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Cours : Chapitre 11 La valeur ajoutée,

la valeur financière et la valeur partenariale

I. Indicateurs quantitatifs et qualitatifs


Définition :
Un indicateur est une information contribuant à l’appréciation d’une situation pour le décideur. On
distingue les indicateurs quantitatifs des indicateurs qualitatifs ; les premiers sont exprimés sous forme de
nombres et les seconds sous forme de mots, car ils reposent sur des appréciations qui ne sont pas
directement mesurables.
Par exemple, le recours à des indicateurs quantitatifs comme le taux de fidélisation ou le nombre de
réclamation mesurent la satisfaction clients ou encore le délai moyen de livraison, ou le taux de rebuts
quantifient la performance de l’organisation.
Un indicateur qualitatif tel que l’enquête de satisfaction renseignera sur le niveau de satisfaction des
personnes interrogées (clients, salariés…).

Ces indicateurs sont regroupés dans un tableau de bord qui fait apparaître, pour une période donnée, les
objectifs, les résultats et la mesure de l’écart. Le rôle du manager est alors d’expliquer ces écarts et
d’envisager des mesures correctives. Le tableau de bord apparaît donc comme un outil de pilotage de
l’organisation.

II. Évaluation de la valeur financière d’une organisation


La tenue d’une comptabilité est obligatoire pour les entreprises. Elle s’appuie sur les différentes pièces
comptables (factures, fiches de paie, relevés bancaires, etc.). La comptabilité permet de mesurer la valeur
financière de l’entreprise (sa valeur vénale à un instant donné), mais aussi de soumettre les entreprises à
l’impôt. Enfin, en présentant des informations chiffrées sur l’activité de l’entreprise, la comptabilité aide
également le dirigeant dans ses prises de décisions.
À la fin de l’exercice comptable (période d’activité de 12 mois), l’entreprise établit deux documents de
synthèse :
- le compte de résultat, qui présente l’activité de l’entreprise pendant l’exercice comptable ;
- le bilan, qui présente la valeur du patrimoine de l’entreprise à la fin de ces douze mois.
Ces documents de synthèse sont présentés aux propriétaires de l’entreprise (actionnaires ou associés) lors
d’une assemblée générale ordinaire (AGO). À la lecture de ces documents de synthèse, les actionnaires ou
associés sont en mesure de voir si l’entreprise a réalisé ou non des bénéfices et d’en décider
éventuellement répartition.

A. Valeur financière fondée sur le revenu


Le compte de résultat présente l’ensemble des opérations qui se sont déroulées pendant l’exercice
comptable :
 les produits, situés dans la colonne de droite, correspondent aux opérations ayant enrichi
l’entreprise comme par exemple les ventes de marchandises ;
 les charges, situées dans la colonne de gauche, correspondent aux opérations ayant appauvri
l’entreprise comme par exemple l’achat de matières premières, les rémunérations des salariés ou
encore les intérêts bancaires versés.

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On distingue trois types d’opérations :
- les opérations d’exploitation directement liées à l’activité de l’entreprise ;
- les opérations financières liées aux activités bancaires principalement ;
- les opérations exceptionnelles qui, comme leur nom l’indiquent, sont étrangères à l’activité
normale de l’entreprise.
En permettant de comparer le total des produits avec le total des charges, le compte de résultat met en
évidence un résultat comptable qui peut être un bénéfice ou une perte.

Résultat comptable = Total des produits - Total des charges


Le résultat comptable est un bénéfice quand les produits sont supérieurs aux charges, a contrario il s’agit
d’une perte ou d’un déficit quand les produits sont inférieurs aux charges.

Le résultat comptable correspond donc à la ressource dégagée par l’entreprise du fait de son activité,
soit la valeur financière de l’entreprise fondée sur le revenu.

B. Valeur financière fondée sur le patrimoine


Le bilan présente le patrimoine de l’entreprise à un instant T, c’est-à-dire l’ensemble des biens et des
dettes.
 Les biens sont regroupés à l’actif. Ils correspondent aux biens détenus à long terme comme les
immobilisations (machine, construction, etc.) ainsi que les biens et droits de créances détenus à court
terme comme les stocks de marchandises ou les créances clients.
 Les dettes sont regroupées au passif. Elles correspondent aux sommes dues aux fournisseurs, aux
emprunts bancaires à rembourser. Le passif regroupe également les capitaux propres de l’entreprise
à savoir les apports des actionnaires ou associés (capital), le résultat de l’exercice comptable écoulé
ainsi que les bénéfices des exercices comptables antérieurs non distribués aux actionnaires ou
associés et laissés en réserves.

C. Valeurs actionnariale, boursière, partenariale

À partir du bilan de l’entreprise, il est possible de déterminer l’actif net comptable permettant de calculer
la valeur financière d’une action c’est-à-dire sa valeur actionnariale.

Actif net comptable = Total actif - Total des dettes


Valeur financière d’une action = Actif net comptable / nombre d’actions

La valeur actionnariale intéresse particulièrement les actionnaires ou associés qui cherchent à rentabiliser
les capitaux investis.

Les actionnaires s’intéressent également à la valeur boursière de leurs actions. Celle-ci correspond à la
valeur estimée de l’entreprise donnée par un marché boursier.

Une autre valeur intéresse les parties prenantes de l’entreprise, la valeur partenariale, mais contrairement
aux valeurs précédentes, elle ne peut pas être déterminée à partir des documents de synthèse de
l’entreprise. La valeur partenariale correspond à l’ensemble des caractères qui font apprécier une

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entreprise, indépendamment de sa valeur actionnariale, par chacune des parties intéressées à sa bonne
marche, et qui fonde la confiance qu'elle inspire.

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III. Création et répartition de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée correspond à la richesse créée par l’entreprise dans le cadre de son activité.

A. Calcul et répartition de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée est déterminée en déduisant du chiffre d’affaires les consommations intermédiaires,
(c’est-à-dire les achats réalisés auprès des fournisseurs comme les achats de marchandises, de matières
premières, les frais d’énergie, de transports, de loyer etc.) :

Valeur ajoutée = chiffre d’affaires - consommations Intermédiaires


La valeur ajoutée est répartie entre les acteurs de l’entreprise ayant permis sa création :
- les salariés la perçoivent sous la forme de rémunérations (salaires et charges sociales) ;
- l’État la perçoit sous la forme d’impôts et taxes ;
- les prêteurs, en général les banques, la perçoivent sous la forme d’intérêts ;
- les actionnaires ou associés la perçoivent sous la forme de dividendes ;
- le reste est laissé dans l’entreprise sous la forme d’autofinancement.

Les attentes des acteurs de l’entreprise sont contradictoires. En effet, les salariés souhaitent que leur
rémunération augmente, les associés que leurs dividendes augmentent et les dirigeants souhaitent des
mises en réserve élevées pour financer les projets futurs. Comme chaque acteur de l’entreprise espère
percevoir une part de valeur ajoutée la plus élevée possible, les dirigeants doivent réaliser des compromis
afin de satisfaire au mieux les attentes de tous les acteurs.

B. Taxe sur la valeur ajoutée


La taxe sur la VA est un impôt sur la consommation qui frappe le consommateur final d’un produit ou d’un
service. C’est un impôt sur la valeur ajoutée créée.
Il existe plusieurs taux de TVA en France, comme le taux normal (20 %) qui concerne la majorité des biens
d’équipement et des services, ou le taux réduit (5,5 %) qui concerne la majorité des produits alimentaires.
Les entreprises ne supportent pas la TVA. Mais, par simplification et pour éviter des lourdeurs dans les
échanges commerciaux, toutes les ventes sont soumises à TVA ; à charge pour les entreprises de se faire
rembourser ensuite par l’État.
L’entreprise collecte de la TVA sur ses ventes auprès de ses clients qui lui versent un montant TTC (Toutes
Taxes Comprises). L’entreprise verse de la TVA à ses fournisseurs lorsqu’elle achète des biens ou des
services et qu’elle paie un montant TTC ; la TVA sur ses achats est alors déductible.
À la fin de chaque mois, l’entreprise calcule le total de la TVA collectée facturée à ses clients, ainsi que le
total de la TVA déductible facturée par ses fournisseurs et reverse à l’État la différence entre les deux.
Ainsi, en ne reversant à l’État qu’une partie de la TVA collectée auprès des clients, elle se « rembourse » de
la TVA qu’elle a elle-même payée à ses fournisseurs.

TVA reversée à l’État = TVA collectée - TVA déductible

TVA reversée à l’État = Valeur ajoutée créée par l’entreprise * taux de TVA HT
= TTC / (1 + taux de TVA)

TTC = HT * taux de TVA ou = HT + TVA

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