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Michèle PEREZ Avocat au Barreau du Val d’Oise supdev L1
Les personnes sont des sujets de droits. Une personne est celle « qui jouit de la personnalité
juridique ». C’est donc l’aptitude à être titulaire de droits subjectifs et débiteur d’obligations.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dispose que « les hommes naissent libres
et égaux en droit ». En conséquence, on reconnait à l’individu des droits sans cesse plus
larges. A côté des droits de l’homme, se développent les droits de la personnalité qui
permettent de sanctionner, notamment, les atteintes à la vie privée.
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Il existe, en plus des intérêts et des buts individuels, des intérêts et des buts collectifs. Des
personnes se regroupent alors afin de constituer une société ou encore une association ou des
masses de biens affectés à une finalité ( fondations)… Ce sont des personnes morales.
Seuls les êtres humains sont des sujets de droit parmi tous les êtres vivants. C’est donc pour
cela que les animaux (même familiers) ne sont pas considérés comme tels. Cependant la loi
interdit de leur infliger des mauvais traitements (ce sont nos devoirs envers les animaux).
Seuls les êtres humains ont la personnalité juridique, elle commence et s’achève avec la vie.
2. Eléments d’identification
Le nom : il sert à désigner une personne physique dans sa vie sociale et juridique. Le nom est
en fait constitué du nom de famille obtenu par filiation et de ses accessoires.
La nationalité : c’est le lien juridique et politique qui rattache une personne à un Etat.
Elle se définit comme l’aptitude d’une personne à être titulaire de droits et à les exercer.
Cependant certaines personnes ont besoin d’être protégées lorsqu’elles ont une altération de
leurs facultés personnelles : elles sont frappées d’incapacité.
3.1) L’incapacité
On distingue :
- l’incapacité de jouissance qui est spéciale, justifiée par la nécessité de protéger une
personne ou qui repose sur une mesure de défiance vis-à-vis d’une autre.
- l’incapacité d’exercice a pour objectif de protéger une personne en l’empêchant
d’exercer des droits dont elle est titulaire.
La loi fixe à 18 ans accomplis l’âge de la majorité. Jusqu’à cet âge l’individu est frappé d’une
incapacité d’exercice qui cesse s’il est émancipé. Il a cependant quelques droits comme
l’achat de biens de valeur modique, le consentement au mariage…
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Les parents du mineur non émancipé ont l’administration et la jouissance des biens de leur
enfant.
Au contraire, pour les actes de disposition il faut distinguer les actes ordinaires et les actes
graves.
L’acte ordinaire doit être fait par les deux parents, alors que, pour les actes graves, les parents
doivent obtenir l’autorisation du juge des contentieux de la protection.
La demande est faite par le représentant légal du mineur, la décision est prise par le juge du
contentieux de la protection.
L’émancipation confère au mineur la pleine capacité pour tous les actes de la vie civile, il doit
donc assumer ses dettes et sa responsabilité peut être mise en cause.
A partir de l’âge de 18 ans, l’individu est capable de se gouverner lui-même et de gérer son
patrimoine.
Le principe de nécessité : une personne n’est placée sous protection judiciaire que si
elle est dans « l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération
médicalement constatée de ses facultés mentales ou corporelles de nature à empêcher
l’expression de sa volonté »
Le principe de subsidiarité : afin que la liberté de la personne soit protégée il convient
de privilégier toute mesure moins attentatoire à sa liberté que celle relative aux
incapacités.
Le principe de proportionnalité : la mise en place d’un régime dépend de l’état mental
et/ou physique de la personne fragile, c’est pour cela que le régime de protection est
toujours temporaire.
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Le juge ou le procureur peuvent placer sous ce régime la personne qui a besoin d’une
protection juridique temporaire (elle dure un an et est renouvelable une fois pour une
même durée en principe) ou d’être représentée pour l’accomplissement de certains
actes déterminés. Dans ce cas un mandataire spécial est désigné.
Les actes du majeur sous sauvegarde peuvent faire l’objet d’une action en rescision
pour lésion ou réduction pour excès.
L’action en rescision pour lésion suppose l’existence d’un déséquilibre entre les
prestations réciproques au moment de la conclusion du contrat.
b) La curatelle
Elle concerne la personne qui, sans être hors d’état d’agir elle-même, a besoin d’être
assistée ou contrôlée d’une manière continue dans les actes importants de la vie civile.
Le majeur sous curatelle réalise seul les actes à caractère personnel, les actes
conservatoires et d’administration.
En revanche pour les actes de disposition il est assisté par son curateur.
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Dans ces 3 cas, l’action est prescrite dans le délai de cinq ans qui se calcule à compter du jour
où le majeur protégé en a eu connaissance alors qu’il était en situation de le refaire
valablement.
c) La tutelle
Elle concerne la personne qui a besoin d’être représentée de manière continue dans la
vie civile.
Sa mise en place n’est possible que si la sauvegarde et la curatelle sont insuffisantes
pour assurer la protection du majeur.
Les règles relatives à la durée sont les mêmes que pour la curatelle.
Un tuteur et un conseil de famille (dont la composition est désignée par le juge) sont
mis en place.
Le majeur en tutelle peut faire seul des actes dont la nature implique un consentement
strictement personnel.
De plus, « la personne protégée prend seule les décisions relatives à sa personne dans
la mesure où son état le permet ». (Code Civil) : déclaration de naissance d’un enfant,
reconnaissance d’un enfant…
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d) L’habilitation familiale
C’est une mesure de protection juridique dont peut bénéficier une personne hors d’état
de manifester sa volonté en raison d’une altération médicalement constatée de ses
facultés mentales ou corporelles.
La personne sous habilitation familiale conserve l’exercice de ses droits sauf ceux
confiés à la personne habilitée.
Les actes les plus graves ( disposition à titre gratuit des biens, action en nullité d’un
acte de moins de 2 ans, ou postérieur à l’habilitation, confirmation d’un acte nul, acte
en opposition d’intérêt) sont soumis à l’autorisation du juge des contentieux de la
protection.
Sanction :
Si le majeur protégé accomplit un acte pour lequel il devait être représenté, l’acte
encourt la nullité de plein droit après autorisation du juge des contentieux de la
protection pour agir en nullité dans un délai de 5 ans.
1. Régime juridique
La personne morale est un sujet de droit, distinct de ses membres. Son régime juridique
repose sur deux caractéristiques essentielles : la capacité et la nécessité d’une représentation.
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Toutes les personnes morales ne disposent pas de l’ensemble des droits et obligations qui
composent la personnalité juridique. On peut les distinguer de deux manières, selon la nature
du groupement et la spécialité des personnes morales.
Nature du groupement :
-Les sociétés ainsi que les groupements d’intérêt économiques :ils jouissent de la personnalité
morale à dater de leur immatriculation (création).
-Les syndicats, ils ont la pleine capacité de jouissance, mais ils doivent respecter le principe
de spécialité lié à son objet social.
-Les associations non déclarées n’ont pas de personnalité juridique et par conséquent
pas de capacité juridique.
Principe de spécialité : les personnes morales sont limitées dans leur activité par l’objet social
ou les statuts.
Les personnes morales sont des fictions ; cela signifie qu’une personne physique doit les
représenter afin qu’elles participent au commerce juridique. Trois mécanismes juridiques sont
possibles :
a)La théorie du mandat, c’est l’acte par lequel une personne donne à une autre le pouvoir
de faire quelque chose en son nom.
b)La théorie de la représentation légale : elle met en place un représentant qui va accomplir au
nom de la personne morale un acte juridique ayant un effet direct sur cette dernière.
c)La notion d’organe qui représente les éléments faisant partie intégrante d’une institution, et
qui en organise le fonctionnement.
2. Eléments d’identification
La personne morale comme la personne physique est identifiable selon les mêmes critères :
-le nom ou dénomination sociale qui ne doit pas porter atteinte aux bonnes mœurs ni aux
droits des tiers ni semer la confusion dans l’esprit du consommateur
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CHAPITRE 2 LE PATRIMOINE
-les droits réels: pouvoir exercé directement par une personne sur une chose
-les droits personnels: pouvoir juridique permettant à une personne d'exiger d'une autre une
prestation ou une abstention.
-les droits intellectuels: confèrent un monopole d'exploitation qui porte sur des œuvres de
l'esprit ou de clientèles.
B/ Les Biens
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- Les biens immeubles ( par nature ,par destination, par objet auquel il
s’applique)
- Les biens meubles ( par nature,par détermination de la loi)
-tout patrimoine appartient à une personne: il n'y a pas de patrimoine sans maître, personne
physique ou morale.
-toute personne a un patrimoine: la proposition se conçoit aisément dès lors qu'on analyse le
patrimoine comme le pouvoir d'acquérir des droits.
-toute personne n'a qu'un patrimoine: cette règle de l’unité du patrimoine suppose que le
patrimoine n'est pas divisible et que tous les biens répondent de toutes les dettes.
2.2) Critiques
De plus, on peut se demander pourquoi il ne serait pas possible de créer une universalité
juridique sans une personne qui en soit le support.
a) La fiducie
La fiducie permet la constitution d'un patrimoine "autonome". En effet, les biens transférés
sortent du patrimoine du constituant sans s'intégrer pour autant à celui du fiduciaire.
- peut être utilisée comme un instrument de gestion. Le fiduciaire gère librement les biens
transmis.
-peut être utilisée pour garantir une créance. Le débiteur transfère un bien à un tiers tant qu'il
n'a pas remboursé sa dette.
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-évaluation par un expert de tout bien d'une valeur supérieur à 30 000 euros.
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) est un statut juridique que la Loi a
créé en 2010.
Il s’agit d’une forme d’entreprise hybride, à mi-chemin entre l’entreprise individuelle (EI) et la
SARL à associé unique (EURL).
Son objectif était de combler certaines lacunes du statut d’entrepreneur individuel, notamment en
ce qui concerne l’étendue de la responsabilité du chef d’entreprise.
Grâce à l’EIRL, ce dernier pouvait protéger une partie de son patrimoine de son patrimoine
personnel, vis-à-vis de ses créanciers professionnels. Pour cela, il devait remplir une déclaration
d’affectation de patrimoine.
L’EIRL n’a pas rencontré le succès attendu. En effet, moins de 5% des travailleurs indépendants
ont opté pour ce statut juridique. Les causes de cet échec reposent essentiellement sur
la complexité du régime. La déclaration d’affectation imposait un formalisme lourd et peu
lisible. Les obligations comptables et fiscales généraient de la confusion. Par exemple, une
EIRL qui exerçait une activité libérale devait produire une liasse fiscale en appliquant les règles
de la comptabilité de trésorerie alors qu’elle devait déposer des comptes établis selon les
principes de la comptabilité d’engagement…
Par conséquent, le « Plan Indépendants » a supprimé le statut juridique de l’EIRL. Mais les
changements ne s’arrêtent pas là. La Loi va incorporer les principales caractéristiques de ce
statut dans l’entreprise individuelle (EI). Ainsi, une fois entrée en vigueur, elle permettra
au chef d’entreprise de disposer de deux patrimoines : un patrimoine professionnel et un
patrimoine personnel. Par ailleurs, l’entreprise individuelle pourra opter pour l’impôt sur les
sociétés. Elle devra, pour cela, demander son assimilation à une entreprise unipersonnelle à
responsabilité limitée (EURL).
Les dispositions concernant les EIRL continueront à s’appliquer à celles déjà créées avant la
date d’entrée en vigueur de la Loi. Le recours à ce statut ne serait toutefois plus autorisé pour les
entreprises créées à compter du 16 février 2022. Pour les entrepreneurs individuels en activité, la
protection s’appliquerait aux créances nées après cette date.
• 3-Patrimoine et crédit
Aux termes de l'article 2284 du Code civil, "quiconque s'est obligé personnellement, est tenu
de remplir son engagement sur tous ses biens mobiliers et immobiliers, présents et à venir".
Celui qui a, sur une personne, une créance possède aussi un droit sur l'ensemble des biens de
cette personne : droit de gage général sauf si le bien est assorti d’une sûreté.
Les biens garantissent la dette du débiteur mais le créancier peut se garantir par des sûretés
réelles ou personnelles.
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CHAPITRE 3 LESCOMMERCANTS
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suppression de tous les droits d’aides, de toutes les maîtrises et jurandes et établissement
des droits de patente dispose :
Ce principe a été réaffirmé par le Conseil Constitutionnel au sujet de la loi sur les
nationalisations :
Ces limites à la liberté du commerce et de l’industrie sont justifiées par l’ordre public de
direction et de protection.
limites à la liberté du
commerce et de
l'industrie
ordre public de
ordre public de direction
protection
limites à la liberté
d'établissement; limites à la liberté
Exemple:incapacités du protection du
exemple;Autorisation d'exercice:exemple
mineur consommateur
pour ouvrir un office obligations fiscales
notarial
Le commerçant doit exercer une activité commerciale : ce sont les actes de commerce par
nature.
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2. La profession habituelle
Pour être commerciale, l’activité doit être exercée à titre professionnel et indépendant.
Une profession commerciale peut coexister avec une autre profession non
commerciale.
Le commerçant agit de façon indépendante, en son nom et pour son compte personnel
Les professionnels qui exercent une activité relevant du commerce au nom et pour le compte
d’autrui ne sont pas commerçants.(salariés, gérants de magasin,VRP)
b) La répétition
L’entreprise suppose l’existence d’une organisation structurée, donc
implique la répétition des actes.
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Ce principe s’applique :
- la lettre de change
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1. La capacité
Le commerçant doit être capable.
Il est majeur ou mineur émancipé.
Le majeur protégé sous sauvegarde de
justice peut exercer une activité
commerciale mais ses actes pourront être
rescindés pour lésion ou réduits pour
excès.
Le majeur protégé sous tutelle ou curatelle
ne peut pas exercer de commerce.
Conséquences :
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Section 1 : L'artisan
1. Définition légale et jurisprudentielle de l’artisan
L’artisan est une personne physique ou un dirigeant de personne morale qui n'emploie pas
plus de 10 salariés ; il exerce une activité professionnelle indépendante de production,
transformation, réparation ou prestation de services figurant sur une liste établie par le
décret en Conseil d'Etat.
C'est un travailleur manuel, qui tire ses bénéfices d'une activité professionnelle.
2. Le statut de l'artisan
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L’agriculteur est une personne physique ou morale qui exerce à titre indépendant des activités
réputées agricoles correspondant à la maîtrise et à l'exploitation d'un cycle biologique
d'origine végétale et animale.
L’agriculteur qui a la qualité de chef d’exploitation doit être titulaire d’un titre juridique lui
donnant le pouvoir d’exercer l’activité agricole sur le bien foncier support de cette activité.
2. Statut de l'agriculteur
Les activités agricoles sont soumises au Code Civil avec une emprise du droit commercial
(existence d'un fond agricole susceptible de nantissement, chambres d’agriculture, registre de
l’agriculture), et sont soumises au droit des entreprises en difficultés.
Le titre de jouissance sur des biens fonciers est indispensable pour exercer une activité
agricole soit par titre de propriété ou usufruit, soit par fermage ou métayage.
Sur le plan fiscal, les bénéfices de l'exploitation agricole sont soumis à l’impôt sur le revenu
(Bénéfice agricole). Les agriculteurs sont assujettis à la TVA (RSA) pour les opérations de
nature agricole imposables à la TVA.
Elles sont dotées de qualifications professionnelles supérieures, qui leur permet d’assurer des
prestations intellectuelles, techniques ou de soins à leur compte (elles ne font ni partie de
l’industrie, ni du commerce).
- L’exercice d’une activité civile : c’est une activité intellectuelle, donc elle exclut la
spéculation sur les marchandises, le matériel et le travail d’autrui. Mais il existe des sociétés à
exercice libéral(SEL)
- La qualification professionnelle : formation, titre ou diplôme.
- La soumission à une déontologie : les professionnels libéraux ont des droits et devoirs
qu’ils doivent suivre (selon la loi ou un code de déontologie).
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Application du droit des Dans le cas où une personne physique exerçant une
entreprises en difficulté profession libérale est soumise à un statut législatif (ou
réglementaire), ou dont le titre est protégé.
Chapitre 5 la propriété
CHAPITRE 5 LA PROPRIETE
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Mots clés : usus,fructus,abusus, indivision, Droit réel, Droit absolu, Droit exclusif,
Droit perpétuel , L’acquisition par un acte juridique, Chose de genre, Propriété
mobilière, la possession de bonne foi vaut titre, La possession est un fait juridique,
corpus,animus, L’effet probatoire, servitude, fonds servant , fonds dominant Caractère
immobilier,Caractère accessoire,Caractère perpétuel,Caractère indivisible
1. Les attributs
Le droit de propriété est un droit réel que l’on présente par ses trois attributs :
Définition de l’indivision : plusieurs personnes ont des droits identiques sur un même
bien sans que leurs parts respectives se trouvent matériellement divisées.
2. Les caractères
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« Dans les contrats ayant pour objet l’aliénation de la propriété ou la cession d’un autre
droit, le transfert s’opère lors de la conclusion du contrat. » article 1196 du Code Civil
La possession est un fait juridique, avoir la possession c’est exercer les attributs du droit de
propriété, alors même qu’on ne serait pas propriétaire.
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Eléments constitutifs :
Corpus : Faire les actes matériels qu’un propriétaire fait sur la chose. Aux yeux des
tiers ces actes traduisent l’apparence de la propriété.
Animus : La volonté de se comporter comme le véritable propriétaire de la chose.
Qualités de la possession :
Continue
Paisible
Publique
Non équivoque
Non précaire
De bonne foi, le possesseur croit à tort être devenu propriétaire.
« La propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous. » article 552 Code Civil
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L’accession immobilière :
« La propriété d’une chose, soit mobilière, soit immobilière, donne droit sur tout ce qu’elle
produit, et sur ce qui s’y unit, soit naturellement, soit artificiellement. » article 546 Code Civil
Accession par production : Le propriétaire exerce son droit sur ce que produit son bien, des
fruits (produits périodiques), des produits (épuisables non périodiques).
Accession par incorporation : Le propriétaire exerce son droit sur tout ce qui s’unit ou
s’incorpore à sa chose.EX : alluvions
2. Les servitudes
Une servitude est une charge pesant sur un immeuble (le fonds servant) au profit d’un autre
immeuble (le fonds dominant).
2.1. Caractéristiques
2.2. Diversité
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Mode d’établissement : Dérivent de la situation des lieux, établies par la loi, établies
par le juge, du fait de l’homme.
Finalité : D’utilité publique, d’intérêt privé.
Mode d’exercice : Continues, Discontinues, apparentes, non apparentes.
Par titre : Contrat ou testament, exige une publicité foncière. La servitude est imposée
et profite à un fond pas à une personne.
Par la possession : L’usucapion permet d’instituer une servitude, seules les servitudes
continues et apparentes sont concernées. Les éléments constitutifs de la possession
(usus, fructus, abusus) doivent être réunis.
Par la destination du père de famille : servitude résulte d’un état de fait créé par le
propriétaire initial du fond. Seules sont concernées les servitudes continues et
apparentes.
4 conditions sont nécessaires :
- 2 fonds ont appartenu au même propriétaire,
- le propriétaire initial a aménagé le fonds engendrant la servitude,
- lors de la division, l’aménagement a été maintenu,
- personne n’a contesté la présomption légale de servitude
Droits : droit réel sur la propriété d’autrui, droit aux accessoires, droit d’entretenir.
Devoirs : Principe de fixité, ne doit pas aggraver la servitude.
Actions : Action confessoire ( fait reconnaître une servitude contestée). Le propriétaire
du fond dominant peut obtenir des dommages-intérêts en réparation du préjudice subi
par l’action du propriétaire du fonds servant.
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L’impossibilité d’exercice
La confusion
Le non-usage trentenaire
Autres causes : annulation des droits du constituant, arrivée du terme, la
renonciation…
3. La propriété démembrée
MOTS CLES : usufruit nu propriété abus du droit de propriété et troubles de voisinage
L’usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriété, comme le propriétaire
lui-même, mais à la charge d’en conserver la substance. article 578 Code Civil
Par la loi
Par la volonté de l’homme
Par l’effet d’une possession
Situation de l’usufruitier :
Droit et pouvoir : Droit de jouir de la chose, pouvoir de gestion, droit de céder son
usufruit.
Devoirs : Justification des charges, obligation de jouir en bon père de famille, (de
manière raisonnable) obligation de payer les charges usufructuaires.
Situation du nu-propriétaire :
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Devoirs : Ne pas nuire aux droits de l’usufruitier, effectuer les grosses réparations.
3.3. La reconstitution de la propriété
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I) Composition
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repose sur l’idée que tous les moyens ne sont pas bons pour détourner la clientèle
d’un commerçant, la mise en œuvre de cette action suppose 3 conditions ; il faut
un acte de concurrence fautif( dénigrement, création d’une confusion dans l’esprit
des clients, désorganisation économique, parasitisme) , un préjudice et un lien de
causalité entre les 2 éléments précédents : responsabilité civile extracontractuelle
L’enseigne est un signe extérieur qui permet d’individualiser l’établissement ; elle
peut être le nom de famille du commerçant, une dénomination de fantaisie ou un
emblème. Elle est cédée ou louée avec le fonds et protégée par l’action en
concurrence déloyale en cas d’imitation ou d’usurpation.
la propriété commerciale
les droits de la propriété industrielle(brevet)
Différent des biens qui le composent, il peut être vendu, loué, donné en garantie et apporté en
société en une seule opération juridique.
Mais il peut être démembré et il est possible de céder une partie du fonds si elle constitue une
branche autonome d’activité.
D’autre part, un élément du fonds peut être cédé isolément. Enfin, le fonds peut être cédé tout
en conservant certains éléments.
Le fonds de commerce, bien meuble incorporel : Il ne regroupe que des biens mobiliers :
l’immeuble n’en fait pas partie.
Un commerçant qui exploite son fonds de commerce dans un immeuble lui appartenant, est
propriétaire de 2 masses de biens distinctes, l’une mobilière, l’autre immobilière.
Lorsque le propriétaire d’un fonds est aussi propriétaire de l’immeuble, le matériel attaché à
l’exploitation a la qualification d’immeuble. La jurisprudence exige néanmoins que le
matériel affecté soit indispensable à l’exploitation du fonds.
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un immeuble ou un local. Sont exclus les terrains nus, les emplacements de vente
dans des passages ou sur des trottoirs, les murs publicitaires.
Les locaux accessoires sous certaines conditions : rattachement au local principal,
retranchement risque de compromettre l’exploitation du fonds, appartient au
propriétaire du local où est situé l’établissement principal, a les caractéristiques d’un
local).
Un fonds de clientèle doit être exploité dans les lieux loués.
Le bailleur doit :
o délivrer le bien
o entretenir le bien (grosses réparations prévues à l’article 606 du Code de
Commerce)
o assurer au locataire une jouissance paisible
o garantir l’usage de la chose
o proposer au locataire le local à la vente en priorité
le locataire doit :
o exploiter le fonds de commerce
o payer les loyers :Privilège spécial du bailleur sur les meubles des lieux
loués
le locataire peut :
o déspécialiser le bail (déspécialisation simple pour une activité connexe ou
complémentaire et le propriétaire ne peut pas s’opposer ; déspécialisation
plénière : changement total d’activités soumis à autorisation du bailleur si
elle est justifiée par la conjoncture économique et les nécessités de
l’organisation rationnelle de la distribution, elle n’est pas incompatible
avec la destination, les caractères et la situation de l’immeuble, elle ne se
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Le propriétaire peut aussi signifier un congé par acte d’huissier au moins six mois à l’avance
avec paiement d’une indemnité d’éviction ;
Le preneur peut aussi être à l’origine de la demande de renouvellement dans les 6 mois
précédant l’expiration du bail par LRAR ou par acte d’huissier.
Le bailleur a 3 mois pour faire connaître sa décision, sinon il est réputé avoir accepté.
Si aucune des parties ne se manifeste à l’issue des 9 ans, le bail est renouvelé pour une durée
indéterminée (=tacite reconduction du bail).
Le bailleur peut refuser le renouvellement du bail en versant à son locataire une indemnité
d’éviction. Son montant est égal au préjudice causé par le défaut de renouvellement. Cette
indemnité comprend notamment la valeur marchande du fonds et les frais de déménagement
et de réinstallation.
Le bailleur peut refuser de renouveler le bail sans verser d’indemnités dans les cas suivants :
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Définition par sa nature : « la propriété industrielle est une forme de propriété, organisée par
l’Etat, qui porte sur des informations à caractère technique ou des signes à vocation
distinctive ».
Le brevet est un titre délivré par l’INPI, qui attribue à l’inventeur un monopole d’exploitation
sur sa création.
Conditions de fond :
Une innovation est brevetable exclusivement sous certains critères :
elle doit être une invention : solution technique apportée à un problème technique
une invention brevetable (sont exclues du domaine de la brevetabilité les innovations
non qualifiés d’inventions car elles sont dépourvues d’application technique
( formules mathématiques…), ainsi que diverses inventions exclues du champ de la
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Conditions de forme :
Le droit au titre de propriété industrielle appartient à l’inventeur qui le premier a déposé une
demande ( description de l’invention pour en permettre l’exécution) auprès de l’INPI et doit
régler les frais de dépôt.
L’INPI procède à un rapport de recherche sur les éléments de l’état de la technique, qui
peuvent être pris en considération pour apprécier la brevetabilité de l’invention.
Le droit des brevets protège des créations techniques sans se préoccuper de la forme de ces
créations. A l’opposé, le droit d’auteur protège des créations portant exclusivement sur une
forme esthétique (romans, musique). Il existe également des dessins et modèles ; leur
protection en France est assurée par une législation spécifique et une législation sur le droit
d’auteur :
Définition ; le dessin ou modèle est »l’apparence d’un produit, ou d’une partie du produit,
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caractérisée en particulier par ses lignes, ses contours, ses couleurs, sa forme, sa texture ou
ses matériaux. »
Le créateur du dessin ou du modèle dispose d’un droit exclusif s’il a satisfait aux conditions
de fond et de forme précédemment rappelées.
Elle peut être renouvelée par périodes de 5 ans mais la durée totale de la protection ne peut
pas dépasser 25 ans.
Toute atteinte au droit du déposant est sanctionnée par une action en contrefaçon.
La protection est soumise à la condition d’originalité. Elle ne repose sur aucune condition de
dépôt.
- Un droit de paternité
- Un droit de divulgation
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Enfin, l’action en contrefaçon permet de lutter contre toutes les atteintes portées au droit
d’auteur.
La marque est le signe qui permet de distinguer un produit ou un service. Les marques
peuvent revêtir différentes formes :
- Une dénomination
- Un signe sonore
- Un signe figuratif
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Principe
Cas du salarié
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L’auteur n’a pas que des droits moraux, il a aussi le droit d’exploiter son œuvre. Il a un droit
de reproduction, un droit de représentation et un droit de suite.(droits patrimoniaux)
Dérogations : une fois l’œuvre divulguée, l’auteur ne peut interdire les copies ou
reproduction à usage privé, les analyses, revues de presse, la reproduction à des fins de
conservation, la représentation d’extraits d’œuvre dans le cadre de l’enseignement et la
recherche.
- Droit de suite : Ce droit permet à l’auteur et ensuite à ses héritiers de toucher une
partie du produit de la vente chaque fois que le support matériel de l’œuvre est vendu.
L’auteur a le droit d’exploiter son œuvre sa vie durant. A son décès, ce droit persiste au
bénéfice de ses ayants droit pendant l’année civile en cours et les 70 ans qui suivent.
- La saisie-contrefaçon : elle a deux fonctions. D’une part, elle offre à l’auteur d’une
œuvre protégée la preuve de la contrefaçon. D’autre part, elle permet la cessation de
toute reproduction ou représentation illicite de l’œuvre.( saisie faite par huissier)
Au plan pénal, l’acte de contrefaçon est caractérisé dès que le monopole d’exploitation
est violé (=une atteinte de mauvaise foi aux droits patrimoniaux, ou aux droits
moraux).
Au plan civil, l’acte de contrefaçon est une faute qui permet d’obtenir réparation des
préjudices causés par l’infraction.
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commerce.
La responsabilité pénale est fondée sur le trouble à l’ordre public, la violation d’une loi ou
d’un règlement, considérée comme dommageable du point de vue social.
La responsabilité civile résulte du préjudice causé à autrui, le but est d’assurer la réparation du
dommage au profit de la victime.
Art 1240 du code civil : « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage,
oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer »responsabilité civile
extracontractuelle
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Art 1241 du Code Civil ; « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non
seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. »
La responsabilité pénale est mise en jeu par l’action publique( Ministère public) en cas de
commission d’infraction ;il y a trois types d’infraction : contravention, délit et crime.
La responsabilité civile quant à elle est mise en jeu par une action civile. Elle est exercée par
la victime du dommage devant une juridiction civile.
Elle est par conséquent proportionnée à la gravité de la faute et ne concerne que l’auteur de
l’infraction.
En revanche la responsabilité civile aboutit à une réparation d’une dette envers la victime
mais n’est pas nécessairement à la charge de l’auteur (assurances…).
Sont ainsi apparues la responsabilité pénale pour autrui et la responsabilité pénale des
personnes morales.
D’autre part, la responsabilité civile tend à reculer du fait de la mise en place de régime
d’assurances directes comme en matière d’accident du travail ou de circulation routière.
La responsabilité extracontractuelle est la catégorie ouverte ;elle est retenue en l’absence d’un
contrat et naît du dommage causé au tiers ; par conséquent, en cas de dommage, il importe de
vérifier si la réparation entre dans le cadre d’un contrat.
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1 L’infraction
« Action ou omission, imputable à son auteur, prévue ou punie par la loi d’une sanction
pénale »
L’élément légal :
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Principe de légalité des peines : Nul ne peut être puni par un crime ou un délit
qui n’est pas prévu par la loi ou dont les éléments ne sont pas définis par la loi,
ou pour une contravention dont les éléments ne sont pas définis par le
règlement.
Ce principe est édicté pour la défense des libertés et le respect de la séparation
des pouvoirs.
Domaine d’application de la loi pénale dans le temps
On applique la loi pénale la plus douce. Les lois pénales moins sévè_- ères sont
donc rétroactives à condition que l’infraction ait été commise avant l’entrée en
vigueur de la loi nouvelle et que la condamnation n’ait pas donné lieu à une
condamnation passée en force de chose jugée( c’est-à-dire qu’elle est
définitive)
Domaine d’application de la loi pénale dans l’espace
La loi pénale française s’applique aux infractions commises sur le territoire
français.
L’élément matériel
On distingue les infractions d’omission et de commission.
La tentative
Eléments constitutifs :
un élément légal (la tentative est toujours punissable pour
un crime, elle est punissable pour un délit si un texte le
prévoit, elle n’est jamais punissable pour une
contravention)
un élément matériel : commencement d’exécution et
absence de désistement volontaire
élément moral : une intention coupable
L’élément moral
Il faut la volonté de commettre une infraction soit par faute intentionnelle soit
par faute non intentionnelle telle que l’imprudence, sot par faute
contraventionnelle commise par simple violation d’une loi ou d’un règlement.
2 .1 Les auteurs
Les personnes morales sauf l’état peuvent être sanctionnées pénalement depuis 2005 en cas
d’agissements de leurs organes ou représentants s’ils agissent pour le compte de cette
personne morale.
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« est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment , par aide ou assistance, en
a facilité la préparation ou la consommation. »
« est également complice, la personne qui par don ,promesse, menace, ordre, abus
d’autorité,ou de pouvoir aura provoqué une infraction ou donné des instructions pour la
commettre. »
Il faut 3 conditions :
3 La peine
3.1 Notion
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- L’atteinte à la personne
- L’atteinte aux biens
- L’atteinte aux droits
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Cette théorie est dite « objective ». La responsabilité de l’auteur d’un dommage repose sur la
faute commise par lui. C’est donc à la victime de prouver la faute de l’auteur afin d’obtenir
des réparations.
Une théorie objective faisant reposer la responsabilité sur le risque est apparue, l’idée est alors
que celui qui agit, doit assumer les suites de son action.
La théorie de la garantie repose sur l’idée suivante : s’il y a dommage corporel ou matériel, il
existe au profite de la victime une garantie objective. C’est donc le type de dommage survenu
qui est pris en compte. La responsabilité est sans faute.
La victime est garantie de deux types de dommage, les dommages corporels et les dommages
matériels.
Certaines réparations de dommage sont basées sur la faute, les dommages moraux et les
dommages économiques.
b) La solidarité
Ce principe impose des décisions et des mesures de prévention et de protection lorsque des
incertitudes existent sur des risques ; il a pour but d’éviter la survenance de dommages
irréparables.
1 Le dommage
Type de préjudice Matériel Un bien est détruit ou détérioré incendie d’un entrepôt
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Qualités du Certain Un préjudice déjà subi et qui peut être prouvé est certain.
préjudice pour Cette certitude peut s’entendre aux conséquences futures
être indemnisé du préjudice. quand un accident entraine l’incapacité
de travail de la victime
La responsabilité civile suppose un lien de cause à effet direct entre le fait dommageable et le
préjudice.
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Causes d’exonération
Lorsqu’il y a une faute et que le fait dommageable est établi, le responsable en puissance peut
s’exonérer de sa responsabilité en déniant le lien de causalité.
Pour cela il doit démontrer que le dommage est dû à une cause étrangère qui ne lui est pas
imputable.
faitfait
fait des d'autrui
personnel
choses
Le fait personnel n’engage la responsabilité de son auteur que lorsque qu’il a commis une
faute et que la victime en rapporte la preuve.
Cette responsabilité est prévue par les articles 1240 et 1241 du code civil :
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Elle s’applique lorsqu’une personne cause un dommage à autrui mais c’est une autre personne
qui doit en répondre.
Les maîtres ou les commettants sont responsables du dommage causé par leurs
domestiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés.
Les employeurs, responsables pour autrui n’ont pas la possibilité légale de prouver
qu’ils n’ont pas pu empêcher le fait dommageable.
Les conditions :
-L’existence d’un lien de préposition : L’idée de maîtrise : le commettant conserve la
maîtrise des opérations et des machines, il fixe les objectifs et les moyens.
-La présomption est irréfragable ; Ne peut pas tomber devant la preuve contraire. Le
commettant ne peut pas s’exonérer en démontrant qu’il n’a pas commis lui-même la
faute.
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Les artisans sont responsables « du dommage causé par leurs [ …] apprentis pendant
le temps qu’ils sont sous leur surveillance . »
Analyses jurisprudentielles :
-Le contrat qui lie l’artisan et l’apprenti : Contrat d’apprentissage. La situation de
l’artisan n’a pas été assimilée à celle du commettant en matière de responsabilité du
fait d’autrui. La responsabilité de l’artisan n’est pas subordonnée à l’existence d’un
contrat régulier d’apprentissage.
-L’âge de l’apprenti : mineur ou non
-La qualité de l’artisan : Inscription à la chambre des métiers non nécessaire.
-Le logement de l’apprenti chez l’artisan : S’il loge, la présomption est continue, sinon
la présomption couvre le temps de surveillance.
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Celui qui accepte les risques à l’utilisation d’une chose, ne peut pas demander au
gardien réparation si un dommage s’est produit.
a) Le domaine
Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit.
b) Le régime
La mise en œuvre de la responsabilité du fait des produits défectueux suppose
que la victime apporte la preuve d’un dommage, d’un défaut de produit et d’un
lien de causalité.
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- Toute personne ayant qualité et intérêt à agir dont l’Etat, l’Agence Française pour la
biodiversité ( AFB), les collectivité territoriales et leurs groupements, les
établissements publics, les associations agréées ou créées depuis au moins 5 ans et qui
ont pour objet la protection de la nature ou la défense de l’environnement.
Evaluation du préjudice : expertise fréquente ; frais exposés pour prévenir la réalisation d’un
dommage, son aggravation ou réduire les conséquences.
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