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COURS DE COMPTABILITE GENERALE

(Système comptable OHADA)

Objectifs spécifiques

L‟objectif de ce cours est de donner aux étudiants les fondamentaux de la comptabilité générale
afin de les amener, dans un premier temps, à comprendre les techniques de base de cette
discipline et, dans un second temps à comprendre, à travers l‟organisation des travaux
comptables, les différents traitements des pièces de base jusqu‟à la confection des états de
synthèse, particulièrement le compte de résultat et le bilan.

Stratégie pédagogique

Les différents chapitres abordés dans ce cours feront l‟objet d‟applications, ce qui favorisera
une meilleure compréhension des techniques développées. Aussi, reviendra-t-il aux étudiants de
faire l‟effort de lire les cours et surtout de s‟entraîner en reprenant les applications traitées dans
ce cours et dans d‟autres manuels de comptabilité générale.

CHAPITRE 1 : LA CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE

L‟entreprise est un champ d‟application de la comptabilité générale, Il est donc nécessaire de


chercher à comprendre et à définir le mot « entreprise » et les objectifs de cette entité.

I- Définition

L‟entreprise représente un élément fondamental de la vie économique d‟une nation, du


fait qu‟elle est à la fois une unité de production et un centre de décision regroupant des
personnes d‟où la définition suivante : « l’entreprise est une organisation économique
financièrement indépendante qui combine des facteurs de production pour produire
des biens et services vendus sur le marché à des consommateurs dans l’objectif de
réaliser un bénéfice »

Elle est donc un regroupement humain et technique dont la finalité est de produire et
vendre des biens et des services aux utilisateurs pour se faire un bénéfice.

Il ressort de cette définition les aspects essentiels suivants :

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 L‟entreprise produit et met en œuvre des moyens pour transformer les matières
premières en produits finis ou pour rendre des services susceptibles, de satisfaire
les besoins des consommateurs ;
 L‟entreprise produit pour un marché c‟est là qu‟elle vend des biens produits et des
services,
 L‟entreprise est financièrement indépendante : Elle gère elle-même ses ressources
financières, fait des transactions dont elle supporte les risques et endosse la
responsabilité ;
 L‟entreprise recherche le profit sous la contrainte de sa solvabilité , l‟entreprise
recherche un profit car sa survie à long terme en dépend.

II- ROLES DE L’ENTREPRISE

Elle joue des rôles multiples et nous en retiendrons trois (03) :

a) Rôle économique

L‟entreprise est un agent économiques de production et de circulation des biens et


services. Elle satisfait alors les besoins de la communauté, met en valeur les richesses
de la nation et, en relation avec les différents agents économiques ;

b) Rôle financier

L‟entreprise est le maillon d‟une longue chaine de paiement successif dans le circuit
économiques. Elle est à la fois fournisseur, cliente, prêteuse et emprunteuse , ce qui l‟oblige à
être solvable pour faire face aux échéances sinon le courant économique sera
interrompu et la vie économique paralysée,

c) Rôle Social

L‟entreprise est un véritable distributeur de la monnaie et des revenus, elle paye le


salaire au personnel, les dividendes aux actionnaires ou associes, les cotisations aux
organismes sociaux et les impôts à l‟administration. Elle est amenée parfois à construire
des écoles, des centres de santé, sponsoriser les œuvres culturelles et sportives. Pour
atteindre ses objectifs l‟entreprise doit mettre en œuvre ses moyens.

III- Les moyens de l’entreprise

L‟activité de l‟entreprise nécessite la réunion d‟un certain nombre de moyen appelé moyen
de production à savoir :

a- Les moyens matériels

Ce sont :

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 Les locaux (terrains, construction) achetés ou loués ;
 Les installations et aménagements ;
 Les équipements ;
 Les stocks (matières, produits finis, marchandise). Ces stocks sont fréquemment
renouvelés.
b- Les moyens immatériels

Ce sont des éléments incorporels tels que :

- la clientèle : ensemble des clients qui ont l‟habitude d‟acheter les marchandises
produites ou d‟obtenir des services de l‟entreprise,
- L‟achalandage qui est la capacité de fonds de commerce à attirer les clients en
raison de son emplacement, de la présentation de l‟immeuble et de sa réputation,
- Le nom commercial
- La marque de fabrique
- Le brevet d‟invention
c- Les moyens financiers

Ce sont les fonds déposés en banque, dans les comptes chèques postaux et dans les caisses
de l‟entreprise.

d- Les moyens humains

C‟est l‟ensemble des personnes qui travaille dans l‟entreprise et perçoit en retour un
salaire.

Les moyens immatériels, matériels et financiers sont obtenus à partir de :

- capitaux propres apportés par l‟associé ou les associés et qui sont rémunérés par le
profit espéré,
- capitaux empruntés auprès des banques ou des particuliers et qui sont rémunérés
par les intérêts.

IV- Classification des entreprises

Les entreprises sont classées selon les critères variés :

a- Domaine d’activité ou secteur

Selon le domaine ou secteur d‟activité on distingue :

- les entreprises du secteur primaire qui ont pour activité principale l‟agriculture, la
pèche ou l‟élevage ;

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- les entreprises du secteur secondaire dont l‟activité principale est la production des
matières premières et leurs transformations en produit fini ou semi fini (entreprise
industrielle).
b- Entreprise commercial, de distribution dont l‟activité consiste à acheter et revendre
des biens sans transformation. Les biens achetés et revendus sont appelés des
marchandises.

c- Entreprise prestataire de service

Elle rend des services aux consommateurs sans créer un produit matériel particulier, le
service peut se définir comme une activité physique ou intellectuelle apte à satisfaire
les besoins non matériels des hommes.

NB : De nos jours il existe des entreprises qui interviennent dans plusieurs domaines à la
fois, ce sont des entreprises mixtes.

V- Le statut juridique

Cette classification s‟appuie sur l‟origine des capitaux donc sur la notion de propriété. Ici on
distingue les SA, SARL, SCS…

VI- Les entreprises privées

Elles appartiennent exclusivement à des particuliers, l‟Etat n‟a aucune participation. Ces
entreprises peuvent revêtir plusieurs formes.

a- Les entreprises individuelles

Elles appartiennent à une seule personne physique appelée exploitant. Elles n‟ont pas
d‟existence autonome et ne sont qu‟un élément du patrimoine de leur propriétaire. Il s‟agit des
entreprises dont la responsabilité de l‟entrepreneur est limitée aux apports en capitale. C‟est
une forme particulière dont l‟actionnaire est unique.

b- Les entreprises sociétaires ou sociétés

Ce sont celles dont les capitaux sont apportés par plusieurs personnes appelées associés ou
actionnaires : les sociétés en commandite simple SARL, SA…

VII- Les entreprises publiques

Ce sont des entreprises dont les capitaux sont entièrement apportés par l‟état, un groupe des
états ou les collectivités publiques.

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VIII- Les entreprises parapubliques (semi publique ou à capitaux mixtes).

Ce sont des entreprises dont les capitaux sont partagés entre l‟état ou les collectivités publiques
et les privés.

IX- Critère dimension ou taille

On distingue les micros entreprises, les petites entreprises ensuite les moyennes entreprises et
les grandes entreprises. Les éléments pris en compte pour la taille sont généralement :

- L‟effectif du personnel
- Le chiffre d‟affaire
- La valeur ajoutée
- L‟importance du capital.

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CHAPITRE 2 : LES FLUX ECONOMIQUES

L‟entreprise est un centre d‟échange des biens, services et de la monnaie. Ce sont ces
mouvements d‟échange qui constituent les flux économiques.

I. Définition :
Le mot flux exprime l‟idée d‟un écoulement, d‟une circulation, d‟un mouvement ou d‟un
transfert : « Ainsi un flux économique est un transfert d’information de bien, de
service et de la monnaie entre l’entreprise et les partenaires ou à l’intérieur de
l’entreprise elle-même. »

Les flux d‟information est le transfert d‟information entre l‟entreprise et ses partenaires ou à
l‟intérieur de l‟entreprise elle-même : contact téléphonique, catalogue, factures pro forma, les
circulaires, rapports …

- Les flux physiques correspondent à des transferts de bien ou des services entre
l‟entreprise et ses partenaires ou avec elle-même : Ce sont des flux réels
- Les flux monétaires correspondent à un transfert d‟argent dont la contrepartie des flux
réels en termes de règlement ou d‟encaissement. Ce sont des flux financiers

Donc par flux économique on entend « transfert ou mouvement des quantités des biens,
service et de la monnaie entre les agents économiques. »

NB : seul les flux réels et financiers concernent la comptabilité générale.

De cette définition, on distingue deux sortes de flux économiques : les flux externes et internes.

1. Les flux externes

Un flux est externe si le transfert ou la circulation des biens ou des services se passe entre
l‟entreprise et ses partenaires extérieurs On peut noter par exemple :

- Echange de flux réel contre flux financier : opération d‟achat et de vente


- Echange de flux financier contre flux financier : opération de prêt ou d‟emprunt ou
règlement d‟un crédit.

Un flux externe met l‟entreprise en relation avec son environnement et son évaluation se fait
par un prix (prix d‟achat, prix de vente).

2. Les flux internes

Un flux interne constate la circulation des ou des services à l‟intérieur de l‟entreprise, échange
de l‟entreprise avec elle-même tel que le transfert de matières premières du point de stockage
vers l‟atelier de fabrication ou de l‟argent de la caisse d‟un point de vente au compte caisse du
siège.

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II. CARACTERISTIQUES DU FLUX ECONOMIQUE

Tous les flux (mouvements) sont symbolisés par une flèche et caractérisé toujours par deux
points, un point de départ et un point d‟arrivé.

Le point de départ est appelé origine ou ressource ou flux sortant et le point d‟arrivé est appelé
destination ou emploi ou flux entrant.

1- Analyse des flux économique entre l’entreprise et ses partenaires.

Le flux économique revêt une signification en fonction de sa réalisation (ressource ou de ses


conséquences (emploi) d‟où la nécessité de définir la ressource et l‟emploi.

- La ressource est tout ce qui peut permettre la réalisation du flux économique.


- L‟emploi est l‟utilisation ou la conséquence de l‟élément transféré par flux
économique.

Tout flux considéré isolement est caractérisé par une valeur et un sens. Le sens du flux se
traduit par l‟existence d‟une origine et d‟une destination. L‟origine implique une ressource
(source) et la destination un emploi (utilisation).

Le schéma des présentations des flux économiques entre l‟entreprise et ses partenaires est le
suivant.

Ventes des biens et service


R Achat des biens et service(FR) E R E

Fournisseur ENTREPRISE CLIENT

R E Règlement des clients(FF) R


E
Règlement aux .FF

R= Ressource, E= Emploi, FR= Flux Réel, FF= Flux Financier.

L‟achat est la vente des biens et services constituent des flux physiques ou réel et le règlement
des clients et aux fournisseurs des flux monétaires ou financiers.

Comment la comptabilité va-t-elle noter ses flux ?

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2- Traduction des flux économiques en flux comptables

Tout transfert des biens, services et de la monnaie auxquels correspondent les flux se traduit par
un ou plusieurs documents à savoir : bon de commande, bon de livraison, facture, chèque
bancaire ou postal, pièce de caisse ordre de virement effet de commerce…

Parmi ses documents commerciaux, certains constituent des flux : ce sont des pièces
comptables qui peuvent être d‟origine :

- Interne : facture envoyé, chèque émis, livre de paie, pièce de caisse…


- Externe : facture reçue, virement reçue, billet à ordre…

La comptabilité générale notera donc ses flux économiques matérialisés par des pièces
comptables.

EX : Alpha échange avec Beta son fournisseur des marchandises au comptant et en espèce pour
80 000F.

Alpha règle cet achat en prélevant 80000F de sa caisse (origine de fonds) et reçoit de Beta en
magasin la marchandise pour une valeur également de 80000F (emploi ou utilisation de fonds).

Origine : la caisse = ressource= 80000F moyen qui a permis de financer un besoin.

Destination ou emploi = utilisation=marchandise= 80000F.

D‟où Emploi : Ressource = 80000F

R
Marchandises E
(80000F)
Apha
Beta
R
E Caisse (80000F)

Ce terme signifie que :

- Toute ressource doit obligatoirement trouver un emploi (une utilisation)


- Tout emploi doit nécessairement trouver une ressource.

L‟analyse compatible consiste donc à préciser pour chaque flux économique.

- La ressource ou origine du flux c‟est-à-dire le moyen permettant de satisfaire ou financer


un besoin.

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- L‟emploi ou destination du flux : c‟est-à-dire l‟utilisation de l‟élément transféré par le
flux.

La comptabilité générale doit donc noter ces flux dans un compte, c‟est-à-dire une unité
comptable présentée sous forme d‟un tableau qui recense chronologique les flux économiques
appelés désormais les Opérations Comptables.

Ce compte comporte deux parties à savoir :

- La partie droite pour noter les ressources désormais appelé crédit du compte.
- La partie gauche pour noter les emplois appelé désormais débit du comptes.

Pour bien effectuer une opération comptable il faut donc se poser des questions suivantes :

Comment est effectuée l‟opération ? Quelle est la ressource utilisée ? A quel emploi est trouvée
cette ressource ?

3- Pourquoi doit-on tenir une comptabilité ?


a. Définition

La comptabilité générale est un système d’organisation de l’information financière


permettant de classer, saisir, enregistrer les données de base chiffrée, de fournir après
traitement appropriés un ensemble d’information conforme au besoin des diverses
utilisations. Elle constitue la base de documentation fondamentale et obligatoire pour
diriger sérieusement une entreprise.

b. Rôle et intérêt de la comptabilité

La comptabilité est un instrument d‟enregistrement des opérations permettant :

- D‟évaluer son bénéfice,


- De garder en mémoire toutes les opérations réalisées et de faire face à toutes
contestations des partenaires.
- De remplir les déclarations fiscales relatives à son activité
- De présenter la situation financière la plus fidèlement possible de gestion sans laquelle
on ne saurait «piloter » sérieusement son affaire.

Toutes entreprises évoluent de façon approximative à sa création mais dès lors qu‟elle aura
fonctionné plusieurs années, les données de sa comptabilité lui serviront à prévoir ses dépenses
et recettes et conduire de manière plus juste son affaire.

c. Finalité de la comptabilité.

La comptabilité a pour finalité de renseigner le chef d‟entreprise et les tiers. Pour ce faire, elle
enregistre, classe, regroupe et synthétise.

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Le tableau ci-dessous en illustre la compréhension.

Finalité Support Objet


Enregistre Au Journal Ensemble des
opérations
enregistrées au jour
le jour
Classe dans les comptes Les opérations de
Pour renseigner la même nature dans un
comptabilité même compte
Regroupe dans la balance Par compte total
débits et total crédit
Synthétise - Le compte de Résumé de la balance
résultat sous forme de
- Le bilan tableau
- Les annexes

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CHAP 3 LE BILAN

Lorsqu‟on observe la vie d‟une entreprise, on peut constater que cette dernière a engagé des
fonds pour acquérir des biens nécessaires à sa production et à son fonctionnement. Un
document permet de constater ces fonds et ces biens : c‟est le bilan.

I- DEFINITION

Le bilan représente la composition patrimoniale de l’entreprise à une date précise et


représentée sous forme de tableau. C‟est-à-dire les biens et créances d‟un côté et les capitaux
propres et les dettes de l‟autre côté.

Les ressources de l‟entreprise expliquent l‟origine de la propriété des fonds dont dispose
l‟entreprise à savoir : l‟apport de l‟entrepreneur ou des associés et les dettes auprès des tiers
(fournisseurs, banquier). Elles s‟inscrivent conventionnellement à droite du bilan appelé passif
du bilan.

1) L’EGALITE FONDAMENTALE « ACTIF » « PASSIF ».

L‟actif et le passif décrivent à la date d‟établissement du bilan, La situation de l‟entreprise vue


sous l‟optique des ressources (passif) et des emplois (actif). Ces ressources et emplois sont
deux aspects d‟une même réalisation économique : les capitaux dont dispose l‟entreprise.

Donc l‟actif et le passif sont deux totaux du bilan qui sont égaux, cela signifie que :

- Chaque emploi fait par l‟entreprise doit obligatoirement être financé par des ressources à la
disposition de l‟entreprise.

- Et toute ressource fournit à l‟entreprise doit obligatoirement trouver un emploi, d‟où la


première règle comptable suivante « à tout instant dans une entreprise, le total des
ressources est égal au total des emplois » c‟est-à-dire qu‟un bilan à une date donnée est
toujours équilibré.

Le schéma suivant en illustre la compréhension.

Actif bilan au-20N Passif


« j‟ai » « Grace »

Des Aux
Biens et créances c‟est-à-dire emplois. Capital + dettes c‟est-à-dire ressources
(ce que possède l‟entreprise) (ce qui finance l‟entreprise)

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Le bilan est établit à un intervalle de temps régulier généralement un an. On parle d‟exercice
comptable qui va du 1er Janvier au 31 décembre de chaque année ; le bilan du 31 décembre est
appelé le bilan de fin de période ou de clôture et celui de janvier est appelé bilan
d’ouverture.

Les deux bilans doivent se correspondre.

2- TRACE DU BILAN

Il existe deux tracées du bilan : Le tracé simplifié et le tracé normalisé.

 Tracé simplifié :

Actif Bilan au 31 12 20N Passif


Postes Sommes Postes Sommes
 Actif immobilisé (2)  Capitaux permanents (1)
 Actif circulant (3,4)  Passif cyclique (4)
 Trésorerie actif (5)  Trésorerie passif (5)

Total X Total X

 Tracé normalisé :

Actif bilan au 31 -12-N Passif


Réf. Postes Exercice N Exercice Réf. Postes Exercice
Brut A&P Net N-1 N N-1

Total Total

3- CLASSIFICATION DES POSTES DU BILAN

Le classement des postes du bilan se fait en respectant la norme. Un poste de bilan est un
compte ou un ensemble de compte inscrit sur une ligne du bilan (ex : marchandise fournisseur,
clients, caisse… )
Une rubrique du bilan est formée d‟un ensemble de poste du bilan, on parle aussi de masse du
bilan (Stock, immobilisation corporel…).
a- CLASSEMENT DES POSTES DE L’ACTIF
Dans l‟ordre on distingue :
 L‟actif immobilisé
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Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable à l‟activité de l‟entreprise et ne se
consomment pas dès le 1er usage, ils ont une durée de vie supérieure à 1an.
Ce sont :
 L‟actif immobilisé (AI)
- Les immobilisations incorporelles
- Les immobilisations corporelles
- Les immobilisations financières (fonds immobilisés).
 L‟actif circulant
Il regroupe les éléments d‟actifs qui, en raison de leur destination, de leur nature vont se
transformés en un bien immobilisé durable au cours du cycle d‟exploitation.
Ce sont :
- Les stocks : biens non immobilisés qui ne sont pas consommés à la date du bilan et se
renouvelant constamment (marchandise, matières premières, et autres
approvisionnements, produits fabriqués et encours, produit intermédiaire)
- Les créances : ce sont des sommes à percevoir des clients ou des débiteurs divers
 La trésorerie- actif
C‟est la rubrique qui regroupe en plus des disponibilités (banque, caisse, compte des
chèques postaux) les valeurs mobilières de placement (VMP).
 Les écarts de conversion-actif.
Ce sont des pertes probables de change, c‟est-à-dire la différence sur les créances et les
dettes libellées en devise (monnaie étrangère) à l‟inventaire.

b- CLASSEMENT DES POSTES DU PASSIF


Dans l‟ordre également on distingue :
 Les capitaux propres
Ce sont par exemple : le capital : apport de l‟exploitant
- Réserves : ce sont des résultats non distribués et gardés dans l‟entreprise.
- Le résultat net de l‟exercice qui peut être un bénéfice ou une perte de l‟exercice.
- Les autres capitaux propres : les subventions reçues pour l‟investissement.
Le total de ces postes compose les capitaux propres de l‟entreprise.
 Les dettes financières et les ressources assimilées.
Il s‟agit des ressources stables provenant de l‟emprunt ou des dettes contractées pour une
durée excèdent un an.
Ce sont des emprunts, dette de crédit-bail, dette financière diverses, provision financière
pour risque et charge
Les capitaux propres plus les dettes financières assimilées constituent les capitaux permanent
ou ressources stables ou durables.

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 Le passif circulant
Ce sont des dettes liées au cycle d‟exploitation de courte durée contractées auprès des
fournisseurs, du personnel, des organismes sociaux et de l‟Etat.
 La trésorerie du passif
Il s‟agit des soldes créditeur des banques et des concours bancaires courant (découvert
bancaire, crédit d‟escompte, crédit de trésorerie…).
 Les écarts de conversion-passif
Ils proviennent des gains probables de change concernant des dettes libellées en monnaie
étrangère.

II- DETERMINATION DE RESULTAT


a. Définition
Le résultat d‟un exercice comptable représente la valeur nette de l‟enrichissement ou de
l‟appauvrissement réalisé par l‟entreprise. En d‟autre terme c‟est la variation des capitaux
propres entre le début et la fin de l‟exercice comptable.
b- Calcul du résultat :
Ses composantes sont :
- Les biens ou emplois provisoire de l‟entreprise à la date du calcul d‟une part.
- Son capital et ses dettes ou ressource extérieur à la disposition de l‟entreprise d‟autre
part.
Résultat = somme (biens) – (capital + dettes)
= Total actif –total passif

Ce résultat peut être positif Ce qui veut dire que le total d‟actif est supérieur au total du passif.
Il peut être nul c‟est-à-dire le total d‟actif est égal au total du passif alors il n‟y a ni perte, ni
bénéfice
Ce résultat peut être aussi négatif ce qui veut dire que le total d‟actif est inférieur au total du
passif : c‟est une perte
Lorsque ce résultat représente un bénéfice, il s‟agit là d‟une augmentation de la richesse de
l‟entreprise et dans le cas contraire une diminution.

La situation nette de l‟entreprise est sa valeur réelle c‟est-à-dire ses propres ressources, sa
fortune se détermine de deux façons :

 Par différence entre les biens et les dettes de l‟entreprise


Situation net = somme biens– sommes dettes.
 Par rajout aux capitaux propres du résultat
La somme des capitaux propres plus ou moins résultat de l‟exercice

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III- RESULTAT ET VARIATION DES POSTES DE BILAN

a- place du résultat au bilan


Le résultat quel qu‟en soit son signe (+ ou -) est toujours placé au passif du bilan et
précédé du signe – ou entre parenthèse lorsqu‟il s‟agit d‟une perte.
Chaque opération que réalise l‟entreprise modifie son bilan. Un poste constitue la
ressource et un autre son emploi.

Quelle est l’influence de chaque opération sur le résultat de l’entreprise ?

 Certaines opérations telles que : apport des associés ; fournisseurs, remboursement des
dettes et encaissement des créances, achat des biens… n‟ont aucune influence sur le
résultat par ce qu‟il s‟agit là d‟une augmentation et diminution de part et d‟autres postes
d‟actifs et passifs de même montant.
Exemple 1 : achat d‟un véhicule par emprunt bancaire de 5 millions, entraine
l‟augmentation du poste de l‟actif (matériel de transport) et du passif (emprunt) d‟égal au
montant de 5 millions.
Exemples 2 : remboursement d‟une dette fournisseur pour un montant de 1 million par
chèque bancaire, le compte banque (actif) et compte dette fournisseur (passif) diminuent
d‟un même montant de 1 million.
Exemples 3 : retrait de la banque pour alimenter la caisse 3 millions : on diminue du
compte banque à l‟actif pour augmenter un autre compte caisse à l‟actif du même
montant 3 millions.
Par contre d‟autres opérations telles que : les dépenses de caisse (facture d‟eau,
d‟électricité, de réparation frais de transport du personnel, achat des matières et
fourniture ou des marchandises vendues…) et des recettes (vente des marchandises, des
produits fabriqués, de prestation de service…) concourent à la détermination du résultat.

Il s‟agit des charges et produits du cycle d‟activité de l‟entreprise. C‟est pourquoi en


comptabilité générale, le résultat se détermine normalement comme suit :

Résultat = sommes des produits – sommes des charges

Les Produits sont des ressources acquises c‟est-à-dire générées par l‟activité de l‟entreprise et
sont à l‟origine de l‟enrichissement de l‟entreprise.

Les Charges sont des emplois définitifs c‟est-à-dire des dépenses de fonctionnement et sont à
l‟origine de l‟appauvrissement de l‟entreprise.

Le suivi des opérations qui modifient ou non le bilan net de la situation net de l‟entreprise se
fait dans les comptes appelé compte de bilan et de gestion.

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Attention : Les ressources qui sont au passif du bilan sont une explication du financement des
biens possédés à l‟actif (Trace des biens qui sont financés des biens à l’actif).

TRAVAUX DIRIGES 1

Exercice 1

L‟entreprise « TOUT VA BIEN » a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de


mars 2021

- 02/03 : vente de marchandises espèce… ……...………………… 170 000


- 03/03 : Achat de marchandises espèce………...………………… 280 000
- 06/03 : Vente de service au comptant par Chèque bancaire…...… 570 000
- 08/03 : Achat au comptant de fourniture de bureau……………… 65 000
- 09/03 : Vente au comptant par chèque postal des produits fabriqués... 310 000
- 12/03 : Achat de matière premières au comptant par caisse………… 250 000

TAF :

1) Décrivez les flux


2) Faites l‟analyse comptable de ces opérations.

Exercice 2

Faites l‟analyse comptable des opérations suivantes en emploi E et en Ressource R

a- Achat de marchandises à crédit 2 500 000


b- Achat des marchandises au comptant par caisse 310 000
c- Achat des marchandises au comptant par chèque bancaire 1 500 000
d- Vente des marchandises à crédit 3 800 000 (cout d‟achat 3 000 000)
e- Vente des marchandises contre chèque bancaire 6 500 000 (cout d‟achat 5 200 000)
f- Vente de marchandises en espèces 2 000 000 (cout d‟achat 1 500 000)
g- Versement d‟espèce en banque 2 500 000
h- Règlement par chèque d‟un client 1 800 000
i- Vente de marchandises contre espèces 2 800 000 (cout d‟achat 3 000 000)
j- Achat de matières premières à crédit 900 000
k- Vente de marchandises 7 500 000 ; la moitié par chèque bancaire et le reste à crédit
(Cout d‟achat 6 000 000).
l- Retrait de la banque pour alimenter la caisse 520 000
m- Paiement au fournisseur en espèce 320 000
n- Achat de diverse fourniture de bureau 130 000
o- Règlement par chèque postaux de divers frais : personnel : 850 000- Etat : 350 000-
loyer : 120 000
p- Achat d‟un mobilier de bureau à crédit 2 500 000
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q- Achat d‟un matériel de transport contre chèque bancaire 2 500 000
r- Apport d‟un chèque bancaire pour augmenter le capital 10 000 000
s- Versement d‟espèce au compte CCP (compte chèques postaux) 170 000
t- Vente de marchandises 7 000 000 ; le tiers en espèce ; la moitié contre chèque bancaire ;
le reste à crédit (cout d‟achat 6 000 000)
u- Achat des marchandises 1 200 000 ; la moitié par chèque bancaire et reste à crédit
v- Retour d‟un lot de marchandises par notre client 120 000 (cout d‟achat 100 000)
w- Retour au fournisseur d‟un lot de marchandises valant 250 000
x- Emprunt à la banque 5 000 000 (cette somme a été virée notre compte bancaire)
y- Perte en espèces de la caisse du siège 25 000
z- Règlement par virement postal d‟un client 220 000

Exercice 3
Le jeune Gaou, un aide-comptable dont la compétence laisse à désirer ; vous présente
comme suit la situation patrimoniale d‟une entreprise :

Eléments Montant Eléments Montant


Emprunt 2 600 000 Matériels informatiques 650 000
Terrain 1 800 000 Capital 10 000 000
Matériels de transport 2 800 000 Préteur 200 000
Banque 800 000 Marchandises 250 000
Personnel 5 00 000 Prêt 6 650 000
emprunteur 7 00 000 résultat 1 650 000
Créances clients 3 800 000 fournisseurs 100 000
Total 13 000 000 Total 13 000 000

TRAVAIL A FAIRE :
1°) Rectifier toutes les irrégularités commises par Gaou et calculer le vrai résultat après
avoir présenté le bilan rectifié.
2°) Déterminer de deux manières différentes la situation nette de l‟entreprise

Exercice 4

L‟entreprise TOUT VA BIEN est constituée le 1er/01/2021 par les associées Malloum, Bello et
Bella. Ils ont apporté respectivement en espèces 400 000, 6 800 000 ; 9 200 000. La somme des
apports est déposée : ¾ dans un compte ouvert au nom de l‟entreprise à ORABANK et le reste
dans la caisse de l‟entreprise.

Le 02/01/2021 ils ont retiré 10 000 000 à la banque pour les achats des biens suivants :

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Construction 2 400 000, matériel et outillage 200 000, marchandises 2 000 000, matériel de
bureau 2 000 000, matériel de transport 3 000 000, le reste de fonds retiré à la banque est prêté
à un ami aux trois associés.

Pour débuter les activités, ils ont acheté le même jour des marchandises à crédit à un
fournisseur pour 1 250 000 et emprunté auprès de prêteur Alioum 1 900 000 déposés en caisse.

TAF :

1) Déterminer le capital de l‟entreprise


2) Dresser le bilan au 02/01/2021

Exercice 5

Le patrimoine de l‟entreprise CHAD TECHNO au capital de F/CFA 60.000.000 se résume au


31/12/2016 par les éléments suivants :

 Matières premières : 11.000.000 FCFA ;


 Réserves légales : représentent 10% du capital social ?
 Mobilier de bureau : 1.500.000FCFA ;
 Matériels industriels : représentent 1/3 des produits finis ;
 Avances versées aux fournisseurs : 5.000.000 FCFA ;
 Avances reçus des clients : représentent 49% des Emballages ;
 Titre de placement : 700.000 FCFA ;
 Les emballages : 12.000.000FCFA ;
 Titre de participation : 2.300.000 FCFA ;
 Emprunts : représentent ¼ de la banque ;
 Fournisseurs d‟Exploitation : 1.750.000 FCFA ;
 Produits finis : 7.500.000 FCFA ;
 Caisse : 1.100.000FCFA ;
 Banque : 9.00.000 FCFA ;
 Fonds de commerce : 2.000.000 FCFA ;
 Marchandises : 2.500.000 FCFA ;

TAF :

1- Procéder au calcul et déterminer le résultat net en équilibrant ledit bilan ;


2- Présenter le bilan au 31/12/2016 :
 A1) Actif immobilisés, A2) Actif circulants, A3) Trésorerie d‟actif.
 B1) Capitaux propres, B2) Dettes financières, B3) Passif circulant, B4) Trésorerie
du passif.

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Exercice 6

Mr BOUBOU effectue des opérations de ventes et d‟achats en détail. Pendant le mois de mars
2019, les opérations suivantes ont donné lieu à des mouvements d‟espèces :

 Le 02 : Achat de timbre postal : 10 000 ;


 Le 06 : Vente au comptant : 15 000 ;
 Le 08 : Achat de fournitures de bureau 9 000 ;
 Le 12 : Règlement du client ALAFI : 11 500 ;
 Le 18 : Versement d‟espèce en banque : 40 000 ;
 Le 22 : Règlement d‟une annonce : 2 000 ;
 Le 23 : Vente au comptant : 10 000 ;
 Le 26 : Règlement d‟une facture : 3 500 ;
 Le 31 : Versement à la banque : 20 000.

TAF :

1- Présenter le compte caisse selon le tracé détaillé et déterminer le solde au 31/03/2019.


Sachant qu‟au 1er Mars le montant en espèce était de 100 000.

Exercice 7

L‟entreprise Café Civitas a une relation avec deux (2) fournisseurs. Le montant de la dette de
l‟entreprise envers eux se présente de la manière suivante au 1er Mars 2019.

 Fournisseurs KAIKAI : 350 000F


 Fournisseur BAYKER : 200 000F

L‟entreprise achète :

 Fournisseur KAIKAI une matière M au prix Unitaire de 20.000F/Tonne ;


 Fournisseur BAYKER une matière N au prix Unitaire de 25.000F/Tonne.

Les opérations du mois sont les suivantes :

 Le 07 : Achat de 20 tonnes de matières M à KAIKAI ;


 Le 09 : Achat de 15 tonnes de matières N à BAIKER ;
 Le 12 : Retour à KAIKAI de 3 tonnes de matières non conforme ;
 Le 18 : Achat de 25 tonnes de matières M à KAIKAI ;
 Le 25 : Achat 25 tonnes de matières N à BAIKER ;
 Le 26 : Règlement à KAIKAI : 900 000 ;
 Le 31 : Règlement à BAIKER pour solde.

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TAF :

1- Présenter le compte de chacun des fournisseurs au 31/03/2019 :


Fournisseur KAIKAI en colonne séparée ;
Fournisseur BAIKER en colonne mariée avec solde.

EXERCICE : 8 Le bilan d‟une entreprise est établi à l‟aide des renseignements suivants : Clients 1 200
000 ; banque découvert 800 000 ; dépôts et cautionnements versés 1 000 000 ; matériel de bureau 2 500
000 ; effet à payer 180 000 ; construction 1 300 000 ; prêteur 4 000 000 ; débiteur 900 000 ; matériel
de transport 2 200 000 ; fournisseur 1 400 000 ; caisse 1 100 000 ; stock de marchandises 1 580
000 ; emprunt 3 000 000 ; capital 12 000 000 ; mobilier de bureau 2 400 000 ; titres de placement 2 800
000.

TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer le résultat. 2°) Présenter le bilan.

EXERCICE : 9

En vue d‟évaluer sa situation patrimoniale « LES 777 » vous présente les éléments suivants : -
Terrain………………………………………/// 2 800 000
-Bâtiment et installation…………..………….. 4 500 000
-Matériel de transport ……………………… ..2 500 000
-Titre de participation ………………………..… 900000
-Stock de marchandises……………………….5 000 000
-Clients ………………………………………..1 900 000
- Banques………………………………………1 200 000
-Chèques postaux………….……………… …..700 000
-Caisse……………………………………… ..1 000 000
-Capital……………………………………… 10 000 000
-Emprunts…………………………………….. 2 800 000
-Fournisseurs…………………………………. 1 700 000
-Débiteurs divers……………………………… 600 000
-Prêteur Agossou……………………………. 1 000 000
-Banque découvert……………………………. 500 000

TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer le résultat.
2°) Présenter le bilan.

EXERCICE : 10
On tire du bilan de VIVOMEY les éléments suivants :
-Terrain……………………………………………… 1 800 000
-Matériel de transport ……………………………….2 800 000
-Avoir en banque…………………………………….. 778 481
-Clients……………………………………... ……... ..832 610
-Créancier CODJO………………………………… .1 487 900

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-Emprunt bancaire………….……………………… .2 600 000
-Créance sur Ali…………………………………… …375 700
-Dette envers le personnel…………………………… .446 683
-Emprunteur Jean……………………………………… …..X
-Mobilier et matériel……………………………………878 900
-Machine et matériel………………………………….1 397 300
-Fournisseurs………………………………………………..Y
-Prêteur Paul……………………………………… 1 900 000
-Prêt du personnel……………………………………. .690 000
-Stock de marchandises………………………………. 880 000
-Caisse ……………………………………………… … 25 620
-Capital……………………………………………… ……Z
-Immeubles………………………………………… 3 750 000
Par ailleurs, vous avez pu noter que la situation nette est de 6 040 283, les dettes sont de 8 506 728 et
le résultat est favorable pour 592 283.

TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer les montants X, Y, Z.
2°) Présenter le bilan de l‟entreprise.

EXERCICE : 32
A la fin de chaque semaine, une entreprise à succursales multiples reprend dans un seul compte de
„‟CAISSE CENTRALE‟‟ les excédents d‟espèces des divers comptes de caisse des succursales. Un
samedi, les comptes de caisse des succursales se présentent ainsi :

D Caisse Réaumur C D Caisse Opération C D Caisse Bastille C

82 421,17 74 232,2
122 631,2 110 120 208 210,3 184 120,5

Il est laissé à la disposition de chaque succursale 1 000 F en espèce, l‟excédent étant porté à la caisse centrale.
Le compte „‟Caisse centrale‟‟ se présentait ainsi avant cette opération :

D CAISSE-CENTRALE C

421 431,7 391 762,4

TRAVAIL A FAIRE :
Présenter les quatre comptes après le transfert des fonds.

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Exercice n° 8

Mr Madi fonde une entreprise le 02/01/2020. Il apporte dans son affaire une somme de
6 000 000 F qu‟il dépose en banque. Ce financement est complété par un emprunt d‟un montant
de 5 000 000F accordé par la banque et déposé dans son compte banque. M. Madi fait
acquisition d‟un fonds de commerce composé des éléments suivants :

- Construction ………………………………………………………… 2 800 000


- Matériel de bureau …………………………………………………... 1 200 000
- Stock de marchandises ……………………………………………… 2 000 000
- Clients (créances de Gari sur ses clients) ………………………….. . 1 500 000
- Véhicule de livraison de marchandises ……………………………... 2 500 000

Le règlement de cette acquisition se fait par chèque bancaire.

M. MADI retire 450 000F de la banque pour alimenter la caisse de son entreprise.

1- Déterminer la somme que M.MADI a dans son compte banque après ses opérations.

2- Présenter le bilan d‟ouverture de M. MADI au 02/01/2020.


Au 31/01/2020, la situation nette (SN) de l‟entreprise de M. MADI est de 5 750 000.
3- Quel est le résultat de son activité après un mois de fonctionnement.

Exercice n°9

Au cours du mois d‟Avril 2009, Mr Bour a eu à enregistrer les opérations suivantes :

01/04 : Achat en espèce de diverses fournitures de bureau : 12 500F ;

04/04 : Retrait d‟espèces à la banque pour alimenter la caisse : 17 500F ;

05/04 : Achat des marchandises à crédit au fournisseur : 120 000F ;

06/04 : Ventes des marchandises au comptant contre chèque bancaire : 425 000F ;

08/04 : Achat contre chèque d‟un véhicule d‟occasion : 300 000F ;

21/04 : Vente du jour aux clients à crédit des marchandises : 75 000F ;

Dans le strict respect de la comptabilité en partie double, enregistré ces opérations dans les
comptes schématiques (T).

Exercice n°8

L‟entreprise Baia a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de juin :


01 juin, avoir en caisse : 125 000F,
02 juin, payé en espèce le loyer de mai : 25 000F ;
- Vendu des marchandises au comptant et en espèce pour 250 000F ;
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05 juin, acheté au comptant et en espèce des marchandises pour 150 000F ;
08 juin, versé en banque, 125 000F,
10 juin, vendu en espèce un matériel usé, 75 000F,
15 juin, payé le fournisseur Osé ; 125 000F,
20 juin, payé diverses fournitures de bureau en espèces 25 000F,
21 juin, reçu du client Saleh, 30 000F,
25 juin, payé le salaire de la sentinelle, en espèce 25 000F,
29 Juin, retiré de la banque, 50 000F pour alimenter la caisse.
Présenter en déterminant les soldes successifs du compte caisse selon le tracé suivant :
57 Caisses
Dates Libellés Mouvements Solde
Débits Crédits
01/06 Avoir en caisse (solde initial)

30/06 Totaux ? ? ?

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CHAPITRE 4 : LE COMPTE

Dans ce chapitre, il sera question de définir le compte, les différents tracés des comptes de
maitriser les règles d‟enregistrement et des fonctionnements des comptes, de connaitre la
terminologie liées aux comptes et sa situation et enfin de maitriser le principe de la comptabilité
en partie double.

I- Définition :
L‟entreprise réalise de nombreuses opérations qui modifient sans cesse sa structure voir la
consistance même de son patrimoine. Il s‟avère donc quasi impossible pour chaque opération
d‟établir un bilan.

Ainsi il importe de regrouper dans un document les opérations relatives à un même élément du
patrimoine, pas seulement pour maitriser les différents flux, mais pour être à mesure de
connaitre la valeur nette de chaque élément du patrimoine.
Le document permettant d‟avoir ces information est appelé le Compte. D‟où la définition
suivante le compte est un tableau de regroupement d’opération de même nature et qui se
rapporte à un même objet.
Exemple : le compte caisse est destiné à enregistrer uniquement que les mouvements
concernant la caisse (encaissement et décaissement).
1. Tracé des comptes
Le compte comporte l‟intitulé du compte. Comme le bilan il comporte conventionnellement
deux parties :

 La partie gauche appelé débit est destinée à enregistrer les emplois (destination des flux).
 La partie droite appelé crédit est destinée à enregistrer les ressources (origine des flux).
Dans la pratique le tracé des comptes se fait sous plusieurs formes

a) Tracé à livre ouvert ou compte classique


Il est encore appelé compte à colonne séparé se présente comme suit :

Débit Nom du compte Crédit


Date Libellé Somme Date Libellé Somme

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b) Tracé à livre fermé ou compte à colonne mariées ou jumelées
Numéro et Noms du compte
Dates Libellés Débit Crédit

Les colonnes des montants débits et crédit sont placées côte à côte et il n‟existe qu‟une seule
colonne de date et de libellé.

c) Tracé de compte à colonnes mariées avec solde


Dans ce tracé, il suffit d‟ajouté une ou deux colonnes au tracé précédent pour les soldes.

Nom du compte

Soldes
Date Libellés Débit Crédit Débiteurs Créditeurs

Le compte à colonnes mariées avec soldes a pour l‟avantage de donner le solde après chaque
opération c‟est pourquoi son utilisation pour les comptes de tiers et de trésorerie s‟avère très
important.

c- Tracé schématique ou compte en « T »


C‟est un tracé à usage purement scolaire par souci de simplification. Il est déconseillé dans la
vie professionnelle.

D Nom du compte C

2. Fonctionnement des comptes


Chaque emploi est obligatoirement financé par une ressource et toute ressource doit
nécessairement trouver un emploi. Ce qui signifie que :

Toute opération réalisée par une entreprise dans un compte doit enregistrer une ressource et un
emploi.
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Conclusion, un compte ne fonctionne jamais seul.

3. Fonctionnement des comptes de bilan :


Les comptes ayant fait l‟objet de postes au bilan sont en deux catégories :

Les comptes d‟actif et du passif.

a- Les comptes d’actifs :


Les comptes d‟actif servent à enregistrer les biens de l‟entreprise. Ils augmentent aux débits
(emploi) et diminuent aux crédits (ressources).

Leurs soldes sont également « débiteurs ».

Exemple : le compte caisse

L‟avoir en caisse est un emploi des ressources à la disposition de l‟entreprise.

Le compte caisse enregistre les variations de cet avoir, ces variations sont :

 Les augmentations aux débits « entrée d‟argent en caisse »


 Les diminutions au crédit « sortie d‟argent de la caisse »
Généralisations :

Le fonctionnement du compte caisse peut être généralisé à tous les comptes d‟actifs du bilan :

 Toute augmentation d‟un poste d‟actif augmente les emplois et on note ces
augmentations au débit du compte
 Toute diminution d‟un compte d‟actif, diminue les emplois et on note cette diminution au
crédit du compte.
b- Les comptes du passif :
Ils servent à enregistrer les ressources mises à la disposition de l‟entreprise. Ils augmentent par
leur « crédit » et diminuent par leur débit « emploi ». Leurs soldes sont généralement
« créditeurs ».

Exemple : le compte « fournisseur »

C‟est un compte qui enregistre les dettes envers les fournisseurs qui représente une origine des
ressources à la disposition de l‟entreprise. Il enregistre aussi les variations des dettes c‟est-à-
dire :

 Les augmentations correspondantes à des dettes complémentaires à son crédit (ressource)


 Des diminutions correspondantes à des remboursements des dettes à son débit (emploi).

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Généralisations :

Le fonctionnement du compte fournisseur peut être généralisé à tous les comptes du passif du
bilan. Les comptes du passif sont crédités des augmentations et débités des diminutions.

Le tableau ci-dessous indique le fonctionnement des comptes du bilan :

Bilan
Actif Passif
Débit compte crédit Débit compte crédit
(+) (+)
(-) (-)

5- Les comptes de gestion :

Ce Sont des comptes liés aux cycles d‟exploitation de l‟entreprise (déroulement ou fonctionnement de son
activité) il s‟agit des comptes de charges et comptes des produits.

Les charges sont des dépenses de consommation (c‟est-à-dire des emplois définitifs, destructions des biens).

Les produits sont des recettes (vente et autres) de l‟entreprise et représente des ressources acquises par l‟activité
de l‟entreprise.

Les comptes de gestion fonctionnent comme suit :

- Pour les charges ils augmentent aux débits et diminuent au crédit comme les comptes d‟actif du bilan.
- Pour les produits ils augmentent aux crédits et diminuent au débit comme les comptes du passif du
bilan.

Comptes de gestion
Charges Produits
Débit compte crédit Débit compte crédit
(+) (+)
(-) (-)

6- Les jeux de comptes

a- La partie double :

Toute opération réalisée par une entreprise, se dégage une ressource et un emploi. Pour enregistrer une
opération, il est nécessaire d‟enregistrer la ressource et l‟emploi. Par conséquent pour effectuer un
enregistrement parfait, il faut déterminer pour chaque opération la ressource et emploi et en dégager les
comptes à créditer et les comptes à débiter du même montant.

De cette égalité :

Emploi = Ressource, se dégage le principe fondamentale de la comptabilité à partie double : « à tout compte
débiter correspond à un ou plusieurs comptes crédités du même montant et inversement »

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Exemple : achat à son fournisseur des marchandises pour 50000F payées en espèces (billets et pièces).

Analyse : Ressource = espèces disponibles en caisse (50000F)

Emploi (ou utilisation) acquisition des marchandises en magasin (50000F)

Donc le compte caisse diminue (ressource = crédit) et le compte marchandise augmente (emploi = débit).
D Caisse C D marchandise C

50 000 50 000

Exemple : Achat (ou acquisition) d‟un véhicule de livraison de marchandise de deux millions cinq milles francs
payé par chèque bancaire deux millions et le reste en espèces 500.000F

Soit un total de 2.500.000F = emploi acquisition d‟un matériel = 2.500.000F

Donc le compte banque et caisse diminuent (ressource = crédit) et le compte matériel augmente (emploi =
débit) égal montant de 2.500.000 F d‟où l‟enregistrement suivant :
D matériel de transport C D banque C D Caisse C

2.500.000 2.000.000F 500.000

b- Le virement comptable

Principe :

Les enregistrements comptables traduisent l‟incidence de flux interne et externe sur l‟entreprise, mais d‟autres
enregistrements peuvent être pratiqués sans que de véritables flux existent.

Exemple : la librairie la source achète des livres et des papeteries, elle ouvre un compte unique achat de
marchandises, à la fin de la période, elle juge utiliser deux comptes d‟achats l‟un pour les livres et l‟autre pour
la papeterie.

Les achats de la période se sont élevés à 2.100.000F dont 1.500.000F pour les livres et 600.000F pour la
papeterie.

Les enregistrements sont dans :

Hypothèse 1 : compte unique pour les marchandises

D achats des marchandises C D achats des papeteries C

1.500.000F 600.000F

Le passage du compte achat de marchandises à deux comptes d‟achats est un transfert au débit des comptes.

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Achat des livres et achat de papeterie. Tout se passe comme si l‟on avait des flux internes fictifs. Il ne s‟agit pas
d‟un enregistrement, d‟une opération mais d‟un traitement comptable.

D‟une manière générale :

- On crédite un compte pour transférer une somme de son débit au débit d‟un ou des autres
comptes.
- On débite un compte pour transférer une somme de son crédit au crédit d‟une ou des autres
comptes.

En reprenant l‟exemple ci-dessus on a :

D achats de marchandises C D achats de livres C D achats papeterie C

2.100.000 2.100.000 1.500.000 600.000

Virement comptable

Définition

Le virement comptable est une technique qui consiste à transférer une somme du débit d’un compte au
débit d’un ou de plusieurs comptes ou du crédit d’un compte au crédit d’un ou de plusieurs autres
comptes.

c- Intérêt du virement comptable :

Le traitement du virement comptable permet :

- L‟analyse : il s‟agit de remplacer un compte unique par plusieurs comptes pour mieux analyser une
situation,
- La Synthèse : remplacer plusieurs comptes en un compte unique.
- La correction des erreurs : une erreur dans l‟enregistrement d‟un compte de flux peut nécessiter le
recours à un virement pour en corriger les effets, il s‟agit d‟un virement simple :

Exemple : une vente à crédit de 5000 à donner lieu à un enregistrement au débit d‟un compte fournisseur et au
crédit du compte vente.

7- Les comptes réciproques :

Principes

Lorsque deux entreprises sont en relation d‟affaire, on trouve dans la comptabilité de chacune un compte ouvert
au nom de sa relation.

Il s‟agit d‟un compte dont l‟un exprime la dette et l‟autre la créance. Ce sont des comptes dits réciproques.

a- Définition

Deux comptes sont dits réciproques lorsqu‟ils :

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- Appartiennent à deux comptabilités différentes.
- Enregistrent les mêmes opérations égales au montant et de sens inverse.
- Ont un même solde à une date donnée mais l‟un est débiteur et l‟autre est créditeur.

Exemple de compte réciproque.

- Le compte client tenu par le fournisseur et le compte fournisseur tenu par le client.
- Le compte banque tenu par l‟entreprise et le compte entreprise tenu par la banque.
- Le compte emprunt tenu par l‟emprunteur et le compte prêt tenu par le prêteur.

De façon générale, tous les comptes de créances et dettes tenues par une entreprise ont leurs homologues dans
la comptabilité des tiers.

On distingue trois catégories de comptes :

- Les comptes de bilan ou comptes de situation appelée comptes de patrimoine, permettant de tenir à jour
la situation patrimoniale de l‟entreprise.
- Les comptes de gestion, ces comptes permettent d‟enregistrer les montants des produits et les charges
d‟exploitations, les montants lors des activités ordinaires de l‟entreprise.
- Les comptes de détermination de résultat : ces comptes reçoivent le virement des soldes des comptes de
gestion ou la détermination du résultat de l‟exercice par étape successif.

8- Terminologies liées aux comptes :

Les mots ou terme qui suivent sont à maitriser pour faire usage.

a- Débiter un compte : C‟est porter une somme à son débit.


b- Crédité un compte : C‟est porter une somme à son crédit.
c- Imputer un compte : C‟est définir quelle sont les comptes concernés par une opération et affectés les
sommes aux débits ou aux crédits de chaque compte
d- Solder un compte : C‟est rendre son compte nul, il s‟agit d‟enregistrer une dernière opération dans ce
compte qui rend le total débit égale au total crédit.
e- Tirer le solde d‟un compte : C‟est déterminer son solde, c‟est-à-dire effectuer l‟opération total débit –
total crédit ou inversement dans ce compte.
f- Situation d‟un compte : C‟est le solde ou la valeur nette d‟un compte et correspondant à la différence
entre total débit et total crédit :
- Si total débit supérieur à total crédit, le solde est dit débiteur.
- Si total crédit est supérieur au total débit, le solde est dit créditeur.
- Si TD = TC Solde est nul ou compte soldé.
g- Ouvrir un compte : c‟est créé un compte.
h- Rouvrir un compte : c‟est reporter au début de la période au débit ou crédit du compte son solde
débiteur ou créditeur de la période précédente (reprendre à nouveau le solde).
i- Arrêter un compte : C‟est déterminer son solde et le porter du côté le plus faible de telle sorte que les
deux totaux de deux cotés en ce moments précis soient égaux.
 Fermer un compte : C‟est mettre fin au fonctionnement de ce compte.
 Une Créance : Somme d‟argent qu‟on attend à recevoir de quelqu‟un, la personne qui vous doit est un
débiteur. La personne qui attend à recevoir une somme de quelqu‟un est un créancier.
 Une dette : somme d‟argent à devoir à quelqu‟un.
 Un emprunt : C‟est une somme d‟argent reçue de quelqu‟un à rembourser à terme plus intérêt.

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III- La codification des comptes en systèmes OHADA :

Le plan des comptes du système comptable OHADA (SYSCOHADA) est l‟ensemble des comptes définit et
identifier par un numéro et un intitulé. Les entreprises exerçants des activités au sein de l‟espace OHADA,
espace économique formé par les états membres (16) doivent recourir à ce plan normalisé pour la tenue de la
comptabilité.

1- Les classes des comptes :

Le plan comptable OHADA comprend 9 classes de comptes :

Classes Intitulés
1 Ressources durables
2 Actifs immobilisés
3 Stocks
4 Comptes tiers
5 Comptes de trésorerie
Ces cinq classes (1….5) forment la classe des comptes de bilan, de situation ou patrimoine.

Classes Intitulés
6 Charges des activités ordinaires
7 Produits des activités ordinaires
8 Classes des autres charges et produits

Les classes 6 et 7 sont des classes des comptes des activités ordinaires, et la classe 8 est la classe des comptes
de charges et des produits hors activités ordinaires.

Ces trois classes (6, 7 et 8) constituent la classe des comptes de gestion, donc de détermination du résultat.

Classes Intitulés
9 Classe des comptes des engagements hors bilan
(engagement obtenu et engagement donnée) et des
comptes de la comptabilité des gestions.

NB : les 8 premières classes sont les classes qui concernent la comptabilité générale.

2- Les structurations décimales des comptes :

Le SYSCOHADA retient une codification appelée décimale des comptes. Cette codification permet de :

- Subdiviser les comptes


- Regrouper par grande familles les opérations par nature relativement homogènes
- D‟accéder à des niveaux plus ou moins détaillé d‟analyse des opérations.
- Faciliter le développement des applications informatiques à faire aux traitements automatisés des
comptes et des opérations.
- servir les postes et rubriques entrants dans la confection des documents de synthèses normalisés.

Les numéros de comptes OHADA comportent au moins deux chiffres qui représentent la classe à laquelle
appartient le compte.

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Exemple : classe 2 : comptes d‟actif immobilisé

Le deuxième chiffre précise une division de la classe ou le rang qu‟occupe le compte dans la classe.

Exemple : 20 charges immobilisées :

21 immobilisations incorporelles

24 matériels

Le troisième peut préciser une subdivision du compte à deux chiffres.

Exemple : 20 charges immobilisées

201 frais d‟établissement

202 charges à réparties sur plusieurs exercices

206 « primes de remboursement des obligations.

Si nécessaire un compte à trois chiffres peut être subdivisé à plusieurs comptes à 4 chiffres qui peuvent être eux
même subdivisé en compte à 5 chiffres etc.

La codification du Système comptable OHADA est une codification à 4 chiffres ou plus. Cependant les
entreprises sont autorisées selon le volume de leurs activités ou besoins à aller au-delà de 4 chiffres ou d‟en
respecter les 4 premiers chiffres.

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Chapitre 5 : L’ORGANISATION DU TRAVAIL COMPTABLE,

Le travail consiste à établir les comptes à partir des documents commerciaux de base appelé Pièces comptables
tel que : Facture, pièce de caisse, chèque, ordre de virement, lettre de change billet à ordre…

Ces documents sont enregistrés dans le journal. Ensuite vient le report des écritures du journal au grand livre et
l‟établissement de la balance à partir de laquelle vont être élaborée les documents de synthèse tel que : le bilan
et compte de résultat.

Documents
Comptabilisation Journal Bilan
comptable Grand livre Balance

Enregistrement Travail périodique


Compte de
résultat

Document annuels

1- Le Journal
a- Définition

Le journal est un livre comptable sur lequel les mouvements affectant les patrimoines de l‟entreprise sont
enregistrés quotidiennement et chronologiquement.

b- Description

On l‟appelle livre journal car il s‟agit d‟un registre à feuillet conçu ou relié. Le livre journal doit être tenu sans
blanc, sans rature, ni surcharge, ni grattage bref sans aucune alternation. Il est coté et paraphé. La cote et le
paraphe doivent être accomplis par le greffier du tribunal de commerce, le juge, le maire ou son adjoint avant
l‟utilisation du livre journal.

Toutes ces prescriptions visent à assurer l‟irréversibilité des enregistrements de manière à ce que la
comptabilité puisse servir des preuves des opérations ainsi enregistrées. L‟absence ou la tenue erronée du livre
journal peut entrainer des sanctions pénales. Il est conservé 10 ans après la date du dernier enregistrement. Il en
est de même pour les pièces comptables.

c- Présentation du journal

L‟enregistrement d‟une opération dans un journal comporte les mentions suivantes:

- Deux petites colonnes devant recevoir les numéros de compte débit et crédit;
- La date d‟enregistrement
- L‟intitulé ou nom des comptes
- Le libellé de l‟opération
- Deux colonnes de somme et crédit

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N° cpte débit N° cpte Date et libellés Somme débit Somme crédit
crédit Nom ou intitule de compte
Date de l‟opération
N° débit Intitule de compte débit Somme débit

N° crédit Intitule de compte crédit Somme crédit


Libellés

10/05/2021
245 Matériels de transport 4 000 000
521 Banque 4 000 000
(achat d‟une voiture par banque)

L‟inscription d‟une opération dans un journal porte le nom d‟écriture du journal; ensuite chaque écriture du
journal est séparée du précèdent et du suivant par un trait horizontal. La date d‟enregistrement du journal se
place au milieu du trait qui sépare cette opération.

Lorsque plusieurs opérations se passent à la même date, pour éviter la répétition il suffit de mentionner une
seule fois date de la première opération et pour les autres opérations porter seulement la mention “dito” en
abrégé “d°”

Une opération du journal peut être composée ou simple

- L‟opération simple est une opération dans laquelle un seul compte est débité et un seul compte est
crédité.
- L‟opération composée est une opération dans laquelle plusieurs comptes sont débités ou crédités
Remarque:

A chaque fin de page du journal, totaliser les sommes débits et les sommes crédits et les reporter à la partie
supérieure de la page suivantes. Les totaux calculés avec la mention “report à nouveau” ou “ report” tout en
sachant que :

Total débit = total crédit

- Le journal doit renseigner sur l‟ordre dans lequel toutes les opérations ont été enregistrées.
- Tout enregistrement dans un journal doit être appuyé par une pièce comptable qui sert de justificative
(mentionner la référence de la pièce justificative dans le libellé)
- Le libellé justifie l‟opération et doit être précis et concis. Il doit comporter le nom et le numéro de la
pièce justificative ayant servi à l‟enregistrement avec éventuellement le nom du client ou du
fournisseur.
NB : dans un journal les comptes débités sont toujours placés en premier et du côté gauche et viennent ensuite
les comptes crédités du côté droit après la ligne du dernier compte débiter.

2- Le grand livre
a- Définition

Le grand livre est un document regroupant tous les comptes du plan comptable de l‟entreprise décidé
conformément au système du plan comptable OHADA.

Les opérations du journal sont reportées dans les comptes du grand livre. Ce report constitue une ventilation

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b- Présentation

Le grand livre peut se présenter sous forme d‟un registre conçu ou d‟un ensemble de feuillet mobile. Le grand
livre fait partie des livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire.

Toutefois il n‟est soumis à aucune formalité particulière (la cote et le paraphe ne sont pas exigés comme le
journal).

D 31 marchandise C D 41 Client C D 22 Terrain C

NB : Les comptes du grand livre sont créés en fonction des comptes utilisés dans le journal

3- La balance
a- Définition

La balance est un tableau dans lequel sont reportés périodiquement tous les comptes du grand livre. C‟est un
moyen pour effectuer le contrôle de la bonne tenue de la comptabilité en faisant la somme de tous les débits et
de tous les crédits de la période pour vérifier l‟égalité entre emploi et ressources.

b- Etablissement de la balance

Elle s‟établit à partir des comptes du grand livre. Pour ce faire le comptable doit :

- Totaliser dans le grand livre les sommes inscrites de chaque côté de chacun des comptes ;
- Inscrire dans la colonne appropriée de la balance les intitulés des comptes dans un ordre rationnel qui
est celui du plan comptable général ;
- Dans une petite colonne à gauche, mentionner les numéros des comptes ;
- Reporter les totaux du grand livre dans la balance, colonne de débit et colonne du crédit puis calculer les
totaux de ces colonnes ;
- Tirer les soldes de la balance elle-même par calcul horizontal et faire les totaux de deux colonnes et
soldes.

c- Tracé de la balance
- Balance par solde

N° des comptes Intitulés des comptes Soldes


débiteur créditeur

Totaux total total

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- Balance à 4 colonnes
N° des comptes Mouvements soldes
Intitulés des comptes Débits crédits débiteur créditeur

totaux Total débit Total crédit Total SD Total SC

- Balance à 6 colonnes

N° des Intitulés des comptes Solde début Périod Mouvements Soldes de fin de période
comptes Dbteur Crteur D C Débiteur Créditeur

totaux total total total total total total

- L’utilité de la balance

La balance est un élément de contrôle en général tous les mois. On l‟appelle balance de vérification ou de
contrôle car elle permet :

 D‟établir la concordance entre le journal et le grand livre et partant fournir un moyen de contrôle de
l‟exactitude des enregistrements comptables ;
 De fournir un document provisoire indiquant les situations provisoires débitrices ou créditrices grâce
auxquelles il est possible de déterminer le résultat provisoire avant l‟inventaire ;
 De connaitre rapidement divers renseignements précieux pour l‟entreprise (soldes des comptes caisse et
banque en partant de la situation de trésorerie sans avoir à consulter les comptes eux-mêmes).

En comparant deux balances successives le chef d‟entreprise peut se rendre compte de l‟évolution de la
situation de l‟entreprise. Exemples les ventes sont-elles fortes, normales ou faibles. Les charges ne progressent
– elles pas rapidement ?

Par ailleurs l‟égalité emplois = ressources c‟est-à-dire total des débits = au total des crédits montre que :

Total actif + total des charges = total passif + total des produits

4-Recherche et correction d’erreur

En comptabilité les erreurs ne sont pas tolérables. Une seule erreur rend l‟ensemble de la comptabilité inexacte.
Il faut donc les éviter ; ce qui exige une bonne formation professionnel et aussi une attention soutenue dans le
travail.

Il faut déceler les erreurs par des contrôles rigoureux, fréquents et progressifs afin de limiter leurs incidences.

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a- Origine des erreurs

Les erreurs peuvent être commises dans :

- Les documents de base

Ces erreurs ne sont pas imputables au comptable mais plutôt aux personnes ayant établis ces documents.
Néanmoins le comptable doit s‟assurer avant tout enregistrement de l‟exactitude des documents (vérifier les
montants qui y figurent).

- Journal

Ce sont des erreurs d‟imputation des comptes, d‟inscription des sommes ou la totalisation effectuée dans les
comptes.

- Le grand livre

Ces erreurs proviennent des reports (omission, report effectué 2 fois, inscription du report dans un compte autre
que le compte qui aurait dû le recevoir) des totalisations effectuées dans le compte.

- La balance

Erreur de transcription des totaux des comptes reportés dans la balance, des calculs des totaux des débits et
crédits et des totaux des soldes des comptes.

b- Recherche des erreurs


- Erreurs ayant une incidence arithmétique dans la balance

Une erreur peut se glisser lorsque les égalités suivantes ne sont pas vérifier :

 Total débit (balance) = total crédit (balance)


 Totaux (balance) = totaux (journal)
 Totaux des soldes débiteurs (balance) = totaux des soldes créditeurs (balance)

 L‟erreur provenant d‟un report du journal au grand livre


 Balance équilibrée mais les totaux diffèrent de ceux du journal
- Les totaux de la balance sont plus élevés que ceux du journal

On doit déterminer le cas et chercher dans le journal la somme correspondante à cet écart qui a été reportée 2
fois :

- Les totaux de la balance sont plus faibles que ceux du journal. Cela signifie qu‟une écriture n‟a pas
été reportée.
 La balance non équilibrée mais un de ses totaux est égal à celui du journal

Il y a soit :

- Un oubli de report d‟une somme si le total qui diffère est inférieur à celui du journal ;
- Un report en double si le total qui diffère est supérieur à celui du journal.

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 Erreur de calcul
Il s‟agit là probablement d‟une erreur d‟addition dans un compte dont les totaux ont au moins 3 chiffres
entiers. L‟erreur peut provenir d‟une inversion de 2 chiffres dans le chiffre reporté quand le montant de
la différence est un multiple de 9.
 Plusieurs erreurs

Dans le cas de la persistance de l‟inexactitude de la balance, il est indispensable de vérifier si le travail de


pointage est entièrement fait.

- Erreurs n‟ayant pas une coïncidence arithmétique dans la balance


 Erreur par omission

Une ou plusieurs opérations n‟ont pas été enregistrées que l‟on ne peut s‟en apercevoir par constatation d‟une
absence de signe de pointage sur le document comptable.

 Erreurs d‟imputation

Par exemple le comptable peut débiter le compte client jean à la place du compte client Paul. La balance reste
juste et l‟erreur ne sera probablement relevée que par la protestation du client jean au reçu de son relevé.

 Erreur de report visant un compte dans le grand livre

Le comptable a reporté un crédit enregistré dans le journal et concernant le fournisseur Abdou au crédit de
fournisseur Ali dans le grand livre.

 Erreur se compensant

Le hasard fait qu‟une erreur est exactement compensée par une autre.

c- Correction des erreurs

Plusieurs procédés peuvent être usés pour rectifier les erreurs dans le journal

- Procédé par simple virement (confère cours sur le virement simple)


- Procédé de contre passation des écritures

Il consiste à :

 Annuler d‟abord l‟écriture erronée en la contrepassant c‟est-à-dire passé l‟écriture inverse ou


opposée.
 Passer ensuite l‟écriture juste
- Procédé ou complément à zéro ou algébrique

Il consiste à soustraire l‟écriture fausse pour passer l‟écriture bonne. Le complément à zéro est un nombre
opposé à ce nombre de telle sorte que la somme de deux soit nulle.

- Méthode de l‟écriture unique ou de l‟écriture complémentaire ou méthode de redressement direct

Cette méthode consiste à passer une écriture qui redresse l‟écriture erronée ce qui manque à celle-ci en
retranchant ce qui est de trop à l‟écriture erronée. En effet, l‟écriture de redressement résulte d‟un
rapprochement effectué entre l‟écriture erronée et l‟écriture juste.

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NB : l‟acte uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises des états
membres indique en son article 20 ; comment les erreurs commises en comptabilité doivent être rectifiées :
« toutes corrections d‟erreurs s‟effectue exclusivement par inscription en négatif (-) des éléments erronés,
l‟enregistrement exact est ensuite opéré.

PARTIE 2 : LES OPERATIONS COURANTES

Chapitre 6 : Les opérations d’achat et de vente des marchandises

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