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PARTIE 1 

: LA SOUVERAINETE ET L’ETAT

I) LA THEORIE DE LA SOUVERAINTE

Elle a un caractère polysémique. Raymond Carre de Malberg : prof de droit à l’université de stras au
début du 20e siècle, auteur à la pensée de la croisée Franco-allemande, œuvre majeure : contribution
à la théorie G de l’Etat, il va s’attacher à identifier l’Etat par sa souveraineté, il rejette tout
impérialisme ou toute autorité extérieure qui veut imposer ses décisions à l’Etat. Donc il ne peut y
avoir de normes qui s’imposent à l’Etat en dehors de la volonté de l’Etat à autolimitation. Il identifie
3 formes de souveraineté :

 La puissance suprême de l’Etat (Staatgewait)


 L’autorité suprême d’un Etat (Souveränitat)
 Les prérogatives suprêmes attribuées par l’Etat (Haheilzechte)

A) LA PUISSANCE SUPREME DE L’ETAT

Jean Bodin – Les six livres de la Rep (1576), c’était un royaliste et voulait donner une légitimité à
l’Etat royal. La force de son œuvre c’est qu’il va s’émanciper des présupposées issus des droits
canonique (= Eglise).

C’est la véritable force traitée du droit constitutionnel qui va aborder les différents types de régimes
politiques l’organisation du pouvoir + question des relations entre princes souverains (relations
inter).

Théorisation de la souveraineté comme étant l’attribut fondamental de la république. 3 critères :

1) Puissance absolue de l’état : elle va supposer un :

 Caractère illimité  : le souverain a la compétence de sa compétence, il peut agir ou non. Elle a


pour limite que la propre volonté du souverain.

 Caractère incontestable  : la volonté du souverain ne peut pas être remise en cause :


- À l’intérieur des frontières : par ex, la naissance de l’état issu de la décolonisation est
issue de la reconnaissance par l’ancienne puissance coloniale, la sécession est possible
que par la volonté du souverain en droit, et incontestable à l’extérieur des frontières, les
autres états ne peuvent pas décider à l’intérieur d’un état souverain.

- Principe de non-ingérence : supposant la prohibition de l’intervention étrangère


(militaire) à l’intérieure des frontières de l’Etat. Toutefois, il est possible que les Etats
autorisent qu’un autre état prenne des possessions sur son territoire (ambassade), ou
intervention militaire à la suite d’une demande des autorités (opération au Mali)

- Ingérences qui pourraient résulter des législations extraterritoriales (lois qui font effet
sur autre états).
L’ingérence juridique peur résulter de la volonté des Etats à admettre dans leur ordre juridique
interne les normes étrangères : ex de l’UE les états membres acceptent que les normes européennes
soient appliquées sur leur territoire.
2) Puissance inconditionnelle 
a) Découle du caractère inerrant de l’autorité souveraine : Découle de la formation de modèle
d’état westphalien issu des traités de Westphalie conclus en 1648. Ils avaient pour motif de
dégager l’état de toute tutelle impériale et papale : l’Etat est souverain par lui-même et n’est
pas résulté d’une habilitation externe. Ex : AR à le roi est souverain par lui-même, les vassaux
ont une autorité sur le territoire par le biais du roi ; les Etats membres donnent une autorité à
l’UE et ils sont souverains car leurs compétences ne dépendent pas de l’UE.

PB : la naissance d’un Etat aujourd’hui dépend de la reconnaissance des autres Etats.

b) Caractère exclusif : Rejoint l’idée d’incontestabilité, la souveraineté suppose que l’Etat dispose
de la plénitude de ses attributions sur son territoire 

 Décolonisation : L’indépendance est acquise quand les institutions ne dépendent plus de des
colonisateurs : Common Wealth à indépendance mais la reine est encore chef d’Etat. Ils sont
quand même indépendants car ils sont membres fondateurs de l’ONU. La reine peut nommer un
gouverneur G chargé de la représenter à la tête de ces Etats qui ce dernier choisi un chef à la tête
du gouvernement. PB : régime coutumier.

Aujourd’hui, l‘organisation constitutionnelle de ces anciennes colonies dépend de leur volonté de les
conserver, elles tolèrent la reine et ils disposent du pvr exclusif de changer leur Constitution. Contre
ex : N-C colonie FR qui a une importante autonomie (ils ont leur propres codes, lois, monnaie), elle
n’est pas souveraine car son autorité dépend de la Constitution FR. Or les calédoniens n’ont pas la
possibilité de changer la Constitution.

3) Puissance perpétuelle 
a) Caractère inaliénable : principe qui se justifie par la remise en cause des royaumes
patrimoniaux qui consistaient en la possibilité pour le roi de céder de parties de son royaume
au gré de ses envies.
PB : si on considère la souveraineté comme inaliénable = contradictoire avec la puissance absolue.
Ce caractère est une limite à l’exercice de la souveraineté par ceux qui sont mandatés pour l’exercer.

Ex : 1870 la FR cède l’Alsace et la Moselle à l’Allemagne, PB : décision prise par une assemblée pas
souveraine mais par délégation du souverain, il fallait demander l’accord des alsaciens. Aujourd’hui,
la constitution FR prévoit qu’aucune cession de territoire ne peut se faire l’accords des habitants.

L’inaliénabilité de la souveraine est relative avec la décolonisation par ex : elle conduit la puissance
coloniale à se défaire de la souveraineté à la colonie, ce qui va résulter de la réhabilitation de la
souveraineté des peuples colonisés.

b) Le caractère imprescriptible : suppose que le non-usage prolongé de la souveraineté ne suffit


pas à considérer qu’elle est disparue : les peuples colonisés ont été dépossédés à exercer leur
souveraineté par la force du colonisateur, mais ils n’ont pas consenti à l’inaliénation de leur
souveraineté au profit du colonisateur ; les tribus amérindiennes sont reconnues comme étant
souveraines mais elles ont abandonné une partie de leur compétence au gouvernement des
Etats Unis.
B) L’AUTORITE SUPREME DANS L’ETAT

L’indentification titulaire de la souveraineté identifie la forme du gouvernement, en le distinguant


selon le nombre de personnes investis la souveraineté : l’autocratie : seul ; aristocratie : quelques
personnes ; démocratie : le peuple. L’intérêt de l’étude des différents régimes politiques est
aujourd’hui dépassé car la plupart des Etats optent pour une souveraineté démocratique avec
toutefois un exercice aristocratique. Cela fait écho avec l’approche de Jean Bodin des régimes
politiques : il distingue le titulaire de la souveraineté de celui qui l’exerce :

 L’autonomie : hypothèse d’un gouvernement par le souverain lui-même


 L’hétéronomie : le souverain délègue son exercice à un autre

On s’intéresse à la finalité du pouvoir, le but sera de défendre les libertés individuelles  : le régime
libéral et le régime totalitaire.

1) L’autocratie : on distingue la confusion et la détention du pvr par une seule personne

a) La tyrannie : régimes dans le lequel la souveraineté est détenue par un seul individu qui pourra
exercer individuellement tous les pouvoirs, régime dont le fondement est la force du tyran. C’est
un régime quasi-inexistant aujourd’hui car même dans les régimes autoritaires l’exercice de la
souveraineté sera délégué à plusieurs personnes de la souveraineté.

b) La monarchie : régime dans lequel la souveraineté appartient à un seul mais son exercice est
délégué à d’autres : la souveraineté au Vatican appartient à Dieu et est déléguée au pape. Le cas
de figure le plus important c’est quand la souveraineté appartient au peuple mais son exercice
appartient à une seule personne (Espagne). Le monarque est donc désigné par l’honneur et la
dignité.

2) L’aristocratie :

L’oligarchie : polytyrannie (plusieurs), ça suppose donc que les oligarques exercent directement le
pvr dans leurs intérêts, ils se choisissent entre eux : les régimes soviétiques.

a) Régime représentatif : forme de gouvernement la plus commune aujourd’hui. La souveraineté


appartient à une personne et délègue à tous. Désignation des personnes à exercer la
souveraineté par le biais du vote, ce régime peut tendre vers le régime démocratique à partir du
moment où le corps électoral est composé par tous : ex : la révolution FR : ambition de mettre un
régime démocratique qui met finalement un régime aristocratique

3) La démocratie : PB : Quels sont les contours du peuple et les modalités d’exercice

a) Anarchie : démocratie intégrale : le peuple souverain exerce directement la souveraineté sans


représentant, toutes décisions prises à l’unanimité à impossibilité de se décider. Pour Aristote,
le stade ultime de la démocratie intégrale c’est la démagogie : quand la décision résulte de la
somme des intérêts particuliers et non pas de l’intérêt G.
b) Politeïa : il y a une souveraineté démocratique, qui appartient à tous mais qui peut être exercée
par d’autres. La désignation des gouvernants découlera de la vertu qu’ils ont au nom du peuple
via le tirage au sort : l’individu désigné pour gouverner n’a pas d’intérêts particulier pour la
fonction conférée. LIMITE : on ne peut pas les désigner par TAS donc faut des représentants élus
à régime aristocratique. Il faut donc s’assurer que le corps électoral représente l’ensemble du
peuple et d’autre part s’assurer que les représentants élus soient révocables soit de manière
régulière avec la survenance d’élection de manière prédéterminée soit referendums
révocatoires.

On constate donc aujourd’hui qu’aucun régime démocratique est opérationnel et donc les Etats
modernes empruntent en général à chacun d’eux : régime mixte 

1) Régime mixte 

Le régime britannique : la souveraineté appartient au Parlement : l’organe souverain formé par la


reine (monarchie), la chambre des Lords (aristocratie) et la chambre des communes dont les
membres, Parlement (démocratie),

Révolution FR : souveraineté réside essentiellement dans la nation à la constitution de 1891 :


élément monarchique (roi), démocratie (peuple), aristocratie (riches). La constitution de 1958,
souveraineté nationale avec un élément monarchique (république), démocratie (AN + le peuple),
Sénat (aristo) car les élus locaux.

C) LES PREROGATIVES SUPREME ATTRIBUEES PAR L’ETAT

L’exercice de la souveraineté est généralement délégué a des autorités différentes à droits


souverains. On parle de compétence déléguée car toutes les autorités ont des droits souverains et
exercent leurs compétences au nom du souverain : les députés agissent pour le peuple FR, le juge
rend sa décision au nom du peuple FR, le président préside au nom de peuple FR.

1) Classifications des prérogatives


a) Les marques de la souveraineté :

Bodin distingue des marques de souveraineté qui ne sont pas communes : prérogatives que seul le
souverain peut disposer. On distingue 5 marques :

 Le pouvoir de donner une loi à tous, en G et à chacun en particulier,


 Décerner la guerre ou traité la paix (conception fédérative pour mener des relations
internationale),
 Instituer les principaux officiers à nommer aux grands corps de l’Etat
 Savoir en dernier ressort à compétence judiciaire,
 Puissance de faire grâce au condamnés (droit de vie ou de mort).

b) Les pouvoirs : idée de spécialisation du pouvoir


 Idée théorisée par Aristote qui avait identifié le triptyque d’ojrd : pouvoir législatif, exécutif
et judiciaire
 Théorie reprise par LOCK et Montesquieu qui vont postuler la séparation des pouvoirs et
des institutions : l’autorité qui se charge de la loi ne doit pas être la même qui l’a fait
appliquer ou qui doit la faire respecter. La but de la séparation des pouvoirs est qu’elles se
tempèrent entre elles.

LOCK  : exécutif, législatif, fédératif à pas de pouvoir judicaire car pour lui il découle de l’exécutif.

MONTESQUIEU  : législatif, puissance exécutrice des choses qui relève le droit des gens (=pvr
fédératif) + du droit civil (=pvr judiciaire).

Pour les deux tjrs un pvr législatif, fédératif mais ambiguïté entre exécutif et judiciaire.

L’idée de la séparation des pouvoirs est chaque pouvoir suppose qu’il peut exercer de manière
souveraine. PB : il n’y a pas de régime ou des autorités qui exercent les pouvoirs soit strictement
séparés entre elles à collaboration car séparation apparait comme fictive.

c) Les fonctions : Carre de Malberg

Selon lui la SE étant indivisible à impossible de la fragmenter en plusieurs pouvoirs. Cela explique
que les institutions exécutives peuvent avoir des prérogatives législatives ou inversement.

2) Typologie des fonctions

L’idée du droit souverain suppose que l’autorité dispose d’un droit souverain est en capacité
exclusive d’exercer la compétence qui lui a été confié à plus l’illimité de la souveraine mais tjrs
puissance absolue car l’exercice de la compétence est incontestable.

a) Fonction législative : fonction récurrente, c’est le pouvoir normatif de l’Etat

Elle peut être repartie entre plusieurs institutions selon la nature de la loi ou son objet.

Nature :

 Lois constitutionnelles : leur importance justice que leur modification relève d’une autorité
particulière à pas tjrs systématique comme au RU ou le parlement est souverain il peut faire
des lois constitutionnelles ou autres. Mais en FR, l’acte de modifier la constit est fait par le
Congrès réunion du Parlement).

 Lois organiques : elles sont adoptées pour préciser la constitution (modalités des élections).

 Lois ordinaires : adoptées selon la procédure législative de droit commun

Objet :

 Répartition entre l’autorité exécutive et législative :


 Si la Constitution le prévoit,
 Régime d’exception autorisant le gouvernement à prendre des décisions d’ordre législatif en
cas de circonstances exceptionnelles,
Possibilité pour le Parlement de déléguer une partie de ses compétences au gouvernement
à ordonnance.
 Répartition entre l’autorité nationale, locale ou internationale :
 Dans le cadre d’un Etat fédéral ou régional dans lequel on admet la possibilité pour les
autorités locales d’adopter des lois spécifiques au vu des problèmes locaux.
 Intégration régionale processus qui conduit plusieurs états souverains à lettre en commun
des compétences : EU.

L’exercice de fonction peut susciter l’intervention combinée de plusieurs institutions. Ainsi bien que
le Parlement ait le pvr de voter les lois il pourrait se mettre d’accord avec le pouvoir exécutif : droit
de veto du président américain quand on vote une loi dont il n’est pas d’accord.

b) Fonction exécutive

Objet : faire exécuter des lois en recourant au besoin de l’usage de la force à fonction subordonnée
à la fonction législative, c’est pourquoi plusieurs Constitutions présentent d’abord la fonction
législative avant de présenter l’exécutive. Contre-exemple : en FR c’est l’inverse car régime
conventionnel

Prérogatives exécutives classiques  :

 Pouvoir d’exécution des lois : autorité nationale ou locales


 Pouvoir de nomination et d’organisation de l’administration à pvr qui peut être partage
entre l et e. eu : le président nomme les … avec l’autorisation

c) Fonction fédérative
 Représente la souveraineté de l’Etat sur le plan international,
 Souvent rattachée à l’autorité exécutive car plus simple de représenter le pays par un
Ministre ou prsdt que par une assemblée,
 Intervention de l’autorité exécutive qui négocie et signe les traités internationaux qui peut
être appliqués que si ratifiés (autorité législative). Ex : pacte de la sté des nations qui a été
signé par le prsdt américain Wilson mais pas ratifié par le Sénat américain.

d) Fonction judiciaire

3 types de missions :

 Faire respecter les normes en sanctionnant leurs violations.


 Veiller au respect de la hiérarchie des normes en arbitrant les conflits éventuels entre
autorités, le juge pourra constater les cas ou l’exécutif aura abuser de ses compétences en
violant la loi.
 Veiller à ce que l’autorité législatif agisse correctement dans le cadre de la Constitution ->
contrôle de constitutionnalité
Elle nécessite l’indépendance des juges vis-à-vis des autres organes, résultant des modalités de
désignation des juges : EU : élection des juges, par concours PU comme e France avec l’EN ;
désignation par TAS comme en assises avec les jurys pop ; nomination politique des juges.

Une fois que le juge est nommé, il est souverain dans l’exercice de sa fonction donc on ne peut pas
remettre en cause son jugement : présomption d’innocence si veut pas condamner c’est innocent
même si contestation. Limite : l’autorité exécutif a un droit de grâce de même que l’autorité
législative a le droit de loi d’amnistie.

II) LA THEORIE DE L’ETAT

Affaire du Sahara occidental  :

Dernière région du monde dont le statut territorial et contesté. Cela tient sans doute au caractère
essentiellement désertique et au nomadise de ses habitantes à colonisation de cette région a été
parcellaire : quand les Espagnols sont partis il était impossible d’attribuer le Sahara à un Etat
souverain.

3 autorités se sont disputés cette région au moment de la décolonisation dans les années 70 :

 Maroc en raison de lien d’allégeance ayant publié certaines tribus sahraouies au sultan
marocain.
 Mauritanie, qui n’existait lors de la colonisation du Sahara mais qui considérait qu’il faisait
partie de l’ensemble mauritanien en raison de lien culturel avec les tribus sahraouis.
 Front Polisario : sahraouis qui revendique l’indépendance du Sahara occidental pour qu’il
soit Etat souverain (influence algérienne).

L’attribution du S.O repose sur des rapports de force mais ça aide à trouver une légitimé juridique
pour attribuer. La cour internationale de justice a été saisi qui dans un avis consultatif en 1975 a
tranché en faveur du Polisario en vue du droit du peuple a disposé lui-même selon la théorie de
l’Etat.

A) ORIGINE DE L’ETAT

Débat important qui permet de constater les éléments justifient la naissance d’un Etat ancien :
théorie essentialiste. L’Etat est un acquis qui résulte d’un accord formel entre ceux qui souhaitent sa
formation (moderne) : théorie contractuelle.

1) L’Etat comme donné : théories essentialistes


a) L’Etat métaphysique, théorie de Platon : disciple de Socrate et philosophe grec, opposé à la
démocratie athénienne, œuvres majeurs : la République (fondations de la cité), le Politique et les
Lois.

L’organisation politique de la Cité et la division naturelle des tâches :

 Les hommes du peuple qui vont nourrir,


 Les guerriers qui vont la défendre,
 Les gardiens qui vont la diriger.

Cela résulte de l’incrimination naturelle des hommes vers l’une ou autres taches. La
prédétermination est fondamentale.

b) L’Etat sociologique, théorie de Hegel : philosophe allemand du début du 19 e siècle est qui est
pour la réunification de la nation allemande sous l’égide de Fischt. Il a une idée récurrente de la
place de la raison dans la constitution des stés humaines : idée de l’union naturelle des Hommes
pour former des Etats et conséquence logique de l’histoire. La raison est animée par la loi du
plus fort.

c) L’Etat bourgeois, théorie d’Engels (théoricien du communisme) : L’Etat est l’instrument selon
lequel les bourgeois orpiment les travailleurs. Sa pensée a pour objectif la disparition de l’Etat.
L’Etat comme un mal nécessaire pour l’accomplissement de l’idéal communiste

LIMITE : quand le peuple accepte l’oppression ?

2) L’Etat comme acquis : les théories contractuelles

Principe d’une origine consensuelle de l’Etat, idéal de la limitation de l’autorité de l’Etat qui est
notamment applicable dans le contexte de la décolonisation.

a) L’Etat sécuritaire, Thomas HOBS :

Philosophe anglais du début du 17 e siècle, sa vie est marquée par la peur : les guerres de religions, la
révolution coperniciennes et l’avènement de la 1 er République anglaise après l’exécution du roi
Charles 1er.

Il va défendre l’idée d’un Etat total librement consenti. Dans son œuvre Le Léviathan (1651), il
définit l’Etat comme étant un mal nécessaire, avec la privatisation de nos libertés, afin d’assurer
notre sécurité. Son Etat est despote mais qui existe car il a été voulu (il vaut mieux un tyran que
d’être dans l’anarchie). Cette idée raisonne aujourd’hui d’Etat sécuritaire : crise sanitaire,
terrorisme…

b) L’Etat libéral de LOCKE :

Philosophe anglais du milieu du 17 e siècle qui a une vision radicalement opposée à celle d’HOBS qui
pense que l’Homme est un loup pour l’Homme, Locke est convaincu de leur vertu. Œuvres
majeures : Les deux traités du gouvernement civil (1690)

Selon lui, les hommes ont naturellement le droit à la liberté et à la propriété mais le pb c’est que
dans l’Etat de natrie aucune garantie du respect de ces droits. Donc les hommes se charge de créer
un Etat pour protéger leur liberté + priorité.

Si l’Etat évolue en porte atteinte, les hommes ont le droit de résister à l’oppression. Nécessité donc
d’apporter un cadre à la théorie de l’Etat.
c) L’Etat démocratique, Rousseau :

Auteur franco-suisse du Siècle des Lumières (18 e siècle). Œuvre majeure : contrat social (1762) avec
la reprise de l’œuvre de Bodin pour expliquer la souveraineté populaire. Selon Rousseau, l’Etat est
formé par le peuple et le pouvoir est exercé par le peuple et dans l’intérêt son intérêt.

LIMITE : le peuple peut tout faire et donc choisir la privatisation de sa liberté et droit de propriété car
il n’y a pas de résistance à l’oppression.

B) CARACTERISTIQUE DE L’ETAT
1) Le territoire

Création humaine qui peut être traditionnellement peut être qualifié de 3 manières :

a) Réalité physique

Le fait d’exiger pour l’Etat qui a un territoire physique est un choix pragmatique, cela exclu les
nations sans territoire : les tsiganes, juifs :

 Espace terrestre :
 Pas de territoire maritime. Ojrd, un Etat se définit en fonction de la distance entre ses côtes
et les eaux internationales.
 Pas de territoire aérien ou virtuel

PB : lorsqu’un Etat est menacé de la montée des eaux à cause du changement climatique + géant du
numérique comme fb google qui ont une population d’usager et une capacité à échanger
directement avec les Etats + développement de cryptomonnaie : Etat parallèle sur Internet ?
Juridictions sur les RS qui peuvent bannir des usagers.

 Espace délimitée : Rousseau « origine de l’inégalité entre les H ». La délimitation permet
d’assurer l’appropriation tout en excluant la revendication des peuples nomades : Amérique du
nord ou Australie ont considéré que les autochtones de pouvaient pas avoir une autorité sur le
territoire. Question de la nécessité de la continuité de l’Etat ? enclaves de plusieurs Etats (Russie,
E-U, France)

Donc il faut que la délimitation soit reconnue par les autres Etats, la fixation des frontières sera un
objet scruter dans les relations internationales.

b) Une réalité politique

 Vecteur de l’unification :
 La formation du territoire a pu être l’acteur fondateur de la naissance de l’Etat. L’Etat
résulte quand une autorité uniforme va pourvoir exercée sur l’ensemble du territoire :
distinction de la France, principe d’égalité devant la loi révolution FR. Cet idéal va se traduire
par le Code civil. Le territoire comme réalité politique sera un cadre de dans lequel l’Eta va
exercer sa souveraineté territoire = légitimité de l’Etat.

 Vecteur d’identification de l’Etat : i


 Identité nationale, le territoire peut être un élément constitutif de l’identité nationale :
Belgique, sécession du Québec est ce que le Canada existe encore ? L’URSS, l’accès à
l’indépendance dans le cadre de la décolonisation permet d’identifier un nouveau Etat.

c) Réalité juridique : théorie du territoire titre de compétence.

 Cadre d’exercice des compétences : le territoire est le domaine d’application spatiale des
normes édictées par l’Etat. Un Etat qui a une ambassade dans un pays étranger pourra exercer sa
souveraineté
 Cadre de limitations des compétences : l’Etat peut uniquement agir sur son territoire mais a
fortiori pas au-delà. S.O/Maroc.

2) La population
a) L’Etat comme une réalité physique :

 Des habitants :
 La pop suppose des habitants, c’est un constat physique.
 L’inclusion nécessaire des personnes morales
 L’inclusion discutée des animaux = être doués de sensibilité mais pas une personne  ? Et es
éléments naturels = PJ en NZ du fleuve Whangarei

 Des nationaux : nationalité : lien durable qui attache la pop à l’Etat, dépasse la notion de
territoire, elle distingue les personnes qui résident sur le territoire selon qu’elle ait la nationalité
ou non et permet de prolonger le lien avec l’Etat pour les nationaux qui permettent de résider
sur le territoire et cela justifie donc la compétence extraterritoriale de l’Etat visant à frapper ses
nationaux.

b) Réalité politique :

 Nation : unité humaine de l’Etat 2 manières :


 Objective : personnes qui ont des caractéristiques communes (allemand) ou les nationaux
qui partage le sang et la langue
 Subjective : elle résulte de la volonté de chacun d’en faire partie = idée de vivre ensemble
défendue par Ronan après la défaite de 1870, ojrd l’identité nationale est un totem politique.

 Peuple : Le peuple c’est l’union physique d’ensemble des individus qui font en font parties,
66millions de français ojrd
c) Réalité juridique :

 Objet de souveraineté : la def de pop permet de définir la compétence personnelle de l’Etat ;


outre sa capacité à prendre des mesures applicables sur son territoire, elle peut prendre des
mesures pour ses ressortissants où qu’ils soient dans le monde à compétence
extraterritoriale : obligation fiscale pour tous les citoyens comme aux EU où ils payent des taxes  ;
l’Etat peut poursuivre pénalement ses ressortissants mais ne peut pas se saisir sur le territoire
d’un autre Etat. (Poursuivre ne veut pas dire appliquer).

 Acteur de la souveraineté : quand on adopte la démocratie comme gouvernement : la pop


identifie les détenteurs de la souveraineté.

 Citoyenneté : personnes dans la pop qui peuvent exercer la souveraineté à SIEYES qui va
distinguer citoyen actif/passif : confusion entre les deux car tous citoyen peut exercer sa
souveraineté à part les mineurs et les étrangers.

3) La souveraineté

S’exprime sur le plan interne : l’Etat à l’intérieur de ses frontières est incontestable peu importe ses
modalités d’exercice.

L’Etat n’est pas contesté à l’extérieur : la poursuite pénale ne peut être conduite sans le
consentement de l’autre Etat. Cette souveraineté externe manque à la Palestine : pop, territoire
revendiqué, gouvernement interne mais pas reconnue par les Etats du monde.

La souveraineté externe peut se traduire par la compétence fédérative : négocier des traités.

C) LES PRIVILEGES DE L’ETAT

Privilèges que les particuliers n’ont pas à exorbitance, par la souveraineté de l’Etat.

1) Autorité exclusive et inconditionnelle


a) Le monopole sur la violence légitime sur le plan interne

On a tendance penser que l’Etat est dépassé par les géants numériques (FB : 8 Mllrds $ : possibilité
de bannir les membres etc, entreprise privée qui peut être remise en cause par les législations
adoptées par les Etats : interdire/nationaliser à soumise : impôt, censure, sanctions pénales.

La crise sanitaire montre que les Etats sont souverains : blocage de l’éco, obligations vaccinales,
contrôle passe sanitaire obligatoire, années 80 : nationalisation de pleins d’entreprises. L’exercice de
ce pvr dépend de contingences éco, sociales ou internationales.

b) Le principe d’égalité souveraine sur le plan externe

Le fait qu’un Etat dispose de prérogatives équivalentes aux autres Etats. Pour qu’un traité inter soit
signé, il faut l’accord des autres Etats : Nation Unies : tous les pays sont égaux entre eux à égalité
en droit et non en fait : lors de la crise de 2008, la Grèce s’est vue contrainte à adopter des réformes
afin d’obtenir le soutien des autres Etats (FMI, UE) à souveraineté de la Grèce ? Si elle a accepté
c’est psk elle avait besoin d’argent qui a été conditionnée par les Etats prêteurs.

Politiquement, les Etats dans le monde n’ont pas la même PU, ce qui va justifier de différer leurs
droits dans les organisations internationales : la charte de l’ONU a été adoptée par tous les Etats qui
se sont mis d’accord pour que 5 grands PU aient un droit de véto au conseil de sécurité (EU, RUSSIE,
CHINE, R-U, FR) à supérieur aux autres Etats qui ont accepté cette

2) La compétence de la compétence

Ce principe a été défini par Georges JELLINKK, 1804 «  L’Etat moderne et son droit  » où il défend
l’idée d’autolimitation qui suppose que l’Etat ne peut subir d’autres autorité que la sienne. Mais
ojrd la compétence de l’Etat est forcément limitée par celle des autres. On peut considérer que c’est
une tolérance de l’Etat de ne pas empiéter sur la compétence des autres Etats à équilibre des
forces.

Différents types de compétences vont être accordés à l’Etat. :

a) Compétence territoriale

Principale de l’Etat qui permet d’identifier le cadre spatial dans lequel l’Etat exerce sa souveraineté :
compétence unique car sur son territoire, l’Etat ne doit rendre des comptes à personne. Cette
compétence autorise l’Etat à agir à l’égard de ses ressortissants + étrangers.

b) Compétence personnelle

Elle permet à l’Etat de prendre des mesures qui visent ses ressortissants où qu’ils se trouvent dans
le monde : forme d’ingérence de l’Etat sur la compétence territoriale d’un autre Etat. C’est une
compétence d’action et non d’exécution.

c) La compétence réelle

Elle bcp plus contestable car elle signifie que l’Etat peut intervenir dès lors que ses intérêts vitaux
sont en jeu à compétence de légitime défense : 11sept 2001 attaque de El Quaïda donc les EU
s’estiment compétents d’agir en Afghanistan ; l’EI attentats en FR donc assassinats des cadres de l’EI
alors que normalement compétence irakienne ou syrienne.

d) Compétence universelle

Elle résulte du phénomène d’internationalisation du droit pénal supposant ojrd que certain crime
sont internationalement réprimés : génocide, crimes de guerre/contre la paix/contre l’humanité à
justifie qu’une personne qui a fait ce crime peut être poursuivi par n’importe quel Etat dans lequel il
est.

Ex : Pinochet (chilien) est accusé par un Espagnol en R-U pour génocide et arrêté par des autorités
RU.

3) Personnalité juridique internationale


Une personne juridique a des droits et obligations juridiques : on peut produire du droit et faire
valoir ses droits. En tant qu’individu faire des contrats, faire valoir nos droits devant un tribunal.

Sur le plan international, l’Etat est la seule entité qui a la personnalité juridique :

a) Le pouvoir de production du droit internationale

Il se résume à la capacité à faire un traité : contrat entre Etats qui implique des engagements que
seuls les Etats peuvent honorer. Ces traités ont pour objet de transférer des compétences à un Etat
ou organisation internationale.

b) Sujet de droit international

L’Etat peut se prévaloir des engagements issus du traité. Les Etats vont pouvoir engager leur
responsabilité internationale : convention EDH qui n’est pas respecté à Cour EDH pourra condamner
l’Etat. Si un Etat membre ne respecte pas le droit européen il pourra être condamnée par la cour de
justice européenne à payer des amendes (Pologne).

Les juridictions habilitées à condamner l’Etat ont des compétences que si les Etats l’ont accepté.

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