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MODULE : COMPTABILITE FINANCIERE

PARTIE I / LES OPERATIONS COMMERCIALES

CHAPITRE 1 : DEFINIR LE SCF ET PRESENTATION DU BILAN SELON LA NORME IAS1

INTRODUCTION :

La globalisation croissante des activités économiques des entreprises et


l’internationalisation des marchés financiers ont mis en évidence le besoin d’une
harmonisation des normes comptables.
La construction d’un référentiel comptable international répond à cette attente. Ces
changements importants ont donc imposé l’adoption du nouveau système comptable
«SCF et de l’International Accounting Standards » pour répondre aux nouveaux besoins des
investisseurs et pour garantir la qualité des services comptables.
Les entreprises algériennes appliquent le système comptable et financier des entreprises
depuis 2010

I- INTRODUCTION A LA COMPTABILITE FINANCIERE

La comptabilité est un outil de gestion qui met à la disposition de l’entreprise, les


informations nécessaires à la prise des décisions. La comptabilité est une technique qui
permet d'enregistrer toutes les opérations effectuées par une entreprise afin que cette dernière
puisse connaître la situation financière à un moment donné.

Le rappel de quelques notions simples sur l’entreprise et ses fonctions apparait indispensable
avant de procéder à l’étude du programme de comptabilité.

1- L’ENTREPRISE

1-1-Définition

Une entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en œuvre des moyens
intellectuels, physiques et financiers pour produire des biens et des services pour les
vendre sur le marché, dans le but de réaliser un profit.

Selon J.F Soutenain et P. Facet (2006) :


L’entreprise est « un agent économique qui combine des matières premières, du
matériel, des moyens financiers et des ressources humaines dans le but de produire des
biens et/ou des services » Ces produits sont nécessairement destinés à être vendus sur un
marché de telle sorte que le prix de vente soit supérieur aux coûts.
Pour que l’entreprise puisse atteindre (réaliser) ses objectifs et ses buts pour les quels elle est
crée un ensemble des moyens sont indispensables :

1°- LES MOYENS HUMAINS : ils sont constitués de l’ensemble des cadres (technicien-
ingénieur et travailleur …..) qui forme la main d’œuvre de l’entreprise.

2° - LES MOYENS MATERIELS : ils sont constitués de tous les biens dont l’entreprise a
besoin dans le cadre de son exploitation et sa production (terrain – marché – outillage –
marchandises – matières premiers et fournitures)

3°- LES MOYENS FINANCIERS : formés par l’ensemble des fonds (argent en espèce ou
déposé en banque) qui sont apporté par les propriétaires de l’entreprise d’une part et ceux
emprunté par l’entreprise auprès des entreprise prêteurs

1-2- TYPE DE PRODUCTION D’UNE ENTREPRISE

Une entreprise peut produire soit des biens, soit des services soit les deux à la fois

 Un bien est un produit ou objet réalisé. Ceux sont des biens de consommation comme
les produits alimentaires, papier, carburant … Ou des produits d’équipement, tels que
voitures, réfrigérateurs, machines ...
 Un service est le résultat d'une activité qui ne se traduit pas par un support matériel
mais qui a une valeur économique.

Ces biens et services correspondent à un BESOIN. Ils constituent une OFFRE, qui doit
répondre à la DEMANDE.

1-3- : LE ROLE DE L'ENTREPRISE :

L'entreprise joue un triple rôle :

 ROLE ECONOMIQUE : L'entreprise est un agent de production qui produit pour le


marché, en satisfaisant les besoins des consommateurs.
 ROLE SOCIAL : L'entreprise distribue des revenus : elle paie les salaires au
personnel, les impôts à l'Etat, les dividendes aux Actionnaires, construit des écoles et
des centres de santé...
 ROLE FINANCIER : L’entreprise est une chaîne financière dans le circuit économique.
Pour jouer son rôle, elle doit disposer des moyens.
-2- LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS DES ENTREPRISES

Il est difficile de trouver une classification englobant à la fois les aspects juridiques,
économiques et organisationnels des entreprises. Trois catégories de critères de
classifications seront retenues.

2-1- Classement des entreprises selon des critères juridiques

A- LES ENTREPRISES PRIVEES

-a- Les entreprises individuelles


Elles sont à la propriété d’une seule personne qui assume à la fois les rôles de
propriétaire et d’entrepreneur.

-b- Les entreprises sociétaires


Le statut de ces entreprises dépend de l’origine de leurs capitaux, on distingue :

b-1-Les sociétés de personnes :


C’est la forme juridique la plus ancienne de société. Elles sont représentées par
la société en nom collectif et la société en commandite simple.

 La société en nom collectif :


Il s’agit de personnes qui se mettent d’accord pour constituer une entreprise avec
leurs propres fortunes, tout en étant responsables solidairement et indéfiniment des dettes
de cette entreprise.
 La société en commandite simple :
Dans cette société se trouve deux catégories d’associés :
-Les commandités responsables solidairement et indéfiniment du passif de la société.
-Les commanditaires responsables à concurrence de leurs apports. La gérance est
assurée par les commandités.

b-2-Les sociétés de capitaux :


A la différence des sociétés de personnes, les sociétés de capitaux sont fondées sur
les capitaux apportés par les actionnaires et non sur la personne des associés qui disparaît
complètement. Il existe deux catégories de sociétés par actions :
 La société anonyme :
C’est une société constitué entre 7 personnes au moins (actionnaires) qui
souscrivent des actions et qui ne sont tenues du passif social que jusqu’à concurrence de
leurs apports. Elle est administrée par un conseil d’administration (3 à 12 membres) qui
nomme parmi ses membres un PDG.

 La société en commandite par actions :

Elle est constituée par des commanditaires et des commandités, les actions des
premiers sont négociables alors que celles des seconds ne le sont pas.
b-3- La société à responsabilité limitée

La SARL constitue un type de société hybride, elle se rapproche des sociétés de


personnes par l’interdiction de créer des titres négociables et des sociétés de capitaux par
la limitation de la responsabilité des associés à leurs apports. Le capital minimum à la
fondation est de 1000 dinars.

B- LES ENTREPRISES PUBLIQUES

Les entreprises publiques sont des entreprises détenues majoritairement par l'État ou
appartenant à un groupe dont l'État est l'actionnaire majoritaire. C'est la raison pour laquelle
elles sont également appelées « entreprises d'État ».

2-2 - CLASSEMENT SELON DES CRITERES ECONOMIQUES

A - CLASSEMENT SELON LA NATURE DE L’ACTIVITE

L’entreprise peut exercer plusieurs activités qu’on peut regrouper en 4 secteurs :


a- Le secteur primaire
Il regroupe toutes les entreprises qui ont une activité agricole.

b- Le secteur secondaire

Il regroupe toutes les entreprises ayant pour activité la transformation des


matières premières en produits finis, c’est le secteur industriel.

c- Le secteur tertiaire

Il regroupe toutes les entreprises commerciale (exemple : supermarché) et les


entreprises de services (banque, hôtel, assurance…).

d- Le secteur quaternaire
Ce sont les entreprises qui fournissent des services en relation avec l’information,
l’informatique, la presse, la radio, la télévision et les loisirs.

B - CLASSEMENT SELON LES OBJECTIFS POURSUIVIS


On distingue deux grands types d’objectifs qui peuvent être poursuivis :

-Les objectifs lucratifs.


-Les objectifs non lucratifs.
C - CRITERES DIMENSIONNELS :
Les éléments ci-dessous pris séparément ou ensemble permettent de distinguer les petites,
moyennes et grandes entreprises.
- le Chiffre d’affaires : mesure la part de marché de l’entreprise.
- la Valeur ajoutée: mesure la richesse créée à l’intérieur de l’entreprise.
- l’Effectif : permet d’apprécier l’importance du facteur de production travail.
- les Capitaux propres : mesurent entre autre l’importance des fonds apportés par les
propriétaires.
- le Résultat de l’entreprise, traduit la rentabilité de l’entreprise.

3- LES FLUX ECONOMIQUES

3-1-DEFINITION

Les flux économiques Un flux économique est un mouvement de biens, de services,


de monnaie tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise avec les autres agents
économiques. C'est l'ensemble des opérations réalisées par une entreprise pendant une
période donnée.

Flux = mouvement de biens ou d'argent

Par convention, tout flux a une valeur exprimée en unité monétaire et un sens. Un flux est
symbolisé par une flèche qui a toujours un point de départ et point d'arrivée. On dit que le
flux a une origine et une destination

3-2-LES DIFFERENTS TYPES DE FLUX ECONOMIQUES :

On distingue :

 LES FLUX REELS : Ils correspondent aux mouvements de biens et de


services. Les
 FLUX FINANCIERS : Ils correspondent aux mouvements de monnaie ou
autres moyens de règlement.
 LES FLUX EXTERNES : Ce sont des mouvements de biens, de services ou
de monnaie entre l'entreprise et d'autres agents économiques.
 LES FLUX INTERNES : Ce sont les flux qui concernent les transactions à
l'intérieur de l'entreprise.

Exemples de flux réels :


- flux de matières premières,
- flux de marchandises,
- flux de produits finis,
- flux de services (ou prestations).
Exemples de flux financiers :
- paiements,
- encaissements.
Exemples de flux externes :
- flux entrants,
- flux sortants.
Exemples de flux internes :
- dépôt d'espèces sur le compte en banque,
- virement de fonds de compte à compte,
- déplacement de matériel entre deux unités d'une même entreprise (ou entité).

II- DEFINITION DE LA COMPTABILITE FINANCIERE/ PRINCIPES


COMPTABLE

-1- DEFINITION DE LA COMPTABILITE FINANCIERE

C’est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer,


enregistrer des données de bases chiffrées des états reflétant une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat d’une entité à la date de clôture

Les informations comptables doivent donner une description juste, loyale, claire, précise et
complète de toutes les opérations, événements et situations connus par l’entreprise. Elles
permettent de connaître avec exactitude la situation du patrimoine et de l’activité de
l’entreprise à un moment donné

Durant tout l’exercice comptable, le journal comptable et le grand livre comptable sont
complétés, puis à la clôture de l’exercice sont établis :

 le bilan comptable ;
 le compte de résultat ;
 l’état de trésorerie ;
 les annexes comptables.

La comptabilité financière s’inscrit donc dans la démarche plus globale de gestion


comptable et financière de l’entreprise.
2- NOTIONS DE PRINCIPES COMPTABLE

2-1- CONVENTION D’ENTITE

L’entité comptable est considérée comme autonome et distincte de la ou des personnes


participants à ses capitaux propres. Ses états financiers prennent en compte uniquement
l’effet de ses propres transactions et des seuls évènements qui la concernent

2-2- CONTINUITE DE L’EXPLOITATION

Situation normale de l’entité selon laquelle elle est présumée n’avoir ni l’intention, ni
la nécessité de mettre fin à ses activités ou de les réduire de façon importante dans un avenir
prévisible.

2-3- LE PRINCIPE D’INDEPENDANCE

Le principe d’indépendance des exercices vise à déclarer et donc écrire comptablement


l’ensemble des factures clients et fournisseurs sur l’exercice en cours, mais aussi, par
souci de transparence et pour qu’elles ne soient facturées qu’une seule fois, celles qui ont un
impact sur l’exercice suivant. D’après le Code du commerce, ceci comprend :

 les charges à payer et produits à recevoir concernant l’exercice en cours, mais facturés
après sa clôture, par exemple une prestation effectuée en décembre et facturée en
janvier;
 les charges et les produits constatés d’avance concernant l’exercice suivant, mais
comptabilisé sur l’exercice en cours, par exemple l’assurance d’une voiture payée en
décembre pour l’année suivante.

2-4- LE PRINCIPE DES COUTS HISTORIQUE

Le principe des coûts historique est l’un des principes généraux comptables, qui
implique de déclarer la valeur d’un bien lors de son acquisition. Les services, biens et
marchandises payés sont enregistrés à leur prix d’achat, ceux acquis gratuitement enregistrés
à leur valeur d’usage, et ceux produits à leur coût de production.

2-5-LE PRINCIPE DE PRUDENCE

Le principe de prudence est l’un des plus déterminants en comptabilité, il impose


d’anticiper les pertes, planifiées ou non, même si elles apparaissent sur l’exercice suivant,
et de ne pas tenir compte des profits probables avant actualisation.
Le but est de principe est de ne pas reporter un risque ou une incertitude sur l’exercice
suivant, et par conséquent de dégrader le résultat de l’entreprise.

2-6- PRINCIPE DE MESURE MONETAIRE :

Chaque flux est enregistré selon sa valeur monétaire. Dans le cas Algérien, en dinar algérien.

2-7- LE PRINCIPE DE NON-COMPENSATION

Le principe de non-compensation, permet de refléter l’activité de l’entreprise de


manière fidèle et sincère. Il s’agit d’inscrire chaque opération comptable distinctement, en
d’autres termes de ne pas compenser un produit par une charge, un actif par un passif, une
plus-value par une moins-value. Il est donc interdit de fusionner des opérations et en
enregistrer le solde en comptabilité.

Par exemple, si un client effectue deux paiements pour la même facture, le deuxième
montant devra tout de même être enregistré dans le journal comptable et une facture d’avoir
devra être émise pour justifier le remboursement de ce trop-perçu.

2-8 PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE :


Pour enregistrer une opération il faut utiliser au moins deux comptes ; un compte est
débité, un autre est crédité, et total débit=total crédit.

2-9-LE PRINCIPE COMPTABLE DE PREEMINENCE DE LA REALITE SUR L’APPARENCE

Le principe comptable de prééminence de la réalité sur l’apparence ou aussi appelé le


principe de la réalité sur le statut juridique, est le fondement de fiabilité financière. Il
implique l’enregistrement des opérations dans le livre des comptes suivant leur nature et
réalité économique et non leur statut juridique.

2-10-LE PRINCIPE D’INTANGIBILITE DU BILAN D’OUVERTURE

Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture traduit simplement le fait que le


bilan d’ouverture doit correspondre à la clôture du bilan précédent. Si certaines opérations
ont été oubliées entre les deux bilans, elles devront être ajoutées au bilan à la date en cours et
non corrigées sur le bilan d’ouverture.

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