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Chapitre 3 : L’État

Le droit est la notion fondamentale pour certains le droit constitutionnel, c’est le droit de
l'État, la liberté dans l'État.

L'État est une institution centrale, fondamentale, dans une culture juridique française.
Notre culture française est très liée à l'État car contrairement à d'autres, notre État est pluri
circulaire, figure de l'État dans la nation française.
Tradition étatique en France. Ex : épisode du covid emblématique

Quand on parle de l'État américain, on parle plutôt de gouvernement fédéral.


En France, l'État a une place plus importante qu’ailleurs.

L’État est de plus en plus fragilisé, contesté. Et concurrencer par des organisations
internationales.

La mondialisation réinterroge la place de l'État, est-ce toujours une institution centrale ?

Section 1 : La notion d’État

Qu’est-ce que l’état ? Réponse pas évidente, car l’état c’est une personne morale.
DUGUIT
On n’a jamais vu l’état et pourtant il est omniprésent dans nos vies.
L’état c’est avant tout un mot, une idée.

Il serait apparenté à la Renaissance à la plume de Machiavel, auteur florentin : Le prince.


Aujourd’hui on peut donner des significations aux termes état.

● État au sens du droit international : l'État est un sujet au droit international public
caractérisé par un territoire, une population et un gouvernement. Un ordre juridique
souverain.

● État au sens du droit interne : l'État est une personne morale de droit public doté de
la souveraineté.
§1 : les éléments constitutifs de l’État

Le territoire, la population et le gouvernement Carré de Malberg

● Le territoire

Espace à l’intérieur duquel l'État souverain exerce ses compétences.

● Le rôle déterminant du territoire

Le territoire est une condition indispensable pour que l’autorité politique s’exerce
efficacement.
Pour d’autre un élément constitutif de l’état
Condition de la souveraineté. Il n’y a pas d’état sans territoire

Est-ce qu’il y a un état quand le territoire est flou ?


L’état c’est donc un organe qui à cet espace géographique, domaine de relation entre géo et
droit. Doyen HAURIOU français du 20e siècle : L’état c’est une corporation à base territoriale.

La souveraineté de l'État s’exerce uniquement dans le cadre du territoire (cadre de


compétence de l'État).

Ex : ambassade, consulat le territoire d’une ambassade fait partie du territoire de l'État. Ex :


Iran lors de la révolution

Julian ASSANGE rédacteur en chef de Wikileaks, à porter à la connaissance publique


mondiale des secrets qui relevait du secret défense des Etats-Unis.
Il est donc poursuivi par les États-Unis, et s’est réfugié dans l’ambassade de l’équateur. Il a
fini par être arrêté. On parle de souveraineté territoriale.

⦁ L’étendue du territoire

Le Territoire terrestre n’est qu’une partie, il y a aussi le territoire maritime


Un État qui a des territoires en outre-mer est considérable. La France à un territoire
maritime étendu. Eau intérieure : voie navigable, fleuve. Mer territoriale : s’étend 22 km
autour des plages la pleine souveraineté de l'État s’exerce.

● Zone contiguë : l’état peut faire des patrouilles

● Zone économique exclusive : permet à l'État d’exploiter les ressources.

Plateau continental : 648 km /Haute mer : eaux internationales, autorité d’aucun état.
Actualité de la Chine : haute tension internationale. Il existe les Espaces aériens supérieur,
international. Cette souveraineté terrestre, peut empêcher le survol du territoire par l’avion
d’un autre état.
⦁ La délimitation du territoire : la frontière

Le territoire suppose la fixation d’une frontière, elle établit la ligne exacte de rencontre des
espaces où s'exercent respectivement les pouvoirs et les droits souverains des États.
La frontière c’est une notion qui n’a pas toujours existé, sous l’antiquité grecque on ne
parlait pas de frontière. La géographie impacte le droit, il a fallu des cartes, progrès de la
cartographie. Il existe différents types de frontières : artificielle et naturelle
Frontières artificielles : carte des Etats-Unis/canada
Sud de l’Algérie
Ce sont des conventions entre états qui fixent des limites. Frontières naturelles : mer
(manche royaume unie/France), cours d’eau Rhin (France/Allemagne), montagnes Pyrénées
(France/Espagne).

Comment décider de ce critère ?

La frontière peut être fixé de manière unilatérale (premier arrivé premier servi).
Plus souvent fixer de manière bilatérale, multilatéral
Ex : traité de Versailles après GM, redessiner l’Europe.
Si désaccord : voie diplomatique mais on peut utiliser la voie juridictionnelle, cour
internationale de justice tranche les conflits de frontières. Tout dépend du contexte, voie
militaire (conflit de frontière)
Ex : Ukraine/Russie

⦁ La population

Pas d’état sans territoire donc pas état sans population.

⦁ La notion de population

C’est un ensemble d’individus soumis à un ordre juridique déterminé à l’exclusion de tout


autre. TROPER

On va les classer en deux catégories :

● Toute population contient un groupe de nationaux (nationalité de l’état), groupe


d’étrangers.

● La population est un ensemble hétérogène d’un point de vue juridique.


Distinction population (comprend les citoyens mais plus large) et peuple (l’état a accordé
citoyenneté).Dans certains cas les étrangers sont plus nombreux que les citoyens
(Ex : Monaco).

On peut distinguer aussi population et nation


Toute population ne constitue pas nécessairement une nation homogène.
⦁ État et nation
Est-ce qu’état et nation vont ensemble ?

Traditionnellement il y a une association entre état et nation, figure de l’état nation.


Développement au 19e s avec les guerres napoléoniennes. La France est un exemple de
l'État nation qui s’est construit dès le Moyen-Âge.
Mais on doit constater la dissociation possible entre état et nation.
D’abord des nations sans état, des nations enfermées dans un état ex : Palestine, Nation
catalane, Écossaise. Nation disséminée dans plusieurs états ex : kurdes (Turquie, Iran, Irak,
Syrie). L’Ex Yougoslavie est un état composé de différentes nations.

Existe-il des états sans nation ?


Exemple de certains états issu de la colonisation, existe-il une nation belge ?
Aujourd’hui on se demande si on n’assiste pas à la fin de l’état nation ?
Avec les citoyens du monde, le sentiment national est de concurrencer.

29/09

Pour parler de l’existence d’un état il faut qu’on constate l’existence du gouvernement, une
autorité qui doit répondre à trois autorités :

● Effective : l’état doit avoir la capacité de commander et de se faire obéir, l’état adopte
des règles contraignantes et l’état à la capacité de sanctionner le non respect de ses
commandements, l’état a une force coercitive : il peut restreindre les individus.
L’autorité doit être considérée de manière globale.

● Exclusive : Elle doit s’exercer sans être concurrencé, par exemple la Syrie, avec l'État
islamique : Daesh qui s’appelait elle-même État islamique. L’autorité de l’état Syrien
était caractérisé par la présence de cet état islamique

● Légitime : consentie, acceptée, elle doit être bien fondée. La puissance de l'État doit
être fondée dans les faits mais également en droit. Exemple de la Catalogne : n’est
pas reconnue par les autres États membres de l’UE, ce qui peut fragiliser l'attribution
de la qualité d’Etat.
Paragraphe 2 : Les attributs de l’Etat

Deux caractéristiques de l’état : morale et souveraineté

A- La personnalité morale

L’état est une personne, ce n’est pas une chose, c’est un sujet de droit, un sujet du droit.
L’Etat est également une personne morale, ce n’est pas une personne physique. L'état est
distinct du président de la république, du premier ministre, des préfets.
Carré de Malberg dit que l’état: l’état c’est la personnification de la nation.
Kelsen : l'état c’est la personnification de l’ordre juridique.
Pour Deguy, l’état c’est l’émanation de la société. Deux écoles : Les personnes morales sont
fictives et les autres pensent que c’est une réalité.

L’Etat attribue au droit des obligations lesquelles ?

● Ester en justice : formé un recours devant un juge

● Le droit d’avoir son budget

● Le droit de contracter : conclure des contrats (entreprise ou personne physique)

● L’état a son identité : l’etat français sous Vichy mais ajd c’est République français

● Responsabilité : obligations/ dommages

Cette personnalité morale fait son unité et sa continuité. Avant, sous la monarchie, “le roi
est mort, vive le roi”.

L’etat est une personne morale de droit publique, on opale de l’état comme une personne
publique, il n’est pas la seule, les collectivités territoriales ou encore les établissements
publiques sont dites comme personnalité morales.

L’état est soumis à des contraintes : la plus importante : il doit poursuivre l’état général afin
de satisfaire un but général.

Qu’est ce qui fait sa spécificité ?


B- La souveraineté

Souveraineté externe de l'État.


Fait que l’état ne reconnaît aucun supérieur dans l’ordre international
Les états sont des égaux,ce que dit la Charte des nations unis : un état n’a pas le droit de
s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre état.

Dans l’ordre interne sur son territoire, il ne reconnaît aucun égal mais reconnaît des organes
inférieurs à lui. L’etat est un monopole : Max Weber : monopole de la contrainte physique
légitime. Cela veut dire que seul l'État peut exercer une violence physique sur les individus et
qu'il ne peut y avoir de police privée.

L'État a la compétence de sa compétence, l'État peut transférer des compétences à des


organes inférieurs et supérieurs à lui. C’est lui qui a la souveraineté, ce qui fait de lui l’acteur
le plus important

Section 2 : État, droit et société.

Paragraphe 1 : L’etat et le droit

A) L’Etat, créateur du droit

Kelsen, le droit crée l’état : ordre juridique produit l’état.


L’état produit le droit et l’état ce sont les organes de l’état : la constitution
Les traités sont signés par les états, le contrat est du droit parce que la loi lui reconnaît le
statut de règle de droit, le droit est toujours créé par l’état soit reconnu par l’état : toutes les
normes juridiques ont un lien avec l'état.

L'État est-il soumis à son propre droit ?

B) L’état soumis au droit

L'État est-il soumis à un droit naturel ? A des règles qui lui seraient supérieures ?

● Droit naturel : droit qui serait supérieur à l’état et à toutes les autorités publiques et
privées et un droit qui serait immuable dans le temps, qui serait universel dans son
étendu et vaudrait pour tous les pays et toutes les époques.

Juste naturalisme : jus naturalism : doctrine du droit naturel: doctrine dominante pendant
des siècles. Au 19ème siècle, le positivisme se développe, il estime qu’il n’existe pas de droit
naturel et que le seul droit qui existe c’est le droit posé par l’autorité publique posé par les
hommes. Kelsen et Deguy sont des positivistes. Résonance durant le 20ème siècle, on posait
des règles qui violaient la conscience morale des individus (nazisme): ses régimes
méconnaissent des régimes ou non qui leurs seraient supérieurs ?
Par des traités, constitution, la plupart des pays se sont dotés de déclaration des droits ou de
chartes de droit fondamentaux ou de pactes relatifs aux droits et libertés : on doit
reconnaître et protéger les droits fondamentaux pour éviter ce qui s'est passé durant la
2GM.

En 1946, le préambule de la constitution : réception du droit naturel par le droit positif

L'État est-il soumis au droit positif ?

Etat de droit : soumission de l'État au droit, comment peut-il être soumis si le droit le crée
lui- même ? On parle d'auto soumission de l’état au droit

On ne fait pas attention au contenu du droit : l'État institue des mécanismes à même de
sanctionner la méconnaissance du droit. On peut imaginer un État qui se soumet à un droit
injuste, qui ne respecterait pas les libertés fondamentales : on a observé que dans le
nazisme il y avait un état de droit formel. On passe du droit formel au droit matériel/
substantiel.

On attend que l'État soit soumis et qu'il respecte les libertés. Etat qui produisent des règles.
Toutes les règles de droits ne sont pas effectives.

Paragraphe 2 : L’origine de l’Etat

A) Les doctrines relatives à la société et au pouvoir

D'où vient l’état ? Comment a-t-il été créé ? Existait-il autre chose avant l’état ? Elle est
naturelle ou artificielle ?

● Première thèse : origine naturelle de la société : on a considéré que toute société


était naturelle. Les animaux vivent souvent en groupes. L’homme est un animal qui
vit en société dans des villages, ces villages se regroupent entre eux pour former une
société politique. La société est donc un phénomène naturel.

Saint Thomas D’Aquin : le gouvernement fait l’objet d’un choix : on se met d’accord sur
l’attribution du pouvoir à telle ou telle autorité. A un moment donné le peuple va se donner
un gouvernement.

Toutes ses doctrines vont être critiquées/ rejetés par cette deuxième thèse
● Les thèses du contrat social : Hobbes : Léviathan : décide de conclure une société,
chacun avec chacun par lequel on va mettre fin à l’état de guerre et se doter d’une autorité
commune. Rousseau : contrat qui garantit la sécurité et la liberté : on se soumet à la volonté
générale mais comme chacun y participe on reste libres. Le contrat social chez Rousseau se
veut plus perfectionné que celui de Hobbes. Il ne faut pas prendre ses théories comme des
théories historiques, mais plutôt comme des explications logiques de son autorité pour
justifier l’autorité de l’état : l’état est là pour garantir la sécurité (hobbes) et la liberté
(rousseau).
B) La naissance historique de l’Etat

Seigneurs féodaux. Roi de France gagne en légitimité qui est liée à la sainteté du roi.
Dimension interne de l'État dans laquelle le roi de France s’impose aux autres
autorités seigneuriales.
Empereur du saint empire romain germanique se veut le successeur de l’empereur
romain : imperium. Le roi de France se présente comme empereur “il est empereur
dans son royaume”.
Il décide de lever l'impôt sur l’église de France : s’oppose au pape de l’époque :
convoque les états généraux en 1302 qui vont lui servir de soutien contre le pape.
Les rois de France ont adopté la doctrine du gallicanisme. Mise en place d’une
administration déconcentrée : état qui va se moderniser sous la révolution , sous le
premier empire. On parle d'Etat gendarme à la fin du 19ème siècle, rôle social de plus
en plus développé : l’Etat-Providence.
1980 : Néolibéralisme : conjugué plus tard à la mondialisation interroge le rôle de
l'État.

Section 3 : Les deux formes de l’Etat

On distingue différentes formes d'État. On sépare les pouvoirs ou on les unifie ?

Paragraphe 1 : L’état unitaire

On appelle cet état un état simple, par opposition à l’état composé qu’est l’état
fédéral.

A) Les caractères de l’Etat unitaire

État caractérisé par l’unité de l’ordre juridique et politique. L’état unitaire est
caractérisé par l’unité de l’ordre juridique. Dans un État unitaire, il n y a qu’une
seule constitution. C’est l’ordre juridique étatique. Il n' y a qu’une seule
souveraineté. Il n'y a qu’un seul peuple.
Il peut y avoir diversité du pouvoir administratif : les décisions administratives
peuvent être locales.
B) Les différents d’états unitaires

1) L’etat unitaire centralisé

Pas d’autorité politique élue par les citoyens, pas d’autorité administrative, il
n'y a donc pas de collectivité locale : toute l’administration est faite par l'État. Il
peut exister
● une déconcentration : La délégation de certaines compétences
appartenant à un agent de l’état qui les exerce au plan national à un
autre agent de l’état qui exerce ses compétences au plan local/
délégation de pouvoir étatique central à l’administration étatique locale.
Intervient dans le cadre d’une même personne morale
➔ Préfet autorité administrative déconcentrée : préfecture agisse au
niveau départemental
➔ Ministre autorité administrative centrale

Barrot : “c’est toujours le même marteau qui frappe mais on en a raccourci le


manche”
Exemple : la France sous l'ancien régime, l’oeil du roi : l’état intervient au plus
près de chacun

2) L’état unitaire décentralisé

Transfert de compétence de l'État vers d’autres personnes morales de droit


publiques. Lorsque l’état transforme des compétences vers les établissements
publiques on parle de décentralisation fonctionnelle.

Décentralisation territoriale : le transfert de l'État à des autorités locales élues


au suffrage universel qui gère librement un territoire.

Elle joue entre plusieurs personnes morales : 1982 on a voté des lois qui
transférait toute une série de compétences aux départements, régions, c’est la
personne morale Etat qui s’est dépouillé de ses propres compétences.
La france était un état centralisé: c’est devenu un état décentralisée
Figure emblématique de cette décentralisation → plusieurs mouvement
surtout a la fin du 17ème siècle et surtout en 1982/1983 que ce mouvement
c’est fait de manière large et généralisé. Modification de la constitution : pour
organiser la République. Le débat est permanent : unité ou diversité ?

Moins vous décentraliser, plus vous conservez cette égalité stricte entre les
citoyens et les territoires.La plupart des pays sont unitaires et décentralisés.

Question d’une troisième forme d’état.

3. L’état régional

Pousse l’état à son maximum. Etat fédéral/ décentralisé. Dans l’état unitaire
régional il y a des autorités locales élues par les citoyens dotés d’un pouvoir
législatif : les collectivités territoriales peuvent voter des lois.

Exemple : Chaque région se dote de son propre statut : elle peut s’auto
organiser : autonomie régionale reste relative et contrôlée, cette autonomie
doit être validé par le gouvernement (Italie)
En espagne, on parle de communauté autonome : assemblé qui adopte des
actes législatifs mais elle ne peuvent pas adopter de constitution, elle
s’organise elle-même
Le Royaume-Uni : processus de régionalisation, une partie de l'Écosse a un
parlement écossais : british government : peut voter des actes à caractère
législatif.
L’Angleterre : subdivision du R-U qui n’a pas de pouvoir législatif

Ce sont des modèles types, car la France est devenue un état régional partiel
(d’une certaine façon).

Paragraphe 2 : L’état fédéral

L’état qui est composé: composé plusieurs états : la devise des etats unis :
l’unité dans la diversité.
Comment constituer un État à partir de territoire de populations d’individus
différents, comment concilier l’autonomie et l’intégration : question qui permet
d’assurer une autonomie et une intégration.
A) La notion d’état fédéral

L’état fédéral va surtout concerner les grands Etats, les territoires étendus : les
Etats-Unis, le Brésil, la Russie mais tous les grands États ne sont pas fédéraux.
On a des États qui sont fédéraux : La Suisse, La Belgique : l'adéquation ne
marche pas.

1) La formation de l’état fédéral

Origine qui nous vient d’un auteur germanique : Johannes Althusius : auteur
germaniqe qui a écrit en 1603 un livre qui a jeté les bases fédéralistes : la
politique méthodiquement exposée. Il insiste bcp sur le terme symbiose il parle
de structure symbiotique : le fait de vivre ensemble, idée d'association des
états, une construction politique qui réunit des états. Idée que les
groupements politiques peuvent transférer des compétences à des
groupements qui leurs sont supérieurs. On dit que c’est un précurseur de l’idée
fédérale.

George Scelle : Etat fédéral par association et état fédéral par dissociation :

● Etat fédéral par association : s’associe pour former un état fédéral. L’Etat
suisse est un état fédéral ajd. Ou encore l’Allemagne : différentes entités
politiques qui se sont réunies pour former un état fédéral.

● Le fédéralisme par dissociation : état unitaire qui sont traversés par des
forces centrifuges : forces traversées par l’extérieur. Cas de la Belgique.

A la base d’un état fédéral: il y une constitution par opposition à des traités.

2) La spécificité de l’état fédéral

Deux distinctions à faire : état fédéral et confédération

Confédération : union d'État : chaque État conserve sa place de souveraineté


interne et externe. On crée une confédération par traité et non pas par une
constitution. L’état fédéral peut être distingué de la fédération.

L’état fédéral à la souveraineté, la fédération ne l’aurait pas : exemple de


l’union européenne,une union d’état → n’est pas une simple confédération.
Elle a des traits communs avec un état fédéral sans en être un pour autant. La
fédération : étape intermédiaire entre la fédération et l'état fédéral.

B) Les principes directeurs/organisateurs de l’état fédéral

Principe mis à jour par Georges Scelle qui distingue deux principes.

1) Le principe de superposition

Principe mis à jour par Georges Scelle qui distingue deux principes.
Cela signifie qu’un état fédéral se caractérise par la superposition des ordres
juridiques : deux étages, niveaux : un ordre juridique fédéral (ordre hiérarchisé
par des règlements) et un ordre juridique fédéré ( règlements, lois, et au
sommet une constitution). On a la constitution fédérale et les constitutions des
états fédérés.
Au niveau fédéral on a un régime complet : le président, un parlement, le
congrès et des juridictions fédérales, ce qui va s’y ajouter c’est que chaque état
va avoir son propre régime politique.
Aux Etats unis : mimétisme constitutionnel.

Dans cet état fédéral, cela vient renouveler le concept des séparations des
pouvoirs de manière verticale, pour éviter l’abus du pouvoir central.

2) Le principe d’autonomie
A) L’existence de l’autonomie

● Autonomie : capacité à se fixer ses propres normes


● Independance : fait de dépendre d' aucune autorité

Les Etats fédérés ont une certaine autonomie vu qu’ils peuvent se fixer leurs
propres normes.
L’existence de compétences propres. Ses compétences propres sont prévues
par la constitution fédérale , c’est au plus haut niveau de l'État fédéral qu’on va
protéger les États fédérés.

● La répartition des compétences : dans toute composition fédérale il faut


aller chercher la clé de répartition des compétences, c'est-à- dire les
critères qui vont servir à dire que l’état est compétent tout seul. Quels
critères ?
➔ Critère matérielle : répartition par matière, l’armé est fédérale, le
système éducatif c’est au état fédéré
➔ Critère fonctionnelle : les fonctions qu’on exerce : par exemple
l’état fédéral a toutes les compétences législatives, il a une
prépondérance dans ce domaine, les états fédérés vont surtout
avoir des compétences exécutives pour appliquer la législation
fédérale : fédéralisme exécutif.

On peut aussi dire que les états fédérés ont des compétences législatifs autant
l’une que l’autre, on ne distingue pas vraiment legislation et administration : on
parle aussi de fédéralisme législatif (Etats-Unis)

Différentes modalités de cette répartition :


➔ compétence exclusive : l’état fédéral/ fédéré : les seuls à pouvoir
intervenir dans un domaine. Au sein de ses compétences exclusives on
parle de compétence de principe ou de droit commun qui appartient aux
États fédérés et la compétence d'attribution (compétence expressément
prévue) qui appartient à l'État fédéral ou inversement.

➔ On parle aussi de compétence concurrente/ conjointe : les états fédérés


peuvent intervenir aussi longtemps et pour autant que l’état fédéral n’est
pas intervenu. Les deux niveaux sont compétents.

➔ Compétences complémentaires : exercer leurs compétences en


applications au loi fédéral

3) La résolution des conflits de compétences

L’état fédéral est en opposition avec les États fédérés pour savoir s' il peut
intervenir dans tel ou tel domaine. On fait appel à un organe juridictionnel :
cour suprême ou cour constitutionnel. C’est toujours le juge constitutionnel qui
tranche les conflits de compétences. Pendant longtemps, la cour suprême a
interprété favorablement les compétences.

On utilise un pouvoir spécial : les compétences implicites : la cour suprême


peut intervenir dans tout ce qui est commerce par exemple, c’est une
compétence qui contribue à étendre le pouvoir du niveau supérieur.
B) Les limites de l’autonomie

Pays qui n’ont pas la souveraineté externe. Exemple: le Texas qui ne peut pas
signer ses propres traités, il dépend des Etats-Unis.
Ses états ont un pouvoir constituant il gère leur pouvoir sans ingérence de
l’état fédéral.
On peut retenir que, si on veut centraliser, la France peut donner une
compétence aux collectivités territoriales. En pratique les etats unis ne
pourraient pas privés les états fédérés de leurs compétences sans leurs
accords.
Exemple : l'Italie ne peut pas récupérer facilement les compétences qu'elle a
données à certaines régions.

4) Le principe de participation

Les États fédérés participent au pouvoir fédéral. Cas du pouvoir constituant.


Si on veut réviser la constit. américaine il faut obtenir l’accord de certains états
fédérés. Les états fédérés participent aussi au pouvoir législatif: leurs
parlements est bi-camérale : chambre qui représente les états(le Sénat) et
chambre qui représente les individus, chaque état est représenté par deux
Sénateurs.
Enfin, les états participent au pouvoir exécutif : l’élection du président des etats
unis se déroulent dans un cadre fédéré : un président américain peut être élu
sans avoir la majorité des voix des citoyens américains. L’important c’est de
faire en sorte que le président à la majorité dans un certain nombre d’états.

Renforcement de l’état fédéral : influence de la jurisprudence constitutionnel


➔ intégration financière : domination fiscale de l’état fédéral.

Fédéralisme coopératif en Allemagne : états fédéral et états fédérés sorte de


compromis : principe de coopération loyale : on compte sur la bonne foi, on ne
cherche pas le conflit, ce principe caractérise tous les états fédéraux même
l’union européenne.

On ne retient que la diversité, le vivre ensemble n’est plus possible, ils se


séparent en supprimant l’état fédéral, l’état fédéral éclate.
Sécession des états fédéraux : est ce que un état fédéré peut faire sécession ?
divergence entre le droit international public et le droit constitutionnel
Exemple : Nouvelle Calédonie : le droit de disposer d'elle-même. On ne
reconnaît pas toujours le droit aux États fédérés de faire sécession. La guerre
de sécession 1861-1865 : déclenchée par la proclamation d’indépendance Sud
des Etats-Unis.

Principe de primauté du droit fédéral sur le droit fédéré. L’UE est à cheval entre
la Confédération et l'État fédéral.

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