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6/09 INTRO GENERAL AU DROIT

Ouvrage Bibliothécaire Pascal Deumier

Le droit est un langage.


Il ne faut pas remplacer les termes juridiques.
Le droit à des origines latines/grec.
Le droit conserve des expressions, proverbes, règles latines

Leçon n°1 : Introduire le droit :

Il s’agit ici d’introduire à l’étude de tous les droits comme si l’on faisait un traveling.

Section 1 : Le paradoxe du droit : la multiplicité et l’unité :

Le droit est à la fois unitaire et multiple.


Le droit unitaire matérialise la règle de droit qui permet la vie en société que ce soit la société des
hommes que l’on appelle les personnes privées = la société des entreprises ou des collectivités
locales = personne morale ou encore la société des états = société internationale, communauté
internationale donc toutes les types de société. Cette règle de droit est multiple/pluriels, il y a des
groupes de règles qui ont pour objet de réglementer chacun des groupes qu’on a abordés juste
avant.
Dans le cadre de ces corpus, il faut encore savoir que certaine règle de droit sont écrites. D’autre,
seront non écrites = coutumes ou encore il y en a qui seront produites par le juge
national/européen/international. C’est la jurisprudence.
Tout cela est ce qu’on appelle le Droit. Il faut plus que quelques mots pour définir le droit car
plusieurs univers à maitriser. Cela implique aussi de sortir d’une éventuelle vision négative au droit.
Le droit peut être complexe, technique… il relève pleinement de la vie quotidienne de chacun/ de la
vie des Hommes en société.
Le droit est partout = code de la route, droit de vote, paiement de l’impôt…
Même pour connaître l’heure, le droit est présent. Les horloges sont réglées selon les fuseaux
horaires qui ont eux-mêmes définies selon les règles juridiques. Le droit fait complétement partie du
quotidien. Le droit n’est pas très éloigné, il revêt un certain nombre de caractéristique particulière
avec des aspects concrets, il peut être une règle contraignante. Le droit est celui qui ordonne : qui
met de l’ordre de la paix dans un cadre.

Section 2 : L’approche cognitive du droit : qu’est-ce que le droit ?

La question qui vise à s’interroger sur ce qu’est le droit, elle pourrait occuper à lui seul tout le cours
d’introduction général au droit. Lorsqu’on regarde la littérature ou encore les écrits du monde
juridique, on se rend compte que cette interrogation est présente et permanente quel que soit
l’évolution des systèmes juridiques en eux-mêmes. Il y a ainsi un côté à la fois concret et abstrait du
droit, le droit est familier mais toutes les définitions que l’on peut en donner sont imparfaites car il
manquera toujours un aspect de la réalité à laquelle elle se réfère. Cela veut dire que dans le langage
courant, le terme droit est marqué comme chez les juristes d’ailleurs par une forme d’ambiguïté. En
effet, il y a des situations ou le mot droit va désigner la règle et dans ce cas-là on parlera du droit
pour faire référence à tel ou tel domaine (droit des transports, droit de l’administratif…) Il désignera
par le mot droit une discipline.
Dans d’autres hypothèses, le droit désignera le résultat de la règle, on dira ainsi qu’une loi n’est pas
conforme au droit = le résultat de la règle c’est la non-conformité. C’est l’idée ici que la loi n’est que
la mise en forme du droit (idée très ancienne, juriste romain, époque romaine) = Ce n’est pas de la
règle que découle le droit mais c’est du droit que découle la règle (la règle doit être conforme au
droit). Si l’on reprend l’origine du droit, c’est une origine latine : directus/directum = directe/sans
détour. Ce n’est pas tout à fait le cas de ce qu’est le droit aujourd’hui puisque c’est un mot qui a
plusieurs sens. Quand on dit que le droit à plusieurs sens/signification, on dit qu’il est polysémique
(poly=plusieurs, sémique=sens). Il y a des systèmes juridiques ou la signification du mot droit est
unique puisque dans certain système juridique le droit ne va servir qu’à désigner certain type de
règle mais ce sont des systèmes juridiques « secondaires ».
De manière générale, le mot droit va désigner deux ensembles qui se distinguent par la manière dont
on va les écrire. D’un côté, il y a le Droit : singulier et D majuscule et de l’autre côté, il y a les droits :
pluriels et d minuscule.

1er § : Le Droit

Le droit que l’on appelle aussi le droit objectif désigne un ensemble de règle de conduite qui dans
une société donnée régissent les rapports entre les individus. Ce droit dit objectif va donc fournir le
cadre général de la société/état et au sein de ce cadre il va y avoir la prévision de prérogative : le
droit objectif va attribuer des prérogatives aux individus. C’est le droit subjectif.

2e § : Les droits subjectifs

Sont un ensemble de prérogative que le droit reconnait à chaque individu ou groupe d’individu. Ces
droits peuvent être utilisés dans leur vie quotidienne mais aussi devant les tribunaux. On parle ici
d’opposabilité des droits (mon ordinateur c’est mon droit de propriété et je ne souhaite pas qu’il soit
utilisé par une autre personne, j’ai dit non car c’est le miens je lui oppose mon droit de propriété sur
mon ordinateur par exemple). Ses droits subjectifs sont susceptibles de variés en fonction des
évolutions de la société. Il n’y a que les droits juridiquement protégés c’est-à-dire qui sont contenue
dans la règle de droit qui peuvent être ensuite opposable entre individus ou devant un juge. Des
nouveaux droits peuvent être reconnus (droit environnemental, avec la protection de
l’environnement).
Les droits subjectifs sont donc multiples et peuvent ainsi être classifiés.
Il y a 3 grandes classifications :

1. Qui va classer les droits en fonctions du patrimoine


2. Qui va opposer les droits réels aux droits personnels
3. Qui va distinguer les droits mobiliers des droits immobiliers

A/ Les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux

Qu’est-ce que le patrimoine ? (il n’y a pas nécessairement de définition)

Ce sont les auteurs du 19e siècle qui ont commencé à s’intéresser/définir la notion du patrimoine.

Le patrimoine est l’ensemble des biens d’une personne envisagée comme formant une universalité
de droit (juridique), c’est-à-dire que le patrimoine ne forme qu’un seul bloc, avec dedans un actif et
un passif qui sont indissociable l’un de l’autre. Dans le langage commun (profane) celui qui n’est pas
juriste, pour eux le patrimoine = bien, argent, actif. Or en droit le patrimoine en droit ce n’est pas une
richesse mais c’est un contenant ou il peut y avoir de la richesse comme des dettes (lors d’un décès,
l’héritier hérite du patrimoine, il peut hériter des créances comme de la richesse) cela signifie que
tout le monde a un patrimoine.
Le patrimoine ne contient que des droits pécuniaires, des droits évaluables en argent.
Les droits extrapatrimoniaux ne sont pas évaluables en argent, on dit qu’ils sont hors commerce et ils
présentent des caractéristiques communes. On en site principalement quatre :
1. Les droits extrapatrimoniaux sont intransmissibles, ils ne sont pas transmis aux héritiers
du patrimoine. Cela signifie qu’ils s’éteignent avec la personne.
2. Les droits extrapatrimoniaux sont insaisissables, c’est-à-dire que les créanciers n’ont
aucun droit quant à l’exercice de ses droits extrapatrimoniaux.
3. Les droits extrapatrimoniaux sont indisponibles, ils ne peuvent pas faire l’objet d’un
contrat.
4. Les droits extrapatrimoniaux sont imprescriptibles, c’est-à-dire qu’ils ne s’éteignent pas
du fait de leur absence d’utilisation, ils peuvent donner lieu à une action judiciaire sans
limitation de délai. L’écoulement du temps permet à l’extinction de certains crimes etc.
(sans prescription).

B/ Les droits réels et les droits personnels

 Les droits réels sont les droits qui portent directement sur une chose, ce sont les
prérogatives d’une personne sur quelque chose dont elle est propriétaire.
 Les droits personnels n’exercent vis-à-vis d’une personne, créancier envers son débiteur.

Il y a des différences entre droit personnel et droit réel :

Les droits personnels sont en nombre illimité ≠ les droits réels sont en nombre limité, c’est la seule
loi qui est susceptible de créer des droits réels et de préciser les pouvoirs d’une personne sur une
chose. Autre différence, le droit réel est opposable à tous ≠ le droit personnel n’est opposable qu’au
débiteur.

07/09 C/ Les droits mobiliers et les droits immobiliers

La classification des droits mobiliers et des droits immobiliers résulte de la distinction entre meuble
et immeuble. L’article 516 du CC dispose que tous les biens sont meubles ou immeubles.

 Bien immeuble : c’est un bien qui a des construction/fondation dans la terre, un bien que
l’on ne peut pas déplacer (maison, piscine creusée)
 Bien meuble : c’est un bien qui n’est pas lié à la terre, un bien que l’on peut déplacer
(ordinateur, lunettes, portable)
 En revanche il peut y avoir des biens immeubles par destination (bureaux vissés au sol de
l’amphithéâtre), parce qu’ils ont été reliés et ne peuvent pas être déplacé.

Les droits mobiliers sont les droits qui portent sur les biens meubles et les droits immobiliers sont
les droits qui portent sur les biens immeubles.

D/ Quels sont les titulaires des droits subjectifs ?

Seules les personnes au sens large sont titulaires des droits subjectifs.
Une personne physique est un être humain doté de la personnalité juridique = c’est le fait d’être
reconnu comme un sujet de droit et non pas comme un objet du droit et elle dispose ainsi de la
capacité d’effectuer des actes juridiques (signer des contrats, faire un recours en justice, posséder
des objets, être propriétaire/titulaire) (aller en justice = ester en justice) On est acteur du système
juridique, on y participe. Et cela permet à l’individu d’être titulaire de droit subjectif et d’obligation
puisque lorsqu’on est acteur on a des droits mais aussi des obligations comme le droit de respecter la
propriété d’autrui, de respecter la vie privée, de respecter des règles. La personne physique c’est
l’être humain mais pas complètement = c’est l’être humain augmenté d’une personnalité juridique.
Le concept de personne physique est purement juridique, c’est une abstraction/fiction juridique et
de nombreux auteurs rappel qu’il faut distinguer la notion de personne humaine et celle de personne
physique. D’une manière générale, ces deux notions se rejoignent fréquemment mais en réalité elles
sont indépendantes : il est possible en droit qu’une personne bien vivante physiquement soit
déclarée morte en droit (mort civil : privé de sa personnalité juridique, elle n’existe plus en droit, n’a
plus de prérogatives, n’a plus de capacité mais est toujours vivante) (personne déclarée
absente/disparu : si il était marié = mariage dissout, si il travaillait = contrat de travail rompu : tous
les éléments juridiques qui étaient liés à sa personnalité juridique vont disparaitre du fait de son
absence et si jamais il revient alors il sera ressuscité juridiquement mais pas sur la totalité des effets
de sa disparition (ne va pas être à nouveau marié si la personne n’a pas revu son mari depuis
longtemps). Donc on voit bien la distinction entre personne physique et personne humaine. Le droit
des personnes physiques englobe l’ensemble des dispositions juridiques concernant l’existence de la
personne physique, son individualisation et ses attributs.
Les personnes physiques sont les titulaires des droits ? Une question que le droit c’est posé et pas
que puisqu’en suite de cela ça a été un choix de société qui a été fait, c’est la question de savoir :
A partir de quand il y a une personne physique ? Ou A partir de quand cette personne physique va
être titulaire de ses droits ?

 Est-ce que c’est dès lors qui y a un fœtus en développement pour naitre ?
 Ou à partir de la naissance ?

Ça résulte de ce que l’on a appelé la théorie de « infans conceptus », la réflexion/choix qui a été faite
la dessus c’est de dire qu’il y personne physique à partir de la naissance c’est-à-dire que l’individu est
titulaire de ses droits subjectifs à partir du moment où il est née, vivant et viable. C’est une
théorie/choix qui a des conséquences parce que si l’on avait considéré (a contrario) que l’individu
devenait titulaire de ses droits subjectifs (personne physique) dès la conception. Cela signifie que ce
futur individu a droit à la vie dès sa conception et donc il est fort possible de procéder à des
interruptions volontaires de grossesse médicale.

Une personne morale est une entité juridique abstraite qui désigne un groupe d’individu
(association, entreprise) qui va avoir un objectif/activité principal qui va être représenté par un
président/quelqu’un qui va être apte à parler pour la personne morale. Elle est dotée elle aussi d’une
personnalité juridique comme une personne physique. Cela signifie qu’elle va avoir un certain
nombre de prérogative (elle n’a pas tout à fait les même droit qu’une personne physique = droit à la
vie, interdiction à la torture…)
En revanche, elle a le droit au respect de la vie privée (le fait de pas pouvoir perquisitionner son
mandat…) elle a des attributs, elle peut ester en justice (comparaitre devant un juge), elle a la
capacité juridique d’engager du personnel pour acquérir des biens meubles et immeubles (tout ce
qui constitue finalement l’essence de son activité).
Personne morale : Collectivité locale, l’état, l’université.

En droit, on distingue deux catégories de personnes morales :

1. Personne morale de droit privé : Entreprise, association.


2. Personne morale de droit public : L’état, les collectivités, l’université.

Section 3 : L’approche technique du droit : méthode du droit, droit de la méthode

Le droit obéit à une certaine forme de méthodicitée donc pour faire du droit il faut maîtriser un
vocabulaire juridique et acquérir une certaine forme de pensée et une manière de travailler. Les
juristes ont en communs un certain nombre de méthode, des techniques de pensées et de
raisonnement bien spécifique. On peut relever plusieurs pistes/indices pour une approche méthode
du droit.

1er § : Rechercher le droit

 Le journal officiel de la République Française (JORF) : la totalité des lois publiées, décrets.
Une loi ne peut pas être opposable = on ne peut pas demander d’appliquer la loi si elle n’est pas
publiée au journal officiel.
 LegiFrance.fr : il y a le journal officiel, toutes les décisions de justice de la Cour de cassation…
la jurisprudence européenne, tous les codes en ligne.
 Le bulletin : Les décisions de justice sont publiées dans des recueils (pour les arrêts de la Cour
de cassation)
 Lebon : Les décisions du conseil d’état (le juge administratif)
 Les recueils de décisions du conseil constitutionnel (le juge qui vérifie que la loi du parlement
est conforme au principe les plus importants)
 Le recueil des décisions de la cour européenne des droits de l’homme
 La commission de Venise

2e § : Parler le langage du droit

Le langage juridique peut souvent apparaître en étant difficile d’accès, c’est en partie vrai dans la
mesure où le droit est un langage technique. Les origines grecques et latines du droit font qu’un
certain nombre de terme ou d’expression en seront directement issus et pas forcément traduit.
Pour les origines grecques on peut citer les mots : démocratie, politique, hiérarchie.
Pour les origines latines on peut citer les mots : république, constitution, Sénat.
Il y a aussi des mots qui sont issus du langage commun mais qui ont en droit une tout autre
signification (le parquet : des juges qui vont requérir une peine pour la personne qui est en mise en
accusation). Ce qu’il faut en retirer c’est qu’il faut essayer d’avoir une grande précision dans le
langage utilisé. Il y a énormément de notion juridique qui sont sujet a interprétation car leur contenu
n’est pas toujours clair et c’est là que peut intervenir le travail du juge qui va être chargé d’appliquer
le texte en question. Au contraire, elles peuvent même donner une forme de souplesse et d’élasticité
au droit.

3e § : Raisonner en droit : le syllogisme juridique

Le syllogisme juridique est un mécanisme de raisonnement par le droit et pour le droit. Cette
technique se retrouve dans tous les domaines d’étude du droit et surtout dans l’ensemble des
exercices de technique juridique. Donc le terme syllogisme est emprunté aux grecques, il vient du
terme logos qui veut dire parole, discours. Le sens de logos a utilisé ici serait parole pour désigner
des propositions donc syllogisme signifie littéralement : parole qui va avec une autre. Cela signifie
que le syllogisme est un raisonnement logique à deux proposions que l’on appelle également
prémisse qui conduisent à une conclusion (Socrate, Aristote). Le syllogisme est donc un
raisonnement en 3 temps. Il y a ce qu’on appelle :

1. La proposition principale/majeure pose la règle : pour le juridique il s’agit de la règle de droit


(une loi, une décision de justice…)
2. La proposition secondaire/mineure qui explique le cas à étudier.
3. La conclusion qui est le croisement des deux premières propositions pour déduire une
solution qui découle de la logique de ce croisement.

4e § : Argumenter en droit : le discours juridique argumentatif


C’est par l’argumentation juridique que le juriste expose son raisonnement et va tenter de
convaincre et d’asseoir sa position. Le domaine de l’argumentation juridique est très vaste puisqu’il
va conserver la totalité des professions du droit mais aussi des étudiants en droit. L’argumentation
juridique obéit à des règles de discours et à son propos on va parler de rhétorique. Et cette
rhétorique on la retrouve dans ses origines de la démocratie athénienne et qui s’est prolongé au
moment de la plongé de Rome avec Cicéron. Aujourd’hui, on distingue clairement entre les
arguments juridique (droit) et ceux qui ne le sont pas (de fait).
Dans la cadre de ses règles de discours, il y a aussi des mots clés de l’augmentation (a pari =
raisonnement par analogie : cet argument vise à étendre un régie juridique prévu pour un cas précis
dans un autre cas qui lui est proche ou voisin du cas prévu par la loi ; a contrario = ici c’est l’inverse,
c’est pour opposer deux situations juridiques et donc restreindre la portée d’une affirmation pour
mieux en avancer une autre. Par exemple, tout ce qui n’est pas interdit a contrario est permis (on
pourra dire qu’un texte s’applique à des individus mais a contrario pas aux états) ; a fortiori = à plus
forte raison.
Cela permet d’appliquer à la situation non prévue par la loi la solution qu’elle impose pour une autre
situation. Si l’on interdit à un incapable majeur de vendre son bien, a fortiori on doit lui interdire de
le donner. Ces différents types d’arguments permettent de justifier une lecture, une explication, une
compréhension, une interprétation d’un texte.
Il y a aussi d’autres arguments, par exemple, en ce qui concerne les exceptions, on considère qu’elles
doivent d’être interpréter de manière stricte. Elles ne doivent pas être étendues au-delà de ce
qu’elles prétendent. Il y a aussi une autre règle d’interprétation et de raisonnement juridique c’est
« qu’il ne faut pas distinguer là où la loi ne distingue pas » = on a une loi qui concerne une fratrie, on
ne va pas distinguer les frères des sœurs.
Troisième élément du discours argumentatif supplémentaire : la loi spéciale déroge à la loi générale
car parfois on ne sait pas quelle loi on va appliquer. Cela est aussi un adage latin : lex specialia (les
lois spéciales). C’est une règle qui concerne l’articulation entre les différentes lois. Ces formules
latines sont considérées comme des arguments parmi d’autres en droit. Ils sont importants dans la
construction de l’argumentation juridique, dans la cohérence du propos.

Leçon n°2 : L’émergence du droit et sa consolidation

Section 1 : Le contexte sociétal du droit

Le droit répond à un contexte sociétal bien spécifique, lorsque l’on est tout seul on n’a pas besoin de
droit, on s’organise par nous même, la règle de droit nait lorsque va apparaître un second individu.
Le droit ne va pas naitre de fonctionnement individuel pour autant comme le souligne un certain
nombre d’auteur comme Jean Jacques Rousseau : l’Homme est un animal social qui se regroupe pour
former une ou plusieurs sociétés et donc ces sociétés vont donc avoir besoin de s’organiser et pour
cela elles vont recourir à des règles permettant à ses sociétés de fonctionner et surtout d’assurer leur
pérennité et aussi garantir la survie de ces individus dans la société. Cela découche sur un adage latin
qui permet de comprendre l’origine contextuel du droit « là où il y a une société il y a du droit », cet
adage pose un double rapport entre droit et société. Le premier est qu’il n’y a pas de droit sans
société et deuxième rapport est qu’il n’y a pas de société sans droit.

 Le droit est lié à l’existence d’une société, pour exister le droit suppose donc l’existence
d’une société et des membres qui la compose. Le droit va ainsi permettre de tisser un lien
entre cette société et ses membres, un lien qui sera structuré (qui va permettre de tenir cette
société). On peut dire ainsi que le droit permet l’instauration d’un lien qui est à la fois sociale
et juridique. D’ailleurs comme on le retrouve souvent dans la règle de droit, le droit va
véhiculer des valeurs qui constituent le fondement même d’une société comme le respect de
la vie privée, le respect de la parole donnée, l’obligation de réparer un dommage fait à
autrui. Cela signifie que le droit n’a pas seulement valeur de commandement, il est
également facteur d’ordonnancement c’est-à-dire de mise en ordre. Tout homme aspire à
vivre en société afin de garantir sa propre survie et pour cela il a besoin d’une structure et
d’un ordre qui permet à cette société de fonctionner et l’édification de cette structure et de
cet ordre passe par une altération de sa propre liberté (pour pouvoir survivre en société,
l’homme va abandonner une partie de sa liberté au profit de la règle de droit). A l’origine
l’ordre était libre et autonome et il va accepter de transférer une partie de cette liberté pour
pouvoir assurer sa pérennité.

 La société est liée à l’existence du droit, le phénomène juridique apparait dès qu’il existe une
société mais également le droit apparait indispensable pour qu’une société puisse se
constituer. Cela signifie qu’il n’y aurait pas de société sans droit.

Section 2 : La construction du droit par stratification

C’est ainsi que le droit apparait comme le produit d’une stratification, d’une agrégation d’expérience
et de texte qui ont enrichit les différents domaines pour lui donner sa forme actuelle.

1er § : La période antique ou l’antiquité

Les droits réels sont les droits qui portent directement sur une chose en d’autres termes ce sont les
prérogatives d’une personne sur la chose dont elle est propriétaire (droit de propriété) et il donne à
son titulaire les pouvoirs les plus complets sur cette chose. Les textes les plus anciens ont été
retrouvés en Mésopotamie et le code d’Hammourabi (nom du 6e roi de Babylone, 1800 av J-C).
C’était une stèle en pierre sur laquelle était gravée un certain nombre de décision du roi. Ça
permettait aux gens de connaitre les décisions du roi et de vivre dans la société tout en connaissant
la loi. Le peuple d’Hammourabi contient 282 décisions qui étaient gravés. Il est connu pour avoir
autant exprimé la loi du talion du latin talis qui veut dire pareil « œil pour œil, dent pour dent » qui
signifie que s’il commettait un crime = punition très lourde, s’il commet un petit délit = petite
punition : on est puni à la hauteur/gravitée de son acte c’est ça la proportionnalité. La culture
grecque a joué un rôle important l’édification du droit. Certains auteurs grecs comme Socrate, Platon
ou encore Aristote ont joué un rôle dans l’édification du droit, ils ont permis l’émergence de concept
fondamentaux comme la notion de démocratie. La notion de démocratie « demos (peuple) kratos
(pouvoir) » c’est un système ou le peuple détient le pouvoir. La notion de loi puisque dans la pensée
grecque de l’époque antique, la loi était envisagée comme détaché de ses origines religieuses mais
cela ne va pas être le cas partout car pendant très longtemps le droit et la religion vont être mêlé et
petit à petit une dissociation va se créer dans les sociétés et notamment dans la société française.
Dans la pensée grecque, la notion même de loi en tant que règle détachée de ses origines religieuse
est considéré comme celle qui est pensé/voté par les Hommes et pour les Hommes. Ce qui vient
rejoindre l’idée de démocratie, la loi est délibérée et votée par-là les Hommes et pour les Hommes.
La culture grecque qui a joué un rôle important mais c’est surtout le droit romain qui va apporter un
socle a la culture juridique occidentale. On peut citer la loi des 12 des tables : c’est le 1er
ensemble/corpus de loi écrite (450 av J-C), elle comporte plusieurs types de règles : règle de
procédure, règle de droit de la famille, règle droit des biens, règle droit pénal.

2e § : Le code justinien

Il y avait un certain nombre de texte issus du droit romain, un certain nombre de pensé issus de la
culture grecque, un certain nombre d’élément a part de l’antiquité. Et tout cela formait un ensemble
complétement éparpillé, totalement désorganisée. Par exemple pour connaitre la règle sur tel
aspect, il fallait regarder sur tel loi... L’empereur justinien a pris l’initiative de regrouper tous ces
textes et c’est ce qu’on va appeler : le code justinien « corpus juris sivilis ». Dans ce code il y a 4
recueils :
1. Le codex : c’est un recueil de décision de l’empereur/impérial. Ça consiste en des réponses à
des questions qui ont été posées à l’empereur.
2. Le digeste : c’est une compilation/encyclopédie qui contient des milliers d’extraits des
juristes consulte les plus célèbres.
3. Les institutes : ce sont des fascicules/manuels pour la jeunesse destinée à les initier à la
connaissance des lois.
4. Les novelles : ce sont les mis à jour du codex/les nouvelles décisions de l’empereur qui ont
été adoptées après la publication du codex. Elles sont stockées dans les novelles. Ceux qui
ont étudiées ces textes ont remarquée qu’il y a eu une évolution entre le codex et la novelle
c’est-à-dire que le codex était plus encré sur les situations particulières des personnes et les
novelles étaient rédigées de manière plus abstraite. On était en train de se rapprocher un
peu plus de ce qu’est la règle de droit aujourd’hui.

3e § : La période médiévale

Ce qu’il faut souligner c’est que le travail qui a été fait sous la responsabilité de l’empereur justinien
est considérable mais ça ne va pas être remarquée immédiatement. D’ailleurs le travail du code
justinien va être mis de côté pendant un certain nombre d’année pour être redécouvert à la fin du
11e siècle. Cette redécouverte se fait en Italie. Cette rédaction des coutumes est imposée par une
ordonnance de Montils-Lès-Tours en 1453. Cette ordonnance impose/fixe un objectif de rédaction
des coutumes soit adopté, c’est le point de départ à adopter mais celle-ci ne va pas être
immédiatement appliquée. Il faudra attendre le (15 e siècle) et 16e siècle pour que la rédaction
officielle devienne effective. C’est le droit romain qui va servir de base pour l’apparition d’un droit
commun qu’on appelle jus commune, ce jus commune est en réalité un droit savant accessible au
juristes donc aux individus qui sont formés pour ça et été utilisé comme un instrument de travail et il
a même servi à interpréter les coutumes et donc à faciliter leur rédactions. A la suite de ce jus
commune, la volonté pour instituer un droit unifié c’est renforcé et donc les rois ont
progressivement réussi à imposer quelques grandes ordonnances pour régir l’ensemble du royaume.
On peut citer par exemple :

- L’ordonnance sur la procédure civil de 1667


- L’ordonnance sur le commerce de 1673
- L’ordonnance sur les donations de 1731
- L’ordonnance sur les testaments de 1735

Tout ça constitue ce qu’on appelle l’ancien droit, et celui-ci comporte un certain nombre de
caractéristique : déjà c’est un droit qui est largement influencé par les conceptions religieuses et
morales du christianisme. A cette époque-là, le droit repose sur les lois divines révélées et également
sur les lois naturelles que l’Homme peut connaître en utilisant sa propre raison/sa propre intelligence
comme certaines lois relative à la justice, relative a la charité. L’église influait également sur le droit
dans certains nombre de matière mais historiquement l’église s’occupait du mariage, des naissances
et d’un certain nombre d’évènement de la vie des Hommes était régi par l’église : l’église avait un
rôle d’état civil. Et pour le reste, en dehors de ces matières qui était réservé à l’église, le système
était régi par l’ancien droit qui était un système hiérarchisé. Le passage du pouvoir d’origine divine
au pouvoir de l’état d’origine humaine c’est-à-dire que le pouvoir pendant longtemps à découler
d’une habilitation divine et le Roi étant le représentant de Dieu sur terre à le pouvoir est entre les
mains du peuple et c’est le peuple qui désigne ces représentants par l’intermédiaire d’une notation
populaire.
5e § : Le droit intermédiaire

Le droit intermédiaire c’est le droit que l’on retrouve à partir de la révolution de 1789 et qui va durer
jusqu’à la codification Napoléonienne : c’est au moment ou Napoléon va mettre en place le
rassemblement des règles de droit dans des petits codes : le Code Civil qu’on appelle aussi Code
Napoléonien. C’est un droit qui se caractérise par une forme d’opposition vis-à-vis de l’ancien droit, il
entend à se démarquer de l’ancien droit, il y a comme une volonté de rupture avec la période
antérieure. La volonté désormais c’est de passé d’un droit d’origine divine à un droit qui réside dans
la volonté humaine, c’est une période ou l’on va changer la source du droit, le droit ne se trouve plus
dans le divin mais dans l’humain. C’est aussi une époque ou l’on tend donner au droit une forme de
légitimité. C’est aussi une période ou vont se développer les déclarations de droit notamment la
DDHC (la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789) car d’une part du fait de son
contenu puisque c’est la première déclaration très générale, très axé sur l’individu et qui va être
réutilisé dans beaucoup de pays européen : c’est un texte qui aujourd’hui a fait partie des normes les
plus hautes de notre système de droit donc même si elle date de 1789 elle est toujours applicable.
Pendant très longtemps elle n’a pas été appliqué mais aujourd’hui elle est applicable, contraignante
et fait partie des règles les plus importantes c’est-à-dire que lorsque le parlement adopte/fabrique
une loi alors il faut que cette loi respecte si qui est écrit dans cette déclaration. La révolution va
également contribuer à unifier le pays, on va assister non seulement a une unification territoriale
(unifier le territoire français) avec la création des départements administré par des représentants
directe du pouvoir centrale qu’on appelle les préfets et puis on va assister également a une
unification judiciaire (tout un système judiciaire va être crée) donc on va créer des juridictions qui
vont sous une forme pyramidale qui vont obéir a une juridiction supérieur et qui vint être régi par
une juridiction encore plus importante qu’on appellera la cour suprême/cour de cassation…
Tout un autre système de justice va être créer dans cette époque du droit intermédiaire. Le droit
intermédiaire est un droit qui cherche à valoriser les individus donc il va y avoir beaucoup de règle de
droit qui vont s’intéresser aux personnes avec une consécration presque absolu du droit des
propriété et du droit des successions. La révolution française va édicter/être a l’origine a toute une
législation destinée a éliminé ce qu’on appelle les corps intermédiaire (association, syndicat)
considérant qui sont des obstacles à la liberté individuelle. L’état voulait être dans un rapport direct
avec les individus pour qu’une association ou un syndicat puisse s’intercaler entre l’état les individus
posait un problème de démocratie de la liberté au pouvoir en place. Il y a donc des lois (la loi du
chapelier) qui vont être adopté pour interdire la création de l’association, de syndicat etc. La liberté
de l’association en France va être connue au 20 e siècle (1901) sous la 3e République française. Le
droit intermédiaire c’est également construit contre la privauté des conceptions religieuses, on est
vraiment dans l’opposition comparé à l’ancien droit et il va d’ailleurs se prononcer pour/en faveur de
la nationalisation des biens du clergé (c’est l’état qui est propriétaire des biens du clergé). Le droit
intermédiaire s’oppose à la conception très hiérarchisé de l’ancien droit. Le droit intermédiaire
repose sur la mise en avance du principe d’égalité (on est dans l’émergence du principe d’égalité)
alors que l’ancien droit était sur la hiérarchisation. Ce principe d’égalité implique à cette époque la
suppression de l’aristocratie, la suppression des privilèges, la suppression des classes puis ce principe
d’égalité est opposable en justice donc si on estime qu’on est dans une situation analogue et qu’on
n’a pas été traité de la même manière et l’opposer devant le juge.

Section 3 : La codification Napoléonienne ou la concrétisation matérielle du droit

On parle souvent de codification napoléonienne pour désigner le CC.


1er § : Le Code Civil

Au 15e siècle, la royauté cherche à réunir/collecter l’ensemble des lois qui organise les relations
sociales. Cette entreprise de collecte et en parallèle pour essayer de collecter tout ça il devait y avoir
des comptes rendus c’est-à-dire qu’on va s’appuyer sur des ordonnances de Colbert ou même sur
des rapports. A partir de la révolution française des projets sur ses premiers travaux vont être
rédigés, ce qu’il faut comprendre c’est que lorsque l’on parle du Code Napoléonien donc de la
codification napoléonienne ce n’est pas l’arrivé de Napoléon au pouvoir qui va faire surgir les codes,
Napoléon ce qu’il va réussir à faire c’est de concrétiser mais le travail sur la codification il remonte à
bien plus loin. Il va y avoir un certain nombre de projet qui vont être rédiger par une personnalité
juridique du nom de Cambacérès. Cambacérès va rédiger 3 projets consécutifs de codification : le 1er
en 1793, le 2e en 1794 et un 3e en 1796. L’objectif de Cambacérès est de rédiger un Code des lois
Civils du royaume. Le 1er projet de 1793 a été abandonné en 3 semaines après l’adoption de
quelques articles seulement, le 2e projet en 1794 qui va être reproposé par Cambacérès devant les
assemblé révolutionnaire un code plus soin et complet en succédant celle qui était trop confuse la
fois précédente en essayant de clarifier le contenu du texte c’est un rapport qui contient 297 articles
les 10 premiers articles ont été adoptés par les assemblés révolutionnaire et puis la discussion c’est
focalisé/cristallisé sur le droit des enfants naturels. Ce qu’il faut savoir c’est que dans le droit civil de
l’époque, le droit français faisait la distinction entre les enfants naturels (enfants née hors mariage)
et les enfants légitimes (enfant née pendant le mariage) et cette distinction entrainait des différences
successorales c’est-à-dire qu’un enfant naturel avait moins de droit successoraux qu’un enfant
légitime. Le projet a été abandonné puisqu’ils ne sont pas arrivés à obtenir un accord/consensus sur
le droit de ces enfants (ils ne voulaient plus faire de distinction car c’est totalement discriminatoire).
On est arrivé ensuite à un 3e projet en 1794 qui est plus complet encore car il comporte 1104 articles
et plusieurs articles ont été adoptés et puis finalement le débat a été ajournée en 1797 parce
qu’encore une fois les assemblés parlementaire n’arrivaient pas à trouver d’accord là-dessus. Le
Code Civil était déjà presque entièrement écrit/rédigé au moment de l’arrivé au pouvoir de
Napoléon. La problématique était que les institutions n’arrivaient pas à s’entendre pour finalement
donner le jour à ce projet. Il se trouve que le régime du consulat va donner une certaine forme de
stabilité politique et puis surtout NP va faire en sorte de maitriser les individus qui sont élus/nommés
dans cette institution pour permettre une cohérence et conduire à l’adoption du code civil. Il va
imposer sa volonté d’unification du droit ce qui va lui permettre d’affirmer une unification politique
et de renforcer la puissance de l’état. NP en 1800 va designer une commission de juriste toujours
sous la direction de Cambacérès. Dans cette commission il va y avoir des représentants des
différentes sensibilités du droit en France notamment des spécialistes de la coutumes, du droit écrit,
du droit germanique donc de tous les types de droit qui existaient à cette époque. Cambacérès va
alors conduire le projet. En 4 mois le projet a été achevé et c’est par la force politique de NP que ce
projet va être adopté même s’il y a eu des risques que les institutions refusent le projet.

Section 2 : L’interprétation du domaine juridique : initiation à l’herméneutique

1er § : Origine et définition

L’herméneutique c’est l’art d’interpréter, son origine vient du grec, cela signifie parler, s’exprimer.

On retrouve également ici la référence à Hermès qui était le nom d’un Dieu grec.

Hermès était messager des dieux et charger d’interpréter leurs ordres, progressivement
l’herméneutique est ainsi devenue la théorie de la lecture, de l’explication, et de l’interprétation des
textes. Dès l’antiquité les philosophes se sont intéressés aux statuts de cette qu’est l’herméneutique.
Platon a considéré que celle-ci ne pouvait constituer ni une technique pouvant être enseigner ni à
plus forte raison un savoir digne de ce nom. Pour le philosophe, l’interprétation n’est pas un centre
d’intérêt, Platon ne s’intéresse pas à la question de l’interprétation il est plutôt dans la recherche
d’un savoir ferme et stable, il va rejeter cette question d’herméneutique. De son côté Aristote,
problématise le concept de l’interprétation dans un traité qui va s’appeler « traiter de
l’interprétation » et la va essayer de centrer la question de l’interprétation sur le concept de réalité, il
va se focaliser en tant que vision sur la réalité, pour lui l’interprétation sur la réalité, au regard de ce
qui est réel donc pour lui l’interprétation ne peut pas être subjectif. Pour Aristote l’interprétation
n’est pas subjective mais objective.

2e § : L’herméneutique comme pensée de la compréhension

Pendant longtemps l’herméneutique a été réduite à un simple catalogue de règle plutôt pragmatique
et elle a évolué cad que progressivement elle va conquérir une dimension plus philosophique,
l’interprétation va devenir un objet d’intérêt pour la philosophie mais pour autant elle est toujours
vue comme une activité extra philosophique. C’est au début du 19 e siècle qu’un changement
d’orientation se produit puisque à partir de l’art d’interpréter est rapporté au problème fondamental
de la compréhension voir de l’incompréhension. Ce tournant rend possible l’élargissement progressif
du champ d’investigation en incluant non seulement les textes mais aussi les échanges oraux, les
témoignages historiques et les actions et dans le temps. D’ailleurs l’art de l’herméneutique va gagner
en profondeur puisqu’il va aussi développer des enjeux philosophiques. Certains auteurs vont aussi
démontrer (fin du 19e et début du 20e siècle) le rôle central que les notions d’interprétation et de
compréhension joue dans l’édification du monde historique. Delthey, un philosophe allemand et l’un
des fondateurs de l’herméneutique en science sociale.

3e § : L’herméneutique juridique

L’herméneutique juridique fait partie de l’herméneutique moderne qui se décline en sous discipline
comme l’herméneutique littéraire, théologique, historique, philosophique et enfin juridique. Le
domaine principal de l’herméneutique juridique est celui des règles de droit, il s’agit ici de faire
référence à des règles de droit, loi coutumes, jurisprudence, traités. Les règles de droit sont rédigées
pour faire sens mais ce sens n’est pas toujours évident au moment de l’application de ce texte. C’est
là que l’interprétation s’impose. L’interprétation n’a pas lieu d’être lorsque la règle est claire,
l’interprétation ne doit pas non plus en principe conduire à modifier le texte. En France, depuis la
révolution on a toujours craint l’interprétation juridique et des juges. Sous l’ancien régime, il y avait
des juges et des juridictions qui s’appelait des parlements et ses parlements étaient là pour encadrée
la décision royale. Lors de la révolution de 1789 on a interdit au juge d’interpréter la loi, il devait se
limiter à l’appliquer et à la dire. Le juge soit s’en contenir à l’exégèse de la loi. La loi rien que la loi. Le
légicentrisme, la loi qui est au centre de tout. Cela va entraîner des conséquences durables sur la
position du juge dans le système juridique français mais cela veut dire que pendant longtemps que
l’herméneutique juridique va être limité et il y aura tout de même y avoir un tournant car François
jeniva à fonder une école de pensé qui va appeler l’école de la libre recherche scientifique et qui va
se situer complétement à l’opposer de l’exégèse, il se prononce ainsi contre la toute-puissance de la
loi écrire et codifiée. Ce qu’il défend c’est la possibilité d’une interprétation élargit de la règle de
droit en fonction de donner extra juridique par exemple. Ainsi il considère qu’il faut interpréter la
règle de droit au regard des évolutions économiques sociale, morale mais aussi en tenant compte
également de la coutume de la jurisprudence et de toutes les données juridiques disponible.
Françoise a permis véritablement de développer l’herméneutique juridique et sa permet de donner
une véritable adaptabilité a la règle de droit.

4e Paragraphe : Les techniques d’interprétation juridique


Les techniques d’interprétation se sont diversifiées mais il n’existe véritablement aucun texte,
aucune loi, qui indique comment interpréter la règle de droit. Ce que l’on a c’est un faisceau de
technique que l’on va pouvoir combiner ou pas de celui qui l’interprète. Il y a la technique
exégétique, technique qui a dominé tout le 19 e siècle. Et dans l’interprétation exégétique, la
codification a été considérer comme une œuvre parfaite à laquelle il ne fallait pas toucher. Il fallait
s’en tenir au code sans se référer à l’extérieur. On considérait que ses codes contenaient tout le
matériel juridique nécessaire.

La technique scientifique se rapporte à la pensée de François J, elle est venue compléter et


bouleversé les techniques du 19e siècle. Elle permet de prendre en considération la réalité sociale
dans l’interprétation pour éviter que la norme ne se périme pas trop vite par rapport à l’évolution.
Sous la pression de cette société qui est beaucoup plus dynamique, les juristes ont en effet peu à peu
perçu les limites de le méthodes herméneutiques. Cela va permettre de faire une interprétation
plutôt déformante de la règle de droit c’est-à-dire l’objectif est de rechercher non pas ce que les
législateurs avaient voulu mais ce qu’ils auraient voulu dans le contexte nouveau.
A côté de ses deux grands courant de techniques interprétatives, il y a eu d’autres qui sont
complémentaires et nouvelles, il y a l’interprétation grammaticale ou littérale : c’est une
interprétation à partir de l’analyse du sens des mots, grammaticale ou littérale, elle se réfère à la
syntaxe pour rendre la signification au texte.
Autre technique d’interprétation, il y a l’interprétation historique, cette technique couvre deux axes,
le premier axe correspond à la recherche de le volonté initiale de l’auteur de la règle de droit, on va
s’intéresser aux travaux préparatoires pour connaitre les intentions des auteurs, l’autre axe est celui
de la recherche de l’intention qu’aurait pu avoir l’auteur de la règle au moment de l’interprétation
c’est-à-dire en tenant compte de l’évolution de la société, ce qu’on recherche ici c’est l’esprit du
texte.
Autre technique c’est l’interprétation téléologique, c’est une méthode qui a été très développer
qu’on a beaucoup trouvé au niveau de la cour de justice européenne, elle permet de dégager le sens
de la règle de droit à partir de sa finalité, son but et du contexte dans lequel elle se situe.
Autre technique c’est l’interprétation dynamique, c’est une technique qui est beaucoup utilisé par la
cour européenne des droits de l’homme. C’est une règle de droit qui va s’interpréter à la lumière des
conditions d’aujourd’hui, il faut revoir l’interprétation dans le contexte actuel. C’est une
interprétation évolutive en fonctions des sociétés, des mœurs et même de sa tolérance.
Un petit bilan de toutes ces méthodes, l’interprète dispose d’une grande liberté dans le choix des
méthodes d’interprétation et il peut les combiner entre elles. Il y a aussi certaine juridiction qui
peuvent développer de nouvelles techniques d’interprétation comme le conseil constitutionnel. C’est
ce qu’on appelle la technique des réserves d’interprétation. Par cette réserve, le conseil va dire
comment interpréter la loi pour qu’elle soit conforme à la constitution.

Leçon n°5 : Les ramifications du droit ou les branches du dro ¿

On s’est longtemps intéressé à cette organisation à l’intérieur de l’Etat, à l’ordre juridique étatique.
On s’intéressait à l’ordre juridique étatique, un ordre juridique est une représentation figurative d’un
système au sein duquel sont produites de manière autonome et réglementé des règles de droit qui
interagissent entre elles dans des relations de cohérence et d’harmonie sous peine d’en être extraite
(la loi doit être conforme à la constitution). Cette pyramide de Kelsen est l’ordre juridique. Depuis la
fin de la seconde guerre mondiale, les états ont noué des relations entre eux, des relations
internationales et dans ce cadre de ces relations inter étatiques, il y a eu des projets dont la création
d’ordre juridique qui dépassent les systèmes nationaux. On parle alors de droit supranational et donc
ce droit va avoir pour vocation de réglementer les relations entre les états mais aussi les relations
entre les individus entre les Etats. Il va entrer dans des ordres juridiques étatiques. Ce qu’il faut
retenir c’est que le droit va s’insérer dans plusieurs univers organiser en branche c’est-à-dire en
différentes règles de droit ayant un domaine d’intervention spécifique. Cela génère une certaine
richesse du droit mais aussi la contrepartie d’une plus grande complexité puisque ces règles de droit
inter et supranational ont pour vocation d’interagir entre elles. A côté de la répartition en branche, le
droit se subdivise également en famille de droit. En effet, les règles juridiques proviennent toutes
d’une manière ou d’une autre d’une certaine forme de tradition juridique qui leurs donnent des
caractéristiques propres et ces caractéristiques permettent de comprendre pourquoi une société va
adopter tel ou tel règle de droit et encore comment il est possible d’interpréter cette règle au regard
de l’histoire, le l’antécédent de cette famille de droit au quelle elle appartient.

Section 1 : Les branches du droit national ou étatique

1er Paragraphe : La Summa Divisio ou la distinction droit public/droit privé

A/ Définition de la Summa Divisio

En France, les règles de droit sont dissociées en deux catégories : le droit privé et le droit public. Le
droit privé c’est le droit qui régit les rapports entre particulier ou les collectivités privées comme les
associations ou soc privé c’est un droit qui assure prioritairement la sauvegarde des intérêts
individuel.
A côté du droit privé, il y a le droit public : c’est le droit qui régit les rapports de droit dans lesquelles
interviennent l’état et ses agents. Le droit public porte sur l’organisation de l’état, des collectivités
locales et sur leur relation avec des particuliers. L’un des premiers intérêts de cette distinction est de
garantir l’autonomie et l’indépendance des différentes branches du droit. Cela permet d’assigner à
chacune des branches du droit, son juge a elle, un juge spécifique.
Il y aura donc des juges pour la branche du droit privé qui sont distinct des juges pour la branche du
droit public et chacun de ses groupes de juge est ainsi répartit dans des ordres de juridiction.
On a en France 2 ordres de juridiction : un ordre judiciaire (droit privé) et un ordre administratif
(droit public).
Ces 2 ordres de juridiction sont organisés de manières pyramidales, hiérarchique c’est-à-dire qu’il y a
des juges de premiers degrés ou premières instances qui vont accueillir en premier les recours
ensuite il y a plus haut dans la pyramide au-dessus des juges de seconds degrés qui sont des juges
d’appel, ces juges d’appels peuvent complètement revenir sur la décision du premier juge.
Et encore plus haut il y a un juge suprême de l’ordre judicaire c’est la Cour de cassation et le juge
suprême de l’ordre administratif c’est le conseil d’état.
Le rôle du juge d’état est d’harmoniser et les juges intérieurs doivent s’y soumettre.
Les juges font à la fois du droit public et du droit privé.
Le droit public diffère du droit privé par différentes caractéristiques : ils n’ont pas le même objectif.
Le droit public vise à satisfaire l’intérêt de la collectivité, il est au service de l’intérêt public alors que
le droit privé est au service des individus. Autre différence c’est le caractère impératif cela veut dire
qu’il s’impose aux administrés, ils doivent s’y soumettre. Alors que le droit privé est d’avantage un
droit d’autonomie c’est-à-dire que les personnes privées sont libres de se placer dans le
système/régime juridique de leur choix.
Autre distinction c’est qu’il y a des prérogatives particulières, par exemple en droit privé il y a un
principe c’est que « nul ne peut se faire justice a soi-même ». A l’inverse, l’administration peut faire
exécuter leur décision elle-même, elles ont le privilège d’exécution d’office. Elle peut faire exécuter
ses décisions à l’encontre des particuliers même s’il en conteste la régularité (les impôts). Les
individus devront d’abord exécuter les décisions puis la contester. Dddddddddd

B/ Les origines de la Summa Divisio

La distinction du droit privé et droit public n’a pas toujours existé. Pendant longtemps, il n’a existé
qu’un droit privé et le droit public n’était pas considérer comme du droit. C’était la situation tel
qu’elle était envisagé dans le droit romain. A l’époque les juristes consulte de l’époque ne
s’intéressait qu’au droit privé. Aucun ouvrage n’existe à Rome dans le droit public, cela ne veut pas
dire que ça n’existait pas puisque les juristes en connaissaient l’existence mais il ne le considérait pas
comme du droit. Par principe il se sont abstenue de le commenter pourtant à Athènes il existait une
distinction entre les actions de droit public et le droit privé. On distinguait entre l’action visant à
défendre les règles, l’organisation de la cité et les actions qui englobait le pénale. Un philosophe
romain Ulpien a dit que dans le droit il y a deux aspects : ce qui relève de la chose publique et ce qui
relève du privé.
Ce qui relève de la chose publique est ce qui regarde les affaires de Rome et ce qui relève du privé
est ce qui relève de l’utilité privé. Cela signifie que la distinction entre le droit public et le droit privé
était un construit de l’ethnologique juridique et c’est la raison pour laquelle elle ne sait pas toujours
établit de même façon.
En tout cas cette distinction précède/provient du constat que les intérêts de la cité (l’état) sont
différents de ceux des personnes privées.

C/ L’émergence de la Summa Divisio Française

Le droit public en France est resté pendant longtemps à l’état embryonnaire. L’expression même de
droit public a sombré pendant des siècles et elle va disparaitre jusqu’au 14 e siècle lorsqu’elle est
employé à nouveau elle va recourir à un domaine un peu plus vaste qui est la science politique et elle
ne s’applique pas à des règles de droit appropriement parlé. Et cette confusion va continuer jusqu’à
la Révolution française. Le droit demeure ainsi le droit privé (droit écrit, coutume, droit non écrit). Il y
a une exception à la catégorie de droit privé, de droit canon (canonique) qui est un droit produit par
l’église et considéré comme une exception car il est en dehors du droit privé et ce droit va être
étudier pour connaitre la manière dont l’Eglise est organisé et structuré. Les premiers pas du droit
public vont apparaître dans le droit international public qui va s’intéresser aux relations, aux actions.
Il va réfléchir aux organisations des états, aux modalités de discussion entre eux (égalité entre les
états). En revanche dans les universités, dans les cours n’est enseigné seulement le droit privé. Les
lois fondamentales du royaume qui constitue les premières règles d’organisation de l’état (règles
public) et la révolution n’a pas souhaité modifier ces principes de base. Il n’a pas remis en cause les
acquis de l’ancien régime.
Loi des 16 et 24 aouts 1790 qui va interdit aux juges de se mêler de l’administration et de juger les
litiges dans lesquelles l’administration est impliquée. C’est un texte fondamental de la qualité de
juridiction. Les principes s’appliques pour contrôler l’administration sont inappropriés/inadaptés vis-
à-vis des exigences de l’administration elle-même car il y a des objectifs différents. Cela a permis à
l’administration d’acquérir une indépendance par rapport à la justice de droit privé mais aussi au
rapport du droit privé en général. Pendant les années qui ont suivi la loi de 1790, l’administration
française va être réorganisé et Napoléon va émerger un véritable de droit qui va être applicable à
l’administration et a son action c’est le droit public. A partir de là, un véritable droit public qui va
commencer à se développer par rapport au droit privé et l’une des conséquences premières/majeure
de cette dissociation c’est la création en 1800 du conseil d’état.

2e Paragraphe : Les contenus du droit public et du droit privé

A/ Les branches du droit public

Le droit public se subdivise en plusieurs branches :


 Le droit constitutionnel qui s’occupe des règles d’organisation de l’état
 Le droit administratif réglemente la structure de l’administration et es rapports avec les
particuliers (tout type d’établissement public est une administration)
 Les finances publiques est ce qui concerne les dépenses/recettes des
collectivités/administrations/état. Elle s’intéresse aux modalités budgétaires c’est à dire
comment les communes doivent gérer les deniers publiques.
 Les libertés fondamentales qui définissent les droits et liberté de l’individu.

B/ Les branches de droit privé

Au sein du droit privé, le droit civil occupe une place de premier plan. L’expression droit civil vient
des romains et elle était utilisé pour désigner le droit des citoyens romains. En latin : civis. Le droit
privé à ce moment-là s’identifiait au droit civil qui régissait tous les rapports juridiques entre
particulier sans distinction et sans restriction. Progressivement, il y a eu tout un travail de
désarticulation au sein du droit civil et on a commencé à isoler et à identifier des domaines
spécifiques distinct du droit civil. C’est à partir de là que la ramification du droit privé est apparue. Le
droit civil a une valeur générale et c’est lui qui donne les principes généraux : toutes personnes qui
commettent un dommage à autrui doit le réparer. A côté du droit civil, il y a le droit des
affaires/commercial : ce sont toutes les règles qui concernent actes de commerces, les commerçants,
clients.
Le droit du travail : ce sont toutes les règles relatives au contrat de travail, aux congés, à la
négociation collectives, tout ce qui entraine des questions relatives aux relations concernant
employer et employeur.

3e Paragraphe : Les matières mixtes

Il y a des matières qui sont à cheval entre droit public et droit privé.
Le droit de la consommation est une matière mixte qui touche au droit civil et au droit commercial.
C’est un droit qui s’occupe des rapports entre consommateurs mais aussi entre les consommateurs
et les professionnels (commerçants).
Le droit pénal est un droit mixte puisque qu’il a des liens étroits avec le droit public car les infractions
sont définies en considération de l’intérêt général et c’est là puissance publique qui assure
l’exécution de la sanction. Il y a le droit processuel, il va s’intéresser à tous les types de procès
comme le procès administratif, constitutionnel, pénale.

4e Paragraphe : La relativisation de la Summa Divisio

Certains auteurs remettent en question cette Summa divisio, ils estiment que cette distinction n’a
pas/plus lieu d’être car ils considèrent que supprimer la Summa division permettrait de garantir
l’unité du droit et cela permettrait de simplifier le schéma du droit, des branches publiques et privées
s’influence mutuellement donc moins important de les différencier. En revanche, l’émergence du
droit international et européen à modifier l’équilibre entre droit public et droit privé parce que ces
systèmes-là sont des systèmes qui ne reconnaissent par la Summa Divisio. Ces règles s’appliquent
dans nos ordres internes et cela perturbe le droit public et le droit privé.

Section 2 : Les branches du droit supranational ou du droit supra étatique

A côté des branches du droit au niveau interne, il y a des droits supra nationaux qui ne sont pas
exactement organisé pareil. La plupart du temps une différenciation liée à l’espace géographique sur
lequel ils vont s’appliquer, c’est comme ça qu’on va s’intéresser au droit international d’une part et
au droit de l’UE d’une autre.
Le droit international occupe un espace géographique plus vaste que le droit de l’UE, le droit inter a
pour vocation de s’appliquer à tous les états de la planète alors que le droit de l’UE a vocation de
s’appliquer uniquement aux 27 états membre de l’UE.
Il y a toute fois qui s’appelle un droit international régionale aura tendance à s’appliquer à la région
du monde et le droit inter qui soit régionale ou totalement planétaire ne se confond pas avec le droit
de l’UE. Le droit international obéit à des règles différentes du droit de l’UE : le droit international est
un droit qui s’applique en pleine considération du consentement des états c’est-à-dire que les états
ne peuvent être contraints par le droit international sauf s’ils y consentent (si un état ne veut passer
soumettre au droit inter peut le faire). En droit de l’UE c’est différent car on est dans une logique
d’intégration c’est à dire que les états fondateurs ont décidé de créer une structure intégrée dans
laquelle ils ont transféré une partie de leur souveraineté et la conséquence c’est que les états sont
soumis au droit de l’UE et ils sont également soumis à la juridiction à la cour de justice. L’UE est une
organisation sui generis, ce qui veut dire qu’on ne peut ni la définir ni la confondre avec une autre
(elle ne ressemble qu’à elle-même)
Donc le droit inter, planétaire et régionale n’est pas la même chose que le droit de l’UE car ce sont 2
sources/thématiques différentes.

Section 2 : Les branches du droit supranational ou supra-étatique 

A côté des branches du droit du niveau interne, il y a des droits supranationaux qui ne sont pas
organisés identiquement, la plupart du temps il y a une différenciation par rapport à l’espace
géographique qu’ils vont couvrir, sur lequel ils vont s’appliquer. 
Nous allons donc nous intéresser au droit international d’une part et au droit de l’union européenne
d’autre part. 
Le droit international occupe un espace géographique plus vaste que le droit de l’U.E, d’une certaine
manière il a vocation à s’appliquer à tous les états de la planète alors que le droit de l’UE a vocation à
s’appliquer au 27 états membres de l’U.E seulement.
Il y a toutefois un droit international régional, il aura vocation à s’appliquer aux régions du monde. 
Qu’il soit régional ou planétaire ne se confond pas avec le droit de l’union européenne.  
Il obéit à des règles différentes du droit de l’U.E (droit qui s’applique en pleine considération du
consentement des états, il met au premier plan le consentement de l’état). 
Les états fondateurs on décider de créer une structure intégrée dans laquelle ils ont transférer une
partie de leur souveraineté et la conséquence c’est que les états sont soumis au droit de l’union
européenne et ils sont également soumis à la cour de décision de justice.  
C’est une organisation « sui generis », qui ne ressemble qu’a elle-même.

1er § : Le droit international

On distingue en droit international, le droit international privé et le droit international public. 


Le DIP régit les rapports des particuliers entre eux lorsqu’il existe un élément étranger. 
Exemple :  Un divorce entre un français et une irlandaise qui se sont mariés en Allemagne et qui sont
domiciliés en France. « Peuvent-ils divorcer ?  » Ils vont demander si ce peut être la loi française qui
soit applicable ou inversement. 
Dans le cadre du droit international privé, l’objectif est de déterminer la loi applicable par la méthode
dites de conflits de lois. 
Il porte également sur les droits que les étrangers peuvent prévaloir en France et pose un certain
nombre de règles en termes de nationalité. 
A côté, le droit INP, appelé aussi droit des gens « jus genselum », contient les règles applicables dans
les rapports des états entre eux. 
Il s’occupe des règles et des fonctionnements, des organisations nationales tel que l’ONU. 
*Le droit international humanitaire est avant tout un droit de la guerre.
2e § : Le droit de l’Union Européenne

Il comprend les règles de droit sur lesquelles est fondée l’U.E et aussi sur les mesures qu’elle a
adoptées. 
C’est la raison pour laquelle on distingue deux catégories dans le droit de l’U.E :  Le droit
institutionnel qui s’intéresse aux relations entre états membres avec les ressortissants européens, la
structure en elle-même et le droit matériel de l’U.E, c’est-à-dire le contenu de la réglementation
européenne.

Leçon n°6 : Les familles de droit 

A la base, il y a un constat qui est celui d’une grande diversité des droits, c’est un phénomène qui a
toujours été observé. 
C’est la raison pour laquelle certains auteurs ont mis en évidence l’existence de famille de droit, des
groupes d’états qui ont des similitudes quant à la perception du droit.  
Cela a permis de classifiés les différents systèmes juridiques. 

Section 1 : Les différents types de classification 

Il y a tout d’abord ce que l’on peut appeler les premières classifications, les classifications
historiques. 
La première a été proposée par EISMEN, spécialiste du droit comparé de Paris. 
Cette classification distingue 4 groupes de droit : 

1. Le groupe Latin 
2. Le groupe Germanique 
3. Le groupe Anglo-saxon 
4. Le groupe Slave 

Cet auteur n’intègre pas le droit asiatique, il n’en fait pas une catégorie de système.
Un autre auteur, René David, va proposer une autre classification plus maniable et c’est celle qu’on
adoptera. 
Il va utiliser pour la première fois le terme de famille de droit. Il s’intéresse à 2 critères qu’il va
combinés pour placer les systèmes juridiques : 
Un critère idéologique, il considère que si les droits sont distincts d’autres droits, c’est parce qu’ils
traduisent des conceptions différentes du droit et de la justice. En d’autres termes, René David
considère que le droit reflète la structure sociale d’un système et que cette structure est en quelque
sorte le fruit d’un certain nombre de croyances. 
Il va essayer de rassembler les systèmes qui partage la même idéologie. 
Le deuxième critère est de l’ordre technique, il va regarder comment ces sociétés véhicule le droit
(support écrit ou non-écrit) et toutes ces modalités techniques vont être examinées. 
Sur la base de ces critères il distingue donc 4 familles juridiques :

1. La famille Romano-germanique 
2. La famille de Common Law 
3. La famille socialiste 
4. La famille de droit religieux et traditionnel 
Section 2 : La famille Romano-germanique 

La famille romano-germanique à pour pays de prédilection les pays d’Europe occidentale (comme la
France), certains pays d’Amérique latine et du proche Orient. 
Cette famille assure l’héritage du droit romain. 
Ce fut dans les états germaniques qu’en premier lieu ce travail de redécouverte fut entreprit. 
Il y a des caractéristiques communes : 
Ces pays ont recours à des catégories juridiques identiques (Summa divisio par exemple, c’est une
constante du système que ce soit à l’intérieur du droit public ou du droit privé il y a les mêmes
branches du droit).
Ils ont la même vision de la règle de droit, c’est-à-dire que pour eux, elle doit être systématiser et
conçu comme une règle de conduite générale. 
Enfin, en ce qui concerne les sources du droit se sont des pays de droit écrit, c’est-à-dire que c’est la
loi écrite qui est une source première du droit en tant que texte voté par le Parlement. 

Section 3 : La famille de Common Law 

Elle regroupe les états types anglo-saxons (Royaume-Unis, Ireland, Canada,). 


Il y a une différence de structure car on ne retrouve pas dans cette famille la distinction entre droit
public et droit privé, ils ont des classifications qui leurs sont propres. 
Les règles de droit ne présentent pas de caractère générale, elles restent des décisions rendu par les
Cours Supérieurs d’Angleterre qui se prononcent au cas par cas (casuistique). 
Théoriquement, les lois ne jouent qu’une place résiduelle dans les pays de Common Law. 
Les autres familles du droit :  
Les états socialistes (URSS) 
Le Japon et la Chine (vision spécifique du droit qui ne rentre pas dans une famille à proprement
parler). 

Leçon n°7 : Les composantes du droit  

Ici, il s’agit d’employer le mot source en ce qui constitue le droit.  Pour s’intéresser aux composantes
du droit, il faut savoir qu’il y a des composantes internes et externes du droit. 

Section 1 : Les composantes internes  

A/ La Constitution

La Constitution est la première des sources écrites du droit de l’état, c’est l’acte qui va organiser,
réguler le système juridique.  
On distingue 2 définitions : matériel (contenu), ici, la constitution est un ensemble de disposition qui
organise les pouvoirs publics, le fonctionnement des institutions et les droits et libertés des
individus. 
A côté, il y a aussi la définition au sens formel, on définit la constitution en fonction des procédures
spécifiques prévues pour produire des normes constitutionnels. 
Aujourd’hui, c’est la combinaison des deux conceptions que l’on retrouve dans les constitutions du
monde.  
La Constitution contient les aspects institutionnel de l’organisation de l’état et qui exprime un certain
nombre de valeurs (principe d’égalité, souveraineté…) et cette constitution est adoptée selon des
formes particulières qui ne ressemble à aucune autres modalités connues. 
Ce qui a été présenté comme la première institution française sont les lois fondamentales du
royaume, ce fut la première ébauche.  
Ce sont des textes, des règles non écrites et en réalité ces règles s’occupaient de l’organisation du
pouvoir royal et du domaine royal. 
Était posé le principe des droits de la couronne (la couronne doit être transmise de génération), le roi
ne peut pas choisir son successeur règle du primogéniture (premier né), l’inaliénabilité du royaume
(interdiction de vendre le royaume). Par ces lois on organisait les grands principes de l’état, à
caractère suprême, il était impossible d’enfreindre ces règles. 
La constitution française actuelle est celle du 4 octobre de 1958. On parle de bloc car elle est
composée de textes, il y a le texte principal mais aussi trois autres textes : Droit de l’homme et du
citoyen 1789, le préambule 1946 (droit à l’instruction, au travail, grève, protection de la famille, de la
santé… droit économique et sociale) et la Charte de l’environnement de 2004.

B/ La loi 

Au sens large, une loi est une disposition normative et abstraite posant une règle juridique
obligatoire.  
Mais au sens strict, la loi est celle qui est votée par le parlement, assemblé national et Senat, selon
des procédures prévues par la constitution. 
On peut distinguer plusieurs types de lois :  
Les lois ordinaires qui relèvent de la procédure normale. 
Les lois organiques qui ont pour objet de compléter et de mettre en œuvre les règles
constitutionnelles. 
Les lois de finances qui portent le budget de l’état. 
Les lois constitutionnelles qui sont des lois qui viennent réviser, modifier la Constitution. 
Les lois référendaires qui sont votées à l’issus d’un référendum. 
La loi a une force obligatoire mais elle ne devient pas obligatoire du fait d’avoir été voter au
parlement il faut également qu’elle soit promulguée par le Président de la République (promulgation
= procédure, signature). 
Il y a un champs d’application de la loi le législateur pouvais intervenir dans tous les domaine qu’il
souhaitait, l’art. 34 de la Constitution fixe une liste de domaine dans lesquelles le législateur est
censé intervenir. 

C/ Les règlements 

Le règlement englobe l’ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives.  
Il y a plusieurs types d’acte hiérarchisés :  
- Les décrets (Président de la république, premier ministre) 
- Les arrêtés (ministres (ministériel), préfets (préfectoral), maires (municipal)
- Les circulaires (pas de valeurs contraignantes, instructions, application de la règle de droit)

2e : Le droit non écrit : la coutume

Historiquement, les règles coutumières sont apparues avant la loi écrite. Dans l’ancien droit, la
coutume était d’ailleurs l’une des première source du droit. 
La coutume a par la suite évolué notamment à la suite de la Révolution française et va introduire un
véritable culte. 
La coutume va prendre la seconde place dans le système juridique. La coutume est toujours présente
dans les composantes du droit et de plus, il y a encore aujourd’hui des coutumes internes mais aussi
beaucoup de coutumes internationales dans les rapports entre états. 
La coutume suppose la réunion de deux éléments, un élément matériel et un élément
psychologique.  
Il faut que la coutume se reflète dans des comportements constants, les personnes doivent respecter
la coutume de manière constante, il faut une généralité spatiale et temporelle (espace géographique
plus temps). 
Il faut un élément psychologique c’est-à-dire que les individus impliquant la coutume le fassent non
pas par choix mais parce qu’ils pensent que c’est obligatoire, c’est la conscience du caractère
obligatoire. 
Cette règle doit être perçu comme un élément de droit à part entière. C’est lorsque ces deux
éléments fusionnent qu’on peut considérer que c’est une coutume. 

3e § : La jurisprudence
 
En droit Français, le terme jurisprudence à deux significations :  
Au sens large, il désigne l’ensemble des décisions rendus par les juges.
Au sens strict, il correspond au phénomène fondateur de droit c’est-à-dire à l’interprétation de la
règle de droit par les juges suprêmes. 
Il y a un certain nombre d’arrêts, le conseil d’état et la cour de cassation les énoncent dans des arrêts
de principes qui pose des principes d’interprétation de la règle de droit qui s’applique à l’ensemble
du système et en particulier au juges inferieurs.

A/ L’obligation de juger 

Cela veut dire que le juge ne peut pas refuser de se prononcer, il doit nécessairement rendre verdict
et nécessairement prendre le cas des deux parties. 
Le juge a toute la latitude pour interpréter et donc se prononcer. 
C’est l’interdiction du déni de justice, elle est posée dans l’article 4 du Code Civil. 
C’est également une infraction pénal et ce mécanisme vaut pour toute juridiction.  
En revanche, le juge ne peut pas statuer « ultra petita » la requête, la demande, il ne peut pas aller
plus loin que demandé. 

B/ L’interdiction de réglementer 

Le mot arrêt pourrait donner à penser aux décisions mais ce sont des actes administratifs. 
L’article 5 du Code Civil : « L’interdiction de réglementer, le juge doit se resigner a l’affaire qu’il lui est
soumise. 
La défense de réglementer est d’interdire au juge de généraliser la règle qu’il aura appliquée dans
une affaire donner ».
Exemple : Si le juge sanctionne l’illégalité de la vente d’un produit pharmaceutique, il ne peut pas
adopter une décision qui interdirait tous les produits similaires.
 
C/ Le revirement de jurisprudence

Le juge n’est pas là pour cristalliser le droit, il faut de la constance et de la stabilité mais il ne faut pas
figer son évolution. 
Il arrive de temps en temps que la cours de cassation et le conseil d’État change leur jurisprudence. 
C’est ce que l’on appelle le revirement de jurisprudence, le juge revire. 
Exemple :  Pendant longtemps le conseil d’état à refuser aux fonctionnaires le droit de faire grève.  
Dehaene 1950, reconnait expressément le droit de grève aux agents.
Section 2 : Les composantes supranationales ou externes du droit

1er § : Les composantes issus du droit internationale

Article 38 du Statut de la CIJ (cours international de justice) 


5 composantes sont mentionnées : 
1. Les traités 
2. La coutume (internationale) 
3. Les principes généraux (du droit international)  
4. Les décisions de justice 
5. La doctrine 

Le traité international est un accord conclu entre un ou plusieurs sujets de droit international en vue
de mettre en commun des domaines d’intervention (sport, droit de l’enfant, protection de
l’environnement, espace…)
Le droit international comporte 3 types de sujets :  
1. Les états 
2. Les sujets premiers du droit internationale 
3. Les organisations internationales 

Il y a quand même la coutume international et elle est très présente dans le droit international. 
Il y a des mouvements de codification de la coutume international par la doctrine mais aussi par les
conventions international (Montge bay par exemple).

2e § : Les composantes issus du droit de l’UE

Il s’agit de la seule invention qu’on est pu avoir à ce jour qui permet de garantir une paix durable
jamais connu par le passé.  
Le temps de paix que nous connaissions actuellement est une paix artificielle fait par l’UE.  
Les états qui ont des intérêts économiques en commun ne se font pas la guerre.  
Il y a des actes qui sont adoptés sur les fondements des traités, on en distingue trois : 
Les règlements européens, ce sont des actes juridiques européens, ils se caractérisent du fait qu’il
soit de portée générale et qu’ils sont obligatoires dans tous ses éléments et ils s’imposent à tous les
états membres et ceux de manière immédiate. 
Les directives européennes, c’est un autre type d’acte européen mais elles ont des caractéristiques
différentes, elles sont obligatoires pour les états membres seulement au regard des objectifs à
atteindre dans un délais imparti. 
Pour rejoindre ces objectifs, les états sont libres des moyens à utiliser pour les atteindre.  
Les décisions, elles ont une portée générale plus limité car elles sont destinées qu’a quelques
destinataires, elles restent néanmoins obligatoires. 
Il y a une autre instance qui pose les grands axes de politiques c’est le Conseil Européen, ce sont les
présidents et chefs d’états qui siègent à ce conseil. 

Leçon n°8 : L’application du droit 

L’application du droit recouvre plusieurs réalités. 


Il passe en effet par plusieurs modalités, canaux.
Il faut envisager celui de la connaissance du droit en effet, on ne peut pas appliquer une règle de
droit que l’on ne connait pas.  
Il faut également envisager l’application verticale du droit, cela concerne surtout le droit
supranational, puisque celui-ci va pour s’impliquer devoir s’insérer dans les mécanismes de dilution
qui reflète les rapports qu’il entretien avec ces  systèmes de droit en eux même. 
L’application horizontale du droit, on vise ici, l’hypothèse de la dilution spatiale du droit. 
L’application du droit dans le temps. 

Section 1 : L’application d’un droit connu ou la diffusion cognitive du droit 

1er § : Comment connaître le droit ?

Il faut se référer aux plateformes officielles, pour le droit de l’union européenne il faut se référer au
journal officiel de l’Union Européenne et à tous ses actes. 

2e § : Faut-il connaître tout le droit ?

« Nul n’est censé ignorer la loi. » 


Cet adage ne veut pas dire que tous citoyens doivent connaitre l’ensemble des textes législatives
réglementaire qui existe. 
Par cet adage, on réalise une fiction juridique, cela veut dire que le principe qu’il porte ne permet pas
une réalisation concrète.  
Cependant, ce principe est nécessaire au fonctionnement de l’ordre juridique parce que s’il n’existait
pas, il suffirait à toute personne poursuivi pour un fait d’invoquer son ignorance du texte pour
échapper à toutes sanctions.
A partir du moment où la règle de droit est publiée à tous, il est possible de la connaître, elle est
accessible et c’est à partir de ce moment que ce principe s’impose. 

Section 2 : L’application verticale du droit ou la dilution du droit supranational dans les systèmes
juridiques internes 

L’application du droit se fait de plus en plus aujourd’hui dans une logique verticale qui découle de la
juxtaposition, voire de la globalisation des systèmes de production de règles juridiques. 
Il faut s’intéresser ici aux relations entre règles internes et entre les règles externes, en particulier, la
question se pose de savoir : 
« Quelle norme appliquer lorsque toutes les deux s’appliquent au même objet ? » 

Il faut une logique verticale qui vont permettre de mettre en ordre l’application du droit. 
On distingue essentiellement 2 principes d’application : 
1. La primauté et l’effet direct 
2.

1er § : Le principe de primauté

Ce principe est contenu dans la Constitution de 1958, et il contient plusieurs dispositions qui
permette l’application verticale des normes supranationales. 
Article 55 : qui pose le principe de primauté des traités internationaux sur les lois adoptées par le
Parlement. 
Article 54 : permet au Conseil Constitutionnel de vérifier que les traités signés par la France sont bien
compatibles avec la Constitution. 

2e § : Le principe de l’effet direct

L’effet direct c’est le fait pour un justifiable d’invoquer en sa faveur une norme de droit international
ou une norme du droit de l’UE. 
C’est également la possibilité pour le juge dans le cas d’un contentieux de s’appuyer sur une norme
international ou européenne pour résoudre un litige donné et ce quel que soit la législation
applicable dans son système national. 
Exemple : Pas de normes pas, de règles concernant la protection des droit de l’enfant, invocation de
la norme associée. 

Section 3 : L’application horizontale ou la dilatation spatiale du droit  

On va s’intéresser maintenant à la question de l’espace au sein duquel va évoluer la règle de droit. 


Il est possible de faire ressortir deux éléments principaux : 
La loi au sens large, s’applique en priorité dans un espace juridique donné qui correspond au
territoire du système qui l’a produite. 
La loi peut avoir vocation à s’appliquer en dehors de cet espace juridique.  C’est la question de
l’extra-territorialité de la loi. 

1er § : L’application territoriale du droit

Les règles de droit ne subissent pas les frontières se sont-elles, au contraire, qui les posent.  
Le territoire délimité par les règles est celui où elles s’appliquent. 
C’est ainsi que l’on détermine le territoire de l’état puisque c’est sur son territoire que l’état va
pouvoir imposer ses règles de droit. 
La loi française est censée s’appliquer de manière uniforme sur l’ensemble du territoire, il n’y a pas
de zone de non-droit. 
Il y a quelques exceptions pour les territoire d’Alsace et de la Lorraine or cela va changer. 
Les territoire d’Outre-Mer sont de plus en plus en autonomie.

2e § :L’application extraterritoriale du droit

Les lois françaises sont parfois applicables à l’étranger de la même manière que les lois étrangères
peuvent être applicable en France, c’est le droit international qui a vocation à poser les règles
d’application. 
C’est toujours la présence d’un élément d’extra milité qui conduit à s’interroger sur le caractère
applicable d’une loi étrangère en France ou inversement. Cet élément peut concerner le lieu où s’est
produit un fait, tenir à la nationalité de l’une des personnes impliqué. 
Le principe est :  
La loi national applicable à une situation juridique donné est indépendante du juge compétent, cela
veut dire qu’un juge italien, par exemple, ne peut pas refuser d’appliquer une règle parce que cette
règle n’est pas nationale. 

Section 4 : L’application temporelle du droit 

Le temps et le droit n’est pas qu’une question technique permettant de régir l’entrée en vigueur de
la fin de vie de la loi, il faut également se demander dans un espace temporelle défini comment la loi
nouvelle va se substituer à la loi antérieur. 
L’entrée en vigueur d’une loi nouvelle peut créer un problème de conflit de lois dans le temps et il
faut donc organiser cette succession pour éviter l’instabilité juridique. 
Lorsque deux lois se succèdent, l’une à la suite de l’autre, il faut déterminer à quels faits s’applique la
loi nouvelle.  
Cela n’est pas toujours évident car les faits régis par la loi ne sont pas tous instantanés, il arrive bien
souvent qu’une situation juridique se prolonge dans le temps (mariage, contrat de travail, contrat de
location…)
Il faut donc déterminer la loi applicable pour les situations juridiques qui ont commencées sous
l’application de la loi ancienne et qui se poursuive sous la loi nouvelle.
Dans le corps du texte de la loi nouvelle, le législateur va prévoir des modalités d’application dans le
temps et des mesures transitoires qui vont aménager la transition entre la loi nouvelle et le régime
antérieur. 
Si le législateur ne prévoit pas ces mesures transitoires, il y a plusieurs principes qui vont être
appliqués par le juge :  
Le principe de sécurité juridique est que si un individu à acquit des droits sous la loi antérieur ceci ne
peut pas être remis en cause par la loi nouvelle.
Le principe d’égalité entre les citoyens est de ne pas créer de situation défavorable. 
Autre règle de base : La loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point d’effet rétroactif. 

1er § : La non-rétroactivité de la loi

Une loi est rétroactive lorsqu’elle s’applique à des situations juridiques constituées avant son entrée
en vigueur ainsi qu’aux effets passés de cette situation. 
En principe, la loi n’a pas d’effet rétroactif, ce qui fait que la loi nouvelle ne s’applique pas aux
situations juridiques antérieurs, elle va donc s’appliquer que pour l’avenir, elle ne peut pas modifier
ou effacer les effets juridiques qui se sont produit sous l’empire de la loi ancienne. 
Ce principe de rétroactivité s’applique au juge. 
Il peut y avoir quand même des limites à la non-rétroactivité, il est possible pour le législateur de
prévoir une rétroactivité, mais, si la loi veut prévoir une loi rétroactive alors il faut qu’il soit
expressément indiqué dans le texte cette volonté. 

2e § : La rétroactivité des lois pénales plus douce

La Constitution de 1958 pose le principe de la non-rétroactivité des lois en matière pénale.  


On ne peut pas être puni par une loi qui n’existait pas au moment des faits. 
Mais lorsqu’une loi pénale plus douce entre en vigueur, soit parce qu’elle réduit la peine encouru,
soit parce qu’elle supprime l’infraction ou une circonstance aggravante, elle s’applique
immédiatement à toutes les situations juridiques pénales même celles nées avant son entrée en
vigueur. 
Exemple : L’abolition de la peine de mort → peine à perpétuité. 
C’est la rétroactivité « in mitius ». 
Les délits ou crimes antérieurs sont donc juger conformément à la loi nouvelle car il semble normal
de considérer que si une loi pénal nouvelle est plus douce c’est parce que la sévérité antérieur n’a
plus d’utilité sociale.

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