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DEMOCRATIE ET DROITS DE L’HOMME

I. INTRODUCTION ET DEFINITION DES CONCEPTS

1. DEMOCRATIE :
C′est un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée aux citoyens.
Étymologiquement la démocratie vient du grec ancien <demokratia> qui signifie la"
souveraineté " la combinaison de deux mots <démos> qui signifie « le peuple « et
<kràtos> qui signifie le" pouvoir”. Selon la célèbre formule D’Abraham Lincoln (16e
président des USA) à prononcer lors d’un discours la démocratie « La démocratie c’est le
gouvernement du peuple par les peuple et pour le peuple ». La démocratie s’effectue à
des différentes manières l’une est de manière directe (en soumettant les prises
décisions ou les votes a des citoyens) et de manière indirecte ou représentative c’est le
système politique dans lequel on reconnaît une assemblée (en soumettant la prise des
décisions par des représentants élues par les citoyens).
La démocratie peut donner lieu à des interprétations différentes, deux sortes de
difficultés d’interprétations existent :
 L’une concerne la signification concrète de la souveraineté populaire et son
application pratique, par exemple : selon la démocratie directe et indirecte les
citoyens votent les lois ou élisent les représentants qui votent les lois
 L’autre sorte de difficulté provient de la diversité des régimes politiques qui se
sont revendiqués ou se revendique comme démocrate
La démocratie peut être aussi définie par opposition, notamment dans la classification
d’Aristote et polype :
 Aux systèmes Aristocratiques, ou le pouvoir est détenu par ceux considérés
comme les <<meilleurs>>, selon lui l’élection mécaniquement consiste à choisir
les meilleurs pour des fonctions qui exigent des connaissances et celle est une
procédure d’auto expropriation du pouvoir par les citoyens qui les confient aux
élus.
 Aux systèmes ploutocratiques ou le pouvoir est devenue par ceux qui possèdent
plus de << richesse>>.
 Aux systèmes monarchiques, ou le pouvoir est un seul.
 Aux systèmes oligarchiques ou le pouvoir est détenu par un groupe restreint
d’individu.
Par extension, la démocratie peut aussi qualifier une forme de société, la manière de se
gouverner qu’adopte une organisation ou un système de valeurs.
2. Les droits de l’homme :
Les droits de l’homme ou également appelés droits humains ou droits de la personne
sont à la fois philosophiques, juridiques et politique, selon lequel tout êtres humains
possède des droits universels inaliénables. Selon ce concept, tout êtres humains en tant
que tel et indépendamment de sa condition sociale a des droits <<inhérents à sa
personne, inaliénables et sacrés>>, et donc opposables en toutes circonstances à la
société et au pouvoir. Ainsi le concept droit de l’homme est par définition <<universalité
égalitaire, incompatibles avec les systèmes et les régimes fondée sur la supériorité en
dignité d’une caste, d’une race et d’un peuple >>. La déclaration universelle des droits
de l’homme son premier article indique :<<Tous les êtres humains naissent libres et
égaux en dignité, en droit, ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les
uns avec les autres dans un esprit de fraternité >>.

II. L’égalité des droits entre les citoyens

La démocratie doit donc protéger les citoyens contre l’arbitraire ou l’abus du pouvoir.
Cela repose en premier lieu sur une égalité des droits entre les citoyens. Toute
démocratie implique en effet un système politique où tous les citoyens sont soumis aux
mêmes lois. Hansen [48] précise que dès le départ le mot démocratia est équivalent au
mot isonomia qui désigne l’égalité des droits politiques entre les citoyens, voire de
l’iségoria qui était une égalité des chances. On retrouve cette caractéristique
notamment chez Hérodote qui écrit : « On constate toujours et partout que l’égalité
entre les citoyens est un avantage précieux : soumis à des tyrans, les Athéniens ne
valaient pas mieux à la guerre que leurs voisins, mais libérés de la tyrannie, leur
supériorité fut éclatante. » [50]. Ce texte indique que ce principe d’égalité devant la loi
est nécessairement au cœur de tout système démocratique car il empêche que le
pouvoir soit exercé selon le bon vouloir des dirigeants.
D’autre part, que l’on soit riche ou pauvre, intellectuel ou paysan, les responsabilités
sont ouvertes à tous et chacun a, par le vote, le même poids pour accepter ou rejeter
des décisions politiques ou la désignation des gouvernants. Hansen écrit que « les
différents aspects de l’égalité invoqués par les démocrates eux-mêmes revenaient à
l’égalité des droits, grâce à laquelle tous les citoyens pouvaient avoir des chances égales
et une égale protection de la loi » [48].

1. La division du pouvoir
La démocratie est aussi un moyen de se protéger contre l’abus de pouvoir en
créant des institutions qui puissent contrôler et diviser le pouvoir. Par exemple,
au temps de Démosthène on a vu coexister 7 institutions différentes :
L’Assemblée, les nomothètes, le tribunal du peuple, les collèges de magistrats, le
conseil des Cinq Cents, la Boulé et le dispositif qui s’appelle « le citoyen qui le
désire parmi tous les citoyens qui en ont le droit ». On peut aussi ajouter les
dispositifs au sein des dèmes et des tribus. Les démocraties modernes ont
également plusieurs strates d’institutions mais surtout elles ont institué la
séparation des pouvoirs judiciaires, législatif et exécutif qui n’existait pas dans
l’Antiquité et qui constitue maintenant un principe incontournable pour diviser
le pouvoir.
2. La rotation des gouvernants
Aristote, dans le livre VI de La politique, énonce les éléments caractéristiques
d’une constitution démocratique : les magistrats ont un mandat à durée limitée,
il n’est pas renouvelable, leurs pouvoirs sont limités, on effectue une rotation, il
y a un tirage au sort ou une élection, les citoyens peuvent siéger comme jurés.
Hansen précise « Quand Aristote définit la liberté politique qui règne dans un
État par le fait d’ « être tour à tour gouverné et gouvernant », il pense à la
rotation des magistrats et non à une quelconque rotation dans le
fonctionnement de l’Assemblée » [48]. D’une part, tout citoyen doit pouvoir
prétendre aux fonctions de dirigeant. Chacun doit avoir la possibilité d’occuper
un poste au pouvoir. D’autre part, chacun exerce son pouvoir de juge.
3. L'élection ou le peuple comme juge
La démocratie n’est pas et ne sera jamais le gouvernement de tout le monde à la
fois. Non seulement c’est impossible à effectuer à l’échelle d’une ville et encore
moins d’un État, mais le résultat serait une absence de décisions politiques. Ce
sont les travaux d’Arrow qui ont montré la situation absurde dans laquelle
mènerait un système qui reposerait sur la synthèse des opinions. Cela
empêcherait toute discussion et mènerait à une impossibilité de changer d’avis.
Plus grave, cela condamnerait toute recherche de nouvelles solutions. Aucune
synthèse ne permet de créer de nouvelles solutions ou de faire face à de
nouveaux problèmes.
Dès l’Antiquité, on remarque que les citoyens ne sont pas appelés à formuler
chacun leur solution politique. Ils choisissent ou rejettent des décisions, des
projets formulés par le conseil. Ces idées peuvent être proposées par n’importe
qui mais elles doivent être rédigées et présentée aux citoyens. D’après
Thucydide, Périclès avait insisté sur cette idée essentielle de jugement du peuple
: « bien que rares soient les gens capables de concevoir un projet politique, nous
sommes néanmoins tous à même de le juger » [1].
C’est pourquoi, en démocratie, les électeurs sanctionnent et évaluent les
décisions prises et ils choisissent par leur vote les prochaines solutions à
prendre. Ces solutions sont des tentatives pour résoudre des problèmes
politiques. En effet, faire une moyenne des opinions de chacun ne permet pas
d'aboutir à une décision parfaite, qui n’existe pas en politique. Il s’agit toujours
de choisir un moindre mal entre plusieurs décisions possibles. D’autre part,
réaliser une synthèse de toutes les opinions serait une tâche impossible et
mènerait à des paradoxes, à des situations insolubles, c’est-à-dire à une absence
de décision. Les citoyens sont donc avant tout des juges.
La démocratie donne ainsi les moyens aux citoyens de surveiller les actions de
ceux qui gouvernent par l'élection régulière. Cette fonction est primordiale.
Popper précise même que la fonction essentielle et importante des élections est
moins de choisir de nouveaux gouvernants que d’empêcher, sans violence et par
le jeu démocratique, les mauvais gouvernants de rester au pouvoir.

4. La protection des libertés individuelles


La démocratie permet la préservation de la liberté individuelle en acceptant pour
unique souverain les lois qui en sont les garantes. Aucun groupe, aucune classe,
aucune majorité ne peut s’arroger la souveraineté. Ce sont les lois appliquées à
tous sans distinction de groupe, d’origine ou de classes qui sont souveraines. À
l’époque de Démosthène, Eschine déjà insistait sur cette caractéristique dans
son ouvrage Contre Timarque. La protection des citoyens par la loi est le sceau
de la démocratie. Il parle des lois contraignant les gouvernants et non pas des
gouvernés. Alors que la monarchie ou l’oligarchie sont dirigées par le bon plaisir
des chefs « les États démocratiques le sont au contraire par les lois qui
garantissent la sécurité des citoyens d’un État démocratique et de sa
constitution ».
5. Un régime qui autorise sa propre suppression :
Quand on considère les démocraties antiques ou modernes, on constate que le
remplacement de la démocratie par un autre régime peut être réalisé
légalement. Un régime dictatorial ne peut être remplacé que par la violence. En
effet, si l'on considère les lois athéniennes, on remarque que rien n’empêchait
les gens de défendre un autre système politique mais elles interdisaient de
fomenter des attaques contre elles. À Sparte, au contraire, quiconque louait une
autre constitution que celle de la cité était sévèrement condamné. Il n’y avait
pas de liberté d’expression ni de liberté de choisir un autre régime politique. Au
contraire, la démocratie autorise sa propre destruction sans violence si les
citoyens le décident, car une démocratie est régie selon des lois applicables à
Tous. L’égalité devant la loi est une marque nécessaire à tout système
démocratique. Eschine oppose ainsi la démocratie et les autres systèmes : « Les
oligarques et ceux qui gouvernent selon le principe de l’inégalité doivent se
protéger des hommes capables de renverser l’État par la force des armes, mais
nous, dont la constitution est fondée sur l’égalité et le droit, nous devons écarter
ceux dont la parole ou la conduite porte atteinte à la loi ». La démocratie rend
souveraine les lois.
6. Les indices démocratiques de nos jours :
De nos jours, on utilise non seulement les principes énoncés plus haut pour
déterminer si un système est ou non démocratique, mais on dispose aussi
d’indices permettant d’évaluer le degré démocratique d’un système politique.
Les pays ayant un haut indice de démocratie respectent quelques principes de
base :
 Séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) ;
 Souveraineté du peuple ;
 Élection des représentants ;
 Coexistence de plusieurs partis politiques ;
 Égalité des droits ;
 Respect des libertés (d'expression, d'association, de la presse, etc.).

III. HISTOIRIQUE DE DROITS DES HOMMES

Les droits de l'homme ont une histoire riche et complexe qui s'étend sur plusieurs
siècles. Voici un bref exposé sur l'historique des droits de l'homme :
1. Les Origines :
Les racines des droits de l'homme remontent à des idéaux philosophiques et
religieux anciens. Des concepts similaires se trouvent dans les traditions éthiques
de diverses cultures, y compris la philosophie grecque, la pensée chrétienne et
les enseignements bouddhistes.
2. L'Ère des Lumières :
Au XVIIe et XVIIIe siècles, l'Ère des Lumières en Europe a joué un rôle crucial
dans le développement des droits de l'homme. Les philosophes tels que John
Locke, Voltaire et Montesquieu ont avancé des idées sur la liberté individuelle,
l'égalité et la justice, jetant ainsi les bases intellectuelles des droits de l'homme.
3. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789) :
La Révolution française a été un moment clé. En 1789, la Déclaration des Droits
de l'Homme et du Citoyen a été adoptée, proclamant l'égalité, la liberté et la
fraternité comme droits inaliénables. Cela a influencé d'autres mouvements
révolutionnaires et a établi les droits de l'homme comme un principe
fondamental.
4. Les Droits de l'Homme dans les Documents Internationaux :
Au XXe siècle, les droits de l'homme ont été affirmés et protégés à l'échelle
internationale. La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 a été
adoptée par les Nations Unies, énonçant des droits fondamentaux pour tous les
individus, indépendamment de leur nationalité.
5. Évolutions Récentes :
Depuis la Déclaration universelle, de nombreux traités et conventions ont été
élaborés pour renforcer la protection des droits de l'homme, y compris le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif
aux droits économiques, sociaux et culturels, et d'autres conventions
spécifiques.
6. Défis Actuels :
Bien que des progrès aient été accomplis, de nombreux défis persistent, tels que
la discrimination, la pauvreté, les conflits armés et les menaces à la liberté
individuelle. La protection et la promotion des droits de l'homme demeurent des
enjeux essentiels dans le monde contemporain.
En résumé, l'historique des droits de l'homme est marqué par un parcours évolutif,
depuis les idéaux philosophiques anciens jusqu'aux déclarations et conventions
internationales modernes, reflétant la quête continue pour une humanité plus juste,
libre et égalitaire.

L'histoire des droits de l'homme est une saga longue et complexe, façonnée par des
événements mondiaux, des avancées législatives et des mouvements sociaux. Voici un
aperçu des moments clés :

1. Antiquité : Les premières idées de droits de l'homme remontent à des


civilisations anciennes comme la Grèce et Rome, où des philosophes comme
Socrate et Cicéron ont exprimé des idées sur la dignité humaine et la justice.
2. Moyen Âge : Les notions de droits naturels sont explorées davantage,
notamment dans les écrits de penseurs comme Thomas d'Aquin. Cependant, ces
idées étaient souvent limitées à des groupes spécifiques, comme la noblesse.
3. 17e et 18e siècles : La philosophie des Lumières en Europe a joué un rôle crucial
dans le développement des droits de l'homme modernes. Des penseurs comme
John Locke, Voltaire et Montesquieu ont défendu des idées telles que la liberté
d'expression, la liberté de religion et l'égalité devant la loi.
4. Révolution américaine (1776) : La Déclaration d'indépendance des États-Unis a
proclamé que :"tous les hommes sont créés égaux" et ont des droits
inaliénables, y compris "la vie, la liberté et la recherche du bonheur".
5. Révolution française (1789) : La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
est adoptée, proclamant les droits naturels et imprescriptibles de l'homme, y
compris la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.
6. 19e siècle : Le mouvement abolitionniste pour mettre fin à l'esclavage, les luttes
ouvrières pour de meilleures conditions de travail et les mous. Nets féministes
pour le droit de vote ont tous 20e siècle : Les horreurs de la Première et de la
Seconde Guerre mondiale ont conduit à une reconnaissance internationale plus
formelle des droits de l'homme. La Déclaration universelle des droits de l'homme
(1948) est adoptée par les Nations unies, énonçant un ensemble de droits
fondamentaux pour tous les êtres humains.
7. Depuis le 20e siècle : Les droits de l'homme continuent d'évoluer avec de
nouveaux défis tels que les droits des minorités, les droits LGBIQ+, les droits des
réfugiés, les droits numériques, et les mouvements pour l'égalité raciale et de
genre. Cette histoire reflète un mouvement constant vers une reconnaissance et
une protection accrues des droits fondamentaux de tous les individus, bien que
des défis persistent dans la réalisation de ces idéaux à travers le monde.

1. Révolution américaine (1776) :


La Déclaration d'indépendance des États-Unis, rédigée principalement par
Thomas Jefferson, a énoncé les principes fondamentaux de la liberté et de
l'égalité. Elle a servi de modèle pour de nombreuses futures déclarations de
droits.
2. Révolution française (1789) :
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, inspirée par les idéaux des
Lumières, a marqué un tournant majeur dans la reconnaissance des droits
individuels. Elle a posé les bases pour la constitution des régimes démocratiques
modernes.
3. 19e siècle :
* L'abolition de l'esclavage dans de nombreuses parties du monde, notamment
au Royaume-Uni en 1833 et aux États-Unis après la guerre civile, a été un
progrès majeur dans la lutte pour les droits de l'homme.
* Les mouvements ouvriers ont lutté pour des conditions de travail plus justes et
humaines, conduisant à des réformes législatives telles que les lois sur le travail
et la protection sociale.
* Le mouvement des suffragettes a émergé pour revendiquer le droit de vote des
femmes, aboutissant à des changements constitutionnels dans de nombreux
pays occidentaux au début du 20e siècle.
4. 20e siècle :
* La Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par les Nations
unies en 1948, a été un jalon majeur dans la reconnaissance des droits humains
à l'échelle mondiale. Elle a établi un ensemble de normes internationale & Ur les
droits fondamentaux.
* Les mouvements des droits civiques aux États-Unis, dirigés par des figures
telles que Martin avancées majeures dans la lutte contre la discrimination raciale
et pour l'égalité des droits.
* Les mouvements pour les droits des femmes, les droits LGBTQ+ et les droits
des personnes handicapées ont également gagné en force et ont obtenu des
progrès significatifs en matière de reconnaissance légale et sociale.

IV. RAPPORT ENTRE LA DÉMOCRATIE ET LE DROIT DES HOMMES

1. John Locke :
* Locke a défendu l'idée selon laquelle tous les individus naissent libres et égaux,
dotés de droits naturels inaliénables tels que la vie, la liberté et la propriété.
* Selon lui, le gouvernement tire sa légitimité du consentement des gouvernés,
et son rôle principal est de protéger ces droits naturels.
* Pour Locke, une démocratie représentative, où les citoyens élisent leurs
représentants pour prendre des décisions politiques, est le meilleur moyen de
garantir le respect des droits de l'homme.
2. Jean-Jacques Rousseau :
* Rousseau a mis l'accent sur le concept du contrat social, où les individus
renoncent à certains de leurs droits naturels en échange de la protection et de la
sécurité offertes par la société.
* Il a soutenu que dans une démocratie véritable, la souveraineté réside dans le
peuple lui-même, et que les lois doivent être basées sur la volonté générale de la
communauté.
* Pour Rousseau, la démocratie directe, où les citoyens participent directement à
la prise de décision politique, est la forme de gouvernement la plus conforme
aux principes des droits de l'homme.
3. John Stuart Mill :
* Mill a défendu la liberté individuelle comme étant essentielle à
l'épanouissement humain et au progrès de la société.
* Il a soutenu que dans une démocratie, la diversité des opinions et des idées
doit être protégée et encouragée, car elle favorise le débat public et conduit à de
meilleures décisions politiques.
* Pour Mill, les droits de l'homme doivent être garantis non seulement contre
l'oppression gouvernementale, mais aussi contre la tyrannie de la majorité,
soulignant l'importance des contre-pouvoirs et des protections
constitutionnelles.
4. Immanuel Kant :
* Kant a développé la notion de dignité humaine comme étant intrinsèque à
chaque individu, indépendamment de ses capacités ou de ses caractéristiques
particulières.
* Il a soutenu que les droits de l'homme découlent du respect de cette dignité
inhérente, et que les individus ont un devoir mordit de traiter les autres comme
des fins en soi, et non comme des moyens pour atteindre leurs propres objectifs.
* Pour Kant, une démocratie juste est celle qui protège les droits fondamentaux
de tous les individus et qui traite chaque personne comme une source autonome
de valeur et de dignité.

Ces philosophes ont tous contribué à façonner notre compréhension de la relation entre
la démocratie et les droits de l'homme, mettant en lumière l'importance de la
participation citoyenne, de la protection des libertés individuelles et de la primauté de la
dignité humaine dans la vie politique et sociale.

Pour :

1. Platon :
Bien que Platon ait souvent été critique à l'égard de la démocratie dans ses
écrits, il a également contribué à sa compréhension en tant que forme de
gouvernement. Dans "La République", Platon explore les différentes formes de
gouvernement et suggère qu'une démocratie peut être un moyen pour la société
d'atteindre un meilleur gouvernement, sous certaines conditions.
2. Aristote :
Aristote a également étudié et analysé les différentes formes de gouvernement
dans son œuvre "Politique". Il a défendu la démocratie comme l'un des bons
gouvernements, bien qu'il ait noté ses défauts potentiels, comme la tendance à
la démagogie ou à la tyrannie de la majorité.
3. Jean-Jacques Rousseau :
Rousseau a développé sa théorie du contrat social, dans laquelle il a affirmé que
la souveraineté réside dans le peuple lui-même. Il a soutenu l'idée d'une
démocratie directe où les citoyens participent directement à la prise de décision
politique.
4. John Stuart Mill :
Mill, un penseur du 19e siècle, a plaidé en faveur de la liberté individuelle et de
la participation politique. Il a défendu la démocratie comme le meilleur moyen
de protéger les droits des individus et d'encourager le progrès social à travers le
débat public et la diversité des opinions.
5. Immanuel Kant :
Kant, un philosophe des Lumières, a soutenu l'idée d'une constitution
républicaine qui garantirait les droits individuels et la primauté de la loi. Il a
affirmé que la démocratie, lorsqu'elle est bien conçue, est le meilleur moyen de
respecter la dignité humaine et de protéger les libertés fondamentales.

Ces philosophes, parmi d'autres, ont contribué à façonner notre compréhension de la


démocratie et ont défendu ses principes fondamentaux, tels que le consentement
populaire, la protection des droits individuels et la participation citoyenne.

Contre :

1. Platon :
Bien que Platon ait abordé différentes formes de gouvernement dans son œuvre
"la république", il était critique à l'égard de la démocratie. Il la considérait
comme l'un des régimes dégénérés, caractérisé par l'instabilité politique et la
domination de la passion sur la raison.
2. Aristote :
Aristote, bien qu'il ait reconnu que la démocratie pouvait être l'une des bonnes
formes de gouvernement, a également souligné ses défauts potentiels. Il a averti
contre la démagogie et la tyrannie de la majorité dans une démocratie non
équilibrée.
3. Joseph de Maistre :
Ce penseur contre-révolutionnaire du 18e siècle était critique à l'égard des
idéaux démocratiques de la Révolution française. Il croyait en la nécessité d'un
pouvoir fort et autoritaire pour maintenir l'ordre social et moral.
4. Friedrich Nietzsche :
Nietzsche a critiqué la démocratie pour ce qu'il considérait comme sa tendance à
favoriser la médiocrité et à étouffer le génie individuel. Il a estimé que la
démocratie encourageait la conformité et la pensée de masse au détriment de
l'excellence individuelle.
5. Carl Schmitt :
Schmitt, un théoricien politique du 20e siècle, était sceptique à l'égard de la
démocratie libérale, qu'il considérait comme faible & efficace face aux défis
politiques et existentiels. Il a préconisé un leadership fort et décisif pour
maintenir l'ordre et la stabilité sociale.
6. Hannah Arendt :
Arendt, bien qu'elle ait défendu certaines formes de démocratie, était critique à
l'égard de la démocratie de masse moderne, qu'elle considérait comme sujette à
la manipulation et à la manipulation de masse. Elle a souligné le besoin de
vigilance citoyenne et de participation active pour éviter les dérives
antidémocratiques.
Ces philosophes ont apporté des critiques variées à l'égard de la démocratie, mettant en
lumière ses limites et ses défauts potentiels. Leurs perspectives offrent des angles de
vue intéressants pour comprendre les défis et les dilemmes associés à la gouvernance
démocratique.
V. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA DÉMOCRATIE

Dans le monde d'aujourd'hui, la démocratie est devenue la forme prédominante de


gouvernement. Il s'agit d'un système politique qui donne le pouvoir aux citoyens, leur
permettant de participer activement aux processus de prise de décision et d'élire leurs
représentants. La démocratie repose sur le principe de la règle de la majorité, qui
garantit que la voix du peuple est entendue. Si la démocratie présente sans aucun doute
de nombreux avantages, elle présente également des inconvénients qu'il convient de
prendre en considération :

1. AVANTAGES DE LA DÉMOCRATIE :

L'égalité politique : La démocratie promeut le principe de l'égalité politique, où chaque


citoyen a une chance égale de participer au processus de prise de décision, quel que soit
son milieu social, économique ou culturel, évitant ainsi la dictature et le pouvoir
centralisé de prendre des décisions.
Responsabilité : Les élus sont responsables devant les personnes qui les ont élus. S'ils
n'obtiennent pas de bons résultats ou s'ils ne représentent pas les intérêts de leurs
électeurs, ils peuvent être révoqués lors des élections suivantes.
Protection des droits de l’homme : Les démocraties tendent à défendre et à protéger les
droits et libertés individuels, tels que la liberté d'expression, la liberté de la presse et le
droit à une procédure régulière, qui sont essentiels à une société juste.
Résolution pacifique des conflits : Dans les systèmes démocratiques, les conflits et les
désaccords politiques sont souvent résolus par des moyens pacifiques, tels que les
élections, les négociations et les procédures juridiques, ce qui réduit la probabilité de
violence ou de troubles civils.
Contrôles et équilibres : De nombreuses démocraties intègrent des systèmes de
contrôle et d'équilibre pour éviter la concentration du pouvoir. La séparation des
pouvoirs entre les différentes branches du gouvernement contribue à maintenir la
stabilité et à prévenir l'autoritarisme. Stabilité et légitimité de la gouvernance : Les
gouvernements démocratiquement élus jouissent souvent d'une plus grande légitimité
et d'une plus grande stabilité, car ils tirent leur autorité du consentement des
gouvernés. Cela peut conduire à une gouvernance plus efficace.
Innovation et adaptation : Les démocraties ont tendance à être plus ouvertes aux
nouvelles idées et aux innovations, car elles encouragent la diversité des points de vue
et la contribution d'un large éventail de citoyens.
Prospérité économique : La démocratie peut favoriser le développement économique
et la prospérité en créant un environnement qui encourage l'esprit.
Aux regards des biens faits de la démocratie, JAN BAECHLER écrivait que << l’homme est
naturellement démocrate, la démocratie est le régime nature de l’espèce homo sapiens
sapiens…l’homme est donc naturellement conçu pour vivre dans des démocraties grâce
auxquelles l’homme maximise les virtualités de son être >>.
2. INCONVÉNIENTS DE LA DÉMOCRATIE :

Lenteur du processus décisionnel : Les processus démocratiques de prise de décision, y


compris les débats, les consultations et les élections, peuvent prendre beaucoup de
temps, ce qui entraîne des retards dans le traitement des questions urgentes.
Tyrannie de la majorité : il existe un risque de tyrannie de la majorité dans les
démocraties pures, où la majorité peut potentiellement opprimer ou marginaliser les
groupes minoritaires. Des garanties sont nécessaires pour protéger les droits des
minorités.
L'influence de l’argent : Dans certaines démocraties, 'influence de l'argent dans la
politique peut conduire à la corruption, à un accès inégal au pouvoir politique et des
politiques qui favorisent les individus ou les entreprises riches.
Priorité au court terme : Les élus peuvent donner la priorité à des objectifs et des
politiques à court terme qui plaisent aux électeurs lors du prochain cycle électoral plutôt
que de s'attaquer à des problèmes à long terme.
Faible participation électorale : Dans certaines démocraties, la participation électorale
est faible, ce qui peut conduire à une représentation biaisée et à un manque de diversité
des perspectives dans le processus politique.
Populisme et polarisation : Les démocraties peuvent être sujettes au populisme, où les
dirigeants font appel aux émotions et aux populations plutôt qu'à l'analyse rationnelle.
Cela peut conduire à une polarisation politique et à des politiques qui sèment la
discorde.
Vote non éclairé : Certains citoyens peuvent voter sans avoir une connaissance ou une
compréhension suffisante des questions et des candidats, ce qui peut conduire à des
résultats sous-optimaux.
L’instabilité : Les changements rapides de dirigeants à l'occasion d'élections peuvent
créer une instabilité politique, rendant difficile la mise en œuvre de politiques
cohérentes et d'une planification à long terme.
Blocage : Dans les systèmes multipartites, les gouvernements de coalition peuvent
conduire à un blocage politique, lorsque les partis concurrents sont incapables de
parvenir à un consensus sur des questions clés.

VI. CONCLUSION :
En résumé la démocratie est un système politique dans lequel la souveraineté est
attribuée aux citoyens qui l'exercent de façon : directe lorsque les citoyens adoptent
eux-mêmes les lois et décisions importantes et choisissent eux-mêmes les agents
d'exécution, généralement révocables. Et les droits de l'homme sont des normes qui
reconnaissent et protègent la dignité de tous les êtres humains. Ils régissent la façon
dont nous vivons en société et les uns avec les autres, ainsi que la relation qui lie les
individus aux gouvernements et les obligations des gouvernements envers eux.

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