etat il existe des collectivités qui se
voient reconnaître par l’Etat central, un pouvoir de décision propre.

Ce pouvoir = elles peuvent l’exercer d’un pouvoir autonome.


Donc dans un système décentralisé, il y a une pluralités de centre de pouvoir.
A côté du niveau central, il y a des centres de prises de décisions autonome.
Les organes supérieurs de l’Etat = véritable pouvoir de décision qui est reconnu a certaine collectivité.

Que l’Etat soit unitaire ou fédéral, il est possible de les décentralisées.

La Belgique est resté un Etat décentralisé - il y a dans la sphère administrative - communes et provinces qui
disposent d’un pouvoir propre.

• On distingue la décentralisation territorial (reconnaître un pouvoir de décisions propres dans certaines


matières à des collectivités définies sur une base territoriale - ex: décision aux communes);

• La décentralisation fonctionnelle ou par service = idée = pas confié un pouvoir propre à une entité
territorialement délimité, mais de confier l’attribut à une personne distincte de l’Etat.

Le décentralisation parce qu’elle implique un pouvoir de décision propre à l’entité décentralisée, suppose que
le type de contrôle, sont des contrôles de tutelle = contrôle qui mettent pas à néant le pouvoir propre de
l’entité décentralisée.

On distingue ce procédé de celui de déconcentration= pouvoir de décision est délégué à une entité tiers par
l’Etat central, mais sans qu’un pouvoir propre de décision soit confiée à l’entité délégataire.

Ainsi ce pouvoir de décision n’est pas opposable à l’entité déléguante


Ex: les services du SPF, sont déconcentrés dans différents bureaux locaux de l’administration. Donc ces
fonctionnaires restent sous la hiérarchie des fonctionnaires qui se trouvent à Bruxelles.
Ils se trouvent soumis a des rapports hiérarchiques par rapport à leur supérieur

// décentralisation = si commune agit dans la sphère de ses décisions, peut faire part de son autorité à
l’état fédéral. Il n’y a pas de rapport hiérarchique du centre vis à vis du pouvoir décentralisé.
Donc ce critère permet de distinguer les procédés de déconcentration et décentralisation.

LA DÉCENTRALISATION TERRITORIALE EN BELGIQUE

Le seule type de décentralisation qui est présent dans la constitution (art 162)= la décentralisation territoriale
est un statut des autorités provinciales et communales;
Pour marquer cette importance - historiquement les communes et provinces ont toujours été forts.
Pays dont l’évolution ont largement été fondée.
Souvent les dirigeants en Belgique = dirigeants étrangers.
Il y a un attachement historique des pouvoirs locaux en Belgique, et qui trouve une place dans la
constitution de 1839.
Donc depuis 1831 - reconnaissance des communes et des provinces
Et donc l’art 162 - établit le statut des communes et des provinces en Belgique.

- « Les institutions provinciales et communales sont réglées par la loi.


La loi consacre l'application des principes suivants :
15/09/2020 Théorie du droit administratif 88 sur 136
1° l'élection directe des membres des conseils provinciaux et communaux;
2° l'attribution aux conseils provinciaux et communaux de tout ce qui est d'intérêt provincial et communal,
sans préjudice de l'approbation de leurs actes, dans les cas et suivant le mode que la loi détermine;
3° la décentralisation d'attributions vers les institutions provinciales et communales;
4° la publicité des séances des conseils provinciaux et communaux dans les limites établies par la loi;
5° la publicité des budgets et des comptes;
6° l'intervention de l'autorité de tutelle ou du pouvoir législatif fédéral, pour empêcher que la loi ne soit
violée ou l'intérêt général blessé »
Ainsi les législateurs compétences pour déterminer le statut des provinces, communes doit respecter le
statut ».

Depuis 2001, la compétence organique en matière des pouvoirs locaux a été transféré aux régions (avant
EF)

Donc l’organisation des communes et des provinces sont différentes selon les régions.
Ex: la situation en Wallonie
Donc néanmoins une série de principe a été dégagée par la Constitution qui doivent être respectés

Constitution
Art 162 de la constitution
A1 : « les institutions prov/com sont réglées par la loi »
= cela implique une règle réparatrice de compétence entre communautés et régions, que lorsque le mot
« loi » est indiquée après 1980 = implication de l’EF.
Donc l’emploi du terme loi = ne requiert par l’intervention du législateur fédéral.
Mais ce qui est requis = cas de réserve à la norme législative de la matière.
Donc la matière est réservée à la loi par la constitution.
Donc le législateur fédéré doit réglé les éléments essentiels des communes et des provinces.
Depuis 2001 = la matière d’organisation des pouvoirs locaux relèvent des régions

Il y a des principes:
- élection des membres des conseils provinciaux et communaux(élus directement)
Tous les 6 ans, nous sommes amenés aux élections communales et provinciales
(Bruxelles échappe à la division du territoire en province).
Donc tous les 6 ans, on élit les membres des conseils provinciaux (sauf Bruxelles qui échappe à la division
en province d cela Belgique).
Les conseilleurs commerciaux sont des élus directs.

- Les provinces et communaux disposent d’une compétence générale = donc toute commune peut se poser
des questions concernant les intérêts communaux (sauf= si compétence retiré implicitement ou
explicitement)
+ L’attribution aux conseils communaux , tout ce qui est d’intérêt communal / pareil provinces;
Ainsi, les communes et provinces peuvent se saisir de toutes question d’intérêt communal, provincial=
donc les compétences des communes ne dépendant pas de l’attribution de compétence d’un autre niveau de
pouvoir.
Les communes peuvent agir pour mettre en oeuvre des compétences d’intérêt général
Mais par ailleurs (art 162 de la constitution), donc les communes peuvent se saisir de toutes questions
d’intérêt communale
Elle dispose d’une compétence large; Cette clause vaut tant pour les communes et les provinces (intérêt
provincial a un intérêt un peu plus restrictif, car ne peuvent ni agir dans les domaines retirés, mais doivent
aussi les matières dont se sont saisi les communes).

ATTENTION:
• Il ne faut pas une norme législative qui a déjà réglé la matière;
15/09/2020 Théorie du droit administratif 89 sur 136
• Il ne faut pas attendre une autorisation; Ex: commune Ixelles ne doit pas attendre de recevoir autorisation
pour créé une piscine
Ainsi = toute question qui estime être de son intérêt = les communes peuvent s’en saisir pour autant
qu’une norme législative n’a pas réglé la matière et prévu que les communes ne pouvaient plus
intervenir.

Les provinces = question intérêt provincial = pour autant que la matière n’a pas déjà été réglé par le
législateur.
Disposent également d’une autonomie de principe.
Ce n’est pas le cas dans tous les Etats.
// France = compétence longtemps pas reconnu aux communes

Cela renvoi au fait que les communes peuvent agir en 2 qualités:


1. Soit dans le cadre de leur autonomie communale
2. Soit dans le cadre de matière qualifiée d’intérêt général (= agisse sur la base de mission qui leurs sont
déléguées). Attention = l’EF peut confié des matières particulièrement aux communes (en matière de
police - les communautés ont confié des responsabilités particulières aux communes).
Exemple d’action : la police administrative.
Les communes ont reçu la mission de veiller à ce que l’ordre publique soit garanti.
Cette large autonomie des communes et provinces découlent de l’article 162 .3 = communautés, régions, EF
doivent confier des attributions aux communes et provinces.
(=Délégation de compétence)

Donc quand elles se voient déléguer des compétences = texte qui délèguent ou attribut la compétence qui
détermine les contrôles qui vont avoir lieu sur les communes et provinces.

Le 6e point de l’article 162 = tempérament à la large autonomie des pouvoirs locaux en Belgique = existence
d’une pouvoir de tutelle :
- si la constitution garantie l’autonomie communale, provinciale, la constitution prévoit qu’il faut qu’un
pouvoir de tutelle existe sur les provinces et communes; Le but est de veiller a ce que celles-ci ne violent
pas la loi.
Quelles sont les autorités supérieures:
- La tutelle ordinaire = relève de la compétence des régions (donc en principe l’autorité de tutelle des
communes et provinces = autorité régionale).
- Donc tutelle sur les communes flamandes est exercée par la région flamande.
= tutelle ordinaire.

Par ailleurs, cette tutelle s’applique par défaut. Ainsi communauté, régions, EF peuvent confier des
missions - en matière sécurité, salubrité publique aux communes.
Ainsi les communautés ont confiées des missions aux communes en matière de création de bibliothèques.
Donc ici= il est possible d émettre en place des tutelles spécifiques, pour l’action des communes et
provinces dans le champ de compétence confiée.

Les différents procédés de tutelle :


- La tutelle générale, progressive (lorsque les contrôles de la part de l’autorité supérieure - si le type de
contrôle permet à la région d’annuler et de s’opposer en mettant à néant une décision- on parle de tutelle
générale; Il s’agit de la tutelle d’annulation qui s’applique après coup - elle s’applique de manière
facultative, permet aux régions d’annuler des décisions des communes ou provinces, pour lesquelles qu’ils
estimeraient qu’elles violent la légalité)

- La tutelle dite «  spéciale  » - il y a la tutelle d’approbation (obligation prévue par les organisations
régionales que certains actes des communes et provinces, soient approuvés après coup par les autorités
de tutelles pour continué à produire leurs effets), la tutelle d’avis (obligation pour la commune ou
province d’obtenir l’avis de l’autorité de tutelle avant d’adopter certains actes administratifs + obligation
de se conformer à l’avis rendu).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 90 sur 136
- La tutelle coercitive (celle qui va le plus loin en terme de restriction- peut être mobilisée qu’aux
conditions des plus strictes) - cette tutelle ne peut s’exercer que pour des motifs de légalité.
- La tutelle coercitive - permet à l’autorité de tutelle de substitué à l’autorité de commune dans la prise de
certaines décisions.
Dans ce cas là, l’autorité de tutelle peut se substituer à l’autorité récalcitrante.
Ex: 1976 - la bataille des guichets.

Il a aussi une distinction


Tutelle ordinaire // spécifique
En principe l’autorité par défaut qui organise la tutelle est la région; Mais l’EF ou communauté sont aussi
compétent pour organiser un dispositif de tutelle dans les missions qui leurs sont confiées par l’EF/
Communautés;
Si celles-ci n’organisent pas les règles de tutelles pour les responsabilités confiées aux provinces = on
retombe sur la tutelle ordinaire organisée par les régions.
Pour chacun des trois niveaux de pouvoir = regarder chacun des textes qui s’appliquent dans les régions.

La tutelle des communes = prévoit souvent l’intervention de la province dans l’exercice de la tutelle sur les
communes.

= les décisions individuelles prisent par les communes = les modalités de publicité (affichage- les
règlements communaux doivent faire l’objet d’un affichage)
Sont conservés dans le registre communal.
Donc il y a les affichages des différents règlements de la commune.

Les différentes entités de la Belgique


Les communes en Belgique - échelon local (en Belgique, les pouvoirs locaux sont des pouvoirs importants;
Cela s’explique historiquement - Belgique créé 1831).
Pendant longtemps territoire par des gouvernant étrangers.
Il y a historiquement un lien fort entre les habitants et leurs communes.
En Belgique, se sont développés au seins des provinces les normes.
Il y a un attachement des citoyens à leurs communes, provinces; Donc encrage constitutionnel fort en
Belgique.
581 communes en Belgique
Quelles sont les institutions des communes et leurs attributions :
Il y a trois institutions principales :
1. Le Conseil commune (assemblée de la commune)
2. Le Collège des bourgmestres et échevins (en région walonne);
3. Le bourgmestre
Au delà des grandes institutions, il y a des fonctionnaires communaux qui jouent des rôles particuliers;
Le conseil communal est élu (art 162 - exigence constitutionnel) tous les 6 ans, le deuxième dimanche
d’octobre.
Selon la taille de la commune, il y a entre 7 et 55 conseillers communaux.
Ex: traité de Maastricht = signature - ouvrir droit de vote.
Les élections des membres doit faire l’objet d’une validation (prise en charge par des entités)
Quand on est élu membre du conseil communal = 6 ans.
Il n’y a pas de dissolution possible du conseil communal (flandre, Bruxelles)
// Wallonie = si ensemble des membres du conseil communal démissionne en cours de mandature et qu’il n’y
a pas de remplacement, le gouvernement après conciliation peut procéder à de nouvelles élections
communale.
La direction = normalement bourgmestre, mais possibilité de faire présidé soit par un membre du conseil
communal même si pas membre du bourgmestre
Flandre : membre du conseil qui préside le conseil communal.

LE RÔLE
15/09/2020 Théorie du droit administratif 91 sur 136
Art 162 = « matières d’intérêt communal relève de la compétence du conseil communal », donc dans toutes
ces matières, le conseil communal joue un rôle prépondérant - il a la compétence de principe, si la
compétence n’a pas été confié soit au collège ou bourgmestre
- il peut se voir confié par des responsabilités additionnelles par Etats, communautés, régions si celles-ci ont
confié des compétences additionnelles;
Ex: conseil communal (dispose d’un pouvoir fiscal - établit une série de règlements administratifs local =
règlement de police)
Police administrative = renvoie à la mission qu’on les communes (depuis la révolution française) d’assurer le
maintien de l’ordre public (matériel) = maintien de la salubrité, tranquillité, propreté, sécurité, santé
publique.
Donc les communes doivent respecter que la santé publique soit respecter (= compétence de lutte contre les
épidémies) — tranquillité publique est respectée.
Dans ce cas = les communes peuvent règlementer via les règlements de police (pouvoir au conseil
commune).
Les règlements de police = vise à garantir la propreté, salubrité etc, sont adoptés par les conseils
communaux.

Le conseil communal exerce un contrôle = peut interroger le collège communal de la commune.

Deuxième organe :
Le collège des bourgmestre
Le collège communal, le collège bourgmestre = est composé de 2 a 10 échevins élus pour 6 ans, en principe
parmi les membres du conseil communal.
Le président du CPAS siège aussi au sein du collège communal (sauf à Bruxelles = facultatif).
Donc ces membre sont élus par le conseil communal en son sein.
Donc ils sont élus au scrutin majoritaire.
Collège = exécutif communal, représente la majorité (// ne représente pas les groupes politiques)
Wallonie = la désignation se fait selon des règles différentes — en ce sens que la désignation fait suite entre
la conclusion (entre groupes politiques qui forment la majorité);
Donc les conseils communaux qui forment ensemble la majorité (pacte de majorité) et sur la base de celui-ci,
ils désignent quels sont les échevins qui vont faire parti du collège communal.

En principe, le conseil communal siège pendant 6 ans.


En région walonne = possibilité de renverser un collège communal.
En région walonne, système de responsabilité politique = permet d’adopter une motion de méfiance
constructive (le conseil communal adopte), par laquelle il remplace les membres du collège (certain ou
ensemble des membres du collège).
Par ailleurs, il y a également des possibilités en cas de problème disciplinaires (révocation possible).
Que fait le conseil communal = exécutif de la commune.
Il a tout une série de missions

Le rôle
- exécution des décrets, ordonnances confient au collège communal une série de mission et le collège doit
les mettre en oeuvre
Ex: tutelle sur le CPAS = les collèges communaux.
Dans le cas des attributions des intérêts communaux = collège assure la supervision des services
communaux.
Il délivre des permis d’urbanisme; des permis de bâtir
Le collège va gérer le service et mettre en oeuvre les décisions du conseil communal + une série de pouvoirs
confiées par les entités (communautés, provinces).

Troisième organe

Bourgmestre = formellement nommé par le gouvernement communal.


15/09/2020 Théorie du droit administratif 92 sur 136
Ex: Suspicions de fraude à Neuf château : élection communal est invalidée.
Donc il y a un suspicion de fraude (fausse procuration).
A emmené a l’annulation au niveau provincial (donc les élections communales ont été invalidées et d’autres
élections ont du avoir lieu).

Le bourgmestre est élu par le gouvernement régional, en principe sur la proposition d’une majorité des
membres du conseil communal
Donc le conseil communal propose un bourgmestre et le gouvernement régional va le nommer.
Système spécial pour les communes à facilités
Ex= le contexte linguistique dans la périphérie communale est explosif, et donc il y a une différence
d’interprétation concernant l’emploi des langues.
Donc les communes a facilités sont en Flandres; Mais les lois sur l'emploi des langues prévoit que les
habitants de commune a facilité peuvent obtenir les documents en français.
Mais historiquement, il y a une différentes d’interprétation (avec du côté francophone, la position qui dit que
la commune doit envoyer les documents d’initiative). Alors que pour les flamands = pour chaque document,
la commune doit demander le document en français.
Une série de bourgmestre et de collèges a facilité = ont refusé de suivre les circulaires flamandes, et ont
considéré qu’ils allaient continué d’envoyer en français des documents communaux - et notamment tout ce
qui est élections et convocation aux élections.
Donc cela a amené à un conflit, car les communes proposés candidat bourgmestre, le gouvernement flamand
refusé la nomination aux motifs que les personnes ne respectaient pas l’interprétation des normes (langues);
et les communes refusaient de présenter un nouveau candidat.
Donc impasse politique pendant plusieurs années.
Dans le cas de la sixième réforme de l’Etat.
= on garde le système selon lesquelles les communes proposent un candidat au gouvernement flamand, sauf
que si le gouvernement refuse - la commune peut introduire un recours en annulation devant le conseil d’état
siège en assemblée générale (car assemblée générale est bilingue, et donc paritaire sur le plan linguistique) .

Aparté= notion de méfiance constructive = tient à la possibilité pour le conseil communal de renverser le
collège en cours de mandature, tout en désignant en même temps, une série de remplacement.
Même type de dispositif que l’on a au niveau régional (au niveau entités fédérées, fédérale).

Le bourgmestre
= automaticité, pas de marge de manoeuvre sur la personne qui peut être nommée bourgmestre - le pacte de
majorité.
Au sein de la commune, du conseil communal; La conclusion du pacte de majorité entraine la désignation
automatique du bourgmestre.
En région walonne est désignée bourgmestre, la personne qui a le plus de voix parmi les politiques qui font
parti du pacte de majorité.
Il s’agit de garantir que la personne désignée bourgmestre soit populaire, sorte «  d’élection directe du
bourgmestre par la population ».
Si collège communal est renversée suite à une motion de méfiance constructive = personne suivante ayant
obtenue le plus de voix qui est nommée bourgmestre.

Rôle
- série de responsabilité de l’intérêt général
° responsable de tenir le registre de l’Etat civil;
° Confier des compétences d’exécutions des lois, décrets, ordonnances
° Ils signent les actes de publicité des communes
° Disposent de pouvoir de police important
Conseil communal = pouvoir de police générale (maintien de l’ordre public) / le bourgmestre - compétence
importante = ordonnance de police, dans le cas ou l’urgence le requière (donc pas le temps de réunir le
conseil communal).
Le bourgmestre doit faire confirmé son ordonnance au sein du prochain conseil communal.
Donc tout ce qui est décision individuelle de police, le bourgmestre est chargé d’autorisé des manifestations,
le bourgmestre peut réquisitionner des forces de polices (démolition d’immeuble qui sont un danger).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 93 sur 136

= Les règlements de police « illégaux » = adoptées par ordonnance de police de bourgmestre concernés =
auraient du faire l’objet d’un validation du conseil communal (ici adopté dans l’urgence).
Si l’ordonnance de police ne sont pas confirmées = elles disparaissent.

Lire ce qui concerne les Discrits, CPAS, zones pluricommunales, zones de secours

La deuxième grande entité défédéralisé existant en Belgique = les provinces


Les provinces dont la disparition est rendue possible depuis la 6e réforme de l’Etat = institution qui existe
depuis la création de la Belgique.
Les provinces sont au nombre de 10, avec un territoire extra provinciales = région de Bruxelles capital.

Les organes:
1. Le conseil provincial
Organe élu tout les 6 ans par la population (élu au scrutin proportionnel).
Le président du conseil provincial est élu par ses pairs, il n’y a pas dissolution anticipée possible.
Le conseil provincial, a l’instar de la chambre des représentants évalue l’élection qui le concerne
// région flamande.
Le conseil provincial est d’abord l’autorité provincial par principe pour toute les matières qui relèvent de
l’intérêt commercial.
Création d’établissements provinciaux.
Le conseil provincial = est tenu de délibéré sur tout object qui lui ai soumis, par la communauté, par la
région.

2. L’exécutif provincial
Collège (région walonne)/ Députation (région flamande)
6 membres élus par le conseil provincial parmi ses membres
En région wallonne = élu sur un système de pacte de majorité (possibilité de motion de méfiance constructive
à l’instar de ce qui existe dans les communes).
Son rôle :
- l’exécutif de la province; donc a ce titre, il est en charge de l’administration journalière ( se charge de
prépare les budgets et le comptes)
- Rôle prévu par les lois, décrets = notamment en matière de tutelle sur les communes (rôle de recours, dans
la matière de l’urbanisme ou les permis de bâtir - parfois des possibilité de recours devant la province) -
collège à un rôle d’avis important.

Les compétences provinciales au sein de la Région Bruxelles-Capitale

3. Le gouverneur de province
Le rôle = renvoi au fait que le gouverneur est un «  commissaire des gouvernements  »= un peu une sorte
d’envoyé de « bras armés » des gouvernements régionaux, communautaire.
Donc cela explique que le gouverneur de province est désigné sous avis conforme des ministres
Le gouvernement a principalement des attributions = dans les matières qui relèvent de l’IG.Notamment en
matière de l’ordre public (au niveau de la province); ou en matière de police administrative (pouvoir de
réquisition, réglementaire, en matière de police = joue un rôle prépondérant de l’ordre public au niveau
provincial).

Le rôle du gouverneur de province dans la Belgique fédérale actuel :


1 des arguments à retenir = se rôle de « liant » entre les différents niveaux de pouvoirs
Etre au croisement des compétences des niveaux de pouvoir en Belgique.
Un des rôles = agir au carrefour des communautés, des compétences fédérales et des régions.

Les intercommunales (lire dans le syllabus) + agglomération bruxelloise

Décentralisation territoriale
15/09/2020 Théorie du droit administratif 94 sur 136
Les districts
Institution prévue par la Constitution
Quand les communes dépassent à une certaine taille (100 000 habitants), il est possible de sous diviser la
commune (seule commune = Anvers)

Les centre publics d’action sociale


= personne morale de droit public existe au niveau local, et dépend des communes;
Les membres du conseil social sont désignés par les communes et commune exerce la tutelle sur les CPAS
(procède à la décentralisation en Belgique)
- missions importantes = garantir à chacun d’entre nous de vivre une vie conforme à la dignité humaine.
- Les CPAS participe à la mise en oeuvre de l’article 23 de la constitution belge

Les zones pluricommunales de police


- organisation de la police se fait sur la base de zone territoriale qui peut regrouper plusieurs polices.
Bruxelles = 19 communes et 6 zones de police

Les zones de secours


Mise en oeuvre des compétences communales en matière de sécurité civile.
Les instruments pour cela : loi du 15 mai 2017 (notamment les mesures de confinement)
La loi prévoit la division du territoire national en zone de secours

Les fédérations et les agglomérations de communes


= n’existe qu’à Bruxelles (mise en oeuvre qu’à BRXL)
Existe à BRXL une agglomération Bruxelles.
Les agglomération bruxelloises jouent un rôle qui n’est pas mineur.

Agglomération= possibilité de regroupement de commune (loi de juillet 1971) permet de regrouper les
communes en agglomérations (prévue pour Anvers, Charleroi..).
Cette agglomération bruxelloise dispose :
1. d’un conseil d’agglomération
2. D’un (…)
Donc agglomération dispose du transfert d’une série de compétences des communes.
Ainsi, les communes Bruxelles n’exercent pas elle même leur service d’incendie = à la place la lutte contre
les incendies a été confiée à l’agglomération bruxelloise.

Particularité : A Bruxelles, les compétences de l’agglomération bruxelloise - sont des compétences d’origine
communale = donc compétences administratives
Compétence administrative sont exercés par les institutions de la Région Bruxelles capitale.
Donc le parlement exerce les compétences réglementaires.
Les compétences sont depuis la création de la région Bruxelles capitale = exercer par les institutions de la
région Bruxelles capitale (lutte contre les incendies = SIAMU = organisme d’intérêt public qui dépend de la
région de Bruxelles capitale).
Quand la région fait cela = en pratique, de répondre aux appels au numéro 112.
La région Bruxelles capitale lorsqu’elle organise le service, le fait car elle exerce les compétences
régionales de l’agglomération (donc applique des compétences qui relèvent de l’EF).
C’est important, car au niveau régional = exerce une série de compétence normalement appartement à la
commune. Donc Bruxelles exerce des compétences communales par l’agglomération
Et Bruxelles dispose de plus de pouvoirs que les autres régions.

Les provinces :
Sécurité publique : ministre président de la région Bruxelles capitale/ soit le haut fonctionnaire à la sécurité.
Donc cela explique qu’à Bruxelles, le ministre de la région adopte des arrêtés de police pour établir un
couvre feu.
A l’échelle national — prévoit couvre feu de minuit a 20h
Le ministre en vertu des compétences de police, a pu édicter un tel couvre feu; et donc que le ministre de
la région BRXL CAPITALE a imposé le masque dans toute la ville;
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Dans les autres régions = gouverneur de province qui ont adoptés les mesures // ministre

Les intercommunales:
Deux types d’intercommunales :
1. Intercommunal pure
2. Intercommunale mixte
La constitution prévoit la possibilité pour les communes de s’associer entre elles, pour exercer entre elles
certaines compétences d’intérêt communal.
Donc communes peuvent créer ensemble une personne juridique distincte qui sera chargée de gérer le
ramassage des déchets sur le territoire.
Donc la constitution garantit la possibilité pour les communes de s’associer.
Cette personne juridique qui résulte de la volonté de coopérer est appelé des « inter communales ».
Doivent approcher des règles de dispositions régionales; disposent d’organe (conseil général etc).
Les intercommunales peuvent se voir confier certaines missions par les communes.

Parfois, les communes s’associent avec des opérateurs privés (opérateurs mixtes).
Ex: restaurateur dans une cafétéria dans une piscine (ex: personne privée).

La communauté métropolitaine de Bruxelles


2014- 6e reforme de l’Etat
N’existe pas encore (il faut un accord de coopération)
Le but est de créer une intercoopération avec Bruxelles et les communes autour de Bruxelles;

LA DÉCENTRALISATION FONCTIONNELLE OU PAR SERVICE

Etat peut créer des personnes distinctes (i) et de les charger d’un service public (ii).
Etat peut créer une personne publique et lui demander de gérer les chemins de fer.

Pour facilité la gestion publique, assurer une visibilité à certaine personne publique = il est fréquent que EF,
régions, communautés créent des personnes juridiques différentes d’elles pour exercer certaines missions
= décentralisation par service ou décentralisation fonctionnelle.

Donc la possibilité de créer des personnes juridiques distinctes doit respecter des conditions :
Les conditions :
° Mise en oeuvre par le législateur (donc il faut d’abord l’adoption d’une norme législative).
Ensuite le législateur
° Doit définir les compétences de la personne juridique, pourquoi elle est créée, et la personne juridique ne
peut pas agir en dehors du champ d’action administré
° définir les organes de l’administration de la personne juridique
° Définir les formes de contrôles

= Il existe un « grand cadre » qui peut s’appliquer


° Loi du 16 mars 1954 = définit les modalités de contrôle sur un certain nombre d’intérêt public.
On distingue plusieurs catégories de personne décentralisées.
Ce critère de distinction = est fonction d’une secret d’autonomie qui est reconnu a la personne décentralisée.
Il s’agit des régies personnalisées = personne juridique qui sont créent par l’état, les communautés et régions;
qui reste sous le pouvoir hiérarchique du ministre compétent.
L’agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire = une personne juridique distincte de l’EF, qui a
été créé par le législateur fédérale = reste sous le contrôle hiérarchique du ministre compétent en matière de
sécurité alimentaire (régie personnalisée).

Il y a aussi - les établissements publiques (créent par le législateur); mais dispose d’une autonomie pour la
prise en charge du service public qui leur aient confiés.
EX: l’office régional de l’emploi (actiris)- dépend de la région Bruxelles capitale mais dispose d’une
autonomie juridictionnelle = fonctionne sous un contrôle de tutelle.
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La région peut annuler après coup, les décisions adoptées par actiris.
Le principe = autonomie de l’établissement publique.

Association de pouvoir public


Créent par les communautés, régions, Etat.

Les entreprises publiques autonomes


= pouvoir d’autonomie + important
Le contrôle de tutelle qui pèse sur les entreprises publiques autonomes est contractualisée.
Les rapports entre l’EF, Communauté et entreprises publiques autonomes = contrat de gestion (garanti un
certain nombre de moyen et limite l’intervention de tutelle);
L’entreprise publique autonome= loi du 21 mars 1991 - réforme d’un service publique économique
autonome.

Les autorités administratives indépendantes


Il s’agit d’autorités qui ont une indépendance importante = ni de contrôle de tutelle.
Ex: il y a le cas de la GREG, l’institution belge pour les postes de communication.

Les missions qui peuvent être attribuées par le législateur a ces différentes catégories = revoir - possibilité
d’attribuer ou de déléguer un pouvoir unilatéral a des entités tierces que le roi (attribuer compétence au
fonctionnaire, même principe).
Par ailleurs - les autorités administratives indépendantes = cour constitutionnel a accepté que des pouvoirs
soient attribués = si matière technique; habilitation précise et complète; contrôle parlementaire et
juridictionnel sur les décisions administratives indépendantes.

TITRE III = l’action administrative

Le pouvoir exécutif = élaboration des actes administratif = différents actes adoptés par le pouvoir exécutif =
revenir sur d’autres moyens d’actions dont dispose l’exécutif en Belgique

TITRE 1. LES MISSIONS ET LES POUVOIRS DE L’ADMINISTRATION DE MANIÈRE


GÉNÉRALE

Il est possible de les classifier en trois types de missions distinctes:


Assurer le service publique
= assurer que certains services soient fonctionnelOde manière régulière pour la population.
A coté de ses missions de services publiques, l’administration a des missions de police administrative =
possibilité pour l’administration de limiter les droits et libertés des citoyens, lorsque l’IG le requière
(sécurité, santé publique etc).
La police administrative = autre possibilité d’action.
En Belgique, l’administration peut réprimer certaine norme de comportement, l’administration peut imposer
des sanctions administratives.
Les sanctions administratives = les juridictions du pouvoir judiciaire ne sont pas les seules qui peuvent
sanction.

L’administration dispose d’une série de pouvoirs.

ASSURER LE SERVICE PUBLIC

Il y a deux aspects distincts:

°Le service publique organique

Def de personne morale de droit public: notion d’autorité administrative


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Ex: compétence du conseil d’état, contentieux annulation = contre les actes administratifs d’autorité
administrative;
Soit il s’agit d’une personne morale de droit publique/ Si personne morale de droit privée = exerce une
mission d’IG sous le contrôle des pouvoirs publics.
= Donc une catégorie, personne morale de droit publique est définie comme la personne créée et contrôlée
par les pouvoirs publics, chargée de la gestion d’un service public, soumise a un régime relevant du droit
public.
La notion est synonyme de la notion de « service publique organique ».
Par ailleurs = la décentralisation fonctionnelle = se traduit par la création de personnes morales de droit
public.
Service publique organique personne morale de droit publique.

°Le service public fonctionnelle

Ici on vise l’activité (et non entité ou personne) dont le législateur a estimé qu’elle était d’intérêt général
(interêt général suffisamment important) pour justifier que cela doit être pris en compte de manière
continu.
Donc activités sociales = importantes = donc exercé de manière régulière et continue = le législateur qui
décide.
Donc chaque législateur peut décider que telle ou telle activité est de service publique
Législateur communautaire estime que l’enseignement est une activité de service publique qui doit être
accomplie de manière régulière et continue au profit des élèves.
Toutes les activités d’IG ne sont pas des activité de service publique (ex: non les boulangeries - pas érigée en
service public par le législateur).
Ex: la fonction de police (les forces de police = missions qui relèvent du service public = faire fonctionner le
service de l’état civil) = activité qui relève du service publique au sens fonctionnelle.

S’il s’agit d’un service public = implique des lois.

Les différentes lois sont les suivantes:

° La loi de continuité du service publique


= par définition les activités de service publique sont des activités dont l’importance justifie qu’elles
doivent être continue et régulière.
Donc on ne peut pas interrompre les prestations des activités du service publique.
Il est possible d’organiser des activités qui relèvent du service publique (possibilité d’organiser le service //
continuité).
La continuité du service publique = PGD, peut avoir soit valeur constitutionnel, soit valeur législative.
Il a été déduit de ce principe, un certain nombre d’application concrète; Ex: les personnes morales de droit
publique- ne peuvent pas être mise en faillite
Ex: la SNCF, bppost = même si problèmes financiers; Comme il s’agit de service public, ils ne peuvent pas
être mis en faillite.
Le principe de continuité du service publique = pour établir la théorie du fonctionnaire de fait.

Le contexte= théorie reconnue car pdt la guerre (moment de la délibération); La Belgique - pas de
gouvernement légitime; Donc une série de personnes ont assumés les fonctions de bourgmestres etc (sans
avoir qualité officielle); Après coup, leurs décisions ont été validées = par la théorie du fonctionnaire de
fait; et de la continuité du service publique = donc personne qui n’avaient pas qualité pour exercer les
fonctions, les ont assumées.

De la même manière, la continuité justifie que le subordonné direct exerce les fonctions du chef de service (si
indisponible).

Donc cette continuité - implique des obligations dans le chef de l’administration.

° Loi de mutabilité, du changement


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= les pouvoirs publics sont libres d’adapter les conditions d’offre du service public à l’évolution de l’intérêt
général

Ex: transport public = possible de modifier en fonction de l’IG (augmenter, diminuer fréquences, lignes etc).
Cela relève de la marge d’appréciation des gouvernements.
Cela implique que le législateur peut supprimer une activité de service publique; Ou ériger une activité qui
jusque là n’était pas un service public.
Donc les relations entre l’autorité publique et les usagers du service public = sont des relations de type
réglementaires // type contractuelle
= donc si on monte dans un bus de la STIB, la relation qui va nous unir à la STIB n’est pas une relation
contractuelle, donc on rentre dans une relation de type réglementaire.
On paye une redevance pour le service de transport offert, mais les conditions de fonctionnement de la STIB
sont définies de manière unilatérale par l’autorité.

° Loi d’égalité des usagers du service public


Dans le cadre d’un service public, les pouvoirs publics doivent traiter de manière égale les usagers du
service public;
Sauf si distinction est dans un but objectif, et que la mesure est pertinente et proportionnée à l’objectif
poursuivi; Ex: dans la tarification des transports en commun (si 12 ans, transport sont gratuits).
Il y a des tarifs différents = mais pas de problème = car les différences repose sur un critère objectif (âge,
statuts sociaux); ils sont pertinents (enfants, étudiants = on estime que les revenus sont moins importants que
si on travail et que l’on a un salaire plein) et proportionné.

Ex: si on distingue les usagers selon qu’ils vivent à Bruxelles ou non = pourrait poser problème au regard
de l’égalité des usagers du service public.

Droit de grève:
Historiquement = interdiction pour les fonctionnaires de faire grève.
Position traditionnelle = avec le temps = les progrès du droit social = le droit belge a admis la possibilité
pour les fonctionnaires de faire une grève;
Droit de grève possible mais encadré.
Service public = possibilité de grève pas permise (service d’urgence etc)

° La loi de transparence du service public


Loi plus récente 1992
Art 32 de la Constitution;
La loi de transparence se traduit pour la possibilité pour tout citoyen d’avoir accès aux documents
administratifs.

Il y a des règles qui s’ajoute = la loi de continuité du service public = s’ajoute le droit de la consommation.

Le financement du service public:


Le service public peut être financé par deux moyens:

1° Le biais de l’impôt (impôt = compétence du législateur; législateur établit un impôt sur les revenus -
chaque année le législateur autorise le gouvernement de percevoir l’impôt; dans le même temps, la loi
budgétaire prévoit à quelle fin l’argent publique peut être dépensé, notamment pour assurer le bon
fonctionnement du service public).

2° Les redevances = payer un ticket pour monter dans un bus (possibilité pour les pouvoirs publics de
demander une contribution proportionné au service rendu)

On contraste l’idée de service publique avec une autre activité = la police administrative = le rôle joué par le
bourgmestre etc.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 99 sur 136
LA POLICE ADMINISTRATIVE

= cette notion de police administrative peut être définie comme visant l’ensemble des pouvoirs qui sont
attribués aux autorités administratives, et qui leur permet d’apporter des limitations aux droits et libertés
des citoyens pour mener une vie en société.
Donc les pouvoirs publics peuvent adopter des règles qui limitent les droits et libertés et qui permettent de
garantir la vie en société.

On parle de police administrative = pour viser les limites apportées par des autorités administratives sur la
base ou en vertu des compétences attribués par le législateur.

La vie en société doit être spécifiée.

La notion de police générale


= le pouvoir qui est reconnu a certaines autorités (conseil générale, province, ministre intérieur,
bourgmestre) pour assurer le maintien de l’ordre public matériel = pouvoir de police général.
Le pouvoir de police vise plus précisément a assurer le maintien de la sécurité, de la salubrité et la santé
publique.
Le ministre de l’intérieur dispose d’un pouvoir de police dit «  général  » qui vise un pouvoir de sécurité,
santé publique.
C’est sur la base de ce pouvoir de police générale que la Belgique est « en confinement ».
Donc quand on « impose de rester chez soi », il le fait sur la base d’un pouvoir de police général.
La même manière lorsque le ministre de la RGB capitale impose le port du masque = pouvoir de police
générale (maintien de l’ordre public matériel sur son territoire).

Le pouvoir de la vie en société = qui se voit reconnaître des finalités plus précises que le simple maintien de
l’ordre public matériel.
Les missions plus précises = limitations aux droits et libertés (pour finalité + précise)
Ex: urbanisme et aménagement du territoire, pour construire une maison etc, il faut obtenir un permis
d’urbanisme; ainsi lorsque la commune délivre un permis d’urbanisme, elle doit tenir compte de certains
critères = harmonie par rapport au quartier, type d’activité etc.

Les restrictions sont prévus par la loi, et la loi confie à la commune ou région, la compétence de veiller à ce
que des considérations d’esthétiques des lieux soient pris en compte, et soient respectés (ex: police spéciale,
objectif = poursuivi par les pouvoirs publics, plus spécifique que le maintien de l’ordre public matériel).

La question est de savoir comment s’articule police générale et politique spéciale = concours de police

Le concours de police

Ex: ministre, provinces disposent d’un pouvoir général = comment ceci fonctionne.
Il y a un arrêté ministériel (supérieur dans la hiérarchie des normes à un règlement communal).
Néanmoins la loi prévoit que l’intervention supérieure est subsidiaire par rapport aux autorités inférieures.
Donc gouverneur peut prévenir d’un trouble communale que si l’action est insuffisante.

Concernant police spéciale/ générale


Articulation police spéciale/ générale.
Pour déterminer si la commune peut en plus des règles établies au niveau régional (pour assurer la salubrité
des logements) établir d’autres règles, il faut interprété ce qu’à voulu faire le législateur dans le fait de
confier un pouvoir spécial.
Si le législateur n’a pas voulu exclure l’intervention de la police générale = les polices s’appliquent de
manière combiné // si a voulu exclure= on applique la police administrative spéciale.

Deux polices spéciales:


En règle, il y aura juxtaposition, elle s’applique cumulée.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 100 sur 136
Ex: construire une usine, développé une activité polluante = il faut un permis d’urbanisme, permis
d’environnement. Les polices ont des finalités différentes, il faut les respecter toutes les deux.

La possibilité de réprimer les infractions - par l’imposition de sanctions administratives


- régime juridique de base = regroupe le régime général des actes administratif
- Il y a aussi certaines sanctions admi = pénale (au titre art 6 CESDH), il y a des garanties qui doivent être
respectées.

Donc l’administration a pour mission:


° assurer service public
° Police administratif
° Réprimer les infractions.

Donc l’administration a le pouvoir d’opter des décisions administratives qui s’imposent aux citoyens sans
leur consentement.
Donc l’administration peut adopter des décisions de manière unilatérale.
L’action publique = si responsabilité, obligations particulières s’appliquent à l’action du pouvoir public= ils
disposent de privilèges pour mener à bien les missions

Les privilèges :
1°Possibilité d’imposer des décisions unilatérales = privilège du préalable et exécution d’office (= citoyens
doivent respecter le caractère obligatoire de la décision administrative, et donc si tant que cela n’a pas été
décidé par un juge, cette décision d’impose à nous, pas de suspension);
Sauf si juge déclare que la décision est illégal.
2° Si la continuité du service public le requiert ou prévu par le législateur = l’administration peut faire
exécuter, en recourant à la force, sans avoir besoin de recourir au juge.

TITRE 2. LE RÉGIME JURIDIQUE DE L’ACTE ADMINISTRATIF


Les actes administratifs peuvent être de différents types :

1.ON REGARDE S’IL S’AGIT D’UN ACTE INDIVIDUEL OU ADMINISTRATIF

Actes individuels / réglementaires.

Actes administratifs (définition) = actes adoptés unilatéralement pour reconnaitre des droits et obligations
à charge des tiers sans leurs consentements.

Les actes administratifs - administration ne pouvait agir que dans les limites de la loi (i) (=que dans le
respect des normes supérieures).
Il y a un principe de légalité qui s’applique au pouvoir exécutif.
•Impose au gouvernant belge, d’agir dans la limite des règles de droit qui s’applique à leurs actions.
Ainsi la légalité concernant la notion d’acte administratif (problème d'égalité interne ou externe des actes
administratifs)

Lorsqu’on examine la théorie générale de l’acte administratif (tous les actes qui relèvent du pouvoir
exécutif adoptant des actes qui reconnaissent des droits aux administrés)
= la théorie générale : il y a des modalités d’exécution et de sanction des actes.

2. CONCERNANT LES CONDITIONS D’ADOPTION DE L’ACTE ADMINISTRATIF

Concernant les conditions d’adoption de l’acte administratif -il y a deux questions distinctes à se poser :
•Lorsqu’on a examiné la matière de la hiérarchie des normes (étape 1- évoquée supra)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 101 sur 136
= hiérarchie des normes sur le plan des principes (manière dont les différentes sources s’articulent en
Belgique etc) = il faut distinguer cela de l’aspect sanction (= dispositifs qui existe pour faire respecter la
hiérarchie des normes).

ON REGARDE SI LES CONDITIONS DE L’ADOPTION DE L’ACTES SONT RESPECTEES

•Concernant la légalité de l’acte administratif + conditions :

Il faut distinguer entre deux aspects des choses :

° L’acte administratif viole t-il un principe ou une règle de droit écrite ou non écrite ? (i)
(Ex : une loi, un décret, une ordonnance, la constitution ou norme de droit internationale ; Ou arrêté
royal si norme réglementaire d’un ordre inférieur etc/ Ou les PGD)

= ce problème de légalité peut concerner soit la compétence, soit le respect des formes et procédure,
soit motifs, soit object de l’acte administratif (=erreur manifeste d’appréciation ou disproportion =
quand elle exerce son pouvoir l’administration ne doit pas agir de manière disproportionnée ou erreur
manifeste).

° Quelles sont les sanctions qui pèsent sur l’acte administratif en cas de problème de légalité ? (ii)
Donc les dispositifs qui permettent de sanctionner.

Sanction : la violation de la règle de droit entraine-t-elle nécessairement son annulation par le CE ?


(iii)
= ici il faut invoquer le rôle du CE (recours en annulation devant la SCCE (section contentieux du CE)
contre les actes administratifs = si excès de pouvoirs etc)
° Attention = Mais tout vice ne sera pas sanctionné par annulation par le CE (que certains
vices)

Car le CE prévoit que tout grief ne donne pas obligatoirement annulation de l’acte administration.

3. LES CONDITIONS POUR QU’IL Y AIT ANNULATION

Pour qu’il y ait une annulation=

—> il faut que le requérant soit directement impacté par la légalité ; en ce sens (art 14$1 A1 lois
coordonnées CE) = le problème doit exercer une influence sur la décision prise (= il faut un intérêt au
moyen ; « = que l’irrégularité dénoncée :
•Ait une influence sur le sens de la décision prise ;
•Ou a privé les requérant d’une garantie).

Les irrégularités = si existent ne donne pas forcément lieu à l’annulation à l'acte administratif.
Donc si irrégularité mineure = CE peut ne pas annuler l’acte, même si illégal, si le problème de légalité
ne rentre pas dans les conditions de l’art 14.

4. VERIFIER QUE LE PROBLEME DE LEGALITE RENTRE DANS LES CONDITIONS DE


L’ARTICLE 14 DES LOIS COORDONNES

Il y a une distinction entre deux types de griefs de légalité :


(Art 14$2 A2 = origine récente, donc date de 2012/2014 = vise à codifier une jurisprudence préexistante
du CE = pour faire prévaloir un argument de légalité devant le CE = le requérant doit avoir un intérêt au
moyen ; C’est à dire que le grief doit lui apporter un avantage (ex= si en l’absence de l’illégalité, le
requérant aurait pu espérer une décision plus favorable que celle adoptée par l’administration).

Attention : Cette jurisprudence, ne vaut que pour les moyens qui ne relève pas de l’OP.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 102 sur 136
5. SAVOIR SI LE MOYEN TOUCHE L’OP OU NON

•Car si le problème de légalité touche l’OP = dans ce cas-là, n’importe qui peut dénoncer le problème
de l’illégalité, même s’il n’a pas un intérêt au moyen.
Si un moyen touche l’OP = le problème de légalité peut être soulevé à n’importe quel stade (pas QUE
lors de la requête en annulation/ Sauf si le procédé nuirait à l’égalité des débats.
L’auditeur qui rend un avis sur tous les avis = peut soulever un grief concernant légalité lorsqu’il touche
un moyen d’OP.

En réalité, la distinction entre moyen d’op et moyen pas op = recoupe ce qui est consacré dans l’art 14.
Dans le sens où l’intérêt au moyen est repris dans les lois coordonnées sur le CE. Cela prévoit qu’un grief
d’égalité etc… = lorsque le législateur dit cela, il indique que le requérant doit avoir un intérêt au
moyen (donc grief= procure un avantage).
Donc la compétence de l’auteur de l’acte touche à l’OP et donc (déjà dans la jp) = intérêt au moyen ne
s’appliquait pas.

Procéduralement = faire attention = CE ne sanctionne pas TOUS les griefs de légalité, mais ceux art
14 ou jurisprudence griefs relatifs à l’OP.

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LA COMPETENCE DE L’AUTORITE ADM


° Quels sont les différents aspects de l’adoption d’un acte administratif ?
Pour qu’un acte administratif soit légal, il doit être adopté :
•Par une autorité compétente = exigence de base = pouvoir en Belgique doivent être établis par les
textes établis dans la constitution ou en vertu de la constitution.
Donc il faut un fondement légal (= principe de légalité, corollaire de l’État de droit).
Donc la constitution, ou lois adoptées en vertu de la constitution = établies leur compétence pour agir.
Au niveau du pouvoir exécutif = les autorités administratives ne peuvent agir que s’il y a un fondement
explicite.

Nous retrouvons ici le principe d’attribution des compétences = les compétences de l’exécutif =
compétence d’attribution.
La compétence s’examine sur la base de trois critères :
1.Autorité doit être compétente sur le plan matériel (donc relève de la compétence matérielle de
l’autorité qui a adopté la norme - donc le domaine d’action considérée : Quelle est la question posée pour
trouver l’action considérée ?)
2.Autorité doit être compétente sur le plan formelle (?)
3.Autorité compétente sur le plan temporel.
= La compétence s’apprécie toujours au jour de l’adoption de l’acte administratif.
Donc si pas compétente quand l’acte a été adopté= vice de compétence. Même si l’autorité aurait reçu
après coup la compétence pour adopter l’acte administratif en question.

Le principe selon lequel, une autorité doit être compétente concerne aussi la possibilité, pour une autorité
incompétente, de voir sa décision confirmée ou ratifiée après coup par une autre autorité.

Ex : Une commune adopte un acte administratif, bourgmestre adopte une ordonnance de police, alors que
l’urgence ne le justifiait pas = quand bien même le conseil communal déciderait après coup de ratifier
l’ordonnance du bourgmestre. Cela ne serait pas bon.

Ex : un arrêté royal = agit en matière d’enseignement, alors que normalement la question relevait de la
compétence du gouvernement de la communauté française, le gouvernement ne pourrait pas remédier à la
compétence du roi, en ratifiant après coup l’arrêté royal adopté ; Car les pouvoirs doivent être établis de
la manière dont cela est établi par la constitution= donc l’autorité doit prendre elle-même la décision.

Donc pas de possibilité de ratifier une décision par une autorité incompétente.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 103 sur 136
La compétence est une question qui touche à l’OP = donc les questions de compétences touchent à
l’OP.
Donc tout problème de compétence est susceptible d’amener à l’annulation d’une décision
administrative par le CE.

Toute autorité administrative doit pouvoir établir sa compétence soit en vertu de la constitution :
1. Soit de par la constitution :
Constitution attribue une série de pouvoir administratif à des autorités administratives = au roi (ex : roi
doit nommer les fonctionnaires ; agir en matière international etc)
Art 105 de la constitution= législateur attribue des compétences au roi.
Le législateur attribue des pouvoirs à des autorités autre que le roi (ministres, fonctionnaires, autorités
tierces).
Donc le législateur peut attribuer des compétences à des autorités tiers par rapport au roi = condition dans
lesquelles attributions peuvent avoir lieu.

Par ailleurs le roi, ou autorités qui se voient attribuées des compétences (i) par le législateur peuvent
déléguer des compétences à des tiers (ii) (théorie de la délégation de compétence = revoir cours; il faut
qu’un certain nombre de condition soit respectées = délégation soit autorisée par le texte qui attribue la
délégation; La délégation ne doit concerner que des points de détails ou accessoires; la délégation doit
être basé sur un texte qui peut être rendu opposable; la délégation doit être précaire et révocable).

Attention = il faut toujours un fondement réglementaire ou législatif à la compétence d’une autorité


administrative.
Les autorités Admin peuvent imposer des obligations sans consentement, peuvent faire appliquer par la
force MAIS les pouvoirs publics, administration, restent soumis au droit ; et surtout que l’autorité de
puissance public leur aient été attribués par la loi.

Les délégations de signature : seul fait pour une autorité de prendre elle-même les décisions (ministre
s’est vu attribué par le législateur la compétence d’adopter des décisions sans une matière précise - si le
ministre prend la décision demande à son chef de service de signer en son nom les décisions) // la théorie
importante en Belgique = délégation de pouvoir
La délégation de signature = pas de transfert de décision, donc est largement acceptée. Donc l’autorité
peut-elle même prendre des décisions.
Ex : si ministre prend décision, mais demande à son chef de service de signer en son nom ses décisions.

Question en cours : acte de nomination d’un formateur par le roi = pas susceptible de recours en
annulation (car ce n’est pas un acte administratif = donc autorité administrative : yes ; mais acte de
nommer un informateur = pas un acte administratif = car n’impose pas des obligations à des tiers).
Donc si examen = question dans ce type
Il faut pouvoir y répondre
Par définition de l’acte administratif + lois coordonnées du CE
Ainsi
1.Reconnaitre les conditions de compétences du CE
2.Et il faut connaitre, appliquer un cas précis de la notion d’acte administratif.
Mais faut qu’elle soit comprise pour l’appliquer
Il faut savoir ce qu’est un informateur (donc processus de formation de gouvernement).

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LA COMPETENCE DE L’AUTORITE ADM


- COMPETENCE LIEE OU DISCRETIONNAIRE
On distingue entre :
1.Autorité admin = compétence discrétionnaire
2.Autorité admin= compétence liée.

° Compétence discrétionnaire = cas dans lesquels le législateur ou l’autorité qui a délégué une
compétence = parfois confie une marge d’appréciation quant aux types de décisions adoptées (=
compétence discrétionnaire) ;
15/09/2020 Théorie du droit administratif 104 sur 136

° Compétence liée = cas dans lesquelles l’autorité ne laisse pas de manœuvre quant aux décisions
adoptées = compétence liée.
Donc ex :
•Ordonnance bruxelloise attribue au gouvernement = met en place dans lequel des subventions peuvent
être adoptées pour des entreprises = vocation sociale de mise à l’emploi de chômeur.
•Cette ordonnance doit être exécutée par le gouvernement de la région Bruxelles capitale.
•Ce gouvernement = a-t-il une marge de manœuvre dans l’octroi des subventions à une entreprise ?
Pour cela
a.Regarder le texte de l’ordonnance : « ordonnance prévoit que le gouvernement accorde une subvention
d’un montant équivalent de 20 000 euros, a toute entreprise qui met un minimum de 10 personnes =
chômage ».
On pourra penser que le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre dans les cas dans lesquels il doit
indiquer une subvention.
Ainsi si une entreprise se trouve dans ces conditions = l’entreprise a droit à la subvention de 20 000 euros.
b) Le gouvernement à seulement une compétence liée = donc il doit seulement regarder si les
conditions de l’ordonnance sont remplies ;

// si le législateur avez simplement indiqué que «  le gouvernement Bruxellois peut attribuer une
subvention » = dans ce cas-là :
a) Le gouvernement pour octroyer une subvention doit regarder si les conditions sont remplies ;
mais ici il y a une marge de manœuvre au niveau de la décision adoptée

La question relève plutôt du contrôle du juge :


•Dans le cas en présence (donc compétence discrétionnaire), si le juge effectue un contrôle de légalité
(idée de séparation des pouvoirs) ; Il va reconnaître la marge de manœuvre reconnu à l’autorité
administrative (par le constituant, ou législateur) ;
=> Ainsi le juge ne se met pas à la place du gouvernement pour la décision adoptée, il va respecter la
marge d’adaptation du gouvernement (ne sanctionnera que si gouvernement manifestement
déraisonnable).

•Dans le cas d’une compétence liée = le juge exerce un contrôle total (il n’y a pas de marge
d’appréciation reconnue à l’autorité administrative).
= distinction entre compétence liée ou discrétionnaire.

Dernier point concernant la compétence = sur la base de la théorie de l’acte contraire = une autorité qui
est compétente pour modifier un acte administratif = autorité compétente pour adopter l’acte
administratif / ou pour l’abroger.
Toujours - théorie de l’acte contraire = si autorité abroge un acte administratif doit respecter les
procédures et formes prévues pour l’adoption de l’ace administratif.
Théorie, il y a des normes, procédures = plus de sens à les respecter.

5. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LA COMPETENCE DE L’AUTORITE ADM


- LA SANCTION

LES SANCTIONS APPLICABLES (A)


Qui peut faire quelque chose quand une autorité incompétente a adopté un acte administratif ?

Les différents points importants :


a) vice : d’OP = peuvent être soulevées par n’importe qui (art 14$2 des lois coordonnées sur le CE).
Il n’y a pas de possibilité de ratifier une décision adoptée par une autorité incompétente.

Attention exception : Théorie du fonctionnaire de fait = dans certains cas = CE a déjà admis qu’une
autorité incompétente adopte des actes administratifs = fonctionnaire de fait, pdt seconde guerre mondiale
= personne exerce compétence pdt la libération.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 105 sur 136
Les actes des personnes adoptés pdt cette période ont été validés selon le principe de continuité du
service public et Théorie du fonctionnaire de fait.

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LES FORMES

•CONCERNANT LES FORMES DE L’AA


= deuxième TYPE de question de légalité

Donc RAPPEL = acte légal :


1.Autorité compétence
•2. Actes adoptés dans le respect des formes et procédures.
- Formes prescrite à peine de nullité = annulation = art 14
•Formes substantielles = annulation = Art 14
•Formes secondaire = X annulation
Certaines procédures sont antérieures à l’adoption d’un acte, lorsque les troisièmes doivent être acceptées
à posteriori.

AUTRE CLASSIFICATION = distingue selon le moment de forme administratif de l’adoption de l’AA


Exception : Les vices de forme ne mène pas toujours à l’annulation d’un AA
Il est possible pour l’administration n’a pas respectée les formes mais qu’il n’y aura pas d’annulation = si
vice de forme lié à une force majeure (ex : administration doit consulter un organe d’avis, mais du fait
d’un événement exceptionnel, le collège n’est pas en mesure de se réunir) ;
Donc dans ce cas la = le fait de ne pas prendre l’avis = ne va pas mener à l’annulation de l’avis ;

De la même manière, si administration doit entendre quelqu’un, mais la personne refuse = donc la non
audition ne sera pas susceptible de vicier l’acte administratif.
Concernant l’intérêt au moyen = les formes concernant l’OP.
•Un requérant ne peut invoquer la violation d’une forme d’une procédure que s’il a l’intérêt à le faire ;
•Il n’y a pas d’intérêt dans le cas ou même si la formalité avait été respectée cela n’aurait pas eu d’impact
sur la décision
Ex : la compétence de l’administration est liée (donc pas de marge de manœuvre), donc le fait pour
l’administration de ne pas respecter certaines procédures, et d’adopter quand même la décision = cela
ne mène pas à l’annulation de l’AA en cause.
Ainsi tout problème au niveau des formes ou des procédures n’est pas susceptible de mener à
l’annulation de l’AA. Sauf si la formalité touche à l’OP

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LES DIFFERENTS TYPES DE FORMES


Les formes préalables à l’adoption d’un acte admin _ PROCEDURE AVIS (A)

•La question de la procédure d’avis = obligation pour l’administration de devoir solliciter ou non l’avis
d’un personne tierce, commission collège.
Dans toute une série de cas = (loi décret ordonnance, ou texte réglementaire), prévoit que certains actes
administratifs doivent être adoptés sur la base d’avis de personnes tierces.

•L’avis n’est pas toujours obligatoire


_ Avis facultatif
_ Avis obligatoire
Donc les textes obligent l’autorité administratifs de recueillir l’avis (ex : obligation, marché publics =
arrêté royal prévoit que tout texte concernant un marché public doit faire l’objet d’un avis).
Art 3 des lois coordonnées : tout texte réglementaire adopté par ministre roi etc, doit être soumis à l’avis
de la SLCE (section législative du CE)
= les cas dans lesquels un avis est obligatoire quand un texte le prévoit.

Les cas dans lesquels recueillir un avis est obligatoire :


15/09/2020 Théorie du droit administratif 106 sur 136
•Un avis doit être recueillit par l’autorité admin avant d’édicter un AA (acte administratif) (donc ex :
demander l’avis du CE).
•L’obligation de recueillir un avis peut découler du devoir de minutie.
= L’obligation pour les pouvoirs publics d’exercer les attributions qui leurs sont reconnues de manière
pleine et effective = doivent prendre les avis nécessaires pour prendre une décision dire « informée ».

A côté de cela = l’autorité administrative est toujours libre de solliciter des avis.
Donc l’autorité administrative peut penser qu’il est utile de prendre un avis d’une autre instance.
Ex : crise sanitaire = gouvernement fédéral ont décidé qu’ils devaient s’entourer de l’avis d’expert
avant d’adopter des avis de confinement.
Les groupes qui ont élaboré la stratégie de déconfinement = groupes experts= constitués de manière
volontaire par le gouvernement = a rendu des avis= mais aucune réglementation oblige le gouvernement
à suivre l’avis (= avis facultatif)

Une fois qu’un avis a été rendu =


•Avis simple : ne lie pas l’autorité (autorité n’est pas obligé de suivre le compte tenu de l’avis - doit
expliquer les raisons pour lesquelles elle décide de s’en écarter, notamment pour les décisions
individuelles ; Même cas si suivent l’avis).
•L’avis conforme = autorité est tenue de suivre l’avis (existence d’une procédure conforme - ne peut être
prévue que par le législateur = autorité qui a organisé la matière dans laquelle l’autorité administrative
intervient).

•Il y a des cas, ou le fait de devoir suivre un avis (même si pas prévu par des textes explicitement) soit
obligatoire = recueillir l’avis = condition pour que l’autorité admin puisse décider en pleine
connaissance de cause
= principe selon lequel les autorités admin doivent prendre des décisions de manière informée = découle
de l’exercice effectif du pouvoir d’appréciation de l’’admin + devoir minutie (obligatoire de l’admin
de statuer en connaissance de cause).
Il peut arriver que pour pouvoir décider en pleine connaissance de cause, l’autorité A (autorité
administrative) demande son avis à des personnes = donc avis pourrait être obligatoire pour que l’Auto
A rend une décision informée ;

•L’autorité qui demande avis devant la SLCE = avis simple= ne lie pas l’autorité
// dans d’autres cas (mais prévu par le texte explicitement) = avis conforme = autorité qui a sollicité l’avis
suit l’avis qui a été rendu.
Donc l’autorité est contrainte par l’avis qui a été rendu.

Donc autorité pas tenu d’un avis pourrait solliciter l’avis d'un tiers, et qu’elle suivra l’avis du tiers,
Ainsi l’Autorité Admin peut-elle décider de mettre en place une procédure d’avis conforme ?
= si le législateur donne le pouvoir au ministre (art 33 de la constitution) ; le ministre doit exercer son
pouvoir de manière informée.

On ne veut pas que la ministre de l’intérieur prenne n’importe quelle décision.


Mais l’autorité qui s’est vu attribué le pouvoir doit exercer lui-même le pouvoir.
Ainsi le ministre délégué le pouvoir a cette autre autorité = Cela pose problème du point de vu de
l’indisponibilité des compétences (obligation pour l’Autorité publique d’exercer les pouvoirs par la loi)
Le seul qui est responsable devant la chambre des représentants = le ministre donc le ministre est
responsable devant la chambre des représentants donc c’est lui qui assume devant les lecteurs ; les
décisions qui sont prises.
Par conséquent et pour maintenir l’exigence de responsabilité politique = cela doit être le ministre qui
exerce réellement la compétence
Ne peut pas abandonner la compétence au profit des tiers.

•Le statut des experts concernant la Covid19


: ne sont pas responsables directement devant la chambre des représentants
Mais si avis = procédure facultative = il n’y a pas de statut officiel attribué aux personnes concernées.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 107 sur 136
Ainsi il n’y a pas de loi concernant le statut des experts.
Cela a eu pour conséquences = pas rémunérés pour les travaux ; pas d’obligation en termes de
confidentialité (pas une loi qui leur impose un secret professionnel).

CSQ (conséquence) : L’autorité admin est tenue de solliciter des avis :


•Si cela est prévu par une norme supérieure ;
•Si cela est nécessaire pour exercer de « manière informée » le pouvoir d’appréciation.

CQS : L’autorité admin est tenu de solliciter un avis :


Si la norme de rend supérieure prévoit l’existence d’un avis conforme (ex : en matière d’urbanisme, les
communes peuvent imposer avis urbanismes)
Mais condition :
° l’obligation d’avis doit être explicitement prévue par le législateur ;

Dans les autres cas, l’autorité admin = ne peut pas s’estimer liée par l’avis rendu.
Le fait en revanche, que l’autorité ne soit pas liée par l’avis rendue ne signifie pas qu’elle doit classer
verticalement l’avis sollicité. Mais dans le même temps, elle ne peut pas faire comme si aucun avis était
important.
Actualité : la Covid19 et le cas de la ministre de l’intérieur = avis rendu par groupe expert. La ministre
doit décider elle-même des mesures de confinement et de déconfinement :
Étapes :
•et conditions dans lesquelles les mesures peuvent être indiquées
Mais elle n’est pas liée par les avis d’expert = Possibilité d’adopter des mesures différences, mais doit
pouvoir justifier la raison d’être des mesures pour lesquelles elles ne souhaitent pas suivre les
experts (car tt acte doit reposer sur des motifs exacts pertinents et admissibles).
Ainsi si la ministre de l’intérieur adopte une décision qui diffère, elle doit justifier des motifs pour lesquels
elle s’écarte = doit prendre en compte l’avis qui lui ai parvenu.

Les procédures d’avis :


- mènent en cas de non-respect à l’annulation de l’acte administratif = il s’agit ici des formalités
substantielles, sauf si avis rendu dans l’intérêt de l’administration (ex : obligation pour les ministres
d’obtenir l’avis de l’inspection des finances).
Dans ce cas-là, l’avis est une étape importante, il est instauré uniquement dans l’intérêt de
l’administration.

AUTRE FORMES
•La proposition = le fait pour une personne, un collège d’envoyer un projet d’AA (acte administratif) à
l’autorité administrative.
(Ex : recours souvent dans la matière de la fonction publique = nomination des conseillers d’États ou juge
de la cour constitutionnelle)
La chambre ou le CE établissent des propositions de nomination (qui sont ensuite ou non suivi par
l’autorité compétence pour nommer = ici le roi).
La réglementation prévoit quels sont les effets de la proposition :
•Autorité administrative est tenu par le choix qu’on lui propose (ex : trois noms, doit choisir parmi les
« noms proposés ; Dans d’autre cas qu’une seule proposition ; dans d’autres cas la proposition n’est pas
contraignante mais facultative - mais doit sortir de la motivation de l’AA).
•Cela arrive régulièrement que les normes supérieures, prévoient que certaines décisions doivent être
précédées d’une proposition d’une autre instance, autre autorité d’une personne tierce.
•La proposition peut ou non être contraignante pour l’administration, selon ce que prévoit la
réglementation applicable.
•Pour les mêmes motifs que ceux de la procédure d’avis.
•Autorité admin doit tjrs exercer elle-même les compétences attribuées par la loi.

Aparté : L’avis même simple - si obligatoire :


•Doit être recueilli avant que l’acte admin soit pris
•Ne sera pas contraignant mais autorité doit se justifier
15/09/2020 Théorie du droit administratif 108 sur 136
==> Le non-respect ne mènera pas à l’annulation uniquement dans les cas où la formalité est
secondaire (donc intérêt de l’administration)

CONSEQUENCE DU NON RESPECT D’UNE PROCEDURE D’AVIS


Le non-respect d’une procédure d’avis (d’une obligation de recueillir les avis) = vice de légalité
•Amène à l’annulation de l’acte administratif, car il s’agit d’une condition de légalité de l’acte
administratif.
= cela équivaut à une formalité substantielle qui justifie l’annulation d’un acte administratif devant le
CE.

Les informations du professeur SLAUTSKI concernant la procédure d’avis, théories, procédure de


proposition = se base sur le dictionnaire de droit administratif de Patrick Goffaux (disponible à la
bibliothèque- édition Strada).

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LES DIFFERENTS TYPES DE FORMES


les formes préalables à l’adoption d’un acte admin _ ENQUETE PUBLIQUE(B)

Autre forme qui peut précéder l’adoption d’un AA :


•une enquête publique = obligation ou faculté pour l’AA de consulter la population concernant une
décision qu’elle souhaite adopter (ex: matière d’urbanisme, avant d’octroyer des permis d’urbanismes,
communes, régions doit réaliser une enquête publique auprès de la population):
•peut être obligatoire ( pour faire en sorte que l’Autorité admin prenne une décision en pleine cause).

Aparté: l’étude d’incidence = obligation qui précède la délivrance de certain permis (matière
environnementale); administration = permis d’environnement pour installer une installation qui peut
nuire à l’environnement, elle doit étudier l’impact de l’activité sur l’environnement (étude = prévu par la
législation environnementale) = obligation de forme procédurale, non-respect peut mener à l’annulation
de l’acte administratif.

7. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LES REGLES DE PROCEDURES

Les différentes procédures doivent être réalisées dans les règles pour être valable :
•Ex: si avis doit être rendu par une instance collégiale (commission des marchés publics, projet en matière
de marchés publics = la commission doit être bien composée - condition de quorum doit être respectée =
moitié+1 des membres/ La décision doit être prise à la majorité des voix) (i) + La procédure pour ne pas
affecter la légalité de l’AA, doit être faite dans les règles (si ce n’est pas le cas = violation de la
procédure d’élaboration de l’AA (ii)

•Ex: en matière d’urbanismes = si on affiche pas de manière conforme l’avis qui indique ou le dossier
d’urbanismes peut être consulté etc = peut viser la régularité de l’acte/ même chose si une enquête
régulière n’a pas été réalisée = sauf si on défend la légalité en indiquant que le vice n’a pas été de
nature à influencer la décision = théorie de la couverture des vices de forme.
L’autorité qui est tenue d’organiser une enquête publique = doit tenir compte de l’enquête publique
(donc doit ressortir de l’AA que l’autorité publique a tenu compte de l’enquête publique, pris en compte
l’avis des citoyens(i); Le cas échéant, doit expliquer pourquoi n’a pas suivi l’observation des citoyens(ii)).

Une autre obligation procédurale formelle qui peut précéder un acte administratif :
•obligation d’audition
= dans toute une série de cas, l’autorité A doit entendre une personne concernée par la décision qu’elle
projette d’adopter.
Cette obligation d’audition s’applique:
•Lorsqu’un texte législatif le prévoit (loi, ordonnance).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 109 sur 136
Ex: en matière de fonction publique = les différents statuts de la FP = avant que l’autorité adopte une
décision disciplinaire, le texte de statut prévoit que l’Autorité A doit entendre l’agent avant d’être
sanctionné (peut être prévu par un texte législatif ou réglementaire).

•Autre obligation d’audition : art 134 ter de la loi communale


« Le bourgmestre peut, dans le cas où tout retard causerait un dommage sérieux, prononcer une fermeture
provisoire d'un établissement ou la suspension temporaire d'une autorisation lorsque les conditions
d'exploitation de l'établissement ou de la permission ne sont pas respectées et après que le contrevenant
ait fait valoir ses moyens de défense, sauf lorsque la compétence de prendre ces mesures, en cas d'extrême
urgence, a été confiée à une autre autorité par une réglementation particulière. »
Ces mesures cesseront immédiatement d'avoir effet si elles ne sont confirmées par le collège des
bourgmestre et échevins à sa plus prochaine réunion.

Aussi bien la fermeture que la suspension ne peuvent excéder un délai de trois mois. La décision du
bourgmestre est levée de droit à l'échéance de ce délai

= exemple de police spéciale confié au bourgmestre, qui permet de former un établissement lorsque les
conditions d’exploitation ne sont pas respectées.

Cette obligation d’audition prévue par une série de texte a un double objectifs :
1. Permettre à quelqu’un (dans les procédures punitives) de faire valoir ces droits de la défense (a)
(manière pour l’administration de traiter chacun avec le respect qui lui ai dû).
2. En entendant la personne concernée par la décision qu’elle projette d’adopter, l’autorité
administrative s’informe des circonstances de l’affaire (b).
= donc double fondement (1. Intérêt de l’administré; 2. Pour permettre à l’Autorité Ad de décider en
pleine connaissance de cause).

Cette obligation d’audition peut :


3.Découler d’un texte (explicitement); (législatif ou règlementaire)

4.Peut être obligatoire lorsque des PGD administratifs la prévoit = ces PDG sont au nombre de trois:

° Respect du droit de la défense;

° Le principe « Audi alteram partem » (« entend l’autre partie »);

° Le devoir de minutie, ou obligation pour l’Admin d’examiner l’affaire qui lui est soumise.

5.Le principe des droits de la défense (I) :


—> Dans les années 50, le CE a dégagé le principe général du respect des droits de la défense.
(s’applique même en l’absence de disposition explicite dans la législation (donc même si aucune
disposition ne prévoit cela).

Ce principe s’applique à toute adoption d’une disposition par l’ autorité administrative (décision punitive
de l’autorité administrative).
Donc chaque fois que l’Auto admin envisage d’adopter une mesure qui affecte le patrimoine de la
personne qui s’est rendu coupable du manquement reproché; Elle doit respecter :

° les droits de la défense de la personne qu’elle entend sanctionné;

° Donner la possibilité à la personne de se défendre, avec des garanties;

Les garanties dont dispose la personne :


15/09/2020 Théorie du droit administratif 110 sur 136
° Possibilité d’être entendue par l’Autorité admin avant que la décision de sanction soit adoptée
(l’audition doit être utile= donc la personne doit pouvoir regarder le dossier administratif contre elle, et
les allégations qui vont à son encontre; La personne peut être accompagnée d’un avocat);

° Il faut un délai entre la décision et l’audition (la personne doit pouvoir préparer sa défense).

Ce principe des droits de la défense = touche à l’OP (donc de manière procédurale - peut être invoquée
en tout temps dans la procédure); Il s’agit d’une formalité substantielle susceptible de mener à
l’annulation de l’AA qui est adopté en violation des droits de la défense

Formalité substantielle :
6.touche à l’OP;
7.Prescrite dans l’intérêt de l’administré.
Cette obligation doit être respectée tout le temps (= sauf impossibilité= hypothèse de l’administré qui
refuse de se défendre).
Mais sinon, l’Autorité A ne peut pas se dispenser des droits de la défense même si elle estime que
l’audition est inutile.

RECAPITULATIF
Donc 1er cas de figure :
8.lorsque le texte le prévoit;
9.Principe général des droits de la défense
10.Principe Audi alteram partem.

11.Le principe Audi alteram partem (b)


Attention = ne pas confondre avec les droits de la défense
Ce principe :
_° Impose à l’autorité admin d’entendre la personne = à chaque fois que la mesure n’est pas punitive (//
droit de la défense).
Mais quand l’Autorité administrative entend adopter une décision grave qui porte atteinte à l’administré
(ex: ministre de l’économie a attribué une licence a une société de gardiennage, donc autorisation
d’exercer des autorités de gardiennage, si jamais veut mettre fin à cette activité = pour la personne c’est
difficile car ne peut plus exercer les activités).

Avant d’adopter cette décision normalement l’admin doit entendre la personne concernée sur la
possible décision.

Les dérogations :
12.En cas d’urgence l’admin peut ne pas entendre la personne ;
13.Dans le cas ou entendre la personne « ne servirait à rien ». Mais cela doit être justifié (ex : le cas de la
compétence liée, donc Autorité admin = n’a pas le choix; donc le choix d’entendre la personne n’a pas
beaucoup de chance d’aboutir et d’intérêt).

Les conséquences de ce principe pour l’administré :


° Le fait de pouvoir être entendu ;
° Le fait d’être accompagné d’un avocat ;
° Pouvoir voir le dossier.

Attention (// droits de la défense) = n’est PAS un principe d’OP.


Mais c’est une formalité substantielle. Car elle est en partie dans l’intérêt de l’administré
Si l’Administration ne respecte pas ce principe (viole l’acte administratif).

Cependant si le comportement de l’administré est frauduleux, il n’y aura pas de vice des formalités (ex:
administré soumet une mauvaise adresse à l’autorité admin, donc n’est pas entendu, car n’a pas reçu la
convocation = dans un tel cas, le nom respect de l’obligation est créé par la fraude de l’administré, donc
ne pourra plus se prévaloir de la condition dans le cas d’un recours en annulation).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 111 sur 136

TABLEAU RECAPITULATIF

Droits de la défense Audi alteram partem

Mesure punitive (indépendamment de leur Mesure grave, non punitive et qui porte
gravité) atteinte à la situation préexistante
Principe d’ordre public Ordre public

Exceptions Quatre exceptions

Procédure régulière Procédure régulière

Formalité substantielle Formalité substantielle

La troisième forme préalable à l’adoption d’un acte administratif entrainant une audition

Le Devoir de minutie :
car concernant les procédures d’avis, enquête publique = car l’audition peut être le seul moyen d’accéder à
la prise de décision informelle.

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - LES DIFFERENTS TYPES DE FORMES


les formes QUI SONT CONCOMITANTES à l’adoption d’un acte admin _ ENQUETE
PUBLIQUE(B)

° Obligation d’une motivation formelle


14.Découle de la loi du 29 juillet 1991
Cette loi définit l’étendue de l’obligation formelle des actes admiratifs
(Droit belge : en l’absence d’obligation législatif = pas d’obligation formelle de motiver).
Art 3 de la loi prévoit : La motivation formelle exigée, consiste dans l’indication dans l’acte des
considérations de droit et de fait servant de fondement à la décision, ces considérations de droit et de fait
doivent être adéquates.
=Cette obligation s’applique aux actes individuels.
Article 2 : «  .. »

Or
Art 1 : définit l’AA = comme l’acte administratif unilatéral, de portée individuelle (recopier) = donc les
AA qui sont soumis à l’obligation formelle = acte administratif unilatéraux de portée individuels (X
actes réglementaires)
La notion Autorité Adm = définit = selon art 14 des lois coordonnées du CE = Vise les personnes de droit
public ou/et les personnes de droit privé ;

Cette loi relative à la motivation formelle des AA.


Cette loi prévoit également une série d’exception à son application
Exceptions : art 4
15.Elle prévoit que l’obligation de motiver imposé par la présente loi ne s’impose pas lorsque l’indication
des motifs de l’acte peut  : 1° compromettre la sécurité extérieure de l’Etat, 2° porter atteinte à l’ordre
public, 3° violer le droit au respect de la vie privée, 4° constituer une violation des dispositions en matière
de secret professionnel.
En revanche l’article 5 prévoit que l’urgence n’a pas pour effet de dispenser l’autorité administrative de
la motivation formelle de ses actes.

Donc l’obligation de motivation formelle est définie par la loi de 1991 = avant pas d’obligation de
motiver formellement les actes administratifs (attention = ici prendre en compte le critère temporel).
15/09/2020 Théorie du droit administratif 112 sur 136
L'obligation de motivation formelle est une obligation procédurale. Cela consiste à indiquer dans le texte
même quels sont les motifs de droits et de faits qui sous-tendent l’adoption de cette décision. Cette
obligation s’applique à un nombre restreint d’actes administratifs : à savoir les décisions individuelles des
autorités administratives.

Mais cela ne veut pas dire que les autres AA ne doivent pas s’appuyer sur des motifs pertinents, exacts
etc (Au contraire tout acte administratif (c’est ce qu’on appelle l’obligation de motivation interne ou
matérielle des actes administratifs) doit reposer sur des motifs exacts, pertinents qui justifient l’adoption
de l’AA);
Mais quand il y a obligation formelle = les motifs doivent apparaître dans le texte même de la décision
administrative qui est adoptée (donc une condition en plus).
Dans les autres cas = les motifs doivent simplement ressortir du dossier administratif (= ressortir de
l’ensemble des pièces).

L’obligation de motivation formelle = a été adopté dans un mouvement qui a vu l’accroissement des
garanties des citoyens (1991- obligation de motivation formelle - début des années 1990, accroissement
des droits des individus face à l’administration, en 1992 on a modifié la Constitution pour prévoir un droit
d’accès aux documents administratifs).

L’interprétation de l’obligation formelle :


- Le CE et Cour et tribunaux = ont interprété l’obligation de motivation formelle (il s’agit du motif le
plus invoqué devant le CE)
= peut amener à l'annulation d’un AA = car il s’agit d’une formalité formelle substantielle.

Pourquoi est-ce qu’il s’agit d’une formalité substantielle ?


Car l’obligation de motivation formelle est souscrite dans l’intérêt de l’administré.
Cela permet à une personne qui est destinataire de l’acte administratif de comprendre les motifs pour
lesquels la décision administrative a été adoptée.

Quand il y a l’adoption d’un AA:


16.En tant que citoyen on doit pouvoir comprendre les motifs (i) (ex: on veut agrandir maison, commune
refuse, conséquences pour nous importante = donc il importe qu’on puisse comprendre le motifs de la
décision de l’administration). Même manière = si sanction par AA (ex: ULB décision de sanction à notre
égard car non-respect du règlement) = ULB adopte une décision AA (agit comme une autorité
administrative). Donc ULB doit motiver les motifs qui sous-tendent la décision adoptée à notre encontre.

17.Il faut également que l’administré puisse évaluer les chances de succès d’un recours en justice (ii)
(donc passe par la motivation = donc motivation importante).
Ca permet pour l’administré d’évaluer les chances de succès que de savoir les motifs de
l’administration.

L’obligation est substantielle, et n’est cependant pas une formalité qui touche à l’OP (DONC doit
être soulevée obligatoirement dans la requête, et ne pourra pas être soulevé d’office au cours de la
procédure= attention condition procédurale).

Le CE a eu l’occasion d’interpréter de manière assez extensive la portée de cette obligation de motivation


formelle et notamment a insisté sur le caractère de la nécessité pour cette motivation formelle d’être
adéquate.
Le caractère de la nécessité de l’obligation formel doit être adéquat :
Les motifs de droit et de fait repris dans le texte de la décision doivent être adéquats, pertinents par rapport
à la décision adoptée.
Ainsi l’Autorité admin doit répondre aux observations qui lui ont été présentées dans le cadre de la
procédure de l’Autorité admin (= enquête publique).
La motivation doit être adéquate par rapport aux étapes précédentes de la procédure.
Ex: en matière disciplinaire, Autorité Admin sanctionne un agent, a entendu l’agent, si sanction = l’Admin
doit motiver les décisions et pourquoi les arguments de l’agent ne sont pas convaincants.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 113 sur 136

Attention il y a une série de cas particuliers : concernant la fonction publique = il faut comparer les titres
et mérites des candidats
Ex: appel à candidature = personne se portent candidate.
L’Autorité investie du pouvoir de nomination = doit motiver son choix de choisir telle personne pour le
poste ouvert. Ainsi elle doit mettre en évidence en quoi les titres et mérites sont supérieurs à ceux des
autres candidats
Ex: en matière de marché public = motivation pour lesquelles elle accepte telle offre ou telle offre
(donc en matière de concurrence il faut une comparaison de manière explicite des offres /
candidatures).

Cette obligation de motivation formelle s’oppose aux clauses de slide style ou de formules
standardisées = admin ne peut pas établir des clauses « toutes faites » concernant les cas particuliers.
En revanche, le CE juge que l’Autorité admin n’a pas l’obligation d’évoquer «  les motifs des
motifs » (c’est à dire expliquer pourquoi tel motif est plus convaincant etc).

Concernant les motifs


Obligation de motivation formelle ne doit pas se confondre avec le principe général du droit de la
motivation interne (ou matérielle) ou la motivation interne des actes administratifs.
Principe qui impose à l’autorité administrative de faire reposer tous les actes administratifs qu’elle adopte,
qu’ils soient ou non soumis à l’obligation formelle, sur des motifs exacts, pertinents, et admissibles.
Le respect de ce principe implique que si l’Autorité admin fait une erreur de droit lors de l’adoption d’une
décision, ou une erreur de fait (c’est-à-dire qu’elle se base sur des faits qui sont inexacts ou inexistants),
ou qualifie de manière erronée les faits = trois erreurs qui sont susceptible de vicier la légalité de l’AA.

Exemple  : un bourgmestre cherche à retirer une autorisation d’exploitation qui est reconnue à un
administré, non pas sur la base de l’article 134ter de la nouvelle loi communale dont on a parlé, mais sur
la base de l’article 135 de la nouvelle loi communale  : s’il s’appuie sur une mauvaise base légale il
commettra une erreur de droit qui sera susceptible de vicier la légalité de l’acte administratif.

18.Autre erreur possible : bourgmestre souhaite retirer son autorisation d’exploitation a un établissement
de manière temporaire car il estime que l’exploitant ne respecte pas les conditions pour exploiter = si
bourgmestre s’est trompé et que les conditions sont réunies = il s’agit d’une erreur de fait susceptible
d’affecter la motivation interne de l’acte administratif.
19.Ex: les faits sont exacts mais le bourgmestre considère que les faits sont constitutifs d’une mauvaise
exploitation = alors que cela n’est pas le cas = erreur de qualification des faits.

6. LA LEGALITE DES ACTES ADMINISTRATIFS - L’OBLIGATION DE MOTIVATION


MATERIELLE
L’idée de détournement de pouvoir :
L’Admin s’appuie sur des motifs qui sont pas admissibles et donc viole aussi l’obligation de motivation
matérielle.
Cette idée de détournement de pouvoir renvoie à l’utilisation par l’administration des pouvoirs qui lui sont
attribués à des fins qui ne sont pas d’intérêt général.

Ca implique en réalité que l’administration, l’Autorité administrative, s’appuie sur des motifs qui ne sont
pas admissibles et donc violent aussi l’obligation de motivation matérielle qui s’impose aux actes
administratifs.

L’existence de motifs pertinents, exacts et admissibles, pour tout acte administratif (prof nous l’a déjà dit),
doit ressortir du dossier administratif.
Si un recours en annulation est porté contre un acte administratif devant le CE, la première chose que
l’autorité administrative doit faire est :
-Constituer et envoyer au CE et au requérant le « dossier administratif », c’est-à-dire l’ensemble des
pièces qui ont précédé l’adoption de l’acte administratif en cause,
15/09/2020 Théorie du droit administratif 114 sur 136
-et c’est à partir de ce dossier administratif que doivent transparaître les motifs qui ont sous-tendu
l’adoption de l’acte administratif et les motifs doivent être exacts, pertinents et admissibles.

Par exception, pour les décisions unilatérales qui doivent être motivées en la forme, ces motifs là doivent
ressortir de la motivation formelle de l’acte administratif lui-même. C’est dans cette motivation formelle
que le CE ira vérifier l’existence de motifs pertinents, exacts et admissibles, et donc pas en 1er lieu dans le
dossier administratif.

Question d’élève :
L’obligation de motifs pertinents, exacts et admissibles relève d’un principe général de droit dégagé par
la jurisprudence, par le CE, et qui découle en réalité de l’article 33 de la Constitution et de l’obligation
pour les administrations d’agir, d’exercer de manière effective leur pouvoir d’appréciation, c’est-à-dire
d’établir les faits, sur la base desquels ils sont amenés à statuer, d’appliquer correctement les règles du
droit qui s’appliquent à leur action (c’est une exigence qui découle du principe de légalité), et donc de
qualifier juridiquement, de manière correcte, les faits qui leur sont soumis.
Donc cela découle de considérations liées au respect de l’article 33 de la Constitution, du principe de
légalité et du principe de l’état du droit.

Donc le contrôle du respect du principe de la motivation interne des actes administratifs doit:
20.ressortir du dossier administratif (doivent transparaitre les motifs qui ont conduit à l’adoption de
l’AA, motifs doivent être accessibles, pertinentes et légalement admissibles).
21.Cela doit sortir de la motivation formelle.

Une caractéristique déjà mentionnée au début du cours : caractéristique du droit administratif belge =
droit construit de la jurisprudence du CE en particulier. Donc beaucoup de principes = principes
généraux jurisprudentielles donc n’ont pas forcément une assise législative explicite.
Donc dans bcp de cas, les contours d’un PGD ne sont pas définis.
=les PGD peuvent rentrer en contradiction les uns avec les autres et cela n’a pas des de ne pas avoir de
conséquences concrètes établies.
Motivation formelle Motivation matérielle ou interne

Obligation légale (loi de 1991) Principe général de droit

Actes à portée individuelle (règlements) Actes individuels ou règlementaires

Exceptions Sans exception

Instrumentum – La motivation est-elle adéquate ? Negotium – Les motifs qui justifient la décision sont-
ils exacts, légaux ou admissibles ?

Erreur factuelle, base juridique inexacte, erreur dans


la qualification juridique des faits
Cela peut donner lieu à argumentation car on n’est pas dans le cadre de règle précise, qui seraient
rédigées et parfaitement définies.

Attention :
Une violation de la motivation formelle peut aussi traduire l’existence d’un problème au niveau de la
motivation matérielle de l’AA.
⎝Si dans la motivation formelle, au titre des considérations de droit, l’Autorité administrative
mentionne une loi qui n’est pas correcte, qui n’est pas celle qui fonde son action :
⎝D’une part, elle viole l’obligation de motivation formelle,
⎝Mais si elle s’est vraiment basé sur cette loi pour adopter sa décision, elle violera aussi
l’obligation de motivation matérielle qu’elle doit normalement respecter

Nouveau point :
Il y a des considérations de légalité concernant l’objet de l’AA, c’est-à-dire ce qui est décidé
15/09/2020 Théorie du droit administratif 115 sur 136
RECAPITULATIF
Autorité admin doit être compétente
Agir dans le respect des formes et des procédures
Agir sur des motifs exacts, pertinents, admissibles
Et doit décider d’une manière qui n’est pas manifestement déraisonnable. Elle ne peut pas
commettre des erreurs manifestes d’appréciation

Le CE s’est reconnu compétent pour vérifier à la marge si la manière dont une autorité administrative
exerçait sont pouvoir d’appréciation, donc en cas de compétence discrétionnaire, le CE a considéré que ne
violait pas le principe de séparation des pouvoirs, la possibilité pour les juges de vérifier que
l’Administration / l’Autorité administrative n’avait pas commis une erreur manifeste d’appréciation.

Donc c’est une autre condition de la légalité des actes administratifs.

4e point : autre condition de la légalité (le juge peut contrôler que, dans l’exercice de son pouvoir
discrétionnaire, l’Autorité admin, n’a pas adopté une erreur manifestement inappropriée).
Ex: une décision, un ministre bruxellois soit habilité à octroyer des subventions aux entreprises (= faculté
et pouvoir discrétionnaire), si refuse d’octroyer une subvention à une entreprise = si la subvention est
refusée sans des motifs apparents = le CE peut estimer qu’à l’évidence la décision n’est pas raisonnable
et elle repose sur une erreur manifeste d’appréciation dans le chef du ministre.
Donc le CE peut annuler le non octroie de la subvention par le ministre de l’économie.

Dans une série de domaines particuliers comme la matière disciplinaire, en matière de police
administrative ou la matière fiscale = CE = contrôle + fort (exigence de proportionnalité).
Cela signifie que lorsque l’autorité administratif sanctionne un fonctionnaire (doit le faire de manière
proportionnée par rapport aux faits qui sont reprochés- si fonctionnaire arrive deux fois en retard de 20M
dans l’espace d’un an et que l’autorité le sanctionne —> Il sera difficile pour le supérieur hiérarchique de
justifie que la sanction d’un renvoi serait proportionnée par rapport au manquement reproché au
fonctionnaire en question.

Principe de proportionnalité = en matière de police administrative (mesures restrictives des droits et


libertés des citoyens que peut prendre l’administration pour assurer le bon fonctionnement de la vie en
communauté).

Un exemple de pouvoir de police administrative dont disposent les autorités administratives  : c’est le
pouvoir de police de l’ordre public matériel dont disposent les communes.
Donc le pouvoir des communes visé par l’article 135 de la nouvelle loi communale de prendre les mesures
nécessaires au maintien de la tranquillité, de la sécurité, de la salubrité.

De la même manière, prof nous l’a déjà mentionné, que le ministre de l’intérieur dispose d’un pouvoir de
police administrative pour limiter les droits et libertés des citoyens. Ce pouvoir de police lui est attribué
par la loi, par 3 lois en réalité : une loi de 1992 sur la fonction de police, une loi de 2007 sur la sécurité
civile, et une loi de 1963 sur la protection civile.

Ce pouvoir de police administrative lui permet de limiter les droits et libertés des citoyens pour lutter
contre les pandémies.
L’exercice du pouvoir de police doit se faire de manière proportionnée (les restrictions des droits et
libertés, doivent être proportionnés par rapport à l’objectif sanitaire poursuivi).

La ministre ne peut pas limiter les droits et libertés de manière + importante que ce qui est nécessaire pour
atteindre l’objectif sanitaire qui est de lutter contre la pandémie (donc si les limites sont non pertinentes
et inutiles = vont vicier la légalité des actes administratifs)

Donc l’autorité administrative doit justifier (donc doit ressortir du dossier administratif, qui sous-tend
l’adoption des arrêtés ministériels de confinement qui ont été adoptés depuis mars 2020 en Belgique dans
le cadre de la pandémie de Covid 19) qu’ils existent des motifs exactes, adéquats mais également
15/09/2020 Théorie du droit administratif 116 sur 136
suffisants pour justifier les atteintes aux libertés = les raisons pour lesquelles elles adoptent ces mesures
de police administratif.

Le CE va vérifier la proportionnalité des mesures de police administrative qui sont adoptées.

C’est ce qu’il fait par exemple dans le cadre des recours qui ont été introduits par les restaurateurs,
membres de l’HORECA, citoyens, contre les arrêtés ministériels de confinement.

Par exemple, à la fin du mois d’octobre, en Assemblée Générale, le CE a eu à se pencher sur la


proportionnalité des mesures de fermeture de l’HORECA et des mesures de couvre-feu qui ont été
adoptées dans le cadre de la 2ème vague de la pandémie, qui sont toujours d’application.

Et en assemblée générale, le CE, contentieux de la suspension, a décidé que ces mesures étaient
proportionnées par rapport à l’objectif poursuivi.

Actualité: Le CE va vérifier que les motifs sont proportionnés = contre les arrêtés ministériels du
confinement
Fin octobre : AG - mesures de fermeture de l’HORECA et mesure de couvre-feu = CE a décidé que les
mesures étaient proportionnées par rapport à l’objectif poursuivi.
Ainsi la ministre de l’intérieur a avancé des éléments suffisants. Mesures proportionnées, nécessaires à la
lutte contre la pandémie. Ainsi, il n’y avait pas un usage disproportionné du pouvoir.
Donc à l’examen = cas de figure = se prononcer sur la légalité d’une décision administrative en matière d
police, les questions à se poser :

Autorité est compétente (attribution de compétente ou délégation de compétente suffisante)


Les formes et procédures ont été respectées
Les décisions sont-elles motivées (matériellement) pour décision individuelles( formellement)
La décision adoptée n’est pas manifestement déraisonnable + en matière de police si n’est pas
disproportionnée).

Attention = les griefs relatifs à la proportionnalité = ne sont pas d’OP.


Attention = lire le résumé de la décision CE.

Lorsqu’une autorité administratif décide, elle doit le faire dans le respect du principe de légitime
confiance.
Ca signifie que lorsque l’autorité administrative a laissé croire qu’elle déciderait d’une certaine manière
dans le futur; l’AA doit honorer la confiance légitime qu’elle a créé dans le chef du citoyen, donc ne peut
pas décevoir de manière « inattendue » les atteintes du citoyen.

Lorsque l’administration se donne une ligne de conduite, pour le traitement de certain dossier, elle doit
respecter les attentes légitimes qui sont dans le chef du citoyen.
Elle doit faire en sorte que leur cas soit traité conformément à la ligne de conduite de la circulaire que
l’Administration s’est donnée.
Les citoyens doivent pouvoir faire confiance dans l’administration et dans la cohérence des décisions
administrative.

De la même manière, lorsque l’administration fait des promesses, s’engage vis-à-vis d’un citoyen et que le
citoyen agit sur la base des promesses = l’administration est tenue de respecter les promesses;

Le principe de légitime confiance, néanmoins ne peut s’appliquer que pour autant que la confiance soit
légitime.
Et cette confiance légitime, selon la Cour de Cassation, que si la ligne de conduite que l’administration
s’est fixée, si les promesses qui ont été faites sont conformes à la loi.
C’est-à-dire que le principe de légitime confiance, selon la majorité de la jurisprudence, et en tout cas
selon la Cour de cassation et le Conseil d’Etat, elle ne peut pas donner lieu à l’adoption de décisions
administratives illégales.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 117 sur 136

Si l’administration prend une décision qui n’est pas conforme aux attentes qu’elle avait créé dans le chef
du citoyen, le citoyen ne pourra pas obtenir l’annulation de la décision administrative, si les attentes créées
dans le chef du citoyen étaient illégales, et que la décision promise par l’administration était elle-même
illégale.
Il faut que la confiance dans l’administration soit légitime.

Par ailleurs, dans le cadre d’une ligne de conduite, il faut évidemment pour que le principe de légitime
confiance s’applique, il faut que l’on se trouve effectivement dans les conditions envisagées par la ligne
de conduite.
⎝Si notre situation est particulière, et se distingue des autres cas qui sont traités par l’Administration
sur la base de cette ligne de conduite, on ne pourra pas invoquer le principe de légitime confiance
pour imposer à l’administration le respect de cette ligne de conduite.

Par ailleurs, en matière pénale = principe non bis in idem = l’administration ne peut pas sanctionner 2
fois une même infraction, donc il s’agit d’une obligation qui découle du droit belge et de l’art 7 de la
CESDH
L’acte administratif ne peut pas condamner plus d’une fois une personne pour les mêmes faits.
Ainsi, il n’est pas possible de sanctionner disciplinairement un agent pour la même infraction.

Exemple où l’Administration ne pourrait pas sanctionner 2 fois, cumuler les 2 sanctions : sanction pour
des retards répétés, et puis ensuite une révocation, sans que de nouveaux éléments ne soient intervenus.

Cf: cas pratique

LES FAITS:

«  Monsieur Florent Laurent est infirmier au Centre hospitalier universitaire (C.H.U.) de Liège, un
organisme d’intérêt public de type B ((organisme uniquement soumis à un contrôle de tutelle de la part
de l’autorité française)) qui dépend de la Communauté française. Eu égard à son parcours professionnel
de qualité, il est nommé « infirmier en chef » le 20 décembre 2012 dans le respect des règles prévues dans
la loi relative aux hôpitaux et à d’autres établissements de soins coordonnée le 10 juillet 2008 (M.B., 7
novembre 2008).
 
Le 30 mars 2019, se trouvant seul dans son service, M. Laurent effectue une radiographie du thorax de
Madame Christine Lompret, arrivée quelques heures auparavant aux urgences en se plaignant de
nombreuses difficultés à respirer. Il informe, ensuite, l’unité de soins qu’il s’agit, selon lui, d’un
pneumothorax – diagnostic qui s’est avéré être erroné.

Dans le respect du règlement d’ordre intérieur, le chef de service d’imagerie médicale informe le conseil
de direction du manquement grave de M. Laurent. Selon lui, ce dernier aurait méconnu l’article 2 de
l’arrêté royal relatif à l’exercice des professions des soins de santé (M.B., 14 novembre 1967) selon
lequel :

« Constitue l'exercice illégal de l'art médical, l'accomplissement habituel par une personne ne réunissant
pas l'ensemble des conditions requises par l'alinéa 1er du présent paragraphe de tout acte ayant pour
objet ou présenté comme ayant pour objet, à l'égard d'un être humain, (…) l'établissement du diagnostic
(…) »
= exercice illégal = car M. Laurent ne pouvait pas poser d’actes médicaux, or diagnostic.

Une procédure disciplinaire est, dans ce contexte, initiée conformément au statut du personnel
administratif, technique, paramédical et ouvrier du C.H.U. de Liège. Chargé de proposer une sanction
disciplinaire, le conseil de direction décide, à quatre voix contre trois, qu’en dépit de son parcours
professionnel irréprochable, il s’impose de rétrograder M. Florent Laurent au grade d’infirmier gradué
principal.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 118 sur 136

Le 5 septembre 2019, l’administrateur-délégué du C.H.U. de Liège décide de suivre la proposition du


conseil de direction et de rétrograder M. Laurent:

«  Vu le règlement d’ordre intérieur, en particulier l’article 30 du règlement d’ordre intérieur qui prévoit
que, dans le cadre d’une procédure disciplinaire, le conseil de direction propose la sanction appropriée
compte tenu des différentes circonstances de l’espèce,
 
Vu la délibération du conseil d’administration du 1er janvier 2000, confiant à l’administrateur délégué du
C.H.U. de Liège l’ensemble des compétences disciplinaires en cas d’urgence,
 
Vu la proposition du conseil de direction du 13 août 2019,
 
Considérant que la faute établie est d’avoir le 30 mars 2019, en qualité d’infirmier, pris l’initiative de
contacter l’unité de soins pour émettre un diagnostic sur base d’un cliché radiographique alors que le
diagnostic est une prérogative exclusivement médicale,
 
Que l’affaire étant relativement simple, il n’a pas été jugé utile de procéder à l’audition de Monsieur
Florent Laurent, 
 
Pour ces motifs, eu égard à la gravité du comportement de Monsieur Florent Laurent, il s’impose de
rétrograder ce dernier au grade d’infirmer gradué principal.
 
Signature de l’administrateur délégué et mention des voies de recours »

M. Laurent décide de diriger un recours en annulation contre cette décision. La requête en annulation est
régulièrement déposée le 29 septembre 2019 ».

CORRECTION : Moyens d’annulation

1er moyen : violation du principe général du droit du respect des droits de la défense car Monsieur Florent
Laurent n’a pas été entendu par l’administrateur délégué ;
Pour toute mesure punitive = respect des droits de la défense qui impose une obligation d’audition.

Donc «  affaire relativement simple, pas utile  » = l’obligation de respecter les droits de la défense =
principe qui ne souffre pas d’exceptions = pas possible d’y faire exceptions (si autorité administrative juge
simplement inutile »)
Grief qui tient au respect des formes et des procédures
 
2ème moyen  : violation de la loi du 29 juillet 1991 relative à la motivation formelle des actes
administratifs ;

3ème moyen : violation du principe général du droit d’impartialité car M. Howard Spitt, avec lequel il avait
eu une altercation en juin 2015 en raison d’un différend personnel, a siégé au sein du conseil de direction
chargé de proposer la sanction disciplinaire ;
 
4ème moyen : violation du principe général du droit de proportionnalité car l’administrateur délégué n’a pas
tenu compte du caractère exceptionnel de cet incident et d’autres circonstances particulières;
 
RAISONNEMENT: Qu’en pensez-vous? 
Prendre les choses dans l’ordre :
1° élément de la légalité d’un acte administratif = autorité compétente?
= en ce qui concerne la compétence = administrateur délégué était compétent pour imposer la sanction?
Il n’y a pas de compétence de la Communauté française pour imposer des sanctions disciplinaires.
La question que l’on se pose c’est de savoir si l’administrateur délégué qui a imposé la sanction était
compétent pour le faire ?
15/09/2020 Théorie du droit administratif 119 sur 136
Comment va-t-on identifier cette compétence ?
—> Il faut regarder la motivation formelle de l’acte administratif : ici il s’agit d’une décision individuelle.

Qu’est-il prévu dans la décision administrative en ce qui concerne la compétence ?


22.Instrumentum = soulève les motivations de faits et de droits.
Conseil de direction : « propose la sanction approprié etc ». ça c’est fait.

Mais  : qui a pris la décision  ? Qui a décidé  ? L’administrateur délégué. Et il l’a fait sur quelle base  ?
Pourquoi était-il compétent ?
Est-ce que la délégation de compétence est admissible?
Le fondement de la compétence de l’administrateur délégué = délégation de compétence (de qui a qui?)
La délégation est adoptée par le conseil d’administrateur au profit du délégataire déléguée
La proposition du comité de direction est une formalité préalable à l’adoption de la décision : c’est une
exigence procédurale. C’est pas un élément qui a trait à la compétence en tant que tel de l’administrateur
délégué.

Est ce qu'on se trouve dans un cas d’urgence? Pourquoi est-on dans un cas d’urgence ? En quoi est-ce
pertinent ?
Un élève répond que la délibération du Conseil d’Administration confit à l’administrateur délégué
l’ensemble des compétences disciplinaires en cas d’urgence.
((pour répondre à un élève : on n’est pas dans une délégation de signature car c’est un véritable pouvoir
de décision qui est délégué ici)).
Le fondement de la compétence de l’administrateur délégué : c’est une délégation de compétence, de qui à
qui ? Elle est adoptée par le Conseil d’Administration, au profit de l’administrateur délégué.
Donc la question qu’on se pose naturellement, que faut-il vérifier  ? Il faut voir si la délégation est
admissible, est-ce que les conditions de la théorie de la délégation de compétence sont réunies ?
Est-ce qu’elle porte uniquement sur des éléments accessoires ou non essentiels de la compétence
disciplinaire du Conseil d’Administration ?
C’est un point de discussion qu’il est possible d’avoir.

Un autre point de discussion est : est-ce qu’on se trouve ici dans un cas d’urgence ? Y-avait-il urgence à
sanctionner Monsieur Laurent, à le rétrograder ? Et donc quelle était l’urgence qui justifiait de passer par
l’administrateur délégué plutôt que par le Conseil d’Administration ?

Ici, ça n’est pas une personne responsable devant une assemblée d’élus.

Pour des raisons qu’on verra plus tard, ça n’est pas véritablement un problème ici car en fait on est dans
un contexte disciplinaire et donc on admet assez largement que les organismes d’intérêt public puissent
régler en leur sein les questions de disciplines.

Donc pour la compétence, il y a 2 choses à dire :


-Est-ce que la délégation de compétence était régulière ?
-Est-ce que véritablement il y avait urgence à sanction Monsieur Laurent ?

Est-ce que les exigences préalables de procédure et de forme ont été respectées ?
On a eu une proposition du Conseil de Direction : ça a été fait. Ca a été décidé à 4 voix contre 3.

D’autres problèmes ?
Il n’y a pas eu d’audition de Monsieur Laurent alors que le respect du principe général des droits de la
défense imposait une telle audition il y a un problème de légalité de ce point de vue là.

Si on passe maintenant à l’examen des motifs : Est-ce qu’il y a des motifs ? Est-ce que l’exigence d’une
motivation formelle est respectée ?
Il faut vérifier :
a. Si on se trouve dans un cas dans lequel l’obligation de motivation formelle s’applique. Ici oui car
c’est une autorité administrative qui adopte une décision individuelle donc elle doit être motivée en la
15/09/2020 Théorie du droit administratif 120 sur 136
forme. C’est quoi « motivée en la forme » ? C’est reprendre dans le texte de la décision les motifs de
fait et de droit qui sous-tendent l’adoption de la décision administrative. Ces motifs doivent être
adéquats.
Là on a des motifs de droit qui sont repris, des motifs de fait. On pourrait discuter de savoir si oui
ou non les motifs sont suffisants : est-ce que la gravité invoquée du comportement de Monsieur
Laurent est-elle étayée de façon suffisante, par rapport à la sanction qui est envisagée ? Est-ce que
la motivation sur ce point est adéquate ? C’est une question qui peut se poser.
Dans la motivation, l’administrateur délégué renvoi à la motivation de la proposition de décision
qui lui a été faite de sanctionner Monsieur Laurent par le Conseil de Direction. « Je m’approprie
les motifs qui sous-tendent la proposition du Conseil de Direction pour imposer la sanction ». Or,
ce procédé est ce qu’on appelle une «  motivation par référence  », c’est-à-dire le fait de faire
référence dans les motifs d’une décision administrative qui doit être motivée en la forme, de faire
référence à un autre document : c’est un procédé qui est admissible, à 2 conditions :

D’une part, qu’il ressorte clairement de la motivation formelle que l’autorité s’approprie les
éléments qui se trouvent dans l’autre document,
D’autre part, que les documents en question soient communiqués aussi à la personne qui est
destinataire de la décision.
a.Il faut aussi vérifier si la motivation matérielle est suffisante, si elle repose sur des motifs de fait,
de droit exact, pertinents et admissibles, c’est un examen qu’il faut réaliser.
b.Et puis concernant l’objet de la décision elle-même : on se trouve ici en matière disciplinaire donc
le principe de proportionnalité doit être respecté et donc il faut voir si le fait de rétrograder Monsieur
Laurent alors que c’est son 1er manquement est une sanction proportionnée par rapport à l’infraction
qui lui est reprochée. Ca c’est une autre discussion qu’il est possible d’avoir quant à la légalité de cet
acte administratif.

Concernant l’audition  : on ne peut pas s’en dispenser le respect du principe des droits de la défense
s’applique ici !

Devoir de minutie : peut-être, mais il faudrait argumenter.

Donc les conditions ont été respectées?


° Décision du conseil de direction
° Mais pas de d’audition de monsieur Laurent (problème de légalité)

2° élément : exigence de motivation formelle


3.Donc cas dans laquelle motivation formelle = Oui ici motivation est nécessaire car ici décision
individuelle (motifs de faits et de droit doivent être repris, et motifs doivent être adéquats).
4.La motivation est-elle adéquat?

Aparté si possibilité de renvoi à un autre document pour justifier motivation? = ce procédé de motivation
« par référence » = procédé admissible à 2 conditions :
° Autorité s’approprie les éléments dans l’autre document
° L’autre document est envoyé à l’administré.

3° élément : motivation matérielle


= motif de droit et fait pertinents et admissibles

4° élément : concernant l’objet de la décision elle-même / proportionnalité?


= matière disciplinaire = principe de proportionnalité doit être respecté.
Donc il faut voir si le fait de rétrograder monsieur Laurent est une sanction proportionnée ou non?

Reprise (prof avait oublié) : Exigence d’impartialité = les principes générales d’impartialité = plusieurs
sens :
Apparence d’impartialité;
L’impartialité réelle
15/09/2020 Théorie du droit administratif 121 sur 136
Les autorités administratives doivent être impartiales (ne doivent pas être biaisés); et doivent apparaitre
comme n’étant pas biaisé;

Donc si un ministre sanctionne disciplinairement un de ses agents (violation des règles statut de l’agent); le
ministre doivent faire une analyse impartiale du comportement de l’agent (pas d’apriori négatif ou positif) et
doivent apparaître comme étant impartial.

Donc si avant la procédure disciplinaire = le ministre dit que « l’agent est coupable », il y aura quand même
violation du principe dans la mesure ou l’exigence implique un comportement dans les faits impartiaux
Le principe a un volet:
° objectif
° subjectif

Reprise car professeur avait oublié de l’expliquer :


Principe Impartialité = implique que l’administration ou personne individuellement ne fasse pas preuve qui
porterait d’une impartialité, et aussi un sentiment de partialité dans le chef d'un administré
Principe d’impartialité = à toutes les décisions d’administration active
Ex: Le principe d’impartialité impose a l’autorité sanctionnatrice de ne pas faire preuve d’un biais négatif
ou positif vis à vis de l’agent sanctionné (avant de consulter le dossier etc) = impartialité subjective ; par
ailleurs il faut pas que la manière dont les fonctions sont organisées dans l’administration puissent faire
croire à l’agent qu’il y a un problème d’impartialité.
ex : si le statut prévoit que c’est le chef de service qui impose la sanction administrative et que le même chef
qui est la victime du comportement reproché à un agent, l’exigence d’impartialité objectif fait
qu’objectivement qu’en étant sanctionné par sa victime, il ne peut pas être sanctionné de manière impartiale.

DONC le principe:
Volet subjectif
Volet objectif
= principe du droit à valeur législative, ne s’applique que dans la mesure il est compatible avec le
fonctionnement de l’administration
Si législateur prévoit que telle autorité doit prendre une décision sans possibilité de délégation = si le
législateur l’a prévu (même si problème d’impartialité) = ce sera quand même l’autorité qui est compétente
Donc le pgdroit impartialité n’est pas absolu peut trouver une limite dans les prévisions de la loi ou dans la
manière dont l’administration fonctionne, nécessité lié au fonctionnement administratif

Concernant les organes collégiaux (autorités composées de +personnes qui doivent décider ensemble), il ne
suffit pas qu’un seul membre fasse preuve d’impartialité, il faut que la décision du collège a été dans son
entièreté vicié par les membres.
Ainsi = l’attitude a suffit à influencer le sens final de la décision.
Donc il ne suffit pas qu’un seul des membres ait fait preuve de partialité, cette régularité peut être établie si
l’autorité administrative peut démontrer que la partialité n’a pas eu d’impact sur la décision du collège.

Les différentes phases :


= les questions liées à l’entrée en vigueur des actes administratifs
A partir de quand, quand un AA entre en vigueur?

ENTRÉE EN VIGUEUR DES ACTES ADMINISTRATIFS :

Pour la norme législative : 10 jours à dater de la publication au Moniteur belge (sauf si le législateur prévoit
autrement - attention, les lois ne peuvent rétroagir; Néanmoins rétroactivité peut être administrative si un
motif d’intérêt général le justifie).

Pour déterminée l’entrée en vigueur de l’acte administratif = il faut se référer à la date d’entrée en vigueur
prévu par l’acte administratif.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 122 sur 136
La date d’entrée ne doit pas être antérieure à la publicité de l’acte administratif = corollaire du principe de
l’état de droit = le citoyen ne peut pas se voir appliquer des règles qu’il ne connait pas.

Il y a une exigence de non rétroactivité de l’acte administratif.


Ce moment de l’entrée en vigueur = peut néanmoins être fixé par l’autorité administrative.
Exception : Cette possibilité de faire rétroagir un acte administratif est autorisée uniquement à titre
exceptionnel et qu’un certain nombre de conditions soit réunis :
Quels sont les cas dans lesquels il est possible de faire rétroagir un acte administratif?
- dans le cas ou le législateur accepte que l’Admi adopte un acte admi de manière rétroactif = mais exigence
constitutionnelle = il faut faire valoir un intérêt général
- Lorsque la continuité exige que l’Autorité admi fasse rétroagir un acte admi.

Ex: fonctionnaire : nommé dans un emploi = pose une série d’actes administratifs, sa nomination est
annulée par le CE suite au recours en annulation par quelqu’un qui prétendait à l’emploi, donc = la
nomination est annulée avec effet rétroactif.
L’autorité renomme l’ancien fonctionnaire dans l’emploi pour lequel l’emploi avait été annulé.
La continuité du service public et le besoin de faire comme si le fonctionnaire avait été nommé depuis le
début.

Ex: Permis d’urbanisme délivré à l’administration = permis annulé par le conseil d’état = nouveau permis
est délivré à l’entreprise.
Sur la base de la loi de continuité du service public.
L’administration fasse rétroagir un permis à la date initiale à laquelle le permis à été délivrée.
L’autorité administrative peut reconnaître de manière rétroactive un avantage (droit à une indemnité); Peut
octroyé de manière rétroactive des indemnités à une personne.
La décision d’octroi va sortir des effets à une date antérieure (la décision ne porte préjudice à personne).

PRINCIPE = PAS DE RETROACTIVITE POSSIBLE = COROLLAIRE DE L’ETAT DE DROIT


(règles de droit doivent être susceptibles d’être connu)
MAIS EXCEPTIONS

CONCERNANT LES RAPPORTS ENTRE L’ACTE ADMINISTRATIF ET L’ÉTAT :

Quel est le délais dans lequel l’AAdmi doit adopter un acte administratif ?
A cet égard :
Le moment de l’adoption de l’acte administratif peut être explicite par le texte qui attribue la compétence à
l’autorité administrative.

Ex: un texte peut faire obstacle a ce qu’une autorité administrative délivre un permis avant un certain délai.
Donc le texte qui attribue la compétence à l’AA = attribue un délai minimum.

Dans ce cas là, si le délai minimum n’est pas respecté par l’AA, si ce délai est une garantie pour un tiers.
Ce délai est susceptible de vicié l’AA contesté.

Il y a des cas dans lesquels le législateur :


- prévoit un délai maximum dans lequel un acte administratif doit être adopté (ex: statut de la fonction
publique = peut prévoit qu’une sanction disciplinaire peut être portée à l’agent administratif dans un
délai maximum de 6 mois). Ce délai est fixé dans l’intérêt de l’agent - le délai n’est pas seulement
indicatif, mais aussi impératif.

Dans certains cas, le non respect du délai mène à l’annulation (susceptible de vicier la régularité de la
décision AA) = délai impératif
Dans d’autres cas = si exigence du respect de délai ne vicie pas la régularité de l’AA = on parle de délai
indicatif = le non respect du délai n’est pas de nature a vicié la régularité de l’AA concerné.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 123 sur 136
Même si le texte ne prévoit rien en cas de délai = il est exigé, que l’AAdmi décide toujours dans un délai
raisonnable;
Ainsi même si aucun délai ne s’impose à son action selon le texte qui attribue la compétence; Même dans
ce cas là, l’Admi doit agir dans un délai raisonnable;
Le délai raisonnable = circonstances de l’espèce (ex: nombre d’avis recueillis, existence de recours,
collaboration de l’administré..).
Mais en principe= l’Aadmi doit décider dans un délai raisonnable
= règle
= vicie la régularité de l’acte administratif adopté en dehors de tout délai raisonnable;

SYNTHESE :
• Il y a des cas ou le texte prévoit des exigences de délai d’attente - délai minimum ou maximum dans
lesquels l’administration doit agir = ces délais doivent être respectés mais le non respect n’est pas toujours
de nature a vicier la régularité de l’acte admi

• Si le texte qui attribue la compétence et qui prévoit le délai précise les conséquences du non respect du
délai par l’administration = donc dans ce cas on applique les prévisions du texte qui attribue la
compétence (texte législatif)

• Dans d’autres cas, il faut vérifier si c’est un délai d’ordre (délai indicatif dont le non respect n’est pas de
nature à vicier l’acte admi) ou un délai de rigueur (= délai impératif, dans ce la, le non respect du délai
est de nature a vicié la régularité de l’AA)

Savoir s’il s’agit d’un délai de rigueur ou délai d’ordre (impératif ou qualitatif). Exercice de qualification a
effectuer in concreto.
• Le caractère raisonnable est évalué en fonction des circonstances de l’espèce dans lesquelles l’AA est
rédigé.

IL Y A UNE PUBLICATION, NOTIFICATION ET AFFICHAGE

Les modalités vont dépendre de la nature de l’AA:


- Les arrêtés de gouvernements, royaux doivent fair l’objet d’une publication au moniteur belge.
- Les décisions individuelles doivent faire l’objet d’une notification = notifiée au destinataire.
Si l’administration = doit communiquer de manière individuelle à la personne concernée, qui s’est vu octroyé
le permis:
• Le mode normal = notification au destinataire
• Mais règlements communaux, provinciaux = afficher les règlements communaux, provinciaux = affichage
sur les murs.

Les formalités de la divulgation :


Si texte intéresse la généralité des citoyens = publication.
Même si cela n’est pas prévu explicitement = obligation de publier les actes administratifs.

Les modalités de divulgation = notamment les vices liés concernant la notification


• Exigence de notification, divulgation = condition l’opposabilité de l’AA.
Si l’AAdmi omet de notifier à la personne une décision refusant le permis = On ne peut pas opposer un acte
administratif qui n’a pas fait l’objet de mesure de publicité requise.
Par exception = n’affecte pas les problèmes de notification = donc ne vicie pas = problème d’opposabilité.

Mais le texte législatif peut prévoir que l’Acte est vicié = si autorité administrative doit « notifier l’acte dans
un certain délai ».
Si le texte prévoit aussi qu’un cas d’oubli de notification vicierait l’acte (ex: la tutelle administrative = les
décisions qui annulent une délibération communale doit être adoptée dans un certain délai et être notifié à la
commune dans un délai assez rapide);
Faute de quoi, le problème vicie l’acte administratif.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 124 sur 136
Par ailleurs une loi de 1994 = prévoit que les actes administratifs individuelles:
Doivent être notifiés à leurs destinataires;
Mais que les voies de recours doivent être repris dans la lettre de notification de la décision individuelle.

Ex: si autorité impose une sanction administrative à un tiers = elle doit (ex: dans la lettre qui accompagne
l’acte administratif), autorité doit écrire quelles sont les possibilités de recours.
AA adopté est attaquable dans le biais des 60 jours etc = si ces voies de recours = ne vicie pas la régularité
de l’acte administratif, mais soit ne fait pas courir les délais de recours contre l’AA.
Soit concernant les délai de recours - retarde de 4 mois la date de prise de cours pour aller devant le
CE( donc rallonge le délai de 60 jours - donc au lieu de 60 jours, administré aura 4 mois + 60 jours).

Comment l’administration peut faire respecter sa décision?

Pour faire respecter la légalité des AA adoptés = outils des sanctions administratives.

Sanction administrative = acte administratif par lequel une autorité administrative pénalise un administré.
Il faut donc que le législateur a attribué la compétence de sanction a AAadmi (sanction admi communale,
marchés publics = notamment bcp de sanctions administratives = imposées par les communes - Covid).
Les sanctions administratives peuvent être imposées car une personne n’a pas respecté les mesures.

Les sanctions AA sont soumises à l’ensemble des règles générales qui doivent être respectée lors
d’adoption d’un AA:
• Mesure restrictive (respect droits de la défense)
• Décision individuelle (motivée en la forme)
• Repose sur des motifs adéquats
• Que les sanctions soient fixés dans un délai raisonnable
Il faut aussi que des garanties additionnelles soient respectés:
- seul les juges à l’issu d’un procès (civil, pénal) peuvent être en mesure de sanctionner des individus.
- Admis que les autorités administratives imposent des sanctions (donc garanties additionnels)
Pour le covid : sanctions communales/ AA = si chaque sanction, infraction ou comportement en matière , aux
arrêtés de confinement doivent être sanctionnées uniquement par les juges = on peut croire qu’il n’y aura pas
de sanctions adoptées;

- Ces sanctions, ont été créées pour réprimer des petites infractions (tagueur des murs etc..) en pratique =
pas poursuivi par les parquets etc (car bcp d’infractions pénales commises chaque jour).

: néanmoins les sanctions communales = aboutissent à la possibilité pour l'administration d’adopter des
sanctions.

Les sanctions = CESDH = pénales = donc visent à réprimer des comportements pénalement répréhensibles
En droit belge = pas sanctionné pénalement.
Au regard de l’art 6, peuvent être qualifiés de comportement pénalement réprimés.

Dans ce cas là, il faut conférer la possibilité à la personne sanctionnée d’introduire un recours en
justice contre la décision administrative qui le sanctionne.
Donc dès lors qu’une sanction administrative peut être qualifiée de sanction pénale au regard de la CESDH
= il faut qu’au recours en justice puisse être introduit par la personne sanctionnée; a l’occassion de ce
recours en justice = il faut que le juge saisit puisse revoir les faits et les éléments de droits de l’affaire.

Donc le juge doit ouvrir réexaminé les faits + les motifs de droits.

Quand est-ce qu’une sanction administrative au sens du droit belge, revêt un caractère pénale:

• soit la norme de comportement vise à généraliser les citoyens


15/09/2020 Théorie du droit administratif 125 sur 136
Ex: sanctions covid = règlements communaux adoptés en vertu de l’arrêté ministériel.

• Les comportements visent qu’un groupe de personne = pour lesquels les sanctions prévues = certaines
gravités

Ex: même si on veut sanctionner uniquement les personnes dans les stades de foot = même si vous voulez
sanctionner que ce groupe, si cette sanction s’élève a plusieurs milliers d’euros = sanctions graves qui revêt
un caractère pénal.

• Le but de la sanction = avoir un but dissuasif et répressif = sanction a un caractère pénal aux sens de l’art
6 de la cesse

= si ces critères sont vus = il faut avoir un recours possible devant une juridiction

En droit belge, recours peut être introduit :


• devant le CE
• Ou dans le cas d’arrêtés communaux, covid, devant le tribunal de police
Donc si commune sanctionne = sanctionné par une commune et on peut contester devant le tribunal de
police.
T de police = doit pouvoir analyser en fait ou en droit

Dans d’autres cas - AAdmi indépendance imposent des sanctions administratives = CA de Bruxelles est
compétente pour connaître des sanctions (revoir dans quels cas)

• LA POSSIBILITÉ POUR LES AUTORITÉS DE FAIRE EXÉCUTER PAR LA FORCE LEURS


PROPRES DÉCISIONS
Ex: administration autorise une entreprise, un bar a utiliser une partie de l’espace publique pour installer la
terrasse.
La commune peut-elle requérir des forces de police, pour retirer les chaises poser sur l’espace public pour
lesquelles il n’y avait pas d’autorisation d’occupation de l’espace publique.

= Arrête de la cour de cassation 1004 20 janvier :


Normalement l’Admi doit recourir au juge pour faire exécuter par la force des décisions.
Par exception = admi peut exécuter de manière forcée la décision = soit le législateur a explicitement permis
à l’admi de faire exécuter sa décision = en matière fiscale

LA QUESTION DU MAINTIEN DANS LE TEMPS DE L’AA

Les AA sont valables :


- jusqu’à leur abrogation (tant que l’administration ne revient pas dessus en l’abrogeant), L’AA continue
d’être en vigueur
- Parfois l’AA a appliqué tous ses effets, donc n’a plus vocation a s’appliquer encore.
Mais néanmoins continue de faire partie de l’ordre juridique tant qu’il n’a pas été abrogé par
l’administration.

Quels sont les dispositifs qui permettent de mettre fin à la validité de l’AA:

LES DISPOSITIFS QUI PERMETTENT DE METTRE FIN À LA VALIDITÉ DE L’AA


° L’abrogation;
° La modification
Une Autorité admi elle peut abroger un acte administratif adopté?

ABROGATION
définition de l’abrogation = Reprendre la définition (ex: arrêtés covid, adopté par le ministre de l’intérieur
= la ministre de l’intérieur peut dévider de les abroger avant la date a laquelle ils sont normalement sensés
assortir de leurs effets.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 126 sur 136
Les arrêtés ministériels sont valables jusque’au mois de janvier (prévu le moment ou il arrêterait d’être en
vigueur).
Mais a tout moment la ministre peut décider d’abroger tout arrêté de confinement.
Donc l’auteur de la norme peut décider de mettre fin à la norme qu’il a lui même adopté.

Principe: Cette possibilité d’abrogation existe pour les actes réglementaires et également individuels.
Exception : L’AA ne peut pas porter atteinte aux droits acquis des administrés.
Si fonctionnaire nommé par Aadmi = admi ne peut pas abroger sa nomination sauf dans les cas prévus par
le statut des fonctionnaire dans lesquels un statut d’un fonctionnaire peut être abrogé.

La portée de l’adage: « respecte la loi que tu as toi même fait »


= l’adage signifie que l’Admi ne peut plus déroger, ne peut pas refuser d’appliquer un règlement qu’elle a
elle même adoptée.
Lorsque le statut prévoit dans lesquels un fonctionnaire peut être révoqué, il est pas possible pour l’Adm de
mettre fin à un fonctionnaire en dehors des cas prévu par les statuts.
Abrogation ne vaut que pour le futur

ANNULATION
Autre cas dans lesquels un acte administratif peut disparaître?
= l’AA disparait de l’ordre juridique avec effet rétroactif

Le pouvoir d’annulation:
Section du contentieux CE;
Tribunal de police;
Conseil du contentieux des étrangers;
L’autorité de tutelle : autorité de tutelle sur les autorités décentralisées (communes, provinces), tutelle
d’annulation = autorisée (dans les conditions prévues par les textes législatifs);
Vient limiter l’autonomie décentralisée.
Dans les conditions de délais.

Qui?
° Auteur de l’acte lui même
° Mais aussi de juridictions (motif d’égalité)
Exception d’illégalité 159 = vaut que pour le litige particulier, l’AA continue de faire partie de l’ordre
juridique (mais = FRAGILE)
° Ou bien d’autorités de tutelles = qui veillent au respect de la légalité (autorités décentralisée par service ou
sur le plan territorial) = violation de légalité ou violation de l’intérêt général?

Après l’annulation, l’AA peut-il être réadapte ?


• Il y a des cas dans lesquels cela est impossible
° Crise covid: le conseil d’état a jugé que la ville de Bruxelles ne peut pas interdire la prostitution sur le
territoire de la ville de Bruxelles = car compétence excède la compétence de la ville de bruxelles
(Volonté de propagation du coronavirus)
L’annulation de bourgmestre = bourgmestre ne peut pas réadapter la même décision
Donc l’autorité administrative ne peut pas réadapter

Dans d’autres cas: l’autorité administrative peut refaire l’acte administratif adopté.
LAAdmi doit toujours tenir compte de la décision de l’annulation
Donc si CE annule un AA et que celui-ci doit être refait.
Il faut que l’autorité administrative tienne compte du problème de légalité;

Récemment, le CE a estimé (en suspension, annulation), que la décision du jury de master de l’ULB qui avait
sanctionné une étudiante pour un problème de fraude, et jury de master avait annuler l’examen. Le CE a
estimé que la décision n’avait pas été suffisamment motivée.
Donc la décision de sanction était irrégulière
Le jury de master a réadapté une décision de sanction= il a mieux motivé la décision de fonction.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 127 sur 136
Mais la décision de sanction a été mieux motivée que la première fois.

La réfection d’un AA est obligatoire = même exemple = jury de master = le jury de master est saisi de
demande d’étudiant des cours prérequis en « .. » = le jury de master doit motivé un cours de requis en pré
requis = si la juridiction considère que la décision est illégale = décision pas suffisamment motivée = le jury
de master doit réadapter une décision.
Même si la décision est adoptée = il doit reprendre position.

La validité peut aussi être mise en cause dans le cadre de l’exception d’illégalité, les juridictions sont tenues
d’écarter tout AA qui est illégal (art 159 de la constitution)
Attention :
Jurisprudence de la cour de cassation = exception d’illégalité (pour acte individuelle et réglementaire = sans
condition de délai)
CE = pour AR = sans condition de délai/ pour AI = écarter application que si ‘l'acte individuel n’est pas
définition ( = délai de recours devant CE n’est pas déjà passé)

Par contraste, au regard du droit belge = l’exception d’illégalité ne s’applique pas devant l’AAdmi.
En principe = une Autorité admi est tenue d’appliquer les actes administratifs qui s’imposent à elle, et ne
peut pas les refuser car elle estime qu’ils sont illégaux.
Communes= sanctionne administrativement a Bruxelles les infractions aux arrêtés de confinement; une
commune ne peut pas dire « je refuse d’imposer une infraction admi » car j’estime que l’arrêté ministériel est
illégal = commune doit appliquer les réglementation administrative qui s’impose à son action.
Donc seule les juridictions ont le devoir, et la responsabilité.
Donc une commune qui imposerait une sanction administrative pour violation des mesures de confinement
(même si illégal); mais si citoyen conteste devant le tribunal de police, la le juge devra pour évaluer la
validité de la sanction = devra examiné l’arrêté de confinement qui a servit de fondement
Fait par le tribunal de police de Charleroi = premier confinement de mars a juin 2020.
Le tribunal de police a estimé que le ministre de l’intérieur a l’époque n’était pas compétent.
Donc le tribunal de police a du revoir la légalité d’une décision de sanction imposée à une personne.

Décision d’annulation = doit être notifiée à la commune par une autorité de tutelle (objet d’une notification
à la commune, à l’autorité décentralisée).
= EN PRATIQUE la commune doit cesser d’afficher le règlement qu’elle a adopté.
= devrait être logique = si décision réglementaire = susceptible d’intéressé la généralité des citoyens.

LA QUESTION DU RETRAIT DES ACTES ADMINISTRATIF


L’idée de retrait: Idée selon laquelle un acte administratif peut être annulé par son auteur.
= décision par lequel une autorité administration met a néant sa décision.

Les conditions visent à concilier deux principes:


- Légalité;
- Exigence de sécurité juridique;
Si une autorité adopte un acte administratif = les citoyens, la théorie du retrait = retrait d’actes individuelles.

Théorie présenté dans le contexte « du retrait d’AI »;


Les actes réglementaires, la voie atypique = l’abrogation.
La théorie du retrait d’AA = concerne les actes individuelles :
° Exigence de légalité de l’AA
° Volonté de maintenir la sécurité juridique;

Si la commune délivre un permis d’urbanisme = on construit la maison.


1 an après = administration dit «  je me suis trompée », je ne pouvais pas vous permettre de construire la
maison.
Si la maison est déjà construire.

Donc la théorie du retrait :


15/09/2020 Théorie du droit administratif 128 sur 136
- concilie le principe de légalité
- Préserver la sécurité juridique
Pour concilier cela, le CE va fixer le cadre dans lequel les AA peuvent être retirés.
Donc auteur peut retirer avec effet rétroactif un AA déjà adoptés:
- il y a les actes créateurs de droit
- Les actes non créateurs de droit
= exigence de sécurité juridique pèse le plus.
Si on octroie un droit, si on octroie un avantage à un citoyen; l’exigence de sécurité juridique = forte = car la
personne qui se voit reconnaître par l’administration a possibilité de construire la maison = construit la
maison sur la base du permis qui lui a été octroyé.

Deux conditions :
- si illégal, 60 jours à compter de la signature de l’acte
-

(Reprendre 1:27)

Autorité administrative peut annuler un acte administratif de l’autorité inférieure - dans les conditions du
retrait d’un acte administratif.
Les conditions de délais :
- conditions sont manifestes (actes illégaux) peut être retirer en tout temps de l’ordre juridique
-
Retrait sans condition de délai :
° Acte inexistant
° Acte obtenu par fraude
° La loi autorise l’AA concernée
° Bénéficiaire

Actes non créateurs de droit


Les actes qui ne créent par de droit peut être retirer en tout temps pour des motifs de légalité ou
d’opportunité, acte imposant une obligation

(Manque) des cours 15/11/2020

Les recours organisé


: Un statut en matière de fonction publique = prévoit qu’une sanction imposée par le supérieur hiérarchique
peut être contester par une organisation
Ainsi l’organisation est ouverte pour le fonctionnaire, devant une autre instance au sein de l’administration.

Dans le contexte universitaire : voie de retours interne contre certaines décisions de titulaires de cours
(irrégularité qui a introduit dans l’examen)= possibilité devant une commission de recours.
Donc dans tout une série de matière des recours administratifs sont organisés = organiser de tels recours =
résoudre, remédier à certaines erreurs qui ont affecté une décision administrative = sans attendre la saisie
d’un juge et les couts et délais qui vont avec.

L’Autorité réglementaire ainsi, évite qu’on doit aller devant le juge, par le biais des recours.
L’autorité de recours peut statuer en opportunité et en légalité.

Lorsqu’un texte organise une voie de recours au sein de l’administration;


Le texte prévoit les conditions de délais et de forme.
Un recours contre une sanction disciplinaire= introduit en matière disciplinaire (recours dans les 30 jours du
renvoi à l’agent = condition de recevabilité concernant le recours).

Quand un recours est organisé = l’autorité est chargé de statuer, lorsque l’autorité de recours est saisi, l’acte
administratif contesté disparait de l’ordre juridique et est remplacé par la décision qui est rendu sur recours.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 129 sur 136

L’acte administratif est remplacé par la décision rendu sur recours administratifs.

Cela a pour conséquence que des vices de légalité ayant affecté le 1er AA peuvent disparaitre si la décision
rendue sur recours n’est pas affectée également d’un vice de légalité.
Par ailleurs, lorsqu’une voie de recours administrative est ouverte;
Le recours doit être exercé avant que la personne puisse saisir le CE.
Fonctionnaire = doit d’abord invoquer la sanction devant une organisation disciplinaire avant de saisir le CE
(CE prévoit par un texte que toute les voies de recours soient saisies avant de saisir le CE).
Les autorités de recours saisies n’agit pas en tant que juridiction.

Les recours inorganisés :


A côté des recours organisés = il y a les recours inorganisés.
Les recours inorganisés sont des dispositifs qui existe au sein de l’administration mais qui n’ont pas été
mis en place en voie de recours, mais peuvent en pratique
= service de voies de recours pour remettre en cause une décision d’un AA (il n’y a pas de délais de
conditions de forme, fond prévues = car voie de recours inorganisées).
Cependant il faut quand même exercée le recours de manière utile (l’autorité doit pouvoir faire quelque
chose a propos de l’acte administratif contesté).
L’autorité de recours érigé en pratique n’a pas d’obligation de statuer (pas érigé en cas de recours officielle).

1. Ex:
Le cas du recours au supérieur hiérarchique
Fonctionnaire délégué par le ministre le pouvoir d’adopter certaines décisions.
Donc ministre de l’économie a délégué au patron de l’administration le pouvoir d’octroyer certains montants.
Ce chef de service rend une décision refusant l’octroi d’une subvention.
La personne peut essayer de se tourner vers le ministre (« je ne suis pas d’accord par la décisions rendue »).

Le ministre peut mettre en oeuvre les prérogatives du supérieur hiérarchique, s’il estime que le la personne à
raison, le ministre pourra réformer la décision rendue par son subordonné.

Quand on saisit le supérieur hiérarchique = n’est pas une voix de recours organisé (car aucun texte indique
cela); Mais simplement comme le 1er ministre à la possibilité (en droit) de réformer les décisions données,
on peut demander au 1er ministre d’exercer ses prérogatives à notre avantage.
Le ministre n’est cependant pas obligé de donner suite à notre demande.
Aucun texte ne l’oblige a faire cela;
Mais dans certains cas, le supérieur (ministre) peut être convaincu des éléments.

2. Ex:
Les autorités de tutelles peuvent être saisies au même fin.
Autorités de tutelles exercées par la région (à Bruxelles);
A Bruxelles = décision de la commune qui est défavorable, vous pouvez adresse un courrier à la région et
demander au ministre des pouvoirs locaux («  décision de la commune n’est pas juste  »), donc demande
« pouvez vous exercer votre tutelle, pouvoir d’annulation », car la décision serait contraire à l’intérêt général,
et la commune pourrait statuer sur la demande.
Attention = la tutelle n’est pas un recours.
Mais en tant qu’administré, on peut utiliser cette possibilité pour mettre en oeuvre une décision défavorable.
La tutelle d’annulation = possibilité facultatif, l’autorité de tutelle n’est pas obligée de donner suite à notre
demande.

Les recours gracieux= possibilité de demander à l’auteur d’une décision administrative de reconsidérer la
décision qui a été adopté.
Le ministre n’est pas obligé de se ressaisir du dossier et donner suite au recours.
Mais le ministre peut utiliser la théorie du retrait = ainsi il retire sa décision et rend une décision plus
favorable.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 130 sur 136
Les recours inorganisés n’ont en principe aucun délais concernant le recours devant le CE. N’interrompes
pas le délai de recours auprès du CE.
L’exercice n’a pas pour conséquence d’interrompes les délais de recours devant le CE.
Les recours inorganisés // recours organisés = n’est pas un préalable à saisir le CE.

Donc on n’est pas obligé d’utiliser un recours inorganisé avant d’aller devant le CE;
Exception : Néanmoins le CE a accepté que le fait de saisir l’autorité de tutelle dans les 60 jours de
l’adoption d’un AA devant une autorité décentralisée = le fait de se tourner vers l’autorité de tutelle, peut
interrompes le délai devant le CE.
On est pas obligé de saisir l’autorité de tutelle.

Si l’auteur de l’acte réexaminé le dossier à l’occasion du recours gracieux et reprend une nouvelle décision
qui remplace la première, dans ce cas là on a un deuxième recours qui est ouvert.
Car la deuxième décision rendue remplacera la première

DONC RECAPITULATIF :
- avoir épuisé les voies de recours organisées
- Mais non les voies de recours inorganisées
Dans les voies de recours organisés = le délai de recours dvt CE commence à courir à partir du moment ou la
décision sur recours a été rendue.
Dans cas des voies de recours inorganisés le délai dvt CE commence à courir à partir du premier moment ou
la décision est rendue, mais CE a accepté que le fait de se tourner vers l’autorité de tutelle était susceptible
d’interrompes le recours devant le CE pour autant que le recours de tutelle soit introduit dans un délai de 60
jours a partir du moment ou l’autorité de tutelle est encore susceptible d’exercer son pouvoir d’annulation ou
de suspension.

TITRE II.
Les contrats de l’administration :
Une question qui peut se poser :
A côté des actes administratifs = l’administration peut-elle conclure des contacts et agir par des contrats?

Donc autorités administratives peut-elle conclure des contrats :


- Oui
- Des contrats de marchés publics = permet à l’administration de se procurer des biens, services, faire
exécuter des biens.
- Les concessions

Donc l’autorité Admi conclut des contrats.


L’autorité admi veut se procurer biens, services etc; peut le faire par la voie unilatérale = oui l’AA
exproprie des entreprises privées.

Mais dans la norme = va conclure des contrats pour exécuter des travaux avec des tiers.
Si l’administration octroie une subvention a un théâtre.
Donc si le ministre octroi une subvention a un théâtre, l’AA écrit les modalités pour savoir comment l’argent
est utilisé.
Donc ce qui est expliqué = en pratique= l’administration conclut régulièrement des contrats.
Elles ne font pas qu’adopter des actes unilatéraux.

Dans quels cas, l’AA conclut, ou est autorisée à conclure des contrats?
Est ce qu’il est acceptable que l’AA conclut avec un fonctionnaire qui a commis une infraction, conclut
un contrat aux termes duquel un fonctionnaire accepterait de se voir sanctionné une révocation
(disciplinairement)
L’autorité peut-elle conclure un telle contrat? Non car une sanction disciplinaire, n’est pas dans le commerce;
Ni concernant le contrat de ne pas recourir en justice = n’est pas possible.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 131 sur 136
Donc le droit de conclure des contrats n’est pas absolu = l’autorité ne peut pas conclure des contrats dans
n’importe quelle condition.

En droit:
AA est libre de choisir :
_ La voie contractuelle
_ La voie unilatérale
= pour développer ses missions;

Donc quand l’autorité admi souhaite se procurer un bien immobilier = nécessaire pour mettre en oeuvre ses
démarches d’AA
= on peut imaginer que l’AA exproprie (procédure prévue pour les expropriations = l’expropriation ne
signifie pas l’accord).

Le choix entre la voie unilatérale et contractuelle n’est pas absolue;


Il arrive que le législateur fasse obstacle a ce que l’autorité administrative passe par la voie du contrat:
• Le respect des principes fondamentaux.
• Le principe d’indisponibilité = principe déduit de l’art 33 de la constitution = oblige l’AA d’exercer elle
même les pouvoirs attribués.
= obstacles à ce qu’une autorité abandonne au profit d’un tiers, l’exercice de la compétence.
• l’exercice effectif du pouvoir d’appréciation = proche du devoir de minutie = oblige l’AA a statuer en
fonction des circonstances de l’espèce

Principes font obstacle a ce qu’une commune s’engage contractuellement auprès d’un investisseur à ce
qu’elle lui octroie un permis.

Ex: investisseur souhaite acquérir un terrain, et souhaite savoir s’il pourra construire des appartements.
Il doit obtenir un permis d’urbanisme (il souhaiterait conclure un contrat), par lequel la commune s’engage
à lui octroyer un permis d’urbanisme pour lui permettre la construction d’un appartement.
Le fait pour la commune de conclure un contrat est très délicat sur la légalité, car la commune ne peut pas
s’engager d’exercer son pouvoir d’appréciation au jour ou la décision est adoptée.
Si elle s’engage auprès de l’investisseur renonce à exercer son pouvoir d’appréciation et donc sa
compétence = donc une telle convention par laquelle une autorité ad s’engage a ne pas réexaminer la
situation pose question en ce qui concerne sa légalité et sa comptabilité avec les principes généraux de droit
administratif.

• De la même manière, une commune, province ne pourra pas s’engager auprès d’entreprises à ne pas
exercer une taxe dans les dix prochaines années (violerait le principe d’indisponibilité des compétences
administratives).

Autre exemple : la voie contractuelle peut être utilisée par l’AA pour créer des sociétés ou des associations
avec des tiers : les autorités publiques peuvent créer une personne juridique distincte d’elle et prendre des
parts conjointement avec des tiers.
Ex: commune qui créé une ASBL avec d’autres acteurs qui serait là pour mettre en place une école des
devoirs auprès de la commune, donc offrir un encadrement scolaire avec les élèves qui en ont besoin.

La commune ne pourrait déterminer cependant quels sont les enfants qui pourrait ou non rejoindre, car
elle déléguerait à l’asbl un pouvoir réglementaire = cela n’est pas possible (principe d’indisponibilité
des pouvoirs administratifs).

• Le principe d’égalité peut faire obstacle a ce que certains conventions soient conclues avec des tiers,
l’AA ne pourrait pas s’engager par la voie contractuelle a traité de manière privilégié un tiers = sinon
violation du principe d’égalité.

Le régime des contrats d’administration peut être différents de celui qui s’applique au personne privé:
= marché public
15/09/2020 Théorie du droit administratif 132 sur 136
Donc en droit privé, lorsqu’une personne privé (passe un contrat).
Lorsque l’on conclut des contrats = sur la base contractuelle et on va négocier des clauses du contrat = offre
faite par l’une des parties, et ensuite elle sera acceptée par l’autre et à ce moment là, le contrat sera conclut.
On peut également choisir librement les personnes avec qui ont va contacter.
Dans le cas des marchés publics = AA (notion de pouvoir adjudicateur )= notion proche de l’Aadmi = donc
pour définir le champ ratione personne des marches publics.

Donc lorsque les pouvoirs adjudicateurs veulent faire des travaux, ou services= ne sont pas libre de suivre
une procédure de leurs choix en terme de choix de procédure d’organisation.
Il y a tout une série de règles juridiques qui s’appliquent à elle.
Ces règles forment le droit des marchés publics = protéger les deniers publics et éviter que les
responsables publics utilisent à mauvais escient l’argent public.
Donc on met des règles pour faire en sorte (lorsque l’administration achète des biens) que l’administration le
fasse dans une bonne intention (et argent publique ne soit pas utilisé de manière inadéquate);
La protection s’est vu ajouter une série d’autres principes.
La matière des marchés publics date de 1970
Le droit des marchés publics et un enjeu important du point de vu de la réalisation du marché européen.

Le droit européen a adopté des directives = principes:


- ne pas choisir les entreprises en raison de leur nationalité, donc il y a la notion de transparence =
l’obligation pour les pouvoirs adjudicateurs d’annoncer publiquement qu’ils vont passer un marché
publique, pour que toutes les entreprises puissent réagir et se montrer candidate.
- Donc principe de motivation :
Obligation d’utiliser des critères relatifs au marché public qui ne soient pas discriminatoire.
Donc pour ouvrir le marché public à la concurrence européenne = toute une série de directive on été
transposé en droit belge.
- Notamment par une loi qui s’accompagne d’arrêté royaux d’exécution.
- L’objet est d’utiliser une bonne utilisation des marchés publics et protéger le marché intérieur européen.

Le résultat de la dynamique = la conclusion des marchés publics par les pouvoirs adjudicateurs est
fortement réglementé, très loin de la liberté contractuelle dont jouisse les personnes privées;

Cette encadrement se traduit à tous les stades de la procédure de la conclusion des marchés publics.
On va passer en revue les différentes étapes de la conclusion d’un marché public pour illustrer l’encadrement
de la liberté contractuelle des pouvoirs publiques et pouvoir adjudicateur.

Donc typiquement un exemple =


Si pouvoir adjudicateur souhaite conclure un marché public.
Ex: stib dit «  je dois acheter 10 nouveaux trams  », donc la stib doit publier un avis de marché dans un
journal, sur un site internet = bulletin des adjudication en Belgique.
Le but est d’avertir les entreprises intéressées et donc que le marché public soit passé
Lorsque le pouvoir adjudicateur passe un marché public, il y a différente possibilités :
- soit il peut établir un cahier des charges (il va fixer dans un document la nature des besoins)= qui va
reprendre toutes les spécification techniques ou autre.
Donc publication d’un avis de marché (bulletin des adjudications — JO de l’UE)

Le pouvoir adjudicateur a le choix soit :


- utiliser une procédure ouverte
- Utiliser une procédure restreinte
En même temps qu’on publie l’avis de marché, le pouvoir adjudicateur publie le cahier des charges et donc
dans le délai fixé, les prestataires intéressés remettent une offre en réponse aux exigences du cahier des
charges et l’attribution se fait selon les offres qui ont été rendues.

Dans le cas de procédure restreinte, le pouvoir adjudicateur procède en deux temps


- demande quelles sont les entreprises intéressés pour déposer une offre (i)
- Vérifie que les entreprises répondent à une série de capacité pour réaliser le marché (ii)
15/09/2020 Théorie du droit administratif 133 sur 136

Car si la stib veut acheter 10 tram = veut être sur que l’entreprise à la capacité, technique et financière de
fournir les tram et qu’elle ne risque pas de tomber en faillite.

= donc procédure de sélection qualitative (seules les entreprises qui répondent à ces exigences sont admises
à faire offre).

Il y a une procédure de sélection qualitative = seule les entreprises qui répondent aux exigences seront
admises à déposer une offre dans un second temps;

Dans le cas de la procédure ouverte = le cahier des charges est disponible, et l’adjudicateur fait tout en même
temps :
- fait la section qualitative (les entreprises sont aptes à réaliser les marchés concernés);
- Choisir l’offre la plus avantageuse en réponse aux exigences du cahier des charges
Donc deux types de procédures:
° Ouverte
° Restreindre (sélection qualitative, seule les entreprises répond aux exigences peuvent déposer une offre)
= dans les deux cas = les offres déposées par les entreprises sont définitives (+ de négociations entre
l’entreprise et le pouvoir adjudicateur)

// Les procédures négociées: marge de négociation entre le pouvoir adjudicateur et les entreprises qui ont
déposées une offre.

Lorsqu’elle attribue un marché publique (dans tous les cas, tout type de procédure).

A côté des exigences, il existe une série de cause d’exclusion :


° Le droit de marché publique interdit le pouvoir adjudicateur de contracter avec des entreprises connues
pour des infractions pénales.
° Le pouvoir adjudicateur peut refuser de contracter avec des entreprises qui sont en faillites;
Donc il y a des contrats qui font que le pouvoir adjudicateur ne peut pas contracter avec des entreprises (qui
ont commis certains infractions)

Lorsque le pouvoir adjudicateur veut attribuer un marché public :


- il doit vérifier que les offres sont conformes au cahier des charges établis
(S’il y a non conformité)= elle devra écarter l’offre.

RECAPITULATIF
Lorsqu’un marché public est passé:
1. Publication d’un marché
2. Cahier des charges
3. Établir la procédure à suivre
4. Publier un avis de marché
5. Vérifier les clauses d’exclusions ou non
6. Vérifier la capacité technique financière des entreprises qui prétendent au marché
7. Vérifier que les offres sont conformes au document de marché
8. Ensuite elle décide d’attribuer le marché à l’offre la plus économiquement la + avantageuse
= cela va être déterminé la base de critères= dans le cahiers des charges et documents de marché = offre la
moins cher.
Par contre dans d’autres cas = le pouvoir adjudicateur aura interêt a prendre des critères qui ne sont
pas liés seulement au prix.
A côté du prix de l’école, intéressant de mettre des critères liés à la qualité architecturale de l’école ou
délais de construction de l’école.

Ces critères peuvent être pris comme critères minimaux;


Ou peut décider qu’au de la d’un certain seuil on va privilégier les entrepreneurs qui vont moins vite.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 134 sur 136
D’autres critères peuvent donc être pris en compte:

Lorsqu’il y a eu le choix d’une offre, il y a une décision démarche publique = pourquoi retenir telle offre
plutôt qu’une autre= la décision d’attribution n’inclut pas une conclusion du contrat.

La décision d’attribution emportera conclusion du contrat à des moments différents selon le type de
marché public.
Si on a des marchés publics d’un montant important = la décision sera soumise à l’ensemble des entreprises
ayant fait une offre (le contrat, pas encore conclu)
Car délai de 15 jours = donc possible de faire un recours :
• devant le CE
• Devant pouvoir judiciaire (si adjudicateur = pas administration)
Si le recours est rejeté = marché conquis; même chose s’il n’y pas eu recours dans le délai dans les 15 jours.

Pour les marchés en dessous du seuil européen, la décision d’attribution emporte contrat au moment
ou la décision est communiquée.

Il y a des possibilités de recours dans le délai d’attente quand les contrats sont au dessus des seuils européen

Powerpoint:
Juriction compétente :
- pouvoir adjudicateur = autorité administrative ==> CE
- Pouvoir adjudicateur n’est pas une autorité administrative —> juridiction judiciaire

Recours contre la décision d’attribution


- Suspension d’extrême urgence : 15 jours à compter de la communication (si > seuil européen : la dernière
communication)
- Annulation: 60 jours (même point de départ du délai)

Recours contre le contrat


- Marchés > seuil européen : délai de standstill (si contrat conclu entre temps —> action en déclaration
d’absence d’effets)
- Marchés < seuil européen : pas de délai de standstill (action en nullité; nullité absolue ou relative?)

Pour les contrats d’administration : possibilité d’introduire devant le CE, un recours en annulation (pas
contre le contrat lui même - car le contrat est une figure qui touche au droit subjectif des citoyens, et qui
n’est pas le résultat de l’administration).
Mais CE peut recourir en annulation contre les décisions unilatérales
Mais CE reconnait annulation contre les actes détachables.
= fictivement on détache la décision de contracter le contrat.
Celui-ci peut faire l’objet d’un recours en annulation.

Si souhait = mettre en cause le contrat en lui même = il faut saisir le pouvoir judiciaire.

La liberté contractuelle de l’Admi en marché publics = est encadré par des règles en marchés publics;
Les règles prévoient un dispositifs de recours spécifiques.

LES BIENS DE L’ADMINISTRATION

L’administration est propriétaire de bien = le patrimoine de l’administration


= il y a une distinction entre deux catégories de bien qui relève du patrimoine de l’administration plus
distinctement entre :
les biens du domaine public;
Les biens du domaine privé.
A chaque fois qu’on établit un régime juridique = on établit un régime juridique particulier.
Les biens du domaine public et privé ne font pas l’objet du même régime juridique.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 135 sur 136

La question :
Comment on identifie les biens qui relèvent du domaine public?
Comment on détermine les biens qui relèvent du domaine public/ privée?

La théorie de la domanialité public;


L’existence d’un domaine public = théorie s’applique aux personnes morales de droit public et non aux
personnes morales de droit privé.
Ici la notion de personne moral de droit public = champ ratione personae = pour identifier les personnes et le
lien statutaire entre les personnes qui travaillent pour elle et elle même.

Les personnes qui relèvent du domaine public :


- les biens qui sont soit rangés dans cette catégorie par la loi (exemple : article 538 du Code civil)
- Les biens qui servent indistinctement à l’usage de tous.

Mais cette définition n’est pas suivi en doctrine


La doctrine traditionnelle a une idée = large :
- tous les biens rangés par une loi dans cette catégorie
- Bien affectés indistinctement à l’usage de tous
- Biens qui sont, par nature ou par des aménagements spéciaux, adaptés exclusivement ou essentiellement
au but particulier du service public considéré et sont en quelques sorte irremplaçables (ex: une prison
puisque spécialement aménagée).

Les biens sont inaliénables, imprescriptibles et incessibles.

Cela signifie que l’on peut pas obtenir par la prescription un droit de propriété sur un bien qui relève du
domaine publique de l’administration

Ex: chemin communal passe côté de chez nous et on met une clôture à côté du chemin communal.
Même si pendant 30 ans, une utilise de manière privative cette partie du chemin communal, on aura pas
acquis de prescription.

Car les biens qui relève du domaine public sont imprescriptibles.

De la même manière, les biens qui relèvent du domaine public sont insaisissables.
Les biens sont inaliénables = un bien qui relève du domaine public, ne peut pas être vendu par une personne
publique à un tiers;
Un bien qui relèvent du domaine publique ne peut pas acquérir un bien d’un tiers;
Donc SNCB ne peut pas conclure des baux commerciaux dans les gares avec des opérateurs commerciaux=
car les baux commerciaux ne peuvent pas être résiliés de n’importe quelle matière.

L’imprescriptibilité font l’objet de nuance.


Car = les biens qui relèvent du domaine public et qui ont été affectés implicitement ou explicitement au
domaine public peuvent être désaffectés
= donc possible de désaffecté les biens = donc les biens intègrent le patrimoine privée = donc possibilité de
le vendre.

Une désaffection du domaine public = doit reposer sur des motifs exacts pertinents et admissibles
Si les trams sont toujours nécessaires pour mener à bien les missions de service public = problème donc
possible de contester cette désaffectation.

Ainsi le bien peut être aliéné par une personne morale de droit public;

De la même manière la jurisprudence accepte que soit constitué sur des biens du domaine public, des droits
qui sont compatibles avec la destination du bien.
Il faut cependant que ceux-ci soit toujours précaire.
15/09/2020 Théorie du droit administratif 136 sur 136

Ex: les autorités publiques peuvent octroyer une autorisation domanial à un tiers;
Cette autorisation est révocable en tout temps
= ainsi l’autorité communale autorise le cafetier à utiliser une partie du domaine public;
Power point : Elle peut aussi octroyer des concessions domaniales (autorisée une personne d’occuper le
domaine public), le droit est octroyé par convention.
L’autorité publique doit payer une indemnité à son cocontractant.

Power point : Les droits de superficie = peuvent être octroyé sur des biens qui relèvent du domaine public.
Ainsi certains droits peuvent être créé sur les biens qui relèvent du domaine public (terrasse)

Cette distinction entre domaine public et privé, génère normalement l’application du domaine juridique
distinct, mais la situation est plus complexe en pratique.

Car il y a en réalité des règles juridiques qui s’appliquent de manière indistinctement

Art 1412 bis du code judiciaire = régime de l’immunité d’exécution des biens d’administration = dans
quelles conditions des biens de l’administration peuvent être saisi?
Selon la théorie classique = les biens qui relèvent du domaine public = sont insaisissables = mais en réalité
les choses ne se présentent pas de cette manière
Donc article = tous les biens sont insaisissables sauf ceux identifiés dans une liste établie par
l’administration.

Si pas de liste :
Un créancier peut saisir tous les biens, qui ne sont manifestement pas utile à la continuité du service public.
Donc selon cette disposition = pas possible de saisir des trains de la SNCB pour les mettre en vente = car ici
biens utiles à la continuité du service public.
Mais on peut imaginer qu’on vas saisir un tableau dans le bureau de l’administrateur délégué de la SNCB

Evolution de la définition de la notion :


Question:
1. Théorie de l’acte détachable = contentieux dans le cas de droit public
On ne peut pas introduire un recours contre le contrat devant le CE (car ce contrat est un acte bilatéral, alors
que les recours devant CE que quand les actes sont administratifs unilatéraux).
Donc il y a eu une jurisprudence date de l’après guerre : le CE a accepté fictivement de détacher la décision
de contracter de l’administration du contrat. Et de faire de cette décision de contracter un acte attaquable.
Donc devant le CE on peut contester la décision de contracter (demander l’annulation).
Si la décision est annulée, n’aboutit pas de facto à l’annulation du contrat.
Car pour l’annulation du contrat = devant le juge civil.

2. L’article 1412 bis = s’appliquent à l’ensemble des biens de l’administratifs privés et publics = utilise le
critère de la liste (de l’utilité par rapport à la continuité du service public)

3. La théorie du fait du prince: est ce que le fait du principe peut être une cause pour non exécution des
obligations contractuelle = on pourrait imaginer (le professeur ne sait pas exactement - cf : arrêté royal relatif
à l’execution des marchés publics en Belgique).
Sur le principe, il pense qu’on admet en droit des marché public = si entrepreneur est dans l’impossibilité
d’exécuter ses engagements contractuels en raison d’agissement de l’Utilité public = on ne peut pas le
sanctionner.

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