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La production commerciale

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Année universitaire 2017/2018
Introduction

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La réussite d'une production repose sur l'attention prêtée aux détails.

La production est une activité économique exploitant les ressources du travail


et du capital appelées facteurs de production dans le but de réaliser des biens ou des
services à partir de consommations intermédiaires biens ou services achetés à d'autres
entreprises puis transformés. Cette activité s'exerce dans une unité institutionnelle de
type entreprise, administration ou encore association. On distingue traditionnellement
deux types de productions : la production marchande et la production non marchande.

La production marchande est essentiellement réalisée par les entreprises


privées. Elle est destinée à être vendue sur un marché en tant que produit fini on parle
alors de production marchande simple ou que marchandise production marchande
capitaliste. La production non marchande est le fruit de l'activité des associations à but
non lucratif ou des administrations publiques. Elle fournit des biens ou des services
gratuits ou dont le prix de vente est inférieur à la moitié du coût de production.

le processus de production d’un service est un ensemble de taches


ordonnées qui transforment des éléments d’entrée à savoir des demandes de
prestation ou encore des fournitures en éléments de sortie ou résultat telle que la
réparation de couteaux.

La satisfaction du client impose aux entreprises qui produisent des biens


matériels de vendre des services qui sont complémentaires.

La production est l’activité économique qui consiste à partir de facteur


ou ressources, d’ordre naturel, humain ou financier à créer des biens et des
services propres à satisfaire les besoins individuels ou collectifs.

Cette fonction se présente sous deux aspects principaux à savoir les


opérations de production proprement dite d’une part et les opérations de
déplacement productif, la première opération dite transformation de matières
premières en biens ou services commercialisables tandis que la deuxième met à
la disposition des consommateurs les biens aux lieux mêmes ou les besoins se
font sentir tel que le transport et commerce.

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Les unités de productions sont désignées en France sous le vocable
entrepris, aux formes et moyens très divers. Les entrepris sont les groupes
humains autonomes qui combinent les facteurs naturels, humains, techniques et
financiers, en vue de la production finale.

La production nécessite de disposer de matières première et des services


divers utilisés dans le processus de production de production. Ces éléments
consommés au cours du cycle de production sont appelés consommations
intermédiaires.

La production est relaissée grâce à l’utilisation des ressources


économiques ou ces facteurs désignent l’ensemble des différents biens et services
qui permettent la production. On peut retenir ici une classification des facteurs en
trois catégories typiques, les ressources naturelles, le travail et capital.

Les ressources naturelles : représentent les richesses du sol et du sous-


sol, elles comprennent la terre et tous les minéraux qu’elle contient à l’état brut.

Le travail : la composante humaine représente un élément essentiel de


l’activité économique. En fait la théorie économique considère le travail humain
comme un facteur indispensable à la création, au développement et a la
répartition des richesses matérielles et immatérielles.

Le capital : recouvre un ensemble composite de biens et de services


d’une part et les moyens financiers indispensables d’autre part.

Les contrats commerciaux représentent les éléments primordiaux au


droit économique on peut citer a cet égards les contrats de production, de travail,
de service ou encore de distribution.

En plus des clients, l'homme d'affaires entretient des relations de


partenariat avec des entreprises de fourniture de services telles les entreprises de
banque, de transport, d'assurance, de bail, de gardiennage, de téléphone etc.

Il doit utiliser pour chacune de ces relations le contrat approprié.

En tant que patron, le chef d'entreprise doit utiliser en plus de ces


contrats, ceux de travail; sachant que son principal instrument est l'entreprise
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laquelle est l'organisation de travail, de capital et de gestion pour la production de
bien ou la prestation de services dans un but lucratif.

Légalement, l'entreprise s'identifie au fonds de commerce lequel est


l'ensemble des éléments corporels et incorporels utilisés par le commerçant afin
de constituer la clientèle nécessaire à l'exploitation de son activité.

Quant à sa forme, l'entreprise peut être individuelle, sociale ou même un


groupe. Elle peut être aussi de taille petite, grande ou moyenne.

Les chefs d'entreprises et les hommes d'affaires utilisent en commun un


certain nombre d'instruments commerciaux.

Il s'agit en particulier des effets de commerce et des sociétés


commerciales.

L’intérêt majeur de notre travail va dans le sens de contextualiser la


portée de la production commercial dans le cadre du droit économique Sur ce la
problématique pertinente qui mérite d’être évoquée reste liée à la réponse d’une
part aux point de droit qui entourent à savoir les acteurs et contrats de production
et d’autre part de cerner l’étude aux point de l’économie à savoir les canaux de
production.

À quel point la production dans le cadre du droit économique tend


vers le développement de l’investissement.

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Plan :
Première partie : Le cadre juridique de la production
commerciale

Chapitre premier : les acteurs de la production

Section 1 : les intervenants personnes physique

Section 2 : les intervenants personnes morales

Chapitre deuxième : les contrats de la production commerciale

Section 1 : les contrats relatifs à l’activité industrielle et artisanale

Section 2 : les contrats relatifs à l’exploitation des mines et carrières

Deuxième partie : la commercialisation du produit

Chapitre 1 : La circulation du produit levier de la promotion de


l’économie nationale

Section 1 : la gestion du stockage

Section 2 : la circulation du bien

Chapitre 2 : les modalités pratiques de la production commerciale

Section 1 : l’étude du marché

Section 2 : les normes environnementales d’un produit

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Première partie : Le cadre
juridique de la production
commerciale

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Chapitre premier : les acteurs de la production
Section 1 : les intervenants personnes physiques
L’artisan :

L’artisan est une personne physique qui exerce à titre principal ou


secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de
transformation, de réparation ou de prestation de service à l’exclusion de
l’agriculture et de la pêche.Il ne relève pas du code de commerce. Il est toutefois
régis par des textes qui au fil du temps ont rapproché son statut des commerçants.

Premièrement l’artisan travail de manière indépendante. Ca permet de


distinguer l’artisan de l’ouvrier qui est celui qui travail soit en qualité de salarié
donc de manière subordonnées, soit à son compte mais sous la dépendance et
sous les directive d’un dirigeant d’une entreprise

Deuxièmement, l’activité de l’artisan se caractérise par un travail qui


s’avère principalement manuel. Il va transformer des produits par son travail ce
qui permet de distinguer l’artisan de celui qui ne fait utiliser des machines, un
outillage particulier.

Troisièmement, l’entreprise artisanale a une dimension modeste. L’idée


en lien avec celle de l’absence de spéculation, l’artisan ne doit pas spéculer sur le
travail d’autrui. Et donc dans la loi on trouve des dispositions qui limitent le
nombre de salariés dont l’artisan peut bénéficier : 10 salariés + conjoint et
membres de sa famille. Donc une dimension relativement modeste.

A partir de ces trois critères on identifie les artisans tout en ayant quand
même une difficulté à fournir une définition substantielle de l’artisanat. Ces trois
critères permettent d’identifier des métiers très différents les uns des autres. le
pouvoir règlement a pris en compte cet état de fait. On a un décret du 2 avril
1998 qui a listé les activités susceptibles de conférer le statut d’artisan. Cette
nomenclature ne se veut pas exhaustive. On a à peu près 250 métiers énumérés.
On peut identifier 4 grands types d’activités :

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Les métiers de l’alimentation : boulanger, charcutier etc. dès lors qu’il y
a un travail manuel.

 Les métiers du bâtiment : maçon, plombier, peintre électricien etc.


 Les métiers de fabrication : tailleurs, horloger, fabriquant de meubles,
imprimeur etc.
 Les métiers de service : le coiffeur, le blanchisseur, etc.

Les salariés :

Les salariés sont toutes les personnes qui travaillent, aux termes d'un
contrat, pour une autre unité institutionnelle résidente (société, entreprise) en
contrepartie d'un salaire ou d'une rétribution équivalente.

Ils représentent le capital le plus précieux dans l’entreprise et disposent


d’un role incontournable dans le processus de production quelque soit sa nature,
de ce fait il est nécessaire de préserver et de faire évoluer ce capitale afin de
garantir une meilleure production à cela s’ajoute plusieurs notions de motivation
de promotion et de gestion des ressources humaines

Ainsi la gestion des ressources humaines s'inscrit aujourd'hui, comme


l'une des fonctions essentielles de l'entreprise. Elle conduit le développement des
ressources humaines en vue de la réalisation des objectifs de l'entreprise. Aussi,
la gestion des ressources humaines définit les stratégies et les moyens en
ressources humaines, les modes de fonctionnement organisationnels et la
logistique de soutien afin de développer les compétences nécessaires pour
atteindre les objectifs de l'entreprise.

Section 2 : les intervenants personnes morales


Les personnes morales intervenantes dans le processus de la production
commerciale sont les différentes sociétés commerciales ou industrielles de
différentes formes, secteur, et nature d’activité on les distingue des personnes
physiques à savoir les artisans ou commerçants, elles peuvent être généralement
définies comme un ensemble de moyens humains, matériels et financiers, réunis

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pour produire ou vendre des biens achetés ou produits, ou des services. Le but est
de satisfaire le besoin des consommateurs tout en générant des bénéfices.

Leur activités impliquent deux capitales essentiels, a savoir le capital


humain et financier le capital humain qui est le personnel qui contribue soit par
son savoir, savoir faire, ou sa force(main d’œuvre) en employant un capital
financier qui permet l’acquisition et la mise en œuvre de tous les ingrédients
intervenant dans la production d’un bien comme les machines en plus de la
matière première a transformer, on distingue trois types de sociétés ( industrielle,
commerciale, de service

- La société commerciale et de distribution : Est celle qui consiste à


vendre en l'état les stocks de marchandises achetés. C'est l'exemple des magasins,
des grandes surfaces, des boutiques de modes etc. Les patrimoines de ces
entreprisse n'exige pas un investissement énorme en équipement,
comparativement à ce que l'on peut observer dans une société industrielle, elle
peut être a la fois fournisseur pour une société et cliente d’une autre

-dans le cadre de la distribution il existe aussi les société


traditionnellement connues sous le nom de sociétés de négoce qui regroupent
toutes les activités des entreprises spécialisées dans l’échange des biens
d’équipements et de biens de consommation entre ceux qui vendent et ceux qui
achètent et la distribution est la partie du commerce ou du négoce qui correspond
à la vente de détail au consommateur final, elle peut être national ou
internationale pour permettre la distribution des produits au-de- là des frontières
mais au niveau de la production la société commerciale ne contribue pas a la
production mais uniquement la distribution

La société de services : est celle qui vend ses services à d'autres agents
économiques. Très souvent le service vendu n'est pas stockable, contrairement
aux entreprises commerciales et industrielles. C'est le cas d'une société de
transport, d'une société de nettoyage ou de services divers etc. Dans certains cas
elle peut être commerciale et fournis des services en même temps tel est

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l’exemple des maisons de voiture dont l’activité est la commercialisation et la
seconde est le service après vente

- L'entreprise industrielle : est un structure dont l’activité se base sur la


transformation des moyens de production celle, les inputs en outputs lesquels
sont destinés à la vente c'est-à-dire qui transformés. Il peut s'agir d'une activité
artisanale (boulangerie, menuiserie, savonnerie), ou d'une industrie géante à
l'instar des concentrations et des conglomérats. Une entreprise industrielle exige
beaucoup de moyens d'investissements en équipement et en fonds de roulement.

Les domaines d’activité de production :

Le Maroc a fait le choix du développement par l’industrialisation vu le


manque de cette activité qui avait pour effet la dépendance vis-à-vis des pays
industriels sur pour importer les produits avec des couts très élevés

L’industrie marocaine a été l’objet de nombreuses réformes. Avant les


années 2000 l’industrie représentait environ 15 % du PIB et n’employait d’autour
de 10 % de la population. Elle représente aujourd’hui près de 30 % du PIB et 21
% de l’emploi. La production était dirigée vers la manufacture textile et
l’agroalimentaire comme départ par la suite le Maroc s’est orienté aussi vers
l’industrie automobile en favorisant l’implantation des grandes multinationales
sur le pays sur les différentes zones industrielles et les zones franches et en
proposant des conditions fiscales intéressantes, des services en ressources
humaines et des infrastructures dédiées aux entreprises arrivantes. Ainsi
l’offshoring, la localisation géographique, la proximité en fuseau horaires et
l’atout linguistique ont fait un Maroc une destination attrayante pour de
nombreux groupes européens.

Le Maroc comme premier pas lance le Plan National Emergence (PNE).


Le PNE devait créer 250 000 emplois, mais n’atteint pas ses objectifs.

En 2009 le Plan National Emergence II (PNE II) est lancé. Ce plan vise
à diversifier l’industrie marocaine et rendre les différents secteurs plus
performants. Un nouveau Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 est en

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cours. Celui-ci cherche à créer des écosystèmes industriels, soit fédérer des
petites et moyennes entreprises autour de locomotives industrielles.

Plan d’accélération industrielle :

Le Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 a introduit une approche


nouvelle fondée sur la mise en place d’écosystèmes industriels. Il s’agit d’un
chantier phare de la nouvelle stratégie industrielle qui vise à améliorer
l’intégration sectorielle, à démultiplier les investissements et à assurer une
montée en valeur du secteur industriel en favorisant l’établissement de
partenariats stratégiques ciblés et mutuellement bénéfiques entre leaders
industriels et TPME (Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises).

Il s’agit plus concrètement de fédérer des groupes d’entreprises autour


de « locomotives » porteuses de projets d’écosystèmes. Ces locomotives peuvent
être des leaders industriels nationaux, des groupements professionnels ou encore
des investisseurs étrangers.

Les alliances d’entreprises qui se tissent ainsi et forment des «


communautés de destin stratégique » organisées, gagnent en performance et en
réactivité et contribuent à renforcer la compétitivité de filières dans leur
intégralité.

Collaboration d’un genre nouveau, les écosystèmes tendent aussi à faire


de l’industrie un pourvoyeur d’emplois majeur, notamment pour les jeunes, et à
l’inscrire dans un cercle vertueux de progrès.

Définition d’écosystème :

Le rapport de l'ONU sur l’Évaluation des écosystèmes pour le


millénaire, définit un écosystème comme un étant un « complexe dynamique
composé de plantes, d’animaux, de micro-organismes et de la nature morte
environnante agissant en interaction en tant qu’unité fonctionnelle »

Un nouveau plan 2016-2020 a également été lancé. Le plan cherche à


créer plus d’emploi en rendant la fiscalité plus intéressante.

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● L’automobile : Le secteur qui connaissait déjà une bonne croissance
a été dynamisé par l’arrivée de Renault en 2012. Cette arrivée a fait passer le
nombre d’équipementiers et de sous-traitants locaux de 35 à 150 en 3 ans.
L’usine Renault de Tanger produisait en 2015 plus de 200 000 véhicules par ans.
Cette même année, le secteur automobile représentait 4 % du PIB marocain et
employait 90 000 personnes.

PSA Peugeot Citroën devrait également s’installer d’ici 2019, tandis que
Ford renforce sa présence dans le pays.

En 2016, l’export a continué à augmenter avec une progression de 18 %


en juillet par rapport à l’année dernière. Le secteur automobile est depuis 2014 le
premier poste d’exports.

● L’électronique : Le secteur connaît également un plein essor grâce à


l’augmentation de la valeur ajoutée de la production et de la part d’électronique
dans d’autres industries (automobiles, aéronautique, défense, ferroviaire). Le
secteur fait aussi l’objet d’un accompagnement étatique pour développer son
potentiel exportateur.

● L’aéronautique : Le précédent créé par le succès du secteur


automobile a permis d’attirer d’autres investissements. L’événement le plus
marquant est la signature d’un accord avec Boeing en 2016. Cet accord prévoit
de doubler le nombre de sous-traitants locaux de l’entreprise. Le gouvernement
espère construire 40 000 avions d’ici les 20 prochaines années.

● Le textile et le cuir : Ancien secteur clé de l’industrie


manufacturière, il emploie plus de 40 % de la main d’œuvre industrielle, mais ne
représente que 20 % de la valeur ajoutée des industries de transformation. La
concurrence chinoise est particulièrement rude. En 2016, des projets
d’investissement à hauteur de 713 MMAD avaient été conclus entre l’État et des
entreprises.

L’agroalimentaire. Autre secteur historique de l’industrie marocaine, il


constitue aujourd’hui 35 % du PIB industriel, soit 8 % du PIB national. 25 % de

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la production est destinée à l’export. Le lancement du Plan Maroc Vert en 2008 a
dynamisé le secteur en augmentant les investissements publics et en apportant
une attention particulière aux petites et moyennes exploitations.

● Industrie pharmaceutique : C’est la deuxième industrie d’Afrique,


grâce à ses 32 unités industrielles, 50 distributeurs et 11 000 pharmacies.

Le pays couvre la grande majorité de ses besoins intérieurs et exporte


autour de 8 % de sa production, surtout en direction de l’Afrique Subsaharienne
et de la région MENA.

Elle bénéficie du classement « zone Europe » de l’OMS pour la qualité


de sa production. Le chiffre d’affaire du secteur s’élevait à 13,7 Md.MAD en
2016.

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Chapitre deuxième : les contrats de la production
commerciale
Section 1 : les contrats relatifs à l’activité industrielle et
artisanale

Il s’agit de l’industriel qui achète des matières premières ou les extraits


du sol, et vend des produits finis ou semi – finis. Alors que le commerçant
spécule sur la différence entre les prix d’achat et de vente, l’objet restant le
même, l’industriel transforme la matière et établit le prix de vente en tenant
compte de ses frais d’installation et de main – d’œuvre. Le code de commerce
vise un grand nombre d’activité de production. Cependant certaines activités
demeurent rebelles à la commercialité. Il convient donc de marquer la frontière et
de dissocier les activités commerciales des activités civiles.

cette activité est visée par l’article 6 à un double titre : d’abord quand il
mentionne :« l’achat de meuble pour les vendre après les avoir travaillés et mis
en œuvre » puis quand il cite « les achats d’immeuble en vue de les revendre
après transformation » pour les meuble cette transformation concerne par
exemple la confection de vêtements, la conservation alimentaire L'industrie
textile l’industrie de l’automobile… Pour les immeubles la transformation
regroupe les entreprises de bâtiments et de travaux publics.

L’article 6, alinéa 5 du code de commerce a soumis l’artisan aux


règles du droit commercial. Certes, il n’y a pas de différence de nature entre les
deux activités a savoir l’activité industrielle et artisanale, mais en fait,
l’entreprise artisanale se distingue par une dimension économique modeste
caractérisée par le recours à une main d’ouvre réduite et à une force motrice très
faible. Elle se distingue aussi par un savoir faire propre de l’artisan qui confère à
son produit un certain art que l’on retrouve point dans le produit industriel.

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Son originalité demeure la prédominance du travail manuel, ou presque,
de l’artisan. A cet égard, l’éclairage donné à la notion par le Dahir du 1963 tel
que modifié et complété par la loi de 1977 met explicitement en relief la touche
manuelle et personnelle de l’artisan. Bien que les institutions modernes propres à
l’artisanat aient existé au Maroc depuis 1938, il a fallu attendre le dahir du 6
janvier 1958 et du 28 juin 1963 modifié en 1977 pour avoir une définition
juridique de l’artisan. Suivant l’article 3 du dahir de 1958 propre aux chambres
de commerce et de l’industrie, la notion d’artisan doit réunir 6 éléments : le
travail manuel, la qualification professionnelle, l’indépendance dans l’exercice,
le recours à l’assistance ouvrière ou familiale de 10 personnes au plus,
l’utilisation d’une force motrice d’une puissance inférieure à 10 chevaux, et
l’accomplissement personnel de la production et de la commercialisation des
produits fabriqués ou réparés.

Le dahir de 1963 portant sur les chambres de l’artisanat, ne s’éloigne pas


de cette conception. Il en reproduit les 5 premières données. Pour ce qui est de
l’exercice personnel, il ajoute que l’artisan peut commercialiser ses produits ainsi
que, à titre accessoire, des produits achetés. Ceci met fin à une difficulté
jurisprudentielle de distinction de l’artisan absolu et l’artisan qui combine achat
pour revendre et production artisanale.

En revanche, selon la jurisprudence française, la constitution de stocks


important, la revente, dans une forte proportion de produits non fabriqués par
l’intéressé, l’utilisation d’un matériel important, l’emploi d’un trop grand nombre
de salariés font perdre la qualité de l’artisan. Ainsi, la maçon qui travaille seul ou
avec quelque salariés et qui achète des matériaux au fur et à mesure de ses
besoins est un artisan ; si le maçon augmente le nombre de ses salariés et
organise sa structure d’entreprise, il devient commerçant, car il tire l’essentiel de
ses revenus non de son travail mais de la main d’ouvre salariée employée et de la
valeur des matériaux utilisés. Le fabricant des pates fraiches travaillant seul, avec
un outillage réduit, est artisan ; son concurrent qui recourt à des machines
perfectionnées et dispose d’un véritable magasin pour la vente est commerçant.

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Enfin le peintre vitrier vivant de son seul travail est artisan ; le peintre
vitrier qui procède à des achats fréquents et importants, est commerçant, pour
cause d’achat pour revente.

Le code de commerce marocain ne pose pas de distinction entre les


activités artisanales, et la maxime juridique nous dit qu’il ne faut pas distinguer
là où la loi ne distingue pas. Il faut aussi convenir que la nature de l’activité n’est
pas affectée par l’importance de celle-ci. Elle demeure pour le petit artisan
comme pour le grand entrepreneur, une activité économique, contribuant à la
circulation des richesses et appelant une qualification unique, la qualification
commerciale.

Les entreprises industrielle font recours à des contrats pour la réalisation


de leurs activité commerciale, ainsi le contrat de sous-traitance qui est régis par
les dispositions de la loi du 31 décembre 1975 française est un contrat
d'entreprise qui relie deux parties : l'entreprise donneuse d'ordres et l'entreprise
sous-traitante. Il existe plusieurs formes de sous-traitance qui peuvent faire l'objet
d'un contrat. La sous-traitance de "capacité" est fréquemment utilisée par une
entreprise qui ne parvient plus à assurer ses commandes ou qui se trouve dans
l'incapacité d'en honorer de nouvelles. Dans ce cas-là, elle fait appel à une
entreprise sous-traitante pour la soulager. Une entreprise peut également avoir
recours à une forme de sous-traitance dite de "spécialité" lorsqu'elle ne possède
pas le savoir-faire nécessaire pour réaliser un produit. Elle s'adjoint donc les
compétences d'une entreprise spécialisée. Enfin, la sous-traitance "stratégique"
est employée par une entreprise qui souhaite vérifier l'opportunité réelle de se
lancer sur un marché ou tout simplement de jauger la fiabilité d'une entreprise
préalablement à son rachat.

Dans le cadre de la conclusion d'un contrat de sous-traitance, le sous-


traitant s'engage à réaliser les différentes prestations mentionnées dans le
document, De son côté, le donneur d'ordres a pour principale prérogative le
versement des sommes prévues par le contrat de sous-traitance. Ce versement
peut s'effectuer en une ou plusieurs fois selon les modalités instaurées par les

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parties concernées. En cas de non-paiement, le sous-traitant peut ne pas livrer le
produit ou le service qui a fait l'objet du contrat. C'est ce qu'on appelle le droit de
rétention. Une action en justice peut également être intentée par le sous-traitant
pour forcer le donneur d'ordres à le rétribuer pour son travail

 Les activités qui échappes de la production commerciale


Certaines activités de production échappent au droit commercial
lorsqu’elles ne satisfont pas aux critères de commercialité à savoir « l’achat pour
revendre » ou « le but spéculatif ». Cette exclusion de commercialité devra être
nuancée.

Les L’activités agricoles ne sont pas des activités commerciale car


l’agriculteur tire sa production du sol et non de son industrie, il ne fait pas
d’achat pour la revente il vend les fruits de sa terre, ce qui empêche de le classer
parmi les commerçants. L’agriculteur produit, mais sa production n’est pas
qualifiée de commerciale.

Cependant l’appartenance de l’agriculture au monde économique, les


matériels et les financements exigés rendent insolite le maintien de ce secteur
économique en dehors du droit des affaires. D’où peut être l’accroissement des
hypothèses dans lesquelles, l’agriculteur devient, par exception, commerçant

La commercialité peut s’appliquer à l’exploitation agricole dans les cas


suivants : Si l’agriculteur se muait en distributeur des produits d’autrui et si les
produits vendus provenaient en majeur partie d’autres exploitations, l’acte de
distribution, n’étant plus alors accessoire, commandait l’attribution de la qualité
de commerçant.

Si l’agriculteur se lançait dans l’industrie de transformation de produits


agricoles ou de produits extérieurs à sa propre exploitation.

Il arrive que l’agriculteur achète des animaux pour les revendre après les
avoirs engraissés (pratique de l’élevage industriel) Il est fréquent d’autre part
que les cultivateurs transforment les produits agricoles tels que l’huile, la farine,
le beurre.

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La production intellectuelle échappe à la commercialité. Même dans le
cas où l’auteur d’une œuvre littéraire et artistique la cède ou en concède
l’exploitation, il ne se livre pas à une activité commerciale. D’une manière
générale, les activités qui exigent un travail purement intellectuel demeurent en
dehors du droit commercial dans la mesure où elles sont conduites en dehors de
toute perspective d’échange, de compétition ou d’exercice d’une profession. Ces
activités échappent par raison plus que par tradition à l’emprise du droit
commercial, contrairement aux professions libérales dont le statut est
économiquement proche de celui du commerçant.

Les activités dites libérales échappent au droit commercial dans la


mesure ou elles consistent en services personnels de caractère principalement
intellectuel rémunérés par des honoraires.

Les professions libérales rassemblent les auxiliaires de justice : avocats,


mandataires, les experts, les architectes… La seule exception à la règle est celle
des pharmaciens qui effectuent de nombreux achats pour revendre. Si des
membres de professions libérales effectuent des actes de commerce interdits par
leur statut, ils pourraient être considérés comme commerçants. Les activités
d'enseignement sont également civiles si elles s'exercent dans une institution de
grande taille avec de nombreux collaborateurs (idem auto écoles).

Section 2 : les contrats relatifs à l’exploitation des mines et


carrières
Les minéraux et les produits qui en sont dérivés sont à la base de la
plupart des industries. L’exploitation de gisements minéraux se pratique sous une
forme ou une autre dans presque tous les pays du monde; les activités minières
ont des répercussions importantes sur l’économie, l’environnement, l’emploi et la
vie sociale, qui débordent les frontières des pays ou des régions où elles ont leur
siège. Les mines comptent pour une part importante du produit intérieur brut
(PIB) d’un grand nombre de pays en développement et constituent même souvent
l’essentiel des exportations et des investissements étrangers dans ces pays.

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Les activités minières peuvent avoir sur l’environnement des effets
considérables et de longue durée. On pourrait citer de nombreux exemples de
bonnes et de mauvaises pratiques d’exploitation et de réhabilitation de sites
miniers. Les atteintes à l’environnement liées à l’extraction de minéraux ont un
impact croissant sur l’industrie minière et la main-d’œuvre qu’elle emploie.
Ainsi, le débat actuel autour du réchauffement climatique pourrait avoir une
incidence sur la consommation de charbon dans certaines régions du globe. De
plus, avec le recyclage qui diminue les besoins en matériaux neufs et l’utilisation
croissante de matériaux de remplacement (notamment les plastiques), la place
qu’occupent les métaux et les minéraux dans le PIB se voit considérablement
réduite.

La concurrence, la diminution des gisements de qualité, l’augmentation


des coûts de traitement, la privatisation et la restructuration sont autant de
facteurs qui poussent les sociétés d’exploitation minière à réduire leurs coûts et à
augmenter leur productivité. Du fait des lourds investissements caractérisant
cette industrie, les sociétés qui doivent rentabiliser au maximum leur matériel
réclament des horaires de travail plus flexibles et souvent plus intensifs. Dans
bien des régions, la privatisation, les restructurations radicales et les gains de
productivité entraînent une régression de l’emploi dans le secteur minier. Ces
changements touchent non seulement les mineurs qui doivent se reconvertir, mais
aussi ceux qui restent et auxquels on demande une plus grande polyvalence et
une plus grande souplesse. Le secteur minier a la tâche ardue de trouver un juste
équilibre entre des objectifs conflictuels: ceux des sociétés minières, d’une part,
qui cherchent à réduire leurs coûts, et ceux des travailleurs, d’autre part, qui
désirent conserver leur emploi. Elles doivent non seulement faire face à la
réduction des effectifs, voire à la fermeture des mines, mais également s’adapter
à de nouvelles techniques d’extraction.

Le cadre de travail des mineurs change constamment au cours d’une


journée, voire au cours d’un poste de travail. Ceux dont la tâche consiste à
creuser les voies souterraines et à assurer la stabilité des terrains encaissants ne
voient pas la lumière du jour et travaillent dans une atmosphère dépourvue
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d’aérage naturel. En dépit des efforts déployés pour améliorer la sécurité des
mineurs, le nombre de décès, de lésions et de maladies chez cette catégorie de
travailleurs demeure relativement élevé, ce qui signifie que, dans la plupart des
pays, le travail dans les mines est l’emploi le plus dangereux, si l’on considère
les effectifs de la profession.

Bien qu’elle n’emploie que 1% de la main-d’œuvre mondiale, l’industrie


minière est à l’origine d’environ 8% des accidents de travail mortels (environ 15
000 par année). Il n’existe pas de statistiques fiables sur le nombre des blessés,
mais celui-ci est élevé, de même que le nombre des cas de maladies directement
liées au travail dans les mines (pneumoconioses, pertes auditives, troubles induits
par les vibrations)et qui mènent à une incapacité précoce, voire à la mort.

Mr Aziz Rebbah, ministre de l’équipement et des transports, a dévoilé il


y a quelques mois la liste des bénéficiaires d’agréments du transport de
voyageurs avant de présenter l’alternative à ce système, il semble vouloir adopter
la démarche inverse pour ce qui est des carrières. En effet, alors que la
publication de la liste des propriétaires de ces carrières est sans cesse repoussée,
une nouvelle loi devrait sous peu réformer le secteur en profondeur. Celle-ci est
débattue depuis plusieurs semaines déjà entre les équipes du ministère et ceux de
la Fédération nationale des bâtiments et travaux publics (FNBTP) et la
Fédération marocaine des matériaux de construction (FMC). La démarche touche
à présent au but et il en ressort un projet de texte (loi et décret d’application) très
avancé auquel La Vie éco a pu avoir accès.

Comme on pourrait le deviner, la nouvelle loi s’attaque de manière


frontale à l’exploitation du sable dunaire, véritable niche pour l’économie de
rente et responsable de nombreuses nuisances environnementales. A cet effet, le
nouveau texte interdit purement et simplement l’extraction du sable de dunes
côtières.

Mais la portée du nouveau cadre est loin de se limiter à ce seul aspect car
son objectif est de mettre de l’ordre dans tout le secteur, lequel il faut le préciser
inclut une multitude d’autres types de carrières (à ciel ouvert, sous-marine…)

20
exploitant de nombreux produits (marbre, argile, granulat…). Au total, ce sont
plus de 25 types de carrières existants au Maroc qui sont couverts par le nouveau
texte, selon les professionnels.

Sur ce plan, l’apport de la nouvelle loi consiste d’abord à mettre un terme


aux fameux agréments. Le nouveau cadre introduit à cet effet un système
déclaratif consistant en une procédure qui se veut plus claire et plus transparente,
ce qui, espère-t-on, devrait davantage encourager l’investissement dans le
secteur. A vrai dire, le cadre qui régit actuellement l’activité, dans les faits (ndlr :
un dahir de 1914) prévoit déjà ce système, «sauf qu’en raison d’une procédure
mal déterminée, il a donné lieu aux actuels agréments permanents», expliquent
les initiateurs de la nouvelle loi. A présent, les exploitants de carrières doivent se
soumettre à une multitude de démarches clairement déterminées qui impliquent
de nombreux intervenants et qui donnent des droits limités dans le temps. A ce
dernier titre, précisons que la nouvelle loi impose que la durée d’exploitation
d’une carrière n’excède pas 20 ans et qu’elle aille au plus jusqu’à 30 ans si
l’exploitation est associée à une industrie transformatrice.

Pour davantage serrer la vis à ce type d’agissements, le nouveau texte


impose que les exploitants de carrières non propriétaires du sol soient titulaires
d’un acte portant la signature légalisée du propriétaire du sol ainsi qu’une
autorisation de l’administration l’habilitant à exploiter la carrière.

Le nouveau cadre fixe aussi les règles à respecter en matière d’extension


d’exploitation, de changement d’exploitant ou encore de renouvellement de la
déclaration d’exploitation. A ce titre, la nouvelle loi impose que toute
exploitation de carrière au-delà des durées prévues par la déclaration fasse l’objet
d’une nouvelle déclaration présentée au moins trois mois avant l’expiration de la
durée d’exploitation en cours. Il va sans dire que les prolongements de la durée
s’opèrent dans les limites réglementaires, soit au maximum 30 ans.

Enfin, la nouvelle loi prévoit un ensemble d’obligations concernant la fin


de l’exploitation. De fait, trois mois avant cette échéance, l’exploitant est tenu de
déposer une déclaration de fin d’exploitation.

21
A vrai dire, ce n’est pas la première fois que toutes ces procédures sont
évoquées par une réglementation, à savoir que la loi 08/01 sur l’exploitation des
carrières adoptée en 2007 en faisait déjà mention. Sauf que l’entrée en vigueur de
ce dernier texte était conditionnée par la parution de décrets d’application qui
n’ont jamais vu le jour, annulant de fait la loi. Pour éviter de tomber dans le
même cas de figure, les initiateurs du nouveau texte ont veillé à élaborer,
parallèlement à la loi, un décret d’application également consulté par La Vie éco.
Bien avancé, ce dernier précise les modalités pratiques pour obtenir un récépissé
de déclaration d’exploitation (pièces constitutives du dossier, documents à
fournir, interlocuteurs pour l’exécution des formalités…). Le futur décret précise
aussi les exigences techniques entourant l’exploitation même des carrières
(clôtures, distance de sécurité…) ou encore les formalités pratiques à satisfaire
pour étendre ou mettre fin à cette exploitation.

L’amélioration de la transparence du secteur de l’exploitation des


carrières devrait profiter mécaniquement à l’investissement qu’il capte. Et par
conséquent, ce sont les retombées fiscales de la filière qui devraient s’en
améliorer.

A l’heure actuelle, le manque à gagner pour le Budget de l’Etat, du fait


de l’anarchie qui règne sur le secteur, se monte à 5 milliards de DH par an, selon
les estimations du ministère de l’équipement et des transports. Pour sa part, la
nouvelle prévoit que les produits des carrières soient soumis au paiement d’une
redevance au mètre cube de matériaux extraits. Les redevances sont calculées sur
la base de la nature des matériaux extraits et ne peuvent être révisables que tous
les cinq ans. En outre, le produit des redevances, des amendes ainsi que celui des
indemnités prévues par la loi sera versé dans un fonds et sera destiné à renforcer
les moyens mis en place par le département de tutelle pour améliorer la gestion et
la modernisation des carrières, la préservation de la ressource du pillage et la
protection de l’environnement ainsi que le contrôle du secteur des carrières.

• Développement des capacités de production et de valorisation par la


réalisation de projets d’investissement importants et le développement de

22
partenariats ainsi que l’accompagnement des investisseurs dans la réalisation des
projets miniers ; • Dynamisation de la recherche minière et de l’exploration
pétrolière par la poursuite de la réalisation des cartes géologiques, géophysiques
et géochimiques, l’instauration de mesures juridiques et fiscales incitatives et le
renforcement des moyens de l’ONHYM • Développement de l’exploitation
minière à petite échelle à travers la mise en œuvre du Programme National du
Développement de la Petite Mine qui a pour ambition de mettre à niveau à
moyen terme les petites exploitations existantes et de les convertir en petites
mines structurées; • Renforcement de la promotion minière par la médiatisation
des potentialités et des opportunités d’investissement du secteur en vue de
développer le partenariat ainsi que par le développement des systèmes
d’information dans le but d’attirer davantage les investisseurs dans le domaine
minier.

L'Office Chérifien des Phosphates à sa création, le Groupe OCP, depuis


1975, a évolué sur le plan juridique, pour devenir en 2008 une société anonyme
dénommée «OCP S.A ».

D’une activité d’extraction et de traitement de la roche à ses débuts, OCP


s’est positionné au fil du temps sur tous les maillons de la chaine de valeur, de la
production d’engrais à celle d’acide phosphorique, en passant par les produits
dérivés.

OCP trouve, depuis sa création, les ressources de sa croissance continue


et de son leadership dans sa stratégie industrielle. Celle-ci est rythmée par une
montée en puissance régulière de l'outil de production, par une politique
ambitieuse de partenariats durables et servie par une politique financière efficace.

Ces partenariats touchent aussi bien des accords de livraison à moyen et


à long terme que la construction d’unités de production sous forme de joint-
ventures, basées au Maroc et à l’étranger. Aujourd'hui, OCP compte douze
filiales et joint-ventures ainsi que quatre bureaux de représentations dans le
monde.

23
Depuis sa création, OCP est passé de quelques centaines de personnes à
près de 23 000 collaborateurs et 46 milliards de DH de chiffre d'affaires en 2013

24
Deuxième partie : la
commercialisation du produit
commercial

25
Chapitre 1 : La circulation du produit levier de la
promotion de l’économie nationale
Section 1 : la gestion du stockage
La gestion commerciale s’occupe de toute la chaîne nécessaire à la
production de biens/services en vue de leur vente. Elle va donc prendre en charge
la prévision, la réalisation et le suivi des ventes La gestion commerciale englobe
aussi bien la fonction de logistique ou encore facturation la fixation les prix de
vente, suivre le stock, gérer les relations clients… mais aussi les relations avec
les fournisseurs des matières première.

L’approvisionnement et la gestion de stock représentent un défi majeur


pour tous les gestionnaires.

En effet, une rupture de stock cause souvent la perte d’un ou plusieurs


clients

Quand on parle de gestion des stocks, on ne parle pas uniquement de


produits finis. Il s’agit aussi du stock de matières premières ou de produits semi-
finis. La gestion des stocks consiste à planifier et à mettre en œuvre une méthode
pour maximiser la rentabilité.

Une bonne gestion de stock consiste à avoir la quantité nécessaire au bon


moment. Si le stock n’est pas assez important on parle de rupture de stock, ce qui
est mauvais pour la production qui risque d’être interrompue. Un excédent de
stock, par contre, coûte cher sans oublier qu’il y a risque de dépréciation du
stock.

Une bonne gestion des stocks consiste donc à trouver cet équilibre qui
permettra de maximiser le profit en minimisant les coûts. Les prévisions et la
planification sont des outils efficaces au service de la gestion des stocks.

26
Une entreprise peut détenir plusieurs types de stocks tels que :

 Matière première,

 Produit en cours de fabrication sous forme de sous-ensemble ou


d’élément complet,

 Produit manufacturé prêt à être vendu, ou à être utilisé dans la chaine


de fabrication,

 Produits "défectueux" ou obsolète devant être "mis à jour" ou réparé.

 le stock des produits terminés (ou « produits finis ») qui représente les
articles que l'entreprise peut vendre après les avoir fabriquées ;

 le stock d’emballage vide (palettes, caisses...).

Les stocks peuvent être utilisés soit pour:

 Être vendus en l'état,

 Être utilisés dans le processus de production, pour fabriquer un sous-


ensemble, ou un produit fini, qui servira ensuite, à la production ou à la vente,

 Être réparés, "mis à jour" ou recyclés.

Le stockage, ou entreposage, est l'action d’entreposer, c'est-à-dire de


placer à un endroit identifié des objets ou des matières dont on veut pouvoir
disposer rapidement en cas de besoin

La gestion du stock permet de gérer les articles disponibles dans


l'entreprise en vue de satisfaire les besoins à venir à l'aide d'outils logistiques et
d'un système d’informatique performant pour l’organisation.

Ces besoins seront à satisfaire au bon moment, dans les bonnes quantités
et d'une manière permettant la bonne utilisation du stock. Si l'on n'est pas capable
de satisfaire un besoin à l'aide du stock correspondant, on parle de rupture de
stock.

Tout l'art de cette gestion est d'avoir suffisamment de stock pour


répondre correctement aux besoins et pas trop pour ne pas supporter les

27
différents coûts du stock (coût d'acquisition, coût de stockage, coût de
dévalorisation, etc.).

Il est possible de distinguer trois finalités du stock :

 stock de transaction, pour optimiser les coûts de transaction et les


coûts de stockage ;

 stock de précaution, pour éviter la rupture de stocks ;

 stock de spéculation, pour profiter des mouvements de prix

exemple :

on prend l’exemple de la société de production Aicha

Forme juridique : Société anonyme

Capital social 170.000.000 DH

Superficie de l’usine : 70.000 M.

❖ Capacité de production :

Confiture : 120 tonnes/ jour

Concentrée de tomate : 2000 tonnes de tomates/jour

Huile raffinée : 150 tonnes/jour

L’activité de la société comprend la fabrication de plusieurs produits à


savoir : Les conserves des confitures : abricots, fraise, orange, prune, pêche,
ipomée, pommes, figues, cerises, myrtilles, coings, groseilles, framboise, la
production des sauces tajine, les concentrés de tomates, la production des huiles
végétales alimentaires

Les matières première sont : le fraise, abricot, tomate, huile brute, Le


choix de la matière première et les conditions de stockage sont importants pour la
qualité du produit fini. Les fruits sont sensibles à l’oxydation néanmoins
l’intégrité du fruitdoit être préservée au mieux pour conserver les qualités
sanitaires et les caractéristiques sensorielles Le fruit est transporté en caisses pour
améliorer les conditions de transport il faut :
28
Eviter les pertes des fruits par écrasement.

Diminuer l’effet de la compression.

Avoir une Bonne aération.

Réduire l’oxydation.

Réduire l’effet de transfert.

Réduire les réactions enzymatiques

Les matières première et le produit finis doivent être conservé dans un


endroit qui réponds aux normes de l’hygiène qui concerne plusieurs
composantes, à savoir : le personnel, le milieu du les équipements et le produit
fabriqué

Pour stocker des fruits en conservant leur fraîcheur, il faut faire attention
à la température, d’ù le stockage en chambre froide, l’humidité de l’air, afin
d’éviter le dessèchement des fruits…

Après la production du bien on cherche à le faire circuler dans la marché


toutefois cette circulation doit être légale et protégé

La libre circulation du produit :

La liberté du commerce et de l’industrie suppose la liberté de la


concurrence, c’est-à-dire la libre compétition entre les agents économique, qui
offrent des produit ou services identique, ou similaires, susceptibles de satisfaire
une même clientèle, La liberté totale de la concurrence est susceptible
d’engendrer la création de monopoles, lorsque l’un des compétiteurs aura éliminé
tous les autres sur le marché considéré, ce qui aboutit à une situation dans
laquelle toute concurrence a disparu.

la concurrence est très généralement considéré comme bénéfique pour la


clientèle qui pourra compara la qualité des produits et des services offerts, les
prix demandés et se décider ainsi aux mieux de ses intérêts, on comprends alors
que la concurrence doit être libre mais également cette liberté ne doit pas être
totale, une concurrence ne peut être bénéfique que s’elle est loyale Au Maroc, la

29
liberté du commerce est un principe constitutionnel énoncé par l’article 15 de la
constitution de 1996 et confirmé par l’article 35 de la constitution de 2011 qui
garantie le droit de propriété et la liberté d’entreprendre tout en respectant
certaines règles et des formalités particulières à chaque commerce

La concurrence et donc légitime mais peut dans certaines mesure


devenir un acte déloyale par l’utilisation de moyens et d’outils contraire aux
pratique du commerce et de la bonne, foi entre autres le dénigrement a jeter le
doute dans l’esprit du public sur tel ou tel concurrent et sur ses produit, par le
biais des comparaison….s’ajoute également limitation qui consiste dans la
reproduction à l’identique d’un produit ou d’un service déjà existant….ainsi que
le parasitisme qui consiste dans le fait pour une entreprise de profiter de la
réputation d’une autre pour exploiter une clientèle…

L’adoption de la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence a


pour finalité principale d’organiser la libre concurrence qui représente le meilleur
processus de régulation de l’économie de marché et, de réguler la dominance
économique et le pouvoir de marché L’article 6 et 7 loi 06-99 prohibe toutes les
actions concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites qui
ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de
fausser le jeu de la concurrence sur un marché …

Les objectifs de la loi peuvent se résumer comme suit : garantir la liberté


des prix et leur formation par le libre jeu de la concurrence, garantir la liberté
d’accès de tous les opérateurs à toutes les activités, protéger les intérêts
économique des consommateurs, se conformer aux engagements auxquels le
Maroc a librement souscrit notamment le Traité d’association avec L’Union
européenne, à la CNUCED, à L’OMC La loi confie par ailleurs aux tribunaux
des compétences en matière de régulation de la concurrence, toute personne qui
voient ces droit lésée par une concurrence déloyale peut demander la réparation
du préjudice.

30
Section 2 : la circulation du bien objet de production
La liberté du commerce et de l’industrie suppose la liberté de la
concurrence, c’est-à-dire la libre compétition entre les agents économique, qui
offrent des produit ou services identique, ou similaires, susceptibles de satisfaire
une même clientèle, La liberté totale de la concurrence est susceptible
d’engendrer la création de monopoles, lorsque l’un des compétiteurs aura éliminé
tous les autres sur le marché considéré, ce qui aboutit à une situation dans
laquelle toute concurrence a disparu.

la concurrence est très généralement considéré comme bénéfique pour la


clientèle qui pourra compara la qualité des produits et des services offerts, les
prix demandés et se décider ainsi aux mieux de ses intérêts, on comprends alors
que la concurrence doit être libre mais également cette liberté ne doit pas être
totale, une concurrence ne peut être bénéfique que s’elle est loyale Au Maroc, la
liberté du commerce est un principe constitutionnel énoncé par l’article 15 de la
constitution de 1996 et confirmé par l’article 35 de la constitution de 2011 qui
garantie le droit de propriété et la liberté d’entreprendre tout en respectant
certaines règles et des formalités particulières à chaque commerce

La concurrence et donc légitime mais peut dans certaines mesure


devenir un acte déloyale par l’utilisation de moyens et d’outils contraire aux
pratique du commerce et de la bonne, foi entre autres le dénigrement a jeter le
doute dans l’esprit du public sur tel ou tel concurrent et sur ses produit, par le
biais des comparaison….s’ajoute également limitation qui consiste dans la
reproduction à l’identique d’un produit ou d’un service déjà existant….ainsi que
le parasitisme qui consiste dans le fait pour une entreprise de profiter de la
réputation d’une autre pour exploiter une clientèle…

L’adoption de la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence a


pour finalité principale d’organiser la libre concurrence qui représente le meilleur
processus de régulation de l’économie de marché et, de réguler la dominance
économique et le pouvoir de marché L’article 6 et 7 loi 06-99 prohibe toutes les
actions concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites qui

31
ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de
fausser le jeu de la concurrence sur un marché …

Les objectifs de la loi peuvent se résumer comme suit : garantir la liberté


des prix et leur formation par le libre jeu de la concurrence, garantir la liberté
d’accès de tous les opérateurs à toutes les activités, protéger les intérêts
économique des consommateurs, se conformer aux engagements auxquels le
Maroc a librement souscrit notamment le Traité d’association avec L’Union
européenne, à la CNUCED, à L’OMC La loi confie par ailleurs aux tribunaux
des compétences en matière de régulation de la concurrence, toute personne qui
voient ces droit lésée par une concurrence déloyale peut demander la réparation
du préjudice

32
Chapitre 2 : les modalités pratiques de la
production commerciale
Section 1 : l’étude du marché
Une étude de marché est un travail de collecte et d’analyse
d’informations ayant pour but d’identifier les caractéristiques d’un marché. Le
terme d’étude de marché recouvre dans la pratique de nombreux types d’études
de nature différentes.

C’est un travail de collecte et d’analyse d’informations. Elle a pour but


d’identifier les caractéristiques d’un marché et d’en comprendre son
fonctionnement. Elle peut se situer sur deux plans :

 un plan général qui aborde les composantes d’un marché déjà existant.

 un plan commercial pour mesurer les chances de réussite d’un


nouveau produit et les potentialités de ce nouveau marché.

L’étude de marché peut se situer sur un plan général et aborder les


grandes composantes d’un marché existant (demande, concurrence, produits,
environnement, distribution, taille du marché, etc.). Elle peut également se situer
dans une logique de projet commercial et viser à mesurer les chances de réussite
du lancement d’un nouveau produit et les potentialités de ce futur marché. Enfin,
l’étude de marché peut s’effectuer pour valider le potentiel d’un nouveau point
de vente.

Dans la démarche de validation d’un projet, l’étude de marché peut


porter sur le domaine de l’acceptabilité du produit ou service à travers
notamment l’utilisation de données quantitatives ou qualitatives ou être
davantage orientée vers la mesure du potentiel d’un marché avec une utilisation
de données statistiques relatives aux comportements de consommation et aux
données disponibles de géomarketing.

En tant qu’étape cruciale dans un projet de création d’entreprise, elle est


à la base des stratégies commerciales et marketing. L’analyse des informations

33
collectées caractérise le marché. Elle permet au créateur d’entreprise de cerner
les attentes de ses futurs clients, notamment leurs besoins. Ainsi, son utilité est de
réduire les risques d’échec en évitant de chercher à vendre un produit ou un
service inutile.

Elle aide le créateur d’entreprise à prendre les mesures nécessaires pour


s’insérer à long terme dans un marché.

Cela lui permet de faire les bons choix pour l’aboutissement de son
projet. A partir de cette étude de marché un chiffre d’affaire prévisionnel peut
être dégagé. Il servira à rassurer les partenaires financiers sur le succès du produit
et donc de l’entreprise.

L’étude de marché collecte un maximum d’informations pour identifer


les contraintes et les succès du marché.

Pourquoi, quand et comment étudier vos marchés ? Ce type d'analyse se


positionne au tout début de la démarche marketing. Elle permet de mieux
connaître les besoins et comportements des consommateurs face à ses produits et
services.

L'objectif est de prendre des décisions marketing au vu des résultats des


analyses menées ou bien étudier un marché dans le cadre d'une création
d'entreprise.

Deux grandes approches coexistent : l'une quantitative basée sur des


techniques de sondage et l'autre qualitative, où les outils utilisés sont les
entretiens individuels et les réunions de groupe.

34
Section 2 : les normes environnementales du produit :
Dans son activité de production la société doit prendre en considération
également la qualité du produit qu’elle propose et surtout son respect aux normes
environnementales

L’adhésion des entreprises à la certification de « système de management


environnemental » (SME) selon la norme ISO 14001 est un des phénomènes
significatifs volontaires des entreprises en matière de protection de
l’environnement et de développement durable. Entre 1996, l’année de sa
publication  et 2003, la norme ISO 14001 a été utilisée comme référentiel pour 6
090 certifications en France, 96 196 en Europe et 203 098 dans le monde . La
norme ISO 14001 propose aux acteurs économiques, sur une base volontaire, de
mettre en œuvre un système de management environnemental et d’obtenir une
certification d’entreprise qu’ils peuvent utiliser dans leur communication externe.
Le concept de système de management environnemental reprend les règles de
l’assurance qualité et les transpose à l’environnement industriel (réduction de la
consommation d’énergie et de matière première, gestion des déchets et des
rejets…). La norme ISO 14001 ne définit pas d’objectif précis, ni des
technologies, ni même de forme d’organisation particulière. À travers des
recommandations générales, elle invite les entreprises à repenser et formaliser
leur organisation tout en respectant quelques règles concernant les points
suivants : engagement de la direction, planification des améliorations, et pilotage
des activités, organisation d’actions correctives et préventives, formation du
personnel en matière d’environnement. Un auditeur extérieur accrédité vérifie la
conformité de l’organisation de l’entreprise aux exigences de la norme.
L’entreprise est certifiée si le rapport d’audit est concluant.

Les normes sont définies par l’ISO ( comme des accords documentés
contenant des spécifications techniques ou d’autres critères précis à utiliser de
manière cohérente comme règles, directives ou définitions, afin d’assurer que les
matériaux, produits, processus et services sont adaptés à leur objet.

35
Avec cette définition il apparaît clairement que les normes ne sont pas
seulement utilisées pour la normalisation, mais également comme «directives»,
c’est-à-dire pour le renforcement institutionnel.

Les normes de produits sont les spécifications et critères se rapportant


aux caractéristiques des produits. Les normes de processus sont les critères
concernant la façon dont les produits sont faits. Les normes sociales et
environnementales dans l’agriculture sont essentiellement des normes de
processus. Ces critères de processus peuvent avoir une influence ou non sur les
caractéristiques des produits finis.

Les normes de processus peuvent encore se décomposer en normes de


système de gestion et normes de performance. Les normes de système de gestion
posent des critères pour les procédures de gestion, par exemple pour la
documentation ou pour les procédures de suivi et d’évaluation. Elles ne posent
pas de critères pour la performance du système de gestion en termes de ce qui se
passe effectivement sur le terrain ou dans l’usine d’emballage. Inversement, les
normes de performance posent des exigences vérifiables pour les facteurs tels
que la non utilisation de certains pesticides, ou la disponibilité des services
sanitaires.

L’adoption de normes internationales s’est révélée très difficile en raison


de la diversité des circonstances qui existent à travers le monde. Cela est
particulièrement vrai pour les pratiques agricoles, qui doivent répondre à des
différences de climats, de sols et d’écosystèmes, et font partie intégrante de la
diversité culturelle. En réponse à cette diversité, les normes environnementales et
sociales internationales sont souvent des standards normatifs, à savoir des normes
ou directives génériques à utiliser comme un cadre par les organes locaux
d’élaboration de normes ou de certification afin de formuler des normes plus
spécifiques. Il faut noter que les normes environnementales et sociales dans
l’agriculture n’ont habituellement pas pour objet la normalisation en soi, mais
sont développées pour améliorer la durabilité environnementale et sociale dans la
diversité des systèmes existants d’exploitation et de commerce agricole.

36
La certification est une procédure par laquelle une tierce partie donne
l’assurance écrite qu’un produit, processus ou service est en conformité avec
certaines normes. La certification peut être vue comme une forme de
communication le long de la filière d’approvisionnement. Le certificat montre à
l’acheteur que le fournisseur obéit à certaines normes, ce qui peut s’avérer plus
convaincant que si le fournisseur lui-même en avait donné l’assurance.

L’organisme accomplissant la certification est appelé organisme de


certification ou certificateur. L’organisme de certification peut effectuer
l’inspection effective, ou donner l’inspection en sous-traitance à un inspecteur ou
à un organe d’inspection. La décision de certification, à savoir la délivrance de
l’assurance écrite ou «certificat», se fonde sur le rapport d’inspection,
éventuellement complété par d’autres sources d’information.

La certification est toujours effectuée par une tierce partie. La


vérification est faite et l’assurance est fournie par une partie qui n’a pas d’intérêt
direct dans la relation économique entre le fournisseur et l’acheteur. Un contrôle
interne est une vérification par première partie. Lorsqu’un acheteur vérifie si le
fournisseur adhère à une norme, il s’agit d’une vérification par seconde partie.

Il est important de noter que la vérification par tierce partie ne garantit


pas automatiquement l’impartialité ou l’absence de conflits d’intérêts. En
premier lieu, l’élaboration des normes peut être faite par toute partie. Le
producteur (première partie) peut adopter une norme, auquel cas il est probable
que les intérêts du producteur seront reflétés dans la norme. De même, l’acheteur
(seconde partie) peut adopter une norme, auquel cas les intérêts commerciaux
seront reflétés dans la norme. En second lieu, si l’organe d’élaboration de normes
et l’organisme de certification sont une seule et même entité, cela peut également
causer des conflits d’intérêts. L’organe d’élaboration de normes peut souhaiter
une application large de sa norme, ou risque d’avoir un parti pris contre certains
types de producteurs pour des raisons idéologiques, ce qui peut influencer les
décisions de certification. En troisième lieu, un conflit d’intérêts peut survenir
selon la personne qui paye les coûts de certification. Les organismes de

37
certification commerciale sont confrontés à la concurrence de la part d’autres
entités et ils peuvent perdre des clients s’ils sont trop sévères.

Le système de règles, de procédures et de gestion pour réaliser la


certification, y compris les normes par rapport auxquelles la certification est
faite, est appelé programme de certification. Un seul organisme de certification
peut mettre en œuvre plusieurs programmes de certification différents. Pour
assurer que les organismes de certification aient la capacité de mettre en œuvre
des programmes de certification, ils sont évalués et accrédités par un organe
faisant autorité. Les organismes de certification doivent éventuellement être
accrédités par un institut gouvernemental ou para Etatique, qui évalue la
conformité aux directives adoptées par l’ISO, l’Union européenne ou autre entité
pour le fonctionnement des organismes de certification et d’inspection. De plus,
les organes d’élaboration de normes peuvent accréditer les organismes de
certification quant à la portée de leur norme spécifique. Lorsque les organes
d’élaboration de normes ont développé des standards normatifs, ils évaluent si la
norme spécifique utilisée par l’organisme de certification est conforme à la
norme générique et s’ils sont satisfaits de la méthode de vérification.

La certification et l’accréditation ont un coût. La mise en œuvre de


normes requiert habituellement des investissements, mais entraîne parfois une
réduction des coûts de production à plus long terme. Les effets possibles de la
mise en œuvre de la norme et des coûts de certification sur les coûts de
production, revenus et aspects économiques seront traités plus en détail dans le
chapitre 6.

Les labels :

Un label de certification est un label ou un symbole indiquant que la


conformité aux normes a été vérifiée. L’utilisation du label est habituellement
contrôlée par l’organe d’élaboration de normes. Le label peut appartenir aux
organismes de certification lorsque ceux-ci certifient par rapport à leurs propres
normes spécifiques.

38
Alors que le certificat est une forme de communication entre vendeur et
acheteur, le label est une forme de communication avec le consommateur final.
Pour que cette communication soit réelle, le label doit avoir une signification.
Pour l’Union des consommateurs aux États-Unis, un label qui a une signification
n’est pas seulement soutenu par un bon système de certification dénué de conflits
d’intérêts, mais le système doit aussi être transparent, les informations sur le
contenu et l’organisation à l’origine du label doivent être accessibles et le public
doit pouvoir faire des observations. L’Union des consommateurs préconise
également que la signification du label doit être cohérente pour l’ensemble des
produits portant le label.

39
Bibliographie

Ouvrages :

 YVES GUYON : « Droit des affaires » 9 éme édition


 ALAIN BENABENT : « Les contrats spéciaux et civils
et commerciaux »
 ALAIN PIEDELIEVRE : « Actes de commerce
commerçants fonds de commerce » Dalloz 2 éme édition
 DIDIER R. MARTIN : « droit des affaires » 1 ère
édition
 Anne-Marie, Brigitte Hess-Fallon : « Droit des
affaires » 14 éme édition
 A. LAHRECH, A.CHARBA : « Introduction à
l’économie »

Textes de loi

 Loi n° 15-95 formant le Code de commerce promulguée


par Dahir n° 1-96-83 du 15 rabii 1417 1 août 1996 formant code
de commerce.
 Dahir 9 joumada II 1332 (5 Mai 1914) réglementant
l'exploitation des carrières (B.O. 19 juin 1914)

Mémoire de fin d’étude

 Les activités commerciales « La production » réalisé par


Samir bel-amin et jalal mazouzi ,FSJES de Meknès

40
Tables Des Matières
Introduction ........................................................................................................... 1
Première partie : Le cadre juridique de la production commerciale ..................... 6
Chapitre premier : les acteurs de la production ..................................................... 7
Section 1 : les intervenants personnes physiques .................................................. 7
Section 2 : les intervenants personnes morales ..................................................... 8
Chapitre deuxième : les contrats de la production commerciale ........................ 14
Section 1 : les contrats relatifs à l’activité industrielle et artisanale ................... 14
Section 2 : les contrats relatifs à l’exploitation des mines et carrières ............... 18
Deuxième partie : la commercialisation du produit commercial ........................ 25
Chapitre 1 : La circulation du produit levier de la promotion de l’économie
nationale .............................................................................................................. 26
Section 1 : la gestion du stockage ....................................................................... 26
Section 2 : la circulation du bien objet de production ......................................... 31
Chapitre 2 : les modalités pratiques de la production commerciale ................... 33
Section 1 : l’étude du marché .............................................................................. 33
Section 2 : les normes environnementales du produit : ...................................... 35
Bibliographie ....................................................................................................... 40
Tables des matières ............................................................................................. 41

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