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PLAN DIP

Chapitre 1 – Les ambivalence de l’ordre juridique international (pg15)


Chapitre 2 – La création de l’État (pg 57)
I. L’existence de l’État, une question de fait ? La théorie des éléments constitutifs et ses
ambiguïtés
A. Le territoire : une assise matérielle
B. La population : une assise humaine
C. Le gouvernement : une autorité politique
D. La souveraineté : une indépendance effective et stable
i. Une condition subjective : une proclamation d’indépendance
ii. Une condition objective : une indépendance effective et stable
E. L’État peut-il être défini par le droit ?
II. La création de l’État, une question de droit ?
A. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme droit de créer un nouvel
État
i. L’avènement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
ii. Les critères Juridique énoncées dans les résolutions pertinentes de
l'Assemblée générale : quels peuples jouissent du droit à disposer d'eux-
mêmes ?
iii. La doctrine de la sécession remède et ses limites
iv. Les conséquences d'un droit à l'auto-détermination sur l'existence de
l'État
B. Les conséquences du principe ex injuria jus non oritur sur l'existence de l'État
III. La reconnaissance, déclarative ou constitutif de l'État ?
A. La reconnaissance, une compétence discrétionnaire ?
B. La reconnaissance, déclarative ou constitutif de l'État ?
i. Les limites de la théorie constitutive
ii. Les limites de la théorie déclarative
C. La reconnaissance, des effets juridiques relatifs ?
IV. La succession d'État : quel rôle pour le droit ?
A. Peut-on succéder à un autre État au sein d'une organisation internationale ?
B. La succession aux droits et obligations de l'État prédécesseur : table rase où
succession automatique ?
Chapitre 3 – Les frontières de l’État (pg 105)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
LA CREATION DE L’ETAT

ETAT
= collectivité qui se compose d’un territoire et d’une
population soumis à un pouvoir politique organisé ;
il se caractérise par la souveraineté

Territoire Population Gouvernement

Assise matérielle de Assise humaine ; Certaines autorités exerçant les pouvoirs


l’État population sur laquelle le publics
gouvernement exerce sa
ð Sol + sous-sol +
souveraineté
espace maritime Souveraineté
(lien chap 3) +
espace aérien « caractère de l’État signifiant qu’il n’est
Art 121, §1 Convention soumis à aucun autre pouvoir de même
de Montego Bay => nature »
territoire d’un État =
parcelles naturelles

Condition subjective Condition objective

Proclamation Indépendance
d’indépendance Þ effective continue et
doit être formelle ; stable
volonté d’exercer la
souveraineté

Ex injuria jus non oritur


= un État ne peut naitre d’un fait illicite
Conséquence :
o Pas de présence d’État au sens juridique du terme
ð Souveraineté
o Pas de reconnaissance de l’État

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Auto-détermination
Peut désigner : 3 cas connus :

o Le droit pour un peuple de créer un nouvel État - Colonisation


o Le droit pour un peuple déjà existant de s’opposer à - Mandat (SDN)
toute ingérence extérieure d’un autre État - Tutelle (art 1
o Le droit pour un peuple de choisir son gouvernement Chartre)

Peuples colonisés Peuples sous régime raciste


- ¹ minorités vivant dans - Droit à l’auto-détermination pour une majorité
des États existants raciale vis-à-vis de laquelle une minorité raciale a
- Territoire usurpé le pouvoir et réalisé l’indépendance à son
géographiquement seul profit
séparé - Régime d’apartheid particulièrement visé
- Ethniquement ou (Afrique du Sud, Rhodésie du Sud)
culturellement distinct

Peuple issus de territoires occupés


- Peuples dont le droit à
l’indépendance a été entravé par
un autre État
- CIJ, Affaire du Sahara Occidental
(1975) : Sahara occidental &
Maroc et Mauritanie
- CIJ, Affaire du Mur (2004) :
Palestine & Israël
Une 4e forme ? Sécession-remède ?
- Lorsqu’une minorité est victime de
violations brutales de ses droits dans un
État et n’est pas représentée par le
gouvernement de cet État
- Basée sur une interprétation controversée
(a contrario) de AGNU Res 2625
- Aucun cas en pratique (plutôt sui generis –
cf Kosovo et Bangladesh)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Reconnaissance
- Pouvoir discrétionnaire
- Aucune obligation de reconnaitre
- Obligation de ne pas reconnaître quand violation du DIPu
(ex injuria jus non oritur)

Théorie de la reconnaissance Théorie de la reconnaissance déclarative


constitutive
Reconnaissance = acte politique et
Pas d’État sans reconnaissance ; symbolique démontrant la volonté de
question objective l’État qui émet la reconnaissance de
développer des relations avec l’ « État »
Problèmes : concerné
o Combien de reconnaissances è Conforme avec Conv.
faudrait-il ? Montevideo et AGNU Res 3314
o Contraire à l’article 3 Conv.
Montevideo (« l’existence Problème :
politique de l’État est
indépendante de sa La qualification donnée par l’État qui
reconnaissance par les autres émet la reconnaissance unilatéralement
États ») ne peut pas avoir de conséquence
ð Les États ont consacrés une juridique, parce qu’un juge saisi d’une
conception déclarative de question regardera tout de même les
reconnaissance critères (4 éléments constitutifs)
o AGNU Res 3314 (« le terme permettant de déterminer s’il y a un État
‘État’ est employé sans préjuger
la question de la reconnaissance
»)

EN PRATIQUE
Lorsqu’un État se demande s’il va en
reconnaitre un autre, il va vérifier si ce
dernier réunit ou non les éléments
constitutifs classiques, quitte ensuite à ne
pas décider de reconnaitre pour des raisons
politiques.

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 4 – L’exercice de la souveraineté (pg 149)
I. Une souveraineté encadrée par le droit : un paradoxe ?
A. L'indépendance formelle : l'engagement international comme exercice de la
souveraineté
B. Les limites de l'indépendance formelle
C. Des conceptions divergentes de l'ordre juridique international
II. Les compétences nationales des États confrontés aux impératifs de la coopération
A. Les compétences territoriales : un droit et un devoir
B. Les compétences extra territoriales
i. Exercice extraterritoriale de compétence législative et judiciaire : un
principe de liberté
ii. Exercice extraterritoriale de compétence exécutive : une interdiction de
principe
III. Le principe de non-intervention : limite générale exercice par les États de leur
souveraineté ?
A. Un principe fondamental du droit international positif
B. Une interprétation délicate : les incertitudes des 2 éléments constitutifs du
principe
i. La notion de compétence nationale
ii. La notion de contrainte
C. En principe à faible valeur juridique ajouter ?
D. Un succès rhétorique lié à des mécanismes d’instrumentalisation politique
IV. Les immunités comme limite spécifique à l'exercice de la souveraineté : entre intérêts
étatiques et aspirations morales universelles
A. Les fondements du principe : le concept d'égalité souveraine et ses ambivalences
B. La portée des immunités : la difficile articulation entre justice et égalité
souveraine
i. Les immunités de juridiction et d'exécution en matière civile
ii. Les immunités de juridiction en matière pénale
C. La remise en cause du principe : immunités des états vs droits de la personne ?
i. Le droit un recours devant un tribunal justifie-t-il qu'on écarte l'immunité
des états ?
ii. Le caractère impératif de certaines règles justifie-t-il qu'on écarte
l'immunité des états ?
iii. La perpétration de crimes internationaux particulièrement graves
justifie-t-elle qu'on écarte l'immunité des états ?

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
L’EXERCICE DE LA SOUVERAINETE

Les compétences nationales

Les compétences Les compétences Compétences exécutives


territoriales extraterritoriales
Exclusivité des compétences
= droit constitutif de sa Cf. Affaire du Lotus : page 162 exécutives sur son territoire
souveraineté + Manuel
obligations
Cf. Détroit de Corfou :
page 160 Manuel
Compétences législatives et judicaires
- Compétence personnelle
o Compétence personnelle active : le juge
belge peut juger des crimes commis à
l’étranger si la personne accusé est belge
o Compétence personnelle passive : le juge
belge peut juger des crimes commis à
l’étranger si la victime est belge
- Compétence réelle : le juge belge peut réprimer des
crimes contre l’État commis à l’étranger par des
étrangers
- Compétence universelle : le juge belge peut juger
certains crimes commis à l’étranger, par un
étranger contre des étrangers, pourvu qu’il s’agisse
de crimes grave de droit international

Principe de non intervention


ð Prohibe des actions directes ou indirectes, militaires ou autres, dans les affaires politiques
intérieure ou extérieure d’un autre État (art. 2, §7 Chartre)
ð AGNU Res 2625 Déclaration sur les relations amicales (1970) : « Aucun État ni groupe
d’États n’a le droit d’intervenir, directement ou indirectement, pour quelque raison que ce
soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre État. »
But ? Assurer des relations internationales pacifiques entre les États ; protéger leur souveraineté.
Éléments constitutifs ? (CIJ, Affaires militaires et paramilitaires au Nicaragua (1986))
L’intervention est illicite si :
- Elle concerne une compétence nationale :
o = compétence qui n’a pas fait l’objet d’un engagement international de la part de
l’État
o Notion relative
Druart
- Mélussine
Elle est exercée par des moyens de contrainte (militaires ou autres)
DIP 2020-2021
Protéger la souveraineté
des États et la stabilité des
relations internationales
Immunités des États

Immunité en matière civile Immunité en matière pénale


- Immunité de juridiction è Difficile à concevoir
= exclusion de certains faits de la
compétence d’une cour (ici les litiges qui
mettraient en cause un État)
- Immunité d’exécution
= exclusion de toutes les mesures
d’exécution / coercitives contre les biens de
l’État (ex. saisie)

Actes jure imperii (= Actes jure gestionis (=


exercice de la puissance actes privés) =>
publique) => IMMUNITÉ => Litiges
IMMUNITÉ => État ne concernant l’État tombent
peut pas être poursuivi et sous la compétence des
des mesures d’exécution cours et tribunaux et des Protéger les actes
ne peuvent pas être prises mesures coercitives officiels ; assurer
contre ses biens peuvent être prises contre l’indépendance des agents
les biens dans l’exercice de leur
fonction
Immunité des agents de l’État

Immunité en matière civile Immunité en matière pénale


- Immunité de juridiction - Immunité de juridiction
= pas de litige contre la personne = pas de poursuite contre la personne
- Immunité d’exécution - Immunité d’exécution
= pas de mesures d’exécution sur les = pas d’arrestation, détention, …
bien

Actes commis dans l’exercice Actes commis à titre privé


de la fonctions ð Immunité
ð Immunité

Druart Mélussine
Spécificités – Cf. nuances Convention sur les relations diplomatiques (1961) et sur les
DIP 2020-2021
relations consulaires (1963) (ex. ambassadeurs bénéficient de l’immunité pour les actes à
titre privé)
Protéger les relations
Immunité des chefs d’États et internationales entre États
de gouvernement et des MAF

Immunité en matière civile Immunité en matière pénale


- Immunité de juridiction - Immunité de juridiction
= pas de litige contre la personne = pas de poursuite contre la personne
- Immunité d’exécution - Immunité d’exécution
= pas de mesures d’exécution sur les bien = pas d’arrestation, détention, …

Distinction entre deux types d’actes


Immunité absolue pour les actes commis dans l’exercice des
fonctions ET pour les actes commis à titre privé
- Protection temporelle illimitée pour les actes
commis dans l’exercice des fonctions

- Protection temporelle limitée à la durée de


l’exercice pour les actes commis à titre privé

Quid des crimes internationaux ?


Considérés comme commis dans le cadre des
fonctions (politique d’État)
- CIJ, Mandat d’arrêt (Yerodia) (2000) §54 :
immunité devant les juridictions nationales
- CIJ, Immunités juridictionnelles de l’État
(2012) §82 : problème conceptuel

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 5 – Les organisations internationales (pg 195)
I. La définition et la personnalité juridique de l'organisation internationale : institution
propre où simple résultat d'un accord entre États ?
A. La définition : qu'est-ce qu'une organisation internationale ?
i. Existence d'un acte constitutif à double dimension, conventionnel et
institutionnel
1. L’interprétation des actes constitutifs
2. Les types de normes et le droit dérivé
3. La modification et la portée des actes constitutifs
ii. Le caractère interétatique des organisations internationales : la
persistance d'une dimension conventionnelle
1. L’accession à la qualité de membre
2. La représentation de l'État
3. Le retrait des organisations internationales
iii. La volonté d'octroyer une personnalité juridique propre : le mouvement
vers l'institutionnalisation
B. Les conséquences de la personnalité juridique des organisations internationales
i. Une capacité juridique limitée
ii. Une responsabilité internationale relative
II. Les compétences des organisations internationales : quid de l'attribution par les états au
pouvoir autonome ?
A. Le principe de spécialité ou d'attribution : la prégnance de la dimension
conventionnelle
B. Les pouvoirs ou les compétences implicites : les influences du pôle institutionnel
III. L’organisation des nations unies, incarnation de la communauté internationale ?
A. L'assemblée générale, démocratique mais sans réel pouvoir ?
i. Un organe démocratique ?
ii. Un organe sans réel pouvoir ?
B. Le Conseil de sécurité, autoritaire hyperpuissant ?
i. Un pouvoir autoritaire des 5 grands ?
ii. Des pouvoirs exorbitants ?
C. La Cour internationale de justice, un juge constitutionnel ?
i. Les limites du contrôle de conformité à la charte par la Cour
internationale de justice
ii. Les palliatifs politique et juridique aux limites des pouvoirs de la Cour

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Organisation internationale
= entité créée par un acte constitutif adopté par des États qui ont la
volonté de lui octroyer une personnalité juridique propre.

Une association Établie par un acte Ayant une


d’État constitutif relevant du droit personnalité
international juridique propre
¹ ONGS
= fondement de la PJ
Exception : Une OI
peut inclure parmi ses ¹ droit national
membres :
Exception : une OI peut être Volet actif Volet passif
- Des territoires établie :
non capacité juridique responsabilité
souverains - Par d’autres organes internationale internationale
que le gouvernement (lien chap 11)
- D’autres OI ð Titulaire
des États Parties
- Par un accord de droits et ð Répond de
politique (gentlemen obligations la
agreement) violation
de ses
obligations

Interprétation Type de normes Modification


Cf. Droit des traités (lien chap 1) - Règlement : portée obligatoire et Cf. Droit des traités
générale dans tous ses éléments (supplétif)
CIJ, Licéité de l’utilisation des - Directive : lie uniquement les
armes nucléaires par un État États membres quant à l’objectif
dans un conflit armé (1996) : à atteindre
caractère conventionnel et - Recommandations et avis : ne
institutionnel lient pas les États membres

ð DROIT DERIVE DE L’OI

Autres caractéristiques importantes :


- Créée dans le but de réaliser des objectifs d’intérêt
commun

- Possédant au moins un organe permanent

Chaque OI est globalement gouvernée par son


Druart Mélussine propre régime juridique (cf. acte constitutif) ; très
DIP 2020-2021 peu de règles communes à toutes les OI.
Compétences

Principe de spécialité
= les OI ne peuvent développer des activités qu’en vertu
des règles, des fonctions et des objectifs spécifiques qui
leur ont été attribués en vertu de leur acte constitutif
Compétence générale ?
CIJ, Licéité de l'utilisation des armes nucléaires par un État
dans un conflit armé (1996), §25
- Tenues de respecter le DIPu ?
o Optique objectiviste
o Optique volontariste

Pouvoirs implicites
= compétences pouvant être exercées par les OI alors qu’elles ne leur ont
pas été formellement octroyées par leur acte constitutif, à condition que :
- De tels pouvoirs soient nécessaires à la réalisation de leurs
objectifs ; et
CIJ, Réparations (1949), p. 182 : page 219 Manuel
- Un lien suffisant peut être établi avec les fonctions de l’OI.
CIJ, Licéité de l'utilisation des armes nucléaires par un État dans un conflit
armé (1996), §25 : page 222 Manuel

Admission/ Accession
Article 4 Charte : Décision de l’AGNU sur Retrait
recommandation du CSNU Pas de disposition
è Majorité́ des 2/3 à l’AGNU : Art. 18, è Convention de Vienne sur le droit des
§2 Charte traités 1969. Pourquoi ?
Conditions : o Applicable aux actes constitutifs
d’OI (Art. 5 CVDT)
- Un État pacifique o Reflète le droit coutumier
- Acceptant les obligations découlant de o Régime supplétif (Art. 56, §1
la Charte CVDT)
- Étant capable de remplir ces
obligations Art. 56 CVDT : retrait ou dénonciation –
- Disposé à remplir ces obligations uniquement si :
Nouvelles conditions ? Non (CIJ, Admission - Reflète l’intention des parties
d’unDruart Mélussine
État aux Nations Unies (1948)) - La nature du traité le permet
DIP 2020-2021
ORGANISATIONS DES NATIONS-UNIES

Informations générales
- États-membres : 193 Chartre des Nations-Unis
26/06/1945 (vigueur :
- Siège : New York 24/10/1945)

- Année de création : 1945 (San Francisco)

- Langues officielles : anglais, arabe, chinois,


espagnol, français, russe

- Organes principaux : Art. 7 Charte

o Assemblée Générale (AGNU)


o Conseil de Sécurité (CSNU)
o Secrétaire Général (SGNU)
o Cour Internationale de Justice (ICJ)
o Conseil économique et social
o (Conseil de tutelle : actif jusqu’au 1er
novembre 1994)

- Fonds, programmes et institutions spécialisées

Objectif
Article 1er Charte ONU :
« Les buts des Nations Unies sont les suivants :
Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des
mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la
paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et
réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice
et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de
situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de
la paix;
Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du
principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-
mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du
monde;
Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes
internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en
développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue
ou de religion;
Druart Mélussine Être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins
DIP 2020-2021 communes. »
ASSEMBLEE GENERALE (AGNU)

Composition
- Représentants de tous les
États membres (Art. 9) Fonction
o Max 5 Elle dispose d’une fonction délibérative.
représentants/États
(Art. 9)
- ! observateurs (A/INF/74/3)
- Commissions et groupes
régionaux

Compétences
Prise de décision
- Compétence « générale »
- 1 État = 1 vote
Organe de délibération pour toutes les
- Règle : majorité simple des
questions ou affaires reprises dans la
membres présents et votants
Chartre (Art. 10)
(Art. 18, §2) SAUF décision
importante : 2/3 membres - Compétence partagée avec le
présents et votants (Art. 18, CSNU
§2)
- En pratique : consensus Règlement pacifique des différents
- Valeur ? Recommandations (Art. 11 et 12) (lien chap 12)
- Compétence exclusive
Art. 11, §1 + art. 13 + art. 17 + art. 23,
§1

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
CONSEIL DE SECURITE (CSNU)

Composition (Art. 23 Chartre)


- 5 membres permanents
o Chine
o Russie Fonction
o France
Maintien de la paix et de la sécurité
o Royaume-Uni
internationale (Art. 24, §1 Chartre)
o États-Unis

- 10 membres non permanents


o 2 ans
o Élus par l’AGNU
o Contribution de la paix et de la
sécurité
o Répartition géographique
Majorité
équitable
9 / 15, en ce compris les 5 votes affirmatifs
des 5 membres permanents
Adoption des décisions (Art. 27 Charte)
Avant 1963 : Majorité 7/11
« Chaque membre du Conseil de sécurité
dispose d'une voix.
Les décisions du Conseil de sécurité sur des
questions de procédure sont prises par un vote Abstention
affirmatif de neuf membres. - = vote affirmatif ?
Les décisions du Conseil de sécurité sur toutes - = exercice du droit de véto ?
autres questions sont prises par un vote - Prise en considération ?
affirmatif de neuf de ses membres dans lequel CIJ, Avis consultatif sur la Namibie (1970)
sont comprises les voix de tous les membres : §22 : « (...) la pratique de l’abstention
permanents, étant entendu que, dans les volontaire d’un membre permanent a
décisions prises aux termes du Chapitre VI et toujours et uniformément été interprétée, à
du paragraphe 3 de l'Article 52, une partie à en juger d’après les décisions de la
un différend s'abstient de voter. » présidence et les positions prises par les
membres du Conseil, en particulier par les
membres permanents, comme ne faisant
Pouvoirs pas obstacle à l’adoption de résolutions.
(...) La procédure (...) a été généralement
- Définis aux Chapitres VI, VII, VIII et acceptée par les Membres des Nations
XII (Art. 24, §2 Charte) Unies et constitue la preuve d’une pratique
- Chap. VI : règlement pacifique des générale de l’organisation. »
différends
- Chap. VII : menace contre la paix, - Depuis SCNU Res 4 (1946)
rupture de la paix, agression - Coutume contra legem
o ! Caractère contraignant - Pratique institutionnelle : adoption
o ! Peut autoriser le recours à la de résolutions malgré une/des
force (Art. 42) abstention(s) émanant des membres
- Chap. VIII : accords régionaux permanents
- (Chap. XII : régime de tutelle)
- Druart
Art. 29Mélussine
: création d’organes subsidiaires
DIP 2020-2021
COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE (CIJ) (lien chap 12)

Composition Fonctions

- 15 juges (Art. 3 Statut) - Compétence consultative : donne des avis


- Élus à la majorité non-contraignants
absolue à l’AGNU et au Question de l’AGNU ou CSNU ou tout autre organe
CSNU (Art. 4 et 10) de l’ONU ou institution spécialisée autorisé par
- Mandat de 9 ans l’AGNU (Art. 96 Charte et Art. 65, §1 Statut)
renouvelable (Art. 13)
- Indépendance et qualités - Compétence litigieuse : régler tout différend
requises (Art. 2) d’ordre juridique entre États Parties au
Statut (Art. 35, §1) ou concernant des États
non Parties selon des conditions déterminées
par le CSNU (Art. 35, §2) – décision
contraignante pour les Parties
CSNU Res 9 (1946) : « La Cour internationale de
Justice est ouverte à tout État qui n'est pas partie au
Statut de la Cour internationale de Justice, aux
conditions suivantes : cet État devra avoir déposé
préalablement au Greffe de la Cour une déclaration
par laquelle il accepte la juridiction (...) »

Saisine de la Cour
(avant la survenance du litige)

Déclaration générale de juridiction obligatoire Clauses compromissoires


Art. 36, §2 Statut Art. 36, §1 Statut
- Déclaration générale reconnaissant la - Clause prévoyant, dans un traité, que la
juridiction obligatoire de la Cour de manière Cour est objet(...) » compétente pour des
générale questions liées à l’interprétation et /ou
- Varié et limité – peut contenir des l’application du traité
conditions (ex. réciprocité, validité
temporelle)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Saisine de la Cour
(après la survenance du litige)

Compromis Forum prorogatum


Accord entre États qui prévoit la compétence Art. 38, §5 Règlement de la Cour :
de la Cour dans un cas spécifique
Hypothèse :
- Pas (encore) d’acceptation de la
compétence de la Cour par l’État
contre qui l’État demandeur souhaite
introduire une procédure devant la
Cour
- État demandeur entend fonder sa
compétence sur un futur
consentement de l’autre État Þ
Requête
- État requis peut reconnaître la
compétence de la Cour à la suite de
la requête
- Consentement doit être explicite
(CIJ, Certaines questions concernant
l’entraide judiciaire en matière
pénale (2006))

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 6 – Les personnes privées (pg 242)
I. Le développement des droits de la personne : portée et limites de l'universalité
A. Le foisonnement d'instruments protecteurs des droits de la personne : une
tendance à l'universalité
B. La multiplication des droits garantis
i. Les droits de première génération : des droits civils et politiques
revendiquée contre l'État
ii. Les droits de 2e génération : des droits économiques, sociaux et culturels
garantis grâce à l'État
iii. Les droits de 3e génération : des droits imaginés pour les collectivités
présentes et à venir
iv. Les droits de la personne en temps de conflits armés : une applicabilité
continue
C. La relativité des droits garantis
i. La relativité du champ d'application des instruments conventionnels
pertinents
ii. La relativité de l'énoncé des droits garantis : restriction et dérogations
iii. La relativité résultant de l'interprétation des droits garantis
II. Les mécanismes de mise en œuvre : au-delà de l'État ?
A. La protection traditionnelle : le rôle de l'État
i. L’État détenteur d'une juridiction sur les faits litigieux
ii. Le rôle de l'État national : la protection diplomatique et ses limites
iii. Le rôle (exceptionnel) des autres États
B. Les organisations internationales : la protection institutionnelle et les recours
individuels
i. Les compétences d'impulsion et de supervision
ii. Les mécanismes de recours individuels
III. Le développement des obligations pour les individus : un droit de la communauté
internationale ?
A. Le développement du droit international pénal : vers un droit communautariste
?
i. Le développement des incriminations : des crimes de guerre aux
multiples incriminations qui composent le droit international pénal
ii. Les crimes emblématiques d'un droit communautariste : le crime de
génocide et le crime contre l'humanité
B. La relativité du droit international pénal
i. La relativité du champ d'application du droit international pénal
ii. La relativité de l'interprétation des incriminations
C. Les mécanismes de répression : au-delà de l'État ?
i. La répression aléatoire par les tribunaux nationaux
ii. La répression sélective des tribunaux pénaux internationaux ad hoc
iii. La Cour pénale internationale, une répression systématique ?
1. Les contraintes institutionnelles et juridiques
2. Les contraintes factuelles et politiques

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
LES PERSONNES PRIVEES

Droits garanties

Droits de la 1ère Droits de la 2ème Droits de la 3ème 4ème catégorie


génération génération génération
= droits de la personne
= droits civils et = droits économiques, = droits de la en cas de conflit armé
politiques sociaux et culturels collectivité (jus in bello) (lien
chap 10)
ð Conçus è Conçus
comme des comme des è S’appliquent
obligations obligations en tout temps
pour les États positives pour et en toutes
de ne pas les États circonstances :
intervenir dans è Obligations de CIJ, Licéité de
la vie et la moyen la menace ou
liberté des de l’emploi
individus d’armes
nucléaire,
§25 : page 252
Manuel

Rôle de l’État

L’État détenteur d’une Le rôle de l’État national Le rôle (exceptionnel) des


juridiction sur les faits litigieux autres États
ð Protection diplomatique
ð Chaque État doit (art 1 projet d’articles de ð Tout État doit veiller au
prendre toutes les la Commission de DI) respect des droits de la
mesures pour garantir le o Un État ne peut personne qui ne peuvent
respect des droits de la l’exercer qu’à compter sur la
personne sur son l’égard de protection d’un autre
territoire (lien chap 1) personnes qui État (art 8 projet de la
disposent de sa Commission sur la
nationalité protection diplomatique)
o Celles-ci doivent
avoir épuisé les
voies de recours
internes

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
CEDH
= Cour européenne des droits de l’homme

Informations générales Compétence Saisine


- Base légale : - Faits tombant sous - Par un État contre
Convention de la juridiction d’un un autre État (art.
sauvegarde des droits de État Partie (art. 1) 33 – « affaires
l’homme et libertés - Épuisement des interétatiques »)
fondamentales (= voies de recours - Par un particulier,
Convention européenne internes (art. 35, une ONG ou tout
des droits de l’homme) §1) + introduction groupe de
o Adoptée dans les six mois particuliers se
04.11.1950 àpd décision sentant victime
o Entrée en interne définitive d’une violation
vigueur (art. 35, §2) d’un droit
03.09.1953 - Violation alléguée reconnu dans la
de la CEDH ou de CEDH ou dans
- Siège : Strasbourg ses Protocoles ses Protocoles
(France) (art. 34)
- Langues officielles :
o Français
o Anglais

Grand nombre de comité


- Comité des droits de l’homme
Autres Cours des droits de l’homme
- Cour Africaine des droits de l’homme o Respect du Pacte sur les
droits civils et politiques
o Charte africaine des droits de
l’homme et des peuples (Charte de - Comité contre la torture
Banjul)
§ Adoptée 27.06.1981 o Respect de la Convention
§ Entrée en vigueur contre la torture et autres
21.10.1986 traitements inhumains et
o Siège : Arusha (Tanzanie) dégradants
o Langues officielles : anglais, arabe,
français, espagnol, kiswahili, - Comité contre la discrimination
portugais
o Respect de la Convention
- Cour Américaine des droits de l’homme sur l’élimination de toutes
les formes de
o Convention américaine relative aux discrimination raciale
droits de l’homme
§ Adoptée 22.11.1969
§ Entrée en vigueur
18.07.1978
o Siège : San José (Costa Rica)
Druart Mélussine
o Langues officielles : espagnol,
DIP 2020-2021
anglais, portugais, français
CPI
= Cour internationale pénale

Informations générales
- Statut de Rome
o Adopté 17.07.1998
o Entré en vigueur 01.07.2002
- Siège : La Haye (Pays-Bas)
- États-Parties : 123 (Burundi, Philippines)
- Principe de complémentarité : page 290 Manuel
- Langues officielles :
o Français
o Anglais

Ratione loci (territoriale) et ratione personae


Compétences (personnelle) : faits commis...
- Par des ressortissants majeurs d’un État ayant
reconnu la compétence de la Cour au moment
des faits ; et/ ou
- Sur le territoire (en ce compris aéronefs et
Ratione temporis (temporelle) : navires) d’un État ayant reconnu la
faits commis... compétence de la Cour au moment des faits.
- Après l’entrée en vigueur Exception : saisine de la Cour par le CSNU.
du Statut de Rome
(01/07/2002) pour les États ð Art. 12, §2 & Art. 26 (< 18 ans) Statut de
Parties l’ayant ratifié Rome
avant/le jour de son entrée
en vigueur ; ou
- Après l’entrée en vigueur Ratione materiae (matérielle) : il y a une base
du Statut par un État qui le raisonnable pour croire que les faits commis sont
ratifie par la suite ; ou constitutifs de...
- Après une déclaration faite
sur base de l’art. 12, §3 - Crime de génocide (Art. 6)
- Crimes contre l’humanité (Art. 7)
ð Art. 11 Statut de Rome - Crimes de guerre (Art. 8)
- Crime d’agression (Art. 8bis)

ð Art. 5 & Art. 53 Statut de Rome

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 7 – La coutume (pg 297)
I. La place de la coutume dans le système des sources du droit international : les approche
volontariste et objectiviste en tension
A. Les approches divergentes du phénomène coutumier et du système des sources
i. Les soubassements et les conséquences de la différence entre les
approches volontariste et objectiviste de la coutume
ii. Une jurisprudence contrastée
iii. Relativité et cohérence de l'approche choisie
B. Les relations entre la coutume et les autres sources du droit international
i. Le principe de l'absence de hiérarchie entre sources
ii. Les aménagements liés à la reconnaissance de règles du droit impératif
(jus cogens)
II. Les éléments constitutifs de la coutume : comment un fait peut-il se transformer en
droit ?
A. La pratique, élément objectif ?
i. Les auteurs de la pratique : le rôle essentiel des États
ii. Les formes variées de la pratique
iii. La durée relative de la pratique
B. L’opinio juris sive necessitatis, élément intersubjectif ?
i. Les définitions différentes : acceptation comme étant le droit ou pression
née des exigences de la conscience publique ?
ii. Les modalités de l'établissement : une approche pragmatique ?
III. L'évolution de la coutume : les paradoxes d'une source à la fois dynamique et
stabilisatrice

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Relation entre coutume et autres sources
du DI

Absence d’hiérarchie entre sources Reconnaissance de règles de droit


impératif (jus cogens)
Aucune hiérarchie ne départage les
traités et la coutume Art 53 Convention de Vienne sur le
droit des traités
è Articuler entre elles de
manière cohérente, en è Règles fondamentales qu’on
privilégiant le sens le plus ne peut concevoir qu’un traité
contemporain de conclu entre États permettent
l’interprétation d’échapper à leur application
Exemple : interdiction du recours à la
force, esclavage ou torture

Éléments constitutifs

La pratique L’opinio juris sive necessitatis


Une règle coutumière doit refléter ce qu’on Croyance de droit ou de nécessité
fait depuis longtemps
= Élément subjectif ® déterminer la
= Élément objectif conviction de chaque État
- Auteur de la pratique : Modalité d’établissement :
o État
§ Actes accomplis - Les dispositions des traités peuvent
dans le cadre de être utilisés pour illustrer ce que
conflits armés constitue la coutume
§ Lois adoptées - La position d’États à l’occasion de
consacrant la notion l’adoption de résolutions d’OI qui
de compétence peuvent exprimer des principes de
universelle droit coutumier
§ Décisions judicaires - Commission du DI qui établit des
o OI (lien chap 5) textes destinés à exprimer la
- Forme coutume
o Action / Inaction
o Actes matériels / verbaux
- Durée : aucune durée particulière

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 8 – Les traités (pg 339)
I. La définition et la validité des traités : l'accord, une construction ?
A. Les caractéristiques de l'accord : simple reflet de l'intention des parties ou
construction juridique ?
i. Un accord écrit
ii. Un accord régi par le droit international
B. Les parties à l'accord : les États, les organisations internationales et au-delà ?
i. L'hypothèse traditionnelle : les accords entre États, entre États et
organisations internationales ou entre organisations internationales
ii. Des accords conclus par, ou avec, des entités non étatiques
C. Les problèmes de validité de points respect de l'intention des parties ou sécurité
juridique ?
i. L'invocation de dispositions de droit interne
ii. La référence aux vices de consentement
iii. La contrariété avec une norme de jus cogens
II. Les conditions de naissance, d’extinction ou de suspension des obligations
conventionnelles : un régime objectif ?
A. La naissance des obligations conventionnelles
i. La naissance de l'engagement à être lié : une condition subjective
ii. L’entrée en vigueur dans l'ordre juridique international
B. L’extension ou la suspension des obligations conventionnelles
III. Le principe de relativité des traités et ses limites
A. Le principe de la relativité des traités
B. Les réserves : une consécration de la relativité ?
i. Un régime consacrant la subjectivité et la relativité des volontés étatiques
ii. Une nécessité de maintenir un régime de type objectif
C. Les relations entre traités

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
L’accord
Art 2, a) Convention de Vienne sur le
droit des traités

Caractéristiques
- Accord écrit
¹ Coutume (non écrit), engagements unilatéraux et PGD
o Pas de dénomination particulière
o Pas de procédure particulière pour la
conclusion
- Accord régi par le DI
Les parties ont voulu créer des effets juridiques en DI

Parties
- Accord entre État, entre État et OI, ou entre
OI
Convention de Vienne de 1969 et Convention de
Vienne de 1986
- Accord conclu par, ou avec, des entités non
étatiques
Art 3 Convention de 1969
ð Question d’espèce et dépend de la manière
dont on conçoit le DI

Problème de validité
Art 46 à 53 Convention de 1969
- Invocation dispositions de droit interne : art 46
Un État ne peut pas invoquer son droit interne pour se soustraire à
ses obligations internationales (lien chap 10)
Peut être transposé au cas d’une OI : art 46, §2 Convention de
Vienne de 1986
- Vices de consentement
o Erreur : art 48
o Dol : art 49
o Corruption : art 50
o Contrainte : art 52
Druart Mélussine- Contrariété avec une norme de jus cogens
DIP 2020-2021
Obligations conventionnelles

Naissance des obligations


Art 7 Convention de 1969 : schéma chronologique
- Négociation
- Adoption + authentification
- Expression consentement
- Publicité

ð Ce n’est qu’après l’adoption et


l’authentification d’un texte que se posera la
question de l’engagement
o Ratification
o Adhésion
o Signature Une fois qu’il aura émis son
o Échange de lettres consentement à être lié, on
considérera que l’État sera devenu
Opposabilité traité : entré en vigueur dans l’ordre partie au traité
juridique international
Autres hypothèses ? Art 18 Convention de Vienne

Extension ou suspension des obligations


Plusieurs possibilités possibles :
- Consentement portant sur l’extension, le retrait
ou la suspension : art 54, 56 à 59 Convention
- Conséquence d’une violation substantielle dont
s’est rendu responsable une autre partie au
traité : art 60

ð Conception volontariste

- Survenance d’une situation rendant l’exécution


impossible : art 61
- Changement fondamental de circonstances dont
la survenance a eu pour effet de transformer
radicalement la portée des obligations qui
restent à exécuter en vertu du traité : art 62

ð Conception objectiviste

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Principe de la relativité des traités
Art 34 Conventions de Vienne ® mis en relation avec le principe de souveraineté
(lien chap 4)
ð Les réserves : art 2, §1, d) + 19 Convention de 1969
Permettent à chaque État de devenir partie à des traités multilatéraux en précisant
que certaines dispositions du traité ne leur seront pas applicables
è Possibilité de faire des objection aux réserves
è Effets juridique SEULEMENT si elle est valide

Relations entre traités


Principe général = relativité et absence d’hiérarchie préétablie
è Interprétation : art 31, §3, c Convention de Vienne
o Lex posterior derogat priori
Possibilité pour les parties de modifier à tout moment la teneur de leurs engagements
o Lex specialis derogat generalis
Identifier la volonté des parties en privilégiant les règles les plus précises et adaptées
à la situation

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 9 – Les autres sources du droit international (pg 381)
I. Engagements unilatéraux : une source spécifique ?
A. Origines et fondements : un engagement peut-il être purement unilatéral ?
B. Les conditions nécessaires à la naissance d'obligations : qu'est-ce qu'un
engagement juridique ?
i. Qui peut engager l'État ?
ii. Envers qui l'État s'engage-t-il ?
iii. Comment l'État s'engage-t-il juridiquement ?
II. Les actes des organisations internationales : du droit dérivé ?
A. Un droit conventionnel dérivé ?
i. L'acte peut-il se fondé sur une compétence de l'organisation ?
ii. L’organe compétent avait-il la volonté de créer des effets juridiques ?
iii. Quels sont les destinataires qui sont liés par la décision ?
B. Des effets juridiques par le biais d'autres sources de droit international ?
III. Les principes généraux de droit : une source autonome ?
A. Une source autonome ?
B. Des éléments constitutifs strictement défini
IV. La jurisprudence et la doctrine : des moyens auxiliaires de détermination du droit ?
A. La jurisprudence, moyens auxiliaires de détermination du droit ?
B. La doctrine, moyen auxiliaire de détermination du droit ?

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Les engagements unilatéraux
= manifestation de volonté par laquelle un sujet de droit assume une obligation, se lie
par une promesse de faire ou de ne pas faire quelque chose
Fondement : caractère obligatoire (art 1 Principes directeurs)
è BF
Conditions :
- Qui peut engager l’État ?
Personne qui formule la déclaration soit apte à le faire ® condition sine qua non
- Envers qui ?
Caractère public de l’engagement
è On ne peut s’engager envers soi-même

- Comment ?
Intention de produire des obligations en vertu du DI

Actes des OI
OI = fruit d’accords entre États (lien chap 5)
è Personnalité juridique

- L’acte peut-il se fonder sur une compétence de l’OI ?


o Compétence de l’organe auteur de l’acte
o Déterminer si l’organe a pris sa décision en respectant l’acte
constitutif
- Volonté de créer des effets juridiques : peu importe les termes utilisés pourvu
que les circonstances montrent une volonté de créer des effets juridiques
- Destinataires ? États membres

États non-membres ? Destinataires non étatiques ?


A première vue ne sont pas liés - Optique objectiviste
Art 2, §6 Chartre Obligé de respecter les résolutions
è Aucune obligation aux États - Optique volontariste
non-membres
Soumis au DI mais ne sont pas tenu
de respecter la Chartre car traité
Druart Mélussine conclu entre État
DIP 2020-2021
PGD
Art 38, §1, c) Statut CIJ
Cf. CIJ, Affaire du Détroit de Corfou
Source autonome ?
- Perspective objectiviste
PGD = moyen de combler les lacunes du DI en recourant aux nécessités objectives
qui s’imposent à tout ordre juridique
- Perspective volontariste
PGD = source surannée qui comble les lacunes du DI en recourant à l’équité
Éléments constitutifs :
Art 21, §1 Statut CPI
- Prise en compte de droits nationaux
- Caractère général du principe en cause
- Passage du statut de règle de DI à celui de règle de droit international

Jurisprudence et doctrine
La jurisprudence n’est pas obligatoire en
Jurisprudence tant que telle contrairement à un traité ou
une coutume.
Fondement = légitimité relative du juge
è Constitue bien plus qu’un moyen
- Perspective volontariste : aucune
auxiliaire de détermination du droit
légitimité
- Approche objectiviste :
émancipation par rapport à la
volonté des États
Doctrine
Art 38 Statut CIJ
è Pas de création de règles
juridiques nouvelles
o Interprétation du DI
o Compréhension mécanisme
et caractéristique de l’ordre
juridique
o Les évaluer par rapport à
des critères de justice ou de Moyen auxiliaire de
légitimité détermination du droit
o En expliquer la teneur et
l’évolution

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
«
Chapitre 10 – Le droit international et la guerre (pg 429)
I. La portée de l'interdiction du recours à la force : jus contra bellum ou jus ad bellum ?
A. L’intervention sur invitation
B. L’action militaire menée sous supervision du Conseil de sécurité
C. Un droit d'ingérence humanitaire ?
II. La légitime défense : un droit naturel ?
A. La légitime défense préventive : un oxymore ?
i. Les arguments avancés en faveur d'une légitime défense préventive
ii. Les réticences de la communauté internationale des États dans son
ensemble
B. La guerre contre le terrorisme : quelle responsabilité pour les États défaillants ?
i. Les arguments justifiant la guerre contre le terrorisme
ii. Les réticences de la communauté internationale des États dans son
ensemble
C. La nécessité et la proportionnalité : des critères juridiques ?
III. Le droit des conflits armés : peut-on humaniser la guerre ?
A. Applicabilité du droit des confirmé : les débats entourant la qualification du
conflit
i. Les catégories classiques des conflits armés : conflit armé international
et conflits armés non international
ii. De nouvelles catégories ? Les conflits internationalisés, transnationaux
et la guerre globale contre le terrorisme
1. Les conflits internationalisés ?
2. Des conflits transnationaux ?
3. Une guerre globale contre le terrorisme ?
B. Les règles de base du droit des conflits armés : droit humanitaire et nécessité
militaire
i. Les principes fondamentaux applicables à la conduite des hostilités
ii. Les principes fondamentaux applicables à la protection des personnes
hors de combat
iii. Le régime particulier de l'occupation
C. L’application du jus in bello exclue-t-elle celle d'autres branches du droit
international
i. Les relations entre le jus in bello et e jus contra bellum
ii. Les relations entre le jus in bello et les droits de la personne
iii. Les relations entre le jus in bello et le droit international pénal

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Droit international humanitaire

« Droit de Genève » : protection des personnes « Droit de La Haye » : limitations des moyens
et méthodes de guerre
Conventions de Genève (CG) de 1949
Convention de La Haye de 1907 Conventions
- CG I : blessés et malades sur terre de Genève de 1949
- CG II: blessés, malades, naufragés sur
mer Conventions spécifiques, par exemple :
- CG III : prisonniers de guerre
- CG IV : personnes civiles - Convention sur certaines armes
classiques (1980)
Protocoles additionnels (PA) de 1977 - Convention sur les armes chimiques
(1993)
- PA I : protection des victimes en CAI - Convention sur les mines anti-
- PA II : protection des victimes en personnel (1997)
CANI - Convention sur les armes à sous-
/!\ Étude du CICR droit coutumier (2005) munition (2008)
/!\ Étude du CICR droit coutumier (2005)

Interdiction du recours à la force


= interdiction du recours à la force armée
entre États
Art 2, §4 Chartre

Intervention sur invitation Autorisation du CSNU / Sous Légitime défense


l’autorité du CSNU
(CIJ, Nicaragua (1986) §246 ; (Art. 51 Charte : « Aucune
CIJ, Activités armées sur le (Art. 42 Charte : « moyen de disposition de la présente
territoire du Congo (2005) §§42 forces aériennes, navales ou Charte ne porte atteinte au droit
et s.) terrestres, toute action qu'il juge naturel de légitime défense »)
nécessaire au maintien ou au
Conditions : rétablissement de la paix et de Droit individuel et collectif
la sécurité internationales ») (invitation)
- Demande formulée par
un gouvernement Hypothèses : Conditions :
internationalement
reconnu - Envoi de casques bleus - Être l’objet d’une
- Consentement de l’État - Recours aux accords / agression armée
« victime » donné au organismes régionaux - Agression armée
début de l’opération (ex. OTAN, UA) (art. actuelle (préventive)
(pas pendant) 53) - Proportionnalité et
- Consentement clair - Autoriser les États eux- nécessité (CIJ, Licéité
(présomption) mêmes à prendre les de l’emploi des armes
- Action militaire des mesures nécessaires nucléaires (1996) §41 ;
États « invités » pour réaliser les CIJ, Plateformes
demeure dans les limites objectifs de maintien de pétrolières (2003) §73)
Druart Mélussine Notification au CSNU
du consentement
DIP 2020-2021 la paix (théorie des
pouvoirs implicites) - Tant que le CSNU
n’intervient pas
Doctrine de l’intervention humanitaire
Fondement : interprétation controversé de l’art 2, §4 Chartre
« Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à
la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique
de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. »
ð Une recours à la force justifiée par des hautes valeurs humanitaires ne serait pas contraire à
l’art. 2, §4, car ne serait pas commis contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance
politique de l’État concerné.
! Pas reconnu ! Prohibition stricte (CIJ, Détroit de Corfou (1949) p.35, Activités militaires (1986)
§268, Licéité de l’emploi de la force (1999) §17)

Cas particulier : responsabilité de protéger (R2P)


(AGNU, Res 60/1 (2005))
Si population en danger (génocide, crimes de
guerre, nettoyage ethnique, crimes contre
l’humanité), États prêts à intervenir collectivement
si sont autorisés par le CSNU (lien chap 5)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Qualification du conflit
TPIY, Tadic (2 octobre 1995) §70 : « Un conflit armé
existe chaque fois qu’il y a un recours à la force armée
entre États ou un conflit armé prolongé entre les
autorités gouvernementales et des groupes armés
organisés ou entre de tels groupes au sein d’un État. »

Conflit armé international Conflit armé non international


- Un recours à la force De type Art. 3 commun (au-delà des
armée tensions internes et troubles intérieurs)
- Entre États
- Intensité (TPIY, Haradinaj (2008)
/!\ Cas spécifiques : occupation, §49)
guerre de libération nationale, - Organisation (TPIY, Haradinaj
reconnaissance de belligérance, (2008) §60)
intervention étrangère
De type PA II
- Conflit armé entre un État et un
GAO (pas entre deux ou plusieurs
GAO)
Internationalisation d’un
- GAO sous un commandement
conflit armé non
responsable
international par
- Contrôle territorial
intervention militaire
- Ratification du PA II par l’État
concerné

- Directe : intervention militaire


o Théorie du fractionnement (maj.)
o Théorie de la contamination
o Théorie du soutien

- Indirecte : soutien financier, logistique, matériel...


o Théorie du contrôle global (TPIY, Tadic (15.07.1999)
§137) : rôle dans l’organisation, la planification et la
coordination des actions militaires
o ¹ contrôle effectif (CIJ, Nicaragua (1996))

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Règles de base du droit des conflits armés

Principes fondamentaux applicables à Principes fondamentaux


la conduite des hostilités applicables à la protection des
personnes hors combat
ð Limiter la conduite des
hostilités par les forces ð Empêcher les exécutions
belligérantes arbitraires ou les
exécutions contre
Art 48 Premier protocole additionnel quiconque n’est plus en
de 1977 mesure de présenter un
è Distinction entre population danger militaire
civile (art 50, §1) et Règles applicables
combattants UNIQUEMENT aux CAI :
Exceptions : - Statut de combattant
- Situation dans laquelle les - Statut de prisonnier de
personnes civiles peuvent être guerre
attaquées spécifiquement (art - Situations d’occupation
50, §3)
- Impossibilité de mener des
opérations militaires sans que
des civils soient touchés
è « Dommages collatéraux »
- Problème interprétation des Art 42 du Règlement de La Haye : « un territoire est
principes de distinction et de considéré comme occupé lorsqu’il se trouve placé de fait
proportionnalité sous l’autorité de l’armé ennemie. L’occupation ne
s’étend qu’aux territoires où cette autorité est établie et
en mesure de l’exercer. »
Élément essentiel = l’autorité exercée par un État sur un
territoire d’un autre État
Règle applicable = art 43
- L’occupation ne peut pas opérer un transfert de
territoire
- L’occupant n’est pas souverain ® simple
administrateur
o Obligation d’intervenir le moins possible
dans les lois du pays
o Obligation de rétablir et d’assurer l’ordre
et la vie publics
Cf. CEDH affaire Loizidou (pg 476 Manuel)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Chapitre 11 – La responsabilité internationale (pg 483)
I. Les difficultés liées à l'attribution du comportement à un État
A. L’attribution de principe du comportement des organes officiels et des entités
habilitées à exercer des prérogatives de puissance publique
i. La différence du type d'organe selon le droit national
ii. La portée de l'attribution : actes ultra vires et accompli à titre privé
B. L’attribution exceptionnelle à l'État du comportement des personnes ou entités
privées
i. Des organes de fait ? Instructions, contrôle effectif, dépendance totale
ii. L’adoption du comportement d'un groupe privé comme étant sien
iii. La vigilance requise : un substitut aux difficultés d'attribution ?
II. La reconnaissance de circonstances excluant l’illicéité : une consécration du réalisme ?
A. Le consentement de l'État victime
B. La légitime défense
C. Les contre-mesures
D. La force majeure
E. La détresse
F. L’état de nécessité
III. La mise en œuvre aléatoire de la responsabilité internationale
A. Qui peut ou doit mettre en œuvre la responsabilité ?
i. Quelle obligation pour les États en cas de violation grave d'une norme
impérative ?
ii. Quels droits pour les États en cas de violation d'une norme par un autre
État
B. Les modalités de la réaction : rétorsion et contre-mesures
IV. La responsabilité limitée des organisations internationales
A. Les difficultés liées à l'établissement et la mise en œuvre de la responsabilité
des organisations internationales
B. La responsabilité des États : une solution aux problèmes liés à la mise en
œuvre de la responsabilité des organisations internationales ?

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Responsabilité internationale
- Projet d’articles de la CDI (Annexe
AGNU Res 56/83 (2001)) (= ARSIWA)
- (Majoritairement) reconnu comme une
source de droit coutumier
- Voir également CIJ, Otages de Téhéran
(1980)

Fait internationalement illicite Imputable à l’État


= violation d’une obligation de droit - Faits de ses organes législatifs,
international exécutifs ou judiciaires (ex. forces
de police) (art. 4) : peu importe
- Action ou omission rang, hiérarchie, système national
- Obligation de moyen ou de (cf. CIJ, Lagrand (1999))
résultat - Faits des organes de fait (art. 5)
- Peu importe le droit national (art. - Faits des organes mis à sa
3 + 32 Projet d’article) disposition par un autre État (art.
6) /!\ Même si outrepassent leurs
compétences / pouvoirs (ultra
vires) (art. 7)
- Faits d’entités / groupes et
Circonstances excluant l’illicéité personnes privées (art. 8) (voir
- Consentement de l’État aussi CIJ, Nicaragua (1986))
victime (art. 20) o Dépendance totale par
- Légitime défense (art. 21) rapport à l’État
- Contre-mesures (art. 22) o Contrôle effectif (¹ global
- Force majeure (art. 23) – voir TPIY, Tadic,
- Détresse (art. 24) 13.07.1999) : instructions
- État de nécessité (art. 25) par l’État
o Faits reconnus par l’État
SAUF si une norme de jus cogens comme étant les siens (art.
a été violée (art. 26) 11) (cf. CIJ, Otages de
Téhéran (1980))
- Voir aussi art. 9 et 10

Il n’est pas nécessaire que la violation du droit


international ait entrainé un dommage ou un préjudice
matériel pour qu’il y ait engagement de la responsabilité
de l’État auteur de la violation

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Mise en œuvre de la responsabilité

Obligations pour les États tiers Droits pour les États en cas de violation
d’une norme par un autre État
Art 40 et 41 Articles de la Commission de
droit international - État lésé : demande réparation à
son profit
è Violation d’une obligation
découlant d’une norme impérative Art 42 projet sur la responsabilité
du droit international général internationale
Cf. Activités militaire
- État autre que l’État lésé : habilité
à exiger le respect de la règle de
droit international violée
Cf. Affaire Sud-Ouest Africain

Modalités en réaction à une violation du


droit international

Actes de rétorsion Contre-mesures (ou représailles)


= « mesures simplement ’inamicales’, qui ne = « la mesure adoptée est a priori contraire à
sont pas comme telles contraires à une règle de une obligation internationale en vigueur à
droit international » l’égard de l’État responsable, mais elle sera
couverte par une cause d’exclusion »
Voir Art. 49 et s. ARSIWA et CIJ, Gabcikovo-
Nagymaros (1997)
Conditions :
- Intervient en réaction à un acte illicite
(art. 49, §1)
- Dirigée contre l’État responsable dans
le seul but de l’amener à se conformer à
ses obligations (art. 49, §1)
- Faire l’objet d’une notification (art. 52)
- Proportionnalité (art. 51)
! Art. 50 : Ne peuvent notamment pas porter
! Qui peut prendre de telles mesures (cf. atteinte aux droits fondamentaux ni aux
notion « État lésé ») : controverse (voir immunités diplomatiques et consulaires.
Commentaire ARSIWA de l’art. 54, part.
paras 6 et 7)

Druart Mélussine
DIP 2020-2021
Responsabilité des OI

Difficultés liées à l’établissement et la mise Solution : responsabilité des États ?


en œuvre de la responsabilité
- Affaire Dutchbat
L’OI n’agit que par l’intermédiaire de ses
ORGANES Invoquer la responsabilité de l’État pour
des comportement liés aux OI peut être
« toute personne ou entité qui a ce statut efficace mais dans des circonstances
d’après les règles de l’organisation » art 2 exceptionnelles
projet de ma Commission de DI
Pg 526 Manuel
ou AGENTS
- Bombardement de la Yougoslavie
« un fonctionnaire ou une autre personne par des pays membres de l’OTAN
ou entité, qui a été chargé par
l’organisation d’exercer, ou d’aider à Pg 528 Manuel
exercer, l’une des fonctions de celle-ci » art
2 projet
ð Toute personne par qui
l’Organisation agit
Cf. CIJ, Réparations des dommages subis
au service des Nations-Unies

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DIP 2020-2021
Chapitre 12 – Le règlement pacifique des différends (pg 531)
I. Un principe juridique autonome ?
A. Règlement pacifique des différends et non-recours à la force
B. Règlement pacifique des différends et mesures de rétorsion ou de représailles
C. Règlement pacifique des différends et règles judiciaires procédural
II. Un droit souverain : un libre choix entre les moyens pacifiques de règlement ?
A. Les modes diplomatiques de règlement des différends : mécanisme juridique,
choix politique
i. Les modes diplomatiques à la disposition des états
ii. Le primat des choix politiques
B. Les modes juridictionnels de règlement des différends : mécanismes
juridiques, choix politique
i. L’arbitrage de points le primat du droit ?
ii. Le règlement judiciaire : le primat des institutions
III. Une imitation pour le droit ? La Cour internationale de justice comme juridiction
universelle
A. La compétence contentieuse et ses limites
i. Les phases de la procédure
ii. Les modes d'acceptation de la juridiction de la cour
1. Les déclarations générales de juridiction obligatoire de la cour
2. Les clauses compromissoires
3. Les compromis
4. Le forum prorogatum
B. La compétence consultative et ses limites
IV. Le développement des modes de règlement et des domaines du droit international de
pointe vers une fragmentation du droit international ?
A. La fragmentation comme stratégie des acteurs
B. Vers une fragmentation du droit international ?

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DIP 2020-2021
Règlement pacifique des différents

Et non recours à la force Et mesures de rétorsion ou de Et règles judiciaires


représailles procédurales
Art 2, §3 et 4 Charte
Lien chap 10 Art 36, §1 et 2 Statut de la CIJ
® Ne s’applique que dans les
relations entre États Condition de recevabilité :
existence d’un différend
ð Le principe du
règlement pacifique des è Désaccord sur un point
différends s’applique de de droit ou de fait, une
manière systématique, contradiction, une
qu’il y at une violation opposition de thèses
des « principes juridiques ou d’intérêts
élémentaires entre 2 personnes (CPJI,
d’humanité » (Cf. Concession
Affaire du Détroit de Mavrommatis en
Corfou) ou une violation Palestine)
éventuelle des droits de
la personne (Cf. Affaire
des Activités militaires )

Libre choix entre les moyens pacifiques de règlement

Les modes diplomatiques Les choix politiques


Art 33 Chartre è Déterminants pour analyser le
règlement pacifique des différends
- Négociation
- Enquête Prééminence du Conseil de sécurité
- Médiation
ð Décisions obligatoire pour les parties
- Conciliation
(art 25 Chartre) qui prévaudront sur
- Recours aux organismes ou accords
d’autres obligations internationales (art
régionaux
103)
ð Art 36

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DIP 2020-2021
Modes juridictionnels
Art 33 Chartre

Arbitrage Règlement judiciaire


Les parties désignent un ou des arbitres Les parties s’adressent à une juridiction
pour régler un différend permanente qui est à leur disposition
- Effectué sans intermédiaire - Institutions à vocation universelle
- Facilité par des mécanismes o CIJ
existants o Tribunal international pour
- Art 287, §1 et 3 Convention de le droit de la mer
Montego Bay o …
o Commission d’arbitrage - Institutions à vocation régionale
pour le conflit interne entre
les autorités centrales et les
entités séparatistes de
Slovénie et de Croatie
o Tribunal étudiant pour le
règlement des différends
internationaux

Cour internationale de Justice

Compétence contentieuse Compétence consultative


Phases de la procédures : La Cour ne tranche pas de litige, elle se
prononce sur l’état du droit international
- Mesures conservatoires destinées
à ce que son arrêt éventuel puisse Limites :
avoir des effets
- Arrêt distinct sur les exceptions - Juridiques : la CIJ n’est pas une
préliminaires cour constitutionnelle qui serait
- Phase de fond apte à vérifier que les autres
- Phase de réparation organes des Nations-Unis ont agi
conformément au DI
Modes d’acceptation de la juridiction : - Factuelles
Lien chap 5

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DIP 2020-2021

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