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COMPTABILITE GENERALE
Véronique MARTENS
Didier COUVELENCE
PREAMBULE
Ce syllabus est destiné aux élèves de 1°année et débutants dans l’étude de la comptabilité
générale. Il constitue une première approche à l’apprentissage de celle-ci.
L’étude des différentes classes du plan comptable sera analysée en vue d’introduire le cours
de comptabilité approfondie, qui sera étudié en 2°année.
1 - La « définition » de l’entreprise
Afin de mieux comprendre l’intérêt de la comptabilité, attardons tout d’abord sur la notion
d’entreprise.
On pourrait définir l’entreprise comme une organisation, une structure, une cellule
économique qui exploite des ressources matérielles, humaines et/ou financières en vue de
produire, d’échanger ou faire circuler des biens ou/et des services avec pour objectif final la
réalisation d’un profit, qui servira entre autres à rétribuer les différents acteurs de production
et à financer les activités concernées.
2 - L’activité de l’entreprise
L’activité de l’entreprise peut être schématisée comme suit :
3 - Catégorie d’entreprises
Nous allons ici distinguer les entreprises commerciales et les entreprises industrielles :
Une entreprise commerciale est celle dont l’activité essentielle consiste à acheter pour
revendre tels quels des biens et des services.
Elle comporte donc deux fonctions principales :
- achat de biens ou services
- vente de biens ou de services.
L’entreprise va donc acheter des biens ou services, puis les revendre, sans les transformer,
mais en réalisant une marge bénéficiaire sur les biens ou services vendus.
L’entreprise commerciale peut pour ce faire constituer et posséder des stocks.
Entreprises individuelles :
Elles sont constituées par une seule personne appelée « exploitant » ou « indépendant
personne physique ». Très fréquentes, dans l’artisanat et le commerce, ces entreprises n’ont,
en droit, aucune personnalité juridique propre ce qui signifie qu’elles se confondent avec la
personne de leur propriétaire.
L’étude des dispositions légales applicables aux personnes morales ne fait pas partie du
présent syllabus et fera l’objet d’une formation précise qui se référera au nouveau C.S.A.
(Code des sociétés et associations), introduit par la Loi du 23/03/2019 (MB du 04 avril 2019),
abrogeant le Codes des Sociétés de 1999.
1 – Notions générales
La comptabilité va rassembler les informations utiles à la gestion de l’entreprise, tout en
permettant de les présenter sous formes d’états financiers spécifiques.
Les informations recueillies sont de nature monétaire, et vont servir à établir des tableaux ou
situations chiffrées utiles à la gestion et au développement de l’entreprise.
Les informations recueillies vont être conservées afin d’établir des comparaisons ou de
préparer des budgets ou prévisions
En outre, lorsqu’on évoque le terme « comptabilité », il s’agit en fait d’un terme général.
Il existe en fait différents types de comptabilité.
Nous évoquerons ci-dessous :
- la comptabilité générale
- la comptabilité analytique
- la comptabilité budgétaire
2 – Comptabilité Générale
C’est une méthode qui permet au sein d’une entreprise (personne physique ou société)
d’enregistrer des opérations et transactions qui ont une contrepartie financière.
De plus, cet enregistrement, trace écrite donc preuve des opérations traitées, permet
notamment au chef d’entreprise :
- satisfaire à la loi du 17/07/1975 (voir plus loin) ;
- contrôler et prouver ses opérations avec les « tiers » : ses achats, ventes,
encaissements, décaissements ;
- connaître à tout moment les sommes qu’il doit à ses fournisseurs, à son personnel, à
l’Etat et inversement les sommes qu’il doit encore recevoir de ses clients ou autres
créanciers ;
- rendre possible à tout moment le contrôle de l’exactitude des inscriptions ;
- se justifier auprès des Administrations fiscales et sociales ;
- dégager le résultat de l’entreprise : bénéfice ou perte.
- de donner une image fidèle de la situation financière et de la rentabilité de l’entreprise.
Elle est basée sur la mise en place d’un BILAN (Etat des AVOIRS & ENGAGEMENTS) et
d’un COMPTE DE RESULTATS (Relevé des CHARGES et PRODUITS).
Le principe de la saisie des éléments (Charges & Produits) est la nature de l’opération.
La comptabilité analytique (dite d’exploitation) recherchera dons les coûts des différentes
fabrications (calcul du prix de revient) et par leur comparaison avec les prix de vente
permettra de connaître celles sur lesquelles on réalise un bénéfice et celles qui occasionnent
une perte.
Elle permettra aussi de suivre le coût de différents services de l’entité, tant les services
directement liés à la production ou l’activité (charges directes) que les services administratifs
financiers, ou autres non liés directement à la production ou à l’activité (charges indirectes).
Elle va donc offrir à l’entreprise une analyse plus fine et plus détaillée de sa rentabilité, et
favoriser ainsi des prises de décision plus adaptées à la réalité de l’activité.
Elle est basée sur la mise en place d’un COMPTE DE RESULTATS (Relevé des CHARGES
et PRODUITS). Le principe de la saisie des éléments (Charges & Produits) est la destination
de l’opération.
4 – Comptabilité Budgétaire
La comptabilité générale et la comptabilité analytique renseignent le chef d’entreprise sur les
conditions passées et actuelles de son exploitation.
La comptabilité prévisionnelle, quant à elle, a pour but de le renseigner sur ce que sera
l’entreprise dans le futur : ce que seront ses dettes, ses créances, son résultat, sa situation dans
le mois, le semestre ou l’année qui vient.
Son but est d’établir un BUDGET prévisionnel afin de pouvoir le comparer au fil du temps
avec la réalité, permettant ainsi en cas de besoin différents ajustements afin de pouvoir
atteindre au mieux l’objectif fixé.
Elle est cependant présente dans beaucoup d’entreprise d’une certaine taille. Elle est souvent
établie durant le début de l’automne de l’année N pour le suivi de l’année N+1.
5 – Le droit et la comptabilité
Nous nous limiterons dans ce cours à l’étude de la comptabilité générale.
Celle-ci est la seule régie par des textes de Loi.
L’Arrêté royal du 30 janvier 2001 >>> Loi du 23 mars 2019 introduisant le C.S.A.
Les articles 10.11 et 12 de l' Arrêté Royal du 12 septembre 1983 sont repris dans l’AR
du 30 janvier 2001 et commentent plus spécifiquement sur la forme et le contenu des
comptes annuels. Il a été modifié successivement par l’AR du 27/04/2007 puis l’AR du
10/02/2008 et maintenant repris dans le <LIVRE III du C.S.A..
_________________________
Nous reviendrons ultérieurement plus en détail sur certaines de ces dispositions légales, et ce
spécifiquement dans le cadre de l’étude des principes de base de comptabilité générale.
Une analyse plus détaillée, dont notamment au niveau du C.S.A fera l’objet d’autres cours.
1 – Notions générales
Le patrimoine est l’ensemble des biens (des avoirs) et des dettes d’une personne juridique.
En droit donc, seule l’entreprise sociétaire – personne morale – peut posséder son propre
patrimoine.
Quant à l’entreprise individuelle, dont la personnalité juridique se confond avec celle de
l’exploitant, elle ne peut légalement avoir un patrimoine.
En fondant son entreprise, l’exploitant apporte une partie de son patrimoine à des fins
professionnelles, donc le met à disposition de son entreprise et conserve l’autre partie à usage
privé.
2 – Représentation du Patrimoine
L’activité de l’entreprise ou plus spécifiquement l’exercice d’un commerce demande la
réunion d’un certain nombre d’éléments tels que : local (ou construction), aménagements,
machines, outillages divers, mobilier, matériel et marchandises.
Les achats de marchandises à terme (à crédit) engendrent des dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Les ventes de marchandises à terme (à crédit) donnent lieu à des créances sur les clients.
Le patrimoine professionnel comprend des éléments positifs (les biens, avoirs et créances) et
des éléments négatifs (les dettes).
PATRIMOINE PROFESSIONNEL =
TOTAL DES BIENS ET CREANCES – TOTAL DES DETTES
Au travers de l’analyse de tous ces éléments nous pouvons alors construire un BILAN
Le bilan n’est en fait rien d’autre qu’un tableau qui représente la situation de l’entreprise à un
moment donné et résumant :
- Tout ce qu’elle possède = biens, avoirs, créances.
- Tout ce qu’elle doit = dettes.
Les biens ou créances représentent les éléments positifs ou L’ACTIF qui sera aussi appelé
EMPLOIS
Les dettes représentent les éléments négatifs ou LE PASSIF qui sera aussi appelé
RESSOURCES
3 – Notion de Capital
Les différents éléments évoqués plus haut peuvent donc être placés comme suit dans le
BILAN, les avoirs, biens et créances à l’actif et les dettes au passif :
BILAN
Avoirs
Biens Dettes
Créances
La différence appelée situation nette entre l’Actif et le Passif doit donc être portée au passif
du bilan sous le nom de CAPITAL.
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BILAN COMPLET
Avoirs CAPITAL
Biens
Créances Dettes
La relation qui unit l’ACTIF & le PASSIF (Capital + Dettes) constitue la base et les
fondements de la comptabilité, et plus particulièrement de la comptabilité dite
à partie double.
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1 – Le Bilan
Comme nous l’avons déjà dit, le bilan se représente par un tableau qui donne, à un moment
donné, la situation patrimoniale de l’entreprise c’est-à-dire un état de tout ce qu’elle possède
et de tout ce qu’elle doit, soit l’ensemble des créances et dettes de l’entreprise.
A la date du bilan, l’actif montre comment sont utilisées les ressources mises à la disposition
de l’entreprise (et signalées au passif).
2) LES DETTES c’est-à-dire des ressources fournies par des tiers tels que prêteurs,
fournisseurs, et devront être restituées à un certain moment.
Ces dettes peuvent être à court terme (CT - comme les fournisseurs) ou à long
terme (LT - emprunts).
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A la date du bilan (souvent à la fin de l’année civile = 31/12), le passif exprime l’origine et le
montant des ressources de l’entreprise.
EN RESUME :
MAIS AUSSI :
Appellation « capitaux propres » peut aussi être appelé « situation nette » ou « actif net ».
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ACTIF PASSIF
Dettes LT
Actifs Circulants
Dettes CT
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Pendant l’année, l’entreprise réalise des opérations qui vont modifier la situation.
Ces opérations appelées « PRODUCTIVES » (qui procurent un bénéfice) sont de 2 sortes :
Compte de Résultats
Charges Produits
... ...
Le compte de résultat se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes avec à gauche
les charges (au débit) et à droite les produits (au crédit).
Le résultat final de l’entreprise sera la différence entre les produits et les charges effectués
pendant une année civile.
SI BENEFICE = ENRICHISSEMENT
SI PERTE = APPAUVRISSEMENT
C’est donc le résultat de l’exercice qui, chaque année, modifie la situation nette de
l’entreprise.
Chaque année, l’entreprise établira donc un bilan et un compte de résultat qui seront
regroupés dans une balance générale.
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La première partie contient des dispositions générales pouvant s’appliquer tant aux sociétés
qu’aux associations et aux fondations : dispositions introductives et définitions (Livre 1),
dispositions communes à toutes les personnes morales (Livre 2) et comptes annuels (Livre 3).
La quatrième partie réglemente la restructuration des sociétés (Livre 12), des associations et
des fondations (Livre 13) ainsi que la transformation (Livre 14).
Enfin, la cinquième partie concerne les personnes morales régies directement par la
réglementation européenne : la société européenne (Livre 15), la société coopérative
européenne (Livre 17) et le groupement européen d’intérêt économique (Livre 18).
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Entreprise :
1) Comptabilité appropriée
a. toute entreprise (personne physique) qui exerce une activité professionnelle à titre
indépendant en Belgique;
b. toute entreprise de droit belge (toute personne morale);
c. toute entreprise ayant une succursale ou un centre d'opération en Belgique;
d. les organismes publics de droit belge qui exercent une mission statutaire à caractère
commercial, financier ou industriel;
e. les organismes, dotés ou non d'une personnalité juridique propre, qui exercent avec ou
sans but de lucre une activité à caractère commercial, financier ou industriel, auxquels
les dispositions du présent chapitre sont, par catégories d'organismes, rendues
applicables par un arrêté royal qui adapte les obligations résultant, pour les entreprises
concernées, des dispositions des arrêtés pris en exécution du livre III, titre 3, à ce que
requièrent la nature particulière des activités et le statut légal des entreprises en cause.
Par dérogation à l'alinéa 1er, les entreprises suivantes ne sont pas soumises à l'obligation
comptable :
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Les entreprises soumises à l'obligation comptable visées à l'alinéa 1er, 3°, ne sont soumises
aux dispositions du présent chapitre qu'en ce qui concerne les succursales et sièges
d'opération qu'elles ont établis en Belgique. L'ensemble de leurs succursales et sièges
d'opération établis en Belgique est considéré comme une entreprise soumise à l'obligation
comptable.
§ 2. Le fait de dépasser ou de ne plus dépasser plus d’un des critères visés au paragraphe
précédent n’a d’incidence que si cette circonstance se produit pendant deux exercices
consécutifs. Dans ce cas, les conséquences de ce dépassement s’appliqueront à partir de
l’exercice suivant l’exercice au cours duquel, pour la deuxième fois, plus d’un des critères ont
été dépassés ou ne sont plus dépassés. »
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Art. III.83.
« La comptabilité des personnes morales doit couvrir l'ensemble de leurs opérations, de leurs
avoirs, et droits de toute nature, de leurs dettes, de leurs obligations et de leurs engagements
de toute nature.
La comptabilité des commerçants, personnes physiques, couvre ces mêmes éléments lorsque
ceux-ci relèvent de leur activité commerciale ; elle mentionne de manière distincte les moyens
propres affectés à cette activité commerciale.
Si une entreprise poursuit des activités économiques distinctes, un système de comptes distinct
sera introduit pour chacune de ces activités.
Lorsque l'activité d'une entreprise comporte, au titre de gérant ou d'associé, des opérations
menées en association commerciale momentanée ou en participation, sa comptabilité est
adaptée de manière à lui conférer le caractère complet défini à l'alinéa 1er, à la fois sous
l'angle des rapports avec les tiers, d'une part, et des comptes que les associés et, le cas
échéant, le gérant, ont à se rendre, d'autre part ».
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Art. III.84.
« Toute comptabilité est tenue selon un système de livres et de comptes et conformément aux
règles usuelles de la comptabilité en partie double.
Les opérations sont inscrites sans retard, de manière fidèle et complète et par ordre de dates,
soit dans un livre journal unique soit dans un journal auxiliaire unique ou subdivisé en
journaux spécialisés.
Elles sont méthodiquement inscrites ou transposées dans les comptes qu'elles concernent.
Pour les entreprises qui, conformément à l’article 21bis, alinéa 1er, de l’arrêté royal n° 1 du
29 décembre 1992 relatif aux mesures tendant à assurer le paiement de la taxe sur la valeur
ajoutée, disposent d’un système de caisse enregistreuse, le journal auxiliaire des ventes tel
que visé au deuxième alinéa, et le troisième journal visé à l’article III.85, premier alinéa, 3°,
sont remplacés par le système de caisse enregistreuse visé à l’article 1er de l’arrêté royal du
30 décembre 2009 fixant la définition et les conditions auxquelles doit répondre un système
de caisse enregistreuse dans le secteur horeca. (alinéa inséré par la Loi du 2 avril 2014, entré
en vigueur le 9 mai 2014)
Les mouvements totaux enregistrés au cours de la période dans le journal auxiliaire unique
ou dans les journaux spécialisés font, mensuellement au moins, l'objet d'une écriture
récapitulative dans un livre central. Cette écriture est trimestrielle au moins, pour les
entreprises visées à l'article III.85 qui tiennent leur comptabilité selon les prescriptions des
articles III.83 et III.84.
L'écriture récapitulative visée à l'alinéa précédent comporte soit le montant total des
mouvements enregistrés dans l'ensemble de ces journaux auxiliaires, ventilés selon
les comptes généraux ou les rubriques de synthèse prévus au plan comptable de
l'entreprise que ces mouvements ont concernés soit, lorsque la technique comptable adoptée
par l'entreprise comporte l'inscription simultanée des données dans les journaux auxiliaires
et dans les comptes concernés, le total des mouvements enregistrés dans chacun de ces
journaux auxiliaires.
Les comptes ouverts sont définis dans un plan comptable approprié à l'activité de l'entreprise.
Ce plan comptable est tenu en permanence tant au siège de l'entreprise qu'aux sièges des
services comptables importants de l'entreprise, à la disposition de ceux qui sont concernés
par lui.
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Art. III.85.
2° dans le deuxième, les achats et les importations effectués et les prestations reçues, émargés
du montant, du mode et de la date des paiements qui s'y rapportent
3° dans le troisième, les ventes, les exportations et les prestations fournies, émargées du
montant, du mode et de la date des encaissements qui s'y rapportent ainsi que les
prélèvements en nature autres que pour les besoins de leur commerce.
* Les prélèvements autres que pour les besoins du commerce, visés à l'alinéa 1er, 1° et 3°,
peuvent faire l'objet de mentions journalières globales
Le montant, le mode et la date des paiements et des encaissements ne doivent pas être inscrits
dans les journaux visés à l'alinéa 1er, 2° et 3°, s'ils sont soit inscrits sur les factures reçues de
fournisseurs ou sur le double des factures adressées aux
Clients, soit portés sur des relevés complets tenus en forme de comptes de fournisseurs ou de
comptes de clients.
- obligation de tenir de manière fidèle et complète, sans retard, par ordre de date au moins
trois journaux :
• un journal financier
• un journal des achats
• un journal des ventes »
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Art. III.86.
« Toute écriture s'appuie sur une pièce justificative datée et porte un indice de référence à
celle-ci.
Les ventes et prestations au détail pour lesquelles l'établissement d'une facture n'est pas
requis, peuvent faire l'objet d'inscriptions journalières globales.
Le Roi détermine les conditions auxquelles doivent répondre les pièces justificatives des
inscriptions journalières globales visées à l'alinéa 2.
Les pièces justificatives doivent être conservées, en original ou en copie, durant sept ans et
être classées méthodiquement. Ce délai est réduit à trois ans pour les pièces qui ne sont pas
appelées à faire preuve à l'égard de tiers.
§ 2. Les livres et journaux sont tenus de manière à garantir leur continuité matérielle ainsi
que la régularité et l'irréversibilité des écritures.
Le Roi fixe les règles selon lesquelles ces livres et journaux sont tenus et conservés. Il peut
remplacer ou permettre de remplacer, aux conditions qu'il détermine, le dispositif prévu à
l'article III.84, alinéas 3 et 4, par d'autres garantissant la continuité matérielle des journaux
et livres ainsi que la régularité et l'irréversibilité des écritures ».
Voir avis CNC 201/22, Conservation des livres et pièces justificatives en cas de tenue de
comptabilité informatisée
https://www.cnc-cbn.be/fr/avis/conservation-des-livres-et-pieces-justificatives-en-cas-de-
tenue-de-comptabilite-informatisee
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§ 2.Si les livres et journaux visés au § 1er sont tenus au moyen de systèmes informatisés, ces
systèmes informatisés sont conçus d'une manière telle que l'entreprise puisse en tout cas tenir
sa comptabilité conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables à la
tenue de la comptabilité. »
§ 3.Si les livres et journaux visés au § 1er sont tenus de manière manuscrite, au moyen de
registres reliés ou brochés comportant la mention imprimée du nombre de pages, il est
procédé, avant la première utilisation du livre ou du journal, au dépôt au guichet
d'entreprises agréé en application de la loi du 16 janvier 2003 portant création d'une
Banque-Carrefour des Entreprises, modernisation du registre de commerce, création de
guichets-entreprises agréés et portant diverses dispositions, d'un formulaire d'identification
fourni par l'imprimeur en même temps que le livre ou le journal et rempli par l'entreprise.
Le formulaire mentionne :
1° la dénomination, ainsi que le numéro qui lui a été attribué par la Banque-
Carrefour des Entreprises;
2° la fonction du livre ou du journal, ainsi que la place qu'il occupe dans sa série;
Le formulaire d'identification est daté et signé, selon le cas par l'intéressé ou par la personne
qui représente la société ou l'organisme à l'égard des tiers.
Ces pièces sont conservées par les guichets d'entreprises agréés conformément à leurs
obligations légales et réglementaires en matière d'archivage. »
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Les entreprises sont tenues de conserver leurs livres pendant sept ans à partir du premier
janvier de l'année qui suit leur clôture ».
Remarque : En matière fiscale, l’obligation de conservation peut avoir une portée plus large
qu’en matière comptable. Une entreprise peut en outre avoir un intérêt spécifique à conserver
ses documents et données comptables ainsi que d’autres documents connexes (comme par
exemple certains contrats) au-delà de la durée légale de conservation en vue de faire valoir ses
droits.
(Comme par exemple en cas de litige, de pertes reportées..)
7) Inventaire
Art. III.89. § 1er.
« Toute entreprise procède, une fois l'an au moins, avec bonne foi et prudence, aux
opérations de relevé, de vérification, d'examen et d'évaluation nécessaires pour établir à la
date choisie un inventaire complet de ses avoirs et droits de toute nature, de ses dettes,
obligations et engagements de toute nature relatifs à son activité et des moyens propres qui y
sont affectés.
Les pièces de l'inventaire sont transcrites dans un livre. Les pièces dont le volume rend la
transcription difficile sont résumées dans le livre auquel elles sont annexées.
§ 2. L'inventaire est ordonné de la même manière que le plan comptable de l'entreprise.
Ils comprennent
- Le bilan
- Le compte de résultat
- L’annexe
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§ 2. Toute compensation entre des avoirs et des dettes, entre des droits et des engagements,
entre des charges et des produits est interdite, sauf les cas prévus par le présent titre, le titre
2 ou le titre 3 du présent livre. Dans de tels cas, les montants à compenser sont indiqués
comme des montants bruts dans l’annexe des comptes annuels.
§ 3. Sont mentionnés par catégorie dans l'annexe, les droits et engagements qui ne figurent
pas au bilan et qui sont susceptibles d'avoir une influence importante sur le patrimoine, sur la
situation financière ou sur le résultat de la société, de l’ASBL, de l’AISBL ou de la fondation.
Les droits et engagements importants qui ne sont pas susceptibles d'être quantifiés, font
l'objet de mentions appropriées dans l'annexe. »
« § 1er. Le bilan est établi après répartition, c'est-à-dire compte tenu des décisions
d'affectation du solde du compte de résultats de l'exercice et du résultat reporté.
Lorsqu'à défaut de décision prise par l'organe compétent, cette affectation n'est pas définitive,
le bilan est établi sous condition suspensive de cette décision.
§ 2. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit, sans préjudice à l'application de l'article 3:59,
alinéa 2, correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. »
Remarques :
Le dépôt a lieu dans les trente jours de l’approbation des comptes et au plus tard sept mois
après la date de clôture de l'exercice.
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La majoration tarifaire lors d'un dépôt tardif représente une contribution aux frais exposés par
les autorités fédérales de surveillance en vue de dépister et de contrôler les entreprises en
difficultés et s'élève à :
à partir du premier jour du neuvième mois suivant la clôture de l'exercice comptable:
120 EUR pour les petites sociétés qui font usage de la faculté de publier leurs comptes
annuels selon le schéma abrégé
400 EUR pour les autres sociétés.
à partir du premier jour du dixième mois et jusqu'au douzième mois suivant la clôture de
l'exercice comptable:
180 EUR pour les petites sociétés susmentionnées
600 EUR pour les autres sociétés.
Synthèse
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Le Roi crée une Commission des Normes Comptables; celle-ci a pour mission :
27
« Le plan comptable visé à l'article 84, alinéa 5 du Code de droit économique (Livre III, Titre
3, Chapitre 2), doit être conforme dans sa teneur, sa présentation et sa numérotation, au plan
comptable minimum normalisé. »
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Le PCMN est une liste normalisée de comptes réservée à la comptabilité générale des
entreprises.
Il s’agit d’une nomenclature ordonnée des comptes nécessaires à l’enregistrement de tous les
mouvements de valeurs d’une entreprise.
Le PCMN est fait suivant les rubriques du bilan et du compte de résultats pour que ceux-ci
découlent sans addition ni omission de la balance des comptes établie elle-même d’après le
plan comptable.
Ce plan comptable est valable pour toute entreprise (adaptation en fonction de chaque besoin).
Il se compose de 7 classes :
LE BILAN
Classe 1 à Classe 5 :
classes destinées au bilan donc opérations patrimoniales
ACTIF PASSIF
Classe 2 Classe 1
Classe 3
Classe 4 : 40 & 41 Classe 4 : de 42 à 48
Classe 5
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CHARGES PRODUITS
Classe 60 Classe 70
Classe 61 Classe 71
Classe 62 Classe 72
Classe 63
Classe 64 Classe 74
Classe 65 Classe 75
Classe 66 Classe 76
Classe 67 Classe 77
Classe 68 Classe 78
Classe 69 Classe 79
-----------------------------
-----------------------------
-----------------------------
30
Et au global de l’écriture,
Tous les mouvements portés soit au débit, soit au crédit d’un compte vont être reportés dans
ce qui est l’historique de ce compte, que l’on caractérise sous forme de POTENCE.
HISTORIQUE
31
Et la liste des différents soldes de comptes va être reprise dans la BALANCE DES
COMPTES
Et comme le total de tous les mouvements DEBIT = le total de tous les mouvements
CREDIT,
------------------------------------------------------
Nous retiendrons dès lors qu’en comptabilité, nous devons toujours avoir
32
L’inventaire doit être fait en fonction des caractéristiques propres à la société, l’ASBL,
l'AISBL ou la fondation.
Ces règles sont actées dans le livre d’inventaire. Elles sont résumées dans l'annexe; ce
résumé doit, conformément à l'article 3:1, alinéa 1er, être suffisamment précis pour permettre
d'apprécier les méthodes d'évaluation adoptées.
Sans préjudice du paragraphe 2, ces règles sont établies et les évaluations sont opérées dans
une perspective de continuité des activités de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation.
§ 2. Les dispositions du présent titre, du titre 2 et du titre 3 sont applicables aux sociétés,
ASBL, AISBL et fondations en liquidation.
Dans les cas où, en exécution ou non d'une décision de mise en liquidation, la société, l'ASBL,
l'AISBL ou la fondation renonce à poursuivre ses activités ou lorsque la perspective de
continuité de ses activités, visée au paragraphe 1er, alinéa 3, ne peut être maintenue, les
règles d'évaluation sont adaptées en conséquence et, notamment :
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Art 3:10 - A.R. 29.04.2019 portant exécution du CSA : Principe de prudence, sincérité et
bonne foi.
« Les évaluations doivent répondre aux critères de prudence, de sincérité et de bonne foi. »
Principe de prudence :
- Les actifs ne peuvent jamais être surévalués
- Les dettes ne peuvent jamais être sous-évaluées
- Les charges doivent être enregistrées dès qu’elles deviennent probables
- Les produits sont enregistrés lorsqu’ils sont certains.
Principe de sincérité :
- Toute opération comptable repose sur une pièce justificative
- La pièce justificative doit être objective quant à son contenu et à son interprétation
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« Il doit être tenu compte de tous les risques prévisibles, des pertes éventuelles et des
dépréciations qui ont pris naissance au cours de l'exercice auquel les comptes annuels se
rapportent ou au cours d'exercices antérieurs, même si ces risques, pertes ou dépréciations
ne sont connus qu'entre la date de clôture des comptes annuels et la date à laquelle ils sont
arrêtés par l'organe d'administration de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation. Dans les cas où, à défaut de critères objectifs d'appréciation, l'estimation des
risques prévisibles, des pertes éventuelles et des dépréciations est inévitablement aléatoire, il
en est fait mention dans l'annexe si les montants en cause sont importants au regard de
l'objectif visé à l'article 3:1, alinéa 1er.
Il doit être tenu compte des charges et produits afférents à l'exercice ou à des exercices
antérieurs, sans considération de la date de paiement ou d'encaissement de ces charges et
produits, sauf si l'encaissement effectif de ces produits est incertain. Doivent notamment être
mis à charge de l'exercice, les impôts estimés sur le résultat de l'exercice ou sur le résultat
d'exercices antérieurs ainsi que les rémunérations, allocations et autres avantages sociaux
qui seront attribués au cours d'un exercice ultérieur à raison de prestations effectuées au
cours de l'exercice ou d'exercices antérieurs. Si les produits ou les charges sont influencés de
façon importante par des produits et des charges imputables à un autre exercice, il en est fait
mention dans l'annexe »
Synthèse :
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La réception d’une facture fournisseur ou facture d’achat nous indique, dans la mesure où
celle-ci est correcte et approuvée :
- nous avons fait l’acquisition d’un bien ou d’un service qui sera une CHARGE pour
notre entreprise ou d’un bien qui sera un investissement, une IMMOBILISATION en
comptabilité.
- si de la TVA est portée en compte sur la facture, celle-ci constitue une TVA
récupérable – Nous aurons dès lors une CREANCE sur l’Administration pour le
montant de cette TVA « déductible ».
- que nous avons une DETTE certaine au profit de notre fournisseur, et ce pour le
montant total de la facture
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Les achats de marchandises se comptabilisent en CLASSE 60. Nous utiliserons dans notre
étude des principes de base de la comptabilité générale, pour la comptabilisation des achats
marchandises, uniquement les comptes suivants :
Et principalement,
CHARGE (A)
CREANCE (B)
à
DETTE COMM. (C)
à
440 Dettes Commerciales (C)
38
Les achats de Services et Biens Divers (BSD) se comptabilisent en CLASSE 61. Le PCMN
n’a rien prévu pour ces comptes 61 sauf pour les familles 617 & 618. Nous proposons
toutefois les comptes suivants :
- 610 Locations
- 611 Entretiens & réparations
- 612 Fournitures faites à l’entreprise
- 613 Honoraires & Commissions
- 614 Publicité
- 615 Frais de représentation
- 616 Frais de télécommunication
- 617 Personnel Intérimaire (PCMN)
- 618 Rémunérations Administrateurs (PCMN)
CHARGE (A)
CREANCE (B)
à
DETTE COMM. (C)
à
440Dettes Commerciales (C)
39
INVEST (A)
CREANCE (B)
à
DETTE COMM. (C)
à
440 Dettes Commerciales (C)
Les Achats d’immobilisations seront étudiés dans un chapitre qui leur sera intégralement
consacré.
40
Reste du MONDE
Europe
- : le fournisseur, assujetti
à la T: le fournisseur,
assujetti à la TVA, est
un fournisseur établi
Belgique
dans un des pays de la
Communauté
Européenne
Les spécificités comptables de ces 3 types d’achats seront identiques pour les trois catégories
vue au point n°1, à savoir :
- Achats Marchandises
- Achats Services & biens Divers
- Achats Immobilisations
Rappelons également que la TVA distingue deux types d’opérations, les livraisons de biens et
les prestations de services.
Les spécificités liées aux achats nationaux, aux acquisitions intracommunautaires et aux
importations sont applicables tant aux livraisons de biens qu’aux prestations de services.
41
Les achats nationaux se comptabilisent selon la méthode étudiée au point n°1, à savoir :
à
DETTE COMM. (C)
à
440 Dettes Commerciales (C)
Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur belge, assujetti à la
TVA, qui porte dès lors en compte une TVA sur la livraison de bien ou la prestation de
service qu’il facture, TVA qui sera déductible à 100% dans le chef de l’entreprise qui reçoit la
facture..
Si la facture d’achat reçue ne comporte pas de TVA portée en compte ( non assujetti, assujetti
franchisé, …), la ligne concernant la TVA (B) n’a pas lieu d’être comptabilisée. Cette ligne
n’existe donc pas et par conséquent, (A) = (C).
42
- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui portera en compte la TVA « due » suivant le taux applicable
dans son pays et qui la récupèrera dans le même document.
à
DETTE COMM. (C)
DETTE TVA (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer
43
à
440 Dettes Commerciales (C)
451 TVA à Payer (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer
Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur établi dans la
Communauté Européenne, assujetti à la TVA, qui porterait dès lors en compte une TVA sur la
livraison de bien ou la prestation de service qu’il facture suivant le taux applicable dans son
pays si il facturait à un de ses compatriotes.
La facture reçue par l’assujetti belge ne prendra en compte aucune TVA et nous supposons ici
que la TVA sur les biens ou services achetés est déductible à 100% dans le chef de l’assujetti
belge.
Ce système où c’est l’ACHETEUR qui porte en compte la TVA « due » suivant le taux
applicable dans son pays et qui la récupère dans le même document s’appelle le système de
REPORT DE PERCEPTION puisqu’on reporte chez l’acheteur le « problème « de la
perception de la TVA pour l’Administration.
C’est aussi appelé AUTOLIQUIDATION TVA
Ce terme d’autoliquidation TVA doit obligatoirement figurer sur la facture reçue de notre
fournisseur, nous indiquant ainsi que la méthode de comptabilisation du report de perception
va alors s’appliquer.
LES IMPORTATIONS
44
- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui payera la TVA « due » suivant le taux applicable dans son
pays lors de l’entrée sur le territoire (douane, …). Il pourra par la suite récupérer cette
taxe.
à
DETTE COMM. (C)
45
à
440 Dettes Commerciales (C)
Ce schéma s’applique à des factures d’achats reçues d’un fournisseur établi hors de la
Communauté Européenne.
46
La facture de VENTE établie par l’entrepreneur ne prendra pas de TVA en compte, et ce sera
le système de REPORT DE PERCEPTION qui sera d’application.
La comptabilisation, utilisant le système de report de perception, sera dès lors similaire à une
acquisition intracommunautaire dans sa méthode.
à
DETTE COMM. (C)
DETTE TVA (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer
47
à
440 Dettes Commerciales (C)
451 TVA à Payer (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture ; (D) = TVA à payer
48
L’étude de ces différents cas de figure sera faite en supposant que nous avons à faire à une
opération belge, en Belgique, avec deux intervenants belges et assujettis.
Nous reviendrons dans l’étude de chacun de ces cas particuliers au travers d’exercices sur les
achats complexes
49
Imaginons ici une facture d’un fournisseur, belge assujetti, sur laquelle celui-ci nous a porté
en compte des frais de transport.
Ces frais de transport vont dès lors constituer une charge supplémentaire que nous allons
enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de CHARGE
pour les frais de transport.
à
DETTE COMM. (D)
à
440 Dettes Commerciales (D)
(A)& (B)= montant HTVA ; (C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture
50
Celle-ci s’appliquera donc sur les marchandises et le coût du transport, et ce pour le transport
au même taux que celui appliqué pour les marchandises. En cas d’application de plusieurs
taux (livraison de marchandises à 6% et de marchandises à 21%), c’est le taux le plus petit qui
est retenu.
51
Imaginons ici une facture d’un fournisseur, belge assujetti, sur laquelle celui-ci nous a porté
en compte des emballages.
Les emballages portés en compte sur la facture peuvent des emballages perdus ou non
consignés, ou au contraire être des emballages à rendre ou consignés.
Ils vont, tout comme les frais de transport, constituer une charge supplémentaire que nous
allons enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de
CHARGE pour les emballages perdus.
Ce compte sera un sous-compte 604 spécifiquement dédicacé aux emballages perdus ou non
consignés.
Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
DEBIT de notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.
à
DETTE COMM. (D)
à
440 Dettes Commerciales (D)
(A) & (B)= montant HTVA ; (C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture
Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les emballages non
consignés ou perdus sont soumis à TVA.
52
Contrairement aux emballages perdus, les emballages consignés ne vont jamais constituer une
charge supplémentaire.
Nous aurons la possibilité de restituer ces emballages au fournisseur contre du cash en
contrepartie => ils vont donc représenter une CREANCE que nous possédons.
Et plus spécifiquement une Créance Diverse que nous enregistrerons dans un compte de la
Classe 41.
à
DETTE COMM. (D)
à
440 Dettes Commerciales (D)
(A) = montant HTVA & (B) = montant non soumis à TVA = Emballages consignés ;
(C) = TVA à récupérer ; (D) = Total de la facture
Au niveau TVA, les emballages consignés ne sont pas soumis à la TVA. Il n’y a dès lors pas
lieu de calculer la TVA sur ceux-ci.
53
Les remises, rabais & ristournes constituent les réductions à caractère commercial.
Ces réductions vont toutes venir en déduction du montant global de la base imposable de la
facture d’achat. Ces réductions seront accordées par notre fournisseur sur la facture d’achat en
direct, ou feront l’objet d’un document distinct, une note de crédit.
Il faut distinguer si la réduction est individualisable (si elle peut s’appliquer sur le prix
unitaire de la marchandise) ou si elle est non individualisable (globale)
La réduction Individualisable
La réduction accordée par notre fournisseur va constituer une diminution de la charge liée à
l’achat réalisé, et que l’on peut reporter individuellement sur chaque article acheté.
La réduction individualisable va donc concerner la remise et le rabais.
à
DETTE COMM. (C)
La charge MARCH est la différence entre le prix BRUT et la remise. On n’individualise pas
dans ce cas la réduction. Elle est portée en diminution directe du montant inscrit au compte
604 – Achats marchandises.
54
à
440 Dettes Commerciales (C)
(A) = NET= montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture
Au niveau TVA, elle sera calculée sur le montant NET repris au compte 604
à
DETTE COMM. (C)
CHARGE NEG (-) (D)
La « Charge March » sera la prise en compte de l’achat au prix BRUT, hors remise ou rabais
tandis que celles-ci seront individualisées quant à leur montant global au compte 608 (-)
La charge nette pour l’entreprise sera donc la différence entre le montant BRUT porté au
DEBIT et la Remise ou Rabais porté au CREDIT
55
à
440 Dettes Commerciales (C)
608 RRR Obtenus (D)
(A) – (D)= montant HTVA = Prix Brut – Remise/Rabais ; (B) = TVA à récupérer ; (C) =
Total de la facture
DEBIT CREDIT
604 = Achat Brut
608 = Remise/Rabais
SOLDE = NET
La réduction accordée par notre fournisseur et qui va constituer une diminution de la charge
ne sera pas toujours liée à un achat précis, ou on ne pourra pas la reporter individuellement
sur chaque article acheté.
La réduction non individualisable va donc concerner le rabais et la ristourne. Elles feront de
plus l’objet d’un document spécifique, à savoir une Note de Crédit sur Achats.
Nous aurons par contre dans ce cas non plus une dette mais une CREANCE ou plus
exactement une DETTE NEGATIVE sur le fournisseur, car il, conviendra de porter à son
compte le montant de la réduction qu’il nous octroie, et ce TTC.
56
à
CHARGE NEG (-) (B)
DETTE TVA (C)
à
608 RRR Obtenus (B)
451 TVA à payer (C)
(A) = Dette Commerciale (-) = Total de la Note de Crédit ; (B) = Montant de la Ristourne
HTVA ; (C) = TVA à payer
-----------------------------------
L’étude des Ristournes, non individualisables, nous montre dès lors la comptabilisation d’une
Note de Crédit sur Achats (NCA). Les schémas décrits ci-plus haut vont s’appliquer à la
NCA, à savoir...
à
CHARGE, BSD, INV. HTVA
DETTE TVA TVA
57
L’envoi d’une facture de vente nous indique, dans la mesure où celle-ci est correcte et
approuvée :
- nous avons réalisé une opération qui nous apporte un PRODUIT pour notre entreprise
ou nous venons de vendre ou réaliser une IMMOBILISATION.
- si de la TVA est portée en compte sur la facture, celle-ci constitue une TVA à payer
ou due à l’Etat – Nous aurons dès lors une DETTE envers l’Administration pour le
montant de cette TVA « due ».
- que nous avons une CREANCE certaine sur notre client, et ce pour le montant total de
la facture
58
Ce compte 700 pourra éventuellement, selon les besoins de l’entreprise, être subdivisé en des
différents sous-comptes selon le type de produits vendus ou selon le taux de TVA applicable à
ces derniers, ou les deux.
à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dettes TVA (C)
59
Il peut arriver de devoir facturer ou refacturer des services ou biens divers qui ont
précédemment été portés en classe 61 (pour les BSD). Cette vente, si elle constitue un produit,
n’entre toutefois pas directement dans les ventes en lien direct avec l’objet social de la société
et vont dès lors constituer un AUTRE PRODUIT d’EXPLOITATION.
à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)
à
74x Compte de la Classe 74 (B)
451 Dettes TVA (C)
Remarque :
Nous n’évoquons ici que les refacturations éventuelles de BSD ou Charges diverses, et non
les facturations d’intérêts ou autres produits financiers.
60
Les ventes d’Immobilisations détenues par l’entreprise seront étudiées dans un autre chapitre
qui est plus spécifiquement consacré à la Classe 2.
Elles feront l’objet d’un chapitre qui leur est spécifiquement consacré.
61
Reste du MONDE
Europe
- : le fournisseur, assujetti
à la T: le fournisseur,
assujetti à la TVA, est
un fournisseur établi
Belgique
dans un des pays de la
Communauté
Européenne
Les spécificités comptables de ces 3 types d’achats seront identiques pour les trois catégories
vues au point n°1, à savoir :
- Ventes Marchandises ou Services (Objet du Chiffre d’Affaires)
- Ventes ou Refacturations de Services & biens Divers
- Ventes d’Immobilisations détenues par l’entreprise
Rappelons également que la TVA distingue deux types d’opérations, les livraisons de biens et
les prestations de services.
Les spécificités liées aux ventes nationales, aux livraisons intracommunautaires et aux
exportations sont applicables tant aux livraisons de biens qu’aux prestations de services.
62
Les ventes nationales se comptabilisent selon la méthode étudiée au point n°1, à savoir, pour
les ventes de marchandises ou services, ou les refacturations de services.
à
PRODUIT. (B)
DETTE TVA (C)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dettes TVA (C)
63
- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui portera en compte la TVA « due » suivant le taux applicable
dans son pays et qui la récupèrera dans le même document.
à
PRODUIT. (B)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
64
65
Les Exportations concernent des ventes effectuées auprès de clients établis dans un pays
étranger et extérieur à la Communauté Européenne.
- Il n’y pas lieu de porter de la TVA en compte sur la facture de VENTE qui sera donc
établie sans TVA.
- C’est l’ACHETEUR qui payera (éventuellement) la TVA « due » suivant le taux
applicable dans son pays ou une autre taxe locale lors de l’entrée sur le territoire
(douane, …).
à
PRODUIT. (B)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
66
La facture de VENTE établie par l’entrepreneur ne prendra pas de TVA en compte, et ce sera
le système de REPORT DE PERCEPTION qui sera d’application.
à
PRODUIT. (B)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
67
68
L’étude de ces différents cas de figure sera faite en supposant que nous avons à faire à une
opération belge, en Belgique, avec deux intervenants belges et assujettis.
Nous reviendrons dans l’étude de chacun de ces cas particuliers au travers d’exercices sur les
ventes complexes
69
Imaginons ici une facture de vente d’un belge assujetti, sur laquelle celui-ci porte en compte
des frais de transport.
Ces frais de transport vont dès lors constituer un produit supplémentaire que nous allons
enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de PRODUIT
pour les frais de transport.
à
PRODUIT MARCH (B)
PRODUIT TRANSP (C)
DETTE TVA (D)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
70/74 Transport s/Ventes (C)
451 TVA à payer (D)
(A)= Total Facture ; (B) &(C) = montants hors TVA ; (D) = TVA à payer
70
Celle-ci s’appliquera donc sur les marchandises et le coût du transport, et ce pour le transport
au même taux que celui appliqué pour les marchandises. En cas d’application de plusieurs
taux (livraison de marchandises à 6% et de marchandises à 21%), c’est le taux le plus petit qui
est retenu.
71
Imaginons ici une facture de vente établie par un belge assujetti, sur laquelle celui-ci porte en
compte des emballages.
Les emballages portés en compte sur la facture peuvent des emballages perdus ou non
consignés, ou au contraire être des emballages à rendre ou consignés.
Ils vont, tout comme les frais de transport, constituer une produit supplémentaire que nous
allons enregistrer dans un compte spécialement créé à cet effet, à savoir un compte de
PRODUIT pour les emballages perdus.
Ce compte sera un sous-compte 70 spécifiquement dédicacé aux emballages perdus ou non
consignés.
Nous aurons donc, dans tous les cas, une ligne supplémentaire qui viendra s’ajouter au
CREDIT de notre écriture afin de comptabiliser cette charge supplémentaire.
à
PRODUIT MARCH (B)
PRODUIT EMBALLAGES (C)
DETTE TVA (D)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
700 Ventes Emballages perdus (C)
451 TVA à payer (D)
(A)= Total Facture ; (B) &(C) = montants hors TVA ; (D) = TVA à payer
Au niveau de la TVA applicable sur la facture, tant les marchandises que les emballages non
consignés ou perdus sont soumis à TVA.
72
Contrairement aux emballages perdus, les emballages consignés ne vont jamais constituer un
produit supplémentaire.
Nous aurons la possibilité de récupérer ces emballages auprès du client contre du cash en
contrepartie => ils vont donc représenter une DETTE que nous aurons envers le client.
Et plus spécifiquement une Dette Diverse que nous enregistrerons dans un compte de la
Classe 48.
à
PRODUIT MARCH (B)
DETTE EMBALLAGE (C)
DETTE TVA (D)
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
4866 Emballages consignés (C)
451 TVA à payer (D)
(A)= Total Facture ; (B)= montant HTVA &(C) = montant non soumis à la TVA ;
(D) = TVA à payer
Au niveau TVA, les emballages consignés ne sont pas soumis à la TVA. Il n’y a dès lors pas
lieu de calculer la TVA sur ceux-ci.
Si les différentes opérations de l’entreprise l’amènent à gérer des emballages consignés tant à
l’achat qu’à la vente, elle utilisera souvent entre les comptes 4166 & 4866 (comme ceux
décrits ci-plus-haut) celui qui possède le sens qui l’emporte dans l’ensemble de ses
opérations : elle aura au final soit une créance, soit une dette et prendra pour toutes les
opérations le compte correspondant, dont le solde pourra dès lors lui donner à tout moment la
situation nette au niveau de ses emballages .
73
Pour rappel, les remises, rabais & ristournes constituent les réductions à caractère
commercial.
Ces réductions vont toutes venir en déduction du montant global de la base imposable de la
facture de vente. Ces réductions seront accordées à notre client sur la facture de vente en
direct, ou feront l’objet d’un document distinct, une note de crédit sur vente.
Il faut toujours distinguer si la réduction est individualisable (si elle peut s’appliquer sur le
prix unitaire de la marchandise) ou si elle est non individualisable (globale)
La réduction Individualisable
La réduction accordée à notre client va constituer une diminution du produit réalisé, et que
l’on peut reporter individuellement sur chaque article vendu
La réduction individualisable va donc concerner la remise et le rabais.
à
PRODUIT. MARCH (B)
DETTE TVA (C)
Le produit MARCH est la différence entre le prix BRUT et la remise. On n’individualise pas
dans ce cas la réduction. Elle est portée en diminution directe du montant inscrit au compte
700 – Chiffres d’Affaires.
74
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dette TVA (C)
à
PRODUIT. MARCH (C)
DETTE TVA (D)
Le « Produit March » sera la prise en compte de la vente au prix BRUT, hors remise ou rabais
tandis que celles-ci seront individualisées quant à leur montant global au compte 708 (-)
Le produit net pour l’entreprise sera donc la différence entre le montant BRUT porté au
CREDIT et la Remise ou Rabais porté au DEBIT
75
à
700 Chiffre d’Affaires (C)
451 Dette TVA (D)
(A) = Total de la facture ; (C) – (B)= montant HTVA = Prix Brut – Remise/Rabais ;
(D) = TVA à payer
DEBIT CREDIT
700 = Chiffre d’Affaires BRUT
708 = Remise, Rabais
SOLDE = NET
La réduction accordée à notre client et qui va constituer une diminution du produit ne sera pas
toujours liée à une vente précise, ou on ne pourra pas la reporter individuellement sur chaque
article vendu.
La réduction non individualisable va donc concerner le rabais et la ristourne. Elle fera de plus
l’objet d’un document spécifique, à savoir une Note de Crédit sur Ventes.
76
L’étude des Ristournes, non individualisables, nous montre dès lors la comptabilisation d’une
Note de Crédit sur Ventes (NCV). Les schémas décrits ci-plus haut vont s’appliquer à la
NCV, à savoir...
77
Nous allons donc recevoir des fonds sur notre compte banque, d’où :
- Augmentation de valeur du solde de notre compte financier
- Extinction de la créance sur notre client
-
Ce qui au niveau des comptes va se traduire par :
- Une valeur portée au débit de notre compte financier
- Le compte Client sera crédité pour diminuer ou éteindre le montant de la créance
78
Nous allons voir des fonds quitter notre compte banque au profit d’un tiers, d’où :
- Diminution de valeur du solde de notre compte financier
- Extinction de la dette envers notre fournisseur
Remarque :
Nous avons ici supposé que les fonds avaient été versés sur ou au départ d’un compte ouvert
auprès d’une Banque, soit un compte 55.
Il va de soi que si ces opérations sont réalisées via la caisse, il y a lieu de remplacer le compte
55 – Etablissements de Crédits par un compte 57 – Caisse
79
Celui-ci reprendra tous les mouvements ou opérations qui ont amené à une diminution (un
débit) ou une augmentation (un crédit) de nos valeurs en compte.
Il pourra par ailleurs reprendre d’autres opérations que celles décrites plus haut pour les
payements des clients et les payements aux fournisseurs, comme
- EN DEBIT des frais de banque ou charges financières
- EN CREDIT des produits divers d’exploitation ou des produits financiers
80
81
Nous pouvons toutefois définir la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) comme étant une TAXE
prélevée au bénéfice de l’Etat auprès du consommateur final sur les Biens et les Prestations de
Services. Ce prélèvement est réalisé tout au long de la chaîne économique, à chaque étape de
celle-ci.
L’assujetti TVA est quiconque effectue des livraisons de biens ou des prestations de services
de manière habituelle dans le cadre de son activité économique, dans la mesure où ces biens
ou prestations de services sont repris par le Code TVA comme étant soumises à la Taxe.
L’assujetti va porter en compte la TVA sur ses factures de vente (compte 451) et la percevoir
lors de payement du client. Cette TVA est due à l’Etat.
L’assujetti va payer au fournisseur la TVA portée en compte sur la facture d’achat (compte
411). Cette TVA déductible va pouvoir être récupérée auprès de l’Etat.
Rappelons aussi que les taux de TVA sont fixés par AR.
Le taux de 21% est le taux généralement appliqué. Ceci peut cependant varier pour certains
biens ou services spécifiques, pour lesquels les taux de 0%, 6%% ou 12% sont d’application.
Il convient enfin de préciser que le Code TVA repose sur une législation européenne.
82
Imaginons, en exemple, un achat de services et biens divers, pour lequel la TVA n’est
déductible qu’à raison de 75%. Une fraction de 25% de la TVA portée en compte sur la
facture ne peut dès lors pas être portée au débit du compte 411 et viendra s’ajouter au montant
comptabilisé en compte 61x, devenant ainsi une charge pour l’entreprise.
CHARGE (A)
CHARGE= 25% TVA (B)
CREANCE (C)
à
DETTE COMM. (D)
à
440 Dettes Commerciales (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA de 25% non déd ; (C) = TVA de 75% déductible ;
(D) = Total de la Facture
Les lignes (A) et (B) peuvent toutefois être comptabilisés en une seule ligne qui totalise les
deux montants, à savoir le montant HTVA (A) + la TVA non déductible (B).
83
Imaginons, en exemple, un investissement pour lequel la TVA n’est déductible qu’à hauteur
de 75% :
INVEST (A)
INVEST = 25% TVA (B)
CREANCE (C)
à
DETTE COMM. (D)
à
440 Dettes Commerciales (D)
(A)= montant HTVA ; (B) = TVA de 25% non déd ; (C) = TVA de 75% déductible ;
(D) = Total de la Facture
Les lignes (A) et (B) peuvent toutefois être comptabilisés en une seule ligne qui totalise les
deux montants, à savoir le montant HTVA (A) + la TVA non déductible (B).
84
La déduction ou la récupération de la TVA sur l’achat d’un véhicule type « voiture », ainsi
que sur tous les frais ou charges liés à un véhicule de ce type ne sera jamais déductible qu’à
50% MAXIMUM.
Les véhicules utilitaires ne sont pas par contre frappés par cette limitation de 50%. La TVA
est donc pour eux déductible jusqu’à 100% MAXIMUM
En résumé,
4 – La Déclaration TVA
En annexe, un modèle de déclaration TVA est présenté à titre informatif
Il s’agit d’un spécimen non utilisable et fourni par l’Administration.
Voir annexe pages suivantes
Pour les conditions de dépôt mensuel ou trimestriel, nous renvoyons au cours de TVA.
85
Une écriture sera effectuée pour transférer les soldes des comptes 411 et 451 et transférer la
différence dans un compte spécifique appelé COMPTE-COURANT TVA.
Ce compte sera le
- 451 200 si le solde est en faveur de l’Etat (Montant à payer – CASE 71)
à
411 TVA à Récupérer (B)
451200 c/c TVA (C)
(A)= solde du 451 ; (B) = solde du 411 ; (C) = (A) moins (B) = solde TVA en faveur
de l’Etat = Montant à payer = CASE 71
(A)= solde du 451 ; (B) = solde du 411 ; (C) = (B) moins (A) = solde TVA en faveur
de l’Entreprise = CASE 72
Cette écriture qui sera réalisée lors de chaque clôture TVA (soit mensuellement, soit
trimestriellement est appelée CENTRALISATION TVA
86
1 – La notion d’escompte
L’escompte est une réduction de type FINANCIER et non commercial comme le sont les
remises, rabais et ristournes.
Cette réduction de prix est octroyée pour inciter des délais de payement rapides.
L’escompte sera toujours de caractère financier et ne sera dès lors jamais soumis à TVA.
L’escompte devra alors être enlevé de la BASE TVA pour le calcul de la taxe.
L’escompte constituera toujours soit une charge financière pour celui qui l’accorde, soit un
produit financier pour celui qui en bénéficie ou qui l’obtient.
2 – L’escompte conditionnel
Le calcul de l’escompte et de la TVA seront effectués de la façon suivante :
PU x Quantité
Moins remises commerciales
Frais de transport
Emballages perdus
________________________
TOTAL (A)
Moins ESCOMPTE
________________________
Base TVA de la facture = (B)
Soit (B) = TOTAL (A) moins l’escompte
TVA calculée sur (B)
89
PU x Quantité
Moins remises commerciales
Frais de transport
Emballages perdus
________________________
TOTAL (A)
TVA calculée sur (B)
________________________
Total TVAc (C)
- Chez celui qui accorde l’escompte – LE VENDEUR – l’escompte est une charge
financière puisqu’il va encaisser moins que prévu par rapport au Total TVAc (C).
L’escompte se comptabilisera dans un compte de la classe 65
Compte 657 = Escompte Accordé
90
CHEZ LE VENDEUR
à
700 Chiffre d’Affaires (B)
451 Dette TVA (C)
(A) = Total TVAC ; (C) = Total HTVA ; (C) = TVA calculée sur (B) moins escompte
Et lors du payement
(A) = Montant de la facture ; (D) = montant payé par le client soit (A) moins escompte ;
et l’escompte déduit par le client = (Esc)
Le vendeur enregistre une charge financière pour le montant de l’escompte quand celui-ci est
levé ou déduit par son client.
91
à
440 Dettes Commerciales (C)
(A)= Total HTVAC ; (B) = TVA calculée sur (A) moins escompte et (C)= Total de
la facture
Et lors du payement
,
à
550 Banque (D)
757 Escompte obtenu (Esc)
L’acheteur enregistre un produit financier pour le montant de l’escompte quand celui-ci est
levé ou déduit lors de son payement à son client.
92
93
Il s’agit des actifs ou emplois utilisés par l’entreprise sur une longue durée.
On va y retrouver des actifs qui sont nécessaires à l’exploitation, dont l’entreprise fait
l’acquisition pour une longue période répartie sur plusieurs années.
et
Les Comptes 22
Les Comptes 23
Les Comptes 24
Les Immobilisés Corporels
Les Comptes 25
Les Comptes 26
Les Comptes 27
94
Les créances à plus d’un an ne font pas partie des Actifs Immobilisés
mais bien des Actifs Circulants.
Il s’agit de créances commerciales ou autres dont le terme est supérieur à un an. La partie de
ces créances qui sont échues à court terme doivent être transférées en Créances Commerciales
(COMPTES 40) ou Autres Créances (COMPTES 41).
3 – Le schéma BNB
Ci-dessous les rubriques du schéma BNB format « micro » :
95
1 – Les notions
Certains frais liés à la constitution, à une opération d’augmentation de capital, d’émission
d’emprunts ou encore à la restructuration de l’entreprise ne seront pris en charge durant
l’exercice mais inscrits à la rubrique « Frais d’Etablissement » pour y être activés.
96
à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)
(A)= Montant des Frais HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS
ou Payement par Banque = Montant TVAc
Les comptes 204 - Frais de restructuration ne seront pas abordés ici. Nous renvoyons dès lors
à étude approfondie de la comptabilité générale.
97
1 – Les notions
Les immobilisations incorporelles sont des investissements réalisés par l’entreprise mais qui
sont de nature immatérielle et qui vont être utilisés de façon durable par l’entreprise. Il s’agit
d’investissements de type intellectuels ou sont consécutifs à l’acquisition de société ou de
branche d’activités.
98
à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)
à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)
Les comptes 212 - Goodwill ne seront pas abordés ici. Nous renvoyons dès lors à étude
approfondie de la comptabilité générale.
99
1 – Les notions
Les immobilisations corporelles sont des investissements réalisés par l’entreprise mais qui
sont par opposition aux immobilisations incorporelles de nature matérielle et qui vont être
utilisés de façon durable par l’entreprise.
100
- 220 Terrains
- 221 Constructions
- 222 Terrains bâtis
- 223 Autres droits réels sur immeubles
La rubrique « Terrains bâtis » n’est utilisée seulement que lorsqu’il n’est pas possible de
distinguer une distinction entre le terrain et la construction.
Lorsque cette distinction est possible, il convient alors de porter la valeur du terrain en compte
220 et la valeur de la construction en compte 221.
Les frais accessoires à l’acquisition des terrains et constructions font « partie » du prix
d’acquisition et se comptabilisent dès lors dans les mêmes comptes que l’achat principal.
Ici aussi, on voit que l’accessoire suit le principal.
Les pièces justificatives seront les factures d’achat, les actes authentiques, …
à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)
101
- 230 Installations
- 231 Machines
- 232 Outillages
Les installations et machines sont les différents objets ou instruments qui servent à
transformer les matières premières et fournitures et fabriquer les produits ou services fournis
par l’entreprise.
L’outillage reprend ce que l’on peut qualifier de gros outillage qui présente un caractère
durable par opposition au petit matériel ou outillage qui sera quant à lui comptabilisé
directement en charge d’exploitation.
Modèle comptabilisation pour les comptes 23x – Installations Machines & Outillages
à
440 Dettes Comm. (C)
(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc
102
- 240 Mobilier
- 241 Matériel roulant
Le mobilier reprend ce que l’on peut qualifier de « meubles « : bureaux, armoires, etc… On y
retrouve aussi tout ce qui est du matériel comme le matériel ou équipement informatique ou
téléphonique.
Le matériel roulant sera utilisé pour les véhicules mixtes – voitures-, les véhicules utilitaires
ou autres engins de transport.
Modèle comptabilisation pour les comptes 24x – Mobilier & matériel roulant
à
440 Dettes Comm. (C)
(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc
103
104
- Les immobilisations corporelles détenues par l’entreprise en pleine propriété mais qui
ne sont pas en lien direct avec son activité ou son cycle d’exploitation comme des
immeubles donnés en location, …
- Les immobilisations désaffectées ou retirées de l’activité.
- Les aménagements apportés aux immeubles loués par l’entreprise
Quand une immobilisation sera considérée comme désaffectée, celle-ci sera transférée en
classe 26,
Nous étudierons cette écriture plus loin dans le chapitre consacré aux amortissements.
Nous y verrons aussi, les spécificités des comptes de classe 26 concernant les amortissements.
105
à
440 Dettes Comm. (C)
OU 550 Banque (C)
106
Les immobilisations corporelles en cours, qui ont été portées en comptes au compte 270,
seront transférées dans le compte de classe 2 approprié (compte 22 à 24) quand
l’immobilisation sera terminée ou mise en exploitation.
à
440 Dettes Comm. (C)
(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA éventuelle ; (C) = Dette FRS = Montant
TVAc
107
22x
23x Compte approprié Im. Corp. (A)
24x
à
270 Im. Corp. en cours (A)
à
440 Dettes Comm. (C)
à
440 Dettes Comm. (C)
108
à
271 Acomptes versés (A)
109
1 – Les notions
110
DEFINITION :
On peut dès lors définir l’amortissement comme le montant pris en charge par le compte de
résultats, qui concerne les frais d’établissement, les immobilisations incorporelles et les
immobilisations corporelles, dont l’utilisation est limitée dans le temps, en vue de répartir leur
coût, éventuellement réévalué, sur la durée d’utilité ou d’utilisation probable, et de prendre en
charge ces coûts au moment précis où ils sont exposés.
o L’approche financière : l’amortissement constitue une charge mais une charge NON
DECAISSEE à savoir sans sortie de fonds ; il est une charge qui va diminuer l’impôt
et le bénéfice à distribuer sans n’avoir occasionné aucune « dépense ». Ces
disponibilités qui s’accumulent tout au long de la durée de vie de l’actif immobilisé,
soit la durée de son amortissement, vont générer une ressource qui permettra le
renouvellement de l’actif.
111
NOTIONS COMPLEMENTAIRES :
La valeur d’acquisition peut être définie comme le prix d’acquisition + frais accessoires
La valeur des amortissements est la valeur totale des amortissements comptabilisés, incluant
les amortissements de la période concernée + les amortissements actés lors des périodes
précédentes
La valeur nette comptable, la VNC, est la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur
des amortissements (= somme des amortissements déjà comptabilisés). Elle ne peut être
inférieure à zéro ou négative.
Et la VNC >ou= 0
METHODES D’AMORTISSEMENTS :
112
Dans l’amortissement linéaire, l’actif est amorti de façon constante tout au long de la durée de
vie du bien, en fonction de celle-ci et les annuités théoriques d’amortissement seront dès lors
identiques.
Ces montants d’amortissements périodiques, appelés dotations aux amortissements, se feront
dès lors avec une valeur constante sur base annuelle.
Chaque année l’amortissement actera une même dépréciation de la valeur du bien et nous
verrons dès lors la VNC diminuer de manière LINEAIRE en fonction du % ou du taux
d’amortissement.
Exemple :
Prenons en exemple une machine dont la durée de vie probable est estimée à 5 années.
La valeur d’acquisition est 5.000.00 EUR.
Au terme des cinq années, la Val d’Acq = le Total des Amortissements et la VNC = 0.
113
L’actif est ensuite amorti suivant deux phases distinctes au fil du temps.
La 1° phase consiste à appliquer à la valeur nette comptable de début de période (VNC) un
doublement du taux de base d’amortissement, à savoir dès lors celui qui aurait été appliqué en
cas de méthode linéaire multiplié par deux.
La 2° phase débute quand l’amortissement calculé selon la méthode décrite pour la phase 1
donne un résulta inférieur au résultat que l’on aurait obtenu si on avait choisi l’amortissement
linéaire. On revient alors à l’amortissement linéaire, à savoir la valeur d’acquisition x le taux
de base d’amortissement.
PHASE 1 :
AMORT. 1 = VNC x Taux Amort x 2
PHASE 2 :
AMORT. 2 = Val ACQ. x Taux Amort
Exemple :
Reprenons notre exemple d’une machine dont la durée de vie probable est estimée à 5 années.
La valeur d’acquisition est 5.000.00 EUR
Nous savons que l’amortissement linéaire pour cette machine est de 5.000.00 x 20% soit un
montant de 1.000.00 EUR en dessous duquel ne peut descendre le calcul de l’amortissement
dégressif.
114
Ici c’est au terme de quatre années que la Val d’Acq = le Total des Amortissements
et la VNC = 0.
Et il est clair à la lecture du tableau, que l’amortissement est plus important au début qu’à la
fin ; il est dégressif.
115
Dans l’amortissement accéléré, l’actif est amorti de façon constante avec un taux qui est le
double de l’amortissement linéaire, et ce pendant les trois premières années
Ces montants d’amortissements périodiques doublés ne pourront cependant pas au total
dépasser la valeur d’acquisition de l’actif.
Et nous aurons chaque année, pendant les trois premières années, pour une annuité théorique :
5 – Remarques
L’annuité d’amortissement est le montant de l’amortissement annuel qui est calculé pour une
période ou une année comptable. Elle peut être :
soit calculée pour un exercice complet, à 100 %, pour l’exercice entier
soit calculée au prorata temporis par rapport à la date d’acquisition, à savoir pour la
période entre la date d’acquisition et le dernier jour de l’exercice.
Cette réforme nous impose en outre que l’amortissement dégressif ne sera plus admis
fiscalement, et ce à partir des revenus 2020, comme méthode d’amortissements pour les
nouveaux immobilisés.
116
Les dotations aux amortissements seront comptabilisées aux comptes 630 suivant le schéma
suivant :
La dotation d’amortissement comptabilisée au compte 630x sera dès lors une CHARGE pour
l’entreprise.
Elle viendra en outre « diminuer » la valeur d’acquisition de l’actif pour déterminer sa VNC à
la date concernée.
Cet amortissement doit obligatoirement être comptabilisé dans un compte distinct de l’actif,
différent de celui qui a pris en compte la valeur d’acquisition.
Et la valeur nette comptable, la VNC, qui est la différence entre la valeur d’acquisition et la
valeur des amortissements (= somme des amortissements déjà comptabilisés), sera dès lors :
Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 2….0 Compte 2….9
VNC
117
Les dotations aux amortissements sont donc comptabilisées suivant le schéma suivant :
à
20…9 Amortissements s/ FE (A)
à
21…9 Amortissements s/ I Inc (A)
à
2x…9 Amortissements s/ I Corp (A)
118
L’amortissement d’un poste d’actif est en principe réalisé selon le plan établi et il ne peut
varier d’un exercice à l’autre.
Il arrive cependant que des circonstances exceptionnelles modifient la valeur intrinsèque de
l’élément d’actif.
Il y a donc lieu de procéder à un amortissement exceptionnel – charge non récurrente – pour
aligner la VNC sur la nouvelle valeur de l’actif concerné.
Les dotations aux amortissements non récurrents ou exceptionnels seront comptabilisées aux
comptes 660 suivant le schéma suivant :
à
2x…9 Amortissements s/ Actif (A)
119
1 – Introduction
Nous avons vu précédemment que l’actif immobilisé va être enregistré pour sa valeur
d’acquisition, lors de celle-ci, au débit un compte approprié de type 2….0.
Dans la mesure où le bien est amortissable, des dotations périodiques d’amortissement vont
être comptabilisées et portées au crédit du compte approprié correspondant 2…9.
Nous pourrons ainsi tout au long de cette période durant laquelle nous actons des
amortissements obtenir par différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements, le montant de la valeur nette comptable, la VNC
Pour rappel :
Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 2….0 Compte 2….9
VNC
Nous imaginerons ici, quant à la vie de l’actif immobilisé, les différentes hypothèses
suivantes :
120
Aussi longtemps que l’actif immobilisé reste dans l’entreprise, (il fait partie de l’ « inventaire
des actifs »), et qu’il est au service de son cycle d’exploitation, nous conserverons une
description comptable de celui-ci au travers de sa valeur nette comptable, la VNC.
Cette VNC sera donc toujours la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements.
Le compte de valeur d’acquisition, 2…0, restera débité pour cette valeur d’acquisition et le
compte d’amortissements, 2…9, restera crédité pour le total des amortissements qui ont été
comptabilisés.
Tant que cet actif immobilisé reste au service de l’exploitation, quand bien même la VNC de
celui-ci serait égale à zéro, il y a lieu de conserver les deux comptes (celui de valeur
d’acquisition et celui d’amortissements) dans la comptabilité de l’entreprise avec leur montant
respectif au débit et au crédit.
Exemple :
Supposons un mobilier, 6 années après son acquisition pour un prix de 10.000.00 EUR, dont
l’amortissement a été comptabilisé suivant la méthode 20% L.
Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 240 000 Compte 240 009
10.000.00 10.000.00
VNC = 0
Les comptes resteront tels quels, mouvementés pour leur solde respectif, dans la balance des
comptes généraux, tant que l’immobilisé reste dans le patrimoine de l’entreprise.
121
Dans cette hypothèse, l’actif immobilisé reste dans l’entreprise, (il fait partie de l’ « inventaire
des actifs »), mais quitte le service de son cycle d’exploitation.
Nous conserverons dès lors toujours une description comptable de celui-ci au travers de sa
valeur nette comptable, la VNC.
Mais l’actif immobilisé sera transféré en Classe 26.
Le compte de valeur d’acquisition sera transféré dans un compte 26…0, et le compte
d’amortissement dans un compte 26…9.
Le compte de valeur d’acquisition, 26…0, conservera au débit la valeur d’acquisition et le
compte d’amortissements, 2…9, conservera au crédit le total des amortissements qui ont été
comptabilisés.
La VNC sera donc toujours la différence entre la valeur d’acquisition et la valeur des
amortissements, mais sera ici comptabilisée en Classe 26.
Exemple :
Supposons une machine, 9 années après son acquisition pour un prix de 20.000.00 EUR, dont
l’amortissement a été comptabilisé suivant la méthode 10% L.
Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 231 000 Compte 231 009
20.000,00 18.000,00
VNC = 2.000,00
à
231…0 Machines (A)
122
à
26x…9 Amort s/Autres IC (B)
Débit Crédit
Valeur d’Acquisition Valeur des Amortissements Actés
Compte 26x 000 Compte 26x 009
20.000,00 18.000,00
VNC = 2.000,00
Et les comptes 231 (231000 & 231009) seront quant à eux soldés, donc avec un solde de zéro.
Remarque :
123
Dès que l’actif immobilisé est vendu ou cédé à un tiers, nous parlerons en terme comptable de
L’actif immobilisé va donc ici quitter le patrimoine de l’entreprise. Et sa cession fera dans la
majorité des cas l’objet d’une facture de vente, adressée au nouvel acquéreur.
Cette facture de vente s’accompagnera, éventuellement selon le cas, d’une TVA portée en
compte, et qu’il conviendra de comptabiliser au titre de TVA due (compte 451)
Le prix de vente (net = HTVA) de l’actif immobilisé devra alors être comparé à la valeur nette
comptable de cet actif au moment de sa cession pour dégager
- soit un bénéfice, si il est vendu à une valeur plus élevée que la VNC
- => PLUS-VALUE
- soit une perte, sil il est vendu à une valeur moins élevée que la VNC
- => MOINS-VALUE
Moins-values Plus-values
124
Dans la majorité des cas, la cession de l’immobilisé s’accompagnera d’une facture de vente
adressée au nouvel acquéreur.
Le produit de cette vente sera comptabilisé dans un compte distinct de la classe 70. Nous
utiliserons, par convention, le compte 707 – VENTE D’IMMOBILISE.
L’écriture de vente sera dès lors identique à une vente classique, avec application éventuelle
de la TVA selon les conditions spécifiques du Code TVA liées à l’opération.
à
707 Vente d’Immobilisé (B)
451 Dettes TVA (C)
Lorsque l’actif immobilisé a été cédé ou vendu, il ne fait plus partie du patrimoine de
l’entreprise : les comptes d’actifs, à savoir les comptes de valeur d’acquisition et
d’amortissements, doivent dès lors être soldés afin que le bien vendu n’apparaisse plus au
niveau de la rubrique « Actif Immobilisé ».
Il faut en outre, comparer le montant ou le produit de la vente avec la VNC de l’actif
immobilisé cédé, afin de dégager la moins-value ou la plus-value et la matérialiser dans les
comptes.
à
2…0 VAQ immobilisé (C)
741/763 PV s/Réal Immob (D)
125
à
2…0 VAQ Immobilisé (C)
Dans le cas où la cession de l’actif immobilisé n’est pas accompagnée d’une facture de vente,
le journal des opérations diverses (ou le journal financier) enregistrera le même type
d’écriture :
à
2…0 VAQ immobilisé (C)
741/763 PV s/Réal Immob (D)
à
2…0 VAQ Immobilisé (C)
126
L’actif immobilisé va donc aussi quitter le patrimoine de l’entreprise mais sans aucune
opération de transfert de propriété envers un tiers.
Il n’y aura pas de facture de vente.
Les comptes d’actifs, à savoir les comptes de valeur d’acquisition et d’amortissements,
doivent aussi être soldés afin que le bien vendu n’apparaisse plus au niveau de la rubrique
« Actif Immobilisé ».
Dans le cas où la valeur d’acquisition excède la valeur des amortissements, actant ainsi
toujours une VNC supérieure à zéro, il y a lieu de procéder à un amortissement
complémentaire. Cet amortissement complémentaire, qui aura pour but de rendre la valeur des
amortissements égale à la valeur d’acquisition, donnera pour l’actif concerné une VNC =0.
à
2…0 Valeur d’acquisition (B)
127
1 – Définition
Le tableau d’amortissement est un état financier qui reprend la liste de tous les actifs
immobilisés, éventuellement regroupés par rubrique ou famille, et nous dresse dès lors
l’inventaire de ces actifs à une date précise.
Il nous indique en outre le détail de la valeur nette comptable de chacun des immobilisés, en
nous précisant la valeur d’acquisition et le détail des amortissements actés.
Il est généralement établi en fin d’année ou de période comptable pour une analyse des
évènements de l’exercice depuis le 1° jour de celui-ci jusqu’à la date choisie.
2 – Description
- Le descriptif de l’actif
- La valeur d’acquisition
- Les amortissements
- La VNC
128
… .. ………. … … … …
… .. ………. … … … …
129
Exemple :
4 – Valeur d’Acquisition
Valeur d’Acquisition
130
5 – Amortissements
Amortissements
131
On va retrouver au niveau de chaque ligne d’actif immobilisé (ou de rubriques et/ou famille
d’actifs) la valeur nette comptable ou VNC en fin de période analysée.
7 – Remarques
On retrouvera parfois dans certains tableaux d’amortissements plus évolués une colonne
supplémentaire tant dans la partie « VAL ACQ » que « AMORT » appelée TRANSFERT
Cette colonne est destinée à individualiser les transferts d’une rubrique à l’autre, ou les
transferts d’un compte à l’autre (cf Classe 26).
- Montants portés en négatifs pour acter la sortie de rubrique
- Montants en positifs pour acter l’entrée en nouvelle rubrique
- La dernière ligne du tableau reprenant le total général doit être zéro.
132
La rubrique « III-D » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Location-financement & droits similaires «.
Voir page 104 – CHAPITRE 4 – Point n°6.
Nous ne parlerons ici que des opérations de location-financement & droits similaires se
rapportant aux biens meubles.
Nous retrouvons ici des opérations « d’acquisition » d’actifs immobilisés par le biais d’un
mécanisme dans lequel un bailleur (la société de leasing) met à disposition du preneur, un
actif immobilisé déterminé contre payement de redevances périodiques.
Les redevances périodiques sont composées de la reconstitution d’une partie du capital investi
par le bailleur pour l’acquisition du bien et des intérêts liés à au financement de l’opération.
La reconstitution du capital par les redevances périodiques augmentée de l’option d’achat doit
reconstituer le montant investi par le bailleur pour l’acquisition du bien.
L’option d’achat contractuelle ne peut excéder 15% du prix du bien, à savoir le capital investi
par le bailleur.
Le bien dont le contrat de location financement fait l’objet est spécialement acquis par le
bailleur, et en fonction des spécificités demandées par le preneur, en vue de la réalisation du
contrat de location-financement.
133
2 – La comptabilisation
Signature du contrat :
Lors de la signature et de la mise en force de l’opération de leasing, le document – la pièce
justificative – est le contrat lui-même.
Le bien acquis sous forme de leasing reste la propriété du bailleur. Il n’y a pas de transfert de
propriété (juridique) du bien et dès lors pas de facture. Un contrat est mis en place entre les
parties reprenant le détail du bien acquis en leasing ainsi que les diverses conditions
particulières dont le montant du capital qui fera l’objet de redevances périodiques, le montant
de ces redevances périodiques ainsi que le montant de l’option d’achat (qui, rappelons-le, doit
ici être de 15% MAX du capital total investi par le bailleur). Un tableau d’amortissement du
financement est annexé au contrat.
Nous aurons dès lors le jour de cette mise en force du contrat de location-financement :
- L’acquisition d’un bien d’investissement, qui sera comptabilisé en classe 25, pour le
montant HORS OPTION d’ACHAT
- Une dette envers le bailleur, qui représente le capital investi par celui-ci HORS
OPTION d’ACHAT, à rembourser selon les modalités du tableau d’amortissement
A savoir,
une première écriture
à
172 Dettes LT Loc.-financement (A)
134
à
422 Dettes CT Loc.-financement (B)
Le montant repris en ‘B » est déterminé par la somme des différentes Q/P en capital
remboursées pour l’exercice en cours, à savoir la période entre la signature du contrat et le
dernier jour de l’exercice comptable.
Cette information est reprise dans le tableau d’amortissement du crédit.
Des colonnes SOLDE DEBUT et SOLDE FFIN nous indiquent les montants en capital
toujours dûs, tant avant qu’après l’échéance reprise.
Les colonnes « TOTAL » nous montrent le montant total remboursé intérêts compris, le total
du capital remboursé (qui doit correspondre au montant financé) et le total de la charge
d’intérêts sur la période concernée.
135
Nous payerons ensuite la facture de l’échéance périodique afin d’éteindre la dette envers le
fournisseur (compte particulier FRS au nom du bailleur)
A savoir,
une première écriture via le journal d’achat = LA FACTURE
à
440 Dettes Commerciales (D)
136
Les différents remboursements jusqu’à la date de clôture vont en effet venir solder le montant
porté en Dettes CT par le débit du compte 172 – Dettes LT (voir plus haut).
Le dernier jour de l’exercice, le 31/12 le plus souvent, il convient d’à nouveau transférer au
compte 422 la Q/P en capital qui va échoir durant l’exercice N+1.
à
422 Dettes CT Loc.-financement (X)
Le, compte 422 – Dettes CT Loc.-financement sera dès lors bien mouvementé au crédit du
montant en capital à rembourser en N+1.
…
Cette écriture sera répétée chaque fin d’exercice pour la Q/P en capital échéant l’exercice
suivant, jusqu’à avoir soldé le compte 172 – Dettes LT Loc.-financement.
137
à
25x..9 Amort. Sur Leasing (A)
138
- Les comptes 172 & 422 sont soldés : toutes les échéances on en effet été facturées et le
crédit lié à l’opération de location-financement est totalement remboursé.
- Le compte 25x..0 (Val Acq) a été valorisé lors de la signature du contrat et est resté tel
quel.
- Le compte 25x..9 (Amort) a été crédité n du montant des amortissements périodiques.
Deux options vont alors s’offrir, soit ne pas lever l’option d’achat, soit la lever.
à
25x..9 Amort. Sur Leasing (A)
à
25x..0 Val Acq Leasing (B)
139
à
25x.. Val Acq Leasing (A)
22/23…9 Amort s/Immob Corp (B)
à
440 Dettes Commerciales (F)
140
Dans le cadre du contrat de location-financement vu ci-plus haut, nous avons précisé que
l’’option d’achat contractuelle ne peut excéder 15% du prix du bien, à savoir le capital investi
par le bailleur.
Dans le cas des contrats dans lesquels l’option d’achat excède les 15% du prix du bien, il
s’agira d’une opération appelé RENTING.
Celui-ci sera considéré, non plus comme un investissement, assorti d’une comptabilisation en
immobilisations corporelles mais d’une location long terme, à comptabiliser directement en
compte de charge.
Le renting est au niveau du contrat conclu entre le bailleur et le preneur, des échéances
périodiques liées au financement d’une partie de l’opération d’achat du bien réalisée par le
bailleur, de la faculté d’offrir une option d’achat en tout point similaire au contrat de location-
financement, excepté le % de cette option d’achat par rapport au prix du bien.
Signature du contrat :
Lors de la signature et de la mise en force de l’opération de renting, le document – la pièce
justificative – est le contrat lui-même. Il s’agit ici d’un simple engagement pour une
« location LT », assorti d’un tableau de financement du capital à reconstituer hors option
d’achat pour le bien mis à disposition.
Il n’y a dès lors aucune écriture à comptabiliser.
Nous payerons ensuite la facture de l’échéance périodique afin d’éteindre la dette envers le
fournisseur (compte particulier FRS au nom du bailleur)
141
à
440 Dettes Commerciales (D)
Ce sont ces deux opérations et seulement ces deux opérations qui seront comptabilisées
périodiquement tout au long de la durée du contrat de renting.
142
à
440 Dettes Commerciales (F)
143
La rubrique « IV » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Immobilisations Financières «.
_______________________________
Nous décrirons seulement ici la rubrique IV.C.2 point b) de cet article portant
sur les « Cautionnements en numéraire », à savoir les comptes 288.
Nous aurons donc ici les cautions ou garanties versées dans le cadre d’opérations telles
un contrat de bail, les contrats avec les secrétariats sociaux, …
144
La garantie peut être réclamée via une facture ou directement payée vie le compte financier
145
La rubrique « V » de l’ART 3 :89 de l’A.R. du 29/04/2019 nous décrit les éléments portés
sous la rubrique « Créances à plus d’un an «.
Cette rubrique regroupe les créances qui ont un terme contractuel supérieur à un an. La
quote-part de ces créances à plus d’un an qui ont une échéance à moins d’un an ou qui
viennent à échéance dans les 12 mois sont transférées selon les cas
- soit en CLASSE 40 = Créances commerciales
- soit en CLASSE 41 = Autres créances
146
147
1 – Introduction
Nous allons aborder dans ce chapitre, les opérations avec les banques ou autres organismes
financiers en examinant les différents types de prêts ou crédits qui peuvent contractuellement
exister entre ces organismes et la société dont nous étudions la comptabilité.
Les différents contrats ou crédits conclus avec les banques ou autres organismes financiers
vont directement induire une dette envers les prêteurs de fonds.
Cette dette est classifiée sous deux rubriques différente en fonction de son terme :
Nous allons les retrouver au passif de notre bilan au travers de différentes rubriques
spécialement consacrées à ce type de dette.
148
Les dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale, au passif du bilan.
On va y retrouver plus spécifiquement, pour ce qui nous intéresse dans le cadre de cet
ouvrage :
Les autres formes d’emprunts ne font pas partie de la matière décrite ici.
149
CLASSE 42
DETTES
A UN AN AU PLUS 42x Même subdivision que les 17
CT
150
1 – Dettes de Location-financement
Cette matière a déjà fait l’objet d’un chapitre – Voir CLASSE 2 – Chapitre 9
2 – Etablissements de crédits
On retrouve dans cette rubrique toutes les formes de crédits souscrits auprès de banque ou
organismes similaires, à savoir les prêts hypothécaires, les crédits d’investissement, les
financements, …
Les comptes concernés sont les comptes 173 (LT) et 423 (CT)
La souscription et la signature d’un tel type de crédit entraine le versement sur notre
compte bancaire du montant total du capital emprunté
Versement par la banque des fonds empruntés – Journal financier
151
152
Les différents remboursements jusqu’à la date de clôture vont en effet venir solder le montant
porté en Dettes CT par le débit du compte 173 – Dettes LT (voir plus haut).
Le dernier jour de l’exercice, le 31/12 le plus souvent, il convient d’à nouveau transférer au
compte 423 la Q/P en capital qui va échoir durant l’exercice N+1.
Le, compte 423 – Dettes CT Etablissements de crédits sera dès lors bien mouvementé au
crédit du montant en capital à rembourser en N+1.
…
Cette écriture sera répétée chaque fin d’exercice pour la Q/P en capital échéant l’exercice
suivant, jusqu’à avoir soldé le compte 173 – Dettes LT Etablissements de Crédits
153
Au niveau de la comptabilisation,
Versement par la banque des fonds avancés – Journal financier
154
2 – Dettes en compte-courant
Les banques ouvrent couramment des lignes de crédits liées au compte-courant bancaire
de leur client et autorisant celui-ci à « descendre en négatif « sur le compte jusqu’à une
limite contractuelle fixée. Ce crédit accordé par la banque est communément appelé le
CREDIT DE CAISSE.
Les intérêts liés à l’opération, à savoir sur découvert périodique utilisé par le client seront
prélevés par la banque périodiquement (chaque mois ou chaque trimestre).
Au niveau de la comptabilisation,
Les diverses opérations du compte-courant bancaire vont comptabiliser normalement. Si
le compte utilise sa ligne de crédit, son solde est dès lors « négatif » et se retrouve au
crédit du compte 550.
Une telle situation dans laquelle, un compte 550 possède un solde créditeur n’est pas
admise pour la clôture du bilan en fin de période ou d’exercice. Le montant utilisé sur la
ligne de crédit constitue en effet une dette envers la banque et ne peut resté comptabilisé
au crédit d’un compte 55.
Il faut, en fin de période ou d’exercice, le transférer en compte 433.
Compte-courant créditeur en fin de période ou d’exercice
155
156
157
158
159
OU
160
Il convient de rappeler que l’entreprise doit procéder, au moins une fois l’an, à un inventaire
complet de ses avoirs et engagements.
Les éléments des comptes de classe 3 occupent sans conteste une part significative dans ces
relevés ou évaluations des avoirs que constitue l’inventaire.
161
162
PMP = (A + B) / (X + Y)
C’est cette valeur « PMP » qui est utilisée pour valoriser la sortie des éléments « vendus »
Chaque sortie – Valeur « C » - est dès lors constituée par le multiple des quantités sorties
(Valeur Z) par la valeur « PMP ». Celle-ci représente le PU à appliquer aux éléments de
stocks sortis.
163
PMP = V / Q
164
Ces méthodes d’évaluation de stock, relatives aux sorties de stock, concernent les classes
pour lesquelles la méthode d’évaluation applicable est le prix d’acquisition.
Pour les classes 32-32 & 37, la méthode d’évaluation repose par contre sur le coût de
revient qui sera quant à lui établi chaque fin de période tenant compte des matières et des
frais de transformation engagés.
165
1 – La variation de stock
Fin de période, les valeurs détenues en stock sont comptabilisées et reprise à l’actif du
bilan sous les différents postes de la classe 3, selon leur nature respective.
Les montants de stock sont donc au débit des comptes d’actifs suivants :
Au premier jour de la période suivante, les valeurs détenues en stock vont être transférées
en compte de résultat ou « MISES EN CONSOMMATION », et ce par le crédit du
compte de stock concerné via le débit d’un compte de CLASSE 60 ou de CLASSE 71.
166
Les comptes 609x & 71x sont appelés « Comptes de Variation de Stock ».
L’utilisation d’un compte de variation de stock de la classe 71 est réservé aux valeurs en
stock qui sont valorisées suivant le coût de revient, qui reprennent dès lors dans leur
montant de la valeur ajoutée de l’entreprise – coûts de transformation incluant notamment
les charges de personnel liées à la production ou fabrication des biens.
Pour les comptes de la classe 35, il conviendra dès lors de distinguer si l’immeuble
destiné à la vente et comptabilisé dans le stock est :
167
168
Le Stock a diminué
La différence négative de stock est comptabilisée au crédiit des comptes de Classe 3
Cette méthode, de la variation de stock proprement dite, est préconisée et trouve toute sa
justification dans la comptabilisation des opérations liées aux comptes de la Classe 37,
commandes en cours.
En effet, chaque fin de période, on va ajouter les coûts de revient supplémentaires de la
période concernée, aux coûts déjà comptabilisés pour la commande en cours.
169
CHARGES PRODUITS
170
1 – La base légale
171
Si une marchandise a été valorisée à une valeur « A » représentant son prix d’acquisition,
et qu’à la date de clôture sa valeur nette de réalisation se voit diminuée, ramenant sa
valeur de marché à une valeur « B », inférieure à « A »
La marchandise est valorisée au débit du compte 340 pour une valeur « A »
Sa valeur de marché se voit ramenée à « B »
Comptabilisation d’une réduction de valeur
«A» Prix
d’acquisition
Une charge est prise en compte dans le compte de résultat, en classe 63,
« provisionnant » ainsi la future perte probable lors de la vente de la marchandise,
pour « A-B »
COMPTE 631
« A-B » Dotation de la
Réd de valeur
La charge ainsi comptabilisée en compte 631 est une charge « non décaissée ».
172
Ceci, comme expliqué plus haut, est applicable à tous les comptes de la classe 3, excepté les
comptes de la classe 37. Ceux-ci ne cependant pas partie de ce cours.
173
174
Les alinéas 2 et 3 de la définition de la rubrique " V. Créances à plus d'un an ", sont
applicables aux créances à un an au plus.
Sont notamment portés sous la rubrique " B. Autres créances ", les impôts récupérables à
charge des administrations fiscales; toutefois, les versements anticipés et les précomptes
imputables ne sont pas portés sous cette rubrique, mais à la rubrique X du compte de
résultats, sauf dans la mesure où ces versements et précomptes dépassent le montant estimé
des impôts dus.. »
2 – Les rubriques
- 40 Créances commerciales
- 41 Autres créances
Le schéma BNB :
175
1 – Règles d’évaluation
Les créances commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.
176
Le compte 400 – Clients est donc constitué par la somme des différents comptes particuliers
Clients. Tous les mouvements qui s’inscrivent sur compte Client sont dès reportées au compte
400 – Clients. La balance des comptes des comptes Clients est de fait égale aux soldes du
compte 400 – Clients.
Un compte particulier Client reprend dès lors à tout moment le montant de la créance que l’on
possède sur le Client. Dans le cas où un compte particulier client présente un solde créditeur,
cela signifie que nous avons alors une dette envers le Client et non plus une créance en
compte. Le compte 400 – Comptes Clients, ainsi que chaque compte particulier Client,
représentent des comptes d’ACTIF et ne peuvent avoir un solde créditeur au moment de la
clôture de fin d’année ou de période.
Si tel est le cas pour un compte particulier client celui-ci doit être transféré au moment de la
clôture dans un compte de passif, que l’on appellera CLIENTS CREDITEURS – par exemple
un compte 442. L’écriture ainsi passée reprendra bien la dette dans un compte de passif à la
date de clôture. Cette écriture sera ensuite extournée le premier jour de la période suivante.
(X)= Solde créditeur du compte particulier Client à transférer au 442, écriture qui
sera extournée le premier jour de la période suivante.
Il convient de spécifier ici que toute compensation entre les comptes clients et les comptes
fournisseurs, à savoir entre créances et dettes, est interdite (Art 3 :2 §2 - A.R. du 29.04.2019).
177
La facture d’acompte reçue du fournisseur sera comptabilisée en compte 406. Cet acompte
versé au fournisseur constitue de fait une créance ou un payement fait en avance sur les
travaux à réaliser par notre fournisseur ou sur la livraison des fournitures commandées
(Advance payement), souvent récupérable sous conditions, en cas d’annulation du « contrat ».
La comptabilisation dans un compte d’Actif est dès lors tout à fait justifiée.
178
179
1 – Notions de base
Les créances commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale, au débit du compte
particulier Client, lors de l’encodage ou de l’inscription en comptabilité den la facture de
vente adressée au client.
Toute facture impayée à son échéance de payement, va générer une procédure de relance et de
rappel auprès du client, afin d’obtenir le règlement de la créance.
Certaines de ces créances vont toutefois, après ces procédures de rappel et de relances,
rester impayées et leur recouvrement va devenir incertain, faisant craindre une perte
partielle ou voire même totale du montant de cette créance.
La créance est alors qualifiée de Créance Douteuse.
On peut dès lors définir la créance douteuse comme une créance dont le recouvrement est
incertain et pour laquelle on redoute une perte partielle ou totale.
Si cette perte totale ou partielle se réalise, le montant ainsi perdu sera quant à lui qualifié
de Créance Irrécouvrable.
Cette analyse réalisée par l’organe de gestion, va déboucher sur deux constations :
De ces deux constations vont déboucher deux écritures comptables qui vont acter le
transfert de la créance client en CREANCE DOUTEUSE et acter une REDUCTION DE
VALEUR liée au % de risque de non-récupération de la créance.
180
181
Le risque augmente :
il y a lieu de comptabiliser une réduction de valeur complémentaire
Le risque diminue :
il y a lieu de comptabiliser une reprise de réduction de valeur
182
La perte réalisée est maintenant certaine, et il y a donc lieu de reprendre la réduction de valeur
précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.
La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.
La créance douteuse devient définitivement perdue et cesse dès lors d’exister.
183
La créance douteuse peut avoir été estimée avec un risque de non récupération inférieur à
100%. La réduction de valeur sur créance commerciale est alors inférieure au montant HTVA
de la créance douteuse ou de son solde en compte.
La perte réalisée sur la créance est totale et maintenant certaine, et il y a donc lieu de
reprendre la réduction de valeur précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.
La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.
La créance douteuse devient définitivement perdue et cesse dès lors d’exister.
Ici le montant Y est supérieur à X. La perte réalisée sera supérieure au montant précédemment
comptabilisé via le compte 409. Au niveau du compte de résultat, la différence entre X & Y
(Y-X) se retrouvera bien au travers des deux écritures reprises ci-dessus, qui permettront au
résultat de prendre en compte le supplément de perte par rapport au risque précédemment
estimé.
184
55 Banque. (Z)
à
407 Créances douteuses (Z)
Dans le cas présent si X représente le % du risque porté en compte via le compte 409, et que
(Y+Z) représente le total TVAc de la créance avec Z = le montant récupéré et Y = le montant
HTVA non récupéré, on aura l’&équation suivante :
X + TVA > Y avec Y représentant le solde TVAc toujours impayé de la créance douteuse.
La perte réalisée sur la créance est totale et maintenant certaine, et il y a donc lieu de
reprendre la réduction de valeur précédemment comptabilisée sur la créance douteuse.
La perte réalisée étant certaine, et il y a donc lieu d’acter la perte effective en compte de
résultat. La TVA éventuellement comprise dans la créance peut être récupérée grâce à
l’attestation du curateur.
185
Ici le montant Y est inférieur à X. La perte réalisée sera inférieure au montant précédemment
comptabilisé via le compte 409. Au niveau du compte de résultat, la différence entre X & Y
(X-Y) se retrouvera bien au travers des deux écritures reprises ci-dessus, qui permettront au
résultat de prendre en compte la différence de perte par rapport au risque précédemment
estimé.
186
1 – Règles d’évaluation
Les créances diverses sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.
187
188
ET
189
190
191
Le schéma BNB :
3 – Règles d’évaluation
Les dettes sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.
192
193
1 – Règles d’évaluation
Les dettes commerciales sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.
à
440 Dettes Commerciales (C)
(A)= Montant HTVA ; (B) = TVA à récupérer ; (C) = Total de la facture portée au
crédit du compte particulier Fournisseurs et dès lors reprise dans le compte 440
– Comptes Fournisseurs
194
Un compte particulier Fournisseur reprend dès lors à tout moment le montant de la dette que
l’on a envers le Fourniseur. Dans le cas où un compte particulier fournisseur présente un solde
débiteur, cela signifie que nous avons alors une créance sur le Fournisseur et non plus une
dette en compte. Le compte 440 – Comptes Fournisseur, ainsi que chaque compte particulier
Fournisseur, représentent des comptes de PASSIF, et ne peuvent avoir un solde débiteur au
moment de la clôture de fin d’année ou de période.
Si tel est le cas pour un compte particulier fournisseur celui-ci doit être transféré au moment
de la clôture dans un compte d’actif, que l’on appellera FOURNISSEURS DEBITEURS – par
exemple un compte 402. L’écriture ainsi passée reprendra bien la créance dans un compte
d’actif à la date de clôture. Cette écriture sera ensuite extournée le premier jour de la période
suivante.
Il convient de spécifier ici que toute compensation entre les comptes clients et les comptes
fournisseurs, à savoir entre créances et dettes, est interdite (Art 3 :2 §2 - A.R. du 29.04.2019).
195
196
197
2 – La comptabilisation
Les comptes d’acomptes reçus vont être utilisés quand un acompte sera réclamé au client
avant le début des travaux ou à la commande. Cette demande d’avance fait l’objet d’une
facture, avec TVA si celle-ci est d’application.
A la fin des travaux ou une fois la commande réalisée, une facture de solde sera adressée au
client, à savoir pour le montant total de la commande sous déduction de l’acomte
précédemment facturé.
(A)= Total de la facture TVAc ; (B) = Montant HTVA ; (C) = TVA à payer
198
(D)= Total de la facture TVAc ; (E) = Montant HTVA ; (F) = TVA à payer
199
2 – La comptabilisation
Les comptes reprenant les dettes découlant de l’affectation du résultat seront étudiés dans le
chapitre spécialement consacré à l’AFFECTATION du RESULTAT.
200
1 – Règles d’évaluation
Les dettes diverses sont inscrites au bilan à leur valeur nominale.
201
En résumé
202
1 – Introduction
On ne peut analyser la comptabilisation en matière de « salaires » sans évoquer les deux
catégories de travailleurs que sont les travailleurs indépendants et les travailleurs salariés.
Il est admis qu’un travailleur indépendant est un travailleur qui travaille à son compte.
D’un point de vue juridique, le statut d’indépendant est opposé au statut de salarié.
La distinction entre ces deux statuts repose sur l’existence ou non d’un lien de subordination,
qui existe chez le travailleur salarié de par la nature même du contrat de travail qui lie le
travailleur salarié à son employeur, et ce dans un relation de subordination permanente.
Le travailleur indépendant dispose quant à lui d’une autonomie dans l’organisation de son
travail et n’est subordonné à aucun supérieur hiérarchique.
Une différence majeure est aussi à préciser dans le chef des contributions ou cotisations
sociales qui frappent le travailleur indépendant ou le travailleur salarié.
Le travailleur salarié va, quant à lui, dépendre de l’ONSS. Des cotisations seront prélevées sur
base de son salaire BRUT, une quote-part personnelle à charge du travailleur lui-même et une
cotisation patronale à charge de son employeur. Ces cotisations sont définitives et c’est
l’employeur qui est chargé de collecter ces cotisations pour les reverser à l’ONSS.
203
Bien qu’une volonté existe au niveau du législateur pour harmoniser les deux statuts des
différences subsistent toujours à l’heure actuelle. Ces différences ont une importance
toute particulière au niveau comptabilité et vont conduire à des approches différentes au
niveau de la comptabilisation des salaires.
Nous retiendrons celles-ci :
Les employés ont un contrat de travail qui fixe leur rémunération sur base d’un
SALAIRE MENSUEL BRUT. Ils sont payés une fois par mois.
Les ouvriers ont un contrat de travail qui fixe leur rémunération sur base d’un TAUX
HORAIRE BRUT. Ils reçoivent généralement un ou plusieurs acomptes durant le
mois, puis sont payés pour le solde en fin de mois.
Chez les ouvriers, toutes les cotisations sociales calculées et qui seront versée à
l’ONSS, vont voir l’assiette de calcul majorée à 108%.
Le pécule de vacances est payé par l’employeur pour les employés tandis qu’il est
payé aux ouvriers par le biais d’une caisse de vacances (cf ONVA).
Le pécule de vacances des employés est calculé sur base du revenu du mois durant
lequel l’employé prend ses congés tandis que le pécule de vacances des ouvriers est
calculé sur base des salaires perçus l’année précédente.
EMPLOYES OUVRIERS
204
A défaut de disposition spéciale supplémentaire prévue par une commission paritaire, les
mentions qui doivent figurer sur le fiche de paie sont principalement :
205
L’ensemble des fiches de paie sera regroupé dans un document appelé JOURNAL de
PAIE qui totalisera toutes les fiches de paie et constituera la pièce comptable pour
l’encodage des salaires.
Le journal de paie reprendra en plus le montant de la cotisation patronale ONSS.
Il y aura un journal de paie distinct pour les employés et pour les ouvriers.
206
EMPLOYES
à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)
à
454 ONSS (B)
(A)= Le montant du salaire BRUT multiplié par le taux d’ONSS applicable pour
le secteur concerné au niveau de la cotisation ONSS; (B) = idem.
Les coûts de salaires bruts ainsi que les cotisations patronales qui sont à charge de
l’employeur sont comptabilisés dans deux comptes de charge de la classe 62 –
REMUNERATIONS, CHARGES SOCIALES, PENSIONS, à savoir un compte
spécifique pour la rubrique 620, reprenant le BRUT et un compte pour la rubrique 6231
pour la charge d’ONSS patronale.
Les dettes générées par les salaires sont comptabilisées dans des comptes de la classe 45 -
DETTES FISCALES, SALARIALES & SOCIALES.
Le payement de chacune de ces dettes comptabilisées dans l’opération de saisie des
salaires employés verra chacun des comptes de la classe 45 spécifiquement débité.
207
à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)
à
454 ONSS (B)
(A)= Le montant du salaire BRUT multiplié par le taux d’ONSS applicable pour
le secteur concerné au niveau de la cotisation ONSS et x 108% ; (B) = idem.
Les coûts de salaires bruts ainsi que les cotisations patronales qui sont à charge de
l’employeur sont comptabilisés dans deux comptes de charge de la classe 62 –
REMUNERATIONS, CHARGES SOCIALES, PENSIONS, à savoir un compte
spécifique pour la rubrique 620, reprenant le BRUT et un compte pour la rubrique 6231
pour la charge d’ONSS patronale.
Les dettes générées par les salaires sont comptabilisées dans des comptes de la classe 45 -
DETTES FISCALES, SALARIALES & SOCIALES.
Le payement de chacune de ces dettes comptabilisées dans l’opération de saisie des
salaires ouvriers verra chacun des comptes de la classe 45 spécifiquement débité.
208
C’est l’employeur qui achète les chèques-repas pour leur valeur totale (8.00 EUR) et il
récupère les 1.09 EUR auprès des travailleurs, via la fiche de paie (voir DIVERS - ).
Les chèques-repas sont exonérés de cotisations sociales et d’impôts dans la mesure où ils
respectant les conditions établies, dont notamment l’intervention personnelle du travailleur et
la contribution maximum de l’employeur.
Aujourd’hui, il, s’agit de chèques électroniques via une carte de paiement (SODEXHO,
ENDERED, …)
à
440 Dettes commerciales (X)
209
à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
623 Chèques-repas trav. (XP)
455 Rémunérations (D)
Dans le cas des chèques-repas, la charge supplémentaire nette que supporte l’employeur
se retrouve dans un compte de la classe 623 – AUTRES FRAIS DE PERSONNEL.
Ce compte de la classe 623 reprend bien la charge nette pour l’employeur, à savoir le prix
total de l’achat du chèque (X) moins le montant de la contribution personnelle du
travailleur (XP)
Compte 623 Chèques-Repas trav.
210
L’avantage de toute nature – ATN – est une avantage accordé par l’employeur à un de ses
travailleurs consistant souvent en la mise à disposition gratuite d’un bien ou service (voiture,
téléphone, ordinateur, …) et cette « rémunération alternative » est considérée comme un
revenu professionnel.
Ce revenu professionnel sera le plus souvent évalué selon un calcul ou un montant forfaitaire
fixé par l’Administration fiscale et sera sur cette base soumis à l’impôt.
Au niveau ONSS, ce revenu professionnel sera également soumis à des cotisations sociales
spécifiques qui ne font pas l’objet de l’étude de ce cours. Nous considérerons ici l’impact au
niveau social comme nul et égal à zéro.
211
La comptabilisation
à
454 ONSS (B)
453 Précompte Prof. (C)
455 Rémunérations (D)
744/5 ATN Empl. / Ouv. (ATN)
212
Pour ces congés, ils reçoivent une rémunération appelée pécule de vacances qui est calculée et
payée de manière différente entre les employés et les ouvriers.
La base de calcul des congés payés ou pécule de vacances est la rémunération octroyée.
Le nombre de jours de congés et le pécule de vacances qui est lié sont toujours liés aux
prestations effectuées l’année précédente. C’est donc en fonction des prestations de l’année
précédente que l’on va déterminer le nombre de jours et le pécule de vacances auquel a droit
un travailleur. Soit en exemple si 20 jours correspondent à une année complète prestée, le
travailleur qui n’a travaillé que six mois n’aura droit qu’à 10 jours, avec un pécule
correspondant (10/20).
C’est donc l’année N-1 qui détermine les congés payés pris et perçus l’année N
La charge représentée par les congés payés ou pécule de vacances que payera une entreprise
l’année N dépend donc directement des salaires payés l’année N-1 et se rapporte directement
à l’année N-1. Il y a donc lieu en comptabilité de rattacher cette charge, qui survient et est
payée réellement durant l’année N, aux chiffres de l’année N-1.
Fin d’année N-1, on peut donc dire qu’une charge surviendra en N sans pour autant en
connaître la date précise de survenance ainsi que le montant précis. On peut cependant faire
au terme de l’année N-1 une estimation de cette charge.
On va comptabiliser une PROVISION pour Pécule de Vacances
LES EMPLOYES
Le pécule de vacances ou les congés payés employés sont payés par l’employeur.
Il est constitué de deux parties
- Le simple pécule : le salaire normal est payé normalement pendant les jours de
congé (en congé et payé)
- Le double pécule : sorte de bonus ou de primes vacances que l’on reçoit en plus
du simple pécule.
Dans la pratique, le simple pécule payé pendant les jours de vacances l’est généralement
en juillet pendant la période générale de vacances ou de fermeture de l’entreprise pour les
vacances d’été. Le double pécule est quant à lui payé durant les mois de mai ou de juin.
En fin d’année, il convient de calculer et de comptabiliser une PROVISION pour Pécule
de Vacances Employés.
213
La comptabilisation
Une écriture de provision doit être passée au 31/12/N chaque année actant la prise en charge
de la provision pour pécule de vacances ainsi que la dette qui y est associée. Le pécule qui
sera payé en N+1 est en effet relatif à l’année N.
à
456 Provision pour Pécule de Vac. Empl (A)
Les simple et double pécule vont être payés en N+1. Ces derniers seront comptabilisés en
N+1 comme une paie normale, au travers des journaux de paie établis.
La, charge pour laquelle la provision a été comptabilisée en N étant alors réellement survenue,
il y a lieu de reprendre la provision.
à
623 Reprise Prov pour Pécule de Vac. Empl (A)
214
Dans la pratique, le pécule est versé par l’employeur à la caisse vacances durant le mois
de mars et celle-ci se charge de verser le pécule individuel de chaque ouvrier aux
alentours d’avril. Comme mentionné plus-haut, si les congés ou période de fermeture
pour les vacances d’été sont généralement en juillet, les ouvriers ne sont pas payés durant
cette période.
En fin d’année, il convient de calculer et de comptabiliser une PROVISION pour Pécule
de Vacances Ouvriers.
La comptabilisation
Une écriture de provision doit être passée au 31/12/N chaque année actant la prise en charge
de la provision pour pécule de vacances ainsi que la dette qui y est associée. Le pécule qui
sera payé en N+1 est en effet relatif à l’année N.
à
456 Provision pour Pécule de Vac. Ouv. (A)
215
Le pécule va être réclamé en N+1. Par la caisse de vacances. Le document reçun de la caisse
de vacances va être comptabilisé comme une charge sociale.
à
454 ONSS (V)
La, charge pour laquelle la provision a été comptabilisée en N étant alors réellement survenue,
il y a lieu de reprendre la provision.
à
623 Reprise Prov pour Pécule de Vac. Empl (A)
216
217
- 10 : Capital
- 11 : Apport hors capital & P’ Emission
- 12 : Plus-value de réévaluation
ACTIF NET =
- 13 : Réserves FONDS PROPRES
- 14 : Bénéfice reporté ou Perte reportée (-)
- 15 : Subsides en capital
3 – Le shéma BNB
Le nouveau CSA a supprimé la notion de CAPITAL pour les sociétés coopératives et les
sociétés à responsabilité limitée. Elle est remplacée par la notion d’APPORT.
Nous aurons dès lors pour la CLASSE 1, et plus spécifiquement concernant les fonds propres,
deux types de schéma BNB,
- Avec Capital
- Sans Capital
218
SANS CAPITAL,
219
COMPTABILISATION
La création de la société va dès lors donner lieu à deux écritures :
Les statuts
Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant du capital souscrit, ainsi que la créance de la société sur les
fondateurs pour le montant de leur contribution.
à
100 Capital souscrit. (A)
220
Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.
à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)
Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant du capital souscrit, le montant du capital non encore libéré ou
non appelé ainsi que la créance de la société sur les fondateurs pour le montant de leur
contribution.
à
100 Capital souscrit. (C)
221
Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.
à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)
L’appel de fonds
Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée dès la prise de décision d’appel de fonds
à
101 Capital non appelé. (A)
222
L’extrait de compte financier reprenant l’arrivée des fonds donnera lieu à une saisie du
journal financier actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la
créance sur les actionnaires fondateurs.
à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)
________
Nous avons ici examiné les constitutions de société avec apport d’argent en espèces soit
APPORT EN NUMERAIRE.
Nous renvoyons à l’étude approfondie du CSA pour les APPORTS EN NATURE.
Nous renvoyons aussi à l’étude approfondie du CSA pour les augmentations et réductions
de capital.
223
COMPTABILISATION
La création de la société va dès lors donner lieu à deux écritures :
Les statuts
Une écriture d’opération diverse sera comptabilisée avec les statuts comme pièce justificative,
actant en CLASSE 1 le montant de l’apport quin sauf disposition contraire est présumé
DISPONIBLE, ainsi que la créance de la société sur les fondateurs pour le montant de leur
contribution.
à
1109 Apport Disponible (A)
224
Le premier extrait de compte financier donnera lieu à la première saisie du journal financier
actant l’arrivée des fonds sur le compte bancaire définitif, soldant dès lors la créance sur les
actionnaires fondateurs.
à
410 Capital ou Apport appelé, non versé (A)
________
Nous avons ici examiné les constitutions de société avec apport d’argent en espèces soit
APPORT EN NUMERAIRE.
Nous renvoyons à l’étude approfondie du CSA pour les APPORTS EN NATURE.
Nous renvoyons aussi à l’étude approfondie du CSA pour les augmentations et réductions
Pour rappel, nous renvoyons à l’avis CNC 2019/14 pour le passage de la SPRL à la SRL
Les Primes d’émission ne sont pas étudiées dans la cadre de cet ouvrage
225
2 – Les Réserves
Les réserves sont constituées par les bénéfices non distribués et non reportés, laissés à la
décision de l’entreprise sur décision de l’Assemblée Générale.
VOIR le chapitre sur l’étude de l’affectation du résultat.
Pour le reste, cette matière ne fait pas l’objet de cet ouvrage.
226
227
228
Ces règles sont actées dans le livre prévu à l'article III.89, § 1er, du Code de droit
économique. Elles sont résumées dans l'annexe; ce résumé doit, conformément à l'article 3:1,
alinéa 1er, être suffisamment précis pour permettre d'apprécier les méthodes d'évaluation
adoptées.
Sans préjudice du paragraphe 2, ces règles sont établies et les évaluations sont opérées dans
une perspective de continuité des activités de la société, de l'ASBL, de l'AISBL ou de la
fondation.
§ 2. Les dispositions du présent titre, du titre 2 et du titre 3 sont applicables aux sociétés,
ASBL, AISBL et fondations en liquidation.
Dans les cas où, en exécution ou non d'une décision de mise en liquidation, la société,
l'ASBL, l'AISBL ou la fondation renonce à poursuivre ses activités ou lorsque la perspective
de continuité de ses activités, visée au paragraphe 1er, alinéa 3, ne peut être maintenue, les
règles d'évaluation sont adaptées en conséquence et, notamment :
b) les immobilisations et les actifs circulants font, le cas échéant, l'objet d'amortissements ou
de réduction de valeur additionnels pour en ramener la valeur comptable à la valeur
probable de réalisation;
c) des provisions sont formées pour faire face aux charges inhérentes à la cessation des
activités, notamment au coût des indemnités à verser au personnel.
229
Il doit être tenu compte des charges et produits afférents à l'exercice ou à des exercices
antérieurs, sans considération de la date de paiement ou d'encaissement de ces charges et
produits, sauf si l'encaissement effectif de ces produits est incertain. Doivent notamment être
mis à charge de l'exercice, les impôts estimés sur le résultat de l'exercice ou sur le résultat
d'exercices antérieurs ainsi que les rémunérations, allocations et autres avantages sociaux
qui seront attribués au cours d'un exercice ultérieur à raison de prestations effectuées au
cours de l'exercice ou d'exercices antérieurs.
Si les produits ou les charges sont influencés de façon importante par des produits et des
charges imputables à un autre exercice, il en est fait mention dans l'annexe »
A la date de clôture du bilan, et sans préjudice de l'application de l'article 3:11, alinéa 1er,
une provision représente la meilleure estimation des charges qui sont considérées comme
probables ou, dans le cas d'une obligation, la meilleure estimation du montant nécessaire
pour l'honorer à la date de clôture du bilan.
Les provisions pour risques et charges ne peuvent avoir pour objet de corriger la valeur
d'éléments portés à l'actif.. »
230
§ 2. Les impôts différés afférents aux subsides reçus en capital font l'objet d'une réduction
échelonnée par imputation au compte de résultats à la rubrique " Prélèvements sur les impôts
différés " au rythme de la réduction des subsides en capital figurant à la rubrique du passif
auxquels ils sont afférents.
231
232
On aborde ici des provisions constituées pour couvrir les charges de travaux de réparation ou
d’entretien qui n’apparaissent pas lors de chaque exercice mais qui concerne un évènement
qui va intervenir au bout x années. Celui-ci constitue une charge future certaine. Son montant
peut être raisonnablement estimé ainsi que sa date de survenance.
Chaque exercice qui précède la survenance de cet évènement va dès lors prendre une charge
de provision afin de rattacher à cet exercice une quote-part de la charge totale estimée de
l’entretien ou la réparation.
Cette quote-part est déterminée selon un prorata-temporis ou est calculée selon une autre clé
de répartition analytique (heures de fonctionnement de la machine ou engin auquel la
réparation ou l’entretien se rapporte, …).
à
162 P G E R (A)
233
à
440 Dettes Commerciales. (C)
Puisque l’entretien pour lequel la provision a été réalisé et la facture comptabilisée, la charge
est maintenant réelle et prise en compte dans le compte de résultats.
Il y a donc lieu de reprendre ( ou d’utiliser) la provision constituée et de comptabiliser une
Reprise de Provision
à
6361 Reprise PGER (B)
234
Modification sur le plan fiscal à partir du 01/01/2018, au niveau de l’impôt des sociétés..
Les provisions pour risques et charges ne seront exonérées d’impôt des sociétés qu’à la seule
condition qu’elles découlent d’obligations contractuelles, légales ou réglementaires, existant à
la date de clôture des comptes annuels.
Dans le cas contraire, elles ne constitueront dès lors plus une charge déductible sur le plan
fiscal.
Certaines entreprises vont être légalement obligées de réaliser des travaux de dépollution de
terrains ou bâtiments, ou de procédures d’épuration, au niveau de leur exploitation.
L’obligation de dépollution peut toutefois porter sur des terres ou terrains avoisinants
l’entreprise.
à
163 Prov. Environnementales (A)
235
Il s’agit ici de provisions pour couvrir des risques ou charges autres que ceux décrits
précédemment :
- Garanties techniques attachées aux ventes
- Litiges en cours
- …
Le montant de la provision doit tenir compte, sur base de critères de prudence et sincérité et
bonne foi, du risque effectif pour l’entreprise.
à
164-5 Prov. Autres Risques & Charges (A)
Elle est en outre reprise dès la réalisation du risque ou l’avènement de la charge pour laquelle
elle a été provisionnée
à
6381 Reprise Prov. Autres Risques & Charges (B)
236
237
Le cut off va donc permettre de rattacher les différents charges et produits au bon exercice,
impactant dès lors certains postes du bilan. Le cut off va donc amener à un bilan, comptes
d’actif et de passif, qui donnera ainsi une image sincère et fidèle.
238
Ils reprennent des produits nés au cours de l’exercice et n’ont pas encore donné lieu à une
facturation, à un titre juridique de créance. Le montant de ces produits est déterminé avec
précision (ou il est susceptible de l’être) lors de clôture de la période ou de l’exercice.
LA FACTURE A ETABLIR
Si une vente est constatée comme étant réalisée lors de l’inventaire, à la clôture de la période
ou de l’exercice, mais qu’aucune facture de vente n’a été établie durant cette période ou cet
exercice, et que ladite facture a été établie lors de la période ou de l’exercice suivant, il y a
lieu de comptabiliser les opérations comme suit :
à
70x Chiffre d’affaires - Produit (A)
à
70x Chiffre d’affaires - Produit (A)
451 Dettes TVA (B)
239
à
4040 Factures à établir (A)
Compte 70x
(A) Suivant l’OD au
moment de la clôture Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période
Compte 70x
(A) Suivant la facture de
vente Le compte est soldé
Suivant L’extourne (A)
de l’OD
Compte 4040
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture Le compte reprend
bien le montant de la
future créance HTVA
240
Compte 4040
Suivant l’ouverture des (A)
Comptes de bilan Le compte est soldé
(A) Suivant l’extourne
Le produit de cette vente est bien rattaché à la la bonne période ou au bon exercice (quand
l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie lors de la période ou exercice
suivant.
Si lors de l’inventaire, à la clôture de la période ou de l’exercice, une note de crédit sur achats
est attendue et se rapporte à cette période ou exercice mais que ledit document a été établi et
reçu lors de la période ou de l’exercice suivant, il y a lieu de comptabiliser les opérations
comme suit :
à
6xx Compte de charge (A)
à
6xx Compte de charge (A)
451 Dettes TVA (B)
241
à
4041 Notes de Crédit à recevoir (A)
Compte 6xx
(B) Suivant l’OD au
moment de la clôture Le compte reprend
bien le montant de la
charge (-) pour cet
exercice ou cette
période
Compte 6xx
(B) Suivant la note de
crédit Le compte est soldé
Suivant L’extourne (A)
de l’OD
Compte 4041
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture Le compte reprend
bien le montant de la
future créance HTVA
242
Compte 4041
Suivant l’ouverture des (A)
Comptes de bilan Le compte est soldé
(B) Suivant l’extourne
Le produit (ou la charge « négative ») lié à cette note de crédit est bien rattaché à la la bonne
période ou au bon exercice (quand l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie
lors de la période ou exercice suivant.
Ils concernent des charges ou services qui ont été livrés ou exécutés par un fournisseur mais
dont nous n’avons pas encore réceptionné la facture à la clôture de la période ou de l’exercice.
Le montant de ces charges est déterminé avec précision (ou il est susceptible de l’être) lors de
clôture de la période ou de l’exercice.
LA FACTURE A RECEVOIR
à
4440 Facture à recevoir (A)
243
à
440 Dettes commerciales (C)
à
6xx Compte de charge (A)
Compte 6xx
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période
Compte 6xx
Suivant la facture d’achat (A)
Le compte est soldé
(A) Suivant l’extourne
244
Compte 4440
(A) Suivant l’OD au moment
de la clôture Le compte reprend
bien le montant de la
future dette HTVA
Compte 4440
Suivant l’extourne (A) (A) Suivant l’ouverture
des comptes de bilan Le compte est soldé
Le montant de la charge est bien rattaché à la bonne période ou au bon exercice (quand
l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été reçue et encodée lors de la période ou
exercice suivant.
Les opérations décrites relatives aux charges à prendre en compte au titre de facture à
recevoir, sont totalement applicables aux investissements pour lesquels la facture ne serait pas
encore reçues à la date d’inventaire, à la condition que cet inventaire reprenne le bien
d’investissement à la date de clôture de la période ou de l’exercice
Si lors de l’inventaire, à la clôture de la période ou de l’exercice, une note de crédit sur vente
se rapporte à cette période ou exercice mais que ledit document a été établi lors de la période
ou de l’exercice suivant, il y a lieu de comptabiliser les opérations comme suit :
à
4441 Note de crédit à établir (A)
245
à
400 Créances commerciales (C)
à
70x Chiffre d’affaires (A)
Compte 6xx
Suivant l’OD au moment (A)
de la clôture Le compte reprend
bien le montant du
produit pour cet
exercice ou cette
période
Compte 6xx
Suivant la note de crédit (A)
Le compte est soldé
(B) Suivant l’extourne
246
Compte 4441
(A) Suivant l’OD au moment
de la clôture Le compte reprend
bien le montant de la
future dette HTVA
Compte 4041
Suivant l’extourne (A) (B) Suivant l’ouverture
des comptes de bilan Le compte est soldé
Le montant du produit » négatif » est bien rattaché à la bonne période ou au bon exercice
(quand l’opération a été réalisée), bien que la facture ait été établie et encodée lors de la
période ou exercice suivant.
--------------------------------------------------
En RESUME, au bilan,
ACTIF PASSIF
247
ACTIF PASSIF
On va retrouver dans ce compte les charges totales ou des proratas de charges qui ont été
exposées au cours de l’exercice mais qui concernent un ou plusieurs exercices ultérieurs :
- des frais généraux non consommés ou non applicables en tout ou en partie à la période
ou à l’exercice clôturé, comptabilisés pour la plupart en BSD (Classe 61) et dont la
partie non applicable à la période ou l’exercice clôturé doit être rejetée ou REPORTEE
sur le ou les exercices ultérieurs.
- des frais payés anticipativement ou enregistrés comme dettes de la période ou de
l’exercice clôturé.
à
440 Dettes commerciales (C)
248
à
61x Compte de BSD (X)
à
490 Charge à reporter (Y)
ET
Au terme le compte 490 sera soldé, quand toute la
charge reportée aura été redistribuée sur les
périodes ou exercices ultérieurs
Il convient de noter que ce qui est décrit pour les comptes de BSD (Classe 61)
s’applique également avec un raisonnement identique pour des autres types de frais
et autres charges dont notamment les autres charges d’exploitation (Classe 64) et
les charges financières (Classe 65)
249
On va retrouver dans ce compte les produits ou proratas de produits qui concerne la période
ou l’exercice clôturé mais qui vont échoir au cours d’un ou plusieurs exercices ultérieurs :
- des prorata ou des montants globaux courus mais non échus de loyers, commissions,
intérêts créditeurs, …
à
74x Autres produits d’exploitation (A)
OU 75x produits financiers (A)
Mais les produits enregistrés en classe 74 OU 75, bien qu’ils ont été encaissés durant la
période ou l’exercice ultérieur, ne concernent pas ou se rapportent pas à la période ou à
l’exercice ultérieur à la clôture mais bien à la période ou à l’exercice clôturé.
Dès lors, à la date de clôture de la période ou de l’exercice clôturé, et ce pour la partie des
produits qui se rapporte à la période ou l’exercice clôturé, …
à
74x Autres produits d’exploitation (X)
OU 75x produits financiers (X)
250
à
491 Produits acquis (Y)
ET
Au terme le compte 491 sera soldé, quand tous les
produits acquis après avoir été anticipés à la date
de clôture de la période ou de l’exercice clôturé
auront été annulés par l’extourne comptabilisée lors
des périodes ou exercices ultérieurs.
Il convient aussi de noter que les produits acquis représentent un actif lié à un droit sur
l’encaissement d’un service déjà presté, mais non encore payé, qui dans le cas présent ne se
rapporte pas ou n’est pas lié à une facture de vente ou à une opération intéressant la
comptabilisation d’une créance commerciale.
---------------------------
251
On va retrouver dans ce compte les charges totales ou des proratas de charges qui ont été
exposées au cours de périodes ou exercices ultérieurs mais qui concernent la période ou
l’exercice clôturé
à
492 Charges à imputer (A)
à
55x Banque (A)
OU 416 Créances diverses (A)
252
à
61x Compte de BSD (A)
ET
Au terme le compte 492 sera soldé, quand toute la
charge imputée aura été extournée au fil de sa prise
en charge dans les périodes et exercices ultérieurs
Il convient de noter que ce qui est décrit pour les comptes de BSD (Classe 61)
s’applique également avec un raisonnement identique pour des autres types de frais
et autres charges dont notamment les autres charges d’exploitation (Classe 64) et
les charges financières (Classe 65)
253
On va retrouver dans ce compte les produits ou proratas de produits qui sont perçus ou
encaissés la période ou l’exercice clôturé mais qui concernent un ou plusieurs exercices
ultérieurs :
à
74x Autres produits d’exploitation (A)
OU 75x produits financiers (A)
Mais les produits enregistrés en classe 74 OU 75, bien qu’ils aient été perçus ou encaissés
durant la période ou l’exercice clôturé, concernent ou se rapportent à la période ou à
l’exercice ultérieur à la clôture et non à la période ou à l’exercice clôturé.
Dès lors, à la date de clôture de la période ou de l’exercice clôturé, et ce pour la partie des
produits qui se rapporte à la période ou l’exercice ultérieur, …
à
493 Produits à reporter (A)
254
à
74x Autres produits d’exploitation (X)
OU 75x produits financiers (X
ET
Au terme le compte 493 sera soldé, quand tous les
produits reportés auront été réaffectés à la période
ou à l’exercice qui les concernent
---------------------------
255
256
L’impôt des sociétés est communément appelé ISOC, tandis que l’impôt des personnes
physiques est l’IPP.
Il convient encore de préciser ce que représente la notion d’impôt par rapport aux notions de
taxe ou redevances.
2 – La déclaration ISOC
Une entreprise qui clôture son exercice comptable le 31/12 de chaque année a un délai de 7
mois à partir du 1° jour qui suit la date de clôture pour déposer sa déclaration ISOC. Ceci est
la norme ou la règle générale.
Cependant, depuis de nombreuses années, l’Administration autorise les contribuables à
bénéficier d’un délai supplémentaire qui va jusqu’à fin septembre ou mi-octobre.
La déclaration ISOC se fait aujourd’hui par voie électronique via l’application BIZ-TAX.
257
Bénéfice comptable
+DNA
----------------------------
Assiette Fiscale ou Base Imposable
Nous considérerons ici que le bénéfice comptable qui est la différence entre le total de la
Classe 7 et le total de la Classe 6 inclut les bénéfices distribués.
Pour le reste nous renvoyons à la matière du cours d’Impôt des Sociétés.
Les DNA reprennent une liste de charges non déductibles (tant à l’ISOC qu’à l’IPP) selon une
liste établie par l’Administration, avec pour chaque poste le % de non-déductibilité de la
charge, soit le % de DNA.
Il faut savoir que l’ISOC, lui-même, constitue une DNA à 100%, à savoir une charge
totalement NON déductible.
Les versements anticipés peuvent se faire à quatre dates par un transfert de fonds au titre
d’avance sur l’ISOC futur dû, le 10/04, le 10/07, le 10/10 et le 20/12 de chaque exercice,
respectivement appelé VA1, VA2, VA3 et VA4.
Il existe un système de majorations / bonifications qui ne sera pas détaillé dans ce syllabus et
pour lequel nous renvoyons au cours d’ISOC.
258
Donc la comptabilisation
à
55x Compte Banque (A)
Le VA est comptabilisé au titre de charge fiscale relative à l’impôt sur le résultat dans la
famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat de l’exercice.
A la date de clôture de l’exercice comptable, après avoir enregistré toutes les écritures et fait
la procédure de Cut Off au 31/12, le total de la classe 7 moins le total de la clase 6 donne le
bénéfice comptable de l’exercice.
Notre bilan doit par ailleurs refléter l’image fidèle et sincère des avoirs et engagements de la
société.
Nous devons dès lors, à ce stade, estimer l’ISOC, de par un calcul prévisionnel, et
comptabiliser l’éventuel impact de cette estimation sur les comptes de bilan et de résultats.
259
L’ISOC prévisionnel calculé à ce stade doit être comparé avec l’éventuel ou les éventuels VA
effectués afin de déterminer soit
Au niveau du compte de résultats, la charge fiscale doit être majorée du supplément d’ISOC
estimé à payer dès réception de l’AER, afin d’avoir en Classe 670 la charge fiscale totale
correspondant à l’ISOC global estimé.
Au niveau de bilan, il faut prendre en compte la future dette liée à ce supplément d’ISOC
estimé à payer lors de la réception de l’AER.
Donc la comptabilisation
à
450 Dettes fiscales estimées (Z)
Le supplément de charge fiscale estimée est aussi comptabilisé au titre de charge fiscale
relative à l’impôt sur le résultat dans la famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat
de l’exercice.
260
Au niveau du compte de résultats, l’impact de la diminution charge fiscale doit être prise en
compte en fonction du montant d’ISOC estimé à être remboursé dès réception de l’AER, afin
d’avoir en classe 670 l’ISOC global réel de l’exercice.
Au niveau de bilan, il faut prendre en compte la future créance liée à ce montant d’ISOC
estimé à être remboursé lors de la réception de l’AER.
Donc la comptabilisation
à
6701 Excédents de VA portés à l’actif (Z)
La correction de charge fiscale estimée est aussi comptabilisée au titre de charge fiscale
relative à l’impôt sur le résultat dans la famille de comptes 670 = Impôts belges sur le résultat
de l’exercice.
EN RESUME
261
La réception de l’AER fixe de façon certaine, soit une dette envers l’Etat, soit une créance sur
celui-ci. Le payement de la dette ou le remboursement de la créance seront effectués dans les
deux mois qui suivent la date de l’AER.
Les montants ainsi repris sur l’AER, du fait du leur caractère CERTAIN et non plus estimé,
devront au niveau du bilan de la société être repris dans un des deux comptes suivants ou y
être transférés :
Les différences entre le solde d’ISOC réel et le solde d’ISOC précédemment estimé et
comptabilisé soit en compte 412 ou en compte 450 vont venir impacter les comptes de la
classe 67/77 de l’entreprise au moment de la réception de l’AER. En effet l’impôt
antérieurement provisionné est soit insuffisant soit trop élevé par rapport à la réalité de l’AER
EN RESUME
262
--------------------------------------------------
On peut donc au niveau du compte de résultat établir la distinction suivante dans les comptes
de classe 67/77 :
ACTIF PASSIF
ISOC estimé ISOC estimé
CREANCE DETTE
Compte 412 Compte 450
263
Après cette dernière écriture d’impôt estimé, le compte de résultats se présente avec une
classe 6 (total des comptes 6) qui présente un montant différent de la classe 7 (total des
comptes 7).
D’autre part, la différence entre la classe 7 et la classe 6 sera égale à la différence entre l’Actif
et la Passif. En effet, nous sommes en comptabilité en partie double, et dès lors, dans toute
écriture, le DEBIT = le CREDIT.
Exemple
Classe 6 Classe 7
…… ……
264
ACTIF PASSIF
…… ……
Et, nous savons que les comptes annuels arrêtés au moment de la clôture doivent avoir un
ACTIF qui est égal au PASSIF.
C’est dès lors l’écriture d’affectation du résultat qui rendra in fine l’ACTIF égal au PASSIF,
cette affectation étant en quelque sorte « ce que l’on fait « de ce résultat de l’exercice
Après affectation
Classe 6 Classe 7
…… ……
Affectation
ET …
ACTIF PASSIF
…… ……
Affectation
265
Le résultat global, constitué par le résultat de l’exercice + le résultat reporté, pourra être
affecté de deux façons différentes :
- SOIT une affectation (ou distribution) INTERNE, qui va rester dans les réserves de
l’entreprise, au passif du bilan,
- sous forme de bénéfice réservé – comptes de réserves
- sous forme de résultat reporté – comptes de résultat reporté
- SOIT une affectation (ou distribution) EXTERNE dans laquelle le résultat va être
transféré à des tiers, en dehors de l’entreprise
L’assemblée générale va donc choisir sur proposition du CA parmi les options ci-dessus
décrites pour affecter le résultat
Si celui-ci est une perte, seul le report en résultat (Perte Reportée) sera par contre possible.
266
L’ancien Code des Sociétés imposait aux sociétés, tant aux SPRL qu’aux sociétés par
actions, dont la SA, la constitution d’une réserve, LA RESERVE LEGALE, par prélèvement
de MINIMUM 5% sur le bénéfice de l’exercice ou sur le bénéfice net quand le résultat
reporté de l’exercice précédent est une perte.
à
130 Réserve Légale (A)
En résumé,
Le Nouveau CSA a supprimé cette obligation pour les SRL, (anciennement les SPRL), qui
n’ont plus de capital mais un apport,
mais la mesure reste obligatoire pour les SA.
267
1 – Pas de résultat reporté antérieur (ni bénéfice reporté, ni perte reportée, en comptes 14)
268
à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)
Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.
--------------------
Le bénéfice reporté au crédit du compte 140 sera dès lors le résultat reporté dont il faudra
tenir compte, lors de l’affectation suivante, comme expliqué plus haut (voir affectation
proprement dite).
269
ECRITURE :
à
7930 Perte à Reporter (A)
La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.
--------------------
La perte reportée au débit du compte 141 sera dès lors le résultat reporté dont il faudra tenir
compte, lors de l’affectation suivante, comme expliqué plus haut (voir affectation proprement
dite).
270
ECRITURES :
Le compte 140 = Bénéfice reporté qui est créditeur, va donc être débité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour s’additionner au résultat de l’exercice.
271
à
790 Bénéfice Reporté Exercice Précédent (X)
La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, le résultat de
l’exercice auquel s’est ajouté le résultat reporté de l’exercice précédent.
à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)
Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.
272
ECRITURES :
Le compte 141 = Perte reportée qui est débiteur, va donc être crédité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour se soustraire au résultat de l’exercice.
273
à
141 Perte reportée (X)
La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, le résultat de
l’exercice auquel s’est retiré le résultat reporté de l’exercice précédent.
à
130 Réserve Légale (A)
133 Réserve Disponible (B)
140 Bénéfice reporté (C)
471 Dividendes de l’exercice (D)
472 Tantièmes de l’exercice (E)
Si le choix de l’AGO se porte uniquement sur une ou plusieurs de ces propositions, par
exemple (Bénéfice reporté & Dividendes), seule les lignes d’écriture correspondant à ces
choix d’affectation seront retenues pour l’écriture.
274
ECRITURES :
Le compte 141 = Perte reportée qui est débiteur, va donc être crédité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour se soustraire au résultat de l’exercice.
275
à
141 Perte reportée (X)
La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, la perte de
l’exercice auquel s’est ajoutée la perte reportée de l’exercice précédent.
à
7930 Perte à Reporter (A)
La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.
La perte à affecter sera donc Y-X, la différence restant ici une perte.
276
Le compte 140 = Bénéfice reporté qui est créditeur, va donc être débité pour être soldé et
transféré au compte de résultat, pour s’additionner au résultat de l’exercice.
à
790 Bénéfice Reporté Exercice Précédent (X)
La seconde écriture est l’affectation proprement dite du résultat à affecter total, la perte de
l’exercice de laquelle se retire le bénéfice reporté de l’exercice précédent, pour diminuer
celle-ci.
à
7930 Perte à Reporter (A)
La seule option dans le cas d’une perte à affecter est en effet de reporter cette perte en compte
141 = Perte reportée.
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Nous avons ici choisi l’exemple ou le bénéfice reporté de l’exercice précédent est plus petit
que la perte de l’exercice, nous donnant ainsi une perte au final à affecter.
Si le bénéfice reporté de l’exercice précédent est par contre supérieur à la perte de l’exercice,
le résultat global à affecter sera alors un bénéfice et nous nous retrouvons dans le cas de
l’écriture n°2 du cas n° 1.
277
Les comptes annuels, format BNB, reprennent après le bilan et le compte de résultats, une
rubrique spécialement dédicacée à l’affectation du résultat.
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279
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CHAP 2 : La Comptabilité 6
Notions générales 6
Comptabilité générale 6
Comptabilité analytique 7
Comptabilité budgétaire 7
Le droit et la comptabilité 7
CHAP 3 : Le Patrimoine 9
Notions générales 9
Représentation du patrimoine 9
Notion de capital 10
Les équations du bilan 11
CHAP 6 : Le P.C.M.N. 28
281
CHAP 4 : La TVA 82
Les définitions de base 82
La TVA non déductible 83
La TVA sur véhicules 85
La déclaration TVA 85
La centralisation TVA 86
CHAP 5 : L’escompte 89
La notion d’escompte 89
L’escompte conditionnel 89
La comptabilisation de l’escompte conditionnel 91
CHAP 1 : Introduction 94
Les actifs immobilisés 94
Les rubriques de la classe 2 94
Le schéma BNB 95
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