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1. DEMOCRATIE :
C′est un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée aux citoyens.
Étymologiquement la démocratie vient du grec ancien <demokratia> qui signifie la"
souveraineté " la combinaison de deux mots <démos> qui signifie « le peuple « et
<kràtos> qui signifie le" pouvoir”. Selon la célèbre formule D’Abraham Lincoln (16e
président des USA) à prononcer lors d’un discours la démocratie « La démocratie c’est le
gouvernement du peuple par les peuple et pour le peuple ». La démocratie s’effectue à
des différentes manières l’une est de manière directe (en soumettant les prises
décisions ou les votes a des citoyens) et de manière indirecte ou représentative c’est le
système politique dans lequel on reconnaît une assemblée (en soumettant la prise des
décisions par des représentants élues par les citoyens).
La démocratie peut donner lieu à des interprétations différentes, deux sortes de
difficultés d’interprétations existent :
L’une concerne la signification concrète de la souveraineté populaire et son
application pratique, par exemple : selon la démocratie directe et indirecte les
citoyens votent les lois ou élisent les représentants qui votent les lois
L’autre sorte de difficulté provient de la diversité des régimes politiques qui se
sont revendiqués ou se revendique comme démocrate
La démocratie peut être aussi définie par opposition, notamment dans la classification
d’Aristote et polype :
Aux systèmes Aristocratiques, ou le pouvoir est détenu par ceux considérés
comme les <<meilleurs>>, selon lui l’élection mécaniquement consiste à choisir
les meilleurs pour des fonctions qui exigent des connaissances et celle est une
procédure d’auto expropriation du pouvoir par les citoyens qui les confient aux
élus.
Aux systèmes ploutocratiques ou le pouvoir est devenue par ceux qui possèdent
plus de << richesse>>.
Aux systèmes monarchiques, ou le pouvoir est un seul.
Aux systèmes oligarchiques ou le pouvoir est détenu par un groupe restreint
d’individu.
Par extension, la démocratie peut aussi qualifier une forme de société, la manière de se
gouverner qu’adopte une organisation ou un système de valeurs.
2. Les droits de l’homme :
Les droits de l’homme ou également appelés droits humains ou droits de la personne
sont à la fois philosophiques, juridiques et politique, selon lequel tout êtres humains
possède des droits universels inaliénables. Selon ce concept, tout êtres humains en tant
que tel et indépendamment de sa condition sociale a des droits <<inhérents à sa
personne, inaliénables et sacrés>>, et donc opposables en toutes circonstances à la
société et au pouvoir. Ainsi le concept droit de l’homme est par définition <<universalité
égalitaire, incompatibles avec les systèmes et les régimes fondée sur la supériorité en
dignité d’une caste, d’une race et d’un peuple >>. La déclaration universelle des droits
de l’homme son premier article indique :<<Tous les êtres humains naissent libres et
égaux en dignité, en droit, ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les
uns avec les autres dans un esprit de fraternité >>.
La démocratie doit donc protéger les citoyens contre l’arbitraire ou l’abus du pouvoir.
Cela repose en premier lieu sur une égalité des droits entre les citoyens. Toute
démocratie implique en effet un système politique où tous les citoyens sont soumis aux
mêmes lois. Hansen [48] précise que dès le départ le mot démocratia est équivalent au
mot isonomia qui désigne l’égalité des droits politiques entre les citoyens, voire de
l’iségoria qui était une égalité des chances. On retrouve cette caractéristique
notamment chez Hérodote qui écrit : « On constate toujours et partout que l’égalité
entre les citoyens est un avantage précieux : soumis à des tyrans, les Athéniens ne
valaient pas mieux à la guerre que leurs voisins, mais libérés de la tyrannie, leur
supériorité fut éclatante. » [50]. Ce texte indique que ce principe d’égalité devant la loi
est nécessairement au cœur de tout système démocratique car il empêche que le
pouvoir soit exercé selon le bon vouloir des dirigeants.
D’autre part, que l’on soit riche ou pauvre, intellectuel ou paysan, les responsabilités
sont ouvertes à tous et chacun a, par le vote, le même poids pour accepter ou rejeter
des décisions politiques ou la désignation des gouvernants. Hansen écrit que « les
différents aspects de l’égalité invoqués par les démocrates eux-mêmes revenaient à
l’égalité des droits, grâce à laquelle tous les citoyens pouvaient avoir des chances égales
et une égale protection de la loi » [48].
1. La division du pouvoir
La démocratie est aussi un moyen de se protéger contre l’abus de pouvoir en
créant des institutions qui puissent contrôler et diviser le pouvoir. Par exemple,
au temps de Démosthène on a vu coexister 7 institutions différentes :
L’Assemblée, les nomothètes, le tribunal du peuple, les collèges de magistrats, le
conseil des Cinq Cents, la Boulé et le dispositif qui s’appelle « le citoyen qui le
désire parmi tous les citoyens qui en ont le droit ». On peut aussi ajouter les
dispositifs au sein des dèmes et des tribus. Les démocraties modernes ont
également plusieurs strates d’institutions mais surtout elles ont institué la
séparation des pouvoirs judiciaires, législatif et exécutif qui n’existait pas dans
l’Antiquité et qui constitue maintenant un principe incontournable pour diviser
le pouvoir.
2. La rotation des gouvernants
Aristote, dans le livre VI de La politique, énonce les éléments caractéristiques
d’une constitution démocratique : les magistrats ont un mandat à durée limitée,
il n’est pas renouvelable, leurs pouvoirs sont limités, on effectue une rotation, il
y a un tirage au sort ou une élection, les citoyens peuvent siéger comme jurés.
Hansen précise « Quand Aristote définit la liberté politique qui règne dans un
État par le fait d’ « être tour à tour gouverné et gouvernant », il pense à la
rotation des magistrats et non à une quelconque rotation dans le
fonctionnement de l’Assemblée » [48]. D’une part, tout citoyen doit pouvoir
prétendre aux fonctions de dirigeant. Chacun doit avoir la possibilité d’occuper
un poste au pouvoir. D’autre part, chacun exerce son pouvoir de juge.
3. L'élection ou le peuple comme juge
La démocratie n’est pas et ne sera jamais le gouvernement de tout le monde à la
fois. Non seulement c’est impossible à effectuer à l’échelle d’une ville et encore
moins d’un État, mais le résultat serait une absence de décisions politiques. Ce
sont les travaux d’Arrow qui ont montré la situation absurde dans laquelle
mènerait un système qui reposerait sur la synthèse des opinions. Cela
empêcherait toute discussion et mènerait à une impossibilité de changer d’avis.
Plus grave, cela condamnerait toute recherche de nouvelles solutions. Aucune
synthèse ne permet de créer de nouvelles solutions ou de faire face à de
nouveaux problèmes.
Dès l’Antiquité, on remarque que les citoyens ne sont pas appelés à formuler
chacun leur solution politique. Ils choisissent ou rejettent des décisions, des
projets formulés par le conseil. Ces idées peuvent être proposées par n’importe
qui mais elles doivent être rédigées et présentée aux citoyens. D’après
Thucydide, Périclès avait insisté sur cette idée essentielle de jugement du peuple
: « bien que rares soient les gens capables de concevoir un projet politique, nous
sommes néanmoins tous à même de le juger » [1].
C’est pourquoi, en démocratie, les électeurs sanctionnent et évaluent les
décisions prises et ils choisissent par leur vote les prochaines solutions à
prendre. Ces solutions sont des tentatives pour résoudre des problèmes
politiques. En effet, faire une moyenne des opinions de chacun ne permet pas
d'aboutir à une décision parfaite, qui n’existe pas en politique. Il s’agit toujours
de choisir un moindre mal entre plusieurs décisions possibles. D’autre part,
réaliser une synthèse de toutes les opinions serait une tâche impossible et
mènerait à des paradoxes, à des situations insolubles, c’est-à-dire à une absence
de décision. Les citoyens sont donc avant tout des juges.
La démocratie donne ainsi les moyens aux citoyens de surveiller les actions de
ceux qui gouvernent par l'élection régulière. Cette fonction est primordiale.
Popper précise même que la fonction essentielle et importante des élections est
moins de choisir de nouveaux gouvernants que d’empêcher, sans violence et par
le jeu démocratique, les mauvais gouvernants de rester au pouvoir.
Les droits de l'homme ont une histoire riche et complexe qui s'étend sur plusieurs
siècles. Voici un bref exposé sur l'historique des droits de l'homme :
1. Les Origines :
Les racines des droits de l'homme remontent à des idéaux philosophiques et
religieux anciens. Des concepts similaires se trouvent dans les traditions éthiques
de diverses cultures, y compris la philosophie grecque, la pensée chrétienne et
les enseignements bouddhistes.
2. L'Ère des Lumières :
Au XVIIe et XVIIIe siècles, l'Ère des Lumières en Europe a joué un rôle crucial
dans le développement des droits de l'homme. Les philosophes tels que John
Locke, Voltaire et Montesquieu ont avancé des idées sur la liberté individuelle,
l'égalité et la justice, jetant ainsi les bases intellectuelles des droits de l'homme.
3. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789) :
La Révolution française a été un moment clé. En 1789, la Déclaration des Droits
de l'Homme et du Citoyen a été adoptée, proclamant l'égalité, la liberté et la
fraternité comme droits inaliénables. Cela a influencé d'autres mouvements
révolutionnaires et a établi les droits de l'homme comme un principe
fondamental.
4. Les Droits de l'Homme dans les Documents Internationaux :
Au XXe siècle, les droits de l'homme ont été affirmés et protégés à l'échelle
internationale. La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 a été
adoptée par les Nations Unies, énonçant des droits fondamentaux pour tous les
individus, indépendamment de leur nationalité.
5. Évolutions Récentes :
Depuis la Déclaration universelle, de nombreux traités et conventions ont été
élaborés pour renforcer la protection des droits de l'homme, y compris le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif
aux droits économiques, sociaux et culturels, et d'autres conventions
spécifiques.
6. Défis Actuels :
Bien que des progrès aient été accomplis, de nombreux défis persistent, tels que
la discrimination, la pauvreté, les conflits armés et les menaces à la liberté
individuelle. La protection et la promotion des droits de l'homme demeurent des
enjeux essentiels dans le monde contemporain.
En résumé, l'historique des droits de l'homme est marqué par un parcours évolutif,
depuis les idéaux philosophiques anciens jusqu'aux déclarations et conventions
internationales modernes, reflétant la quête continue pour une humanité plus juste,
libre et égalitaire.
L'histoire des droits de l'homme est une saga longue et complexe, façonnée par des
événements mondiaux, des avancées législatives et des mouvements sociaux. Voici un
aperçu des moments clés :
1. John Locke :
* Locke a défendu l'idée selon laquelle tous les individus naissent libres et égaux,
dotés de droits naturels inaliénables tels que la vie, la liberté et la propriété.
* Selon lui, le gouvernement tire sa légitimité du consentement des gouvernés,
et son rôle principal est de protéger ces droits naturels.
* Pour Locke, une démocratie représentative, où les citoyens élisent leurs
représentants pour prendre des décisions politiques, est le meilleur moyen de
garantir le respect des droits de l'homme.
2. Jean-Jacques Rousseau :
* Rousseau a mis l'accent sur le concept du contrat social, où les individus
renoncent à certains de leurs droits naturels en échange de la protection et de la
sécurité offertes par la société.
* Il a soutenu que dans une démocratie véritable, la souveraineté réside dans le
peuple lui-même, et que les lois doivent être basées sur la volonté générale de la
communauté.
* Pour Rousseau, la démocratie directe, où les citoyens participent directement à
la prise de décision politique, est la forme de gouvernement la plus conforme
aux principes des droits de l'homme.
3. John Stuart Mill :
* Mill a défendu la liberté individuelle comme étant essentielle à
l'épanouissement humain et au progrès de la société.
* Il a soutenu que dans une démocratie, la diversité des opinions et des idées
doit être protégée et encouragée, car elle favorise le débat public et conduit à de
meilleures décisions politiques.
* Pour Mill, les droits de l'homme doivent être garantis non seulement contre
l'oppression gouvernementale, mais aussi contre la tyrannie de la majorité,
soulignant l'importance des contre-pouvoirs et des protections
constitutionnelles.
4. Immanuel Kant :
* Kant a développé la notion de dignité humaine comme étant intrinsèque à
chaque individu, indépendamment de ses capacités ou de ses caractéristiques
particulières.
* Il a soutenu que les droits de l'homme découlent du respect de cette dignité
inhérente, et que les individus ont un devoir mordit de traiter les autres comme
des fins en soi, et non comme des moyens pour atteindre leurs propres objectifs.
* Pour Kant, une démocratie juste est celle qui protège les droits fondamentaux
de tous les individus et qui traite chaque personne comme une source autonome
de valeur et de dignité.
Ces philosophes ont tous contribué à façonner notre compréhension de la relation entre
la démocratie et les droits de l'homme, mettant en lumière l'importance de la
participation citoyenne, de la protection des libertés individuelles et de la primauté de la
dignité humaine dans la vie politique et sociale.
Pour :
1. Platon :
Bien que Platon ait souvent été critique à l'égard de la démocratie dans ses
écrits, il a également contribué à sa compréhension en tant que forme de
gouvernement. Dans "La République", Platon explore les différentes formes de
gouvernement et suggère qu'une démocratie peut être un moyen pour la société
d'atteindre un meilleur gouvernement, sous certaines conditions.
2. Aristote :
Aristote a également étudié et analysé les différentes formes de gouvernement
dans son œuvre "Politique". Il a défendu la démocratie comme l'un des bons
gouvernements, bien qu'il ait noté ses défauts potentiels, comme la tendance à
la démagogie ou à la tyrannie de la majorité.
3. Jean-Jacques Rousseau :
Rousseau a développé sa théorie du contrat social, dans laquelle il a affirmé que
la souveraineté réside dans le peuple lui-même. Il a soutenu l'idée d'une
démocratie directe où les citoyens participent directement à la prise de décision
politique.
4. John Stuart Mill :
Mill, un penseur du 19e siècle, a plaidé en faveur de la liberté individuelle et de
la participation politique. Il a défendu la démocratie comme le meilleur moyen
de protéger les droits des individus et d'encourager le progrès social à travers le
débat public et la diversité des opinions.
5. Immanuel Kant :
Kant, un philosophe des Lumières, a soutenu l'idée d'une constitution
républicaine qui garantirait les droits individuels et la primauté de la loi. Il a
affirmé que la démocratie, lorsqu'elle est bien conçue, est le meilleur moyen de
respecter la dignité humaine et de protéger les libertés fondamentales.
Contre :
1. Platon :
Bien que Platon ait abordé différentes formes de gouvernement dans son œuvre
"la république", il était critique à l'égard de la démocratie. Il la considérait
comme l'un des régimes dégénérés, caractérisé par l'instabilité politique et la
domination de la passion sur la raison.
2. Aristote :
Aristote, bien qu'il ait reconnu que la démocratie pouvait être l'une des bonnes
formes de gouvernement, a également souligné ses défauts potentiels. Il a averti
contre la démagogie et la tyrannie de la majorité dans une démocratie non
équilibrée.
3. Joseph de Maistre :
Ce penseur contre-révolutionnaire du 18e siècle était critique à l'égard des
idéaux démocratiques de la Révolution française. Il croyait en la nécessité d'un
pouvoir fort et autoritaire pour maintenir l'ordre social et moral.
4. Friedrich Nietzsche :
Nietzsche a critiqué la démocratie pour ce qu'il considérait comme sa tendance à
favoriser la médiocrité et à étouffer le génie individuel. Il a estimé que la
démocratie encourageait la conformité et la pensée de masse au détriment de
l'excellence individuelle.
5. Carl Schmitt :
Schmitt, un théoricien politique du 20e siècle, était sceptique à l'égard de la
démocratie libérale, qu'il considérait comme faible & efficace face aux défis
politiques et existentiels. Il a préconisé un leadership fort et décisif pour
maintenir l'ordre et la stabilité sociale.
6. Hannah Arendt :
Arendt, bien qu'elle ait défendu certaines formes de démocratie, était critique à
l'égard de la démocratie de masse moderne, qu'elle considérait comme sujette à
la manipulation et à la manipulation de masse. Elle a souligné le besoin de
vigilance citoyenne et de participation active pour éviter les dérives
antidémocratiques.
Ces philosophes ont apporté des critiques variées à l'égard de la démocratie, mettant en
lumière ses limites et ses défauts potentiels. Leurs perspectives offrent des angles de
vue intéressants pour comprendre les défis et les dilemmes associés à la gouvernance
démocratique.
V. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA DÉMOCRATIE
1. AVANTAGES DE LA DÉMOCRATIE :
VI. CONCLUSION :
En résumé la démocratie est un système politique dans lequel la souveraineté est
attribuée aux citoyens qui l'exercent de façon : directe lorsque les citoyens adoptent
eux-mêmes les lois et décisions importantes et choisissent eux-mêmes les agents
d'exécution, généralement révocables. Et les droits de l'homme sont des normes qui
reconnaissent et protègent la dignité de tous les êtres humains. Ils régissent la façon
dont nous vivons en société et les uns avec les autres, ainsi que la relation qui lie les
individus aux gouvernements et les obligations des gouvernements envers eux.