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COURS DE COMPTABILITE FINANCIERE

INTRODUCTION
La comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant en unités
monétaires, l’activité et la situation de l’entreprise. Cet outil permet d’informer les
dirigeants et les gestionnaires de l’entreprise ainsi que tous les partenaires économiques :
investisseurs, banquiers, fournisseurs, clients, personnels et syndicats, administrations.

CHAPITRE 1 : NOTION D’ENTREPRISE


1- L’entité et ses différents partenaires
L’entreprise peut être définie comme une entité économique et juridique combinant divers
facteurs de production (moyens matériels, financiers, humains …) afin de produire des biens
et des services marchands (destinés à la vente), dans le but de réaliser un bénéfice ou profit.
L’activité peut aussi générer une perte.
D’ailleurs le mot entreprise vient du verbe entreprendre c’est-à-dire faire une activité : par
exemple acheter des chaussures pour les revendre, acheter du bois pour fabriquer des
tables à vendre (menuiserie), acheter de la farine pour faire du pain (boulangerie) etc.. Pour
cela j’ai besoin de moyens matériels, financiers, humains, organisés pour fabriquer des
meubles ou du pain destinés à la vente dans le but de réaliser un bénéfice ou profit. Lorsque
les moyens sont mis en place par un seul individu, cet individu est appelé exploitant ou
associé unique sinon on parle d’associés s’il s’agit de plusieurs personnes. La valeur de tous
ces moyens apportés correspond au capital.

2- Classification des entreprises


IL existe plusieurs critères de classification des entreprises parmi lesquels nous retiendrons
trois : la taille, l’activité et la forme juridique.
2.1. Le critère de la taille
On distingue :
- Les petites entreprises qui emploient de 1 à 30 personnes (ex. pharmacie,
quincaillerie)
- Les moyennes entreprises qui emploient de 31 à 200 personnes (ex. Brioche d’Orée)
- Les grandes entreprises qui emploient plus de 200 personnes (Grands Moulins de
Dakar, SOBOA. SENELEC, etc.)
2.2. Le critère d’activité
On distingue :
- Les entreprises de production appelées entreprise industrielles qui transforment les
matières premières en produits finis. Exemple : SONACOS, une boulangerie, une
menuiserie, etc.
- Les entreprises commerciales (de négoce, de distribution) qui achètent des biens en
vue de les revendre en l’état c'est-à-dire sans transformation. Exemple :
supermarché
- Les entreprises de services qui exercent leur activité dans le transport, les banques,
les assurances, l’hôtellerie, le spectacle, l’éducation. Exemple : la SGBS, la SONATEL
etc.

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2.3. Le critère de la forme juridique
Il permet de distinguer les entreprises individuelles des entreprises sociétaires publiques ou
privées.
- Une entreprise individuelle est une entreprise dont le capital est apporté par une
seule personne. Ex pharmacie, en générale c’est une entreprise privée.
- Une entreprise sociétaire est une entreprise dont le capital est apporté par un
groupe d’individus ou d’entités. Ex. SOBOA (entreprise privée), SENELEC (entreprise
publique).
3- L’entreprise et son environnement
L’entreprise entretient des relations avec son environnement constitué de partenaires :
- les fournisseurs auprès de qui l’entreprise achète des biens et services (matières
premières, biens d’équipement…) ;
- les clients qui achètent les biens et services de l’entreprise ;
- l’administration ;
- le personnel ;
- les propriétaires de l’entreprise (les associés).
- les banques, etc.
C’est à partir des relations que l’entreprise entretient avec ses partenaires que naissent des
informations que la comptabilité traduit en unité monétaire.
4- Les branches de la comptabilité
La comptabilité est tenue à deux niveaux : la comptabilité financière et la comptabilité de
gestion.
La comptabilité financière a pour vocation d’enregistrer les transactions des organisations,
principalement les entreprises, avec leur environnement, afin de déterminer périodiquement
sous forme synthétique leur situation patrimoniale et financière ainsi que le résultat global de
leurs opérations. De par sa nature, elle joue le rôle principal d’information des partenaires et
est réglementée puis auditée par les services compétents. La saisie de ces informations doit
respecter les principes comptables fondamentaux composés de postulats et de conventions.
(annexes sur les principes comptables à consulter).

La comptabilité de gestion est un outil d’aide à la prise de décisions des responsables dans
l’entreprise. Elle permet de faire une analyse globale de l’activité, une analyse des produits
et secteurs d’activité de l’entreprise. Pour ce faire, elle procède aux calculs des coûts et
détermine les marges ainsi que les résultats analytiques par type de produit ou par activité.
Outre cette fonction de suivi et d’analyse des résultats, la comptabilité de gestion fournit
l’information nécessaire à l’élaboration des budgets prévisionnels. Elle n’est pas normalisée
ni auditée légalement car elle relève de la stratégie interne de l’entreprise et sa diffusion est
même risquée car l’entreprise est exposée à ses concurrents.
5- Le rôle de la comptabilité financière
Le rôle de la comptabilité financière est de présenter les états financiers en fin d’exercice
comptable. Les états auxquels on fait allusion sont appelés documents de synthèse, ce sont
des documents normalisés, obligatoires, qui comprennent le bilan, le compte de résultat, le
TFT (Tableau des Flux de Trésorerie) et l’état annexé.
Du point de vue organisationnel, le SYSCOHADA propose deux systèmes comptables plus ou
moins développés en fonction de la taille, des ressources financières et humaines des
entreprises.

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- Le système normal communément appelé système classique : il est prévu pour les
moyennes et les grandes entreprises. Il aboutit à l’établissement de quatre
documents (le bilan, le compte de résultat, le TFT et l’état annexé).
- Le système minimal de trésorerie (SMT) : c’est un système dérogatoire par rapport
aux principes comptables classiques. Il s’adresse aux très petites entreprises et aux
unités du secteur dit « informel » dont les recettes annuelles sont inférieures à des
seuils fixés par les autorités de l’UEMOA. Ce système repose sur une comptabilité de
trésorerie (recettes-dépenses) en respectant le principe de la partie double.
CHAPITRE 2 : LE SYSTEME CLASSIQUE
I- Notion de patrimoine :
Le patrimoine d’une entreprise à une date donnée comprend l’ensemble des biens qu’elle
possède ou qu’elle a sous son contrôle et des dettes qu’elle a contractées pour réaliser ses
activités.
NB : la comptabilité financière traite une information particulière, l’information financière
c'est-à-dire l’information exprimée en unité monétaire. L’étude porte donc sur des éléments
(biens et dettes) quantifiables en monnaie.
1- Les BIENS :
Ils sont essentiellement composés :
- Des immobilisations : biens matériels (corporels), immatériels (incorporels)
ou financiers destinés à être utilisés par l’entreprise de façon durable.
Exemple : fonds commercial, brevets d’invention, logiciels, terrains,
bâtiments, matériels, cautions, dépôts, prêts, etc…
- Des stocks : biens achetés ou fabriqués par l’entreprise pour être utilisés ou
vendus dans un court délai. Exemple : marchandises, matières premières,
produits finis, …
- Des créances : sommes d’argent dues à l’entreprise par les tiers comme les
clients et autres créanciers.
- De la trésorerie : ensemble des valeurs financières à encaisser comme les
chèques à encaisser et les avoirs de l’entreprise en banque, en caisse et au
Centre de Chèques Postaux (CCP).

2- Les DETTES :
Elles sont composées de l’ensemble des ressources obtenues par l’entreprise auprès de ses
partenaires et qui doivent être remboursées ainsi que ses engagements. Il s’agit :
- Des dettes financières : emprunts et dettes de crédit-bail (location-
acquisition) auprès des banques et autres établissements de crédit
remboursables sur un délai supérieur à 1 an.
- Des dettes d’exploitation : sommes d’argent dues aux partenaires de
l’entreprise comme les fournisseurs, l’Etat, le personnel, les autres débiteurs
divers… et qui sont à régler dans un délai inférieur à 1 an.
On établit un tableau pour résumer l’état des BIENS et des DETTES de l’entreprise à une date
donnée : c’est le bilan.
Il est alors possible de calculer la valeur nette du patrimoine ou situation nette ou fortune de
l’entreprise à partir des éléments du bilan.

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Fortune = BIENS – DETTES
En résumé on a :
 Les biens = Immobilisations + Stocks + Créances (écrit qui montre qu’on me doit) +
Trésorerie
 Les dettes = dettes financières (écrit qui montre que je dois de l’argent) + dettes
d’exploitation (écrit qui montre que je dois au fournisseur, à l’Etat, au personnel, etc)
Exemple : j’ai un terrain 2 000 000 f, une maison 15 000 000 f, une voiture 4 000 000 f, deux
ordinateurs d’une valeur de 150 000 f chacun, un lot de vêtements achetés pour être
revendus 1 200 000 f, de l’argent sur mon compte en banque 500 000 f et dans ma caisse
200 000 f. Mes clients me doivent 600 000 f. Cependant je dois à ma banque 12 000 000 f de
dette contractée, à mes fournisseurs 1 900 000 f de marchandises à payer, à l’Etat des
impôts de 100 000 f et à mes 4 employés des salaires de 200 000 f chacun.
TAF : Quelle est la valeur de mes biens et celle de mes dettes ? En déduire la valeur de ma
fortune.
Solution :
 Biens :
 Terrain 2 000 000
 Bâtiment 15 000 000
 Matériel de transport 4 000 000
 Matériel de bureau 300 000
 Marchandises 1 200 000
 Créances clients 600 000
 Banque 500 000
 Caisse 200 000
Total biens = 23 800 000

 Dettes :
 Emprunt 12 000 000
 Fournisseurs dettes 1 900 000
 Etat, impôts 100 000
 Personnel rémunérations dues 800 000
Total dettes = 14 800 000
Donc Fortune = Biens – Dettes = 23 800 000 – 14 800 000 = 9 000 000
Application 1 : Voir fiche d’application 1

II- Notion de bilan :


1- Définition
Le bilan est un document comptable normalisé qui décrit la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné.
Dans le langage courant, faire le bilan c’est recenser l’ensemble des éléments d’une situation
donnée (éléments positifs et négatifs) et en faire la synthèse. Pour une entité économique, il
s’agira de faire le point sur la valeur de ce qu’elle possède et de ce qu’elle doit. L’idée est de
proposer une représentation du patrimoine de l’entreprise, analysée sous deux aspects :
- Les avoirs c'est-à-dire tout ce que l’entreprise possède : un local, du matériel,
des stocks, des créances, de l’argent, etc…

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- Les ressources qui ont permis de financer ses avoirs : apports des associés,
dettes financières, dettes d’exploitation, etc…
Les avoirs peuvent s’analyser comme la façon d’utiliser les ressources : c’est pourquoi on
obtient toujours l’égalité suivante :
Somme des avoirs (emplois) = Somme des ressources
Par convention, les emplois figurent dans la partie gauche du bilan (ACTIF) et les ressources
dans la partie droite (PASSIF).
ACTIF PASSIF
Emplois : tout ce que l’entreprise possède Ressources : origine de ce que l’entreprise
- Immobilisations possède
- Stocks - Apports des associés (capital)
- Créances - Dettes financières (emprunt)
- Trésorerie - Dettes d’exploitation

Par conséquent : Total ACTIF = Total PASSIF


Exemple 1 : bilan de création
Le 1er janvier 2020 je crée une activité de commerce avec mon argent 2 000 000 f. Cette
somme étant insuffisante je contracte un emprunt à la mutuelle de crédit de mon quartier
500 000 f. J’ouvre un compte dans cette mutuelle (banque) pour garder tout cet argent.
Ensuite j’installe mon commerce dans le garage de ma maison que j’avais construit à
600 000 f. Le garage est réfectionné pour être fonctionnel : cout des travaux 150 000 f réglés
par chèque mutuelle (banque). Puis j’achète une moto pour le transport des marchandises
250 000 f dont (1/5)ème payé par chèque mutuelle (50 000 f), le reste à crédit (dette au
fournisseur 200 000). Enfin je prends un lot de divers produits chez les fournisseurs destinés
à la revente 400 000 f à payer plus tard.
TAF :
1- Citer les biens que possède mon entreprise en indiquant leur origine puis résumer dans un
bilan.
2- Calculer la fortune au 1er janvier 2020 date de création de l’entreprise. A quoi correspond
cette fortune ?
Solution :

ACTIF (emplois) PASSIF (ressources)


Tout ce que l’entreprise possède : Origine de ce que l’entreprise possède :

Argent en banque  : 2 000 000 Apport (capital)  : 2 000 000


Argent en banque  : 500 000 Emprunt  : 500 000
Garage  : 600 000 Apport (capital) : 600 000
Travaux  : 150 000 Argent en banque  : 150 000
Moto  : 250 000 Argent en banque (50 000) et dette (200 000)
Marchandises  : 400 000 Dette fournisseurs  : 400 000

Total ACTIF = 3 900 000 Total PASSIF = 3 900 000

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Résumé dans le bilan au 1er janvier 2020 :

ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS


Bâtiment (600 000 + 150 000) 750 000 Capital (2 000 000 + 600 000) 2 600 000
Matériel de transport 250 000 Emprunt 500 000
Marchandises 400 000 Dette fournisseurs 600 000
Banque 2 300 000
TOTAL 3 700 000 TOTAL 3 700 000

Banque = 2 000 000 + 500 000 – 50 000 – 150 000 = 2 300 000


Dette fournisseurs = 200 000 + 400 000 = 600 000
Fortune au 1er janvier 2020 = Biens – Dettes = 3 700 000 – 1 100 000 = 2 600 000 (capital)
A retenir : la fortune au 1er janvier (création de l’entreprise) est égale au capital
Application 2 : Voir fiche d’application 1
Exemple 2 : suite de l’exemple 1
Après un an d’activité, les éléments du patrimoine de mon entreprise sont les suivants :
 Bâtiment : 700 000 f (le bâtiment s’est usé de 50 000 f amortissement)
 Matériel de transport : 230 000 f (Il s’est usé de 20 000 f amortissement).
 Matériel de bureau : 990 000 f
 Marchandises en stock : 740 000 f
 Clients (créances à recouvrer) : 860 000 f
 Disponibilités en caisse : 600 000 f
 Découvert bancaire : 150 000 f (dette)
 Emprunt : 480 000 f
 Dettes fournisseurs : 520 000 f
TAF :
1- Calculer la fortune au 31 décembre 2020 et en déduire l’évolution de cette fortune
par rapport au 1er janvier 2020. A quoi correspond cette évolution ?
2- Etablir le bilan au 31 décembre 2020 après un an d’activité.
3- Résumer ce bilan en grandes masses.
Solution :
Les Biens = Bâtiment + Matériel de transport +Matériel de bureau + Marchandises + Clients +
Caisse = 700 000 + 230 000 + 990 000 + 740 000 + 860 000 + 600 000 = 4 120 000
Les Dettes = Emprunt + Dettes fournisseurs + Découvert bancaire =
= 480 000 + 520 000 + 150 000 = 1 150 000
D’où Fortune au 31 décembre = Biens – Dettes = 4 120 000 – 1 150 000 = 2 970 000
La fortune est passée de 2 600 000 f au 1er janvier à 2 970 000 f au 31 décembre, soit une
évolution positive de 2 970 000 – 2 600 000 = 370 000 : c’est un bénéfice
A retenir : la fortune au 31/12/2020 (après activités) est égale au capital + résultat
Soit : 2 970 000 = 2 600 000 (capital) + 370 000 (résultat)
NB : Le résultat correspond à une évolution de la fortune et donc du patrimoine. Cette
évolution peut être positive ou négative.
- Lorsque l’évolution est positive (bénéfice) cela veut dire que les biens ont
augmenté plus que les dettes. L’entreprise s’enrichit et le montant de cet

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enrichissement sera inscrit au bilan (voir modèle ci-dessous à la page 10) dans
la rubrique « capitaux propres » sur la ligne résultat. Ce résultat se justifie par
l’activité de l’entreprise qui entraine des produits (recettes au sens large) et
des charges (dépenses au sens large).
- Lorsque l’évolution est négative (perte) cela veut dire que les dettes ont
augmenté plus que les biens. L’entreprise s’appauvrit et le montant de cet
appauvrissement sera inscrit au bilan (voir modèle ci-dessous à la page 10)
dans la rubrique « capitaux propres » sur la ligne résultat avec un signe (-). Ce
résultat se justifie par l’activité de l’entreprise qui entraine des produits
(recettes au sens large) et des charges (dépenses au sens large).

Bilan au 31 décembre 2020


ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Bâtiment 700 000 Capital (apport) 2 600 000
Matériel de bureau 990 000 Résultat (bénéfice) 370 000
Matériel de transport 230 000 Emprunt 480 000
Marchandises 740 000 Dette fournisseurs 520 000
Clients 860 000 Banque (découvert) 150 000
Caisse 600 000
TOTAL 4 120 000 TOTAL 4 120 000
En résumé : Résultat = Fortune finale – Fortune initiale ou Résultat = Produits – Charges
Bilan en grandes masses
ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Actif immobilisé 1 920 000 Capitaux propres 2 970 000
Actif circulant 1 600 000 Dettes financières 480 000
Trésorerie – Actif 600 000 Passif circulant 520 000
Trésorerie - Passif 150 000
TOTAL 4 120 000 TOTAL 4 120 000
Application 3 : Voir fiche d’application 1
Exemple 3 : Bilan de création – Activités (résultat) – Bilan de clôture
Le 1er janvier 2020, Mr NIANG crée une entreprise de transport et apporte : une camionnette
estimée 33 000 000 f, de la liquidité en caisse 500 000 f et un avoir en banque 1 500 000 f.
Au cours de l’année 2020, il effectue les opérations suivantes pour les besoins de son
entreprise :
 Factures reçues des fournisseurs : 8 000 000 f pour achats de fournitures diverses
 Factures adressées aux clients : 15 000 000 f pour prestations facturées et 5 000 000
f pour réparations facturées.
 Il verse 150 000 f de caution à la SENELEC en espèces
 Il règle par banque des impôts de 1 000 000 f, des salaires de 1 700 000 f, des
charges diverses de 500 000 f et par caisse 300 000 f de loyer.
 Ses clients lui versent 1 600 000 f en espèces et 16 400 000 f virés en banque.
 Il remet à ses fournisseurs 400 000 f en espèces et 6 600 000 f virés de la banque.
A la fin de l’année 2020 (au 31/12/2020) il fait l’inventaire de ses biens et constate que :
- La camionnette s’est dépréciée de 10% (amortissement)
- Des clients en difficulté risquent de ne pas payer 500 000 f (perte probable)

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- L’entreprise risque de payer une amende de 100 000 f en janvier prochain
(dette probable)
- Deux faux billets de 5 000 f sont retirés de la caisse.

TAF :
1- Présenter un bilan qui résume la situation patrimoniale au 1er janvier 2020
2- Evaluer les éléments du patrimoine au 31/12/2020 après les opérations, en déduire
la fortune à cette date.
3- Calculer le résultat de 2020 en comparant : Fortune (31/12) à la Fortune (01/01)
4- Justifier ce résultat en comparant les produits aux charges puis établir le bilan au
31/12/2020.
Solution :
1- Bilan au 1er janvier 2020
La camionnette et l’argent sont apportés par Mr NIANG, donc le capital est de : 33 000 000 f
+ 500 000 + 1 500 000 = 35 000 000 f (valeur de l’apport total = capital)
ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Matériel de transport 33 000 000 Capital 35 000 000
Banque 1 500 000
Caisse 500 000
TOTAL 35 000 000 TOTAL 35 000 000
2- Evaluation des biens au 31/12/2020 :
- Camionnette : 33 000 000 – (33 000 000 x 10%) = 29 700 000
- Banque : 1 500 000 – 1 000 000 (impôts) – 1 700 000 (salaires) – 500 000
(charges diverses) + 16 400 000 (versés par les clients en banque) – 6 600 000
(remis aux fournisseurs par banque) = 8 100 000
- Caisse : 500 000 – 150 000 (caution) – 300 000 (loyer) + 1 600 000 (versés par
les clients en espèces) – 400 000 (remis aux fournisseurs en espèces) – 10 000
(faux billets retirés) = 1 240 000
- On doit aux fournisseurs = 8 000 000 (factures reçues) – 7 000 000 (payés) =
1 000 000
- Les clients doivent = 15 000 000 (prestations) + 5 000 000 (réparations) –
18 000 000 (payés) = 2 000 000 mais on risque de perdre 500 000 f, donc on
compte sur : 2 000 000 – 500 000 = 1 500 000
- On a une caution à la SENELEC qui sera récupérée : 150 000 f (immobilisation
financière)
- On a une dette probable à payer à l’Etat : 100 000 f
Les biens = Camionnette + Caution + Créances clients + Banque + Caisse =
= 29 700 000 + 150 000 + 1 500 000 + 8 100 000 + 1 240 000 = 40 690 000
Les dettes = fournisseurs + Etat impôts = 1 000 000 + 100 000 = 1 100 000
D’où Fortune au 31/12/2018 = 40 690 000 – 1 100 000 = 39 590 000
3- Calcul du résultat de l’exercice 2020
Résultat = Fortune (31/12) – Fortune (01/01) = 39 590 000 – 35 000 000 = 4 590 000

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4- Calcul du résultat à partir des produits et des charges
CHARGES (dépenses) MONTANTS PRODUITS (recettes) MONTANTS
Achats fournitures 8 000 000 Prestations facturées 15 000 000
Impôts payés 1 000 000 Réparations facturées 5 000 000
Salaires payés 1 700 000
Charges diverses payées 500 000
Loyer payé 300 000
Amortissement 3 300 000
Perte probable su créances 500 000
Dettes probables (amendes) 100 000
Perte caisse 10 000
TOTAL CHARGES 15 410 000 TOTAL PRODUITS 20 000 000
Résultat = Produits – Charges = 20 000 000 – 15 400 000 = 4 590 000
Bilan au 31 décembre 2020
ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Matériel de transport 29 700 000 Capital 35 000 000
Caution 150 000 Résultat (bénéfice) 4 590 000
Clients 1 500 000 Dette fournisseurs 1 000 000
Banque 8 100 000 Dettes probables 100 000
Caisse 1 240 000
TOTAL 40 690 000 TOTAL 40 690 000
Application 4 : Voir fiche d’application 1
2- Le contenu et la structure du bilan
Nous ne ferons pas ici une description détaillée du bilan (voir bilan complet dans le
SYSCOHADA : plan des comptes). A l’actif comme au passif, les postes sont regroupés en
rubriques appelées grandes masses. Voir modèle de bilan ci-dessous.
2-1- Actif du bilan : il comprend trois grandes masses
- L’actif immobilisé : qui regroupe les immobilisations incorporelles, corporelles
et financières
- L’actif circulant : qui regroupe les valeurs réalisables c'est-à-dire celles qui
participent au cycle d’exploitation et qui sont amenées à se renouveler
fréquemment comme les stocks et les créances.
- La trésorerie-Actif : qui regroupe l’ensemble des valeurs à encaisser et les
disponibilités.
NB : le classement des postes à l’actif du bilan respecte le critère de liquidité des biens. Les
biens les plus liquides sont ceux dont la transformation en monnaie est la plus rapide.
2-2- Passif du bilan :
Le passif regroupe l’ensemble des ressources utilisées par l’entreprise pour financer ses
activités. Ces ressources sont de deux ordres :
- Les ressources qui sont propres à l’entreprise : on les appelle « capitaux
propres ».

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- Les ressources empruntées auprès des tiers, on les appelle « dettes ». il y a
des dettes financières comme les emprunts et des dettes d’exploitation qui
constituent le passif circulant. L’entreprise peut également bénéficier de
certaines facilités au niveau des banques, on les appelle trésorerie-Passif
(découverts bancaires).
NB : le classement des postes au passif du bilan respecte le critère d’exigibilité des dettes qui
traduit le délai de paiement.

MODELE DE BILAN
ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Actif immobilisé : Capitaux propres :
-immob. Incorporelles -capital (valeur des apports)
o Brevets, licences, logiciel -résultat (bénéfices ou perte)
o Fonds commercial - réserves etc…
o Droit au bail, etc…
-immob. Corporelles
o Terrains
o Bâtiments, installations..
o Matériels….
-immob. Financières
o Avances sur immob
o Titres participations
o Prêts
o Dépôts et cautions versés
o Etc…
Sous-total (1) Sous-total (1)
Actif circulant : Dettes financières :
-stocks -emprunts (à rembourser)
o Marchandise -dettes de crédit- bail etc…
o Matières premières
o Produits finis…
-créances clients
o Clients
o Fourni.. avances versées
o Autres créances…
Sous-total (2) Sous-total (2)
Trésorerie-Actif : Dettes d’exploitation ou passif
-valeurs mobilières de placmt circulant :
-banque (avoirs en banque) -fournisseurs dettes
-CCP (avoirs à la poste) -clients avances reçues
-caisse (avoirs en caisse) -personnel dettes (salaires à payer)
-Etat (impôts et taxes à payer)
Etc…
Sous-total (3) Sous-total (3)
Trésorerie-Passif :
-banque (découverts)
Sous-total (4)
Total général (1)+(2)+(3) Total général (1)+(2)+(3)+(4)
Application 5 : Voir fiche d’application 1

10
Fiche de TD 1 : série d’exercices à traiter impérativement par les étudiants avant d’accéder au
cours

Chapitre 3 : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS


I- ANALYSE DES OPERATIONS :
1- Les flux : Emplois / Ressources
Les échanges que l’entreprise réalise avec ses partenaires lors de ses opérations traduisent
des flux c'est-à-dire des mouvements de valeurs homogènes qui peuvent porter sur : des
biens, des services, des créances, des dettes ou de la monnaie (argent en espèces ou sous
forme de chèque).
Ainsi chaque opération réalisée par l’entreprise engendre au moins deux flux de même
valeur.
Exemple 1 : l’entreprise achète un ordinateur au comptant contre chèque : 1 200 000 f
Analyse :
Emploi : ordinateur (matériel informatique) : 1 200 000 f
Ressource : chèque (banque) : 1 200 000 f

Le mouvement d’argent qui sort de l’entreprise est le moyen par lequel l’entreprise obtient
un bien (ordinateur), on l’appelle ressource ou origine.
Le mouvement entrant de bien (ordinateur) correspond à l’utilisation ou la destination de la
ressource, on l’appelle emploi ou destination.

Entreprise Fournisseur

E Ordi 1 200 000

R R Chèque 1 200 000

Les emplois et les ressources Sont :


- Un bien
- Un service
- Une dette : reconnaissance de dette (je dois)
- Une créance : reconnaissance de créance (on me doit)
- Argent en espèces ou chèque

Exemple 2 : l’entreprise vend des marchandises 1 300 000 f, le client règle 500 000 f en
espèces, le reste plus tard (à crédit).
Analyse :
Emploi : espèces (caisse) : 500 000 f
Emploi : créance (clients) : 800 000 f
Ressource : marchandises (vente de marchandises) : 1 300 000 f
Dans cette opération, bien que l’emploi soit double, l’égalité entre emplois et ressources est
vérifiée.
11
Entreprise Client
E Espèces 500 000
E créance 800 000

R march 1 300 000


Exemple 3 : analysez les opérations suivantes en emplois / ressources
Utiliser le tableau ci-dessous en modèle
Dates Emplois Comptes Montants Ressources Comptes Montants

Le 01/02 Mr BA crée une entreprise et apporte : un entrepôt 10 000 000 f, un stock de


marchandises 2 000 000 f et de l’argent sur un compte bancaire 1 500 000 f.
Le 03/02 Retrait de 500 000 f du compte en banque pour alimenter la caisse de l’entreprise.
Le 04/02 Vente de marchandises 900 000 f, le client règle par chèque encaissé en banque.
Le 08/02 Achat de marchandises 2 400 000 f réglés comme suit : 2 000 000 f par chèque
émis à l’ordre du fournisseur, 300 000 f en espèces et le reste à crédit.
Le 10/02 Emprunt contracté auprès de la BICIS 5 000 000 f portés en compte.
Le 11/02 Vente de marchandises à crédit : 1 400 000 f
Le 13/02 Chèque émis à l’ordre du fournisseur, avance versée sur commande de
marchandises 600 000 f.
Le 14/02 Avances reçues des clients pour commandes de marchandises : 740 000 f par
chèque remis à l’encaissement et 260 000 f en espèces versées en caisse.
Le 15/02 Règlement d’une dette fournisseur par chèque : 540 000 f.
Solution :
Dates Emplois Comptes Montants Ressources Comptes Montants
Mouvements Mouvements
entrants sortants
01/02 Entrepôt Bâtiment 10 000 000
Stock Marchandises 2 000 000 Apport Capital 13500
Argent Banque 1 500 000 000
03/02 Espèces caisse 500 000 Chèque émis Banque 500 000
04/02 Chèque reçu Banque 900 000 Marchandises Vente de 900 000
et encaissé marchandises
08/02 Marchandises Achat de 2 400 000 Chèque émis Banque 2 000 000
marchandises Espèces Caisse 300 000
Dette exploita Fournisseur 100 000
10/02 Argent porté Banque 5 000 000 Dette Emprunt 5 000 000
en compte financière
11/02 Créance Clients 1 400 000 Marchandises Vente de 1 400 000
marchandises
13/02 Créance Fournisseur 600 000 Chèque émis Banque 600 000

12
avce versée
14/02 Espèces reçues Caisse 260 000 Dette exploita Clients avce 1 000 000
Chèque reçu Banque 740 000 reçue
15/02 Dette exploita Fournisseurs 540 000 Chèque émis Banque 540 000
Application 1 :
Le 1er janvier 2020, NIANG crée un commerce grâce à un apport personnel obtenu après
une bonne campagne agricole 8 000 000 f. Il obtient auprès du Crédit Agricole un emprunt
de 3 000 000 f. Ainsi il acquiert :

- une cantine à usage commercial (bâtiment) : 5 000 000 f


- des étagères et des tables (matériel et mobilier) : 3 400 000 f
- un stock de marchandises : 2 900 000 f dont une partie est réglée au comptant,
l’autre à crédit.
- Un dépôt et cautionnement à la SENELEC 45 000 f et à la SDE 35 000 f
Après toutes ces opérations, l’avoir disponible en banque est de 620 000 f

TAF 1 : Déterminer le montant du crédit accordé par les fournisseurs de marchandises au 1er
janvier puis résumer cette situation dans un bilan.

Durant le mois du janvier, Niang a réalisé les opérations suivantes :

Le 02/01 Retrait de 200 000 f de la banque versés en caisse


Le 03/01 Achat d’un ordinateur à crédit auprès du fournisseur ATI : 1 500 000 f
Le 04/01 Vente de marchandises 2 000 000 f, le client règle comme suit :
900 000 f par chèque encaissé en banque
600 000 f en espèces
Le reste à crédit
Le 05/01 Chèque bancaire n° 201A d’un montant de 1 200 000 f remis au fournisseur pour
commande de marchandises.
Le 06/01 Achat de marchandises 1 700 000 f réglés comme suit :
850 000 f par chèque bancaire
450 000 f en espèces
Le reste à crédit
Le 07/01 Chèque bancaire n° 466V reçu d’un client 1 350 000 f pour commande de
marchandises. Ce chèque est encaissé en banque.
Le 08/01 Règlement par chèque bancaire n° 231B d’une dette fournisseur de 400 000 f.
Le 09/01 Encaissement d’une créance client de 500 000 f par chèque bancaire encaissé en
banque le même jour.
Le 10/01 Versement à deux employés de l’entreprise 25 000 f chacun en espèces comme
avance sur salaire.
Le 11/01 Livraison des marchandises commandées le 07/01 par le client. Coût des
marchandises 2 500 000 f. Le client règle par chèque bancaire encaissé (tenir compte de
l’avance déjà encaissée).
Le 12/01 Réception des marchandises commandées le 05/01 auprès du fournisseur. Coût des
marchandises 3 200 000 f. Règlement par chèque bancaire n° 271A remis au fournisseur
(tenir compte de l’avance déjà versée).

13
T.A.F 2 : Analyser les opérations de janvier en emplois/ressources dans un tableau (selon le modèle
ci-dessus).
Solution : traitée dans le cahier de cours

2- Le compte :
Après l’analyse des opérations en emplois / ressources, il convient d’enregistrer les
opérations dans des comptes.
Un compte est un document dans lequel sont regroupées toutes les informations ayant la
même nature. Par exemple tous les mouvements qui entrainent des entrées et des sorties
d’argent en banque (par chèque, virements et autres) seront enregistrés dans un document
appelé « compte banque ». Il permet de faire la situation de l’argent en banque.
Exemple : si on considère que les mouvements entrants (emplois (+)) et les mouvements
sortants (ressource (-)), on aura, Banque = 1 500 000 – 500 000 + 900 000 – 2 000 000 +
5 000 000 – 600 000 + 740 000 – 540 000 = 4 500 000 à présenter sous forme de tableau.

Le compte se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes, à l’image du bilan :
- Le côté gauche appelé « débit » est réservé aux emplois c'est-à-dire les mouvements
entrants.
- Le côté droit appelé « crédit » est réservé aux ressources c'est-à-dire les mouvements
sortants
Ce tableau peut se présenter sous trois formes :
- Le compte en « T » ou compte schématique
- Le compte en colonnes séparées
- Le compte en colonnes jumelées ou mariées

Exemple 4 : à partir de l’analyse de l’exemple 3, établir le « compte banque) :

 En « T » ou compte schématique

DEBIT CREDIT
1 500 000 500 000
900 000 2 000 000
5 000 000 600 000
740 000 540 000
SD = 4 500 000
Total : 8 140 000 Total : 8 140 000

Total débit = 1 500 000 + 900 000 + 5 000 000 + 740 000 = 8 140 000


Total crédit = 500 000 + 2 000 000 + 600 000 + 540 000 = 3 640 000
Solde = 8 140 000 – 3 640 000 = 4 500 000 Le débit est supérieur au crédit, on a un solde
débiteur (SD).
Par convention le solde est inscrit du côté le plus faible pour avoir l’équilibre du compte.

NB :
- Imputer un compte : c’est inscrire une somme au débit ou au crédit d’un compte
sans indiquer le côté dans lequel le montant est inscrit.
- Débiter un compte : c’est inscrire une somme au débit d’un compte

14
- Créditer un compte : c’est inscrire une somme au crédit d’un compte
- Le solde d’un compte : c’est la différence entre le total débit et le total crédit ou
inversement.
o Si total débit supérieur à total crédit : on a un solde débiteur (SD) et ce solde
est inscrit au crédit pour avoir l’équilibre du compte. 
o Si total crédit supérieur à total débit : on a un solde créditeur (SC) et ce solde
est inscrit au débit pour avoir l’équilibre du compte. 
o Si total débit égal à total crédit : on a un solde nul, on dit que le compte est
soldé. 

D Bamque C
400 000 400 000

o Le solde à nouveau : c’est l’existant en compte avant toute opération


D C
SAN 4 500 000

 Compte Banque en colonnes séparées


DEBIT CREDIT
Dates Libellés MONTANTS Dates Libellés MONTANTS
01/0 Apport en banque 1 500 000 03/02 Retrait pour caisse 500 000
2 Vente de marchand 900 000 08/02 Achat de marchand 2 000 000
04/0 Emprunt contracté 5 000 000 13/02 Avance versée 600 000
2 Avance reçue 740 000 15/02 Paiement dette 540 000
10/0 Solde débiteur 4 500 000
2
14/0
2

Total 8 140 000 Total 8 140 000

 Compte Banque en colonnes jumelées

dates Libellés MONTANTS SOLDE


Débit Crédit Débiteur Créditeur
01/0 Apport de BA 1 500 000 1 500 000
2 Retrait 500 000 1 000 000
03/0 Vente de march. 900 000 1 900 000
2 Achat de march. 2 000 000 100 000
04/0 Emprunt BICIS 5 000 000 4 900 000
600 000

15
2 Avance versée 740 000 4 300 000
08/0 Avance reçue 540 000 5 040 000
2 Règlement dette 4 500 000
10/0
2
13/0
2
14/0
2
15/0
2

Application 2 : Présenter le compte « Banque » en T, en colonnes séparées puis en colonnes


jumelées à partir de l’application 1 précédent.
Solution : traitée dans le cahier de cours

II- LE LIVRE JOURNAL :


1- Le plan des comptes

Le système comptable ouest africain (syscoa) a été mise en place par les pays membres de
l’UEMOA depuis le 1er janvier 1998 en remplacement du plan comptable sénégalais qui était
en vigueur au Sénégal. Il entre dans le cadre de l’harmonisation du droit des affaires dans la
zone de l’UEMOA. Ce système a connu des réformes qui ont abouti à l’actuel SYSCOHADA.
Ce système a mis en place une liste de comptes et des principes d’enregistrement qui
permettent aux entreprises de fournir des renseignements chiffrés sur leurs activités.
Dans cette liste les comptes sont regroupés en classes et à l’intérieur de chaque classe ils
sont organisés selon le classement décimal.
- Classe 1 : comptes des ressources durables
- Classe 2 : comptes d’immobilisations
- Classe 3 : comptes de stock
- Classe 4 : comptes de tiers
- Classe 5 : compte de trésorerie
- Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires
- Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires
- Classe 8 : comptes de charges et de produits HAO
- Classe 9 : comptes des engagements hors bilan

2- La codification : technique de recherche des numéros ou codes dans le plan


Lorsque l’on cherche le mot « comptabilité » dans un dictionnaire, on se réfère à l’alphabet
français : a,b,c…….pour dire que comptabilité commence par « c ».
C’est la même chose pour le plan des comptes, l’alphabet c’est le bilan et le compte de
résultat.

16
Le bilan contient :

ACTIF PASSIF
2 - immobilisations 1 - capitaux propres
3 - stocks 1 - dettes financières
4 - créances 4 - dettes d’exploitation
5 - trésorerie-Actif 5 - trésorerie-Passif
Total : Actif Total : Passif

Le compte de résultat contient :

CHARGES PRODUITS
6 - charges activités ord 7 - produits activités ord
8 - charges HAO ou except 8 - produits HAO ou except
Total : charges Total : produits
Exemple : quel est le code de « ordinateur » ?
Réponse : Prenez votre plan et effectuez les actions suivantes :
L’ordinateur est un bien donc dans le bilan
 Ensuite un bien durable donc immobilisation, je cherche dans les 2……..
 Dans les 2….. il y a 21…, 22….,23…..,24…..etc
 L’ordinateur fait partie des 24…Matériels
 Parmi les 24….il y a 241…,242…., 243…., 244….etc
 L’ordinateur fait partie des 244 Matériel et Mobilier
 Parmi les 244…., il y a 2441….,2442….,2443….,2444….etc
 L’ordinateur est un matériel informatique (2442) : le code de l’ordinateur est 2442
Matériel informatique.
Exemple : A l’aide du plan des comptes retrouvez les codes des comptes suivants

Libellés Classe Code


Ordinateur pour bureau 2 2442 Matériel informatique
Achat Ordinateur pour être 6 601 Achat de marchandises
revendu
Créance client 4 411 clients
Fournisseurs dette …….. ……………….
Etat impôts à payer ……… ……………….
Avoir en banque ……… ……………….
Emprunt Bicis ……… ……………….
Achat d’un véhicule utilitaire ……… ……………….
Vente de marchandises ………. ……………….
Loyer payé ………. ……………….
Loyer reçu ………. ……………….
Caution versé à la SENELEC ………. ……………….

3- Les écritures au livre journal


Le journal est un document comptable dont les pages sont cotées (numérotées) et
paraphées (signées par l’autorité compétente). Les opérations y sont enregistrées dans

17
l’ordre chronologique sans rature ni surcharge. Le journal est un moyen de preuve en cas de
litige.
Pour chaque opération enregistrée au journal on aura les mentions suivantes :
- La date de l’opération
- Le ou les numéros des comptes
- Le ou les noms des comptes
- Les montants
- Le libellé expliquant la nature de l’opération ou la pièce justificative.
L’ensemble de ces renseignements constitue un article de journal ou une écriture au journal.

Exemple 5 : à partir de l’exemple 3 (emplois / ressources), enregistrer les opérations au


journal
Solution : à traiter dans le cahier de cours

III- LE GRAND LIVRE DES COMPTES :


Il se présente sous la forme d’un fichier ou d’un registre qui récapitule l’ensemble des
comptes ouverts par l’entreprise au cours d’un exercice comptable. On y reporte tous les
montants des opérations enregistrées au journal.

Application 4 : Présenter le grand livre à partir du journal de l’application 3


Solution : voir cahier de cours

IV- LA BALANCE DES COMPTES :


C’est un document comptable établi à partir du grand livre et qui permet de vérifier l’égalité
entre Emplois et Ressources pour l’ensemble des opérations enregistrées par l’entreprise.
Elle se présente sous deux formes : Balance à 6 colonnes ou balance à 4 colonnes.

1- La balance à 6 colonnes
Application 5 : établir la balance à 6 colonnes à partir du grand livre de l’application 4
Solution : voir cahier de cours

Remarques : les égalités fondamentales de la balance sont :


- Les totaux des 6 colonnes sont égaux 2 à 2
- Totaux soldes ouverture de la balance = totaux bilan d’ouverture
12 000 000 = 12 000 000
- Totaux ouverture balance + totaux mouvements balance = Totaux journal
12 000 000 + 14 600 000 = 26 600 000

2- La balance à 4 colonnes
Application 6 : établir la balance à 4 colonnes à partir du grand livre de l’application 4
Solution : voir cahier de cours

V- LE COMPTE DE RESULTAT ET LE BILAN DE CLOTURE :

18
Ces deux documents sont extraits des soldes de la balance et des renseignements
extracomptables issus de l’inventaire.
Application 7 : établir le compte de résultat et le bilan de clôture à partir de la balance de
l’application 6
Solution : voir cahier de cours

VI- LA CORRECTION DES ERREURS


La méthode de correction préconisée par le SYSCOHADA est la correction en négatif.

1- La correction des erreurs au journal


Des erreurs peuvent être constatées au livre journal : ce sont des erreurs d’enregistrement.
Ces erreurs sont corrigées au journal en utilisant le signe négatif (-) devant le montant.

Exemple : 11/07/18 Une vente de marchandises de 3 000 000 f, facture V340 à Fall réglée par
chèque N° 0089 est enregistrée comme suit :
411 Client 3 000 000
701 Vente de marchandises 3 000 000
Notre facture V340 à Fall réglée par
banque

Le 13/07/18 Il s’aperçoit de son erreur : le compte client utilisé en lieu et place du compte
banque. On corrige comme suit :
13/07/18
411 Client -3 000 000
701 Vente de marchandises -3 000 000
Pour annulation de l’écriture erronée du
11/07
521 ----------------------d°-------------------------- 3 000 000
701 Banque 3 000 000
Vente de marchandises
Chèque n°0089 pour régler facture V340

Ou encore
411 Client -3 000 000
521 Banque 3 000 000
Pour correction de l’écriture de 11/07

NB : la première méthode est la correction en deux articles, la deuxième méthode est la
correction en un seul article.
Application 8 : voir fiche d’application

2- La correction des erreurs au grand livre


Des erreurs peuvent être constatées au grand livre des comptes : ce sont des erreurs
d’enregistrement issues du journal et des erreurs de report. Ces erreurs sont corrigées au
grand livre en reportant les écritures de correction du journal et en corrigeant directement
dans les comptes avec le signe négatif (-) devant les montants concernés.
Application 9 : voir fiche d’application

19
VII- LE VIREMENT COMPTABLE
Dans le langage courant, le virement évoque un transfert d’une somme d’argent d’un
compte en banque à un autre compte en banque. En comptabilité, le virement évoque une
technique qui permet de faire passer un montant du débit d’un compte au débit d’un autre
compte ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte sans utiliser le signe négatif (-)
Application 9 suite : voir fiche d’application

VIII- Le système centralisateur


Voir cahier de cours

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