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Principes qui fondent indépendamment du contenu de ce dt, de la substance des règles de DIP,
càd tout ce qui permet le fonctionnement du droit international public. Son existence & son
fonctionnement. Avant, ce DIP, c’était la q des personnes, « international » indique une pluralité
d’États & de nations. Il faut bien des États pour qu’il y ait une société d’États quoi qu’on entende
par cette notion. On se rend compte qu’il y a une conception de l’État selon le dt international, et
que ça ne recouvre pas vraiment ce qu’on dit de l’État en dt interne. C’est cet État qui est ce qu’on
appelle le sujet originel du DIP. Comment savoir si une entité donnée est un État ?
CourEDH s’est posée la q de l’immunité sur le Saint-Siège, est-ce un État ? Toute une série
d’entités dont on peut se demander si elles ont bien la qualité d’État. L’État n’est pas seul, non
seulement pcq il partage une vie avec d’autres que lui mais il la partage aussi avec d’autres sujets,
il y a aussi les organisations internationales comme sujets & dans une certaine mesure, des
individus dans la mesure où ceux-ci disposent d’une voie d’action internationale qui font d’eux des
sujets de DI. Ce DIP institutionnel recouvre ensuite la façon dont les actes internationaux se
forment & là aussi c’est une approche formelle, on ne se préoccupe pas ou très peu de la
substance de ces règles. Quand on aborde le jus cogens, on aborde tout de même le contenu,
donc il arrive qu’on évoque dans ce DIP 1 la substance des règles mais c’est exceptionnel. Cette
approche montrer la prépondérance du DI non écrit : chose à laquelle il faut s’adapter. Comment
repérer la distinction entre texte international & texte politique. Certains valant engagements,
d’autres non. Ce DIP formel implique d’examiner la grande q des actes unilatéraux.
L’unilatéralisme est dominant dans certains domaines. Ce DIP formel touche aussi la q de la
remise en cause des engagements internationaux & la q bien + large de la remise en cause des
conv internationales. Enfin, ce DIP institutionnel implique nécessairement la très vaste q des
rapports entre le DI & le dt interne vu sous des angles différents que sont d’une part le statut des
sujets internationaux dans les ordres juridiques internes & donc toute la q des immunités.
Concernant les affaires d’abus sexuels, peut-on attraire le saint siège devant les juridictions ou non
?
Dans cette relation, c’est celles qu’entretiennent les règles & les actes internationaux d’un côté et
les règles & actes internes de l’autre. Ce qui est en friction, ce sont les règles internationales &
internes qui parfois se heurtent & posent l’ultime q des destins du DI dans l’ordre juridique interne.
Pq est-ce aussi important ? Pcq, si les États se contentaient de conclure des traités, de prendre
des engagements, d’accepter des règles internationales sans que ces engagements/traités/obliga°
n’impliquent un comportement concret dans l’ordre juridique interne. Dans 90% des cas, l’obliga°
internationale implique que l’État prendre des mesures internes destinées à atteindre l’objectif
visée par l’obliga° internationale.
Il y a des AU qui sont de seules réactions, càd que les États sont tenus de réagir à une
prétention/réaction/comportement d’un État ou même d’une OI & cette réaction, c’est de se rendre
opposable ou inopposable.
L’État peut restreindre unilatéralement sa propre liberté & il peut décider qu’il va s’engager à faire
ou à ne pas faire. & notamment avec la promesse qui est exactement cette catégorie d’AU par
lequel l’État promet de ne plus procéder à des essais nucléaires. Un État peut accepter la
compétence de la Cour et donc restreint sa liberté. Il y a aussi des actes de renonciation : un État
qui renonce à un de ses dts (se désister d’une instance, renoncer à une réparation).
Qd un État reconnait un autre : il se met en posi° de reconnaitre un État comme son égal
souverain avec qui il peut entretenir des rapports diplomatiques ou conventionnels. Il déclenche
l’app d’une situa° nouvelle. Qd un État octroie la nationalité à un particulier, ça constitue un statut
de ressortissant international = il peut y avoir un effet juridique sur les autres États.
D’autres actes sont pris unilatéralement par un État dans un but + lointain mais fort fréquent qui
est celui de faire une proposi° de modèle. L’État va adopter un acte unilatéral en espérant que
celui-ci sera accepté & deviendra le modèle d’un comportement dans le futur & une règle
international opposable à tous.
Idée que l’AU est une prétention, une offre qui appelle une réaction & le pt commun de tous, c’est
arriver à son objectif que l’acte soit opposable. La tension entre le fait que l’acte est le fait d’un seul
sujet qui ne peut créer une obliga° à l’envers d’un tiers sans son consentement, objectif est
d’essayer de rendre la situa° opposable.
L’opposabilité est le but de la plupart de ces actes. Du pdv des effets de l’AU, pas tellement de diff
entre l’acte unilatéral international et l’AU interne. Qu’il s’agisse de l’octroi d’une nationalité ou qu’il
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s’agisse d’une réserve, en toute hypo, ce qui est visé c’est l’opposabilité aux autres de la
situation/comportement. Encore faut-il que ces destinataires inconnus ou déterminés, d’une
manière ou d’une autre, expriment leur accord avec la prétention de l’AU. C’est le pb de cette
égalité souveraine radicale qui fait qu’un État ne peut pas juridiquement imposé une obliga° à un
autre. C’est à cette logique que répondent presque tous les AU, laissant aux autres États rejeter la
prétention ou de l’accepter, c’est une alchimie complexe. Le silence dit la conv de Vienne observé
par un traité (…) vaut acceptation.
En résumé, les effets de l’AU sont déterminés par une règle de DI qui conditionne ou par l’attitude
d’un État tiers.
=> Unilatéralisme en DIP est loin de l’usage politique du terme. Ça correspond en langage courant
à un rapport de force mais qui correspond en DIP à un usage technique qui nécessite l’examen
des condi° requises (objectif : produire des effets juridiques).
Soumettre à la CPI est aussi un acte unilatéral juridique. Cela a un effet indirect qui amène les
États à négocier. État israélien promet de verser une somme de 20 millions de dollars aux victimes
alors qu’elle dit avoir agit dans son droit. Ceci pose d’ailleurs une quantité de q : quand un État
transige un autre, qui est en vérité des dts des particuliers, voilà l’État qui conclue un accord & les
particuliers sont-ils privés de toute ac° c/ l’État coupable ?
La cause des tensions entre ces deux États dépasse de loin cet incident + le règlement du
différend aussi. Ils vont conclure un accord transactionnel sur un allègement du blocus de Gaza &
les négociations qui ont été ouvertes + des excuses + des compensations financières & la Turquie
en échange refuse de poursuite en justice les soldats impliqués dans cet incident. Dans quelle
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mesure un accord international peut-il priver les particuliers de faire valoir leurs droits ? Pour les
victimes : Turquie a pris en charge les actions que pourraient entreprendre les victimes.
=> Cet incident couvre à lui seul une partie du programme : q de resp, règlement des différends,
recours à la force, dt de la mer…
Affaire des essais nucléaires sur les îles Marshall c. RU : la q n’est pas de poser la q de licéité. Les
Îles Marshall reprochent au RU de violer les obliga° qui leur incombent en vertu du traité de non
prolifération et de violer la coutume de DI. Obliga° de l’art 6 est de poursuivre de bonne foi & de
mener à terme les négociations conduisant au désarmement de nucléaire. Dans l’avis de 96, les
juges ont dit que les États avaient cette obliga° et qu’ils attendaient des États un comportement
conforme à cette obliga°. Les Îles vont introduire une requête devant la Cour internationale de
justice. Elles demandent à la Cour de dire que le RU manque de manière continue aux obliga° qui
leur incombent en vertu du traité de non prolifération & que le RU manque de manière continue
ses obliga° en vertu de la coutume & de s’acquitter de bonne foi de leurs obliga°. Le RU n’a jamais
accepté de remettre en cause son syst trident. Le RU a toujours voté contre la résolution de
l’AGNC depuis 96 sur la suite donnée à l’avis consultatif de la CIJ sur la licéité de l’emploi ou de la
menace de l’arme nucléaire.
Un différend est un désaccord sur une situa° de dt ou de fait, mais il n’a pas besoin d’être explicite
ou manifeste. Pour les îles Marshall, il y avait un différend donc possibilité de saisir la CIJ. Ces
griefs ont eu pour réponse le comportement du RU avec une réponse manifeste. Le RU dit qu’il n’y
a pas de différend car il dit que pour qu’un différend soit établi, il faut que la prétention de l’une se
heurte à la prétention de l’autre. Le RU dit qu’ils n’ont pas notifié le fait qu’ils voulaient déposer une
requête & il ne pv pas y avoir de pdv opposé puisque le RU ne s’est jamais manifestement
expliqué sur les reproches que les îles Marshall le font. Les îles se réfère à la déclaration du 26
sept. 2013 du ministre des îles Marshall. Le RU demande est-ce-que cette déclaration mentionne
une obliga° de négocier ? Non, ça montre les efforts faits pour assurer le TNP. En toute hypo,
selon le RU, il est indispensable de se référer au txt de la Commission du DI sur la resp
internationale des États pour fait internationalisent illicite. Dans ce txt, il est dit qu’un État lésé, qui
invoque la resp d’un autre état, doit notifier sa demande à cet état ; de +, le RU ajoute que les
allégations des îles Marshall mettent en cause le RU mais aussi d’autres États. & lorsqu’il y a une
instance qui met en cause les dts des États tiers, la Cour va inviter cet État à être partie devant la
cour ou alors se déclarer incompétent : c’est ce qu’on appelle la jurisprudence de l’ordre monétaire
(CIJ, Affaire de l’Or Monétaire, 1954).
=> Cette affaire peut toucher à la q d’obligation erga omnes, du nucléaire & de la relation
internationale.
Affaire de la Guyana del Esequibo, territoire disputé entre le Venezuela & le Guyana : en 1896,
une carte est établie par un expert qui place cet espace contesté du côté du Guyana & le
Venezuela ne l’accepte pas. Un arbitre va rendre une sentence en 1899 qui reconnait que les
territoires de l’Est de l’Esequibo reviennent aux USA. En 1960, le Venezuela conteste cette
sentence. Un accord international conclu à Genève mais n’aboutit pas. En 2015, une compagnie
pétrolière débute l’exploitation d’un gisement de pétrole en Esequibo avec l’accord du pdt
Guyanais + exploitation d’une mine d’or par une société canadienne. Le gouv de Guyana va
présenter devant la CMTC (plateau continental) composé d’experts biologiques qui aident les
États, c’est un organe technique. Les États, souvent avant d’entamer les négociations de territoire,
vont devant cet organisme. Quand les États vont devant la Commission, ils présentent un rapport
qu’il croit être leur territoire. Le Guyana, en 2011, montre ce rapport. Le Venezuela perdrait sur le
plan maritime & territorial. Les deux chefs d’État font part au secrétaire général des NU leurs
prétentions respectives. Principe de l’outil (…) : on admet la persistance des frontières issues des
colonies. Le Venezuela soutient que le territoire appartient à sa souv et qu’on ne peut pas lui
imposer des faits illicites. Devant la CIJ, l’affaire est portée en 2018 et s’est reconnue comme
compétente dans une décision du 18 déc. 2020.
=> Met en jeu la q d’espace, de frontières, de souveraineté territoriale. On voit poser la q du titre,
de sa détermination, de la souv d’un État sur l’espace. On a un recours à l’arbitrage, puis une
convention puis la q du règlement des différends…
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Affaire du terrifiant destin du Timor oriental & Australie : en 2010, l’Australie avait rejeté deux
déclarations de mécanismes de règlement des différends devant la CIJ et le trib international du dt
de la mer. En 2004, nv réglage sur le partage des ressources du gisement de gaz. Accord entre en
vigueur jusque 2007 (aucune revendication territoriale devra être faite, et l’Australie dit que le
raffinage doit être fait en Australie). Le gouv du Timor apprend qu’en 2004, les services australiens
avaient posé des micros auprès du gouv du Timor & Timor va multiplier les procédures
d’espionnage. En déc. 2013, Timor dépose une requête devant la CIJ qui a avoir avec la viola° de
sa souv & non plus ses territoires puisqu’elle a envoyé des agents pour obtenir des docs
(demande de restitution des documents). La CIJ va donner gain de cause au Timor dans une
ordonnance du 3 mars 2014. Australie restitue les docs & affaire radiée du rôle de la CIJ.
=> On peut se poser des q de délimitation de territoire, mais aussi de partage de ressources, de
règlement des différends (conciliation, arbitrage, ccl de traités successifs).
La première découverte d’hydrocarbure remonte en 1969 au Timor, & Indonésie & Australie
avaient procédé aux partages de leurs territoires à ce nv là. & le Portugal ne voulait pas participer
à ces négociations car gouv du Portugal avait déjà l’idée qu’il allait se désengager du Timor. De ce
fait, la délimitation a procédé seulement entre Indonésie & Australie mais elle n’a pas pu se faire
sur la partie concernant le Timor oriental donc il y a une partie non délimitée. Australie & Timor
oriental : début de négo pour des raisons éco & aussi une raison stratégique, Australie est mêlée à
des affaires similaires en mer de Chine & très difficile pour elle de faire respecter une obliga°.
Timor était bien résolu à procéder à des négociations alors que même du pdv du dt de la mer il
avait des bons arguments. Toutefois, cette bonne disposi° du Timor s’explique par le fait que les
infrastructures permettant une bonne exploitation de l’hydrocarbure sont situées en Australie. De
ce fait, le Timor voit ses revenues dépendre uniquement du gaz & du pétrole, donc ils créent un
fonds pétrolier mais comme assez svt dans des états qui ont cette structure, en réalité, énorme
difficulté dans la gestion des ressources et les revenus que le Timor dispose sert essentiellement
au marché extérieur et non pas aux emplois locaux. Le pays voit sa dette augmentée
considérablement. Concernant le choix du mode de règ des différends, difficulté du Timor :
Australie avait modifié sa déclaration d’acceptation de la CIJ pour rejeter à la fois la juridiction de
cette cour et celle du Trib du dt de la mer pour toute q de délimitation de frontière maritime car elle
craignait que la solu° judiciaire soit favorable au Timor puisque les premiers traités avec
l’Indonésie, la conv de Montego Bay est en v & prévoit des modes de détermination qui sont
favorables au Timor. Le déroulement du processus de reg des différends s’est opérée à l’envers :
voie arbitrale, voie juridictionnelle puis conciliation ; et les parties viennent de se rendre à la table
des négociations.
Il a donné une autre histoire sur le Timor mais c’était très long et pas utile.
Pouvoir - puissance - domination (3 mots qui résument le cours). Équité & dt se combinent avec
d’autres forces.
Selon les vues de Hobbes, l’H est une machine désirante qui est animée du souci de sa survie &
qui s’oriente naturellement vers ce qui lui procure sécurité & satisfaction. Tous sont donc en mvt.
Ils sont donc des H en compétition vers ces biens désirés. Ils sont donc en course vers la
domination & le pv qui pv les conduire à la règle & qui les maintient dans une situa° de méfiance,
de guerre virtuelle. Donc il va falloir s’associer sous un pv qui va monopoliser la puissance. Ces
carac se communiquent aux États. Ce qu’il dit est encore + vrai au nv des États.
Mais, il y a une diff de nature : chacun est juge des parties, personne n’a comp pour trancher les
différends entre les H, qu’est-ce-que c’est ? Cet état de nature est un pt de départ de
raisonnement, ce n’est pas une réalité historique, ni Hobbes & Rousseau n’ont voulu décrire un
certain moment de l’histoire. Tandis que l’état de nature qui prévaut entre les États/nations, lui
n’est pas une supposition, il est une réalité historique, c’est la permanence de la guerre ou menace
de la guerre, lesquels n’ont jamais disparu (Ukraine en période de menace actuellement). La
deuxième diff : pour assurer leur survie, les H vont renoncer au pv qu’ils invoquent dans l’État de
nature mais ils ont constitué une société, tandis que les États n’ont pas constitué cette super
société, il n’y a pas de société universelle, donc les États demeurent dans un état de nature
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(souveraineté, indépendance, auto appréciation des situa°) = ils ont conservé ce à quoi les
individus ont renoncé.
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Contraste entre l’homogénéité du milieu & l’espace juridique qui lui n’est pas découpé suiv un
schéma vertical mais aussi en divisions horizontales : toute une série de découpages auxquels
nous avons à faire.
(…).
Pour la zone contiguë : perdu bcp de son importance. On a progressivement reconnu que pour
une zone située au delà de la mer territoriale, État côtier disposait de dts limités. Ce n’est pas une
emprise sur la zone mais une def fonctionnelle des dts. On a do
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Ce qu’il faut comprendre est l’immense intérêt de la qualification d’île d’un coté ou de rochers ou
d’île artificielle de l’autre.
Cet intérêt n’est pas simplement celui d’un universitaire qui aime les classifications.
Exemple des constructions chinoises en mer de Chine : bcp de tensions entre Chine-Japon-
Vietnam- Philippines-Corée en mer de Chine. Le bras de fer n’est pas nouveau : des questions de
souveraineté et de liberté sont fondamentales. La mer voit 1/3 des cargaisons mondiales
transférées, possède des ressources halieutiques et en hydrocarbure.
La position chinoise est que la Chine dispose de la souveraineté des îles situées en mer de Chine
et donc elle considère qu’elle a un droit légitime pour déployer tout l’armement nécessaire. Il ne
faut donc pas s’étonner des constructions et ouvrages chinois qui lui ont permis de gagner
énormément de terrains artificiels sur la mer. Parmi les derniers aménagements, on peut noter
l’apparition d’une piste d’atterrissage de 3km, des équipements, des phares…
- C’est d’abord une réalité géologique : c’est ce qu’on appelle le plateau continental naturel. On l’a
découvert lorsqu’on a commencé à exploiter le fonds des mers. On voit que le territoire terrestre
se prolonge bien souvent sur le mer jusqu’aux fonds abyssaux.
Il y a plusieurs étapes en allant vers la mer : le plateau continental stricto sensu qui peut avoir des
largeurs très variables ; puis, à profondeur moyenne de 200m, la « rupture » ; enfin, le glacis
continental qui mène aux fonds océaniques ou bassin océanique avec une plaine qui représente
2/3 de la surface, à profondeur plusieurs milliers de mètres.
- Ensuite, à cette réalité géologique, il va falloir ajouter l’histoire de la notion juridique : on peut
dater la naissance de l’histoire juridique du plateau continental avec la proclamation de H.
Truman en 1944.
La proclamation Truman a été considérée par la CIJ comme le « point de départ dans l’élaboration
du droit positif en ce domaine, et la doctrine principale qu’elle énonçait, à savoir que l’État riverain
possède un droit originaire actuel exclusif sur le plateau continental qui l’a finalement emportée sur
toues les autres » (affaire du plateau continental de la mer du Nord en 1971). On a fait remarquer
que le PR Truman aurait mieux fait de se taire car au moment où elle a été faite, les US étaient les
seuls à pouvoir exploiter ce plateau continental : ils n’auraient l’intérêt à pouvoir exploiter librement
le plateau continental librement sans demander l’avis de personnes.
Le mouvement est déclenché : de 1944 à 1951, bcp de législations internes dotent et officialisent
les États de plateaux continentaux dans toutes les régions du monde, indépendamment des
cultures et histoires politiques.
En 1958, la conférence sur le droit de la mer va adopter la Convention de Genève de 1958 sur le
plateau continental qui est la consécration conventionnelle de 1944.
Ensuite, la JP puis la Convention de Montego Bay vont confirmer ce long mouvement en 1982 :
l’article 76 dispose que le plateau continental « comprend les fonds marins et leur sous-sol au-delà
de sa mer territoriale, sur toute l'étendue du prolongement naturel du territoire terrestre de cet Etat
jusqu'au rebord externe de la marge continentale, ou jusqu'à 200 milles marins des lignes de base
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à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale, lorsque le rebord externe de la
marge continentale se trouve à une distance inférieure ».
Article 77 précise que l’État côtier exerce « des droits souverains sur le plateau continental aux fins
de son exploration et de l’exploitation des ressources naturelles », les droits souverains sont
exclusifs, de sorte que nul ne peut entreprendre de telles activités sans son consentement exprès,
les droits de l’État côtier sont indépendants de l’occupation effective ou fictive aussi bien que de
toute proclamation expresse. C’est l’opposé du territoire.
Ce qui a bouleversé les choses est la création d’un autre espace qui est la ZEE. Avant que cette
ZEE apparaisse, les eaux sur-jacentes du plateau continental étaient de la haute-mer car le
plateau continental est donnée terrestre, à savoir est sous le sous-sol immergé. Ce qui faisait
apparaitre les prérogatives de l’État côtier sur son plateau continental comme exceptionnel parce
que voisinant la sacro-sainte haute-mer où le principe de liberté domine.
Donc depuis la consécration de la ZEE, ce n’est que si le plateau continental s’étend au-delà des
200milles (= ZEE), qu’on retrouve la situation traditionnelle d’un fonds sur lequel l’État a des droits
souverains et une colonne sur-jacente qui relève de la haute-mer.
La question qui demeure est celle de la recherche scientifique. C’est fondamentale car c’est
essentiellement au stade de la recherche sont faits les investissements les plus lourds pour les
recherches sous le plateau continental : principalement pétrole et gaz.
C’est pourquoi des dispositions de la Convention portent sur la recherche scientifique, l’exploitation
qui pose le principe d’un consentement de l’État côtier.
Nous verrons d’autres problèmes sur le PC.
Paragraphe 6 : La ZEE
Question qui se pose : une territorialité rampante ? On va voir cela en 3 points
1/ Sa genèse
La question de la ZEE s‘est une affaire de pêche au départ : c’est une apparition plus récente que
le PC. L’extraordinaire fortune que connait la ZEE doit être rapportée à ses origines
(rocambolesques).
- Au lendemain de la 2Nde GM, certains États ont considéré qu’ils auraient des droits sur des
espaces maritimes qui relevaient de la haute-mer (on parle d’eau ici), zone sur laquelle ils
n’avaient aucun droit. Pour notamment les US, il s’agissait d’avoir la possibilité de également la
pêche sur des zones élargies, il faut gérer la pêche. Mais qui est mieux apte à gérer les
ressources halieutiques que l’État côtier?
- Pour d’autres États, la revendication a été beaucoup plus radicale. Les États de l’Amérique
latine ont revendiqué l’idée de la « mar patrimoniale », la mer patrimoniale. Là, pour ces États, il
ne s’agissait pas de prétendre à des droits mais d’assimiler purement et simplement au territoire
d’immenses étendues de l’océan (idée de patrimonalisation).
Immense : leur revendication portait à 200 milles des cotes. Nombre qui devient le nombre d’or.
200 milles est la distance qui sépare les États latinos avec le courant de Humboldt, courant froid e
très poissonneux —> c’est donc un chiffre opportuniste pour atteindre cette zone. L’idée était qu’il
fallait que cesse le pillage des ressources halieutiques par les puissances par leurs navires
immenses.
Au sein de la 3ème conférence sur droit de la mer, peu à peu les États se sont dotés, par voie de
législation unilatérale, de zones aux noms divers sur lesquelles ils ne revendiquent pas la
souveraineté mais « des droits souverains » dans certaines matières.
Dans les années 1970, il y a une pratique bien affirmée. La CIJ est saisie d’espaces maritimes
mais est prudente. Ainsi, arrêt de 1974 sur affaire de pêcheries : elle ne se prononce pas sur ces
zones.
Pourtant, c’est en 1974, que s’ouvre à Caracas, la conférence sur le droit de la mer.
==> À la 3ème conférence de l’ONU : il a fallu arriver à un compromis entre ces 2 conceptions.
L’idée à laquelle sont arrivés certains n’est pas brillante : la ZEE est une nouvelle espace, d’une
nature nouvelle, un espace sui generis, qui est la qualification échappatoire pour ne pas qualifier
une règle dans une catégorie juridique. Cela veut dire qu’elle n’est pas un prolongement naturel du
territoire, donc l’État doit bien avoir eu un comportement positif pour prétendre exercer des droits
sur la ZEE —> il faut se doter d’une ZEE. Alors que les droits sur le PC sont ab initio.
Le mot important dans la nature est « exclusive » : il fallait s’acquitter de cette exclusivité pour les
États en développement. Toutefois, certains n’ont pas de ZEE du tout et d’autres n’ont pas de
façade maritime du tout. Cet impératif de tenir compte du droit des États en développement se
retrouve dans les articles 69 et 70 de la Convention. Le §1 article 69 considère qu’un « État sans
littoral a le droit de participer, selon une forme équitable, à l'exploitation d'une part appropriée du
reliquat des ressources biologiques des zones économiques exclusives des Etats 05tiers de la
mime sous-région ou région, compte tenu des caractéristiques économiques et géographiques
pertinentes de tous les Etats concerné ». La même idée reprise à 70§1 pour États
géographiquement désavantagés.
C’est l’idée de rendre une sorte de justice aux États défavorisés par la nature, idée qui n’a pas été
très utile en pratique sauf en UE où il y a eu la création d’une zone commune
Ainsi, c’est l’exclusivité qui caractérise réellement la ZEE. C’est pourquoi les termes de l’article 55
sont aussi indirects : La « zone économique exclusive est une zone située au-delà de la mer
territoriale et adjacente à celle-ci, soumise au régime juridique particulier établi par la présente
partie, en vertu duquel les droits et la juridiction de l'État côtier et les droits et libertés des autres
Etats sont gouvernés par les dispositions pertinentes de la Convention. »
L’artifice formel entre « les droits et la juridiction » dissimule mal la volonté de soumettre les États
qui font des activités à la souveraineté de l’État côtier même si la cote est très loin. L’élément de
territorialité est dissimulée par les mots de l’article.
3/ Son régime
La ZEE fait donc 188milles parce que sa limite à 200milles mais mer territoriale de 12milles. 188
milles est une distance considérable.
Ce démarque le fait que l’État a des droits finalisés dans l’exploitation économique : il faut étudier
le terme « économique » de la notion de ZEE.
L’article 56 Convention considère que, dans la zone économique exclusive, l'Etat côtier a :
- des droits souverains aux fins d'exploration et d'exploitation, de conservation et de gestion des
ressources naturelles, biologiques ou non biologiques (…)
- juridiction, en ce qui concerne, la mise en place et l'utilisation d'îles artificielles, d'installations et
d'ouvrages, la recherche scientifique marine, la protection et la préservation du milieu marin,
Ce qui est important dans cet article est la compétence pour la pêche : l’État détermine tout seul
les volumes de capture, compte tenu des exigences pour la reproduction des stocks etc…Cela
peut mener à des différends importants (cf. France c/ UK)
À partir de là, le régime de l’exploitation suit : l’État côtier détermine le volume des capteurs et
définit une sorte de réserve nationale d’exploitation, il peut exploiter directement mais ce n’est que
si l’État côtier ne le veut pas ou ne le peut pas que les autres États peuvent exploiter le reliquat
des ressources.
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La question que se posent certains : n’y a-t-il pas une dynamique implicite qui va faire animer la
ZEE depuis les ressources auxquelles elle est exclusivement liée vers l’espace lui-même ?
—> dynamique qui va du contenu (ressources) vers le contenant (l’espace lui-même).
L’article 56 §1 b) parle de juridiction : on voit que les droits de l’État sont très similaires à ceux qu’il
dispose sur sa zone contiguë : police de l’immigration, douane, sanitaire, recherche scientifique
entièrement soumise à l’acceptation par l’État côtier.
Cela dit, certaines législations nationales vont au-delà de dispositions de la Convention : certains
États ont prévu des textes permettant des sanctions pénales ou des voies d’exécution spéciales c/
les contrevenants pour lutter c/ la pollution de certains bateaux. D’autres, comme le Brésil, ont
soumis à autorisation les manoeuvres militaires dans la ZEE, ce que la Convention ne permet pas.
Donc la question qui reste entière est celle de savoir quels sont les droits pour les États non-
côtiers ? La Convention y répond : le droit de navigation, de survol, de pose de câbles et de
pipelines (article 58), le droit au reliquat. Quelle est l’importance de ce droit au reliquat ?
- D’une part, il dépend de l’importance de la pêche dans l’économie de l’État côtier. L’article 71
considère que les dispositions sur le reliquat ne sont pas applicables lorsque l’État côtier a une
économie trop fortement tributaire de la pêche.
- D’autre part, il ne concerne que la région ou la sous-région.
==> Conséquence : les droits résiduels sont très largement dans les mains de l’État côtier en
matière de ZEE.
CONCLUSION : ainsi, il y a un déséquilibre évident entre l’État côtier et les tiers qui est la tradition
de la puissance territorialiste du droit de la mer.
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Dans une affaire importante, affaires des activités militaires et paramilitaires du Nicaragua & US,
1986 : le Nicaragua se plaignait de la viola° de son espace aérien par les US par un certain nb de
survols pour des missions de reconnaissance & de surveillance & de ravitaillement. Il résulte qu’un
État, dont la souv territoriale est violée par un survol d’un aéronef non autorisé soit autorisé à
intercepter cet aéronef (l’obliger à atterrir). Il y a des disposi° destinées à faire respecter un
principe de proportionnalité par l’Éta t qui adopte des mesures pour intercepter ces aéronefs.
> Pour les aéronefs civils : la sécurité de cette activité soit un élément essentiel que les États ont
tous i à protéger & lorsque cette sécurité est remise en cause, ça provoque généralement bcp de
réprobation internationale. Affaire de l’Airbus 300 : détruit par un missile américain en juill. 88 &
290 morts, US ont finit par reconnaitre que c’était quand même leur missile & leur croiseur
américain et que la faute venait d’une défaillance. Il s’agissait de qqchose de simple : navires
américains dans le Golf n’étaient pas dotés de moyens pour communiquer autre que la fréquence
de détresse internationale (pour le reste, ça ne captait pas). 11 appels ont été lancés donc 7 sur
une fréquence que les aéronefs civils ne pv capter, le dernier appel était sur la bonne fréquence et
un tir a eu lieu 40 secs. Reagan a dit qu’il dédommagerait les victimes des ayants droits & les
dédommagerait à titre gracieux sur une base volontaire (ce qui revient à nier l’existence d’un fait
illicite & à nier l’existence d’une resp juridique). Qd le Conseil de sécurité des NU a pris une
décision d’embargo c/ l’Irak : cette résolu° obligeait les ÉM à interdir le survol de leur territoire à
tout aéronef à destination du Koweit & de l’Irak mais contenant un renvoi explicite à la Conv de
Chicago, ladite résolution ne permettait pas aux ÉM d’abattre des avions interceptés mais
seulement de les amener à se poser.
« Le monde bilatéral où chaque couple d’États établit les bases de leurs relations aériennes
commerciales réciproques », art. 5.
A. La Haute mer
Principe de liberté de la haute mer & a pris une importance à l’époque contemporaine (jusqu’à
l’époque des grandes découvertes). Pdt très longtemps, le symbole de la mer était la
Méditerranée. Avec les grandes conquêtes, la mer est devenue l’océan. Il a été affirmé au moment
où les Thalassocraties, les grandes puissances maritimes désiraient favoriser leur expansion et la
liberté favorisait les entreprises donc au fond la liberté n’est jamais historiquement la traduction
des i économiques. La meilleure preuve est la fluctuation.
On considère que cet espace est hors commerce.
On discute à ce moment là chez Grossius de la nature du régime qui s’attache à cet espace de
Haute mer qui concerne 90% des étendus maritimes. La Haute mer est parfois présenté comme
une communauté, ça veut dire que Dieu a donné la terre à tous les H et donc il y a une
communauté originaire de la terre, les éléments terrestres sont sortis par le morcellement du pv,
par là les États se sont constitués & se sont confinés : les terres se sont partagées. En revanche,
les jurisconsultes disent que rien de tout ça n’est applicable à la mer & par conséquent : la mer est
restée dans cet état de communauté originaire. Par conséq : l’idée d’une appropriation serait
contre l’idée du dt naturel.
On peut considérer ajd que la haute mer soit comme une res nulius ou res comunis.
Res nulius : ce qui n’est à personne mais une chose qui n’est à pers est susceptible d’être
appropriée par chacun.
Res comunis : mer est libre tjs mais elle appartient à tous.
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Dans les années 1900, on parlait de domaine public international pour parler de cela. Le principe
de liberté de la haute mer en temps de paix signifie que tous les États pv utiliser la haute mer,
naviguer sur sa surface, sous la surface, pêcher, se livrer à des actes de recherche scientifiques.
Simplement ce principe implique aussi qu’un État ne se comporte comme un pptaire. Le principe
de liberté a donc un corolaire : le principe de non appropriation.
Contrairement à ce qui pourrait se produire & ce qui s’est produire pour d’autres espaces sans
maitre. Une occupation ou des comportements quel qu’en soit les caractéristiques ne pv jamais
mener à une incorporation de la Haute mer fut elle résiduelle dans le territoire d’un État.
On pourrait dire que le régime juridique de la Haute mer est une liberté surveillée. Il y a des
aménagements puisqu’il faut la protéger.
Police de surveillance (acte qui ne s’app pas sur la nature de l’espace).
Ces contrôles de police permettent d’effectuer un certain nb de vérifications & la police des États
naviguant en Haute mer : la traite des esclaves (un État peut exercer un contrôle sur un navire si il
y a des doutes) + la piraterie + police de la pêche (protection de l’ordre, police de conservation des
ressources de la Haute mer).
Résolution de 1997 de l’AG des NU dit que le régime juridique app à l’espace n’est pas suffisant
pour garantir la prévention d’une course à l’armement dans l’espa ce.
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Le principe de la liberté de la Haute mer ne s’app pas au fond de celle-ci. L’internationalisation
positive se cale dans une vue anti-libérale. On parle de libéralisme éco. L’utilisation des espaces &
des ressources est placée sous l’autorisation d’une institution internationale. On appelle cet
espace « la zone internationale des fonds marins » dans la conv de MB, appelé « la zone ».
Qu’est-ce-qu’il y a dedans ? Les fonds marins & leurs sous-sols mais pas les eaux surjaçentes.
Ces ressources sont essentiellement minérales. L’étendue est définie comme tout ce qui est au
delà des zones de juridictions nationales.
Humanité se voit dotée d’un patrimoine. Mais qui est-ce ? Art. 140 de la conv de MB : les activités
menées dans la zone le sont dans l’i de l’humanité toute entière indépendamment de la situa°
géographique des États (…).
L’autorité assure le partage équitable sur une base non discriminatoire (…).
En 1982, démarrages sont très lents et en 1994, un traité est conclu relatif à l’app de la part 11 de
la conv de MB : afin d’améliorer/ajouter un certain nb de choses & dispose elle même qu’elle a
primauté sur la conv de MB.
Création d’institutions de la zone : conv prévoit un mécanisme institutionnel avec cette autorité
institutionnelle des fonds marins qui est une organisation internationale. Elle a pour mission
d’organiser & contrôler les activités de cette zone. Dotée de la pers juridique & prends des
décisions sans pondération de vote & avec consensus. Tout État partie à la conv de MB est
membre de l’ass de l’autorité. Cette autorité participe aussi à des activités de transport, de
traitement, de commercialisation des ressources exploitées. Création de l’entreprise qui est un
organe de cette autorité : va mener directement des activités d’exploration & d’exploitation de la
zone, c’est le bras opérationnel de l’organisation.
Cette organisation dépend des contributions des états parties à la conv de MB. Selon un schéma,
les États riches & technologiquement avancés sont réticents à ratifier cette conv. Pq se mettre
dans un syst anti libéral alors que la liberté leur profite ? Organisation investit de comp directes &
est supra nationale.
Deux modes : soit l’exploitation est faite par les États parties et puisqu’ils n’ont pas tous les outils
particuliers, il y a un syst de patronage par les États & entreprises privées. Elles déposent une
candidature avec un plan de travail. À partir du moment où ce périmètre de l’autorisation est
délimité, il va être séparé en 2 secteurs. Dont l’un au choix de l’autorité, va être réservé à
l’exploitation par l’entreprise, c’est le « banking system ».
Cette AIFM a aussi un pv normatif.
Autre mode c’est l’exploitation directe par l’Entreprise qui peut exploiter elle même ou déléguer
l’exploitation.
En 1979, a été conclu un accord régissant les activités sur la lune & les autres corps
célestes. Entrée en v en 1984, non ratifié par la Fr, US, Chine, Inde… Néanmoins ce traité déclare
que la lune & les corps célestes (art 11) sont patrimoine commun de l’Humanité eux-aussi
consacrant une internationalisation positive.
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Le territoire et tous les espaces, ce sont des constructions, qui supposent des outils qui sont des
actes juridiques, matériels, des comportements qui en appelant à l’histoire et la géographie. Dans
le monde contemporain, on connait bcp de sorte de divisions spatiales, la pratique récente des
relations internationales nous montre que c’est un enjeu quotidien.
Murs ne sont pas tous des frontières, il y a aussi des lignes de front, de contrôle, de démarcation,
de cessez le feu…
L’universalisation du modèle étatique a été le moteur dans la délimitation des frontières. Les pvs et
les comp sur les espaces se sont répartis à mesure du temps à l’échelle internationale de façon
factuelle, c’est le résultat d’un enchainement de faits, ils ont été modelés par des rapports de force,
de sorte que le DI est apparu comme une nécessité historique et que se sont dessinés les cartes.
La CIJ, en 78, la Cour dit qu’il faut établir la limite ou les limites entre états voisins, càd tracer la
ligne exacte ou les lignes exactes de rencontre des espaces où s’exercent les dts & pvs
souverains des États. En 2005, Cour dit que la frontière marque la séparation des souverainetés
(…).
Depuis 20 ans, les frontières politiques n’ont pas cessé d’augmenter (en termes de km). 28 000
km de nv frontières internationales ont été instituées depuis 1991. 24 000 autres km font l’obj
d’accords de délimitation & seules 30% des frontières maritimes ont donné lieu à de tels accords.
Cette course aux espaces et aux ressources entraine des exigences encore plus croissantes dans
les délimitations opérées. Pourtant, ce n’est que dans un passé relativement récent que cette
délimitation est devenue une préoccupation sauf sous un angle particulier qui est celui des fleuves
frontières. C’est un mvt tardif & il a fallu plus de 4 siècles pour que le mot frontière soit une « limite
politique qui sépare les États ».
Est-ce-que les frontières sont déterminées, bien tracées ? Non, elles sont instables, sont l’obj de
disputes, de revendications & ces différends territoriaux sont tjs prêts à dégénérer en guerre. La
frontière est une conséq, un résultat, elle sépare la souveraineté mais la délimitation n’est pas
intuitive, elle ne constitue pas ces espaces. Le fait que la délimitation des frontières n’est qu’une
formalisation a posteriori d’un rapport en amont, nb traités de paix ont affecté par des disposi°
spécifiques la délimitation des frontières. Il y a des clauses dans ces traités qui changent les
frontières.
La délimitation d’une frontière c’est l’enjeu & la traduction spatiale.
Il est fréquent que des frontières n’aient pas fais l’obj d’une délimitation et ce entre de réels États.
De nb frontières restaient à déterminer jusqu’à ajd.
Toutefois ça ne s’oppose pas au fait que des États soient reconnus comme des États.
Les États arrivent à surmonter des incertitudes au sujet de leurs frontières.
CIJ, 1969, Plateau continental de la mer du Nord, « pour pv dire qu’un état existe, il suffit que ce
territoire ait une consistance suffisante même si ses frontières n’ont pas encore été soigneusement
délimitées (…) ». Nb significatif de cas dans le monde d’États qui ne veulent pas.
Line of control en Inde/Pakistan.
La délimitation de la frontière a qqchose à voir avec l’identité de ce que cela détourne. Pas
possible de le dissocier/ce n’est pas une clôture. Ce qui est délimité par la frontière est un lieu de
franchissement/contrôlé. La frontière & sa délimitation ne sont pas seulement l’objet de
contestation, elles sont aussi la cible de mouvance très diverse.
Comme la dit la Cour, dans l’arrêt de la Mer Égée : 4e pt) les procédés technique de délimitation
de ces espaces, qui permet de tracer ces lignes, de sorte que soient respectées ces frontières
sont l’obj de discussion juridique dont l’enjeu (…).
A. La délimitation unilatérale
Pour la délimitation unilatéral : pas les mêmes enjeux dans tous les cas, qd aucun autre état
individualisable est présent, la comp est exclusive (pas pour autant discrétionnaire).
On va délimiter les lignes de base : il arrive qu’elles soient purement & simplement assimilées au
dessin de la côte. On dit alors que la ligne de base correspond à la laisse de basse-mer (ligne de
retrait des plus vastes eaux). Dans ce cas de figure, on passe directement du territoire terrestre à
la mer territoriale. Permet d’assimiler des eaux de mer aux eaux intérieurs.
Cette simplification est indispensable pour des raisons pratiques : si une ligne de base suivait les
diff incurvations d’une côté, on aurait une limite de la mer territoriale qui aurait un dessin plus
compliqué que celui de la côte donc ça ne permettrait pas de savoir si les navigants se trouvent
dans une eau territoriale.
Une île se trouve à une distance inférieure à la largeur de la mer territoriale peut servir de pt à la
ligne de base.
S’agissant des espaces plus larges, condi° posée par le DI :
> logique du prolongement naturel
> logique du prolongement artificiel
Le plus gros pb c’est le plateau continental, art 76 de la conv de MB. Plateaux continentaux étroits,
larges…
B. La délimitation concertée
Lorsque 2, 3 ou plus d’États prétendent avoir un titre sur un espace qui doit être délimité et plus
particulièrement partagé. L’action unilatérale est donc exclue.
L’art 15 de la Conv de MB prévoit un principe d’équidistance auquel il est tjs possible de déroger
par accord. Mais bcp de complications.
La délimitation concerté est soumise à accord des parties intéressées, mais la règle de l’accord
donne aucune indication de contenu sur la manière de délimiter.
Pour le plateau continental, donc les enjeux économiques sont importants, la Conv de MB pose ce
principe : art 83 (aboutir à une solu° équitable, même chose pour la ZEE, art 74).
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Danemark commence à se plaindre, Norvège a unilatéralement promulgué un décret des zones de
pêche norvégiennes & pêcheurs ang n’en ont pas tenu compte et la GB proteste de l’attitude des
autorités norvégiennes & Norvège va proclamer un acte unilatéral des zones norvégiennes. Dès le
lendemain de la seconde GM, ça recommence. GB saisit la CIJ et conteste la méthode de
délimitation des zones de pêche norvégiennes & réclame des indemnités. Q posée à la Cour :
quels sont les principes de DI à app afin de délimiter les lignes de base par rapport auxquelles la
Norvège est fondée à délimiter les zones de pêche ?
RU dit qu’il ne faut pas que la zone de pêche s’étende sur plus de 4 milles.
Norvège appréciation opposée.
Cour va énoncer que : « la délimitation des espaces maritimes a tjs un aspect international, elle ne
saurait dépendre de la seule volonté de l’État riverain, telle qu’elle s’exprime dans son droit
interne. S’il est vrai que l’acte de délimitation est nécessaire un acte unilatéral, pcq l’État riverain a
seul qualité pour procéder… »… / « en revanche, la validité de la délimitation à l’égard des états
tiers relève du DI… Parmi ces considérations, il faut signaler de façon générale l’étroite
dépendance de la mer territoriale à l’égard du domaine terrestre. C’est la terre qui confère à l’État
riverain un dt sur les eaux qui baignent ses cotés. Il en résulte tout en reconnaissant à cet état la
latitude (…) le tracé des lignes de base ne peut s’écarter de façon appréciable de la direction
générale des cotes ».
_______
Dans diff affaires, on se rend compte que le procédé de délimitation est soit concerté pcq les États
se mettent d’accord, soit pcq ils sont d’accord pour remettre à un tiers de saisir la CIJ.
Ce qui est curieux, c’est l’irruption dans cette délimitation du concept d’équité. Est-ce-que pour
autant la délimitation de ces espaces aurait qqchose à voir avec ce concept philosophique de
justice. L’irruption & la fortune du terme ‘équitable’ dans la délimitation des espaces, ref à l’équité
sont innombrables : il faut comprendre cette notion. Le mot même d’équité est un mot ambigüe.
Équité selon Aristote c’est un finalisme, càd que c’est un dt qui sait compléter les lacunes, qui sait
corriger l’injustice à laquelle conduirait une application trop rigoureuse de la règle de dt.
On va trouver aussi l’art 38 §2 du statut de la CIJ que « la présente disposi° ne porte pas atteinte à
la faculté pour la cour, si les parties sont d’accord, de statuer ex aequo et bono ». C’est de la mise
à l’écart pure & simple de la règle de dt. Si on demande à un juge de juger en équité : incertitude
du résultat.
2 sens : implication du dt dont on corrige les effets & un autre où on met le dt à l’écart. En principe,
ce sont des choses diff. L’affaire des plateaux continentaux va montrer qu’il y a une porosité entre
les deux sens de l’équité. Le passage de l’un à l’autre de ces deux sens est parfois imperceptible,
il se fait au travers d’expressions ambigües. On peut comprendre que cette expression ‘sauf
circonstances spéciales’ renvoie précisément à une équité intégrée dans l’app de la règle. Si la
forme de la cote est tel que la formation de l’équidistance conduit à priver un des États en cause,
dira-t-on que cela est équitable ? La réponse de la Cour est non. Dit-on qu’il est injuste que le Lux
ait un territoire inférieur à celui de la Fr ?
Les espaces sont donc délimités comme on délimiterait le juste & l’injuste. Il y a 3 conceptions qui
vont s’opposer sur notre sujet :
- Le dt de la délimitation ne comporte aucune règle (sauf celle procédurale), donc la délimitation
maritime doit être faite selon un critère équitable & de méthodes aptes à assurer un résultat
équitable
- Deuxième conception est celle qui va confier aux règles de dt la délimitation même de ce que
sont les principes équitables, la règle de dt dit ce qui est équitable
- Troisième conception, le dt englobe la définition des principes équitables, la définition de ce que
sont les circonstances pertinentes (présence d’une île…) = règle de dt va tout englober dans
tous les cas
En réalité les arrêts de la CIJ participe aux trois conceptions (Cour ne l’admet pas).
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Jp internationale reflète ces 3 conceptions dans un mvt historique de balanciers. 1er mvt avec
deux affaires : Plateau continental de la Mer du Nord & Affaire entre Libye/Tunisie.
Affaire de 1969 : côte dite concave avec l’All, Danemark & Pays-Bas qui sont tous les 3 riverains
de cette côte & qui n’arrivent pas à délimiter leurs plateaux continentaux alors ils décident de
soumettre à la CIJ leur différend pcq si on app le principe de l’équidistance. La Cour part de cette
conception fondamentaliste qu’elle exprime de la manière suiv : elle dit que « le titre du DI que (…)
à l’état riverain (…). Si c’est un prolongement naturel, pq l’équité vient dedans ?
Au sujet de cette équité : la Cour va dire que l’accord doit se réaliser selon des principes
équitables, qu’il s’agit d’appliquer une règle de dt prescrivant le recours à des principes équitable
(…) = la Cour va donc développer une conception de l’équité. Raisonnement en deux temps : je
prend mes règles/principes/méthodes, j’app & regarde le résultat : ça ne va pas. L’All fédérale
n’acceptera pas pcq c’est inéquitable.
Pour la deuxième affaire : toute liberté est laissée au juge pour déterminer ce qu’est l’équité et
comment y parvenir. C’est le passage d’un sens à l’autre. C’est l’équité qui est directement app : le
§70 de la règle dit ceci : « l’équité d’un principe doit être appréciée l’utilité qu’il présente pour
aboutir à un résultat équitable, tous les principes ne sont pas en soi équitables, c’est l’équité de la
solution qui leur confère cette qualité ».
Cour, dans l’arrêt de 1984, Golfe du Maine : « ce n’est pas dans le DIG coutumier qu’il faut
rechercher d’éventuelles règles prescrivant spécifiquement l’app de tel ou tel critère équitable
l’utilisation de telle ou telle méthode pratique (…) les critères ne sont pas eux-mêmes des règles
de dt ». Cette façon de procéder a provoqué des réactions chez les États, subsiste une quantité de
délimitation à opérer.
À la suite de ces arrêts, affaire de la délimitation du plateau continental entre la Libye & Malte.
Cour va faire marche arrière. Depuis le début des années 70, ils sont en désaccord sur la
délimitation de leur plateau continental. En 76, ils signent un compromis de comp à la Cour, ils
sont d’accord sur le fait que la CIJ a pour mission de définir les règles & principes du DI app à la
délimitation. Mais, les deux États sont en désaccord sur la façon dont la Cour devra indiquer
comment ces principes pourront être mises en oeuvre en l’esp. En effet, Malte souhaite que la
Cour trace la ligne & la Libye s’y oppose. La Cour répondra qu’elle ne peut pas indiquer des règles
& principes sans aucune vérification concrète de ce que ça pourrait donner & par conséquent, elle
va estimer que être impliquée dans la demande conjointe des États, elle peut au moins voir ce que
ça va donner & cette ligne approximative dont elle parle. Cour ne veut pas outrepasser la
demande libyenne mais considère que pour assurer la mission, il faut bien qu’elle montre ce que
ça donnerait si ça s’appliquait. Art 83 se borne à fixer un but, une solution équitable en donnant
aux états le soin de donner un contenu à cela. Libye soutient que c’est le prolongement naturel &
Malte estime que c’est régit par ls notions de distance de la Cour. Cour va opérer ce revirement de
jp : commence par dire qu’il y a une unanimité pour dire que la délimitation doit se faire par l’app
de principes équitables en tenant compte des circonstances pertinentes (il faut donner un contenu
normatif à cette règle). Elle va bien sur examiner le poids à donner aux circonstances. La Cour va
dire simplement que c’est un facteur de proportionnalité, ce n’est pas en soit ce qui permet de
déterminer l’étendu d’un plateau continental. La Cour va déterminer une app provisoire, elle va
confronter le résultat auquel elle arrive sur cette carte et voir si il y a d’autres critères, d’autres
exigences. Elle part du tracé de la ligne médiane et examine un certain nb de circonstances
pertinentes. On est revenu à une délimitation selon les critères juridiques, c’est ce qu’elle dit au
§45.
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d’exécution forcée unilatérale. & l’obj de l’utilisation va être d’indemniser les victimes des attentats
du 11 sept. 2001 & les fonds de l’Afghanistan devrait servir à verser des indemnités aux victimes.
Qu’est-ce-que l’Afghanistan a avoir avec les attentats du 11 sept. 2001 alors que commandités par
l’Arabie-Saoudite. On voit une volonté d’ajuster un certain nb d’i contradictoires.
Ces deux procédés d’ajustement : la resp internationale des États & le reg des différends d’autre
part. Dans ces techniques, l’action de la puissance demeure mais elle est + indirecte et n’est pas
tjs efficace.
Qd un sujet international estime qu’il est lésé, qu’il a lieu de se plaindre du comportement ou des
actes qu’il attribut à un autre sujet, ce dernier met à sa disposi° des mécanismes qui lui permettent
de faire valoir sa réclamation sans qu’il y ait une intervention trop visible de sa puissance. Il y a
deux grands types de mécanisme : la resp internationale d’une part & le reg des différends d’une
part.
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Dans cette perspective, ce qui va faire varier l’étendue de la resp c’est la conception que l’on va
retenir de ce fait générateur.
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A. Le principe et sa définition
« Tout fait internationalement illicite de l’État engage sa resp internationale ». On nous dit quel est
le fait générateur, il n’est pas q de faute. Dans le dt pénal interne, = franchissement de la ligne
blanche, c’est objectif. Q de l’intention n’a aucun i. Vue assez mécanique du constat du
manquement.
Dans l’immense majorité des cas : cette resp va être mise en cause à la suite d’un fait illicite.
Ce fait illicite ≠ opération d’imputation d’un comportement à un sujet.
Doctrine classique : Anzilotti commence par dire qu’il y a un lien entre la théorie de la resp
internationale & l’existence même du DI. La resp n’est pas pol mais juridique. Auteur se demande
si la faute se rapporterait à l’organe particulier de l’État ou d’une faute accomplie par les organes
en particulier de l’État. Cela se heurte au fait que l’individu organe n’a fait qu’obéir aux prescription
du dt interne. Il faut remonter à la source du dt interne, on peut tjs trouver une faute. Contradiction
en ce que le DI demande & ce que le dt interne requiert.
Le comportement de l’État n’est pas une violation d’une obligation internationale tant qu’au
comportement ne s’ajoute pas un élément extérieur que l’État avait l’obligation de prévenir. —>
dans ce cas : on doit regarder l’objet de l’obligation.Par exemple : si on adopte une loi contraire
à une convention internationale :
- si la convention internationale impose que l’État donne un traitement minimal aux étrangers : la
simple adoption de cette loi n’est pas suffisante pour engager la resp internationale dans la
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mesure où il faut une exécution- si la conv internationale impose que l’État adopte une loi précise :
alors la simple adoption est un fait illicite internationalement.
==> on doit donc regarder ce à quoi l’État s’est engagé.
Le fait illicite comme manquement objectif, on le voit comme une approche abstraite. Cela montre
en définitif que l’illicite n’est pas une notion dépourvue d’ambiguïté.
Pour résumer : pas de capacité délictuelle mais il faut être un sujet de DI pour méconnaitre le DI.
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La qualification du fait illicite : à partir de quand a-t-il été commis ? À partir de quand la resp de
l’État est déclenchée ? Il y a 4 types de situa° :
1/ Fait illicite instantané (meurtre d’un diplomate...) 2/ Fait continu (article 14 CDI : fait unique qui
s’étend dans la durée) : la violation commence à partir du début du fait jusqu’à sa fin 3/ Fait
composé : fait qui s’étale dans le temps et qui est constitué de plusieurs agissements de même
nature et même objetCF. Affaire de la Barcelona traction : la Belgique estimait que c’était un
ensemble de juridictions espagnoles qui aboutissait à un déni de justice total. 4/ Fait illicite
complexe : ensemble d’actions ou omissions émanant d’un même organe ou organe différent
ayant trait à la même affaire. L’addition de tous les faits font que c’est illicite, ce n’est pas le fait en
lui-même qui est illicite.
B) L’exception ? La responsabilité internationale pour faits non interdits par le
droit international
Question qui signifie qu’on ne serait pas sur le même fondement mais qui serait fondée sur une «
responsabilité sans faute » ou « responsabilité pour risques »...
Pourquoi s’est-on posé cette q ? L’industrie peut engendrer des périls considérables, on s’est
interrogés sur la nécessité ou l’existence de régime de resp qui ne subordonnerait pas la
réparation à l’illicéité des conduites. L’expansion éco vise à prendre en charge des activités
économiques : cf. Détournement du cours d’un fleuve...
=> Toutes ces activités font qu’on vit sous la menace d’accidents catastrophiques pour lutter c/ ces
risques pour autant ces activités ne sont pas interdites.
Ces activités sont donc licites mais faut-il pour autant laisser la juste réparation des victimes ?La
solution serait celle de l’adoption d’un mécanisme de réparation de certains faits qui ne sont pas
interdits par le DI : l’idée est de suivre toute la tendance à la « socialisation » de la responsabilité.
Il existe un certain nb de syst de resp pour risque dans certains domaines : énergie nucléaire,
engins spatiaux... Mais la Commission chargée de cette q n’est pas parvenue à un résultat
satisfaisant.Au fond, ce syst de réparation est fondé sur la convention, donc pas de théorie
générale.
On va faire un classement rapide en 3 groupes :
1° La responsabilité automatique des personnes ayant installé l’engin : ici, il faut un manquement
de l’État en cause.
2° La responsabilité automatique des exploitants (avec plafonds mais l’État étant censé prendre en
charge le surplus au-dessus du plafond qui est lui-même plafonné)
3° La responsabilité objective de l’État sous la juridiction duquel se trouve l’engin ou l’activité du
dommage : cela s’applique à des catégories de dommage, il n’y a absolument pas de théorie
générale.CF. Convention de 1972 relative pour les dommages causés par les engins spatiaux
CF. CMB de 1982 - article 263 pour dommages causés par la pollution du milieu marin résultant de
recherches scientifiques marines
Mais, au fond, on voit toujours réapparaitre cette idée de due diligence derrière ces mécanismes
de responsabilité sans fait illicite.
En définitive, le fait illicite est bien une condition à la responsabilité internationale, réserve faite de
l’exception qu’on vient de voir.
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sont celles dont le comportement où les actes pv engager la resp ? Quels sont les actes de
natures à engager la resp de l’État ? C’est ça l’imputation. Qd on réfléchit, le carac illicite d’un fait
découle d’une qualification qui dépend du DI, c’est le DI qui dit si il y a viola° d’une obliga°, mais de
quoi dépend la qualification d’un acte comme étant d’un acte de l’État, ce n’est pas le DI qui définit
les comp des agents, c’est le dt interne. & pourtant ce n’est pas le dt interne qui qualifie le fait
comme étant celui de l’État. Cela dépend du dt interne ou cela dépend du DI : ici c’est l’illustration
du jeu de la complémentarité entre DI & dt interne (il faut les penser ensembles, ils ne sont pas
séparés). Le dt interne joue un rôle un peu particulier, c’est comme un agent de transmutation
d’une volonté humaine en volonté imputable de l’État, & c’est par le relai du dt interne que l’on
pourra conclure que c’est un acte imputable à l’État. Toute notre q d’ajd va être de savoir : par
quelle idée peut-on considérer qu’un acte est imputable à l’État ? Comment il arrive que la resp de
l’État soit engagée dans des cas dans lesquels on voit qu’un fait est imputable c/ un particulier
pour des particuliers qui n’agissent pas pour son compte ?
Pour le comprendre, il faut faire une analyse de ces situa° qui sont fréquentes. Qd on analyse ces
cas, on se rend compte que le fait originel n’est pas le fait générateur, c’est simplement une
occasion factuelle qui ouvre la possibilité pour l’État d’avoir un schéma distinct.
Le cas qui le montre le mieux c’est l’affaire de 1979, Personnel diplomatique consulaire américain
à l’ambassade de Téhéran.
=> Il doit être clair que les faits des particuliers ne pv pas engager la resp de l’État.
Malheureusement, ce n’est pas tjs facile de savoir dans quelle mesure une pers peut être regardée
comme un organe de l’État. Si l’on prend l’art 4 du txt de la Commission du DI : le titre de l’art
‘comportement des organes de l’État’, le comportement de tout organe de l’état est considéré
comme un fait de l’état selon le DI, alors que ce soit législatif, exécutif, judiciaire ou autre, =
principe d’indifférence du DI. Posi° qu’il occ n’est pas un pb. 1er § : indifférence.
2e § : ça comprend toute personne qui a ce statut. Si je veux savoir si les agissements de M. X ou
Y sont imputables : je dois regarder leurs statuts.
=> On voit le principe de l’unité fondamentale de l’État.
Lorsqu’on regarde l’État du pdv du DI, on ne voit qu’une chose & on ne distingue pas ce qui se
passe dans la bulle.
L’ac° ou omission d’un État fédéré sera imputable à l’État fédéral. Friction entre le dt interne qui
distingue État fédéral & États fédérés et le DI qui ne distingue pas. Sauf que parfois il est difficile
de mener cette logique jusqu’au bout.
On peut remarquer que c’est une façon très didactique de présenter les choses.
Dans l’affaire des Phosphates du Maroc : s’agissant d’un acte imputable à l’État & décrit comme
contraire = donc tout fait internationalement illicite entraine la resp de l’État.
Dans une affaire Cutting, de 1886 : il s’agissait d’un ressortissant des US arrêté par un état fédéré
du Mexique & Washington demande la libération sauf que Mexico (état fédéral) dit non puisqu’il n’a
pas ce pv et ça relève du pv constit de l’état fédéré.
Dans une affaire de la législation des marques de fabrique : traité entre US & Fr, US n’exécutent
pas bien aux yeux de la Fr mais il se trouve que la leg sur les marques de fabrique relève de la
comp des états fédérés ; état fédéral essaye de légiférer mais CS s’y oppose. Washington était
dans l’impossibilité d’assurer la conformité des leg des états fédérés au traité. Congrès se
reconnait une comp de principe pour l’exécution des traités en dt interne (…). ?
Cour suprême des US, Missouri v. Holland, 1920 : loi fédérale prise en exécution des traités et
peut régler des matières qui sont normalement réservés aux états fédérés ; il a fallu une modif de
la C selon le pr (car pour lui la CS interprète la C et la modifie).
Affaire de l’incident italo-américain de la Nv Orléans : habitude de lyncher les italiens & les
autorités de Louisiane affichent une indifférence face à ces lynchages & ne font rien pour punir ces
lynchages, Italie invoque le devoir des US de protéger ses étrangers sur son territoire, gouv
fédéral accepte de verser des indemnités mais se déclare incapable pour les juger car ce n’est pas
de sa comp fédérale.
Affaire des écoles japonaises en Californie, 1907 : l’État californien demande d’adopter au
Congrès une lég concernant l’immigration & San Francisco prend des mesures pour interdir les
japonais d’aller à l’école. Sauf que traité entre US & Japon contenant une clause de la NPF,
l’affaire prend bcp de proportion, Théodore Roosevelt, va menacer la Californie & Californie
menace de faire sécession, il a fallut une médiation.
=> Si le principe de l’unité est affirmé, la solution de résolution du différend est diff. Ça relève + de
la diplomatie que l’app d’un syst juridique de la resp.
Face au principe de non-pertinence, les États fédéraux pour justifier d’un manquement ne peuvent
invoquer leur droit constitutionnel interne qui leur empêche.
Tous les requérants demandent la non-exécution de la décision de peine de mort parce que la
Conv de Vienne de 1963 sur les relations consulaires fait obligation aux autorités comp de l’État
d’avertir le poste consulaire de l’État d’envoi si un ressortissant est arrêté, emprisonné ou toute
autre mode de privation de liberté. Cette disposition ne donne aucun droit à l’assistance consulaire
à l’étranger : il s’agit simplement d’une obligation inter-étatique qui oblige les États à communiquer
et à suivre une certaine procédure.
Ce n’est pas ce que dira la CIJ dans l’affaire La Grand, §77 : « La Cour constate que l'alinéa b) du
paragraphe 1 de I'article 36 énonce les obligations que l'Etat de résidence a vis-à-vis d'une
personne détenue et de l'Etat d'envoi. Il dispose que, à la demande de la personne mise en
détention, I'Etat de résidence doit informer «sans retard » le poste consulaire de l'Etat d'envoi de
la détention de I'individu. II dispose en outre que toute communication par la personne détenue
adressée au poste consulaire de 1'Etat d'envoi doit lui être transmise par les autorités de 1'Etat de
résidence «sans retard)). Il est significatif que cet alinéa se termine par la disposition suivante:
lesdites autorités ((doivent sans retard informer l'intéressé de ses droits aux termes du présent
alinéa)) (les italiques sont de la Cour). En outre, en vertu de l'alinéa c) du paragraphe 1 de l'article
36, le droit de 1'Etat d'envoi de prêter son assistance consulaire à la personne en détention ne
peut s'exercer si celle-ci s'y oppose expressément. La clarté de ces dispositions, lues dans leur
contexte, ne laisse rien a désirer. De ce fait, et comme il a été jugé à plusieurs reprises, la Cour
est tenue de les appliquer telles qu'elles sont. Compte tenu du libellé de ces dispositions, la Cour
conclut que le paragraphe 1 de I'article 36 crée des droits individuels qui, en vertu de I'article
premier du protocole de signature facultative, peuvent être invoqués devant la Cour par 1'Etat dont
la personne détenue a la nationalité. En l'espèce, ces droits ont été violés »
Dans les 3 affaires, la CIJ considère qu’il y a eu violation car les US n’ont pas notifié aux
consulats. Le système des USA est complexe avec tout un tas de recours, et notamment le fait
qu’on ne puisse arguer d’un argument nouveau.
Par ailleurs, la convention n’impose pas aux États parties d’aménager leurs procédures internes
pour permettre à toute personne intéressée.
M. Bréard et M. Lagrand ont été exécutés alors que la CIJ avait été saisie à titre conservatoire.
Le pb qui nous intéresse est le respect des mesures conservatoires : on a une cour qui enjoint à
une partie d’adopter un comportement ou de s’abstenir de certains actes ou comportements.
La CIJ reconnait le principe de l’unité de l’État mais elle va énoncer des formules qui montrent
qu’elle veut s’adapter à la structure fédérale :
CIJ dans l’affaire Lagrand §28 : « Considérant que la responsabilité internationale d'un Etat est
engagée par l'action des organes et autorités compétents agissant dans cet Etat, quels qu'ils
soient ; que les Etats-Unis doivent prendre toutes les mesures dont ils disposent pour que M.
Walter LaGrand ne soit pas exécuté tant que la décision définitive en la présente instance n'aura
pas été rendue ; que, selon les informations dont dispose la Cour, la mise en œuvre des mesures
indiquées dans la présente ordonnance relève de la compétence du gouverneur de l’État de
l’Arizona ; que le Gouvernement des Etats-Unis est par suite dans l'obligation de transmettre la
présente ordonnance audit gouverneur ; et que le gouverneur de l'Arizona est dans l'obligation
d'agir conformément aux engagements internationaux des Etats-Unis ». La CIJ n’aurait rendu cette
décision si elle s’en était tenue au principe d’indifférence : la CIJ va pénétrer dans le système
juridique des USA, voir quelles sont les comp des uns et des autres et donner une injonction à
l’exécutif fédéral de transmettre l’ordonnance qui va s’imposer au gouverneur de l’Arizona.
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Dans l’affaire AVENA, les US ont soutenu que l’interdiction absolue d’interdire la peine de mort des
ressortissants américains porterait atteinte à la souveraineté des US. La CIJ va lui imposer de
prendre toutes les mesures pour que les 3 mexicains ne soient pas exécutés.
La suite de cette affaire est la tentative de création d’une voie de recours en révision pour les
personnes exécutées qui n’auraient pas eu le droit à l’assistance consulaire de la Conv de Vienne.
Affaire topique de cette difficulté — CIJ, ord., 1993 et arrêt au fond de 2007, Application
de la convention pour la prévention et la répression du crime et du génocide :
- Rappel : à la suite du maréchal Tito en 1980, il y a une présidence tournante de 1974 dans la
Constitution de Yougoslavie : aggravation des tensions entre groupes ethniques et nationaux.
En 1991, Croatie et Slovénie déclarent leur indépendance. Par résolution en 1991, le Parlement
de Bosnie-Herzégovine autoproclame son indépendance. Les membres serbes créent une
assemblée distincte. En 1991, est proclamée la République du peuple serbe d’Herzégovine qui
n’a pas été reconnue sur le plan international en tant qu’État. On ne l’a pas reconnue mais elle
exerce un certain contrôle sur un territoire substantiel.
==> CIJ saisie sur un différend qui oppose 2 États au sujet de l’application de la convention pour la
prévention et la répression du crime de génocide. C’est une affaire complexe dont on va retenir les
seuls faits relatifs à l’imputation à un État.
Cette affaire de l’imputation aurait pu être résolue en 2 lignes :
1/ Un génocide a été commis par Serbenicka par les forces serbes de Bosnie 2/ Les forces
serbes de Bosnie sont des organes de la Serbie
3/ Le génocide est attribuable à la Serbie.
À la place, l’arrêt de la CIJ est très long, touffu qui butte sur la question de l’imputation.
Rappelons qu’avant d’en arriver à la demande au fond, la Bosnie avait demandé à la Bosnie
d’avoir des mesures au fond, y compris pour assassinat, les actes ayant pour effet d’interrompre
l’alimentation civile, bombardement de centre de bombardements civils… De l’autre coté, la Serbie
demandait à la Bosnie demandait de mettre fin au génocide des serbes de Bosnie :
- La Serbie soulève une exception liminaire en soulevant que le PR de la Bosnie n’a pas été élu
donc elle conteste la légitimité et le mandat du PR et affirme que de toute façon, son mandat est
venu à expiration. Par conséquent, il ne pouvait saisir la CIJ.
En 1993, CIJ dit que le PR était reconnu par la communauté internationale & l’ONU
comme le chef d’état légitime de la Bosnie. En outre, la CIJ va s’estimer compétent sur la
base de l’article IX de la Convention de 1948 sur la prévention et la répression du crime de
génocide : « Les différends entre les Parties contractantes relatifs à l'interprétation,
l'application ou l'exécution de la présente Convention, y compris ceux relatifs à la
responsabilité d'un Etat en matière de génocide ou de l'un quelconque des autres actes
énumérés à l'article III, seront soumis à la Cour internationale de Justice, à la requête
d'une partie au différend. ». Les États concernés ont succédé à la Convention donc ils
sont bien parties à cette convention.
- Sur l’imputabilité (arrêt de 2007) : la Bosnie soutient que c’est sur la responsabilité de l’État que
porte cette affaire, notre but est d’établir les responsabilités d’un État qui, à travers ses
dirigeants et organes, a violé la convention de 1948. La Serbie soutient au contraire que la
convention n’entraine pas la responsabilité des États à raison d’actes de génocide en tant que
telle.
Au §166 : « (…) Il serait paradoxal que les Etats soient ainsi tenus d’empêcher, dans la mesure de
leurs moyens, des personnes sur lesquelles ils peuvent exercer une certaine influence de
commettre le génocide, mais qu’il ne leur soit pas interdit de commettre eux-mêmes de tels actes
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par l’intermédiaire de leurs propres organes, ou des personnes sur lesquelles ils exercent un
contrôle si étroit que le comportement de celles-ci leur est attribuable selon le droit international.
En somme, l’obligation de prévenir le génocide implique nécessairement l’interdiction de le
commettre. »
En conséq, les parties à la Convention de 1948 sont tenues de ne pas commettre des génocides
par leurs organes ou les gens qui leur sont imputables.
En outre, la Serbie soulève le fait qu’il faut attribuer la responsabilité qu’aux seuls individus , CIJ
dit que la responsabilité : « L’Etat n’est pas exonéré de sa propre responsabilité pour le
comportement internationalement illicite par le fait qu’il a poursuivi et puni les agents publics qui en
sont les auteurs ». En gros, le simple fait de punir les auteurs de crimes de génocides n’exonère
pas l’État de sa responsabilité. Selon la Serbie, SRPSKA n’était pas un organe de l’État serbe
mais la Bosnie le contredit car il existait entre le gvt et l’organisation des liens. La CIJ va constater
que, « il est établi que la Serbie mettait des ressources financières.
La CIJ dit que, quand on regarde la responsabilité de la Serbie, il faut se demander si les actes de
génocides pouvaient être attribués à la Serbie : cela revient à se demander si on peut imputer les
actes à des organisations attribuables au défendeur.
==> CIJ va décomposer le raisonnement en 2 volets :
1° Savoir si les actes commis l’ont été par des organes de l’État de jure ou de facto:
- S’agissant des organes de jure : appliqué au cas d’esp, il faut regarder le droit interne tel qu’il
était en vigueur à l’époque. La CIJ constate qu’aucun élément ne permet de répondre
positivement à la question : il n’est pas étabi que l’armée de Serbie ait participé ; ni aucun
membre de l’armée ou homme politique y ait participé. Par ailleurs, ni la SRPSKA, ni la VRS
(armée des serbes de Bosnie) ne constituaient des organes de jure de la Serbie.
==> la réponse est donc non donc on considère que la SRPSA n’est pas considéré comme
agissant au nom de l’État. Pourtant, tout le monde sait que la Serbie fournissait un soutien à la
SRPSKA : financiers, logistiques…
- S’agissant des organes de facto : il revient à se poser la question de savoir s’il s’agissait des
organes de fait, c’est ce que prétend la Bosnie, outre la SRPSKA, les VRS, doivent être
considérés comme étant des organes de fait de sorte que les massacres qu’ils ont commis sont
attribuables à la Serbie.
CIJ dit que ce n’est pas la 1ère fois qu’elle est confrontée à cette question des organes de fait. Par
ex., dans CIJ, 1986, Nicaragua c/ USA : CIJ a considéré qu’il fallait se poser la q de savoir si les
contras pouvaient être considérés, de fait, comme agissant pour les USA. Dans cette
affaire, elle considère que ce n’est pas prouvé : il est impossible d’assimiler les forces des contras
aux forces des USA.
Appliqué à l’espèce, il faut aller voir au-delà des rapports juridiques, il faut regarder si elle
n’apparait pas comme de jure. L’enjeu est donc de démontrer la dépendance des organes.
==> la réponse de la CIJ est non, ce ne sont pas des organes de facto — ils ne sont pas
assimilables à des organes de l’État.
2° En cas de réponse négative, il faut voir si les personnes auraient agi sous les instructions ou
directives ou sous le contrôle de l’État ?
Ici, c’est une question bien distincte de la 1ère : « cette q ne se confond pas avec celle de savoir si
les personnes ayant commis le génocide devaient être assimilées à des organes de l’État ».
Si les personnes avaient agi sur les instructions, directives ou contrôles de l’État, il n’en résulterait
pas que les auteurs de ces actes soient qualifiables de génocide : il en résulterait seulement que la
responsabilité internationale de la Serbie serait engagée pour ceux de ses propres organes qui ont
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donné les instructions. —> on déplace le problème. Autrement dit, il faut savoir si le comportement
de la Serbie est un
CIJ rappelle l’article 8 de la CDI qui implique qu’il y ait un léger déplacement du fait illicite lui-
même : il faut revenir à l’arrêt fondamental de 1986 entre Nicaragua c/ USA. La CIJ a ajouté que la
responsabilité des US pourrait être engagée s’il était prouvé qu’ils avaient eux-même ordonné ou
imposé la perpétration d’actes militaires. Pour que la responsabilité juridique des US soit engagée,
il devrait être établi qu’il y avait un contrôle effectif. On sort donc d’un cadre mais on demeure dans
la question de l’imputation et de l’attribution.
Appliqué à l’espèce, la CIJ considère que la Serbie n’a donné aucune instruction / directive et ne
contrôle pas les auteurs de génocide.
CONCLUSION : tout cela amène la CIJ à dire que les actes des personnes ayant commis ne
peuvent pas être attribués à la Serbie dans les règles du DI traditionnel donc pas de responsabilité
de la Serbie.
Enfin, il y aussi un autre volet qui est celui de la complicité de la Serbie dans ces actes. La CIJ a
considéré qu’il y avait une aide considérable de la Serbie, aide qui a commencé bien avant les
évènements. Il n’est donc pas douteux que les génocides aient pu être commis en partie grâce à
ces moyens fournis par la Serbie.
Pourtant, la CIJ va conclure que la Serbie n’est pas complice car il manque une intention
spécifique.
=> En définitive : on ne peut pas imputer le massacre à la République serbe. On voit donc que
dans un cas comme celui-là, il y a énormément de mal à démêler des affaires qui semblent
pourtant très simples.
Réponse : non ce n’est pas attribuable à l’Iran et ne peut engager la responsabilité internationale
de l’Iran, sauf, :
- « soit l’Iran a méconnu son obligation de vigilance » : càd, on arrive à démontrer que le gvt n’a
pas pris les mesures alors que l’Iran savait qu’une telle irruption était prévue.
- « soit l’Iran endosse l’action en ne punissant pas les coupables mais encore en les approuvant
» :c’est ce qu’a fait l’ayatollah Khomeini qui a approuvé donc Iran a endossé la responsabilité
Ainsi, §74 : « La politique ainsi annoncée par l'ayatollah Khomeini, consistant à maintenir
l'occupation de I'ambassade et la détention des otages afin de faire pression sur le Gouvernement
des Etats-Unis, a été appliquée par d'autres autorités iraniennes et appuyée par elles de façon
réitérée dans des déclarations faites à diverses occasions. Cette politique a eu pour effet de
transformer radicalement la nature juridique de la situation créée par l'occupation de I'ambassade
et la détention de membres de son personnel diplomatique et consulaire en otages. L'ayatollah
Khomeini et d'autres organes de 1'Etat iranien ayant approuvé ces faits et décidé de les perpétuer,
l'occupation continue de I'ambassade et la détention persistante des otages ont pris le caractère
d'actes dudit Etat. Les militants, auteurs de l'invasion et geôliers des otages, sont alors devenus
des agents de 1'Etat iranien dont les actes engagent sa responsabilité internationale. » On
observe donc l’approbation montre que les agents particuliers deviennent des agents de l’État.
La CEDH n’a pas dit autre chose dans l’arrêt Chypre c/ Turquie de 2001 à son article 81.
Section 3 : La responsabilité internationale de l’État à raison des dommages causés aux étrangers
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Cette responsabilité est la branche la plus ancienne du droit international des États : cela nous
amène à nous questionner sur la protection diplomatique.
C’est une question particulière puisqu’il s’agit d’un dommage causé à un étranger : c’est un rapport
qui s’établit entre un particulier (l’étranger) et un État. Le DIP n’a, a priori, pas de vocation générale
à intervenir dans un tel rapport : cela reste une question qui peut être réglée par le droit interne de
l’État, sauf si cet étranger ne parvient pas à obtenir satisfaction et à présenter sa réclamation
devant les organes internes de l’État.Sous-section 1 : Les principes généraux
L’idée qui s’impose est que ce particulier qui a subi un dommage ne peut pas être réparé
directement sur le fondement du DI. Il y a une très vieille idée selon laquelle quiconque traite mal
un citoyen porte atteinte à l’État, car ce dernier porte atteinte à l’État.
De là que la protection diplomatique doit permettre pour un État de prendre fait et cause du fait
d’un dommage qu’il a subi à cause d’un État. Cela a été affirmé et consacré par la CPI qui
considérait que la protection diplomatique permet de mettre en oeuvre un droit propre de l’État.
Schématiquement : l’étranger va demander à son État dont il a la citoyenneté pour qu’il prenne sa
fait et sa cause. Parfois, la protection diplomatique est fermée pour certaines manières : cf. CEDH,
CIRDI (art. 27) … qui mettent en place des mécanismes spécifiques, donc les voies d’action
internationales ferment la protection diplomatique. Mais le cas le plus fréquent est l’absence de
voies internationales donc de la protection diplomatique.
Lorsque l’État prend le fait & la cause d’un de ses citoyens, il va « internationaliser » le différend et
va s’adresser à l’autre État. C’est pour ça qu’on parle du caractère médiat du dommage pour
l’État : l’État subit un dommage médiat car le litige va s’internationalise et se transformer en une
réclamation d’État à État.
2/ Des formes variables de cette protection : si l’État sollicité proteste ; si l’État demande une
indemnisation, c’est une autre manière de la protection diplomatique ; si introduction d’un recours
juridictionnel, pareil…
1) L’épuisement des voies de recours internes : cette règle veut que le particulier ait épuisé les
voies de recours internes de l’État dont la responsabilité pourrait être recherchée — la
protection diplomatique est subsidiaire car elle repose sur un échec de la protection interne.
Cette règle a été réaffirmée à l’article 44.
Pourtant, la CDI a travaillé aussi sur un projet sur la protection diplomatique : à propos de
l’épuisement des voies de recours internes, elle considère que ces voies n’ont pas besoin d’être
épuisés si ces recours n’offrent aucune possibilité raisonnable d’obtenir réparation — autrement dit
la voie de recours est inaccessible ou inefficace.
Pourtant quelques questions se posent :
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- Est-ce que le fait pour un particulier de
- Une fois la réclamation formée par l’État, la personne protégée est-elle encore libre d’agir sur
le plan international ?
- Est-ce qu’il faut étendre l’exigence de l’épuisement des voies de recours internes aux voies de
recours internationales ? Lorsque des recours régionaux sont ouverts, on voit mal pourquoi on
n’exigerait pas des particuliers qu’ils épuisent les voies de recours internationales. En outre, il
est possible de renoncer à cette condition : l’article 26 de la CIRDI considère que le
consentement des parties à l’arbitrage implique la renonciation à l’exercice de tout autre
recours.
Plusieurs questions :
- Quid du changement de nationalité ? Le sujet interne doit avoir la nationalité de l’État au
moment où il subit le préjudice. Mais, il y a eu des cas si, après les faits, un changement de
nationalité impliquerait quelque chose sur la protection diplomatique. Pour faire face à la
commercialisation des autres États, on a posé la règle de la continuité de la nationalité.
- Les contestations sur l’opposabilité de la nationalité : la nationalité d’une personne qui sollicite
la protection diplomatique est la nationalité qui va soulever des objections de la part de l’État
dont la réclamation est exigée. Par exemple, si on objecte que la nationalité n’est pas
opposable à l’État dont on demande l’indemnisation.
Les malheurs de Friedrich Nottebohm : il a été l’obj d’une très longue affaire donnant lieu à
une décision très critiquée de la CIJ, en 1955, q de savoir si le Guatemala doit respecter, tenir
compte de la nationalité de M. Nottebohm, nationalité que le Liechtenstein lui a accordé pdt la
seconde GM et de reconnaitre donc que le Liechtenstein a la qualité pour agir devant la Cour car il
s’agit bien d’un de ses ressortissants. Programme américain en app duquel les US ont exercé des
pressions sur les États latinos-américains & parmi ces États : le Guatemala. Pression qui avait
pour obj d’identifier les ressortissants de nationalité allemande/descendants & de sorte que ces
pers soient déportées/incarcérés aux US pendant toute la durée des hostilités. Ces pers étaient
présumées être des nazis. Avec ce programme, ils ont permis des arrestations d’All sans chercher
la moindre preuve d’une activité nazie. Ce programme était en large partie motivé par des intérêts
de sécurité nationale. Ils ont continué de le faire alors même qu’elles étaient jugées par des
instances américaines comme ne présentant aucun risque mais seulement car c’était conforme
aux i économiques du pays. L’arrière fond de ce programme a 2 blocs : 1) sécurité — faire en sorte
de ne pas avoir d’all nazis à l’étranger — 2) un volet économique.
Le Guatemala est un ex de ce volet éco. On est en 1945, nv pdt élu au Guatemala & qui va
instaurer une nv ère d’investissements sociaux, va promulguer un code du travail & proposer
l’instauration d’un dt de grève & en 1954, son successeur, va faire pire, & va instaurer une taxe sur
les importations + une compagnie va devoir céder ses terres en friche.
Programme se prolonge pour augmenter l’influence américaine au Guatemala.
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Friedrich nait en All & va immigrer au Guatemala en 1905 & va fonder avec ses frères une société
de commerce & de financement, il achète des plantations de café, & devient le 2e producteur de
café au Guatemala. Ils sont suspecté de lien avec l’ennemi & vont avoir tous leurs biens saisis car
les US étaient persuadés que des parts de leurs sociétés appartenaient à des all. Ils arrivent à
convaincre que ce n’est pas le cas & US rend les ppté. Il arrive que M. Nottebohm retourne au
Liechtenstein & en All. En 1938, une loi du Guatemala ouvre la possibilité pour les pers nées au
Guatemala mais nés de parents all d’abandonner la nationalité all. Neveux de Nottebohm prennent
la nationalité du Guatemala. Guerre va être déclarée & M. Nottebohm va au Liechtenstein se faire
naturaliser, ce qui lui fait perdre la nationalité all. Il va déclarer sa nationalité & autorités du
Guatemala vont l’enregistrer. Avec la GB, les US mettent sur liste noire un certain nb qui
d’entreprises qui génèrent un avoir. Un art en 1941 parle de la compagnie Nottebohm comme une
entreprise nazie. Puis intervient Pearl Harbor, les US adoptent le Alien act, « tous les natifs
citoyens ou sujet all de plus de 14y… ». La famille est considérée comme ennemie.
Il explique qu’ils sont du Guatemala + Liechtenstein : ça n’a pas d’effet car déporté aux US dans
un camp militaire. En 43, US demande si ils veulent retourner en All, il refusent car veulent rentrer
au Guatemala. Il y a une commission qui établit qu’il n’y a aucune raison de garder cette famille
dans les camps & demande leur libération, cette décision ne sera jamais exécutée. Ils seront
libérés à la fin de la guerre. Juge de district qui décide de libérer le second neveu met à la charge
de ce dernier sa présence irrégulière sur le territoire des US en viola° des lois sur les US avec 90j
pour quitter le territoire (nptq). Après 2 ans & 3 mois de détention, M. Nottebohm est libéré, un
mémorandum de l’ambassade des US dit qu’il n’apparait pas sur une liste de pers nazies. Mais le
Guatemala ne veut pas le ré admettre donc ils retournent au Liechtenstein. Un décret du
Guatemala va fixer très opportunément à 1938, la date à laquelle le statut d’ennemi étranger doit
être apprécié. Pcq en 1938, il était encore all, sa naturalisation date de 39. En 1950, Nottebohm
Hermanos intente une ac° c/ les US pour les avoirs volés devant les US. Entre temps, en 1951, M.
Nottebohm va demander au Liechtenstein d’exercer la protection diplomatique. CIJ va juger que
les liens entre M. Nottebohm & le Liechtenstein ne sont pas suffisants pour la recevabilité de la
requête. Après la décision de la CIJ, une loi de 1956 va exproprier toutes les ppté all sans
indemnisation. En 1962, le gouv du Guatemala rendra certaines exploitations à la famille (lui est
mort).
=> Dans cette affaire, il n’est pas tjs besoin dans le pays du dt pour être coupable & enfermé à
certains temps. Dans les centres de la torture de la CIA, ce genre de pratique n’a pas disparu.
Le Liechtenstein introduit la requête en 51 et demande réparation pour M. Nottebohm à la CIJ. &
lui demande de dire que la naturalisation a été obtenue en 1939 & que ça n’avait rien de contraire
au DI donc requête est recevable. Arguments du Guatemala : 1) le Liechtenstein n’a pas fait la
preuve que M. Nottebohm n’a pas régulièrement acquis la nationalité 2) la naturalisation n’a pas
été donnée en conformité avec les principes généralement reconnus en DI 3) M. Nottebohm a
sollicité cette nationalité de manière frauduleuse (seulement pour acquérir la nationalité d’un pays
neutre).
On regarde la procédure interne pour savoir si il est bien national du Liechtenstein: candidat doit
prouver que la bourgeoisie du Liechtenstein lui est promise + il faut perdre la nationalité d’origine +
que le candidat ait un domicile depuis au moins 3 ans sur le Liechtenstein + doit présenter un
certain nb de pièces. Ce que montre ces disposi° c’est que la loi interne a le souci de n’accorder la
nationalité du Liechtenstein qu’à bon escient.
La Cour va prendre la q uniquement sous l’angle du DI, elle dit que la vraie q soumise à la Cour
est celle de la recevabilité de la réclamation du Liechtenstein. La Cour doit donc rechercher si la
nationalité peut être invoquée/opposés au Guatemala ? & si cela donne au Liechtenstein un titre
suffisant pour exercer la protection diplomatique. & elle insiste sur cette distinction, il ne s’agit pas
d’une reconnaissance de la nationalité à tous les effets mais seulement à l’effet de la nationalité de
la requête donc la Cour n’estime pas être saisie pour la q de la validité de la nationalité de M.
Nottebohm mais de l’opposabilité de la nationalité du Monsieur au Guatemala.
Il ne dépend pas du Liechtenstein de déterminer si cette pers peut exercer sa protection.
Lorsqu’un État a conféré sa nationalité à une pers, qu’un autre État a conféré sa nationalité à cette
même personne, il arrive que chacun des États s’en tienne à sa propre conception de la nationalité
et s’en tienne à celle-ci.
Cour fait un raisonnement par l’absurde.
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Ccl : Cour arrive au fait que le Guatemala n’est pas tenu de reconnaitre une nationalité qui a été
octroyé par le Liechtenstein, le Liechtenstein n’est pas fondé à étendre sa protection au Mr, pas
de lien entre l’octroi de la nationalité & la protection internationale. Il ne créé pas d’obliga° pour les
États tiers de reconnaitre cette nationalité.
Opinion dissidente du juge suisse Paul G sur le site de la Cour : il critique la décision. Pour lui, il
n’y a pas le moindre doute que M. Nottebohm devait être reconnu comme ayant/et pv l’opposer la
nationalité du Liechtenstein. Si on regarde ce qu’il se passe dans le DI, on reconnait l’existence
valable de la nationalité d’un individu de l’État, la réalité du lien qu’elle met en cause. On s’est
rattaché au critère de l’effectivité pour les gens ayant une double nationalité, pour déterminer
laquelle des deux était la plus effective, ce n’est pas le cas de Monsieur Nottebohm qui avait perdu
sa nationalité all, il n’avait que la nationalité du Liechtenstein. Q de la validité du lien de nationalité
de Mr N du Liechtenstein d’un côté et du côté dire qu’elle ne peut pas établir ses effets
internationaux ? Peut-on dire que Mr N est un apatride au regard du DI ?
Comme aucune mesure d’expropriation définitive, aucune de ces mesures n’a été prise devant le
retour de Mr N au Liechtenstein en 1946, toutes ces mesures ont été réalisées après sont
établissement permanent au Liechtenstein, les faits générateurs du litige sont nés après l’octroi de
sa nationalité, parfois même 10 ans après. Il y a une distinction entre validité de la nationalité et
opposabilité de la nationalité. Cette exigence d’effectivité a été totalement abandonnée s’agissant
des pers avec une seule nationalité, mais on en a fait app dans le cas de pers avec la double
nationalité.
Il y a eu une évolution détachée de la réalité actuelle du monde des affaires. Les conv bilatérales
d’investissement & la jp constante de CIRDI, il en résulte que la protection de l’actionnaire est
devenue le principe même et non l’exception.
& notamment dans l’affaire Antoine Goetz c/ Rep du Burundi, 10 fév. 99 : S.A régit par le Burundi,
établit dans la capitale, saisi par M. Goetz pour retirer le certificat d’entreprise franche. En 93, la
société avait société un agrément pour bénéficier d’avantage en tant qu’entreprise franche. Des
difficultés administratives… Ordonnance rendue qui va exclure les activités minerais des activités
franches donc trib CIRDI. Les arbitres vont de leur propre chef examiner la recevabilité de la
requête. Trib conclu que la requête est recevable & ici indépendamment de leur participation
minoritaire ou majoritaire.
Pour revenir à l’arrêt Mavrommatis, tenant compte de tous les éléments du préjudice du réclamant,
il lui sera loué une juste et équitable indemnité. Dire qu’il y a un préjudice causé au réclamant, est
dire que le réclamant est M. Mavrommatis et non la Grèce, déjà un indice. La Cour va dire « cette
dernière puissance fait valoir son dt propre à ce que son ressortissant obtienne de ce chef une
indemnité du gouv ». Si c’est l’État qui fait valoir son dt propre, comment M. Mavrommatis peut-il
obtenir une indemnité ? La Cour poursuit « il est vrai que le différend a d’abord été celui d’un
particulier et d’un État, puis il a été mis sur le plan international entre deux États ».
Contradiction dans l’arrêt : à la fois que c’est un dt propre + à la fois que la Cour est comp pour
régler un litige entre États & elle dit aussi « c’est un dt du ressortissant ». Le dommage subit par la
pers privée est bien la mesure du calcul de la répartition octroyée.
Affaire des Emprunts Serbes : Cour constate d’abord que le litige a pour seul obj l’existence &
l’étendu de certaines obliga°, elle concerne exclusivement des rapports entre l’État emprunteur &
des États privés. Mais la Cour se sent tenue d’ajouter qu’à partir du moment où deux gouv
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intéressés ont engagé des négociations, il y a eu entre les deux gouv une divergence de vue qui
tout en étant au fond identique aux différends (…).
Dans les affaires LaGrand & Avena : mettait en cause la conv de Vienne sur les relations
diplomatiques & consulaires. Dans l’affaire LaGrand, la Cour admet que le §1 de l’art 36 créé des
dts individuels qui pv être invoqués devant la Cour par l’État dont la personne a la nationalité. Ce
sont bien des dts des individus que la Cour protège.
Affaire Avena : hypo de la combinaison des dts individuels des ressortissants mexicains
protégés et des dts propres invoqués par le Mexique qui étaient diff. Reconnaissance par la Cour
d’une action distinguée, celle d’une action en représentation. Selon d’autre, la Cour a simplement
essayé de faire abstraction de la représentation diplomatique. On voit que la protection
diplomatique se détache de la resp inter étatique pour faire l’obj d’une protection internationale.
Selon le pr : le litige inter étatique classique absorbe celui qui s’est noué au terme de la protection
diplomatique.
En 2006, la CDI sur le projet d’articles sur la protection diplomatique a adopté un article 1er : « la
PD consiste en l’invocation par un État (...) de la responsabilité d’un autre État pour un préjudice
causé par un fait internationalement illicite dudit État à une personne physique ou morale ayant la
nationalité du premier État en vue de la mise en oeuvre de cette responsabilité ».
Dernière question de ce paragraphe : la renonciation à la PD.
Question qui s’est posée à propos des clauses « Calvo » qui vont interdire à l’État de ne pas faire
appel à la PD. Cette clause est apparue à cause d’une suite d’abus de PD dont les États ont eu à
souffrir.
En 1926, on a fini par considérer que la validité ou l’effet de cette clause pose des problèmes plus
généraux, notamment celui de savoir s’il peut disposer d’un droit reconnu à l’État peut-il être
abandonné par un contrat conclu entre un particulier et un autre État.=> On considère que ce n’est
pas possible si c’est un droit propre
En conclusion, le caractère inadapté de la fiction Mavrommatis apparait avec persistance
s’agissant de l’épuisement des voies de recours internes. Comment peut-on expliquer que le droit
propre de l’État puisse être tenu en échec par la négligence volontaire ou involontaire d’un
ressortissant à exercer des voies de recours contre l’État responsable du dommage ?
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Section 4 : Les perturbations excluant l’illégalité
On va ici étudier ce qui perturbe le schéma classique : cet élément de perturbation est appelé « les
circonstances excluant l’illégalité ».
Il faut savoir quelles sont ces circonstances ? :1° les circonstances dépendant de la volonté de
l’État : dans les 2 cas, un acte est volontaire et libre car l’État aurait pu agir autrement, et est à
l’origine de la perturbation :- Il s’agit du consentement de l’État (art. 20 projet de CDI) : il y a fait
illicite mais l’État victime accepte de ne pas se considérer comme une victime. Il faut que le
consentement soit exprimé valablement.
- Les contre-mesures : ce sont des mesures de représailles pacifiques, des mesures prises en
réaction à un fait internationalement illicite. Ici, c’est l’État à qui on pourrait reprocher un fait illicite
internationalement mais qui n’est que le résultat d’une réponse à des mesures déjà illégales.Ces
contre-mesures seraient illicites en d’autres circonstances mais qui ne le sont pas du fait du
contexte.
2° les circonstances indépendant de la volonté : on peut considérer que ce sont des circonstances
indépendantes de la volonté de l’État.
- La force majeure et le cas fortuit : le comportement antérieur de l’État n’a pas concouru à la
circonstance qui l’amène à devoir ne pas respecter ses engagements internationaux.
Selon le projet de la CDI : événement imprévisible et hors du contrôle de l’État. Il faut comprendre
que nous sommes en présence d’un principe général qui peut être réaffirmé dans certaines conv
et traités internationaux : cf. La CMB en son art 18 prévoit expressément, le cas de la force
majeure.
Parfois les États invoquent cette exception en pratique : conflit entre les US & la Yougoslavie. Les
2 États ont reconnu que la pénétration d’aéronefs dans un espace aérien étranger pour des
raisons de mauvais temps, appellent des arrangements et pas la mise en cause de la resp.
Ce n'est pas utile de rester longtemps sur ce cas : on trouve des cas d’invocation dans lesquels la
FM est rarement retenue. Par ex, affaire du détroit de Corfou : l’Albanie a été reconnue resp car
elle n’a pas pu démontrer qu’elle était dans l’impossibilité absolue. Également, dans l’affaire
Rainbow Warrior, la FM a été invoquée par la France.
- La détresse : cela a été bcp questionné par les membres de la CDI. Il y a nuance entre cas fortuit
et détresse : ce qui distingue l’hypo d’une détresse de la FM/cas fortuit est que ce serait une
impossibilité relative d’exécuter l’obligation en cause.
Ce que dit la CDI est que dans la situation de détresse, il y a un choix : respecter l’obligation
internationale ou sacrifier sa vie, ou celle de quelqu’un…
Art. 24 projet CDI : « 1. L’illicéité du fait d’un état non conforme à une obligation internationale de
cet état est exclue si l’auteur dudit fait n’a raisonnablement pas d’autre moyen, dans une situation
de détresse, de sauver sa propre vie ou celle de personnes qu’il a la charge de protéger.
2. Le paragraphe 1 ne s’applique pas :
A. Si la situation de détresse est due, soit uniquement soit en conjonction avec d’autres facteurs,
au comportement de l’État qui l’invoque
B. ou si ledit fait est susceptible de créer un péril comparable ou plus grave. »
- L’état de nécessité (codifié) : on peut avoir le même genre de remarques sur l’autonomie de l’état
de nécessité par rapport à tout ce qui précède.
Article 25 CDI : « 1. L’État ne peut invoquer l’état de nécessité comme cause d’exclusion de
l’illicéité d’un fait non conforme à l’une de ses obligations internationales que si ce fait:
a) Constitue pour l’État le seul moyen de protéger un intérêt essentiel contre un péril grave et
imminent;
b) Ne porte pas gravement atteinte à un intérêt essentiel de l’État ou des États à l’égard desquels
l’obligation existe ou de la communauté internationale dans son ensemble. (…) »
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L’institution est aussi controversée en doctrine et c’est une idée ancienne (même au début du
XXème siècle, on réfléchissait sur ça). La question se pose de savoir si c’était nécessaire de
l’ajouter.
Article 21 CDI : « L’illicéité du fait de l’État est exclue si ce fait constitue une mesure licite de
légitime défense prise en conformité avec la Charte des Nations Unies. ».
L’idée des rédacteurs était de renvoyer à la Charte et de ne surtout pas entrer dans le débat sur
qu’est-ce qu’exactement la légitime défense.
Ce qui, dans la Charte des NU, permet le déclenchement de la légitime défense : attaque armée.
L’AG de l’ONU a pris des dizaines d’années à définir la légitime défense.
Précision : il faut revenir sur l’expression « circonstance excluant l’illicéité ».
Pourquoi a-t-on choisi une telle expression ? On cherche à exclure quoi ? La mesure, l’acte adopté
dont on dit qu’ils ne sont pas illicites OU bien la responsabilité de l’État.
Le rapporteur de l’époque a considéré que c’était une question importante dont il fallait débattre,
car cela implique la conséquence de l’invocation d’une telle circonstance.
On observe que dans les droits internes, on retrouve la question de savoir si c’est la mesure ou si
la responsabilité. Suarez a observé que les droits juridiques connaissent tous la justification.
En droit interne, la liste des faits justificatifs est variable d’un droit à l’autre mais on y trouve
toujours la défense légitime et l’état de nécessité (aussi bien la Common Law, romano-
germaniques…).
Exemple : un cyclone dévaste une ville et les services de cet État sont entièrement mobilisés pour
venir en aide aux populations sinistrées. Elles ne préviennent pas la mise à sac des locaux d’une
ambassade. 2 analyses possibles : soit on dit qu’on ne peut imputer à cet État l’illicite ; soit on
montre que l’obligation n’a pas été violée.
Si un État recourt à des contre-mesures : il y a certainement fait illicite mais comme c’est une
réaction à un illicite antérieure, alors l’illicite ne va pas engendrer la responsabilité. Cette analyse
n’est pas la façon dont la CDI a présenté les choses.
Soit il y a constitution de l’infraction et justification a posteriori de l’infraction ; soit il n’y a pas
d’illicite tout court.
Comme la CDI dit que tout fait illicite entraine sa responsabilité, la CDI a opté pour l’exclusion de
l’illicite.
Sur l’affaire du mur en Palestine : la CIJ va s’interroger d’elle-même sur le point de savoir si Israël
pouvait se prévaloir d’un état de nécessité. Elle conclut négativement.
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On voit que les exemples d’invocation de l’état de nécessité sont faibles. Mais la pratique a évolué.
Par exemple, l’Argentine a invoqué l’état de nécessité pour bon nombre de mesures adoptées
lorsqu’elle a été frappée par la crise économique. Il y a bcp d’arbitrages du CIRDI en 2005, 2009,
et 2006. Celui de 2009, du Continental Casualty : une société d’assurance va invoquer un traité
d’investissement conclu entre l’Argentine et les US. Le CIRDI va rejeter la demande, car
l’Argentine a eu raison de se prévaloir du traité, à savoir l’article 11 qui stipule que l’État peut
prendre des mesures pour la « protection de ses intérêts essentiels de sécurité ».
La société fait une sorte de recours en cassation devant un comité du CIRDI. La Comité conclut
que lorsqu’un État prend une mesure sur le fondement de l’article 11, les dispositions du traité sont
exclues : en gros, l’article 11 exclut l’illicite.
La question de savoir qui va assumer les conséquences financières de cela se pose : cette
question est fondamentale. On ne la résoudra qu’en réaménageant l’idée selon laquelle l’état de
nécessité exclut l’illicéité.
- L’affaire du Rainbow Warrior (sentence arbitrale de 1990) : affaire qui donne l’illustration de
savoir si la justification permet d’exclure illicéité ou responsabilité ; savoir si lorsqu’on invoque
une circonstance excluant l’illicéité , on se place sur le droit des traités ou sur le droit de la
responsabilité internationale des États ; l’invocation de la FM et détresse par la France.
Contexte : en 1985, un navire de Greenpeace est coulé alors qu’il est à quai dans le port
d’Auckland en Nouvelle-Zélande résultat d’explosifs de la DGSE. Le 12 juillet 1985, 2 agents de la
DGSE sont arrêtés par la police néo-zélandaise. Ils plaident coupables et sont condamnés à 10
ans de prison.
Le PM français, Laurent Fabius, publie un communiqué selon lequel le navire a été coulé sur ordre
et que la France va payer des D-I. Il a été décidé par les parties de demander un arbitrage au SG
de l’ONU. Devant cet arbitrage, la Nouvelle-Zélande se plaint de la violation de sa souveraineté,
du DI: elle met en cause la responsabilité de la France dans toutes les phases de la procédure.
La demande la NZ est qu’on lui livre les agents et des réparations sous différentes formes : elle
rappelle qu’elle a une Constitution ; c’est un état civilisé donc la demande de la France qui
consiste à demander la récupération des prisonniers, est irrecevable.
La France va arguer du fait que cela s’inscrit dans une politique de sécurisation des essais
nucléaires c/ l’immixtion de navires de Greenpeace dans les zones interdites.
La France n’a jamais reconnu la condamnation des agents pour la raison très simple que la France
ne reconnait que sa responsabilité, pas la responsabilité personnelle des agents.
Le SG des NU va considérer qu’il faut des excuses ; indemnisation de 8millions d’euros ; et pour
les 2 agents, ils doivent être emprisonnés pendant 3 ans sur une île française et la France doit
tenir informée la NZ sur les conditions de détention.
Les parties vont renégocier un compromis d’arbitrage si jamais il y a une contestation sur
l’emprisonnement des 2 agents : ce qu’il arrivera puisque la France va faire exfiltrer ses agents.
NZ considère qu’il y a une violation du DI.
La France va invoquer pêle-mêle énormément d’arguments. Notamment un des agents n’est pas
en état de santé de servir outre-mer : sa santé ne lui permet pas de rester sur l’île. NZ répond qu’il
ne s’agit pas de service et qu’il y a des gens qui habitent sur l’île.
Alors, devant ce différend entre les 2 États, il faut savoir qui va être compétent pour le trancher .
Première question : quel est le droit applicable ? ; 2nd question : quelles circonstances
invocables ? La NZ va refuser la tentative que fait la France d’interpréter l’accord de 1986 en
piochant d’autres circonstances que celles prévues par la CID : la NZ dit, il faut se cantonner au
traité sur le droit des traités, à savoir la CDI.
La convention de Vienne n’a fait que d’essayer d’éviter de tomber dans la question de la
responsabilité internationale.
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Pour les arbitrages, il n’y a pas lieu de distinguer entre responsabilité conventionnelle et
responsabilité résultant de :
- La FRA invoque la FM : or rien n’est irresistible dans le renvoi des 2 agents.
- La FRA invoque la détresse : cas surtout invoqué dans des affaires très particulières de
navigation — ici la France a eu un choix entre la violation du DI et un sacrifice qu’on pouvait
raisonnablement exiger. Il aurait fallu remplir des conditions précises : urgence extrême ;
rétablissement de la situation d’origine, une fois les circonstances justifiant le rapatriement
auraient disparu ; les efforts de bonne foi de la France.
On évoque ça en 2 temps :
1/ Les grands principes
2/ Des exemples pratiques
Cela veut dire que les règles concernent les obligations que l’État a vis-à-vis de 3 destinataires : 1-
Un État 2. Un groupe d’État. 3. La « communauté internationale » dans son ensemble laquelle
disposerait des mêmes droits, à savoir la mise en oeuvre de la responsabilité.
Cette apparition de l’article 33 CDI sur la communauté internationale montre qu’un État est aussi
tenu envers elle. Pour qui cherche à identifier le sujet de droit lésé par le fait internationalement
illicite, cette apparition introduit un flou considérable : qui est-ce ? quelles obligations a cette
communauté internationale ?
=> ici : on a une extension du rapport de responsabilité. Au fond, c’est comme s’il y avait une
universalisation de la notion d’État-lésé.
Pour revenir à cette idée de communauté internationale, il faut remonter l’histoire. Selon le prof,
c’est l’une des évolutions les plus importantes, inquiétantes, du DIP.
On est passé de « crime international de l’État » à celle « d’obligations découlant de normes
impératives du DI général ». Mais c’est la même idée au fond.
Cette idée est la suivante : en réalité, il y a une distinction entre les obligations internationales en
fonction de leur objet et de leur contenu — elles n’ont pas toute la même importance.
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On a l’impression que certaines obligations impliqueraient une violation lésant toute la
communauté des États tandis que d’autres ne léseraient qu’un État particulier.A) Les
précédents, le délit et le crime international de l’État
Cette histoire trouve son origine dans la proposition de division que fait le rapporteur de la CDI
entre les obligations internationales. Ce qui impliquerait une division des violations :
- D’un côté, les délits : obligations ordinaires. C’est une obligation qu’on a contractée avec un
autre sujet de droit.
- De l’autre, les crimes : obligations d’importance supérieure. Il propose que ces crimes sont
constitués par la méconnaissance d’une obligation que la communauté internationale des États
considère comme essentielle pour la sauvegarde des intérêts fondamentaux.
— Le mot « crime » : la notion apparait dés le début du XXème siècle par protocole de Genève de
1924. On parle ici d’un « crime international de l’État ». La notion réapparait dans la résolution
33/13 de 1974 qui définit l’agression. Certaines grandes conventions ont pu baptiser de crime : le
génocide, l’apartheid… Le mot crime n’est donc pas nouveau.
Ce qui est nouveau est ce qu’on en fait. Dans tout système de droit, la responsabilité pénale se
définit par 2 éléments : la poursuite de l’élément faisant l’objet d’une sanction à l’initiative du
ministère public ; la peine.
Lorsqu’on veut ajouter le terme « crime » à la responsabilité internationale, le système de DI a été
bouleversé. La doctrine, toute entière a posé la même question, à qui appartiendra la mise en
oeuvre de la responsabilité internationale de l’État ?
La question qui se pose est faut-il imaginer une mise en oeuvre différente que le droit pénal ? On a
toujours considéré qu’il y avait une unité de la responsabilité pénale de l’État : le changement de
fondement (une pour crime ; l’autre pour délit), l’unité est mise à mal.
Au départ, on est parti d’une distinction sur le contenu des obligations (ce qu’on a appelé le projet
de l’article 19). L’article 19 (abandonné) CDI : « le fait internationalement illicite qui résulte d’une
violation par un État d’une obligation internationale si essentielle pour la sauvegarde d’intérêts
fondamentaux de la communauté internationale que sa violation est reconnue comme un crime par
cette communauté dans son ensemble constituer un crime international ».
En réalité, l’article 19 ne dit pas que la violation de toute obligation essentielle est un crime : il faut
que la violation de l’obligation essentielle soit reconnue comme un crime au départ pour qu’il y ait
crime international. En définitive, ce n’est pas une distinction fondée sur le contenu matériel
comme on l’a laissé croire. La suite de l’article 19 va donc préciser un autre critère qualitatif, à
savoir la violation de l’obligation doit être large. Donc toute violation d’une telle obligation n’est pas
large.
Mais l’article 19 a achoppé : pourquoi ? Après avoir réussi à faire accepter le principe qu’il y ait un
crime et des obligations essentielles, il a fallu distinguer entre les États-lésés, les États
indirectement lésés. Cette distinction reposait sur une idée simple : la violation d’une obligation
internationale peut léser le droit subjectif d’un État particulier mais aussi une violation objective,
càd, la seule violation de la règle.
Dans un arrêt très critiqué de la CIJ (1966, Sud-Ouest Africain), elle envisage l’idée d’une lésion
universelle, à savoir que certaines violations touchent tous les États. Sauf que la CIJ précise cette
théorie, en précisant qu’elle ne l’examinera pas.
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Arrêt : « On peut dire d'autre part qu'un droit ou intérêt juridique ne se rapporte pas
nécessairement à un objet concret ou tangible et peut être atteint même en l'absence de tout
préjudice matériel. A cet égard, on cite les dispositions de certains traités et autres instruments
internationaux de caractère humanitaire, ainsi que les termes de diverses décisions arbitrales et
judiciaires, pour montrer par exemple que des Etats peuvent demander qu'un principe général soit
observé, même si l'infraction alléguée à ce principe ne touche pas à leur intérêt concret propre,
pour montrer aussi que des Etats peuvent avoir un intérêt juridique à réclamer le respect d'un
principe de droit international, même s'ils n'ont subi dans un cas d'espèce aucun préjudice matériel
ou ne demandent qu'une réparation symbolique. ». Il n’y a pas de préjudice matériel mais on peut
quand même avoir un intérêt : on voit ici qu’il y a un réel lien entre responsabilité et respect de la
légalité. Ainsi, tous les États peuvent se faire le garant de la légalité internationale.
Par CIJ, avis, 1971, Conséquences juridiques… (Namibie) : réaffirmation de ce droit universel.
Par l’arrêt Barcelona Traction de 1970, dans le paragraphe 33, la CIJ va montrer un 1er
balbutiement de l’intérêt universel : « Une distinction essentielle doit en particulier être établie entre
les obligations des Etats envers la communauté internationale dans son ensemble et celles qui
naissent vis-à-vis d'un autre Etat dans le cadre de la protection diplomatique. Par leur nature
même, les premières concernent tous les Etats. Vu l'importance des droits en cause, tous les Etats
peuvent être considérés comme ayant un intérêt juridique à ce que ces droits soient protégés ; les
obligations dont il s'agit sont des obligations erga omnes.
34. Ces obligations découlent par exemple, dans le droit international contemporain, de la mise
hors la loi des actes d'agression et du génocide mais aussi des principes et des règles concernant
les droits fondamentaux de la personne humaine, y compris la protection contre la pratique de
l'esclavage et la discrimination raciale. ».
La question se pose des conséquences pratiques qu’on va tirer de ces proclamations : c’est la
question de la mise en oeuvre — comment cette responsabilité va-t-elle être mise en oeuvre ? Des
États pourraient donc être mettre en oeuvre la responsabilité d’un État sans aucun dommage : soit
cela peut dériver d’une conception du dommage ; soit conception large de la responsabilité.
Si on prend le droit classique des traités, n’y a-t-il pas déjà une idée de ce genre dans la
Convention de Vienne de 1948. La convention internationale peut impliquer la distribution pour
chaque partie de ne pas évoquer la responsabilité.
L’article 60 de la Convention ne fait pas abstraction à l’intérêt personnel de chaque partie. L’article
60 parle de la modification radicale de la situation de celle-ci : cela signifie que les obligations
contenus dans ces traités sont d’une nature telle que lorsqu’il y a violation, alors ça porte à l’intérêt
subjectif de tous les autres, ce qui n’est pas la même chose que l’intérêt universel.
La question est de savoir si l’extension de la responsabilité dans le droit des traités peut s’étendre
jusqu’au droit de la responsabilité ? Certains auteurs sont favorables à cette évolution, en utilisant
des théoriciens comme Grotius et Vattel. Grottius a ainsi considéré qu’un État pouvait se sentir
concerné par des faits qui, sans les concerner en particulier, vont être une violation du droit naturel
— mais c’est un peu délicat de transposer ces principes au DI.
Schématiquement, en doctrine : il y a un consensus sur le fait qu’il existe des obligations qui
protègent des valeurs supérieures à d’autres dont la violation lèse tout le monde ; toutefois, peu en
tire les conséquences, à savoir la faculté universelle de la mise en oeuvre de la responsabilité.
L’exemple le plus caricatural est Aggo qui a crée cette notion de crime international de l’État, est
hostile à la mise en oeuvre universelle — contradiction du personnage.
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- Réponse classique : laisser au seul État lésé la faculté de mettre en oeuvre la responsabilité de
l’État. Problème de cette réponse : elle se concentre trop sur la réparation ; quid dans les cas
dans lesquels il n’y a pas de lésion d’un État (cf. Génocide sur le territoire de l’État même et de
sa population).
- Il ne faut pas laisser étendre que l’existence d’un titre universellement distribué à tous les États
à mettre en oeuvre la responsabilité, comme réaction spécifique à la violation de l’obligation
erga omnes, aille dans le sens dans la défense d’un « ordre public international ». Au contraire,
il en est la négation pour des raisons tristes : le pouvoir de mettre en oeuvre la responsabilité est
éparpillé. Le pouvoir de sanctionner les atteintes aux obligations erga omnes continue d’exister
dans un cadre inter-subjectif, à savoir qui demeure à l’appréciation de chaque État, en l’absence
d’un parquet. Ce qui résulte qu’on ne peut pas savoir qui qualifie cette obligation erga omnes.
En réalité, le relativisme demeure : on a pas tiré les conséquences de ce titre universel (on a donc
abandonné l’article 19).
La notion de crime a donc été mis en oeuvre, moins pour individualiser le rapport de
responsabilité, que pour la justification par : il y a ici 2 logiques inconciliables en cause :
1° Logique de la justice privée.
2° Logique de l’ordre public qui s’attache à la légalité objective.
==> les États ont donc été réticents à adopter une telle solution de titre universel de mise en
oeuvre la responsabilité de l’État.
Exemple 3 : dans l’affaire La Grand, quand un État n’informe pas un ressortissant étranger qu’il
détient, de son droit de consulter l’ambassade, il viole un traité international. La CIJ a considéré
que le droit de l’État dont ressort le prisonnier était lésé, mais pas les autres États.
Dans ces 3 exemples, seul l’État requérant - l’État dont le personnel diplomatique la nationalité -
l’État de nationalité de l’individu détenu, a le droit de mise en oeuvre de la responsabilité.
Cas de violation d’obligations « intégrales » : est-ce-que tous ces États disposent d’un titre
juridique équivalent à celui de l’État lésé ? L’at 42 fait place aux obligations dues à un groupe
d’états dont il fait partit ou à la communauté internationale dans son ensemble.
On est dans ce qu’on pourrait appeler les conséq juridique du fait internationalement illicite. Un fait
illicite ne porte pas atteinte en principe au carac obligatoire de l’obliga° qu’il méconnait, un État
coupable est tjs tenu de respecter cette obliga°.
Première conséq est la cessation de l’illicite (on en parle pour une situa° continue). Pour la CDI,
dans la logique de son projet, cette cessation est une des premières conséq à un fait
internationalement illicite, souvent l’obj premier. Dans 90% des cas, la première chose demandée
par l’État lésé est la cessation de l’illicite. On peut se demander si cette cessation relève des
obliga° primaires ou obliga° secondaires. Est-ce-que ça a des conséq pratiques ? Pas tellement.
Mais pas tjs facile de distinguer une demande de cessation illicite & une demande de remise en
l’état. Donc parfois, au delà de la q théorique, on peut se demander si ce qui est souhaité. D’après
l’art 30b) du projet, est-ce-qu’on est déjà dans le dt de la resp ?
D’après l’affaire des Fonderies de Trail, Cour a dit que le Canada doit adopter des mesures
propres à prévenir efficacement des émissions de fumées propres à l’avenir. Sentence demande
au Canada un garantie de non répétition.
Diverses formes de rep : puisque la conséq la plus attendue est la réparation, la jp internationale a
relevé à de nb reprises que c’était la conséq la + importante. Dans l’affaire des Usines de Chorzow
: Cour dit que c’est un principe de DI voir conception générale du dt que toute viola° emporte
obliga° de réparer. Il faut réparer le préjudice puisque dans la même affaire, la Cour dit, le principe
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essentiel : effacer toutes les conséq de l’acte illicite (…) — restitution in integrum. Nous voyons
qu’il y a différentes formes de réparer, de ce pdv, le DI ne se distingue pas du dt interne.
Le DI ne connait pas un mode unique de réparation, a forme de celle-ci peut varier, la demande de
l’État lésé, le contenu du préjudice… Le principe c’est la réparation en nature, si celle-ci n’est pas
possible, c’est l’indemnisation mais aussi la satisfaction.
Remettre les choses en état, rendre le bien qui a été violé, réparer la chose qui a été endommagé,
annuler les actes contraires du DI… Cette jp Chorzow correspond tjs à l'état actuel du DI.
2 - L’indemnisation
Pratique & jp internationale reconduisent l’idée que lorsque la restitution des choses en l’État n’est
pas possible, il faut penser à l’indemnisation. Les réparations par équivalent sont choisies la
plupart du temps (notamment l’indemnisation que doit verser l’État resp dont le montant doit être
déterminé en f° du dommage).
3 - La satisfaction
Le projet de la CDI nous dit que la satisfaction peut consister en une reconnaissance de la
violation, une expression de regrets, des excuses formelles ou toute autre modalité appropriée.
Pq cette forme de réparation est-elle si caractéristique dans la pratique internationale? Pcq les
dommages moraux font souvent l’obj d’une satisfaction. Ex avec les excuses. Ça peut aussi être
un jugement déclaratoire, versement de d-i…
Qd un État demande à un organe judiciaire ou arbitral de simplement déclarer que l’État coupable
a violé l’obligation internationale et qu’il se contentera de cette déclaration à titre de réparation
satisfactoire est fréquent.
Diallo : homme d’affaire de nationalité guinéenne. Après 2 ans en RDC, il a été injustement
incarcéré, spoilé de ses investissements, il poursuivait le recouvrement d’importantes créances
dues à ses entreprises sur le RDC. Ce qu’il subit est une viola° du standard minimum de
traitement des étrangers. Après un arrêt de 2007 sur comp et recevabilité, la Cour rend un arrêt au
fond en 2010. La RDC avait bien violé ses obliga° internationales, notamment en regard du pacte
international sur les dts civils & pol. Elle a conclu que la RDC avait l’obliga° de fournir une
réparation appropriée sous la forme d’une indemnisation de la Rép de Guinée .
Cour décide qu’en ce qui concerne cette indemnisation de la Guinée par la RDC, Cour dit que si
les parties ne se mettent pas d’accord sur le montant dans les 6 mois, la q sera réglée par la Cour.
Guinée réclame 11 millions de $. Dans l’arrêt au fond de 2010, la Cour avait que le montant devait
être établi en raison du dommage résultant des détentions et de l’expulsions illicites de Mr Diallo &
y compris la perte de ses effets perso.
Elle va fixer à 85 000$ en disant que le préjudice immatériel peut être établi même en l’abs
d’épreuves. Dans le cas de M. Diallo, préjudice immatériel découle des FI de la RDC. Il est donc
raisonnable de conclure que le comportement illicite de la RDC a été pour M. Diallo une source de
souffrance psychologique. Pour les autres préjudices, la Guinée n’a apporté aucune preuve. Donc
la Cour alloue 10 000$ en plus des 85 000, ce qui fait 95 000$ + les intérêts.
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Cour Internationale de Justice Activités armées sur le territoire du Congo 2022 : affaire dure
depuis très longtemps, portée cette fois en demandeur la RDC. En 1999, dépose au greffe de la
Cour des requêtes introductives d’instance contre l’Ouganda et le Rwanda pour des actes
d’agression armée perpétrés en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la Charte
africaine?
La RDC demande la cessation des actes en cause, une réparation pour les actes de destruction
intentionnelle et restitution de ressources nationales volées.
Pour des raisons la RDC se désiste de l’action vis a vis du Burundi et du Rwanda mais demeure la
requête contre l’Ouganda.
En 2000, RDC dépose une demande en indication de mesures conservatoires.
En 2005, la Cour rend son arrêt au fond. Elle estime qu’à partir de 1998, la RDC ne consentait pas
au maintien sur son territoire de forces militaires ougandaises. Elle constate qu’il y a violation du
principe de non recours à la force. Elle rejette la demande reconventionnelle de l’Ouganda qui dit
avoir agi en légitime défense. Elle a aussi dit que l’Ouganda viole le principe du non recours à la
force dans les RI, et le principe de non-intervention en soutenant sur tous les plans les forces
irrégulières qui opèrent sur le territoire.
La Cour indique que la q de la nature, de la forme et du montant de la réparation est réservée. Elle
laisse donc aux parties le soin de s’entendre pour déterminer tout cela. Elle renvoie aux parties. Si
les parties ne parviennent pas à un accord, alors la q de la réparation lui sera soumise.
En 2015, l’affaire lui revient car négociations ont échoué. La RDC demande à la Cour de fixer le
montant de la réparation. La Cour va pour ordonnance de 2000 faire procéder à une expertise
pour évaluer le montant des dommages commis sur des années dans ces territoire avec peu de
documentation.
La RDC réclame 4,3 milliards pour dommages causés aux pers : préjudices corporels, viols,
mutilation, enrôlement d’enfants soldats. Elle demande aussi 240 millions pour les dommages
causés aux biens + un peu plus de 1 milliards pour dommages aux ressources naturelles + 5
millard dommages macro économique + 25 millions en guise de satisfaction… Soit un peu plus de
10 milliards.
Le 9 février 2022 elle rend son arrêt : on voit la difficultés qu’il y a pour les juges à se faire une idée
du montant malgré le recours à des experts d’une aide « variable ». Elle rejette dommage macro
économique car pas de lien de causalité, rejette la satisfaction car considère que les sommes
demandées à ce titre sont déjà comprises dans les autres réparations dues. Quant aux vies
humaines, Cour se base sur un forfait de 34 000$ par vie, tarif pratiqué par les juridictions
congolaises. Pourtant, la réparation ce doit être l’oeuvre du Droit international, pas du droit interne,
mais fallait bien un chiffre.
Elle va adjuger 25 millions pour dommages aux pers, 40 millions pour dommages causés aux
biens et 60 millions pour dommages afférent aux ressources annuelles => soit 325 millions de $.
Elle est consciente que ce sont des sommes pas considérables pour des grandes puissances mais
pèsent sur des contribuables dépourvois de moyens. Cour décidé que l’Ouganda doit procéder par
versement annuel de 65 millions avec intérêts moratoires d’environ 6% pour retards.
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2 pbs : ça pesait sur les contribuables d’un autre pays pauvre/mais aussi sur celui de la répartition
des sommes (comment, à qui ça va être versé).
Il arrive que des sommes soient versées à la suite d’un fait dommageable, elles sont versées ex
gracia, l’État fait une déclaration & explique que ce n’est pas une somme versée en
reconnaissance de sa resp, mais ex gracia (ça ne pourra pas être utilisée comme preuve de sa
resp). C’est ce qui s’est produit pour les indemnisations pour les US & pêcheurs jap dans les îles
Marshall.
Déclaration de 2015 : ministre des aff du Jap dit 1) qu’il exprime à nv ses plus sincères excuses
envers toutes les femmes qui ont subi ces durables expériences… 2) le gouv du Japon va mettre
en place une fondation destinée à soigner ces femmes… 3) le gouv du jap confirme que ce pb est
définitivement & irréversiblement réglé et le Jap & la Rep de Corée s’abstiendront de se critiquer
sur ce sujet dans la CI ou dans les NU.
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=> Acceptée de manière symétrique dans un premier temps.
Dans cette déclaration, pas de mot sur l’indemnisation ni sur les modalités exactes du versement.
On pourrait penser que l’affaire était terminée.
Elle est de nv arrivée sur le devant de la scène avec le refus de certaines villes de retirer les
statuts. Aussi la tension entre le Jap & la ville de San Francisco.
Le 8 janv. 2021, le trib de Séoul condamne le Jap à 74 000$ par victime. Le Japon refuse.
Incertitude quant à la nature juridique de l’accord. Tout indique que le préjudice réparé ou aurait du
être réparé est celui dont se prévaut l’État pour les dommages causés à ses ressortissants. Les
descendants de ces victimes pourrait-ils entamer des réclamations ?
Un autre exemple qui illustre une autre incertitude des répartitions versées.
Pour les jugements déclaratoires : est-ce-qu’on peut aller devant un juge international pour lui faire
régler une q de pure légalité ? est-ce-qu’une action judiciaire seulement objective est possible ?
C’est pq on a dit à propos du jugement déclaratoire que ça n’avait pas de place en DI, c’est un
refus révélateur de ces jugements déclaratoires car dans le statut rien n’empêche la CIJ de statuer
dans l’abstrait, au contraire, possibilité reconnue dès 1926 par la Cour permanente de JI dans
l’affaire relative à certains intérêts all en Haute-Silésie. + une sentence de 1913, le Trib dit que «
dans le cas où une puissance n’a pas tenu ses engagements envers une autre puissance,
l’établissement des faits particulièrement dans un cas d’arbitrage constitue en lui-même (…) ».
Pour l’affaire Rainbow Warrior : aspect de cette affaire touche à la réparation, difficultés de
dissection entre restitution in integrum et la satisfaction. Rép fr s’opposait à la demande de
réparation pcq manquait un élément : le dommage. Il ne s’agit plus de conséq de l’explosion mais
de la viola° de l’accord ccl entre Fr & Nouvelle Z. La NZ dit que la CDHI, dans son projet ne fait
pas du dommage une condi° d’engagement de la resp international. Elle dit aussi qu’elle a subi un
préjudice juridique & moral : juridique car on a violé les dts qu’elle avait en vertu du traité sur l’exil
des agents de la DGSE. Préjudice moral car atteinte à l’honneur/prestige & dignité de l’État.
NZ considère qu’une simple déclaration comm quoi la Fr a violé le traité ne servirait à rien, une
ordonnance ne serait pas adaptée car il faudrait que la Fr agisse de manière positive & rapatrie
ses agents. Dans les cas de viola° de traité, ce n’est pas la compensation pécuniaire le plus
important mais la cessation de l’illicite. La Rep fr soutient que la réparation adéquate pour un
dommage moral c’est la satisfaction. La jp dit que la déclaration dans ce cas est une satisfaction
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appropriée. Ce que demande la NZ c’est la cessation de la conduite de la Fr comm remède
destiné à faire cesser un comportement illicite. Mais obliga° a pris fin, le juge ne peut faire revivre
l’obliga° par une restitution in integrum. Le trib rappelle que le txt de la CDI distingue entre
cessation de l’illicite et restitution in interim. L’obliga° de mettre un terme à l’illicite n’est pas une
réparation.
Si l’ordre de retour de la NZ est analysée comme une restitution in integrum, alors l’échéance du
traité n’est pas un obstacle & le trib part du carac continu d’une viola° qui cesse avec l’extinction
de l’obliga°.
_______________
Leçon 5 : Données élémentaires sur le règlement des différends
internationaux
Différends internationaux : pierre angulaire du DI. Nous savons que les divisions politiques,
religieuses, culturelles sont des sources inépuisables de différends du DI. Si le syst s’avérait
incapable de mettre en place qqchose permettant de régler des différends qui ne pv pas manquer
de naitre. Si les différends ne dégénèrent pas en conflit, ce n’est pas à cause de l’efficacité du
syst, c’est plus souvent en raison de la puissance d’un des protagonistes qui lui permet de
s’imposer. Demandons-nous si il n’y avait pas de DI, pas d’OI, pas de principes de reg des
différends, est-ce-que le monde irait mieux ?
CPJI, 30 août 1924, Concession Mavrommatis en Palestine : un différend est un désaccord sur un
pt de dt ou de fait, une contradiction, une opposition de thèses juridiques ou d’intérêts entre deux
personnes.
=> Cette def demeure acceptée & reflète parfaitement l’état du dt positif.
Pendant un temps, distinction de la doctrine entre les différends juridiques & politiques. Cette
thèse qui consiste à isoler le différend de nature juridique les autres différends de nature pol
continue parfois d’être utilisée dans les plaidoiries devant les instances judiciaires internationales
et suggèrent qu’il existe des catégories diff (souvent appelés pour nier la comp juridique d’un juge).
Ce sont des q qu’on se pose pour déterminer la comp d’un organe.
La Cour de la Haye a estimé que « le simple fait que l’existence d’un différend est contestée, ne
prouve pas que ce différend n’existe pas » (avis de la CIJ sur l’interprétation des traités de paix
conclus avec la Bulgarie/Hongrie/Roumanie).
Symétriquement, en 1962, dans l’affaire du Sud Ouest Africain, la Cour dit « il ne suffit pas que
l’une des parties à une affaire contentieuse affirme l’existence d’un différend avec l’autre partie. La
simple affirmation ne suffit pas pour prouver l’existence d’un différend, tout comme le simple fait
que l’existence d’un différend est contestée ne prouve pas que ce différend n’existe pas ».
Ex : différend Géorgie & Russie en 2008. Géorgie demandeur prétendait que la fédération de
Russie avait encouragé la discrimination ratiale en Géorgie. Bcp d’attaques. Se posait une q
d’interprétation d’une conv sur l’élimination de toutes les formes de discrimination ratiale (CIETR).
Russie admet parfaitement qu’il y a un différend avec la Géorgie sur bcp de q mais pas sur
l’interprétation de cette conv & que sur ce pt : pas de différend. Dans une ordonnance de 2008, en
substance, à l’occasion de cette affaire, la Russie soutient qu’il existe un différend entre les parties
mais ne porte pas sur l’interprétation car Géorgie depuis le début des années 90 n’a jamais
évoqué ce différend/n’a jamais mentionné ce différend dans les relations avec la Russie, ni devant
l’OSCE, devant le CS des NU… Posi° de la Russie est de dire que ce silence atteste qu’aux yeux
des Géorgiens il n’y a jamais eu de différends sur ce sujet & Russie dit que ce différend ne relève
pas de la comp territoriale de la Cour. & Russie disait que les faits invoqués ne relèvent pas des
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art de la conv mais concernent plutôt le recours à la force/DIH. La Cour ne peut que prendre acte
de l’existence d’un différend relatif à l’app de la conv & donc elle déclare qu’un différend parait
existé entre les parties quant à l’interprétation de la CIETR.
Dans un arbitrage CIRDI qui opposait la Rep d’Argentine (défendeur) & Siemens (demandeur),
société : mise en place d’un syst d’identification des pers. Il a été prétendu devant l’organe arbitral
du CIRDI qu’il n’y avait pas de différend au moment où l’affaire a été soumise à l’arbitrage. Le
différend était virtuel et non actuel au moment de l’arbitrage. Les arbitres disent que la q ne se
pose plus car décret rejeté. Mais il y a incontestablement des interprétations juridiques opposés/i
contradictoires notamment sur la q de savoir si le différend est contractuel ou relatif au traité relatif
aux investissements. & il semble ressortir de la pratique, que le silence d’un État face (…) a une
valeur de refus, ce qui donne automatiquement naissance à un différend.
Ce principe revêt une importance capitale en DIP, qu’il faut insister sur lui. D’abord, pas de
définition officielle du différend qui doit être réglé pacifiquement. Ces organes sont amenés à
examiner des différends (contestation) mais aussi des situa° (une circonstance détachable du
comportement & des posi° des états impliqués). Si nous nous reportons à la Charte des NU que
les membres de l’organisation règlent les différends internationaux par des moyens pacifiques de
telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en
danger.
Interdire le recours à la force ne fait pas disparaitre les différends, ça fait simplement mettre la
nécessité de les régler autrement que par la menace ou l’exercice de la violence.
Peut-on considérer que pèse sur les sujets de DI une obliga° dont l’objet serait de régler les
différends auxquels ils sont parties ? Il n’est jamais possible de s’engager à un résultat qui dépend
d’une volonté extérieure à la sienne. C’est pq les États parties à un différend doivent s’accorder
sur les moyens de la façon de les régler. Art 33 de la Charte des NU nous indique de quelle façon
il faut comprendre : les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le
maintien de la paix et de la sécurité internationale doivent en rechercher la solution. La Charte ne
laisse donc pas de place au doute quant aux devoirs des parties : devoir qui requiert un
ajustement procédurale & vue des sujets concernés. Les parties pv décider de camper sur leur
posi°. Si les États ne trouvent pas de solu° que nécessairement sa prolongation est susceptible de
menacer la paix internationale (différends entre des pays qui durent depuis très longtemps). Conv
de Vienne, art 65 ref à l’art 33 de la Charte des NU.
Les États sont libres de recourir aux moyens qui les conviennent. Art 33 donne une liste non
exhaustive.
Touche à tout ce qui implique un minimum de communication entre les sujets. Pour
élaborer/modifier un traité, il faut négocier. Qd on n’est pas d’accord sur une interprétation : il faut
négocier. On voit très mal comment on pourrait régler un différend sans négocier. Négociation
mise en premier ici. Négociation est un obj de communication mais est-ce-que ça pourrait être une
obligation. Il y a des conv dans lesquelles les États s’engagent à négocier un traité.
CIJ, Avis 8 juill. 1996, Licéité de l’utilisation par un État des armes nucléaires dans un conflit armé :
ex de cette négociation.
On se demande qd même quand c’est absent, est-ce-qu’il y a une obliga° de négocier ?
Affaire du Lac Lanoux, 16 nov. 1957 : l’art 33 de la Charte fait une énumération et donne des
modalités alternatives des règlements des différends. Il y a d’autres moyens de régler des
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différends mais encore une fois, comment règle-t-on un différend si on ne négocie pas du tout ? Si
il y a une obliga° générale de négocier : contenu très difficile à délimiter.
Obliga° de négocier n’oblige pas de s’entendre selon la jp dans CPJI, 15 oct. 1931, Trafic
ferroviaire entre la Lituanie et la Pologne.
Pour l’affaire du plateau continental de la mer du Nord, §85 : « les parties sont tenues d’engager
une négociation en vue de réaliser un accord et non pas simplement de procéder à une
négociation formelle comme une sorte de condi° préalable à l’application automatique d’une
certaine méthode de délimitation ». Cour fait des efforts pour essayer de concrétiser cette
obligation de négocier. C’est un certain moyen pour la création de la règle matérielle.
Dans un arrêt de la CIJ, 2018, Obligation de négocier un accès à l’océan pacifique : la Bolivie
reprochait au Chili d’avoir violé une obliga° de négocier son accès à l’océan pacifique. La Cour
rappelle (§91) « les États sont libres de recourir à des négociations ou d’y mettre fin, ils sont alors
tenus d’engager des négociations et de les mener de bonne foi, en DI, l’existence d’une obliga° de
négocier doit être établit de la même manière que toute obliga° juridique ». On voit bien qu’à partir
du moment où c’est une obliga° de négocier qqchose, on peut pas la tirer du DIG car ça voudrait
dire que tous les États sont tenus de négocier tout le temps.
Juges de la CIJ sont élus pour 9 ans (art 2 du Statut), inamovibles, ils sont 15, mandat
renouvelable 1x (garantie d’indépendance). 15 juges : nb restreint. On pourrait dire que la souv est
atteinte car il n’y a pas de juge de la nationalité, on a prévu la faculté de nommer un juge ad hoc
pour les affaires pour lesquelles il n’y a pas de juge de nationalité.
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Un peu plus d’une centaine d’arrêts. F° consultative comme la Cour permanente qui ne relève pas
du reg juridictionnel des différends mais l’autorité attachée aux avis est telle que ça aide au reg
des différends, surtout que certaines q sont posées de façon contentieuse.
États doivent avoir donné leur comp à un moment ou un autre.
Concernant sa compétence : États ne sont pas des justiciables comme les autres.
Il suffit pas d’invoquer le génocide pour donner comp à la Cour.
Ce que nous voyons pour la comp de la Cour c’est que c’est traversé par l’idée souveraine, elle y
fait attention, est-ce-que une partie devant la Cour a consenti à lui donner comp ? Elle va avoir
selon les arrêts, constitution de la Cour, elle va avoir une interprétation plutôt restrictive de ce
consentement qd elle ne voudra pas froisser les subtilités souv des États qui n’auraient pas
consenti de manière claire. Parfois + extensive. Cette idée de souv est entièrement présente à
tous les stades de ces q de comp & de recevabilité.
=> États ne pv pas être attrait si ils n’y ont pas consenti.
__________
Au stade des exceptions préliminaires, CIJ, Détroit de Corfou, 1948 : q était de savoir si
acceptation de la comp pv intervenir d’une façon informelle, en dehors des voies prévues par le
statut. Ex : simple lettre signée du pdt de l’Albanie peut-elle suffire ? Oui.
« Alors que le consentement des parties confère juridiction à la Cour, ni le statut ni le reg n’existent
que ce consentement s’exprime dans une forme déterminée (…) la Cour ne peut tenir pour
irrégulière une voie qui n’est exclue par aucun txt ».
Pb des réserves, ils ont une attitude qui semblent illimitée pour émettre des réserves. Ils pv donc
mettre n’importe quelle réserve (une exception seulement).
Possibilité de la condi° de réciprocité & délai mais il est admis que ces deux réserves à la comp
n’interdisent pas d’autres réserves. Les États pv introduire dans leurs déclarations d’acceptation
d’autres réserves. Notamment la déclaration de l’Inde de 1974 qui reconnait la comp de la cour
pour tous les différends autres que… (plein de domaines).
Cour saisit & face à des déclarations de ce type, il faut bien qu’elle les interprète. Elle doit
interpréter la réserve et selon son interprétation, elle va se reconnaitre comp ou pas. Certains y
voient un contrôle juridictionnel de la clause, en vérité, c’est un contrôle de la réalité du
consentement de l’État auteur. Il y a des États dans lesquels ça ne pose pas de difficultés.
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Dans l’affaire du Nicaragua : la Cour a eu à statuer sur l’invocation par les US d’une réserve
Vandenbergh qu’ils avaient faites dans leur déclaration d’acceptation = pour les USA, la Cour n’est
pas comp car un traité multilatéral était en cause et la réserve ne le permettait pas sous deux
condi°. Le traité invoqué était la Charte des NU, donc condi° non remplie et condi° ne l’était pas
puisqu’ils contestaient la comp. Cour ne peut que faire dt à la réserve et dire qu’elle n’st pas comp.
Pas de comp sur la base du dt des traités mais sur la base du dt coutumier.
S'agissant de la CIJ, elle n’entre pas dans la question de la validité de la réserve. Est-ce pour des
seules raisons juridiques qu’elle s’y refuse ? Si la CIJ contrôle la validité de la réserve, si
annulation de la réserve, alors ça rendrait caduque la déclaration de la compétence.
En matière de réserves automatiques, on considère que c’est l’auteur de la réserve qui est
autorisé à vérifier que les conditions de la réserve sont réunies, il n’y a pas de transfert de cette
appréciation à la CIJ. C’est l’exemple de la réserve « Connolly », « as determined by the USA », la
notion de compétence réservée est une notion auto-appréciée ouvertement par l’État qui a lui-
même émis la réserve. Autre exemple, la réserve de l’UK en 1957 qui écarte la compétence en
matière de défense nationale : dans ce cas-là, la CIJ va refuser de contrôler la réserve car sinon
elle méconnaîtrait la souveraineté de l’UK.
Dernier exemple : déclaration du Mexique, « n’est pas applicable aux différends nés de faits qui,
de l’avis du gouvernement du Mexique, relèvent du Mexique ».
La CIJ a été désemparée : comment traiter ces réserves? Ajd, la question est résiduelle car il n’en
subsiste que 4 ou 5. Ces réserves posent d’énormes questions :
- sont-elles conformes à l’article 36 §6 du Statut qui donne compétence à la CIJ pour statuer sur sa
propre compétence ? C’est la raison pour laquelle certains auteurs ont soutenu la thèse de leur
nullité parce qu’elles seraient incompatibles avec l’article 36 §6 et 36 §2 (car dans la mesure où
l’État bénéficie d’un pouvoir de qualification unilatérale et définitif, l’État ne souscrit à aucune
obligation ce qui est contraire à l’article 36 §2 qui pose un système de reconnaissance en amont).
- si on ajoute à cela ce que dit la CIJ dans un certains nombres d’affaires : la CIJ a été confrontée
assez vite à ces déclarations.
Elle a fait preuve d’un art du slalom pour contourner le problème : par ex., dans CIJ, 1957,
emprunts norvégiens, la NOR prétend l’incompétence de la CIJ en se fondant sur la réserve
française. La CIJ, évitant la question de la validité, s’est contentée de constater qu’aucune des 2
parties n’avaient contesté la validité de la clause française. Dans CIJ, 1959, Incident aérien de
1955 : Bulgarie invoque la réserve des US, qui vont se désister donc rayure du rôle.
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Question évitée aussi dans activités militaires & paramilitaires au Nicaragua : les US ont renoncé à
utiliser leur clause automatique.
La question se complique avec l’intervention du problème de la réciprocité : ça concerne les
réserves mais plus largement la question des déclarations facultatives.
Le Statut de la CIJ fait une place à la réciprocité : la CIJ a interprété sa compétence comme étant
entièrement basée sur la réciprocité, les 2 États doivent être d’accord d’une manière ou d’une
autre.
==> La conséquence du réciprocité : le défendeur peut soulever une réserve formulée par un État
demandeur.
La CIJ a confirmé la jurisprudence ultérieure. L’arrêt des emprunts norvégiens a précisé que la
compétence dépend des déclarations des parties, cette compétence lui est conférée seulement si
les déclarations coïncident : la comparaison des 2 montre que la déclaration française admet la
compétence plus strictement que celle de la Norvège —> donc la compétence de la CIJ s’entend
du plus petit dénominateur commun, à savoir la compétence dans les limites fixées par la France.
Mais un autre exemple : il s’agissait de l’article 36 §5 du Statut, qui dispose que « Les
déclarations faites en application de l'Article 36 du Statut de la CPJI pour une durée qui n'est pas
encore expirée seront considérées, dans les rapports entre parties au présent Statut, comme
comportant acceptation de la juridiction obligatoire de la Cour internationale de Justice pour la
durée restant à courir d'après ces déclarations et conformément à leurs termes. ». Le problème,
c’est que le Nicaragua c/ USA en 1984, la déclaration d’acceptation de la CPJI du Nicaragua. Le
Sénat et la chambre des députés du Nicaragua approuvent en 1935 cette déclaration facultative
proposée par le gouvernement. Le ministre des affaires étrangères envoie un télégramme, qui
précise que l’instrument de la ratification devait être envoyée à Genève par un courrier séparé : il
n’est jamais arrivé nulle part.
En conséquence, la question qui se posait était de savoir si l’acte juridique imparfait pouvait faire
application de l’article 36, à savoir CPJI = CIJ. Il fallait donc se demander si l’article 36 exige une
forme juridique parfaite ou non ? Cet acte juridique imparfait peut-il bénéficier de ce transfert ?
- D’abord : pour la CIJ, il faut interpréter l’article 36 d’une manière large pour ne pas porter atteinte
à l’esprit de l’article. Il faut donc faire préserver un effort potentiel à cette déclaration. L’expression
employée par l’article 36, « pour une durée qui n’est pas encore expirée », doit être interprétée
restrictivement. Les juges constatent que l’annuaire de la CPIJ mentionne le Nicaragua avec une
note, à savoir que l’instrument de ratification n’est jamais parvenue à la SDN ; ils remarquent aussi
que le Nicaragua a toujours demeuré dans la CPIJ. La CIJ constate que cet annuaire n’a aucune
signification, mais qu’il faut en tirer la signification. Ainsi, si les États ne s’estimaient pas liés, ils
devaient le dire : le silence de Nicaragua doit donc être interprété comme une acceptation de la
compétence.
Le raisonnement de la CIJ a été critiquée par bcp de juges : selon eux, c’est scandaleux que la
Cour accorde du poids à des documents administratifs ; le Nicaragua avait une attitude
invraisemblable de laquelle la Cour n’aurait jamais du en tirer un acquiescement (il lui suffisait
d’envoyer un courrier à la nouvelle Cour).
- En outre, la CIJ s’est fondée sur un argument de réciprocité : elle va imaginer ce qui ce serait
produit si le Nicaragua avait été défendeur et qu’un autre État aurait invoqué la déclaration.
La CIJ juge que « probablement », les contestations que le Nicaragua, or la compétence de la CIJ
ne peut dépendre la position du demandeur ou défendeur.
- La CIJ va aussi s’appuyer sur le comportement d’autres États : ces autres États n’ont jamais
manifesté aucun comportement de réprobation — argument très faible.
Observation générale : la CIJ n’a pas interprété l’article 36 §5, mais plutôt le comportement
des parties. Elle va dire que le comportement du Nicaragua est spécial compte tenu de « l’origine
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et de la généralité » (v. Powerpoint), ce dont elle en déduit un « mode valable de manifestation de
sa volonté de reconnaitre la compétence obligatoire de la Cour ».
_______________
I. Questions de vocabulaire
Il faut distinguer : il n’est pas rare qu’on les assimile les mesures de réaction aux sanctions. Très
fréquent de définir le dt par sa sanction, d’où l’importance accordée à ses sanctions. Kelsen a fait
bcp de mal en posant qu’on déduit l’existence d’une règle juridique du fait que sa viola°.
En réalité, il existe bien des obligations assorties de sanction qui sont en dehors du dt. Ex :
politesse/usages sociaux etc laissent placent à des sanctions de réprobation ou d’exclusion qd on
les respecte pas. Autre ex qui vient de Cicéron dans « De Republica », repris par Saint Augustin
évoque l’histoire du bandit de grand chemin. Pirate attaché à son mât capturé par Alexandre Le
Grand. Et Alexandre demande au pirate « à quoi songes-tu en infestant les mers ? » et il répond
« à la même chose que toi quand tu infestes l’univers, mais moi j’agis à petite échelle donc on
m’appelle pirate » et à ça Alexandre n’a pas de réponse.
> Puis repris par Kelsen qui s’interroge sur la diff entre le bandit de Grand Chemin qui soustrait
une somme et le percepteur de l’impôt. Kelsen dit que la diff est l’usage de la force. Tout se
déplace de déf du dt vers déf même de la sanction.
Lorsque la CDI a commencé la codification du DI de la resp, les mesures étatiques et les mesures
institutionnelles étaient visées par le même article intitulé « exercice légitime d’une sanction ». Ce
terme couvrait à la fois les réactions étatiques et les décisions des OI.
Puis, il a été décidé de les séparer. C’est ainsi qu’on a substitué au terme de sanctions
l’expression « contre-mesures » qui doit être comprise comme excluant les mesures prises par les
OI c/ leurs membres (car ça ce sont bien des sanctions). En effet, les contre-mesures ne s’app pas
aux sanctions des OI. Ces dernières ne posent pas du tout même pb que les contre-mesures.
Elles sont fondées sur le traité constitutif de l’OI. Elle ne font pas du tout naitre un rapport de resp,
et elles échappent au subjectivisme du seul État réagissant. Elles sont décidées dans le cadre
d’un syst plus ou moins perfectionné. Et cela justifie qu’on les sépare complètement des contre-
mesures. Parfois mise en app de la distinction entre sanctions et contre-mesures est délicate. => Il
arrive que la mise en app de cette distinction peut soulever une difficulté quand on n’est pas sûr de
la paternité de la mesure.
Sanction > OI à ses ÉM / Contre mesures > État envers une autre ou OI envers un État tiers.
Les « sanctions » adoptées par l’UE contre la Russie sont donc prises contre un État tiers.
Comment les qualifier ? Pas des sanctions car la Russie n’est pas un ÉM de l’UE.
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II. Les réactions à l’illicite et les mesures de réaction étatiques
L’unilatéralisme des mesures étatiques justifie ainsi de distinguer les réactions étatiques à l’illicite
et les mesures de sanctions prises dans le cadre des OI, même si on a des pts communs entre
ceux deux cas :
- Pv avoir un caractère unilatéral
- Sont des réactions à l’illicite
- Peuvent porter atteinte aux droits subjectifs d’un Etat
À partir du moment où l’on sort du monde interne : réaction à l’illicite pv être le fait :
D’une OI si elle prend des mesures contre un État tiers (car la Charte ne peut plus justifier la
mesure prise)
D’un État
Dès lors que la mesure a pour objectif un État non membre de l’OI : terrain commun avec les
contre-mesures étatiques : réaction à l’illicite, pv porter atteinte à l’État visé et pv revêtir un carac
unilatéral.
Section 2 : Les contre-mesures comme réaction à l’illicite
Si un État adopte des contre-mesures c/ un autre État, ce n’est pas à la suite d’un fait
internationalement illicite mais sur la base d’une prétention unilatérale de l’État qu’un fait
international illicite a été commis : elle dépend de l’interprétation de l’État qui prend les contre-
mesures, et pas de celle d’un tiers impartial. C’est donc dangereux, car tout État peut dire de tout
acte qu’il s’agit d’un fait internationalement illicite et peut donc prendre des contre-mesures. La
contre-mesure a un caractère auto-interprété. L’affaire Lac Lanoux 1957 dit « qu’il appartient à
chaque État d‘apprécier raisonnablement les situations et les règles... ».
B. Le caractère pacifique
Sur cette q, il y a unanimité. Cela se différencie des représailles. Le terme représailles vient du
latin et renvoyait à un dommage infligé à titre de réciprocité et de punition : il y a qq chose
d’agressif, souvent une contrepartie au déni de justice, dt concédé par le souverain à un sujet pour
reprendre à un étranger son bien, le cas échéant par la force.
Pour Grotius, « les représailles sont une autre esp de poursuite violente de son dt, cette voie a
lieu, comme disent les jurisconsultes, lorsque le dt est dénié. Ce déni est censé exister, non-
seulement si un jugement ne peut être obtenu dans un temps suffisant contre un criminel ou un
débiteur ; mais même si, en matière nullement douteuse - car, en matière douteuse, la
présomption est pour ceux qui ont été établi juges par l’autorité publique - il a été jugé tout à fait
contre le droit » > présomption en faveur de celui qui réagit alors qu’en matière douteuse, la
présomption est du côté des autorités publiques.
Cette pratique des représailles, par les lettres de marques, s’est achevée avec le XVIIIe siècle.
Ensuite, le DI a distingué entre les représailles armées et les représailles pacifiques (évolution des
conceptions en matière de recours à la force). On se réfère pourtant toujours à la sentence de
1928, Responsabilité de l’Allemagne à raison des dommages causés dans les colonies
portugaises du Sud de l’Afrique (dite de Naulilaa), rendue dans un cas de recours à la force : « la
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représailles est un acte de propre justice de l’État lésé à un acte contraire au droit des gens de
l’État offenseur ».
L’expression contre-mesure doit-elle être réservée à celles qui sont en elles-mêmes contraire à
une obliga° internationale de l’État qui l’adopte ou bien s’il faut aussi inclure des mesures de
réaction licites ? Il faut distinguer les contre-mesures et la rétorsion : actes inamicaux, voire
préjudiciables, mais intrinsèquement licites, qui répondent à un acte antérieur qui pourrait lui aussi
avoir été inamical mais licite, ou illicite au plan international.
Il faut aussi prendre en compte les rapports entre le dt des traités et la perspective du dt de la
resp. L’art. 60 de la Conv de Vienne permet l’exception d’inexécution : « Une violation substantielle
d’un traité bilatéral par l’une des parties autorise l’autre partie à invoquer la violation comme motif
pour mettre fin au traité ou suspendre son application en totalité ou en partie ». Qd un État commet
une viola° substantielle du traité, cela autorise les autres États à le suspendre ou le dénoncer.
Dans l’affaire du Rainbow Warrior, il y a eu une discussion sur le pt de savoir si l’on pv utiliser les
prescriptions de la Conv de Vienne ou de la CDI cumulativement ou alternativement. L’art. 60 est +
restrictif car limité à l’exception d’inexécution, ne permet la mesure de réaction qu’à la suite d’une
viola° substantielle du traité. Or, dans le dt de la resp, on ne précise pas qu’il doit y avoir une
gravité particulière : c’est donc plus large que le dt de la Conv.
« D’un pdv doctrinal, on devrait introduire des distinctions diverses et user d’un vocabulaire
diversifié suivant diff critères et notamment suiv que l’obj des contre-mesures porte sur l’obligation
prétendument violée ou sur une obligation différente et aussi suivant que les obligations en cause
sont toutes relatives à une seule et même conv ».
- S’il y a une viola° d’un traité et que la mesure de réaction se trouve dans le même cercle
conventionnel, on utilise la Conv de Vienne.
- Si on n’est pas dans le même cercle conv, on est dans le domaine délictuel et on utilise le projet
de la CDI.
II. Les fonctions des contre-mesures
A) La fonction réparatrice
Les contre-mesures visent à obtenir la réparation du dommage causée par un fait
internationalement illicite :
En réalité, ces f° sont assumées cumulativement au travers des arguments que développent les
États qd ils adoptent ces mesures : elles sont souvent liées à la recherche de la réparation du
dommage donc on peut forcer l’État à réparer ou s’excuser.
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Dans l’Affaire du détroit de Corfou, la Cour a fixé des indemnités : l’Albanie devait réparer les
dommages causés aux navires britanniques. Mais elle ne la verse jamais. Donc le RU voulait
exécuter d’office l’obliga° de réparer en saisissant l’Or monétaire albanais pris à Rome en 1943.
L’Albanie a fini par verser l’indemnité.
B. La fonction punitive/symbolique
Certains États prennent des mesures pour prendre une posi° pol : toutefois, normalement, il faut
une viola° grave de règles essentielles du DI. Cela vise la cessation de l’illicite : exercer une
pression pour faire cesser la situation illicite engendrée par l’acte/le comportement d’un État.
La contremesure peut toucher un État tiers (qui n’a rien à voir au litige entre 2 États). Mais cet État
tiers n’a pas commis de fait illicite et les contre-mesures ne sont pas justifiées contre lui.
Est-ce que tous les faits illicites pv justifier une contre-mesure ? Par déf, elle est prise dans une
situa° dans laquelle le tiers ne peut pas être saisi (pas de juge, pas d’arbitre, pas d’huissier...).
Une partie de la doctrine souhaite occulter cet État de fait (où chacun est juge et partie à sa propre
cause) en introduisant des condi° sur la constatation qu’un fait illicite initial a bien été commis :
- Elle propose la soumission à un trib ou à un tiers avant d’imposer les contre-mesures.
- Ou de demander l’accord à un tiers.
Toutefois, en pratique ça ne se passe pas comme ça et c’est contradictoire : c’est justement parce
qu’il n’y a pas d’accord entre les États qu’on prend des contre-mesures. S’il n’y avait pas de
désaccord, il n’y aurait pas besoin de prendre des contre-mesures. La contre-mesure se justifie
par une prétention d’une viola° d’un fait internationalement illicite, puisqu’il n’y a pas de
juge/d’arbitre des contre-mesures.
IV. La réglementation de l’usage des contre-mesures
A. L’objet
Les contre-mesures interdites : elles ne sont jamais justifiées si elles aboutissent à la
méconnaissance de certaines obliga° essentielles. Ce sont les obliga° intégrales, elles ne
reposent pas sur la réciprocité (DIH, DH, jus cogens). C’est posé à l’art. 50 de la Conv de
Vienne.
La proportionnalité : les contre-mesures ne sont pas justifiées si elles ne sont pas proportionnées
(SA de Naulilaa) : il faut une proportion entre l’illicite initial et la réaction à l’illicite.
B. L’auteur
Quel est l’État habilité à prendre des contre-mesures ? Seuls les États pv prendre des contre-
mesures mais pas tous. L’État lésé ne parvenant pas à obtenir l’exécution de l’obliga° primaire ou
à ce que l’illicite cesse (fait illicite continu) ou à obtenir réparation est habilité à prendre des contre-
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mesures (dommage + n’arrive pas obtenir exécution) > individualisation de la comp pour prendre
des contre-mesures.
Par ex, l’UE a pris des sanctions contre certains États au regard du traitement aux Ouïgours. Mais
en règle générale, la prise de contre-mesures est surtout symbolique : l’UE n’est pas lésée en
l’esp, elle veut juste montrer une réprobation. Les contre-mesures deviennent un instrument de
réitération de la légalité internationale. Tout État pourrait donc prendre des mesures contre un État
qui a commis un fait internationalement illicite d’une particulière gravité (mais c’est très subjectif).
Le fait que le motif soit puisé dans une viola° grave, très grave ou d’une obliga° erga omnes ne
change pas la nature du motif : c’est toujours une prétention subjective, dont la réaction va
dépendre des autres sujets de droit.
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a une équivalence des prétentions Étatiques. Pt 81 : « Dans l’État actuel du DI général, abstraction faite des
engagements spécifiques découlant de traités particuliers, et notamment des mécanismes institués dans le cadre des
organisations internationales, chaque État apprécie pour lui-même sa situation juridique au regard des autres États. En
présence d’une situa° qui comporte à son avis la viola° d’une obliga° internationale par un autre État, il a le droit, sous la
réserve des règles générales du droit international relatives aux contraintes armées, de faire respecter son droit par des
« contre-mesures ».
II. Questions soulevées par certaines pratiques dites de « sanction » de
l’illicite
- Il gèle les fonds et les ressources éco appartenant à des pers physiques « resp d’action qui
compromettent ou menacent l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance l’Ukraine
» : pers qui ont publiquement manifesté leur soutien à la Russie ou ont joué un rôle significatif
dans cette affaire (sur le fondement d’une décision et un règlement PESC).
l’accord de 1994 : « aucune disposition du présent accord n’empêche une partie de prendre des
mesures nécessaires à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité... en cas de troubles
internes graves susceptibles de porter atteinte à la paix publique, en cas de guerre... ».
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Il est certain que l’UE a pris certaines mesures contraires au traité de 1994 donc elle doit se
justifier : sa justification est l’art. 99. Or, l’annexion de la Crimée ne porte pas atteinte aux i
essentiels de la sécurité de l’UE. Le Conseil a pu estimer que l’adoption des mesures restrictives
en cause était nécessaire à la protection des i essentiels de la sécurité de l’UE et la préservation
de la paix internationale au sens du traité de 1994. Toutes ces mesures sont donc valides au
regard du traité de 1994.
La liste des motifs invoqués pour ces sanctions est longue : violation des DH, resp dans
l’aggravation de la crise humanitaire, création d’une ass constituante illégitime... Ils sont fondés sur
le respect de la C vénézuélienne, l’amélioration des condi° américaines... Le Canada et l’UE ont
aussi adopté des sanctions. Les sanctions américaines soulèvent des q de DI : ce sont des
mesures coercitives Étatiques.
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Dans les affaires Navalny et Skrypal (empoisonnements en territoire étranger), il y a la viola° d’une
obliga° internationale faisant partie des règles les plus importantes du DI. Cela aboutit à l’expulsion
de centaines de diplomates. Or, en vertu des Conv de Vienne de 1961 et 1963, la rupture des
relations diplomatiques est une mesure licite « en elle-même ». Il y a une disproportion manifeste
entre la gravité de l’accusation et la réaction insignifiante.
_________________
Rousseau, dans le Contrat social, a mis en évidence l’antinomie entre le recours à la force, l’usage
de la force et la notion même de dt. Au chapitre 3, il dit :
« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en
devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe. Mais ne nous
expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de
ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c’est tout au plus un acte de prudence. En quel
sens pourra-ce être un devoir ?
Supposons un moment ce prétendu droit. Je dis qu’il n’en résulte qu’un galimatias inexplicable. Car sitôt que c’est la
force qui fait le droit, l’effet change avec la cause ; toute force qui surmonte la première succède à son droit. Sitôt qu’on
peut désobéir impunément on le peut légitimement, et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s’agit que de faire en
sorte qu’on soit le plus fort. Or qu’est-ce qu’un droit qui périt quand la force cesse ? S’il faut obéir par force on n’a pas
besoin d’obéir par devoir, et si l’on n’est plus forcé d’obéir on n'y est plus obligé. On voit donc que ce mot de droit
n’ajoute rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout.
Obéissez aux puissances. Si cela veut dire, cédez à la force, le précepte est bon, mais superflu, je réponds qu’il ne sera
jamais violé. Toute puissance vient de Dieu, je l’avoue ; mais toute maladie en vient aussi. Est-ce à dire qu’il soit défendu
d’appeler le médecin ? Qu’un brigand me surprenne au coin d’un bois : non seulement il faut par force donner la bourse,
mais quand je pourrais la soustraire suis-je en conscience obligé de la donner ? Car enfin le pistolet qu’il tient est aussi
une puissance.
Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes. Ainsi ma question
primitive revient toujours. »
Ce pdv montre que l’existence du DIP est liée à la réglementation du recours à la force.
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On pourrait définir la guerre comme l’action par laquelle un individu (si G privée) ou un souverain
(si G publique) entend modifier ou maintenir, par la violence, un certain État des choses conforme
à ses intérêts. C’est la même déf que celle de l'interprétation dans le cours d’Alland à La Haye, à
l’exception de la violence. Sous la plume de Grotius, on trouve que « la guerre est l’état d’individus
qui vident leurs différends par la force » : lien entre l’existence d’un différend et la guerre, ne dit
pas si le rapport de force peut être appréhendé par le droit.
C’est d’abord sur le terrain du dt naturel qu’est progressivement apparu la pensée d’un « dt de la
guerre » (très longue évolution). Il y a 2 idées qui se sont progressivement imposées sous la
poussée de théologiens, philosophes et de jurisconsultes.
A. Le jus in bello
C’est la volonté d’humaniser les pratiques de la guerre, pas de l’interdire. Cela mènera au DIH.
B. Le jus ad bellum
C’est le dt de recourir à la guerre. Les auteurs vont dire que certaines guerres ne doivent pas être
admises. Reconnaître que certaines guerres sont juste revient donc à admettre que les guerres
sont injustes. Cela s’est développé sur le terrain du droit naturel et a été progressivement intégré
dans le droit positif actuel.
Il faut éliminer la guerre défensive : tout le monde admet sa légalité. Suarez dit que c’est légitime
de faire la guerre qd les dts d’une pers ont été violés et qu’il n’y a pas eu de réparation. « Mais
cette puissance ne réside dans aucun supérieur. Il est donc de toute nécessité qu’elle réside dans
le souverain de l’Etat lésé auquel l’autre se retrouve soumis à raison de son délit » = Dans une
société d’Etats souverains et égaux, si l’un viole le DI et porte un préjudice grave à un autre Etat,
par cette action il se trouve subordonné à l’autre, à l’Etat qui va entreprendre une guerre
défensive.
Hormis ce cas, qui n’est pas discuté et donne le droit de LD, la q de la légitimité de la guerre est
apparue historiquement. C’est venu d’une q religieuse très étroite posée aux soldats chrétiens : la
qualité de chrétien est-elle compatible avec la situa° de soldats rémunérés ? Saint-Augustin dit
que l’Evangile prouve que la guerre n’est pas absolument interdite aux chrétiens. Les soldats sont
des exécuteurs de la loi, et non les vengeurs de leurs propres injures : les soldats qui tuent leurs
ennemis dans une juste guerre ne commettent pas d’homicide.
On voit alors la q de la guerre comme une q autonome. Ce n’est qu’au XIIIe siècle qu’on s’est
interrogé sur la guerre en tant que telle. Mais ces jalons nous ont amenés à ce que l’on connaît
ajd.
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Un de ces jalons concerne les guerres impériales, dans Civitas Dei, Saint-Augustin part de
l’anecdote de Cicéron (la diff entre le pirate et l’empereur). Il s’interroge sur la conquête et l’empire.
La conquête est-elle une bonne ou une mauvaise chose ? L’empire constitué par la force peut-il
être un bien ? Quelle est la diff avec les brigands ? Spartacus a failli prendre le contrôle de
l’empire, mais qui s’en serait aperçu s’il avait réussi ? Qui se serait préoccuper de cela ? Le procès
de l’impérialisme est intéressant ici, c’est un problème de grandeur. L’Etat, qui est l’échelle
supérieure dans la conquête et le recours à la force, n’a pas modifié le vice initial. Ce n’est donc
qu’une question d’échelle : la guerre de conquête n’est qu’un grand banditisme. Vittoria dira la
même chose : toute guerre de conquête est nécessairement injuste. ce n’est pas une guerre juste.
Sinon, les belligérants seraient tous innocents et on ne pourrait pas les tuer. Pour Saint-Augustin,
les guerres justes sont « celles qui ont pour but de venger des injustices » : aut dedere aut
judicare. La guerre est un moyen de restaurer un droit qui a été violé. C’est Saint-Thomas qui va
aborder la question de la guerre de front, en se demandant s’il y a des guerres justes.
Toutes ces idées sont reprises par l’école du droit naturel. Grotius retient 3 causes légitimes de
guerre : la défense, le recouvrement de ce qui nous appartient & la punition.
La guerre est « un juste moyen de vider ces différends ». Pufendorf a la même idée, Vatel aussi.
1 - Première étape
Art. 1er de la Conv « Drago-Porter » de La Haye de 1907 : Les puissances contractantes sont
convenues de ne pas avoir recours à la force pour le recouvrement de dettes contractuelles
réclamées au gouvernement d’un pays par le gouvernement d’un autre pays comme dues à ses
nationaux.
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À cause d’une crise, le Venezuela avait suspendu le remboursement de dettes vis-à-vis de
ressortissants étrangers. Des expéditions all, ang et italiennes visaient à contraindre ce paiement
(protection diplomatique par l’emploi de la force). Les États américains, dont les US, ont mal réagi.
La proposition du ministre des affaires étrangères argentin vénézuélien Drago est repris dans l’art.
1er > interdiction du recours à la force pour le recouvrement de dettes contractuelles, sauf si l’État
débiteur refusait l’arbitrage ou le rendait impossible.
2 - Deuxième étape
Il n’y a pas d’interdiction. Mais qq disposi° du Pacte de la SDN de 1919 limitent le recours à la
force. Cela se voit dans le Préambule : Les hautes parties contractantes, considérant que, pour
développer la coopération entre les nations et pour leur garantir la paix et la sûreté, il importe
d’accepter certaines obligations de ne pas recourir à la guerre.
Seule la guerre d’agression est interdite. Pour le reste, le recours à la guerre semble licite. Si on
regarde l’article 15 (p7 et 8), on le voit : dans le cas où le Conseil ne réussit pas à faire accepter
son rapport par tous ses membres autres que les représentants de toute partie au différend, les
membres de la Société se réservent le droit d'agir comme ils le jugeront nécessaire pour le
maintien du droit et de la justice.
3 - Troisième étape
C’est le Pacte Briand-Kellog de 1928. Les US et la Fr veulent renégocier un traité d’arbitrage.
Briand va proposer aux US de renoncer à tout recours à la guerre entre les US et la Fr. Kellog
accepte et propose d’ouvrir la négociation à d’autres États pour avoir un traité multilatéral avec une
interdiction générale. Ce traité va être signé par 15 États et ouvert et ratifié par 63 États.
Art. 1er : Les Hautes Parties contractantes déclarent solennellement au nom de leurs peuples
respectifs qu'elles condamnent le recours à la guerre pour le règlement des différends
internationaux et y renoncent en tant qu'instrument de politique nationale dans leurs relations
mutuelles.
Cela montre la véritable naissance du DIP positif, tel qu’entendu par Rousseau, même s’il n’y a
pas de mécanisme de sanction.
4 - Quatrième étape
C’est la CNU. Elle ne va pas seulement interdire la guerre mais plus largement le recours à
l’emploi de la force : il n’y a plus de guerre.
Art. 2§4 Charte des Nations Unies : Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs
relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité
territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec
les buts des Nations Unies
Interdiction générale de recourir à la force, qui n’a pas été accompagnée d’un syst de juridiction
obligatoire. Les États ne sont tjs pas prêts à consentir à un tel syst. Cependant, il y a des
mécanismes de prévention et de sanction.
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B. L’émergence d’un jus in bello positif : le droit international humanitaire
Les positions ont pris corps dans des conv internationales. Une entreprise de codification a
commencé dans la 2e moitié du XIXe.
Dans CIJ, 1986, Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua, la Cour estime que « ces textes
expriment des principes de base du droit humanitaire, applicables erga omnes ».
Aujourd’hui, ces Conv sont ratifiées par presque tous les États, le droit humanitaire est devenu un
droit très riche. Il reste que l’idée d’un jus in bello ou contra bellum n’est pas facile à maîtriser.
I. La question de méthode
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S’il existe des conceptions extensibles quant aux possibilités de recourir à la force, il faut selon le
prof adopter une conception restrictive modérée car cela rend compte de la pratique. Il y a des
oppositions concernant ce qu’est la coutume.
Par ex, la guerre contre l’Afghanistan aurait annihilé la règle selon laquelle on ne peut riposter à un
État que s’il a participé à une agression armée. Les US, en bombardant l’Afghanistan des mois
après les attentats du 11 sept. 2001, n’ont pas spécialement violé la règle de l’immédiateté de la
réaction, mais ont immédiatement adapté la règle. Les États démocratiques, leading states,
semblent pv modifier la coutume, la faire évoluer.
De même, on a justifié la guerre contre l’ex-Yougoslavie par le fait que 19 Etats de l’OTAN sont
démocratiques, écartant ainsi les protestations des États non-démocratiques ont été écartées, les
États démocratiques ayant la puissance de faire respecter le DI. Le principe d’égalité souveraine
serait ineffectif donc il faudrait un DI non égalitaire.
Il y a aussi une conception restrictive modérée, selon laquelle il faut des txt mais sans nier qu’ils
sont nécessairement l’obj d’interprétations et d’évolutions coutumières. Le principe de l’interdiction
du recours à l’emploi de la force est à la fois conv et coutumier. L’analyse des txt ne peut pas se
faire sans intégrer les prises de position officielles auxquelles leur app donne lieu. Mais ce qui
importe le plus est la façon dont l’interprétation de la pratique a lieu. L’interprétation de la pratique
fait partie de la pratique : l’opinio juris a un rôle prépondérant. Comme l’a dit la CIJ, 1986, Activités
militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci : « la pratique n’a de sens que dans la
mesure où on l’analyse avec les justifications dont elle est assortie ». Ce qui est important ce n’est
pas le txt seul ni l’acte matériel seul, ce qui compte est l’ensemble du discours et des textes
produits à l’occasion d’un acte.
Il est donc possible qu’une pratique contraire à la règle la renforce si elle s’accompagne de
justifications. L’acte matériel à l’état brut ne signifie rien, il faut une interprétation. Pour prendre en
compte la position d’un État, il faut identifier si c’est une véritable conviction libre. Les organes de
l’ONU, les ONG peuvent influer sur la pratique. Cependant, ce qui compte, ce sont les prises de
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position officielles des États. Pour passer du fait au droit, il faut donc porter attention aux discours
et actes pris, pour parvenir à identifier la conviction de l’auteur.
- La prise en compte de plusieurs précédents. Ce n’est pas parce qu’on a accepté la guerre des
US en Afghanistan que cela conduit à reconnaître qu’il y a une modifi de la notion d’agression.
- Il faut s’en tenir à une conception purement inter-étatique de la règle : la seule chose qui compte
est la prise de position officielle des Etats. Le CS ne se prononce jamais sur des aspects
juridiques. Il ne peut pas être assimilé à la communauté internationale dans son ensemble.
Qd on parle d’action militaire, toute opération militaire ne s’apparente pas à la guerre. C’est pour
cela que l’art 2§4 CNU emploie « menace ou emploi ». Il est souvent difficile de qualifier de
recours à la force un franchissement de frontière par une voiture de police de l’Etat qui poursuit
un délinquant. Il y a donc une idée de seuil.
Il faut constater qu’en pratique il existe un seuil en-deçà duquel cesse la pertinence de l’expression
« recours à l’emploi de la force » et commence la qualification de « simple opération de police ».
Ex : Eichmann a été enlevé d’Argentine et emmené en Israël, où il sera jugé. Cette opération a
supposé l’envoi d’agents d’un État sur le territoire d’un autre sans son consentement, l’enlèvement
d’une personne et son extraction. L’Argentine se plaint au CS : elle proteste d’une violation de sa
souveraineté territoriale et d’une ingérence. Elle ne parle pas de l’emploi de la force. Elle évoque la
violation du traité d’extradition. En 1986, des policiers suisses font usage de leurs armes contre
des personnes en France. La Suisse s’excuse. La France n’évoque pas de violation du principe de
non-recours à la force au sens de la Charte. Cela montre l’existence d’un seuil dans le recours à la
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violence, en deçà duquel on ne peut pas considérer qu’il y a emploi de la force. Soit on est devant
une simple mesure de police, soit on est dans le recours à la force. On va distinguer entre le
recours à la force illicite, et le recours à la violence qui en lui-même n’est pas illicite.
En droit maritime, on retrouve cette idée de seuil. Exemple de réitération de l’interdiction de
l’emploi de la force - Ar. 301, CNUDM : Dans l’exercice de leurs droits et l’exécution de leurs
obligations en vertu de la Convention, les États Parties s’abstiennent de recourir à la menace ou à
l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, ou de toute
autre manière incompatible avec les principes de droit international énoncés dans la Charte des
Nations Unies.
Ex de règle coercitive - Art. 73, CNUDM : Dans l’exercice de ses droits souverains d’exploration,
d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources biologiques de la zone économique
exclusive, l’État côtier peut prendre toutes mesures, y compris l’arraisonnement, l’inspection, la
saisie et l’introduction d’une instance judiciaire, qui sont nécessaire pour assurer le respect des
lois et règlements qu’il a adoptés conformément à la Convention.
- CIJ, 1974, Compétence en matière de pêcheries (RU et RFA c. Islande) : se plaignaient d’une
pol de harcèlement de la part de l’Islande contre leurs navires de pêche. Plus de 200 incidents.
Garde-côtes coupaient les filets, tiraient à balles réelles... Mais RFA va s’appuyer sur l’art 2§4 :
CIJ ne tranche pas.
Peut-on tirer de cet ensemble de pratiques des critères quant à un seuil dont tout le monde admet
qu’il existe ? Il faut une volonté de recourir à la force. Les États considèrent qu’un acte militaire ne
constitue pas tjs un recours à la force. Dans l’affaire de l’ambassade de Chine à Belgrade, des
bombardements ont atteint l’ambassade chinoise ainsi que des dégâts matériels. Les resp de
l’OTAN présentent leurs excuses et plaident l’erreur devant le CSNU. La Chine parle d’un acte
d’attaque mais n’évoque pas l’art. 2§4 et encore moins l’art. 51, mais se plaint d’une viola° de sa
souv et d’une viola° des principes du dt diplomatique. Les autres États qui donnent leurs opinions
estiment, à l’image du Pays-Bas, que l’ambassade n’ayant pas été visée, l’incident ne peut pas
être considéré comme une atteinte à l’intégrité chinoise.
Dans l’affaire du Rainbow Warrior, le fait d’envoyer des agents réaliser une activité militaire n’est
pas considéré comme un recours à l’emploi de la force entre États, simplement une réalisation
d’une activité ciblée de police.
Dans Mavi-Marmara, les forces israéliennes étaient intervenues en haute mer : personne ne
mentionne la violation de l’art 2§4. Israël n’a pas invoqué l’art 51 pour se justifier.
Pour l’assassinat de Ben Laden, pas de mention d’une violation de l’art 2§4 mais d’une violation de
la souv territoriale. Incident aérien du 12 août 1999, Pakistan c. Inde : Pakistan se plaint d’une
viola° de l’art 2§4, car Inde a lancé des missiles contre un avion pakistanais situé dans l’espace
aérien pakistanais. Des hélicoptères indiens ont violé l’espace aérien pakistanais pour venir
récupérer des débris de l’avion mais sur ce point pas de prétention de viola° de l’art 2§4. Donc diff
entre les opérations = seuil.
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Raid Israélien sur Entebbe en Ouganda : raid pour libérer 100 otages, l’opération fait une trentaine
de morts et l’affaire est portée devant le CS. L’opération a été envisagée comme un recours à la
force et Israël va invoquer l’art. 51 : elle se place sur le terrain du recours de l’emploi à la force.
Dans la pratique, il n’y a donc pas de déf caractérisée du seuil pour l’emploi de la force. Mais ce
n’est pas parce qu’une opération ne viole pas l’art 2§4 CNU que celle-ci est licite. Elle n’est pas
forcément conforme au DI, et d’autres règles du DI pv avoir été violées. Il faut donc se poser
plusieurs q :
- Quel est le lieu où l’action est menée ?
- Quelles sont les circonstances dans lesquelles cette action a eu lieu ?
- Qui a décidé et mené l’opération ?
- Quelle est la cible de l’opération ?
- L’opération a-t-elle donné lieu à des affrontements entre un ou plusieurs États ?
- Quelle est l’ampleur des moyens mis en œuvre par l’Etat intervenant ?
III. Le recours à la menace de l’emploi de la force
Art. 2§4 de la Charte des NU : Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations
internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale
ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts
des Nations Unies.
L’expression menace n’a pas été très étudiée. Une menace de l’emploi de la force doit-elle être
expressément formulée ? Il n’y a pas de déf de la menace. On considère que la menace comporte
un élément de coercition, de volonté d’amener un État à adopter une conduite différente de celle
qu’il pourrait librement avoir s’il n’y avait pas cette menace. La menace est ainsi une des
manifestations particulières d’une politique de force menée par un État contre un autre.
Est-ce-que le simple fait de se procurer des armes peut constituer une menace ? Sans doute
contre la paix et la sécurité internationales ? Mais contre un autre État ?
Dans la crise des fusées en 1962, l’URSS veut développer des armes nucléaires sur le territoire de
Cuba. Les US vont évoquer une menace pour la paix. Mais ils ne font pas réf à la menace de
l’emploi de la force. Pers n’a prétendu que Cuba aurait ainsi violé cette règle. Mais US
interdisent à tous les navires, sous peine de châtiment de pénétrer les eaux de Cuba, et cela a
été considéré comme une menace au sens de l’art 2§4 CNU.
Dans l’affaire du Nicaragua, la CIJ va estimer que des manœuvres militaires même
accompagnées de déclarations hostiles ne suffisent pas à établir l’existence de menace.
Après les attentats du 11 sept., le POTUS a exigé que l’Afghanistan livre Ben Laden. Les menaces
de recours à la force étaient déjà en préparation active aux US depuis un certain moment.
Syrie : Hollande a affirmé que le massacre chimique de Damas ne va pas sans conséq.
Certains États ont pu dire que la pol de dissuasion était elle-même une menace. Pq accumuler
des armes si ce n’est pour menacer ?
Selon Alland, qq indices permettent de qualifier la menace :
A. Existence d’une pol nationale qui implique des actes, des déclarations issues des plus hautes
autorités de l’État.
B. Certains discours ou comportements revenant à un ultimatum.
C. Une certaine crédibilité.
D. Prise en compte du contexte : est-ce un État puissant ou non qui menace ?
Si on lit la CNU, on voit que l’interdiction de la menace est au même nv que l’emploi de la force.
Difficile de les hiérarchiser. Il y a donc un parallélisme que bcp de txt confirment. C’est en
s’appuyant sur un certain nb de posi° étatiques que la CIJ, dans l’avis consultatif Licéité de la
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menace ou de l’emploi d’armes nucléaires a énoncé la symétrie, au §47 : [...] Si l’emploi de la
force envisagé est lui-même illicite, se déclarer prêt à y recourir constitue une menace interdite en
vertu de l’art 2§4. Les notions de « menace » et d’« emploi » de la force au sens de l’art 2§4 vont
de pair, en ce sens que si, dans un cas donné, l’emploi même de la force est illicite – pour quelque
raison que ce soit – la menace d’y recourir le sera également. En bref, un Etat ne peut, de manière
licite, se déclarer prêt à employer la force que si cet emploi est conforme aux dispositions de la
Charte.
La guerre c/ le terrorisme a fait naître une tendance diff : l’idée serait de reconnaître la possibilité
de recourir à la force contre les groupements terroristes et pas seulement des États souv. Dans
cette perspective pas encore codifiée, les groupements privés ne seraient pas vus comme de
simples criminels contre lesquels on met en oeuvre des pv de police, mais on pourrait invoquer
l’idée qu’ils commettent des agressions au sens de la Charte des NU.
Il n’y a que trois sortes de situa° dans lesquelles le recours à la force ne peut pas s’app : guerre
civile + mvt de libération national + entité au statut juridique controversé
À la lecture du 2§4, on voit que cela ne concerne pas l’intérieur de l’État, donc la guerre civile. Elle
a été exclue en effet dans les travaux des NU sur le sujet. Mais cela ne veut rien dire quant à la
légalité de la guerre civile, la Charte est simplement neutre sur ce pt. => Le DI ne peut ni justifier ni
condamner la répression d’une insurrection. Pourtant, un État a le dt, même le devoir, de maintenir
ou rétablir l’ordre sur son territoire. En principe, les mesures que prend cet état pour réprimer un
mvt de rébellion relèvent de son dt le + strict. Ce n’est pas le déclenchement d’une rébellion qui
ouvrirait un dt à d’autres Etats d’intervenir dans les aff intérieures, d’une répression de cette
rébellion.
Qd il s’agit de tentative de sécession, elle pourrait très bien être jugée contraire au principe de
l’intégrité territoriale de l’État. On l’a vu en Georgie. Si on prend la résolution 1065 (1996) CSNU §
3 : le CS « réaffirme son attachement à la souv et à l’intégrité territoriale de la Géorgie, à l’intérieur
de ses frontières internationalement reconnues, ainsi que la nécessité de définir le statut de
l’Abkhazie dans le strict respect de ces principes et souligne le carac inacceptable de toute action
des dirigeants Abchazien qui contreviendrait à ces principes ».
De plus, la CIJ, dans son avis de 2010 sur la déclaration d’indépendance du Kosovo § 80 : « la
portée du principe d’intégrité territoriale est […] limitée à la sphère des relations internationales ».
Donc contradiction sur le fond mais il faut comprendre que CS et CIJ n’ont pas les mêmes f°. CS
n’est pas un juge de la légalité internationale.
Mais la pratique contemporaine est parfois ambiguë : elle est plutôt encline à condamner le
recours à la force mené par des groupes rebelles sécessionnistes, mais qd elle condamne elle se
fonde plutôt sur des dts de l’H. => La guerre civile est une affaire intérieure mais n’empêche pas
l’app du dt humanitaire.
Évolution apparue dans les années 90 : prône l’applicabilité de l’interdiction du recours à la force
dans les situa° de guerre civile. La q s’est posée à l’occasion du conflit de l’ex-Yougoslavie. Des
États ont condamné le recours à la force imputable aux autorités gouvernementales. Le CSNU a
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adopté des résolutions condamnant les viola° de cessez-le-feu reprochées à l’une et l’autre des
parties : État et groupes rebelles. Ces résolutions se fondent toujours sur le respect des dts de l’H
ou du droit humanitaire, pas sur l’invocation de 2§4.
Ce sont les moyens employés pour la répression d’une rébellion qui sont critiqués, mais pas le
principe au regard de l’art. 2§4. Ex : conflit tchétchène. Ce qui a été critiqué c’est le caractère
excessif, disproportionné des moyens employés par la Russie.
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L’art. 41 de la Charte parle de la décision du CSNU de recourir à la force. C’est la seule mention
du recours à la force dans la Charte.
On a certains cas dans lesquels on ne peut pas constater une violation de l’article 2 § 4 malgré un
usage de la force : légitime défense / autorisations du CS / cas de certaines interventions armées.
Remarques :
- Droit « naturel » : ça suggère que l’État ne peut pas y renoncer. Un peu comme l’individu, l’État
aurait un dt de conservation de soi. CIJ dans avis de 1996 SUR LA LICÉITÉ dit qu’elle ne peut
pas conclure de façon définitive que la menace ou l’emploi d’armes nucléaires serait licite ou
illicite dans une circonstance extreme de légitime défense dans laquelle la survie même de l’Etat
serait en cause. Cette expression serait un renvoi au dt coutumier au-delà du texte même de la
C Harte. Ainsi, l’avantage de cette extrapolation est que le contenu de la LD ne serait pas
entièrement déterminé par la Charte mais pourrait être complété par ce renvoi au droit
coutumier.
- Dimension procédurale : « jusqu’à ce que le CS ait pris des mesures » : et l’art. poursuit
ensuite en disant que l’exercice de ce dt de légitime défense est immédiatement porté à la
connaissance du CS. Ces dimensions procédurales sont présentes uniquement dans le dt conv.
- Cet article exprime à la fois un dt, et il se présente comme un principe général « aucune
disposition de la Charte ne porte atteinte ».
Il y a des questions qui ne sont discutées par pers. L’agression, qui est le motif possible pour une
action en légitime défense, est une agression armée (résolution 3314 AGNU). Aucun autre
comportement ne peut justifier la légitime défense. De même tout le monde admet que la légitime
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défense est une réaction à une agression armée qui présente un certain degré de gravité. On
rejoint idée de « seuil » qu’on a vu à propos de l’article 2 § 4.
Par ailleurs, l’art. 51 dit aussi qu’elle peut être individuelle ou collective.
Deux séries de q ont été très discutées en revanche : légitime défense préventive & appréciation
des conditions d’exercice de ce dt.
Si on lit conjointement, on a voulu soutenir que le dt de LD est une réaction non seulement à une
agression armée, mais aussi à une menace. Pourtant, le txt ne mentionne comme condition de
déclenchement que l’agression armée « armed attack ». Quand la charte veut viser à la fois
l’emploi de la force et la menace, elle le fait comme article 2§4, article 39.
Cependant, dans l’affaire, si la nécessité à laquelle répond la légitime défense est « immédiate,
irrésistible et ne laissant aucun choix des moyens et aucun temps de réflexion », les Etats
l’admettent. Certains en ont déduit la consécration d’une légitime défense préventive : ce n’est pas
vrai. Cette explication date d’une époque ou l’interdiction du recours à l’emploi de la force n’existait
pas.
L’art. 51 donne aux États un dt de réaction non pas un dt d’action. Les tenants de l’interprétation
extensive disent qu’on n’est plus au XIXe siècle, on est à l’heure de l’arme nucléaire, donc
comment exiger qu’un État attende passivement une agression armée à l’arme nucléaire avant
d’agir puisqu’il ne pourra plus le faire après avoir été détruit. (Même si arme nucléaire détruit pas
complètement l’Etat en réalité).
Arme nucléaire revitalise le danger et la notion de menace dans des proportions jamais atteintes
avant. Il en irait de même d’après eux avec des nv formes de terrorisme apparu avec attentats du
11 sept. 2001. Inconvénient de cette doctrine est d’ouvrir la porte à des menaces imaginées
comme prétexte. Sont apparues des notions très larges de menace.
Ex : US ont justifié guerre préventive en Irak par des liens supposés entre Saddam Hussein et Al
Qaida alors qu’en réalité, Saddam Hussein et Ben Laden se haïssaient. Donc c’est arrivé souvent
qu’il y ait des menaces supposées voire inventées.
Au sein des NU, en dehors de quelques allusions imprécises et floues pendant période de la
Guerre froide, la légitime défense a surtout été invoquée dans des débats qui ont précédé
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adoption de grandes résolutions de l’AG notamment 2625 et 3314, 4222, ou encore le projet de la
CDI sur la resp internationalE des Etats. Tout cela a été fait dans le sens de la conception
restrictive.
Mais seulement groupe d’États minoritaires qui invoque cette vision extensive. La vision retenue
par les NU est la vision restrictive. La controverse a pris dans les années 60. à la fin des années
70, cette idée disparait. La seule référence c’est article 51 et résolution 3314.
La guerre des Six jours de 1967. Israël n’a pas justifié son ac° par menace de la part de l’Egypte.
Et CS n’a pas condamné l’Egypte. Mais représentant d’Israël au CS a justifié l’ac° par les
canons classiques en justifiant action comme étant une réaction à une attaque armée. Les
arguments se sont portés sur légitime défense classique et pas la légitime défense préventive.
La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988. Dans un premier temps l’Irak prétend lancer des attaques de
façon préventive en Iran. Mais très vite change son argumentation et se prévaut d’une
conception bcp plus orthodoxe de la légitime défense en prétendant avoir été la victime
préalable d’une agression armée de la part de l’Iran. Ce qui importe, c’est la prétention car elle
révèle conception que se font les acteurs de la scène internationale de la légitime défense. Et ici
elle se fonde sur tout autre chose que la légitime défense préventive.CSNU et AGNU dénoncent
et un certain nombre d’Etats réitèrent qu’il faut une agression préalable. En 2002, les US se sont
fondées sur la prétendue détention par l’Irak d’armes chimiques, bactériologiques. Les USA ont
reculé sur cette argumentation et l’ont faite évoluer. Ils se sont déplacés du terrain mouvant de
la LD préventive vers une autre justification : la pseudo autorisation du CSNU.
La Russie en ce moment dans le discours du 24 fév. 2022 invoque la LD préventive car il y aurait
des bases militaires en Ukraine. L’OTAN va déployer des armes de destruction massives près
des frontières russes.
La Cour a rejeté à plusieurs prises l’argument de la LD car elle considérait que la condi°
d’agression armée n’était pas remplie. Elle n’avait donc pas à se prononcer sur la nécessité et
proportionnalité.
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Dans les quelques affaires où la Cour s’est prononcée on voit que nécessité est la q de savoir si la
mesure comporte un avantage militaire par rapport au but. Cour considère que ce n’est pas le cas
dans affaire des mesures des USA dans l’affaire des plate-formes pétrolières 2003, les US ont
prétendu avoir une liberté d’appréciation sur le sujet car intérêts vitaux en cause : la cour refuse de
ne pas exercer son contrôle sur ce sujet.
> Idem avec activités armées sur le territoire du Congo, 2005.
Tout ce qui tourne autour d’arguments temporels montre combien c’est difficile : la LD est-elle tjs
admise quand l’agression a pris fin ?
Dans arrêt sur Activités au Nicaragua, la Cour dit que l’intervention des US n’est pas nécessaire,
car trop grand laps de temps entre l’acte initial et la riposte. => Pas d’immédiateté, pas de
nécessité. Donc objectif ne pv plus être de repousser une agression, on passait à l’expédition
punitive voire aux représailles armées. Mais pas toujours facile de savoir si une agression armée
est terminée ou toujours en cours.
Ex : si on a affaire à une succession d’attaques ciblées ou d’attentats dirigés vers un État. Est-ce
qu’on les considère chacune comme des attaques isolées ou comme un tout ?
Si on les considère de façon isolée, on pourrait réagir à la suite de chaque attaque.
Si on les considère comme un tout, on pourrait réagir plus tardivement.
C’est sur ce point que l’Iran et les US se sont opposés dans affaire des Plateformes Pétrolières,
2003. Iran disait que les réactions des US n’étaient pas nécessaires, car prises après que les
attaques imputées par l’Iran aient pris fin. Or US disaient qu’il n’est pas possible d’attendre
l’attaque d’après.
=> Cour considère qu’on peut prendre en compte une série d’attaques et réagir plus tardivement,
mais ensemble des actes doivent être reliés ensemble.
Le CSNU n’a jamais mené d’action militaire car pas d’armée des NU. Les casques bleus sont des
forces de maintien de la paix, pas une armée. Le syst a fonctionné sur ce qui est prévu à l’art. 43 :
délégation de cette comp à des armées relevant des EM. L’art. 42 permet au CSNU de prendre
toute action qu’il juge nécessaire. => Le CSNU peut autoriser des États à recourir à la force.
Deux q :
Et est-ce que l’autorisation existe vraiment ?
Qu’est-ce qui a été autorisé ?
Le fait que le CS donne son autorisation ne veut pas dire qu’il peut faire ce qu’il veut. Il y a des
condi° de procédure et de fond qui encadrent possibilité pour le CS de donner son autorisation :
De procédure : art. 27 de la Charte, majorité de 9 voix positives dans lequel doivent être comprises
les voies des 5 membres permanents.
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De fond : art. 39 de la Charte il faut une menace ou une rupture de la paix, ou un acte d’agression.
L’introduction de la notion de « menace contre la paix » permet au CSNU de délivrer une
autorisation sans réelle rupture ou agression. Il est donc concevable que si le CS le dit, la situa°
intérieure d’un État puisse être constitutive d’une menace pour la sécurité internationale. Ex
: en Syrie. CS dit que bien que conflit interne, ça crée un risque au delà.
> Ces notions sont indépendantes de la qualification de l’acte comme étant illicite ou pas. CS n’est
pas une juridiction, il n’est pas chargé du respect des oblig° internationales des États en général.
Sa mission se limite au maintien de la paix, même si il en a une conception très étendue.
Exemple : il considère que respect des DDH en fait partie, criminalité aussi…
La décision est une chose, son exécution et le contrôle des modalités de cette exécution sont
autre chose. Le CS est investi de la mission de contrôler, de superviser le déroulement des
missions qu’il a autorisées, en principe et en théorie.
Ex : en 1991 après invasion du Koweit par l’Irak, le CS autorise recours à la force contre l’Irak mais
adopte en même temps des résolutions destinées à limiter l’usage de la force qu’il a autorisée
comme l’obliga° pour les États de présenter des rapports d’info sur ce qu’ils font.
Ex : situation en Libye. Les Etats ont tiré prétexte d’une expression employée dans résolution
1973 (2011) par laquelle CS autorise l’adoption de « toutes les mesures nécessaire pour établir
une zone d’exclusion aérienne et pour protéger populations et zones civiles menacées d’attaque ».
Avec l’expression « mesures nécessaires » on a déjà une certaine marge de manoeuvre. Mais en
plus les Etats ont juste pris en compte « toutes les mesures nécessaires » point. Sans la suite.
À ce jour aucun des États n’a été puni pour dépassement de l’autorisation du CS.
Deux thèses ont été récemment développées par deux États qui poursuivent une activité pol
d’action internationale :
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eu approbation ex post d’une autorisation de maintien de la paix non coercitive mais pas de
maintien de la force.
CS par pragmatisme consacre les effets de l’intervention militaire parfois mais sans la légaliser a
posteriori. Pour la Libye par ex, qq jours après intervention militaire de certains membres de
l’OTAN, le CS se félicite de la normalisation de la situa° dans le pays et prévoit des missions pour
maintenir normalisation. Mais c’est pas du tout une autorisation a posteriori. Et les Etats ne l’ont
pas invoqué, ils ont essayé d’invoquer des autorisations préalables (qui n’existaient pas).
La résolution 1441 de 2002 dit « en cas de viola° de ses obliga° par l’Irak, le CS sera saisi aux fins
d’évaluations et ce afin d’examiner la situation ainsi que la nécessité du respect intégral de toutes
les résolutions pertinentes ». « et conseil décide de demeurer saisi de la q ». Donc usage de la
force ne pourrait résulter que d’une décision du Conseil. Cette résolution s’oppose à toute mise en
oeuvre unilatérale d’opérations militaires. Il est vrai qu’on trouve dans la résolution l’expression
d’une dernière possibilité offerte à l’Irak de s’acquitter de ses obligations en matière de
désarmement. La résolution se présente comme la dernière offre faite à l’Irak.
On pourrait éventuellement interpréter cette résolution comme une menace de la part du Conseil
de recourir à une action militaire, ou comme une menace d’autoriser des mesures. Mais en aucun
cas ça peut ê compris comme autorisation du CS à un Etat de mener unilatéralement une action.
Et d’ailleurs, les USA ont tout fait pour obtenir une formulation dans la résolution qui autorise
clairement le recours à la force, et ils n’y sont pas parvenus. Et pire encore, le RU n’est parvenu à
emporter la conviction pour cette résolution, des autres membres du CS, et éviter un véto, qu’en
démontrant que celle-ci ne contenait « aucun détonateur caché ». Ca veut dire qu’il n’y a pas dans
cette résolution de système d’automaticité concernant le recours à la force.
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