Compréhension de la comptabilité 

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La comptabilité générale est le langage du monde économique. Elle a pour objectif d’informer de
multiples destinataires (agents économiques) sur l’état de santé financier de l’entreprise, son activité
et ses perspectives futures. De multiples utilisateurs sont concernés par la comptabilité financière
d’une organisation : investisseurs, État, collectivités publiques, salariés et, plus généralement, tous
les tiers engagés avec l’entreprise (fournisseurs, clients, concurrents, etc.). De nombreux
professionnels sont producteurs ou utilisateurs de la comptabilité ; ce premier chapitre permet d’en
faire une description et de comprendre le rôle de ces différentes professions. En France, le champ de
la comptabilité est organisé par l’Autorité des normes comptables, qui est notamment le garant du
code de déontologie de la profession.
Au niveau international, de multiples systèmes comptables nationaux existent, ce qui a conduit à une
nécessaire harmonisation qui s’est faite en Europe via l’IASB et l’application des normes IFRS.
Obligatoires en France depuis 2005 pour les sociétés cotées et établissant des comptes consolidés,
ces normes concourent à une plus grande transparence et comparabilité des états financiers produits
par les entreprises, ce qui est de première importance dans un contexte d’internationalisation
croissante. La comptabilité peut par conséquent être comprise comme une technique quantitative de
collecte, de traitement et d’interprétation de l’information relative aux événements qui affectent au
quotidien une entreprise et ses équilibres fondamentaux. Elle peut être aussi considérée comme un
langage à part entière, qui permet de traduire la réalité économique d’une entreprise, avec sa propre
syntaxe et son vocabulaire

1.La comptabilité est la langue de communication du monde économique.

2. La comptabilité est la traduction chiffrée et synthétique de l’ensemble des opérations de
l’entreprise.
3. La comptabilité suit des règles précises, édictées par les instances de normalisation.
4. Les états financiers de synthèse sont établis selon les principes de régularité et de sincérité des
comptes et d’image fidèle.
5. Le domaine de la comptabilité regroupe trois types de professions : les producteurs de
l’information comptable ; les garants de l’information comptable ; les utilisateurs de l’information
comptable.
6. L’expertise-comptable, en France, est organisée par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-
comptables.
7. L’environnement international comptable tend à s’harmoniser, notamment sur la base des
normes IFRS
Définition et classification des activités économiques

L’activité économique d’une entreprise peut se caractériser par deux types d’opérations :

• Des opérations externes. Il s’agit d’opérations en lien avec son environnement économique, qui
mettent en œuvre au moins deux agents : la société concernée et un ou plusieurs autres agents. Ces
opérations sous-tendent des relations d’échanges entre la société et ces agents.
• Des opérations internes qui concernent un seul agent. C’est le cas, par exemple, lorsque
l’entreprise réorganise sa production et transfère une machine d’un atelier vers un autre ou
lorsqu’elle doit constater une diminution de la valeur de son outil de production, du fait de son
utilisation, ou la dépréciation de certaines créances clients pour cause d’insolvabilité.
Les activités économiques de toute entreprise ou association sont de diverses natures. Ainsi, on peut
mentionner notamment :

• la vente ou la fourniture de produits et services aux clients ou usagers

• les achats de matières premières aux fournisseurs

• les investissements dans des outillages pour les besoins de la production

• les paiements de salaires et commissions aux commerciaux de l’entité

• les financements par des apports en capitaux des actionnaires, des emprunts bancaires ou des
subventions.
Schématiquement, une entreprise ou une association est impliquée dans trois grands types
d’activités : les activités opérationnelles ou d’exploitation ; les activités d’investissement ; les activités
de financement.

• Les activités d’exploitation. Elles sont directement liées à l’objet social de la société : l’achat de
matières premières, le paiement des fournisseurs, le paiement des commerciaux, la vente au
comptant ou à crédit aux clients, la collecte des paiements des clients, le paiement des impôts... ;
• Les activités d’investissement. Elles sont liées au développement de l’entreprise et des décisions à
long terme : par exemple, l’achat de machines-outils destinées à accroître la capacité de production
de l’entreprise afin de répondre à la demande.
• Les activités de financement. Elles ont trait à l’augmentation ou la diminution de ressources qui
serviront à investir ou à rétribuer les actionnaires, comme un emprunt bancaire pour développer une
nouvelle activité, un apport des actionnaires ou une distribution de dividendes aux actionnaires.

Le besoin d’informations et la comptabilité

Tous ces besoins d’information financière trouvent leur réponse dans la production d’information
comptable. Ainsi, l’objet de la comptabilité est de transformer des opérations économiques en
information financière utile.
On peut donc définir la comptabilité comme un système d’informations, rédigées selon des règles
comptables communément admises, permettant de collecter, rassembler, produire et communiquer
de l’information à des fins de décision concernant les activités économiques d’une entreprise ou
d’une association.

La transcription des transactions économiques en écritures comptables

Les actifs et les passifs sont les deux éléments du patrimoine d’une entreprise. Un actif est un bien,
une ressource contrôlée par l’entreprise dans le but de générer des avantages économiques futurs
(comme des avantages monétaires). Il existe deux sortes d’actifs : les actifs circulants et les actifs
immobilisés. Un exemple d’actifs circulants est la trésorerie et les équivalents de trésorerie, ou
encore les stocks. Deux exemples d’actifs immobilisés sont les machines-outils et les bâtiments.

Un passif est l’engagement d’exécuter un contrat qui générera une sortie d’avantages économiques
pour l’entreprise, par exemple s’engager à payer un montant donné à une échéance donnée. Le
passif regroupe l’ensemble des engagements, à brève et à longue échéance, pris par l’entreprise. Le
passif est constitué de l’ensemble des dettes (commerciales, financières, fiscales et sociales) et des
capitaux propres.

Les actionnaires apportent des capitaux pour financer le démarrage et le développement de

l’entreprise. Ils interviennent donc dans l’activité de financement de l’entreprise. Cet apport
constitue un engagement vis-à-vis des actionnaires et est classé comme un passif. Le rôle des
actionnaires implique trois éléments :

1. Ils ont un droit de regard sur la bonne conduite de l’entreprise ; ils prennent part aux grandes
décisions : directement lorsqu’ils sont actionnaires dirigeants ou indirectement lors des
assemblées générales des actionnaires lorsqu’ils ne sont pas dirigeants.
2. Ils peuvent prétendre à une rémunération de leur investissement, le plus souvent sous la
forme d’un dividende, qui est une fraction des profits générés par l’entreprise, l’autre
fraction étant conservée dans l’entreprise pour le développement de l’activité.
3. En cas de dissolution de l’entreprise, les actionnaires ont le droit à la valeur résiduelle de
l’entreprise, soit la différence entre les actifs (ce que détient l’entreprise) et les engagements
de l’entreprise (autres que les capitaux propres). Dans le cadre d’une dissolution suite à une
faillite, les actionnaires n’ont en pratique souvent aucun retour sur leur investissement, la
somme des dettes étant supérieure à la somme des actifs. De fait, l’actionnaire prend plus de
risque que les créanciers comme les banques, qui seront payées avant les actionnaires lors
d’une dissolution.

La relation fondamentale comptable

La relation fondamentale en comptabilité : Actifs = Passifs

Ou de façon plus détaillée : Actifs = Capitaux propres + Dettes

Par ailleurs, cette relation peut être arrangée pour faire apparaître ce que sont les capitaux propres :
un droit résiduel sur les actifs de l’entreprise, net des engagements (des passifs) de l’entreprise. On a
ainsi : Capitaux propres = Actifs – Dettes

Les produits et les charges

Les produits et les charges sont au cœur de la problématique de création de richesse.

Les produits représentent l’accroissement de richesse au cours de l’exercice comptable, sous forme
d’entrée d’actifs ou de diminution de passifs. Quelques exemples de produits sont les ventes au
comptant (payées tout de suite) ou à crédit (payées plus tard), ou les intérêts reçus sur un placement
bancaire.

Les charges représentent la diminution de richesse au cours de l’exercice comptable, sous forme de
sortie d’actif ou de formation de passif.
Le bilan
Le BILAN est la photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Il ne faut jamais
perdre de vue le caractère relatif d’une telle photographie qui pourrait être fondamentalement diff
é-rente si elle était prise un mois plus tôt ou un mois plus tard. On devra toujours avoir présent à
l’esprit ce fait.