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Le pouvoir :

Section 1 : le fondement du pouvoir


Sur quoi se fonde le pouvoir ? Par quel moyen le peuple accepte ce pouvoir ?

Le pouvoir pour se maintenir doit se reposer sur le consentement des gouvernés, faute de
quoi fondée exclusivement sur la force, ne peut espérer bénéficier de la durée (c'est-à-dire le
pouvoir fondé sur la force ne dure pas longtemps). Ce consentement peut être recherché soit
en faisant appelle à la ‘’ croyance ‘’ soit en faisant appelle à la ‘’ participation du citoyen ‘’
(c’est-à-dire par les élections).

I. Les théories théocratiques de la souveraineté :


Cette théorie posent en principe l’origine divine du pouvoir, le gouvernant peut être dans
certains cas divinisé (devient divin comme pharaon de l’ancien Egypte, le Japon et Rome). Mais
le plus souvent on considère qu’il tient son pouvoir de Dieu.

- La doctrine du droit divin surnaturel : dans ce cas le pouvoir vient de Dieu qui choisit
directement le gouvernant. Dieu non seulement établi le pouvoir mais a choisi une
personne ou une dynastie pour l’exercé. Par conséquent, le gouvernant est le
représentant de Dieu. (exemple du Maroc, la deuxième plus ancienne dynastie au
monde après le Japon. L’origine du pouvoir remonte au prophète Mohammed =
l’allégeance)
- La doctrine du droit divin providentiel : le fondement du pouvoir est bien divin, en ce
sens que toute autorité repose sur la volonté de Dieu, mais la forme du pouvoir est
affaire humaine. Dans ce contexte, l’intervention des gouvernés dans la désignation
des gouvernants est tout à fait possible, et le choix des gouvernants peut résulter de
la volonté populaire.
II. Les théories démocratiques de la souveraineté :
Ces théories on trouvait leur formulation en 18e siècle. Le pouvoir n’est plus d’origine divine
mais trouve sa source dans les citoyens. La distinction entre gouvernants et gouvernés n’est
plus absolue. Les gouvernés sont aussi gouvernants lorsqu’ils participent, par l’élection, à
l’exercice du pourvoir. Les gouvernants ne disposent que d’un mandat limité, accordé par les
gouvernés et sont soumis à la loi. (Première séance)

- La théorie de la souveraineté populaire : cette théorie a été développée par Jean


Jacques Rousseau dans le contrat social. Touts les Hommes naissent libres et égaux. Ils
possèdent tous une part égale de souveraineté « la souveraineté réside dans le peuple
qui est la réunion des parties de souveraineté dont les individus sont intitulaires». On
concluant le contrat social, chaque homme accepte de mettre en commun, avec les
autres membres de la société, la part de souveraineté qui détient. Il accepte d’obéir à
l’Etat, mais puisque il constitue l’Etat il n’obéit qu’à lui-même, et préserve aussi sa
liberté (c’est-à-dire je donne ma voie pour élire quelqu’un. Cette personne après avoir
être élue peu faire des lois. Quand j’accepte ces lois j’accepte moi-même. Il y’a
plusieurs critiques sur ce contrat social : d’abord c’est un contrat abstrait. Il n’ya pas
de contrat social real. Nous les citoyens n’avions signé aucun contrat. Ensuite, on n’a
pas de garanti que ces gouvernants ou représentants ne vont pas abuser du pouvoir.
Néanmoins, ce contrat intègre les générations futures qui n’ont pas étaient présent
pour faire élire ces personnes).
- La théorie de souveraineté nationale : dans cette théorie la souveraineté n’appartient
pas au peuple, rassemblement d’individus, mais à la collectivité globale, la nation qui
l’exerce par ces représentants. Cette conception est d’origine révolutionnaire
(révolution française de 1789 pour faire la constitution) et trouve sa formulation dans
la constitution de 1789 : « la souveraineté est une, indivisible, inaliénable et
imprescriptible ( ‫)يتقادم ال‬. Elle appartient à la nation ; aucune section du peuple, ni
aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ». (La nation est une personne morale.
C’est un ensemble d’individus qui partagent la même histoire la même religion la
même langue. Donc en donnant la souveraineté à la nation, c’est difficile de réclamer
quelle part on a de cette souveraineté). Cette conception aboutie à retirer le pouvoir
au peuple pour l’attribuer à une personne morale, la nation, qui ne peut concrètement
l’exercer qu’à travers ses représentants. (l’individu ne peut pas révoquer les
représentants. Il ne peut pas réclamer. La souveraineté n’est plus un droit mais c’est
une fonction. C’est pour cela la souveraineté a été enlevée du peuple à la nation).

Section 2 : les modes d’exercice du pourvoir


Les théories de la souveraineté populaire et nationale ont donné naissance à des modes
d’exercice différent du pouvoir. La démocratie directe d’une part, et le régime représentatif
d’autre part.

1. Le régime issu de la souveraineté populaire :


Le principe impliqué par la théorie de la souveraineté populaire est celui de la démocratie
directe, mais puisque la démocratie directe est difficilement applicable on a eu recours à la
démocratie semi-directe.

a- La démocratie directe :

Il s’agit du système préféré de Jean Jack Rousseau. Il repose sur plusieurs éléments :

- électorat droit : puisque chaque citoyen possède une part de souveraineté, il peut exprimer
celle-ci par son droit de vote. Le suffrage universel s’impose.

- le mandat impératif : Rousseau se méfit des représentants (pas de confiance) qui risque de
confisquer le pouvoir (garder pour toujours). Au détriment des électeurs. Le peuple doit donc
légiféré lui-même. S’il est nécessaire de désigner les représentants, ceux-ci ne disposent que
d’un mandat impératif. Ils seront soumis aux instructions de leurs électeurs lesquels pourront,
le cas échéant, les révoquer.

- le mode de gouvernement : le pouvoir législatif appartient au peuple ‘’ assemblée ‘’. Les


actes d’administrations sont accomplis par un exécutif choisi et contrôler par le peuple, qui
peut le révoquer à tout moment (ce système n’existe plus que de manière limitée notamment
en Suisse).

b- La démocratie semi-directe :

(Nous donne une possibilité très limitée d’intervenir) La démocratie directe est difficilement
praticable dans un Etat moderne. Raison pour laquelle on a inventé des techniques qui
permettent au peuple d’intervenir directement dans la vie politique.

- contrôle de l’élu : à la demande d’un certain nombre d’électeurs, il est organisé une nouvelle
élection afin de confirmer ou d’infirmer le mandat d’un élu. C’est une application du mandat
impératif pratiquer dans les états fédères des états unis d’Amérique (recall).

Exemple : le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a accédé au pouvoir le 7


octobre 2003 à la suite d’une procédure de recall engagé contre son prédécesseur à la
demande de plus de 13 millions. La même procédure a été engagée contre le président de
Venezuela Hugo Chavez à la demande de 20% des électeurs inscrits, 59% des électeurs se sont
prononcés contre la destitution du président.

- Le référendum : La loi qui est la consécration de la volonté générale doit être établie par le
peuple en personne ce qui est presque impossible dans les états avec une population
importante. Mais si le peuple ne peut pas discuter la loi, il peut tout en moins la ratifier
(validation d’une loi). C’est le système de référendum. Le peuple délègue la délibération d’une
loi à une assemblée, mais les mesures législatives les plus importantes devront être ratifiées
par le peuple (par exemple la loi constitutionnelle. Ou le cas de changement de la loi : selon la
nouvelle loi, la femme a le droit d’exercer le commerce sans l’autorisation de son mari. Il y’a
ceux qui ne respectent pas cette loi à cause de leurs mentalité très ancienne. Mais c’est une
loi impérative c'est-à-dire même les closes dans l’acte de mariage sont réputées nulles. Il y’a
un autre cas de promulgation d’une loi par le Roi. Ce dernier peut refuser de signer le dossier
de promulgation et demande une 2ème lecture pour résoudre les problèmes. Si le problème
n’est pas résolu, autrefois le Roi pouvait laisser le dossier poser et l’oublier carrément car la
loi ne précisait pas le délai. Actuellement, selon la nouvelle loi, le roi doit signer dans un délai
de 30 jours).

2- le régime représentatif ou issu de la souveraineté nationale :


Dans ce régime la souveraineté réside dans la nation (personne morale) distincte des individus
qui la composent. La nation englobe le passé, le présent et l’avenir. Elle est faite non
seulement des vivants, mais des morts comme aussi ceux qui naitront. Dès lors, le pouvoir
dont dispose les citoyens est celui de désigner leur représentant.

a- La théorie du régime représentatif :

Le régime représentatif repose sur deux éléments fondamentaux :

- l’électorat fonction : cette conception pousse logiquement au suffrage restreint, du moment


que voter c’est accomplir une fonction, celle-ci doit être réservée au plus dignes (auparavant,
les dignes de voter sont ceux qui payent pour voter. Donc limiter à une certaine catégorie) et
surtout aux plus aptes, de fait le suffrage sera censitaire c'est-à-dire élitiste.

- Le mandat représentatif : il s’agit d’un lien qui unit les représentants aux représentés.

Le représentant représente la nation dans son ensemble et non pas une circonscription
particulière (exemple 1 : nous, les gens de Ain Sebaa, on vote a quelqu’un pour nous
représenter. Une fois qu’il gagne l’élection il aura un siège au parlement. Donc logiquement
parlant, cette personne doit représenter Ain Sebaa, mais grâce à la souveraineté nationale elle
représente toute la nation.

Exemple 2 : c’est ainsi qu’en 1871, la démission des députés alsaciens et lorrains fus refusés
bien que ces deux département ont cessé d’appartenir au territoire national.

Exemple 3 : en 1962, on a estimé contraire au principe du régime représentatif d’ordonnance


qui mettait fin au mandat des parlementaires algériens après l’interdépendance de l’Algérie)

Le député est indépendant de ses électeurs : L’élu ne peut être révoqué par ses
électeurs en cours de mandat (s’il gagne le siège, c’est trop tard).

L’élu ne peut pas non plus mettre son mandat entre les mains d’un parti politique ou d’un
groupe de pression (exemple : le parlement européen n’a pas accepté le système par lequel
un élu s’engage à démissionner au bout d’un an pour faire place au suivant de la liste).

b- L’évolution du régime représentatif :

L’évolution historique a conduit à une modification profonde du régime représentatif. Cette


évolution trouve son aboutissement dans l’article 3 de la constitution française de 1958, qui
réconcilie les théories de la souveraineté nationale et de la souveraineté populaire : « la
souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie
du referendum ».

Deux phénomènes amèneront cette évolution :

- Le suffrage universel, le peuple devient un acteur permanent du système politique,


alors qui se contentait d’intervention occasionnelle dans les périodes troublées.
- La nécessité d’encadrer le processus électoral et l’apparition du mouvement ouvrier
conduisant à la création des grands partis politiques qui animent la vie politique.

Ces données nouvelles engendrent deux conséquences :

- L’indépendance de l’élu :
• L’élu est dépendant de ses électeurs et des partis politique. L’interdépendance de
l’élu pilier du régime représentatif est battue en brèche. Certes, le représentant ne
risque pas d’être révoqué au cours de son mandat (mandat impératif). Mais, la
professionnalisation de la vie politique rend impérative la réélection, par conséquent
le parlementaire doit non seulement entre à l’écoute de ses électeurs, mais doit aussi
promouvoir et défendre sa circonscription, sans parler du rôle d’assistance
administrative et sociale de ses électeurs.
• Le parlementaire aurait beaucoup de difficulté à être élu et assurer son mandant,
sans l’appui d’un parti politique : lors de la compagne électoral, le candidat a besoin
d’un soutien financier et médiatique que seul peut lui assurer un parti politique.
- L’intervention du peuple :
La mise à l’écart du peuple qui est le résultat de la souveraineté parlementaire et
génératrice d’une désaffection à l’égard du régime représentatif. Pour remédier à
cette situation, il fallait accroitre les possibilités d’intervention directe du peuple.
• L’exécutif est désigné directement par les électeurs : en France par exemple, le
président de la république est élu au suffrage universel direct. C’est le cas
notamment en Bulgarie, Pologne, Romanie, Slovénie, Russie. Aux Etats-Unis,
le président est élu dans ces conditions qui se rapprochent de celles du scrutin
direct. En désignant leur représentant pendant les élections parlementaires,
les électeurs choisissent au même temps leur chef du gouvernement.
• Les électeurs peuvent aussi intervenir directement par la technique référendaire
non seulement sur le plan constitutionnel, mais aussi législatif.
• Grace au rôle joué par les médias modernes et au recours à la technique des
sondages, les représentants sont à l’écoute permanente de l’opinion et ajuste
leur politique en fonctions des réactions des électeurs.

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