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COMPTABILITE GENERALE I

Chapitre préliminaire

Cours du Professeur : ABRIANE Ahmed

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Contenu du cours de comptabilité générale I:
 Chapitre préliminaire : L’entreprise et la comptabilité
 Chapitre 1 : Le bilan
 Chapitre 2 : Le compte de produits et charges (CPC)
 Chapitre 3 : Le compte et le principe de la partie double
 Chapitre 4 : Le système d’organisation comptable (Journal, grand livre,
balance)
 Chapitre 5 : L’enregistrement des opérations courantes : Achats/Ventes
(Factures)

2
Chapitre préliminaire : L’entreprise et la comptabilité

La comptabilité générale de l’entreprise se propose de répondre à un besoin ressenti par


l’entreprise elle-même (dirigeants et actionnaires) et par les tiers (personnel, institutions
financières, Etat et collectivités locales). La disponibilité d’une information comptable, établie
selon des procédures et des principes universellement admis, est devenue prioritaire, de nos
jours, pour améliorer la gestion interne de l’entreprise et faciliter la prise de décision. La
comptabilité générale est un outil de gestion incontournable.
Le Code Général de Normalisation Comptable (CGNC)1 a cherché à adapter la pratique
comptable aux besoins des managers, en vue de l’établissement des situations financières (les
états de synthèse) homogènes et fiables, permettant aux divers tiers de l’entreprise d’obtenir
l’information précise qui les intéresse.
Avec le CGNC, la comptabilité n’est plus seulement un moyen de preuve ou un système
nécessaire pour calculer les impôts, elle est maintenant un outil indispensable au service de
l’information des dirigeants, des actionnaires et des tiers, à la fois, pour prendre des décisions
et pour comparer les performances des entreprises.
Destinée à représenter et traduire, sur le plan des valeurs, l’activité de l’entreprise, la
comptabilité ne peut être comprise qu’à partir d’une bonne connaissance de l’entreprise, dont
elle est une projection. Aussi ce chapitre préliminaire est consacré à une présentation de
l’entreprise et du rôle de la comptabilité.

1. L’entreprise

1.1. Notion d’entreprise


L’entreprise est une organisation indépendante qui utilise des moyens humains, matériels
(techniques) et financiers pour produire des biens et/ou des services, destinés à être vendus sur
un marché afin de réaliser des bénéfices.
Soulignons quatre aspects essentiels dans cette définition :
 L’activité de l’entreprise est une activité organisée, caractérisée par des règles de
fonctionnement qui aboutissent à une nécessaire coordination des décisions
 L’entreprise est indépendante, cela signifie qu’elle est indépendante financièrement et

1
Loi de la comptabilité 3
qu’elle est autonome en matière de prise de décision.
 L’entreprise produit, c'est-à-dire qu’elle crée des biens et/ou des services susceptible de
satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises et des organisations diverses.
Ainsi, l’entreprise est une unité de production.
 L’entreprise vend les biens et/ou les services produits sur un marché pour réaliser des
bénéfices. Ainsi, l’entreprise a un but lucratif2.

1.2. Classifications des entreprises


Pour faire une classification des entreprises on peut utiliser plusieurs critères : Le critère de la
taille, le critère du domaine d’activité, le critère sectoriel et le critère juridique.

1.2.1. Le critère de la taille


Ce critère permet de distinguer les petites et moyennes entreprises (PME)3 et les grandes
entreprises (GE) en se référant à des indicateurs quantitatifs tels que :
 L’effectif du personnel (Nombre des salariées)
 Le montant du chiffre d’affaire (Chiffre d’affaire (CA) = Somme des ventes)
 L’importance des capitaux investis (Capital = Somme des apports4 des associées ou de
l’associé unique pour créer une entreprise)
 La valeur des immobilisations
 La part du marché
 Etc...

1.2.2. Le critère du domaine d’activité


Selon ce critère on peut distinguer :
 Les entreprises industrielles : lorsqu’elles vendent des biens qu’elles ont élaborés
dans leurs ateliers et usines. Ces biens sont produits à partir des matières premières ;
 Les entreprises commerciales : lorsqu’elles vendent des biens qu’elles ont achetés
sans aucune transformation, il s’agit de ce qu’on appelle marchandises ;
 Les entreprises de services : lorsqu’elles vendent des prestations de services non
matérielles (exemple : assurance, transport, télécommunications…).

2
Objectif de réaliser des bénéfices 4
3
Aujourd’hui on parle de petites et moyennes entreprises (PME), et de micro-entreprises ou très petites
entreprises (TPE).
4
Les apports peuvent être en numéraire (Argent), en nature (Biens) et en savoir-faire (expérience)
1.2.3. Le critère sectoriel
Cette classification se fait par secteur d’activité, on distingue :
 Le secteur primaire : il regroupe les entreprises ayant pour activité l’agriculture,
l’élevage, la pêche, l’exploitation des forêts et des mines.
 Le secteur secondaire : il regroupe les entreprises ayant des activités de
transformation, c'est-à-dire les entreprises qui transforment des matières premières en
produits finis destinés à la vente. Il s’agit des entreprises industrielles.
 Le secteur tertiaire : il regroupe les entreprises commerciales (les entreprises qui
achètent et revendent des marchandises en l’état, c'est-à-dire sans aucune
transformation) et les entreprises de services (assurances, banques, transport,
télécommunication…).

1.2.4. Le critère juridique (Propriété du capital)


Si l’on se demande à qui appartient l’entreprise, on distingue :
 Les entreprises privées : Appartenant à 100% à des personnes privées (particuliers).
Ce type d’entreprise revêt plusieurs formes :
- Entreprises individuelles dont le capital est la propriété d’une seule personne
qui assume à lui seul la responsabilité, et donc seul bénéficiaire du profit en
supportant les pertes éventuels.
- Les Sociétés qui réunissent les apports de capitaux de plusieurs personnes
(associés). Exemples : La société anonyme (SA), Société à responsabilité limité
(SARL)5 etc….
 Les entreprises publiques : Appartiennent en totalité à l’Etat. Exemple : ONCF, OCP
etc….
 Les entreprises semi-publiques : Appartiennent à l’Etat en association avec des
particuliers.

1.3. L’entreprise et ses partenaires


L’entreprise en tant qu’agent économique interagit et entretient des relations avec plusieurs
autres agentes économiques, c’est ce qui forme son environnement (exemple : clients,
fournisseurs, banques, Etat, collectivités locales…).
L’entreprise apparait donc comme un pôle d’échange en relation avec de nombreux

5
Il existe la SARL à associé unique (une seule personne peut créer une SARL) 5
partenaires :
 Clients : ils achètent et assurent ainsi les débouchés de l’entreprise
 Fournisseurs : ils assurent l’approvisionnement en marchandises, matières premières,
services etc...
 Les propriétaires : ils apportent le capital nécessaire pour financer l’activité de
l’entreprise.
 Institutions financières (banques) : assurent le financement de l’entreprise et lui
rendent des services divers.
 Le personnel : il apporte son travail et ses compétences en contrepartie d’un salaire
 Etat et collectivités locales : Ministères, Administrations, Communes etc...
 Etc…

Les fournisseurs Les clients

L’entreprise
Le personnel Les banques

Les apporteurs de capitaux Etat et collectivités locale

Les relations de l’entreprise avec ses partenaires (Tiers) se présentent sous forme de flux
externes6
Deux types de flux externes peuvent être distingués : Flux physique et flux monétaire.
 Le flux physique ou réel correspond à un transfert de biens ou de services.
 Le flux monétaire est un transfert d’argent, c’est la contrepartie du flux physique.
Exemples :
La vente de marchandise est un flux entre l’entreprise et son client, ce flux est matérialisé par
la livraison des marchandises (flux physique) et le règlement (flux monétaire).

6
Il existe des flux internes à l’entreprise qu’on peut définir comme des mouvements de valeur qui se 6
développent au sein de l’entreprise.
Flux physiques

Achats de Vente de
marchandises L’entreprise marchandises
Fournisseurs

Clients
Règlement Règlement

Flux monétaire

2. L’entreprise et la comptabilité :

2.1. Définitions de la comptabilité


La comptabilité est une technique qui permet d’enregistrer toutes les opérations effectuées
par une entreprise, afin que cette dernière puisse connaitre sa situation financière. Elle permet
également aux tiers (qui sont les partenaires de l’entreprise : clients, banques, fournisseurs,
Etat…), d’évaluer l’entreprise à travers ces états de synthèse : Bilan, Compte de Produits et
Charges (CPC), Etat des Soldes de Gestion (ESG), Tableau de Financement (TF) et Etat des
Informations Complémentaires (ETIC)
Aussi, la comptabilité est un outil de gestion qui met à la disposition des dirigeants et des autres
partenaires de l’entreprise les informations nécessaires à la prise de décision.

2.2. Les opérations effectuées par l’entreprise


Exemple :
L’entreprise KARIM, spécialisée dans la fabrication et la vente de meubles, a effectué les
opérations suivantes :

- Emprunter 100.000DH de la banque


- Acquisition (achat) d’une machine industrielle : 300000 dh
- Achat de matières premières (bois) : 50000 dh
- Vente de 100 tables et 200 chaises : 230000 dh
- Paiement de loyer : 4000dh

La première fonction d'un système comptable est l'enregistrement de toutes les opérations

7
effectuées par l'entreprise.
Ces opérations peuvent être regroupées en trois principales catégories :
 Les opérations d'investissement : les opérations de création ou d'acquisition des
moyens de production ou d'exploitation propre à l'entreprise (terrains, constructions,
matériels de transport, …). Les opérations d'investissement sont réalisées, soit à la
création de l'entreprise, soit au cours de son activité (renouvellement de matériel ou
nouveaux investissements). Ces moyens sont désignés par le concept Immobilisation
en raison de leur caractère durable.
 Les opérations de financement : les opérations d'acquisition des ressources
nécessaires au financement des opérations d'investissement. Ces ressources peuvent
être propres à l’entreprise (capitaux propres), soit des ressources externes obtenues
auprès des tiers (dette de financement). Ces ressources ont aussi un caractère durable.
 Les opérations d'exploitation : les opérations nécessaires à la réalisation de l’activité
principale de l’entreprise.
o Acquisition des biens destinés à la transformation (matières premières) ou à la
revente (marchandises), ces biens constituent les stocks.
o Dettes envers les fournisseurs de biens et services (achat à crédit) et les autres
facteurs de productions.
o Créances sur les clients (ventes à crédit) et autres créances.

2.3. Rôle de la comptabilité

2.3.1. Le rôle économique de la comptabilité


La comptabilité est un système d’information très utile, du point de vue économique, pour
l’entreprise et pour ces partenaires

2.3.1.1. Pour l’entreprise :


La comptabilité permet de connaître le résultat de l’entreprise et permet aux managers de mieux
gérer et d’orienter leurs choix et leurs décisions. En effet, Toute entreprise se livre à un calcul
économique afin de s’assurer que ses dépenses (Charges) n’excédent pas ses recettes
(Produits) et qu’elle obtient un résultat bénéficiaire (Bénéfice ou profit) ; dans ce cas, son
activité est dite rentable.
C’est grâce à la comptabilité que l’entreprise peut calculer le résultat de l’exercice comptable

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(période retenue qui coïncide généralement avec une année civile : du 01/01/N au 31/12/N)7.
Pour calculer son résultat de fin d’exercice, l’entreprise doit comparer ses produits avec ses
charges. Ainsi le résultat de l’exercice est calculé à partir de la formule suivante :
Résultat = Produits – Charges
Si Produits > Charges, le résultat est positif (Bénéfice). On dit que l’entreprise est rentable
Si Produits < Charges, le résultat est négatif (Perte). On dit que l’entreprise n’est pas rentable

Application :
Durant l’exercice l’entreprise DELTA a réalisé les opérations suivantes :
 Achats de marchandises : 30 000 Dhs
 Ventes de marchandises : 183 000 Dhs
 Transport : 10 000 Dhs
 Electricité : 2000 Dhs
 Impôts : 10 000 Dhs
 Salaires : 11 000 Dhs
Travail à faire : calculer le résultat de l’entreprise DELTA
Solution :
Résultat = Produits – Charges
Produits = Ventes de marchandises = 183 000 Dhs
Charges = Achats de marchandises : 30 000 Dhs + Transport : 10 000 Dhs + Electricité : 2000
Dhs + Impôts : 10 000 Dhs + Salaires : 11 000 Dhs = 63 000 Dhs
Résultat = 183 000 Dhs – 63 000 Dhs = + 120 000 Dhs (l’entreprise DELTA a réalisé un
bénéfice de 120 000 DH, on peut dire qu’elle est rentable).

2.3.1.2. Pour les partenaires de l’entreprise :


La comptabilité permet à l’Etat de calculer le montant des impôts et taxes à payer par
l’entreprise
La comptabilité permet aux créanciers de l’entreprise (banques, fournisseurs …) de faire le
point sur sa situation financière et sa capacité de rembourser ses dettes (Solvabilité)
La comptabilité permet aux associés (actionnaires) d’évaluer la valeur de leurs actions.

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Il existe des entreprises pour qui l’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile (Exemple : les 9
entreprises saisonnières)
2.3.2. Le rôle juridique de la comptabilité
La comptabilité est nécessaire du point de vue juridique, elle permet de garder des traces pour
servir de preuve en cas de litiges avec les partenaires. La comptabilité constitue, aussi, un
moyen pour la détermination de l’assiette de plusieurs impôts payés par l’entreprise à l’Etat.

La comptabilité joue, donc, de multiples rôles. Elle est, en effet :


 Un outil de gestion
 Un moyen de preuve en cas de litiges
 Un moyen d’information des dirigeants, des associés, des salariés et des tiers
 Un moyen de déterminer l’assiette de plusieurs impôts
 Un élément de base pour l’agrégation de données macro-économiques.
La comptabilité est, alors un outil indispensable aux dirigeants de l’entreprise, aux pouvoirs
publics, aux créanciers, aux associés…

2.4. Normalisation de la comptabilité


Les entreprises doivent s’exprimer dans un langage comptable commun et publier des
documents financiers normalisés, c’est à dire conforme à des normes et des règles générales.
La normalisation comptable est l’ensemble des textes et des dispositions légales qui concourent
à unifier la comptabilité à travers d’un ensemble de principes généraux et des méthodes
applicables à tous les agents économiques (administrations, entreprises, banques, …)
Au Maroc la comptabilité des entreprises est organisée conformément aux dispositions du Code
Général de la Normalisation Comptable (CGNC) institué par la loi 9/88 du 25-12-1992.
Le CGNC comprend deux grandes parties (2 volumes) : la norme comptable générale et le plan
comptable général des entreprises (PCGE).

2.4.1. La norme comptable générale


Le CGNC a prévu un ensemble de règles et de modalités permettant de tenir correctement la
comptabilité en respectant les principes comptables fondamentaux et les méthodes
d’évaluation et d’obtenir ainsi une image fidèle de la situation de l’entreprise.
Les entreprises doivent établir des états de synthèse qui donnent une image fidèle de leur
patrimoine, de leur situation financière et de leur résultat. Pour obtenir cette image fidèle,
l’entreprise doit respecter un certain nombre de règles : Les principes comptables
fondamentaux

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Ces principes sont au nombre de sept :
 Le principe de continuité d’exploitation : L’entreprise enregistre ses opérations et
établit ses états de synthèses dans la perspective d’une continuité de son activité.
 Le principe de permanence des méthodes : Selon ce principe, l’entreprise doit établir
ses états de synthèse en respectant les règles et les méthodes d’évaluation et de
présentation d’une année à l’autre.
 Le principe du coût historique : Les éléments du patrimoine restent inscrits en
comptabilité à leur valeur d’entrée quel que soit l’évolution de la valeur actuelle du
bien.
 Le principe de spécialisation des exercices : Les charges et les produits sont rattachés
à l’exercice qui les concerne. Ils sont comptabilisés au fur et à mesure de leur apparition
sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
 Le principe de prudence : Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont
définitivement acquis, et les charges sont comptabilisées dès lors qu’elles sont
probables
 Le principe de clarté : Les informations sont enregistrées dans les comptes et sous les
rubriques adéquates sans compensation ni entre les comptes ni entre les postes.
 Le principe d’importance significative : Les états de synthèses doivent révéler tous
les éléments dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.

2.4.2. Plan comptable général des entreprises (PCGE)


On appelle PCGE la liste des comptes utilisés par les entreprises, accompagnées de la
description des modalités de fonctionnement de ces comptes et les états de synthèse.
Cette partie est plus précise et plus technique. Elle reflète l’aspect pratique de la normalisation
comptable.

2.4.2.1. Structure du plan comptable :


Le plan comptable propose un plan de comptes qui comporte 10 classes :
 la classe 1 : Comptes de financement permanent
 la classe 2 : Comptes de l’actif immobilisé,
 La classe 3 : Comptes de l’actif circulant (Hors-Trésorerie)
 La classe 4 : Comptes du passif circulant (Hors-Trésorerie)
 La classe 5 : Comptes de trésoreries

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 La classe 6 : Comptes de charges
 La classe 7 : Comptes de produits
 La classe 8 : Comptes de résultats
 La classe 9 : Comptes analytiques
 La classe 0 : Comptes spéciaux.
Chaque classe est subdivisée selon le même système décimal en rubriques, divisées elles -
même en postes, les postes sont divisés en comptes, les comptes sont subdivisés en comptes
divisionnaires et sous-comptes.
A l’intérieur de chaque classe, une codification permet d’identifier les comptes grâce au
système décimal qui nous permet de reconnaitre facilement l’appartenance d’un compte à une
classe, une rubrique, un poste…
Tout compte est donc codifié par quatre chiffres au moins :
- le 1er chiffre est celui de la classe
- les 2 premiers chiffres sont ceux de la rubrique ;
- Les 3 premiers chiffres sont ceux du poste ;
- Les 4 chiffres ensemble constituent le code du compte principal ;
- Les 5 chiffres constituent le code des comptes divisionnaires ;
- Les codes en 6 chiffres et plus indiquent les sous-comptes.
Exemple 1 :
Pour le compte 2111 Frais de constitution :

Classes 2 Actif Immobilisé

Rubriques 21 Immobilisations en non valeurs

Postes 211 Frais préliminaires

Comptes principaux 2111 Frais de constitution


-
-

Exemple 2 :
Pour le Comptes 2355 ?
Il s’agit d’un compte de la classe 2 : Actif immobilisé ;
De la rubrique 23 : immobilisations corporelles ;

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Du poste 235 : Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers ;
Il s’agit du compte 2355 : matériel informatique.

Schéma du plan comptable


Classe Classe Classe Classe Classe Classe Classe Classe Classe Classe
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

analytiques
Comptes

spéciaux
Comptes
Bilan CP
C

2.4.2.2. Modèle normal et modèle simplifié du plan comptable :


Le plan comptable présente les classes des comptes et les états de synthèse en deux modèles :
 le model normal : Qui est prévu pour les et grandes entreprises, c'est-à-dire les
entreprises dont le CA > 1 million de DH par an. Ce modèle est plus détaillé, il
comporte 10 classes de comptes et 5 états de système : C.P.C, bilan, E.S.G, TF
et ETIC.
 le modèle simplifié : Il est destiné à être utilisé par les petites et moyennes
entreprises (PME), c’est-à-dire celles dont le CA < 1 million de DH par an. Ce
modèle est moins détaillé que le premier, il comporte 8 classes de comptes
seulement (celles de la comptabilité générale) et 4 états de synthèse (ESG
exclu). Dans ce cours on se contentera du modèle normal susceptible d’être
utilisé par toutes les entreprises.

2.5. Types de comptabilité

2.5.1. Au niveau de l’entreprise


 La comptabilité générale : s'appuie essentiellement sur la technique de la comptabilité

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en partie double. C’est un outil d'information obligatoire pour les entreprises. Son
objectif essentiel est d'informer les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, Etat,
etc.) sur la situation économique de l’entreprise. Elle sert aussi de base au calcul du
résultat et à celui des impôts directs ou indirects.
 La comptabilité analytique : est une comptabilité qui cherche à déterminer le coût de
revient des produits et des services que vend une entreprise. Elle n'est pas obligatoire
(Facultative) mais en pratique indispensable pour les grandes entreprises.
 La comptabilité des sociétés : est la traduction comptable des normes juridiques et
fiscales concernant les opérations spécifiques aux sociétés. La comptabilité des sociétés
fait appel à plusieurs disciplines comme le droit des affaires, le droit fiscal, la loi
comptable…

2.5.2. Au niveau du pays


La comptabilité cherche à donner l'image de la situation économique des pays par l'agrégation
des informations fournies par la comptabilité générale et autres informations institutionnelles.
 La comptabilité publique : détermine les recettes et dépenses de l'État et des autres
collectivités publiques
 La comptabilité nationale : agrège, au niveau d'un pays, les comptabilités publiques
et les comptabilités privées pour donner l'image de la situation économique du pays.

3. Le patrimoine de l’entreprise
On appel patrimoine l’ensemble formé par les biens8 et les créances9 d’une part, et les dettes10
d’autres part.
Les biens et les créances forment l’actif du patrimoine (AP)
Les dettes forment le passif du patrimoine (PP)

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Choses dont on est propriétaires 14
9
Droit d’être payé
10
Obligation de payer
Si AP>PP le patrimoine est positif, on dit que l’entreprise est solvable11 (elle a de quoi
rembourser ses dettes)
Si AP<PP le patrimoine est négatif, on dit que l’entreprise est insolvable (elle n’a pas de quoi
payer ses dettes)

Application :
Un entrepreneur possède les éléments suivants :

- un local 120 000


- du matériel 50 000
- une somme déposée en banque 15 000
- espèces en caisse 5 000
Il doit :

- aux fournisseurs 25 000


- à la CNSS 5 000
TAF : Calculer le patrimoine de cet entrepreneur.

11
La solvabilité = capacité de payer les dettes 15
Correction :
Éléments de l’Actif du patrimoine (AP) :

- Local 120 000


- Matériel 50 000
- Banque 15 000
- Caisse 5 000

Total de l’Actif : 190 000


Éléments de Passif du patrimoine (PP) :

- Fournisseurs 25 000
- CNSS 5 000

Total du Passif : 30 000


Patrimoine = AP - PP = 190 000 - 30 000 = + 160 000 dh

Le patrimoine est positif, on peut dire que cet entrepreneur est solvable (elle a de quoi payer
ses dettes)

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