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PRINCIPES DE BASE

COMPTABILITE GENERALE

Véronique MARTENS
Didier COUVELENCE
PREAMBULE

Ce syllabus est destiné aux élèves de 1°année et débutants dans l’étude de la comptabilité
générale. Il constitue une première approche à l’apprentissage de celle-ci.

Il va permettre d’introduire ce qu’est la comptabilité et d’en expliquer les principes


fondamentaux de base.

L’étude des différentes classes du plan comptable sera analysée en vue d’introduire le cours
de comptabilité approfondie, qui sera étudié en 2°année.

Les professeurs de 1°année

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE I :
INTRODUCTION &
PRINCIPES DE BASE

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
LA NOTION D’ENTREPRISE

1 - La « définition » de l’entreprise
Afin de mieux comprendre l’intérêt de la comptabilité, attardons tout d’abord sur la notion
d’entreprise.

On pourrait définir l’entreprise comme une organisation, une structure, une cellule
économique qui exploite des ressources matérielles, humaines et/ou financières en vue de
produire, d’échanger ou faire circuler des biens ou/et des services avec pour objectif final la
réalisation d’un profit, qui servira entre autres à rétribuer les différents acteurs de production
et à financer les activités concernées.

2 - L’activité de l’entreprise
L’activité de l’entreprise peut être schématisée comme suit :

- Mettre en œuvre les ressources financières provenant des propriétaires ou actionnaires


(capital investi) ainsi que les moyens humains dont elle dispose.
- Produire des biens et/ou des services
- Commercialiser et/ou vendre ces biens et/ou services en vue de recueillir un profit
financier utilisé pour alimenter « son cycle de vie ou de production » et/ou pour
rémunérer les propriétaires ou actionnaires.

3 - Catégorie d’entreprises
Nous allons ici distinguer les entreprises commerciales et les entreprises industrielles :

Une entreprise commerciale est celle dont l’activité essentielle consiste à acheter pour
revendre tels quels des biens et des services.
Elle comporte donc deux fonctions principales :
- achat de biens ou services
- vente de biens ou de services.
L’entreprise va donc acheter des biens ou services, puis les revendre, sans les transformer,
mais en réalisant une marge bénéficiaire sur les biens ou services vendus.
L’entreprise commerciale peut pour ce faire constituer et posséder des stocks.

Comptabilité Générale – Principes de Base


Une entreprise industrielle est celle dont le cycle d’activité consiste à acheter des matières
premières, de transformer celles-ci en des produits finis, et de vendre ces produits finis.
Ses fonctions principales sont donc :
- achat de matières premières
- transformation de ces matières en des produits finis
- vente des produits finis
L’entreprise va donc acheter des biens ou matières premières, puis les transformer (schéma
industriel) en des produits finis et vendre ces produits finis, en réalisant une marge
bénéficiaire qui sera la différence entre le prix de vente des produits finis d’une part et le coût
des matières premières augmenté des coûts de transformation d’autre part.

3 – Catégories ou formes d’entreprises


On peut en outre distinguer les différentes entreprises en :

Entreprises individuelles :
Elles sont constituées par une seule personne appelée « exploitant » ou « indépendant
personne physique ». Très fréquentes, dans l’artisanat et le commerce, ces entreprises n’ont,
en droit, aucune personnalité juridique propre ce qui signifie qu’elles se confondent avec la
personne de leur propriétaire.

Entreprises sociétaires OU Sociétés :


Elles sont constituées par une ou plusieurs personnes qui en sont donc les propriétaires ou
fondateurs et sont appelés « associés ».
Ces entreprises ou sociétés ont une personnalité juridique différente de celle des associés et en
droit sont appelées des « personnes morales ».

L’étude des dispositions légales applicables aux personnes morales ne fait pas partie du
présent syllabus et fera l’objet d’une formation précise qui se référera au nouveau C.S.A.
(Code des sociétés et associations), introduit par la Loi du 23/03/2019 (MB du 04 avril 2019),
abrogeant le Codes des Sociétés de 1999.

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LA COMPTABILITE

1 – Notions générales
La comptabilité va rassembler les informations utiles à la gestion de l’entreprise, tout en
permettant de les présenter sous formes d’états financiers spécifiques.
Les informations recueillies sont de nature monétaire, et vont servir à établir des tableaux ou
situations chiffrées utiles à la gestion et au développement de l’entreprise.
Les informations recueillies vont être conservées afin d’établir des comparaisons ou de
préparer des budgets ou prévisions

En outre, lorsqu’on évoque le terme « comptabilité », il s’agit en fait d’un terme général.
Il existe en fait différents types de comptabilité.
Nous évoquerons ci-dessous :
- la comptabilité générale
- la comptabilité analytique
- la comptabilité budgétaire

2 – Comptabilité Générale
C’est une méthode qui permet au sein d’une entreprise (personne physique ou société)
d’enregistrer des opérations et transactions qui ont une contrepartie financière.

De plus, cet enregistrement, trace écrite donc preuve des opérations traitées, permet
notamment au chef d’entreprise :
- satisfaire à la loi du 17/07/1975 (voir plus loin) ;
- contrôler et prouver ses opérations avec les « tiers » : ses achats, ventes,
encaissements, décaissements ;
- connaître à tout moment les sommes qu’il doit à ses fournisseurs, à son personnel, à
l’Etat et inversement les sommes qu’il doit encore recevoir de ses clients ou autres
créanciers ;
- rendre possible à tout moment le contrôle de l’exactitude des inscriptions ;
- se justifier auprès des Administrations fiscales et sociales ;
- dégager le résultat de l’entreprise : bénéfice ou perte.
- de donner une image fidèle de la situation financière et de la rentabilité de l’entreprise.

Elle est basée sur la mise en place d’un BILAN (Etat des AVOIRS & ENGAGEMENTS) et
d’un COMPTE DE RESULTATS (Relevé des CHARGES et PRODUITS).
Le principe de la saisie des éléments (Charges & Produits) est la nature de l’opération.

C’est donc une comptabilité par NATURE.

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3 - Comptabilité Analytique
Son but est d’analyser l’exploitation, donc d’analyser le résultat global fourni par la
comptabilité générale. Ce résultat global est la somme de résultats réalisés sur les ventes de
différentes productions internes, services ou marchandises.

La comptabilité analytique (dite d’exploitation) recherchera dons les coûts des différentes
fabrications (calcul du prix de revient) et par leur comparaison avec les prix de vente
permettra de connaître celles sur lesquelles on réalise un bénéfice et celles qui occasionnent
une perte.
Elle permettra aussi de suivre le coût de différents services de l’entité, tant les services
directement liés à la production ou l’activité (charges directes) que les services administratifs
financiers, ou autres non liés directement à la production ou à l’activité (charges indirectes).

Elle va donc offrir à l’entreprise une analyse plus fine et plus détaillée de sa rentabilité, et
favoriser ainsi des prises de décision plus adaptées à la réalité de l’activité.

Elle est toujours facultative et non obligatoire.

Elle est basée sur la mise en place d’un COMPTE DE RESULTATS (Relevé des CHARGES
et PRODUITS). Le principe de la saisie des éléments (Charges & Produits) est la destination
de l’opération.

C’est donc une comptabilité par DESTINATION.

4 – Comptabilité Budgétaire
La comptabilité générale et la comptabilité analytique renseignent le chef d’entreprise sur les
conditions passées et actuelles de son exploitation.

La comptabilité prévisionnelle, quant à elle, a pour but de le renseigner sur ce que sera
l’entreprise dans le futur : ce que seront ses dettes, ses créances, son résultat, sa situation dans
le mois, le semestre ou l’année qui vient.

Son but est d’établir un BUDGET prévisionnel afin de pouvoir le comparer au fil du temps
avec la réalité, permettant ainsi en cas de besoin différents ajustements afin de pouvoir
atteindre au mieux l’objectif fixé.

Elle est toujours facultative et non obligatoire.

Elle est cependant présente dans beaucoup d’entreprise d’une certaine taille. Elle est souvent
établie durant le début de l’automne de l’année N pour le suivi de l’année N+1.

5 – Le droit et la comptabilité
Nous nous limiterons dans ce cours à l’étude de la comptabilité générale.
Celle-ci est la seule régie par des textes de Loi.

Comptabilité Générale – Principes de Base


Le Code de droit économique (Livre III, Titre 3, Chapitre 2) relative à la comptabilité des
entreprises (articles III.82 à III.95)
(Anciennement Loi du 17/07/1975)
Cette loi contient des dispositions très importantes pour la tenue de la comptabilité. Les
buts poursuivis par le législateur étaient d’imposer aux entreprises un instrument
d’informations pour leurs propres besoins et ceux des tiers et aussi des règles de tenue
des livres comptables et des règles de normalisation du contenu et de la forme des
documents comptables.
Cette loi comptable s’organise autour d’une loi et de ses arrêtés d’exécution.

L’Arrêté royal du 12 septembre 1983


L' Arrêté Royal du 12 septembre 1983 détermine la teneur et la présentation du Plan
Comptable Minimum Normalisé (PCMN).

L’Arrêté royal du 30 janvier 2001 >>> Loi du 23 mars 2019 introduisant le C.S.A.
Les articles 10.11 et 12 de l' Arrêté Royal du 12 septembre 1983 sont repris dans l’AR
du 30 janvier 2001 et commentent plus spécifiquement sur la forme et le contenu des
comptes annuels. Il a été modifié successivement par l’AR du 27/04/2007 puis l’AR du
10/02/2008 et maintenant repris dans le <LIVRE III du C.S.A..

Le nouveau C.S.A. (Code des Sociétés et des Associations)


Loi du 23/03/2019, réformant le Codes des Sociétés de 1999, qui contient toutes les
dispositions légales applicables aux sociétés et associations (et fondations).

_________________________

Nous reviendrons ultérieurement plus en détail sur certaines de ces dispositions légales, et ce
spécifiquement dans le cadre de l’étude des principes de base de comptabilité générale.
Une analyse plus détaillée, dont notamment au niveau du C.S.A fera l’objet d’autres cours.

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CHAPITRE 3 :
LE PATRIMOINE

1 – Notions générales
Le patrimoine est l’ensemble des biens (des avoirs) et des dettes d’une personne juridique.

En droit donc, seule l’entreprise sociétaire – personne morale – peut posséder son propre
patrimoine.
Quant à l’entreprise individuelle, dont la personnalité juridique se confond avec celle de
l’exploitant, elle ne peut légalement avoir un patrimoine.

En fondant son entreprise, l’exploitant apporte une partie de son patrimoine à des fins
professionnelles, donc le met à disposition de son entreprise et conserve l’autre partie à usage
privé.

En comptabilité, seul le patrimoine professionnel sera géré et analysé.

2 – Représentation du Patrimoine
L’activité de l’entreprise ou plus spécifiquement l’exercice d’un commerce demande la
réunion d’un certain nombre d’éléments tels que : local (ou construction), aménagements,
machines, outillages divers, mobilier, matériel et marchandises.

Pour effectuer le règlement de ses opérations, l’entrepreneur ou le commerçant doit posséder


ce que l’on appelle en comptabilité des liquidités : argent en banque et/ou en caisse. Le début
de l’activité est d’ailleurs précédé d’une mise de fonds de départ sur un compte financier.

L’entrepreneur ou le commerçant sera peut-être amené durant l’exercice de son activité à


demander un crédit ou un financement : il aura dès lors une dette envers la banque.

Les achats de marchandises à terme (à crédit) engendrent des dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Les ventes de marchandises à terme (à crédit) donnent lieu à des créances sur les clients.

L’ensemble de ces valeurs – construction, mobilier, matériel, marchandises, fonds de


roulement, créances et dettes – mis à la disposition de l’entreprise par l’exploitant forme ce
que l’on appelle le « PATRIMOINE PROFESSIONNEL ».

Le patrimoine professionnel comprend des éléments positifs (les biens, avoirs et créances) et
des éléments négatifs (les dettes).

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On peut dès lors résumer comme suit :

PATRIMOINE PROFESSIONNEL =
TOTAL DES BIENS ET CREANCES – TOTAL DES DETTES

Au travers de l’analyse de tous ces éléments nous pouvons alors construire un BILAN

Le bilan n’est en fait rien d’autre qu’un tableau qui représente la situation de l’entreprise à un
moment donné et résumant :
- Tout ce qu’elle possède = biens, avoirs, créances.
- Tout ce qu’elle doit = dettes.

Les biens ou créances représentent les éléments positifs ou L’ACTIF qui sera aussi appelé
EMPLOIS

Les dettes représentent les éléments négatifs ou LE PASSIF qui sera aussi appelé
RESSOURCES

3 – Notion de Capital
Les différents éléments évoqués plus haut peuvent donc être placés comme suit dans le
BILAN, les avoirs, biens et créances à l’actif et les dettes au passif :

BILAN

POSITIF = ACTIF NEGATIF = PASSIF

Avoirs
Biens Dettes
Créances

TOTAL DE L’ACTIF TOTAL DU PASSIF

UN BILAN DOIT TOUJOURS AVOIR SON ACTIF = PASSIF.

La différence appelée situation nette entre l’Actif et le Passif doit donc être portée au passif
du bilan sous le nom de CAPITAL.

ACTIF – PASSIF = PATRIMOINE PROFESSIONNEL OU SITUATION NETTE


OU CAPITAL

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Le bilan définitif va donc se présenter comme suit

BILAN COMPLET

POSITIF = ACTIF NEGATIF = PASSIF

Avoirs CAPITAL
Biens
Créances Dettes

TOTAL DE L’ACTIF TOTAL DU PASSIF

Et ici, on aura l’équation suivante :

TOTAL ACTIF = TOTAL PASSIF

Le capital de l’entreprise est aussi appelé « Situation Nette » OU « Actif Net ».

4 – Les équations du Bilan


De l’étude de ce qui précède, on peut donc tirer les équations suivantes qui résument les
éléments du patrimoine.

TOTAL ACTIF (EMPLOIS) = TOTAL PASSIF (RESSOURCES)

TOTAL ACTIF - DETTES = CAPITAL

TOTAL ACTIF = DETTES + CAPITAL

TOTAL ACTIF - (DETTES + CAPITAL) = 0

La relation qui unit l’ACTIF & le PASSIF (Capital + Dettes) constitue la base et les
fondements de la comptabilité, et plus particulièrement de la comptabilité dite
à partie double.

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CHAPITRE 4 :
BILAN & COMPTE DE RESULTATS

1 – Le Bilan
Comme nous l’avons déjà dit, le bilan se représente par un tableau qui donne, à un moment
donné, la situation patrimoniale de l’entreprise c’est-à-dire un état de tout ce qu’elle possède
et de tout ce qu’elle doit, soit l’ensemble des créances et dettes de l’entreprise.

Le bilan est représenté par des opérations PATRIMONIALES.

A l’actif, on retrouve - (voir le schéma en annexe) :

1) LES ACTIFS IMMOBILISES c’est-à-dire les biens à caractère durable


(investissements) indispensables à l’activité de l’entreprise : terrain &
construction, I.M.O., matériel de bureau, mobilier, matériel roulant,…
2) LES ACTIFS CIRCULANTS c’est-à-dire les biens qui font partie d’une
transformation et d’échange et grâce auxquels l’entreprise espère réaliser un
bénéfice c’est-à-dire le stock de marchandises, les créances sur clients, les
comptes banque et caisse,…

ACTIF = ELEMENTS POSITIFS OU EMPLOIS

A la date du bilan, l’actif montre comment sont utilisées les ressources mises à la disposition
de l’entreprise (et signalées au passif).

Au passif, on retrouve - (voir schéma en annexe) :

1) LES RESSOURCES OU CAPITAUX PROPRES c’est-à-dire celles fournies par


l’exploitant d’une entreprise individuelle ou par les associés d’une entreprise
sociétaire.
Ce sont des ressources externes qui ont un caractère durable = CAPITAL DE
L’ENTREPRISE FAIT PARTIE DES CAPITAUX PROPRES.

2) LES DETTES c’est-à-dire des ressources fournies par des tiers tels que prêteurs,
fournisseurs, et devront être restituées à un certain moment.
Ces dettes peuvent être à court terme (CT - comme les fournisseurs) ou à long
terme (LT - emprunts).

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3) LES BENEFICES CONSERVES c’est-à-dire des ressources créées par
l’entreprise elle-même et qu’elle garde à sa disposition. Ce sont des ressources
internes (réserves, bénéfice reporté, plus-values de réévaluation,…).
Ces ressources font également partie des CAPITAUX PROPRES DE
L’ENTREPRISE.

PASSIF = ELEMENTS NEGATIFS OU RESSOURCES

A la date du bilan (souvent à la fin de l’année civile = 31/12), le passif exprime l’origine et le
montant des ressources de l’entreprise.

EN RESUME :

TOUTE RESSOURCE DOIT ETRE UTILISEE


RESSOURCE = EMPLOI
PASSIF = ACTIF

MAIS AUSSI :

ACTIF (PASSIF) = CAPITAL + DETTES + BENEFICES CONSERVES


CAPITAL = ACTIF (PASSIF) – DETTES
CAPITAUX PROPRES = ACTIF (PASSIF) – DETTES

Appellation « capitaux propres » peut aussi être appelé « situation nette » ou « actif net ».

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Nous pouvons dès lors, au travers des grandes familles de l’Actif et du Passif, représenter
schématiquement le BILAN comme suit

ACTIF PASSIF

Actifs Immobilisés CAPITAL

Dettes LT
Actifs Circulants
Dettes CT

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

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2 - Le Compte de Résultats

Pendant l’année, l’entreprise réalise des opérations qui vont modifier la situation.
Ces opérations appelées « PRODUCTIVES » (qui procurent un bénéfice) sont de 2 sortes :

- les opérations qui engendrent des bénéfices. La comptabilité les appelle


« PRODUITS » (ventes marchandises, loyers perçus…)
- les opérations qui entraînent des frais. La comptabilité les appelle « CHARGES »
(achats marchandises, frais généraux, frais personnel…)

Compte de Résultats

Charges Produits
... ...

TOTAL CHARGES TOTAL PRODUITS

Le compte de résultat se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes avec à gauche
les charges (au débit) et à droite les produits (au crédit).

Le résultat final de l’entreprise sera la différence entre les produits et les charges effectués
pendant une année civile.

Si produits > charges alors bénéfice pour l’entreprise

Si produits < charges alors perte pour l’entreprise

SI BENEFICE = ENRICHISSEMENT

SI PERTE = APPAUVRISSEMENT

C’est donc le résultat de l’exercice qui, chaque année, modifie la situation nette de
l’entreprise.

Chaque année, l’entreprise établira donc un bilan et un compte de résultat qui seront
regroupés dans une balance générale.

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CHAPITRE 5 :
LE CADRE LEGAL

1 - Les Textes Légaux

a) LE DROIT DES SOCIETES


Le droit des sociétés est contenu dans le nouveau code des sociétés et des associations (CSA),
entré en vigueur en mai 2019.

Il est composé de 5 parties, elles-mêmes réparties en 18 livres.

La première partie contient des dispositions générales pouvant s’appliquer tant aux sociétés
qu’aux associations et aux fondations : dispositions introductives et définitions (Livre 1),
dispositions communes à toutes les personnes morales (Livre 2) et comptes annuels (Livre 3).

La seconde partie concerne les dispositions spécifiquement applicables aux sociétés :

 la société simple, la société en nom collectif et la société en commandite (Livre 4)


 la société à responsabilité limitée (Livre 5)
 la société coopérative (Livre 6)
 la société anonyme (Livre 7).

Le Livre 8 traite de l’agrément des sociétés et en particulier de l’agrément en tant


qu’entreprise agricole ou en tant qu’entreprise sociale.

La troisième partie est consacrée aux associations ainsi qu’aux fondations :


 Associations sans but lucratif (ASBL) (Livre 9),
 Associations internationales sans but lucratif AISBL (Livre 10),
 Fondation (Livre 11).

La quatrième partie réglemente la restructuration des sociétés (Livre 12), des associations et
des fondations (Livre 13) ainsi que la transformation (Livre 14).

Enfin, la cinquième partie concerne les personnes morales régies directement par la
réglementation européenne : la société européenne (Livre 15), la société coopérative
européenne (Livre 17) et le groupement européen d’intérêt économique (Livre 18).

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b) PRINCIPE DE BASE DE LA COMPTABILITE

Le Code de droit économique (Livre I, Titre 1er, Définitions générales)


Article I.1. Sauf disposition contraire prévue au titre 2, pour l'application du présent Code, on
entend par :

Entreprise :

« Toute personne physique ou personne morale poursuivant de manière durable un but


économique, y compris ses associations »

1) Comptabilité appropriée

Le Code de droit économique (Livre III, Titre 3, Chapitre 2)


L’Art. III.82

« § 1er. Les entreprises suivantes sont soumises à l'obligation comptable :

a. toute entreprise (personne physique) qui exerce une activité professionnelle à titre
indépendant en Belgique;
b. toute entreprise de droit belge (toute personne morale);
c. toute entreprise ayant une succursale ou un centre d'opération en Belgique;
d. les organismes publics de droit belge qui exercent une mission statutaire à caractère
commercial, financier ou industriel;
e. les organismes, dotés ou non d'une personnalité juridique propre, qui exercent avec ou
sans but de lucre une activité à caractère commercial, financier ou industriel, auxquels
les dispositions du présent chapitre sont, par catégories d'organismes, rendues
applicables par un arrêté royal qui adapte les obligations résultant, pour les entreprises
concernées, des dispositions des arrêtés pris en exécution du livre III, titre 3, à ce que
requièrent la nature particulière des activités et le statut légal des entreprises en cause.

Par dérogation à l'alinéa 1er, les entreprises suivantes ne sont pas soumises à l'obligation
comptable :

1) les personnes physiques dont l'activité professionnelle à titre indépendant consiste en


l'exercice d'un ou de plusieurs mandats d'administrateur;
2) [2 [3 les entreprises qui ont pour objet uniquement l'exploitation d'une entreprise
agricole ou horticole à l'exception des entreprises qui sont soumises à l'impôt des
sociétés]3]2;

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Comptabilité Générale – Principes de Base


3) les associations et fondations soumises, en raison de la nature des activités qu'elles
exercent à titre principal, à des règles particulières, résultant d'une législation ou d'une
réglementation publique, relatives à la tenue de leur comptabilité et à leurs comptes
annuels, pour autant qu'elles soient au moins équivalentes à celles prévues en vertu de
ce chapitre;
4) les associations visées à l'article 1er, 1°, de la loi du 4 juillet 1989 relative à la
limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour les élections des
Chambres fédérales, ainsi qu'au financement et à la comptabilité ouverte des partis
politiques;
5) les personnes physiques qui exercent en Belgique une activité qui génère des revenus
visés à l'article 90, alinéa 1er, 1° bis, du Code des impôts sur les revenus 1992, pour
l'activité liée avec ces revenus, dans la mesure où ces revenus ne satisfont pas aux
conditions visées à l'article 37bis, § 2, du Code des impôts sur les revenus 1992;
6) les services administratifs à comptabilité autonome et les organismes administratifs
publics visés à l'article 2 de la loi du 22 mai 2003 portant organisation du budget et de
la comptabilité de l'Etat fédéral.

Les entreprises soumises à l'obligation comptable visées à l'alinéa 1er, 3°, ne sont soumises
aux dispositions du présent chapitre qu'en ce qui concerne les succursales et sièges
d'opération qu'elles ont établis en Belgique. L'ensemble de leurs succursales et sièges
d'opération établis en Belgique est considéré comme une entreprise soumise à l'obligation
comptable.

§ 2. Toute entreprise soumise à l'obligation comptable tient une comptabilité appropriée à


la nature et à l'étendue de ses activités en se conformant aux dispositions légales
particulières qui les concernent. »

Classement des entreprises en Belgique


Article 1:24 §1 du CSA
« § 1. La petite société est une société dotée de la personnalité juridique qui, à la date du
dernier exercice clôturé, ne dépasse pas plus d’un des critères suivants:
a) Total du bilan : 4.500.000,00 EUR
b) Chiffre d’affaires annuel hors TVA 9.000.000,00 EUR
c) Nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle, en équivalent temps plein 50 »

§ 2. Le fait de dépasser ou de ne plus dépasser plus d’un des critères visés au paragraphe
précédent n’a d’incidence que si cette circonstance se produit pendant deux exercices
consécutifs. Dans ce cas, les conséquences de ce dépassement s’appliqueront à partir de
l’exercice suivant l’exercice au cours duquel, pour la deuxième fois, plus d’un des critères ont
été dépassés ou ne sont plus dépassés. »

Article 1:25, § 1er du CSA


« La microsociété est une petite société dotée de la personnalité juridique qui, à la date de
clôture du dernier exercice comptable, n’est pas une société filiale ou une société mère et
qui ne dépasse pas plus d’une des limites suivantes :

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Comptabilité Générale – Principes de Base


a) Total du bilan : 350.000,00 EUR
b) Chiffre d’affaires annuel hors TVA : 700.000,00 EUR
c) Nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle, en équivalent temps plein 10

Le § 2 de l’art. 1 :24 s’applique. »

Les grandes sociétés


Ce sont les sociétés dotées de la personnalité juridique qui, à la date de clôture du dernier
exercice comptable, dépassent au moins deux des trois critères suivants :
a) Total du bilan 4.500.000,00 EUR
b) Chiffre d’affaires annuel hors TVA : 9.000.000,00 EUR
c) Nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle, en équivalent temps plein 50

Le § 2 de l’art. 1 :24 s’applique

Art. III.83.
« La comptabilité des personnes morales doit couvrir l'ensemble de leurs opérations, de leurs
avoirs, et droits de toute nature, de leurs dettes, de leurs obligations et de leurs engagements
de toute nature.

La comptabilité des commerçants, personnes physiques, couvre ces mêmes éléments lorsque
ceux-ci relèvent de leur activité commerciale ; elle mentionne de manière distincte les moyens
propres affectés à cette activité commerciale.

Si une entreprise poursuit des activités économiques distinctes, un système de comptes distinct
sera introduit pour chacune de ces activités.

Lorsque l'activité d'une entreprise comporte, au titre de gérant ou d'associé, des opérations
menées en association commerciale momentanée ou en participation, sa comptabilité est
adaptée de manière à lui conférer le caractère complet défini à l'alinéa 1er, à la fois sous
l'angle des rapports avec les tiers, d'une part, et des comptes que les associés et, le cas
échéant, le gérant, ont à se rendre, d'autre part ».

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Comptabilité Générale – Principes de Base


2) Comptabilité en partie double; système de livres et de comptes

Art. III.84.
« Toute comptabilité est tenue selon un système de livres et de comptes et conformément aux
règles usuelles de la comptabilité en partie double.
Les opérations sont inscrites sans retard, de manière fidèle et complète et par ordre de dates,
soit dans un livre journal unique soit dans un journal auxiliaire unique ou subdivisé en
journaux spécialisés.

Elles sont méthodiquement inscrites ou transposées dans les comptes qu'elles concernent.
Pour les entreprises qui, conformément à l’article 21bis, alinéa 1er, de l’arrêté royal n° 1 du
29 décembre 1992 relatif aux mesures tendant à assurer le paiement de la taxe sur la valeur
ajoutée, disposent d’un système de caisse enregistreuse, le journal auxiliaire des ventes tel
que visé au deuxième alinéa, et le troisième journal visé à l’article III.85, premier alinéa, 3°,
sont remplacés par le système de caisse enregistreuse visé à l’article 1er de l’arrêté royal du
30 décembre 2009 fixant la définition et les conditions auxquelles doit répondre un système
de caisse enregistreuse dans le secteur horeca. (alinéa inséré par la Loi du 2 avril 2014, entré
en vigueur le 9 mai 2014)

Les mouvements totaux enregistrés au cours de la période dans le journal auxiliaire unique
ou dans les journaux spécialisés font, mensuellement au moins, l'objet d'une écriture
récapitulative dans un livre central. Cette écriture est trimestrielle au moins, pour les
entreprises visées à l'article III.85 qui tiennent leur comptabilité selon les prescriptions des
articles III.83 et III.84.

L'écriture récapitulative visée à l'alinéa précédent comporte soit le montant total des
mouvements enregistrés dans l'ensemble de ces journaux auxiliaires, ventilés selon
les comptes généraux ou les rubriques de synthèse prévus au plan comptable de
l'entreprise que ces mouvements ont concernés soit, lorsque la technique comptable adoptée
par l'entreprise comporte l'inscription simultanée des données dans les journaux auxiliaires
et dans les comptes concernés, le total des mouvements enregistrés dans chacun de ces
journaux auxiliaires.

Les comptes ouverts sont définis dans un plan comptable approprié à l'activité de l'entreprise.
Ce plan comptable est tenu en permanence tant au siège de l'entreprise qu'aux sièges des
services comptables importants de l'entreprise, à la disposition de ceux qui sont concernés
par lui.

Le Roi détermine la teneur et la présentation d'un plan comptable minimum normalisé. Il


définit le contenu et le mode de fonctionnement des comptes repris au plan normalisé ».

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Comptabilité Générale – Principes de Base


3) Comptabilité simplifiée

Art. III.85.

« Les commerçants, personnes physiques ou sociétés en nom collectif ou en commandite


simple dont le chiffre d'affaires du dernier exercice, à l'exclusion de la taxe sur la valeur
ajoutée, n'excède pas un montant fixé par le Roi (500.000 € et 620.000€ pour les personnes
physiques ayant la qualité de commerçant, ont la faculté de ne pas tenir leur comptabilité
selon les prescriptions des articles III.83 et III.84, à condition qu'ils tiennent sans retard, de
manière fidèle et complète et par ordre de dates, au moins trois journaux, réglés de manière à
suivre en détail :

1° dans le premier, les mouvements des disponibilités en espèces ou en compte, avec


émargement de l'objet des opérations et mention spéciale des prélèvements de fonds autres
que pour les besoins de leur commerce, ainsi que les soldes journaliers en espèce ;

2° dans le deuxième, les achats et les importations effectués et les prestations reçues, émargés
du montant, du mode et de la date des paiements qui s'y rapportent

3° dans le troisième, les ventes, les exportations et les prestations fournies, émargées du
montant, du mode et de la date des encaissements qui s'y rapportent ainsi que les
prélèvements en nature autres que pour les besoins de leur commerce.

* Les prélèvements autres que pour les besoins du commerce, visés à l'alinéa 1er, 1° et 3°,
peuvent faire l'objet de mentions journalières globales

Le montant, le mode et la date des paiements et des encaissements ne doivent pas être inscrits
dans les journaux visés à l'alinéa 1er, 2° et 3°, s'ils sont soit inscrits sur les factures reçues de
fournisseurs ou sur le double des factures adressées aux

Clients, soit portés sur des relevés complets tenus en forme de comptes de fournisseurs ou de
comptes de clients.

- obligation de tenir de manière fidèle et complète, sans retard, par ordre de date au moins
trois journaux :

• un journal financier
• un journal des achats
• un journal des ventes »

21

Comptabilité Générale – Principes de Base


4) Pièces justificatives

Art. III.86.
« Toute écriture s'appuie sur une pièce justificative datée et porte un indice de référence à
celle-ci.

Les ventes et prestations au détail pour lesquelles l'établissement d'une facture n'est pas
requis, peuvent faire l'objet d'inscriptions journalières globales.
Le Roi détermine les conditions auxquelles doivent répondre les pièces justificatives des
inscriptions journalières globales visées à l'alinéa 2.

Les pièces justificatives doivent être conservées, en original ou en copie, durant sept ans et
être classées méthodiquement. Ce délai est réduit à trois ans pour les pièces qui ne sont pas
appelées à faire preuve à l'égard de tiers.

 Toute écriture = une pièce justificative.


 A classer méthodiquement.
 A conserver (original ou copie) pendant 7 ans.
 Délai réduit de 3 ans si pas appelée à faire preuve à l’égard de tiers ».

5) Irréversibilité des écritures

Art. III.87. § 1er.


« Les journaux et livres comptables sont cotés; ils forment, chacun dans sa fonction, une série
continue; ils sont identifiés par la spécification de cette fonction, par leur place dans cette
série et par le nom, la raison sociale ou la dénomination particulière de l'entreprise.

§ 2. Les livres et journaux sont tenus de manière à garantir leur continuité matérielle ainsi
que la régularité et l'irréversibilité des écritures.

Le Roi fixe les règles selon lesquelles ces livres et journaux sont tenus et conservés. Il peut
remplacer ou permettre de remplacer, aux conditions qu'il détermine, le dispositif prévu à
l'article III.84, alinéas 3 et 4, par d'autres garantissant la continuité matérielle des journaux
et livres ainsi que la régularité et l'irréversibilité des écritures ».

Art 5 – A.R. 12.IX.1983


(Modifié par l’ A.R. du 25/01/2005, pour la tenue des comptabilités informatisées)

Voir avis CNC 201/22, Conservation des livres et pièces justificatives en cas de tenue de
comptabilité informatisée
https://www.cnc-cbn.be/fr/avis/conservation-des-livres-et-pieces-justificatives-en-cas-de-
tenue-de-comptabilite-informatisee

22

Comptabilité Générale – Principes de Base


«§ 1er.Le livre journal unique et le livre central prévus à l'article 84 du Code de droit
économique Livre III, Titre 3, Chapitre 3 ou les trois journaux prévus à l'article 85 du même
code, ainsi que le livre prévu à l'article 86, § 1er peuvent être tenus de manière manuscrite,
au moyen de registres reliés ou brochés comportant la mention imprimée du nombre de
pages, ou au moyen de systèmes informatisés. »

§ 2.Si les livres et journaux visés au § 1er sont tenus au moyen de systèmes informatisés, ces
systèmes informatisés sont conçus d'une manière telle que l'entreprise puisse en tout cas tenir
sa comptabilité conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables à la
tenue de la comptabilité. »

§ 3.Si les livres et journaux visés au § 1er sont tenus de manière manuscrite, au moyen de
registres reliés ou brochés comportant la mention imprimée du nombre de pages, il est
procédé, avant la première utilisation du livre ou du journal, au dépôt au guichet
d'entreprises agréé en application de la loi du 16 janvier 2003 portant création d'une
Banque-Carrefour des Entreprises, modernisation du registre de commerce, création de
guichets-entreprises agréés et portant diverses dispositions, d'un formulaire d'identification
fourni par l'imprimeur en même temps que le livre ou le journal et rempli par l'entreprise.

Le formulaire mentionne :

1° la dénomination, ainsi que le numéro qui lui a été attribué par la Banque-
Carrefour des Entreprises;

2° la fonction du livre ou du journal, ainsi que la place qu'il occupe dans sa série;

3° le nombre de pages du registre, ainsi que le nom et le numéro d'entreprise de


l'imprimeur.

Le formulaire d'identification est daté et signé, selon le cas par l'intéressé ou par la personne
qui représente la société ou l'organisme à l'égard des tiers.

Ces pièces sont conservées par les guichets d'entreprises agréés conformément à leurs
obligations légales et réglementaires en matière d'archivage. »

Art 7 – A.R. 12.IX.1983

« Si le journal auxiliaire unique ou les journaux auxiliaires spécialisés répondent aux


conditions prévues à l'article 5, § 2 ou 3, les mouvements totaux enregistrés dans ce ou dans
ces journaux auxiliaires ne doivent pas faire l'objet d'une écriture récapitulative dans un livre
central, telle que prévue par l'article III.84, du Code de droit économique
Livres et journaux tenus pour garantir leur continuité matérielle, la régularité et
l’irréversibilité des écritures ».

23

Comptabilité Générale – Principes de Base


6) Tenue et conservation des livres
Art. III.88.
« Les livres sont tenus par ordre de dates, sans blancs ni lacunes. En cas de rectification,
l'écriture primitive doit rester lisible.

Les entreprises sont tenues de conserver leurs livres pendant sept ans à partir du premier
janvier de l'année qui suit leur clôture ».

Remarque : En matière fiscale, l’obligation de conservation peut avoir une portée plus large
qu’en matière comptable. Une entreprise peut en outre avoir un intérêt spécifique à conserver
ses documents et données comptables ainsi que d’autres documents connexes (comme par
exemple certains contrats) au-delà de la durée légale de conservation en vue de faire valoir ses
droits.
(Comme par exemple en cas de litige, de pertes reportées..)

7) Inventaire
Art. III.89. § 1er.
« Toute entreprise procède, une fois l'an au moins, avec bonne foi et prudence, aux
opérations de relevé, de vérification, d'examen et d'évaluation nécessaires pour établir à la
date choisie un inventaire complet de ses avoirs et droits de toute nature, de ses dettes,
obligations et engagements de toute nature relatifs à son activité et des moyens propres qui y
sont affectés.

Les pièces de l'inventaire sont transcrites dans un livre. Les pièces dont le volume rend la
transcription difficile sont résumées dans le livre auquel elles sont annexées.
§ 2. L'inventaire est ordonné de la même manière que le plan comptable de l'entreprise.

Le Roi peut prescrire des critères d'évaluation d'inventaire.


Ce paragraphe n'est pas applicable aux entreprises visées à l'article III.85 ».

2 - Les Comptes Annuels


Art III .90 § 1er (Code de droit économique )
Selon cet article, toute entreprise soumise à l’obligation comptable doit, sur base des données
comptables de fin d’exercice, établir des comptes annuels.

Ils comprennent
- Le bilan
- Le compte de résultat
- L’annexe

Art 3:1 - A.R. 29/04/2019


Ils doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du
résultat de la société.

24

Comptabilité Générale – Principes de Base


Si l'application des dispositions du présent titre ne suffit pas pour satisfaire à ce prescrit, des
informations complémentaires doivent être fournies dans l'annexe.

Art 3:2 - A.R. 29/04/2019


« § 1er. Les comptes annuels doivent être établis avec clarté et indiquer systématiquement
d'une part, à la date de clôture de l'exercice, la nature et le montant des avoirs et droits de la
société, de l’ASBL, de l’AISBL ou de la fondation, de ses dettes, obligations et engagements
ainsi que de ses moyens propres et, d'autre part, pour l'exercice clôturé à cette date, la nature
et le montant de ses charges et de ses produits.

§ 2. Toute compensation entre des avoirs et des dettes, entre des droits et des engagements,
entre des charges et des produits est interdite, sauf les cas prévus par le présent titre, le titre
2 ou le titre 3 du présent livre. Dans de tels cas, les montants à compenser sont indiqués
comme des montants bruts dans l’annexe des comptes annuels.

§ 3. Sont mentionnés par catégorie dans l'annexe, les droits et engagements qui ne figurent
pas au bilan et qui sont susceptibles d'avoir une influence importante sur le patrimoine, sur la
situation financière ou sur le résultat de la société, de l’ASBL, de l’AISBL ou de la fondation.
Les droits et engagements importants qui ne sont pas susceptibles d'être quantifiés, font
l'objet de mentions appropriées dans l'annexe. »

Art 3:3 - A.R. 29/04/2019

« § 1er. Le bilan est établi après répartition, c'est-à-dire compte tenu des décisions
d'affectation du solde du compte de résultats de l'exercice et du résultat reporté.
Lorsqu'à défaut de décision prise par l'organe compétent, cette affectation n'est pas définitive,
le bilan est établi sous condition suspensive de cette décision.
§ 2. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit, sans préjudice à l'application de l'article 3:59,
alinéa 2, correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. »

Art 3:4 - A.R. 29/04/2019


« Le plan comptable de la société, de l’ASBL, de l’AISBL ou de la fondation, doit être conçu
ou ajusté de manière telle que le bilan et le compte de résultats procèdent, sans addition ou
omission, des postes correspondants de la balances des comptes établie après la mise en
concordance visées à l’Art III .90 § 1er du Code de droit économique »

Art 3:5 - A.R. 29/04/2019


« Les montants des comptes annuels sont exprimés en euros »

Livre 3 : Cpts annuels, comptes consolidés et formalités de publicité


Art 3:69 – CSA
« Les comptes annuels et les autres pièces à déposer à la Banque National de Belgique sont
déposés par voie électronique. »

Remarques :
Le dépôt a lieu dans les trente jours de l’approbation des comptes et au plus tard sept mois
après la date de clôture de l'exercice.

25

Comptabilité Générale – Principes de Base


Majoration tarifaire et autres conséquences spécifiques de non-dépôt ou de dépôt tardif
des comptes annuels

La majoration tarifaire lors d'un dépôt tardif représente une contribution aux frais exposés par
les autorités fédérales de surveillance en vue de dépister et de contrôler les entreprises en
difficultés et s'élève à :
à partir du premier jour du neuvième mois suivant la clôture de l'exercice comptable:
 120 EUR pour les petites sociétés qui font usage de la faculté de publier leurs comptes
annuels selon le schéma abrégé
 400 EUR pour les autres sociétés.

à partir du premier jour du dixième mois et jusqu'au douzième mois suivant la clôture de
l'exercice comptable:
 180 EUR pour les petites sociétés susmentionnées
 600 EUR pour les autres sociétés.

à partir du premier jour du treizième mois suivant la clôture de l'exercice comptable:


 360 EUR pour les petites sociétés susmentionnées
 1.200 EUR pour les autres sociétés.
Cette contribution est prélevée par la Banque nationale de Belgique en même temps que les
frais de publicité des comptes annuels ou consolidés concernés, pour être reversée ensuite au
Service public fédéral Finances.

Synthèse

- Les comptes annuels doivent donner une image fidèle de l’entreprise.


- Les comptes annuels doivent être établis avec clarté.
- Toute compensation est interdite sauf cas prévus par l’Arrêté royal.
- Bilan établi après répartition c-à-d. après décision d’affectation.
- Les comptes annuels sont à déposer à la Banque Nationale, dans les 30 jours après leur
approbation et au plus tard 7 mois maximum après la clôture de l’exercice, sous peine
d’amende.

26

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Commission des Normes Comptables
La Commission des normes comptables est une autorité de normalisation qui donne des avis
sur la base desquels la loi comptable doit être interprétée. Bien que cette commission n’ait
aucun pouvoir de décision, ses avis sont généralement suivis.

Le Roi crée une Commission des Normes Comptables; celle-ci a pour mission :

1° de donner tout avis au Gouvernement et au Parlement à la demande de ceux-ci ou


d'initiative ;
2° de développer la doctrine comptable et de formuler les principes d'une comptabilité
régulière, par la voie d'avis ou de recommandations.
Les frais de fonctionnement de la Commission des normes comptables sont supportés par les
entreprises visées à l'article I.5, 1°, tenues de publier leurs comptes annuels ou leurs comptes
consolidés par dépôt à la Banque nationale de Belgique.
Le Roi fixe le montant de cette contribution qui ne peut être supérieur à 3,72 euros indexé
selon les mêmes règles que celles fixées pour l'indexation des traitements et salaires de la
fonction publique. Celle-ci est perçue par la Banque nationale de Belgique en même temps
que les frais de publicité des comptes annuels ou consolidés et versée par elle à la
Commission.

Commission des normes comptables : www.cnc-cnb.be


Règlements européens : www.europa.eu

27

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 6:
LE P.C.M.N.

Art 1 - A.R. 12.IX.1983 (II)


«Sont soumises aux dispositions du présent arrêté, les entreprises visées à l'article I.1du Code
de droit économique :
1° des personnes physiques ayant la qualité de commerçant et des sociétés en nom collectif
ou en commandite simple, visées à l'article 5 de cette loi;
2° des entreprises visées à l'article 15, § 1er de cette loi;
3° des entreprises d'assurances et de réassurances;
4° des succursales établies en Belgique par des entreprises étrangères lorsque ces
succursales n'ont pas de produits propres liés à la vente de biens ou à la prestation de
services à des tiers ou à des biens livrés ou à des services prestés à l'entreprise
étrangère dont elles relèvent, et dont les charges de fonctionnement sont supportées
entièrement par cette dernière. »

Art 2 - A.R. 12.IX.1983 (II)

« Le plan comptable visé à l'article 84, alinéa 5 du Code de droit économique (Livre III, Titre
3, Chapitre 2), doit être conforme dans sa teneur, sa présentation et sa numérotation, au plan
comptable minimum normalisé. »

Art 3 - A.R. 12.IX.1983 (II)


« Le libellé des comptes prévus au plan comptable minimum normalisé peut être adapté
aux caractéristiques propres de l'activité, du patrimoine et des produits et charges de
l'entreprise.
Les comptes prévus au plan comptable minimum normalisé qui sont sans objet pour une
entreprise ne doivent pas figurer dans son plan comptable.»

Art 4 - A.R. 12.IX.1983 (II)


« Les entreprises doivent mettre leur plan comptable en conformité avec le plan comptable
minimum normalisé, annexé au présent arrêté à dater du début de l'exercice prenant cours
après le 31 décembre 1983. »

Art 27 - A.R. 30.I.2001


« Le plan comptable de la société doit être conçu ou ajusté de manière telle que le bilan et le
compte de résultats procèdent, sans addition ou omission, des postes correspondants de la
balance des comptes établie après la mise en concordance visée à l'article III.90.§.1er du code
de droit économique, relative à la comptabilité des entreprises. »

28

Comptabilité Générale – Principes de Base


L’arrêté royal du 12 septembre 1983 contient une IIème partie qui détermine en ses articles 1 à
4 et son annexe, la teneur et la présentation du plan comptable minimum normalisé.
Sont notamment visés :
- Les personnes physiques ayant la qualité de commerçant ;
- Les sociétés commerciales ou à forme commerciale ;
A l’exception des personnes physiques ou sociétés entrant dans les critères donnant accès à
une comptabilité simplifiée.

Le PCMN est une liste normalisée de comptes réservée à la comptabilité générale des
entreprises.
Il s’agit d’une nomenclature ordonnée des comptes nécessaires à l’enregistrement de tous les
mouvements de valeurs d’une entreprise.
Le PCMN est fait suivant les rubriques du bilan et du compte de résultats pour que ceux-ci
découlent sans addition ni omission de la balance des comptes établie elle-même d’après le
plan comptable.

Ce plan comptable est valable pour toute entreprise (adaptation en fonction de chaque besoin).

Il se compose de 7 classes :

LE BILAN

Classe 1 à Classe 5 :
classes destinées au bilan donc opérations patrimoniales

ACTIF PASSIF

Classe 2 Classe 1

Classe 3
Classe 4 : 40 & 41 Classe 4 : de 42 à 48
Classe 5

Comptes 490 & 491 Comptes 492 & 493

Total de l’ACTIF Total du PASSIF

29

Comptabilité Générale – Principes de Base


Classe 6 à Classe 7 :
classes destinées au compte de résultat

CHARGES PRODUITS

Classe 60 Classe 70
Classe 61 Classe 71
Classe 62 Classe 72
Classe 63
Classe 64 Classe 74

Classe 65 Classe 75

Classe 66 Classe 76

Classe 67 Classe 77

Classe 68 Classe 78

Classe 69 Classe 79

Total des CHARGES Total des PRODUITS

-----------------------------

IL N’Y A PAS DE SIGNES + OU – EN COMPTABILITE.

-----------------------------

Toute augmentation d’un compte d’actif s’inscrit au débit de ce compte.

Toute augmentation d’un compte de passif s’inscrit au crédit de ce compte.

Inversement, toute diminution d’un compte d’actif s’inscrit au crédit de ce compte.

Toute diminution d’un compte de passif s’inscrit au débit de ce compte.

-----------------------------

TOUT EMPLOI PROVIENT D’UNE RESSOURCE.


TOUTE RESSOURCE DOIT ETRE EMPLOYEE.

30

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 7 :
L’ECRITURE COMPTABLE

Toute opération entraîne la modification de 2 comptes.


Ceci va constituer l’écriture comptable :

Compte : Montant inscrit au DEBIT


A
Compte : Montant inscrit au CREDIT

D’où la COMPTABILITE A PARTIE DOUBLE

C’est le fait qu’une opération se traduit par 2 inscriptions :

L’une au DEBIT d’un compte


L’autre au CREDIT d’un autre compte

Et au global de l’écriture,

LE TOTAL des MOUVEMENTS PORTES AU DEBIT =


LE TOTAL DES MOUVEMENTS PORTES AU CREBIT

Tous les mouvements portés soit au débit, soit au crédit d’un compte vont être reportés dans
ce qui est l’historique de ce compte, que l’on caractérise sous forme de POTENCE.

HISTORIQUE

Détail & Liste Détail & Liste


Des mouvements Des mouvements
Portés au Portés au
DEBIT CREDIT

Total DEBIT Total CREDIT

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Comptabilité Générale – Principes de Base


Le solde du compte sera constitué par la différence entre le total DEBIT et le total CREDIT.

Ce compte aura donc au final un

SOLDE DEBITEUR si Total DEBIT > Total CREDIT

SOLDE CREDITEUR si Total DEBIT < Total CREDIT

L’ensemble constituera l’HISTORIQUE DES COMPTES

Et la liste des différents soldes de comptes va être reprise dans la BALANCE DES
COMPTES

BALANCE DES COMPTES


N° du compte Descriptif du compte Solde Solde
DEBITEUR CREDITEUR

TOTAUX Total DEBIT Total CREDIT

Et comme le total de tous les mouvements DEBIT = le total de tous les mouvements
CREDIT,

LE SOLDE DEBITEUR de la balance =

LE SOLDE CREDITEUR de la balance

------------------------------------------------------

Nous retiendrons dès lors qu’en comptabilité, nous devons toujours avoir

ACTIF / DEBIT = PASSIF / CREDIT

32

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 8 :
LES REGLES D’EVALUATION
Art 3:6 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA

« L'organe d'administration de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation détermine


les règles applicables à l'évaluation de l'inventaire visé à l'article III.89, § 1er, du Code de
droit économique. Ces règles sont déterminées, dans le respect des dispositions du présent
titre, du titre 2 et du titre 3, en tenant toutefois compte des caractéristiques propres à la
société, l'ASBL, l'AISBL ou la fondation.

L’inventaire doit être fait en fonction des caractéristiques propres à la société, l’ASBL,
l'AISBL ou la fondation.

Ces règles sont actées dans le livre d’inventaire. Elles sont résumées dans l'annexe; ce
résumé doit, conformément à l'article 3:1, alinéa 1er, être suffisamment précis pour permettre
d'apprécier les méthodes d'évaluation adoptées.

Sans préjudice du paragraphe 2, ces règles sont établies et les évaluations sont opérées dans
une perspective de continuité des activités de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation.

§ 2. Les dispositions du présent titre, du titre 2 et du titre 3 sont applicables aux sociétés,
ASBL, AISBL et fondations en liquidation.

Dans les cas où, en exécution ou non d'une décision de mise en liquidation, la société, l'ASBL,
l'AISBL ou la fondation renonce à poursuivre ses activités ou lorsque la perspective de
continuité de ses activités, visée au paragraphe 1er, alinéa 3, ne peut être maintenue, les
règles d'évaluation sont adaptées en conséquence et, notamment :

a) les frais d'établissement doivent être complètement amortis;


b) les immobilisations et les actifs circulants font, le cas échéant, l'objet d'amortissements
ou de réduction de valeur additionnels pour en ramener la valeur comptable à la valeur
probable de réalisation;
c) des provisions sont formées pour faire face aux charges inhérentes à la cessation des
activités, notamment au coût des indemnités à verser au personnel.
Il en va de même en cas de fermeture d'une branche d'activité ou d'un établissement de la
société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation. Dans ce cas, l'alinéa 2 est applicable
aux actifs, passifs et engagements relatifs à cette branche d'activité ou à cet
établissement. »

33

Comptabilité Générale – Principes de Base


Art 3:7 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA
« Dans le cas exceptionnel où l'application des règles d'évaluation prévues au présent
chapitre ne conduirait pas au respect du prescrit de l'article 3:1, alinéa 1er (donner une
image fidèle), il y a lieu d'y déroger par application dudit article.
Une telle dérogation doit être mentionnée et justifiée dans l'annexe parmi les règles
d'évaluation.
L'estimation de l'influence de cette dérogation sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation est indiquée parmi les règles
d'évaluation dans l'annexe relative aux comptes de l'exercice au cours duquel cette
dérogation est introduite pour la première fois. »

Art 3:8 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA : Principe de permanence


« Les règles d'évaluation visées à l'article 3:6, § 1er, alinéa 1er, et leur application doivent
être identiques d'un exercice à l'autre.
Toutefois, elles sont adaptées au cas où, notamment à la suite d'une modification importante
des activités de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation, de la structure de son
patrimoine ou des circonstances économiques ou technologiques, les règles d'évaluation
antérieurement suivies ne répondent plus au prescrit de l'article 3:1, alinéa 1er.
Les alinéas 2 et 3 de l'article 3:7 s'appliquent à ces adaptations.
La présente disposition n'est pas applicable aux comptes annuels du premier exercice auquel
s'appliquent pour une société, ASBL, AISBL ou fondation les dispositions du présent titre, du
titre 2 ou du titre 3. »

Art 3:9 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA : Principe de l’individualisation


« Chaque élément du patrimoine fait l'objet d'une évaluation distincte. »

Art 3:10 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA : Principe de prudence, sincérité et
bonne foi.

« Les évaluations doivent répondre aux critères de prudence, de sincérité et de bonne foi. »

Principe de prudence :
- Les actifs ne peuvent jamais être surévalués
- Les dettes ne peuvent jamais être sous-évaluées
- Les charges doivent être enregistrées dès qu’elles deviennent probables
- Les produits sont enregistrés lorsqu’ils sont certains.

Principe de sincérité :
- Toute opération comptable repose sur une pièce justificative
- La pièce justificative doit être objective quant à son contenu et à son interprétation

Principe de bonne foi :


- On ne peut utiliser de procédés d’évaluation afin de nuire ou de favoriser une
spéculation

34

Comptabilité Générale – Principes de Base


Art 3:11 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA

« Il doit être tenu compte de tous les risques prévisibles, des pertes éventuelles et des
dépréciations qui ont pris naissance au cours de l'exercice auquel les comptes annuels se
rapportent ou au cours d'exercices antérieurs, même si ces risques, pertes ou dépréciations
ne sont connus qu'entre la date de clôture des comptes annuels et la date à laquelle ils sont
arrêtés par l'organe d'administration de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation. Dans les cas où, à défaut de critères objectifs d'appréciation, l'estimation des
risques prévisibles, des pertes éventuelles et des dépréciations est inévitablement aléatoire, il
en est fait mention dans l'annexe si les montants en cause sont importants au regard de
l'objectif visé à l'article 3:1, alinéa 1er.
Il doit être tenu compte des charges et produits afférents à l'exercice ou à des exercices
antérieurs, sans considération de la date de paiement ou d'encaissement de ces charges et
produits, sauf si l'encaissement effectif de ces produits est incertain. Doivent notamment être
mis à charge de l'exercice, les impôts estimés sur le résultat de l'exercice ou sur le résultat
d'exercices antérieurs ainsi que les rémunérations, allocations et autres avantages sociaux
qui seront attribués au cours d'un exercice ultérieur à raison de prestations effectuées au
cours de l'exercice ou d'exercices antérieurs. Si les produits ou les charges sont influencés de
façon importante par des produits et des charges imputables à un autre exercice, il en est fait
mention dans l'annexe »

Art 3 :12 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA


« Il est fait mention dans l'annexe parmi les règles d'évaluation visées à l'article 28, § 1er, des
méthodes et bases de conversion des avoirs, dettes et engagements libellés en devises
étrangères, des méthodes de conversion des situations des succursales et sièges d'opérations
à l'étranger et du mode de traitement dans les comptes des différences de change et des écarts
de conversion des devises. »

Synthèse :

- Chaque société détermine ses règles.


- Elles sont établies par l’organe d’administration actées sur la première page du livre
des inventaires.
- Résumées dans l’annexe des comptes annuels.
- Elles sont établies dans une perspective de continuité de la société.
- Elles sont adaptées en cas de renonciation à la poursuite des activités.
- Possibilité de dérogation à ces règles si elles ne conduisent pas au respect de l’image
fidèle.
- Elles doivent être identiques d’un exercice à l’autre.
- Chaque élément du patrimoine fait l'objet d'une évaluation distincte.
- Elles doivent répondre aux critères de prudence, de sincérité et de bonne foi.

35

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE II :
ETUDE DES OPERATIONS
D’ACHAT & DE VENTE

36

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
LES ACHATS

1 - Les Opérations d’ACHATS SIMPLES


Nous étudierons ici les achats dits « SIMPLES » par opposition à des opérations dites
« COMPLEXES » qui seront quant à elles analysées plus loin.

Nous pouvons les classifier en trois catégories :


- Achats Marchandises
- Achats Services & biens Divers
- Achats Immobilisations

Le document ou la pièce justificative pour un achat est la FACTURE FOURNISSEUR (ou


parfois contrats, actes, souches tickets, notes de frais). Celles-ci seront enregistrées dans un
Journal d’Achats, auquel sera adjoint un facturier d’entrée qui permettra de fournir les
informations nécessaires au calcul et à la justification de la TVA prise en compte.

La réception d’une facture fournisseur ou facture d’achat nous indique, dans la mesure où
celle-ci est correcte et approuvée :
- nous avons fait l’acquisition d’un bien ou d’un service qui sera une CHARGE pour
notre entreprise ou d’un bien qui sera un investissement, une IMMOBILISATION en
comptabilité.
- si de la TVA est portée en compte sur la facture, celle-ci constitue une TVA
récupérable – Nous aurons dès lors une CREANCE sur l’Administration pour le
montant de cette TVA « déductible ».
- que nous avons une DETTE certaine au profit de notre fournisseur, et ce pour le
montant total de la facture

La comptabilisation des factures d’Achats va donc matérialiser ou traduire ces faits en


comptabilité, dès lors nous aurons

- une CHARGE ou une IMMOBILISATION


- une CREANCE (TVA)
- une DETTE (commerciale)

37

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ACHATS DE MARCHANDISES

Les achats de marchandises se comptabilisent en CLASSE 60. Nous utiliserons dans notre
étude des principes de base de la comptabilité générale, pour la comptabilisation des achats
marchandises, uniquement les comptes suivants :

- 600 Achats matières premières


- 601 Achats fournitures
- 602 Achats de services, travaux & études
- 603 Sous-traitance générale

Et principalement,

- 604 Achats marchandises

Exemple d’un achat marchandises :


L’écriture sera dès lors

CHARGE (A)
CREANCE (B)

à
DETTE COMM. (C)

Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

38

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ACHATS DE SERVICES & BIENS DIVERS

Les achats de Services et Biens Divers (BSD) se comptabilisent en CLASSE 61. Le PCMN
n’a rien prévu pour ces comptes 61 sauf pour les familles 617 & 618. Nous proposons
toutefois les comptes suivants :

- 610 Locations
- 611 Entretiens & réparations
- 612 Fournitures faites à l’entreprise
- 613 Honoraires & Commissions
- 614 Publicité
- 615 Frais de représentation
- 616 Frais de télécommunication
- 617 Personnel Intérimaire (PCMN)
- 618 Rémunérations Administrateurs (PCMN)

Exemple d’un achat BSD :


L’écriture sera dès lors

CHARGE (A)
CREANCE (B)

à
DETTE COMM. (C)

Et dès lors avec les comptes,

61x Compte de BSD (A)


411 TVA à Récupérer (B)

à
440Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

39

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ACHATS D’IMMOBILISATIONS

Les achats d’Immobilisations se comptabilisent en CLASSE 2. Ces différents comptes de la


classe 2 seront étudiés dans un autre chapitre qui leur est plus spécifiquement consacré Le
PCMN reprend les grandes familles suivantes :

- CLASSE 20 : Frais d’établissement


- CLASSE 21 : Immobilisations Incorporelles
- CLASSE 22 à 27 : Immobilisations Corporelles
- CLASSE 28 : Immobilisations Financières

Le détail de ces différentes classes sera vu plus loin.

Exemple d’un achat d’immobilisations :


L’écriture sera dès lors

INVEST (A)
CREANCE (B)

à
DETTE COMM. (C)

Et dès lors avec les comptes,

2xx Compte de CLASSE 2 (A)


411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

Les Achats d’immobilisations seront étudiés dans un chapitre qui leur sera intégralement
consacré.

40

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 - Les ACHATS Nationaux, Intracommunautaires &
les Importations
Nous étudierons ici toujours des achats dits « SIMPLES » mais nous distinguerons ceux-ci
selon la localisation géographique du fournisseur.
- Achats Nationaux : le fournisseur est un fournisseur belge (domicile en
Belgique)
- Achats Intracommunautaires : le fournisseur, assujetti à la TVA, est un
fournisseur établi dans un des pays de la Communauté Européenne
- Importations : le fournisseur est établi en dehors de la Communauté Européenne,
soit le reste du monde

Reste du MONDE

Europe
- : le fournisseur, assujetti
à la T: le fournisseur,
assujetti à la TVA, est
un fournisseur établi
Belgique
dans un des pays de la
Communauté
Européenne

Les spécificités comptables de ces 3 types d’achats seront identiques pour les trois catégories
vue au point n°1, à savoir :
- Achats Marchandises
- Achats Services & biens Divers
- Achats Immobilisations

Rappelons également que la TVA distingue deux types d’opérations, les livraisons de biens et
les prestations de services.

Les spécificités liées aux achats nationaux, aux acquisitions intracommunautaires et aux
importations sont applicables tant aux livraisons de biens qu’aux prestations de services.

41

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ACHATS NATIONAUX

Les achats nationaux se comptabilisent selon la méthode étudiée au point n°1, à savoir :

MARCH., CHARGE, INVEST (A)


CREANCE (B)

à
DETTE COMM. (C)

Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises


61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur belge, assujetti à la
TVA, qui porte dès lors en compte une TVA sur la livraison de bien ou la prestation de
service qu’il facture, TVA qui sera déductible à 100% dans le chef de l’entreprise qui reçoit la
facture..

Si la facture d’achat reçue ne comporte pas de TVA portée en compte ( non assujetti, assujetti
franchisé, …), la ligne concernant la TVA (B) n’a pas lieu d’être comptabilisée. Cette ligne
n’existe donc pas et par conséquent, (A) = (C).

42

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ACHATS INTRACOMMUNAUTAIRES

Les achats intracommunautaires appelés Acquisitions Intracommunautaires concernent des


achats effectués auprès de fournisseurs établis dans un pays de la Communauté Européenne et
assujettis à la TVA dans leur pays.

Un fournisseur, établi dans un pays de la Communauté Européenne, mais non assujetti à la


TVA, est par contre considéré comme un particulier, au même titre qu’un particulier belge, et
l’achat sera donc considéré comme un Achat National. Les spécificités des acquisitions
intracommunautaires ne s’appliqueront dès lors pas.

La comptabilisation des opérations (livraisons & acquisitions) intracommunautaires est


légiférée par le Droit TVA Européen qui nous fixe sur deux obligations :

- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui portera en compte la TVA « due » suivant le taux applicable
dans son pays et qui la récupèrera dans le même document.

La facture d’Acquisition Intracommunautaire donnera donc lieu au niveau TVA :

- A une dette envers l’Administration > TVA due


- A une créance sur l’Administration > TVA déductible
- Tout cela dans le même document, et après dans la même déclaration.

Ils se comptabilisent donc comme suit :

MARCH., CHARGE, INVEST (A)


CREANCE TVA (B)

à
DETTE COMM. (C)
DETTE TVA (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer

Avec (B) = (D) >>> Créance TVA = Dette TVA

ET par conséquent (A) = (C)

Et dès lors avec les comptes,

43

Comptabilité Générale – Principes de Base


604 Achat marchandises
61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)
451 TVA à Payer (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer

Avec (B) = (D) >>> Tva déductible = TVA à payer

ET par conséquent (A) = (C)

Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur établi dans la
Communauté Européenne, assujetti à la TVA, qui porterait dès lors en compte une TVA sur la
livraison de bien ou la prestation de service qu’il facture suivant le taux applicable dans son
pays si il facturait à un de ses compatriotes.

La facture reçue par l’assujetti belge ne prendra en compte aucune TVA et nous supposons ici
que la TVA sur les biens ou services achetés est déductible à 100% dans le chef de l’assujetti
belge.

Ce système où c’est l’ACHETEUR qui porte en compte la TVA « due » suivant le taux
applicable dans son pays et qui la récupère dans le même document s’appelle le système de
REPORT DE PERCEPTION puisqu’on reporte chez l’acheteur le « problème « de la
perception de la TVA pour l’Administration.
C’est aussi appelé AUTOLIQUIDATION TVA
Ce terme d’autoliquidation TVA doit obligatoirement figurer sur la facture reçue de notre
fournisseur, nous indiquant ainsi que la méthode de comptabilisation du report de perception
va alors s’appliquer.

LES IMPORTATIONS

44

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les Importations concernent des achats effectués auprès de fournisseurs établis dans un pays
étranger et extérieur à la Communauté Européenne.

Un fournisseur, établi dans un pays en dehors de la Communauté Européenne, mais non


assujetti qui achète en Belgique, est par contre considéré comme un particulier, au même titre
qu’un particulier belge, et l’achat sera donc considéré comme un Achat National. Les
spécificités des importations ne s’appliqueront dès lors pas.

La comptabilisation des importations est régie comme suit:

- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui payera la TVA « due » suivant le taux applicable dans son
pays lors de l’entrée sur le territoire (douane, …). Il pourra par la suite récupérer cette
taxe.

La récupération de cette TVA ne s’applique pas à la saisie comptable de la facture. La facture


ne traitera dès lors pas la TVA dans son imputation comptable

La facture d’Importation donnera donc lieu au niveau TVA :

- Aucune dette envers l’Administration > Pas de TVA due


- Aucune créance sur l’Administration > Pas de TVA déductible

Elle se comptabilise donc comme suit :

MARCH., CHARGE, INVEST (A)

à
DETTE COMM. (C)

(A)= montant HTVA ; (C) = Total de la facture ;

ET par conséquent (A) = (C)

45

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises


61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (C) = Total de la facture ;

ET par conséquent (A) = (C)

Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur établi hors de la
Communauté Européenne.

La facture reçue par l’assujetti belge ne prendra en compte aucune TVA.

46

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les ACHATS dits « COCONTRACTANT »
Nous nous occuperons ici d’opérations d’achats particulières qui différent de par leur nature
ou la nature des intervenants des achats « simples ».

Le régime COCONTRACTANT va s’appliquer :

- Aux facturations de travaux immobiliers (ou assimilés)


- Effectués par des entrepreneurs (Bâtiments)
- Pour le compte d’assujetti TVA identifié en Belgique avec droit à déduction.

Par travaux immobiliers, il faut entendre la construction, l’achèvement, l’aménagement, la


réparation, l’entretien, le nettoyage d’un bâtiment, en tout ou en partie

La facture de VENTE établie par l’entrepreneur ne prendra pas de TVA en compte, et ce sera
le système de REPORT DE PERCEPTION qui sera d’application.

La facture devra reprendre la mention « TVA à acquitter par le cocontractant – AR n°1 – 20


ou Autoliquidation »

La comptabilisation, utilisant le système de report de perception, sera dès lors similaire à une
acquisition intracommunautaire dans sa méthode.

Ils se comptabilisent donc comme suit :

MARCH., CHARGE, INVEST (A)


CREANCE TVA (B)

à
DETTE COMM. (C)
DETTE TVA (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer

Avec (B) = (D) >>> Créance TVA = Dette TVA

ET par conséquent (A) = (C)

La facture Achat Cocontractant donnera donc lieu au niveau TVA :

- A une dette envers l’Administration > TVA due


- A une créance sur l’Administration > TVA déductible
- Tout cela dans le même document, et après dans la même déclaration.

47

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

603 Achat Sous-Trait.


61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)
451 TVA à Payer (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer

Avec (B) = (D) >>> Tva déductible = TVA à payer

ET par conséquent (A) = (C)

Rappelons enfin que ce système s’applique si le preneur de services est


- Un assujetti TVA
- Identifié en Belgique
- Avec droit à la déduction

48

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 - Les Opérations d’ACHATS COMPLEXES
Nous étudierons ici les achats dits « COMPLEXES » par opposition aux des opérations
simples étudiées plus haut.

Nous examinerons ici des factures d’achats (Marchandises) :


- avec des frais accessoires comme le transport
- avec des emballages ou conditionnements qui pourront être
- consignés (à rendre)
- ou non consignés (perdus)
- avec des remises, rabais ou ristournes

L’étude de ces différents cas de figure sera faite en supposant que nous avons à faire à une
opération belge, en Belgique, avec deux intervenants belges et assujettis.

Les dispositions particulières liées aux achats nationaux, intracommunautaires et aux


importations resteront cependant toujours d’application selon le type d’achat concerné.

Nous reviendrons dans l’étude de chacun de ces cas particuliers au travers d’exercices sur les
achats complexes

49

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES FRAIS DE TRANSPORT

Imaginons ici une facture d’un fournisseur, belge assujetti, sur laquelle celui-ci nous a porté
en compte des frais de transport.

Ces frais de transport vont dès lors constituer une charge supplémentaire que nous allons
enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de CHARGE
pour les frais de transport.

Ce compte peut être suivant le choix de l’entreprise


- un sous-compte ou un compte particulier de la classe 604 dédicacé aux frais de
transport => le transport sera repris en CLASSE 60
- un compte de la classe 61 => le transport est considéré comme un BSD (Bien &
Service Divers)
Nous verrons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire venir s’ajouter au DEBIT de
notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CHARGE MARCH (A)


CHARGE TRANSPORT (B)
CREANCE TVA (C)

à
DETTE COMM. (D)

Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


604x / 61x Transport s/Achats (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A)& (B)= montant HTVA ; (C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture

50

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les frais de transport
sont soumis à TVA.

Celle-ci s’appliquera donc sur les marchandises et le coût du transport, et ce pour le transport
au même taux que celui appliqué pour les marchandises. En cas d’application de plusieurs
taux (livraison de marchandises à 6% et de marchandises à 21%), c’est le taux le plus petit qui
est retenu.

51

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES EMBALLAGES

Imaginons ici une facture d’un fournisseur, belge assujetti, sur laquelle celui-ci nous a porté
en compte des emballages.

Les emballages portés en compte sur la facture peuvent des emballages perdus ou non
consignés, ou au contraire être des emballages à rendre ou consignés.

Les Emballages Perdus ou non Consignés

Ils vont, tout comme les frais de transport, constituer une charge supplémentaire que nous
allons enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de
CHARGE pour les emballages perdus.
Ce compte sera un sous-compte 604 spécifiquement dédicacé aux emballages perdus ou non
consignés.
Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
DEBIT de notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CHARGE MARCH (A)


CHARGE EMBALLAGE (B)
CREANCE TVA (C)

à
DETTE COMM. (D)

Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


604x Emballages non consignés (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A) & (B)= montant HTVA ; (C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture

Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les emballages non
consignés ou perdus sont soumis à TVA.

52

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les Emballages à Rendre ou Emballages Consignés

Contrairement aux emballages perdus, les emballages consignés ne vont jamais constituer une
charge supplémentaire.
Nous aurons la possibilité de restituer ces emballages au fournisseur contre du cash en
contrepartie => ils vont donc représenter une CREANCE que nous possédons.
Et plus spécifiquement une Créance Diverse que nous enregistrerons dans un compte de la
Classe 41.

Le compte généralement utilisé est le 416.600 spécifiquement dédicacé aux emballages


consignés.
Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
DEBIT de notre écriture afin de comptabiliser cette créance supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CHARGE MARCH (A)


CREANCE EMBALLAGE (B)
CREANCE TVA (C)

à
DETTE COMM. (D)

Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


4166 Emballages consignés (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A) = montant HTVA & (B) = montant non soumis à TVA = Emballages consignés ;
(C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture

Au niveau TVA, les emballages consignés ne sont pas soumis à la TVA. Il n’y a dès lors pas
lieu de calculer la TVA sur ceux-ci.

53

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES REMISES, RABAIS & RISTOURNES

Les remises, rabais & ristournes constituent les réductions à caractère commercial.

Les remises sont des réductions de prix (principalement unitaires) au vu de la quantité


achetée.
Les rabais sont des réductions de prix (globales ou unitaires) pour défaut ou non-conformité
du produit.
Les ristournes sont des réductions de prix (globales) accordées pour récompenser la fidélité de
l’acheteur.

Ces réductions vont toutes venir en déduction du montant global de la base imposable de la
facture d’achat. Ces réductions seront accordées par notre fournisseur sur la facture d’achat en
direct, ou feront l’objet d’un document distinct, une note de crédit.

Il faut distinguer si la réduction est individualisable (si elle peut s’appliquer sur le prix
unitaire de la marchandise) ou si elle est non individualisable (globale)

La réduction Individualisable

La réduction accordée par notre fournisseur va constituer une diminution de la charge liée à
l’achat réalisé, et que l’on peut reporter individuellement sur chaque article acheté.
La réduction individualisable va donc concerner la remise et le rabais.

Nous allons dès lors en comptabilité matérialiser cette DIMINUTION de la CHARGE

Ceci peut être fait de deux manières suivant le choix de l’entreprise

1. Porter en compte la réduction en la reportant sur chacun des articles achetés et


enregistrer ceux-ci suivant leur prix net, à savoir remise ou rabais déduit.

L’écriture sera dès lors

CHARGE MARCH (A)


CREANCE TVA (B)

à
DETTE COMM. (C)

La charge MARCH est la différence entre le prix BRUT et la remise. On n’individualise pas
dans ce cas la réduction. Elle est portée en diminution directe du montant inscrit au compte
604 – Achats marchandises.

54

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A) = NET= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

Au niveau TVA, elle sera calculée sur le montant NET repris au compte 604

2. Totaliser la réduction sur l’ensemble de l’achat et la porter dans un compte spécifique


de la classe 60, et ce au CREDIT en diminuant ainsi la Charge Globale de l’achat.
Nous aurons donc, dans ce cas, une ligne supplémentaire qui s’ajoutera au CREDIT de
notre écriture afin de comptabiliser cette diminution de charge supplémentaire.
Ce compte qui sera crédité pour la remise ou le rabais est le compte de la classe 60
=> 608 RRR obtenus (-)

L’écriture sera dès lors

CHARGE MARCH (A)


CREANCE TVA (B)

à
DETTE COMM. (C)
CHARGE NEG (-) (D)

La « Charge March » sera la prise en compte de l’achat au prix BRUT, hors remise ou rabais
tandis que celles-ci seront individualisées quant à leur montant global au compte 608 (-)

La charge nette pour l’entreprise sera donc la différence entre le montant BRUT porté au
DEBIT et la Remise ou Rabais porté au CREDIT

55

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

604 Achat marchandises (A)


411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)
608 RRR Obtenus (D)

(A) – (D)= montant HTVA = Prix Brut – Remise/Rabais ; (B) = TVA à récupérer ; (C) =
Total de la facture

Et la Classe 60 dans sa globalité pour cette écriture

DEBIT CREDIT
604 = Achat Brut
608 = Remise/Rabais

TOTAL = Brut TOTAL = Réduction

SOLDE = NET

La réduction Non Individualisable

La réduction accordée par notre fournisseur et qui va constituer une diminution de la charge
ne sera pas toujours liée à un achat précis, ou on ne pourra pas la reporter individuellement
sur chaque article acheté.
La réduction non individualisable va donc concerner le rabais et la ristourne. Elles feront de
plus l’objet d’un document spécifique, à savoir une Note de Crédit sur Achats.

Nous allons ici aussi en comptabilité matérialiser cette DIMINUTION de la CHARGE

Ceci ne peut ici être fait que suivant un seul schéma

La totalité de la réduction est à porter dans un compte spécifique de la classe 60, et ce au


CREDIT en diminuant ainsi la Charge Globale des achats.
Ce compte qui sera crédité pour la remise ou le rabais est le même compte de la classe 60
=> 608 RRR obtenus (-)

Nous aurons par contre dans ce cas non plus une dette mais une CREANCE ou plus
exactement une DETTE NEGATIVE sur le fournisseur, car il, conviendra de porter à son
compte le montant de la réduction qu’il nous octroie, et ce TTC.

56

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau TVA, si quand nous achetons, la TVA versée au fournisseur et portée en compte
sur la facture d’achat est une TVA déductible, dès lors une créance, la réception d’une note de
crédit sur achats avec TVA va engendrer une DETTE TVA envers l’Administration.
L’écriture sera dès lors

DETTE COMM. (A)

à
CHARGE NEG (-) (B)
DETTE TVA (C)

Et dès lors avec les comptes,

440 Dettes Commerciales (A)

à
608 RRR Obtenus (B)
451 TVA à payer (C)

(A) = Dette Commerciale (-) = Total de la Note de Crédit ; (B) = Montant de la Ristourne
HTVA ; (C) = TVA à payer
-----------------------------------

L’étude des Ristournes, non individualisables, nous montre dès lors la comptabilisation d’une
Note de Crédit sur Achats (NCA). Les schémas décrits ci-plus haut vont s’appliquer à la
NCA, à savoir...

DETTE COMM. TVAc

à
CHARGE, BSD, INV. HTVA
DETTE TVA TVA

57

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LES VENTES

1 - Les Opérations de VENTES SIMPLES


Comme pour les achats, nous étudierons ici les ventes dites « SIMPLES » par opposition aux
opérations dites « COMPLEXES » analysées plus loin.

Nous pouvons les classifier en trois catégories :


- Ventes Marchandises ou Services (Objet du Chiffre d’Affaires)
- Ventes ou Refacturations de Services & biens Divers
- Ventes d’Immobilisations détenues par l’entreprise

Le document ou la pièce justificative pour une vente est la FACTURE DE VENTE ou


FACTURE CLIENT. Celles-ci seront enregistrées dans un Journal de Vente, auquel sera
adjoint un facturier de sortie qui permettra de fournir les informations nécessaires au calcul et
à la justification de la TVA prise en compte.

L’envoi d’une facture de vente nous indique, dans la mesure où celle-ci est correcte et
approuvée :
- nous avons réalisé une opération qui nous apporte un PRODUIT pour notre entreprise
ou nous venons de vendre ou réaliser une IMMOBILISATION.
- si de la TVA est portée en compte sur la facture, celle-ci constitue une TVA à payer
ou due à l’Etat – Nous aurons dès lors une DETTE envers l’Administration pour le
montant de cette TVA « due ».
- que nous avons une CREANCE certaine sur notre client, et ce pour le montant total de
la facture

La comptabilisation des factures de ventes va donc matérialiser ou traduire ces faits en


comptabilité, dès lors nous aurons

- une CREANCE (commerciale)


- une DETTE (TVA)
- un PRODUIT

58

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES VENTES DE MARCHANDISES ou SERVICES

Les ventes de marchandises ou services constituent la phase finale de l’activité de l’entreprise,


ce que pour quoi elle existe, ce qui constitue son OBJET SOCIAL. Elles constituent ce que
l’on appelle LE CHIFFRE d’AFFAIRES.

Elles se comptabilisent en CLASSE 70. Nous utiliserons le compte suivant :

- 700 Chiffre d’Affaires

Ce compte 700 pourra éventuellement, selon les besoins de l’entreprise, être subdivisé en des
différents sous-comptes selon le type de produits vendus ou selon le taux de TVA applicable à
ces derniers, ou les deux.

Exemple d’une vente marchandises :


L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales (A)

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= Total de la facture ; (B) = Montant HTVA ; (C) = TVA à payer

59

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES VENTES DE SERVICES & BIENS DIVERS

Il peut arriver de devoir facturer ou refacturer des services ou biens divers qui ont
précédemment été portés en classe 61 (pour les BSD). Cette vente, si elle constitue un produit,
n’entre toutefois pas directement dans les ventes en lien direct avec l’objet social de la société
et vont dès lors constituer un AUTRE PRODUIT d’EXPLOITATION.

Elles se comptabilisent généralement en CLASSE 74

- 74x Autres Produits d’Exploitation

Exemple d’une Refacturation BSD :


L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales (A)

à
74x Compte de la Classe 74 (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture

Remarque :
Nous n’évoquons ici que les refacturations éventuelles de BSD ou Charges diverses, et non
les facturations d’intérêts ou autres produits financiers.

60

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES VENTES D’IMMOBILISATIONS

Les ventes d’Immobilisations détenues par l’entreprise seront étudiées dans un autre chapitre
qui est plus spécifiquement consacré à la Classe 2.

Elles feront l’objet d’un chapitre qui leur est spécifiquement consacré.

61

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 - Les VENTES Nationales, Intracommunautaires &
les Exportations
Nous étudierons ici toujours des ventes dites « SIMPLES » mais nous distinguerons comme
pour les achats selon la localisation géographique du fournisseur.
- Ventes Nationales : le client est un client belge (domicile en Belgique)
- Ventes Intracommunautaires : le client assujetti à la TVA, est un client établi
dans un des pays de la Communauté Européenne
- Exportations : le client est établi en dehors de la Communauté Européenne, soit
le reste du monde

Reste du MONDE

Europe
- : le fournisseur, assujetti
à la T: le fournisseur,
assujetti à la TVA, est
un fournisseur établi
Belgique
dans un des pays de la
Communauté
Européenne

Les spécificités comptables de ces 3 types d’achats seront identiques pour les trois catégories
vues au point n°1, à savoir :
- Ventes Marchandises ou Services (Objet du Chiffre d’Affaires)
- Ventes ou Refacturations de Services & biens Divers
- Ventes d’Immobilisations détenues par l’entreprise

Rappelons également que la TVA distingue deux types d’opérations, les livraisons de biens et
les prestations de services.

Les spécificités liées aux ventes nationales, aux livraisons intracommunautaires et aux
exportations sont applicables tant aux livraisons de biens qu’aux prestations de services.

62

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES VENTES NATIONALES

Les ventes nationales se comptabilisent selon la méthode étudiée au point n°1, à savoir, pour
les ventes de marchandises ou services, ou les refacturations de services.

Nous nous limiterons cependant ici dans l’analyse du chiffre d’affaires.

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= Total de la facture ; (B) = montant HTVA ; (C) = TVA à payer

Ce schéma s’applique à des factures de ventes adressées à un client belge ou un client


étranger assimilé à un « particulier «.

63

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES VENTES INTRACOMMUNAUTAIRES

Les ventes intracommunautaires appelés Livraisons Intracommunautaires concernent des


ventes réalisées avec des clients établis dans un pays de la Communauté Européenne et
assujettis à la TVA dans leur pays.

Nous avons vu, en analysant les achats que :

La comptabilisation des opérations (livraisons & acquisitions) intracommunautaires est


légiférée par le Droit TVA Européen qui nous fixe sur deux obligations :

- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui portera en compte la TVA « due » suivant le taux applicable
dans son pays et qui la récupèrera dans le même document.

La facture de Livraison Intracommunautaire sera dès lors établie sans TVA :

Et donc comme suit :

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)

(A)= montant HTVA ; (B) = Total de la facture ;

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)

(A)= montant HTVA ; (B) = Total de la facture

64

Comptabilité Générale – Principes de Base


Rappelons que c’est l’ACHETEUR qui portera en compte la TVA « due » suivant le taux
applicable dans son pays et qui la récupèrera dans le même document.
Il s’agit donc du système de REPORT DE PERCEPTION puisqu’on reporte chez l’acheteur le
« problème « de la perception de la TVA pour l’Administration.
C’est donc l’AUTOLIQUIDATION TVA
Ce terme d’Autoliquidation TVA doit obligatoirement figurer sur la facture de vente adressée
au client, indiquant ainsi que la méthode de comptabilisation du report de perception va alors
s’appliquer.

65

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES EXPORTATIONS

Les Exportations concernent des ventes effectuées auprès de clients établis dans un pays
étranger et extérieur à la Communauté Européenne.

La comptabilisation des exportations est régie comme suit:

- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui payera (éventuellement) la TVA « due » suivant le taux
applicable dans son pays ou une autre taxe locale lors de l’entrée sur le territoire
(douane, …).

La facture d’Exportation sera donc établie TVA :


Elle se comptabilise donc comme suit :

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)

(A)= montant HTVA ; (C) = Total de la facture ;

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)

(A)= montant HTVA ; (C) = Total de la facture ;

66

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les VENTES « COCONTRACTANT »
Opérations de ventes particulières qui différent de par leur nature ou la nature des intervenants
des ventes « simples ».

Le régime COCONTRACTANT va s’appliquer :

- Aux facturations de travaux immobiliers (ou assimilés)


- Effectués par des entrepreneurs (Bâtiments)
- Pour le compte d’assujetti TVA identifié en Belgique avec droit à déduction.

Par travaux immobiliers, il faut entendre la construction, l’achèvement, l’aménagement, la


réparation, l’entretien, le nettoyage d’un bâtiment, en tout ou en partie

La facture de VENTE établie par l’entrepreneur ne prendra pas de TVA en compte, et ce sera
le système de REPORT DE PERCEPTION qui sera d’application.

La facture devra reprendre la mention « TVA à acquitter par le cocontractant – AR n°1 – 20


ou Autoliquidation »

Au niveau comptabilisation des ventes, nous aurons donc :

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. (B)

(A)= montant HTVA ; (B) = Total de la facture

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)

(A)= montant HTVA ; (B) = Total de la facture

67

Comptabilité Générale – Principes de Base


Rappelons enfin que ce système s’applique si le preneur de services est
- Un assujetti TVA
- Identifié en Belgique
- Avec droit à la déduction

68

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 - Les Opérations de VENTES COMPLEXES
Comme pour les achats, nous analyserons les ventes dites « COMPLEXES » par opposition
aux des opérations simples étudiées plus haut.

Nous examinerons ici des factures de ventes (Marchandises) :


- avec des frais accessoires comme le transport
- avec des emballages ou conditionnements qui pourront être
- consignés (à rendre)
- ou non consignés (perdus)
- avec des remises, rabais ou ristournes

L’étude de ces différents cas de figure sera faite en supposant que nous avons à faire à une
opération belge, en Belgique, avec deux intervenants belges et assujettis.

Les dispositions particulières liées aux ventes nationales, intracommunautaires et aux


exportations resteront cependant toujours d’application selon le type d’achat concerné.

Nous reviendrons dans l’étude de chacun de ces cas particuliers au travers d’exercices sur les
ventes complexes

69

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES FRAIS DE TRANSPORT

Imaginons ici une facture de vente d’un belge assujetti, sur laquelle celui-ci porte en compte
des frais de transport.

Ces frais de transport vont dès lors constituer un produit supplémentaire que nous allons
enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de PRODUIT
pour les frais de transport.

Ce compte peut être suivant le choix de l’entreprise


- un sous-compte ou un compte particulier de la classe 70 dédicacé aux frais de
transport => le transport sera repris en CLASSE 70
- un compte de la classe 74 => le transport est considéré comme un BSD refacturé (Bien
& Service Divers)
Nous verrons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire venir s’ajouter au CREDIT de
notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT MARCH (B)
PRODUIT TRANSP (C)
DETTE TVA (D)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
70/74 Transport s/Ventes (C)
451 TVA à payer (D)

(A)= Total Facture ; (B) &(C) = montants hors TVA ; (D) = TVA à payer

70

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les frais de transport
sont soumis à TVA.

Celle-ci s’appliquera donc sur les marchandises et le coût du transport, et ce pour le transport
au même taux que celui appliqué pour les marchandises. En cas d’application de plusieurs
taux (livraison de marchandises à 6% et de marchandises à 21%), c’est le taux le plus petit qui
est retenu.

71

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES EMBALLAGES

Imaginons ici une facture de vente établie par un belge assujetti, sur laquelle celui-ci porte en
compte des emballages.

Les emballages portés en compte sur la facture peuvent des emballages perdus ou non
consignés, ou au contraire être des emballages à rendre ou consignés.

Les Emballages Perdus ou non Consignés

Ils vont, tout comme les frais de transport, constituer une produit supplémentaire que nous
allons enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de
PRODUIT pour les emballages perdus.
Ce compte sera un sous-compte 70 spécifiquement dédicacé aux emballages perdus ou non
consignés.
Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
CREDIT de notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT MARCH (B)
PRODUIT EMBALLAGES (C)
DETTE TVA (D)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
700 Ventes Emballages perdus (C)
451 TVA à payer (D)

(A)= Total Facture ; (B) &(C) = montants hors TVA ; (D) = TVA à payer

Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les emballages non
consignés ou perdus sont soumis à TVA.

72

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les Emballages à Rendre ou Emballages Consignés

Contrairement aux emballages perdus, les emballages consignés ne vont jamais constituer un
produit supplémentaire.
Nous aurons la possibilité de récupérer ces emballages auprès du client contre du cash en
contrepartie => ils vont donc représenter une DETTE que nous aurons envers le client.
Et plus spécifiquement une Dette Diverse que nous enregistrerons dans un compte de la
Classe 48.

Le compte utilisé sera le 486.600 spécifiquement dédicacé aux emballages consignés.


Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
CREDIT de notre écriture afin de comptabiliser cette créance supplémentaire.

L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT MARCH (B)
DETTE EMBALLAGE (C)
DETTE TVA (D)

Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
4866 Emballages consignés (C)
451 TVA à payer (D)

(A)= Total Facture ; (B)= montant HTVA &(C) = montant non soumis à la TVA ;
(D) = TVA à payer
Au niveau TVA, les emballages consignés ne sont pas soumis à la TVA. Il n’y a dès lors pas
lieu de calculer la TVA sur ceux-ci.
Si les différentes opérations de l’entreprise l’amènent à gérer des emballages consignés tant à
l’achat qu’à la vente, elle utilisera souvent entre les comptes 4166 & 4866 (comme ceux
décrits ci-plus-haut) celui qui possède le sens qui l’emporte dans l’ensemble de ses
opérations : elle aura au final soit une créance, soit une dette et prendra pour toutes les
opérations le compte correspondant, dont le solde pourra dès lors lui donner à tout moment la
situation nette au niveau de ses emballages .

73

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES REMISES, RABAIS & RISTOURNES

Pour rappel, les remises, rabais & ristournes constituent les réductions à caractère
commercial.

Les remises sont des réductions de prix (principalement unitaires) au vu de la quantité


achetée.
Les rabais sont des réductions de prix (globales ou unitaires) pour défaut ou non-conformité
du produit.
Les ristournes sont des réductions de prix (globales) accordées pour récompenser la fidélité de
l’acheteur.

Ces réductions vont toutes venir en déduction du montant global de la base imposable de la
facture de vente. Ces réductions seront accordées à notre client sur la facture de vente en
direct, ou feront l’objet d’un document distinct, une note de crédit sur vente.

Il faut toujours distinguer si la réduction est individualisable (si elle peut s’appliquer sur le
prix unitaire de la marchandise) ou si elle est non individualisable (globale)

La réduction Individualisable

La réduction accordée à notre client va constituer une diminution du produit réalisé, et que
l’on peut reporter individuellement sur chaque article vendu
La réduction individualisable va donc concerner la remise et le rabais.

Nous allons dès lors en comptabilité matérialiser cette DIMINUTION de PRODUIT

Ceci peut être fait de deux manières suivant le choix de l’entreprise

1. Porter en compte la réduction en la reportant sur chacun des articles vendus et


enregistrer ceux-ci suivant leur prix net, à savoir remise ou rabais déduit.

L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)

à
PRODUIT. MARCH (B)
DETTE TVA (C)

Le produit MARCH est la différence entre le prix BRUT et la remise. On n’individualise pas
dans ce cas la réduction. Elle est portée en diminution directe du montant inscrit au compte
700 – Chiffres d’Affaires.

74

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales (A)

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dette TVA (C)

(A)= Total de la facture ; (B) = montant HTVA ; (C) = TVA à payer


Au niveau TVA, elle sera calculée sur le montant NET repris au compte 700

2 -Totaliser la réduction sur l’ensemble de la vente et la porter dans un compte spécifique


de la classe 70, et ce au DEBIT en diminuant ainsi la Produit Global de la vente.
Nous aurons donc, dans ce cas, une ligne supplémentaire qui s’ajoutera au DEBIT de
notre écriture afin de comptabiliser cette diminution de produit supplémentaire.
Ce compte qui sera débité pour la remise ou le rabais est le compte de la classe 70
=> 708 RRR accordés (-)

L’écriture sera dès lors

CREANCE COMM. (A)


PRODUIT NEG (-) (B)

à
PRODUIT. MARCH (C)
DETTE TVA (D)

Le « Produit March » sera la prise en compte de la vente au prix BRUT, hors remise ou rabais
tandis que celles-ci seront individualisées quant à leur montant global au compte 708 (-)

Le produit net pour l’entreprise sera donc la différence entre le montant BRUT porté au
CREDIT et la Remise ou Rabais porté au DEBIT

75

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et dès lors avec les comptes,

400 Créances Commerciales (A)


708 RRR accordés (B)

à
700 Chiffre d’Affaires (C)
451 Dette TVA (D)

(A) = Total de la facture ; (C) – (B)= montant HTVA = Prix Brut – Remise/Rabais ;
(D) = TVA à payer

Et la Classe 70 dans sa globalité pour cette écriture

DEBIT CREDIT
700 = Chiffre d’Affaires BRUT
708 = Remise, Rabais

TOTAL = Réduction TOTAL = Brut

SOLDE = NET

La réduction Non Individualisable

La réduction accordée à notre client et qui va constituer une diminution du produit ne sera pas
toujours liée à une vente précise, ou on ne pourra pas la reporter individuellement sur chaque
article vendu.
La réduction non individualisable va donc concerner le rabais et la ristourne. Elle fera de plus
l’objet d’un document spécifique, à savoir une Note de Crédit sur Ventes.

Nous allons ici aussi en comptabilité matérialiser cette DIMINUTION de PRODUIT

Ceci ne peut ici être fait que suivant un seul schéma

La totalité de la réduction est à porter dans un compte spécifique de la classe 70, et ce au


DEBIT en diminuant ainsi le Produit Global des Ventes.
Ce compte qui sera crédité pour la remise ou le rabais est le même compte de la classe 70
=> 708 RRR accordés (-)

76

Comptabilité Générale – Principes de Base


Nous aurons par contre dans ce cas non plus une créance mais une DETTE ou plus
exactement une CREANCE NEGATIVE envers le client, car il, conviendra de porter à son
compte le montant de la réduction accordée, et ce TTC.
Au niveau TVA, si quand nous vendons, la TVA encaissée auprès du client et portée en
compte sur la facture de vente est une TVA due, dès lors une dette, l’émission d’une note de
crédit sur vente avec TVA va engendrer une CREANCE TVA sur l’Administration.
L’écriture sera dès lors

PRODUIT NEG (-) (A)


CREANCE TVA (B)
à
CREANCE COMM (C)

Et dès lors avec les comptes,

708 RRR Accordés (A)


411 TVA à récupérer (B)
à
400 Créances Commerciales (C)

(A) = Montant de la Ristourne HTVA; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Créance


commerciale = Total de la Note de Crédit
-----------------------------------

L’étude des Ristournes, non individualisables, nous montre dès lors la comptabilisation d’une
Note de Crédit sur Ventes (NCV). Les schémas décrits ci-plus haut vont s’appliquer à la
NCV, à savoir...

PRODUIT NEG (-) HTVA


CREANCE TVA TVA
à
CREANCE COMM TVAc)

77

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LES PAIEMENTS

1 - Les Paiements ou Encaissements des VENTES


Les factures de ventes que nous avons établies et enregistrées comme décrit ci-plus haut vont
être payées par nos clients

Nous allons donc recevoir des fonds sur notre compte banque, d’où :
- Augmentation de valeur du solde de notre compte financier
- Extinction de la créance sur notre client
-
Ce qui au niveau des comptes va se traduire par :
- Une valeur portée au débit de notre compte financier
- Le compte Client sera crédité pour diminuer ou éteindre le montant de la créance

COMPTE BANQUE (A)


à
CREANCE COMM (A)

Et dès lors avec les comptes,

550 Banque (A)


à
400 Créances Commerciales (A)

(A) = Montant payé par le client

78

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 - Les Paiements des ACHATS
Les factures d’achats que nous avons reçues et enregistrées comme décrit ci-plus haut vont
être payées aux fournisseurs

Nous allons voir des fonds quitter notre compte banque au profit d’un tiers, d’où :
- Diminution de valeur du solde de notre compte financier
- Extinction de la dette envers notre fournisseur

Ce qui au niveau des comptes va se traduire par :


- Une valeur portée au crédit de notre compte financier
- Le compte Fournisseur sera débité pour diminuer ou éteindre le montant de la
dette

DETTE COMM (A)


à
COMPTE BANQUE (A)

Et dès lors avec les comptes,

440 Dettes Commerciales (A)


à
550 Banque (A)

(A) = Montant payé au fournisseur

Remarque :

Nous avons ici supposé que les fonds avaient été versés sur ou au départ d’un compte ouvert
auprès d’une Banque, soit un compte 55.
Il va de soi que si ces opérations sont réalisées via la caisse, il y a lieu de remplacer le compte
55 – Etablissements de Crédits par un compte 57 – Caisse

79

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – L’extrait de compte
Ces opérations qui consistent en un paiement aux fournisseurs ou à la réception de fonds
consécutives au paiement de factures adressées à nos clients peuvent se répéter et être
réalisées plusieurs fois par jour.
Notre organisme financier – Banque – établira alors, dans la mesure où il y a eu au moins un
mouvement sur notre compte financier, UN EXTRAIT de COMPTE quotidien.

Celui-ci reprendra tous les mouvements ou opérations qui ont amené à une diminution (un
débit) ou une augmentation (un crédit) de nos valeurs en compte.

Le total de ces mouvements sera :


- ajouté au solde de départ s’il est positif
- soustrait du solde de départ si est négatif

Et l’extrait de compte se présentera comme suit :

SOLDE DE DEPART (A)

+ Mouvements positifs ou CREDITS (B) + --


- Mouvements négatifs ou DEBITS (C)

SOLDE DE FIN (D)

(D) = SOLDE DE DEPART + CREDITS - DEBITS

(D) = (A) + (B) – (C)

Cet extrait constitue la pièce justificative pour la saisie ou la comptabilisation du journal


financier lié au compte banque concerné.

Il pourra par ailleurs reprendre d’autres opérations que celles décrites plus haut pour les
payements des clients et les payements aux fournisseurs, comme
- EN DEBIT des frais de banque ou charges financières
- EN CREDIT des produits divers d’exploitation ou des produits financiers

80

Comptabilité Générale – Principes de Base


LA COMPTABILISATION DE L’EXTRAIT DE BANQUE

1°) si le total des mouvements de l’extrait est POSITIF = (A)

Et dès lors le solde du compte banque va augmenter,


Et selon les opérations concernées par l’extrait …

550 Banque (A)


440 Dettes Comm. (B)
65x Charges financières. (C)
...
à
400 Créances Commerciales (D)
74x Autres Produits Expl. (E)
75x Produits financiers (F)
...

Avec (A) = (D) + (E) + (F) - (B) - (C) = Mvt positif

2°) si le total des mouvements de l’extrait est NEGATIF = (A)

Et dès lors le solde du compte banque va diminuer,


Et selon les opérations concernées par l’extrait …

440 Dettes Comm. (B)


65x Charges financières. (C)
...
à
400 Créances Commerciales (D)
74x Autres Produits Expl. (E)
75x Produits financiers (F)
...
550 Banque (A)

Avec (A) = (B) + (C) - (D) - (E) – (F) = Mvt négatif

81

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LA TVA

1 - Les Définitions de Base


Nous abordons ici des notions générales nécessaires à notre étude de la comptabilité. L’étude
de la TVA et du Code TVA fera l’objet d’une formation spécifique, compte tenu de sa
complexité.

Nous pouvons toutefois définir la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) comme étant une TAXE
prélevée au bénéfice de l’Etat auprès du consommateur final sur les Biens et les Prestations de
Services. Ce prélèvement est réalisé tout au long de la chaîne économique, à chaque étape de
celle-ci.

L’assujetti TVA est quiconque effectue des livraisons de biens ou des prestations de services
de manière habituelle dans le cadre de son activité économique, dans la mesure où ces biens
ou prestations de services sont repris par le Code TVA comme étant soumises à la Taxe.

L’assujetti va porter en compte la TVA sur ses factures de vente (compte 451) et la percevoir
lors de payement du client. Cette TVA est due à l’Etat.
L’assujetti va payer au fournisseur la TVA portée en compte sur la facture d’achat (compte
411). Cette TVA déductible va pouvoir être récupérée auprès de l’Etat.

Il va donc déclarer périodiquement :


- Le total de la TVA due (comptes 451)
- Le total de TVA déductible (comptes 411)

La déclaration va donc se solder par :


- Un solde dû à l’Etat si le montant dû excède le montant à récupérer
- Un solde en sa faveur si le montant à récupérer excède le montant dû

Rappelons aussi que les taux de TVA sont fixés par AR.
Le taux de 21% est le taux généralement appliqué. Ceci peut cependant varier pour certains
biens ou services spécifiques, pour lesquels les taux de 0%, 6%% ou 12% sont d’application.

Il convient enfin de préciser que le Code TVA repose sur une législation européenne.

82

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – La TVA non déductible
La TVA portée en compte sur la facture d’achat n’est déductible que si elle se rapporte à
l’activité professionnelle.
Dans le cas contraire cette TVA n’est pas déductible et elle ne peut dès lors pas être
comptabilisée au débit du compte 411, comme expliqué précédemment.
Cette TVA que l’on ne pourra dès lors pas récupérer auprès de l’Etat va donc devenir une
charge pour l’entreprise, au même titre que le service ou le bien sur lequel elle est calculée.
Cette TVA sera un accessoire qui suit le principal (la charge ou le bien).

Imaginons, en exemple, un achat de services et biens divers, pour lequel la TVA n’est
déductible qu’à raison de 75%. Une fraction de 25% de la TVA portée en compte sur la
facture ne peut dès lors pas être portée au débit du compte 411 et viendra s’ajouter au montant
comptabilisé en compte 61x, devenant ainsi une charge pour l’entreprise.

L’écriture sera dès lors

CHARGE (A)
CHARGE= 25% TVA (B)
CREANCE (C)

à
DETTE COMM. (D)

Et dès lors avec les comptes,

61x Compte de BSD (A)


61x Compte de BSD (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA de 25% non déd ; (C) = TVA de 75% déductible ;
(D) = Total de la Facture
Les lignes (A) et (B) peuvent toutefois être comptabilisés en une seule ligne qui totalise les
deux montants, à savoir le montant HTVA (A) + la TVA non déductible (B).

83

Comptabilité Générale – Principes de Base


Dans le cas d’un investissement, la méthode sera identique à celle présentée pour les Services
et biens divers. La TVA non déductible viendra dès lors s’ajouter au montant de
l’investissement HTVA et seule la TVA déductible sera comptabilisé en compte 411.

Imaginons, en exemple, un investissement pour lequel la TVA n’est déductible qu’à hauteur
de 75% :

L’écriture sera dès lors

INVEST (A)
INVEST = 25% TVA (B)
CREANCE (C)

à
DETTE COMM. (D)

Et dès lors avec les comptes,

2xx Compte de Classe 2 (A)


2xx Compte de Classe 2 (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA de 25% non déd ; (C) = TVA de 75% déductible ;
(D) = Total de la Facture

Les lignes (A) et (B) peuvent toutefois être comptabilisés en une seule ligne qui totalise les
deux montants, à savoir le montant HTVA (A) + la TVA non déductible (B).

84

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La TVA sur les véhicules
Il convient de retenir en matière de véhicules mixtes (voitures) que la TVA est suivant le
Code, dès lors sur base légale :
- déductible à hauteur de l’usage professionnel
- avec un maximum de 50%

La déduction ou la récupération de la TVA sur l’achat d’un véhicule type « voiture », ainsi
que sur tous les frais ou charges liés à un véhicule de ce type ne sera jamais déductible qu’à
50% MAXIMUM.

Les véhicules utilitaires ne sont pas par contre frappés par cette limitation de 50%. La TVA
est donc pour eux déductible jusqu’à 100% MAXIMUM

En résumé,

TYPE Véh / VOITURE UTILITAIRE


Limites

DED TVA limitée à l’usage OUI OUI


professionnel

% MAXIMUM de 50% 100%


déductibilité

4 – La Déclaration TVA
En annexe, un modèle de déclaration TVA est présenté à titre informatif
Il s’agit d’un spécimen non utilisable et fourni par l’Administration.
Voir annexe pages suivantes

Elle sera déposée par l’entreprise


- soit mensuellement
- soit trimestriellement

Pour les conditions de dépôt mensuel ou trimestriel, nous renvoyons au cours de TVA.

85

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – La Centralisation TVA

La déclaration va donc se solder par :


- Un solde dû à l’Etat si le montant dû excède le montant à récupérer (CASE 71)
- Un solde en faveur de l’entreprise si le montant à récupérer excède le montant dû
(CASE 72)

Une écriture sera effectuée pour transférer les soldes des comptes 411 et 451 et transférer la
différence dans un compte spécifique appelé COMPTE-COURANT TVA.

Ce compte sera le

- 451 200 si le solde est en faveur de l’Etat (Montant à payer – CASE 71)

451 TVA à payer (A)

à
411 TVA à Récupérer (B)
451200 c/c TVA (C)

(A)= solde du 451 ; (B) = solde du 411 ; (C) = (A) moins (B) = solde TVA en faveur
de l’Etat = Montant à payer = CASE 71

- 411 200 si le solde est en faveur de l’entreprise (CASE 72)

451 TVA à payer (A)


411200 c/c TVA (C)
à
411 TVA à Récupérer (B)

(A)= solde du 451 ; (B) = solde du 411 ; (C) = (B) moins (A) = solde TVA en faveur
de l’Entreprise = CASE 72

Cette écriture qui sera réalisée lors de chaque clôture TVA (soit mensuellement, soit
trimestriellement est appelée CENTRALISATION TVA

86

Comptabilité Générale – Principes de Base


87

Comptabilité Générale – Principes de Base


88

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 5 :
L’ESCOMPTE

1 – La notion d’escompte
L’escompte est une réduction de type FINANCIER et non commercial comme le sont les
remises, rabais et ristournes.
Cette réduction de prix est octroyée pour inciter des délais de payement rapides.

L’escompte sera toujours de caractère financier et ne sera dès lors jamais soumis à TVA.
L’escompte devra alors être enlevé de la BASE TVA pour le calcul de la taxe.
L’escompte constituera toujours soit une charge financière pour celui qui l’accorde, soit un
produit financier pour celui qui en bénéficie ou qui l’obtient.

Il existe deux types d’escompte :


- l’escompte ferme : directement déduit du prix total de vente
- l’escompte conditionnel : la déduction sur le prix de vente liée à une condition de
délai de payement

Nous ne parlerons ici que de l’escompte conditionnel.


Exemple = escompte conditionnel de 2% si payement dans les 10 jours

2 – L’escompte conditionnel
Le calcul de l’escompte et de la TVA seront effectués de la façon suivante :

PU x Quantité
Moins remises commerciales
Frais de transport
Emballages perdus
________________________
TOTAL (A)
Moins ESCOMPTE
________________________
Base TVA de la facture = (B)
Soit (B) = TOTAL (A) moins l’escompte
TVA calculée sur (B)

L’ESCOMPTE sera calculé en % sur le total (A)

89

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et la facture qui reprendra spécifiquement la mention suivante :
« Escompte de x% si payement dans les … jours soit un montant de …. EUR »

PU x Quantité
Moins remises commerciales
Frais de transport
Emballages perdus
________________________
TOTAL (A)
TVA calculée sur (B)
________________________
Total TVAc (C)

Deux solutions sont alors possibles :

- L’escompte est LEVE et le payement a lieu dans le délai

LE MONTANT PAYE sera le Total TVAc – l’ESCOMPTE

- L’escompte n’est pas levé et le payement a lieu hors délai

LE MONTANT PAYE sera le Total TVAc

L’escompte est une réduction de caractère financier :

- Chez celui qui accorde l’escompte – LE VENDEUR – l’escompte est une charge
financière puisqu’il va encaisser moins que prévu par rapport au Total TVAc (C).
L’escompte se comptabilisera dans un compte de la classe 65
Compte 657 = Escompte Accordé

- Chez celui qui bénéficie de l’escompte – L’ACHETEUR – l’escompte est un produit


financier puisqu’il va payer moins que prévu par rapport au Total TVAc (C).
L’escompte se comptabilisera dans un compte de la classe 75
Compte 757 = Escompte Obtenu

90

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – La comptabilisation de l’escompte conditionnel
Nous supposons ici que l’escompte a été levé par l’acheteur, qui a décidé de payer dans le
délai repris par l’escompte conditionnel.
L’acheteur a dès lors payé le montant de la facture moins l’escompte

Examinons les écritures chez le vendeur et chez l’acheteur.

CHEZ LE VENDEUR

400 Créances Commerciales (A)

à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dette TVA (C)

(A) = Total TVAC ; (C) = Total HTVA ; (C) = TVA calculée sur (B) moins escompte

Et lors du payement

550 Banque (D)


657 Escompte accordé (Esc)
à
400 Créances Commerciales (A)

(A) = Montant de la facture ; (D) = montant payé par le client soit (A) moins escompte ;
et l’escompte déduit par le client = (Esc)

Le vendeur enregistre une charge financière pour le montant de l’escompte quand celui-ci est
levé ou déduit par son client.

91

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHEZ L’ACHETEUR

604 Achat marchandises


61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= Total HTVAC ; (B) = TVA calculée sur (A) moins escompte et (C)= Total de
la facture

Et lors du payement
,

440 Dettes Comm. (C)

à
550 Banque (D)
757 Escompte obtenu (Esc)

(C) = Montant de la facture ; (D) = montant payé = (C) moins l’escompte ; et


l’escompte déduit par l’acheteur = (Esc)

L’acheteur enregistre un produit financier pour le montant de l’escompte quand celui-ci est
levé ou déduit lors de son payement à son client.

92

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE III :
ETUDE & ANALYSE DE
LA CLASSE 2

93

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Les Actifs Immobilisés


Nous allons retrouver en classe 2 les postes du bilan qui sont répertoriés sous la rubrique des
ACTIFS IMMOBILISES, et ce pour les comptes de 21 à 28, les comptes 20 étant classifiés
sous la rubrique « FRAIS d’ETABLISSEMENT ».

Il s’agit des actifs ou emplois utilisés par l’entreprise sur une longue durée.
On va y retrouver des actifs qui sont nécessaires à l’exploitation, dont l’entreprise fait
l’acquisition pour une longue période répartie sur plusieurs années.

Ces actifs immobilisés sont portés en compte à leur valeur d’acquisition

2 – Les rubriques de la Classe 2

Les Frais d’Etablissement Les Comptes 20

et

Les Immobilisés Incorporels Les Comptes 21

Les Comptes 22
Les Comptes 23
Les Comptes 24
Les Immobilisés Corporels
Les Comptes 25
Les Comptes 26
Les Comptes 27

Les Immobilisations Financières Les Comptes 28

Ces différents postes constituent la Rubrique « ACTIFS IMMOBILISES »

94

Comptabilité Générale – Principes de Base


On trouve également dans la Classe 2, les comptes 29 :

Les Créances à plus d’un an Les Comptes 29

Les créances à plus d’un an ne font pas partie des Actifs Immobilisés
mais bien des Actifs Circulants.

Il s’agit de créances commerciales ou autres dont le terme est supérieur à un an. La partie de
ces créances qui sont échues à court terme doivent être transférées en Créances Commerciales
(COMPTES 40) ou Autres Créances (COMPTES 41).

Elles ne seront pas étudiées dans le cadre de ce syllabus.

3 – Le schéma BNB
Ci-dessous les rubriques du schéma BNB format « micro » :

95

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LES FRAIS D’ETABLISSEMENT

1 – Les notions
Certains frais liés à la constitution, à une opération d’augmentation de capital, d’émission
d’emprunts ou encore à la restructuration de l’entreprise ne seront pris en charge durant
l’exercice mais inscrits à la rubrique « Frais d’Etablissement » pour y être activés.

Ces frais sont dès lors :


- des honoraires de notaire ou autre expert
- des frais financiers
- des droits d’enregistrement ou autres timbres
- des dépenses engagées dans le cadre d’une restructuration (dans la mesure où elles
sont clairement identifiées et circonscrites, et qu’elles puissent être qualifiées de non
récurrentes)

2 – Les différents postes


Nous allons retrouver en classe 20 les postes suivants :

- 200 Frais de constitution et d’augmentation de capital


- 201 Frais d’émission d’emprunts
- 202 Autres frais d’établissement
- 204 Frais de restructuration

96

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La comptabilisation
Suivant la pièce justificative, facture (avec TVA éventuelle) ou autre justificatif d’un débit en
compte-courant bancaire :

Modèle comptabilisation pour les comptes 200 – Frais de Constitution:

200 Frais de Constitution (A)


et d’augmentation de capital
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)

(A)= Montant des Frais HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS
ou Payement par Banque = Montant TVAc

Les comptes 204 - Frais de restructuration ne seront pas abordés ici. Nous renvoyons dès lors
à étude approfondie de la comptabilité générale.

97

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

1 – Les notions
Les immobilisations incorporelles sont des investissements réalisés par l’entreprise mais qui
sont de nature immatérielle et qui vont être utilisés de façon durable par l’entreprise. Il s’agit
d’investissements de type intellectuels ou sont consécutifs à l’acquisition de société ou de
branche d’activités.

Ces frais sont dès lors :


- des frais de développement
- des acquisitions de licences, brevets ou autres droits intellectuels
- du goodwill
- des acomptes déjà versés (sur les postes décrits plus haut)

2 – Les différents postes


Nous allons retrouver en classe 21 les postes suivants :

- 210 Frais de recherche et développement


- 211 Concessions, brevets, licences, savoir-faire, marques & droits similaires
- 212 Goodwill
- 213 Acomptes versés

98

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La comptabilisation
Suivant la pièce justificative, facture (avec TVA éventuelle) ou autre justificatif d’un débit en
compte-courant bancaire :

Modèle comptabilisation pour les comptes 210 – Frais de Recherche et Développement

210 Frais de Recherche et (A)


Développement
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS ou


Payement par Banque = Montant TVAc

Modèle comptabilisation pour les comptes 211 – Concessions, Brevets, Licences, …

211 Concessions, Brevets, Licences (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS ou


Payement par Banque = Montant TVAc

Les comptes 212 - Goodwill ne seront pas abordés ici. Nous renvoyons dès lors à étude
approfondie de la comptabilité générale.

99

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1 – Les notions
Les immobilisations corporelles sont des investissements réalisés par l’entreprise mais qui
sont par opposition aux immobilisations incorporelles de nature matérielle et qui vont être
utilisés de façon durable par l’entreprise.

Les immobilisations corporelles sont dès lors :


- des terrains et constructions
- des installations, machines ou gros outillages
- du mobilier, du matériel, des appareils IT,
- des voitures, des véhicules utilitaires ou autre matériel roulant

On trouvera aussi dans cette rubrique :


- les biens, parmi ceux cités plus haut, détenus en location-financement ou leasing
- les investissements désaffectés
- les aménagements de locaux loués
- les investissements en cours
- les acomptes versés

2 – Les différents postes


Nous allons retrouver en immobilisations corporelles les grandes familles suivantes :

- 22 Terrains & Constructions


- 23 Installations, Machines & Outillages
- 24 Mobilier et Matériel roulant
- 25 Immobilisations détenues en location financement & droits similaires
- 26 Autres Immobilisations Corporelles
- 27 Immobilisations Corporelles en ours & Acomptes versés

100

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les terrains & constructions
On retrouve sous cette rubrique :

- 220 Terrains
- 221 Constructions
- 222 Terrains bâtis
- 223 Autres droits réels sur immeubles

La rubrique « Terrains bâtis » n’est utilisée seulement que lorsqu’il n’est pas possible de
distinguer une distinction entre le terrain et la construction.
Lorsque cette distinction est possible, il convient alors de porter la valeur du terrain en compte
220 et la valeur de la construction en compte 221.

Les frais accessoires à l’acquisition des terrains et constructions font « partie » du prix
d’acquisition et se comptabilisent dès lors dans les mêmes comptes que l’achat principal.
Ici aussi, on voit que l’accessoire suit le principal.

Les pièces justificatives seront les factures d’achat, les actes authentiques, …

Modèle comptabilisation pour les comptes 22x – Terrains & Constructions

22x Compte de la rubrique (A)


Terrains & Constructions
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS ou


Payement par Banque = Montant TVAc

101

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – Les installations, machines & outillages
Nous utiliserons sous cette rubrique :

- 230 Installations
- 231 Machines
- 232 Outillages

Les installations et machines sont les différents objets ou instruments qui servent à
transformer les matières premières et fournitures et fabriquer les produits ou services fournis
par l’entreprise.

L’outillage reprend ce que l’on peut qualifier de gros outillage qui présente un caractère
durable par opposition au petit matériel ou outillage qui sera quant à lui comptabilisé
directement en charge d’exploitation.

Les pièces justificatives seront les factures d’achat, …

Modèle comptabilisation pour les comptes 23x – Installations Machines & Outillages

23x Compte I M O (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc

102

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – Le mobilier & le matériel roulant
Nous utiliserons sous cette rubrique :

- 240 Mobilier
- 241 Matériel roulant

Le mobilier reprend ce que l’on peut qualifier de « meubles « : bureaux, armoires, etc… On y
retrouve aussi tout ce qui est du matériel comme le matériel ou équipement informatique ou
téléphonique.

Le matériel roulant sera utilisé pour les véhicules mixtes – voitures-, les véhicules utilitaires
ou autres engins de transport.

Les pièces justificatives seront les factures d’achat, …

Modèle comptabilisation pour les comptes 24x – Mobilier & matériel roulant

24x Compte de Mobilier (A)


ou Matériel roulant
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc

103

Comptabilité Générale – Principes de Base


6 – Immobilisations détenues en location-
financement et droits similaires
On retrouve sous cette rubrique :

- 250 Terrains & Constructions


- 251 Installations, machines & Outillages
- 252 Mobilier & Matériel Roulant

Les immobilisations détenues en location-financement seront étudiées dans un chapitre


ultérieur, qui leur est entièrement consacré.

104

Comptabilité Générale – Principes de Base


7 – Autres immobilisations corporelles
Nous retrouverons ici les comptes de la Classe 26 :

- 26x Il n’y a pas de rubriques précises détaillées au PCMN

On va retrouver principalement dans cette rubrique :

- Les immobilisations corporelles détenues par l’entreprise en pleine propriété mais qui
ne sont pas en lien direct avec son activité ou son cycle d’exploitation comme des
immeubles donnés en location, …
- Les immobilisations désaffectées ou retirées de l’activité.
- Les aménagements apportés aux immeubles loués par l’entreprise

Les pièces justificatives seront les factures d’achat, actes authentiques,…

Quand une immobilisation sera considérée comme désaffectée, celle-ci sera transférée en
classe 26,
Nous étudierons cette écriture plus loin dans le chapitre consacré aux amortissements.
Nous y verrons aussi, les spécificités des comptes de classe 26 concernant les amortissements.

Examinons maintenant le cas d’une Autre immobilisation incorporelle acquise par


l’entreprise, et non une immobilisation désaffectée

105

Comptabilité Générale – Principes de Base


Modèle comptabilisation pour les comptes 26x – Autres immobilisations corporelles

26x Autres Immobilisations (A)


Corporelles
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS ou


Payement par Banque = Montant TVAc

106

Comptabilité Générale – Principes de Base


8 – Immobilisations corporelles en cours et
acomptes versés
Nous utiliserons sous cette rubrique :

- 270 Immobilisations corporelles en cours


- 271 Acomptes versés

Cette rubrique va reprendre :

- Les immobilisations corporelles en construction ou élaboration, non encore terminées,


qui ne sont pas encore mises en exploitation. Peu importe si celles-ci sont produites ou
fabriquées par l’entreprise ou par un tiers.
- Les acomptes versés lors de la commande d’une immobilisation corporelle.

Les immobilisations corporelles en cours, qui ont été portées en comptes au compte 270,
seront transférées dans le compte de classe 2 approprié (compte 22 à 24) quand
l’immobilisation sera terminée ou mise en exploitation.

Les pièces justificatives seront les factures d’achat, …

Modèle comptabilisation pour les comptes 270 – Immobilisations corporelles en cours


Nous prenons ici l’exemple d’une immobilisation acquise auprès de tiers

270 Immobilisations corporelles (A)


en cours
411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc

107

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et quand l’immobilisation est terminée, …

22x
23x Compte approprié Im. Corp. (A)
24x

à
270 Im. Corp. en cours (A)

(A)= Montant HTVA de l’immobilisation terminée à transférer dans le


compte de Classe (22 à 24) approprié

Modèle comptabilisation pour les comptes 271 – Acomptes versés


Nous prenons ici l’exemple d’une immobilisation acquise facturées en plusieurs fois
Lors de la facturation des acomptes par le fournisseur

271 Acomptes versés (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Montant TVAc

Et quand l’immobilisation est terminée, le fournisseur adresse la facture finale ou la facture de


solde :

2xx Compte Classe approprié (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Comm. (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Montant TVAc

108

Comptabilité Générale – Principes de Base


Il convient alors de transférer les montant précédemment imputés en compte 271 dans le
compte de classe 2 approprié (compte 22 à 24)

2xx Compte approprié Im. Corp. (A)

à
271 Acomptes versés (A)

(A)= Montant HTVA des acomptes précédemment versés à transférer


dans le compte de Classe (22 à 24) approprié

109

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 5 :
LES AMORTISSEMENTS

1 – Les notions

Les textes légaux :

110

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les réductions de valeur seront vues plus loin. Nous nous limiterons dès lors ici aux seuls
amortissements.

DEFINITION :

On peut dès lors définir l’amortissement comme le montant pris en charge par le compte de
résultats, qui concerne les frais d’établissement, les immobilisations incorporelles et les
immobilisations corporelles, dont l’utilisation est limitée dans le temps, en vue de répartir leur
coût, éventuellement réévalué, sur la durée d’utilité ou d’utilisation probable, et de prendre en
charge ces coûts au moment précis où ils sont exposés.

- Montant pris en charge au compte de résultats

- Classe 20 ; Classe 21 ; Classe 22 à 27

- Biens dont l’utilisation est limitée dans le temps,

- Répartir leur coût, sur la durée d’utilité ou


d’utilisation probable

- Prendre en charge ces coûts au moment où ils


sont exposés.

APPROCHE COMPTABLE, ECONOMIQUE OU FINANCIERE :

On peut analyser ou considérer l’amortissement sous des approches différentes :

o L’approche comptable : l’amortissement constate la dépréciation de la valeur des


actifs immobilisés dans le temps, à savoir son usure liée à son utilisation, voire son
obsolescence. La durée de vie probable du bien va déterminer la durée de son
amortissement.

o L’approche économique (ou du point de vue du prix de revient) : l’amortissement


permet de répartir le coût d’acquisition des actifs immobilisés sur leur durée de vie
économique.

o L’approche financière : l’amortissement constitue une charge mais une charge NON
DECAISSEE à savoir sans sortie de fonds ; il est une charge qui va diminuer l’impôt
et le bénéfice à distribuer sans n’avoir occasionné aucune « dépense ». Ces
disponibilités qui s’accumulent tout au long de la durée de vie de l’actif immobilisé,
soit la durée de son amortissement, vont générer une ressource qui permettra le
renouvellement de l’actif.

111

Comptabilité Générale – Principes de Base


REMARQUE :

Les amortissements (tout comme les réductions de valeur):

o doivent répondre aux critères de prudence, de sincérité et de bonne foi


o sont spécifiques aux éléments de l’actif pour lesquels ils ont été constitués ou
actés (les éléments de l’actif dont les caractéristiques techniques ou juridiques
sont entièrement identiques peuvent toutefois faire globalement l’objet
d’amortissements ou de réductions de valeur)
o doivent être constitués systématiquement
o doivent respecter les règles d’évaluation
o ne peuvent dépendre du résultat de l’exercice

NOTIONS COMPLEMENTAIRES :

La valeur d’acquisition peut être définie comme le prix d’acquisition + frais accessoires

La valeur des amortissements est la valeur totale des amortissements comptabilisés, incluant
les amortissements de la période concernée + les amortissements actés lors des périodes
précédentes

La valeur nette comptable, la VNC, est la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur
des amortissements (= somme des amortissements déjà comptabilisés). Elle ne peut être
inférieure à zéro ou négative.

VNC = Val Acq. - Somme des Amortissements déjà comptabilisés

Et la VNC >ou= 0

METHODES D’AMORTISSEMENTS :

Il existe plusieurs méthodes d’amortissement :

- Amortissement LINEAIRE (L)

- Amortissement DEGRESSIF (D)

- Amortissement ACCELERE (A)

112

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – L’amortissement LINEAIRE (L)

Dans l’amortissement linéaire, l’actif est amorti de façon constante tout au long de la durée de
vie du bien, en fonction de celle-ci et les annuités théoriques d’amortissement seront dès lors
identiques.
Ces montants d’amortissements périodiques, appelés dotations aux amortissements, se feront
dès lors avec une valeur constante sur base annuelle.

La durée de vie probable de l’immobilisé fixera le taux d’amortissement.

Chaque année l’amortissement actera une même dépréciation de la valeur du bien et nous
verrons dès lors la VNC diminuer de manière LINEAIRE en fonction du % ou du taux
d’amortissement.

Et nous aurons chaque année pour une annuité théorique :

AMORT. = Val ACQ. x Taux Amort.

Exemple :

Prenons en exemple une machine dont la durée de vie probable est estimée à 5 années.
La valeur d’acquisition est 5.000.00 EUR.

L’amortissement périodique annuel sera donc théoriquement de 1/5 de sa valeur d’acquisition,


soit 20% de celle-ci. Nous aurons un amortissement de 20% L (linéaire)

Le calcul de l’amortissement linéaire périodique sera donc :


5000.00 EUR x 20% soit 1.000.00 EUR

Nous pourrons ainsi construire un récapitulatif reprenant l’amortissement de l’actif


immobilisé au fil du temps.

Valeur à Taux Amort Amort VNC


Année
Amortir Amort Annuel CUMUL Après Amort

1 5.000.00 20% 1.000.00 1.000.00 4.000,00

2 5.000.00 20% 1.000.00 2.000.00 3.000.00

3 5.000.00 20% 1.000.00 3.000.00 2.000.00

4 5.000.00 20% 1.000.00 4.000.00 1.000.00

5 5.000.00 20% 1.000.00 5.000.00 0.00

Au terme des cinq années, la Val d’Acq = le Total des Amortissements et la VNC = 0.

113

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – L’amortissement DEGRESSIF (D)

Dans l’amortissement dégressif, la durée de vie probable de l’immobilisé fixe le taux « de


base » d’amortissement (= le taux linéaire).

L’actif est ensuite amorti suivant deux phases distinctes au fil du temps.
La 1° phase consiste à appliquer à la valeur nette comptable de début de période (VNC) un
doublement du taux de base d’amortissement, à savoir dès lors celui qui aurait été appliqué en
cas de méthode linéaire multiplié par deux.
La 2° phase débute quand l’amortissement calculé selon la méthode décrite pour la phase 1
donne un résulta inférieur au résultat que l’on aurait obtenu si on avait choisi l’amortissement
linéaire. On revient alors à l’amortissement linéaire, à savoir la valeur d’acquisition x le taux
de base d’amortissement.

L’amortissement dégressif va donc évoluer comme suit :

PHASE 1 :
AMORT. 1 = VNC x Taux Amort x 2

Et quand AMORT 1 < AMORT 2, on passe en phase 2

PHASE 2 :
AMORT. 2 = Val ACQ. x Taux Amort

Exemple :

Reprenons notre exemple d’une machine dont la durée de vie probable est estimée à 5 années.
La valeur d’acquisition est 5.000.00 EUR

L’amortissement périodique annuel sera donc théoriquement de 1/5 de sa valeur d’acquisition,


soit 20% de celle-ci. Mais nous optons ici pour un amortissement de 20% D (dégressif).

Nous savons que l’amortissement linéaire pour cette machine est de 5.000.00 x 20% soit un
montant de 1.000.00 EUR en dessous duquel ne peut descendre le calcul de l’amortissement
dégressif.

Calcul de l’amortissement dégressif – Année 1


VNC x Taux Amort x 2
Soit 5.000.00 x 20% x 2 = 2.000.00 EUR
2.000.00 EUR > 1000.00 EUR => OK

Calcul de l’amortissement dégressif – Année 2


VNC x Taux Amort x 2
VNC = 5.000.00 – 2.000.00 = 3.000.00
Soit 3.000.00 x 20% x 2 = 1.200.00 EUR
1.200.00 EUR > 1000.00 EUR => OK

114

Comptabilité Générale – Principes de Base


Calcul de l’amortissement dégressif – Année 3
VNC x Taux Amort x 2
VNC = 3.000.00 – 1.200.00 = 1.800.00
Soit 1.800.00 x 20% x 2 = 720.00 EUR
720.00 EUR < 1000.00 EUR => NON
=> On repasse à l’amortissement linéaire pour 1.000.00 EUR

Calcul de l’amortissement – Année 4


On est repassé à l’amortissement linéaire
Soit VNC x Taux Amort
VNC = 1.800.00 – 1.000.00 = 800.00
Mais ici limité à 800.00 EUR car la VNC ne peut être négative
On ne peut en effet amortir plus que la Val. D’Acq.

Nous pourrons ainsi construire un récapitulatif reprenant l’amortissement de l’actif


immobilisé au fil du temps.

Valeur à Taux Amort Amort VNC


Année
Amortir Amort Annuel CUMUL Après Amort

1 5.000.00 2 x 20% 2.000.00 2.000.00 3.000,00

2 3.000.00 2 x 20% 1.200.00 3.200.00 1.800.00

En année 3, l’amort. dégressif devient inférieur à l’amort. linéaire

3 5.000.00 20% 1.000.00 4.200.00 800.00

4 5.000.00 20% 800.00 (1) 5.000.00 0.00

Note (1) = amortissement pour le solde de VNC.

Ici c’est au terme de quatre années que la Val d’Acq = le Total des Amortissements
et la VNC = 0.
Et il est clair à la lecture du tableau, que l’amortissement est plus important au début qu’à la
fin ; il est dégressif.

115

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – L’amortissement ACCELERE (A)

Dans l’amortissement accéléré, l’actif est amorti de façon constante avec un taux qui est le
double de l’amortissement linéaire, et ce pendant les trois premières années
Ces montants d’amortissements périodiques doublés ne pourront cependant pas au total
dépasser la valeur d’acquisition de l’actif.

Et nous aurons chaque année, pendant les trois premières années, pour une annuité théorique :

AMORT. = Val ACQ. x Taux Amort. x 2

Et ensuite l’amortissement linéaire classique.

AMORT. = Val ACQ. x Taux Amort.

Nous le citons pour mémoire. Il ne sera pas abordé par la suite.

5 – Remarques

L’annuité d’amortissement est le montant de l’amortissement annuel qui est calculé pour une
période ou une année comptable. Elle peut être :
 soit calculée pour un exercice complet, à 100 %, pour l’exercice entier
 soit calculée au prorata temporis par rapport à la date d’acquisition, à savoir pour la
période entre la date d’acquisition et le dernier jour de l’exercice.

La règle du prorata temporis est depuis de nombreuses années la règle applicable et la


règle retenue au point de vue fiscal pour les grandes sociétés.
La réforme de l’impôt des sociétés (ISOC) - Loi du 25/12/2017 - impose par contre le
prorata temporis qui devient la règle au point de vue fiscal pour les revenus 2020 pour
toutes les sociétés.

Cette réforme nous impose en outre que l’amortissement dégressif ne sera plus admis
fiscalement, et ce à partir des revenus 2020, comme méthode d’amortissements pour les
nouveaux immobilisés.

116

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 6 :
LA COMPTABILISATION DES
AMORTISSEMENTS

1 – Les comptes utilisés

Les dotations aux amortissements seront comptabilisées aux comptes 630 suivant le schéma
suivant :

- 6300 Frais d’établissement


- 6301 Immobilisés Incorporels
- 6302 Immobilisés Corporels

La dotation d’amortissement comptabilisée au compte 630x sera dès lors une CHARGE pour
l’entreprise.
Elle viendra en outre « diminuer » la valeur d’acquisition de l’actif pour déterminer sa VNC à
la date concernée.

Cet amortissement doit obligatoirement être comptabilisé dans un compte distinct de l’actif,
différent de celui qui a pris en compte la valeur d’acquisition.

Conventionnellement, les comptes de Valeur d’Acquisition reprendront à la fin de leur


numérotation l’indice « 0 » et les comptes d’amortissements l’indice « 9 ».

- 2….0 Valeur d’Acquisition de l’Actif (Débit)


- 2….9 Valeur des amortissements actés sur l’Actif (Crédit)

Et la valeur nette comptable, la VNC, qui est la différence entre la valeur d’acquisition et la
valeur des amortissements (= somme des amortissements déjà comptabilisés), sera dès lors :

Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 2….0 Compte 2….9

VNC

117

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – L’écriture comptable

Les dotations aux amortissements sont donc comptabilisées suivant le schéma suivant :

Frais d’établissement (FE)

6300 Dotation aux amortissements sur FE (A)

à
20…9 Amortissements s/ FE (A)

(A)= Montant de l’amortissement calculé comptabilisé

Immobilisés Incorporels (I Inc)

6301 Dotation aux amortissements sur I Inc (A)

à
21…9 Amortissements s/ I Inc (A)

(A)= Montant de l’amortissement calculé comptabilisé

Immobilisés Corporels (I Corp)

6302 Dotation aux amortissements sur I Corp (A)

à
2x…9 Amortissements s/ I Corp (A)

(A)= Montant de l’amortissement calculé comptabilisé


avec 2x…9 = 22…9 à 27…9

118

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les amortissements complémentaires ou
exceptionnels

L’amortissement d’un poste d’actif est en principe réalisé selon le plan établi et il ne peut
varier d’un exercice à l’autre.
Il arrive cependant que des circonstances exceptionnelles modifient la valeur intrinsèque de
l’élément d’actif.
Il y a donc lieu de procéder à un amortissement exceptionnel – charge non récurrente – pour
aligner la VNC sur la nouvelle valeur de l’actif concerné.

Les dotations aux amortissements non récurrents ou exceptionnels seront comptabilisées aux
comptes 660 suivant le schéma suivant :

- 6600 Frais d’établissement


- 6601 Immobilisés Incorporels
- 6602 Immobilisés Corporels

660x Dotation aux amortissements Except. (A)

à
2x…9 Amortissements s/ Actif (A)

(A)= Montant de l’amortissement exceptionnel comptabilisé

119

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 7 :
LA VIE DE L’ ACTIF IMMOBILISE

1 – Introduction

Nous avons vu précédemment que l’actif immobilisé va être enregistré pour sa valeur
d’acquisition, lors de celle-ci, au débit un compte approprié de type 2….0.
Dans la mesure où le bien est amortissable, des dotations périodiques d’amortissement vont
être comptabilisées et portées au crédit du compte approprié correspondant 2…9.

Nous pourrons ainsi tout au long de cette période durant laquelle nous actons des
amortissements obtenir par différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements, le montant de la valeur nette comptable, la VNC

Pour rappel :

Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 2….0 Compte 2….9

VNC

Nous imaginerons ici, quant à la vie de l’actif immobilisé, les différentes hypothèses
suivantes :

- L’actif immobilisé reste dans l’entreprise : il fait toujours partie intégrante de


« l’inventaire » des actifs, et ce même après avoir été amorti totalement.
SOIT l’actif immobilisé reste au service de l’exploitation de l’entreprise,
SOIT l’actif immobilisé peut être désaffecté ou retiré du cycle d’exploitation
de l’entreprise.

- L’actif immobilisé a quitté l’entreprise : il ne fait plus partie de « l’inventaire » des


actifs, et ce même après avoir été amorti totalement.
SOIT l’actif immobilisé a été vendu
SOIT l’actif immobilisé a été détruit ou déclassé.

120

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – L’immobilisé est toujours dans l’entreprise, et au
service de l’exploitation de celle-ci.

Aussi longtemps que l’actif immobilisé reste dans l’entreprise, (il fait partie de l’ « inventaire
des actifs »), et qu’il est au service de son cycle d’exploitation, nous conserverons une
description comptable de celui-ci au travers de sa valeur nette comptable, la VNC.
Cette VNC sera donc toujours la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements.
Le compte de valeur d’acquisition, 2…0, restera débité pour cette valeur d’acquisition et le
compte d’amortissements, 2…9, restera crédité pour le total des amortissements qui ont été
comptabilisés.

Tant que cet actif immobilisé reste au service de l’exploitation, quand bien même la VNC de
celui-ci serait égale à zéro, il y a lieu de conserver les deux comptes (celui de valeur
d’acquisition et celui d’amortissements) dans la comptabilité de l’entreprise avec leur montant
respectif au débit et au crédit.

Exemple :
Supposons un mobilier, 6 années après son acquisition pour un prix de 10.000.00 EUR, dont
l’amortissement a été comptabilisé suivant la méthode 20% L.

Les comptes d’actif se présentent comme suit :

Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 240 000 Compte 240 009

10.000.00 10.000.00

VNC = 0

Les comptes resteront tels quels, mouvementés pour leur solde respectif, dans la balance des
comptes généraux, tant que l’immobilisé reste dans le patrimoine de l’entreprise.

Nous garderons les deux comptes, bien que la VNC = 0.

121

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – L’immobilisé est toujours dans l’entreprise, mais
désaffecté – retiré du service de l’exploitation de
celle-ci.

Dans cette hypothèse, l’actif immobilisé reste dans l’entreprise, (il fait partie de l’ « inventaire
des actifs »), mais quitte le service de son cycle d’exploitation.
Nous conserverons dès lors toujours une description comptable de celui-ci au travers de sa
valeur nette comptable, la VNC.
Mais l’actif immobilisé sera transféré en Classe 26.
Le compte de valeur d’acquisition sera transféré dans un compte 26…0, et le compte
d’amortissement dans un compte 26…9.
Le compte de valeur d’acquisition, 26…0, conservera au débit la valeur d’acquisition et le
compte d’amortissements, 2…9, conservera au crédit le total des amortissements qui ont été
comptabilisés.
La VNC sera donc toujours la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements, mais sera ici comptabilisée en Classe 26.

Exemple :
Supposons une machine, 9 années après son acquisition pour un prix de 20.000.00 EUR, dont
l’amortissement a été comptabilisé suivant la méthode 10% L.

Les comptes d’actif se présentent comme suit :

Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 231 000 Compte 231 009

20.000,00 18.000,00

VNC = 2.000,00

La machine est au début de la dixième année retirée de la chaîne de montage et stockée, en


attente d’une probable revente au titre de matériel pour pièces.

Nous effectuerons dès lors les transferts suivants :

26x...0 Autres Immob Corporelles (A)

à
231…0 Machines (A)

(A)= Montant de la valeur d’acquisition de la machine = 20.000,00 EUR

122

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et,

231…9 Amort. s/Machines (B)

à
26x…9 Amort s/Autres IC (B)

(B)= Montant des amortissements comptabilisés = 18.000,00 EUR

Les comptes d’actif se présentent donc après comme suit :

Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 26x 000 Compte 26x 009

20.000,00 18.000,00

VNC = 2.000,00

Et les comptes 231 (231000 & 231009) seront quant à eux soldés, donc avec un solde de zéro.

Remarque :

La machine sera conservée pour cette valeur en classe 26.


Un amortissement complémentaire ou exceptionnel peut toutefois être comptabilisé pour
prendre en charge la différence entre la valeur comptable et la valeur de réalisation probable,
soit la valeur économique du bien.

123

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – L’immobilisé est vendu ou cédé à un tiers

Dès que l’actif immobilisé est vendu ou cédé à un tiers, nous parlerons en terme comptable de

- Cession d’un actif immobilisé


- Réalisation d’un actif immobilisé

L’actif immobilisé va donc ici quitter le patrimoine de l’entreprise. Et sa cession fera dans la
majorité des cas l’objet d’une facture de vente, adressée au nouvel acquéreur.
Cette facture de vente s’accompagnera, éventuellement selon le cas, d’une TVA portée en
compte, et qu’il conviendra de comptabiliser au titre de TVA due (compte 451)

Le prix de vente (net = HTVA) de l’actif immobilisé devra alors être comparé à la valeur nette
comptable de cet actif au moment de sa cession pour dégager
- soit un bénéfice, si il est vendu à une valeur plus élevée que la VNC
- => PLUS-VALUE
- soit une perte, sil il est vendu à une valeur moins élevée que la VNC
- => MOINS-VALUE

Ces plus-values ou moins-values, qui résultent de la cession ou de la réalisation d’un actif


immobilisé sont appelées :

=> PLUS-VALUE DE REALISATION s/ ACTIF IMMOBILISE

=> MOINS-VALUE DE REALISATION s/ACTIF IMMOBILISE

La plus-value va constituer UN PRODUIT tandis que la moins-value va constituer UNE


CHARGE pour l’entreprise.

Ce produit ou cette charge peut être de deux types :


- De nature courante dans la mesure où l’opération de cession est liée à
l’exploitation de l’entreprise
- De nature exceptionnelle ou non récurrente quand la cession représente une
opération non directement liée à l’activité de l’entreprise

Et nous aurons les comptes suivants utilisés pour la comptabilisation :

Moins-values Plus-values

s/ Réal. Courantes Actif Immobilisé 641 741

s/ Réal. Actif Immobilisé 663 763

124

Comptabilité Générale – Principes de Base


LA VENTE DE L’ACTIF IMMOBILISE

Dans la majorité des cas, la cession de l’immobilisé s’accompagnera d’une facture de vente
adressée au nouvel acquéreur.

Le produit de cette vente sera comptabilisé dans un compte distinct de la classe 70. Nous
utiliserons, par convention, le compte 707 – VENTE D’IMMOBILISE.

L’écriture de vente sera dès lors identique à une vente classique, avec application éventuelle
de la TVA selon les conditions spécifiques du Code TVA liées à l’opération.

Nous aurons onc via le journal des ventes :

400 Créances Commerciales (A)

à
707 Vente d’Immobilisé (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= Total de la facture ; (B) = Montant HTVA ; (C) = TVA à payer

LA CONSTATION DU RESULTAT DE L’OPERATION

Lorsque l’actif immobilisé a été cédé ou vendu, il ne fait plus partie du patrimoine de
l’entreprise : les comptes d’actifs, à savoir les comptes de valeur d’acquisition et
d’amortissements, doivent dès lors être soldés afin que le bien vendu n’apparaisse plus au
niveau de la rubrique « Actif Immobilisé ».
Il faut en outre, comparer le montant ou le produit de la vente avec la VNC de l’actif
immobilisé cédé, afin de dégager la moins-value ou la plus-value et la matérialiser dans les
comptes.

1 - Cession avec une PLUS-VALUE

Nous aurons onc via le journal des opérations diverses :

707 Vente d’immobilisé (A)


2…9 Amort s/Immobilisé (B)

à
2…0 VAQ immobilisé (C)
741/763 PV s/Réal Immob (D)

(A)= Montant HTVA de la vente ; (B) = Total des amortissements ;


(C) = Valeur d’acquisition ; (D) = Montant de la Plus-Value

125

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 - Cession avec une MOINS-VALUE

Nous aurons donc via le journal des opérations diverses :

707 Vente d’immobilisé (A)


2…9 Amort s/Immobilisé (B)
641/663 MV s/Réal Immob (D)

à
2…0 VAQ Immobilisé (C)

(A)= Montant HTVA de la vente ; (B) = Total des amortissements ;


(C) = Valeur d’acquisition ; (D) = Montant de la Moins-Value

3 – Remarque : PAS DE FACTURE DE VENTE

Dans le cas où la cession de l’actif immobilisé n’est pas accompagnée d’une facture de vente,
le journal des opérations diverses (ou le journal financier) enregistrera le même type
d’écriture :

416 / 550 Créances Diverses/Banque (A)


2…9 Amort s/Immobilisé (B)

à
2…0 VAQ immobilisé (C)
741/763 PV s/Réal Immob (D)

(A)= Cash issu de la vente à recevoir ou reçu ; (B) = Total des


amortissements ; (C) = Valeur d’acquisition ; (D) = Montant de la
Plus-Value
OU :

416 / 550 Créances Diverses/Banque (A)


2…9 Amort s/Immobilisé (B)
641/663 MV s/Réal Immob (D)

à
2…0 VAQ Immobilisé (C)

(A)= Cash issu de la vente à recevoir ou reçu ; (B) = Total des


amortissements ; (C) = Valeur d’acquisition ; (D) = Montant de la
Moins-Value

126

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – L’immobilisé est détruit ou déclassé

L’actif immobilisé va donc aussi quitter le patrimoine de l’entreprise mais sans aucune
opération de transfert de propriété envers un tiers.
Il n’y aura pas de facture de vente.
Les comptes d’actifs, à savoir les comptes de valeur d’acquisition et d’amortissements,
doivent aussi être soldés afin que le bien vendu n’apparaisse plus au niveau de la rubrique
« Actif Immobilisé ».

Dans le cas où la valeur d’acquisition excède la valeur des amortissements, actant ainsi
toujours une VNC supérieure à zéro, il y a lieu de procéder à un amortissement
complémentaire. Cet amortissement complémentaire, qui aura pour but de rendre la valeur des
amortissements égale à la valeur d’acquisition, donnera pour l’actif concerné une VNC =0.

Le compte de valeur d’acquisition sera alors soldé par le compte d’amortissements.

2…9 Amortissements actés s/Immob.. (A)

à
2…0 Valeur d’acquisition (B)

(A)= Montant des amortissements comptabilisés = (B) = Valeur


d’acquisition de l’immobilisé

127

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 8 :
LE TABLEAU D’AMORTISSEMENT

1 – Définition

Le tableau d’amortissement est un état financier qui reprend la liste de tous les actifs
immobilisés, éventuellement regroupés par rubrique ou famille, et nous dresse dès lors
l’inventaire de ces actifs à une date précise.
Il nous indique en outre le détail de la valeur nette comptable de chacun des immobilisés, en
nous précisant la valeur d’acquisition et le détail des amortissements actés.
Il est généralement établi en fin d’année ou de période comptable pour une analyse des
évènements de l’exercice depuis le 1° jour de celui-ci jusqu’à la date choisie.

2 – Description

Le tableau d’amortissement se compose de quatre rubriques principales

- Le descriptif de l’actif
- La valeur d’acquisition
- Les amortissements
- La VNC

Descriptif & liste des actifs Valeur Acquisition Amortissements VNC

………………. ……… ……… ……


………………. ……… ……… ……

Totaux Total Valeur Acq. Total Amort. Total VNC

128

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Descriptif & liste des actifs immobilisés

La liste avec descriptif sera généralement établie comme suit :

Date N° Taux Type


Compte N° Libellé / Description
Acq Facture Amort Amort

… .. ………. … … … …
… .. ………. … … … …

Compte = compte de Val Acq dans lequel l’actif a été comptabilisé –


soit un compte 2…..0

N° = numéro d’ordre de l’investissement

Libellé = description de l’actif immobilisé

Date Acq = date d’acquisition de l’immobilisé (indispensable pour


permettre de calculer un amortissement prorata temporis)

N° Facture = numéro de facture dans le journal d’achats du


document lié à l’achat de l’immobilisé (permet d’identifier la facture)

Taux Amort = % d’amortissement appliqué suivant les règles


d’évaluation

Type Amort = précise si l’amortissement se calcule de façon Linéaire


(L) ou dégressive (D)

On peut parfois trouver, en complément de la date d’acquisition, des colonnes


supplémentaires, reprenant des informations telles que
- l’année de l’acquisition (l’exercice comptable durant lequel l’acquisition a eu lieu),
- le nombre de jours durant lesquels l’actif est resté propriété de l’entreprise durant la
période étudiée.
- La date de sortie éventuelle de l’actif immobilisé
- …

129

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les actifs peuvent être classés soit suivant leur n° d’ordre (n° invest), ou soit être regroupés
par compte principal ou famille de comptes.

Exemple :

Mobilier & matériel roulant


Mobilier
Compte 240.000 = mobilier de bureau

4 – Valeur d’Acquisition

La partie du tableau d’amortissement réservée à l’analyse des valeurs d’acquisition se


présente comme suit :

Valeur d’Acquisition

Au terme de Acquisitions de Cessions & Retraits Total en fin


l’Exercice Précédent l’exercice de l’exercice (-) d’exercice

………. ………. ………. ……….


………. ………. ………. ……….

Total Total Total Total

Au terme de l’exercice précédent = situation le premier jour de


l’exercice ou le dernier jour de l’exercice qui précède, soit la situation
de départ. Cette colonne reprend les investissements acquis, non dans
l’année ou la période étudiée, mais bien au cours des exercices
précédents (col 1)

Acquisitions de l’exercice = on va ici retrouver la valeur d’acquisition


des investissements de l’exercice étudié (col 2)

Cessions & Retraits de l’exercice= montant qui sont inscrits au crédit


des comptes de valeur d’acquisition actant la sortie de l’invest, en cas
de vente ou de déclassement (destruction). Ce montant, négatif,
viendra se soustraire des montants de valeur d’acquisition (col 3)

130

Comptabilité Générale – Principes de Base


Total en fin d’exercice = le total des 3 premières colonnes en tenant
compte du fait que les cessions & retraits sont des montants négatifs

Total fin d’exercice = col 1 + col 2 - col 3

5 – Amortissements

La partie du tableau d’amortissement réservée à l’analyse des amortissements se présente


comme suit :

Amortissements

Au terme de Acquisitions de Cessions & Retraits Total en fin


l’Exercice Précédent l’exercice de l’exercice (-) d’exercice

………. ………. ………. ……….


………. ………. ………. ……….

Total Total Total Total

Au terme de l’exercice précédent = situation le premier jour de


l’exercice ou le dernier jour de l’exercice qui précède, soit la situation
au début de l’exercice étudié. Cette colonne reprend les
amortissements actés, non dans l’année ou la période étudiée, mais
bien au cours des exercices précédents (col 1)

Acquisitions de l’exercice = on va ici retrouver la valeur de la


dotation aux amortissements de l’exercice étudié (col 2)

Cessions & Retraits de l’exercice= montant qui sont inscrits au débit


des comptes d’amortissement actant la sortie de l’invest, en cas de
vente ou de déclassement (destruction). Ce montant, négatif, viendra
se soustraire des montants de valeur d’acquisition (col 3)

Total en fin d’exercice = le total des 3 premières colonnes en tenant


compte du fait que les cessions & retraits sont des montants négatifs

Total fin d’exercice = col 1 + col 2 - col 3

131

Comptabilité Générale – Principes de Base


6 – La valeur nette comptable - VNC

On va y retrouver la différence entre

- La colonne « total en fin d’exercice » de la partie Valeur d’acquisition


- La colonne « total en fin d’exercice » de la partie Amortissements

Cette VNC ne peut JAMAIS être négative ! (cf Chapitre 5)

On va retrouver au niveau de chaque ligne d’actif immobilisé (ou de rubriques et/ou famille
d’actifs) la valeur nette comptable ou VNC en fin de période analysée.

La différence entre les colonnes « au terme de l’exercice précédent » (Val Acq –


Amortissements) nous donne quant à elle la VNC au terme de l’exercice précédent.

7 – Remarques

On retrouvera parfois dans certains tableaux d’amortissements plus évolués une colonne
supplémentaire tant dans la partie « VAL ACQ » que « AMORT » appelée TRANSFERT

Cette colonne est destinée à individualiser les transferts d’une rubrique à l’autre, ou les
transferts d’un compte à l’autre (cf Classe 26).
- Montants portés en négatifs pour acter la sortie de rubrique
- Montants en positifs pour acter l’entrée en nouvelle rubrique
- La dernière ligne du tableau reprenant le total général doit être zéro.

132

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 9 :
LES IMMOBILISATIONS DETENUES EN
LOCATION-FINANCEMENT ET DROITS
SIMILAIRES

1 – Définition & Cadre légal

La rubrique « III-D » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Location-financement & droits similaires «.
Voir page 104 – CHAPITRE 4 – Point n°6.
Nous ne parlerons ici que des opérations de location-financement & droits similaires se
rapportant aux biens meubles.

La location-financement est également communément appelée « LEASING ».

Nous retrouvons ici des opérations « d’acquisition » d’actifs immobilisés par le biais d’un
mécanisme dans lequel un bailleur (la société de leasing) met à disposition du preneur, un
actif immobilisé déterminé contre payement de redevances périodiques.

Le contrat de location-financement établi entre le bailleur et le preneur prévoit donc des


redevances périodiques et une option d’achat au terme.

Les redevances périodiques sont composées de la reconstitution d’une partie du capital investi
par le bailleur pour l’acquisition du bien et des intérêts liés à au financement de l’opération.
La reconstitution du capital par les redevances périodiques augmentée de l’option d’achat doit
reconstituer le montant investi par le bailleur pour l’acquisition du bien.

L’option d’achat contractuelle ne peut excéder 15% du prix du bien, à savoir le capital investi
par le bailleur.

Le bien dont le contrat de location financement fait l’objet est spécialement acquis par le
bailleur, et en fonction des spécificités demandées par le preneur, en vue de la réalisation du
contrat de location-financement.

133

Comptabilité Générale – Principes de Base


Le bailleur reste donc durant toute la durée du contrat le propriétaire juridique du bien.
Le preneur est quant à lui gratifié de la propriété économique du bien. Il en a l’usage, tout en
respectant la notion de « bon père de famille ».

2 – La comptabilisation

Examinons l’opération de leasing suivant les différentes étapes, au cours de la durée du


contrat de leasing :

Signature du contrat :
Lors de la signature et de la mise en force de l’opération de leasing, le document – la pièce
justificative – est le contrat lui-même.
Le bien acquis sous forme de leasing reste la propriété du bailleur. Il n’y a pas de transfert de
propriété (juridique) du bien et dès lors pas de facture. Un contrat est mis en place entre les
parties reprenant le détail du bien acquis en leasing ainsi que les diverses conditions
particulières dont le montant du capital qui fera l’objet de redevances périodiques, le montant
de ces redevances périodiques ainsi que le montant de l’option d’achat (qui, rappelons-le, doit
ici être de 15% MAX du capital total investi par le bailleur). Un tableau d’amortissement du
financement est annexé au contrat.
Nous aurons dès lors le jour de cette mise en force du contrat de location-financement :
- L’acquisition d’un bien d’investissement, qui sera comptabilisé en classe 25, pour le
montant HORS OPTION d’ACHAT
- Une dette envers le bailleur, qui représente le capital investi par celui-ci HORS
OPTION d’ACHAT, à rembourser selon les modalités du tableau d’amortissement

A savoir,
 une première écriture

25x..0 Immobilisations détenues en Loc.-financement (A)

à
172 Dettes LT Loc.-financement (A)

(A)= Montant du capital investi par le bailleur, HORS OPTION d’ACHAT =


le montant du CAPITAL remboursé par les diverses redevances
périodiques

134

Comptabilité Générale – Principes de Base


 une seconde écriture

172 Dettes LT Loc.-financement (B)

à
422 Dettes CT Loc.-financement (B)

(B)= Montant du capital à rembourser à court terme, à savoir entre la date


de la signature du contrat et la clôture de l’exercice.

Le montant repris en ‘B » est déterminé par la somme des différentes Q/P en capital
remboursées pour l’exercice en cours, à savoir la période entre la signature du contrat et le
dernier jour de l’exercice comptable.
Cette information est reprise dans le tableau d’amortissement du crédit.

Le tableau d’amortissement du crédit se présente communément comme suit :

A côté de la référence des périodicités et de la date de celles-ci, la colonne REMBST reprend


le montant périodique à rembourser, composée d’une partie de remboursement en capital
reprise dans la colonne CAPITAL et de l’intérêt porté en compte dans la colonne INTERETS.
La somme du capital et de l’intérêt dans une même ligne est constante et égale au montant de
la périodicité.

Des colonnes SOLDE DEBUT et SOLDE FFIN nous indiquent les montants en capital
toujours dûs, tant avant qu’après l’échéance reprise.

Les colonnes « TOTAL » nous montrent le montant total remboursé intérêts compris, le total
du capital remboursé (qui doit correspondre au montant financé) et le total de la charge
d’intérêts sur la période concernée.

135

Comptabilité Générale – Principes de Base


Remboursement des échéances :
Le payement des redevances périodiques se fera via des factures envoyées par le bailleur,
selon la périodicité reprise au tableau d’amortissement du crédit.
L’opération de mise à disposition du bien au travers d’une opération de location-financement
est soumise à la TVA.
Une facture, avec TVA, sera envoyée périodiquement au preneur avec :
- Le détail du montant en capital remboursé qui diminue dès lors le solde de la dette CT
liée à l’opération de location-financement
- Le détail du montant de l’intérêt payé périodiquement.
- Le total Capital + Intérêt représente le montant de la redevance périodique à payer.
- Une TVA appliquée sur le montant de la redevance périodique, qui sera une TVA
déductible.
- Une dette envers le bailleur, qui est représentée par le montant de la redevance
périodique + TVA

Nous payerons ensuite la facture de l’échéance périodique afin d’éteindre la dette envers le
fournisseur (compte particulier FRS au nom du bailleur)
A savoir,
 une première écriture via le journal d’achat = LA FACTURE

422 Dettes CT Loc.-financement (A)


650 Charges des dettes (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A)= Montant du capital remboursé périodiquement ; (B) = Montant de l’intérêt payé ;


(C) = TVA déductible calculée sur A+B ; (D) =Total dû au Bailleur soit A+B+C

 une deuxième écriture via le journal financier = LE PAYEMENT

440 Dettes Commerciales (D)


à
550 Banque (D)

(D) = Montant payé soit Total dû au Bailleur soit A+B+C

136

Comptabilité Générale – Principes de Base


En fin d’exercice comptable :
L’enregistrement des diverses factures périodiques se fera ainsi de la ,même manière, en
adaptant pour chaque remboursement les montants de capital remboursé et de charge
d’intérêts périodique.
La comptabilisation des diverses factures entre le jour de la signature du contrat et la fin de
l’exercice comptable a pour conséquence de porter le solde du compte 422 – Dettes CT Loc.-
financement à ZERO.

Total Débit = Total Crédit

Les différents remboursements jusqu’à la date de clôture vont en effet venir solder le montant
porté en Dettes CT par le débit du compte 172 – Dettes LT (voir plus haut).
Le dernier jour de l’exercice, le 31/12 le plus souvent, il convient d’à nouveau transférer au
compte 422 la Q/P en capital qui va échoir durant l’exercice N+1.

172 Dettes LT Loc.-financement (X)

à
422 Dettes CT Loc.-financement (X)

(X)= Montant du capital à rembourser à court terme, à savoir


entre la date du début de l’exercice N+1 et la clôture de
l’exercice N+1.

Le, compte 422 – Dettes CT Loc.-financement sera dès lors bien mouvementé au crédit du
montant en capital à rembourser en N+1.


Cette écriture sera répétée chaque fin d’exercice pour la Q/P en capital échéant l’exercice
suivant, jusqu’à avoir soldé le compte 172 – Dettes LT Loc.-financement.

137

Comptabilité Générale – Principes de Base


L’amortissement du leasing :
Le bien acquis en location-financement fait l’objet d’un amortissement périodique annuel,
comme toute immobilisation corporelle.

6302 Dotation Amort. Sur Immob. Corp (A)

à
25x..9 Amort. Sur Leasing (A)

((A)= Montant de l’amortissement calculé comptabilisé

L’amortissement sera réalisé selon les règles d’évaluation.


Il convient d’établir pour les biens détenus en location-financement des règles d’évaluation
spécifiques propres.
Cette écriture se répètera chaque fin d’exercice durant la durée du contrat de location
financement.

La fin du contrat du leasing :


La fin du contrat de leasing ouvrira la faculté de lever ou non l’option.
Voir le point n°3 – Option d’achat.

138

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – L’option d’achat

A la fin du contrat de location financement,

- Les comptes 172 & 422 sont soldés : toutes les échéances on en effet été facturées et le
crédit lié à l’opération de location-financement est totalement remboursé.
- Le compte 25x..0 (Val Acq) a été valorisé lors de la signature du contrat et est resté tel
quel.
- Le compte 25x..9 (Amort) a été crédité n du montant des amortissements périodiques.

Deux options vont alors s’offrir, soit ne pas lever l’option d’achat, soit la lever.

Pas de levée de l’Option d’Achat :


La décision de ne pas lever l’option va impliquer que le bien soit restituer au Bailleur.
- Le bien quitte le patrimoine de l’entreprise, il faut dès lors solder les comptes 25x
- Un amortissement complémentaire non récurrent est à comptabiliser si le solde du
compte 25x..0 n’est égal au compte 25x..9

 une première écriture, pour l’éventuel complément d’amortissement

6602 Dotation Amort. Sur Immob. Corp (A)

à
25x..9 Amort. Sur Leasing (A)

(A)= Solde à amortir = Différence entre le compte de valeur d’acquisition


et le compte d’amortissement

 une seconde écriture, pour la sortie du bien du patrimoine

25x..9 Amort. Sur Leasing (B)

à
25x..0 Val Acq Leasing (B)

(B)= Solde des comptes 25

139

Comptabilité Générale – Principes de Base


Levée de l’Option d’Achat :
La décision de lever l’option va ici impliquer que le bien reste dans l’entreprise. Le bailleur va
adresser une facture pour le ,montant de l’option d’achat.
- Le bien reste dans l’entreprise mais cette fois en pleine propriété, il faut dès lors solder
les comptes 25x et transférer les montants respectifs des valeur d’acquisition et
d’amortissement des comptes correspondants des classes 23 ou 24
- Une facture pour la levée de l’option d’achat est à comptabiliser

 une première écriture, pour le transfert du bien dans le compte 23 ou 24 correspondant


à sa nature tant pour la valeur d’acquisition que pour les amortissements

22/23…0 Immob. Corp Val Acquisition (A)


25x…9 Amort sur Leasing (B)

à
25x.. Val Acq Leasing (A)
22/23…9 Amort s/Immob Corp (B)

(A)= valeur d’acquisition du leasing ; (B) = valeur des amortissements


totaux actés sur le leasing

 une seconde écriture, pour la facture relative à l’option d’achat

22/23…0 Immob. Corp Val Acquisition (D)


411 TVA à Récupérer (E)

à
440 Dettes Commerciales (F)

(D)= Valeur de l’option d’achat HTVA ; (E) = TVA à récupérer ;


(F) = Montant total de la facture

Le bien sera alors amorti, en fonction de sa durée résiduelle d’utilisation.

140

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – Le renting

Dans le cadre du contrat de location-financement vu ci-plus haut, nous avons précisé que
l’’option d’achat contractuelle ne peut excéder 15% du prix du bien, à savoir le capital investi
par le bailleur.

Dans le cas des contrats dans lesquels l’option d’achat excède les 15% du prix du bien, il
s’agira d’une opération appelé RENTING.

Celui-ci sera considéré, non plus comme un investissement, assorti d’une comptabilisation en
immobilisations corporelles mais d’une location long terme, à comptabiliser directement en
compte de charge.

Le renting est au niveau du contrat conclu entre le bailleur et le preneur, des échéances
périodiques liées au financement d’une partie de l’opération d’achat du bien réalisée par le
bailleur, de la faculté d’offrir une option d’achat en tout point similaire au contrat de location-
financement, excepté le % de cette option d’achat par rapport au prix du bien.

Signature du contrat :
Lors de la signature et de la mise en force de l’opération de renting, le document – la pièce
justificative – est le contrat lui-même. Il s’agit ici d’un simple engagement pour une
« location LT », assorti d’un tableau de financement du capital à reconstituer hors option
d’achat pour le bien mis à disposition.
Il n’y a dès lors aucune écriture à comptabiliser.

Payements des échéances :


Le payement des redevances périodiques se fera via des factures envoyées par le bailleur,
selon la périodicité reprise au tableau d’amortissement du crédit.
L’opération de mise à disposition du bien au travers d’une opération de renting est également
soumise à la TVA.
Une facture, avec TVA, sera envoyée périodiquement au preneur avec :
- Le détail du montant en capital remboursé (cf reconstitution du bien mis à disposition)
- Le détail du montant de l’intérêt payé périodiquement.
- Le total Capital + Intérêt représente le montant de la redevance périodique à payer.
- Une TVA appliquée sur le montant de la redevance périodique, qui sera une TVA
déductible.
- Une dette envers le bailleur, qui est représentée par le montant de la redevance
périodique + TVA

Nous payerons ensuite la facture de l’échéance périodique afin d’éteindre la dette envers le
fournisseur (compte particulier FRS au nom du bailleur)

141

Comptabilité Générale – Principes de Base


A savoir,
 une première écriture via le journal d’achat = LA FACTURE

Le montant de capital remboursé sera ici directement comptabilisé en charge.

61x Location/Renting (A)


650 Charges des dettes (B)
411 TVA à Récupérer (C)

à
440 Dettes Commerciales (D)

(A)= Montant du capital remboursé périodiquement ; (B) = Montant de l’intérêt payé ;


(C) = TVA déductible calculée sur A+B ; (D) =Total dû au Bailleur soit A+B+C

 une deuxième écriture via le journal financier = LE PAYEMENT

440 Dettes Commerciales (D)


à
550 Banque (D)

(D) = Montant payé soit Total dû au Bailleur soit A+B+C


.
- - -

Ce sont ces deux opérations et seulement ces deux opérations qui seront comptabilisées
périodiquement tout au long de la durée du contrat de renting.

Pas de levée de l’Option d’Achat :


La décision de ne pas lever l’option va impliquer que le bien soit restitué au Bailleur.
- Le bien quitte l’entreprise mais
- Rien à comptabiliser car le bien n’était pas en immobilisations corporelles

142

Comptabilité Générale – Principes de Base


Levée de l’Option d’Achat :
La décision de lever l’option va ici impliquer que le bien reste dans l’entreprise et que celle-ci
va en devenir propriétaire. Le bailleur va en effet adresser une facture pour le montant de
l’option d’achat.
- Le bien reste dans l’entreprise mais cette fois en pleine propriété,
- Une facture pour la levée de l’option d’achat est à comptabiliser

 une seule écriture, pour la facture relative à l’option d’achat

22/23…0 Immob. Corp Val Acquisition (D)


411 TVA à Récupérer (E)

à
440 Dettes Commerciales (F)

(D)= Valeur de l’option d’achat HTVA ; (E) = TVA à récupérer ;


(F) = Montant total de la facture

Le bien sera alors amorti, en fonction de sa durée résiduelle d’utilisation.

143

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 10 :
LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

1 – Définition & Cadre légal

La rubrique « IV » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Immobilisations Financières «.

Nous allons retrouver en classe 28 les postes suivants :

- 280 Participations dans les entreprises liées


- 281 Créances sur les entreprises liées
- 282 Participations dans les entreprises avec lesquelles il existe un lien de
participation
- 283 Créances sur les entreprises avec lesquelles il existe un lien de
participation
- 284 Autres actions et parts
- 285 Autres créances
- 288 Cautionnements versés en numéraire

Nous n’aborderons pas dans le cadre de cet ouvrage l’étude détaillée de la


classe 28.
Nous renvoyons dès lors à la lecture de l’ART 3 :39 du 29/04/2019.

_______________________________

Nous décrirons seulement ici la rubrique IV.C.2 point b) de cet article portant
sur les « Cautionnements en numéraire », à savoir les comptes 288.

Nous aurons donc ici les cautions ou garanties versées dans le cadre d’opérations telles
un contrat de bail, les contrats avec les secrétariats sociaux, …

144

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – La comptabilisation

La garantie peut être réclamée via une facture ou directement payée vie le compte financier

 réception d’une facture

288 Cautionnements versés en numéraire (A)


à
440 Dettes Commerciales (A)

(A)= Montant de la caution ou garantie facturée

 payement direct via le compte banque

288 Cautionnements versés en numéraire (A)


à
550 Banque (A)

(A)= Montant de la caution ou garantie versée

145

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 11 :
LES CREANCES A PLUS D’UN AN

1 – Définition & Cadre légal

La rubrique « V » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Créances à plus d’un an «.

Nous allons retrouver en classe 28 les postes suivants :

- 290 Créances commerciales


- 291 Autres créances

Cette rubrique regroupe les créances qui ont un terme contractuel supérieur à un an. La
quote-part de ces créances à plus d’un an qui ont une échéance à moins d’un an ou qui
viennent à échéance dans les 12 mois sont transférées selon les cas
- soit en CLASSE 40 = Créances commerciales
- soit en CLASSE 41 = Autres créances

146

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE IV :
LES DETTES
FINANCIERES

147

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Introduction
Nous allons aborder dans ce chapitre, les opérations avec les banques ou autres organismes
financiers en examinant les différents types de prêts ou crédits qui peuvent contractuellement
exister entre ces organismes et la société dont nous étudions la comptabilité.

Les différents contrats ou crédits conclus avec les banques ou autres organismes financiers
vont directement induire une dette envers les prêteurs de fonds.

Cette dette est classifiée sous deux rubriques différente en fonction de son terme :

- Les dettes à long terme (LT)


- Les dettes à court terme (CT)

Nous allons les retrouver au passif de notre bilan au travers de différentes rubriques
spécialement consacrées à ce type de dette.

Art 3:89, §2 - VIII - A.R. 29.04.2019


« VIII. Dettes à plus d'un an
Sont classées sous ce poste les dettes qui ont un terme contractuel supérieur à un an. Les
dettes ou la fraction des dettes à plus d'un an qui viennent à échéance dans les douze mois
sont extraites de cette rubrique et portées sous la rubrique IX. A.
Sont classées sous cette rubrique, aux rubriques correspondantes, les charges à payer nées
au cours de l'exercice ou au cours d'un exercice antérieur qui n'ont pas encore donné
naissance à un titre juridique d'endettement, mais dont le montant est déterminé ou
susceptible d'être estimé avec précision. Les proratas de charges sont toutefois portés en
comptes de régularisation.
Les engagements résultant d'emprunts subordonnés, d'emprunts obligataires, de conventions
de location-financement ou de conventions similaires sont inscrits sous les rubriques prévues
à cet effet, lors même qu'ils seraient souscrits à l'égard d'établissements de crédit ou de
fournisseurs ou seraient incorporés dans des effets de commerce.
Sont notamment classés parmi les dettes envers les établissements de crédit, les billets à
ordre (promesses) souscrits par la société au nom ou à l'ordre d'un établissement de crédit,
ainsi que les dettes envers des établissements de crédit du chef d'acceptations bancaires mises
en circulation par la société, lors même qu'elles trouveraient leur origine dans des achats de
biens ou de services.
Les dettes incorporées dans des lettres de change ou dans des billets à ordre ne sont portées
sous la rubrique " B. 2. Effets à payer " que si elles trouvent leur origine dans des achats de
biens ou de services.»

148

Comptabilité Générale – Principes de Base


Art 3:89, §2 - IX - A.R. 29.04.2019
« IX. Dettes à un an au plus
Les alinéas 2 à 5 de la définition de la rubrique « VIII Dettes à plus d’un an » sont
applicables aux dettes à un an au plus.

Les dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale, au passif du bilan.

On va y retrouver plus spécifiquement, pour ce qui nous intéresse dans le cadre de cet
ouvrage :

- Les emprunts auprès des établissements de crédits


- Les dettes de location-financement
- Les avances à terme fixe
- Les dettes en compte-courant

Les autres formes d’emprunts ne font pas partie de la matière décrite ici.

149

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LE PLAN COMPTABLE

Nous retrouvons au niveau du passif les subdivisions & comptes suivants :

170 Emprunts subordonnés


171 Emprunts obligataires non subordonnés
172 Dettes de Location-financement
CLASSE 17 173 Etablissements de crédit
DETTES 174 Autres emprunts
A PLUS D’UN AN 175 Dettes commerciales
LT 176 Acompte reçus sur commande
178 Cautionnements reçus en numéraire
179 Dettes Diverses

CLASSE 42
DETTES
A UN AN AU PLUS 42x Même subdivision que les 17
CT

430 Emprunts en compte à terme fixe


CLASSE 43 431 Promesses
DETTES 432 Crédits d’acceptation
FINANCIERES 433 Dettes en compte-courant
CT 439 Autres emprunts

Les rubriques décrites en italique ne sont pas abordées

150

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LES COMPTES DES CLASSES 17 &42

1 – Dettes de Location-financement
Cette matière a déjà fait l’objet d’un chapitre – Voir CLASSE 2 – Chapitre 9

2 – Etablissements de crédits
On retrouve dans cette rubrique toutes les formes de crédits souscrits auprès de banque ou
organismes similaires, à savoir les prêts hypothécaires, les crédits d’investissement, les
financements, …
Les comptes concernés sont les comptes 173 (LT) et 423 (CT)
La souscription et la signature d’un tel type de crédit entraine le versement sur notre
compte bancaire du montant total du capital emprunté
 Versement par la banque des fonds empruntés – Journal financier

550 Banque (A)


à
173 Etablissements de crédits (A)

(A) = Montant à 100% du capital emprunté

 Et une deuxième écriture, via le journal d’OD

173 Etablissements de crédits (B)


à
423 Etablissements de crédits (B)

(B) = Montant du capital à rembourser à court terme, à savoir entre la


date de la signature du contrat et la clôture de l’exercice

151

Comptabilité Générale – Principes de Base


Comme dans la location-financement (voir CLASSE 2 – Chap 9), le montant repris sous
« B » est représenté par les différentes Q/P en capital remboursées pour l’exercice en
cours, à savoir entre la signature du contrat et le dernier jour de l’exercice.
L’information nécessaire se retrouve dans le tableau d’amortissement du crédit.

Le remboursement des échéances périodiques du crédit se fera ici directement par un


retrait par l’organisme financier du montant de cette échéance (domiciliation). Il s’agit
dès lors d’un simple remboursement, une simple opération financière à comptabiliser via
le journal financier
Le montant périodique remboursé est constitué par la somme du montant de capital
remboursé et des intérêts à payer périodiquement
 Échéance payée via le compte banque – Journal financier

423 Etablissements de crédits (A))


650 Charge des dettes (B)
à
550 Banque (C)

(A) = Montant du capital remboursé périodiquement ; (B) = Montant de


l’intérêt payé ; (C)= Montant du capital remboursé périodiquement, à
savoir le total A+B

En fin d’exercice comptable :


L’enregistrement des divers remboursements périodiques se fera ainsi de la même manière, en
adaptant pour chaque remboursement les montants de capital remboursé et de charge
d’intérêts périodique.
La comptabilisation des divers remboursements entre le jour de la signature du contrat et la
fin de l’exercice comptable a pour conséquence de porter le solde du compte 423 – Dettes
Etablissements de crédits à ZERO.

152

Comptabilité Générale – Principes de Base


Total Débit = Total Crédit

Les différents remboursements jusqu’à la date de clôture vont en effet venir solder le montant
porté en Dettes CT par le débit du compte 173 – Dettes LT (voir plus haut).
Le dernier jour de l’exercice, le 31/12 le plus souvent, il convient d’à nouveau transférer au
compte 423 la Q/P en capital qui va échoir durant l’exercice N+1.

173 Etablissements de crédits (X)


à
423 Etablissements de crédits (X)

(X)= Montant du capital à rembourser à court terme, à savoir


entre la date du début de l’exercice N+1 et la clôture de
l’exercice N+1.

Le, compte 423 – Dettes CT Etablissements de crédits sera dès lors bien mouvementé au
crédit du montant en capital à rembourser en N+1.


Cette écriture sera répétée chaque fin d’exercice pour la Q/P en capital échéant l’exercice
suivant, jusqu’à avoir soldé le compte 173 – Dettes LT Etablissements de Crédits

153

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LES COMPTES DE LA CLASSE 43

1 – Avances à terme fixe


Les emprunts en compte à terme fixe ou avances à termes fixes (Straight Loans) sont des
crédits court terme accordés par une banque pour un motif spécifique. Les avances, liées
à une opération particulière, permettent d’avoir des fonds pour réaliser des opérations
commerciales utiles et nécessaires dans le cadre de l’activité de l’entreprise (paiement
d’un acompte sur achats matières ou marchandises). Ces fonds seront remboursés en une
fois à un terme qui est fixé et conclu contractuellement avec la banque.
Les intérêts liés à l’opération de l’avance à terme fixe seront prélevés par la banque soit
périodiquement (chaque mois) ou bien en une seule fois (au terme).

Au niveau de la comptabilisation,
 Versement par la banque des fonds avancés – Journal financier

550 Banque (A)


à
430 Avances à terme fixe (A)

(A) = versement par la banque du montant du


capital emprunté et avancé par la banque

 Remboursement à terme des fonds avancés – Journal financier

430 Avances à terme fixe (A)


à
550 Banque (A)

 = Montant remboursé à 100% du capital


emprunté et avancé par la banque

154

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Pour les intérêts périodiques ou en seule fois au terme – Journal financier

650 Charge des dettes (B)


à
550 Banque (B)

 = Montant des intérêts sur l’avance, prélevés


par la banque

2 – Dettes en compte-courant
Les banques ouvrent couramment des lignes de crédits liées au compte-courant bancaire
de leur client et autorisant celui-ci à « descendre en négatif « sur le compte jusqu’à une
limite contractuelle fixée. Ce crédit accordé par la banque est communément appelé le
CREDIT DE CAISSE.
Les intérêts liés à l’opération, à savoir sur découvert périodique utilisé par le client seront
prélevés par la banque périodiquement (chaque mois ou chaque trimestre).

Au niveau de la comptabilisation,
Les diverses opérations du compte-courant bancaire vont comptabiliser normalement. Si
le compte utilise sa ligne de crédit, son solde est dès lors « négatif » et se retrouve au
crédit du compte 550.
Une telle situation dans laquelle, un compte 550 possède un solde créditeur n’est pas
admise pour la clôture du bilan en fin de période ou d’exercice. Le montant utilisé sur la
ligne de crédit constitue en effet une dette envers la banque et ne peut resté comptabilisé
au crédit d’un compte 55.
Il faut, en fin de période ou d’exercice, le transférer en compte 433.
 Compte-courant créditeur en fin de période ou d’exercice

550 Banque (X)


à
433 Dettes en compte-courant (X)

(X) = Montant de la ligne de crédit utilisée =


montant en NEGATIF sur le compte banque

155

Comptabilité Générale – Principes de Base


Cette écriture de transfert au crédit du compte 433 est donc passée en fin de
période ou d’exercice. A cette date, le solde du compte 550 est dès lors
ramené à ZERO et le montant de la dette envers la banque est comptabilisé au
crédit du compte 433.

Lors de l’établissement du bilan de clôture de période ou d’exercice, il


apparait dès lors clairement que le principe de l’image fidèle est bien
respecté : la dette envers la banque est bien isolée au compte 433.

Le premier jour de la période ou de l’exercice suivant, il convient alors


d’extourner l’écriture précédemment comptabilisée et de retransférer le
solde »négatif » en compte 550

 Le 1° jour de la période suivante – Journal financier

433 Dettes en compte-courant (X)


à
550 Banque (X)

(X) = Montant de la ligne de crédit utilisée =


montant en NEGATIF sur le compte banque fin de
période précédente

Cette extourne est absolument obligatoire à réaliser !

 Pour les intérêts périodiques ou en seule fois au terme – Journal financier

650 Charge des dettes (B)


à
550 Banque (B)

 = Montant des intérêts sur l’avance, prélevés


par la banque

156

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE V :
ETUDE & ANALYSE DE
LA CLASSE 3

157

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Introduction & Cadre Légal


Nous allons retrouver en classe 3 les postes du bilan qui représentent les stocks et les
commandes en cours d’exécution

La rubrique « VI » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 - STOCKS & COMMANDES


EN COURS D’EXECUTION

2 – Les rubriques de la Classe 3


- 30 Approvisionnements - Matières premières
- 31 Approvisionnements - Fournitures
- 32 En-cours de fabrication
- 33 Produits finis
- 34 Marchandises
- 35 Immeubles destinés à la vente
- 36 Acomptes versés sur achats pour stock
- 37 Commandes en cours d’exécution

158

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LA VALORISATION

1 – La valorisation des comptes de stocks


L’A.R. du 20/04/2019 nous indique comment les différents comptes de stocks doivent être
valorisés.

159

Comptabilité Générale – Principes de Base


Nous pouvons dès lors résumer en précisant que la valeur d’acquisition peut-être :

- Le prix d’acquisition éventuellement majoré des frais divers ou accessoires sur


achat.
- Méthode applicable pour les comptes des classes
« 30 – 31 – 34 – 35 «

OU

- Le prix de revient ou coût de revient incluant les matières et les frais de


transformation.
- Méthode applicable pour les comptes des classes
« 32 – 33 – 35 – 37 «

Les règles d’évaluation doivent reprendre la méthode de valorisation ET/OU la méthode


d’évaluation des éléments de stocks (voir plus loin).
Elles ne pourront être modifiées que si elles ne répondent plus à une représentation
correcte des avoirs et engagements (principe de l’image fidèle) et devront être identiques
d’un exercice à l’autre.
CF l’ART 3 :8 & 3 :7 de l’A.R. du 29/04/2019

160

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – L’inventaire

Il convient de rappeler que l’entreprise doit procéder, au moins une fois l’an, à un inventaire
complet de ses avoirs et engagements.
Les éléments des comptes de classe 3 occupent sans conteste une part significative dans ces
relevés ou évaluations des avoirs que constitue l’inventaire.

3 – Les méthodes d’évaluation des stocks

Nous pouvons schématiser les éléments constituant un stock de matières premières –


CLASSE 30-, de fournitures – CLASSE 31 - ou de marchandises - CLASSE 34 -, à la
date d’inventaire de la façon suivante :

Stock en début de période


+ Achats de la période
- Sorties de la période

= STOCK FIN DE PERIODE

Les sorties de la période représentent les ventes de marchandises ou les transferts de


matières premières ou fournitures dans les différents centres de production ou de coûts
(que l’on peut considérer comme des ventes internes)

161

Comptabilité Générale – Principes de Base


La valorisation du stock en début de période apparaît assez aisée à déterminer. Il s’agit en
effet des quantités reprises sur l’inventaire valorisé à un prix d’achat.
Il en est de même pour les achats réalisés en cours de période. La facture d’achat nous
indique les quantités acquises avec leur prix d’achat.
La question va cependant se poser de savoir comment valoriser les sorties du stock. Si les
quantités sont en effet clairement étables et reprises sur la facture de vente ou le
bordereau de sortie, la valorisation des éléments sortis ne peut clairement être établie sans
passer par une technique ou méthode d’évaluation des sorties.
Si le stock de début de période est valorisé avec une valeur X et les achats se font à une
valeur Y, quelle doit être la valeur des éléments sortis su stock ?
Nos règles d’évaluation vont dès lors devoir reprendre la méthode avec laquelle ces
sorties de stock sont valorisées.
Il existe quatre méthodes :

- Individualisation de chaque élément


- Chaque élément du stock conserve son prix historique propre
- Prix moyen pondéré (PMP)
- On calcule le prix à appliquer à la sortie de stock par une moyenne en divisant le
total du prix par le total des quantités soit en fin de période pour toute la période, soit
après chaque entrée
- FIFO = First In First Out
- Les matières entrées les premières seront censées être les premières sorties au
niveau de leur prix ou valorisation.
- LIFO = Last In First Out
- Les matières entrées les dernières seront censées être les premières sorties au
niveau de leur prix ou valorisation.

ART 3 :21 – VI – A.R. du 29 04 2019

162

Comptabilité Générale – Principes de Base


L’évaluation du stock va être établie au moyen d’une fiche de stock, qui selon la méthode
d’évaluation donnera la valorisation du stock pour la période concernée.
Cette fiche de stock est mouvementée de différentes manières suivant la méthode
d’évaluation choisie. Nous n’analyserons ici que le PMP, le FIFO & le LIFO.

La méthode PMP (après chaque entrée)


Le stock début de période – Valeur « A » - est constitué par la quantité X multipliée par
un prix unitaire moyen (PU) issu de la fiche de stock de la période précédente.
Chaque achat – Valeur « B » - donne lieu à une entrée d’une quantité Y valorisée au prix
de l’achat (cf facture d’achat).
Un nouveau PMP doit être recalculé après chaque entrée, nous donnant un nouveau PU
moyen pour les quantités globales :
Les quantités sont « X + Y » et la Valeur Globale est « A + B »
Le nouveau PU (le PMP) est donc

PMP = (A + B) / (X + Y)

C’est cette valeur « PMP » qui est utilisée pour valoriser la sortie des éléments « vendus »
Chaque sortie – Valeur « C » - est dès lors constituée par le multiple des quantités sorties
(Valeur Z) par la valeur « PMP ». Celle-ci représente le PU à appliquer aux éléments de
stocks sortis.

163

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au terme de la période, il restera dès lors une quantité – Valeur « Q » - valorisée pour un
montant « V », qui résulte de l’addition à la valeur « A » des achats « B » de laquelle on
soustrait les ventes « C ».
Le PU ou PMP de fin de période est donc :

PMP = V / Q

La méthode FIFO (First In First Out)


Le stock début de période – Valeur « A » - est constitué par la somme des valeurs des
différents achats antérieurs à la période étudiée. Chacune de ces valeurs est établie par la
quantité achetée multipliée par le prix d’achat historique concerné. La quantité totale
ainsi présente en stock en début de période est « X » = la somme des quantités des
différents achats antérieurs. La notion de « PU » n’est ici pas retenue.
Chaque achat – Valeur « B » - donne lieu à une entrée d’une quantité Y valorisée au prix
de l’achat (cf facture d’achat).
Chaque sortie – Valeur « C » - sera valorisée par la somme des valeurs des achats
antérieurs à la date de la vente concernée, tenant compte du fait que les achats les plus
anciens seront utilisés pour réaliser la valeur « Z », comme quantité vendue. Cette
quantité vendue sera d’abord prélevée hors de l’achat le plus ancien, puis le suivant, et
ainsi de suite pour atteindre la quantité nécessaire. Pour chaque achat ainsi retenu, on
multipliera la quantité nécessaire par le prix historique de l’achat pour obtenir une valeur.
Le stock fin de période – Valeur « V » - est constitué par la somme des valeurs des
différents achats antérieurs à la date de clôture, encore présents dans le stock. Chacune de
ces valeurs est établie par la quantité achetée multipliée par le prix d’achat historique
concerné. La quantité totale ainsi présente en stock en fin de période est « Q » = la
somme des quantités des différents achats antérieurs restant en stock. La notion de « PU »
n’est ici pas retenue.

La méthode LIFO (Last In First Out)


Le stock début de période – Valeur « A » - est constitué par la somme des valeurs des
différents achats antérieurs à la période étudiée. Chacune de ces valeurs est établie par la
quantité achetée multipliée par le prix d’achat historique concerné. La quantité totale
ainsi présente en stock en début de période est « X » = la somme des quantités des
différents achats antérieurs. La notion de « PU » n’est ici pas retenue.
Chaque achat – Valeur « B » - donne lieu à une entrée d’une quantité Y valorisée au prix
de l’achat (cf facture d’achat).
Chaque sortie – Valeur « C » - sera valorisée par la somme des valeurs des achats
antérieurs à la date de la vente concernée, tenant compte du fait que les achats les plus
récents seront utilisés pour réaliser la valeur « Z », comme quantité vendue. Cette
quantité vendue sera d’abord prélevée hors de l’achat le plus récent, puis le précédent, et
ainsi de suite pour atteindre la quantité nécessaire. Pour chaque achat ainsi retenu, on
multipliera la quantité nécessaire par le prix historique de l’achat pour obtenir une valeur.

164

Comptabilité Générale – Principes de Base


Le stock fin de période – Valeur « V » - est constitué par la somme des valeurs des
différents achats antérieurs à la date de clôture, encore présents dans le stock. Chacune de
ces valeurs est établie par la quantité achetée multipliée par le prix d’achat historique
concerné. La quantité totale ainsi présente en stock en fin de période est « Q » = la
somme des quantités des différents achats antérieurs restant en stock. La notion de « PU »
n’est ici pas retenue.

Ces méthodes d’évaluation de stock, relatives aux sorties de stock, concernent les classes
pour lesquelles la méthode d’évaluation applicable est le prix d’acquisition.
Pour les classes 32-32 & 37, la méthode d’évaluation repose par contre sur le coût de
revient qui sera quant à lui établi chaque fin de période tenant compte des matières et des
frais de transformation engagés.

165

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LA VARIATION DE STOCK

1 – La variation de stock

Fin de période, les valeurs détenues en stock sont comptabilisées et reprise à l’actif du
bilan sous les différents postes de la classe 3, selon leur nature respective.
Les montants de stock sont donc au débit des comptes d’actifs suivants :

- 30 Approvisionnements - Matières premières


- 31 Approvisionnements - Fournitures
- 32 En-cours de fabrication
- 33 Produits finis
- 34 Marchandises
- 35 Immeubles destinés à la vente
- 37 Commandes en cours d’exécution

Au premier jour de la période suivante, les valeurs détenues en stock vont être transférées
en compte de résultat ou « MISES EN CONSOMMATION », et ce par le crédit du
compte de stock concerné via le débit d’un compte de CLASSE 60 ou de CLASSE 71.

Si le compte de stock est valorisé suivant le prix d’acquisition => 30-31-34-35


Le compte de résultat débité sera un compte 609

Si le compte de stock est valorisé suivant le coût de revient => 32-33-35-37


Le compte de résultat débité sera un compte 71

On aura donc pour la « MISE EN CONSOMMATION »

166

Comptabilité Générale – Principes de Base


Pour les CLASSES 30-31-34-35
 Avec x = le chiffre de la classe de stock

609x Variation de Stock ….. (A)


à
3x…0 Stock ……. (A)

(A)= Montant du stock début de période


La valeur d’acquisition = le prix d’acquisition

Pour les CLASSES 32-33-35-37


 Avec x = le chiffre de la classe de stock

71x Variation de Stock ….. (A)


à
3x…0 Stock ……. (A)

(A)= Montant du stock début de période


La valeur d’acquisition = le coût de revient
Les valeurs en stock contiennent de la valeur ajoutée !

Les comptes 609x & 71x sont appelés « Comptes de Variation de Stock ».

L’utilisation d’un compte de variation de stock de la classe 71 est réservé aux valeurs en
stock qui sont valorisées suivant le coût de revient, qui reprennent dès lors dans leur
montant de la valeur ajoutée de l’entreprise – coûts de transformation incluant notamment
les charges de personnel liées à la production ou fabrication des biens.

Pour les comptes de la classe 35, il conviendra dès lors de distinguer si l’immeuble
destiné à la vente et comptabilisé dans le stock est :

 un immeuble acheté => compte 6095


 un immeuble construit => compte 715

167

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et au dernier jour de la période concernée, les valeurs détenues en stock en fin de période
issues de la fiche d stock ou du calcul du coût de revient vont retourner en compte de
bilan au débit des comptes de stock respectifs, et ce par crédit d’un compte de CLASSE
60 ou de CLASSE 71. Ce sera la « CONSTATATION DU STOCK ».

Si le compte de stock est valorisé suivant le prix d’acquisition => 30-31-34-35


Le compte de résultat crédité sera un compte 609

Si le compte de stock est valorisé suivant le coût de revient => 32-33-35-37


Le compte de résultat crédité sera un compte 71

On aura donc pour la « CONSTATATION DU STOCK »

Pour les CLASSES 30-31-34-35


 Avec x = le chiffre de la classe de stock

3x…0 Stock …….. (A)


à
609x Variation de Stock ….. (A)

(A)= Montant du stock FIN de période


=> voir la fiche de stock
La valeur d’acquisition = le prix d’acquisition

Pour les CLASSES 32-33-35-37


 Avec x = le chiffre de la classe de stock

3x…0 Stock …….. (A)


à
71x Variation de Stock ….. (A)

(A)= Montant du stock FIN de période


La valeur d’acquisition = le coût de revient
Les valeurs en stock contiennent de la valeur ajoutée !

La même remarque s’applique pour les comptes 35 – Immeubles destinés à la vente.

168

Comptabilité Générale – Principes de Base


REMARQUE :
Il existe une autre méthode de comptabilisation appelée « VARIATION DE STOCK
proprement dite », qui ne fait pas appel à deux écritures, l’une au début de la période (la
mise en consommation), l’autre en fin de période (la constatation du stock), mais à une
seule écriture en fin de période :
On va comparer les valeurs en stock entre le début et la fin de la période, afin
d’enregistrer uniquement la différence entre ces deux valeurs.
Le Stock a augmenté
 La différence positive de stock est comptabilisée au débit des comptes de Classe 3

3x…0 Stock …….. (A)


à
609x/71x Variation de Stock ….. (A)

(A)= Différence entre le stock début de période et fin de


période quand le stock a augmenté

Le Stock a diminué
 La différence négative de stock est comptabilisée au crédiit des comptes de Classe 3

609x/71x Variation de Stock ….. (B)


à
3x…0 Stock ……. (B)

(B)= Différence entre le stock début de période et fin de


période quand le stock a diminué

Cette méthode, de la variation de stock proprement dite, est préconisée et trouve toute sa
justification dans la comptabilisation des opérations liées aux comptes de la Classe 37,
commandes en cours.
En effet, chaque fin de période, on va ajouter les coûts de revient supplémentaires de la
période concernée, aux coûts déjà comptabilisés pour la commande en cours.

169

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – La variation de stock et le compte de résultat

L’écriture de variation de stock, passée en une écriture (variation de stock proprement


dite) ou deux écritures (mise en consommation + constatation du stock), va permettre au
compte de résultat de prendre en compte pour la période concernée la juste valeur de la
charge directe liée aux opérations de vente de la période.

Examinons plus précisément le cas de la CLASSE 34 - Marchandises


 L’activité de l’entreprise est de vendre des marchandises qu’elle achète.

Le compte de résultat reprenant spécifiquement les opérations directes liées aux


marchandises vendues va se présenter comme suit

CHARGES PRODUITS

604 Achats Marchandises de Chiffre d’Affaires réalisé de 700


la période la période
6094 Mise en consommation
(6094) - Constatation Stock

60 TOTAL DES CHARGES TOTAL DES PRODUITS 70

La classe 70 va reprendre le chiffre d’affaires, à savoir le produit de nos ventes


périodiques de marchandises.
La classe 60 va quant à elle reprendre les nouveaux achats plus le stock que l’on avait
début de période moins ce qui restait fin de période, soit le montant de ce qui a été vendu.
En effet, ce que j’avais+ ce que j’achète - ce qui reste = ce qui est parti !
Et la différence entre la classe 70 et la classe 60 me donnera la Marge Brute, marge qui
nous donnera un résultat qui compare bien ce qui a été vendu, le prix de vente, au prix
d’achat des éléments vendus :

COMPTE 70 – COMPTES 60 = MARGE BRUTE

170

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LE PRINCIPE DE PRUDENCE

1 – La base légale

Art 3:47 - A.R. 29.04.2019


« § 1er. Les approvisionnements, les produits finis, les marchandises et les immeubles
destinés à la vente sont évalués à leur valeur d'acquisition ou à la valeur de marché à la date
de clôture de l'exercice, lorsque cette dernière est inférieure.
L'évaluation à la valeur inférieure de marché, opérée en application de l'alinéa 1er, ne peut
être maintenue si ultérieurement la valeur de marché excède la valeur inférieure retenue pour
l'évaluation des stocks.
§ 2. …. »
Art 3:48 - A.R. 29.04.2019
« Les en-cours de fabrication font l'objet de réductions de valeur si leur coût de revient,
majoré du montant estimé des coûts y afférents qui doivent encore être exposés, dépasse leur
prix de vente net à la date de clôture de l'exercice.
Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les actifs visés à l'article 3:47 et à
l'alinéa 1er du présent article pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de
réalisation ou de marché, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de
l'activité exercée. »
Art 3:50 - A.R. 29.04.2019
« Les commandes en cours d'exécution font l'objet de réductions de valeur si leur coût de
revient, majoré du montant estimé des coûts y afférents qui doivent encore être exposés,
dépasse le prix prévu au contrat.
Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les commandes en cours
d'exécution pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de réalisation ou de marché,
soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée.. »

Le prix d’acquisition des matières premières, fournitures & approvisionnements,


marchandises ou immeubles destinés à la vente est la valeur retenue comme valeur
d’acquisition soit la valeur d’enregistrement comptable.
Les produits finis ont quant à eux comme valeur d’acquisition leur coût de revient.
Si, à la date de clôture de la période ou de l’exercice, à la suite d’une détérioration ou
d’une évolution négative certaine de la valeur de réalisation , la valeur du poste de l’actif
concerné est inférieure à la valeur d’acquisition, valeur à laquelle le poste d’actif a été
enregistré en comptabilité, il y aura lieu de comptabiliser, pour aligner la valeur nette du
bien, UNE REDUCTION DE VALEUR.
Et quand, par la suite, le bien est vendu (il n’est plus dans le stock), il y a lieu de
comptabiliser l’extourne soit, UNE REPRISE DE REDUCTION DE VALEUR.

171

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Comptabilisation

Si une marchandise a été valorisée à une valeur « A » représentant son prix d’acquisition,
et qu’à la date de clôture sa valeur nette de réalisation se voit diminuée, ramenant sa
valeur de marché à une valeur « B », inférieure à « A »
La marchandise est valorisée au débit du compte 340 pour une valeur « A »
Sa valeur de marché se voit ramenée à « B »
 Comptabilisation d’une réduction de valeur

631 Dotation Réduction de valeur sur Stock (A-B)


à
349 Réduction de Valeur s/Stock (A-B)

(A-B)= Différence entre valeur d’acquisition historique et la


nouvelle valeur probable

L’écriture de dotation de réduction de valeur va dès lors avoir les conséquences


suivantes :

 La valeur nette de la marchandise à l’actif du bilan est ramenée à une valeur


« B », soit « A » moins (« A - B »)

COMPTE 340 COMPTE 349

«A» Prix
d’acquisition

Réd de valeur « A-B »

 Une charge est prise en compte dans le compte de résultat, en classe 63,
« provisionnant » ainsi la future perte probable lors de la vente de la marchandise,
pour « A-B »

COMPTE 631

« A-B » Dotation de la
Réd de valeur

La charge ainsi comptabilisée en compte 631 est une charge « non décaissée ».

172

Comptabilité Générale – Principes de Base


Lorsque la marchandise est vendue, quand elle est sortie du stock :

 Comptabilisation d’une reprise de réduction de valeur

349 Réduction de valeur sur Stock (A-B)


à
631 Reprise de Réd de Valeur s/Stock (A-B)

(A-B)= Différence entre valeur d’acquisition historique et la


nouvelle valeur probable = la réduction de valeur
précédemment comptabilisée

Ceci, comme expliqué plus haut, est applicable à tous les comptes de la classe 3, excepté les
comptes de la classe 37. Ceux-ci ne cependant pas partie de ce cours.

173

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE VI :
ETUDE & ANALYSE DE
LA CLASSE 4 – LES
CREANCES ou
COMPTES D’ACTIF

174

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Introduction & Cadre Légal


Nous allons retrouver en classe 4, au niveau des postes de l’actif, les créances commerciales
et les créances diverses, à savoir les CLASSE 40 & 41 du plan comptable.

La rubrique « VII » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 - CREANCES A UN AN AU


PLUS.

Art 3:89, §1er - VII. - A.R. 29.04.2019


« VII. Créances à un an au plus
Sont inscrites sous cette rubrique, les créances dont le terme initial est d'un an au plus ainsi
que les créances ou les parties de créances dont le terme initial était supérieur à un an, mais
qui viennent à échéance dans les douze mois.

Les alinéas 2 et 3 de la définition de la rubrique " V. Créances à plus d'un an ", sont
applicables aux créances à un an au plus.

Sont notamment portés sous la rubrique " B. Autres créances ", les impôts récupérables à
charge des administrations fiscales; toutefois, les versements anticipés et les précomptes
imputables ne sont pas portés sous cette rubrique, mais à la rubrique X du compte de
résultats, sauf dans la mesure où ces versements et précomptes dépassent le montant estimé
des impôts dus.. »

2 – Les rubriques
- 40 Créances commerciales
- 41 Autres créances

Le schéma BNB :

175

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LES CREANCES COMMERCIALES

1 – Règles d’évaluation
Les créances commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

L'inscription au bilan des créances à leur valeur nominale s'accompagne de l'inscription en


comptes de régularisation du passif et de la prise en résultats pro rata temporis sur la base des
intérêts composés :
a) des intérêts inclus conventionnellement dans la valeur nominale des créances;
b) de la différence entre la valeur d'acquisition et la valeur nominale des créances;
c) de l'escompte de créances qui ne sont pas productives d'intérêt ou qui sont assorties d'un
intérêt anormalement faible, lorsque ces créances.
1° sont remboursables à une date éloignée de plus d'un an, à compter de leur entrée dans
le patrimoine de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation, et
2° sont afférentes soit à des montants actés en tant que produits au compte de résultats,
soit au prix de cession d'immobilisations ou de branches d'activités.
L'escompte visé sous c) est calculé au taux du marché applicable à de telles créances
au moment de leur entrée dans le patrimoine de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de
la fondation.
Les intérêts ne peuvent être compensés avec les frais, charges et commissions exposés à
l'occasion de ces opérations.

Voir Art 3:45. - A.R. 29.04.2019

2 – Les comptes de la classe 40


- 400 Clients
- 401 Effets à recevoir
- 404 Produits à recevoir
- 406 Acomptes versés
- 407 Créances douteuses
- 409 Réductions de valeur actées (-)

176

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Le compte Clients - 400
Le compte 400 – Clients est un compte centralisateur qui reprend à tout moment le somme
des comptes particuliers clients, sur lesquels sont comptabilisées les opérations concernant le
client concerné au travers du journal de vente, du journal financier ou du journal d’O.D.

Rappelons ici l’écriture type d’une vente :

400 Clients (Compte particulier Client) (A)


à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= Total de la facture portée au débit du compte particulier Client et dès


lors reprise dans le compte 400 – Comptes Clients; (B) = Montant HTVA ;
(C) = TVA à payer si il y a TVA.

Le compte 400 – Clients est donc constitué par la somme des différents comptes particuliers
Clients. Tous les mouvements qui s’inscrivent sur compte Client sont dès reportées au compte
400 – Clients. La balance des comptes des comptes Clients est de fait égale aux soldes du
compte 400 – Clients.

Un compte particulier Client reprend dès lors à tout moment le montant de la créance que l’on
possède sur le Client. Dans le cas où un compte particulier client présente un solde créditeur,
cela signifie que nous avons alors une dette envers le Client et non plus une créance en
compte. Le compte 400 – Comptes Clients, ainsi que chaque compte particulier Client,
représentent des comptes d’ACTIF et ne peuvent avoir un solde créditeur au moment de la
clôture de fin d’année ou de période.
Si tel est le cas pour un compte particulier client celui-ci doit être transféré au moment de la
clôture dans un compte de passif, que l’on appellera CLIENTS CREDITEURS – par exemple
un compte 442. L’écriture ainsi passée reprendra bien la dette dans un compte de passif à la
date de clôture. Cette écriture sera ensuite extournée le premier jour de la période suivante.

400 Clients (Compte particulier Client) (X)


à
442 Clients créditeurs (X)

(X)= Solde créditeur du compte particulier Client à transférer au 442, écriture qui
sera extournée le premier jour de la période suivante.

Il convient de spécifier ici que toute compensation entre les comptes clients et les comptes
fournisseurs, à savoir entre créances et dettes, est interdite (Art 3 :2 §2 - A.R. du 29.04.2019).

177

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – Le compte Effets à recevoir - 401
Le compte 401 – Effets à recevoir reprend les créances commerciales issues d’opérations via
traites, lettres de change ou billets à ordre.
Cette matière ne sera pas abordée dans cet ouvrage.

5 – Le compte Produits à recevoir - 404


Le compte 404 – Produits à recevoir sera étudié dans le chapitre consacré au CUT-OFF ;

6 – Le compte Acomptes versés - 406


Le compte 406 – Acompte versés est destiné à recevoir au DEBIT les montants des avances
ou acomptes payés à des fournisseurs sur une opération ou un travail à effectuer dans la
mesure où ces acomptes ne doivent pas être repris dans un compte d’acompte spécifique, à
savoir :
- 213 Acomptes versés s/Immob. Incorporelles
- 27 Acomptes versés s/Immob. Corporelles en cours
- 36 Acomptes versés s/Achats de stocks

La facture d’acompte reçue du fournisseur sera comptabilisée en compte 406. Cet acompte
versé au fournisseur constitue de fait une créance ou un payement fait en avance sur les
travaux à réaliser par notre fournisseur ou sur la livraison des fournitures commandées
(Advance payement), souvent récupérable sous conditions, en cas d’annulation du « contrat ».
La comptabilisation dans un compte d’Actif est dès lors tout à fait justifiée.

406 Acomptes versés (A)


411 TVA à Récupérer (B)
à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture


Le montant comptabilisé au débit du compte 406 sera transféré dans le compte de charge
(Classe 61) lors de la concrétisation ou la finalisation des travaux réalisés ou lors de la
livraison définitive des fournitures, pratiquement au moment de la réception de la facture de
solde.

178

Comptabilité Générale – Principes de Base


Lors de la réception de la facture de solde

61x Compte de BSD (D)


411 TVA à Récupérer (E)
à
440 Dettes Commerciales (F)

(D)= montant HTVA ; (E) = TVA à récupérer ; (F) = Total de la facture

Puis transfert de l’acompte précédemment comptabilisé en 406 dans le compte de BSD,


de Classe 61, afin que le montant total de la charge se retrouve bien au débit d’un compte
61, une fois les travaux réalisés ou la livraison des fournitures effectuées, et le tout
facturé.

61x Compte de BSD (A)


à
406 Acomptes versés (A)

(A)= Montant de l’acompte précédemment versé et comptabilisé au 406.

Et dès lors, le solde du compte 61x = A + D = le montant réel de la commande.

7 – Les comptes Créances douteuses & Réd. de


valeur sur créances commerciales - 407 & 409
Voir le chapitre qui leur est spécifiquement consacré.

179

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LES CREANCES DOUTEUSES

1 – Notions de base
Les créances commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale, au débit du compte
particulier Client, lors de l’encodage ou de l’inscription en comptabilité den la facture de
vente adressée au client.
Toute facture impayée à son échéance de payement, va générer une procédure de relance et de
rappel auprès du client, afin d’obtenir le règlement de la créance.
Certaines de ces créances vont toutefois, après ces procédures de rappel et de relances,
rester impayées et leur recouvrement va devenir incertain, faisant craindre une perte
partielle ou voire même totale du montant de cette créance.
La créance est alors qualifiée de Créance Douteuse.
On peut dès lors définir la créance douteuse comme une créance dont le recouvrement est
incertain et pour laquelle on redoute une perte partielle ou totale.
Si cette perte totale ou partielle se réalise, le montant ainsi perdu sera quant à lui qualifié
de Créance Irrécouvrable.

2 – La créance est qualifiée de DOUTEUSE


Dès lors qu’après divers rappels ou relances adressées au client, la créance reste toujours
ouverte, et que l’on peut raisonnablement la considérer comme DOUTEUSE, il y a lieu de
considérer quel est le risque de perte sur cette créance. Celui-ci peut être total ou partiel.

Cette analyse réalisée par l’organe de gestion, va déboucher sur deux constations :

- La créance peut être considérée comme douteuse


- On évalue le % de risque de perte de la créance

De ces deux constations vont déboucher deux écritures comptables qui vont acter le
transfert de la créance client en CREANCE DOUTEUSE et acter une REDUCTION DE
VALEUR liée au % de risque de non-récupération de la créance.

180

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Transfert de la créance en CREANCE DOUTEUSE

407 Créances douteuses (A)


à
400 Compte Client (A)

(A)= Montant de la créance impayée TVAc par le client =


solde impayé du compte particulier Client

LE TRANSFERT AU COMPTE 407 SE FAIT TOUJOURS


POUR 100% DU SOLDE OUVERT DU COMPTE
PARTICULIER CLIENT ET TVAc

 Comptabilisation d’une réduction de valeur

6340 Dotation Réd. de Valeur sur Cr. Comm. (B)


à
409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (B)

(B)= Montant du risque évalué pour la non récupération de la


créance HTVA = montant estimé de la perte probable

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

A ce stade, après avoir comptabilisé ces deux écritures :

- La créance est maintenant comptabilisée à l’actif du bilan, au total pour


une valeur nette (valeur initiale moins la valeur estimée du risque de non
payement HTVA)
- Le compte de résultat a pris en compte une charge non décaissée
(compte 63) qui correspond à la valeur estimée du risque de non,
payement HTVA

181

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Le % de risque de perte évolue
Il est possible que des évènements particuliers viennent influencer notre appréciation du
% de risque de non payement de la créance transférée en Créance Douteuse. Celui-ci peut
soit augmenter, soit diminuer.

 Le risque augmente :
 il y a lieu de comptabiliser une réduction de valeur complémentaire

6340 Dotation Réd. de Valeur sur Cr. Comm. (C)


à
409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (C)

(C)= Montant du risque complémentaire évalué pour la non


récupération de la créance HTVA => montant estimé de la
perte probable totale = B+C

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

 Le risque diminue :
 il y a lieu de comptabiliser une reprise de réduction de valeur

409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (D)


à
6341 Reprise Réd. de Val sur Cr. Comm. (D)

(D)= Montant de la diminution de risque évaluée concernant la


non récupération de la créance HTVA => montant estimé de la
perte probable totale = B-D

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

182

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – La clôture des opérations
Le % de risque de non récupération de la créance douteuse a été comptabilisé pour tout
ou partie du montant de cette créance HTVA, au travers d’une dotation de réduction de
valeur sur créance commerciale.
Lorsque la créance douteuse devient de fait irrécouvrable (faillite du client avec clôture et
attestation reçue du curateur de la faillite), la perte réelle sera soit identique à la perte
prévue, soit différente de la perte prévue (supérieure un inférieure).

 La créance douteuse devient une créance irrécouvrable


 La perte réelle est identique à la perte prévue :

La perte réalisée est maintenant certaine, et il y a donc lieu de reprendre la réduction de valeur
précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.

409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (X)


à
6341 Reprise Réd. de Val sur Cr. Comm. (X)

(X)= Montant total de la réduction de valeur comptabilisé sur


créance HTVA => montant estimé de la perte probable totale
= % du risque précédemment estimé

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.
La créance douteuse devient définitivement perdue et cesse dès lors d’exister.

642 Moins-value sur réalisation Cr. Comm. (X)


411 TVA à Récupérer (T)
à
407 Créances douteuses (X + T)

(X)= montant HTVA de la créance = perte réalisée ; (T) = TVA à récupérer ;


(X+T) = Total de la créance douteuse précédemment comptabilisée en 407
LE MONTANT PORTE EN COMPTE 642
EST TOUJOURS HTVA

183

Comptabilité Générale – Principes de Base


 La créance douteuse devient une créance irrécouvrable
 La perte réelle est supérieure à la perte prévue :

La créance douteuse peut avoir été estimée avec un risque de non récupération inférieur à
100%. La réduction de valeur sur créance commerciale est alors inférieure au montant HTVA
de la créance douteuse ou de son solde en compte.
La perte réalisée sur la créance est totale et maintenant certaine, et il y a donc lieu de
reprendre la réduction de valeur précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.

409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (X)


à
6341 Reprise Réd. de Val sur Cr. Comm. (X)

(X)= Montant total de la réduction de valeur comptabilisé sur


créance HTVA => montant estimé de la perte probable totale
= % du risque précédemment estimé

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.
La créance douteuse devient définitivement perdue et cesse dès lors d’exister.

642 Moins-value sur réalisation Cr. Comm. (Y)


411 TVA à Récupérer (T)
à
407 Créances douteuses (Y + T)

(Y)= montant HTVA de la créance = perte réalisée ; (T) = TVA à récupérer ;


(Y+T) = Total de la créance douteuse précédemment comptabilisée en 407
LE MONTANT PORTE EN COMPTE 642
EST TOUJOURS HTVA

Ici le montant Y est supérieur à X. La perte réalisée sera supérieure au montant précédemment
comptabilisé via le compte 409. Au niveau du compte de résultat, la différence entre X & Y
(Y-X) se retrouvera bien au travers des deux écritures reprises ci-dessus, qui permettront au
résultat de prendre en compte le supplément de perte par rapport au risque précédemment
estimé.

184

Comptabilité Générale – Principes de Base


 La créance douteuse devient une créance irrécouvrable
 La perte réelle est inférieure à la perte prévue :

La créance douteuse a été estimée avec un certain % de risque de non récupération. Si on


récupère une partie de la créance douteuse et que le solde de cette créance devient inférieure
en % au montant porté en réduction de valeur, la perte qui sera ultérieurement réalisée sera
inférieure au % de perte initialement prévu.
La récupération d’une partie de la créance douteuse diminue le solde porté en compte 407 –
Créances douteuses

55 Banque. (Z)
à
407 Créances douteuses (Z)

(Z)= Montant payé TVAc de la créance douteuse


comptabilisée en 407

Dans le cas présent si X représente le % du risque porté en compte via le compte 409, et que
(Y+Z) représente le total TVAc de la créance avec Z = le montant récupéré et Y = le montant
HTVA non récupéré, on aura l’&équation suivante :
X + TVA > Y avec Y représentant le solde TVAc toujours impayé de la créance douteuse.

La perte réalisée sur la créance est totale et maintenant certaine, et il y a donc lieu de
reprendre la réduction de valeur précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.

409 Réd de Valeur s/Cr. Comm. (X)


à
6341 Reprise Réd. de Val sur Cr. Comm. (X)

(X)= Montant total de la réduction de valeur comptabilisé sur


créance HTVA => montant estimé de la perte probable totale
= % du risque précédemment estimé

LE MONTANT PORTE EN COMPTE 409


EST TOUJOURS HTVA

La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.

185

Comptabilité Générale – Principes de Base


La créance douteuse devient définitivement perdue et cesse dès lors d’exister.

642 Moins-value sur réalisation Cr. Comm. (Y)


411 TVA à Récupérer (T)
à
407 Créances douteuses (Y + T)

(Y)= montant HTVA de la créance = perte réalisée ; (T) = TVA à récupérer ;


(Y+T) = Total de la créance douteuse précédemment comptabilisée en 407
LE MONTANT PORTE EN COMPTE 642
EST TOUJOURS HTVA

Ici le montant Y est inférieur à X. La perte réalisée sera inférieure au montant précédemment
comptabilisé via le compte 409. Au niveau du compte de résultat, la différence entre X & Y
(X-Y) se retrouvera bien au travers des deux écritures reprises ci-dessus, qui permettront au
résultat de prendre en compte la différence de perte par rapport au risque précédemment
estimé.

186

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LES CREANCES DIVERSES

1 – Règles d’évaluation
Les créances diverses sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

L'inscription au bilan des créances à leur valeur nominale s'accompagne de l'inscription en


comptes de régularisation du passif et de la prise en résultats pro rata temporis sur la base des
intérêts composés :
a) des intérêts inclus conventionnellement dans la valeur nominale des créances;
b) de la différence entre la valeur d'acquisition et la valeur nominale des créances;
c) de l'escompte de créances qui ne sont pas productives d'intérêt ou qui sont assorties d'un
intérêt anormalement faible, lorsque ces créances.
1° sont remboursables à une date éloignée de plus d'un an, à compter de leur entrée dans
le patrimoine de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation, et
2° sont afférentes soit à des montants actés en tant que produits au compte de résultats,
soit au prix de cession d'immobilisations ou de branches d'activités.
L'escompte visé sous c) est calculé au taux du marché applicable à de telles créances
au moment de leur entrée dans le patrimoine de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de
la fondation.
Les intérêts ne peuvent être compensés avec les frais, charges et commissions exposés à
l'occasion de ces opérations.

Voir Art 3:45. - A.R. 29.04.2019

2 – Les comptes de la classe 41


- 410 Capital ou apport appelé, non versé
- 411 TVA à récupérer
- 412 Impôts et précomptes à récupérer
- 414 Produits à recevoir
- 416 Créances Diverses
- 417 Créances douteuses
- 418 Cautionnements versés en numéraire
- 419 Réductions de valeur actées (-)

187

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Capital ou Apport appelé, non versé - 410
Le compte 410 sera abordé dans le chapitre consacré à l’étude des Classes 10 & 11.

4 – TVA à récupérer - 411


Le compte 411 a été décrit dans le chapitre consacré à la TVA.

5 – Impôts et précomptes à récupérer - 412


Le compte 412 sera abordé dans le chapitre consacré à l’étude de l’impôt – ISOC.

6 – Produits à recevoir - 414


Le compte 414 – Produits à recevoir sera étudié dans le chapitre consacré au CUT-OFF.

7 – Créances diverses - 416


Le compte 416 – Créances diverses est destiné à recevoir les différentes créances qui n’ont
pas été comptabilisées dans un autre compte spécifique.
On y retrouvera notamment :

- Les avances faites à des tiers ou au personnel


- Les emballages consignés
- Les comptes-courants administrateurs ou gérants

Le compte–courant administrateur 416 (souvent 416.200) est un compte-courant débiteur,


signifiant que la société a une créance sur l’administrateur ou le gérant, qui a dès lors une
dette envers la société.
Au niveau fiscal, il y a lieu d’appliquer sur une telle créance ou un tel prêt de la société à
son administrateur oui gérant, un intérêt fictif, à porter en compte à l’administrateur ou
gérant suivant un taux fixé chaque année par A.R.

188

Comptabilité Générale – Principes de Base


Cet intérêt calculé périodiquement sur le solde du compte-courant (selon différentes
méthodes) augmente la dette de l’administrateur et constitue un produit financier taxable
dans le chef de la société.
Le taux appelé « Taux annuel sur les intérêts fictifs » doit être calculé obligatoirement
pour le taux fixé par A.R.
Il est en général assez élevé, notamment par rapport au taux du marché.

ET

8 – Créances douteuses et réductions de valeur s/


créances diverses - 417 & 419(-)
Les comptes 417 – Créances douteuses et 419 – réductions de valeur actées sur autres
créances vont fonctionner de la même manière que les comptes 407 & 409.
La seule différence est dans les comptes de réduction de valeur et de moins-value utilisés.

- Réduction de valeur sur actif circulant = compte 651


- Moins-value sur réalisation Actif circulant = compte 652

9 – Cautionnement reçus en numéraire - 418


Le compte 418 – cautionnements reçus en numéraire reprend les garanties ou cautions versées
en numéraire quand le terme de l’opération de dépôt de garantie est inférieur à un an.
VOIR les comptes 288, quand le terme est supérieur à un an.

189

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE VII :
ETUDE & ANALYSE DE
LA CLASSE 4 – LES
DETTES ou COMPTES
DE PASSIF

190

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Introduction & Cadre Légal


Nous allons retrouver en classe 4, au niveau des postes de passif, les dettes financières
commerciales, fiscales, salariales, sociales, les dettes découlant de l’affectation du résultat et
les dettes diverses, à savoir les CLASSE 42 à 48 du plan comptable.

La rubrique « IX » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 - DETTES A UN AN AU PLUS.

Art 3:89, §1er - IX - A.R. 29.04.2019


« IX. Dettes à un an au plus
Les alinéas 2 à 5 de la définition de la rubrique « VIII Dettes à plus d’un an » sont
applicables aux dettes à un an au plus. »

Art 3:89, §2 - VIII - A.R. 29.04.2019


« VIII. Dettes à plus d'un an
Sont classées sous ce poste les dettes qui ont un terme contractuel supérieur à un an. Les
dettes ou la fraction des dettes à plus d'un an qui viennent à échéance dans les douze mois
sont extraites de cette rubrique et portées sous la rubrique IX. A.
Sont classées sous cette rubrique, aux rubriques correspondantes, les charges à payer nées
au cours de l'exercice ou au cours d'un exercice antérieur qui n'ont pas encore donné
naissance à un titre juridique d'endettement, mais dont le montant est déterminé ou
susceptible d'être estimé avec précision. Les proratas de charges sont toutefois portés en
comptes de régularisation.
Les engagements résultant d'emprunts subordonnés, d'emprunts obligataires, de conventions
de location-financement ou de conventions similaires sont inscrits sous les rubriques prévues
à cet effet, lors même qu'ils seraient souscrits à l'égard d'établissements de crédit ou de
fournisseurs ou seraient incorporés dans des effets de commerce.
Sont notamment classés parmi les dettes envers les établissements de crédit, les billets à
ordre (promesses) souscrits par la société au nom ou à l'ordre d'un établissement de crédit,
ainsi que les dettes envers des établissements de crédit du chef d'acceptations bancaires mises
en circulation par la société, lors même qu'elles trouveraient leur origine dans des achats de
biens ou de services.
Les dettes incorporées dans des lettres de change ou dans des billets à ordre ne sont portées
sous la rubrique " B. 2. Effets à payer " que si elles trouvent leur origine dans des achats de
biens ou de services.»

191

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Les rubriques
- 42 Dettes à plus d’un an échéant dans l’année
- 43 Dettes financières
- 44 Dettes commerciales
- 45 Dettes fiscales, salariales & sociales
- 46 Acomptes reçus sur commandes
- 47 Dettes découlant de l’affectation du résultat
- 48 Dettes diverses

Le schéma BNB :

3 – Règles d’évaluation
Les dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

192

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LES DETTES A PLUS D’UN AN
ECHEANT DANS L’ ANNEE ET LES
DETTES FINANCIERES

1 – Les dettes à plus d’un échéant dans l’année


Il s’agit des comptes de la Classe 42 qui sont repris à l’image des comptes de la classe 17.
Les comptes 42 reprennent la partie qui échoit dans l’année.
VOIR le chapitre consacré aux dettes financières.

2 – Les dettes financières


Il s’agit des comptes de la Classe 43 qui reprennent les avances à terme fixe, les promesses,
les crédits d’acceptation et les dettes en compte-courant (banque).
VOIR le chapitre consacré aux dettes financières.

193

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LES DETTES COMMERCIALES

1 – Règles d’évaluation
Les dettes commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

2 – Les comptes de la classe 44


- 440 Fournisseurs
- 441 Effets à payer
- 444 Factures à recevoir

3 – Le compte Fournisseurs - 440


Le compte 440 – Fournisseurs est un compte centralisateur qui reprend à tout moment le
somme des comptes particuliers fournisseurs, sur lesquels sont comptabilisées les opérations
concernant le fournisseur concerné au travers du journal d’achat, du journal financier ou du
journal d’O.D.

Rappelons ici l’écriture type d’un achat :

604 Achat marchandises


61x Compte de BSD (A)
2xx Compte de CLASSE 2

411 TVA à Récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales (C)

(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture portée au
crédit du compte particulier Fournisseurs et dès lors reprise dans le compte 440
– Comptes Fournisseurs

194

Comptabilité Générale – Principes de Base


Le compte 440 – Fournisseurs est donc constitué par la somme des différents comptes
particuliers Fournisseurs. Tous les mouvements qui s’inscrivent sur compte Fournisseurs sont
dès reportés au compte 440 – Fournisseurs. La balance des comptes des comptes Fournisseurs
est de fait égale aux soldes du compte 440 – Fournisseurs

Un compte particulier Fournisseur reprend dès lors à tout moment le montant de la dette que
l’on a envers le Fourniseur. Dans le cas où un compte particulier fournisseur présente un solde
débiteur, cela signifie que nous avons alors une créance sur le Fournisseur et non plus une
dette en compte. Le compte 440 – Comptes Fournisseur, ainsi que chaque compte particulier
Fournisseur, représentent des comptes de PASSIF, et ne peuvent avoir un solde débiteur au
moment de la clôture de fin d’année ou de période.
Si tel est le cas pour un compte particulier fournisseur celui-ci doit être transféré au moment
de la clôture dans un compte d’actif, que l’on appellera FOURNISSEURS DEBITEURS – par
exemple un compte 402. L’écriture ainsi passée reprendra bien la créance dans un compte
d’actif à la date de clôture. Cette écriture sera ensuite extournée le premier jour de la période
suivante.

402 Fournisseurs débiteurs (X)


à
440 Fournisseurs (Compte particulier Frs) (X)

(X)= Solde débiteur du compte particulier Fournisseur à transférer au 402,


écriture qui sera extournée le premier jour de la période suivante.

Il convient de spécifier ici que toute compensation entre les comptes clients et les comptes
fournisseurs, à savoir entre créances et dettes, est interdite (Art 3 :2 §2 - A.R. du 29.04.2019).

4 – Le compte Effets à payer - 441


Le compte 441 – Effets à payer reprend les dettes commerciales issues d’opérations via
traites, lettres de change ou billets à ordre.
Cette matière ne sera pas abordée dans cet ouvrage.

5 – Le compte factures à recevoir - 444


Le compte 444 – Factures à recevoir sera étudié dans le chapitre consacré au CUT-OFF.

195

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LES DETTES FISCALES, SALARIALES
ET SOCIALES

1 – Introduction & Règles d’évaluation


On va retrouver dans la Classe 45, les dettes envers l’administration fiscale (Impôts directs et
indirects, TVA, …), les dettes sociales envers l’ONSS, et les dettes concernant le personnel
de l’entreprise.

Ces dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

Ces dettes constituent des dettes privilégiées.

2 – Les comptes de la classe 45


- 450 Dette fiscale estimée
- 451 TVA à payer
- 452 Impôts & taxes à payer
- 453 Précomptes retenus
- 454 O.N.S.S
- 455 Rémunérations
- 456 Pécule de vacances
- 459 Autres dettes sociales

3 – Le compte Dettes fiscales estimées - 450


Le compte 450 – Dettes fiscales estimées sera étudié dans le chapitre consacré à l’étude de
l’impôt – ISOC.

196

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – Le compte TVA à payer - 451
Le compte 451 a été décrit dans le chapitre consacré à la TVA.

5 – Le compte Impôts et taxes à payer - 452


Le compte 450 – Dettes fiscales estimées sera étudié dans le chapitre consacré à l’étude de
l’impôt – ISOC.

6 – Les comptes Précomptes retenus - 453 ; ONSS -


454 ; Rémunérations – 455 ; Pécule de vacances -
456 ; Autres dettes sociales 459
Tous ces comptes concernent directement les opérations de comptabilisation des salaires.
Ils sont étudiés dans un chapitre spécialement consacré à l’étude des salaires.

197

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 5 :
LES ACOMPTES RECUS SUR
COMMANDES

1 – Introduction & Règles d’évaluation


On va retrouver dans la Classe 46, les avances et acomptes reçus suite à une commande d’un
client ou l’émission d’une facture de vente pour la perception d’un acompte ou d’une avance
de fonds. Ces avances ou acomptes reçus de clients constituent en effet une dette car ils sont
éventuellement remboursables si le contrat ou la commande qui est à leur origine devait être
partiellement ou totalement annulée.

Ces dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

2 – La comptabilisation
Les comptes d’acomptes reçus vont être utilisés quand un acompte sera réclamé au client
avant le début des travaux ou à la commande. Cette demande d’avance fait l’objet d’une
facture, avec TVA si celle-ci est d’application.

A la fin des travaux ou une fois la commande réalisée, une facture de solde sera adressée au
client, à savoir pour le montant total de la commande sous déduction de l’acomte
précédemment facturé.

 La facture de vente pour l’acompte adressée au client

400 Clients (Compte particulier Client) (A)


à
460 Acomptes reçus (B)
451 Dettes TVA (C)

(A)= Total de la facture TVAc ; (B) = Montant HTVA ; (C) = TVA à payer

198

Comptabilité Générale – Principes de Base


 La facture de vente pour le solde est adressée au client quand la commande ou les
travaux sont terminés

400 Clients (Compte particulier Client) (D)


à
700 Chiffre d’affaires (E)
451 Dettes TVA (F)

(D)= Total de la facture TVAc ; (E) = Montant HTVA ; (F) = TVA à payer

Et une deuxième écriture (OD) pour le reclassement de l’acompte en compte 700.

460 Acomptes reçus (B)


à
700 Chiffre d’affaires (B)

(B)= Montant HTVA de l’acompte précédemment facturé.

Au terme de ces opérations :

- Le compte 460 est soldé


- le compte 700 reprend bien la totalité du produit de l’opération – B+E

199

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 6 :
LES DETTES DECOULANT DE
L’ AFFECTATION DU RESULTAT

1 – Introduction & rubriques


- 470 Dividendes & tantièmes d’exercice antérieurs
- 471 Dividendes de l’exercice
- 472 Tantièmes de l’exercice
- 473 Autres allocataires

2 – La comptabilisation
Les comptes reprenant les dettes découlant de l’affectation du résultat seront étudiés dans le
chapitre spécialement consacré à l’AFFECTATION du RESULTAT.

200

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 7 :
LES DETTES DIVERSES

1 – Règles d’évaluation
Les dettes diverses sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.

2 – Les comptes de la classe 48


- 480 Obligations et coupons échus
- 488 Cautionnements reçus en numéraire
- 489 Autres dettes diverses

3 – Obligations et coupons non échus - 480


Le compte 480 reprend le montant des obligations et coupons échus. Cette matière ne fait pas
partie des comptes analysés dans cet ouvrage.

4 – Cautionnement versés en numéraire - 488


Le compte 488 – cautionnements versés en numéraire reprend les garanties ou cautions
versées en numéraire quand le terme de l’opération de dépôt de garantie est inférieur à un an.
VOIR les comptes 178, quand le terme est supérieur à un an.

5 – Dettes diverses - 489


Le compte 489 – Dettes diverses est destiné à recevoir les différentes dettes qui n’ont pas été
comptabilisées dans un autre compte spécifique.
On y retrouvera notamment :

201

Comptabilité Générale – Principes de Base


- Les avances reçues de tiers
- Les emballages consignés
- Les comptes-courants administrateurs ou gérants

Le compte–courant administrateur 489 (souvent 489.200) est un compte-courant


créditeur, signifiant que la société a une dette envers l’administrateur ou le gérant, qui a
dès lors une créance sur la société.
La classe 41 reprend en 416 le compte-courant débiteur. En fin de période ou à la clôture, il y
a donc lieu de comptabiliser soit en 416 soit en 489, selon qu’il s’agit d’une créance que
détient la société ou une dette qu’elle a envers le tiers.

En résumé

- CREANCE => compte 416


- DETTE => compte 489

202

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 8 :
LES SALAIRES

1 – Introduction
On ne peut analyser la comptabilisation en matière de « salaires » sans évoquer les deux
catégories de travailleurs que sont les travailleurs indépendants et les travailleurs salariés.

Il est admis qu’un travailleur indépendant est un travailleur qui travaille à son compte.
D’un point de vue juridique, le statut d’indépendant est opposé au statut de salarié.
La distinction entre ces deux statuts repose sur l’existence ou non d’un lien de subordination,
qui existe chez le travailleur salarié de par la nature même du contrat de travail qui lie le
travailleur salarié à son employeur, et ce dans un relation de subordination permanente.
Le travailleur indépendant dispose quant à lui d’une autonomie dans l’organisation de son
travail et n’est subordonné à aucun supérieur hiérarchique.

Une différence majeure est aussi à préciser dans le chef des contributions ou cotisations
sociales qui frappent le travailleur indépendant ou le travailleur salarié.

Le travailleur indépendant va payer lui-même des cotisations sociales à l’INASTI, calculées


sur la base de ses revenus nets (après déduction des frais professionnels). Une cotisation
provisoire lui sera demandée chaque trimestre et une régularisation suivra pour ajuster le
montant calculé pour la cotisation annuelle finalement due à l’INASTI.

Le travailleur salarié va, quant à lui, dépendre de l’ONSS. Des cotisations seront prélevées sur
base de son salaire BRUT, une quote-part personnelle à charge du travailleur lui-même et une
cotisation patronale à charge de son employeur. Ces cotisations sont définitives et c’est
l’employeur qui est chargé de collecter ces cotisations pour les reverser à l’ONSS.

203

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Les salariés : les Employés & les Ouvriers
La législation sur les contrats de travail fait une distinction entre deux statuts en fonction de la
nature du travail.

- Les EMPLOYES qui accomplissent un travail principalement intellectuel


- Les OUVRIERS qui accomplissent un travail principalement manuel

Bien qu’une volonté existe au niveau du législateur pour harmoniser les deux statuts des
différences subsistent toujours à l’heure actuelle. Ces différences ont une importance
toute particulière au niveau comptabilité et vont conduire à des approches différentes au
niveau de la comptabilisation des salaires.
Nous retiendrons celles-ci :
Les employés ont un contrat de travail qui fixe leur rémunération sur base d’un
SALAIRE MENSUEL BRUT. Ils sont payés une fois par mois.
Les ouvriers ont un contrat de travail qui fixe leur rémunération sur base d’un TAUX
HORAIRE BRUT. Ils reçoivent généralement un ou plusieurs acomptes durant le
mois, puis sont payés pour le solde en fin de mois.
Chez les ouvriers, toutes les cotisations sociales calculées et qui seront versée à
l’ONSS, vont voir l’assiette de calcul majorée à 108%.
Le pécule de vacances est payé par l’employeur pour les employés tandis qu’il est
payé aux ouvriers par le biais d’une caisse de vacances (cf ONVA).
Le pécule de vacances des employés est calculé sur base du revenu du mois durant
lequel l’employé prend ses congés tandis que le pécule de vacances des ouvriers est
calculé sur base des salaires perçus l’année précédente.

EMPLOYES OUVRIERS

Salaire BRUT Le contrat reprend Le contrat reprend


contractuel un Brut mensuel un Taux horaire

Payement du En 1 seule fois, à la Acompte puis solde


salaire fin du mois en fin de mois

Cotisations Base de calcul à Base de calcul à


Sociales 100% 108%

Pécule Payé par Payé par Caisse de


Vacances l’employeur vacances (ONVA)

204

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La fiche de paie
L’employeur est tenu de délivrer un décompte de paie à des travailleurs employés et ouvriers
après chaque période de paie. Ce document s’appelle la fiche de paie et reprend toutes les
rubriques utiles au décompte de la paie.

A défaut de disposition spéciale supplémentaire prévue par une commission paritaire, les
mentions qui doivent figurer sur le fiche de paie sont principalement :

- Nom et adresse de l’employeur


- Nom et initiale du prénom du travailleur
- Numéro de matricule du travailleur – numéro national
- Période à laquelle se rapporte le décompte
- La rémunération de base (brut mensuel, taux horaire, …)
- Les sommes dues suivant les différentes catégories (travail presté, jours
fériés, … ainsi que toute information relative aux ATN)
- Les retenues pour la sécurité sociale
- Les montants imposables
- Le montant du précompte professionnel
- Les montants à ajouter ou déduire
- Le net à payer

On peut dès lors résumer une fiche de paie de la façon suivante :

205

Comptabilité Générale – Principes de Base


On remarque au travers de cette fiche de paie que deux prélèvements majeurs sont
effectués sur le salaire BRUT :

- Le SOCIAL = ONSS en premier lieu pour le montant de la cotisation


personnelle
- L’IMPOT = Au profit du SPF Finances calculé sur le Brut moins ONSS que
l’on appelle le Brut imposable

L’ensemble des fiches de paie sera regroupé dans un document appelé JOURNAL de
PAIE qui totalisera toutes les fiches de paie et constituera la pièce comptable pour
l’encodage des salaires.
Le journal de paie reprendra en plus le montant de la cotisation patronale ONSS.
Il y aura un journal de paie distinct pour les employés et pour les ouvriers.

Les cotisations sociales - SOCIAL


La cotisation sociale collectée par l’employeur au profit de l’ONSS se compose d’une
quote-part personnelle et d’une quote-part patronale.
La quote-part personnelle représente 13.07 % du salaire Brut.
La quote-part patronale est aussi calculée sur base du salaire brut et le taux appliqué varie
généralement entre 33% et 38%.
Le calcul de ces cotisations ONSS est TOUJOURS porté à 108% pour les ouvriers.

Le précompte professionnel - IMPOT


Le précompte professionnel est calculé sur base du BRUT IMPOSABLE suivant le
barème du précompte professionnel en vigueur établi par l’Administration.
VOIR
https://finances.belgium.be/fr/experts_partenaires/secretariats_sociaux_et_debiteurs_de_
revenus/precompte_professionnel/calcul

Les divers +/- AUTRES


Les divers en + ou en – sont constitués de divers remboursements au profit du travailleur
(frais de déplacement, remboursement de note de frais) ou de retenues faites par
l’employeur (contribution personnelle chèque-repas, retenue pour saisie sur salaire, …)

206

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – La comptabilisation
En se basant sur la fiche de paie ou le journal de paie, la comptabilisation des écritures de
salaires pour les employés ou les ouvriers peur être décrire comme suit :

EMPLOYES

 La partie relative à la rémunération brute du travailleur

6202 Rémunérations Employés (A)

à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)

(A)= Le montant du salaire BRUT ; (B) = La cotisation ONSS personnelle soit


13.07 % du salaire BRUT ; (C) = Le précompte calculé sur le BRUT
IMPOSABLE, soit le BRUT moins l’ONSS personnelle suivant le barème
applicable ; (D) = le net à payer, soit la différence A – B – C.

 La partie relative à la cotisation patronale ONSS

621 Cotisations patronales pour Ass. Soc. (A)

à
454 ONSS (B)

(A)= Le montant du salaire BRUT multiplié par le taux d’ONSS applicable pour
le secteur concerné au niveau de la cotisation ONSS; (B) = idem.

Les coûts de salaires bruts ainsi que les cotisations patronales qui sont à charge de
l’employeur sont comptabilisés dans deux comptes de charge de la classe 62 –
REMUNERATIONS, CHARGES SOCIALES, PENSIONS, à savoir un compte
spécifique pour la rubrique 620, reprenant le BRUT et un compte pour la rubrique 6231
pour la charge d’ONSS patronale.
Les dettes générées par les salaires sont comptabilisées dans des comptes de la classe 45 -
DETTES FISCALES, SALARIALES & SOCIALES.
Le payement de chacune de ces dettes comptabilisées dans l’opération de saisie des
salaires employés verra chacun des comptes de la classe 45 spécifiquement débité.

207

Comptabilité Générale – Principes de Base


OUVRIERS

 La partie relative à la rémunération brute du travailleur

6203 Rémunérations Ouvriers (A)

à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)

(A)= Le montant du salaire BRUT ; (B) = La cotisation ONSS personnelle soit


13.07 % du salaire BRUT x 108% ; (C) = Le précompte calculé sur le BRUT
IMPOSABLE, soit le BRUT moins l’ONSS personnelle suivant le barème
applicable ; (D) = le net à payer, soit la différence A – B – C.

 La partie relative à la cotisation patronale ONSS

621 Cotisations patronales pour Ass. Soc. (A)

à
454 ONSS (B)

(A)= Le montant du salaire BRUT multiplié par le taux d’ONSS applicable pour
le secteur concerné au niveau de la cotisation ONSS et x 108% ; (B) = idem.

Les coûts de salaires bruts ainsi que les cotisations patronales qui sont à charge de
l’employeur sont comptabilisés dans deux comptes de charge de la classe 62 –
REMUNERATIONS, CHARGES SOCIALES, PENSIONS, à savoir un compte
spécifique pour la rubrique 620, reprenant le BRUT et un compte pour la rubrique 6231
pour la charge d’ONSS patronale.
Les dettes générées par les salaires sont comptabilisées dans des comptes de la classe 45 -
DETTES FISCALES, SALARIALES & SOCIALES.
Le payement de chacune de ces dettes comptabilisées dans l’opération de saisie des
salaires ouvriers verra chacun des comptes de la classe 45 spécifiquement débité.

208

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – Les cas particuliers
Les salaires sont à ce jour parfois assortis d’avantages extra-légaux ». Seront examinés ici les
chèques repas et les ATN (voiture, GSM, internet, …).

LES CHEQUES REPAS

Le chèque-repas est un avantage extralégal proposé par l’employeur à ses travailleurs. Il


consiste en une intervention d’un montant forfaitaire accordé par jour de travail presté. Le
travailleur doit participer au cout du chèque repas à hauteur d’un certain montant minimum de
1.09 EUR pour 2021 et l’intervention de l’employeur ne doit pas excéder 6.91 EUR.

C’est l’employeur qui achète les chèques-repas pour leur valeur totale (8.00 EUR) et il
récupère les 1.09 EUR auprès des travailleurs, via la fiche de paie (voir DIVERS - ).

Les chèques-repas sont exonérés de cotisations sociales et d’impôts dans la mesure où ils
respectant les conditions établies, dont notamment l’intervention personnelle du travailleur et
la contribution maximum de l’employeur.

Aujourd’hui, il, s’agit de chèques électroniques via une carte de paiement (SODEXHO,
ENDERED, …)

La comptabilisation des chèques repas se fera dès lors à deux niveaux :

- Le journal des achats pour l’acquisition des chèques


- Le journal d’OD – salaires pour la récupération de la quote-part personnelle
des travailleurs

 Achat des chèques repas par l’employeur

623 Chèques repas travailleurs (X)

à
440 Dettes commerciales (X)

(X)= Le montant de la facture des chèques-repas achetés par l’employeur pour


la période salariale concernée pour leur montant total (8.00 EUR), à savoir un
chèque par jour de travail presté pour chaque travailleur.

209

Comptabilité Générale – Principes de Base


 La partie relative à la rémunération brute du travailleur

La comptabilisation de la fiche de paie va pratiquement être identique à une comptabilisation


normale. La seule différence sera une rémunération nette à payer qui se verra diminuée de la
quote-part personnelle à récupérer sur les chèques-repas alloués. Il n’y aura aucun impact sur
les cotisations sociales et l’impôt pour autant que les conditions prescrites soient respectées.

6202 Rémunérations Employés (A)

à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
623 Chèques-repas trav. (XP)
455 Rémunérations (D)

(A)= Le montant du salaire BRUT ; (B) = La cotisation ONSS personnelle soit


13.07 % du salaire BRUT, x 108% si ouvrier; (C) = Le précompte calculé sur le
BRUT IMPOSABLE, soit le BRUT moins l’ONSS personnelle suivant le barème
applicable ; (XP) = la contribution personnelle pour les chèques-repas ; (D) = le
net à payer, soit la différence A – B – C - XP.

 La partie relative à la cotisation patronale ONSS

Identique à la normale, car aucun impact lié aux chèques-repas.

 La charge et le coût des chèques-repas chez l’employeur

Dans le cas des chèques-repas, la charge supplémentaire nette que supporte l’employeur
se retrouve dans un compte de la classe 623 – AUTRES FRAIS DE PERSONNEL.
Ce compte de la classe 623 reprend bien la charge nette pour l’employeur, à savoir le prix
total de l’achat du chèque (X) moins le montant de la contribution personnelle du
travailleur (XP)
Compte 623 Chèques-Repas trav.

Achat des Chèques X


XP Quote-part Perso
Travailleurs

CHARGE NETTE > X - XP

210

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES ATN ou AVANTAGES DE TOUTE NATURE

L’avantage de toute nature – ATN – est une avantage accordé par l’employeur à un de ses
travailleurs consistant souvent en la mise à disposition gratuite d’un bien ou service (voiture,
téléphone, ordinateur, …) et cette « rémunération alternative » est considérée comme un
revenu professionnel.
Ce revenu professionnel sera le plus souvent évalué selon un calcul ou un montant forfaitaire
fixé par l’Administration fiscale et sera sur cette base soumis à l’impôt.
Au niveau ONSS, ce revenu professionnel sera également soumis à des cotisations sociales
spécifiques qui ne font pas l’objet de l’étude de ce cours. Nous considérerons ici l’impact au
niveau social comme nul et égal à zéro.

De nombreux outils existent aujourd’hui, notamment en ligne, afin de nous permettre de


calculer les ATN, comme l’ATN auto dont le calcul dépend du taux d’émission de CO²,
du carburant, … ou de nous donner les montants forfaitaires fixes périodiques comme
pour le GSM, l’abonnement internet, …
Comme le montant fixé pour l’ATN est considéré comme un revenu professionnel qui
augmente le BRUT IMPOSABLE, le précompte prélevé se verra augmenté et la
rémunération nette dès lors diminuée à due concurrence. En bref, l’octroi d’un ATN à un
travailleur aura pour seul impact d’augmenter son précompte au détriment de sa
rémunération nette.
D’autre part, les biens ou services qui font l’objet de l’ATN sont supportés par
l’entreprise qui les a comptabilisés en compte de charge suivant la nature de ces biens ou
services. Mais tout ou partie de ces charges saisies par nature deviennent de fait de l’ATN
l’équivalent d’un salaire attribué au travailleur par l’entreprise et doivent de fait figurer
au niveau des charges de salaires. Un transfert de rubrique doit être comptabilisé.

211

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau fiche de paie, le montant de l’ATN est fictivement ajouté au BRUT
IMPOSABLE, pour déterminer le montant du précompte professionnel. Le montant de
l’ATN est ensuite retiré, avant de calculer la rémunération nette

 La comptabilisation

La comptabilisation de la fiche de paie va pratiquement être identique à une comptabilisation


normale. La seule différence est une prise en charge salariale du montant de l’ATN avec en
contrepartie la prise en compte en produits d’exploitation divers (Classe 74) de la
« reclassification du montant de l’ATN »

6202/3 Rémunérations Empl. / Ouv. (A)


6202/3 ATN Empl. / Ouv. (ATN)

à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)
744/5 ATN Empl. / Ouv. (ATN)

(A)= Le montant du salaire BRUT ; (B) = La cotisation ONSS personnelle soit


13.07 % du salaire BRUT, x 108% si ouvrier; (C) = Le précompte calculé sur le
BRUT IMPOSABLE modifié , soit le BRUT moins l’ONSS personnelle plus le
montant de l’ATN et ce suivant le barème applicable ; (D) = le net à payer, soit
la différence A – B – C ; (ATN) = montant de l’ATN porté en compte sur la fiche
de paie pour la période.

Le montant correspondant à l’ATN alloué est maintenant porté en classe 62 au titre de


rémunérations au travers de la comptabilisation dans un compte 6202/3 ATN Empl. /Ouv.
Le bien ou le service (ou la partie de celui-ci) qui fait l’objet de l’ATN et dont la
comptabilisation a été précédemment enregistrée dans un compte de charge spécifique lié
à la nature même de l’ATN est compensée par l’enregistrement en Classe 74 du montant
correspondant à l’ATN. En bref, le montant correspondant à l’ATN est transféré de son
compte (lié à la nature de l’ATN) en compte de rémunération, soit en Classe 62.

212

Comptabilité Générale – Principes de Base


6 – Les congés payés
Les travailleurs salariés, employés et ouvriers, occupés à temps plein bénéficient de quatre
semaines de congé par an : 20 jours pour un régime de cinq jours par semaine.

Pour ces congés, ils reçoivent une rémunération appelée pécule de vacances qui est calculée et
payée de manière différente entre les employés et les ouvriers.

La base de calcul des congés payés ou pécule de vacances est la rémunération octroyée.

Le nombre de jours de congés et le pécule de vacances qui est lié sont toujours liés aux
prestations effectuées l’année précédente. C’est donc en fonction des prestations de l’année
précédente que l’on va déterminer le nombre de jours et le pécule de vacances auquel a droit
un travailleur. Soit en exemple si 20 jours correspondent à une année complète prestée, le
travailleur qui n’a travaillé que six mois n’aura droit qu’à 10 jours, avec un pécule
correspondant (10/20).

C’est donc l’année N-1 qui détermine les congés payés pris et perçus l’année N

La charge représentée par les congés payés ou pécule de vacances que payera une entreprise
l’année N dépend donc directement des salaires payés l’année N-1 et se rapporte directement
à l’année N-1. Il y a donc lieu en comptabilité de rattacher cette charge, qui survient et est
payée réellement durant l’année N, aux chiffres de l’année N-1.

Fin d’année N-1, on peut donc dire qu’une charge surviendra en N sans pour autant en
connaître la date précise de survenance ainsi que le montant précis. On peut cependant faire
au terme de l’année N-1 une estimation de cette charge.
 On va comptabiliser une PROVISION pour Pécule de Vacances

LES EMPLOYES
Le pécule de vacances ou les congés payés employés sont payés par l’employeur.
Il est constitué de deux parties
- Le simple pécule : le salaire normal est payé normalement pendant les jours de
congé (en congé et payé)
- Le double pécule : sorte de bonus ou de primes vacances que l’on reçoit en plus
du simple pécule.

Dans la pratique, le simple pécule payé pendant les jours de vacances l’est généralement
en juillet pendant la période générale de vacances ou de fermeture de l’entreprise pour les
vacances d’été. Le double pécule est quant à lui payé durant les mois de mai ou de juin.
En fin d’année, il convient de calculer et de comptabiliser une PROVISION pour Pécule
de Vacances Employés.

213

Comptabilité Générale – Principes de Base


Pour les EMPLOYES, la provision se calcule comme suit :

- 18.20% des rémunérations fixes et variables octroyées durant l’année aux


employés (qui bénéficient de l’application relative aux vacances annuelles
des travailleurs salariés).

 La comptabilisation

Une écriture de provision doit être passée au 31/12/N chaque année actant la prise en charge
de la provision pour pécule de vacances ainsi que la dette qui y est associée. Le pécule qui
sera payé en N+1 est en effet relatif à l’année N.

623 Dotation Provision pour Pécule de Vac. Employés. (A)

à
456 Provision pour Pécule de Vac. Empl (A)

(A)= Le montant du calcul de la provision pour Pécule de vacances Employés, à


savoir 18.20 % du total des rémunérations normales attribuées à l’exclusion du
pécule de vacances payé en N et de la prime de fin d’année.

 Durant l’année N+1

Les simple et double pécule vont être payés en N+1. Ces derniers seront comptabilisés en
N+1 comme une paie normale, au travers des journaux de paie établis.
La, charge pour laquelle la provision a été comptabilisée en N étant alors réellement survenue,
il y a lieu de reprendre la provision.

456 Provision pour Pécule de Vac. Employés. (A)

à
623 Reprise Prov pour Pécule de Vac. Empl (A)

(A)= Montant de la provision comptabilisée le 31/12/N.

Une nouvelle provision sera calculée et comptabilisée le 31/12/N+1

214

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES OUVRIERS
Le pécule de vacances ou les congés payés ouvriers sont payés par une caisse de vacances
(cf ONVA).
Il est constitué d’une seule partie
- Un seul pécule qui est versé aux ouvriers pour leurs congés annuels
- Les ouvriers en congé payé ne sont donc plus payés par l’employeur car ils ont
reçu les fonds via le pécule de vacances

Dans la pratique, le pécule est versé par l’employeur à la caisse vacances durant le mois
de mars et celle-ci se charge de verser le pécule individuel de chaque ouvrier aux
alentours d’avril. Comme mentionné plus-haut, si les congés ou période de fermeture
pour les vacances d’été sont généralement en juillet, les ouvriers ne sont pas payés durant
cette période.
En fin d’année, il convient de calculer et de comptabiliser une PROVISION pour Pécule
de Vacances Ouvriers.

Pour les OUVRIERS, la provision se calcule comme suit :

- 10.27% x 108% des rémunérations accordées durant l’année.

 La comptabilisation

Une écriture de provision doit être passée au 31/12/N chaque année actant la prise en charge
de la provision pour pécule de vacances ainsi que la dette qui y est associée. Le pécule qui
sera payé en N+1 est en effet relatif à l’année N.

623 Dotation Provision pour Pécule de Vac. Ouvriers (A)

à
456 Provision pour Pécule de Vac. Ouv. (A)

(A)= Le montant du calcul de la provision pour Pécule de vacances Ouvriers, à


savoir 10.27 % x 108% du total des rémunérations normales attribuées durant
l’année N.

215

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Durant l’année N+1

Le pécule va être réclamé en N+1. Par la caisse de vacances. Le document reçun de la caisse
de vacances va être comptabilisé comme une charge sociale.

621 Cotisations patronales pour Ass. Soc. (V)

à
454 ONSS (V)

(V)= Montant du pécule de vacances Ouvriers réclamé par la


caisse de vacances pour l’année N

La, charge pour laquelle la provision a été comptabilisée en N étant alors réellement survenue,
il y a lieu de reprendre la provision.

456 Provision pour Pécule de Vac. Employés. (A)

à
623 Reprise Prov pour Pécule de Vac. Empl (A)

(A)= Montant de la provision comptabilisée le 31/12/N.

Une nouvelle provision sera calculée et comptabilisée le 31/12/N+1.

6 – Les Primes de Fin d’Année


Voir Exercices..

216

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE VIII :
ETUDE & ANALYSE DE
LA CLASSE 1

217

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION

1 – Introduction & Cadre Légal


Nous allons retrouver en classe 1, au niveau des postes de passif, les postes d’actif net ou de
fonds propres, les provisions et les dettes à plus d’un an.

2 – Les rubriques de la Classe 1

- 10 : Capital
- 11 : Apport hors capital & P’ Emission
- 12 : Plus-value de réévaluation
ACTIF NET =
- 13 : Réserves FONDS PROPRES
- 14 : Bénéfice reporté ou Perte reportée (-)
- 15 : Subsides en capital

- 16 : Provisions & impôts différés

- 17 : Dettes à plus d’un an

3 – Le shéma BNB
Le nouveau CSA a supprimé la notion de CAPITAL pour les sociétés coopératives et les
sociétés à responsabilité limitée. Elle est remplacée par la notion d’APPORT.

Nous aurons dès lors pour la CLASSE 1, et plus spécifiquement concernant les fonds propres,
deux types de schéma BNB,

- Avec Capital
- Sans Capital

218

Comptabilité Générale – Principes de Base


AVEC CAPITAL,

SANS CAPITAL,

219

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
LES CLASSES 10 & 11

1 – Les sociétés avec Capital


Nous considérerons ici la SOCIETE ANONYME - SA, qui selon le nouveau CSA est une
société avec Capital.
Dans les SA, le capital souscrit ne peut être inférieur à 61.500.00 EUR et doit être
intégralement et inconditionnellement souscrit. (Voir Livre 7 – ART 7 :2).
Il doit de plus être libéré au minimum à concurrence de ce montant de 61.500.00 EUR
(Voir Livre 7 – ART 7 :11).
Lors de la création de la société, les actionnaires ou fondateurs vont, en cas d’apport en
numéraire, préalablement verser les fonds sur un compte bancaire transitoire bloqué qui
deviendra le compte définitif de la société dès que celle-ci sera créée.
La création d’une passe par un acte authentique dressé par un Notaire, qui reprend les
statuts de société.

COMPTABILISATION
La création de la société va dès lors donner lieu à deux écritures :
 Les statuts

Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant du capital souscrit, ainsi que la créance de la société sur les
fondateurs pour le montant de leur contribution.

410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

à
100 Capital souscrit. (A)

(A)= Le montant du capital, souscrit et libéré, soit versé à


hauteur de 100%, par les actionnaires ou fondateurs

220

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Le 1° extrait de compte financier

Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.

550 Banque (A)

à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

(A)= Le montant du capital, souscrit et libéré, soit versé à


hauteur de 100%, par les actionnaires ou fondateurs

COMPTABILISATION EN CAS DE LIBERATION PARTIELLE DU CAPITAL


SOUSCRIT – LE CAPITAL SOUCRIT N’EST LIBERE QU’A HAUTEUR D’UN %
La SA peut être constituée avec un capital souscrit (montant que les fondateurs s’engent à
apporter) supérieur au minimum de 61.500 EUR et dont seulement une partie, au
minimum 61.500 EUR est libérée (apportée et versée le jour de la création).
Le solde sera éventuellement versé ultérieurement au travers d’une opération appelée
APPEL DE FONDS
La création de la société va toujours donner lieu à deux écritures :
 Les statuts

Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant du capital souscrit, le montant du capital non encore libéré ou
non appelé ainsi que la créance de la société sur les fondateurs pour le montant de leur
contribution.

410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)


101 Capital non appelé (B)

à
100 Capital souscrit. (C)

(A)= Le montant du capital libéré par les actionnaires ou


fondateurs le jour de la constitution ; (B) le montant du
capital restant à libérer ; (c) le montant du capital souscrit.

221

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Le 1° extrait de compte financier

Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.

550 Banque (A)

à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

(A)= Le montant du capital, souscrit et libéré, soit versé à


hauteur d’un certain %, par les actionnaires ou fondateurs

COMPTABILISATION EN CAS D’APPEL DE FONDS


Le capital souscrit non libéré à la constitution peut faire l’objet d’un Appel de Fonds : il
est demandé aux actionnaires de verser ou libérer le solde de leur contribution au capital
souscrit.
Cet appel de fonds peut être total (tout le capital non encore versé sera demandé) ou
partiel (seul une fraction de celui-ci sera demandé aux actionnaires)

 L’appel de fonds

Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée dès la prise de décision d’appel de fonds

410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

à
101 Capital non appelé. (A)

(A)= Le montant de l’appel de fonds =


le solde à libérer par les actionnaires.

222

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Le 1° extrait de compte financier

L’extrait de compte financier reprenant l’arrivée des fonds donnera lieu à une saisie du
journal financier actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la
créance sur les actionnaires fondateurs.

550 Banque (A)

à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

(A)= Le montant de l’appel de fonds =


le solde à libérer par les actionnaires.

________

Nous avons ici examiné les constitutions de société avec apport d’argent en espèces soit
APPORT EN NUMERAIRE.
Nous renvoyons à l’étude approfondie du CSA pour les APPORTS EN NATURE.
Nous renvoyons aussi à l’étude approfondie du CSA pour les augmentations et réductions
de capital.

223

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Les sociétés sans Capital
Nous considérerons ici la SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE - SRL, qui selon
le nouveau CSA est une société SANS Capital.
Dans les SRL, la notion de capital souscrit n’existe plus. Les fondateurs veillent à ce que
la société à responsabilité limitée, dispose lors de sa constitution de capitaux propres qui,
compte tenu des autres sources de financement, sont suffisants à la lumière de l’activité
projetée. (Voir Livre 5 – ART 5 :3).
Les mêmes dispositions s’appliquent pour les sociétés coopératives (SC) (Voir Livre 6 –
ART 6 :4).
Il n’y a dès lors plus de montant minimum fixé par la loi, qui introduit également la
notion d’apport DISPONIBLE ou INDISPONIBLE.
Le plan comptable a été adapté par un avis de la CNC – Avis CNC 2019/14 - qui fixe la
comptabilisation dans la nouvelle SRL ainsi que le passage de la SPRL avec capital à, la
SRL sans capital.
Voir https://www.cnc-cbn.be
Lors de la création de la société, les actionnaires ou fondateurs vont, en cas d’apport en
numéraire, préalablement verser les fonds sur un compte bancaire transitoire bloqué qui
deviendra le compte définitif de la société dès que celle-ci sera créée.
La création d’une passe par un acte authentique dressé par un Notaire, qui reprend les
statuts de société.

COMPTABILISATION
La création de la société va dès lors donner lieu à deux écritures :
 Les statuts

Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant de l’apport quin sauf disposition contraire est présumé
DISPONIBLE, ainsi que la créance de la société sur les fondateurs pour le montant de leur
contribution.

410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

à
1109 Apport Disponible (A)

(A)= Le montant disponible libéré, soit versé à hauteur de


100%, par les actionnaires ou fondateurs

224

Comptabilité Générale – Principes de Base


 Le 1° extrait de compte financier

Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.

550 Banque (A)

à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)

(A)= Le montant disponible libéré, soit versé à hauteur de


100%, par les actionnaires ou fondateurs

LIBERATION PARTIELLE DES APPORTS


Le CSA (Voir Livre 5 – ART 5 : 8) fixe que sauf dispositions contraires dans l’acte
constitutif, tous les apports sont intégralement libérés dès la constitution.

EN CAS D’APPORT INDISPONIBLE


En cas d’apport INDISPONIBLE, le compte 1109 – Apport Disponible hors Capital est
remplacé par le compte 1119 – Apport Indisponible Hors capital

________

Nous avons ici examiné les constitutions de société avec apport d’argent en espèces soit
APPORT EN NUMERAIRE.
Nous renvoyons à l’étude approfondie du CSA pour les APPORTS EN NATURE.
Nous renvoyons aussi à l’étude approfondie du CSA pour les augmentations et réductions
Pour rappel, nous renvoyons à l’avis CNC 2019/14 pour le passage de la SPRL à la SRL
Les Primes d’émission ne sont pas étudiées dans la cadre de cet ouvrage

225

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
LES CLASSES 12 à 15

1 – Les Plus-values de réévaluation


Cette matière ne sera pas étudiée dans cet ouvrage.

- 120 : sur Immobilisations Incorporelles


- 121 : sur Immobilisations Corporelles
- 122 : sur Immobilisations Financières
- 123 : sur Stocks
- 124 : reprise de RDV sur Placements de Trésorerie

2 – Les Réserves
Les réserves sont constituées par les bénéfices non distribués et non reportés, laissés à la
décision de l’entreprise sur décision de l’Assemblée Générale.
VOIR le chapitre sur l’étude de l’affectation du résultat.
Pour le reste, cette matière ne fait pas l’objet de cet ouvrage.

- 130 : Réserve Légale


- 131 : Réserve Indisponible
- 132 : Réserve Immunisée
- 133 : Réserve Disponibles

3 – Le Bénéfice reporté & la Perte reportée


Il s’agit de bénéfice non distribués qui n’ont pas été affectés à une réserve suivant la
décision de l’Assemblée Générale ou de l’affectation la perte suivant décision de
l’Assemblée Générale.
VOIR le chapitre sur l’étude de l’affectation du résultat.

- 140 : Bénéfice Reporté


- 141 : Perte Reportée (-)

226

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – Les Subsides en Capital
Il s’agit de subsides obtenus des pouvoirs publics et liés à un investissement réalisé,
comptabilisé en Compte d’Immobilisé.
Il s’agit des comptes de LA CLASSE 15

ART 3 :89 §2– AR 29.04.2019


« V. Subsides en capital
Sont portés sous cette rubrique, les subsides en capital obtenus des pouvoirs publics en
considération d'investissements en immobilisations, sous déduction des impôts différés
afférents à ces subsides ; ces impôts différés sont portés sous la rubrique du passif " VII. B.
Impôts différés ".
Ces subsides font l'objet d'une réduction échelonnée, par imputation à la rubrique " IV. C.
Autres produits financiers ", au rythme de la prise en charge des amortissements afférents
aux immobilisations pour l'acquisition desquelles ils ont été obtenus, et le cas échéant, à
concurrence du solde, en cas de réalisation ou de mise hors service de ces immobilisations.
Les subsides en capital dont l'obtention n'est pas rattachée à des investissements en
immobilisations, sont lors de leurs obtentions, imputés selon le cas à la rubrique " I. D.
Autres produits d'exploitation " ou à la rubrique " IV. C. Autres produits financiers ". »

Cette matière ne fait pas l’objet de cet ouvrage.

227

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 4 :
LES CLASSES 16 & 17

1 – Les Provisions et Impôts Différés


VOIR le chapitre sur les Provisions.
Pour le reste, cette matière ne fait pas l’objet de cet ouvrage.

- 160 : Provisions pour pensions & obligations similaires


- 161 : Provisions pour charges fiscales
- 162 : Provisions pour grosses réparations et gros entretiens
- 163 : Provisions pour obligations environnementales
- 164 – 165 : Provisions pour autres risques et charges
- 168 : Impôts Différés

2 – Les Dettes à plus d’un an


VOIR le chapitre sur les Dettes Financières
Pour le reste, cette matière ne fait pas l’objet de cet ouvrage.

- 170 : Emprunts subordonnés


- 171 : Emprunts obligataires non subordonnés
- 172 : Dettes de location-financement
- 173 : Etablissement de crédit
- 174 : Autres emprunts
- 175 : Dettes commerciales
- 176 : Acomptes reçus sur commandes
- 178 : Cautionnements reçus en numéraire
- 179 : Dettes diverses

228

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 5 :
LES PROVISIONS

1 – Introduction & Cadre Légal


ART 3:6 - A.R. 29.04.2019
« § 1er. L'organe d'administration de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation
détermine les règles applicables à l'évaluation de l'inventaire visé à l'article III.89, § 1er,
du Code de droit économique. Ces règles sont déterminées, dans le respect des
dispositions du présent titre, du titre 2 et du titre 3, en tenant toutefois compte des
caractéristiques propres à la société, l'ASBL, l'AISBL ou la fondation.

Ces règles sont actées dans le livre prévu à l'article III.89, § 1er, du Code de droit
économique. Elles sont résumées dans l'annexe; ce résumé doit, conformément à l'article 3:1,
alinéa 1er, être suffisamment précis pour permettre d'apprécier les méthodes d'évaluation
adoptées.

Sans préjudice du paragraphe 2, ces règles sont établies et les évaluations sont opérées dans
une perspective de continuité des activités de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation.

§ 2. Les dispositions du présent titre, du titre 2 et du titre 3 sont applicables aux sociétés,
ASBL, AISBL et fondations en liquidation.

Dans les cas où, en exécution ou non d'une décision de mise en liquidation, la société,
l'ASBL, l'AISBL ou la fondation renonce à poursuivre ses activités ou lorsque la perspective
de continuité de ses activités, visée au paragraphe 1er, alinéa 3, ne peut être maintenue, les
règles d'évaluation sont adaptées en conséquence et, notamment :

a) les frais d'établissement doivent être complètement amortis;

b) les immobilisations et les actifs circulants font, le cas échéant, l'objet d'amortissements ou
de réduction de valeur additionnels pour en ramener la valeur comptable à la valeur
probable de réalisation;

c) des provisions sont formées pour faire face aux charges inhérentes à la cessation des
activités, notamment au coût des indemnités à verser au personnel.

Il en va de même en cas de fermeture d'une branche d'activité ou d'un établissement de la


société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation. Dans ce cas, l'alinéa 2 est applicable aux
actifs, passifs et engagements relatifs à cette branche d'activité ou à cet établissement. »

229

Comptabilité Générale – Principes de Base


ART 3:11 - A.R. 29.04.2019
« Il doit être tenu compte de tous les risques prévisibles, des pertes éventuelles et des
dépréciations qui ont pris naissance au cours de l'exercice auquel les comptes annuels se
rapportent ou au cours d'exercices antérieurs, même si ces risques, pertes ou dépréciations ne
sont connus qu'entre la date de clôture des comptes annuels et la date à laquelle ils sont
arrêtés par l'organe d'administration de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation.
Dans les cas où, à défaut de critères objectifs d'appréciation, l'estimation des risques
prévisibles, des pertes éventuelles et des dépréciations est inévitablement aléatoire, il en est
fait mention dans l'annexe si les montants en cause sont importants au regard de l'objectif
visé à l'article 3:1, alinéa 1er.

Il doit être tenu compte des charges et produits afférents à l'exercice ou à des exercices
antérieurs, sans considération de la date de paiement ou d'encaissement de ces charges et
produits, sauf si l'encaissement effectif de ces produits est incertain. Doivent notamment être
mis à charge de l'exercice, les impôts estimés sur le résultat de l'exercice ou sur le résultat
d'exercices antérieurs ainsi que les rémunérations, allocations et autres avantages sociaux
qui seront attribués au cours d'un exercice ultérieur à raison de prestations effectuées au
cours de l'exercice ou d'exercices antérieurs.

Si les produits ou les charges sont influencés de façon importante par des produits et des
charges imputables à un autre exercice, il en est fait mention dans l'annexe »

ART 3:28 - A.R. 29.04.2019


« Les provisions pour risques et charges ont pour objet de couvrir des pertes ou charges
nettement circonscrites quant à leur nature, mais qui, à la date de clôture de l'exercice,
sont probables ou certaines, mais indéterminées quant à leur montant.

A la date de clôture du bilan, et sans préjudice de l'application de l'article 3:11, alinéa 1er,
une provision représente la meilleure estimation des charges qui sont considérées comme
probables ou, dans le cas d'une obligation, la meilleure estimation du montant nécessaire
pour l'honorer à la date de clôture du bilan.

Les provisions pour risques et charges ne peuvent avoir pour objet de corriger la valeur
d'éléments portés à l'actif.. »

ART 3:29 - A.R. 29.04.2019


« Les provisions pour risques et charges doivent répondre aux critères de prudence, de
sincérité et de bonne foi.. »

ART 3:30 - A.R. 29.04.2019


« Les provisions pour risques et charges sont individualisées en fonction des risques et
charges de même nature qu'elles sont appelées à couvrir. Par risques et charges de même
nature, il faut entendre les catégories de risques et de charges mentionnées à titre
exemplatif à l'article 3:32.»

230

Comptabilité Générale – Principes de Base


ART 3:31 - A.R. 29.04.2019
« Les provisions pour risques et charges doivent être constituées systématiquement sur base
des méthodes arrêtées par la société, l'ASBL, l'AISBL ou la fondation conformément à
l'article 3:6, § 1er. Elles ne peuvent dépendre du résultat de l'exercice. »

ART 3:32 - A.R. 29.04.2019


« Des provisions doivent être constituées pour couvrir notamment :

a) les engagements incombant à la société, l'ASBL, l'AISBL ou la fondation en matière de


pensions de retraite et de survie, de chômage avec complément d'entreprise et d'autres
pensions ou rentes similaires;

b) les charges de grosses réparations et de gros entretien;

c) les risques de pertes ou de charges découlant pour la société, l'ASBL, l'AISBL ou la


fondation de sûretés personnelles ou réelles constituées en garantie de dettes ou
d'engagements de tiers, d'engagements relatifs à l'acquisition ou à la cession
d'immobilisations, de l'exécution de commandes passées ou reçues, de positions et marchés à
terme en devises ou de positions et marchés à terme en marchandises, de garanties techniques
attachées aux ventes et prestations déjà effectuées par la société, l'ASBL, l'AISBL ou la
fondation, de litiges en cours;

d) les charges découlant d'une obligation environnementale.. »

ART 3:33 - A.R. 29.04.2019


« Les provisions pour risques et charges ne peuvent être maintenues dans la mesure où elles
excèdent en fin d'exercice une appréciation actuelle, selon les critères prévus à l'article 3:29,
des charges et risques en considération desquels elles ont été constituées. »

ART 3:54 - A.R. 29.04.2019


§ 1er. Les impôts différés sur les subsides en capital et les plus-values réalisées sont
initialement évalués au montant normal de taxation qui les aurait frappés, si ces subsides et
plus-values avaient été taxés à charge de l'exercice au cours duquel ils ont été actés. Ils le
sont cependant sous déduction de l'effet des réductions et immunisations dont il est probable,
au moment où ces subsides et ces plus-values sont actés, qu'il résultera, dans un avenir
prévisible, une diminution de la charge fiscale afférente à ces subsides et ces plus-values.

§ 2. Les impôts différés afférents aux subsides reçus en capital font l'objet d'une réduction
échelonnée par imputation au compte de résultats à la rubrique " Prélèvements sur les impôts
différés " au rythme de la réduction des subsides en capital figurant à la rubrique du passif
auxquels ils sont afférents.

231

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les impôts différés afférents aux plus-values réalisées font l'objet d'une réduction échelonnée
par imputation au compte de résultats à la rubrique " Prélèvements sur les impôts différés "
au rythme de l'inclusion dans le résultat imposable des plus-values en cause.

§ 3. Sauf l'application du paragraphe 2, le montant des impôts différés inscrits au passif ne


fait l'objet d'une correction que dans la mesure où, à la suite d'une modification de la
situation fiscale de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la fondation, il est probable que le
montant effectif de la charge fiscale estimée afférente dans un avenir prévisible à ces subsides
et plus-values s'écartera de manière significative du montant figurant au passif.

ART 3:89 - A.R. 29.04.2019


« VII. A. Provisions pour risques et charges
1° Pensions et obligations similaires
Sont portées sous cette rubrique les provisions constituées par la société pour couvrir les
pensions de retraite et de survie, le chômage avec complément d'entreprise et autres pensions
et rentes dont le paiement lui incombe en vertu d'engagements stipulés en faveur des membres
ou anciens membres de son personnel ou en faveur de ses dirigeants ou anciens dirigeants.
2° Charges fiscales
Sont portées sous cette rubrique les provisions constituées pour couvrir les charges fiscales
pouvant résulter de la rectification de la base imposable ou du calcul d'impôt »

ART 3:89 - A.R. 29.04.2019


« VII. B. Impôts différés
Sont exclusivement portés sous cette rubrique :
a) les impôts différés aux exercices ultérieurs, afférents aux subsides en capital obtenus des
pouvoirs publics en considération d'investissements en immobilisations;
b) les impôts différés aux exercices ultérieurs afférents aux plus-values réalisées sur
immobilisations incorporelles, corporelles et sur titres émis par le secteur public belge, dans
les cas où la taxation de ces plus-values est différée;
c) les impôts étrangers différés aux exercices ultérieurs de même nature que ceux visés sub
a) et b). »

232

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les Provisions pour grosses réparations et gros
entretiens

Il s’agit des comptes


- 162 : Provisions pour grosses réparations et gros entretiens

On aborde ici des provisions constituées pour couvrir les charges de travaux de réparation ou
d’entretien qui n’apparaissent pas lors de chaque exercice mais qui concerne un évènement
qui va intervenir au bout x années. Celui-ci constitue une charge future certaine. Son montant
peut être raisonnablement estimé ainsi que sa date de survenance.

Chaque exercice qui précède la survenance de cet évènement va dès lors prendre une charge
de provision afin de rattacher à cet exercice une quote-part de la charge totale estimée de
l’entretien ou la réparation.

Cette quote-part est déterminée selon un prorata-temporis ou est calculée selon une autre clé
de répartition analytique (heures de fonctionnement de la machine ou engin auquel la
réparation ou l’entretien se rapporte, …).

Cette technique de la provision va donc permettre à chaque exercice ou période comptable de


prendre en compte une charge qui a en fait pris naissance au cours de cet exercice ou cette
période, du fait qu’elle va engendrer dans le futur un gros entretien ou une grosse réparation.

Lors de la comptabilisation périodique de la Provision : à chaque fois en fin de période OU


une fois toutes les fins d’exercice comptable.

6360 Dotation PGER (A)

à
162 P G E R (A)

(A)= Le montant de provision périodique constituée


=> calculée selon la clé de répartition choisie

Lors de la survenance de l’entretien, la charge relative à celui-ci est comptabilisée suivant le


principe de la comptabilité générale, à savoir PAR NATURE, et dès lors dans un compte
relatif à l’entretien des installations, machines ou autres (Classe 61).

233

Comptabilité Générale – Principes de Base


Comptabilisation de la facture d’entretien :

61x Entretien machines, … (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes Commerciales. (C)

(A)= Le montant de la charge d’entretien hors TVA ; (B) le


montant la TVA ; (c) le montant total de la facture.
ET,

Puisque l’entretien pour lequel la provision a été réalisé et la facture comptabilisée, la charge
est maintenant réelle et prise en compte dans le compte de résultats.
Il y a donc lieu de reprendre ( ou d’utiliser) la provision constituée et de comptabiliser une
Reprise de Provision

162 PGER (B)

à
6361 Reprise PGER (B)

(B)= Le montant de provision totale constituée =>


solde du compte 162 dans la comptabilité

Le compte 162 = PGER est ainsi soldé.


La charge prise en compte de résultats via le compte 61x= Entretien machines va être
corrigé par l’écriture de reprise de provisions et le montant porté au crédit du compte
6361 = Reprise PGER.
La charge globale liée à cet entretien a ainsi été répartie sur différents exercices ou
périodes au lieu d’impacter uniquement et en une fois l’exercice au cours duquel
l’entretien a été réalisé. L’entretien est en effet né de l’utilisation de la machine au cours
des exercices précédents. La charge de l’entretien peut donc logiquement être rattachée à
ces exercices selon la clé de répartition établie.
Comme toutes les provisions, la provision pour gros entretiens et réparations (PGER) doit
répondre aux critères de prudence, de sincérité et de bonne foi. Chaque provision doit être
individualisée en fonction des charges qu’elle est appelée à couvrir. Elles ne peuvent en
poutre dépendre du résultat de l’exercice.

234

Comptabilité Générale – Principes de Base


Remarque :

Modification sur le plan fiscal à partir du 01/01/2018, au niveau de l’impôt des sociétés..
Les provisions pour risques et charges ne seront exonérées d’impôt des sociétés qu’à la seule
condition qu’elles découlent d’obligations contractuelles, légales ou réglementaires, existant à
la date de clôture des comptes annuels.
Dans le cas contraire, elles ne constitueront dès lors plus une charge déductible sur le plan
fiscal.

4 – Les Provisions pour obligations


environnementales

Il s’agit des comptes


- 163 : Provisions pour obligations environnementales

Certaines entreprises vont être légalement obligées de réaliser des travaux de dépollution de
terrains ou bâtiments, ou de procédures d’épuration, au niveau de leur exploitation.
L’obligation de dépollution peut toutefois porter sur des terres ou terrains avoisinants
l’entreprise.

Lors de la comptabilisation périodique de la Provision : à chaque fois en fin de période OU


une fois toutes les fins d’exercice comptable.

6370 Dotation Prov. Environnementales. (A)

à
163 Prov. Environnementales (A)

(A)= Le montant de provision périodique constituée

Pour le reste, voir la rubrique 162.

235

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – Les Provisions pour autres risques et charges

Il s’agit des comptes


- 164-5 : Provisions pour autres risques et charges

Il s’agit ici de provisions pour couvrir des risques ou charges autres que ceux décrits
précédemment :
- Garanties techniques attachées aux ventes
- Litiges en cours
- …

Le montant de la provision doit tenir compte, sur base de critères de prudence et sincérité et
bonne foi, du risque effectif pour l’entreprise.

6380 Dotation Prov. Autres risques & Charges (A)

à
164-5 Prov. Autres Risques & Charges (A)

(A)= Le montant de provision constituée

La provision doit ensuite être ultérieurement ajustée en fonction de l’évolution du risque.

Elle est en outre reprise dès la réalisation du risque ou l’avènement de la charge pour laquelle
elle a été provisionnée

164-5 Prov. Autres risques & Charges (B)

à
6381 Reprise Prov. Autres Risques & Charges (B)

(B)= Le montant de provision totale précédemment constituée

236

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE IX :
LES OPERATIONS DE
FIN D’EXERCICE

237

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 1 :
LA NOTION DE CUT OFF

1 – Introduction & définition


Le cut off est un procédé ou opération comptable qui va permettre, lors de l’arrêté des
comptes en fin de période ou fin d’exercice, d’affecter de façon fiable et cohérente à chaque
période ou exercice les opérations dont l’exécution est proche de la date de clôture. Le cut off
représente la technique de « coupure » qui rattacheront les opérations à la bonne période ou au
bon exercice.
Le cut off désigne donc la séparation des exercices.

Le cut off va donc permettre de rattacher les différents charges et produits au bon exercice,
impactant dès lors certains postes du bilan. Le cut off va donc amener à un bilan, comptes
d’actif et de passif, qui donnera ainsi une image sincère et fidèle.

2 – Les comptes de CUT OFF


Les comptes de cut off au niveau du bilan peuvent être regroupés comme suit :

- Les produits à recevoir - 404


- Factures à établir
- Notes de crédit à recevoir

- Les factures à recevoir - 444


- Factures à recevoir
- Note de crédit à établir

- Les comptes de régularisation d’actif - 490 & 491


- Charges à reporter
- Produits acquis

- Les comptes de régularisation de passif - 492 & 493


- Charges à imputer
- Produits à reporter

238

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – Les Produits à recevoir
Les comptes de produits à recevoir sont des comptes de la classe 40, Créances commerciales,
et plus précisément sous la rubrique 404.

- Factures à établir > 4040


- Notes de crédit à recevoir > 4041

Ils reprennent des produits nés au cours de l’exercice et n’ont pas encore donné lieu à une
facturation, à un titre juridique de créance. Le montant de ces produits est déterminé avec
précision (ou il est susceptible de l’être) lors de clôture de la période ou de l’exercice.

LA FACTURE A ETABLIR

Si une vente est constatée comme étant réalisée lors de l’inventaire, à la clôture de la période
ou de l’exercice, mais qu’aucune facture de vente n’a été établie durant cette période ou cet
exercice, et que ladite facture a été établie lors de la période ou de l’exercice suivant, il y a
lieu de comptabiliser les opérations comme suit :

A la date de clôture de la période ou de l’exercice, une opération diverse :

4040 Factures à établir (A)

à
70x Chiffre d’affaires - Produit (A)

(A)= Le montant HTVA de la facture ou du produit

Au cours de la période ou exercice suivant, lors de l’établissement réel de la facture :

- Le journal des ventes enregistre la facture

400 Créances Commerciales (C)

à
70x Chiffre d’affaires - Produit (A)
451 Dettes TVA (B)

(A)= Le montant HTVA de la facture ou du produit ; (B) =


le montant de la TVA à payer ; (C) = le montant TVAc.

239

Comptabilité Générale – Principes de Base


- Puis une opération d’extourne de l’écriture passée lors de la clôture

70x Chiffre d’affaires - Produit (A)

à
4040 Factures à établir (A)

(A)= Le montant HTVA de la facture ou du produit

Au niveau du compte de résultat :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 70x
(A) Suivant l’OD au
moment de la clôture  Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 70x
(A) Suivant la facture de
vente  Le compte est soldé
Suivant L’extourne (A)
de l’OD

Au niveau du compte du bilan :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 4040
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant de la
future créance HTVA

240

Comptabilité Générale – Principes de Base


POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 4040
Suivant l’ouverture des (A)
Comptes de bilan  Le compte est soldé
(A) Suivant l’extourne

Le produit de cette vente est bien rattaché à la la bonne période ou au bon exercice (quand
l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie lors de la période ou exercice
suivant.

LA NOTE DE CREDIT A RECEVOIR

Si lors de l’inventaire, à la clôture de la période ou de l’exercice, une note de crédit sur achats
est attendue et se rapporte à cette période ou exercice mais que ledit document a été établi et
reçu lors de la période ou de l’exercice suivant, il y a lieu de comptabiliser les opérations
comme suit :

A la date de clôture de la période ou de l’exercice, une opération diverse :

4041 Note de crédit à recevoir (A)

à
6xx Compte de charge (A)

(A)= Le montant HTVA de la note de crédit

Au cours de la période ou exercice suivant, lors de l’établissement réel de la facture :

- Le journal des achats enregistre la note de crédit

440 Dettes Commerciales (C)

à
6xx Compte de charge (A)
451 Dettes TVA (B)

(A)= Le montant HTVA de la note de crédit ; (B) = le


montant de la TVA à payer ; (C) = le montant TVAc.

241

Comptabilité Générale – Principes de Base


- Puis une opération d’extourne de l’écriture passée lors de la clôture

6xx Compte de charge (A)

à
4041 Notes de Crédit à recevoir (A)

(A)= Le montant HTVA de la note de crédit

Au niveau du compte de résultat :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 6xx
(B) Suivant l’OD au
moment de la clôture  Le compte reprend
bien le montant de la
charge (-) pour cet
exercice ou cette
période

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 6xx
(B) Suivant la note de
crédit  Le compte est soldé
Suivant L’extourne (A)
de l’OD

Au niveau du compte du bilan :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 4041
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant de la
future créance HTVA

242

Comptabilité Générale – Principes de Base


POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 4041
Suivant l’ouverture des (A)
Comptes de bilan  Le compte est soldé
(B) Suivant l’extourne

Le produit (ou la charge « négative ») lié à cette note de crédit est bien rattaché à la la bonne
période ou au bon exercice (quand l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie
lors de la période ou exercice suivant.

4 – Les Factures à recevoir


Les comptes de produits à recevoir sont des comptes de la classe 44, Créances commerciales,
et plus précisément sous la rubrique 444.

- Factures à recevoir > 4440


- Notes de crédit à établir > 4441

Ils concernent des charges ou services qui ont été livrés ou exécutés par un fournisseur mais
dont nous n’avons pas encore réceptionné la facture à la clôture de la période ou de l’exercice.
Le montant de ces charges est déterminé avec précision (ou il est susceptible de l’être) lors de
clôture de la période ou de l’exercice.

LA FACTURE A RECEVOIR

Si lors de l’inventaire, à la clôture de la période ou de l’exercice, on constate qu’un bien a été


livré ou un service a été effectué mais qu’aucune facture d’achat n’a été reçue (du fournisseur)
durant cette période ou cet exercice, et que ladite facture a été reçue lors de la période ou de
l’exercice suivant, il y a lieu de comptabiliser les opérations comme suit :

A la date de clôture de la période ou de l’exercice, une opération diverse :

6xx Compte charge (A)

à
4440 Facture à recevoir (A)

(A)= Le montant HTVA de la charge liée au bien ou


au service en question

243

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au cours de la période ou exercice suivant, lors de l’établissement réel de la facture :

- Le journal des achats enregistre la facture

6xx Compte de charge (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes commerciales (C)

(A)= Le montant HTVA de la facture; (B) = le montant de


la TVA à récupérerr ; (C) = le montant TVAc.

- Puis une opération d’extourne de l’écriture passée lors de la clôture

4440 Factures à recevoir (A)

à
6xx Compte de charge (A)

(A)= Le montant HTVA de la facture ou du produit

Au niveau du compte de résultat :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 6xx
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 6xx
Suivant la facture d’achat (A)
 Le compte est soldé
(A) Suivant l’extourne

244

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau du compte du bilan :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 4440
(A) Suivant l’OD au moment
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant de la
future dette HTVA

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 4440
Suivant l’extourne (A) (A) Suivant l’ouverture
des comptes de bilan  Le compte est soldé

Le montant de la charge est bien rattaché à la bonne période ou au bon exercice (quand
l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été reçue et encodée lors de la période ou
exercice suivant.

Les opérations décrites relatives aux charges à prendre en compte au titre de facture à
recevoir, sont totalement applicables aux investissements pour lesquels la facture ne serait pas
encore reçues à la date d’inventaire, à la condition que cet inventaire reprenne le bien
d’investissement à la date de clôture de la période ou de l’exercice

LA NOTE DE CREDIT A ETABLIR

Si lors de l’inventaire, à la clôture de la période ou de l’exercice, une note de crédit sur vente
se rapporte à cette période ou exercice mais que ledit document a été établi lors de la période
ou de l’exercice suivant, il y a lieu de comptabiliser les opérations comme suit :

A la date de clôture de la période ou de l’exercice, une opération diverse :

70x Chiffre d’affaires (A)

à
4441 Note de crédit à établir (A)

(A)= Le montant HTVA de produit (négatif) lié à


l’opération

245

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au cours de la période ou exercice suivant, lors de l’établissement réel de la note de crédit :

- Le journal des ventes enregistre la note de crédit

70x Chiffre d’affaires (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
400 Créances commerciales (C)

(A)= Le montant HTVA de la note de crédit; (B) = le


montant de la TVA à récupérer ; (C) = le montant TVAc.

- Puis une opération d’extourne de l’écriture passée lors de la clôture

4441 Note de crédit à établir (A)

à
70x Chiffre d’affaires (A)

(A)= Le montant HTVA de la facture ou du produit

Au niveau du compte de résultat :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 6xx
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 6xx
Suivant la note de crédit (A)
 Le compte est soldé
(B) Suivant l’extourne

246

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au niveau du compte du bilan :

POUR L’EXERCICE QUE L’ON CLOTURE

Compte 4441
(A) Suivant l’OD au moment
de la clôture  Le compte reprend
bien le montant de la
future dette HTVA

POUR L’EXERCICE SUIVANT

Compte 4041
Suivant l’extourne (A) (B) Suivant l’ouverture
des comptes de bilan  Le compte est soldé

Le montant du produit » négatif » est bien rattaché à la bonne période ou au bon exercice
(quand l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie et encodée lors de la
période ou exercice suivant.

--------------------------------------------------

En RESUME, au bilan,

ACTIF PASSIF

4040 Facture à établir Factures à recevoir 4440

4041 Note de crédit à recevoir Note de crédit à établir 4441

247

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – Les comptes de régularisation
Les comptes de régularisation au niveau du bilan peuvent être regroupés comme suit :

ACTIF PASSIF

CHARGE > Charges à 490 492 Charges à


reporter imputer

PRODUIT > Produits 491 493 Produits à


Acquis reporter

LES CHARGES A REPORTER - Compte 490

On va retrouver dans ce compte les charges totales ou des proratas de charges qui ont été
exposées au cours de l’exercice mais qui concernent un ou plusieurs exercices ultérieurs :

- des frais généraux non consommés ou non applicables en tout ou en partie à la période
ou à l’exercice clôturé, comptabilisés pour la plupart en BSD (Classe 61) et dont la
partie non applicable à la période ou l’exercice clôturé doit être rejetée ou REPORTEE
sur le ou les exercices ultérieurs.
- des frais payés anticipativement ou enregistrés comme dettes de la période ou de
l’exercice clôturé.

Lors de l’enregistrement de ce type de frais , …

61x Compte de BSD (A)


411 TVA à récupérer (B)

à
440 Dettes commerciales (C)

(A)= Le montant HTVA de la facture; (B) = le montant de


la TVA à récupérerr ; (C) = le montant TVAc.

248

Comptabilité Générale – Principes de Base


A la date de clôture de la période ou de l’exercice, et ce pour la partie des frais qui ne
concerne pas la période ou l’exercice clôturé, …

490 Charge à reporter (X)

à
61x Compte de BSD (X)

(X)= Le montant ou le prorata de la charge à


reporter sur le ou les exercices ultérieurs

Au cours des périodes ou exercices ultérieurs, et ce au prorata du montant de la charge qui


intéresse chacune des périodes ou chacun des exercices ultérieurs concernés, pour tout ou
partie du montant de la charge reportée, une extourne est comptabilisée…

61x Compte de BSD (Y)

à
490 Charge à reporter (Y)

(Y)= Le montant ou le prorata de la charge reportée


qui intéresse l’exercice ultérieur concerné, avec (Y)
égal à tout ou partie de (X) selon le casus

ET
Au terme le compte 490 sera soldé, quand toute la
charge reportée aura été redistribuée sur les
périodes ou exercices ultérieurs

Il convient de noter que ce qui est décrit pour les comptes de BSD (Classe 61)
s’applique également avec un raisonnement identique pour des autres types de frais
et autres charges dont notamment les autres charges d’exploitation (Classe 64) et
les charges financières (Classe 65)

249

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES PRODUITS ACQUIS - Compte 491

On va retrouver dans ce compte les produits ou proratas de produits qui concerne la période
ou l’exercice clôturé mais qui vont échoir au cours d’un ou plusieurs exercices ultérieurs :

- des prorata ou des montants globaux courus mais non échus de loyers, commissions,
intérêts créditeurs, …

Lors de l’enregistrement de ce type de produits, au cours de la période ou de l’exercice


ultérieur …

55x Banque (A)


OU 416 Créances diverses (A)

à
74x Autres produits d’exploitation (A)
OU 75x produits financiers (A)

(A)= Le montant des produits qui échoit au cours d’un


exercice ultérieur mais intéresse en tout ou en partie
l’exercice clôturé.

Mais les produits enregistrés en classe 74 OU 75, bien qu’ils ont été encaissés durant la
période ou l’exercice ultérieur, ne concernent pas ou se rapportent pas à la période ou à
l’exercice ultérieur à la clôture mais bien à la période ou à l’exercice clôturé.

Dès lors, à la date de clôture de la période ou de l’exercice clôturé, et ce pour la partie des
produits qui se rapporte à la période ou l’exercice clôturé, …

491 Produits acquis (X)

à
74x Autres produits d’exploitation (X)
OU 75x produits financiers (X)

(X)= Le montant ou le prorata produits qui se


rapporte à l’exercice clôturé

250

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au cours des périodes ou exercices ultérieurs, et ce au prorata du montant des produits qui
intéresse la période ou l’exercice clôturé, pour tout ou partie du montant produit, une extourne
est comptabilisée …

74x Autres produits d’exploitation (X)


OU 75x produits financiers (X

à
491 Produits acquis (Y)

(X)= Le montant ou le prorata produits qui se


rapporte à l’exercice clôturé

ET
Au terme le compte 491 sera soldé, quand tous les
produits acquis après avoir été anticipés à la date
de clôture de la période ou de l’exercice clôturé
auront été annulés par l’extourne comptabilisée lors
des périodes ou exercices ultérieurs.

Il convient aussi de noter que les produits acquis représentent un actif lié à un droit sur
l’encaissement d’un service déjà presté, mais non encore payé, qui dans le cas présent ne se
rapporte pas ou n’est pas lié à une facture de vente ou à une opération intéressant la
comptabilisation d’une créance commerciale.

---------------------------

LES COMPTES 490 & 491 REPRESENTENT LES COMPTES DE REGULARISATION


D’ACTIFS ET SE RETROUVENT AU PIED DU BILAN DANS LE SCHEMA BNB.

251

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES CHARGES A IMPUTER - Compte 492

On va retrouver dans ce compte les charges totales ou des proratas de charges qui ont été
exposées au cours de périodes ou exercices ultérieurs mais qui concernent la période ou
l’exercice clôturé

- des frais généraux consommés ou applicables en tout ou en partie à la période ou à


l’exercice clôturé, normalement comptabilisés pour la plupart en BSD (Classe 61) et
dont la partie non applicable à la période ou l’exercice clôturé doit être reprise ou
IMPUTEE sur la période ou l’exercices clôturé bien qu’elles aient été supportées ou
payées au cours de périodes ou d’exercices ultérieurs

Lors de la clôture de la période ou de l’exercice concerné, …

61x Compte de BSD (A)

à
492 Charges à imputer (A)

(A)= Le montant des charges ou frais imputables à


l’exercice clôturé mais qui ne seront échus que dans les
exercices ultérieurs.

Lors de l’enregistrement des frais ou charges concernées, au cours de la période ou de


l’exercice ultérieur …

61x Compte de BSD (A)

à
55x Banque (A)
OU 416 Créances diverses (A)

(A)= Le montant des frais ou charges concernées


échue durant l’exercice ultérieur

252

Comptabilité Générale – Principes de Base


Et au cours des périodes ou exercices ultérieurs, et ce comme suite à l’enregistrement des frais
ou charges concernées tel que décrit ci-plus haut, une extourne est comptabilisée…

492 Charge à imputer (A)

à
61x Compte de BSD (A)

(A)= Le montant des frais ou charges imputée qui


intéresse l’exercice clôturé mais échue dans les
exercices ultérieurs

ET
Au terme le compte 492 sera soldé, quand toute la
charge imputée aura été extournée au fil de sa prise
en charge dans les périodes et exercices ultérieurs

Il convient de noter que ce qui est décrit pour les comptes de BSD (Classe 61)
s’applique également avec un raisonnement identique pour des autres types de frais
et autres charges dont notamment les autres charges d’exploitation (Classe 64) et
les charges financières (Classe 65)

253

Comptabilité Générale – Principes de Base


LES PRODUITS A REPORTER - Compte 493

On va retrouver dans ce compte les produits ou proratas de produits qui sont perçus ou
encaissés la période ou l’exercice clôturé mais qui concernent un ou plusieurs exercices
ultérieurs :

- des prorata ou des montants globaux perçus anticipativement de loyers, commissions,


intérêts créditeurs, …

Lors de l’enregistrement ou de la perception de ce type de produits, au cours de la période ou


de l’exercice clôturé …

55x Banque (A)


OU 416 Créances diverses (A)

à
74x Autres produits d’exploitation (A)
OU 75x produits financiers (A)

(A)= Le montant des produits qui sont perçus au cours de


l’exercice clôturé mais qui concernent un exercice ultérieur

Mais les produits enregistrés en classe 74 OU 75, bien qu’ils aient été perçus ou encaissés
durant la période ou l’exercice clôturé, concernent ou se rapportent à la période ou à
l’exercice ultérieur à la clôture et non à la période ou à l’exercice clôturé.

Dès lors, à la date de clôture de la période ou de l’exercice clôturé, et ce pour la partie des
produits qui se rapporte à la période ou l’exercice ultérieur, …

74x Autres produits d’exploitation (A)


OU 75x produits financiers (A)

à
493 Produits à reporter (A)

(X)= Le montant ou le prorata produits qui se


rapporte à l’exercice ultérieur

254

Comptabilité Générale – Principes de Base


Au cours des périodes ou exercices ultérieurs, et ce au prorata du montant des produits qui
intéresse la période ou l’exercice concerné, pour tout ou partie du montant produit, une
extourne est comptabilisée …

493 Produits à reporter (X)

à
74x Autres produits d’exploitation (X)
OU 75x produits financiers (X

(X)= Le montant ou le prorata produits qui se


rapporte à l’exercice concerné

ET
Au terme le compte 493 sera soldé, quand tous les
produits reportés auront été réaffectés à la période
ou à l’exercice qui les concernent

---------------------------

LES COMPTES 492 & 493 REPRESENTENT LES COMPTES DE REGULARISATION


DU PASSIF ET SE RETROUVENT AU PIED DU BILAN DANS LE SCHEMA BNB.

255

Comptabilité Générale – Principes de Base


6 – Le Cut Off à la clôture de l’exercice
Les différentes opérations analysées jusqu’à présent nous permettent maintenant d’établir une
liste ou un check-up des différentes opérations qu’il convient d’analyser à la date de la clôture
de l’exercice.

Nous pouvons donc, à ce stade, établir cette liste non exhaustive …

OPERATIONS A ANALYSER DANS TOUS LES CAS EN COMPTABILITE

- Vérification comptabilisation des amortissements sur actifs immobilisés


- Transfert des Q/P des dettes long terme dans les dettes court terme (17/42)
- Vérification des soldes bancaires négatifs (Transfert en 433)
- Centralisation TVA
- Variation de stock
- Provisions pour CP et éventuellement PFA
- Provisions PGER et autres provisions
- Facture à établir / factures à recevoir (404/444)
- Comptes de régularisation (490/491/492/493)
- …

OPERATIONS A FAIRE SUIVANT INFORMATIONS RECUES DU CONSEIL


D’ADMINISTRATION OU AUTRES

- Réductions de valeur sur créances commerciales


- Provision pour litige en cours
- Réduction de valeur sur stock
- …

256

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 2 :
L’IMPOT DES SOCIETES – L’ISOC

1 – Introduction & définition


Toute société (personne morale sur le plan juridique en vertu du droit belge ou étranger), qui
se livre à des opérations à caractère lucratif en Belgique ou à l’étranger, ayant son siège social
ou son principal établissement dans le Royaume est assujettie à l’impôt des sociétés, et ce,
dans la mesure où elle n’est pas explicitement assujettie à l’impôt des personnes morales.

L’impôt des sociétés est communément appelé ISOC, tandis que l’impôt des personnes
physiques est l’IPP.

Ce chapitre traitera uniquement de l’ISOC.

Il convient encore de préciser ce que représente la notion d’impôt par rapport aux notions de
taxe ou redevances.

IMPOT : Prélèvement obligatoire effectué par l’Etat ou autre autorité


publique sur les revenus et ressources des personnes physiques ou morales

TAXE : Prélèvement fiscal perçu par l’Etat ou une autorité publique en


contrepartie d’un service spécifique rendu. Elle est variable et calculée en
fonction du service rendu.

REDEVANCE : la redevance se distingue de la taxe par le fait qu’elle est


fixe et est souvent payée à une date déterminée.

2 – La déclaration ISOC
Une entreprise qui clôture son exercice comptable le 31/12 de chaque année a un délai de 7
mois à partir du 1° jour qui suit la date de clôture pour déposer sa déclaration ISOC. Ceci est
la norme ou la règle générale.
Cependant, depuis de nombreuses années, l’Administration autorise les contribuables à
bénéficier d’un délai supplémentaire qui va jusqu’à fin septembre ou mi-octobre.
La déclaration ISOC se fait aujourd’hui par voie électronique via l’application BIZ-TAX.

257

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La base impôsable et le taux de l’ISOC
Une entreprise est imposable sur le montant total de ses bénéfices, à savoir le revenu net
(Produits moins Charges) en ce compris les éventuels bénéfices distribués.
Se rajoutent à cette base des corrections découlant de la non-déductibilité totale ou partielle de
certaines charges, les DNA (les Dépenses Non Admises).

Nous retiendrons donc à ce stade la formule suivante :

Bénéfice comptable
+DNA
----------------------------
Assiette Fiscale ou Base Imposable

Nous considérerons ici que le bénéfice comptable qui est la différence entre le total de la
Classe 7 et le total de la Classe 6 inclut les bénéfices distribués.
Pour le reste nous renvoyons à la matière du cours d’Impôt des Sociétés.

Les DNA reprennent une liste de charges non déductibles (tant à l’ISOC qu’à l’IPP) selon une
liste établie par l’Administration, avec pour chaque poste le % de non-déductibilité de la
charge, soit le % de DNA.

Il faut savoir que l’ISOC, lui-même, constitue une DNA à 100%, à savoir une charge
totalement NON déductible.

Le taux de l’ISOC est de 25%


Ce taux est réduit à 20% pour les PME sous certaines conditions.

4 – Les versements anticipés ou VA


Le versement anticipé est un paiement effectué au profit de l’Administration fiscale au titre
d’avance sur l’impôt total de l’exercice concerné.
Faire un ou des versements anticipés est obligatoire pour toutes les sociétés, excepté pour les
petites entreprises durant les 3 premiers exercices.

Les versements anticipés peuvent se faire à quatre dates par un transfert de fonds au titre
d’avance sur l’ISOC futur dû, le 10/04, le 10/07, le 10/10 et le 20/12 de chaque exercice,
respectivement appelé VA1, VA2, VA3 et VA4.

Il existe un système de majorations / bonifications qui ne sera pas détaillé dans ce syllabus et
pour lequel nous renvoyons au cours d’ISOC.

258

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – La comptabilisation des VA
Qu’il s’agisse d’un VA1, VA2, VA3 ou VA4, le versement anticipé consiste toujours en une
somme d’argent versée par la société au profit de l’Administration.
La pièce comptable relative à cette opération sera donc toujours l’extrait de banque
correspondant à ce transfert.

Donc la comptabilisation

6700 Impôts & précomptes dus ou versés (A)

à
55x Compte Banque (A)

(A)= Le montant du versement anticipé


effectué en VA1, VA2, VA3 ou VA4

Le VA est comptabilisé au titre de charge fiscale relative à l’impôt sur le résultat dans la
famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat de l’exercice.

6 – La provision ou le calcul previsionnel de l’ISOC


Nous partons ici de l’hypothèse dans laquelle la société clôture ses comptes le 31/12 de
chaque année. Nous ne retiendrons par ailleurs pour les besoins de nos explications comme
seule DNA que l’ISOC lui-même. Il est cependant évident que dans la réalité viendront
s’ajouter des DNA relatives à des charges voitures, restaurants, cadeaux d’affaires, …

A la date de clôture de l’exercice comptable, après avoir enregistré toutes les écritures et fait
la procédure de Cut Off au 31/12, le total de la classe 7 moins le total de la clase 6 donne le
bénéfice comptable de l’exercice.

Notre bilan doit par ailleurs refléter l’image fidèle et sincère des avoirs et engagements de la
société.

Nous devons dès lors, à ce stade, estimer l’ISOC, de par un calcul prévisionnel, et
comptabiliser l’éventuel impact de cette estimation sur les comptes de bilan et de résultats.

Bénéfice comptable Classe 7 moins Classe 6


+ D N A éventuelle Versement anticipé - Comptes 6700
----------------------------
Assiette Fiscale ou Base Imposable

259

Comptabilité Générale – Principes de Base


Assiette Fiscale ou Base Imposable
‘x taux de l’ISOC
-------------------------------------------------
Montant de l’ISOC prévisionnel

L’ISOC prévisionnel calculé à ce stade doit être comparé avec l’éventuel ou les éventuels VA
effectués afin de déterminer soit

- Un solde d’ISOC subsiste et serait à payer lors de la réception de l’AER


- Trop de VA ont été effectués et on peut s’attendre à un remboursement
d’ISOC lors de la réception de l’AER.

A -LES VA SONT GLOBALEMENT INFERIEURS A L’ISOC TOTAL ESTIME

ISOC GLOBAL ESTIME = X


‘ - VA GLOBAUX EFFECTUES = Y
-------------------------------------------------
SOLDE ESTIME A PAYER A L’ADMINISTRATION
Soit (X – Y) = Z

Au niveau du compte de résultats, la charge fiscale doit être majorée du supplément d’ISOC
estimé à payer dès réception de l’AER, afin d’avoir en Classe 670 la charge fiscale totale
correspondant à l’ISOC global estimé.

Au niveau de bilan, il faut prendre en compte la future dette liée à ce supplément d’ISOC
estimé à payer lors de la réception de l’AER.

Donc la comptabilisation

6702 Charges fiscales estimées (Z)

à
450 Dettes fiscales estimées (Z)

(Z)= Le montant de l’impôt que l’on estime


devoir payer dès réception de l’AER

Le supplément de charge fiscale estimée est aussi comptabilisé au titre de charge fiscale
relative à l’impôt sur le résultat dans la famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat
de l’exercice.

260

Comptabilité Générale – Principes de Base


B -LES VA SONT GLOBALEMENT SUPERIEURS A L’ISOC TOTAL ESTIME

ISOC GLOBAL ESTIME = X


‘ - VA GLOBAUX EFFECTUES = Y
-------------------------------------------------
SOLDE ESTIME EN NOTRE FAVEUR
Soit (Y – X) = Z

Au niveau du compte de résultats, l’impact de la diminution charge fiscale doit être prise en
compte en fonction du montant d’ISOC estimé à être remboursé dès réception de l’AER, afin
d’avoir en classe 670 l’ISOC global réel de l’exercice.

Au niveau de bilan, il faut prendre en compte la future créance liée à ce montant d’ISOC
estimé à être remboursé lors de la réception de l’AER.

Donc la comptabilisation

412 Impôts et précomptes à récupérer (Z)

à
6701 Excédents de VA portés à l’actif (Z)

(Z)= Le montant de l’impôt que l’on estime


voir être remboursé dès réception de l’AER

La correction de charge fiscale estimée est aussi comptabilisée au titre de charge fiscale
relative à l’impôt sur le résultat dans la famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat
de l’exercice.

EN RESUME

670 IMPOTS BELGES SUR LE RESULTAT DE L’EXERCICE

6700 Impôts & précomptes dus ou versés (VA)

(6701) Excédent de versements d’impôts portés à l’actif (-)

6702 Charge fiscale estimée (+)

261

Comptabilité Générale – Principes de Base


7 – La réception de l’AER

Après avoir réceptionné la déclaration ISOC, l’Administration va envoyer un Avertissement


Extrait de Rôle, l’AER, reprenant le détail du calcul de l’ISOC et l’information du solde à
payer ou le montant du remboursement à effectuer au profit du contribuable.

La réception de l’AER fixe de façon certaine, soit une dette envers l’Etat, soit une créance sur
celui-ci. Le payement de la dette ou le remboursement de la créance seront effectués dans les
deux mois qui suivent la date de l’AER.

A la réception de l’AER, les comptabilisations suivantes devront être effectuées, en tenant


compte des règles suivantes :

Les montants ainsi repris sur l’AER, du fait du leur caractère CERTAIN et non plus estimé,
devront au niveau du bilan de la société être repris dans un des deux comptes suivants ou y
être transférés :

- CREANCE sur l’Administration


=> compte 412 = Impôts et précomptes à récupérer

- DETTE envers l’Administration


=> compte 452 = Impôts & taxes à payer

Les différences entre le solde d’ISOC réel et le solde d’ISOC précédemment estimé et
comptabilisé soit en compte 412 ou en compte 450 vont venir impacter les comptes de la
classe 67/77 de l’entreprise au moment de la réception de l’AER. En effet l’impôt
antérieurement provisionné est soit insuffisant soit trop élevé par rapport à la réalité de l’AER

- SUPPLEMENT d’ISOC en faveur de l’Administration


=> compte 6710 = Suppléments d’impôts dus ou versés

- RECUPERATION d’ISOC par rapport à l’impôt estimé chez le contribuable


=> compte 7710 = régularisation d’impôts dus ou versés

EN RESUME

Dès réception de l’AER,

- Le compte 450 doit être soldé


- Le montant de la dette certaine est transféré en 452
- La créance certaine reste en 412 (comme la créance estimée)
- La différence d’ISOC est comptabilisée en 6710 OU en 7710

262

Comptabilité Générale – Principes de Base


Dans les deux mois qui suivent, le payement de la dette sera effectué au profit de
l’Administration et on soldera le compte 452 ou on sera remboursé par l’Etat et le compte 412
sera alors soldé, et ce au travers de la comptabilisation des extraits financiers.

--------------------------------------------------

On peut donc au niveau du compte de résultat établir la distinction suivante dans les comptes
de classe 67/77 :

Comptes 670 PAS de 770


ISOC sur le résultat de l’exercice

Comptes 671 Comptes 771


Résultat fiscal Résultat fiscal
sur Exercices ANTERIEURS sur Exercices ANTERIEURS

Pour les comptes de bilan :

ACTIF PASSIF
ISOC estimé ISOC estimé
CREANCE DETTE
Compte 412 Compte 450

ISOC certain > AER ISOC certain > AER


CREANCE DETTE
Compte 412 Compte 452

263

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAPITRE 3 :
L ’ AFFECTATION DU RESULTAT

1 – Introduction & définition

Nous avons précédemment étudié comment procéder au calcul de l’estimation de l’impôt


(ISOC) et comment le comptabiliser.

Après cette dernière écriture d’impôt estimé, le compte de résultats se présente avec une
classe 6 (total des comptes 6) qui présente un montant différent de la classe 7 (total des
comptes 7).

Cette différence entre la classe 6 et la classe 7 représente le RESULTAT de l’EXERCICE.

Soit la classe 7 > classe 6 => le résultat est une BENEFICE


Soit la classe 7 < classe 6 => le résultat est une PERTE

D’autre part, la différence entre la classe 7 et la classe 6 sera égale à la différence entre l’Actif
et la Passif. En effet, nous sommes en comptabilité en partie double, et dès lors, dans toute
écriture, le DEBIT = le CREDIT.

Exemple

Supposons le compte de résultats suivant :

Classe 6 Classe 7

…… ……

Total pour 100 EUR Total pour 150 EUR

264

Comptabilité Générale – Principes de Base


Dès lors le bilan sera …

ACTIF PASSIF

…… ……

Total pour (x +50) EUR Total pour x EUR

Et, nous savons que les comptes annuels arrêtés au moment de la clôture doivent avoir un
ACTIF qui est égal au PASSIF.

C’est dès lors l’écriture d’affectation du résultat qui rendra in fine l’ACTIF égal au PASSIF,
cette affectation étant en quelque sorte « ce que l’on fait « de ce résultat de l’exercice

Après affectation

Classe 6 Classe 7

…… ……
Affectation

Total pour 150 EUR Total pour 150 EUR

ET …

ACTIF PASSIF

…… ……
Affectation

Total pour (x +50) EUR Total pour (x + 50) EUR

L’AFFECTATION DU RESULTAT EST DONC L’ECRITURE FINALE DE


L’EXERCICE QUI VA PERMETTRE DE RENDRE L’ACTIF EGAL AU PASSIF.

LA CLASSE 6 SERA DES LORS EGALE A LA CLASSE 7

265

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Affectation Proprement dite

C’est à l’Assemblée générale des Actionnaires qu’est dévolu le pouvoir de l’affectation du


résultat et ce sur proposition du conseil d’administration.
C’est l’AGO (l’Assemblée générale Ordinaire) qui va prendre cette décision.
L’AGO est tenue une fois par an à une date qui est fixée par les statuts de la société.

Quel est le résultat à affecter ?

Le résultat qu’il conviendra d’affecter sera :


- Le résultat de l’exercice (soit la différence entre la classe 6 et le classe 7)
+
- L’éventuel résultat reporté de l’exercice précédent (Comptes 14 du Bilan)

En effet, les comptes 14 reprennent le résultat reporté de l’exercice précèdent,


À savoir :
- Compte 140 = bénéfice reporté (au crédit)
- Compte 141 = perte reportée (au débit)

Comment peut-on affecter le résultat ?

Le résultat global, constitué par le résultat de l’exercice + le résultat reporté, pourra être
affecté de deux façons différentes :

- SOIT une affectation (ou distribution) INTERNE, qui va rester dans les réserves de
l’entreprise, au passif du bilan,
- sous forme de bénéfice réservé – comptes de réserves
- sous forme de résultat reporté – comptes de résultat reporté

- SOIT une affectation (ou distribution) EXTERNE dans laquelle le résultat va être
transféré à des tiers, en dehors de l’entreprise

- aux actionnaires en tant que DIVIDENDE

- aux administrateurs en tant que TANTIEMES

- OU à d’autres allocataires, (le personnel par exemple)

L’assemblée générale va donc choisir sur proposition du CA parmi les options ci-dessus
décrites pour affecter le résultat

Si celui-ci est une perte, seul le report en résultat (Perte Reportée) sera par contre possible.

266

Comptabilité Générale – Principes de Base


3 – La Réserve Légale – Compte 130

L’ancien Code des Sociétés imposait aux sociétés, tant aux SPRL qu’aux sociétés par
actions, dont la SA, la constitution d’une réserve, LA RESERVE LEGALE, par prélèvement
de MINIMUM 5% sur le bénéfice de l’exercice ou sur le bénéfice net quand le résultat
reporté de l’exercice précédent est une perte.

6920 Dotation à la Réserve Légale (A)

à
130 Réserve Légale (A)

(A)= Le montant de la dotation à la réserve légale

Ce prélèvement cessait d’être OBLIGATOIRE quand la Réserve Légale atteignait 10% du


CAPITAL SOUSCRIT, le compte 100.

En résumé,

DOTATION = 5% du bénéfice de l’exercice (ou bénéfice net)


JUSQU’À ATTEINDRE un compte 130 qui est égal à 10% du compte 100

Le Nouveau CSA a supprimé cette obligation pour les SRL, (anciennement les SPRL), qui
n’ont plus de capital mais un apport,
mais la mesure reste obligatoire pour les SA.

On retiendra donc pour les SRL et les SA,

Société Anonyme (SA) = Obligation de Réserve Légale


SRL = PAS d’obligation de Réserve Légale

267

Comptabilité Générale – Principes de Base


4 – La Comptabilisation de l’affectation

Analysons les différentes écritures d’affectation du résultat, et ce en fonction du résultat de


l’exercice.
Nous verrons tout d’abord le cas d’une affectation pour laquelle il n’y a pas de résultat
reporté de l’année précédente (1° affectation d’une jeune société), et ensuite les différents
cas d’affectation du résultat faisant intervenir le résultat de l’exercice précédent.

PAS DE RESULTAT REPORTE DE L’EXERCICE PRECEDENT

1 – Pas de résultat reporté antérieur (ni bénéfice reporté, ni perte reportée, en comptes 14)

Soit un BENEFICE = Classe 7 – Classe 6 = A+B+C+D+E

Si le BENEFICE (Classe 7 – Classe 6) = A + B + C + D + E

268

Comptabilité Générale – Principes de Base


ECRITURE :

6920 Dotation à la Réserve Légale (A)


6921 Dotation aux autres réserves (B)
6930 Bénéfice à Reporter (C)
6940 Rémunération Capital ou Apport (D)
6950 Administrateurs (Gérants) (E)

à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)

(A) = Le montant de la dotation à la réserve légale


(B) = Le montant de la dotation aux autres réserves
(réserve disponible)
(C) = Le montant du bénéfice reporté
(B) = Le montant distribué en tant que dividende
(A) = Le montant distribué comme tantièmes

Cette écriture reprend la proposition complète de l’affectation pour le total « A+B+C+D+E ».

Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.

--------------------

Le bénéfice reporté au crédit du compte 140 sera dès lors le résultat reporté dont il faudra
tenir compte, lors de l’affectation suivante, comme expliqué plus haut (voir affectation
proprement dite).

269

Comptabilité Générale – Principes de Base


2 – Pas de résultat reporté antérieur (ni bénéfice reporté, ni perte reportée, en comptes 14)

Soit une PERTE = Classe 6 – Classe 7 = A

ECRITURE :

141 Perte reportée (A)

à
7930 Perte à Reporter (A)

(A)= Le montant de la perte reportée

La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.

--------------------

La perte reportée au débit du compte 141 sera dès lors le résultat reporté dont il faudra tenir
compte, lors de l’affectation suivante, comme expliqué plus haut (voir affectation proprement
dite).

270

Comptabilité Générale – Principes de Base


AVEC UN RESULTAT REPORTE DE L’EXERCICE PRECEDENT

1– BENEFICE avec un résultat reporté antérieur = BENEFICE reporté, en comptes 140.

Soit un bénéfice reporté en compte 140 (au crédit) = X


Soit un bénéfice de l’exercice = Classe 7 – Classe 6 = Y

Le bénéfice à affecter sera donc X+Y , avec X+Y = A+B+C+D+E

ECRITURES :

La première écriture va acter l’ajout du bénéfice reporté de l’exercice précédent au résultat


de l’exercice pour constituer le résultat global TOTAL à affecter.

Le compte 140 = Bénéfice reporté qui est créditeur, va donc être débité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour s’additionner au résultat de l’exercice.

271

Comptabilité Générale – Principes de Base


140 Bénéfice reporté (X)

à
790 Bénéfice Reporté Exercice Précédent (X)

(X)= Le montant du bénéfice reporté de l’exercice


précédent = solde créditeur du compte 14

La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, le résultat de
l’exercice auquel s’est ajouté le résultat reporté de l’exercice précédent.

6920 Dotation à la Réserve Légale (A)


6921 Dotation aux autres réserves (B)
6930 Bénéfice à Reporter (C)
6940 Rémunération Capital ou Apport (D)
6950 Administrateurs (Gérants) (E)

à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)

(A) = Le montant de la dotation à la réserve légale


(B) = Le montant de la dotation aux autres réserves
(réserve disponible)
(C) = Le montant du bénéfice reporté
(B) = Le montant distribué en tant que dividende
(A) = Le montant distribué comme tantièmes

Cette écriture reprend la proposition complète de l’affectation pour le total « A+B+C+D+E ».

Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.

272

Comptabilité Générale – Principes de Base


2– BENEFICE avec un résultat reporté antérieur =une PERTE reportée, en comptes 141.

Soit une perte reportée en compte 141 (au débit) = X


Soit un bénéfice de l’exercice = Classe 7 – Classe 6 = Y

Le bénéfice à affecter sera donc Y-X, avec Y-X = A+B+C+D+E

ECRITURES :

La première écriture va acter le retrait de la perte reportée de l’exercice précédent du résultat


de l’exercice pour constituer le résultat global TOTAL à affecter.

Le compte 141 = Perte reportée qui est débiteur, va donc être crédité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour se soustraire au résultat de l’exercice.

273

Comptabilité Générale – Principes de Base


690 Perte reportée Exercice Précédent (X)

à
141 Perte reportée (X)

(X)= Le montant de la perte reportée de l’exercice


précédent = solde débiteur du compte 14

La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, le résultat de
l’exercice auquel s’est retiré le résultat reporté de l’exercice précédent.

6920 Dotation à la Réserve Légale (A)


6921 Dotation aux autres réserves (B)
6930 Bénéfice à Reporter (C)
6940 Rémunération Capital ou Apport (D)
6950 Administrateurs (Gérants) (E)

à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)

(A) = Le montant de la dotation à la réserve légale


(B) = Le montant de la dotation aux autres réserves
(réserve disponible)
(C) = Le montant du bénéfice reporté
(B) = Le montant distribué en tant que dividende
(A) = Le montant distribué comme tantièmes

Cette écriture reprend la proposition complète de l’affectation pour le total « A+B+C+D+E ».

Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.

274

Comptabilité Générale – Principes de Base


3– PERTE avec un résultat reporté antérieur = une PERTE reportée, en comptes 141.

Soit une perte reportée en compte 141 (au débit) = X


Soit une perte de l’exercice = Classe 6 – Classe 7 = Y

La perte à affecter sera donc X+Y,

ECRITURES :

La première écriture va acter le retrait de la perte reportée de l’exercice précédent du résultat


de l’exercice pour constituer le résultat global TOTAL à affecter.

Le compte 141 = Perte reportée qui est débiteur, va donc être crédité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour se soustraire au résultat de l’exercice.

275

Comptabilité Générale – Principes de Base


690 Perte reportée Exercice Précédent (X)

à
141 Perte reportée (X)

(X)= Le montant de la perte reportée de l’exercice


précédent = solde débiteur du compte 14

La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, la perte de
l’exercice auquel s’est ajoutée la perte reportée de l’exercice précédent.

141 Perte reportée (A)

à
7930 Perte à Reporter (A)

(A)= Le montant de la perte reportée

La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.

4– PERTE avec un résultat reporté antérieur = un BENEFICE reporté, en comptes 140.

Soit un bénéfice reportée en compte 140 (au crébit) = X


Soit une perte de l’exercice = Classe 6 – Classe 7 = Y

La perte à affecter sera donc Y-X, la différence restant ici une perte.

276

Comptabilité Générale – Principes de Base


ECRITURES :

La première écriture va acter l’ajout du bénéfice reporté de l’exercice précédent au résultat


de l’exercice pour constituer le résultat global TOTAL à affecter, et va dès lors venir
diminuer la perte, constituant alors un résultat total global toujours en perte mais pour un
montant plus petit.

Le compte 140 = Bénéfice reporté qui est créditeur, va donc être débité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour s’additionner au résultat de l’exercice.

140 Bénéfice reporté (X)

à
790 Bénéfice Reporté Exercice Précédent (X)

(X)= Le montant du bénéfice reporté de l’exercice


précédent = solde créditeur du compte 14

La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, la perte de
l’exercice de laquelle se retire le bénéfice reporté de l’exercice précédent, pour diminuer
celle-ci.

141 Perte reportée (A)

à
7930 Perte à Reporter (A)

(A)= Le montant de la perte reportée

La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.

--------------------

Nous avons ici choisi l’exemple ou le bénéfice reporté de l’exercice précédent est plus petit
que la perte de l’exercice, nous donnant ainsi une perte au final à affecter.

Si le bénéfice reporté de l’exercice précédent est par contre supérieur à la perte de l’exercice,
le résultat global à affecter sera alors un bénéfice et nous nous retrouvons dans le cas de
l’écriture n°2 du cas n° 1.

277

Comptabilité Générale – Principes de Base


5 – Le schéma BNB

Les comptes annuels, format BNB, reprennent après le bilan et le compte de résultats, une
rubrique spécialement dédicacée à l’affectation du résultat.

Celle-ci reprend le détail de l’affectation et distingue entre autres la distribution INTERNE


avec le résultat reporté clairement spécifié de la distribution EXTERNE.

--------------------

Ci-dessous la page réservée à l’affectation et aux prélèvements pour le schéma » MICRO ».

 Pour les sociétés avec capital – page M-cap-5


 Pour les sociétés sans capital avec apport – page M-app 5.

Société avec capital

278

Comptabilité Générale – Principes de Base


Société sans capital – Apport

279

Comptabilité Générale – Principes de Base


PARTIE X :
TABLE DES MATIERES

280

Comptabilité Générale – Principes de Base


TABLE DES MATIERES :
PREAMBULE Page 2

INTRODUCTION & PRINCIPES DE BASE Page 3

CHAP 1 : La Notion d’entreprise 4


La notion d’entreprise 4
L’activité de l’entreprise 4
Catégories d’entreprises 4
Catégories ou formes d’entreprises 5

CHAP 2 : La Comptabilité 6
Notions générales 6
Comptabilité générale 6
Comptabilité analytique 7
Comptabilité budgétaire 7
Le droit et la comptabilité 7

CHAP 3 : Le Patrimoine 9
Notions générales 9
Représentation du patrimoine 9
Notion de capital 10
Les équations du bilan 11

CHAP 4 : Bilan & Compte de résultats 12


Le bilan 12
Le compte de résultats 15

CHAP 5 : Le Cadre légal 16


Les textes légaux 16
Les comptes annuels 24
Commission des normes comptables 27

CHAP 6 : Le P.C.M.N. 28

CHAP 7 : L’écriture comptable 31

CHAP 8 : Les règles d’évaluation 33

ETUDE DES OPERATIONS D’ACHAT & DE VENTE Page 36

CHAP 1 : Les achats 37


Les opérations d’achats simples 37
Les achats nationaux, intracommunautaires et les 41
importations
Les achats dits « cocontractants » 47
Les opérations d’achats complexes 49

281

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAP 2 : Les ventes 58
Les opérations de ventes simples 58
Les ventes nationales intracommunautaires et les 62
exportations
Les ventes « cocontractants » 67
Les opérations de ventes complexes 69

CHAP 3 : Les paiements 78


Les paiements ou encaissements des ventes 78
Les paiements des achats 79
L’extrait de compte 80

CHAP 4 : La TVA 82
Les définitions de base 82
La TVA non déductible 83
La TVA sur véhicules 85
La déclaration TVA 85
La centralisation TVA 86

CHAP 5 : L’escompte 89
La notion d’escompte 89
L’escompte conditionnel 89
La comptabilisation de l’escompte conditionnel 91

ETUDE & ANALYSE DE LA CLASSE 2 Page 93

CHAP 1 : Introduction 94
Les actifs immobilisés 94
Les rubriques de la classe 2 94
Le schéma BNB 95

CHAP 2 : Les frais d’établissements 96


Les notions 96
Les différents postes 96
La comptabilisation 97

CHAP 3 : Immobilisations incorporelles 98


Les notions 98
Les différents postes 98
La comptabilisation 99

CHAP 4 : Immobilisations corporelles 100


Les notions 100
Les différents postes 100
Les terrains & constructions 101
Les installations, machines & outillages 102
Le mobilier & le matériel roulant 103
Immobilisations détenues en location- 104
financement et droits similaires
Autres immobilisations corporelles 105
Immobilisations en cours et acomptes versés 107

CHAP 5 : Les amortissements 110

282

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les notions 110
L’amortissement linéaire (L) 113
L’amortissement dégressif (D) 114
L’amortissement accéléré (A) 116
Remarques 116

CHAP 6 : La comptabilisation des amortissements 117


Les comptes utilisés 117
L’écriture comptable 118
Les amortissements complémentaires ou 119
exceptionnels

CHAP 7 : La vie de l’actif immobilisé 120


Introduction 120
L’immobilisé est toujours dans l’entreprise et au 121
service de l’exploitation de celle-ci
L’immobilisé est toujours dans l’entreprise mais 122
désaffecté-retiré du service de l’exploitation de
celle-ci
L’immobilisé est vendu ou cédé à un tiers 124
L’immobilisé est détruit ou déclassé 127

CHAP 8 : Le tableau d’amortissement 128


Définition 128
Description 128
Descriptif & liste des actifs immobilisés 129
Valeur d’acquisition 130
Amortissements 131
La valeur nette comptable – VNC 132
Remarques 132

CHAP 9 : Les immobilisations détenues en location- 133


financement et droits similaires
Définition & cadre légal 133
La comptabilisation 134
L’option d’achat 139
Le renting 141

CHAP 10 : Les immobilisations financières 144


Définition & cadre légal 144
La comptabilisation 145

CHAP 11 : Les créances à plus d’un an 146


Définition & cadre légal 146

LES DETTES FINANCIERES Page 147

CHAP 1 : Introduction 148


Introduction 148

CHAP 2 : Le plan comptable 150

CHAP 3 : Les comptes des classes 17 & 42 151


Dettes de location-financement 151
Etablissements de crédits 151

283

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAP 4 : Les comptes des classes 43 154
Avance à terme fixe 154
Dettes en compte-courant 155

ETUDE & ANALYSE DE LA CLASSE 3 Page 157

CHAP 1 : Introduction 158


Introduction & cadre légal 158
Les rubriques de la classe 3 158

CHAP 2 : La valorisation 159


La valorisation des comptes de stock 159
L’inventaire 161
Les méthodes d’évaluation des stocks 161

CHAP 3 : La variation de stock 166


La variation de stock 166
La variation de stock et le compte de résultat 170

CHAP 4 : Le principe de prudence 171


La base légale 171
Comptabilisation 172

ETUDE & ANALYSE DE LA CLASSE 4 Page 174


LES CREANCES ou COMPTES D’ACTIF

CHAP 1 : Introduction 175


Introduction & cadre légal 175
Les rubriques 175

CHAP 2 : Les créances commerciales 176


Règles d’évaluation 176
Les comptes de la classe 40 176
Le compte Clients – 400 177
Le compte Effets à recevoir – 401 178
Le compte Produit à recevoir - 404 178
Le compte Acomptes versés – 406 178
Les comptes Créances douteuses & Réd. de 179
valeur sur créances commerciales – 407 & 409

CHAP 3 : Les créances douteuses 180


Notion de base 180
La créance est qualifiée de douteuse 180
Le % de risque de perte évolue 182
La clôture des opérations 183

CHAP 2 : Les créances diverses 187


Règles d’évaluation 187
Les comptes de la classe 41 187
Capital ou Apport appelé, non versé - 410 188
TVA à récupérer - 411 188
Impôts et précomptes à récupérer - 412 188
Produits à recevoir - 414 188
Créances diverses - 416 188

284

Comptabilité Générale – Principes de Base


Créances douteuses et réductions de valeur s/ 189
créances diverses – 417 & 419
Cautionnement reçus en numéraire – 418 189

ETUDE & ANALYSE DE LA CLASSE 4 Page 190


LES DETTES ou COMPTES DE PASSIF

CHAP 1 : Introduction 191


Introduction & cadre légal 191
Les rubriques 192
Règles d’évaluation 192

CHAP 2 : Les dettes à plus d’un an échéant dans 193


l’année et les dettes financières
Les dettes à plus d’un an échéant dans l’année 193
Les dettes financières 193

CHAP 3 : Les dettes commerciales 194


Règles d’évaluation 194
Les comptes de la classe 44 194
Le compte Fournisseur - 440 194
Le compte Effet à payer - 441 195
Le compte Facture à recevoir 195

CHAP 4 : Les dettes fiscales, salariales et sociales 196


Introduction et règles d’évaluation 196
Les comptes de la classe 45 196
Le compte Dettes fiscales estimées - 450 196
Le compte TVA à payer - 451 197
Le compte Impôts et taxes à payer - 452 197
Les comptes Précomptes retenus – 453 ; ONSS – 197
454 ; Rémunérations – 455 ; Pécule de vacances
– 456 ; Autres dettes sociales - 459

CHAP 5 : Les acomptes reçus sur commande 198


Introduction & règles d’évaluation 198
La comptabilisation 198

CHAP 6 : Dettes découlant de l’affectation du 200


résultat
Introduction & rubriques 200
La comptabilisation 200

CHAP 7 : Les dettes diverses 201


Règles d’évaluation 201
Les comptes de la classe 48 201
Obligations et coupons non échus 201
Cautionnement versé en numéraire 201
Dettes diverses - 489 201

CHAP 8 : Les salaires 203


Introduction 203
Les salariés : les Employés & les Ouvriers 204
La fiche de paie 205
La comptabilisation 207
Les cas particuliers 209

285

Comptabilité Générale – Principes de Base


Les congés payés 213
Les Primes de fin d’année 216

ETUDE & ANALYSE DE LA CLASSE 1 Page 217

CHAP 1 : Introduction 218


Introduction & cadre légal 218
Les rubriques de la classe 1 218
Le schéma BNB 218

CHAP 2 : Les classes 10 & 11 220


Les sociétés avec capital 220
Les sociétés sans capital 224

CHAP 3 : Classes 12 à 15 226


Les Plus-values de réévaluation 226
Les réserves 226
Le Bénéfice reporté & la Perte reportée 226
Les subsides en Capital 227

CHAP 4 : Les classes 16 & 17 228


Les Provisions et Impôts différés 228
Les Dettes à plus d’un an 228

CHAP 5 : Les Provisions 229


Introduction & cadre légal 229
Les Provisions pour grosses réparations et gros 233
entretiens
Les Provisions pour obligations 235
environnementales
Les Provisions pour autres risques et charges 236

LES OPERATION DE FIN D’EXERCICE Page 237

CHAP 1 : La notion de cut-off 238


Introduction et définition 238
Les comptes de CUT OFF 238
Les produits à recevoir 239
Les factures à recevoir 243
Les comptes de régularisation 248
Le Cut-Off à la clôture de l’exercice 256

CHAP 2 : L’Impôt des Sociétés - ISOC 257


Introduction et définition 257
La déclaration ISOC 257
La base imposable et la taux ISOC 258
Les versements anticipés ou VA 258
La comptabilisation des VA 259
La provision ou le calcul prévisionnel de l’ISOC 259
La réception de l’AER 262

286

Comptabilité Générale – Principes de Base


CHAP 3 : L’affectation du résultat 264
Introduction et définition 264
Affectation proprement dite 266
La Réserve Légale – Compte 130 267
La comptabilisation de l’affectation 268
Le schéma BNB 278

TABLE DES MATIERES Page 280

287

Comptabilité Générale – Principes de Base

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