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MECANISMES FONDAMENTAUX DE LA COMPTABILITE


CHAPITRE I NOTION D’ENTREPRISE

L’entreprise représente une réalité très large et aux formes multiples : c’est un élément
fondamental de la vie d’un pays.

1- DEFINITION

L’entreprise est une organisation économique financièrement indépendante qui produit


des biens et des services pour le marché dans le but de réaliser un bénéfice.
De cette définition ressortent quatre aspects essentiels :

- L’entreprise produit, c'est-à-dire qu’elle utilise les moyens pour transformer les
matières premières en produits finis ou pour rendre des services susceptibles de
satisfaire les besoins de consommateurs ;
- L’entreprise produit pour le marché, elle vend des biens ou des services produits ;
- L’entreprise est financièrement indépendante, c’est un centre de décisions qui gère
ses ressources financières, qui réalise des transactions et endosse la responsabilité ;
- L’entreprise recherche le profit car sa survie en dépend.

2- ROLE DE L’ENTREPRISE

a) Rôle économique
L’entreprise est un agent de production qui produit pour le marché en satisfaisant les
besoins des consommateurs.

b) Rôle social
L’entreprise distribue des revenus, elle verse des salaires au personnel, des impôts à
l’Etat, des dividendes aux actionnaires et elle construit des écoles et des centres de santé.

c) Rôle financier
L’entreprise est une chaîne financière dans le circuit économique. Pour jouer son rôle,
elle doit disposer de moyens.

3- LES MOYENS DE L’ENTREPRISE


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L’activité de l’entreprise nécessite la combinaison de plusieurs facteurs de production


constitués par les moyens suivants :

a) Les moyens financiers


Ce sont les fonds disponibles en caisse, en banque ou dans les centres des chèques
postaux (CCP) de l’entreprise.

b) Les moyens matériels


Il s’agit des éléments corporels : locaux, matériels de transport, stocks, équipement, etc.

c) Les moyens immatériels ou immobilisations incorporelles


Ce sont :

- Le nom commercial, qui est le nom reconnu par le public ;


Exemple : Orange Cameroun
- Le brevet d’invention ;
- La marque ;
- L’achalandage, qui est force d’attirer les clients potentiels par l’emplacement, la
présentation, la représentation, etc. ;
- La clientèle, qui représente l’ensemble des clients qui ont l’habitude d’acheter les
marchandises ou d’obtenir des services dans l’entreprise.

d) Les moyens humains


C’est l’ensemble des personnes qui travaillent dans l’entreprise et perçoivent une
rémunération en contrepartie.

4- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

a) D’après le statut juridique


Il faut faire allusion à la notion de propriété des capitaux.

a.1- Les entreprises privées


Ce sont les entreprises qui appartiennent exclusivement à des particuliers.
Exemple : City sport, ARNO.
Les entreprises privées peuvent revêtir plusieurs formes :

 Les entreprises individuelles


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Ce sont celles qui appartiennent à une seule personne. C’est le cas des petits commerces et
des entreprises artisanales. Ici, les biens de l’entreprise se confondent avec ceux du
propriétaire ;

 Les sociétés commerciales


Ce sont celles constituées par plusieurs personnes appelées actionnaires ou associés.
C’est le cas des sociétés en nom collectif (SNC), des sociétés à responsabilité limitée (SARL),
des sociétés anonymes (SA).
La société commerciale peut être également créée par une seule personne ou associé
unique. C’est le cas des sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée ou des sociétés
anonymes unipersonnelles.

a.2- Les entreprises publiques


Ce sont les entreprises dont les capitaux appartiennent exclusivement à l’Etat, aux
collectivités publiques ou à un groupe d’Etat.
Exemple : CRTV.

b) D’après le secteur d’activité

b.1- Les entreprises du secteur primaire


Les entreprises du secteur primaire ont pour activité principale l’agriculture, la pêche et
l’élevage.
Exemple : SODECOTON.

b.2- Les entreprises du secteur secondaire


Il s’agit des entreprises industrielles dont l’activité principale est la transformation des
matières premières en produits semi-finis ou finis.
Exemple : CIMENCAM.

b.3- Les entreprises du secteur tertiaire

Dans ce secteur, on distingue :


- Les entreprises commerciales ou de distribution dont l’activité principale consiste à
acheter et à revendre des marchandises sans aucune autre transformation. On parle
de vente à l’état ;
- Les entreprises prestataires de service.
Exemple : Les agences de voyage, banque.

b.4- Les entreprises mixtes


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Ce sont les entreprises qui réalisent des opérations appartenant à plusieurs secteurs
d’activité.

c) D’après la taille
On distingue les petites, moyennes et grandes entreprises. Pour la détermination de la
taille d’une entreprise, les éléments suivants sont pris en compte :

- L’effectif du personnel ;
- Le chiffre d’affaires ;
- L’importance des capitaux.

5- LE CYCLE D’EXPLOITATION D’UNE ENTREPRISE

Le cycle d’exploitation d’une entreprise représente l’ensemble des opérations réalisées


par celle-ci dans le cadre de son activité.

Cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale

Achat Stockage de
marchandises marchandises

Vente de
marchandises

Cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle

Achat mat premières Transformation des matières premières en produits finis


Stockage des matières premières

Vente des produits finis Stockage des produits finis


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L’entreprise dans l’activité économique

Pour produire des biens ou des services, l’entreprise combine des facteurs de production
qui sont :
- Le facteur naturel (ressources naturelles) ;
- Le facteur humain (travail) ;
- Le facteur capital (finances) ;

Pour cela, elle entretient des relations avec d’autres agents qui sont ses partenaires, ainsi
que le montre le schéma ci-après :

Institutions financières Administration Organismes sociaux

Clients Entreprise Fournisseur

Autres entreprises de même secteur Extérieur Personnel

I- LA COMPTABILITE

1- Définition

La comptabilité est un système d’analyse, d’organisation et de traitement de


l’information permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées, afin de
fournir après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux besoins des
divers utilisateurs intéressés.

2- Objectif de la comptabilité

La comptabilité a pour finalité de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation


financière et du résultat des opérations.
L’image fidèle est présumée résulter de l’application de bonne foi des règles et
procédures du système comptable OHADA. Elle est un objectif supposé atteint lorsque les
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comptes sont réguliers et sincères. Si tel n’est pas le cas, des compléments doivent être
apportés dans l’état annexé.

3- Les différentes comptabilités


a) La comptabilité nationale
Elle analyse pour l’ensemble d’une nation les flux réels ou financiers entre les principaux
agents économiques tels que :
- Les entreprises ;
- Les ménages ;
- L’Etat ;
- L’extérieur.

b) La comptabilité publique
C’est la comptabilité de l’agent économique privilégié : l’Etat.

c) La comptabilité d’entreprise
C’est la comptabilité de l’agent « entreprise ». On distingue :
- La comptabilité générale
Elle permet l’enregistrement chronologique des flux externes et internes et la
détermination du résultat global de l’entreprise.

- La comptabilité analytique ou de gestion


Elle est centrée sur l’étude des flux internes et représente le système d’analyse et de
traitement autonome de données permettant de calculer des coûts et des résultats
analytiques de nature à fournir des informations utiles à la gestion de l’entreprise.
La finalité de la comptabilité analytique est la gestion. Elle est ni normalisée, ni
obligatoire. Sa mise en place est vivement recommandée en égard aux liens étroits qu’elle
entretient avec la comptabilité générale.

d) La comptabilité budgétaire ou prévisionnelle


Elle a pour objet les prévisions de fait devant se produire au cours des périodes futures.
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CHAPITRE II LE PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE

Définition

I- LA NOTION DE PATRIMOINE

Le patrimoine d’une entreprise peut se définir comme étant l’ensemble des biens et des
dettes de cette entreprise.
L’ensemble des biens et des dettes d’une entreprise peut être consigné dans un tableau
appelé « Bilan ».

II- LE BILAN

Définition

Etat financier de synthèse faisant partie des comptes annuels, il décrit séparément les
éléments actifs et les éléments passifs et fait apparaitre de façon distincte les capitaux
propres de l’entreprise.
Le bilan permet d’apprécier le patrimoine économique de l’entreprise qu’il décrit à une
date donnée dans sa « situation » et non en termes de flux.

Description du bilan

Le bilan comporte deux parties :

- La partie gauche appelée « Actif », correspondant à l’emploi qui a été fait des
ressources de l’entreprise ;
- La partie droite appelée « Passif », exprime l’origine des moyens ou des ressources
dont dispose l’entreprise.
Cette présentation se fait sous forme d’une égalité entre les emplois et les ressources, ce
qui nous conduit au schéma ci-dessous qui illustre la signification économique du bilan :

ACTIF = PASSIF
EMPLOIS = RESSOURCES
Le tracé du bilan :

ACTIF PASSIF
Postes Montant Postes Montant
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Ceci est un tracé simplifié. Nous verrons en profondeur le bilan dans les états
financiers.
Exemple : Bilan d’une entreprise.

ACTIF PASSIF
Postes Montants Postes Montants
Terrain 2.000.000 Capital 8.000.000
Immeuble 4.000.000 Emprunt 2.000.000
Mobilier 1.500.000 Fournisseurs 1.000.000
Marchandises 3.000.000 Etat 700.000
Fonds en banque 1.000.000
Espèce en caisse 200.000

TOTAL 11.700.000 11.700.000


Ce que possède l’entreprise (biens ou Ce qui finance l’entreprise (capital + dette
emplois) ou ressources)

Le classement des postes du bilan

Le classement des postes du bilan selon le système comptable OHADA correspond à


l’optique économique : investissement et exploitation à l’actif, financement au passif. D’où
le schéma suivant :

BILAN
Actif Passif
Cycle d’investissement Actif immobilisé Ressources stables
Cycle d’exploitation Actif circulant Passif circulant Financement
Cycle de trésorerie Trésorerie actif Trésorerie passif

TOTAL TOTAL

Classement des postes de l’actif du bilan

Dans l’ordre, on distingue :

- L’actif immobilisé

Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise et qui ne se
consomme pas au premier usage. Ce sont :
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 Les charges immobilisées, qui sont des actifs fictifs :


 Les frais d’établissement ;
 Les primes de remboursement ;
 Les charges à répartir sur plusieurs exercices.

 Les immobilisations incorporelles, constituées des logiciels, des marques, du droit au


bail, du fonds commercial etc.…… ce sont des immobilisations immatérielles

 Les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les
constructions, les immeubles, les matériels, etc. ;

 Les avances et acomptes sur immobilisations ;

 Les immobilisations financières qui comprennent les titres de participation et les


autres immobilisations financières (prêts, dépôts et cautionnements versés).

- L’actif circulant
L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation

 Les stocks ;
 Les créances et emplois assimilés.

- La trésorerie actif
Elle regroupe les disponibilités (banque, comptes courants, caisse), les valeurs à
encaisser et les titres de placement.

- Les écarts de conversion - actif


Ce sont les pertes probables de change (différences sur les créances et dettes libellés en
devises).

Classement des postes du passif du bilan

- Les capitaux propres et les ressources assimilées


Ce sont :

 Le capital ;
 Les réserves ;
 Le résultat net de l’exercice ;
 Le report à nouveau ;
 Les subventions reçues ;
 Etc.
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- Les dettes financières et les ressources assimilées


Ce sont des ressources stables provenant des emprunts ou des dettes contractées pour
une durée supérieure à un an : emprunts, dettes de crédit-bail, dettes financières diverses,
provisions financières pour risques et charges.

- Le passif circulant
Il s’agit des dettes cycliques. Ces dettes sont contractées envers les fournisseurs, le
personnel, les organismes sociaux, l’Etat, etc.

- La trésorerie - passif
Elle comprend les banques, les crédits de trésorerie et d’escompte, ainsi que les
découverts bancaires.

- Les écarts de conversion - passif


Ils proviennent des gains probables de change concernant les créances et les dettes
libellées en devises.

La position et le signe du résultat

Quel que soit le résultat, on le place au passif du bilan dans la rubrique des capitaux
propres, en le faisant précéder du signe (+) lorsqu’il est positif (profit) ou du signe (-) lorsqu’il
est négatif (perte).

ACTIF PASSIF
Capitaux propres
Actif immobilisé Résultat net + ou -
Dettes financières
Actif circulant (stocks / créances) Passif circulant
Trésorerie-actif Trésorerie-passif
Ecart de conversion – actif Ecart de conversion – passif

Situation nette

Un résultat bénéficiaire correspond à une augmentation de la situation nette dans


l’entreprise, alors qu’un résultat déficitaire représente une diminution de la situation nette
(perte).
La situation nette (SN) est la valeur réelle de l’entreprise et elle se détermine de deux
façons :
SN = TOTAL ACTIF – TOTAL DETTES
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SN = CAPITAUX +/- RESULTAT

Application :
Soit les éléments du bilan de l’entreprise Annette au 31/12/2010.
Capital 10.000.000 Banque 5.000.000
Fonds de commerce 400.000 Caisse 2.900.000
Matériel 3.350.000 CCP 1.750.000
Marchandises 2.250.000 Fournisseurs 5.000.000
Clients 1.150.000 Etat 720.000
Mobilier 6.200.000 Réserves 550.000
Emprunt 6.000.000
- Calculer le résultat et présenter le bilan ;
- Calculer la situation nette de deux façons.

Solution :

Résultat = Total actif – Total passif

Total actif = 400.000 + 3.350.000 + 6.200.000 + 2.250.000 + 1.150.000 + 5.000.000


+ 1.750.000 + 2.900.000
= 23.000.000
Total passif = 10.000.000 + 550.000 + 6.000.000 + 5.000.000 + 720.000
= 22.270.000
Résultat = 23.000.000 – 22.270.000 = 730.000
Bilan

POSTES MONTANTS POSTES MONTANTS


Actif immobilisé Capitaux propres
Fonds commercial 400.000 Capital 10.000.000
Matériel 3.350.000 Réserves 550.000
Mobilier 6.200.000 Résultat 730.000
Actif circulant Dettes financières
Marchandises 2.250.000 Emprunts 6.000.000
Clients 1.150.000
Trésorerie-actif Passif circulant
Banque 5.000.000 Fournisseur 5.000.000
CCP 1.750.000 Etat 720.000
Caisse 2.900.000
TOTAL 23.000.000 TOTAL 23.000.000
Calcul de la situation nette
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SN = Total actif – Total dettes = 23.000.000 – 11.720.000 = 11.280.000


SN = capitaux propres + résultat = 10.000.000 + 550.000 + 730.000 = 11.280.000

III- LES FLUX ECONOMIQUES

1- Définition

Les flux économiques sont des mouvements de valeurs homogènes observés entre deux
agents économiques ou observés au sein de l’activité interne d’un même agent.

2- Différents types de flux


a) Les flux externes
 Principe
La majorité des opérations effectuées par l’entreprise avec les autres agents ont un
caractère bilatéral, elles procèdent l’échange.

Exemple : Achat d’une marchandise au comptant caisse.

Bien (marchandise)
Entreprise Vendeur

Espèce (caisse)

INTERPRETATION

 Au niveau de l’entreprise, le bien (emploi) entre et les liquidités sortent (ressources)


pour la valeur correspondante du bien ;
 Au niveau du vendeur, le bien (ressource) sort et les liquidités (emplois) entrent.

On appelle emploi la valeur obtenue par chaque agent en échange de la ressource qu’il
fournit.

 Les différents flux externes

 Les flux réels


Ils portent sur les biens et services vendus ou achetés par l’entreprise.

 Les flux quasi-réels


Ils portent sur les prestations fournies par les agents économiques autres que les entreprises
industrielles et commerciales.

On distingue :
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LES FLUX DE TRAVAIL TOTAL SALAIRES ET CHARGES CONNEXES

Travail (salaire)
Entreprise Personnel

Flux financier

LES FLUX DE PRESTATIONS FINANCIERES DONT LA MESURE EST L’INTERET

Service financier (intérêt)


Entreprise Prêteur

Flux financier

LES FLUX DE PRESTATIONS PUBLIQUES DONT LA MESURE INDIRECTE EST L’IMPOT

Service public (impôt)


Entreprise Etat

Flux financier

 Les flux financiers


Ils se décomposent en monnaie et quasi monnaie (chèque)

FLUX DE MONNAIE ET DE QUASI MONNAIE (CHEQUE)

Flux financier (caisse ,banque


Entreprise ) Autres agents

Flux financier

FLUX DE CREANCE-DETTE qui résulte du décalage de temps qui est crée entre l’opération
économique d’achat-vente et le règlement encaissement

Flux financier (créance, dette)


Entreprise Autres agents

Flux réels

b) Les flux internes


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Ces flux correspondent aux mouvements de valeurs observés dans l’entreprise. On


distingue :

 Les flux réels

Exemple : Passage d’une matière première d’un atelier à un autre.

Matière première
Atelier 1 Atelier 2
Entreprise

 Les flux financiers

Exemple : Transport de fonds de la caisse pour la banque.

Entreprise
Caisse Banque

 Les flux de résultat


Ces flux constatent les pertes ou la création de valeur par une entreprise. On distingue :

LES FLUX DE PERTE

 Les flux d’amortissement

Exemple : Amortissement d’un matériel de 200 000

Flux d’amortissement : 200 000


Matériel Perte
Entreprise

 Les flux de perte matériel d’un bien

Exemple : Disparition d’un lot de marchandises de 100 000 dans le magasin


Flux de perte : 100 000
Marchandises Perte
Entreprise

 Les flux de vente avec perte


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Exemple : Vente des marchandises en espèce : 100 000. Prix d’achat : 120 000

120 000 Flux réel (marchandises 100 000)


Marchandises
Client
Flux financier monnaie (caisse 100 000)
Perte 20 000

Entreprise

LES FLUX DE BENEFICE

 Les flux d’excédent d’un bien

Exemple : Excédent de caisse lors de l’arrêt de caisse en fin de journée : 10 000.

Flux de bénéfice : 10 000


Caisse Bénéfice
Entreprise

 Les flux de vente avec bénéfice

Exemple : Vente de marchandises contre chèque bancaire : 100 000. Prix d’achat : 80 000

80 000 Flux réel (marchandises 100 000)


Marchandises
Flux financier monnaie (banque 100 000) Client
Bénéfice 20 000

Entreprise
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CHAPITRE III : L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS

a) L’analyse comptable
 Principe de l’analyse
L’analyse consiste pour une opération donnée d’une entreprise :

 De définir sous le terme « emploi » tous les mouvements de valeur vers l’intérieur de
l’entreprise ;
 De désigner sous le terme « ressource » tous les mouvements de valeur vers
l’extérieur de l’entreprise.

En d’autres termes les entrées sont appelées « emplois » et les sorties appelées
« ressources ». On doit toujours avoir l’égalité :

Emploi = Ressource ou encore Entrée = Sortie après chaque opération et pour


l’ensemble des opérations Entrée = Sortie.

b) Le compte
b-1) Définition
Le compte est un tableau dans lequel sont notées les modifications apportées à un poste
du bilan par les différents flux.

b-2) Terminologie
 Notion de débit et crédit
Par convention, la colonne de gauche est appelée colonne « débit » et est réservée aux
emplois, la colonne de droite « crédit » est réservée aux ressources.

D Compte C

Emplois Ressources

 Imputation
L’imputation consiste à inscrire une somme dans un compte à son débit ou à son crédit.

 Débiter un compte, c’est porter une somme à son débit ;


 Créditer un compte, c’est porter une somme à son crédit.

 Solde d’un compte


Le solde d’un compte est égal à la différence entre le total de ses débits et le total de ses
crédits ou la différence opposée, à une date donnée.
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 Solde débiteur
Quand le total des débits est supérieur à celui des crédits, le solde est débiteur. Ce qui
traduit un excédent des emplois sur les ressources.

 Solde créditeur
Quand le total des crédits d’un compte est supérieur à celui des débits, le solde est
créditeur. Il y a ici excédent des ressources sur les emplois.

 Solde nul
Quand le total des débits d’un compte est égal au total de ses crédits, le solde est nul. On dit
que le compte est soldé.

 Arrêter un compte
Arrêter un compte consiste à faire apparaitre son solde. Ainsi, pour un compte arrêté la
somme des débits égale la somme des crédits.

 Ouvrir un compte
Ouvrir un compte consiste après l’avoir arrêté d’inscrire son solde au débit ou au crédit,
selon sa nature.

 Solder un compte
Solder un compte consiste à inscrire le solde du côté opposé à son sens, donc :

 Le solde débiteur s’inscrit au crédit du compte ;


 Le solde créditeur s’inscrit au débit du compte.
Afin que le compte soit équilibré.

b-3) Les différents tracés de compte

 Le compte schématique
Ce tracé n’enregistre que les montants et ne donne aucune information sur la date et le
libellé pour une opération donnée.

 Le compte à colonne séparées


Pour remplir pleinement son rôle, le compte doit identifier chaque opération en indiquant :

 La date de l’opération ;
 Le flux lui ayant donné naissance, c'est-à-dire le libellé.
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Date Libellé Débit Date Libellé crédit

 Le compte à colonne mariée avec solde

Date Libellé Débit Crédit solde

c) Le virement comptable
Le virement est une opération comptable qui consiste à transférer une somme du
débit ou du crédit d’un compte au débit ou au crédit d’un autre compte. Il existe deux types
de virement :

c.1- Le virement simple


Il consiste à transférer une somme du débit ou du crédit d’un compte au débit ou au
crédit d’un autre compte.
Il se présente comme suit :

D Banque C D Caisse C

49.000 49.000

A travers cette opération on a transféré 49.000 F CFA de la banque à la caisse.

c.2- Le virement analytique


Il consiste à ventiler une somme d’un compte collectif dans des comptes individuels.

D Clients Blandine C
D Clients C
87.000
290.000 290.000

D Clients Annette C

105.000

D Clients Levis C

98.000
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c.3- Le virement synthétique


L’opération consiste à partir des comptes individuels pour arriver à un compte collectif.

D Bâtiment C D Immobi. Corpor. C

6.000.000 6.000.000 6.350.000

D Matériel et mobil C

350.000 350.000

Le virement comptable ne doit pas être confondu avec le virement de fonds qui est une
opération interne consistant à transférer des sommes d’un compte de disponibilité à un
autre.

d) La réciprocité des comptes

Sont dits réciproques, les comptes enregistrant dans chacune des comptabilités de deux
agents économiques les flux de créances-dettes reliant ces deux agents.

Exemple d’application sur la réciprocité des comptes :

Les opérations suivantes ont été réalisées par les Ets Blandine avec les Ets Annette (client) :

- Vente de marchandises à crédit 550.000


- Retour de marchandises chez Ets Blandine 120.000
- Reçu chèque du client Annette 250.000
- Vente à crédit de marchandises 180.000
- Versement espèce des Ets Annette 300.000
Présenter les comptes réciproques chez Blandine et chez Annette

Solution :
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Chez Blandine (vendeur) Chez Annette (acheteur)

Vente à crédit marchandises Achat marchandises à crédit

D Clt Annette C D Vente m/ses C D Achat m/ses C D Fsseur Blandine C


550.000 550.000 550.000 550.000

Retour marchandises Retour marchandises

D Vente m/ses C D Clt Annette C D Fsseur Blandine C D Achat m/ses C


120.000 120.000 120.000 120.000

Remise de chèque Remise de chèque

D Banque C D Clt Annette C D Banque C D Fsseur Blandine C


250.000 250.000 250.000 250.000

Vente à crédit de marchandises Achat à crédit marchandises


D Vente m/ses C D Clt Annette C D Achat m/ses C D Fsseur Blandine C
180.000 180.000 180.000 180.000

Encaissement d’espèces Règlement en espèces

D Caisse C D Clt Annette C D Fsseur Blandine C D Caisse C


300.000 300.000 300.000 300.000

e) Organisation comptable

La comptabilité doit être organisée de telle sorte qu’elle permette :

- La saisie complète, l’enregistrement chronologique et la conservation des données


de base ;
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- La disponibilité des informations élémentaires et l’établissement en temps opportun


d’états dont la production est prescrite (information externe) ou utile aux besoins de
gestion (information interne) ;
- Le contrôle de l’exactitude des données et des procédures de traitement.

A cet effet, il convient d’examiner les règlements du SYSCOHADA sur les points suivants :

- Livres comptables ;
- Pièces justificatives de la comptabilité ;
- Systèmes comptables ;
- Exercice comptable.
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CHAPITRE V : LIVRES COMPTABLES

Les livres et autres supports dont la tenue est obligatoire dans le système comptable
OHADA (article 19) sont :

 Le livre journal dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en
comptabilité dans les conditions exposées au paragraphe 4 de l’article 17 du système
comptable OHADA ;
 Le grand-livre constitué de l’ensemble des comptes de l’entreprise où sont reportés
ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements
de l’exercice ;
 La balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaitre à la clôture de
l’exercice pour chaque compte, le solde débiteur ou solde créditeur, à l’ouverture de
l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et le
cumul des mouvements créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur à la date
considérée ;
 Le livre d’inventaire sur lequel est inscrit le résumé de l’opération d’inventaire.

Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc, ni altérations
d’aucune sorte. Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif
des éléments erronés : l’enregistrement exact est ensuite opéré (article 20 du droit
comptable OHADA).

a) Obligation de tenue
Selon l’article 2 et suivants de l’acte uniforme relatif au droit commercial juridique
« Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit tenir un livre-
journal enregistrant jour par jour les opérations de l’entreprise ».
« Il est recommandé aux entreprises d’ouvrir un grand-livre des comptes et autant de
journaux, de livres ou de documents en tenant lieu que l’importance et les besoins de
l’entreprise l’exigent. Ces livres et documents peuvent être établis par tous les moyens et
techniques appropriés ».

Les livres comptables sont tenus chronologiquement opérations par opérations et


jour par jour. Toutefois, les opérations de même nature réalisées en même lieu au cours
d’une même journée peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.
Ils sont tenus sans blanc ni altérations d’aucune sorte.

Le livre-journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés soit par un juge du


tribunal de commerce ou du tribunal statuant commercialement, soit par le juge de paix, soit
suivant le cas par le maire ou adjoint, dans la forme ordinaire et sans frais (article 66
SYSCOHADA).
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La côte est l’attestation du nombre de pages ou de folio contenu dans chaque livre
ou folio étant numéroté.
Le paraphe certifie l’existence du livre obligatoire et lui confère une date certaine.

Ces formalités ont pour but d’éviter que des pages ne soient supprimées, remplacées ou
ajoutées. Les livres doivent être côtés et paraphés avant qu’une écriture y soit portée. Les
livres comptables doivent être conservés pendant dix ans sous leur forme originale.

b) Les systèmes comptables


Un système comptable est l’organisation générale d’une comptabilité, c'est-à-dire
l’ensemble de support permettant d’agencer et traiter les informations financières jusqu’aux
états financiers. Il en existe plusieurs types :

- Le système classique ;
- Le système par décalque ;
- Le système centralisateur ;
- Le système du journal grand-livre.

 Le journal

1. Définition

Le journal est le livre comptable où on enregistre les opérations par ordre


chronologique soit au jour le jour, soit périodiquement et dans ce cas au moins une fois par
mois.

2. Présentation du journal

Le journal se présente sous la forme d’un registre comportant sur chaque page de
gauche à droite :

- Une marge ;
- Deux colonnes devant recevoir les numéros des comptes mouvementés (débit,
crédit) ;
- Un espace assez important pour la date, les intitulés des comptes mouvementés, le
libellé de l’opération ;
- Deux colonnes de sommes (débit, crédit).
Chaque fait comptable est enregistré sous la forme d’un article ou écriture. Dans chaque
article, la partie double doit être respectée.
Rédaction du journal

Débit Crédit Date


N° compte Montant débité
Nom du compte débité

N° compte Montant crédité


Nom du compte crédité
24

Un article du journal peut être simple ou composé :

- Un article simple est un article dans lequel un seul compte est débité et un seul
compte crédité
- Un article composé est un article dans lequel plusieurs comptes sont débités et
crédités

3. Rôle du journal

 Le journal enregistre dans l’ordre chronologique l’analyse des diverses opérations de


l’entreprise ;

 Il permet de vérifier pour chaque opération l’égalité de la partie double ;

 Il est pour le commerçant un livre obligatoire en vertu des dispositions légales.

Il peut être produit en justice en vue de faire la preuve des opérations effectuées.

Contrôle du journal
A la fin de chaque page, on totalise les colonnes « débit » et « crédit » du journal
pour s’assurer que l’égalité est fondamentale.
Total des débits = Total des crédits.

Rectification des erreurs dans le journal


Selon l’article 20 du droit comptable OHADA, la rectification des erreurs dans le
journal se fait par la comptabilisation en négatif des montants de l’écriture erronée.

 Le grand-livre

Définition
Le grand-livre est un document regroupant l’ensemble des comptes de l’entreprise
où sont reportés où inscrits simultanément au journal compte par compte les différents
mouvements.

Présentation
25

 Le grand-livre relié à feuillet cousu ;


 Le grand-livre à feuillet mobile ;
 Le grand-livre tenu sur fiche.

Tracé du grand-livre

Tracé classique

Débit Numéro et nom du compte Crédit


Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes

Tracé « à colonnes mariées » (ou jumelées)

Numéro et nom du compte


Sommes
Dates Libellés
Débit Crédit

Tracé « à colonnes mariées » avec soldes

Numéro et nom du compte


Sommes Soldes
Dates Libellés
Débit Crédit Débit Crédit

Tracé en T (ou comptes schématiques)

D Numéro et nom du compte C

Exemple d’application

03/12/10 achat de marchandises à crédit 500.000


10/12/10 règlement du fournisseur pour l’achat du 03/12 :
- En espèces 200.000
- Par chèque 300.000
15/12/10 vente de marchandises à crédit 250.000
20/12/10 retrait à la banque pour la caisse 300.000
- Enregistrer les opérations au journal
26

- Présenter le grand-livre

Solution :
Enregistrement des opérations au journal

03/12/10
6011 Achat de m/ses 500.000
401 Fournisseur 500.000
Facture n°…………
12/12/10
401 Fournisseur 500.000
521 Banque locale 300.000
571 Caisse 200.000
Règlement fournisseur
15/12/10
411 Clients 250.000
701 Vente marchandises 250.000
Facture n°…..

571 Caisse 300.000


521 Banque locale 300.000

Présentation du grand-livre
D 601 Achat m/ses C D 401 Fournisseurs C
500.000 500.000 500.000
SD : 500.000
500.000 500.000
D 521 Banque C
D 411 Clients C
300.000
250.000 SD : 600 000 300.000
SD : 250.000
600.000 600.000
250.000 250.000

D 571 Caisse C D 701 ventes m/ses C

300.000 200.000 250.000


 La balance
SD : 100.000 SD : 250.000
300.000 300.000 250.000 250.000
Définition
La balance est un état récapitulatif obligatoire de tous les comptes établis à une date
donnée. A la clôture de l’exercice, la balance générale comporte tous les comptes y compris
ceux qui se trouvent soldés.
27

La balance a pour but :

 De vérifier que toutes les sommes figurant au journal ont été reportées sans erreur
dans les comptes du grand-livre ;

 De donner à intervalles de temps régulier, la situation générale de l’entreprise.

a) Etablissement de la balance

Contrôle fourni par la balance


Une balance exacte fait apparaitre une simple égalité :

 Egalité des totaux des colonnes « débit » et « crédit » entre eux. Cette égalité résulte
du principe de la comptabilité en partie double des sommes égales ayant été portées
à la fois au débit de certains comptes et au crédit d’autres comptes ;

 Egalité des totaux des colonnes « débit » et « crédit » avec ceux du journal. Cette
deuxième égalité provient du fait que toutes les sommes inscrits ont été reportées au
grand-livre. Elle permet de vérifier l’exactitude des travaux de report ;

 Egalité des totaux des colonnes des soldes débiteurs et créditeurs.

On distingue les balances :


- Quatre colonnes ;
- Six colonnes ;
- Huit colonnes ;
- Deux colonnes.

Tracé de la balance

Balance à 4 colonnes

Sommes Soldes
N° compte Intitulés
D C D C

Balance à 6 colonnes

N° Solde d’ouverture Mouvement Solde clôture


Intitulés
compte D C D C D C
28

Processus comptables

Journal Grand-livre

Documents de base

Précomptabilisation

Balance
N° Sommes Soldes
Intitulés
compte D C D C
29

TEST D’EVALUATION : comptabilité

1- Définition
- Comptabilité
- Patrimoine
- Le bilan
- Flux économique
- Partie double
- Compte
- Système comptable
- Journal
- Grand-livre
- Balance
- Facture
- Le plan de compte d’une entreprise
- OHADA
- Inventaire
- Précomptabilisation

2- Différentes comptabilités ?

3- Qu’est ce qu’un flux réel ?

4- Donner les significations suivantes :


- L’imputation
- Soldé un compte
- Solde débiteur
- Solde créditeur
- Solde nul
- Arrêter un compte
- Ouvrir un compte
- Solder un compte

5- Citez les différents tracés d’un compte et faites un schéma de traçage ?

6- Citez les différents livres comptables ?

7- Qu’est ce qui confère aux livres comptables son caractère légal ; Donnez leur
signification ?

8- Pendant combien d’années les documents comptables doivent être conservés ?


30

9- Citez les différents systèmes comptables ?

10- Donnez le rôle du journal, de la balance ?

11- Quelle méthode de rectification d’erreur dans le journal recommande le droit


comptable OHADA ?

12- Quand dit-on que deux comptes sont réciproques ?

13- Combien de classes de compte distingue t- on ?

14- Que signifie le premier chiffre d’un numéro de compte dans la codification OHADA ?

15- Comment sont codifiés les comptes OHADA dans le plan comptable ?

16- Donnez les buts de :


- Comptabilité générale
- Comptabilité analytique de gestion

17- Quelle est la finalité de la comptabilité telle que recommandée par OHADA ? cette
finalité doit respecter huit principes comptables OHADA, citez-les ?

18- Citer les modèles de présentation des états financiers et donner le contenu de
chacun d’eux ?

19- Donner les critères de choix des modèles d’états financiers ?

20- Existe-t-il une différence entre indemnités de transport et déplacement ?

21- A quoi sert l’état de rapprochement bancaire dans une entreprise ?

22- Définir FIFO, LIFO, CUMP ?

23- Les différentes méthodes d’inventaire ?

24- Définir les charges supplétives ?

25- Donnez la différence entre amortissements linéaire, dégressif, différé, dérogatoire ?

26- Différence entre client douteux et client défaillant ?

27- Combien de pays sont Etats membres de l’OHADA ; citez-les ?


31

LA PREPARATION DES ENREGISTREMENTS

L’article 20 de l’acte uniforme relatif au droit comptable OHADA stipule que : « Les
livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune
sorte ».
Le respect de ces dispositions nécessite une préparation minutieuse des enregistrements
et des autres actes comptables. Cette préparation peut consister à faire des
précomptabilisations et/ou des prétotalisations des pièces comptables avant leur
enregistrement au journal.

1- LA PRECOMPTABILISATION

L’expérience a montré que pour éviter les erreurs, le travail d’enregistrement dans le
journal doit être préparé.
Les erreurs du journal peuvent concerner :

- Soit les comptes qui doivent jouer : le compte débité ou le compte crédité est
inexact, ou parfois même les deux ; ces erreurs dites d’imputation faussent la
comptabilité dans sa nature ;
- Soit des nombres : les erreurs numériques proviennent d’une lecture erronée des
données chiffrées portées sur les documents de base (facture, reçu, chèque, etc.) ;
dans la pratique, pour éviter ces erreurs, on procède à un premier enregistrement
« précomptabilisation » que l’on confie toujours à un comptable qualifié.

Document de base précomptabilisation Enregistrement dans le journal Report dans le grand-livre

L’enregistrement des écritures dans le journal et dans le grand-livre peut être ensuite
fait par une erreur de livre.

1.1- Principe de la précomptabilisation

La précomptabilisation consiste à indiquer sur le document de base ou sur une pièce


spéciale de précomptabilisation :

- Le ou les numéros de compte à débiter ;


- Le ou les numéros de compte à créditer ;
- Les sommes correspondantes.
C'est-à-dire les indications de base qui figureront dans l’article du journal.
32

1.2- Technique de la précomptabilisation


1.2.1- Précomptabilisation directe sur le document de base
Le travail effectué sur le document même est facilité par l’apposition d’un cachet
(grille d’imputation) que l’imputateur complète en inscrivant le numéro du document, les
numéros des comptes à débiter et à créditer, les sommes correspondantes.

1.2.2- Précomptabilisation sur pièces comptables spéciales


Dans ce cas, les éléments de base du futur article du journal sont inscrits sur la pièce
conçue pour effectuer la comptabilisation des documents de base.

Chaque entreprise peut concevoir sa pièce comptable spéciale. Au cabinet ONERCO,


le document spécial de précomptabilisation est le livre brouillard. On procède d’abord à la
collecte des informations ensuite on procède au dépouillement, après la codification des
pièces comptables.
La précomptabilisation se fait dans trois types de brouillards :

- Le brouillard de caisse ;
- Le brouillard de banque ;
- Le brouillard des opérations diverses.

2- LA PRETOTALISATION
2.1- Fondement de la prétotalisation

Chaque jour, les services comptables sont conduits à enregistrer de nombreux


documents semblables entre eux.
Il en est ainsi par exemple :

- Des factures d’achat de marchandises ;


- Des factures de vente de marchandises ;
- Des chèques reçus des clients ;
- Des chèques émis.

L’enregistrement dans le journal, document par document, constitue une tâche longue
et souvent fastidieuse. Pour faciliter la tâche aux comptables, on a mis au point la technique
de prétotalisation.

2.2- Principe de la prétotalisation

La prétotalisation consiste à regrouper sur une fiche conçue à cet effet, les pièces
comptables de même nature d’une période pouvant être une journée ou une semaine, dans
le but de passer à la fin de la période (journée/semaine) un article récapitulatif au journal.
33

La conception de la fiche de prétotalisation doit tenir compte des comptes


mouvementés lors de l’enregistrement des pièces comptables que l’on veut regrouper.
2.3- Pratique de la prétotalisation

- Etablissement d’une fiche récapitulative


Si les opérations sont peu nombreuses, une fiche d’imputation récapitulative peut être
établie à l’aide d’une additionneuse.
- Confection d’un bordereau
Les imputations peuvent être transcrites sur un bordereau récapitulatif des colonnes
permettant de localiser les sommes concernant un même compte.

Exemple de tracé : Fiche de prétotalisation.

N° Comptes à débiter Comptes à créditer


factur Noms clients
e
34

LE CONTROLE DES ENREGISTREMENTS


ET LA RECTIFICATION DES ERREURS

Les erreurs peuvent être commises dans les documents de base, au journal, dans le
grand-livre, dans la balance.

1- LES DIFFERENTS TYPES D’ERREURS


1.1- Origine des erreurs

- Dans les documents de base eux-mêmes


Ces erreurs ne sont pas imputables au comptable mais au service ayant établi les documents
(facturier, caissier, magasinier). Elle n’en vient pas moins de la comptabilité. Aussi le
comptable doit-il d’abord s’assurer de l’exactitude des calculs arithmétiques des pièces de
base.
- Les erreurs d’imputation
C’est le fait d’enregistrer une opération dans le compte non adéquat.
- Les erreurs de calcul
Lorsque les opérations arithmétiques sont mal effectuées.
- Les erreurs d’inversion de chiffre
Il s’agit d’un mauvais report du montant. On écrit par exemple 45 200 au lieu de 42 500.
- Les erreurs d’omission
Quand on oublie d’enregistrer une opération ou de reporter un montant.
- Les erreurs de double emploi
Lorsqu’on enregistre une opération plusieurs fois par erreur ou que l’on reporte un montant
plusieurs fois. Ces erreurs peuvent avoir une incidence arithmétique apparente ou non.

1.2- Incidence des erreurs


1.2.1- Erreurs ayant une incidence arithmétique apparente

Ce sont :

- Les erreurs dans l’inscription des sommes ;


- Les erreurs de totalisation ;
- Le report d’un débit ou crédit (ou réciproquement) ;
35

- Une mission de report ou de double report ;


- Au niveau du journal :

Total débit = Total crédit (principe de la partie double)

- Au niveau de la balance :

Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs


Total des mouvements débits = Total des mouvements crédits

- Au niveau du journal et de la balance :

Total du journal = Total des mouvements de la balance

Lorsque l’une de ces égalités n’est pas vérifiée, une erreur au moins a été commise dans la
comptabilité.

1.2.2- Erreurs n’ayant aucune incidence arithmétique apparente

Ce sont généralement les erreurs d’imputation. Elles sont repérées très difficilement.
Ce sont le plus souvent des évènements extra comptables qui permettent de les détecter.

1.2.3- Conséquences des erreurs

Toute erreur non corrigée se répercute dans les documents utilisés ultérieurement et
toute la comptabilité en est fausse.
Les erreurs sans incidence arithmétique apparente sont les plus difficiles à détecter, ce
sont le plus souvent des erreurs d’imputation dans le journal. Ces erreurs sont les plus
lourdes de conséquences. Aussi l’imputation au journal doit-elle être effectuée par le
comptable qualifié et faire l’objet d’un contrôle rigoureux.

2- LA RECTIFICATION DES ERREURS

L’acte uniforme relatif au droit comptable OHADA indique clairement en son article 20
« Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif des
éléments erronés. L’enregistrement exact est ensuite opéré ».
36

Application :

Facture Ecriture erronée

FOTSO 02/06/11
Fact V30 Doit Annette 411 Clients 238.000
Date 02/06/11 Douala
Désignation Qté P.U. Montant 701 Vente m/ses 200.000
Robe 08 25.000 200.000 4431 Etat TVA 38.500
TVA 19,25% 38.500
238.500 Facture / vente

Solution :

Annulation écriture On passe l’écriture juste

02/06/11 02/06/11

411 Clients -238.000 411 Clients 238.500

701 Vente m/ses -200.000 701 Vente m/ses 200.000

4431 4431 Etat TVA 38.500


Etat TVA -38.500

Facture / vente Facture / vente


37

CHAPITRE IV LE PLAN COMPTABLE

I- DEFINITION

Le plan comptable est l’ensemble des comptes qu’utilise une entreprise pour son
exploitation.
Les comptes sont regroupés sous neuf classes comme ci-dessous :

- Comptabilité générale : 8 classes

 Compte de bilan 5 classes (1 à 5) ;


 Compte de gestion 3 classes (6 à 8).
- Comptabilité analytique et comptabilité des engagements : 1 classe

 Classe 9.
La comptabilité générale divise ses classes en deux groupes :

- Les classes de comptes de situation ;


- Les classes de comptes de gestion.

1- Classes de comptes de situation


a) Définies selon la lecture verticale du bilan
- Haut du bilan classe 1 et 2
- Bas du bilan classe 3, 4 et 5

ACTIF PASSIF
Haut
Classe 2 Classe 1

Classe3 Classe 4
Bas Classe 4 Classe 5
Classe 5

b) Définies selon la lecture horizontale du bilan (de gauche à droite)


- A l’actif : les classes 2 et partiellement les classes 3, 4 et 5
- Au passif : la classe 1 et parfois les classes 4 et 5
38
ACTIF PASSIF

Classe 2 Classe 1

Classe3 Classe 4
Classe 4 Classe 5
Classe 5

2- Classes de comptes de gestion

Ici les classes sont définies


a) Selon la fréquence de l’activité
- Activité ordinaire : classe 6 et 7
- Hors activité ordinaire : classe 8

b) Selon leur place dans le circuit économique


- Pour ce qui entre dans l’entreprise (charges)
L’on réserve les classes 6 et les comtes impaires de la classe 8 (81, 83, 85, 87, 89)

- Pour ce qui sort dans l’entreprise (produits)


L’on réserve les classes 7 et les comptes pairs de la classe 8 (82, 84, 86, 88)

Classe 6 ordinaire Classe 7 ordinaire


Entreprise
Classe 8 HAO Classe 8 HAO
(81, 83, 85, 87, 89) (82, 84, 86, 88)

Ces classes sont résumées dans le tableau ci-dessous :

- Classe 1 Ressources durables


- Classe 2 Actifs immobilisés
- Classe 3 Stocks
- Classe 4 Tiers
- Classe 5 Trésorerie
- Classe 6 Charges des activités ordinaires
- Classe 7 Produits des activités ordinaires
- Classe 8 Autres charges et autres produits
39

II- LA CODIFICATION DES COMPTES OHADA

La codification dans le système OHADA est obligatoire jusqu’à quatre chiffre parfois trois,
au-delà, les entreprises peuvent ajouter à loisir leur propre codification. Elles peuvent tout
aussi bien insérer leur propre codification décimale. Si le plan s’avère trop détaillé, elles
peuvent regrouper les comptes dans un compte global. La codification du système OHADA
est décimale.
La codification décimale permet :
- De subdiviser les comptes
- De regrouper les opérations homogènes par famille

Ceci facilite les traitements informatiques, les regroupements par postes et rubriques
des documents de synthèse.
Procéder à une codification décimale consiste en fonction des critères successifs
préétablis, à définir chaque tranche décimale de même que chaque valeur dans chacune des
tranches. Comme le code décimal comporte 10 classes de comptes pouvant se subdiviser
chacune en 10 parties qui peuvent à leur tour se subdiviser de 10 en 10 jusqu’à l’infini, il
devient aisé de créer une subdivision nouvelle en utilisant les décimales dérivées.

Exemple :
1 classe de ressources durables
16 emprunts et dettes assimilés
161 emprunts obligatoires
1611 emprunts obligataires ordinaires
1612 emprunts obligataires convertibles

III- STRUCTURE DES NUMEROS DE COMPTES

La codification dans le système OHADA respecte certaines constances et certains


parallélismes.

1- Constantes
a) 1er chiffre
Dans la codification OHADA le 1 er chiffre d’un numéro de compte représente la classe à
laquelle appartient ce compte.

b) Chiffre 3
Il est utilisé dans les comptes de gestion pour indiquer la variation de stock.
Exemple :
603 Variation de stock de biens achetés
40

73 Variation de stock de biens et services produits

c) Terminaison d’un numéro de compte


 Comptes à deux chiffres

 Terminaisons autres que 9


Elles servent à regrouper ces comptes par catégories d’opérations.

Exemple : 22 Terrain ; 23 Bâtiment

 Terminaisons par 9
Un numéro de compte à deux chiffres terminé par 9 indique une dépréciation.

Exemple :
19 Provisions financières pour risques et charges
29 Provisions pour dépréciation immobilisation
79 Reprises de provisions

 Comptes à trois chiffres et plus

 Terminaisons par 9
Lorsque le 9 se positionne au 3e rang ou plus à partir de la gauche, cela signifie que le
compte à un solde inversé par rapport au sens habituel.

Exemple :
602 Achat de matières premières (solde débiteur)
6029 Rabais, remise, ristourne obtenue (solde créditeur)

411 Client (solde débiteur)


419 Clients créditeurs (solde créditeur)
4191 Clients avances et acomptes reçus (solde créditeur)

Ceci n’est toutefois pas systématique.

Exemple : Le compte 249 Matériel en cours est un contre exemple

 Terminaisons par 8
Pour les comptes de gestion, la terminaison par 8 regroupe les comptes divers, les
opérations autres que celles prévues dans les comptes de même niveau ; sans que cela soit
automatique.

Exemple :
61 Transport 64 Impôts et taxes
41

611 Transport sur achat 641 Impôts et taxes directs


612 Transport sur vente 645 Impôts et taxes indirects
618 Autres frais de transport 648 Autres impôts et taxes
758 Produits divers

Le compte 678 Perte sur risques financiers constitue un contre exemple.

 Terminaisons par 0
Dans le système OHADA, le 0 ne se place jamais en 3e et 4e position. Sauf pour les comptes :

130 Résultats en instance d’affectation


490 Dépréciation des comptes fournisseurs
590 Dépréciation des titres de placement

2- Parallélisme

Le système comptable OHADA a introduit plusieurs parallélismes.

 Entre comptes d’actif et comptes du passif


402 Fournisseurs, effet à payer
412 Clients, effet à recevoir

 Entre comptes de stocks, achat, ventes


311 Stock marchandises
601 Achat de marchandises
701 Vente de marchandises

 Entre charges et produits


60 Achat 70 Vente
65 Autres charges 75 Autres produits
67 Frais financiers 77 Revenus financiers
42

CHAPITRE VII ACHATS ET VENTES DES BIENS NON


DURABLES ET SERVICES

Les achats et les ventes des biens non durables concernent généralement les
marchandises, matières, fournitures et services. La notion de biens non durables est aussi
liée à l’usage dont en fait l’entreprise. Ainsi dans la même entreprise, l’achat d’un meuble
peut être considéré comme l’achat d’un bien durable (immobilisations) si ce meuble est
destiné à servir dans l’entreprise. Si cette entreprise achète le même meuble pour le
revendre, il s’agira d’achat de bien non durable (marchandises).

A- PRINCIPE D’ENREGISTREMENT

1- Enregistrements des achats


a) Chez l’acheteur
L’on débitera :

 Pour les biens non durables


601 Achat de marchandises
602 Achat de matières premières et fournitures liées
604 Achat stocké de matières et fournitures consommables
605 Autres achats
608 Achat d’emballage
 Pour les achats de services
61 Transport
62 Services extérieurs A
63 Services extérieurs B

L’on créditera en contrepartie l’un des comptes ci-dessous :


40 Fournisseurs
52 Banque
53 Etablissements financiers
57 Caisse

b) Chez le vendeur
L’on créditera :
701 Vente de marchandises
702 Vente de produits finis
703 Vente de produits intermédiaires
704 Vente de produits résiduels
705 Travaux facturés
706 Services vendus
43

707 Produits accessoires


L’on débitera en contrepartie l’un des comptes suivants :
41 Clients
52 Banque
53 Etablissements financiers
57 Caisse

2- Enregistrements des acomptes sur livraison


Par acomptes sur livraison on entend : les acomptes proprement parlant, les avances, les
avoirs.

- Les acomptes sont versés sur justification d’exécution partielle d’une prestation ;
- Les avances sont des sommes versées avant tout commencement d’exécution de la
commande.
Les acomptes et avances seront enregistrés :

 Chez la partie versante (le client) : au débit du compte 409 Fournisseur débiteur par
le crédit d’un compte de trésorerie ;
 Chez le fournisseur (encaisseur) : au crédit du comte 419 Client créditeur en
contrepartie du compte de trésorerie débité.

B- LES METHODES D’ENREGISTREMENT

Les achats peuvent s’enregistrer :


- Selon la méthode de l’inventaire intermittent.
Dans ce cas :

 Au courant de l’exercice, on utilise les comptes 601, 602, 604, 605, 608

 En fin d’exercice, la différence entre le stock initial et le stock final sera portée au
débit du compte 603 ou 73 (cas où stock final < stock initial) ou au crédit des
comptes 603 ou 73 (cas où stock final > stock initial)

- Selon la méthode de l’inventaire permanent.


Dans ce cas :

A chaque entrée ou sortie de stock, l’enregistrement s’effectuera en deux temps pour les
achats :
60 sauf 603 sera débité par le crédit du compte des fournisseurs.
44

60
40
Immédiatement l’écriture suivante :

3….
603

Lorsque le stock est tenu en inventaire permanent, le système comptable OHADA permet
de choisir entre l’une des méthodes suivantes :

- Méthode PEPS (Premier entré, premier sortie) ;


- Méthode CMPACE (Coût moyen pondéré après chaque entrée) ;
- Méthode CMP/d (Coût moyen pondéré calculé sur la durée moyenne de stockage).

C- LA FACTURE ET SON ENREGISTREMENT

La facture est la base de tout enregistrement comptable se rapportant à un achat ou à


une vente. Etablie par le vendeur, elle est un état détaillé des conditions de vente aussi que
de la quantité et des prix des marchandises vendues.
Toute vente faite par une entreprise commerciale doit donner lieu à délivrance d’une
facture établie en double.

1- Les différents types de facture


a) Facture normale
La facture normale constate le montant que le client doit au fournisseur. C’est pourquoi on
parle souvent de « Facture Doit ».

b) Facture d’avoir
Il peut arriver que le client conteste la facture pour certaines raisons telles que marchandises
non conformes à la commande, prix jugé trop élevé, etc. alors le vendeur doit procéder à
l’établissement d’une facture rectificative appelée facture d’avoir.

c) Facture pro forma


C’est un devis établi par le fournisseur pour son client et comportant les mêmes mentions
que la facture.
La facture pro forma permet au client d’accomplir sans attendre certaines formalités
douanières.
La facture pro forma ne se comptabilise pas.
45

2- Mentions sur la facture

Sur la facture certaines mentions sont :


- D’ordre obligatoire : la mention « FACTURE », le numéro de la facture, le numéro
d’immatriculation au registre de commerce, le nom et le numéro du fournisseur, la
date, etc. ;
- D’ordre pratique : nom et adresse du client, certaines conditions générales de vente,
taxe, port, emballage, total à payer, etc. ;
- D’ordre fiscal : le numéro de contribuable au service des impôts, le prix hors taxe, le
taux de la TVA, le montant de la TVA exigible, etc.

3- Le relevé de facture

C’est un bordereau récapitulatif des factures encore dues par un acheteur et qui ont été
adressées pendant une période déterminée.
Il permet au vendeur et à l’acheteur de vérifier la concordance de leurs enregistrements
réciproques des opérations et éventuellement de déceler des erreurs ou omissions.

Exemple : Enregistrer la facture suivante (en inventaire intermittent)


10 pantalons bleus 100.000
03 ceintures 20.000

Solution :

Chez le fournisseur Chez le client

411 Clients 120.000 6011 Achat m/ses 120.000

701 Vente m/ses 4011 Fournisseurs 120.000


120.000

Suivant fact. n° Suivant fact. n°


46

4- Eléments additifs de la facture


a) Les frais accessoires d’achat
Ce sont :

- Des transports sur achat ;


- Des assurances transport sur achat ;
- Des commissions et courtages sur achat.

Dans le système comptable OHADA, les frais accessoires d’achat sont enregistrés :

 Chez le client
Au débit du compte de charges par nature correspondants soit 611 Transport sur achat,
6256 Assurance transport sur achat, 6321 Commissions et courtages sur achat, etc.

 Chez le fournisseur (vendeur)

 Lors de leur engagement au débit des comptes 612 Transport sur vente ; 6322
Commissions et courtages sur vente, etc. l’on crédite en contrepartie un compte de
trésorerie 57 Caisse, 52 Banque ;

 Lors de leur refacturation aux clients ces frais seront repris au crédit du compte 707
Produits accessoires.

b) Les taxes

 Les droits de douanes sur achat


Ils s’enregistrent au débit du compte 60 au même titre que les achats
 Les droits de douanes sur vente/à l’exportation
- Si l’exportateur ne peut récupérer les droits de douane sur le client, ces droits
viendront en diminution des ventes. Ils seront portés au débit du compte 70 ;
- Si l’exportateur peut récupérer les droits de douane sur le client, il débitera lors du
paiement de ces droits de douanes à l’exportation le compte 648 Autres impôts et
taxes. Lors de la refacturation au client, il créditera le compte 7078 Autres produits
accessoires.

c) Le droit d’accises
Le droit d’accise est une taxe qui frappe le chiffre de certains produits jugés luxueux, nocifs
ou non indispensables. Il n’est ni récupérable, ni refacturable. Il frappe une seule fois le
chiffre d’affaires.

 Chez l’acheteur
47

On débite 60 au même titre que les achats


 Chez le vendeur
Le droit d’accises facturé doit être reversé au fisc. On doit le porter au crédit du compte 446
Etat autres taxes sur le chiffre d’affaires en attendant d’aller le verser.

d) Prélèvement de 1% sur achat


Le prélèvement de 1% sur les achats est un acompte sur impôt définitivement dû par le
client et non un impôt.
Le client qui subit le prélèvement de 1% à l’occasion d’un achat devra enregistrer ce
montant au débit du compte 447819 Etat 1% sur achats retenus par les fournisseurs.
Le fournisseur qui retient 1% à son client pour le montant correspondant au crédit du
compte 447811 Etat 1% sur achats retenus par nous.

Exemple : Enregistrer la facture ci-dessous de la société NKEGOUM et Cie.


05/04/02 : Adressé à Blandine facture n°001
Marchandise 100.000
Port à votre charge 15.000
TVA (100.000 x 19,25%) 19.250
Précompte 1% 1.000
Payé en espèce transport sur vente.

Solution : Annette

05/04
612 Transport/vte 15.000
57 Caisse 15.000
Facture / vente
05/04
411 Clients 135.250
701 Vente m/ses 100.000
7071 Port facturé 15.000
4431 Etat TVA fact 19.250
447811 Etat 1% achats 1.000
Facture n° 001

5- Eléments soustractifs de la facture


a) Les réductions
a.1- Les réductions commerciales (rabais, remise, ristourne)
48

- Les rabais sont des réductions à caractère exceptionnel accordées pour défaut de
qualité (rabais pour taille, couleur, non-conformité) ;
- Les remises ont un caractère habituel. Elles sont accordées à ceux des clients qui
remplissent certaines conditions telles que l’importance des achats, etc. ;
- Les ristournes sont destinées à rémunérer la fidélité d’un acheteur

Exemple : Ristourne de 5%sur chiffre d’affaire de l’année


Les réductions sont portées sur la facture ordinaire.
Lorsque les réductions commerciales sont portées sur la facture principale, seul le
montant de cette facture se comptabilise (les réductions commerciales ne se comptabilisent
pas).
Lorsque les réductions sont portées sur une facture d’avoir ou sur une facture autre
que la facture de départ (réduction accordée ultérieurement), dans ce cas il convient de se
demander si l’on peut ou non ventiler la réduction par catégorie de produits.

 L’on peut ventiler la réduction par catégorie de produits


 Chez l’acheteur
On enregistrera la réduction comme s’il s’agit d’un retour au crédit du compte de charge
antérieurement débité (60 à 67). L’on contrepasse en quelque sorte l’écriture première.

Pour les achats, l’on créditera le compte préalablement débité.


Exemple : 6011, 6042.
Pour les charges, l’on créditera également les comptes antérieurement débités.
Exemple : 611, 632, 645, etc.

 Chez le vendeur
La réduction devra être portée au débit du compte de produits antérieurement crédité (l’on
contrepasse l’écriture première).

 L’on ne peut ventiler la réduction par catégorie de produits


 Chez l’acheteur (achats)
Porter la réduction au crédit d’un compte de charges à terminaison 9 (réductions obtenues
non ventilées). Il s’agit des comptes tels que 6019, 6029, 6049, 6059, 6089.
S’il s’agit des autres charges le système comptable OHADA n’ayant pas prévu de
compte à terminaison 9 pour les autres comptes de charges, l’on portera la réduction au
crédit du compte de charges préalablement débité.

 Chez le vendeur
49

En principe le vendeur sait sur quoi il a accordé la réduction. Il devra donc débiter le compte
de produits préalablement crédité.

a.2- Les réductions financières

Elles sont considérées comme des opérations financières. La réduction financière


généralement rencontrée à l’occasion d’un achat est l’escompte de règlement. Il est accordé
pour règlement anticipé quelque soit le type de facture ordinaire ou d’avoir.

Chez l’acheteur on crédite 773 Escompte obtenu


Chez le vendeur on débite 673 Escompte accordé

L’escompte de règlement doit s’enregistrer au moment de règlement :


- Soit au moment du règlement des factures établies pour vente au comptant
(escompte de caisse)
- Soit au moment du règlement anticipé.

Exemple 1 : Soit la facture n° 002

ETS
Annette
Fact n° 002 Doit Blandine
Date 03/06/11 Douala
Désignation Qté P.U. Montant
Chemises bleues 10 5.000 50.000
Pantalons jeans 20 3.000 60.000
110.000
Rabais 10% x 110.000 -11.000
99.000
Remise 5% x 99.000 -4.950
Net commercial 94.050
Escompte de 3% de
94.050 en cas de -2821
règlement anticipé
Total net à payer 91229
Règlement 30 jours fin
de mois

1) Enregistrer la facture ci-dessus


2) Enregistrer le règlement le 12/06/11
50

Solution :

Chez Annette Chez Blandine

30/06/11 30/06/11
411 Clients 94.050 601 Achat 94.050
701 Vente m/ses 94.050 401 Fournisseurs 94.050
Suivant fact. n°002 Suivant fact. n°002
12/06/11 12/06/11
52 Banque 91.229 401 Fournisseurs 94.050
673 Escpte accordé 2.821 52 Banque 91.229
411 Clients 94.050 773 Escpte obtenu 2.821
Règlement fact. Règlement fact.
Exemple 2: Soit les factures d’avoir ci-dessous. Avoir établi par les Ets Annette au profit de
Blandine.

Avoir n° A10
Rabais 10% x 60.000................................6.000
Escompte 5% (60.000 – 6.000).................2.700
Total à votre crédit..................................8.700

Avoir n°A21
Ristourne sur vos achats du trimestre
5% x 3.000.000.....................................150.000
Ci-joint chèque correspondant.

Solution :

Chez Annette Chez Blandine

701 Vente m/ses 6.000 4011 Fournisseurs 8.700


673 Escpte accordé 2.700 601 Achat 6.000

4111 Clients 8.700 773 Escpte obtenu 2.700

Avoir n° A10 Avoir n° A10

701 Vente m/ses 150.000 513 Chèque à encaisser 150.000

521 Banque 150.000 6019 RRR obtenu 150.000

Avoir n° A21 Avoir n° A21


51

b) Retour de marchandises
Le retour de marchandises chez le fournisseur donne lieu à l’établissement d’une facture
d’avoir par ce dernier. Pour comptabiliser une facture d’avoir, on contrepasse l’écriture
d’achat ou de vente.

Avoir A 100 (faisant suite au retour de Blandine sur 05 pantalons)


Votre retour du 13/06/11
05 pantalons x 3.000 15.000
Rabais 10% de 15.000 1.500
Sous-total 13.500
Remise 5% x 13.500 -675
Net commercial 12.825
Escompte 3% de 12.825 385
Total 12.440

Solution :

Chez Annette Chez Blandine

701 Vente m/ses 12.825 4011 Fournisseurs 12.440


673 Escpte accordé 385 773 Escpte obtenu 385
4111 Clients 12.440 6011 Achat 12.825
Avoir n° A100 Avoir n° A100
52

APPLICATION DE LA TVA DANS LES ACHATS ET VENTES DES


BIENS NON DURABLES ET SERVICES

La Taxe sur la Valeur Ajoutée est un impôt indirect assis sur les dépenses. La TVA est
réglementée sur le plan international par les directives de la CEMAC et le plan national par le
code général des impôts.

SECTION I : CAS DES BIENS NON DURABLES

I- FONCTIONNEMENT DE LA TVA

1. Champ d’application

 Personnes imposables
Sont imposables à la TVA, les personnes physiques ou morales y compris les organismes
de droit public et les collectivités décentralisées qui réalisent les opérations imposables. Les
professionnels de l’immobilier, les loueurs en meuble.
Les personnes physiques ne sont cependant imposables que si elles réalisent un chiffre
d’affaires annuel supérieur ou égal à 15 millions de francs.
 Opérations imposables
Sont imposables, les opérations à titre onéreux accomplis dans le cadre d’une activité
économique.
Par opération imposable, il faut comprendre les livraisons de bien et les prestations de
service, les activités de production, d’importation, de distribution y compris les activités
extractives, agricoles, agro-industries, forestières, artisanales et celles des professions
libérales ou assimilées, les opérations immobilières de toutes natures réalisées par les
professionnels de l’immobilier.

2. Territorialité

Pour être soumise à la TVA, les opérations doivent être réalisées au Cameroun. Sont réalisés
au Cameroun :
- Les ventes, si la livraison est faite au Cameroun ;
- Les services, si ces services sont utilisés au Cameroun.

3. Exonération
53

Sont exonérés de la TVA, certains biens de première nécessité.


4. Fait générateur de la TVA et exigibilité

Le fait générateur est constitué :

- Par la livraison du bien sur le marché ;


- Par l’exécution du service ou des travaux ;
- Par l’introduction de la marchandise dans le territoire national (il s’agit
d’importation).

L’exigibilité de la TVA est constituée par la livraison ou l’exécution des services et


travaux. En réalité l’exigibilité de la TVA est constituée par la facturation pour ce qui est des
biens. Quant aux services et travaux, l’exigibilité est constituée des qu’il a paiement du prix
ou d’une fraction du prix.
Pour les importations, il y a exigibilité au moment de la mise en consommation.

5. Régimes de TVA

Afin de tenir compte des réalités économiques, l’Etat allège pour certains redevables les
obligations comptables et fiscales en les classant par régimes.

a) Régime du réel
Sont concernés :

- Les personnes morales, les exploitants forestiers, les membres de profession libérale
et ceci quelque soit leur chiffre d’affaires ;
- Les personnes physiques assujetties à la TVA dont le chiffre d’affaires hors taxe est
égal ou supérieur à 100 millions de francs CFA.

Ceux qui relèvent du réel doivent facturer la TVA et ils peuvent la récupérer. Ils
doivent également déclarer et payer la TVA dans les 15 premiers jours de chaque mois, tenir
une comptabilité probante et fournir des documents établis conformément au plan
comptable OHADA.

b) Régime simplifié
Les concernés sont seules les personnes physiques dont le chiffre d’affaires hors taxe est
compris entre 50 et 100 millions. Ces personnes peuvent opter pour le régime du réel. Cette
option est irrévocable pour une période de trois ans et emporte option pour le réel en
matière d’impôts direct.
Les contribuables qui relèvent du régime simplifié doivent facturer la TVA et peuvent la
récupérer.
54

Sur le plan comptable, la tenue des livres suivants est suffisante : livre des ventes, livre
des achats, livre des inventaires, livre des immobilisations. La déclaration et paiement de la
TVA devra se faire avant le 15 de chaque mois.
c) Régime de base
Ce régime est réservé aux personnes physiques dont le chiffre d’affaires est compris
entre 15 et 50 millions de francs. Ces personnes peuvent opter pour le régime simplifié et
cette option est irrévocable pour une période de trois ans et entraine option pour le régime
simplifié en matière d’impôts (directs).
Les assujettis au régime de base doivent facturer la TVA mais ils ne peuvent la récupérer.
Sur le plan comptable, ceux qui relèvent du régime de base doivent tenir un livre de
recettes et un livre de dépenses. Elles doivent déclarer et payer la TVA au plus tard le 15 du
mois qui suit le trimestre de l’exercice fiscal donc le 15 Avril, 15 Juillet, 15 Octobre et 15
Janvier.

6. Taux de la TVA

Il y a deux taux de TVA :

- Le taux général de 19,25 % (principal 17,5 % majoré de 10 % de centimes


communaux) ;
- Le taux des exportations 0%
- Le taux de TVA s’applique sur le prix hors taxes. Si l’on a un prix TTC, la TVA incluse
est donc obtenue en multipliant le prix TTC par 16,142 %.

II. MECANISME DE LA TVA

Principe
La TVA est calculée par application du taux de 19,25 % au prix de vente hors taxe.
Mais la TVA ainsi trouvée n’est pas reversée entièrement au trésor. Elle sera reversée sous
déduction de la TVA facturée en amont par le fournisseur.

Exemple : le grossiste Annette adresse la facture suivante à Blandine.

ETS Annette
Facture n° 009
Du 15 juin 2011
Doit Blandine
40 pantalons 200.000
TVA 19,25 % 38.500
Total TTC à payer 238.500
55

Blandine règlera aux ETS Annette la somme de 238.500 et Annette devra reverser au
trésor la TVA facturée ou TVA collectée.
Blandine revend cette marchandise à Rose et présente la facture suivante :

ETS Blandine
Facture n° 022
Le 28 juin 2011
Doit Rose
40 pantalons 260.000
Montant HT 260.000
TVA 19,25 % 50.050
Total TTC à payer 310.050

Les ETS Blandine devront reverser au trésor la TVA collectée de 50.050 mais sous
déduction de la TVA payée en amont de 38.500. Ils devront donc reverser au fisc le montant
net de :
50.050 – 38.500 = 11.550
Le trésor public devra encaisser au total :
38.500 + 11.550 = 50.050
En pratique la TVA se calcule sur le chiffre d’affaires et non sur la valeur ajoutée car la
valeur ajoutée n’est pas toujours aisée à déterminer.

III. DEDUCTIBILITE DE LA TVA

L’exemple précédent nous a montré que la TVA collectée n’est pas reversée en totalité
au fisc mais après déduction de la TVA facturée en amont par le fournisseur. C’est le principe
de la déductibilité.

1. Naissance du droit à déduction

Pour exercer le droit à déduction de TVA, il faut que cette TVA qu’on veut déduire soit
devenue exigible.
- S’agissant de biens, il faut qu’ils aient été livrés ;
- S’agissant des services et travaux, il faut qu’il y ait eu paiement du prix.

2. Conditions pour déduire la TVA

- La TVA qu’on veut réduire doit se rapporter à un bien acquis pour l’intérêt de
l’entreprise et devrait concourir à l’obtention d’un bien imposable à la TVA ;
- La TVA qu’on veut déduire doit avoir été facturée par un fournisseur qualifié et
immatriculé ;
56

- La personne qui veut déduire la TVA doit avoir la qualité pour le faire (être
immatriculée, relever du régime du réel ou du simplifié) ;
- La facture doit avoir été établie dans les normes.
 NIU (client /Fournisseur)
 Date de facturation et coordonnées FR +N* RCCM du fournisseur
 Identité complète du client
 La nature, l’objet et le détail de la transaction
 Le prix hors taxe
 Le taux de la TVA
 Le montant TTC
 La mention « exonéré » ou « prise en charge » par l’Etat, le cas échéant, par produit

3. Ventes annulées ou restées impayées

La TVA déjà payée se rapportant à des ventes annulées ou restées impayées peut être
récupérée par voie d’imputation sur l’impôt dû ultérieurement à condition d’établir et
d’envoyer au client :
- Pour les ventes annulées, une nouvelle facture en remplacement de la facture
initiale ;
- Pour les impayées, d’une ampliation de la facture initiale portant la mention
« facture demeurée impayée pour le prix HT de ………….. TVA de ………………..

4. TVA retenue à la source


Les administrations publiques, les collectivités locales et certaines entreprises privées
dont la liste est arrêtée par le ministre des finances doivent retenir à la source la TVA qui
leur est facturée.
Exemple : Passez les écritures d’un achat de fournitures de bureau de 200.000 F et
règlement du fournisseur par une entreprise habilitée et par une entreprise non habilitée.
Solution :
TVA 200.000 x 19,25 % = 38.500

 1ère hypothèse : Entreprise non habilitée.


12/06/11
6047 Fourniture bureau 200.000
4452 Etat, TVA récup/achat 38.500
4011 Fournisseurs 238.500
Facture fournisseur
30/06/11
4011 Fournisseurs 238.500
5211 Banque 238.500
Règlement au fournisseur
57

 2e hypothèse : Entreprise habilitée à retenir.

12/06/11
6047 Fourniture bureau 200.000
4452 Etat, TVA récup/achat 38.500
4011 Fournisseurs 238.500
Facture fournisseur
30/06/11
4011 Fournisseurs 238.500
5211 Banque 200.000
446 Etat, TVA ret. à source 38.500
Etat, attestation de prélèv

IV. COMPTABILISATION DE LA TVA

1. Réorganisation des comptes

Pour suivre l’enregistrement de la TVA, les comptes suivants pourraient être ouverts :

443 Etat, TVA facturée


4431 TVA facturée sur vente
4432 TVA facturée sur prestation service
4433 TA facturée sur travaux
4434 TVA facturée sur production livrée à soi même
4435 TVA sur facture à établir
4437 TVA sur vente à régulariser
44371 TVA collectée/encaissement
44379 TVA collectée/acomptes
4439 TVA facturée retenue à la source

444 Etat, TVA due ou crédit de TVA


4441 Etat, TVA due
4449 Etat, crédit de TVA à reporter

445 Etat, TVA récupérable


4451 TVA récupérable sur immobilisation
4452 TVA récupérable sur achat
4453 TA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges
4455 TVA récupérable sur facture non parvenue
4456 TVA transférée par d’autres entreprises
58

4457 TVA/achat à régulariser


44571 TVA déductible/encaissement
44572 TVA déductible/remboursement demande
44579 TVA déductible/acomptes
4459 TVA récupérable retenue à la source

2. Enregistrement d’écriture

Soit la facture suivante établie par les ETS Annette et adressée aux ETS Blandine
(inventaire intermittent).

ETS Annette
Facture n° 008
Dla le 01/07/11
Doit ETS Blandine
10 pantalons 250.000
TVA 19,25 % 48.125
Total TTC à payer 298.125
Solution :
Chez Annette Chez Blandine

411 Clients 298.125 6011 Achat m/ses 250.000


701 Vente m/ses 250.000 4452 TVA récup/achat 48.125
4431 Etat, fact/vte 48.125 4011 Fournisseurs 298.125

Facture n° 008 Facture n° 008

Facture d’avoir (Retour de 10 pantalons pour non-conformité par ETS Blandine).


Soit (6.250 x 10) 62.500
TVA 12.031
Total 74.531
Solution :
Chez Annette Chez Blandine
701 Vente 62.500 4011 Fournisseurs 74.531
4431 TVA facturée 12.031 6011 Achat m/ses 62.500
4111 Clients 74.531 4452 TVA récup 12.031

Svt facture avoir Svt facture avoir


59

3. Versement d’une avance


La TVA n’est pas exigible sur les avances sur livraison tant que le fait générateur (la
livraison) n’est pas réalisé.
Le paiement et la réception d’une avance sont des opérations non soumises à la TVA.
V. TVA ET INVENTAIRE
1. Marchandises livrées factures non établies
a) Chez le vendeur (fournisseur)
La livraison constitue le fait générateur, le fournisseur est redevable de la TVA qu’il y ait
eu facturation ou non, paiement ou non (sauf cas de TVA sur encaissement).
Le montant hors taxes de la vente sera porté au crédit du 70 Vente, et dans la mesure où
l’exigibilité de la TVA est déjà intervenue, l’on devra créditer le compte 4435 TVA sur facture
à établir qui est un compte de TVA collectée.
Lors du règlement de la TVA, il faudra éviter de solder le compte 4435. Il faudra plutôt
maintenir ce compte créditeur et ne le solder que lors de la facturation (si non on risquerait
de payer deux fois la TVA).
Au règlement de la TVA, l’on débitera le compte 444 Etat TVA due par le crédit d’un
compte de trésorerie. Le compte 4435 sera soldé lors de la facturation par le crédit du
compte 444 Etat TVA due.
Exemple :
Passer les écritures chez le fournisseur Annette et le client Blandine.
Au 31 /12/2010 l’inventaire des ETS Annette révèle que des marchandises ont été
livrées pour 200 000 frs au client Blandine. La facture n’est pas encore établie.
Le 15/01/2011 la TVA est réglée.
Le 21/01/2011 établissement de la facture se rapportant à la vente du 05/12/2010.
Présenter les écritures de déclaration de TVA le 15/02/2011.
Solution : Chez Annette
31/12/10
4181 Clients fact. à étab 238.500
7011 Vente m/ses 200.000
4435 TVA/fact à étab 38.500
01/01/11
701 Vente m/ses 200.000
4435 TVA sur fact à étab 38.500
4181 Clients fact à étab 238.500
Pour annulation
15/01/11
444 Etat, TVA due 38.500
521 Banque 38.500
Paiement de TVA
21/01/11
4111 Clients 238.500
7011 Vente m/ses 200.000
4431 TVA/facturé 38.500
Svt facture n°…..
15/02/11
4431 TVA facturée 38.500
444 Etat, TVA due 38.500
60

b) Chez l’acheteur (client)


A l’inventaire, l’acheteur qui constate des marchandises réceptionnées sans facture
débitera le compte 4455 TVA récupérable sur facture non parvenue.
Ce compte qui est en réalité un compte d’attente n’ouvre pas droit à récupération
de TVA.

Solution : Chez Blandine


31/12/10
6011 Achat m/ses 200.000
4455 TVA fact non parv. 38.500
408 Fsseur fact non parv 238.500
01/01/11
408 Fsseur fact non parv 238.500
6011 Achat m/ses 200.000
4455 TVA fact non parv 38.500
Pour annulation
21/01/11
6011 Achat m/ses 200.000
4452 TVA récup/achat 38.500
4011 Fournisseur 238.500
Svt facture n°…..
15/02/11
444 Etat, TVA due 38.500
4452 TVA récup. 38.500
Déclaration TVA

1. Marchandises non livrées Factures établies


a) Chez le vendeur (fournisseur)
Le vendeur d’un bien ou d’un service ne pourra être redevable de la TVA que si le bien a
été livré. La TVA correspondant aux ventes non livrées sera extournée.
L’on débitera ainsi les comptes 443 TVA facturé et 70 Ventes par le crédit du compte
477 produits constatées d’avance.

b) Chez le client
L’on débitera le compte 476 charges constatées d’avance par le crédit des comptes
601 achats de marchandises et 445 Etat TVA récupérable.

Exemple :
Au 31/12/ 2010 un lot de marchandises déjà facturée n’est toujours pas livré.
Montant HT 500.000, TVA 96.250.
Passez les écritures chez Annette (fournisseur) et chez Blandine (client).
61

Chez Annette Chez Blandine

701 Vente 500.000 476 Charg. const. d’avce 596.250


4431 TVA facturée 96.250 6011 Achat m/ses 500.000
477 Pdts const. d’avce 596.250 4452 TVA récup 96.250

SECTION II : CAS DE PRESTATIONS DE SERVICE

I. TVA EXIGIBLE SUR LES ENCAISSEMENTS

1. Principe

S’agissant des prestations de service et de travaux immobiliers, le fait générateur est


constitué par l’exécution des services ou travaux. Cependant pour ces mêmes opérations, la
TVA est exigible sur les encaissements.

2. Comptabilisation
a) Cas de paiement au comptant (encaissement et facturation au même moment)
Dans ce cas la TVA sur les prestations de service s’enregistre comme dans le cas général.
Chez le vendeur de service, La Tva est enregistré au crédit du compte 4432 Etat, TVA
facturée sur prestations de service.
Chez l’acheteur, la TVA récupérable sera portée au débit du compté 4454 Etat TVA
récupérable sur service.
b) Cas de paiement à crédit
Le paiement de la TVA intervient non à la facturation mais au paiement de la facture.
Soit la facture suivante envoyée par le garage NKEGOUM (entreprise de service) aux ETS
Blandine.
Garage NKEGOUM
Facture n° 115
04/07/11
Doit ETS Blandine
Révision moteur Carina II 600.000
TVA 115.500
Total dû 715.500

 Lors de l’établissement de la facture


62

- Chez le fournisseur de service, la TVA facturée ne sera exigible qu’à l’encaissement.


Dans l’attente de l’exigibilité, elle sera enregistrée au crédit du compte d’attente
44371 Etat, TVA collectée sur encaissement ;
- Chez le client, la TVA figurant sur la facture d’une fourniture de service n’est
récupérable qu’au paiement. En attendant, elle sera portée au débit du compte
44571 Etat TVA déductible sur paiement.

 Lors du règlement de la facture


Chez le fournisseur, les comptes d’attente 44371 Etat, TVA collectée sur encaissement
seront virés pour solde au crédit du compte 4432 Etat, TVA facturée sur prestation de
service. Il en est de même de la TVA récupérable sur encaissement compte 44571 qui sera
virée pour solde au débit du compte 4454 TVA récupérable sur service.

Exemple :
Enregistrer la facture du garage NKEGOUM ci-dessus établie le 04/07/2011.
Enregistrer le règlement de cette facture le 15/07/2011.

Solution :
Chez Garage NKEGOUM Chez ETS Blandine

04/07/11 04/07/11
411 Clients 715.500 624 Entretien 600.000
7061 Services vendus 600.000 44571 TVA déd/paiemt 115.500
44371 TVA collect/enc. 115.500 4011 Fournisseurs 715.500
Svt fact n°115 Svt fact n°115
15/07/11 15/07/11
521 Banque 715.500 4011 Fournisseurs 715.500
4111 Clients 715.500 521 Banque 715.500
Règlement fact annulation Règlement fact annulation
d° d°
44371 TVA collect/enc. 115.500 4454 TVA récup/serv. 115.500
4432 TVA fact/prest 115.500 44571 TVA déd/paiemt 115.500
Déclaration TVA Déclaration TVA

N.B. :
Le compte 44371 TVA collectée sur encaissement est un compte d’attente, il ne donne
pas lieu au paiement de la TVA (seul le compte 4432 TVA facturée sur prestation de service
entraine paiement de la TVA).
Le compte 44571 TVA déductible sur paiement est un compte d’attente. Il ne donne pas
lieu à la récupération de la TVA (seul le compte 4454 Etat TVA récupérable sur service
permet de récupérer la TVA).
63

c) Cas des acomptes sur facture


Contrairement aux factures de livraison de biens, la TVA est exigible sur les acomptes sur
facturation des services. Le fournisseur dès réception d’un acompte sur facture de services
doit établir un reçu au profit de son client. Le reçu devra faire apparaître la TVA incluse dans
l’acompte.
En comptabilité :
- Chez le fournisseur, la TVA ainsi exigée sur acompte reçu n’est pas encore facturée,
mais doit être payable normalement. Il convient de la suivre dans un compte
particulier au débit du compte 44371 TVA, collectée sur encaissement (ce compte
sera soldé lors de la facturation). L’on crédite le compte 4432 TVA facturée sur
service car elle est payable dès réception d’acompte ;
- Chez le client, la TVA est récupérable dès versement d’acompte au vue du reçu du
fournisseur. En attendant la facturation, elle sera portée au crédit du compte 44571
TVA déductible sur paiement (ce compte se soldera à la réception de la facture
définitive). L’on débitera en contrepartie le compte 4454 TVA récupérable sur
service.

II. TVA EXIGIBLE SUR LES DEBITS

1. Principe

La comptabilisation de la TVA sur les encaissements s’avère complexe du fait du décalage


entre fait générateur et exigibilité ; c’est pourquoi les entreprises normalement assujetties
sur les encaissements (prestation de service, travaux immobiliers) peuvent opter (suivant
autorisation de l’administration fiscale) pour la TVA sur débit.
Le débit au sens littéral correspond à l’inscription de la somme due au débit du compte
du client mais en principe le débit correspond à la facturation

Exemple : Un cabinet comptable est une entreprise de service qui relève de la TVA sur
encaissement. Si ce cabinet est autorisé à pratiquer la TVA sur débit, il devra dorénavant
payer la TVA à partir de la facturation (comme les livraisons de biens).
Cependant, il peut arriver qu’un encaissement précède la facturation (cas des
acomptes), dans ce cas la TVA est exigible dès l’encaissement. Le paiement de la TVA
d’après les débits ne peut avoir pour effet de permettre au contribuable de s’acquitter de cet
impôt postérieurement à l’encaissement des acomptes.

2. Comptabilisation
a) Acompte sur facture
Pour les entreprises de services ayant opté pour la TVA sur les débits, la TVA continue à être
exigible sur les encaissements des acomptes. Les écritures seront passées comme pour les
cas des acomptes des entreprises relevant de la TVA sur encaissement.
64

b) Facturation
La facture des entreprises de services est comptabilisée comme celle des entreprises qui
livrent les biens (la TVA récupérable est portée au débit du compte 4454 ; la TVA collectée
est portée au crédit du compte 4432 TVA facturée sur prestation de service).

Exemple :
Le cabinet ONERCO qui relève du régime de la TVA sur débit reçoit de son client Galerie un
chèque de 2 000 000 représentant un acompte sur travaux d’audit le 01/06/2011.
Le 18/06/2011, les travaux d’audit sont terminés et le cabinet ONERCO adresse à son client
la facture N° 17 suivante :
Travaux d’audit HT : 3 000 000
TVA 19,25% : 577 500
Montant TTC : 3 577 500
Acompte : 2 000 000
Reste à nous payer : 1 577 500
Le 30/06/2011, le cabinet ONERCO reçoit un chèque de son client galerie de 1 577 500
correspondant au règlement du solde de sa facture N° 17. Passer les écritures.

521 Banque 2.000.000


4194 Clients avances 2.000.000
Chèque n°

4437 TVA sur acompte 385.000


4432 TVA/services 385.000
Const. TVA/acpte

4111 Clients 1.577.500


4191 Clients avances 2.000.000
7061 Services vendus 3.000.000
4437 TVA sur acpte 385.000
4432 TVA/services 192.500

521 Banque 1.577.500


4111 Clients 1.577.500
Paiement solde
65

III. TVA DEDUCTIBLE PARTIELLEMENT

Certaines entreprises ne peuvent facturer la TVA que sur une partie de leurs affaires.
Exemple : Les boulangeries facturent la TVA sur la vente des gâteaux et ne facturent pas de
TVA sur la vente de pain.

Dans la mesure où ces entreprises ne peuvent facturer la TVA sur la totalité de leur
vente, elles n’ont pas le droit de récupérer la totalité de la TVA sur leurs achats de biens ou
de services. Elles déterminent leur TVA récupérable en appliquant un prorata de déduction
obtenu en divisant le chiffre d’affaires hors taxes des opérations de l’année qui ouvre droit à
déduction par le chiffre d’affaires hors taxes global de l’année.

C.A HT des opérations de l’année qui ouvrent droit à déduction


Prorata =
C.A HT global de l’année

Aspect comptable : La partie de la TVA non récupérable du fait de l’application du prorata


devra s’ajouter au coût de la marchandise ou de l’immobilisation.

Exemple :
La Boulangerie SAKER a réalisé les opérations suivantes :
02/06/2011 achat des marchandises 3 577 500 TTC (dont TVA 577500)
18/06/2011 achat camionnette pour transport farine 25 000 000 HT TVA 19,25%
Passez les écritures sachant que la boulangerie SAKER applique un prorata de déduction de
35%.

02/06/11
6011 Achat m/ses 3.375.375
3.000.000 + 577.500 (100-35)%
4452 Etat TVA récup 202.125
577.500 x 35 %
4011 Fournisseurs 3.557.500
Svt. facture n°
08/06/11
245 Mat transport 28.128.125
25.000.000 + 4.812.500 (100-35)%
4451 Etat TVA récup 1.684.375
4.812.500 x 35 %
4811 Fournisseurs d’inv. 29.812.500
Svt. facture n°
66

LES IMMOBILISATIONS

Les immobilisations sont des biens matériels ou immatériels destinés à servir


durablement à l’activité de l’entreprise.
L’on distingue :
- Les immobilisations incorporelles ;
- Les immobilisations corporelles ;
- Les immobilisations financières.

A- ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS

Valeur d’entrée d’une immobilisation


La valeur d’entrée d’une immobilisation sera le coût historique. Les immobilisations sont
enregistrées :
- Au coût d’acquisition (en cas d’achat) ;
- Au coût réel de production (en cas de production immobilisée) ;
- A la valeur d’apport (en cas d’apport en société) ;
- A la valeur actuelle (en cas d’échange ou d’acquisition à titre gratuit).

1. Coût réel d’acquisition

a) Elément du coût d’acquisition


Il est formé :
- Du prix d’achat définitif indiqué sur les factures ;
- Des charges accessoires rattachées à l’opération d’achat ;
- Droit de douane, frais de transit d’assurance (hors TVA déductible) ;
- Commissions sur achat, honoraires d’architecte (hors TVA déductible) ;
- Des charges nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation : charges
d’installation, de montage, de préparation, d’essai, de mise en route (hors TVA
déductible) ;
- De la TVA non récupérable ;
- Des frais financiers (hors TVA déductible).

En effet les frais financiers ne devront s’inclure aux achats que sous certaines conditions.

b) Frais à ne pas inclure dans le coût d’acquisition


Il ne faut pas jamais inclure dans le coût de l’immobilisation les frais répétitifs en cas de
cessions. Il s’agit : des honoraires des notaires, des droits de mutation, des droits
d’enregistrement, etc.
67

Ces frais doivent être comptabilisés dans les comptes de charges par nature concerné et
au besoin être immobilisés dans un compte d’actif fictif (au compte 2022 Frais d’acquisition
des immobilisations)

2. Le coût de production

Il est formé :
- Du coût d’acquisition des matières premières et fournitures utilisées pour la
production ;
- Des charges directes de production ;
- Des charges indirectes de production qui peuvent être raisonnablement rattachées à
la production si plusieurs biens acquis en même temps, l’on procèdera à une
répartition proportionnelle des frais indirectes ;
- Des frais financiers.

B- COMPTABILISATION

Lors de l’acquisition d’une immobilisation, l’on débitera directement son compte de bilan
(le compte de la classe 2 concerné) par le crédit d’un compte de trésorerie ou d’un compte
de dettes hors activités ordinaires (compte 481 Fournisseurs d’investissement) de la valeur
TTC.

NB : Les dettes d’acquisitions d’immobilisation sont toujours considérées comme des dettes
HAO (hors activités ordinaires)

1. Cas d’acquisition

 Versement d’une avance


L’on débitera le compte 25 Avances et acomptes versés sur immobilisations par le crédit
d’un compte de trésorerie 57 ou 52
 Réception de la facture
L’on passera l’écriture suivante :

2x Immobilisations
4451 Etat TVA récup sur immob.

25 Avances et acomptes / immob.

481 Fournisseurs d’investissement


68

2. L’immobilisation est produite par l’entreprise elle-même

Pendant l’exercice, les charges engagées demeurent dans les comptes de charge par
nature concernés en fin d’exercice.
 Si la production n’est pas achevée, l’on débitera le compte 229 Immobilisations en
cours, 4455 TVA récupérable sur facture non parvenue. L’on créditera les comptes 72
Production immobilisée et 4435 TVA sur facture à établir ;
 Si la production est achevée, l’on débitera les comptes 2x Immobilisations et 4451
TVA récupérable sur immobilisations. L’on créditera les comptes 72x Production
immobilisée, 4433 TVA facturée sur immobilisation et 229 Immobilisation en cours.

3. Immobilisation obtenue à titre gratuit

L’on débitera le compte 2x Immobilisation par le crédit du compte 845 Dons et libéralités
obtenus.
Aspect fiscal : le compte 845 est imposable à l’IS. Il n’est pas imposable à la TVA.

NB : Pour les acquisitions par voie d’échange

4. Acquisitions contre versement rente viagère


a) Principe
Par ce moyen, l’acquéreur devient propriétaire du bien dès signature du contrat. Selon la
volonté des parties, c’est la totalité du prix qui peut être convertie en rente ou seulement
une partie (s’il est décidé d’effectuer un règlement comptant). Quoi qu’il en soit, l’acheteur
s’engage au paiement de la rente jusqu’au décès du vendeur, quelque soit la date à laquelle
cet évènement surviendra.
Juridiquement, le contrat de rente viagère est un contrat aléatoire. L’aléa est constitué
par la date du décès du vendeur. L’on ne sait quand il surviendra, chaque partie peut gagner
comme elle peut perdre.

b) Aspect comptable
- A la signature du contrat
L’on débitera le compte 2xx du montant du prix stipulé au contrat (ou à défaut de la valeur
vénale estimée). L’on créditera les comptes 1681 Rentes viagères et 52 Banque.
- Au paiement périodique de la rente
L’on débite le compte 1681 du montant de la rente versée par le crédit du compte de
trésorerie (l’on ne dissocie pas le capital des intérêts).
NB : Il est possible à tout instant de constituer une provision pour risque. L’on débite le
compte 697 Dotations aux provisions financières.
69

 Si le vendeur décide avant que la dette soit éteinte, la différence constitue un profit
que l’acquéreur note au crédit du compte 841 Produit HAO constatées, il débite pour
solder le compte 1681;
 Si le vendeur survit alors que la dette est déjà entièrement éteinte, chaque terme de
rente supplémentaire est une perte exceptionnelle que l’acquéreur note comme
suit :

831 Charges HAO const. x

1681 Rentes viagères compt. x

1681 Rentes viagères compt. x

521 Banque x

Exemple 1 : Le 04 décembre 2010, les ETS Blandine commande et paie par chèque un
acompte de 1.000.000 FCFA aux ETS Annette.
Le 24 février 2011 : livraison de l’appareil et réception de la facture (5.000.000 F CFA HT, TVA
19,25 %) payable par traite à 60 jours fin de mois
Du 28 février au 20 mars 2011 : quatre salariés de la société ont été affectés à
l’aménagement d’un atelier pour l’installation de cette machine. L’estimation du coût de
cette installation est la suivante :
- Le coût des matières premières : 9.000 HT
- Salaire et charges sociales : 21.000 F

Solution : Chez ETS Blandine

252 Acomptes versés / immob. 1.000.000


521 Banque 1.000.000

2411 Matériel industriel 5.000.000


4451 TVA récupérable/immob. 962.500
252 Acomptes versés/immob. 1.000.000
482 Fournisseurs d’inv. 4.962.500
Effet à payer

2411 Matériel industriel 30.000


4451 TVA récup/immobilisation 5.775
4434 TVA fact/prod. Livrée à soi m 5.775

722 Production immobilisée 30.000


70

Exemple 2 : L’ETS Blandine a construit pour elle-même un entrepôt de stockage. Les travaux
ont débutés en septembre 2010. Au 31 décembre 2010, le coût des travaux engagés a été
estimé à 145.000 F FCFA. La construction a été terminée et mise en service le 15 février
2011. Le coût total a été estimé à 237.000 F CFA. De tels travaux sont passibles d’un taux de
TVA de 19,25 %.

Solution : Chez ETS Blandine


!

239 Constructions en cours 145.000


722 Production immobilisée 145.000

232 Constructions 237.000


4451 TVA récupérable/immob. 44.319
239 Constructions en cours 145.000
722 Production immobilisation 92.000
443 TVA facturée/production 44.319
Construction terminée
71

LES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS

I. CESSIONS DE MATERIELS D’OCCASION

1. Définition des matériels d’occasion

Un objet d’occasion est un objet déjà utilisé mais susceptible de réemploi soit en l’état,
soit après réparation.
L’objet doit avoir été utilisé. Les objets, les fournitures vendues sans jamais avoir été
utilisés sont imposés à la TVA comme objets neufs.
L’objet peut avoir subi une réparation. Dans ce cas, la réparation doit être une simple
remise en l’état et ne doit pas aboutir à une rénovation ou à une transformation. Il y a
rénovation toutefois que la valeur des éléments (neufs ou d’occasions) utilisés, augmentée
du coût de réparation, exclusion faite de la marge bénéficiaire devient supérieur à la valeur
de l’objet usagé. Il y a transformation quand les caractéristiques de l’objet initial sont
modifiées. C’est le cas des motocyclettes transformées en tricyclette, d’adaptation d’un
moteur diesel à un camion qui avait un moteur à essence, etc. les objets transformés ou
rénovés sont imposables à la TVA comme objet neuf.
Sauf précision sur le caractère récurrent (fréquent) de la cession d’immobilisation, l’on
inscrira au crédit du compte 82 le produit de cession par le débit du compte 48.
Dans le système OHADA, l’écriture de cession ne doit faire apparaitre ni perte ni profit.

COMPTABILISATION
 Immobilisations amortissables

68 Amortissement complémentaire
28

28 Annulation amortissement
21 à 24

81 Valeur comptable de cession


21 à 24
Pour solde compte immobilisation

485 Créance/cession ordinaire


488 Créance/cession HAO Prix de cession
82 Produit de cession
72

 Immobilisations non amortissables

29
79
Pour solde compte 29

CAS PARTICULIER
Dans le cas particulier de cession courante d’immobilisation, le processus cité plus haut reste
inchangé avec pour seule nuance que le compte 654 sera utilisé à la place du compte 81 ; le
compte 754 sera utilisé à la place du compte 8 ; le compte 41 sera utilisé à la place du
compte 48.

Exemple :
Une machine à laver acquise le 01/09/2009 à 6.000.000 par le pressing linge propre est
revendue le 31/03/2011 à 4.800.000 (taux d’amortissement pratiqué 20 %).
Présenter les écritures de cession :
- Dans le cas général de cession ;
- Dans le cas où l’on vous précise qu’il s’agit d’une cession récurrente.

Solution :

Cas général Cas particulier

6813 Dot. Aux amorts 300.000 6813 Dot. Aux amorts 300.000
2841 Amorts immob 300.000 2841 Amorts immob 300.000
Amort compl. Amort compl.

2841 Amort. 1.900.000 2841 Amort. 1.900.000


241 Matériel 1.900.000 241 Matériel 1.900.000
Total amort. 0 Total amort. 0

81 Val. Compt. cess 4.100.000 654 Val. Compt. cess 4.100.000


241 Matériel 1 4.100.000 241 Matériel 1 4.100.000
.0. .0.
Pr solde cpte 241 Pr solde cpte 241

485 Créances/cession 4.800.000 4111 Créances/cession 4.800.000


822 Pdts de cession 4.800.000 754 Pdts de cession 4.800.000
Cession immob. Cession immob.
73

Calculs :
Amortissement complémentaire : 1/01/2011 au 31/12/2011
6.000.000x 20 % x 3/12 = 300.000
Amortissement antérieur : 01/09/2009 au 31/12/2010
6.000.000x 20 % x 4/12 + 6.000.000 x 20 % = 1.600.000

Exemple : Immobilisation non amortissable


Un terrain figurant au bilan pour 40.000.000, provision pour dépréciation 1.300.000 a
été vendu le 30/04/2011 pour 42.000.000
Passer les écritures de cession.

Solution :

292 Prov. pour dépréciat. terrain 1.300.000


7914 Reprise prov. d’expl. 1.300.000
Pour solde compte 292

812 Val. cpt. ces. immob. Corp 40.000.000


223 Terrains bâtis 40.000.000
Pour solde compte 223

4851 Créances/cession immob 42.000.000

822 Produit de cession 42.000.000

2. L’imposition à la TVA des objets d’occasion

Celui qui vend un matériel d’occasion n’a pas à facturer la TVA (sauf s’il cède ce matériel
à un négociant en matériel d’occasion). Seuls les professionnels en vente de matériels
d’occasion peuvent facturer la TVA. Dans la mesure où la vente de matériels d’occasion
échappe à la TVA, quiconque vend un tel matériel doit reverser une fraction de la TVA
antérieurement déduite, ce que la loi précise en ces termes « Lorsqu’un bien ayant fait
l’objet des déductions au titre des immobilisations ne fait plus partie des actifs de
l’entreprise par voie de cession avant la fin de la 4 e année à compter de son acquisition,
l’assujetti est redevable d’une fraction de la TVA antérieurement déduite. Cette fraction
est égale au montant de la déduction diminué d’un cinquième par année ou fraction
d’année depuis l’acquisition. »
74

Remarque : La facturation de la TVA sur un matériel d’occasion exclut que l’on reverse la
TVA antérieurement déduite sur ce même matériel. Ce serait comme double emploi.

Décompte des durées :


- L’année dont il est fait allusion c’est l’année fiscale et non l’année civile ;
- Pour le décompte, chaque fraction d’année devra être arrondie à 1 an ;
- Il faut compter l’année d’acquisition et faire des régularisations si le matériel est cédé
avant la fin de la 4e année (en comptant l’année d’acquisition).

Exemple :
Un matériel acquis le 01/12/1999 pour un prix TTC de 1.192.500 (dont TVA à 19,25 % =
192.500). Ce matériel est cédé contre 900.000 le 25/03/01, taux d’amortissement linéaire
est de 20 %.
TAF :
1) Déterminer le montant de la plus ou moins value de cession
2) Passer les écritures de cession

Solution :

1) Détermination plus ou moins value de cession

Montant HT : 1.192.500 – 192.500 = 1.000.000


- Amortissement complémentaire : 01/01/2001 au 25/03/2001 = 3 mois
1.000.000x 20% x 3/12 = 50.000
- Amortissement du 01/12/1999 au 31/12/2000
1.000.000x20 % x 1/12 = 16.667
1.000.000x 20 % = 200.000
Total 216.667
Valeur nette comptable
1.000.000– 216.667 -50.000 = 733.333

Prix de cession 900.000


Valeur nette comptable -733.333
TVA à reverser (192.500 x 2/5) -77.000
+ Value 89.667

2) Ecriture comptable
75

6813 Dotations aux amorts 50.000


2841 Amorts des immob. 50.000
Amort complémentaire

2841 Amorts des immob. 266.667


241 Matériel 266.667
Total amortissement

81 Val. Comptable de cession 733.333


241 Matériel 733.333
Pour solde compte 241

6451 TVA non récupérable 77.000


445 Etat, TVA récupérable 77.000
Fraction TVA à reverser

485 Créances sur cession 900.000


822 Produit de cession 900.000
Cession

3. Echange d’immobilisation

Technique comptable

En cas d’échange de matériel, il faut analyser l’opération comme suit :


Considérer la sortie du matériel comme une cession avec pour prix de cession la valeur
de reprise (valeur que le repreneur accepte de débourser).
L’on constatera à cet effet à la sortie du matériel ancien donc :
- Un amortissement complémentaire ;
- Le virement pour solde du compte 28 Amortissement, virement au crédit du compte
24 Matériel ;
- Le virement pour solde du compte 24, virement au débit du compte 81 ;
- Le produit de cession, le compte 82 Produit de cession sera crédité par le crédit du
compte 485 à 488 Créance sur cession HAO et ceci du montant de la reprise.
A l’entrée du nouveau matériel, l’on débitera le compte 24 Matériel d’une valeur égale à
la valeur de reprise du matériel qu’on cède augmentée de la soulte. Seule la soulte est due
au fournisseur, c’est elle seule qui doit être soit payée, soit portée au crédit du compte 481
Fournisseurs d’investissement (en effet, la valeur nette d’entrée diminuée de la soulte est
payée par compensation avec le compte 485 antérieurement débité).
76

Exemple :
Les ETS Annette a à son actif une voiture acquise à 4.000.000 le 31/12/2002, voiture
régulièrement amortie au taux de 20%. Le 01/04/2002, cette voiture est reprise par un
concessionnaire qui lui remet une camionnette valant 6.000.000. La valeur de reprise de la
voiture est de 1.660.000
Au 15/04/2002 la soulte de 4.340.000 est payée par chèque postal à l’ordre du
concessionnaire. Sachant que le concessionnaire compte récupérer les pièces détachées de
la voiture reprise aux ETS Annette, passer les écritures de reprise simultanément chez les ETS
Annette et chez le concessionnaire.

Solution : Chez ETS Annette

6813 Dotations aux amorts 200.000


2845 Amorts des immob. 200.000
4.000.000 x 20% x 3/12
Amort complémentaire

2845 Amorts des immob. 1.000.000


2451 Matériel de transport 1.000.000
4.000.000 x 20% + 200.000
Total amortissement

812 Val. Comptable de cession 3.000.000


2451 Matériel de transport 3.000.000
Pour solde compte 2451

2451 Matériel de transport 6.000.000


4812 Fournisseur d’inv. 4.340.000
4851 Créances/cession 1.660.000
Echange

4812 Fournisseur d’inv. 4.340.000


531 Chèque postal 4.340.000

Solution : Chez le concessionnaire

411 Clients 4.340.000


602 Achat mat. et fournit. 1.660.000
701 Vente m/ses 6.000.000

521 Banque 4.340.000


4111 Clients 4.340.000
Règlement soulte
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II. TVA ET ECHANGE

En cas d’échange, celui qui cède le matériel usagé reverse la TVA antérieurement
déduite. Celui qui cède le matériel neuf doit facturer la TVA.

1. Mise au rebut et vol


a) Mise au rebut
Un bien mis au rebut est un bien qui est sorti de l’actif sans contrepartie. Dès qu’il y a
contrepartie, quelle que soit la modalité du prix, l’on parle plutôt de vente et non de mise au
rebut.
Pour un bien mis au rebut, l’on procèdera comme suit :

 Biens amortissables
- Passer la dotation complémentaire d’amortissement (cas de biens amortissables).
L’on débite le compte 68 par le crédit du compte 28 pour solde ;
- Virer pour solde le compte 28 au crédit de la classe 2 concernée pour avoir la valeur
nette de l’immobilisation ;
- Solder les anciens comptes 22 à 24 et virer le net correspondant au débit du compte
81. Si le matériel mis au rebut ne pourra servir qu’à une immobilisation bien précise,
l’on débitera le compte 22 à 24 par le crédit du compte 822.

 Dans le cas d’une comptabilité tenue en inventaire permanent


- On débitera le compte 32 à 33 si le bien mis au rebut pourra servir de façon
indifférente à plusieurs immobilisations bien distinctes ;
- On débitera le compte 3723 Matières de récupération si le bien mis au rebut n’est
plus propre à être incorporé soit à une immobilisation, soit à être utilisé comme
matière (il s’agit des biens impropres à une utilisation ou à une commercialisation
normale) ;
- On débitera le compte 81 si le bien mis au rebut est destiné à être détruit, jeté.

 Dans le cas d’une comptabilité tenue en inventaire intermittent


- Les comptes de classe 3 ne pourront être mouvementés en cours d’exercice ;
- Les écritures restent inchangées avec la remarque que les comptes de classe 3 ne
pourront être mouvementés en cours d’exercice. Seul l’inventaire extracomptable de
fin d’exercice permettra de constater l’existence du stock mis au rebut (débit du
compte de la classe 3 par le crédit du compte 603 Variations de stock).

 Biens non amortissables


Les biens non amortissables mis au rebut seront traités comme suit :
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- Reprise des provisions si elles existent. L’on solde le compte 29 que l’on virera au
débit du compte 79 ;
- Le compte du bien que l’on met au rebut sera crédité pour solde et viré au débit du
compte 81 (si le matériel mis au rebut ne pourra servir qu’à une immobilisation bien
précise). La valeur marchande du bien récupéré est ensuite immobilisée au débit du
compte 2xx par le crédit du compte 822

 Dans le cas d’un inventaire permanent


- Au débit du compte 32 à 33 si le bien mis au rebut pourra servir de façon indifférente
à plusieurs immobilisations bien distinctes ;
- Au débit du compte 3723 Matières récupérables (si le bien mis au rebut est impropre
à une utilisation normale mais garde une valeur marchande) ;
- Au débit du compte 81 si le bien mis au rebut est destiné à être détruit, jeté.

b) Vol
Le vol d’immobilisations sera comptabilisé comme mise au rebut. Il faudra par conséquent :
- Pratiquer la dotation complémentaire aux amortissements ;
- Solder le compte 28 (par virement au crédit du compte de matériel concerné) ;
- Virer le solde du compte d’immobilisation au débit du compte 81.

Aspect fiscal : En cas de mise au rebut, destruction accidentelle, vol de matériel, il n’y a pas
de TVA à facturer ou à reverser.

2. Destruction accidentelle et indemnités d’assurance

 Destruction accidentelle d’un bien dans le cas où le bien n’est pas assuré ou si
l’assurance ne couvre pas la destruction.
Dans ce cas la destruction est traitée comme la mise au rebut
 Destruction accidentelle d’un bien couvert par une indemnité d’assurances.
Dans ce cas, l’opération est assimilée à une vente avec pour prix de cession l’indemnité
d’assurances.

Exemple :
L’ETS Annette a subi deux dégâts :
1) Un matériel industriel acquis le 01/10/2000 pour 25.000.000 est accidenté le
30/11/2002 (ce matériel était régulièrement amorti au taux de 10%). Ce matériel est
mis au rebut dans les conditions suivantes :
- Des pièces d’une valeur de 3.500.000 sont récupérées. Elles serviront exclusivement
à la machine K30 qui est un outillage industriel ;
79

- Des pièces d’une valeur de 2.200.000 sont récupérées. Elles serviront aux besoins des
ateliers ;
- La carcasse du matériel accidenté peut être revendue aux ferrailleurs pour
1.400.000 ;
- Le reste de pièces est à jeter.

2) Le 05/12/2002, une route communale a traversé au beau milieu un terrain des ETS
Annette enlevant de ce terrain toute valeur économique. Ce terrain a été acquis à
14.000.000 F. Une provision avait été constituée à concurrence de 6.000.000.

Passer les écritures dans chacun des cas simultanément en inventaire intermittent et en
inventaire permanent. L’on supposera tour à tour :
a- Que l’ETS Annette ne percevra rien comme indemnité d’assurance ;
b- Que l’ETS Annette est avisé le 30/11/2002 qu’il percevra de l’assureur
respectivement 20.000.000 F pour le matériel et 4.000.000 pour le terrain.

Solution :
Inventaire intermittent Inventaire permanent

30/11/02 30/11/02
6813 Dot. aux amorts 2.291.667 6813 Dot. aux amorts 2.291.667
2841 Amorts immob 2.291.667 2841 Amorts immob 2.291.667
25.000.000 x 10% x 11/12 Amort compl.
Amort compl.
2841 Amortissement 5.416.667
2841 Amortissement 5.416.667 241 Matériel 5.416.667
241 Matériel 5.416.667 Total amort. 0
25.000.000 x 10% x 15/12
+ 2.291.667 81 Val. Compt. cess 19.583.333
Total amort. 2411 Matériel 1 19.583.333
Pr solde cpte 241 .0.
81 Val. Compt. cess 19.583.333
2411 Matériel 19.583.333 2412 Matériel & outil. 3.500.000
Pr solde cpte 241 822 Pdts de cession 3.500.000

2412 Matériel & outil. 3.500.000 Cession immob.


822 Pdts de cession 3.500.000 333 Four magasin 2.200.000
Cession immob. 6033 Variation stock 2.200.000
05/12/02 3723 Mat. de récup. 1.400.000
2921 Prov. pr dépréc. 6.000.000 737 Variation stock 1.400.000
791 Reprise prov. 6.000.000 05/12/02
2921 Prov. pr dépréc. 6.000.000
81 Val. comptable 14.000.000
791 Reprise prov. 6.000.000
2221 Terrain 14.000.000
31/12/02 81 Val. comptable 14.000.000
333 Mat. de récup. 2.200.000 14.000.000
2221 Terrain
6033 Variation stock 2.200.000
31/12/02
3723 Mat. de récup. 1.400.000
737 Variation stock 1.400.000
80

NB : Pas d’écriture
Le montant des produites jetés, soit :
19.583.333 – (3.500.000 + 2.200.000 + 1.400.000) = 12.483.333
Est compris dans les 16.083.333 du compte 81.

En cas d’indemnisation, il faudra compléter cette solution comme ci-dessous :

Solution :

Inventaire intermittent Inventaire permanent

485 Créances/cession 20.000.000 485 Créances/cession 20.000.000


822 Pdt de cession 20.000.000 822 Pdt de cession 20.000.000
Indemnité mat. Indemnité mat.

485 Créances/cession 4.000.000 485 Créances/cession 4.000.000


822 Pdt de cession 4.000.000 822 Pdt de cession 4.000.000
Indemnité terrain Indemnité terrain

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