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EXAMEN DE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC II

Examinateur : Dr. Thibaut BATA


Étudiant : BOGNE KOM Théophanie Ingrid L2 Droit Public
1- Sujet : L’Etat en Droit International

En droit international, l’Etat est une entité souveraine qui possède une personnalité juridique
distinctes des individus, des entreprises et des organisations non gouvernementales. Cela
signifie que l’Etat est considéré comme une entité légale capable de conclure des traités
internationaux, d’établir des relations diplomatiques avec d’autres Etats. . En outre, l'État est
régi par le droit international public, qui est un ensemble de règles et de principes qui
régissent les relations entre les États. Ces règles comprennent des normes sur les droits et
obligations des États, les relations diplomatiques et consulaires, l'utilisation de la force, la
résolution pacifique des conflits et d'autres questions relatives à la conduite des États sur la
scène internationale. Dans le cadre du droit international, chaque État est considéré comme
égal en termes de souveraineté et de droits. Cependant, le droit international reconnaît
également le droit des États à se défendre et à protéger leurs intérêts vitaux. Cela signifie que
les États peuvent recourir à la force en cas de légitime défense ou lorsqu'ils agissent en vertu
d'un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies. Ainsi, le problème qui nous est posé est
celui des éléments constitutifs de l’Etat en droit international. Quels sont donc les éléments
constitutifs de l’Etat ? Pour répondre à cette question, nous verrons d’une part les éléments
sociologiques de l’Etat (I) et d’autre part les éléments juridiques de l’Etat (II).

I. Les éléments sociologiques de l’Etat

Les éléments sociologiques de l’Etat renvoie au composantes de l’état. On peut citer : la


population, le territoire et le gouvernement.

A. La population de l’Etat

La population de l’Etat c’est l’ensemble de tous les individus qui résident dans un territoire
particulier sous la juridiction de l’État en question. Cette population peut être constituée de
citoyens, de non-citoyens, de résidents permanents, des réfugiés etc…

B. Le territoire et le gouvernement de l’Etat


Le territoire de l’Etat est considéré comme l’espace géographique qui est sous la juridiction
de l’Etat en question. Autrement dit, c’est l'espace sur lequel l'autorité politique va exercer son
pouvoir. Sans territoire, le pouvoir de l'Etat ne peut s'exercer. C'était pendant longtemps le
problème palestinien ou celui des "Etats" en exil à la suite d'une guerre. Cet espace est
délimité par des frontières. Le territoire de l’Etat peut inclure les espaces souterrains, les
espaces maritimes, les zones économiques exclusives et l’espace aérien.

Le gouvernement quant à lui est, selon le vocabulaire du droit international, l'individu ou le


groupe d'individus qui agit au nom de l'état dans ses relations internationales. Le
gouvernement est en quelque sorte l'ordre juridique coercitif, efficace et suprême de l'état.

Quid des éléments juridiques de l’Erat ?

II. Les éléments juridiques de l’Etat

Dans cette partie, on note la personnalité juridique et la souveraineté de l’Etat.

A. La personnalité juridique de l’Etat

La personnalité juridique de l'Etat est une notion fondamentale en droit international public.
Elle désigne la capacité de l'Etat à être considéré comme une entité juridique autonome,
distincte de ses gouvernants et de ses citoyens. Cette personnalité juridique permet à l'Etat
d'avoir des droits et des obligations juridiques, de signer des traités internationaux, de
réglementer le commerce, de faire la guerre, et de poursuivre en justice des citoyens ou des
entités étrangères.
En d'autres termes, l'Etat est traité en droit international public comme une entité
indépendante, qui peut avoir des droits et des obligations, sur le plan national et international.
Cette personnalité juridique est définie par les principes du droit international public et ne
peut être nié ni affecté par les changements politiques au sein de l'Etat, tels que l'arrivée ou le
départ de nouveaux gouvernements.
La personnalité juridique de l'Etat est donc un élément essentiel de la souveraineté étatique et
de la stabilité du droit international public.

B- La souveraineté
La souveraineté de l’Etat est un concept central en droit international. Elle se réfère à l’autorité
exclusive qu’un Etat a sur son territoire et sa population sans ingérence d’autres Etats. Dans le
système international, chaque Etat est considéré comme égal et souverain, ce qui signifie qu’il
a le droit d’exercer le pouvoir sur son territoire, de définir ses propres lois, sa politique intérieure
et étrangère, de signer des accords avec d’autres Etats et d’adhérer ou de ne pas adhérer à des
organisations internationales.
Toutefois, ce droit souverain de l’Etat ne doit pas être utilisé d’une manière qui entrave ou viole
les droits et obligations des autres Etats conformément aux principes fondamentaux du droit
international. Par conséquent, la souveraineté de l’Etat n’est pas absolue et doit être conciliée
avec d’autres principes juridiques tels que les droits de l’homme, l’environnement, la sécurité
internationale et la coopération internationale.
En résumé, la souveraineté de l’Etat est un principe fondamental en droit international, mais il
est également soumis aux limitations imposées par d’autres normes juridiques et considérations
éthiques et morales.

2- Résumé de l’œuvre : Boisson de Chazounes et Mehti : une Société Internationale


en mutation.

Une société internationale en mutation" est un ouvrage co-écrit par Laurence Boisson de
Chazournes et Mehdi Rostane. Ce livre se concentre sur les changements qu'a connus la société
internationale dans les dernières décennies. Les auteurs examinent les défis mondiaux tels que
la mondialisation, les régulations transnationales, le changement climatique et les flux
migratoires. Ils explorent également l'évolution des relations internationales et le rôle croissant
des organisations régionales telles que l'Union européenne et l'Organisation de coopération de
Shanghai. Les auteurs évoquent également les changements dans la gouvernance internationale
et les implications pour le multilatéralisme. Dans l'ensemble, ce livre fournit une analyse
détaillée des transformations actuelles de la société internationale.

3- Résumé des arrêts :

a- Avis du 11 Avril 1949 sur la réparation des dommages surbis aux services des
Nations Unies C.I.J
• Faits : Suite à la destruction de six avions de l'Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation des Nations Unies (ONU) a
demandé une réparation aux États qui ont permis l'utilisation d'avions militaires pour
attaquer les avions de la FAO.
• Protagonistes : L'Organisation des Nations unies, les États responsables de la
destruction des avions de la FAO.
• Prétentions et arguments : L'Organisation des Nations unies a affirmé que les États
responsables de la destruction des avions de la FAO avaient violé leurs obligations
envers l'Organisation et devaient fournir une réparation pour les dommages subis. Les
États défendeurs ont fait valoir que la juridiction de la Cour internationale de Justice
était incompétente dans cette affaire et que les réparations devaient être prises en charge
par les assureurs des avions.
• Décision : La Cour internationale de Justice a décidé que les États responsables de la
destruction des avions de la FAO étaient responsables de la violation de leurs obligations
envers l'Organisation des Nations unies et devaient fournir une réparation pour les
dommages subis. La Cour a également décidé que la juridiction de la Cour de justice
était compétente pour résoudre cette affaire.

b- Arrêt du 15 décembre 1949 détroit de Corfou, Royaume-Uni contre l'Albanie:

• Faits : En octobre 1946, un navire de guerre britannique, le HMS Volage, a heurté une
mine dans le détroit de Corfou. Le Royaume-Uni a accusé l'Albanie d'avoir posé la mine
et a demandé à la Cour internationale de justice de prendre des mesures contre l'Albanie.
• Protagonistes : Le Royaume-Uni, l'Albanie.
• Prétentions et arguments : Le Royaume-Uni a affirmé que l'Albanie avait violé le droit
international en posant une mine dans le détroit de Corfou, en violation de la
Convention de Genève sur la liberté de navigation en temps de guerre. L'Albanie a nié
toute responsabilité pour la pose de la mine et a soutenu que le Royaume-Uni avait
violé les eaux territoriales albanaises en enquêtant sur l'incident.
• Décisin : Cour internationale de Justice a jugé que l'Albanie avait violé les obligations
qui lui incombent en vertu du droit international en posant la mine, mais a également
conclu que le Royaume-Uni avait commis une violation de la territoriale albanaise en
enquêtant sur l'incident dans les eaux territoriales albanaises. La cour a ordonné à
l'Albanie de verser des réparations pour les dommages causés par l'explosion mais n'a
pas condamné le Royaume-Uni pour violation de la souveraineté territoriale de
l'Albanie.

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