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DRT 1009 Droit international public général

Table des matières


Thème 4 : Les sujets du DIP....................................................................................................................2
1. Les sujets du DIP / La personnalité juridique..................................................................................2
2. Les États et ses éléments constitutifs.............................................................................................3
1. Le territoire, le domaine maritime et aérien..............................................................................6
A. Le territoire et les modes d’acquisition de la souveraineté....................................................6
B. Le territoire et le domaine maritime......................................................................................6
C. Le territoire et le domaine aérien...............................................................................................8
3. Les règles en matière de la nationalité.......................................................................................8
4. La reconnaissance des Etats et des gouvernements.................................................................10
5. Le droit à l’autodétermination des peuples et la question de la sécession..............................11
6. La compétence (juridiction) de l’Etat........................................................................................11
7. Les immunités de l’Etat............................................................................................................15
A. Les Immunités de l’Etat et de sa propriété...........................................................................15
B. Les immunités des représentants de l’État...........................................................................18
C. Les immunités diplomatiques et consulaires........................................................................18
8. Les organisations Internationales.............................................................................................20
Intervention Union Européenne...................................................................................................20
A. Définition d’une OI...............................................................................................................21
B. Personnalité juridique des OIs..............................................................................................22

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Thème 4 : Les sujets du DIP

BALISE SUR LA SUITE

Sujet : les Etats sont les principaux sujets même si aujourd’hui les OI sont considérés comme sujet
aussi

- Souveraineté des Etats


- Personnalité juridique

Table des matières

1. Les sujets du DIP / la personnalité juridique


2. L’État en tant que sujet par excellence de l’ordre juridique international / la notion de la
souveraineté et les éléments constitutifs d’un État
3. Le territoire, le domaine maritime et aérien
4. Les règles en matière de nationalité
5. La reconnaissance des États et des gouvernements
6. Le droit à l’autodétermination et la question de la sécession

7. Les Organisations internationales


8. La définition
9. La personnalité juridique et les compétences
10. L’acte constitutif
11. La composition
12. Les privilèges et immunités

1. Les sujets du DIP / La personnalité juridique

 Le concept de la « personnalité juridique » sur le plan international


 Un sujet du DIP peut être défini comme une entité reconnue ou accepté comme ayant la
capacité d’exercer les droits et devoirs à l’échelle internationale:

i. La capacité de présenter des demandes devant les cours et tribunaux


internationaux;
ii. La capacité d’exécuter des obligations imposées en droit international;
iii. La capacité de conclure valablement des traités internationaux;
iv. La capacité de jouir des immunités de juridiction des tribunaux nationaux
d’autres États;

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 L’État comme sujet du DIP par excellence, dans la mesure où il réunit la plénitude de cette
capacité, alors que les autres sujets (e.g. OIs), voire d’autres entités, ne le font que partiellement

 À l’opposition des États, qui sont munis d’une personnalité originaire et d’une compétence
générale, les autres sujets disposent d’une personnalité juridique dérivée et d’une
compétence limitée dans la mesure où celle-ci leur été conféré, accepté ou reconnue par les
États
 Il se peut que cette personnalité acquière un statut objectif (e.g. avis consultatif sur les
Réparations des dommages subis au service des Nations Unies, C.I.J. Recueil 1949, p. 185),
mais en fin de comptes la source de cette personnalité est toujours reliée à une action
donnée des États
 Comment établir qu’une entité est un État au sens du DIP?
 L’existence d’un État est une question de fait et non de droit

Personnalité juridique = jouir des droits et des obligation juridiques : pas tous la
même obligation juridique (enfant – adulte) : un seul peut être sujet de tous les
droits et de toutes les obligations possibles : Etats mais aussi d’autres ont une
personnalité juridique (OI) et maintenant on se demande si on ne devrait pas
étendre encore plus

Un individus grâce aux droits humanitaire a des droits (peut les faire valoir devant la
cour des droits de l’homme) et des obligations (droit pénal international : crimes de
guerres, contre l’humanité… Produits en justices internationale qui va les juger pour
de tels violations) : responsabilité pénale individuelle = personnalité juridique limité
mais fonctionnelle

Etat réunit la plénitude des capacités : le n°1 (personnalité originaire)

Pas de cas d’autres sujets comme les organisation régionales et internationales par
exemple car sont créé par des Etats pour des objectifs spécifiques avec des fonctions
précises : les OI jouissent d’une capacité limitée (capacité attribué ou reconnu par les
Etats). Mêmes les Nations Unis l’existence même de sa personnalité est relié au fait que
les Etats se sont mis ensemble en 45 pour la créer.

A quel moment et a quelle condition une entité peut se réputer d’Etat ? aux yeux du DI

L’existence d’un Etat n’est pas techniquement une question de droit mais une question de fait : on
peut se retrouver dans une situation où une entité jouie des critères de l’Etats mais pour un miment
elle n’est pas reconnue comme état par les autres membres, limitations ou autre mais a un moment
donné elle se réaffirme et est reconnu par la majorité des membres de la communauté
internationale comme Etat : il n’y a pas de pouvoir central qui attribue la qualité d’Etat à des entités.

Les Nations Unis admettent ou non des Etats au sein de leur organisation et certains on un statut
d’observateurs au sein des NU (Palestine, Kosovo, Vatican)

2. Les États et ses éléments constitutifs

 Les éléments constitutifs d’un État (art. 1 de la Convention de Montevideo sur les droits et
devoirs des États):

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 Population permanente
Rattachement au territoire précis (nationaux), le nombre d’habitant ne veut rien dire (beaucoup
peuplé ou non). Le meilleur lien de rattachement c’est la nationalité (nationalité est un domaine
exclusif aux Etats). Le territoire nomade d’une population n’invalide pas le critère de la population
permanente.

 Territoire déterminé
On parle de souveraineté car l’Etat a une puissance sur tout son territoire et ce qui se trouve dessus +
espaces aériens et certaines zones (mers territoriales, eaux intérieurs) qui relèvent du souverain :
Territoire pas seulement terrestre. Pas d’obligation de territoire parfait : s’il y a des questionnements
a propos des frontières ce n’est pas vraiment grave, pas grave si revendication ou questions sur les
frontières exactes (Israël Palestine - Albanie). La taille n’importe pas.
Exemple de personnes qui se sont attribué une ile ou une plateforme (exemple de Principauté de
Sealand, en 1967) = La cour a tranché : il importe qu’il s’agisse d’un territoire naturellement formé et
non artificiel même pour les îles donc plateformes de Sealand pas Etat.
Et certains territoires vont disparaitre (monté des eaux) territoires reconnus mais qui vont
disparaitre : question pour l’avenir pour les populations concernés et le DI.
Toujours la terre qui donne le droit a la souveraineté à l’espace aérien (il surplombe la terre) c’est la
terre qui donne le prolongement pour la mer.

 Gouvernement
Aucune forme de gouvernement qui n’est prescrit. Chaque Etat est libre d’organiser ses rapports de
gouvernance interne comme il veut. (Principe de non-ingérence)
Certains disent « il y a trop de coup d’état d’instabilité politique » : ça n’enlève rien à l’exigence de
gouvernement.
Lybie : 2 gouvernements qui prétendent représenter l’Etat : situations factuelles complexes où on ne
peut pas donner une réponse absolue mais le fait que bcp de coup d’état n’enlève rien au fait d’Etat.
Indépendance de tout autre états ou gouvernement extérieurs même si dans un certains domaine
une dépendance peut exister. Indépendance = mener ses affaires comme il veut + autorité publique
sur la majorité du territoire.

Continuité de l’Etat, le gouvernement peut changer mais l’état continu, un engagement pris par un
gouvernement pris au nom de l’état, cet engagement va survivre même lorsqu’un nouveau
gouvernement va se mettre en place

Capacité d’entrer en relations avec les autres États


Toute sorte de relations pas que les traités : ambassade et embasadeur.trice.s, relations consulaires,
immunités pour les biens de l’états, les représentants et l’état en soi,

 Concept clef de tout ça = SOUVERAINETE

 S’agit-il d’une liste exhaustive? (e.g. Commission d’arbitrage de la Conférence sur la


Yougoslavie, présidée par Robert Badinter, le président du Conseil constitutionnel de France)

b. Plusieurs pays ont essayé de rajouter des critères à la liste qui ne serait donc pas
exhaustive.

EX : années 90 ; on a voulu créer des nouveaux critères pour les dissolutions comme l’ex Union
soviétique et ex Yougoslavie avant que l’union européenne (communautés européennes à cette
date) les reconnaisse comme des états (ex : respect des disposition de la charte des Nations Unis…)

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Mais ce sont des aspects liés à la reconnaissance ou à la non-reconnaissance : comme de Etats mais
la reconnaissance ne va pas directement à la question de fait à savoir si un état existe (art 3 de la
convention de Montevideo), la réalité de cette pratique est plus délicate.

Ces 4 arguments = base absolument nécessaire ces 4 argument mais dans la pratique il y a eu des cas
où on a essayé d’ajouter d’autres éléments. Les autres seraient plus additionnel : ajouts dans
certaines situations mais on peut douter si ces élément relèvent du droit coutumier car pratiqué à
une échelle pas suffisante. Ils peuvent confirmer mais ne sont pas des éléments constitutifs.

 Aucune forme de gouvernement (e.g. démocratie) n’est prescrite par le DIP (Sahara
occidentale, C.I.J. Recueil 1975, pp. 43-44)
 L’existence des coups d’État, des révolutions ou de guerres civiles n’a pas d’incidence sur la
question de l’existence d’un État en DIP (e.g. The Sambaggio Claim (Italy c. Venezuela), R.S.A.
1903, pp. 523-524)

"La souveraineté dans les relations entre États signifie l'indépendance. L'indépendance à l'égard
d'une partie du globe est le droit d'y exercer, à l'exclusion de tout autre État, les fonctions d'un État.
Le développement de l'organisation nationale des États au cours des derniers siècles et, en corollaire,
le développement du droit international, ont consacré ce principe de la compétence exclusive de
l'État à l'égard de son propre territoire de telle sorte qu'il est devenu le point de départ du règlement
de la plupart des questions qui intéressent les relations internationales."

Island of Palmas Case (Netherlands v. United States), R.S.A. 1928, p. 838

« La souveraineté territoriale, comme il a déjà été dit, implique le droit exclusif de déployer les
activités d'un État. Ce droit a pour corollaire un devoir : l'obligation de protéger sur le territoire les
droits des autres États, notamment leur droit à l'intégrité et à l'inviolabilité en temps de paix et en
temps de guerre, ainsi que les droits que chaque État peut revendiquer pour ses ressortissants en
territoire étranger. Sans manifester sa souveraineté territoriale d'une manière correspondant aux
circonstances, l'Etat ne peut remplir ce devoir. La souveraineté territoriale ne peut se limiter à son
côté négatif, c'est-à-dire à l'exclusion des activités des autres Etats ; car elle sert à répartir entre les
nations l'espace sur lequel s'exercent les activités humaines, afin de leur assurer en tout point le
minimum de protection dont le droit international est le gardien".

Affaire de l'île de Palmas (Pays-Bas c. États-Unis), R.S.A. 1928, p. 839

Standard minimum de traitement des étrangers et de leurs droits et pas de standards discriminants
découlant souvent des droits de l’homme malgré leur souveraineté.

1. Le territoire, le domaine maritime et aérien


A. Le territoire et les modes d’acquisition de la souveraineté

 Les différents modes d’acquisition de la souveraineté territoriale: (i) occupation; (ii)


prescription; (iii) cession; (iv) accrétion; (v) annexion ou conquête
 La règle générale de l’inter-temporalité: tout fait, tout acte et toute situation doivent être
appréciés à la lumière des règles de droit qui en sont contemporaines (affaire Île de Palmas)
 Les règles en matière du contentieux de la souveraineté territoriale
 Le titre comme « tout moyen de preuve susceptible d’établir l’existence d’un droit que la
source même de ce droit » (Différend frontalier (Burkina Faso/Mali), C.I.J. Recueil 1986, p. 564,
par. 18)

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 En général, les effectivités ne font que confirmer l’existence d’un titre; lorsque aucun titre
valable ne peut être retenu, il faut évaluer la valeur relative des effectivités de deux ou
plusieurs États qui revendiquent la souveraineté territoriale
 L’application du principe d’uti possidetis juris dans le cadre de l’accession à l’indépendance
des colonies (Burkina Faso/Mali, p. 566, par. 23)

Deux états ont des titres valables sur un territoire : les comparer et dire lequel prévaut // aucun titre
valable : regarder les effectivites des états (pêche…)

Principe d’uti possidetis juris :

 La possession effective à titre de souverain: « l’acte ou la série d’actes par lesquels l’État
occupant réduit à sa disposition le territoire en question et se met en mesure d’y faire valoir
son autorité exclusive » (affaire de l’Île de Clipperton, R.S.A., vol. 2., p. 1110)
 Pour conclure à la souveraineté territoriale uniquement sur la base d’occupation continue et
effective, il faut démontrer l’intention et la volonté d’agir en qualité d’État souverain et les
effectivités (affaire du Groenland oriental, C.P.J.I. 1933, nº 53, p. 45)

Dans certaines circonstances, la souveraineté sur un territoire peut passer à un autre État en
l’absence de réaction de celui qui la détenait face au comportement de cet autre État agissant à titre
de souverain (e.g. Souveraineté sur Pedra Branca/Pulau Batu Puteh, Middle Rocks et South Ledge
(Malaisie/Singapour), arrêt, C.I.J. Recueil 2008, p. 50, par. 121) – l’absence de réaction peut tout à
fait valoir acquiescement

B. Le territoire et le domaine maritime

 Le territoire d’un État ne se limite pas au seul domaine terrestre, mais comprend aussi un
domaine aérien et un domaine maritime, dans le cas des États côtiers

Les lacs, les rivières…


C’est toujours la terre qui sonne des droits au domaine aérien et maritime

 « La terre domine la mer » (Plateau continental de la mer du Nord, C.I.J. Recueil 1969)
 Plusieurs zones maritimes, dont certaines relèvent de la souveraineté de l’État alors que
d’autres sont soumis à sa juridiction ou l’exercice des droits souverains
 L’analyse des règles codifiées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer
(CNUDM / UNCLOS)

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Certains affirme une zone qui va au-delà de 2000 mile marin

On a pu faire la convention des Nations Unis sur le droit de la mer CNUDM pour répondre à ces
demandes et reflète le DI coutumier : cette convention a divisé els mers océans en zone (états côtier
– régime de droit souverains – héritage commun de l’humanités)

Graphique = lignes de base (article 5 ou 7 de la CDUDM : choix pour les états des lignes de bases)

Article 5 pour des cotes plus droite et article 7 pour des cotes un peu tordues avec ilots on relie les
points pour faire une ligne droite

Droit de passage inoffensif (article 17-18-19)

USA « il devrait y avoir des exceptions : pour les voix de circulation : les détroits » : parti 3 de la
convention : droit de transit (plus large que le droit de passage inoffensif entre deux zone
économique exclusive et dans la haute mer) : - l’état côtier ne peut jamais suspendre le droit de
transit / pas de réglementation particulière pour a propulsion nucléaire

Entre les 12 et les 200 milles marin : le plateaux continental (continuation de la masse terrestre : pas
besoin de faire une revendication, on l’a de base) et le sous-sol et la zone économique exclusive
(faire une déclaration : on a des droits et des devoirs souverains en matière de pêche et
d’environnement)

Peut avoir des exceptions allant jusqu’à 250 000 marins (Canada a la prétention d’avoir une zone plus
grande)

2. Haute mer = aucun état n’exerce sa juridiction ou sa souveraineté pour règlementer la


navigation dans la haute mer. Les grands fonds marins sont régis par une structure de
gouvernance (autorité des fonds marin)  Héritage commun de l’humanité

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C. Le territoire et le domaine aérien

 Le principe de la souveraineté nationale sur l’espace aérien au-dessus du territoire d’un État, y
compris au-dessus de la mer territoriale
 L’art. 1 de la Convention relative à l’aviation civile internationale (la Convention de Chicago):
« États contractants reconnaissent que chaque État a la souveraineté complète et exclusive sur
l’espace aérien au-dessus de son territoire »
 Le territoire au sens de cette convention recouvre « les régions terrestres et les eaux
territoriales y adjacentes »
 La pratique de la création des zones de défense aérienne, bien au-delà de la mer territoriale
 La distinction fondamentale entre les services internationaux réguliers (interdiction
d’exploitation, sauf avec autorisation spéciale de l’État territorial) et services internationaux
non réguliers (les aéronefs immatriculés dans les autres États parties disposent du droit de
survol)

 Un espace aérien vu un peu comme les fonds marins : héritage de l’humanité


 Espace international régi par la convention de Chicago (1946) : souveraineté jusqu’à la limite de la
mer territoriale et distinction entre vols réguliers et irréguliers.

 5 libertés: le droit de survol (1), le droit de se poser pour des raisons non commerciales (2), le
droit de prendre ou déposer des passagers (3), du fret (4), de la poste (5)

 Les 3 derniers : pas d’accord international : multitude d’accord bilateraux

 La navigation aérienne = essentiellement l'usage de deux libertés de l'air : le droit de survol et


le droit d'escale technique. Sur ce point-là Conférence de Chicago de 1944 a proposé aux États
un accord multilatéral dit « accord de transit» qui attribue aux services réguliers des parties
contractantes l'usage de ces deux libertés.
 L’échec de la Conférence de Chicago sur les trois autres libertés – qui font objet plutôt
d’accords bilatéraux

3. Les règles en matière de la nationalité

 L’État a la liberté de déterminer le contenu des règles relatives à l’acquisition et à la perte de sa


nationalité
 « La nationalité rentre dans la compétence nationale de l’État » (Avis consultatif au sujet des
décrets de nationalité promulgués à Tunis et au Maroc, C.P.J. I. Série B. 1923)
 Deux traditions en matière d’attribution de la nationalité (jus sanguinis et jus soli)

 Savoir ce que l’on entend par nationalité : attribue juridique relevant du pouvoir discritionel de l’état :
chaque état à une marge de manœuvre illimité pour savoir à qui octroyer ou à ne pas octroyer la
reconnaissance de la nationalité. Dans les cas de 2 ou 3 nationalités : recherche de la dominante.
Analyse entre deux pays qui ont donné leur nationalité pour savoir la dominante : lieu de domicile…
On ne peut pas laisser une personne apatride (sans nationalité)

 Cas de double nationalité ou de nationalité multiple (voir e.g. Affaire Nottebohm


(Liechtenstein/Guatemala), C.I.J. Recueil 1955; Mergé Case, R.S.A. 1955, vol. XIV, p. 236-248;
Soufraki c. EAU, ICSID Case No. ARB/02/7) – à la recherche du « lien de rattachement » et de la
nationalité dominante

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« 70. Lorsqu'il s'agit d'établir un lien entre une société et tel ou tel Etat aux fins de la protection
diplomatique, le droit international se fonde, encore que dans une mesure limitée, sur une analogie
avec les règles qui régissent la nationalité des individus. La règle traditionnelle attribue le droit
d'exercer la protection diplomatique d'une société à l'Etat sous les lois duquel elle s'est constituée et
sur le territoire duquel elle a son siège. Ces deux critères ont été confirmés par une longue pratique
et par maints instruments internationaux. Néanmoins des liens plus étroits ou différents sont parfois
considérés comme nécessaires pour qu'un droit de protection diplomatique existe. Ainsi certains
Etats ont pour pratique d'accorder leur protection diplomatique à une société constituée selon leur
loi uniquement lorsque le siège social, la direction ou le centre de contrôle de cette société se trouve
sur leur territoire ou lorsque la majorité ou une partie substantielle des actions appartient à leurs
ressortissants. C'est dans ces cas seulement, a-t-on dit, qu'existe entre la société et l'Etat en question
un lien de rattachement effectif comme celui qui est bien connu dans d'autres domaines du droit
international. Toutefois, sur le plan particulier de la protection diplomatique des personnes morales,
aucun critère absolu applicable au lien effectif n'a été accepté de manière générale. »

Affaire Barcelona Traction, Light and Power Company, Limited, C.I.J. Recueil 1970, p. 42, par. 70

 Lieux d’incorporation de la société : ou a été créé la société : nationalité


 Personnes / Société et maintenant Object :

a) La nationalité des navires (art. 91 CNUDM)

 L’exigence d’un « lien substantiel entre l’État et le navire »


 Le problème de la pratique du « pavillon de complaisance »
 Obligation de l’État de pavillon d’exercer effectivement sa juridiction concernant la
construction, l’équipement, la navigabilité, la formation des équipages, les conditions de travail
et les inspections régulières (art. 94 CNUDM)

b) La nationalité des aéronefs et des objets spatiaux

 La nationalité de l’État où il est immatriculé, selon les conditions fixées par l’État lui-même
(Convention de Chicago, art. 17)
 Il ne peut être immatriculé que dans un seul État, mais le changement ou transfert
d’immatriculation est permis (Convention de Chicago, art. 18)

En ce qui concerne les objets spatiaux, « l’État d’immatriculation désigne un État de lancement sur le
registre duquel un objet spatial est inscrit » (Convention sur l’immatriculation des objets lancés dans
l’espace extra-atmosphérique, art. 1 c))

4. La reconnaissance des Etats et des gouvernements

Art. 3 de la Convention de Montevideo:

“L’existence politique de l’Etat est indépendante de sa reconnaissance par les autres Etats. Même
avant d'être reconnu, l’Etat a le droit de défendre son intégrité et son indépendance, de pourvoir à
sa conservation et à sa prospérité et, par conséquent, de s'organiser comme il l’entendra, de
légiférer sur ses intérêts, d’administrer ses services et de déterminer la juridiction et la compétence
de ses tribunaux. L’exercice de ces droits n'a d'autres limites que celles de l’exercice des droits des
autres Etats conformément au Droit international”.

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• La reconnaissance d’un État – s’agit-il d’un acte purement politique ou d’une condition
juridique à ce qui un « État » soit réputé comme tel et puisse exercer ses droits et
obligations?

• Les deux théories : i) déclaratoire ou ii) constitutive

• La reconnaissance de facto et de jure

• Quelques exemples (e.g. Israël, Bangladesh, ex-RDA, Corée du Nord, Belize)

 L’état A qui reconnait un nouvel Etat « B » : L’état A à des droits et des devoir envers l’Etat B qui lui sont
opposable : on ne peut pas retirer sa reconnaissance. Valeur déclaratoire (selon le prof et d’autres) :
confirme que selon A l’état B correspond aux 4 critère de Montevideo. Rôle quand même fondamental
de la valeur déclaratoire : quand un état nait d’une violation grave (Rhodésie maintenant Zimbabwe) :
toute la communauté a obligé tous les états de ne pas reconnaitre ce régime = ça n’a pas permis à cette
entité de véritablement devenir un Etat.

• Alors que la reconnaissance d’un État affecte automatiquement la reconnaissance de son


gouvernement, la non-reconnaissance d’un gouvernement n’affecte pas en règle générale la
reconnaissance de l’État (e.g. Libéria, Somalie, etc.)

 Un gouvernement effectif est un des critères de l’existence d’un état. La reconnaissance d’un état
affecte directement la reconnaissance d’un gouvernement / La non-reconnaissance d’un gouvernement
n’affecte pas en principe la reconnaissance de l’Etat. L’état subsiste au gouvernement.

• Trois approches dans la pratique: (i) reconnaître le nouveau gouvernement pourvu qu’il soit
effectif, peu importe comment il y est arrivé; (ii) reconnaître le gouvernement nouveau en
fonction du processus par lequel il y est parvenu (les considérations liées à la légitimité); (iii)
ne pas reconnaitre expressément le nouveau gouvernement

• Il peut y avoir deux gouvernements qui prétendent représenter l’État (e.g. Venezuela
actuellement; l’affaire devant la Cour suprême du Royaume-Uni concernant les réserves d’or
de la Banque centrale du Venezuela)

• Une question délicate qui peut avoir de multiples conséquences juridiques, y compris en ce
qui concerne la responsabilité de l’État en droit international

• Les preuves de l’effectivité d’un gouvernement ont plus de valeur probante que l’absence de
reconnaissance, surtout lorsque celle-ci procède des considérations autres que l’effectivité
(Arbitrage Tinoco (Grande Bretagne c. Costa Rica), R.S.A. 1923, vol. I, p. 381)

5. Le droit à l’autodétermination des peuples et la question de la sécession

• Dans le cas des territoires non autonomes, qui se trouvent sous la subjugation coloniale,
leurs peuples disposent du droit à l’autodétermination (autodétermination externe) (Rés.
1514 (XV) de l’AG; Rés. 2625 (XXV) de l’AG)

 2625 : précision que l’exercice du droit à l’autodétermination ne devrait pas porter atteinte à
l’intégrité territoriale : les parti d’un Etat ne peuvent pas sortir et devenir indépendants.
Autodétermination externe vs interne

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• Trois modalités par lesquelles les « peuples » des colonies et des territoires non autonomes
peuvent exercer ce droit (Rés. 1541 (XV) de l’AG) – ce qui importe c’est que le peuple puisse
décider librement de son destin (voir avis consultatif Chagos)

• En revanche, le droit à l’autodétermination de tous les autres peuples, tel que reflétée par
ailleurs dans les deux Pactes, peut avoir une portée d’application plus large, mais doit
s’opérer dans le respect du principe de l’intégrité territoriale de l’État pourvu encore que ce
dernier soit doté « d’un gouvernement représentant l’ensemble du peuple appartenant au
territoire sans distinction de race, de croyance ou de couleur » (autodétermination interne)

• Le DIP ne reconnaît pas le droit à la sécession d’une partie de la population de l’État


souverain (voir CSC, Renvoi relatif à la sécession du Québec, par. 111)

• Toute tentative de sécession ne peut s’opérer que dans le strict respect de l’ordre
constitutionnel de chaque État (e.g. Écosse, Catalogne)

• « La déclaration unilatérale d’indépendance des institutions provisoires d’administration


autonome du Kosovo est-elle conforme au droit international? »

• Une question bien différente de celle posée devant la CSC re: Québec

• La réponse de la CIJ: le DIP n’interdit pas les déclarations unilatérales d’indépendance

• La CIJ ne se prononce pas sur la question de savoir si le Kosovo dispose d’un droit positif à
déclarer unilatéralement son indépendance ni sur le cadre général du droit à la sécession

• La neutralité de l’appréciation juridique d’une déclaration unilatérale d’indépendance est


hautement problématique, d’autant plus que le Kosovo était bel et bien soumis à un cadre
juridique provisoire concernant son administration sous les auspices de l’ONU (Rés. 1244
(1999) du Conseil de sécurité)

• Les dangers de l’abus du « précèdent » Kosovo

6. La compétence (juridiction) de l’Etat

• « La souveraineté … signifie l’indépendance » -- « relativement à une partie du globe … le


droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques » (Affaire de l’Île de
Palmas)

• Charte des Nations Unies, Art. 2(1):

« L'Organisation des Nations Unies et ses Membres, dans la poursuite des buts énoncés à l'Article
1, doivent agir conformément aux principes suivants :

L'Organisation est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses Membres. »

« Tous les États jouissent de l’égalité souveraine. Ils ont des droits et des devoirs égaux et sont
des membres égaux de la communauté internationale, … l’égalité souveraine comprend les éléments
suivants:

(a) les États sont juridiquement égaux;

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(b) chaque État jouit des droits inhérents à la pleine souveraineté;

© chaque État a le devoir de respecter la personnalité des autres États;

(d) l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de l’État sont inviolables;

e) chaque État a le droit de choisir et de développer librement son système politique, social,
économique et culturel;

(f) chaque État a le devoir de s’acquitter pleinement et de bonne foi de ses obligations
internationales et de vivre en paix avec les autres États. »

Résolution 2625 (XXV) de l’Assemblée générale, Déclaration sur les relations amicales

• Par compétence (juridiction) d’un État on comprend l’exercice de pouvoirs associés à la


souveraineté –- l’autorité d’un État par rapport à des choses, à des personnes et à des
activités :

• Cette autorité s’exerce sur le territoire de l’État, mais souvent aussi en dehors de son
territoire (compétence extraterritoriale)

• L’exercice de la compétence extraterritoriale est régi par le droit international et ne


relève pas uniquement de la volonté de chaque État

• Des limites claires à l’exercice d’une telle compétence extraterritoriale – les principes
de l’égalité souveraine, de la non-intervention et de territorialité

Compétences limitées au territoire (qui comprend aussi le domaine aérien et maritime) mai de plus
en plus avec la diversification des rapports entre les états, certains ont plus de puissances que les
autres : autorité qui peut s’exercer parfois en dehors du territoire de l’Etat (compétences
extraterritoriale) mais pas de règle claire en matière de concurrence : plusieurs état intéressés à
poursuivre une compétence pénale. Exercice régit par le DI et notamment par les grand principes
fondateurs (intégrité territoriale, souveraineté égale, principe de non-intervention)

Les compétences sont :

• Normative (prescriptive/législative)

• Exécution (exécutive)

Prendre qqn ou une compagnie dans un autre pays et les ramener aux canadas pour les juger :
contraire au 3 principes

• Adjudicative (juridictionnelle)

Juridictionnelle : juge québécois qui juge une affaire qui a été commise dans un autre état

Sauf pour ce qui est de la compétence d’exécution, le droit international laisse une
« large liberté » aux États « d'étendre leurs lois et leur juridiction à des personnes,
des biens et des actes hors du territoire », sous réserve de certaines règles
prohibitives (Affaire Lotus, arrêt, C.P.J.I. 1927, p. 19)

Les bases sur lesquelles exercer ces compétences (ne sont pas exclusive : on peut s’appuyer sur
plusieurs bases / pas de principe hiérarchique ) :

• La territorialité

12
La plus suprême.

• La nationalité (« active personality principle »)

• Le principe de la personnalité passive (« passive personality principle ») -certains actes


commis à l’extérieur du territoire lorsque les victimes sont des nationaux (e.g. Code Criminel
du Canada, art. 7(2.1), 7 (2.31), 7 (3.1), 7 (3.7) et 7 (3.73)); Loi sur les crimes contre
l’humanité et de crimes de guerre, art. 8(a)(iii)))

• La compétence réelle (« protective principle ») (certains actes portant atteinte à la sécurité


nationale, l’indépendance ou l’intégrité territoriale de l’État) (e.g. trafic des stupéfiants,
terrorisme; la pratique des sanctions secondaires (e.g. US Helms-Burton Act / D’Amato Act))

• Le principe de la compétence universelle (visant seulement des actes criminels les plus
graves) (e.g. de la Belgique; clauses aut dedere aut judicare dans des traités internationaux)

Compétence universelle : La nature de l’acte suffirait au juge québécois de se saisir de l’affaire avec le
temps : recentrer ça : il faudrait que la personne sois au moins sur le territoire. Base à part reposant
sur le fait que certains actes : tous les états ont un intérêt égal d’entamer les poursuites à l’encontre
de ces crimes (esclavage, piraterie, génocide, crime de guerre, agression) Actes portants atteinte à
tous les états.

• En matière du droit civil, la théorie dire des « effets » -- controversée car elle permettrait aux
États d’exercer sa compétence à l’égard de choses, de personnes et d’activités qui n’ont
aucun lien territorial ou national direct avec celui-ci, mais seulement en raison des certains
effets indirects (e.g. une perte économique subie sur le territoire du ledit État) (la théorie
développée dans le cadre du droit de la concurrence aux États-Unis)

• Alien Torts Claims Act aux États-Unis (application initiale très large, e.g. Filartiga v. Pena-Irala;
Sosa v. Alvarez-Machain) – mais désormais interprété comme incluant la présomption contre
l’extraterritorialité des lois (voir Kiobel v. Royal Dutch Petroleum Co., 569 U.S. 108 (2013) et
comme excluant la responsabilité d’une compagnie étrangère engagée en vertu de cet acte
législatif en l’absence du lien territorial avec les États-Unis (Jesner v. Arab Ban, PLC, 138 S. Ct.
1386 (2018))

• Exemple de l’affaire R c. Hape – la question de savoir si la Charte Canadienne des droits et


libertés s’applique aux fouilles, perquisitions et saisies effectuées à l’étranger par des
policiers canadiens (voir surtout par. 32, 57-65, 113-121)

• Deux principes directeurs:

• (i) un État ne saurait exercer sa compétence extraterritoriale en portant


atteinte à la souveraineté d’un autre État

• (ii) plusieurs États peuvent légitimement faire valoir leur compétence, ce qui
fait entrer les exigences de la courtoisie internationale (e.g. « rule of
reason » dans la pratique américaine en matière du droit de la concurrence)
– en tout état de cause, il faudra rechercher le « lien réel et important » avec
l’État qui prétend exercer la compétence / voir aussi exemple de la
Convention sur la cybercriminalité (2001), art. 22(5))

13
En ce qui concerne la compétence d’exécution:

« Or, la limitation primordiale qu'impose le droit international à l'État est celle


d'exclure - sauf l'existence d'une règle permissive contraire - tout exercice de sa
puissance sur le territoire d'un autre État. Dans ce sens, la juridiction est
certainement territoriale ; elle ne pourrait être exercée hors du territoire, sinon en
vertu d'une règle permissive découlant du droit international coutumier ou d'une
convention. »

Affaire Lotus (France c. Turquie), arrêt, C.P.J.I. 1927, pp. 18-19

• En l’absence du consentement de l’État territorial, l’État revendiquant la compétence ne


peut pas appréhender un individu / confisquer une propriété, à moins d’une règle
permissive contraire

• L’extradition comme moyen de répondre à l’interdiction générale pour tout État


d’exercer sa compétence d’exécution en dehors de son territoire

• L’application de la doctrine mala captus, bene detentus par des tribunaux de plusieurs
États (e.g. affaire Eichmann, affaire Stocke, affaire Alvarez-Machain)

Poursuivre ou extrader : demander l’extradition de la personne mais pas aller chercher directement
la personne : obligation conventionnelle pour contrecarrer a une situation de choc des compétences
(plusieurs pays qui se battent pour savoir qui a compétence)

Ex : deux libyens posent des bombes dans un avion à Maltes et qui explosent en Ecosses : qui a
compétence ?

Territorialité subjective (là où l’infraction à commencer : Malte) / Objective (la ou l’infraction a été
consommé : Ecosse) : plusieurs états ont des approches différentes : objective ou subjective.

USA : Cuba – Etats terroriste (Iran – Lybie) : compétences vraiment trop grandes pour promouvoir ses
intérêt sans vraiment avoir de lien au territoire ou a la nationalité américaine.

7. Les immunités de l’Etat

• La règle de « l’immunité » et l’obligation imposée à l’État territorial de s’abstenir d’exercer sa


compétence (juridiction) à l’encontre d’un État étranger découle du principe de l’égalité
souveraine des États (voir Allemagne c. Italie, par. 57)

• Il s’agit d’une règle de droit international coutumier, qui ne connaît que des exceptions
extrêmement limitées

• L’application de la règle de l’immunité pose un obstacle procédural à l’exercice par un État


de sa compétence (juridiction)

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• L’État s’abstient d’exercer sa compétence (juridiction) concernant un État étranger ou ses
représentants / s’il ne le fait pas, il engagera sa responsabilité internationale (voir Allemagne
c. Italie)

• Les règles en matière de l’immunité de juridiction sont mis en œuvre par des tribunaux
nationaux souvent conformément à des lois nationales qui les auraient transposé

Protection procédurale pour tout état devant la juridiction (tribunaux) de n’importe quel état
étranger. Puisque ls états sont des souverains égaux dans l’intérêt de mener a bien leur rapports
chaque état jouit de cette immunité : deux titres d’immunité : une immunité de juridiction (ne peut
être forcé à comparaitre devant le juge de l’autre état étranger) et une d’exécution (les biens et la
propriété de cet état ne peut pas être confisquer ou prise d’un juge d’un état étranger en satisfaction
d’une dette ou d’un jugement par exemple)  Se rapporte directement à l’Etat

D’autres catégorie d’immunité : à tous les représentants de l’Etat et qui mènent les affaires de cet
état / immunités diplomatiques et consulaires prévu en DIC reflété dans les deux convention de
vienne de 1961 et 1963 / Immunités dont jouissent certains représentant de l’état à titre personnel
(chef d’état, chef de gouvernement et ministre des affaires étrangère) jouissent des immunités qui se
rapporte aux activité et aussi pendant leur mandat d’immunités personnel car se sont des
représentant de haut rang : les permettre de faire toute sorte de rapports entre les état, de signer
toute sorte de traité… et qui s’appliquent pendant la duré des fonction peut importe si l’acte est
étatique ou privé : les seuls a bénéficier de ces immunités privés.

Les OI ont aussi des privilèges et des immunités qui sont strictement fonctionnelles car se sont des
créations de l’état : jouissent de ces immunité grâce aux conventions en place qui reconaisse cette
possibilité.

 1 : Immunité Etat : Juridictionnelle et exécutive


 2 : Immunité de tous les représentants de l’Etat
 3 : Immunité de certains représentants (de haut niveau + personnelle
 4 : Immunités, privilèges et inviolabilité = agents diplomatiques et consulaires
 5 : Immunités des OIs

Immunités qui découlent du DIC mais aujourd’hui ces immunités en matière de juridiction et
d’exécution d’état sont dans la convention des NU de 2004 : la lire

A. Les Immunités de l’Etat et de sa propriété

• Règle du droit international coutumier dont les modalités ont été développées à travers des
législations nationales et la jurisprudence des tribunaux nationaux

• L’État ne peut pas être poursuivi devant les tribunaux d’un État étranger sans son
consentement

• Il s’agit d’une question de procédure, qui intervient in limine litis, avant tout examen des
griefs sur le fond

• Deux conventions en la matière (la Convention européenne sur l’immunité de l’État (1972) –
en vigueur; la Convention des Nations Unies sur l’immunité juridictionnelle des États et de
leurs biens (2004) – n’est pas encore entrée en vigueur – cependant, la plupart des
dispositions qui se retrouvent reflètent le droit international coutumier)

15
• Deux grandes catégories d’immunités (juridiction et exécution)

Nouvelle approche : immunité plus absolue mais restrictive (dans le domaine de la juridiction : pour
des actes souverains mais pas commerciaux) La Chine a encore une approche d’immunité absolue.

La convention des NU de 2004 est codificatrice du DIC même si elle a peu de ratification.

• Il revient à chaque État de s’assurer que ses tribunaux déterminent proprio motu la question
de savoir si l’immunité de l’État étranger est respectée (Convention des NU, art. 6(1) – voir
aussi art. 23(1)c))

• L’État n’a pas à comparaître devant les tribunaux étrangers pour invoquer son immunité

Le juge québécois est sensé savoir de base que l’état belge jouit des immunités.

• L’immunité n’est qu’une règle dans l’arsenal des moyens en vertu desquels le tribunal
national se déclarera incompétent pour connaître d’un différend qui soulève des intérêts
d’un État étranger (d’autres exemples, la doctrine d’ « acts of state » dans les systèmes de
common law ou la doctrine d’ « ordre public » dans les systèmes civilistes)

• Aux fins de la règle d’immunité, l’État comprend tous les organes, ministères, missions
diplomatiques, forces armées ainsi que toute instrumentalité dans l’exercice de « l’autorité
souveraine » (voir Convention des NU, art. 2)

L’état comprend tous ces organes

• L’évolution de la règle d’immunité absolue vers l’immunité relative ou restrictive (voir e.g.
Hoffmann Dralle c. Tchécoslovaquie (Cour suprême de l’Autriche) ou Empire of Iran (Cour
constitutionnelle de l’Allemagne) ou Owners of the Philippine Admiral v Wallem Shipping
(Hong Kong) Ltd [1977] AC 373 (Privy Council)

• Critères pour déterminer s’il s’agit d’un acte commercial (Convention des NU, art. 2(1)(c) et
2):

• La nature du contrat ou de la transaction

• Le but du contrat ou de la transaction

• Une manière de résoudre la problématique consiste à dresser une liste des actes non
souverains dans législation nationale portant sur les immunités (voir e.g., UK State Immunity
Act 1978, ss. 2-11; US Foreign Sovereign Immunities Act 1976, ss. 1604, 1605 et 1607)

Exceptions (contrat de travail, activités non souveraines concernant la propriété, propriété


intellectuelle…) Un état peut lui-même prévoir dans sa législation une liste des actes d’exceptions (en
fonction du DIC quand même)

Les exceptions à la règle de l’immunité (de juridiction car celles d’exécutions : 0 exceptions) :

• L’État peut renoncer à son immunité (Convention des NU, art. 7)

Au nom de la justice ; très rare mais possible

16
• L’État peut se voir privé de toute possibilité d’invoquer son immunité si la
contestation porte sur une « transaction commerciale » (jure gestionis), à la
différence des actes officiels de l’État (jure imperii) (Convention des NU, art. 10)

• L’État peut être interdit de se prévaloir de l’immunité de juridiction si la contestation


porte sur un contrat de travail relatif à un travail accompli, ou devant l’être, en tout
ou partie sur le territoire de l’État du for; en cas de demande de réparation
pécuniaire de dommages causés à des personnes ou des biens sur le territoire de
l’État du for par une personne présente sur ce territoire au moment du fait litigieux;
si le litige porte sur certains aspects de propriété, usage et possession de biens
mobiliers ou immobiliers; en matière de propriété intellectuelle et industrielle; de
participation à certaines sociétés ou groupements; ou d’exploitation de navires
utilisés autrement qu’à des fins de service public non commerciales (Convention des
NU, art. 11-16)

• L’exception territoriale dans le cadre des procédures se rapportant à une action en


réparation pécuniaire (voir Convention des NU, art. 12) – mais cette exception ne s’étend pas
aux actes jure imperii commis par des forces armées sur le territoire de l’État du for dans le
cadre d’un conflit armé (voir Allemagne c. Italie, par. 72-78)

• L’exception pour la commission des crimes internationaux ou des violations graves des droits
de l’homme?

• Oui, selon certains tribunaux nationaux (notamment, Italie et Grèce) en ce qui


concerne des réclamations en matière civile s’agissant des violations graves du droit
international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme
pendant la seconde guerre mondiale

• Non, selon la CIJ (Allemagne c. Italie, par. 81, 84, 95), selon la CEDH (Al-Adsani c.
Royaume-Uni ou Jones c. Arabie Saoudite), et selon la CSC dans Kazemi c. Iran, par.
56

L’immunité d’exécution

• Contrairement à l’immunité de juridiction, il s’agit d’une immunité presque absolue: aucune


forme de contrainte (saisie, saisie-arrêt, saisie-exécution) ne peut être exercée contre les
biens d’un État affectés aux fonctions d’autorité souveraine

• La Convention des NU prévoit deux cas de figure:

• En ce qui concerne les mesures de contrainte antérieures au jugement, l’immunité


d’exécution cesse d’être invocable si l’État a expressément consenti à l’application de
ces mesures ou s’il a réservé ou affecté les biens en question à la satisfaction de la
demande qui fait l’objet de la procédure (Convention des NU, art. 18)

• En ce qui concerne les mesures de contrainte postérieures au jugement, l’immunité


d’exécution cesse d’être invocable si les biens en cause « sont spécifiquement utilisés ou
destinés à être utilisés par l’État autrement qu’à des fins de service public non
commerciales » et à condition d’être situés sur le territoire de l’État du for et d’avoir un lien
avec l’entité contre laquelle la procédure a été intentée (Convention des NU, art. 19)

• Une liste de biens qui sont immunes d’exécution, car spécifiquement utilisés ou destinés à
être utilisés à des fins de service public non commerciales (Convention des NU, art. 21) (e.g.
les biens de caractère militaires, les biens de la banque centrale)

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• Lorsque la propriété est utilisée partiellement aux fins de service public non commerciales,
elle ne saurait bénéficier des immunités (Sedelmayer c. Russie (2011)) (Cour suprême
Suède)); mais voir, Allemagne c. Italie, par. 119-120)

• Au Canada, la Loi sur l’immunité des États (1982) et modifiée en 2012 – reconnaît certaines
exceptions à la règle de l’immunité, notamment pour des actions portant sur des activités
commerciales, qui découlent des décès ou dommages corporels survenus au Canada ou qui
découlent de dommages aux biens ou perte de ceux-ci survenus au Canada; ou concernant
les poursuites judiciaires entreprises contre des États terroristes

• Exemple de l’affaire Kazemi (Succession) c. Iran (voir surtout par. 56-61, 102-103, 109)

B. Les immunités des représentants de l’État

• La raison d’être de l’immunité des représentants de l’État

• La portée de l’immunité varie en fonction du représentant

• L’immunité ratione personae: « certaines personnes occupant un rang élevé dans l’État,
telles que le chef d’État, le chef du gouvernement, ou le ministre des affaires étrangères »
(Mandat d’arrêt, C.I.J. Recueil 2002, par. 51; Certaines questions concernant l’entraide
judiciaire en matière pénale (Djibouti/France), C.I.J. Recueil 2008, par. 170) [portant sur des
actes officiels et non officiels, entrepris avant et pendant que le représentant occupait le
poste]

• L’immunité ratione materiae: portant sur des actes relevant de la fonction du représentant
et dont jouissent tous les représentants de l’État; elle s’applique à tous les actes publics
commis par ce représentant pendant qu’il était en fonction de l’État, mais elle ne s’étend pas
aux actes privés

Si ce sont des actes politiques exercé pendant son mandat la question en se pose pas / Si c’est privé
on se pose la question.

C. Les immunités diplomatiques et consulaires

-Relations diplomatiques (protège l’Etat) -

Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (« CVRD ») (1961)

• Il s’agit des privilèges et immunités nécessaires à ce que l’État accréditant puisse exercer une
mission de service public sur le territoire de l’État accréditaire (voir, e.g., CVRD préambule;
l’affaire Immunités et procédures pénales (Guinée équatoriale c. France), arrêt, C.I.J. Recueil
2020, par. 66)

Ex : je dois aller vite à l’aéroport je suis diplomate je peux aller a 200km/h

18
But : permettre à l’accomplissement pacifique et non interrompu des différentes fonctions
diplomatique (Convention de 1961). Certains Etats essayent d’en abuser

• Le droit des relations diplomatiques comme «un édifice juridique patiemment construit par
l’humanité au cours des siècles et dont la sauvegarde est essentielle pour la sécurité et le
bien-être d’une communauté internationale» (Personnel diplomatique et consulaire des
États-Unis à Téhéran, arrêt, C.I.J. Recueil 1980, par. 92)

• L’objet des privilèges et immunités relatif aux locaux: libre communication de la mission pour
toutes fins officielles (valise diplomatique et tous autres moyens de communication) (art. 27
CVRD); l’inviolabilité des locaux de la mission et des biens qui s’y trouvent (art. 22 CVRD)
ainsi que des archives et documents (art. 24 CVRD);
• L’objet des privilèges et immunités relatives aux agents: la personne de l’agent diplomatique
(chef de mission et membres du personnel diplomatique) est inviolable – aucune forme
d’arrestation ou de détention (art. 31 CVRD); l’agent diplomatique jouit de l’immunité de
juridiction pénale absolue, ainsi que de juridiction civile et administrative, à moins qu’il ne
s’agisse de procès relatifs à un immeuble situé sur le territoire de l’État accréditaire et lui
appartenant personnellement, à une succession, ou à une profession libérale ou
commerciale qu’il exerce en dehors de ses fonctions officielles; l’agent diplomatique ne peut
être contribuable dans l’État accréditaire (art. 31 CVRD)

- Relations consulaires (Protege nottament les biens) –

Champs des immunités et des privilèges moins étendus car ces agents s’occupent de choses moins
importantes pour les états que les agents diplomatiques : pas le même rôle de représentation
politique

• Convention de Vienne sur les relations consulaires (« CVRC ») (1963)

• Du fait du caractère essentiellement administratif des relations consulaires, leur


établissement est indépendant de celui des relations diplomatiques et même de la
reconnaissance mutuelle des États concernés

• Un État d’envoi peut installer plusieurs postes consulaires dans un même État de résidence, à
condition du consentement de ce dernier

• Un État peut nommer à un poste consulaire un citoyen étranger

• Les consuls et les postes consulaires ne sont pas chargés d’un rôle de représentation
politique

• Les fonctions consulaires (art. 5 CVRC): protéger dans l’État de résidence les intérêts de l’État
d’envoi et de ses ressortissants, personnes physiques et morales; favoriser le développement
des relations commerciales, économiques, culturelles et scientifiques entre les deux États;
exercer certaines fonctions concernant les nationaux se trouvant de l’État de résidence;
accorder des visas

• Privilèges et immunités du poste consulaire: l’inviolabilité des locaux consulaires que le


personnel utilise exclusivement pour les besoins de son travail (Art. 31 CVRC) – elle ne
protège pas la résidence du chef de poste consulaire (art. 1.j CVRC); la liberté et la protection
des communications officielles, mais e.g. la valise consulaire jouit d’une protection moins
absolue que la valise diplomatique (art. 35.3 CVRC)

19
• Privilèges et immunités des agents consulaires: l’inviolabilité personnelle des fonctionnaires
consulaires est amoindrie (e.g. ils peuvent être mis en état d’arrestation ou de détention
préventive pour crime grave); l’immunité juridictionnelle n’est pas non plus absolue – les
fonctionnaires consulaires et employés consulaires ne sont protégés qu’à raison des actes
accomplis dans l’exercice des fonctions consulaires (art. 43)

8. Les organisations Internationales

Intervention Union Européenne

Union Européenne « Object juridique non identifié » comme personne juridique d’un troisième type :
pas un Etat mais plus OI mais pas complètement non plus : object juridique hybride comme une
personne juridique « sui generis » = autre chose : ni Etat ni OI ou mi Etat mi OI : création hybride.

1957 Traité de Rome entre 6 Etat (France Allemagne Italie Luxembourg, Belgique Pays bas) pour
faire un marché commun. On parlait de “communauté économique européenne" (OI) et de “marché
commun”. Projet très simple : libre circulation des marchandises, des travailleurs... Car en prenant
l’habitude de faire du marché ensemble, on ne se fait plus la guerre. Phrase de Mitterrand “le
protectionnisme c’est la guerre” : quand une nation se replie sur elle-même elle plante le germe de la
guerre. → On se met ensemble pour faire du commerce des solidarités économiques, de la richesse,
de l'innovation : conditions de la paix durable : (ça a marché car depuis la création 70 ans sans guerre
+ a éteint la guerre en Irlande ).

OI : la communauté économique européenne à la personnalité juridique internationale.

La souveraineté : quand on a la compétence de la compétence (c'est moi qui décide sur ce quoi je
dois faire : Rousseau) : les Etats décident de leur compétence (“Kompetenz Kompetenz” en
allemand) : personne juridique en droit originaire.

Les 6 souverains : “on décide de transférer des compétence à cette OI : on désétatisé ces
compétence pour mettre dans un pot commun : la CEE (c’est maintenant la CEE qui gère les droits de
douane : frontière commune + plus de frontière économique entre les pays : plus à l'extérieur donc
plus à l'intérieur → Depuis 69 CEE = Union douanière “espace économique domestique” “je produis
une marchandise en France et elle est autant facilement commercialisable en France qu' en Italie
qu’en Allemagne… : mesures d'harmonisations pour mêmes normes, même législation, même
manière de fabriquer l'alcool, les voitures, les médicaments… ) → Monté en puissance de cette OI,
qui peut y à petit légifère au nom du marché commun et harmonise les normes et légifère dans plus
en plus de domaines. ⇒ Histoire d’une progression ascendante des compétences : l’UE gratte des
compétences.

(15) 1987 “l’acte unique européen” : il ne doit plus y avoir aucun obstacle à la mobilité des
marchandises et des services en Europe : condition de déploiement du travail.

Avant ça c'était les parlements nationaux qui légiféraient donc des élus démocratique (les Allemand
et les Italiens ont dit ça en premier) : Qui fait les lois en Europe ? Critique du déficit démocratique.
Les lois au niveau européenne sont faites de manière moins participatives et moins démocratiques
qu’au niveau national de chaque démocratie. Les juge constitutionnel Italiens ont dit “on va les
contrôler" mais si chacun contrôle et censure ils seront appliqué différemment.

20
→ Cours de justice de l’UE (CJUE) “c’est pas au juge nationaux de contrôler le caractère
démocratique des lois européenne c’est à un juge européen” : elle va contrôler si les législation
européenne sont adopté de manière démocratique et si oui, si elle ne viennent pas enfreindre la
protection des droits fondamentaux des personne.

(28) 1992 : Maastricht. Les textes européens sont adoptés par des parlements européens
(démocratiquement) au suffrage universel direct + Un conseil qui réunit les Etats = Législation. →
Démarcation des autres OI. La CJUE contrôle cette législation par rapport aux droits fondamentaux
des personnes. (Une des seule OI où il y a un contrôle des législations pour voir si ça respecte les
droits fondamentaux des personne : pas même à l’ONU)

En 65 ans une personne juridique dérivée (non originaire : toutes les OI) est devenue tellement
dérivé qu’elle s'éloigne des créateurs et la créature elle-même devient créatrice. On dit que l’UE
repose sur un traité mais fonctionnellement car il y a séparation des pouvoir et contrôle des lois c’est
substantiellement constitutionnel : unique. Formellement c’est une OI mais fonctionnellement elle
se rapproche des Etats.

Législations de l’UE : qu’est-ce qu’il se passe dans les États si elles sont incompatibles ? La CJUE
“principe de primauté" : la législation de l’UE l’emporte sur la législation nationale. Ce n’est pas
chaque Etat qui décide de la primauté mais c’est la CJUE : fonctionnement fédéral car c’est l’UE qui
pose la primauté des règles

Fonctionnement Institutionnel et Fonctionnement fédéral : pas de DI

2007 : Traité de Lisbonne : 2 traités : UE (TUE) / fonctionnement de l’UE (TFUE) / Charte des droits
fondamentaux de l’UE.

(27 : Brexit) : on ne gère pas 27 Etat comme on en gère 6 : plus il y a d’etat plus les crises sont
possibles.

TUE : Règles de base (comment rentrer dans l’UE/ sortir, modifier les traites, qui est le président, qui
fait quoi :règles constitutionnelles)

TFUE : Règles que l’on avait dans les anciens traités : règles économiques, douanières…

⇒ Ces traités n’ont pas bougé depuis. C’est depuis le traité de Lisbonne que ça s'appelle l’Union
européenne.

Compétence de l’UE quand ca touche des question importante plus que ce que peut faire un national
et qui a un intérêt au niveau européen

Union Européenne bien plus qu’un marché commun : frontière commune pour les frontières des
migrations : toucher l’humain et non l’économie. Décisions en matière d’asile, de migration,
désignation de la compétence juridique entre deux pays pour un consommateur.

Union européenne fédéralisme inversé : l’enveloppe est non souveraine et l'intérieur est souverain.
Fini par devenir une entité de fédéralisme inversé et sui generis. Économiquement, l’UE est plus
fédéral que le Canada : peut-on encore dire que c’est une OI ? : Personnalité juridique unique

A. Définition d’une OI

• Définition (1) : « un groupement d’États établi par convention, doté d’une constitution et
d’organes communs, possédant une personnalité distincte de celle de chacun des États qui le

21
composent et ayant la qualité de sujet de droit international avec compétence pour conclure
des traités » (Rapport du Rapporteur spécial G. Fitzmaurice, (1956) Annuaire de la CDI 108)

• Définition (2) : « une organisation intergouvernementale » (Convention de Vienne sur le droit


des traités entre États et organisations internationales ou entre organisations internationales
(1986), art. 2.1 i))

• Définition (3) : « toute organisation instituée par un traité ou un autre instrument régi par le
droit international et dotée d’une personnalité juridique internationale propre. Outre des
États, une organisation internationale peut comprendre parmi ses membres des entités
autres que des États » (CDI, Projet d’articles sur la responsabilité des OIs (2011))

• Une diversité impressionnante des OIs (avec des compétences très spécifiques, e.g. UNESCO,
BIT, OMS, OMM; ou avec des compétences plus étendues, e.g. l’Union européenne ou
l’Union africaine)

• La compétence quasi-législative de certaines organisations internationales (e.g. 1373 (2001)


du Conseil de sécurité)

• Le principe de spécialité: «les organisations internationales sont régies par le «principe de


spécialité», c’est-à-dire dotées par les Etats qui les créent de compétence d’attribution dont
les limites sont fonctions des intérêts communs que ceux-ci leur donnent pour mission de
promouvoir» (Licéité de l’utilisation des armes nucléaires par un Etat dans un conflit armé,
avis consultatif, C.I.J. Recueil 1996, p. 78, par. 25).

• 4 caractéristiques des OIs : (a) la personnalité juridique et les compétences ; (b) l’acte
constitutif; (c) la composition ; (d) les privilèges et immunités

B. Personnalité juridique des OIs

• Personnalité : «Les sujets de droit, dans un système juridique, ne sont pas nécessairement
identiques quant à leur nature ou à l’étendue de leurs droits ; et leur nature dépend des
besoins de la communauté…De l’avis de la Cour, l’Organisation [des Nations Unies] était
destinée à exercer des fonctions et à jouir de droits – et elle l’a fait – qui ne peuvent
s’expliquer que si l’Organisation possède une large mesure de personnalité internationale et
la capacité d’agir sur le plan international» (Réparations des dommages subis au service des
Nations Unies, C.I.J. Recueil 1949, pp. 178-179)

• Une OI en tant que « titulaire de droits et devoirs internationaux » et dotée de « capacité de


se prévaloir de ses droits par voie de réclamation internationale » (ibid., p. 179)

• La personnalité juridique des OIs: relative / dérivée ou objective ?

OI  une des affaires les plus importante qui ont mis au clair que ces OI jouissent d’une personnalité
juridique : affaire des réparations des NU : a préciser que la personnalité juridique est différente de
celle des état. A reconnu que les OI peuvent faire des réclamations et que de la même manière que
les états les OI peuvent conclure des traités, être tenus responsables.
Les OI jouissent d’immunité fonctionnelles comme ses fonctionnaires, expert et agents en mission.
Les OI ont étendu leur champ de compétence au fur et à mesure. Compétences implicites qui ne
figurent pas dans l’acte constitutif mais nécessaire pour l’accomplissement des missions des OI :

22
cette possibilité a été reconnu : pas seulement des pouvoir explicites mais il peut y avoir des pouvoir
implicitent.

Certaines sont fermé et doivent se soumettre a plusieurs exigences des états (OTAN, UE)

ONU : la seule universelle

23
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