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ELEMENTS DU COURS

« COMPTABILITE
GENERALE »
Ces Éléments du cours Comptabilité générale, constituent un résumé de ce qui est abordé
pendant les séances de cours.

Ces Éléments ne remplacent pas le cours donné à distance, mais sont un complément.

Les notions indiquées dans le document et traitées dans le cours, doivent être acquises.

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SOMMAIRE DU COURS

Chapitre I. L’entreprise

Chapitre II. La comptabilité générale

Chapitre III. Le Bilan

Chapitre IV. Analyse comptable des opérations de l’entreprise

Chapitre V. Le compte

Chapitre VI. Le principe de la partie double

Chapitre VII. Le compte de produits et charges (CPC)

Chapitre VIII. Le cadre comptable : plan comptable

Chapitre IX. Le journal

Chapitre X. Le grand livre

Chapitre XI. La balance des comptes

Chapitre XII. Les opérations d’achat et de vente

Chapitre XIII. Les immobilisations

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CHAPITRE I. L’ENTREPRISE

I.1. Définition de l’entreprise :

On définit l’entreprise comme une entité économique indépendante qui


utilise des moyens afin de produire des biens ou de services, destinés à être
proposer sur un marché afin de satisfaire un besoin moyennant un prix en
vue de réaliser le maximum de bénéfice ou subir une perte éventuelle.

Entreprise= Travail + Matières + Machines = Biens et services

Au vue de cette définition :

➢ Une usine de transformation de sardines, Société Aicha, ONE, ONCF,


Centrale Laitière,…, sont autant d’entreprises.
➢ Un ministère, un établissement public … ne sont pas des entreprises.
➢ Un foyer, n’est pas non plus une entreprise même s’il déploie une activité
productrice, dans la mesure où sa production n’est pas destinée au marché.

Quelles sont les caractéristiques d’une entreprise?

Par leurs activités, leurs tailles, leurs structures, les entreprises sont
différentes les unes des autres. Néanmoins, celles-ci présentent des traits
communs :

PRODUIT
RECHERCHE
COMBINE LES
LE PROFIT
FACTEURS DE
PRODUCTION

ENTREPRISE PRODUIT
GROUPE HUMAIN POUR VENDRE
ORGANISE ET
HIERARCHSE

DISTRIBUE DES
REVENUS

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I.2 Le pilotage de l'entreprise
Le pilotage de l'entreprise, consiste à faire des choix, à prendre des décisions
courantes ou stratégiques dans le but de réaliser des objectifs. (L'objectif principal
poursuivi par les entreprises est la réalisation d'un profit financier).

L'ensemble de ces décisions constitue la gestion.

Il est donc indispensable de conserver une trace écrite de toutes les opérations
effectuées par l’Entreprise: c’est le rôle de la comptabilité.

La comptabilité générale est donc un système d'information permettant :

- de classer, saisir et traiter des informations,


- en vue de prendre des décisions.

I.3. Les fonctions d’une entreprise

1- Les opérations d'investissement - financement

Une entreprise doit acquérir des biens d'équipement durables (Terrains,


constructions, matériels...) : c’est l’investissement / immobilisation

Les opérations d'investissement ou acquisition d'immobilisation sont


généralement financées:

- soit par les capitaux propres à l’entreprise: le capital


- soit par des dettes envers des prêteurs qu’on désigne par le nom de dettes
de financement.

2- Les opérations d'exploitation

Ces opérations concernent l'achat de marchandises, de matières premières, les


ventes de marchandises ou de biens produits, les règlements d'une dette, les
paiements des salaires,...Elles sont liées à un seul cycle d'exploitation.

I.4.Classification des entreprises

Un certain nombre de critères ont été définis pour structurer l’entreprise :

• Le critère du statut juridique


• Le critère de l’activité
• Le critère de la taille de l’entreprise

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I.5. Les objectifs de l’entreprise

L’entreprise remplit deux objectifs essentiels : l’un économique et l’autre social

❖ L’objectif économique :
✓ met à la disposition des consommateurs des biens et des services
dont ils ont besoin.
✓ contribue au développement des richesses de la nation.

❖ L’objectif social : A travers l’emploi qu’elle crée

I.6. Les principaux documents circulant dans l’entreprise

▪ Documents relatifs à l’achat et à la vente (bon de commande, bon de


livraison et la facture)
▪ Documents relatifs au règlement (Chèque, bon de caisse, reçu, virement,
effet de commerce.)
▪ Documents relatifs à la comptabilité (Bilan, C.P.C, Balance, Journal,
Grand-livre…).

I.7. Notion de flux

L’activité de l’entreprise se traduit par un ensemble d’opérations économiques,


appelées, flux, résultant des échanges de l'entreprise avec ses partenaires et des
mouvements internes.

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1°) Les partenaires de l'entreprise

Salariés
Travail

Salaires

Fournisseurs Biens et services

Paiement
Biens et services

Prêts
Banques Clients
ENTREPRISE
Remboursements

Encaissement

Etat et Services publics (1)


collectivités

publiques Impôts

(1) Mise à disposition d'infrastructures publiques, subventions,…..

Propriétaires Apport de capitaux

de l'entreprise
Prélèvements et dividendes

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2°) Les flux et leur analyse

On distingue :

- les flux physiques,


- les flux monétaires.

a) Les flux physiques


D’entrée
Externes
De sortie
Les flux
physiques
Internes

➢ Les flux physiques externes d’entrée : Les biens, les marchandises et


les services achetés.
➢ Les flux physiques externes de sortie : Les ventes de marchandises ou
produits fabriqués et les prestations de services.
➢ Les flux physiques internes concernent la circulation des marchandises,
matières, fournitures, services et produits dans la structure de production
de l'entreprise.

b) Les flux monétaires

Les paiements effectués entre l'entreprise et ses partenaires constituent des flux
monétaires.

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CHAPITRE II LA COMPTABILITE

II.1. Définition

On peut définir la comptabilité comme « une technique qui permet


d’enregistrer dans les comptes, les flux de l’entreprise afin de déterminer
le résultat de l’exercice (bénéfices ou pertes) et de présenter la situation
patrimoniale de l’entreprise ».

II.2 L’utilité de la comptabilité générale

Utilité pour les chefs d’entreprises

Elle aide les chefs d’entreprises à :


▪ Connaître leurs résultats
▪ Orienter leurs choix et leurs décisions pour mieux gérer
▪ Faire des projections et des prévisions dans le temps.

Utilité pour les pouvoirs publics

Les pouvoirs publics peuvent trouver dans la comptabilité de l’entreprise :


▪ Les éléments de calcul des sommes qui sont dues au trésor de l’état au titre
des impôts et taxes à régler ;
▪ Outil de jugement par les tribunaux de commerce et d’instance ou cours
d’appel ou cours des comptes.

Utilité pour les partenaires de l’entreprise

▪ Les employés cherchent à justifier un accroissement de leur revenu ;


▪ Les associés tendent d’y découvrir l’évolution future des valeurs de leurs
titres.

Utilité pour les créanciers de l’entreprise

▪ Pour les créanciers de l’entreprise, elle permet de faire le point sur la


situation exacte de l’entreprise et sa capacité de les rembourser ;
▪ Pour les banquiers, elle permet de déterminer le niveau de crédit.

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II.3 Le code général de la normalisation comptable : C.G.N.C

Le C.G.N.C est le 1er plan comptable marocain qui a été élaboré par la
commission de normalisation comptable qui a achevé ses travaux en Décembre
1986. Ce plan était appliqué aux entreprises publiques depuis décembre 1989.
La loi n°9/89 relatives aux obligations comptables des commerçants ou loi
comptable a rendu son application obligatoire pour l’ensemble des commerçants
à partir du mois de Janvier 1994.

II.4 Le caractère obligatoire de la comptabilité générale

La comptabilité répond à un besoin juridique dans la mesure où sa tenue est une


obligation légale qui résulte à la fois des dispositions du droit comptable et de
celles du droit fiscal.

L’article 1er de la loi comptable stipule que : « Toute personne physique ou


morale ayant la qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue
de tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les
indications figurants aux tableaux annexes…. »

De même que la loi n° 30-85 relative à la T.V.A., la loi n° 24-86 relative à l’I.S.
et la loi n° 17-89 relative à 1'.I.R. imposent aux assujettis des obligations d'ordre
comptable telles que la tenue d'une comptabilité régulière.

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CHAPITRE III
LE BILAN
III.1.Définition et contenu d’un bilan

Le bilan est un document comptable que chaque entreprise doit produire au moins
une fois par an, il doit obéir à des normes de présentation légales.

Le bilan fait le point sur la situation du patrimoine de l’entreprise à un moment


donné, il résume ce que possède l’entreprise et ce qui constitue l’origine de
ce qu’elle possède.

Le bilan se présente sous forme d’un tableau divisé en deux parties :

➢ La partie droite représente les ressources de financement de l’entreprise et


dite Passif
➢ La partie gauche représente les emplois des ressources (utilisations des
fonds et dite Actif

Actif du Bilan (emplois) Passif du BILAN (ressources/


origines)

Ensemble des biens que Origine de financement des biens


l’entreprise possède figurant à l’actif
(Biens et Droits). (Dettes au sens large)

➢ Le passif du bilan: Les ressources

Le passif exprime à la date d'établissement du bilan l'origine, la source et le


montant des capitaux se trouvant à la disposition de l'entreprise.

Il existe deux types de ressources :


- Ressources externes: ce sont celles qui proviennent d'agents économiques
autres que l'entreprise elle-même, il s'agit du capital et des dettes.
- Ressources internes: ce sont celles qui proviennent de l'entreprise elle-même,
il s'agit des bénéfices.

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➢ L'actif du bilan: les emplois

Les emplois figurant à l'actif du bilan sont de deux ordres :

- Des biens qui restent longtemps à la disposition de l'entreprise dans leur état
d'acquisition ;
- D'autres éléments, au contraire, changent rapidement. Les marchandises par
leur vente sont transformées en créances sur les clients, en espèces en caisse
ou en avoirs en banque. Ceux-ci serviront ensuite à acheter des marchandises
et ainsi de suite.

III.2. L'égalité actif = passif

Le Bilan décrit de deux façons différentes les mêmes richesses c’est à dire que les
richesses qui se trouvent au Passif sont représentées autrement dans l’actif d’ou
l’égalité :
ACTIF = PASSIF

Les emplois (biens) sont réalisés grâce aux ressources (capitaux propres et dettes)
d’où l’équilibre :

Emplois= Ressources

A tout moment dans l'entreprise, le total des ressources est égal au total des
emplois.

Le système comptable classe les emplois de l’actif par ordre de liquidité croissante
et le passif par ordre d’exigibilité croissante.

➢ La liquidité étant l’aptitude d’un bien ou d’une créance à être


transformée en monnaie, les biens les moins liquides sont classés en haut
tels que : frais de constitution, les terrains, les constructions le matériel, le
fonds commercial….Les créances et les stocks sont classés ensuite et les
biens les plus liquides sont classés en bas du bilan tels que ce qu’il y a en
banque, en caisse, en C.C.P

➢ L’exigibilité étant la date qui sépare une dette du moment de sa


naissance au moment de son remboursement (échéance). Les dettes les
moins exigibles sont situées en haut du passif du bilan : le capital, les
emprunts les dettes de financement ; par contre les dettes les plus exigibles
sont situées en bas de bilan: les dettes fournisseurs, dettes envers (CNSS,
Retraite, Mutuelle, Assurance, Etat…)

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III.3. Présentation du bilan d’après le plan comptable marocain

Le Bilan rend compte de la situation financière et patrimoniale de l’entreprise à


un moment donné. Le patrimoine est l’ensemble des biens, créances et dettes
d’une personne juridique.

BILAN
Actif Passif

A l’actif, le capital est classé selon Au passif, le capital est classé selon
son utilisation, c’est-à-dire selon son son origine, c’est-à-dire selon sa
emploi (débits). ressource (crédits).

ACTIFS IMMOBILISÉS CAPITAUX PROPRES


(terrains, véhicules, etc…) (+) ou (-) RESULTAT

ACTIF CIRCULANT DETTES


(stocks, banques, etc…)

ACTIF = PASSIF

Les entreprises sont tenues de respecter une présentation normalisée du bilan qui
s’inspire du code générale de la normalisation comptable (C.G.N.C).

BILAN

Actif Montant Passif Montant

Actif immobilisé (classe 2) ………….. Financement (classe 1) …………..


permanent
Actif circulant hors ………….. Passif circulant hors …………..
Trésorerie (classe 3) Trésorerie (classe 4)

Trésorerie d’actif (classe 5) ………….. Trésorerie du passif (classe 5) …………..

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a) Le Passif :

Il est subdivisé en 3 grandes masses :

♦ Le financement permanent :(classe1)


Comprend les sommes qui appartiennent au propriétaire de l’entreprise : ce sont
les capitaux propres (Apport/capital) et les sommes correspondant à des dettes à
plus d’un an (Emprunt, fournisseurs d’immobilisations….) ce sont des dettes de
financement. Il comprend toutes les ressources qui sont durable à la disposition
de l’entreprise.

♦Le passif circulant hors trésorerie (classe 4)


Il comprend les sommes dues à des tiers (personnes extérieures de l’entreprise et
qui ont des relations avec elle), créanciers de l’entreprise lorsque ces dettes sont
nées à intervalle moins d’un an : ce sont des dettes du passif circulant hors
trésorerie (dettes fournisseurs, fournisseurs effet à payer, créditeurs divers….)

♦la trésorerie passif (classe 5)


Ce sont les sommes dues à des banques (banques solde créditeurs).

b) l’actif :

Il est subdivisé en 3 grandes masses :

♦L’actif immobilisé (classe 2)


Comprend l’ensemble des biens et des droits qui ont pour vocation de rester
Durablement dans l’entreprise, il est subdivisé en :
-Immobilisations en non valeur
-Immobilisations incorporelles
-Immobilisations corporelles
-Immobilisations financières

♦L’actif circulant hors trésorerie (classe 3)


Comprend l’ensemble des biens et des droits qui ne sont pas destinés à rester
durablement dans l’entreprise c’est à dire ils ont une durée inférieure à une année,
il se compose des stocks, des créances de l’actif circulant, des titres et valeurs de
placement.

♦Trésorerie – actif (classe 5)


Elle comprend les disponibilités et les liquidités de l’entreprise (avoir en banque,
en C.C.P et les espèces en caisse).

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III.4 Variation d’un bilan

a. Les opérations modifiant le bilan :

La situation d’une entreprise exprimée par un bilan n’est valable qu’à la date de
ce bilan.

Il y a des opérations qui ont une incidence sur le résultat de l’exercice comptable
(les ventes de marchandises par exemple) et celles qui n’en ont pas.

Dans ce dernier cas il convient de noter que :

❖ le règlement d’une créance ne modifie pas le total du bilan, seule varie la


composition interne de l’actif
❖ le règlement d’une dette entraîne une diminution du total du bilan, tant a
l’actif (diminution de la trésorerie) qu’au passif (diminution des dettes)

Remarques :
*les comptes de charges (classe 6) et les comptes de produits (classe 7) ne
figurent pas au bilan c’est leur différence qui figure (en plus ou en moins) au
passif du bilan parmi les capitaux propres.

*le total des Emplois doit être toujours égal au total des Ressources c'est-à-dire
l’actif doit être égal au passif

b. Détermination du résultat
Le résultat de l'exercice est égal au total d'actif – total du passif

RESULTAT = T ACTIF – T PASSIF

Le résultat est bénéfice : si le total d'actif est supérieur au total du passif en


d'autres termes le total des biens est supérieur au total des dettes.

Le résultat est perte : si le total de passif est supérieur au total d'actif ou le


total du capital et des dettes est supérieur au total des biens.

Si le résultat est bénéfice il s'ajoute au total du financement permanent


(+) sous le capital
Si le résultat est négatif il se retranche du total du financement permanent
(-) sous le capital

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Exercices d’entrainement
Exercice n°1

Le 1/1/2018 le bilan d’une entreprise comprend les éléments suivants :


Matériel : 30000 dh, mobilier : 4000 dh, marchandises : 3000 dh, banque
: 2000 dh, caisse : 5000 dh, capital : ? fournisseur : 10000 dh

Travail demandé :

Présenter le bilan au 1/1/2018

Le 31/12/2018 le bilan de cette même entreprise comporte les éléments suivants :


Matériel : 25000 dh, mobilier : 3800 dh, marchandises : 5000 dh
clients : 4000 dh, banque : 2000 dh, caisse : 3000 dh, fournisseurs : 9000 dh,
emprunt : 8000 dh
Présenter le bilan de clôture au 31/12/2018

Exercice n°2
Les différents postes de l’entreprise GHAZAL sont les suivants :

➢ Fonds commercial…………………………………………….100 000


➢ Capital …………………………………………………………....600 000
➢ Emprunt………………………………………………………..…300 000
➢ Constructions………………………………………………...…400 000
➢ Matériel informatique……………………………………...120 000
➢ Mobilier de bureau…………………………………………….30 000
➢ Matériel de transport……………………………………….150 000
➢ Marchandises en stock……………………………………..100 000
➢ Créance sur clients……………………………………………..80 000
➢ Fonds déposés à la banque………………………………..50 000
➢ Sommes déposées en caisse…………………………..…..5 000
➢ Dettes envers les fournisseurs……………………………135 000

TRAVAIL A FAIRE

Dresser le bilan

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CHAPITRE IV
ANALYSE COMPTABLE
DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE
L’enregistrement comptable s’effectue en termes d’emplois et ressources c’est à
dire l’origine de l’opération et comment a été utilisée cette origine de financement

IV.1.Ressources de financement

On entend par ressource de financement les moyens qui ont permis la réalisation
des opérations.

IV.2. Emplois des ressources de financement


Par emploi, on désigne, l’utilisation qui a été faite de ce moyen. Par conséquent,
comptabiliser une opération revient à préciser le moyen de l’opération c à d la
ressource et à montrer comment cette ressource a-t-elle été utilisée c à d l’emploi.

IV.3. APPLICATIONS

Pour commencer son activité commerciale, le commerçant HILAL a effectué les


opérations suivantes :
a) Apport d’un local commercial d’une valeur de 200000 dh et d’une somme
déposée en banque de 130000 dh
b) Acquisition par chèque bancaire un matériel de transport et un matériel de
bureau pour des valeurs respectives de 80000 dh et 6000 dh
c) Retrait de la banque pour alimenter la caisse 20000 dh
d) Achat de marchandises pour une valeur de 17000 dh dont 10000 dh par chèque
le reste en espèce
e) Vente de marchandises ayant coûté 5000 dh, pour une valeur de 6000 dh réglée
comme suit : 4000 dh par chèque bancaire le reste en espèce

f) Ventes de marchandises ayant coûté 3000 dh, pour un montant de 2500 dh


réglées 1500 dh au comptant par chèque le reste à crédit
g) Recouvrement de la créance relative à l’opération(f) en recevant un chèque de
600 dh et le reste en espèce

Travail demandé
Analyser toutes les opérations effectuées par l’entreprise HILAL en terme de
ressources et emplois sous forme de tableau R-Emplois

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CHAPITRE V LE COMPTE

Les variations de chaque élément du bilan et du CPC sont traitées à part, dans ce
qu'on appelle le « compte ».

V.1. Notion de compte

Par convention le compte est un tableau, le coté gauche du compte est réservé aux
emplois et le coté droit aux ressources.

✓ Le coté gauche, réservé aux emplois, est appelé : DEBIT d'ou le verbe
débiter un compte qui veut dire enregistrer une somme à son débit

✓ Le coté droit, réservé aux ressources est appelé : CREDIT d'ou le verbe
créditer un compte qui veut dire enregistrer une somme à son crédit.

✓ L'inscription d'un mouvement comptable (une somme) au débit ou au crédit


d'un compte est appelée : IMPUTATION

✓ Le solde d'un compte est la différence entre le total des sommes inscrites
au débit et le total des sommes inscrites au crédit

Si le total du débit est supérieur au total du crédit le solde est débiteur (SD)
ce solde doit être inscrit au crédit du compte pour égaliser le compte (débit
=crédit)

Si le total du débit est inférieur au total du crédit le solde est créditeur (SC)
il doit être inscrit au débit du compte pour égaliser (débit =crédit)

✓ Arrêter un compte, c'est calculer son solde final débiteur ou créditeur

✓ Ouvrir un compte c'est inscrire le solde dégagé au moment de la fermeture


du coté de sa nature :
➢ solde débiteur au débit,
➢ solde créditeur au crédit.

✓ Solder un compte c’est dégager la différence entre le total du débit et le


total du crédit (ou inversement)

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V.2. La tenue d'un compte

Il existe plusieurs façons de tenir un compte ; généralement, on recourt à la


présentation schématique « T » du compte, mais quelque soit la présentation,
le compte doit contenir les informations suivantes:
- Les dates des opérations
- Le libellé des opérations
- Le montant imputé
- Le solde

V.3. Fonctionnement des comptes du bilan

Le fonctionnement des comptes peut être schématiquement résumé de la manière


suivante

COMPTES DE BILAN
D + Comptes de l’actif C - D - Comptes du passif C +

Augmentation de Diminution de valeur


valeur Diminution de valeur Augmentation de
valeur

COMPTES DE GESTION
D + Comptes de charges C - D - Comptes de Produits C +

Diminution de valeur Augmentation de


Augmentation de Diminution de valeur
valeur
valeur

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V.4. Application
Les opérations suivantes ont été réalisées en espèce.
1.18 Avoir en caisse : 5000 dh
2.18 Achat de marchandise : 2000 dh
8.18 Ventes de marchandises :1000 dh
9.18 Achats de fournitures de bureau : 800 dh
10.18 Ventes de marchandises :2000 dh
11.18 Règlement électricité : 200
20.18 Régler les salaires du mois :500 dh

Travail demandé :
Présenter le compte schématique caisse?

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CHAPITRE VI
LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE
VI.1. Principe de la comptabilité à partie double

L e’ principe de la partie double signifie que toute inscription comptable se fait


par deux écritures du même montant et de sens inverse dans des comptes
différents. Un compte est débité l'autre compte est crédité du même montant et
de sens contraire.

VI.2. Fonctionnement des comptes à partie double

L'enregistrement de chaque opération donne lieu à un débit et à un crédit


équivalent. L'égalité des débits et des crédits peut ainsi permettre un contrôle
rigoureux des écritures.

VI.3. Règle

Pour passer des opérations dans des comptes schématiques, il faut


Rechercher les comptes intéressés par l’opération
Vérifier la place des comptes dans le bilan (actif/passif) pour connaître
leur fonctionnement
Enregistrer les sommes du coté choisi
Vérifier qu’un débit est correspond à un crédit
Vérifier que la somme des comptes à débiter correspond à la somme des
comptes à créditer.

VI.4. Passage du Bilan aux comptes


Pour passer du bilan aux comptes, il faut ouvrir pour chaque poste de bilan un
compte, puis inscrire le montant correspondant à chaque compte du même coté
où ce poste figure au bilan.

Les comptes d’actif sont à reportés au débit et les comptes du passif au crédit.

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VI.5 Passage des comptes au Bilan

Pour passer des comptes au Bilan, on détermine les soldes des comptes, les
comptes à soldes créditeurs sont portés au passif du bilan par contre les
comptes à soldes débiteurs sont portés à l’actif du bilan.

N.B Le Bilan établi est un bilan de clôture ou de fin d’exercice

Exercice d’entrainement
Considérant le bilan ci-après avec les comptes correspondants suivants :

Actif Montant Passif Montant

Mobilier 10000 Capital 82000


Marchandises 70000 Fournisseurs 7000
Caisse 9000

TOTAL 89000 TOTAL 89000

Mobilier
Marchandises D C
D C 10000
70 000

Caisse Fournisseurs
D C D C
9000 7000

Capital
D C
82000

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Reprendre l’exemple ci –dessus et enregistrer les opérations suivantes
1. Achat de marchandises en espèces : 2000
2. Achat d’une table en espèces : 1000 dh
3. Vente de marchandises en espèces : 1000 dh
4. Paiement en espèces le fournisseur : 1000 dh
5. Achat de marchandises à crédit : 3000 dh

Travail demandé :
1. Passer les opérations dans les comptes schématiques
2. Calculer le solde de chaque compte
3. Présenter le bilan de clôture

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CHAPITRE VII
LE COMPTE
DE PRODUITS ET DE CHARGES

VII.1. Définition

Le CPC est un état de synthèse comme le bilan qui décrit en termes de produits et
de charges les composantes du résultat final. Le C.P.C constitue en quelque sorte
le film de l’activité de l’entreprise pendant une période donnée : l’exercice
comptable. Le CPC est le second état de synthèse prévu par le C.G.N.C

De nombreuses opérations concourent à la formation du résultat. Certaines de ces


opérations rapportent des gains à l'entreprise ; elles sont appelées produits.
D'autres engendrent des pertes ; elles sont appelés Charges. Produits et charges
sont regroupés dans un Document appelé C.P.C.

La différence entre les produits et les charges donne le résultat de la période :

Résultat = Produits - Charges

Si le total des produits est supérieur au total des charges, on a un bénéfice. Si le


total des produits est inférieur au total des charges, on a une perte.

Matériellement le C.P.C se présente sous la forme d’un tableau dont le calcul en


cascade des différents résultats peut être schématisé de la manière suivante :

» Produits d’exploitation - charges d’exploitation = résultat d’exploitation


» Produits financiers - charges financières = résultat financier
» résultat d’exploitation + résultat financier = résultat courant

» produits non courants -


charges non courantes = résultat non courant
» résultat courant + résultat non courant = résultat avant impôt
» résultat avant impôt - impôt sur les résultats = résultat net

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VII.2 Structure du C.P.C
Le C.P.C. est subdivisé en trois parties distinctes qui reprennent les opérations
d'exploitation, les opérations financières et les opérations non courantes.

1- Les opérations d'exploitation

Ce niveau constate les charges et les produits réalisés dans le cadre de l’objet
social de l’entreprise.

A. Les charges d’exploitation : Elles enregistrent toutes les opérations réalisées


dans le cadre d'un exercice pour acheter les biens à revendre ou à transformer
des services tels que le travail des salariés, les taxes payées à l'Etat, le service
bancaire, le transport,...

B. Les produits d'exploitation : Ils correspondent à toutes les opérations


d'exploitation effectuées par l'entreprise durant un exercice, ils ont pour origine
:
- La vente de marchandises ou de produits fabriqués par l'entreprise
- La fourniture de service à des tiers

Résultat d'exploitation = produits d'exploitation - charges d'exploitation

2- Les opérations financières

Ce niveau concerne tout ce qui est en rapport avec la trésorerie

A- Les charges financières: Elles concernent la rémunération de ceux qui


prêtent de l'argent à l'entreprise (intérêts), la rémunération des clients qui
paient avant le terme normal convenu ( escompte de règlement accordé)
et les charges résultantes de l'utilisation de trésorerie en dirhams ou en
devises.
B- Les produits financiers: Ils concernent les revenus des placements, la
rémunération de l'entreprise par les fournisseurs pour règlements anticipés
(escomptes de règlement obtenus) et les produits résultant de l'utilisation
de trésorerie en dirhams ou en devises.

Résultat financier = produits financiers -charges financières


Résultat courant = résultat d'exploitation + résultat financier

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3- Les opérations non courantes

Ce niveau reprend tous les éléments qui ne sont pas assimilables à des opérations
de gestion courante.

A- Les charges non courantes : Elles comprennent en particulier


- Les charges supportées par l'entreprise lors de la vente d'une partie de ses
immobilisations
- Le paiement par l’entreprise de pénalités en faveur de tiers.

B- Les produits non courants: Ils comprennent en particulier :


- Les produits réalisés par l'entreprise lors de la cession d'une partie de ses
immobilisations

Résultat non courant = produits non courants -charges non courantes

Résultat avant impôt = résultat courant + résultat non courant

résultat avant impôt - impôt sur les résultats = résultat net

VII.3. Présentation du C.P.C


Le compte de produits et charges est établi en liste, on peut présenter
schématiquement le compte de produits et charges de la manière suivante :

N° Produits et charges Montants

I Produits d’exploitation
II Charges d’exploitation
III Résultat d’exploitation I-II
IV Produits financiers
V Charges financières
VI Résultat financier (IV-V)
VII Résultat courant (III+VI)
VIII Produits non courants
IX Charges non courantes
X Résultat non courant (VIII-IX)
XI Résultat avant impôts (VII+X)
XII Impôt sur le résultat
XIII Résultat net d’impôts (XI-XII)
On retrouve le résultat net = Total des produits - Total des charges

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VII.4. Applications

L’entreprise de négoce de BENTOUMART a réalisé les opérations suivantes :


1) Ventes de marchandises : 8000
2) Achat de marchandises : 6200
3) Charges de personnel : 400
4) Impôts et taxes : 40
5) Autres charges externes : 130
6) Charges financières : 90
7) Stocks de marchandises au début de l’exercice : 0
8) Stocks de marchandises à la fin de l’exercice : 500
9) Produits exceptionnels (cession d’un matériel) : 660
10) Charges exceptionnelles : 300
Présenter le C.P.C ?

27
CHAPITRE VIII
LE CADRE COMPTABLE :
PLAN COMPTABLE
VIII.1. Définition

Le plan comptable est un document qui donne la liste des comptes à utiliser par
l’entreprise. La comptabilité des entreprises est organisée conformément aux
dispositions du code général de la normalisation comptable ( C.G.N.C ) mis en
place par le dahir du 25/12/1992.

La comptabilité doit respecter la nomenclature des comptes prévue par le plan


comptable général des entreprises. La liste des comptes à utiliser est organisée
selon le cadre comptable du modèle normal.

VIII.2. Principes comptables fondamentaux


Sept principes comptables sont retenus par le. Code Général de Normalisation
Comptable (C.G.N.C.) :

1- Le principe de permanence des méthodes


Selon ce principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse en adoptant les
mêmes règles et méthodes d'évaluation et de présentation d'un exercice à
l’autre.

2- Le principe de spécialisation ou indépendance des exercices


La vie économique et financière de l'entreprise est découpée en exercices
comptables. Chaque exercice correspond en principe à une période de douze mois.
En vertu de ce principe, les charges et les produits sont rattachés à l'exercice qui
les concerne.

3- Le principe de continuité d'exploitation


Selon ce principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse dans la perspective
d'une poursuite normale de ses activités.

4- Le principe du coût historique


Le respect de ce principe implique que l'entreprise maintienne les éléments de son
patrimoine inscrits dans sa comptabilité à leurs valeurs d'entrée. Elle doit
conserver ces valeurs historiques quand bien même leurs valeurs actuelles sont
supérieures.

28
5- Le principe de prudence
En application de ce principe, les produits ne sont comptabilisés que s'ils sont
certains et définitivement acquis à l'entreprise. En revanche, les charges sont à
prendre en compte en comptabilité dès lors qu'elles sont probables.

6- Le principe de clarté
En vertu de ce principe, l’entreprise doit éviter d’opérer des compensations entre
différentes opérations comptables qui doivent être inscrites dans les comptes et
sous les rubriques appropriés. L'application de ce principe impose à l'entreprise
d'organiser sa comptabilité, d’enregistrer ses opérations et de présenter ses états
de synthèse conformément aux prescriptions du C.G.N.C.

7- Le principe d'importance significative


Toute information susceptible d'influencer l'opinion que peut avoir un lecteur des
états de synthèse sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de
l'entreprise, est considérée au regard de l'objectif d'image fidèle comme
significative. A cet effet, cette information doit figurer nécessairement sur les états
de synthèse.

VIII.3. Le cadre comptable


Les comptes sont répartis en 10 classes
- Les classes de 1 à 8 sont réservées à la comptabilité générale
- La classe 9 est réservée à la comptabilité analytique
- La classe 0 est réservée aux comptes spéciaux

A) Les classes réservées à la comptabilité générale

1. Les comptes du Bilan

Classes réservées au BILAN

- Classe 1 : Comptes du financement permanent


- Classe 2 : Compte d’actif immobilisé
- Classe 3 : Compte d’actif circulant hors trésorerie
- Classe 4 : Comptes de passif circulant hors trésorerie
- Classe 5 : comptes de trésorerie

29
2. Les comptes de gestion

Classes réservées au C.P.C

- Classe 6 : Comptes de charges


- Classe 7 : Comptes de produits

Classe réservée au résultat

- Classe 8 : Comptes de résultat

B) La codification des comptes

Le classement des comptes est fait selon une codification décimale

Un compte comporte au moins 4 chiffres


- Le 1er chiffre permet d’identifier la classe
- Le 2ème chiffre permet d’identifier la rubrique
- Le 3ème chiffre permet d’identifier le poste
- Le 4ème chiffre permet d’identifier le compte lui même
- Le 5ème chiffre permet d’identifier le sous-compte ou compte divisionnaire

Tableau de codification

Niveau Objet Code d’identification

1. Classe/ masse Le 1er chiffre indique la classe


12 Rubrique Les 2 1ers chiffres indiquent la rubrique
123 Poste Les 3 1ers chiffres indiquent le poste
1234 Compte Les 4 1ers chiffres indiquent le compte
12345 Sous- compte Les 5 chiffres indiquent le sous- compte

30
C) Les états de synthèse (modèle normal)
Dans le modèle normal, le plan comptable a prévu 5 états de synthèses :
1) Le bilan :
Document qui décrit le patrimoine de l’entreprise en termes de ressource et
d’emploi.
2) Le compte de produit et charges :
C’est un compte qui décrit la formation du résultat à partir des comptes de produit
et de charges.
3) L’état des soldes de gestion :
C’est un compte qui décrit les étapes de formation du résultat et qui dégage les
soldes intermédiaires de gestion et aussi la capacité d’autofinancement.
4) Le tableau de financement :
Le T.F. explique sous forme d’emplois et de ressources les variations du
patrimoine et de la situation financière de l’entreprise au cours de l’exercice.
5) L’état des informations complémentaires :
C’est un ensemble de document qui complète et commente l’information donnée
par les autres états de synthèses.

D) Les états de synthèse modèle simplifié :


Les états de synthèses de ce modèle ne sont pas différents de ceux du modèle
normal, mais ils sont obtenus par une comptabilité moins détaillée que celle
aboutissant aux états du modèle normal.

Ce modèle prévoit uniquement les états de synthèses suivant : Le bilan, le C.P.C,


le T.F de l’entreprise, l’état des informations complémentaires.

31
LES DOCUMENTS COMMERCIAUX
ET COMPTABLES
L’organisation de la comptabilité fait appel à des pièces comptables à titre de
support et à des documents comptables de synthèse :

Les pièces comptables sont des documents qui servent de base à la


circulation de l’information comptable (factures, chèques, bons de caisse,
quittances….)
Les documents comptables comprennent essentiellement le journal, le
grand-livre, la balance des comptes….)

➢ Le journal est le support qui permet de vérifier que la partie double est
respectée, il enregistre les opérations effectuées par l’entreprise dans
l’ordre chronologique. Les écritures sont reprises dans les comptes du
grand-livre.

➢ Le grand-livre est l’ensemble des comptes d’une entreprise, classés dans


l’ordre du plan comptable.

➢ La balance des comptes est le support comptable qui récapitule pour tous
les comptes les mouvements de la période avec les soldes.

Pour enregistrer les opérations comptables, on doit normalement respecter le


cheminement suivant :

Pièces comptables

Livre journal

Grand-Livre

Balance
Etats de synthèses étudiés

(Bilan-CPC)

32
CHAPITRE IX
LE JOURNAL
IX.1. La disposition impérative du journal
La tenue du journal correspond à un besoin de classement chronologique des faits
comptables. Il fournit un élément de contrôle des enregistrements comptables.

Il est coté c'est à dire que les folios en sont numérotés


Il est paraphé c'est à dire qu'un magistrat y appose sa signature. Ce magistrat
étant soit un juge d'instance soit un juge du tribunal de commerce.
Il est tenu chronologiquement, sans blanc ni altérations d'aucune sorte.
Les livres de commerce, régulièrement tenus, peuvent être admis par le juge
pour faire preuve entre les commerçants et non commerçants pour les actes
de commerce.
Les administrations fiscales et sociales rejettent souvent les comptabilités
irrégulières
Une comptabilité irrégulière motive des sanctions à l'encontre du
commerçant.

IX.4 L'UTILITE DU JOURNAL

La loi a rendue obligatoire le JOURNAL à une fin bien précise: le JOURNAL,


quand il est tenu selon les prescriptions légales, est un instrument de preuve en
justice.

Le juge peut en exiger communication. Le commerçant qui présente un journal


conforme aux exigences du code de commerce peut l'utiliser contre tout litige.

L'inscription dans le journal permet de reconstituer l'ordre chronologique des


opérations.

L'inscription des faits comptables dans un ordre chronologique ne permet pas au


comptable d'intercaler une opération supplémentaire entre deux écritures pour
éviter toute fraude de ce genre, le journal est tenu sans laisser de Blanc.

Comme les débits doivent équilibrer les crédits, un 1er contrôle arithmétique
pourra être effectué par l'addition de chaque colonne du journal.

33
Modèle du Journal

Date de l’opération

N° de compte Intitulé des comptes débités Sommes Sommes


débit crédit

Intitulé des comptes crédités

Libellé de l’opération

X.5. Exemples d'application

Exercice 1
1/11 Chèque n° 001245remis au fournisseur: 5000dh
3/11 Vente de produits finis facture N° 4: 15000 dh réglée en espèce et 5000 dh à
crédit
5/11 Achat de matières 1eres : facture N° A12 : 20000 dh à crédit
5/11 règlement d’une créance par chèque n°001230 10000 dh

Passer au journal les opérations de NOVEMBRE ?

Exercice 2
Le 01-09-19 Ventes de marchandises 20000 dhs, ¾ par chèque, ¼ en espèces, Fac n° F10
Le 05-09-19 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 2000, bordereau de retrait de la
banque n°50
Le 10-09-19 Acquisition d’un micro-ordinateur par chèque 10560, chèq. N° 1366
Le 10-10-19 Achats de marchandises facture 036 à crédit 5000

TAF : Passer les écritures comptables dans le livre journal

34
CHAPITRE X
LE GRAND LIVRE
X.1. Définition
Document obligatoire, le grand-livre reprend pour chaque compte ouvert par
l’entreprise, il regroupe par nature, l’ensemble figurant au journal, mais qui n’a
pas besoin d’être coté et paraphé.

Il est appelé ainsi parce qu’il est le plus souvent d’un format imposant, il reprend
l’ensemble des comptes tenus dans une comptabilité.

Il se présente la plupart du temps sous la forme d’un classeur dont chaque page
ou fiche correspond à un compte ouvert par l’entreprise

Dans un souci de simplification, le classement des comptes au grand-livre


respecte le plus souvent l’ordre du plan comptable

N.B : Le comptable portera dans les comptes du grand livre toutes les opérations
enregistrées au journal.

X.2 Présentation du grand livre


La tenue des comptes de grand-livre peut être effectuée de différentes manières,
dans ce qui suit on va représenter le tracé d’un compte de grand-livre comme suit
:

Débi Numéro et Nom du compte Crédit


t
Date Libellés Montan Dat Libellés Montant
t e

: …………………. …….. : ………………………. ……….


: . …….. : . .
: ……………… : ………………………. ……….

Total …….. Total ……….


.

NB : Dans un esprit de simplification, on n’utilise que des comptes schématiques.


Exercice d’application :
Reporter les écritures du livre journal (Exercice 2 p34) dans le grand-livre

35
CHAPITRE XI
LA BALANCE DES COMPTES

X.1. Définition
La balance des comptes est un tableau donnant à une date déterminée, la liste de
tous les comptes classés, selon le plan comptable marocain, avec pour chacun
d’eux :
Le total des sommes portées à son débit
Le total des sommes portées à son crédit
Le solde, débiteur ou créditeur

La balance est donc un document comptable de synthèse et périodique

X.2. Le rôle de la balance


Elle a un double rôle
C’est un instrument de contrôle des enregistrements
C’est un instrument de gestion

1) La balance est instrument de contrôle des enregistrements des opérations


comptables

Nous savons à toute opération comptable correspond un double enregistrement


l’un au débit l’autre au crédit (principe de la partie double)

Total des débits inscrits dans les comptes = Total des crédits inscrits dans
les comptes
Totaux de la balance = Total du journal
Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs

2) La balance est un instrument de gestion

Document de synthèse, la balance renseigne sur :


La situation de l’entreprise
Les éléments de résultat

36
III. Présentation de la balance
Elle s’obtient à partir du grand livre. Les totaux et les soldes de tous les comptes
doivent donc être calculés. Il existe une balance détaillée par somme et par solde,
comme on peut établir uniquement la balance par solde.

N° des Intitulé des comptes Sommes Soldes


comptes

Classe 1
Classe2
:
:
Classe8

Total X1 Y1 X2 Y2

La balance des comptes constitue le prolongement du grand-livre. En effet, les


informations du grand-livre sont reprises, selon un classement ordonné, en
fonction de la numérotation du plan comptable, de tous les comptes qui
figurent au grand-livre

Pour chaque compte, il s'agit de reprendre le solde initial, les totaux des
mouvements débit et crédit de la période et le solde final.

Une balance est un instrument de contrôle en application du principe de la partie


double :

Total débit = total crédit


X1 = Y1
Total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs
X2 = Y2
Total au journal = total de la balance

Exercice d’application : Présenter la balance des comptes (Exercice 2 p 34)

37
CHAPITRE XII LES OPERATIONS
D’ACHAT ET DE VENTE
I. GENERALITES

Lors des ventes de marchandises ou de produits ou prestations de services l’entreprise


établit un document la facture

Facture: Document à la base de tout enregistrement comptable concernant une


opération d'achat ou de vente, Cet écrit constate le montant que le client DOIT au
fournisseur, ce qui explique que l'on emploie souvent le terme de facture de "DOIT".

Facture d'avoir: La facture d'avoir est un écrit par lequel le fournisseur reconnaît devoir
une certaine somme à son client à raison d'un retour de marchandises ou de l'octroi
d'une réduction

La facture se compose de 2 parties


l’en tête qui comporte les références commerciales du fournisseur (non
adresse du fournisseur et du client)
le corps de la facture qui comprend la désignation des marchandises vendus
quantités prix unitaire montant hors taxe montant T.V.A prix toute taxes
comprise (TTC)

Accessoirement le corps de la facture peut comprendre les diverses réductions venant


du prix hors taxe et divers éléments pouvant s’ajouter au prix tels le transport et les
emballages.

II. LES REDUCTIONS

Il y a 4 types de réductions dont 3 à caractère commercial et une à caractère financier

Réductions commerciales
Rabais : réduction sur les prix pour tenir compte d’un défaut de qualité des
marchandises vendues
Remise : réduction habituellement accordée en considération de la relation
client/fournisseur ou de l’importance des achats
Ristourne : réduction accordée sur un ensemble d’opérations réalisées avec
un même client pendant une période donnée (ristourne trimestrielle,
annuelle…)
Réductions financières
Escompte : réduction accordée aux clients qui paient leur facture avant la date
normale d’exigibilité. Exemples :
Escompte accordé pour paiement comptant

38
Escompte pour paiement à 30jours alors que l’échéance habituelle est de 90
Jours
Remarques :

1. Les rabais, les remises et les ristournes qui figurent sur la facture de doit ne
sont jamais comptabilisés

2. L’escompte de règlement est comptabilisé comme charge financière chez le


vendeur et enregistré au compte 6386 (escompte accordé). Chez le client,
l’escompte est enregistré au crédit du compte 7386 (escompte obtenu)
comme produit financier.
Ecritures comptables types

Chez le client
date

6111 Achats de marchandises Net COM

3455 Etat T.V.A récupérable sur T.V.A


charges

4411 Fournisseurs

T.T.C

Date

Chez le fournisseur
Date

3421 Clients T.T.C

7111 Ventes de marchandises NET COM

4455 Etat T.V.A facturée T.V.A

Date

39
III. LES MAJORATIONS

Il s’agit le plus souvent de frais de transport et des emballages

3.1 Frais de transport

➢ Cas du transport à la charge du fournisseur :


Le montant des frais de transport est inscrit au débit du compte 61426 « transport sur
ventes ».

➢ Cas du transport assuré par les propres moyens de transport de l’entreprise


Lorsque le port est assuré par les propres moyens de transport de l’entreprise c’est le
compte 71276 « ports et frais accessoires facturés » qui est crédité du montant du
transport facturé au client

3.2 Les emballages

2 grandes catégories d’emballages :

➔ Les emballages perdus

➔Les emballages récupérables

Exercice d’application 1

L’enregistrement d’une facture de vente de marchandise à crédit se présente comme


suit :

Eléments Montants
Brut 3500
Remise 10% 350
Net 3150
Escompte accordé 65
Net hors taxes 3085
TVA 617
Montant net 3702

TAF : Passer les écritures au journal du fournisseur.

40
Exercice d’application 2

Une société a reçu une facture détaillée comme suit :

Eléments Montants
Achat matières et fournitures 80 000
Remise 2% 1 600
Escompte obtenu 1% 800
Net 77 600
TVA 20% 15 520
Total à payer 93 120

TAF : Passer les écritures au journal du client et constater le paiement par chèque
bancaire.

41
CHAPITRE XIII LES IMMOBILISATION

SECTION 1 : LA COMPTABILISATION DES IMMOBILISATIONS

Les immobilisations comprennent tous les biens destinés à rester durablement dans
l’entreprise. La durée de séjour doit être supérieure à 1 an.

1 LES COMPTES D’IMMOBILISATIONS

Le plan comptable les classe en 4 catégories :

1.1 LES IMMOBILISATIONS EN NON-VALEURS (compte 21)


Comme l’indique leur nom il ne s’agit pas de véritables immobilisations.

Les immobilisations en non-valeurs sont des charges d’exploitation que l’entreprise


peut immobiliser il s’agit des frais de constitution (publicité, prospection) engagés lors
de la création ou de l’extension de l’entreprise.

1.2 LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (compte 22)


Ce sont des biens qui n’ont pas de « corps » c'est-à-dire non représentés
matériellement par exemple des brevets ou du fonds commercial (valeur des éléments
incorporels telle que la clientèle versée lors du rachat d’une entreprise existante)

1.3 LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES (compte 23)


Il s’agit des biens qui ont un « corps » dont l’entreprise est propriétaire on peut citer
les comptes d’immobilisations corporelles suivants :

Terrains ; constructions ; installations technique : matériel et outillage ; matériel de


transport : matériels de bureau et aménagement divers ; mobilier

1.4 LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES (compte24/25)


Elles comprennent :

D’une part les titres donnant un droit de créance à l’entreprise par exemple
prêts au personnel, dépôts et cautionnement versés.
D’autre part les titres donnant un droit de propriété à l’entreprise par exemple
les titres de participation.

42
2 ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS

L’acquisition d’une immobilisation corporelle ou incorporelle doit être comptabilisée à


son coût d’achat

Le coût d’achat comprend le prix d’achat et les frais d’achats tels que les frais de
transport et de mise en service.

ECRITURE TYPE

Date

2 Immobilisations X

1486 Fournisseurs d’immobilisations X


(si le délai d’exigibilité est
supérieur à 12 mois)
Ou Dettes sur acquisition
4481 d’immobilisations (si le délai X
d’exigibilité est inférieur ou égal
à 12 mois)

Date

43
SECTION 2.L’ AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS

A la clôture de l’exercice comptable chaque entreprise doit effectuer l’inventaire ceci


lui permet de connaître aussi exactement que possible la valeur de l’actif, du passif des
charges et des produits de l’entreprise pour l’exercice qui s’achève.

Pour cela il est nécessaire

De dresser :

• Un tableau des immobilisations et des amortissements


• Un état des stocks
• Un état des créances et des dettes
• D’évaluer les pertes probables sur ces créances
• …Etc.

I. SYSTEME D’AMORTISSEMENT

1 – Définitions

 L’amortissement est la constatation comptable de la baisse de valeur des


immobilisations se dépréciant avec le temps (usure), l’usage (facteur physique) ou
le progrès technologique (obsolescence).
 La dépréciation est calculée forfaitairement d’après les taux d’amortissement en
usage.
 L’amortissement est une technique de renouvellement des immobilisations
(reconstitution du capital)
 L’amortissement permet de répartir le coût d’un élément d’actif immobilisé sur sa
durée probable de vie.
 L’immobilisation est enregistrée au coût d’acquisition (le prix d’achat et les frais
d’achats tels que les frais de transport et de mise en service) ou au coût de
production hors taxes. Donc la base d’amortissement est la valeur d’entrée.

Terminologie à retenir

 Valeur d’entrée (VE) : coût d’acquisition ou de production de l’immobilisation hors taxes


récupérables.
 Annuité d’amortissement (A) appelée aussi dotation: montant de l’amortissement
pratiqué annuellement.

Annuité d’amortissement = VE x t ou A = VE / d = dotation aux amortissements de l’exercice

44
Terminologie à retenir

 Durée de vie (d) :


- Durée de « vie probable » : appréciée en fonction de facteurs physiques
(usure) ou économiques (obsolescence).
- Durée d’utilisation « propre » à l’entreprise (qui peut être inférieure à la
durée de vie) choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie de
renouvellement des immobilisations.
 Taux d’amortissement : nombre d’années d’utilisation exprimé en
pourcentage.

t=100/ durée de vie de l’immobilisation%


Si durée de vie = 20 ans, t = 100/20 = 5 %

 Amortissements cumulés (AC) : total des amortissements pratiqués depuis


l’acquisition des immobilisations.
 Valeur nette d’amortissement (VNA) : différence, à une date donnée, entre la
valeur d’entrée et les amortissements cumulés.
 Plan d’amortissement : tableau préétabli qui donne pour chaque immobilisation,
l’amortissement annuel, les amortissements cumulés et la valeur nette
d’amortissement à la fin de chaque exercice (VNA).

2– Base de calcul de l’amortissement

La base de calcul de l’amortissement est la valeur d’entrée ou valeur d’origine telle


qu’elle figure au bilan. Il est calculé à partir de la date de mise en service.

La dotation d’amortissement se calcule en fonction du système d’amortissement


pratiqué par l’entreprise, on n’en retient que le Système d’amortissement linéaire ou
constant

La dépréciation annuelle de l’immobilisation est égale à la valeur d’acquisition divisée


par le nombre d’année prévisibles d’utilisation.
• Taux d’amortissement =100 (n étant la durée de vie de
l’immobilisation)
n

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• La dotation d’amortissement = coût d’acquisition de l’immobilisation
n
ou
=cout d’acquisition x t
100
Attention :
Le montant de la dotation d’amortissement se calcule à partir du 1er jour du mois
d’acquisition donc la dotation peut se calculer « prorata temporis » dans le cas où
l’immobilisation est acquise en cours d’année en conséquence la dernière dotation est
le complément de la 1ère dotation pour compléter l’anuité.

Taux d’amortissement en usage :

 Immeubles d’habitation ou à usage commercial : 4 %


 Immeubles industriels construits en dur : 5 %
 Constructions légères : 10 %
 Mobilier, agencements et aménagements divers : 10 %
 Gros matériel informatique : 10 %
 Micro-ordinateurs, périphériques, programmes : 15 %
 Matériel roulant, matériel automobile et hippomobile : 20-25 %
 Outillage de faible valeur autre que l’outillage à main : 30 %
 Concessions, brevets, licences : selon la durée de l’exclusivité.

Remarque : Il existe des taux spéciaux pour certaines catégories d’activités :


industries hôtelières, exploitations minières etc.

Exercice d’application 1 L’amortissement linéaire ou constant

Une entreprise a acheté le 1/1/2019 un camion au prix de 200 000 DH HT. Elle prévoit
pour ce camion une durée probable d’utilisation de 5 ans.

TAF : Etablir le plan d’amortissement de cette immobilisation.

Exercice d’application 2 L’amortissement linéaire ou constant

Le 15-04-2020 une entreprise a acheté un camion de transport de marchandises. Durée


de vie = 5 ans. Son prix d’acquisition est 100 000DH HT.

TAF : Etablir le plan d’amortissement de cette immobilisation.

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