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Objectifs spécifiques
L‟objectif de ce cours est de donner aux étudiants les fondamentaux de la comptabilité générale
afin de les amener, dans un premier temps, à comprendre les techniques de base de cette
discipline et, dans un second temps à comprendre, à travers l‟organisation des travaux
comptables, les différents traitements des pièces de base jusqu‟à la confection des états de
synthèse, particulièrement le compte de résultat et le bilan.
Stratégie pédagogique
Les différents chapitres abordés dans ce cours feront l‟objet d‟applications, ce qui favorisera
une meilleure compréhension des techniques développées. Aussi, reviendra-t-il aux étudiants de
faire l‟effort de lire les cours et surtout de s‟entraîner en reprenant les applications traitées dans
ce cours et dans d‟autres manuels de comptabilité générale.
I- Définition
Elle est donc un regroupement humain et technique dont la finalité est de produire et
vendre des biens et des services aux utilisateurs pour se faire un bénéfice.
a) Rôle économique
b) Rôle financier
L‟entreprise est le maillon d‟une longue chaine de paiement successif dans le circuit
économiques. Elle est à la fois fournisseur, cliente, prêteuse et emprunteuse , ce qui l‟oblige à
être solvable pour faire face aux échéances sinon le courant économique sera
interrompu et la vie économique paralysée,
c) Rôle Social
L‟activité de l‟entreprise nécessite la réunion d‟un certain nombre de moyen appelé moyen
de production à savoir :
Ce sont :
- la clientèle : ensemble des clients qui ont l‟habitude d‟acheter les marchandises
produites ou d‟obtenir des services de l‟entreprise,
- L‟achalandage qui est la capacité de fonds de commerce à attirer les clients en
raison de son emplacement, de la présentation de l‟immeuble et de sa réputation,
- Le nom commercial
- La marque de fabrique
- Le brevet d‟invention
c- Les moyens financiers
Ce sont les fonds déposés en banque, dans les comptes chèques postaux et dans les caisses
de l‟entreprise.
C‟est l‟ensemble des personnes qui travaille dans l‟entreprise et perçoit en retour un
salaire.
- capitaux propres apportés par l‟associé ou les associés et qui sont rémunérés par le
profit espéré,
- capitaux empruntés auprès des banques ou des particuliers et qui sont rémunérés
par les intérêts.
- les entreprises du secteur primaire qui ont pour activité principale l‟agriculture, la
pèche ou l‟élevage ;
Elle rend des services aux consommateurs sans créer un produit matériel particulier, le
service peut se définir comme une activité physique ou intellectuelle apte à satisfaire
les besoins non matériels des hommes.
NB : De nos jours il existe des entreprises qui interviennent dans plusieurs domaines à la
fois, ce sont des entreprises mixtes.
V- Le statut juridique
Cette classification s‟appuie sur l‟origine des capitaux donc sur la notion de propriété. Ici on
distingue les SA, SARL, SCS…
Elles appartiennent exclusivement à des particuliers, l‟Etat n‟a aucune participation. Ces
entreprises peuvent revêtir plusieurs formes.
Elles appartiennent à une seule personne physique appelée exploitant. Elles n‟ont pas
d‟existence autonome et ne sont qu‟un élément du patrimoine de leur propriétaire. Il s‟agit des
entreprises dont la responsabilité de l‟entrepreneur est limitée aux apports en capitale. C‟est
une forme particulière dont l‟actionnaire est unique.
Ce sont celles dont les capitaux sont apportés par plusieurs personnes appelées associés ou
actionnaires : les sociétés en commandite simple SARL, SA…
Ce sont des entreprises dont les capitaux sont entièrement apportés par l‟état, un groupe des
états ou les collectivités publiques.
Ce sont des entreprises dont les capitaux sont partagés entre l‟état ou les collectivités publiques
et les privés.
On distingue les micros entreprises, les petites entreprises ensuite les moyennes entreprises et
les grandes entreprises. Les éléments pris en compte pour la taille sont généralement :
- L‟effectif du personnel
- Le chiffre d‟affaire
- La valeur ajoutée
- L‟importance du capital.
L‟entreprise est un centre d‟échange des biens, services et de la monnaie. Ce sont ces
mouvements d‟échange qui constituent les flux économiques.
I. Définition :
Le mot flux exprime l‟idée d‟un écoulement, d‟une circulation, d‟un mouvement ou d‟un
transfert : « Ainsi un flux économique est un transfert d’information de bien, de
service et de la monnaie entre l’entreprise et les partenaires ou à l’intérieur de
l’entreprise elle-même. »
Les flux d‟information est le transfert d‟information entre l‟entreprise et ses partenaires ou à
l‟intérieur de l‟entreprise elle-même : contact téléphonique, catalogue, factures pro forma, les
circulaires, rapports …
- Les flux physiques correspondent à des transferts de bien ou des services entre
l‟entreprise et ses partenaires ou avec elle-même : Ce sont des flux réels
- Les flux monétaires correspondent à un transfert d‟argent dont la contrepartie des flux
réels en termes de règlement ou d‟encaissement. Ce sont des flux financiers
Donc par flux économique on entend « transfert ou mouvement des quantités des biens,
service et de la monnaie entre les agents économiques. »
De cette définition, on distingue deux sortes de flux économiques : les flux externes et internes.
Un flux est externe si le transfert ou la circulation des biens ou des services se passe entre
l‟entreprise et ses partenaires extérieurs On peut noter par exemple :
Un flux externe met l‟entreprise en relation avec son environnement et son évaluation se fait
par un prix (prix d‟achat, prix de vente).
Un flux interne constate la circulation des ou des services à l‟intérieur de l‟entreprise, échange
de l‟entreprise avec elle-même tel que le transfert de matières premières du point de stockage
vers l‟atelier de fabrication ou de l‟argent de la caisse d‟un point de vente au compte caisse du
siège.
Tous les flux (mouvements) sont symbolisés par une flèche et caractérisé toujours par deux
points, un point de départ et un point d‟arrivé.
Le point de départ est appelé origine ou ressource ou flux sortant et le point d‟arrivé est appelé
destination ou emploi ou flux entrant.
Tout flux considéré isolement est caractérisé par une valeur et un sens. Le sens du flux se
traduit par l‟existence d‟une origine et d‟une destination. L‟origine implique une ressource
(source) et la destination un emploi (utilisation).
Le schéma des présentations des flux économiques entre l‟entreprise et ses partenaires est le
suivant.
L‟achat est la vente des biens et services constituent des flux physiques ou réel et le règlement
des clients et aux fournisseurs des flux monétaires ou financiers.
Tout transfert des biens, services et de la monnaie auxquels correspondent les flux se traduit par
un ou plusieurs documents à savoir : bon de commande, bon de livraison, facture, chèque
bancaire ou postal, pièce de caisse ordre de virement effet de commerce…
Parmi ses documents commerciaux, certains constituent des flux : ce sont des pièces
comptables qui peuvent être d‟origine :
La comptabilité générale notera donc ses flux économiques matérialisés par des pièces
comptables.
EX : Alpha échange avec Beta son fournisseur des marchandises au comptant et en espèce pour
80 000F.
Alpha règle cet achat en prélevant 80000F de sa caisse (origine de fonds) et reçoit de Beta en
magasin la marchandise pour une valeur également de 80000F (emploi ou utilisation de fonds).
R
Marchandises E
(80000F)
Apha
Beta
R
E Caisse (80000F)
La comptabilité générale doit donc noter ces flux dans un compte, c‟est-à-dire une unité
comptable présentée sous forme d‟un tableau qui recense chronologique les flux économiques
appelés désormais les Opérations Comptables.
- La partie droite pour noter les ressources désormais appelé crédit du compte.
- La partie gauche pour noter les emplois appelé désormais débit du comptes.
Pour bien effectuer une opération comptable il faut donc se poser des questions suivantes :
Comment est effectuée l‟opération ? Quelle est la ressource utilisée ? A quel emploi est trouvée
cette ressource ?
Toutes entreprises évoluent de façon approximative à sa création mais dès lors qu‟elle aura
fonctionné plusieurs années, les données de sa comptabilité lui serviront à prévoir ses dépenses
et recettes et conduire de manière plus juste son affaire.
c. Finalité de la comptabilité.
La comptabilité a pour finalité de renseigner le chef d‟entreprise et les tiers. Pour ce faire, elle
enregistre, classe, regroupe et synthétise.
Lorsqu‟on observe la vie d‟une entreprise, on peut constater que cette dernière a engagé des
fonds pour acquérir des biens nécessaires à sa production et à son fonctionnement. Un
document permet de constater ces fonds et ces biens : c‟est le bilan.
I- DEFINITION
Les ressources de l‟entreprise expliquent l‟origine de la propriété des fonds dont dispose
l‟entreprise à savoir : l‟apport de l‟entrepreneur ou des associés et les dettes auprès des tiers
(fournisseurs, banquier). Elles s‟inscrivent conventionnellement à droite du bilan appelé passif
du bilan.
Donc l‟actif et le passif sont deux totaux du bilan qui sont égaux, cela signifie que :
- Chaque emploi fait par l‟entreprise doit obligatoirement être financé par des ressources à la
disposition de l‟entreprise.
Des Aux
Biens et créances c‟est-à-dire emplois. Capital + dettes c‟est-à-dire ressources
(ce que possède l‟entreprise) (ce qui finance l‟entreprise)
2- TRACE DU BILAN
Tracé simplifié :
Total X Total X
Tracé normalisé :
Total Total
Le classement des postes du bilan se fait en respectant la norme. Un poste de bilan est un
compte ou un ensemble de compte inscrit sur une ligne du bilan (ex : marchandise fournisseur,
clients, caisse… )
Une rubrique du bilan est formée d‟un ensemble de poste du bilan, on parle aussi de masse du
bilan (Stock, immobilisation corporel…).
a- CLASSEMENT DES POSTES DE L’ACTIF
Dans l‟ordre on distingue :
L‟actif immobilisé
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Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable à l‟activité de l‟entreprise et ne se
consomment pas dès le 1er usage, ils ont une durée de vie supérieure à 1an.
Ce sont :
L‟actif immobilisé (AI)
- Les immobilisations incorporelles
- Les immobilisations corporelles
- Les immobilisations financières (fonds immobilisés).
L‟actif circulant
Il regroupe les éléments d‟actifs qui, en raison de leur destination, de leur nature vont se
transformés en un bien immobilisé durable au cours du cycle d‟exploitation.
Ce sont :
- Les stocks : biens non immobilisés qui ne sont pas consommés à la date du bilan et se
renouvelant constamment (marchandise, matières premières, et autres
approvisionnements, produits fabriqués et encours, produit intermédiaire)
- Les créances : ce sont des sommes à percevoir des clients ou des débiteurs divers
La trésorerie- actif
C‟est la rubrique qui regroupe en plus des disponibilités (banque, caisse, compte des
chèques postaux) les valeurs mobilières de placement (VMP).
Les écarts de conversion-actif.
Ce sont des pertes probables de change, c‟est-à-dire la différence sur les créances et les
dettes libellées en devise (monnaie étrangère) à l‟inventaire.
Ce résultat peut être positif Ce qui veut dire que le total d‟actif est supérieur au total du passif.
Il peut être nul c‟est-à-dire le total d‟actif est égal au total du passif alors il n‟y a ni perte, ni
bénéfice
Ce résultat peut être aussi négatif ce qui veut dire que le total d‟actif est inférieur au total du
passif : c‟est une perte
Lorsque ce résultat représente un bénéfice, il s‟agit là d‟une augmentation de la richesse de
l‟entreprise et dans le cas contraire une diminution.
La situation nette de l‟entreprise est sa valeur réelle c‟est-à-dire ses propres ressources, sa
fortune se détermine de deux façons :
Certaines opérations telles que : apport des associés ; fournisseurs, remboursement des
dettes et encaissement des créances, achat des biens… n‟ont aucune influence sur le
résultat par ce qu‟il s‟agit là d‟une augmentation et diminution de part et d‟autres postes
d‟actifs et passifs de même montant.
Exemple 1 : achat d‟un véhicule par emprunt bancaire de 5 millions, entraine
l‟augmentation du poste de l‟actif (matériel de transport) et du passif (emprunt) d‟égal au
montant de 5 millions.
Exemples 2 : remboursement d‟une dette fournisseur pour un montant de 1 million par
chèque bancaire, le compte banque (actif) et compte dette fournisseur (passif) diminuent
d‟un même montant de 1 million.
Exemples 3 : retrait de la banque pour alimenter la caisse 3 millions : on diminue du
compte banque à l‟actif pour augmenter un autre compte caisse à l‟actif du même
montant 3 millions.
Par contre d‟autres opérations telles que : les dépenses de caisse (facture d‟eau,
d‟électricité, de réparation frais de transport du personnel, achat des matières et
fourniture ou des marchandises vendues…) et des recettes (vente des marchandises, des
produits fabriqués, de prestation de service…) concourent à la détermination du résultat.
Les Produits sont des ressources acquises c‟est-à-dire générées par l‟activité de l‟entreprise et
sont à l‟origine de l‟enrichissement de l‟entreprise.
Les Charges sont des emplois définitifs c‟est-à-dire des dépenses de fonctionnement et sont à
l‟origine de l‟appauvrissement de l‟entreprise.
Le suivi des opérations qui modifient ou non le bilan net de la situation net de l‟entreprise se
fait dans les comptes appelé compte de bilan et de gestion.
TRAVAUX DIRIGES 1
Exercice 1
TAF :
Exercice 2
Exercice 3
Le jeune Gaou, un aide-comptable dont la compétence laisse à désirer ; vous présente
comme suit la situation patrimoniale d‟une entreprise :
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Rectifier toutes les irrégularités commises par Gaou et calculer le vrai résultat après
avoir présenté le bilan rectifié.
2°) Déterminer de deux manières différentes la situation nette de l‟entreprise
Exercice 4
L‟entreprise TOUT VA BIEN est constituée le 1er/01/2021 par les associées Malloum, Bello et
Bella. Ils ont apporté respectivement en espèces 400 000, 6 800 000 ; 9 200 000. La somme des
apports est déposée : ¾ dans un compte ouvert au nom de l‟entreprise à ORABANK et le reste
dans la caisse de l‟entreprise.
Le 02/01/2021 ils ont retiré 10 000 000 à la banque pour les achats des biens suivants :
Pour débuter les activités, ils ont acheté le même jour des marchandises à crédit à un
fournisseur pour 1 250 000 et emprunté auprès de prêteur Alioum 1 900 000 déposés en caisse.
TAF :
Exercice 5
TAF :
Mr BOUBOU effectue des opérations de ventes et d‟achats en détail. Pendant le mois de mars
2019, les opérations suivantes ont donné lieu à des mouvements d‟espèces :
TAF :
Exercice 7
L‟entreprise Café Civitas a une relation avec deux (2) fournisseurs. Le montant de la dette de
l‟entreprise envers eux se présente de la manière suivante au 1er Mars 2019.
L‟entreprise achète :
EXERCICE : 8 Le bilan d‟une entreprise est établi à l‟aide des renseignements suivants : Clients 1 200
000 ; banque découvert 800 000 ; dépôts et cautionnements versés 1 000 000 ; matériel de bureau 2 500
000 ; effet à payer 180 000 ; construction 1 300 000 ; prêteur 4 000 000 ; débiteur 900 000 ; matériel
de transport 2 200 000 ; fournisseur 1 400 000 ; caisse 1 100 000 ; stock de marchandises 1 580
000 ; emprunt 3 000 000 ; capital 12 000 000 ; mobilier de bureau 2 400 000 ; titres de placement 2 800
000.
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer le résultat. 2°) Présenter le bilan.
EXERCICE : 9
En vue d‟évaluer sa situation patrimoniale « LES 777 » vous présente les éléments suivants : -
Terrain………………………………………/// 2 800 000
-Bâtiment et installation…………..………….. 4 500 000
-Matériel de transport ……………………… ..2 500 000
-Titre de participation ………………………..… 900000
-Stock de marchandises……………………….5 000 000
-Clients ………………………………………..1 900 000
- Banques………………………………………1 200 000
-Chèques postaux………….……………… …..700 000
-Caisse……………………………………… ..1 000 000
-Capital……………………………………… 10 000 000
-Emprunts…………………………………….. 2 800 000
-Fournisseurs…………………………………. 1 700 000
-Débiteurs divers……………………………… 600 000
-Prêteur Agossou……………………………. 1 000 000
-Banque découvert……………………………. 500 000
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer le résultat.
2°) Présenter le bilan.
EXERCICE : 10
On tire du bilan de VIVOMEY les éléments suivants :
-Terrain……………………………………………… 1 800 000
-Matériel de transport ……………………………….2 800 000
-Avoir en banque…………………………………….. 778 481
-Clients……………………………………... ……... ..832 610
-Créancier CODJO………………………………… .1 487 900
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer les montants X, Y, Z.
2°) Présenter le bilan de l‟entreprise.
EXERCICE : 32
A la fin de chaque semaine, une entreprise à succursales multiples reprend dans un seul compte de
„‟CAISSE CENTRALE‟‟ les excédents d‟espèces des divers comptes de caisse des succursales. Un
samedi, les comptes de caisse des succursales se présentent ainsi :
82 421,17 74 232,2
122 631,2 110 120 208 210,3 184 120,5
Il est laissé à la disposition de chaque succursale 1 000 F en espèce, l‟excédent étant porté à la caisse centrale.
Le compte „‟Caisse centrale‟‟ se présentait ainsi avant cette opération :
D CAISSE-CENTRALE C
TRAVAIL A FAIRE :
Présenter les quatre comptes après le transfert des fonds.
Mr Madi fonde une entreprise le 02/01/2020. Il apporte dans son affaire une somme de
6 000 000 F qu‟il dépose en banque. Ce financement est complété par un emprunt d‟un montant
de 5 000 000F accordé par la banque et déposé dans son compte banque. M. Madi fait
acquisition d‟un fonds de commerce composé des éléments suivants :
M. MADI retire 450 000F de la banque pour alimenter la caisse de son entreprise.
1- Déterminer la somme que M.MADI a dans son compte banque après ses opérations.
Exercice n°9
06/04 : Ventes des marchandises au comptant contre chèque bancaire : 425 000F ;
Dans le strict respect de la comptabilité en partie double, enregistré ces opérations dans les
comptes schématiques (T).
Exercice n°8
30/06 Totaux ? ? ?
Dans ce chapitre, il sera question de définir le compte, les différents tracés des comptes de
maitriser les règles d‟enregistrement et des fonctionnements des comptes, de connaitre la
terminologie liées aux comptes et sa situation et enfin de maitriser le principe de la comptabilité
en partie double.
I- Définition :
L‟entreprise réalise de nombreuses opérations qui modifient sans cesse sa structure voir la
consistance même de son patrimoine. Il s‟avère donc quasi impossible pour chaque opération
d‟établir un bilan.
Ainsi il importe de regrouper dans un document les opérations relatives à un même élément du
patrimoine, pas seulement pour maitriser les différents flux, mais pour être à mesure de
connaitre la valeur nette de chaque élément du patrimoine.
Le document permettant d‟avoir ces information est appelé le Compte. D‟où la définition
suivante le compte est un tableau de regroupement d’opération de même nature et qui se
rapporte à un même objet.
Exemple : le compte caisse est destiné à enregistrer uniquement que les mouvements
concernant la caisse (encaissement et décaissement).
1. Tracé des comptes
Le compte comporte l‟intitulé du compte. Comme le bilan il comporte conventionnellement
deux parties :
La partie gauche appelé débit est destinée à enregistrer les emplois (destination des flux).
La partie droite appelé crédit est destinée à enregistrer les ressources (origine des flux).
Dans la pratique le tracé des comptes se fait sous plusieurs formes
Les colonnes des montants débits et crédit sont placées côte à côte et il n‟existe qu‟une seule
colonne de date et de libellé.
Nom du compte
Soldes
Date Libellés Débit Crédit Débiteurs Créditeurs
Le compte à colonnes mariées avec soldes a pour l‟avantage de donner le solde après chaque
opération c‟est pourquoi son utilisation pour les comptes de tiers et de trésorerie s‟avère très
important.
D Nom du compte C
Toute opération réalisée par une entreprise dans un compte doit enregistrer une ressource et un
emploi.
PAR DORSSOUMANA PIERRE TEL : 66 23 08 75 Page 25
Conclusion, un compte ne fonctionne jamais seul.
Le compte caisse enregistre les variations de cet avoir, ces variations sont :
Le fonctionnement du compte caisse peut être généralisé à tous les comptes d‟actifs du bilan :
Toute augmentation d‟un poste d‟actif augmente les emplois et on note ces
augmentations au débit du compte
Toute diminution d‟un compte d‟actif, diminue les emplois et on note cette diminution au
crédit du compte.
b- Les comptes du passif :
Ils servent à enregistrer les ressources mises à la disposition de l‟entreprise. Ils augmentent par
leur « crédit » et diminuent par leur débit « emploi ». Leurs soldes sont généralement
« créditeurs ».
C‟est un compte qui enregistre les dettes envers les fournisseurs qui représente une origine des
ressources à la disposition de l‟entreprise. Il enregistre aussi les variations des dettes c‟est-à-
dire :
Le fonctionnement du compte fournisseur peut être généralisé à tous les comptes du passif du
bilan. Les comptes du passif sont crédités des augmentations et débités des diminutions.
Bilan
Actif Passif
Débit compte crédit Débit compte crédit
(+) (+)
(-) (-)
Ce Sont des comptes liés aux cycles d‟exploitation de l‟entreprise (déroulement ou fonctionnement de son
activité) il s‟agit des comptes de charges et comptes des produits.
Les charges sont des dépenses de consommation (c‟est-à-dire des emplois définitifs, destructions des biens).
Les produits sont des recettes (vente et autres) de l‟entreprise et représente des ressources acquises par l‟activité
de l‟entreprise.
- Pour les charges ils augmentent aux débits et diminuent au crédit comme les comptes d‟actif du bilan.
- Pour les produits ils augmentent aux crédits et diminuent au débit comme les comptes du passif du
bilan.
Comptes de gestion
Charges Produits
Débit compte crédit Débit compte crédit
(+) (+)
(-) (-)
a- La partie double :
Toute opération réalisée par une entreprise, se dégage une ressource et un emploi. Pour enregistrer une
opération, il est nécessaire d‟enregistrer la ressource et l‟emploi. Par conséquent pour effectuer un
enregistrement parfait, il faut déterminer pour chaque opération la ressource et emploi et en dégager les
comptes à créditer et les comptes à débiter du même montant.
De cette égalité :
Emploi = Ressource, se dégage le principe fondamentale de la comptabilité à partie double : « à tout compte
débiter correspond à un ou plusieurs comptes crédités du même montant et inversement »
Donc le compte caisse diminue (ressource = crédit) et le compte marchandise augmente (emploi = débit).
D Caisse C D marchandise C
50 000 50 000
Exemple : Achat (ou acquisition) d‟un véhicule de livraison de marchandise de deux millions cinq milles francs
payé par chèque bancaire deux millions et le reste en espèces 500.000F
Donc le compte banque et caisse diminuent (ressource = crédit) et le compte matériel augmente (emploi =
débit) égal montant de 2.500.000 F d‟où l‟enregistrement suivant :
D matériel de transport C D banque C D Caisse C
b- Le virement comptable
Principe :
Les enregistrements comptables traduisent l‟incidence de flux interne et externe sur l‟entreprise, mais d‟autres
enregistrements peuvent être pratiqués sans que de véritables flux existent.
Exemple : la librairie la source achète des livres et des papeteries, elle ouvre un compte unique achat de
marchandises, à la fin de la période, elle juge utiliser deux comptes d‟achats l‟un pour les livres et l‟autre pour
la papeterie.
Les achats de la période se sont élevés à 2.100.000F dont 1.500.000F pour les livres et 600.000F pour la
papeterie.
1.500.000F 600.000F
Le passage du compte achat de marchandises à deux comptes d‟achats est un transfert au débit des comptes.
- On crédite un compte pour transférer une somme de son débit au débit d‟un ou des autres
comptes.
- On débite un compte pour transférer une somme de son crédit au crédit d‟une ou des autres
comptes.
Virement comptable
Définition
Le virement comptable est une technique qui consiste à transférer une somme du débit d’un compte au
débit d’un ou de plusieurs comptes ou du crédit d’un compte au crédit d’un ou de plusieurs autres
comptes.
- L‟analyse : il s‟agit de remplacer un compte unique par plusieurs comptes pour mieux analyser une
situation,
- La Synthèse : remplacer plusieurs comptes en un compte unique.
- La correction des erreurs : une erreur dans l‟enregistrement d‟un compte de flux peut nécessiter le
recours à un virement pour en corriger les effets, il s‟agit d‟un virement simple :
Exemple : une vente à crédit de 5000 à donner lieu à un enregistrement au débit d‟un compte fournisseur et au
crédit du compte vente.
Principes
Lorsque deux entreprises sont en relation d‟affaire, on trouve dans la comptabilité de chacune un compte ouvert
au nom de sa relation.
Il s‟agit d‟un compte dont l‟un exprime la dette et l‟autre la créance. Ce sont des comptes dits réciproques.
a- Définition
- Le compte client tenu par le fournisseur et le compte fournisseur tenu par le client.
- Le compte banque tenu par l‟entreprise et le compte entreprise tenu par la banque.
- Le compte emprunt tenu par l‟emprunteur et le compte prêt tenu par le prêteur.
De façon générale, tous les comptes de créances et dettes tenues par une entreprise ont leurs homologues dans
la comptabilité des tiers.
- Les comptes de bilan ou comptes de situation appelée comptes de patrimoine, permettant de tenir à jour
la situation patrimoniale de l‟entreprise.
- Les comptes de gestion, ces comptes permettent d‟enregistrer les montants des produits et les charges
d‟exploitations, les montants lors des activités ordinaires de l‟entreprise.
- Les comptes de détermination de résultat : ces comptes reçoivent le virement des soldes des comptes de
gestion ou la détermination du résultat de l‟exercice par étape successif.
Les mots ou terme qui suivent sont à maitriser pour faire usage.
Le plan des comptes du système comptable OHADA (SYSCOHADA) est l‟ensemble des comptes définit et
identifier par un numéro et un intitulé. Les entreprises exerçants des activités au sein de l‟espace OHADA,
espace économique formé par les états membres (16) doivent recourir à ce plan normalisé pour la tenue de la
comptabilité.
Classes Intitulés
1 Ressources durables
2 Actifs immobilisés
3 Stocks
4 Comptes tiers
5 Comptes de trésorerie
Ces cinq classes (1….5) forment la classe des comptes de bilan, de situation ou patrimoine.
Classes Intitulés
6 Charges des activités ordinaires
7 Produits des activités ordinaires
8 Classes des autres charges et produits
Les classes 6 et 7 sont des classes des comptes des activités ordinaires, et la classe 8 est la classe des comptes
de charges et des produits hors activités ordinaires.
Ces trois classes (6, 7 et 8) constituent la classe des comptes de gestion, donc de détermination du résultat.
Classes Intitulés
9 Classe des comptes des engagements hors bilan
(engagement obtenu et engagement donnée) et des
comptes de la comptabilité des gestions.
NB : les 8 premières classes sont les classes qui concernent la comptabilité générale.
Le SYSCOHADA retient une codification appelée décimale des comptes. Cette codification permet de :
Les numéros de comptes OHADA comportent au moins deux chiffres qui représentent la classe à laquelle
appartient le compte.
Le deuxième chiffre précise une division de la classe ou le rang qu‟occupe le compte dans la classe.
21 immobilisations incorporelles
24 matériels
Si nécessaire un compte à trois chiffres peut être subdivisé à plusieurs comptes à 4 chiffres qui peuvent être eux
même subdivisé en compte à 5 chiffres etc.
La codification du Système comptable OHADA est une codification à 4 chiffres ou plus. Cependant les
entreprises sont autorisées selon le volume de leurs activités ou besoins à aller au-delà de 4 chiffres ou d‟en
respecter les 4 premiers chiffres.
Le travail consiste à établir les comptes à partir des documents commerciaux de base appelé Pièces comptables
tel que : Facture, pièce de caisse, chèque, ordre de virement, lettre de change billet à ordre…
Ces documents sont enregistrés dans le journal. Ensuite vient le report des écritures du journal au grand livre et
l‟établissement de la balance à partir de laquelle vont être élaborée les documents de synthèse tel que : le bilan
et compte de résultat.
Documents
Comptabilisation Journal Bilan
comptable Grand livre Balance
Document annuels
1- Le Journal
a- Définition
Le journal est un livre comptable sur lequel les mouvements affectant les patrimoines de l‟entreprise sont
enregistrés quotidiennement et chronologiquement.
b- Description
On l‟appelle livre journal car il s‟agit d‟un registre à feuillet conçu ou relié. Le livre journal doit être tenu sans
blanc, sans rature, ni surcharge, ni grattage bref sans aucune alternation. Il est coté et paraphé. La cote et le
paraphe doivent être accomplis par le greffier du tribunal de commerce, le juge, le maire ou son adjoint avant
l‟utilisation du livre journal.
Toutes ces prescriptions visent à assurer l‟irréversibilité des enregistrements de manière à ce que la
comptabilité puisse servir des preuves des opérations ainsi enregistrées. L‟absence ou la tenue erronée du livre
journal peut entrainer des sanctions pénales. Il est conservé 10 ans après la date du dernier enregistrement. Il en
est de même pour les pièces comptables.
c- Présentation du journal
- Deux petites colonnes devant recevoir les numéros de compte débit et crédit;
- La date d‟enregistrement
- L‟intitulé ou nom des comptes
- Le libellé de l‟opération
- Deux colonnes de somme et crédit
10/05/2021
245 Matériels de transport 4 000 000
521 Banque 4 000 000
(achat d‟une voiture par banque)
L‟inscription d‟une opération dans un journal porte le nom d‟écriture du journal; ensuite chaque écriture du
journal est séparée du précèdent et du suivant par un trait horizontal. La date d‟enregistrement du journal se
place au milieu du trait qui sépare cette opération.
Lorsque plusieurs opérations se passent à la même date, pour éviter la répétition il suffit de mentionner une
seule fois date de la première opération et pour les autres opérations porter seulement la mention “dito” en
abrégé “d°”
- L‟opération simple est une opération dans laquelle un seul compte est débité et un seul compte est
crédité.
- L‟opération composée est une opération dans laquelle plusieurs comptes sont débités ou crédités
Remarque:
A chaque fin de page du journal, totaliser les sommes débits et les sommes crédits et les reporter à la partie
supérieure de la page suivantes. Les totaux calculés avec la mention “report à nouveau” ou “ report” tout en
sachant que :
- Le journal doit renseigner sur l‟ordre dans lequel toutes les opérations ont été enregistrées.
- Tout enregistrement dans un journal doit être appuyé par une pièce comptable qui sert de justificative
(mentionner la référence de la pièce justificative dans le libellé)
- Le libellé justifie l‟opération et doit être précis et concis. Il doit comporter le nom et le numéro de la
pièce justificative ayant servi à l‟enregistrement avec éventuellement le nom du client ou du
fournisseur.
NB : dans un journal les comptes débités sont toujours placés en premier et du côté gauche et viennent ensuite
les comptes crédités du côté droit après la ligne du dernier compte débiter.
2- Le grand livre
a- Définition
Le grand livre est un document regroupant tous les comptes du plan comptable de l‟entreprise décidé
conformément au système du plan comptable OHADA.
Les opérations du journal sont reportées dans les comptes du grand livre. Ce report constitue une ventilation
Le grand livre peut se présenter sous forme d‟un registre conçu ou d‟un ensemble de feuillet mobile. Le grand
livre fait partie des livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire.
Toutefois il n‟est soumis à aucune formalité particulière (la cote et le paraphe ne sont pas exigés comme le
journal).
NB : Les comptes du grand livre sont créés en fonction des comptes utilisés dans le journal
3- La balance
a- Définition
La balance est un tableau dans lequel sont reportés périodiquement tous les comptes du grand livre. C‟est un
moyen pour effectuer le contrôle de la bonne tenue de la comptabilité en faisant la somme de tous les débits et
de tous les crédits de la période pour vérifier l‟égalité entre emploi et ressources.
b- Etablissement de la balance
Elle s‟établit à partir des comptes du grand livre. Pour ce faire le comptable doit :
- Totaliser dans le grand livre les sommes inscrites de chaque côté de chacun des comptes ;
- Inscrire dans la colonne appropriée de la balance les intitulés des comptes dans un ordre rationnel qui
est celui du plan comptable général ;
- Dans une petite colonne à gauche, mentionner les numéros des comptes ;
- Reporter les totaux du grand livre dans la balance, colonne de débit et colonne du crédit puis calculer les
totaux de ces colonnes ;
- Tirer les soldes de la balance elle-même par calcul horizontal et faire les totaux de deux colonnes et
soldes.
c- Tracé de la balance
- Balance par solde
- Balance à 6 colonnes
N° des Intitulés des comptes Solde début Périod Mouvements Soldes de fin de période
comptes Dbteur Crteur D C Débiteur Créditeur
- L’utilité de la balance
La balance est un élément de contrôle en général tous les mois. On l‟appelle balance de vérification ou de
contrôle car elle permet :
D‟établir la concordance entre le journal et le grand livre et partant fournir un moyen de contrôle de
l‟exactitude des enregistrements comptables ;
De fournir un document provisoire indiquant les situations provisoires débitrices ou créditrices grâce
auxquelles il est possible de déterminer le résultat provisoire avant l‟inventaire ;
De connaitre rapidement divers renseignements précieux pour l‟entreprise (soldes des comptes caisse et
banque en partant de la situation de trésorerie sans avoir à consulter les comptes eux-mêmes).
En comparant deux balances successives le chef d‟entreprise peut se rendre compte de l‟évolution de la
situation de l‟entreprise. Exemples les ventes sont-elles fortes, normales ou faibles. Les charges ne progressent
– elles pas rapidement ?
Par ailleurs l‟égalité emplois = ressources c‟est-à-dire total des débits = au total des crédits montre que :
Total actif + total des charges = total passif + total des produits
En comptabilité les erreurs ne sont pas tolérables. Une seule erreur rend l‟ensemble de la comptabilité inexacte.
Il faut donc les éviter ; ce qui exige une bonne formation professionnel et aussi une attention soutenue dans le
travail.
Il faut déceler les erreurs par des contrôles rigoureux, fréquents et progressifs afin de limiter leurs incidences.
Ces erreurs ne sont pas imputables au comptable mais plutôt aux personnes ayant établis ces documents.
Néanmoins le comptable doit s‟assurer avant tout enregistrement de l‟exactitude des documents (vérifier les
montants qui y figurent).
- Journal
Ce sont des erreurs d‟imputation des comptes, d‟inscription des sommes ou la totalisation effectuée dans les
comptes.
- Le grand livre
Ces erreurs proviennent des reports (omission, report effectué 2 fois, inscription du report dans un compte autre
que le compte qui aurait dû le recevoir) des totalisations effectuées dans le compte.
- La balance
Erreur de transcription des totaux des comptes reportés dans la balance, des calculs des totaux des débits et
crédits et des totaux des soldes des comptes.
Une erreur peut se glisser lorsque les égalités suivantes ne sont pas vérifier :
On doit déterminer le cas et chercher dans le journal la somme correspondante à cet écart qui a été reportée 2
fois :
- Les totaux de la balance sont plus faibles que ceux du journal. Cela signifie qu‟une écriture n‟a pas
été reportée.
La balance non équilibrée mais un de ses totaux est égal à celui du journal
Il y a soit :
- Un oubli de report d‟une somme si le total qui diffère est inférieur à celui du journal ;
- Un report en double si le total qui diffère est supérieur à celui du journal.
Une ou plusieurs opérations n‟ont pas été enregistrées que l‟on ne peut s‟en apercevoir par constatation d‟une
absence de signe de pointage sur le document comptable.
Erreurs d‟imputation
Par exemple le comptable peut débiter le compte client jean à la place du compte client Paul. La balance reste
juste et l‟erreur ne sera probablement relevée que par la protestation du client jean au reçu de son relevé.
Le comptable a reporté un crédit enregistré dans le journal et concernant le fournisseur Abdou au crédit de
fournisseur Ali dans le grand livre.
Erreur se compensant
Le hasard fait qu‟une erreur est exactement compensée par une autre.
Plusieurs procédés peuvent être usés pour rectifier les erreurs dans le journal
Il consiste à :
Il consiste à soustraire l‟écriture fausse pour passer l‟écriture bonne. Le complément à zéro est un nombre
opposé à ce nombre de telle sorte que la somme de deux soit nulle.
Cette méthode consiste à passer une écriture qui redresse l‟écriture erronée ce qui manque à celle-ci en
retranchant ce qui est de trop à l‟écriture erronée. En effet, l‟écriture de redressement résulte d‟un
rapprochement effectué entre l‟écriture erronée et l‟écriture juste.