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L’entreprise représente une réalité très large et aux formes multiples : c’est un élément
fondamental de la vie d’un pays.
1- DEFINITION
- L’entreprise produit, c'est-à-dire qu’elle utilise les moyens pour transformer les
matières premières en produits finis ou pour rendre des services susceptibles de
satisfaire les besoins de consommateurs ;
- L’entreprise produit pour le marché, elle vend des biens ou des services produits ;
- L’entreprise est financièrement indépendante, c’est un centre de décisions qui gère
ses ressources financières, qui réalise des transactions et endosse la responsabilité ;
- L’entreprise recherche le profit car sa survie en dépend.
2- ROLE DE L’ENTREPRISE
a) Rôle économique
L’entreprise est un agent de production qui produit pour le marché en satisfaisant les
besoins des consommateurs.
b) Rôle social
L’entreprise distribue des revenus, elle verse des salaires au personnel, des impôts à
l’Etat, des dividendes aux actionnaires et elle construit des écoles et des centres de santé.
c) Rôle financier
L’entreprise est une chaîne financière dans le circuit économique. Pour jouer son rôle,
elle doit disposer de moyens.
Ce sont celles qui appartiennent à une seule personne. C’est le cas des petits commerces et
des entreprises artisanales. Ici, les biens de l’entreprise se confondent avec ceux du
propriétaire ;
Ce sont les entreprises qui réalisent des opérations appartenant à plusieurs secteurs
d’activité.
c) D’après la taille
On distingue les petites, moyennes et grandes entreprises. Pour la détermination de la
taille d’une entreprise, les éléments suivants sont pris en compte :
- L’effectif du personnel ;
- Le chiffre d’affaires ;
- L’importance des capitaux.
Achat Stockage de
marchandises marchandises
Vente de
marchandises
Pour produire des biens ou des services, l’entreprise combine des facteurs de production
qui sont :
- Le facteur naturel (ressources naturelles) ;
- Le facteur humain (travail) ;
- Le facteur capital (finances) ;
Pour cela, elle entretient des relations avec d’autres agents qui sont ses partenaires, ainsi
que le montre le schéma ci-après :
I- LA COMPTABILITE
1- Définition
2- Objectif de la comptabilité
comptes sont réguliers et sincères. Si tel n’est pas le cas, des compléments doivent être
apportés dans l’état annexé.
b) La comptabilité publique
C’est la comptabilité de l’agent économique privilégié : l’Etat.
c) La comptabilité d’entreprise
C’est la comptabilité de l’agent « entreprise ». On distingue :
- La comptabilité générale
Elle permet l’enregistrement chronologique des flux externes et internes et la
détermination du résultat global de l’entreprise.
Définition
I- LA NOTION DE PATRIMOINE
Le patrimoine d’une entreprise peut se définir comme étant l’ensemble des biens et des
dettes de cette entreprise.
L’ensemble des biens et des dettes d’une entreprise peut être consigné dans un tableau
appelé « Bilan ».
II- LE BILAN
Définition
Etat financier de synthèse faisant partie des comptes annuels, il décrit séparément les
éléments actifs et les éléments passifs et fait apparaitre de façon distincte les capitaux
propres de l’entreprise.
Le bilan permet d’apprécier le patrimoine économique de l’entreprise qu’il décrit à une
date donnée dans sa « situation » et non en termes de flux.
Description du bilan
- La partie gauche appelée « Actif », correspondant à l’emploi qui a été fait des
ressources de l’entreprise ;
- La partie droite appelée « Passif », exprime l’origine des moyens ou des ressources
dont dispose l’entreprise.
Cette présentation se fait sous forme d’une égalité entre les emplois et les ressources, ce
qui nous conduit au schéma ci-dessous qui illustre la signification économique du bilan :
ACTIF = PASSIF
EMPLOIS = RESSOURCES
Le tracé du bilan :
ACTIF PASSIF
Postes Montant Postes Montant
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Ceci est un tracé simplifié. Nous verrons en profondeur le bilan dans les états
financiers.
Exemple : Bilan d’une entreprise.
ACTIF PASSIF
Postes Montants Postes Montants
Terrain 2.000.000 Capital 8.000.000
Immeuble 4.000.000 Emprunt 2.000.000
Mobilier 1.500.000 Fournisseurs 1.000.000
Marchandises 3.000.000 Etat 700.000
Fonds en banque 1.000.000
Espèce en caisse 200.000
BILAN
Actif Passif
Cycle d’investissement Actif immobilisé Ressources stables
Cycle d’exploitation Actif circulant Passif circulant Financement
Cycle de trésorerie Trésorerie actif Trésorerie passif
TOTAL TOTAL
- L’actif immobilisé
Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise et qui ne se
consomme pas au premier usage. Ce sont :
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Les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les
constructions, les immeubles, les matériels, etc. ;
- L’actif circulant
L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation
Les stocks ;
Les créances et emplois assimilés.
- La trésorerie actif
Elle regroupe les disponibilités (banque, comptes courants, caisse), les valeurs à
encaisser et les titres de placement.
Le capital ;
Les réserves ;
Le résultat net de l’exercice ;
Le report à nouveau ;
Les subventions reçues ;
Etc.
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- Le passif circulant
Il s’agit des dettes cycliques. Ces dettes sont contractées envers les fournisseurs, le
personnel, les organismes sociaux, l’Etat, etc.
- La trésorerie - passif
Elle comprend les banques, les crédits de trésorerie et d’escompte, ainsi que les
découverts bancaires.
Quel que soit le résultat, on le place au passif du bilan dans la rubrique des capitaux
propres, en le faisant précéder du signe (+) lorsqu’il est positif (profit) ou du signe (-) lorsqu’il
est négatif (perte).
ACTIF PASSIF
Capitaux propres
Actif immobilisé Résultat net + ou -
Dettes financières
Actif circulant (stocks / créances) Passif circulant
Trésorerie-actif Trésorerie-passif
Ecart de conversion – actif Ecart de conversion – passif
Situation nette
Application :
Soit les éléments du bilan de l’entreprise Annette au 31/12/2010.
Capital 10.000.000 Banque 5.000.000
Fonds de commerce 400.000 Caisse 2.900.000
Matériel 3.350.000 CCP 1.750.000
Marchandises 2.250.000 Fournisseurs 5.000.000
Clients 1.150.000 Etat 720.000
Mobilier 6.200.000 Réserves 550.000
Emprunt 6.000.000
- Calculer le résultat et présenter le bilan ;
- Calculer la situation nette de deux façons.
Solution :
1- Définition
Les flux économiques sont des mouvements de valeurs homogènes observés entre deux
agents économiques ou observés au sein de l’activité interne d’un même agent.
Bien (marchandise)
Entreprise Vendeur
Espèce (caisse)
INTERPRETATION
On appelle emploi la valeur obtenue par chaque agent en échange de la ressource qu’il
fournit.
On distingue :
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Travail (salaire)
Entreprise Personnel
Flux financier
Flux financier
Flux financier
Flux financier
FLUX DE CREANCE-DETTE qui résulte du décalage de temps qui est crée entre l’opération
économique d’achat-vente et le règlement encaissement
Flux réels
Matière première
Atelier 1 Atelier 2
Entreprise
Entreprise
Caisse Banque
Exemple : Vente des marchandises en espèce : 100 000. Prix d’achat : 120 000
Entreprise
Exemple : Vente de marchandises contre chèque bancaire : 100 000. Prix d’achat : 80 000
Entreprise
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a) L’analyse comptable
Principe de l’analyse
L’analyse consiste pour une opération donnée d’une entreprise :
De définir sous le terme « emploi » tous les mouvements de valeur vers l’intérieur de
l’entreprise ;
De désigner sous le terme « ressource » tous les mouvements de valeur vers
l’extérieur de l’entreprise.
En d’autres termes les entrées sont appelées « emplois » et les sorties appelées
« ressources ». On doit toujours avoir l’égalité :
b) Le compte
b-1) Définition
Le compte est un tableau dans lequel sont notées les modifications apportées à un poste
du bilan par les différents flux.
b-2) Terminologie
Notion de débit et crédit
Par convention, la colonne de gauche est appelée colonne « débit » et est réservée aux
emplois, la colonne de droite « crédit » est réservée aux ressources.
D Compte C
Emplois Ressources
Imputation
L’imputation consiste à inscrire une somme dans un compte à son débit ou à son crédit.
Solde débiteur
Quand le total des débits est supérieur à celui des crédits, le solde est débiteur. Ce qui
traduit un excédent des emplois sur les ressources.
Solde créditeur
Quand le total des crédits d’un compte est supérieur à celui des débits, le solde est
créditeur. Il y a ici excédent des ressources sur les emplois.
Solde nul
Quand le total des débits d’un compte est égal au total de ses crédits, le solde est nul. On dit
que le compte est soldé.
Arrêter un compte
Arrêter un compte consiste à faire apparaitre son solde. Ainsi, pour un compte arrêté la
somme des débits égale la somme des crédits.
Ouvrir un compte
Ouvrir un compte consiste après l’avoir arrêté d’inscrire son solde au débit ou au crédit,
selon sa nature.
Solder un compte
Solder un compte consiste à inscrire le solde du côté opposé à son sens, donc :
Le compte schématique
Ce tracé n’enregistre que les montants et ne donne aucune information sur la date et le
libellé pour une opération donnée.
La date de l’opération ;
Le flux lui ayant donné naissance, c'est-à-dire le libellé.
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c) Le virement comptable
Le virement est une opération comptable qui consiste à transférer une somme du
débit ou du crédit d’un compte au débit ou au crédit d’un autre compte. Il existe deux types
de virement :
D Banque C D Caisse C
49.000 49.000
D Clients Blandine C
D Clients C
87.000
290.000 290.000
D Clients Annette C
105.000
D Clients Levis C
98.000
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D Matériel et mobil C
350.000 350.000
Le virement comptable ne doit pas être confondu avec le virement de fonds qui est une
opération interne consistant à transférer des sommes d’un compte de disponibilité à un
autre.
Sont dits réciproques, les comptes enregistrant dans chacune des comptabilités de deux
agents économiques les flux de créances-dettes reliant ces deux agents.
Les opérations suivantes ont été réalisées par les Ets Blandine avec les Ets Annette (client) :
Solution :
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e) Organisation comptable
A cet effet, il convient d’examiner les règlements du SYSCOHADA sur les points suivants :
- Livres comptables ;
- Pièces justificatives de la comptabilité ;
- Systèmes comptables ;
- Exercice comptable.
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Les livres et autres supports dont la tenue est obligatoire dans le système comptable
OHADA (article 19) sont :
Le livre journal dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en
comptabilité dans les conditions exposées au paragraphe 4 de l’article 17 du système
comptable OHADA ;
Le grand-livre constitué de l’ensemble des comptes de l’entreprise où sont reportés
ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements
de l’exercice ;
La balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaitre à la clôture de
l’exercice pour chaque compte, le solde débiteur ou solde créditeur, à l’ouverture de
l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et le
cumul des mouvements créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur à la date
considérée ;
Le livre d’inventaire sur lequel est inscrit le résumé de l’opération d’inventaire.
Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc, ni altérations
d’aucune sorte. Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif
des éléments erronés : l’enregistrement exact est ensuite opéré (article 20 du droit
comptable OHADA).
a) Obligation de tenue
Selon l’article 2 et suivants de l’acte uniforme relatif au droit commercial juridique
« Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit tenir un livre-
journal enregistrant jour par jour les opérations de l’entreprise ».
« Il est recommandé aux entreprises d’ouvrir un grand-livre des comptes et autant de
journaux, de livres ou de documents en tenant lieu que l’importance et les besoins de
l’entreprise l’exigent. Ces livres et documents peuvent être établis par tous les moyens et
techniques appropriés ».
La côte est l’attestation du nombre de pages ou de folio contenu dans chaque livre
ou folio étant numéroté.
Le paraphe certifie l’existence du livre obligatoire et lui confère une date certaine.
Ces formalités ont pour but d’éviter que des pages ne soient supprimées, remplacées ou
ajoutées. Les livres doivent être côtés et paraphés avant qu’une écriture y soit portée. Les
livres comptables doivent être conservés pendant dix ans sous leur forme originale.
- Le système classique ;
- Le système par décalque ;
- Le système centralisateur ;
- Le système du journal grand-livre.
Le journal
1. Définition
2. Présentation du journal
Le journal se présente sous la forme d’un registre comportant sur chaque page de
gauche à droite :
- Une marge ;
- Deux colonnes devant recevoir les numéros des comptes mouvementés (débit,
crédit) ;
- Un espace assez important pour la date, les intitulés des comptes mouvementés, le
libellé de l’opération ;
- Deux colonnes de sommes (débit, crédit).
Chaque fait comptable est enregistré sous la forme d’un article ou écriture. Dans chaque
article, la partie double doit être respectée.
Rédaction du journal
- Un article simple est un article dans lequel un seul compte est débité et un seul
compte crédité
- Un article composé est un article dans lequel plusieurs comptes sont débités et
crédités
3. Rôle du journal
Il peut être produit en justice en vue de faire la preuve des opérations effectuées.
Contrôle du journal
A la fin de chaque page, on totalise les colonnes « débit » et « crédit » du journal
pour s’assurer que l’égalité est fondamentale.
Total des débits = Total des crédits.
Le grand-livre
Définition
Le grand-livre est un document regroupant l’ensemble des comptes de l’entreprise
où sont reportés où inscrits simultanément au journal compte par compte les différents
mouvements.
Présentation
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Tracé du grand-livre
Tracé classique
Exemple d’application
- Présenter le grand-livre
Solution :
Enregistrement des opérations au journal
03/12/10
6011 Achat de m/ses 500.000
401 Fournisseur 500.000
Facture n°…………
12/12/10
401 Fournisseur 500.000
521 Banque locale 300.000
571 Caisse 200.000
Règlement fournisseur
15/12/10
411 Clients 250.000
701 Vente marchandises 250.000
Facture n°…..
Présentation du grand-livre
D 601 Achat m/ses C D 401 Fournisseurs C
500.000 500.000 500.000
SD : 500.000
500.000 500.000
D 521 Banque C
D 411 Clients C
300.000
250.000 SD : 600 000 300.000
SD : 250.000
600.000 600.000
250.000 250.000
De vérifier que toutes les sommes figurant au journal ont été reportées sans erreur
dans les comptes du grand-livre ;
a) Etablissement de la balance
Egalité des totaux des colonnes « débit » et « crédit » entre eux. Cette égalité résulte
du principe de la comptabilité en partie double des sommes égales ayant été portées
à la fois au débit de certains comptes et au crédit d’autres comptes ;
Egalité des totaux des colonnes « débit » et « crédit » avec ceux du journal. Cette
deuxième égalité provient du fait que toutes les sommes inscrits ont été reportées au
grand-livre. Elle permet de vérifier l’exactitude des travaux de report ;
Tracé de la balance
Balance à 4 colonnes
Sommes Soldes
N° compte Intitulés
D C D C
Balance à 6 colonnes
Processus comptables
Journal Grand-livre
Documents de base
Précomptabilisation
Balance
N° Sommes Soldes
Intitulés
compte D C D C
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1- Définition
- Comptabilité
- Patrimoine
- Le bilan
- Flux économique
- Partie double
- Compte
- Système comptable
- Journal
- Grand-livre
- Balance
- Facture
- Le plan de compte d’une entreprise
- OHADA
- Inventaire
- Précomptabilisation
2- Différentes comptabilités ?
7- Qu’est ce qui confère aux livres comptables son caractère légal ; Donnez leur
signification ?
14- Que signifie le premier chiffre d’un numéro de compte dans la codification OHADA ?
15- Comment sont codifiés les comptes OHADA dans le plan comptable ?
17- Quelle est la finalité de la comptabilité telle que recommandée par OHADA ? cette
finalité doit respecter huit principes comptables OHADA, citez-les ?
18- Citer les modèles de présentation des états financiers et donner le contenu de
chacun d’eux ?
L’article 20 de l’acte uniforme relatif au droit comptable OHADA stipule que : « Les
livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune
sorte ».
Le respect de ces dispositions nécessite une préparation minutieuse des enregistrements
et des autres actes comptables. Cette préparation peut consister à faire des
précomptabilisations et/ou des prétotalisations des pièces comptables avant leur
enregistrement au journal.
1- LA PRECOMPTABILISATION
L’expérience a montré que pour éviter les erreurs, le travail d’enregistrement dans le
journal doit être préparé.
Les erreurs du journal peuvent concerner :
- Soit les comptes qui doivent jouer : le compte débité ou le compte crédité est
inexact, ou parfois même les deux ; ces erreurs dites d’imputation faussent la
comptabilité dans sa nature ;
- Soit des nombres : les erreurs numériques proviennent d’une lecture erronée des
données chiffrées portées sur les documents de base (facture, reçu, chèque, etc.) ;
dans la pratique, pour éviter ces erreurs, on procède à un premier enregistrement
« précomptabilisation » que l’on confie toujours à un comptable qualifié.
L’enregistrement des écritures dans le journal et dans le grand-livre peut être ensuite
fait par une erreur de livre.
- Le brouillard de caisse ;
- Le brouillard de banque ;
- Le brouillard des opérations diverses.
2- LA PRETOTALISATION
2.1- Fondement de la prétotalisation
L’enregistrement dans le journal, document par document, constitue une tâche longue
et souvent fastidieuse. Pour faciliter la tâche aux comptables, on a mis au point la technique
de prétotalisation.
La prétotalisation consiste à regrouper sur une fiche conçue à cet effet, les pièces
comptables de même nature d’une période pouvant être une journée ou une semaine, dans
le but de passer à la fin de la période (journée/semaine) un article récapitulatif au journal.
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Les erreurs peuvent être commises dans les documents de base, au journal, dans le
grand-livre, dans la balance.
Ce sont :
- Au niveau de la balance :
Lorsque l’une de ces égalités n’est pas vérifiée, une erreur au moins a été commise dans la
comptabilité.
Ce sont généralement les erreurs d’imputation. Elles sont repérées très difficilement.
Ce sont le plus souvent des évènements extra comptables qui permettent de les détecter.
Toute erreur non corrigée se répercute dans les documents utilisés ultérieurement et
toute la comptabilité en est fausse.
Les erreurs sans incidence arithmétique apparente sont les plus difficiles à détecter, ce
sont le plus souvent des erreurs d’imputation dans le journal. Ces erreurs sont les plus
lourdes de conséquences. Aussi l’imputation au journal doit-elle être effectuée par le
comptable qualifié et faire l’objet d’un contrôle rigoureux.
L’acte uniforme relatif au droit comptable OHADA indique clairement en son article 20
« Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif des
éléments erronés. L’enregistrement exact est ensuite opéré ».
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Application :
FOTSO 02/06/11
Fact V30 Doit Annette 411 Clients 238.000
Date 02/06/11 Douala
Désignation Qté P.U. Montant 701 Vente m/ses 200.000
Robe 08 25.000 200.000 4431 Etat TVA 38.500
TVA 19,25% 38.500
238.500 Facture / vente
Solution :
02/06/11 02/06/11
I- DEFINITION
Le plan comptable est l’ensemble des comptes qu’utilise une entreprise pour son
exploitation.
Les comptes sont regroupés sous neuf classes comme ci-dessous :
Classe 9.
La comptabilité générale divise ses classes en deux groupes :
ACTIF PASSIF
Haut
Classe 2 Classe 1
Classe3 Classe 4
Bas Classe 4 Classe 5
Classe 5
Classe 2 Classe 1
Classe3 Classe 4
Classe 4 Classe 5
Classe 5
La codification dans le système OHADA est obligatoire jusqu’à quatre chiffre parfois trois,
au-delà, les entreprises peuvent ajouter à loisir leur propre codification. Elles peuvent tout
aussi bien insérer leur propre codification décimale. Si le plan s’avère trop détaillé, elles
peuvent regrouper les comptes dans un compte global. La codification du système OHADA
est décimale.
La codification décimale permet :
- De subdiviser les comptes
- De regrouper les opérations homogènes par famille
Ceci facilite les traitements informatiques, les regroupements par postes et rubriques
des documents de synthèse.
Procéder à une codification décimale consiste en fonction des critères successifs
préétablis, à définir chaque tranche décimale de même que chaque valeur dans chacune des
tranches. Comme le code décimal comporte 10 classes de comptes pouvant se subdiviser
chacune en 10 parties qui peuvent à leur tour se subdiviser de 10 en 10 jusqu’à l’infini, il
devient aisé de créer une subdivision nouvelle en utilisant les décimales dérivées.
Exemple :
1 classe de ressources durables
16 emprunts et dettes assimilés
161 emprunts obligatoires
1611 emprunts obligataires ordinaires
1612 emprunts obligataires convertibles
1- Constantes
a) 1er chiffre
Dans la codification OHADA le 1 er chiffre d’un numéro de compte représente la classe à
laquelle appartient ce compte.
b) Chiffre 3
Il est utilisé dans les comptes de gestion pour indiquer la variation de stock.
Exemple :
603 Variation de stock de biens achetés
40
Terminaisons par 9
Un numéro de compte à deux chiffres terminé par 9 indique une dépréciation.
Exemple :
19 Provisions financières pour risques et charges
29 Provisions pour dépréciation immobilisation
79 Reprises de provisions
Terminaisons par 9
Lorsque le 9 se positionne au 3e rang ou plus à partir de la gauche, cela signifie que le
compte à un solde inversé par rapport au sens habituel.
Exemple :
602 Achat de matières premières (solde débiteur)
6029 Rabais, remise, ristourne obtenue (solde créditeur)
Terminaisons par 8
Pour les comptes de gestion, la terminaison par 8 regroupe les comptes divers, les
opérations autres que celles prévues dans les comptes de même niveau ; sans que cela soit
automatique.
Exemple :
61 Transport 64 Impôts et taxes
41
Terminaisons par 0
Dans le système OHADA, le 0 ne se place jamais en 3e et 4e position. Sauf pour les comptes :
2- Parallélisme
Les achats et les ventes des biens non durables concernent généralement les
marchandises, matières, fournitures et services. La notion de biens non durables est aussi
liée à l’usage dont en fait l’entreprise. Ainsi dans la même entreprise, l’achat d’un meuble
peut être considéré comme l’achat d’un bien durable (immobilisations) si ce meuble est
destiné à servir dans l’entreprise. Si cette entreprise achète le même meuble pour le
revendre, il s’agira d’achat de bien non durable (marchandises).
A- PRINCIPE D’ENREGISTREMENT
b) Chez le vendeur
L’on créditera :
701 Vente de marchandises
702 Vente de produits finis
703 Vente de produits intermédiaires
704 Vente de produits résiduels
705 Travaux facturés
706 Services vendus
43
- Les acomptes sont versés sur justification d’exécution partielle d’une prestation ;
- Les avances sont des sommes versées avant tout commencement d’exécution de la
commande.
Les acomptes et avances seront enregistrés :
Chez la partie versante (le client) : au débit du compte 409 Fournisseur débiteur par
le crédit d’un compte de trésorerie ;
Chez le fournisseur (encaisseur) : au crédit du comte 419 Client créditeur en
contrepartie du compte de trésorerie débité.
Au courant de l’exercice, on utilise les comptes 601, 602, 604, 605, 608
En fin d’exercice, la différence entre le stock initial et le stock final sera portée au
débit du compte 603 ou 73 (cas où stock final < stock initial) ou au crédit des
comptes 603 ou 73 (cas où stock final > stock initial)
A chaque entrée ou sortie de stock, l’enregistrement s’effectuera en deux temps pour les
achats :
60 sauf 603 sera débité par le crédit du compte des fournisseurs.
44
60
40
Immédiatement l’écriture suivante :
3….
603
Lorsque le stock est tenu en inventaire permanent, le système comptable OHADA permet
de choisir entre l’une des méthodes suivantes :
b) Facture d’avoir
Il peut arriver que le client conteste la facture pour certaines raisons telles que marchandises
non conformes à la commande, prix jugé trop élevé, etc. alors le vendeur doit procéder à
l’établissement d’une facture rectificative appelée facture d’avoir.
3- Le relevé de facture
C’est un bordereau récapitulatif des factures encore dues par un acheteur et qui ont été
adressées pendant une période déterminée.
Il permet au vendeur et à l’acheteur de vérifier la concordance de leurs enregistrements
réciproques des opérations et éventuellement de déceler des erreurs ou omissions.
Solution :
Dans le système comptable OHADA, les frais accessoires d’achat sont enregistrés :
Chez le client
Au débit du compte de charges par nature correspondants soit 611 Transport sur achat,
6256 Assurance transport sur achat, 6321 Commissions et courtages sur achat, etc.
Lors de leur engagement au débit des comptes 612 Transport sur vente ; 6322
Commissions et courtages sur vente, etc. l’on crédite en contrepartie un compte de
trésorerie 57 Caisse, 52 Banque ;
Lors de leur refacturation aux clients ces frais seront repris au crédit du compte 707
Produits accessoires.
b) Les taxes
c) Le droit d’accises
Le droit d’accise est une taxe qui frappe le chiffre de certains produits jugés luxueux, nocifs
ou non indispensables. Il n’est ni récupérable, ni refacturable. Il frappe une seule fois le
chiffre d’affaires.
Chez l’acheteur
47
Solution : Annette
05/04
612 Transport/vte 15.000
57 Caisse 15.000
Facture / vente
05/04
411 Clients 135.250
701 Vente m/ses 100.000
7071 Port facturé 15.000
4431 Etat TVA fact 19.250
447811 Etat 1% achats 1.000
Facture n° 001
- Les rabais sont des réductions à caractère exceptionnel accordées pour défaut de
qualité (rabais pour taille, couleur, non-conformité) ;
- Les remises ont un caractère habituel. Elles sont accordées à ceux des clients qui
remplissent certaines conditions telles que l’importance des achats, etc. ;
- Les ristournes sont destinées à rémunérer la fidélité d’un acheteur
Chez le vendeur
La réduction devra être portée au débit du compte de produits antérieurement crédité (l’on
contrepasse l’écriture première).
Chez le vendeur
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En principe le vendeur sait sur quoi il a accordé la réduction. Il devra donc débiter le compte
de produits préalablement crédité.
ETS
Annette
Fact n° 002 Doit Blandine
Date 03/06/11 Douala
Désignation Qté P.U. Montant
Chemises bleues 10 5.000 50.000
Pantalons jeans 20 3.000 60.000
110.000
Rabais 10% x 110.000 -11.000
99.000
Remise 5% x 99.000 -4.950
Net commercial 94.050
Escompte de 3% de
94.050 en cas de -2821
règlement anticipé
Total net à payer 91229
Règlement 30 jours fin
de mois
Solution :
30/06/11 30/06/11
411 Clients 94.050 601 Achat 94.050
701 Vente m/ses 94.050 401 Fournisseurs 94.050
Suivant fact. n°002 Suivant fact. n°002
12/06/11 12/06/11
52 Banque 91.229 401 Fournisseurs 94.050
673 Escpte accordé 2.821 52 Banque 91.229
411 Clients 94.050 773 Escpte obtenu 2.821
Règlement fact. Règlement fact.
Exemple 2: Soit les factures d’avoir ci-dessous. Avoir établi par les Ets Annette au profit de
Blandine.
Avoir n° A10
Rabais 10% x 60.000................................6.000
Escompte 5% (60.000 – 6.000).................2.700
Total à votre crédit..................................8.700
Avoir n°A21
Ristourne sur vos achats du trimestre
5% x 3.000.000.....................................150.000
Ci-joint chèque correspondant.
Solution :
b) Retour de marchandises
Le retour de marchandises chez le fournisseur donne lieu à l’établissement d’une facture
d’avoir par ce dernier. Pour comptabiliser une facture d’avoir, on contrepasse l’écriture
d’achat ou de vente.
Solution :
La Taxe sur la Valeur Ajoutée est un impôt indirect assis sur les dépenses. La TVA est
réglementée sur le plan international par les directives de la CEMAC et le plan national par le
code général des impôts.
I- FONCTIONNEMENT DE LA TVA
1. Champ d’application
Personnes imposables
Sont imposables à la TVA, les personnes physiques ou morales y compris les organismes
de droit public et les collectivités décentralisées qui réalisent les opérations imposables. Les
professionnels de l’immobilier, les loueurs en meuble.
Les personnes physiques ne sont cependant imposables que si elles réalisent un chiffre
d’affaires annuel supérieur ou égal à 15 millions de francs.
Opérations imposables
Sont imposables, les opérations à titre onéreux accomplis dans le cadre d’une activité
économique.
Par opération imposable, il faut comprendre les livraisons de bien et les prestations de
service, les activités de production, d’importation, de distribution y compris les activités
extractives, agricoles, agro-industries, forestières, artisanales et celles des professions
libérales ou assimilées, les opérations immobilières de toutes natures réalisées par les
professionnels de l’immobilier.
2. Territorialité
Pour être soumise à la TVA, les opérations doivent être réalisées au Cameroun. Sont réalisés
au Cameroun :
- Les ventes, si la livraison est faite au Cameroun ;
- Les services, si ces services sont utilisés au Cameroun.
3. Exonération
53
5. Régimes de TVA
Afin de tenir compte des réalités économiques, l’Etat allège pour certains redevables les
obligations comptables et fiscales en les classant par régimes.
a) Régime du réel
Sont concernés :
- Les personnes morales, les exploitants forestiers, les membres de profession libérale
et ceci quelque soit leur chiffre d’affaires ;
- Les personnes physiques assujetties à la TVA dont le chiffre d’affaires hors taxe est
égal ou supérieur à 100 millions de francs CFA.
Ceux qui relèvent du réel doivent facturer la TVA et ils peuvent la récupérer. Ils
doivent également déclarer et payer la TVA dans les 15 premiers jours de chaque mois, tenir
une comptabilité probante et fournir des documents établis conformément au plan
comptable OHADA.
b) Régime simplifié
Les concernés sont seules les personnes physiques dont le chiffre d’affaires hors taxe est
compris entre 50 et 100 millions. Ces personnes peuvent opter pour le régime du réel. Cette
option est irrévocable pour une période de trois ans et emporte option pour le réel en
matière d’impôts direct.
Les contribuables qui relèvent du régime simplifié doivent facturer la TVA et peuvent la
récupérer.
54
Sur le plan comptable, la tenue des livres suivants est suffisante : livre des ventes, livre
des achats, livre des inventaires, livre des immobilisations. La déclaration et paiement de la
TVA devra se faire avant le 15 de chaque mois.
c) Régime de base
Ce régime est réservé aux personnes physiques dont le chiffre d’affaires est compris
entre 15 et 50 millions de francs. Ces personnes peuvent opter pour le régime simplifié et
cette option est irrévocable pour une période de trois ans et entraine option pour le régime
simplifié en matière d’impôts (directs).
Les assujettis au régime de base doivent facturer la TVA mais ils ne peuvent la récupérer.
Sur le plan comptable, ceux qui relèvent du régime de base doivent tenir un livre de
recettes et un livre de dépenses. Elles doivent déclarer et payer la TVA au plus tard le 15 du
mois qui suit le trimestre de l’exercice fiscal donc le 15 Avril, 15 Juillet, 15 Octobre et 15
Janvier.
6. Taux de la TVA
Principe
La TVA est calculée par application du taux de 19,25 % au prix de vente hors taxe.
Mais la TVA ainsi trouvée n’est pas reversée entièrement au trésor. Elle sera reversée sous
déduction de la TVA facturée en amont par le fournisseur.
ETS Annette
Facture n° 009
Du 15 juin 2011
Doit Blandine
40 pantalons 200.000
TVA 19,25 % 38.500
Total TTC à payer 238.500
55
Blandine règlera aux ETS Annette la somme de 238.500 et Annette devra reverser au
trésor la TVA facturée ou TVA collectée.
Blandine revend cette marchandise à Rose et présente la facture suivante :
ETS Blandine
Facture n° 022
Le 28 juin 2011
Doit Rose
40 pantalons 260.000
Montant HT 260.000
TVA 19,25 % 50.050
Total TTC à payer 310.050
Les ETS Blandine devront reverser au trésor la TVA collectée de 50.050 mais sous
déduction de la TVA payée en amont de 38.500. Ils devront donc reverser au fisc le montant
net de :
50.050 – 38.500 = 11.550
Le trésor public devra encaisser au total :
38.500 + 11.550 = 50.050
En pratique la TVA se calcule sur le chiffre d’affaires et non sur la valeur ajoutée car la
valeur ajoutée n’est pas toujours aisée à déterminer.
L’exemple précédent nous a montré que la TVA collectée n’est pas reversée en totalité
au fisc mais après déduction de la TVA facturée en amont par le fournisseur. C’est le principe
de la déductibilité.
Pour exercer le droit à déduction de TVA, il faut que cette TVA qu’on veut déduire soit
devenue exigible.
- S’agissant de biens, il faut qu’ils aient été livrés ;
- S’agissant des services et travaux, il faut qu’il y ait eu paiement du prix.
- La TVA qu’on veut réduire doit se rapporter à un bien acquis pour l’intérêt de
l’entreprise et devrait concourir à l’obtention d’un bien imposable à la TVA ;
- La TVA qu’on veut déduire doit avoir été facturée par un fournisseur qualifié et
immatriculé ;
56
- La personne qui veut déduire la TVA doit avoir la qualité pour le faire (être
immatriculée, relever du régime du réel ou du simplifié) ;
- La facture doit avoir été établie dans les normes.
NIU (client /Fournisseur)
Date de facturation et coordonnées FR +N* RCCM du fournisseur
Identité complète du client
La nature, l’objet et le détail de la transaction
Le prix hors taxe
Le taux de la TVA
Le montant TTC
La mention « exonéré » ou « prise en charge » par l’Etat, le cas échéant, par produit
La TVA déjà payée se rapportant à des ventes annulées ou restées impayées peut être
récupérée par voie d’imputation sur l’impôt dû ultérieurement à condition d’établir et
d’envoyer au client :
- Pour les ventes annulées, une nouvelle facture en remplacement de la facture
initiale ;
- Pour les impayées, d’une ampliation de la facture initiale portant la mention
« facture demeurée impayée pour le prix HT de ………….. TVA de ………………..
12/06/11
6047 Fourniture bureau 200.000
4452 Etat, TVA récup/achat 38.500
4011 Fournisseurs 238.500
Facture fournisseur
30/06/11
4011 Fournisseurs 238.500
5211 Banque 200.000
446 Etat, TVA ret. à source 38.500
Etat, attestation de prélèv
Pour suivre l’enregistrement de la TVA, les comptes suivants pourraient être ouverts :
2. Enregistrement d’écriture
Soit la facture suivante établie par les ETS Annette et adressée aux ETS Blandine
(inventaire intermittent).
ETS Annette
Facture n° 008
Dla le 01/07/11
Doit ETS Blandine
10 pantalons 250.000
TVA 19,25 % 48.125
Total TTC à payer 298.125
Solution :
Chez Annette Chez Blandine
b) Chez le client
L’on débitera le compte 476 charges constatées d’avance par le crédit des comptes
601 achats de marchandises et 445 Etat TVA récupérable.
Exemple :
Au 31/12/ 2010 un lot de marchandises déjà facturée n’est toujours pas livré.
Montant HT 500.000, TVA 96.250.
Passez les écritures chez Annette (fournisseur) et chez Blandine (client).
61
1. Principe
2. Comptabilisation
a) Cas de paiement au comptant (encaissement et facturation au même moment)
Dans ce cas la TVA sur les prestations de service s’enregistre comme dans le cas général.
Chez le vendeur de service, La Tva est enregistré au crédit du compte 4432 Etat, TVA
facturée sur prestations de service.
Chez l’acheteur, la TVA récupérable sera portée au débit du compté 4454 Etat TVA
récupérable sur service.
b) Cas de paiement à crédit
Le paiement de la TVA intervient non à la facturation mais au paiement de la facture.
Soit la facture suivante envoyée par le garage NKEGOUM (entreprise de service) aux ETS
Blandine.
Garage NKEGOUM
Facture n° 115
04/07/11
Doit ETS Blandine
Révision moteur Carina II 600.000
TVA 115.500
Total dû 715.500
Exemple :
Enregistrer la facture du garage NKEGOUM ci-dessus établie le 04/07/2011.
Enregistrer le règlement de cette facture le 15/07/2011.
Solution :
Chez Garage NKEGOUM Chez ETS Blandine
04/07/11 04/07/11
411 Clients 715.500 624 Entretien 600.000
7061 Services vendus 600.000 44571 TVA déd/paiemt 115.500
44371 TVA collect/enc. 115.500 4011 Fournisseurs 715.500
Svt fact n°115 Svt fact n°115
15/07/11 15/07/11
521 Banque 715.500 4011 Fournisseurs 715.500
4111 Clients 715.500 521 Banque 715.500
Règlement fact annulation Règlement fact annulation
d° d°
44371 TVA collect/enc. 115.500 4454 TVA récup/serv. 115.500
4432 TVA fact/prest 115.500 44571 TVA déd/paiemt 115.500
Déclaration TVA Déclaration TVA
N.B. :
Le compte 44371 TVA collectée sur encaissement est un compte d’attente, il ne donne
pas lieu au paiement de la TVA (seul le compte 4432 TVA facturée sur prestation de service
entraine paiement de la TVA).
Le compte 44571 TVA déductible sur paiement est un compte d’attente. Il ne donne pas
lieu à la récupération de la TVA (seul le compte 4454 Etat TVA récupérable sur service
permet de récupérer la TVA).
63
1. Principe
Exemple : Un cabinet comptable est une entreprise de service qui relève de la TVA sur
encaissement. Si ce cabinet est autorisé à pratiquer la TVA sur débit, il devra dorénavant
payer la TVA à partir de la facturation (comme les livraisons de biens).
Cependant, il peut arriver qu’un encaissement précède la facturation (cas des
acomptes), dans ce cas la TVA est exigible dès l’encaissement. Le paiement de la TVA
d’après les débits ne peut avoir pour effet de permettre au contribuable de s’acquitter de cet
impôt postérieurement à l’encaissement des acomptes.
2. Comptabilisation
a) Acompte sur facture
Pour les entreprises de services ayant opté pour la TVA sur les débits, la TVA continue à être
exigible sur les encaissements des acomptes. Les écritures seront passées comme pour les
cas des acomptes des entreprises relevant de la TVA sur encaissement.
64
b) Facturation
La facture des entreprises de services est comptabilisée comme celle des entreprises qui
livrent les biens (la TVA récupérable est portée au débit du compte 4454 ; la TVA collectée
est portée au crédit du compte 4432 TVA facturée sur prestation de service).
Exemple :
Le cabinet ONERCO qui relève du régime de la TVA sur débit reçoit de son client Galerie un
chèque de 2 000 000 représentant un acompte sur travaux d’audit le 01/06/2011.
Le 18/06/2011, les travaux d’audit sont terminés et le cabinet ONERCO adresse à son client
la facture N° 17 suivante :
Travaux d’audit HT : 3 000 000
TVA 19,25% : 577 500
Montant TTC : 3 577 500
Acompte : 2 000 000
Reste à nous payer : 1 577 500
Le 30/06/2011, le cabinet ONERCO reçoit un chèque de son client galerie de 1 577 500
correspondant au règlement du solde de sa facture N° 17. Passer les écritures.
Certaines entreprises ne peuvent facturer la TVA que sur une partie de leurs affaires.
Exemple : Les boulangeries facturent la TVA sur la vente des gâteaux et ne facturent pas de
TVA sur la vente de pain.
Dans la mesure où ces entreprises ne peuvent facturer la TVA sur la totalité de leur
vente, elles n’ont pas le droit de récupérer la totalité de la TVA sur leurs achats de biens ou
de services. Elles déterminent leur TVA récupérable en appliquant un prorata de déduction
obtenu en divisant le chiffre d’affaires hors taxes des opérations de l’année qui ouvre droit à
déduction par le chiffre d’affaires hors taxes global de l’année.
Exemple :
La Boulangerie SAKER a réalisé les opérations suivantes :
02/06/2011 achat des marchandises 3 577 500 TTC (dont TVA 577500)
18/06/2011 achat camionnette pour transport farine 25 000 000 HT TVA 19,25%
Passez les écritures sachant que la boulangerie SAKER applique un prorata de déduction de
35%.
02/06/11
6011 Achat m/ses 3.375.375
3.000.000 + 577.500 (100-35)%
4452 Etat TVA récup 202.125
577.500 x 35 %
4011 Fournisseurs 3.557.500
Svt. facture n°
08/06/11
245 Mat transport 28.128.125
25.000.000 + 4.812.500 (100-35)%
4451 Etat TVA récup 1.684.375
4.812.500 x 35 %
4811 Fournisseurs d’inv. 29.812.500
Svt. facture n°
66
LES IMMOBILISATIONS
A- ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS
En effet les frais financiers ne devront s’inclure aux achats que sous certaines conditions.
Ces frais doivent être comptabilisés dans les comptes de charges par nature concerné et
au besoin être immobilisés dans un compte d’actif fictif (au compte 2022 Frais d’acquisition
des immobilisations)
2. Le coût de production
Il est formé :
- Du coût d’acquisition des matières premières et fournitures utilisées pour la
production ;
- Des charges directes de production ;
- Des charges indirectes de production qui peuvent être raisonnablement rattachées à
la production si plusieurs biens acquis en même temps, l’on procèdera à une
répartition proportionnelle des frais indirectes ;
- Des frais financiers.
B- COMPTABILISATION
Lors de l’acquisition d’une immobilisation, l’on débitera directement son compte de bilan
(le compte de la classe 2 concerné) par le crédit d’un compte de trésorerie ou d’un compte
de dettes hors activités ordinaires (compte 481 Fournisseurs d’investissement) de la valeur
TTC.
NB : Les dettes d’acquisitions d’immobilisation sont toujours considérées comme des dettes
HAO (hors activités ordinaires)
1. Cas d’acquisition
2x Immobilisations
4451 Etat TVA récup sur immob.
Pendant l’exercice, les charges engagées demeurent dans les comptes de charge par
nature concernés en fin d’exercice.
Si la production n’est pas achevée, l’on débitera le compte 229 Immobilisations en
cours, 4455 TVA récupérable sur facture non parvenue. L’on créditera les comptes 72
Production immobilisée et 4435 TVA sur facture à établir ;
Si la production est achevée, l’on débitera les comptes 2x Immobilisations et 4451
TVA récupérable sur immobilisations. L’on créditera les comptes 72x Production
immobilisée, 4433 TVA facturée sur immobilisation et 229 Immobilisation en cours.
L’on débitera le compte 2x Immobilisation par le crédit du compte 845 Dons et libéralités
obtenus.
Aspect fiscal : le compte 845 est imposable à l’IS. Il n’est pas imposable à la TVA.
b) Aspect comptable
- A la signature du contrat
L’on débitera le compte 2xx du montant du prix stipulé au contrat (ou à défaut de la valeur
vénale estimée). L’on créditera les comptes 1681 Rentes viagères et 52 Banque.
- Au paiement périodique de la rente
L’on débite le compte 1681 du montant de la rente versée par le crédit du compte de
trésorerie (l’on ne dissocie pas le capital des intérêts).
NB : Il est possible à tout instant de constituer une provision pour risque. L’on débite le
compte 697 Dotations aux provisions financières.
69
Si le vendeur décide avant que la dette soit éteinte, la différence constitue un profit
que l’acquéreur note au crédit du compte 841 Produit HAO constatées, il débite pour
solder le compte 1681;
Si le vendeur survit alors que la dette est déjà entièrement éteinte, chaque terme de
rente supplémentaire est une perte exceptionnelle que l’acquéreur note comme
suit :
521 Banque x
Exemple 1 : Le 04 décembre 2010, les ETS Blandine commande et paie par chèque un
acompte de 1.000.000 FCFA aux ETS Annette.
Le 24 février 2011 : livraison de l’appareil et réception de la facture (5.000.000 F CFA HT, TVA
19,25 %) payable par traite à 60 jours fin de mois
Du 28 février au 20 mars 2011 : quatre salariés de la société ont été affectés à
l’aménagement d’un atelier pour l’installation de cette machine. L’estimation du coût de
cette installation est la suivante :
- Le coût des matières premières : 9.000 HT
- Salaire et charges sociales : 21.000 F
Exemple 2 : L’ETS Blandine a construit pour elle-même un entrepôt de stockage. Les travaux
ont débutés en septembre 2010. Au 31 décembre 2010, le coût des travaux engagés a été
estimé à 145.000 F FCFA. La construction a été terminée et mise en service le 15 février
2011. Le coût total a été estimé à 237.000 F CFA. De tels travaux sont passibles d’un taux de
TVA de 19,25 %.
Un objet d’occasion est un objet déjà utilisé mais susceptible de réemploi soit en l’état,
soit après réparation.
L’objet doit avoir été utilisé. Les objets, les fournitures vendues sans jamais avoir été
utilisés sont imposés à la TVA comme objets neufs.
L’objet peut avoir subi une réparation. Dans ce cas, la réparation doit être une simple
remise en l’état et ne doit pas aboutir à une rénovation ou à une transformation. Il y a
rénovation toutefois que la valeur des éléments (neufs ou d’occasions) utilisés, augmentée
du coût de réparation, exclusion faite de la marge bénéficiaire devient supérieur à la valeur
de l’objet usagé. Il y a transformation quand les caractéristiques de l’objet initial sont
modifiées. C’est le cas des motocyclettes transformées en tricyclette, d’adaptation d’un
moteur diesel à un camion qui avait un moteur à essence, etc. les objets transformés ou
rénovés sont imposables à la TVA comme objet neuf.
Sauf précision sur le caractère récurrent (fréquent) de la cession d’immobilisation, l’on
inscrira au crédit du compte 82 le produit de cession par le débit du compte 48.
Dans le système OHADA, l’écriture de cession ne doit faire apparaitre ni perte ni profit.
COMPTABILISATION
Immobilisations amortissables
68 Amortissement complémentaire
28
28 Annulation amortissement
21 à 24
29
79
Pour solde compte 29
CAS PARTICULIER
Dans le cas particulier de cession courante d’immobilisation, le processus cité plus haut reste
inchangé avec pour seule nuance que le compte 654 sera utilisé à la place du compte 81 ; le
compte 754 sera utilisé à la place du compte 8 ; le compte 41 sera utilisé à la place du
compte 48.
Exemple :
Une machine à laver acquise le 01/09/2009 à 6.000.000 par le pressing linge propre est
revendue le 31/03/2011 à 4.800.000 (taux d’amortissement pratiqué 20 %).
Présenter les écritures de cession :
- Dans le cas général de cession ;
- Dans le cas où l’on vous précise qu’il s’agit d’une cession récurrente.
Solution :
6813 Dot. Aux amorts 300.000 6813 Dot. Aux amorts 300.000
2841 Amorts immob 300.000 2841 Amorts immob 300.000
Amort compl. Amort compl.
Calculs :
Amortissement complémentaire : 1/01/2011 au 31/12/2011
6.000.000x 20 % x 3/12 = 300.000
Amortissement antérieur : 01/09/2009 au 31/12/2010
6.000.000x 20 % x 4/12 + 6.000.000 x 20 % = 1.600.000
Solution :
Celui qui vend un matériel d’occasion n’a pas à facturer la TVA (sauf s’il cède ce matériel
à un négociant en matériel d’occasion). Seuls les professionnels en vente de matériels
d’occasion peuvent facturer la TVA. Dans la mesure où la vente de matériels d’occasion
échappe à la TVA, quiconque vend un tel matériel doit reverser une fraction de la TVA
antérieurement déduite, ce que la loi précise en ces termes « Lorsqu’un bien ayant fait
l’objet des déductions au titre des immobilisations ne fait plus partie des actifs de
l’entreprise par voie de cession avant la fin de la 4 e année à compter de son acquisition,
l’assujetti est redevable d’une fraction de la TVA antérieurement déduite. Cette fraction
est égale au montant de la déduction diminué d’un cinquième par année ou fraction
d’année depuis l’acquisition. »
74
Remarque : La facturation de la TVA sur un matériel d’occasion exclut que l’on reverse la
TVA antérieurement déduite sur ce même matériel. Ce serait comme double emploi.
Exemple :
Un matériel acquis le 01/12/1999 pour un prix TTC de 1.192.500 (dont TVA à 19,25 % =
192.500). Ce matériel est cédé contre 900.000 le 25/03/01, taux d’amortissement linéaire
est de 20 %.
TAF :
1) Déterminer le montant de la plus ou moins value de cession
2) Passer les écritures de cession
Solution :
2) Ecriture comptable
75
3. Echange d’immobilisation
Technique comptable
Exemple :
Les ETS Annette a à son actif une voiture acquise à 4.000.000 le 31/12/2002, voiture
régulièrement amortie au taux de 20%. Le 01/04/2002, cette voiture est reprise par un
concessionnaire qui lui remet une camionnette valant 6.000.000. La valeur de reprise de la
voiture est de 1.660.000
Au 15/04/2002 la soulte de 4.340.000 est payée par chèque postal à l’ordre du
concessionnaire. Sachant que le concessionnaire compte récupérer les pièces détachées de
la voiture reprise aux ETS Annette, passer les écritures de reprise simultanément chez les ETS
Annette et chez le concessionnaire.
En cas d’échange, celui qui cède le matériel usagé reverse la TVA antérieurement
déduite. Celui qui cède le matériel neuf doit facturer la TVA.
Biens amortissables
- Passer la dotation complémentaire d’amortissement (cas de biens amortissables).
L’on débite le compte 68 par le crédit du compte 28 pour solde ;
- Virer pour solde le compte 28 au crédit de la classe 2 concernée pour avoir la valeur
nette de l’immobilisation ;
- Solder les anciens comptes 22 à 24 et virer le net correspondant au débit du compte
81. Si le matériel mis au rebut ne pourra servir qu’à une immobilisation bien précise,
l’on débitera le compte 22 à 24 par le crédit du compte 822.
- Reprise des provisions si elles existent. L’on solde le compte 29 que l’on virera au
débit du compte 79 ;
- Le compte du bien que l’on met au rebut sera crédité pour solde et viré au débit du
compte 81 (si le matériel mis au rebut ne pourra servir qu’à une immobilisation bien
précise). La valeur marchande du bien récupéré est ensuite immobilisée au débit du
compte 2xx par le crédit du compte 822
b) Vol
Le vol d’immobilisations sera comptabilisé comme mise au rebut. Il faudra par conséquent :
- Pratiquer la dotation complémentaire aux amortissements ;
- Solder le compte 28 (par virement au crédit du compte de matériel concerné) ;
- Virer le solde du compte d’immobilisation au débit du compte 81.
Aspect fiscal : En cas de mise au rebut, destruction accidentelle, vol de matériel, il n’y a pas
de TVA à facturer ou à reverser.
Destruction accidentelle d’un bien dans le cas où le bien n’est pas assuré ou si
l’assurance ne couvre pas la destruction.
Dans ce cas la destruction est traitée comme la mise au rebut
Destruction accidentelle d’un bien couvert par une indemnité d’assurances.
Dans ce cas, l’opération est assimilée à une vente avec pour prix de cession l’indemnité
d’assurances.
Exemple :
L’ETS Annette a subi deux dégâts :
1) Un matériel industriel acquis le 01/10/2000 pour 25.000.000 est accidenté le
30/11/2002 (ce matériel était régulièrement amorti au taux de 10%). Ce matériel est
mis au rebut dans les conditions suivantes :
- Des pièces d’une valeur de 3.500.000 sont récupérées. Elles serviront exclusivement
à la machine K30 qui est un outillage industriel ;
79
- Des pièces d’une valeur de 2.200.000 sont récupérées. Elles serviront aux besoins des
ateliers ;
- La carcasse du matériel accidenté peut être revendue aux ferrailleurs pour
1.400.000 ;
- Le reste de pièces est à jeter.
2) Le 05/12/2002, une route communale a traversé au beau milieu un terrain des ETS
Annette enlevant de ce terrain toute valeur économique. Ce terrain a été acquis à
14.000.000 F. Une provision avait été constituée à concurrence de 6.000.000.
Passer les écritures dans chacun des cas simultanément en inventaire intermittent et en
inventaire permanent. L’on supposera tour à tour :
a- Que l’ETS Annette ne percevra rien comme indemnité d’assurance ;
b- Que l’ETS Annette est avisé le 30/11/2002 qu’il percevra de l’assureur
respectivement 20.000.000 F pour le matériel et 4.000.000 pour le terrain.
Solution :
Inventaire intermittent Inventaire permanent
30/11/02 30/11/02
6813 Dot. aux amorts 2.291.667 6813 Dot. aux amorts 2.291.667
2841 Amorts immob 2.291.667 2841 Amorts immob 2.291.667
25.000.000 x 10% x 11/12 Amort compl.
Amort compl.
2841 Amortissement 5.416.667
2841 Amortissement 5.416.667 241 Matériel 5.416.667
241 Matériel 5.416.667 Total amort. 0
25.000.000 x 10% x 15/12
+ 2.291.667 81 Val. Compt. cess 19.583.333
Total amort. 2411 Matériel 1 19.583.333
Pr solde cpte 241 .0.
81 Val. Compt. cess 19.583.333
2411 Matériel 19.583.333 2412 Matériel & outil. 3.500.000
Pr solde cpte 241 822 Pdts de cession 3.500.000
NB : Pas d’écriture
Le montant des produites jetés, soit :
19.583.333 – (3.500.000 + 2.200.000 + 1.400.000) = 12.483.333
Est compris dans les 16.083.333 du compte 81.
Solution :